Cela faisait quelques minutes maintenant que Ceres tournait dans son lit en cette fin de soirée, en quête de réponses. Mais plus elle en cherchait, et moins elle en trouvait. Les secondes passaient et sa migraine avait repris au galop, elle avait l'impression de tourner en rond et de se perdre au beau milieu des méandres de sa pensée...Il ne lui fallut donc pas longtemps pour quitter son dortoir tout simplement, en quête de chaleur. Elle avait froid, pour une raison qu'elle ne connaissait pas, et elle était prise par une envie irraisonnée d'aller prendre un bain, même si le couvre feu était dépassé depuis bien longtemps...En effet, il devait être à peu près deux heures du matin et pourtant Ceres était toujours vêtue d'une serviette enroulant son corps fin, et des vêtements à la main. Elle prit la précaution de ne pas se faire repérer et entra rapidement dans les douches. Elle avait appris il n'y avait pas longtemps que des bains avaient été installés, et elle se faisait un plaisir de les tester comme elle était absolument seule. C'était bien simple, Ceres ne rentrait pas dans cette salle quand elle n'était pas certaine d'y être absolument seule.
Faiblement, elle s'avança près des bains et commença à faire couler de l'eau. Elle ne s'était pas rendue compte qu'elle avait complètement oublié de fermer la porte à clé, et celle-ci s'était entrouverte avec le petit courant d'air qui régnait tout le temps dans l'école. Sans faire preuve d'aucune prudence, Ceres laissa tomber sa serviette et s'assis sur le rebord de la baignoire, ayant par conséquent juste ses pieds dans l'eau. Elle prit sa longue chevelure d'ébène entre ses mains, et elle dévoilait ainsi sa blessure au dos, un grand dragon de toute évidence gravé au poignard sur tout son membre, représentant le symbole de sa famille. Elle eut un mince soupir tout en commençant une longue natte pour que ses cheveux ne la gênent pas. On pouvait dire que son caractère était loin d'être idéal, mais son corps, à l'inverse, semblait parfait et sculptural...Elle n'avait entendu aucun bruit, elle ferma donc légèrement les yeux, elle se détendait complètement en sentant ses pieds se réchauffer peu à peu, elle chantonna doucement d'une voix douce et paisible...
Cette chanson qu'elle chantait était dans sa langue natale, le Grec. C'était fort rare qu'elle se mette à chanter dans la langue du pays qu'elle détestait tant...En effet, toutes ses années de longue et pénible souffrance avaient eues lieu en Grèce...Son père avait tué son jumeau dans leur maison, dans la cave où il le retenait prisonnier...Cette pensée la fit sursauter et elle cessa de chanter brusquement. Tous ses souvenirs étaient douloureux et ne pouvaient que la blesser, et pourtant elle ne voulait pas oublier tout ce qui lui restait de la seule personne qu'elle avait aimé dans sa vie...
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Sujet: Seule...Encore heureux!