Depuis qu’elle était arrivée à Poudlard, tant de choses étaient arrivées, des bonnes comme des moins bonnes, de nouvelles amitiés mais également des ennemis, ceux que l’on garde pour toujours et qui finalement prennent une place bien particulière dans la vie. Mais la chose la plus importante qui c’était passé dans la vie de la jeune Gryffondor s’était passée ailleurs, loin d’elle et de son regard sombre. Elle n’avait rien pu faire contre mais en subirait les conséquences quand même, les choses étaient ainsi : injustes et inaltérables.
C’était pour cette raison que sans même le vouloir, sans le calculer à l’avance, elle s’était peu à peu mise à l’écart, elle n’avait parlé à personne de la journée car depuis qu’elle avait appris la nouvelle sa colère s’était petit bout par petit bout transformée en une tristesse invincible qu’elle n’arrivait pas à maîtriser, elle avait réussi à ne pas pleurer mais elle ne gardait aucun souvenir de cette journée qu’elle avait traversé tel un fantôme.

C’était la première fois qu’elle se sentait si seule, si vulnérable, si pathétique même enfant lorsqu’elle n’avait pas d’amis et que ses parents la punissait elle savait qu’elle n’était pas totalement isolée car ses parents l’aimaient quand même et que d’ici quelques heures elle pourrait leur sauter au cou en leur demandant pardon d’être partie toute seule à l’aventure. Mais elle gardait sa fierté et pour elle pleurer devant une autre personne était une faute grave, c’était montrer une faiblesse si importante qu’elle affaiblissait Lellia au point de se laissé aller à pleurer et à montrer des émotions qu’elle n’aimait pas, car pour ce petit bout de femme montrer sa joie, sa colère ou tout autre sentiment était une chose naturelle dans laquelle elle excellée mais la tristesse, le désespoir….ce n’était pas des sentiments avouables, ce n’étaient que d’intolérables faiblesses, des émotions à bannir de tout être humain pour ne garder que le meilleur. Ce fut donc pour cette raison qu’après le repas du soir, elle s’éloigna de la foule, préférant la peine de la solitude à la pitié de la communauté. Ses pas la conduisirent là où ils le voulaient, là où peu de personnes pourraient la trouver, là où seuls les morts pourraient l’entendre.
Recouverte de sa longue robe de sorcière, la capuche remontée sur sa tête, elle marchait d’un pas lent entre les tombes, son visage n’exprimait que peine contenue et de petites larmes commençaient déjà à luire dans ses yeux. Sans aucune attention, elle s’assit sur une pierre tombale et ressortie la lettre qu’elle avait reçu la veille de sa poche pour la lire une fois plus.
Quelques mots étaient écrit d’une écriture fine et tremblotante mais qui portait encore les stigmates de leur majestuosité d’hantant, l’écriture de sa mère.

Citation :

Ma chère fille, nos anciennes querelles sont oubliées, votre père est à Azkaban, je me meurs, votre oncle Constant vous prend en charge.

Puis, une autre écriture, plus grossière, plus tortueuse, anguleuse et surtout bien plus hautaine pris le relais.

Citation :

Je vous accepte dans ma maison mais non comme une personne faisant partie de ma famille, vous n’y serez que comme une étrangère. Vous êtes une source de déshonneur constant pour toute la famille, je ne vous considère que comme un parasite. Votre mère a eu la bonté de vous excusez car elle mourra bientôt mais vous ne ferez jamais réellement partie de ma famille, vous auriez dû être une Serpentard alors que vous n’êtes…rien. Je ne vous autorise pas à venir chez moi avant les vacances d’août.

Votre oncle, Constant.

PS : le hibou vous appartient à présent.

Bien que la deuxième partie de la lettre soit une source inépuisable d’horreur, la jeune fille n’en avait que faire, seule la santé de sa mère lui importait et le sors de son père. Elle n’avait pas eu de plus amples informations mais il était certain qu’il était là bas à cause de ses activités de Mangemort.
Lellia releva la tête après plusieurs très longues minutes durant lesquelles elle ne fit qu’écouter le vent, il faisait nuit depuis plusieurs heures déjà et il faisait particulièrement mais cela n’avait aucune importance pour la jeune fille, sa peine était plus forte que les éléments ou le temps. Elle regarda le paysage autour d’elle afin de s’assurer de sa solitude et ce ne fut qu’après cette observation méthodique qu’elle s’autorisa à plonger son visage dans ses mains, des sanglots ne mirent pas longtemps à secouer son petit corps si robuste d’habitude qui maintenant semblait si fragile. Des sanglots silencieux mais terriblement violents et continuels, elle pourrait passer la nuit à pleurer, si seulement cela pouvait un peu la soulager.

Sa vie n’avait jamais été très joyeuse mais elle ne s’en plaignait pas, consciente qu’il y avait des personnes bien plus à plaindre qu’elle mais à présent c’était différent, à partir de maintenant elle était réellement malheureuse et aurait préféré mourir plutôt que de devoir parler à qui que ce soit, la solitude étant sa dernière barrière face à un monde qui ne lui ferait plus aucun cadeau.

Pansy n'était encore jamais allée s'aventurer dans le cimetière. Elle aimait pourtant bien ce genre d'endroit. Les cimetières avaient toujours eut une grande symbolique pour elle. Cela représentait ce que l'on redoute tous mais aussi ce qui nous attire par son aspect mystérieux: la mort.

Depuis petite, elle avait été dans différents cimetières et dans chacun on pouvait retrouver la même ambiance, retrouver la même sensation. C'était aussi un lieu impressionnant, qui donnait un peu la chair de poule à une jeune fille de 12ans.

Pansy aimait bien se lancer des défis personnels, surtout quand il n'y avait aucun risque. Traverser un couloir sombre par une nuit d'orage pour aller se chercher un verre d'eau par exemple la remplissait de peur et elle était fier d'y arriver.

Mais jusqu'à présent, toutes les fois où elle avait posé les pieds dans un cimetière, elle était avec ses parents. Pansy se prenait pour une fille super courageuse et intelligente, mais il faut avouer qu'elle avait encore du chemin à faire.

Donc là, son épreuve de la journée était d'aller faire un tour dans le cimetière après le dîner. Elle avait laissé son petit groupe d'amis qui devaient être allés donner des coups de pieds aux fesses de première année pour se défouler. Elle aimait beaucoup ce genre d'activité mais ce soir là, elle devait affronter la mort.

En sortant du dîner, elle avait donc foncé vers sa salle commune en regardant un peu tristement quand même ses amis qui allaient s'amuser. Intérieurement elle se disait que ça la rendrait plus forte, plus mature. Elle avait donc préparé un petit sac avec un peu d'eau, du pain et des bonbons. Elle avait ensuite pris sa baguette et vérifié si les piles marchaient.

Puis, droite comme la justice et sûr comme pas grand chose, elle avait avancé jusqu'au cimetière en priant.

Une fois les portes passées, elle avait marché dans les allées et regardé les tombes. C'était très impressionnant comme endroit, surtout sans papa et maman à coté. Elle vit que plusieurs tombes étaient abandonnées ou abîmés. Elle espérait bien elle pouvoir s'en acheter une magnifique, avec une statue d'elle au dessus et une inscription avec une joile phrase. Elle voulait être respectée et adulée même après sa mort.

Elle regarda les noms sur les tombes et grimaça devant la plupart. Elle connaissait les noms des grandes familles et il n'y en avait pratiquement aucun.

*C'est un cimetière poubelle ici ! *

Puis elle s'apprêta à rentrer. En effet elle avait bientôt finit le tour et avait hâte de retourner jouer avec ses camarades. Elle avait décidé que sa prochaine mission périlleuse serait de regarder MacGonagall fixement dans les yeux pendant 20 secondes.

Mais sur le chemin du retour, elle aperçu quelqu'un d'encapuchonné qui lisait une parchemin, assis sur une pierre tombale.

La première réaction de Pansy fut de faire un pas en arrière. Elle ne s'attendait pas en effet à voir quelqu'un dans cet endroit. Elle essaya ensuite de distinguer qui était assis là. Elle vit tout d'abord que c'était quelqu'un de Gryffondor, grâce aux nombreux signes distinctifs. Elle regarda ensuite un peu mieux pour voir si c'était un garçon ou une fille et pour déterminer l'age. En gros elle essayait de déterminer le degré d'amusement que pouvait lui procurer cette personne.

Si la personne semblait costaud et plus âgée qu'elle, elle se contenterait de passer son chemin. Elle n'avait pas envie d'être la cible, elle voulait être le chasseur.

Mais elle vit que c'était une fille du même age qu'elle environ, peut être même plus petite.

*Perfecto Mondigo *

Elle s'avança alors un peu plus et vit que la fille semblait avoir les larmes aux yeux. C’était vraiment le genre de cible idéale, donc préféré de Pansy : quelqu’un de faible. Elle se racla alors la gorge et dit de sa petite voix aigue:

Alors la pigeonne, on vient chouiner au cimetière ? C’est vrai qu’il vaut mieux se confier à des morts, ce sont sûrement les seuls qui te comprendront !

Elle se mit ensuite à rire assez fort avant de commencer à avancer de nouveau vers la sortie.



(Comment enfoncer le couteau dans la plaie :sifle: )

Lellia aurait préféré ne rencontrer personne et pouvoir rester ici toute la nuit à se plaindre mentalement et à se jurer d’avaler un maximum de sucreries dès qu’elle l’aurait pu en regardant une niaiserie, comme deux Serpentards amoureux et qui se jurerait fidélité à vie par exemple. Mais bien entendu comme à chaque fois que l’on ne recherche aucune compagnie quelqu’un doit pointer son vilain nez et comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, cette personne devait 99 fois sur 100 êtres une de ces vipères de Serpentard.

Alors quand la jeune Gryffondor entendit une voix des plus désagréables lui parler et du même coup se moquer d’elle, elle fut loin très loin d’en être étonnée mais elle n’était pas pour autant préparée à cela et elle ne releva pas immédiatement les yeux sur son bourreau, préférant se sécher les yeux pour conserver le peu de dignité qu’elle avait encore, elle entendit les bruits de pas s’éloigner et enfin, elle décida qu’elle pouvait relever la tête, les yeux encore rouges elle fixa le serpent à sonnette qui avait osé venir la déranger en pleine déprime, il fallait réellement être suicidaire pour oser faire une chose pareille à notre chère Lellia car même si elle était terriblement triste et qu’elle aurait été incapable de sourire, elle avait un caractère bien trempé et n’allait pas se laissé faire sans réagir. Sa tristesse se transforma alors en une colère sans borne, comment une Serpentard pouvait elle oser venir la déranger et se moquer d’elle en un moment pareil ? Elle lui ferait regretter, elle le promettait sur son honneur et même sur celui de ses parents, après tout, elle avait été élevé par des Serpentards comme une Serpentard alors se débarrasser de l’une d’entre eux ne devrait pas être si dur.

Elle se moucha alors bruyamment en prenant bien son temps, de toute manière, elle n’aurait qu’à courir un peu pour rattraper la froussarde qui n’avait même pas le courage d’affronter les fruits de sa provocation. Une minute venait de se passer lorsque enfin, elle se releva de sa tombe attitrée et fit quelques foulées en direction de sa nouvelle meilleure ennemie. Elle ne mit pas longtemps à la rattraper et marcha juste à côté d’elle, la regardant avant de parler, c’était une vraie petite Serpentard comme un écrivain aurait pu les imaginer, c'est-à-dire laide et sans aucune qualité visible ( ). Elle laissa passer quelques secondes espérant ainsi réussir à énerver cette petite saleté puis enfin parla d’une voix parfaitement calme et basse comme si elle avait voulu lui dire un secret.

« Je te laisse le privilège de discuter avec les morts, moi j’ai des amis pour le faire, ce qui n’est apparemment pas le cas de tout le monde. »

*Ne t’énerve pas Lellia sinon tu perdras tout tes moyens alors reste calme, inspire, expire…c’est bien, continue comme ça.*

Oh oui, la jeune Gryffondor était à deux doigts de s’énerver pour de bon et malheureusement lorsque Mademoiselle Lellia s’énerve, elle fait absolument n’importe quoi, dit n’importe quoi et devient une cible facile. Mais là, elle n’allait pas perdre ses moyens, la preuve elle arrivait à ne pas hurler sur la petite ***bip***bip***bip***bip***bip***bip***bip***bip***
bip***bip***bip***bip***bip***bip***bip***bip***bip***bip***
bip***bip***bip***bip***bip***bip***bip***bip***bip***bip***bip***
bip***bip***bip***bip***bip***bip***bip***bip***bip***bip***bip qui venait de la provoquer.

« Alors dis moi la Serpentard, tu es venue voir ta future résidence ? J’espère que tu as réservé car j’ai bien peur qu’il y ait beaucoup de personnes plus importantes et intéressantes que toi qui voudront se faire enterrer ici comme….je sais pas….tous les elfes de maison de Poudlard par exemple.»

Elle termina sa phrase par un sourire dénué de toute joie, seule l’envie d’en découdre avec un ennemi, n’importe quel ennemi, de passer ses nerfs sur quelqu’un la dominait. Elle avait besoin de faire ressortir toute sa peine mais aussi sa colère et la frustration de ne pouvoir rien faire pour sa famille sur quelqu’un qui ne compterait absolument pas pour elle. Finalement, cette petite Serpentard tombait à pic, comme quoi on se trompe lorsque l’on pense que l’on a pas besoin de plus petit que soit.

[HJ: désolée du retard, je me suis permis de faire un petit peu agir ton perso (en tant que MA victime niak niak) mais si ça ne te va pas, dis le moi et je changerais! ) ]

Décidemment les Serpentards étaient des petits animaux des plus étonnants, ils arrivaient à décliner à la perfection les sentiments les plus vils des êtres humains, l’égoïsme, la haine, la colère, le sentiment de supériorité. Ainsi, non seulement la jeune fille en face d’elle était parvenue à l’énerver encore plus qu’elle ne l’était auparavant ce qui était déjà en soit un exploit mais en plus elle essayait de lui être supérieure en se mettant sur la pointe des pieds. Ce qui provoqua chez la jeune Gryffondor un petit fou rire intérieur…mais qu’est ce qu’un fou rire intérieur vous allez me demander ? Et bien tout simplement un rire si profondément enfouis dans les entrailles de la jeune fille qu’elle n’en laissait absolument rien paraître, à part un petit sourire moqueur flottant sur ses lèvres. Son regard se posa alors sur les pieds de la brune et ne les quitta plus, écoutant à peine son petit discours provocant et purement inutile car de toute manière, Lellia était déjà en colère et n’en resterait pas là avec elle. Elle pouvait paraître impressionnée ou bien même soumise par ce regard mais, c’était loin, très loin d’être le cas. Durant tout le long discours de la sale petite vipère elle ne quitta pas des yeux ses chevilles qui se tendaient à chacune de ses paroles.

*C’est qu’elle a de l’endurance la petite !*

Enfin, le silence reprit sa place d’honneur dans le cimetière et Lellia releva le regard regardant un instant la vert et argent avant de soupirer et de regarder autour d’elles, le lieu était désert et ce n’était vraiment pas étonnant, étant donné l’heure tardive mais la rouge et or n’avait pas peur, certains auraient pu prendre cela pour du courage mais c’était loin d’être le cas. Elle n’avait simplement pas peur de mourir ou de rencontrer des monstres ou des choses horribles, on a peur de mourir que lorsque l’on a quelque chose à laquelle se raccrocher or, Lellia avait déjà tout perdu alors vivre ou mourir, c’était bien le dernier de ses soucis en cet instant. Mais une chose étrange fit tiquer la jeune fille, en effet, la Serpentarde était en train de se déplacer lentement mais sûrement vers le château. Avait elle….peur ? Lellia souleva un sourcil et la suivit du regard ses lèvres s’étirant dans un sourire moqueur volontairement très facile à interpréter. En fait, si la rouge et or n’avait pas été en train d’observer avec minutie la jeune Serpentard, elle aurait très certainement remarqué les ombres bouger à son tour, mais à vrai dire, c’était bel et bien le dernier de ses soucis. Elle reprit alors la parole, sa voix se perdant dans l’immensité et la quiétude du lieu.

« Le lieu où je serais enterré sera très loin d’ici et ne ressemblera pas à un tel lieu…malheureusement, mais je te remercie de ta sollicitude. »

Ce ne fut qu’alors qu’elle se rendit compte d’une chose terrible ou plutôt d’une parole que la Serpentard avait prononcée et qu’elle ne lui pardonnerait jamais. Elle venait de comparer son père à un rat ! Et, même si elle était loin de se douter d’une chose pareille, Lellia sentit sa fureur redoubler et sa colère lui brûler l’estomac remontant peu à peu le long de son corps jusqu'à son coeur. Très peu de personnes pouvaient se vanter de l’avoir déjà vu énervée mais une chose était sûre, la Serpentard allait avoir droit à une fureur à laquelle elle ne devait très certainement pas s’attendre, une fureur telle qu'il en faudrait beaucoup à la jeune fille pour l'arrêter. La rouge et or baissa la tête et maugréa entre ses dents des mots que la Serpentard ne pouvait entendre tellement sa voix était basse et les mots hachurés, saccadés.

« Mon père n’est pas un rat. »

Relevant la tête, son visage semblait transformé, plus aucune joie, ni douceur ne semblait y prendre vie, seule la colère et la haine déformaient ses traits harmonieux. Elle savait pourtant que la violence ne résolvait jamais rien et qu’il valait mieux garder son calme en toute circonstance si l’on voulait la victoire à tout prix mais cette fois ci, elle ne pouvait pas mener une telle réflexion. Elle se précipita alors sur la jeune vipère et la fit tomber d’un violent coup de coude dans le visage, la renversant à terre avant de monter à califourchon sur elle et de l’attraper à la gorge à deux mains, resserrant son étreinte un peu plus de seconde en seconde.

« Ce cimetière sera ton tombeau ! »

Sa voix résonna une nouvelle fois dans le lugubre lieu, une voix emplie de colère et de sadisme mais également de résolution, elle était bien décidée à massacrer la jeune fille et ce malgré les conséquences. Elle aurait très bien pu sortir sa baguette, mais en fait, cette si simple idée ne lui était même pas venue à l'esprit car elle voulait faire mal, un mal qui vienne directement d'elle même et non de son bout de bois fétiche. Elle voulait détruire mais de manière tangible, que l'on puisse voir ses traces dans la peau de la jeune fille et qu'ainsi tout le monde sache que c'était son oeuvre.

[Lol non c'est bon^^]

Pansy continuait de faire ses petits pas vers la sortie du cimetière. Elle jetait parfois des regards vers la sortie pour voir si elles étaient encore loin, puis vers les ombres qui étaient de plus en plus effrayantes. La sortie n’était pas très loin mais à l’allure où elle allait elle n’était pas arrivée. Les ombres quand à elle se calmèrent jusqu’à ce qu’une la fasse sursauter et pousser un mini cris.

La fille la fixait droit dans les yeux et semblait rugir de l'intérieur. C'était bien sa chance, elle était tombée sur une boule de nerfs. Pourquoi les victimes n'étaient-elles pas toujours toutes petites et faciles à rompre et à rabaisser. Comme des animaux inoffensifs en cage que l’on peut torturer à loisir par exemple.

Il était difficile d'avancer sur la pointe des pieds. Pansy du donc se résigner à marcher normalement. En plus l'autre semblait avoir remarqué et fixait à présent ses chevilles.

Pansy maudissait ses parents de ne pas l'avoir fait plus grande et plus belle. Quelques centimètres en plus lui auraient suffit. Il fallait qu'elle fasse des recherches sur les potions ou les sorts qui faisaient grandir. Sa mère lui disait tout le temps que ça allait venir, qu’il fallait attendre, que son oncle était grand et blabla… mais c’était dur de la croire quand elle-même était petite.

Mais le moment n'était pas aux hormones de croissance. La fille marmonna quelque chose d'incompréhensible tout en la regardant comme si elle allait la bouffer sur place. Pansy avait donc peut être bien raison, elle avait perdu son rat. Elle sourit de satisfaction d'avoir tapé là où ça faisait mal. Au moins c’était ça de gagné et peut être qu’elle allait la lacher et aller pleurnicher. Alors elle pourrait rentrer en courant au château.

Mais elle n'eut pas le temps de profiter de son heure de gloire car en deux temps trois mouvements elle se fit frapper puis se retrouva à terre avec la Gryffondor sur elle qui commençait à l'étrangler tout en la menaçant de la tuer.

Pansy essaya de se débattre mais la fille était bien positionnée et la maintenait fermement. Ses mains sur sa gorge serraient forts et ça faisait très mal. Pansy essayait de les enlever mais elle n'y arrivait pas. On aurait dit qu’une force sur humaine avait pris possession de la fille. Ou alors c’était Pansy qui était trop chétive et faible pour résister… Seuls des cris plaintifs réussirent à sortir de la bouche de Pansy.

Ar... arr...ê... arrêt. Arrêtes !!!!!

Pansy était à présent toute blême. La fille était complètement folle et semblait vraiment vouloir l'éliminer. Elle se débattit encore plus fort. Elle se dit ensuite qu'elle ne pouvait mourir ainsi des mains d'une Gryffondor qui était plus jeune qu'elle. Elle retira une de ses mains de celles de la fille et essaya d'aller attraper sa baguette. Elle eut du mal, déjà elle ne résistait plus qu'avec une main et l'autre serrait encore plus fort, en plus il fallait qu'elle trouve sa baguette et qu'elle réussisse à l'utiliser de façon discrète. Il fallait être rapide car elle ne pourrait bientôt plus sortir un son.

Elle l'attrapa enfin. C’était un grand soulagement d’avoir cet outil dans les mains. Il fallait à présent l’utiliser et bien, elle n’aurait pas beaucoup d’occasions, la première devait être la bonne. Elle commençait déjà à voir sa vie défiler devant elle. Elle regrettait de ne pas avoir insisté plus auprès de ses parents pour qu’ils lui achètent toute la collection de sorcière hebdo ainsi qu’une maison à elle toute seule... Elle mit alors sa baguette en direction de l'agresseur. Elle fit un dernier grand effort pour "crier":

Ex-pel-liar-mus !!!!!!

La colère de Lellia semblait s’apaiser enfin, peut être que cette fureur soudaine et impitoyable lui avait finalement servie et que grâce à cette petite insolente inconsciente de Serpentard elle allait pouvoir se calmer pour de bon. Et même sa misérable réplique ne réussit pas à lui soutirer le moindre mot, elle était bien décidée à rester calme à présent, de toute façon elle avait fait suffisamment de mal comme ça et cette odieuse gamine ne se risquerait probablement plus à venir l’embêter avant plusieurs jours voir même plusieurs semaines. De plus, vu les marques qu’elle lui avait infligée elle aurait sans doute suffisamment honte pour ne pas en parler à ses petits camarades et donc Lellia pourrait pleinement savourer sa victoire sur elle. Même si, d’un autre côté elle ne pouvait s’empêcher de penser que la seule véritable victoire aurait été de réussir à se contrôler et ne pas bondir comme elle l’avait fait sur cette teigneuse. Mais bon, ce qui était fait était fait. La Gryffondor eut alors la satisfaction de voir la Verte et Argent faire demi tour, la jeune fille desserra alors un peu sa main sur sa baguette et commença à suivre le même chemin le plus calmement possible lorsqu’elle vit la mégère se retourner baguette en avant.

*Roh la fourbe !*

Lellia n’avait certes pas le temps d’éviter le sort mais elle pouvait au moins ne pas se montrer totalement incapable de se défendre et lança elle aussi un sort, d’une voix sûre d’elle mais qui dénotait bien un empressement certain face à cette attaque surprise.

« Tarantallegra »

A peine eut elle le temps de prononcer son sort qu’elle se prit celui de son adversaire de plein fouet et de manière quasi instantanée, elle se sentie malade, d’horrible maux de ventre lui faisant bien comprendre qu’il y avait quelque chose de pas très naturel dans son estomac. Elle lança alors un regard furieux à son adversaire et mit sa baguette dans sa poche avant de se plier en deux. Elle maudissait cette sale petite peste et dès qu’elle serait à nouveau en état, elle le lui ferait amèrement regretter, elle avait peut être commencé mais elle n’était pas prête à se laissé faire comme ça. Elle déglutie alors son visage aux couleurs hâlés tournant en quelques secondes au vert si caractéristique de la maladie. Et soudain, c’est le drame, elle ouvrit la bouche et une immonde limace en sortie. Non mais vraiment le sorcier qui avait inventé ce sort devait vraiment être un sadique psychopathe de première, à se demander si il n’était pas de la famille de Rogue. Regardant quelques instants avec dégoût la limace baver sur le sol, elle se pencha pour l’attraper et la balança de toutes ses forces sur la brune avant de se plier une nouvelle fois en deux pour laisser sortir une nouvelle limace.

Maintenant c’était certain non seulement elle haïssait ce sort et celle qui lui avait lancé mais en plus elle devrait aller à l’infirmerie or cela signifiait qu’elle devrait expliquer le pourquoi du comment qu’elle n’était pas dans son dortoir et cela risquait fort de lui attirer bien des ennuis. Ou alors elle prenait son mal en patience et retournait bien gentiment dans son dortoir….en laissant sur son trajet de magnifiques limaces. Oh bon sang qu’elle pouvait haïr cette sale gamine ! Dès qu’elle serait à nouveau sur pied elle se ferait un plaisir de la massacrer, parole de Lellia !!!

[Je le finis une bonne fois pour toutes, enfin ma partie^^]

Le sort alla droit dans le mile sur la Gryffasse. Mais Pansy eut à peine le temps d'esquisser un sourire de satisfaction qu'elle se prit le sort lancé par Lellia.

*Non d'un Hyppogryffe !! Je me suis fait avoir !! Quelle idiote*

Elle sentit alors ses jambes bouger dans tous les sens sans qu'elle ne puisse les contrôler.

*Oh non, pas ça !! Toujours rester sur ses gardes, toujours rester sur ses gardes !!*

Elle se maudissait d'avoir crié victoire trop vite tout en se faisant emporter par ses jambes un peu partout. Elle entendit les bruits de l'autre qui vomissait, ce qui la soulagea quelque peu, mais pas suffisamment. Elle ne pouvait même pas profiter pleinement du spectacle et elle était réduite à danser de façon grotesque sans pouvoir s’arrêter.

Et comme si ce n'était pas assez, elle se prit une limace dans le ventre, ce qui la fit perdre l'équilibre et tomber à terre.

Elle était à présent allongée par terre, sur le dos, avec les jambes bougeant dans tous les sens ! Elle cria, autant pour elle même que pour la Gryffondor:

Grr, je ne peux pas me relever !! Saleté de Gryffondor !

Elle essaya de se concentrer pour calmer ses jambes rebelles et réussir à se relever. Elle échoua. Des larmes commençaient à lui monter aux yeux mais elle résista, elle n'allait pas pleurer avec cette fille pas loin.

En se hissant tant bien que mal sur ses bras elle réussit finalement à se relever, mais son équilibre fut tout chamboulé et elle se retrouva entraînée par ses jambes plus loin. Elle fit son possible pour rester non loin du château. Elle ne voulait pas se perdre n’importe où si en plus elle ne pouvait pas ensuite prendre ses jambes à son cou.

Pour ne pas rentrer au château ensorcelé et subir l’interrogatoire de McGonagall, elle resta tout le reste de la nuit à déambuler dans tous les sens dans le cimetière puis dans le parc, prêt du lac...

Au petit matin, morte de fatigue, elle arriva enfin à contrôler plus ou moins ses jambes pour avancer où elle voulait même si elle avait ainsi la dégaine d’un pirate. De temps en temps une jambe partait à coté, ce qui pouvait aussi faire effet "bourrée" pour quelqu'un qui la verrait comme ça. Pansy la pirate bourrée arriva enfin devant la porte d’entrée.

Elle rentra directement dans son dortoir, risquant de se faire choper plusieurs fois par Rusard et se jeta directement sur son lit pour dormir enfin. Sa jambe droite se levait toute seule de temps en temps, mais Pansy dormait à poings fermés, le sourire aux lèvres car elle rêvait de torturer la coupable qui lui avait rendu sa nuit impossible.

[HJ: 1 an pour finir ce topic, je crois qu'on vient d'établir un record XD]

Quelle satisfaction de voir cette Serpentard de pacotille se retrouver par terre comme une tortue que l’on aurait retourné, d’ailleurs si Lellia n’avait pas été occupée à vomir elle en aurait rit comme il se doit mais malheureusement les limaces se suivaient et se ressemblaient terriblement. D’ailleurs c’était à se demander comment quelqu’un avait il pu avoir un jour l’idée d’inventer ce sors et par-dessus tout pourquoi était ce l’un des premiers que l’on apprenait quand on arrivait à Poudlard ? A croire que c’était un complot mis en place par Rogue pour que ses charmants petits chouchous de serpents puissent l’envoyer aux autres ou que les autres maisons perdent des points en s’en servant sur les autres. Parce que lors d’un duel il était peu probable que quelqu’un décide de se servir d’un tel sors alors qu’il en existait d’autres bien plus puissants. C’était donc définitivement et indubitablement le sors que Lellia haïssait le plus au monde et elle se promettait d’ores et déjà de le faire amèrement regretter à cette petite prétentieuse, dès qu’elle en aurait l’occasion elle lui ferait avaler sa baguette avec un supplément de limaces non négligeable. Mais Lellia dû rapidement mettre fin à ses réflexions puisqu’une nouvelle limace arrivait et cherchait à se faire expulser du corps de la Gryffondor qui ne demandait que ça.

A nouveau l’horrible goût se propagea dans sa bouche et la créature visqueuse retrouva le sol du cimetière. S’essuyant les lèvres du revers de la main, la jeune fille n’en attendit pas plus avant de se précipiter jusqu’au château comme si cette limace était là le signe qu’elle attendait pour mettre les voiles. Espérant seulement ne pas se faire attraper par Rusard ou pire encore par Rogue « Mister nez crochu 1875 » dans les couloirs, elle faisait aussi peu de bruit que possible mais ses arrêts fréquents pour cause de remontée de limaces ne faisait pas vraiment parti de son top 5 des façons les plus simples de ne pas se faire attraper. Des larmes s’étaient finalement formées et coulaient le long de ses joues alors qu’elle essayait de faire le moins de bruit possible en marchant le long des murs. Malheureusement pour elle, elle était obligée de s’arrêter à intervalles réguliers pour expulser une nouvelle limace qu’elle essayait ensuite de cacher dans un coin du couloir. Tout ceci était réellement stupide, si seulement il n’était pas aussi tard, elle aurait pu se rendre à l’infirmerie et se mettre au chaud dans un bon lit mais au lieu de ça, elle était forcée de se rendre le plus rapidement et le plus calmement possible dans sa salle commune où elle pourrait vomir ses limaces en paix. La brunette qu’elle avait rencontré au cimetière ne perdait rien pour attendre car Lellia était très loin d’avoir dit son dernier mot, même si elle pouvait avoir la satisfaction de lui avoir infligé un sors tout aussi casse pied que celui qu’elle subissait elle-même, elle n’aurait de cesse de la voir se tordre de douleur……ou au moins de lui demander pardon.

Mais, Lellia étant d’un naturel optimiste, elle se rendit compte que grâce à cette couleuvre de bas étages, elle avait réussi à oublier le temps d’une soirée l’horreur de sa situation…..mais jamais elle n’irait remercier cette pimbêche, bien au contraire, elle se ferait un plaisir de lui montrer que les Gryffondors ne sont pas surnommés les courageux pour rien. Après bien des limaces et des minutes écoulées à cacher la piste gluante qui pourrait mener jusqu’à elle, la jeune fille déboula dans sa salle commune qui était fort heureusement pour elle totalement vide à cette heure avancée de la nuit. Se prenant un seau et se couchant sur le canapé à côté de la cheminée, elle recracha une nouvelle limace, son visage d’habitude halé étant à présent d’un vert maladif assez impressionnant. Oh oui, elle se vengerait, elle se le promettait !