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| | |  Sujet: Lettre à mes parents, samedi matin, sept heures  Sam 21 Avr - 0:46:20 | |
| Elle se retourna dans son long pour la centième fois depuis une heure. Décidément, rien à faire pour se rendormir. Évidemment, les élèves avaient interdiction de se promener dans le château avant sept heures. Hors si la jeune poufsouffle voulait se rendormir, il fallait à tout prix qu’elle se promène, et il est vrai qu’elle se voyait mal faire les cents pas dans la salle commune.
Pour une fois qu’elle pouvait faire une grasse matinée car, pour le plus grand bonheur des élèves, le samedi était un jour de repos…enfin plus ou moins. La jeune fille n’osait penser à la tonne de devoirs qui l’attendait !
Quand sept heures sonna enfin sur la grosse horloge, Séverine rejeta les couvertures, se leva.
*Ooula ! Pas chaud ce matin ! Quel moins de septembre pourri frais !*
Elle se leva lentement pour ne pas réveiller ses amies de chambrées, et enfila rapidement une robe de sorcière. Elle se dirigea ensuite vers sa grosse valise pour en tirer un parchemin, une plume et un flacon d’encre. La poufsouffle se souvenait en effet qu’elle avait promis d’écrire à sa mère pour lui raconter sa première semaine de classe, mais qu’elle avait bizarrement oublié.
Elle prit donc la direction de la volière. Les couloirs et les escaliers semblaient déserts.
*Qui viendrait à cette heure-ci dans les couloirs ? Même Miss Teigne doit dormir…*
Après quelques minutes de marche rapide, elle arriva en haut de la tour. Mais là, à son grand étonnement, quelqu’un se trouvait déjà dans la volière. |
| | | | | | Sujet: Re: Lettre à mes parents, samedi matin, sept heures Dim 22 Avr - 9:40:54 | |
| Comme Séverine aurait pu le remarquer en voyant l'écusson bleu caractéristique de la maison des Aigles, le jeune garçon qui se trouvait là était à Serdaigle. C'était Mathias, qui était parti pour sortir, en réalité. Mais tout se passa très vite, revenons un peu en arrière. C'est tout bête en réalité, Mathias était venu tôt le matin à la volière pour recevoir de sa mère l'habituelle ration de potion Polyglotte qu'elle lui envoyait une fois par mois. Cette potion n'était pas un secret, la preuve, la plupart des amis du jeune Serdaigle, comme Nervia, Ambre, William ou encore Lynn étaient au courant. Seulement, Mathias avait peur de la réaction des professeurs, en effet, ça pouvait paraître suspect, un élève qui recevait une fiole de potion, non? Le jeune Français préférait la facilité, autrement dit se lever très tôt une fois par mois pour recevoir la lettre et la potion de sa mère. Jusqu'à maintenant, il n'avait jamais vu personne, et là, la surprise fut de taille. Quand il se retourna, une jeune fille se trouvait derrière lui! La surprise fut telle qu'il sursauta, et trébucha... Evidemment, la fiole lui tomba des mains, et éclata en morceaux répendant la précieuse potion sur le sol de la volière. Plusieurs chouette poussèrent des hululements furieux, lançant des regards furieux de leurs yeux ronds à Mathias. Celui-ci, qui était à présent étendu au sol, eut la réaction la plus stupide qu'il aurait pu avoir, à savoir lever la tête vers la jeune fille, qui était à Poufsouffle d'après le blaireau de son écusson, et de dire d'une voix on ne peut plus naturelle:
Heu... Bonjour! |
| | | | | | Sujet: Re: Lettre à mes parents, samedi matin, sept heures Dim 22 Avr - 10:02:43 | |
| Séverine fixa quelques instants le jeune garçon, qui d’après son écusson, appartenait à la maison des Serdaigles. Son visage lui rappelait quelques choses, mais impossible de s’en souvenir ! Séverine détestait ce genre de situation, elle ne savait pas si elle devait se présenter ou pas, et puis…le nom du garçon…c’était quelque chose comme… Mathieu, non…Mathéo…décidément ça ne lui revenait pas.
Le garçon tenait une fiole dans la main, mais visiblement, il ne s’attendait pas non plus à trouver quelqu’un si tôt. Le petit objet tomba donc des mains de son possesseur et alla répandre son contenu par terre.
*Oups ! J’espère que je ne lui ai pas fait peur.*
Tous les hiboux, eux aussi surpris, firent vite sentir leur énervement et leur peur vis-à-vis du Serdaigle. De toute façon, Séverine avait toujours pensé que ce genre de volatile était idiot et n’était bon qu’à apporter le courrier. Elle n’osait pas avouer non plus qu’elle en avait eu toujours un peu peur.
Elle sentit légèrement honteuse de créer tous ces soucis au jeune homme. Elle sortit lentement sa baguette de sa poche, la pointa vers le sol où gisaient les débris de verre.
-Reparo !
La fiole se ressouda soudainement et tout le liquide perdu se retrouva comme auparavant. Au moins, elle maîtrisait ce sort à la perfection, à force de l’utiliser aussi…
Elle se pencha, attrapa la fiole au sol et la lui tendit.
-Désolée de t’avoir fait peur, je ne m’attendais pas non plus à voir quelqu’un ici, surtout aussi tôt !
La fiole lui fit penser à ce nouveau professeur de Défense Contre les Forces du Mal qui avait été nommé, Maugrey Fol Œil.
*Mais bien sûr, comment j’ai fait pour ne pas m’en souvenir plus tôt ! Mais quelle cruche !*
-Tu es Mathias, c’est ça ? Tu te souviens de moi ? J’étais assise à côté de toi en cours de Défense contre les forces du mal ! |
| | | | | | Sujet: Re: Lettre à mes parents, samedi matin, sept heures Dim 22 Avr - 10:22:51 | |
| HJ: Hum... Je crois que normalement, le Réparo n'aurait fait que réparer la fiole, mais bon^^'
Mathias resta sans bouger un moment. La position était plus qu'inconfirtable, mais il n'arrivait pas à se relever. Ou plutôt, la situation était si stupide qu'il n'osait pas... La jeune Poufsouffle sortit sa baguette magique à la vitesse de l'éclair, et prononça la formule du sortilège de réparation. Mathias fronça légèrement les sourcils, à ce moment-là, comme vexé.
*Grr... J'aurais pu le faire aussi...*
Mais il ne l'avait pas fait, fin de l'affaire. Il se releva, et prit la fiole de potion Polyglotte des mains de Séverine. Au moins, sa ration du mois n'était pas perdu, il pourrait encore parler Anglais un moment. Il était temps qu'il la reçoive, d'ailleurs, le mois n'allait pas tarder à s'écouler, et l'effet à se dissiper.
Hm... Merci... J'en avais bien besoin. Ne t'en fait pas, j'ai eu aussi peur que toi. Ouille... Oui, je me souviens, Séverine, c'est ça? C'est vrai, en cours de Défense. Et bien merci, sans cette potion, j'aurais été mal. |
| | | | | | Sujet: Re: Lettre à mes parents, samedi matin, sept heures Dim 22 Avr - 21:31:37 | |
| HJ : si mes souvenirs sont bons, elle fait les deux ! Enfin je crois, on demandera au professeur Flitwik !^^ Le jeune garçon avait l’air contrarié. Séverine se mettait à sa place : on est tout seul pépère dans la volière un samedi matin vers les sept heures, on ne demande rien à personne, et là sans crier gare, une personne arrive en trombe dans la pièce. Évidemment, l’objet probablement chair à son possesseur tombe et se brise en mille morceaux. Et pour comble de tout, la personne tentant vainement de se faire pardonner utilise un sort devant l’autre, provoquant sa jalousie et une légère honte.
*Alors là, c’est moi qui ait le mauvais rôle ! Même un samedi matin, je m’attire des problèmes ! La prochaine fois tu restes dans ton lit ma fille*La poufsouffle se sentit toute honteuse, mais en même temps, elle ne pouvait rien vraiment se reprocher, ce n’était qu’un accident.
Le mélange de ces deux sentiments ne faisait pas bon ménage dans la fille qui ne savait plus comment se positionner face au garçon, provoquant ainsi un malaise entre les deux jeunes gens. Elle tenta un bref sourire quand elle s’aperçut que Mathias se souvenait de son nom ! *Peut-être ne m’en veut-il pas trop?*
Cependant, sa curiosité était excitée par la présence de cette fiole, et de plus les paroles du Serdaigle l’intriguaient.
-Excuse moi de paraître indiscrète, mais c’est quoi cette fiole ? Enfin je veux dire qu’est ce qu’elle contient ?Elle s’arrêta un instant de peur de paraître impoli. Mais elle reprit.
-Et tu fais quoi ici à cette heure-ci ? Tu ne dormais pas ?*Peut être un autre insomniaque?*  |
| | | | | | Sujet: Re: Lettre à mes parents, samedi matin, sept heures Lun 23 Avr - 18:53:49 | |
| HJ: Si tu le dis, je te crois^^
Mathias n'avait plus très mal, il récupérait rapidement. La douleur passée, il n'avait pas du tout de quoi en vouloir à Séverine, qui n'avait pas fait exprès de lui faire peur. Après tout, elle non plus ne devait pas s'attendre à trouver quelqu'un si tôt dans la volière, surtout un samedi. Le visage du jeune Serdaigle quitta le petit froncement de sourcils pour se rediriger vers un sourire, un peu tendu, certes, mais qui restait un sourire. La question qui devait tomber à un moment ou à un autre tomba: que pouvait donc bien être le contenu de cette fiole. Sans aucune gêne, et même avec un certain plaisir, Mathias combla la curiosité de la jeune Poufsouffle.
C'est une potion Polyglotte que m'envoie ma mère chaque mois, depuis l'année dernière. Je ne parle pas Anglais, je suis Français, et cette potion me permet de comprendre et de parler courramment. C'est pratique, mais il faudra bien que j'apprenne un jour, de toutes manières... Et si je viens si tôt, c'est... Hum... Parce que j'ai peur qu'un prof me voit, on pourrait me poser des questions gênantes, et...bah ça me gênerait! Et toi, tu m'as plutôt l'air d'être une lève-tôt d'habitude, non? |
| | | | | | Sujet: Re: Lettre à mes parents, samedi matin, sept heures Lun 23 Avr - 20:47:31 | |
| *Une potion Poliglotte ?! Qui aurait pu le deviner ? En tout cas, drôlement efficace sa potion ! Je n’ai jamais vu un poil d’accent français dans sa manière de parler, et son anglais est parfait ! Si maman pouvait réussir à préparer un repas aussi bien que la mère de Mathias prépare ses potions, je ne serais sûrement pas aussi mince ! Bon ok, on peut le dire, « Merci maman ! ».*
Séverine se mit à sourire à cette idée qu’elle devait remercier sa mère de cuisiner aussi mal car au moins elle avait évité l’obésité ! Son attention se reporta sur le Serdaigle qui expliquait sa présence si matinale dans un lieu pareil.
* A sa place, j’aurais fait pareil. Mais je pense que le professeur Chourave n’y verrait pas d’inconvénient, contrairement à un certains prof de potion…*
Mathias lui retourna alors la question de sa présence ici. C’est vrai ça, qu'est ce qu’elle faisait ici ? Elle qui préfère son lit aux fientes de hiboux, que pouvait-elle bien faire dans la volière? Le contexte lui revint alors en mémoire.
- Je ne suis pas ce qu’on appelle une lève-tôt, à moins que pour toi onze heures soit considérés comme l’heure des braves ! Non je n’arrivais pas à dormir, voilà tout. De plus j’ai promis à mes parents de leurs écrire une fois ma première semaine de cours passée.
C’était bien beau de dire ça, mais elle ne s’était pas encore mise à l’ouvrage. Elle mit son sac en bandoulière en équilibre sur son genou pour mieux attraper sa plume, son parchemin et son encre.
-D’ailleurs, comment tu as trouvé notre première semaine ? Tu as aimé le cours sur les Povrebines ?
Alors qu’elle attendait la réponse du garçon, elle s’accouda contre un mur, posa sa fiole d’encre sur le bas d’une fenêtre et se mit à écrire. |
| | | | | | Sujet: Re: Lettre à mes parents, samedi matin, sept heures Ven 27 Avr - 19:37:56 | |
| Apparemment, le courant passait entre le Serdaigle et la Poufsouffle, et Mathias trouvait la jeune Séverine très sympathique! D'ailleurs, n'était-ce pas l'une des caractéristiques des Poufsouffles? Il se rappela du mal que lui avait dit Trévor sur la maison jaune, et malgré ses tentatives de dissuasion, il restait fixé sur ses idées. Mais après tout, Mathias n'avait pas à se mêler des affaires de son ami qui avait apparemment quitté l'école. Il avait ses raisons, et il se devait de les respecter. Ainsi le dialogue se tourna sur, somme toute, la vie de tous les jours, un sujet simple qu'appréciait le jeune Serdaigle. Lorsque Séverine lui parla de "l'heure des braves", il eut un petit rire. Et le sens de l'humour, avec ça!
Non, pas vraiment, c'est vrai! Moi non plus, je ne me lève pas si tôt, d'habitude, sauf pour les cours, bien sûr, mais sinon, je reste volontiers au lit jusqu'à neuf dix heures.
Mais quand Séverine lui rappela le douloureux souvenir du cours de Défense contre les Forces du Mal, le sourire de Mathias s'estompa quelque peu, sans pour autant disparaître. Il baissa les yeux, se rappelant de William et Lynn, et surtout de ce que lui avait dit Kilian, le Serpentard qui l'avait traité d'égoïste.
Heu... Oui, c'était...intéressant... |
| | | | | | Sujet: Re: Lettre à mes parents, samedi matin, sept heures Lun 30 Avr - 23:42:34 | |
| Contrairement à ce que Séverine pouvait espérer, le garçon ne semblait pas vouloir parler du premier cours de DCFM avec Maugrey Foeil’œil et les povrebines. Elle l’avait cependant trouvé remarquable durant son intervention vers la fin du cours. Elle baissa légèrement les yeux.
- Tu sais, tu t’exprimes très bien. Tu argumentes bien…enfin un peu comme pendant le cours de DCFM…
Elle était gênée de dire ça à quelqu’un qu’elle ne connaissait que très peu, mais il lui était sympathique, et vu qu’ils étaient tous les deux en deuxième année, ils allaient souvent se revoir ! Elle préférait donc dire directement les choses en face, plutôt que les garder pour soit !
* Faut bien envoyer des fleurs de temps en temps, sinon on en recevra jamais !*
Elle n’osait cependant en dire plus sur le cours, de peur de gêner le Serdaigle. Elle tourna vers un autre sujet qui intéressait peut être plus le garçon.
-Tu as de la famille ? |
| | | | | | Sujet: Re: Lettre à mes parents, samedi matin, sept heures Sam 5 Mai - 19:55:19 | |
| HJ: Désolé du retard^^
Mathias fut heureux d'échapper à la corvée de parler du cours de Défense. Il l'avait trouvé très bien, lui aussi, mais bon, il avait été profondément blessé par les propos de Kilian, et il préférait ne pas en parler. Séverine ne fit que le complimenter sur son éloquence et sa belle manière de parler. Il baissa les yeux, sans rien répondre. Mais il se ravisa, ne voulant pas paraître malheureux, pour la bonne raison qu'il ne l'était pas. Il releva la tête, et sourit à la jeune Poufsouffle qui avait aussi baissé les yeux. Elle lui parla alors de famille, un sujet qu'appréciait particulièrement le jeune Français. Ne voulant plus rester debout si longtemps, il s'assit sur une marche, et un hibou curieux se percha à côté de lui, le regardant avec des yeux ronds.
Oui, je suis le plus jeune de ma famille. J'ai deux grands frères, l'aîné passe un diplôme pour devenir prof de potions, et l'autre est un Cracmol. Ma mère est Bolivienne, j'ai donc ce pays dans le sang, et je ne le regrette pas. J'adore ma famille, c'est important, pour moi, mes frères m'ont aidé plus d'une fois. Et ma mère m'a tout appris. |
| | | | | | Sujet: Re: Lettre à mes parents, samedi matin, sept heures | |
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