Une ombre se découpa dans l'obscurité de la nuit, ainsi donc elle n'avait pas révé, et Narcissia reconnu bien vite qui était cet individu , Mrs Malefoy, une des rares femme que l'espionne trouvait réellement belle, une beauté glaciale, tout comme sa propre beauté d'ailleurs.

Quiconque lui aurait posé cette même question aurait reçu une réplique cinglante, mais elle respectait beaucoup trop Narcissa pour lui balancer une phrase cassante. Elle ne prit pas la peine de répondre tout de suite, laissant à tout ses sens ,qui c'étaient mis en alerte, le temps de se calmer.

Ainsi donc elle laissa echaper un soupir à peine audible, et un leger sourire c'était peind sur son visage pâle en grande partie caché par son capuchon, une legere brise l'enleva, laissant alors les rayons pâles de la Lune illuminer son visage, lui donnant un aspect vampirique.

Voit-tu, je suis venu en ce lieu pour admirer le silence de la nuit vidée de tout rire désagréable et joie de vivre qui donne la nausée. Rien de plus.

Le Chemin de Traverse était tellement manifique sans tout ses mini-sorciers heureux de vivre, à rire aux éclats avec d'autres cornichons de leurs genre, Narcissia ne suportait pas le moins du monde les vagues de Je-Suis-Heureux, une maladie hautement contagieuse, qui s'étalait tout le long de ce genre de ruelle.

Et toi, pourquoi n'est tu pas dans ton manoir à cette heure?

Trés bonne question en effet, il n'était pas rare que Lioarah érrait dans les ruelles durant les nuits, mais il était beaucoup plus rare d'y voir Narcissa hors de la demeure des Malefoy...Cette rencontre avait eveillée sa curiosité, laissant alors filer sa paranoïa l'espace d'un temps.

HJ: Un peu court désolé, je me rattraperai au prochain!!!!

HS : Ne t'en fais pas, les miens ne sont pas non plus d'une longueur exceptionnelle !!!

Narcissa se tenait debout, droite et immobile, statue de cire stoïque attendant patiemment une réponse de la part de la Mangemorte qui lui faisait face, au physique si opposé d’elle : les deux étaient belles, d’un étrange charisme, sinistre et délicieusement hypnotisant, mais l’une était blonde, au teint de porcelaine et aux clairs et froids tandis que l’autre possédait une chevelure d’un noir de jais et des prunelles aussi sombres que cette nuit sans étoiles.
Avant de donner à Narcissa la raison de son exil au Chemin de Traverse en pleine Nuit Noire, la Brune s’accorda un instant d’intense réflexion, comme si la question de Madame Malefoy avait été d’une horrible complexité et que seule une puissante concentration psychique permettait d’y répondre convenablement. Après cette brève attente, la voix de Narcissia se fit enfin entendre, d’un timbre neutre et froid dans lequel elle annonçait qu’elle aimait cet endroit vidé de joie de vivre. Narcissa sourit à cette expression, car il en était exactement de même pour elle. Quoi de plus répugnant que de voir des gens afficher un sourire niais aux lèvres, croquant la vie à pleines dents, pensant qu’elle est pleine de bonnes surprises et de gaieté ?? Quoi de plus agaçant que la naïveté et la stupidité à l’état pur ??? Aucune doute, la Mangemorte montait d’un cran dans l’estime de Narcissa. Elle lui répondit donc, d’un ton toujours aussi froid, mais offrant cette fois un léger sourire, ou plutôt, ses lèvres in habituées à ce genre d’exercice se formèrent en un rictus :

- Voilà une chose pour laquelle je suis absolument d’accord avec toi !!! Je vois que tu es aussi allergique que moi aux éclats de rire et aux explosions de gaieté sans retenue. Moi aussi, cela m’écoeure, mais que veux-tu, certains faibles d’esprits trouveront toujours la vie belle, rose et sans souffrances, semblable à un conte de fées, mais nous savons toutes les deux que la réalité en est lointaine, très lointaine… N’est-ce pas, Narcissia ??

Les paroles qu’elle avait prononcé offrait un stupéfiant panel de sentiments. La haine, le dégoût, l’exaspération montaient en elle à une vitesse affolante et elle préféra clore son monologue, achever cette polémique qui risquait de durer des heures interminables si elle continuait sur sa lancée. Elle écouta donc le reste des paroles de Narcissia qui lui demandait ce qu’elle faisait elle-même, à une heure pareille, au lieu d’être bien au chaud dans son manoir. Savait-elle que, son mari rentrait tellement tard qu’elle en avait assez de l’attendre en vain dans le somptueux lit de leur chambre. Savait-elle que, si elle venait ici, c’était parce qu’un jeune Mangemort de quinze ans son cadet lui troublait le cœur ?? Bien entendu, elle ne révèlerait rien de cette histoire qui se répandrait comme une traînée de poudre dans le cercle très fermé des Mangemorts, et qui arriverait très vite aux oreilles de Lucius. Cela, elle n’osait même pas y penser, tant sa réaction serait affreusement violente. Elle préféra donc répondre simplement à Narcissia :

- J’ai eu une soudaine envie de fuguer du Manoir pour savourer l’air libre et solitaire de cette nuit magnifique…

Sa voix se stoppa net lorsqu’elle entendit distinctement un bruit derrière elle. Elle fit volte face, le visage de marbre, la main toujours cramponnée à sa Baguette, mais ne vit rien d’autre que du noir, du noir à perte de vue. Méfiante, elle continua de scruter les alentours en plissant les yeux…

Ainsi donc la beauté n'était pas l'unique point commun entre les deux femmes, toutes deux ne supportaient pas ce concentré de joie de vivre, tout ses gens qui représentés le bonheur à l'état pur. Tout cette joie les aveuglés sur le monde qui les entourés, leurs vies ne tenaient qu'à un fil, la mort pouvait frapper sans crier garde, emportant femmes et enfants. Mais ce danger, ils ne le voyaient pas, trop occupé à rire avec leurs bandes de joyeux compagnons, le sourire jusqu'aux oreilles. Non mais vraiment!
A la question de Narcissia, l'espionne eut un sourire sombre et sa voix fut plus grave qu'elle ne l'aurait souhaité.

J'approuve... Si la vie était un conte de fées... Qu'est-ce qu'on s'ennuierais.

Pour être magnifique, cette nuit, elle l'était. Aucun nuage n'était venu troublé le règne de la Lune et des étoiles, veillant paisiblement sur les hommes endormis. Narcissia n'eut pas le temps de lui demander pourquoi cette subite envie de fuir son manoir, un nouveau bruit brisa la tranquillité de cette soirée, et elle n'était pas la seule à l'avoir entendu. En effet Mrs Malefoy c'était retourné pour scruter les Ténèbres. L'espionne avait sortit avec rapidité sa baguette, la pointant dans le vide, en direction du bruit. Mais pas un mouvement ne trahissait la présence d'une quelconque personne.

Je ne crois pas que ce soit une créature qui est faire ce bruit.

Narcissia avait murmuré ses paroles pour elle même, mais également pour l'épouse de Lucius. Ses sens étaient une nouvelle fois en alerte, l'oreille tendu, à l'affût d'un moindre bruit, d'une respiration, ou ne serait-ce qu'un bruissement infime de cape.
Après quelques minutes de silence pesant, la Brune baissa sa baguette, plissant les yeux , puis posa son regard sur Narcissa en haussant un sourcil.

Peut-être une hallucination collective?

Un léger sourire moqueur -pour elle même- c'était peint sur son visage pâle, ce n'était pas une hallucination, elle le savait parfaitement. Quelle était donc la cause de ce bruit?