Quand Mina s’était réveillée ce matin là, il régnait un doux silence dans le dortoir des fille. La jaune et noire profita un moment du confort de son lit douillet puis elle se leva pour regarder par la fenêtre. Le parc était tout blanc. Il avait du neiger toute la nuit, une épaisse couche de neige recouvrait chaque brindille, chaque arbre et le lac était gelé. Le léger manteau blanc étincelait sous le soleil du matin. La neige était immaculée, les élèves n’avaient pas encore eu le temps de la foulée. Mina soupira d’aise, elle se sentait à sa place à Poudlard et ce Noël, encore plus que les précédents la remplissaient de joie. Elle adorait la période de Noël, tout avait un goût plus suave, plus sucré en cette saison. Elle aimait particulièrement les matins comme celui-ci, des matinées qui sentait le marrons chaud et les pralines, des matinées où, au chaud dans son pyjama on peut regarder les flocons étinceler sur le sol. Elle resta là un moment à savourer l’instant présent puis, ne voulant réveiller ses camarades de chambre elle s’habilla et descendit dans la salle commune, sa guitare à la main. Elle était elle aussi presque vide. Mina s’assit par terre près du feu et installa sa guitare sur ces genoux. Elle était de très bonne humeur et entama un morceau lent et joyeux. Bientôt, Pantalaimon, son petit chat la rejoignit. Il s’assit à coté d’elle sa queue bougeant comme pour battre la mesure. Bien sûr elle ne battait pas du tout la mesure et les yeux jaune du chartreux n’était pas river sur sa maîtresse mais sur ses doigts qui couraient le long des cordes. Le fauve pris appuis sur ses pattes arrières légèrement et …

-Aïe ! Pan !

Le chaton regardait sa maîtresse, avec un air « almanach du facteur ». La petite Bouille de Pan était si mignonne qu’elle n’arrivait pas à lui en vouloir. Pan était maintenant coucher les quatre fers en l’air. Mina recommença à jouer, guettant à tout instant une nouvelle attaque de la bêêêêête.


==> pour illustrer l'air intelligent de Pan, les quatres fers en l'air

Un frisson parcourut Lucretia dans son sommeil, l'extirpant de ses doux rêves peuplés de ciels étoilés, de yeux bleus et de cheveux bruns sombres... :sifle: Elle ouvrit un oeil et remonta ses couvertures jusqu'au cou, maugréant comme chaque matin contre le froid, la fatigue, l'interruption d'un rêve merveilleux ou les ronflements de ses voisines de chambre... Ce matin là, ce fut la température hivernale de la pièce qu'elle choisit comme cause de sa mauvaise humeur matinale habituelle, et elle resta ainsi quelques instants enfoncée dans ses couvertures tel un ours en hibernation :rendeer:, les yeux entrouverts fixés sur ses pensées quelque peu comateuses...

**Il caaa-ailleuh... Mais...**

Elle se redressa soudain sur un coude, attirée par une lueur blanche au dehors... Il avait neigé ! Telle une sale gamine le matin de Noël, elle repoussa ses couvertures et sauta dans ses vêtements pour aller regarder le paysage de plus près. Un grognement en provenance d'un des lits lui fit comprendre qu'elle ferait mieux d'aller s'émerveiller en dehors du dortoir. La Jaune et Noire poussa donc la porte du dortoir le plus silencieusement possible et se retrouva sur le palier, surplombant la salle commune. Elle tendit l'oreille et s'aperçut que quelqu'un était déjà levé. Soudain emprise d'un doute, elle passa à la hâte une main dans ses cheveux pour les remettre en ordre et frotta ses yeux encore à moitié fermés avant de descendre l'escalier avec appréhension...

Citation :

-Aïe ! Pan !

furent les premiers mots qu'elle dinstingua du mystérieux occupant de la salle commune. Elle tourna la tête en direction de la cheminée et aperçut de longs cheveux rougeoyants à côté d'une boule de poils grise auprès du feu. La jeune fille aux cheveux roux jouait une mélodie à la guitare qui, combinée à la neige qui venait de tomber au dehors, fit instantanément retrouver à Lucretia sa bonne humeur et sa sérénité. Elle fit quelques pas de plus en direction de la Jaune et Noire et de son chat pour aller s'installer sur le fauteuil le plus proche du feu.

- Bonjour... fit Lucretia timidement en espérant qu'elle n'allait pas la surprendre. L'air que composait la jeune fille était si doux à entendre qu'elle s'en voulait presque de venir l'interrompre, mais tant pis...

Mina entendit une voix derrière elle et s’arrêta de jouer un instant, une élève qu’elle n’avait encore jamais vue était assise dans le fauteuil pas loin d’elle. Elle lui sourit

- Bonjour !

Le terrible fauve Pantalaimon s’était redressé et regarda la nouvelle arrivante, avec un air de Tony à la tour d’astronomie hébété qui voulait dire « Mais doucement ! Quelle lumière jaillit par cette fenêtre ? C'est là l'orient et Juliette Lucretia en est le soleil» où peut être se disait il seulement "ooouuuhhh quelqu'un pour me gratter le ventre" mais c'est moins romantique. Le chaton courba agilement le dos et sauta sur les genoux de la nouvelle arrivante. Mina rit légèrement.

-Désolée, il est, comment dire, très affectueux.

Le petit chat fit trois tours sur lui-même avant de se lover sur les genoux de Lucretia. Les yeux de Mina se perdirent par la fenêtre, elle ne se lassait pas de regarder le parc saupoudré de neige.

* c’est beauuu*

La jaune et noire parla presque sans s’en rendre compte.

-Il a neigé... ça sent Noël

Un sourire béat se dessinait sur les lèvres de la jeune fille. Elle s’en aperçu et rougis, elle devait avoir l’air un peu stupide. Elle baissa de nouveau les yeux sur sa guitare et joua avec une corde, elle n’osait pas jouer franchement, pensant que ce serait impoli. En parlant d’impolitesse la jeune rouquine avait complètement oublié de se présenter, elle rougit de plus belle et dit l’air gênée :

- Au fait, je m’appelle Mina et toi ?

Mina souriait malgré la teinte rosie de ses joues, elle avait réussi à prendre (un peu) le dessus sur sa timidité depuis son arrivée à Poudlard. Enfin bon ce n’était pas encore ça, mais ça s’améliorait (un peu). Elle regarda sa petite boule grise couchée sur les genoux de sa camarade se disant

* Peut être que c’est mieux que je sois timide comme je le suis, plutôt que de lui sauter sur les genoux comme Pan*

Elle se représenta, assise sur les genoux de Lucretia et un sourire se dessina de nouveau sur son visage.

*D’oh ! je suis trop bête*

Lucretia fut soulagée de voir un sourire se dessiner sur le visage de sa camarade, car elle avait souvent le don d'effrayer les gens lorsqu'elle arrivait silencieusement derrière eux, ce qui apparemment n'était pas le cas ce matin avec Mina. Elle eut à peine le temps d'entendre la jeune Poufsouffle la saluer que le chaton lui sauta sur les genoux, au grand plaisir de Lucretia qui avait toujours adoré les chats. Elle rit de bon coeur en entendant Mina s'excuser pour son animal.

- Ce n'est pas un problème, au contraire... J'adore ces petites bêtes!... Si je devais me faire Animagus...

Elle s'interrompit, se sentant soudain ridicule de se lancer ainsi en une tergiversation sur ses projets futurs à cause d'un chat assis sur ses genoux, et se contenta de le caresser affectueusement.
Encore épuisée par l'heure tardive à laquelle elle s'était couchée, ses yeux se fermèrent un instant en écoutant le crépitement des flammes ponctué de quelques grattements de corde de la guitare de Mina. Elle sourit lorsqu'elle entendit celle-ci s'émerveiller de la neige au dehors, et rouvrit les yeux. Elle aurait juré que les joues de sa camarade n'étaient pas aussi rouges quelques instant plus tôt. Comme pour la rassurer mais aussi parce qu'elle le pensait elle-même, Lucretia lui répondit en souriant:

- Toi aussi ça te rend heureuse ? Moi j'adore l'odeur du sapin...

Ne sachant plus où se mettre après une remarque aussi niaise, la Jaune et Noire tourna la tête à la recherche d'une diversion et tomba fort heureusement sur une assiette de cookies posée non loin de son fauteuil. Elle tendit le bras et posa l'assiette près de la cheminée, à disposition de Mina qui, au moment où Lucretia allait lui proposer un cookie avec un sourire colgate, la sauva à temps du ridicule en lui demandant quel était son nom.

- Lucretia. Ravie de te faire ta connaissance, Mina. Elle rougit à son tour. Euh... Tu es en première année ? Je ne t'ai encore jamais vue par ici...

Tout en observant Mina qui, constata-t-elle, avait des yeux d'un étrange et magnifique doré, Lucretia frissonna de nouveau en attendant que le feu de cheminée réchauffe son corps encore engourdi par le sommeil.

Les yeux toujours fixés sur le chaton, Mina goutait avec plaisir l'ambiance de la salle commune, Lucretia semblait être très gentille. Cette pénsée se confirma lorsque Mina entendit la jeune fille prononcer cette phrase

- Toi aussi ça te rend heureuse ? Moi j'adore l'odeur du sapin...

A laquelle Mina répondit

- Oh oui, j'adore noël, et l'odeur du Sapin aussi, c'est un peu comme l'odeur des cadeaux !

Elle eu un rire léger. Puis songea que sa camarade et elle même rivalisaient de niaiserie, mais à près tout à Noël, n'a t'on pas le droit d'être cucu ? Mina pensait que les fêtes de fin d'année étaient le moment idéal pour faire preuve de toute la superficialité et de toute la cucuterie qu'on pouvait. Elle ne fit pourtant pas part de ce sentiment à Lucretia, elle ne voulait pas l'effrayer. De toute façon sa camarade jaune et noire venait de se présenter à son tour, ainsi elle s'appellait Lucretia, Mina trouvait ce prénom très joli. Elle commença par répondre à la question de son interlocutrice.

- Oui je suis en première année... puis elle poursuivis C'est original Lucrétia... Ca viens d'où ?

Le regard de Mina s'égara au delà de la fenêtre comme elle attendait la réponse de Lucretia, parcourant des yeux le parc enneigé. Elle ne se lassait pas de ce paysage magnifique, Mina aimait l'hiver. Elle se retourna vers Lucrétia et la vit frissonner, elle pensa qu'il ne faisait en effet pas très chaud, mais, assise sur le tapis près du feu, elle était plus au chaud

- tu as l'air frigorifiée... Pourtant Pan est une vrai bouillotte...

Dit Mina avec un sourire amical

Lucretia ne put s'empêcher de rire lorsque Mina lui fit part de la joie qu'elle éprouvait au moment de Noël. Ce n'était pas un rire méchant, loin de là, mais la jeune fille était presque certaine que sa camarade devait penser la même chose qu'elle à cet instant. Elle lui adressa un regard complice avant de regarder à nouveau le chaton qui lui mordillait les doigts. Elle se trouva alors bien bête quand Mina lui demandit quelle était l'origine de son prénom.

- Oh, euh... je me suis jamais vraiment posée la question en fait! répondit-elle en rougissant. Je crois que c'était une martyre au 4ème siècle mais c'est aussi le nom d'un astéroïde...

Elle pouffa de rire, cette conversation devenant de plus en plus insolite.

- Bref... Ca fait longtemps que tu joues de la guitare? J'aurais tellement aimé avoir un talent spécial comme toi...

Elle prit alors délicatement Pan dans ses bras, descendit de son fauteuil pour aller s'installer près du feu, en tailleur, et reposa le chaton sur ses genoux. La jeune Poufsouffle se perdit alors dans la contemplation des timides flammes qui restaient de la veille dans la cheminée, ses pensées dérivant vers une certaine personne...
Pan sauta alors de ses genoux pour aller rejoindre sa maîtresse, tirant Lucretia de ses rêveries. Elle se tourna vers sa camarade et lui dit en souriant, les yeux posés sur sa guitare:

- Il faudra que tu m'apprennes un jour...

Le paysage d'un blanc maculé au dehors attira ensuite son attention et, comme Mina quelques instants plus tôt, Lucretia observa avec envie les étendues enneigées du parc, projetant d'aller y faire un tour dans la journée...

Mina Jouait toujours avec les cordes de sa guitare, quelques notes s'échappaient de celle-ci marlgrè l'attention de Mina à ne pas vouloir parraître grossière. Lucretia lui demanda depuis combien de temps elle jouait de la guitare

- Depuis toute petite repondit la jaune et noire j'ai commencé vers six ans je crois, ma grand mère adore la musique, alors quand on vit avec elle, c'est dur de ne pas attraper le virus... Elle s'arrêta un instant et dit, plus pour elle que pour sa camarade remarque... Mon grand père y arrive très bien, à resister au virus.

Pan venait de regargner les genoux de sa maitresse quand lucretia ajouta

Citation :

- Il faudra que tu m'apprennes un jour...

Ni une ni deux la rouquine sauta sur la perche qui lui était tendu et tendit la guitare à sa camarade, mais elle la repris un instant pour lui expliquer

- Il faut tenir la guitare comme ça à cet endroit, pour pouvoir facilement appuyer sur les cordes. Avec l'autre main, tu fais simplement raisonner les cordes, comme ça

Dit la jeune fille en illustrant ces paroles par la gestuelle, jouant une gamme sur la guitare

- je sais que ça paraît très bête ce que je dis, mais c'est important de bien positionner ses mains dès le début.

Elle sourit à nouveau, tendant , cette fois-ci pour de bon, la guitare à sa camarade et lui donnant des instruction pour qu'elle puisse jouer un morceau simple

Une guitare dans les mains, Lucretia ne s’attendait pas à ce que Mina prenne sa demande si vite au pied de la lettre. Elle sourit tout en ressentant une certaine appréhension sur ce qu’elle allait bien pouvoir faire sortir de ce noble instrument… Timidement, elle positionna ses mains comme le lui avait indiqué Mina et gratta une des cordes, répandant dans la salle commune une affreuse résonnance qui lui faisait penser au jour où, au cours d’une dispute particulièrement éprouvante avec ses parents dans leur petit appartement de Dublin, une dizaine de casseroles avaient soudain quitté leur étagère pour venir se fracasser violemment contre le sol de la cuisine, manifestation certaine des pouvoirs de la petite fille encore insoupçonnés.
Lucretia posa tout de suite sa main à plat sur les cordes de la guitare pour en taire le son, tandis que ses joues prenaient une teinte cramoisie.

- Oups… ça doit souvent arriver au début… ? J’espère ? demanda-t-elle à Mina en riant légèrement.

Puis, estimant dommage de s’arrêter là, la Jaune et Noire refit un essai, et parvint cette fois à aligner quelques notes peu audibles mais assez harmonieuses, s’appliquant à pincer le plus doucement possible les cordes métalliques des ses doigts fins et encore engourdis par le froid. Elle s’arrêta bientôt, davantage occupée à contempler l’instrument qu’elle tenait sur ses genoux qu’à essayer d’en sortir une mélodie quelconque.

- C’est vraiment un bel objet, dit-elle à la fois pour elle-même et pour Mina qui était assise près d’elle. D’ailleurs je pensais… Non en fait c’est très bête ce que je pensais, se reprit-elle avec un sourire, baissant les yeux. Puis, après une courte pause, elle reprit : Je pensais que c’était un instrument davantage connu des Moldus… Mais bon, beaucoup de groupes de musiques d’ « ici » ont des guitaristes, c’est vrai… Mais peut-être que j’imaginais les guitares des Moldus différentes de celles du monde Magique…

Elle sourit en pensant que ce qu’elle venait de dire était assez inutile en fin de compte, puis, ayant pensé furtivement à lui demander ce qu’elle aimait comme musique, une toute autre question lui vint à l’esprit et franchit la frontière de son langage sans qu’elle n’ait vraiment pu l’empêcher :

- Tu as des frères et sœurs ?

Elle avait relevé la tête vers Mina pour lui demander cela, et s’en voulut soudainement de se montrer aussi indiscrète. Plusieurs fois dans sa vie, notamment durant son enfance, elle avait posé cette question à des personnes qu’elle connaissait à peine, ce qui aurait pu paraître normal en fin de compte si une telle lueur de curiosité n’animait pas son regard lorsqu’elle prononçait ces mots, ni cette lueur d’envie lorsque quelqu’un lui parlait de sa famille nombreuse. Puis avec le temps, la petite fille avait peu à peu mis cette curiosité de côté, estimant que cela manquait peut-être de politesse ou de réserve. Elle fut donc surprise à cet instant de chercher à nouveau à connaître cet aspect de la vie d’une personne qu’elle venait juste de rencontrer, surprise également de sentir que le regard qu’elle adressait à Mina était le même que celui de la petite fille trop curieuse qu’elle avait été…

Mina écoutait les sons sortant de la guitare que Lucretia avait entre les mains, il n'étaient certes pas très harmonieux mais pour un début c'était plutôt pas mal. Lucretia avait l'air gênée et demanda à Mina si cela arrivait souvent au début. Celle-ci sourit.

-Bien sûr ! t'aurais du entendre mes fausses notes au début, une horreure, c'était pas écoutable... mais si on aime ça on progresse vite.

Lucretia jouait de plus en plus doucement et Mina pensait que c'était parce qu'elle était gênée mais elle remarqua vite que sa camarade jaune et noire semblait perdue dans ses pensées regadant l'instrument. C'est vrai qu'elle était belle cette guitare, Mina l'avait hérité de sa mère, Elle était faite dans un bois aux couleurs rougeâtres, le bois aux relfets rouges était décoré par des dessins dont Mina ignorait le sens,la guitare avait un son clair et doux. Mina tenait beaucoup à cet objet, il était plus qu'un souvenir de sa mère et de son père (c'est lui qui l'avait offert à sa mère) c'était aussi sa passion, Mina adorait la musique, et elle n'était pas trop mauvaise pour une fois. La voix de Lucretia.

Citation :

- C’est vraiment un bel objet, dit-elle à la fois pour elle-même et pour Mina qui était assise près d’elle. D’ailleurs je pensais… Non en fait c’est très bête ce que je pensais, se reprit-elle avec un sourire, baissant les yeux. Puis, après une courte pause, elle reprit : Je pensais que c’était un instrument davantage connu des Moldus… Mais bon, beaucoup de groupes de musiques d’ « ici » ont des guitaristes, c’est vrai… Mais peut-être que j’imaginais les guitares des Moldus différentes de celles du monde Magique…

Mina regarda Lucretia l'air intriguée, elle ne s'était jamais posée la question mais maintenant que sa camarade ammenait le sujet, c'était vrai, sa guitare à elle était d'origine moldue, mais celle de sa grand mère était une guitare de sorcier, elle ne se ressemblait beaucoup, mais pas tant que ça à vrai dire. La forme était la même mais les décorations et la couleur du bois était différente. Elle fit part de ses tribulations mentales à Lucretia. Au bout d'un petit moment de silence cette dernière leva la tête vers Mina une lueure de curiosité dans les yeux. Elle lui demanda si elle avait des frères et soeures. Mina fut prise au dépourvu car la vérité c'était qu'elle l'ignorait. Sa mère était morte donc elle n'avait pas de frères ou de soeur de son côté, mais son père ? cela faisait 5 ans qu'elle ne l'avait pas vu, peut être qu'il s'était remarier qu'il avait eu des enfants. Cette pensée lui serra le coeur, peut être qu'il l'avait oubliée. Elle mis un moment à répondre.

- Heu... bah, en fait, je sais pas. en fait c'est une histoire compliquée, je n'ai pas vu mon père depuis cinq ans, si ça strouve j'en ai et je le sais pas

Elle rit, trouvant que cette situation était assez comique et retourna à Lucretia sa question.

-Et toi ?

De timides flocons de neige avaient commencé à tomber depuis un bon moment derrière la fenêtre de la salle commune. Ce fut en relevant la tête un instant que Lucretia s'en aperçut, ne voulant pas regarder Mina avec trop d'insistance. Elle regrettait déjà de lui avoir posé une question sur sa famille si vite, constatant que sa camarade mettait du temps à répondre, visiblement gênée.

Citation :

- Heu... bah, en fait, je sais pas. en fait c'est une histoire compliquée, je n'ai pas vu mon père depuis cinq ans, si ça strouve j'en ai et je le sais pas

Impereptiblement, Lucretia se figea. Ses appréhensions étaient confirmées: elle avait été trop curieuse. La gêne qu'elle éprouva à cet instant l'empêcha de faire preuve d'une réaction quelconque, à part peut-être de rougir, comme d'habitude...
Elle se détendit en entendant le rire léger de Mina, et profita de cette occasion pour sourire à son tour, quelque peu soulagée. Pendant que la Jaune et Noire lui retournait la question, elle se demanda alors pourquoi elle n'avait fait aucune allusion à sa mère, et se dit qu'elle devait avoir une raison personnelle de ne pas l'avoir fait... Tout ce dont Lucretia était sûre à cet instant était que la situation familiale de Mina ne devait pas être facile à vivre. C'est pourquoi elle se sentit à nouveau gênée en lui répondant:

- Euh... non. Justement, ça m'a toujours manqué... Je vis seule avec mes parents, ça se passait à peu près bien jusqu'à ce que j'entre à Poudlard... Je crois que mon père supporte de moins en moins le fait que nous soyons sorcières, ma mère et moi. Enfin bref... on ne s'entend pas bien...

C'était un autre trait de caractère de Lucretia qu'elle n'aimait pas chez elle: réservée le reste du temps, elle pouvait très bien, d'un moment à l'autre, se mettre à déballer des pans entiers de sa vie privée ou familiale à une personne qu'elle venait juste de rencontrer. Et en l'occurence, ses problèmes personnels n'avaient l'air de rien à côté de ce que Mina, visiblement, avait vécu... Lucretia éprouvait même une certaine honte à lui avouer que ses parents et elle étaient en désaccord, alors que la jeune fille qui se tenait à côté d'elle était peut-être orpheline...
Elle lui adressa un sourire gêné, d'un air de dire "ne t'inquiète pas, mes histoires n'ont aucune importance", avant de reposer les yeux sur la neige qui s'intensifiait peu à peu au dehors, perdue dans ses pensées. Ce dont elle venait de parler lui rappelait évidemment la première vision qu'elle avait eu dans ce grand Miroir le soir précédent, où une grande famille, dont elle ne reconnaissait que ses parents, se tenait derrière elle... où son père Moldu n'avait pas honte de sa famille de sorciers...
Mais le souvenir de ce Miroir raviva bientôt en elle des sentiments tout autres liés à cette soirée, et un sourire discret refit son apparition sur le visage de la Poufsouffle tandisqu'elle continuait de contempler les étendues immaculées du parc, la guitare de Mina toujours sur les genoux...