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 Quand les flammes devinrent monotones... [PV Drago]
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MessageSujet: Quand les flammes devinrent monotones... [PV Drago]   Quand les flammes devinrent monotones... [PV Drago] EmptyDim 29 Oct - 21:32:32

Il faisait froid et la nuit tombait, telle une pluie de cendre fine, au dessus du château qui s’endormait lentement. Mais Lily attendait paisiblement, au coin du feu de la Salle Commune, cherchant le sommeil dans les bras de Morphée… Que faire quand ce dernier nous avait abandonné ? Et bien… Il suffisait de regarder les flammes crépitantes, doux voiles enveloppant traîtreusement les bûches de bois solide pour les ronger, les consumer, les réduire en braise… N’était-ce pas ça la vie ? Se ronger, se consumer et terminer en poussière ? La Serpentard soupira, s’extirpant du grand fauteuil de cuir, abandonnant ces questions philosophiques à un autre soir.

Cette nuit là, elle ne voulait pas rester passive, elle sentait que quelque chose l’attirait en dehors, et, saisissant son long manteau et son écharpe, qu’elle passa avec habileté par-dessus un pull blanc aux épaules dégagées, elle s’avança vers le revers du portrait pour sortir. Les cachots étaient glacés, et l’ambiance morbide. Quelques gouttes d’eau perlaient, provoquant un léger son régulier et permanent, stressant, poignant à la gorge la verte et argent qui, les yeux rivés au sol, cherchait le couloir, la porte qui lui permettrait de se trouver en dehors.

Une fois aux portes de Poudlard, la jeune vipère se hâta pour éviter de se faire repérer, portant à son nez l’écharpe aux couleurs de Serpentard. En chemin, alors qu’elle avançait d’un pas rapide, elle repéra une petite cabane illuminée. C’était celle du garde chasse qui les avait accueillit. Si elle se faisait attraper par cet espèce de demi géant, son compte était bon. Mais, fort heureusement, cet « homme » devait avoir mieux à faire… Comme nourrir d’une pâtée infâme son espèce de chien. Elle avait d’ailleurs entendu dire qu’il était professeur… Professeur ? Après les Sangs de Bourbes, voilà ce qui tombait sur l’école…

Mais alors qu’elle pensait, elle ne s’était rendue compte de la distance parcourue. Où était elle à présent, de plus que, la nuit noire avait recouvert de son manteau les environs. Mais au loin, une lumière se fit plus distincte. Elle se demandait tout à coup si, depuis son passage près du cabanon, elle ne tournait pas en rond. Mais ses craintes se dissipèrent lorsqu’elle en aperçut une deuxième, puis une troisième… toute une ribambelle de lumières étincelantes recouvrant une large surface du paysage. Ce que Lily ne savait pas, c’est qu’elle était à Pré au Lard.

Il ne lui fallut plus qu’une petite demi heure pour que, elle et sa curiosité maladive, arrivent à cet endroit des plus enchanteurs. Pittoresque et composé de multiples chaumières, Lily ne mit pas longtemps à deviner où elle se trouvait – en particulier où son regard émeraude se posa sur l’écriteau « BIENVENUE A PRE AU LARD ». Ben voyons… c’était évident… Et, décidant de pousser sa découverte à l’exploration des lieux, elle passa devant de nombreuses boutiques, qui toutes à cette heure ci, étaient fermées.

Cependant, son oreille fut attirée au détour d’un chemin par les bruits de conversations chuchotées. Les messes basses produisaient toujours un son désagréable à l’oreille, comme un bourdonnement inaudible, dont on cherchait vainement à comprendre les paroles. Quand elle franchit la ruelle, quelques regards louches se posèrent sur elle et, la jeune verte et argent décida de garder la tête droite, fixant comme objectif le premier point où elle pourrait s’attarder sans avoir trop à craindre.

Trop à craindre avait elle dit ? Il ne restait plus qu’à fixer la limite du trop. Car, avant de rentrer dans ce qui semblait être une taverne familière, son regard perçant s’attarda sur l’enseigne. Une énorme tête de sanglier coupée était posée sur une table recouverte d’une nappe blanche, qui, trempée de sang, reproduisait un charmant tableau… Mais bien sûre, ceci n’aiguisa pas plus les sens de la vipère, qui, sans trembler, pénétra l’enceinte.

Elle manqua cependant de tomber à la renverse quand elle découvrit que, les hommes au coin de la rue ressemblaient plus à des saints que tous les gens réunis ici. Trop tard pour faire demi tour, aussi, affichant un regard impassible, elle traversa la salle pour aller se poser au comptoir. Le barman avait un air étrangement familier. Il ressemblait à quelqu’un qu’elle avait déjà aperçut, mais sans trop savoir qui… Grande, mince, une longue barbe grise ainsi que des cheveux de même couleurs, il arborait de petites lunettes.

Etrange…

Sur cette pensée, elle plongea son regard vert dans la couleur ambrée d’une Bieraubeurre. Le client, dont elle ne voyait pas le visage, remuait doucement l’échoppe translucide. Le liquide échouant sur les bordures du verre la fascinait, elle resta quelques secondes à fixer du coin de l’œil le spectacle pourtant peu attractif, mais en cette soirée, un rien pouvait la divertir de ce coin du feu trop monotone, reproduisant toujours les mêmes flammes, les mêmes écroulements de bûche…

[Désolé je n'ai vu qu'au dernier moment que tu avais déjà un post ici, enfin... j'espère que ce post te plairas ^^]
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MessageSujet: Re: Quand les flammes devinrent monotones... [PV Drago]   Quand les flammes devinrent monotones... [PV Drago] EmptyLun 6 Nov - 3:05:27

[hj: J'adore ton message, désolé de te faire patienter. J'avais prévu de le faire hier, mais je suis sorti finalement. Je me reprends ce soir, en espérant que ça te plaise...]

Un froid irritant, qui s'amusait à faire frigorifié le moindre être humain défiant l'ambiance glaciale qui régnait dans ce coin de la Grande-Bretagne. Il faut croire que l'hiver s'en venait à grands pas, on pourrait quasiment dire qu'elle est aux portes de ce pays habituellement très bien tempéré en ce début du mois de Novembre. Dehors, on voyait les arbres qui se déplaçaient au gré de la brise gelée qui s'abattait sur ces cibles vulnérables, qui ne puissent que crier leur indignation que lorsque leur feuilles entre en contact entre elles. Les brins d'herbe s'impatientaient, se tordaient à la recherche d'un courrant d'air chaud pour les empêcher de se voir ralentir les mouvements par cet air qui bataillait avec vélocité pour prendre le contrôle, la guerre sans limite entre la Nature et le Froid, plus les jours passaient, plus ce dernier prennait l'avantage, aidé par le vent et la pluie glacée qui, furieuse, reprenne le monopole, le contrôle sur la Nature qui le nargue durant la canicule.

Drago Malefoy était, pendant ce temps glacé, dans le Parc de Poudlard. Pourquoi? Personne ne pourrait le dire, ni même émettre une hypothèse. D'ailleurs, on ne pouvait en aucun cas être sûr qu'il savait lui-même pourquoi il errait, à l'image d'un fantôme sur son domaine, dans ce lieu boisé pendant la nuit, sous une température frôlant doucement le point de congélation. Pourtant, il n'en paraissait aucunement en voyant l'habillement du jeune homme. Vêtu d'un pull vert, d'un pantalon d'ébène et une veste qui faisait acte de veston sur le Préfet de Serpentard et une cape pour terminer le tout, rien de plus. Il se plaisait à défier ainsi, tout bonnement, le froid qui régissait en maître sur la Nature, l'extérieur de l'École de Poudlard. Il marchait seul, errant et tout aussi songeur, tandis que ses pas ne le menaient nulle part en particulier.

Son esprit lui faisait part de la missive qu'il avait reçu, il y a de ça quelques jours seulement. Cette missive qui, sans expéditeur ni destinataire, se révélait être un mystère absolu pour le Rusé. Il n'était pas particulièrement curieux, ni même réellement porté à donner une valeur uniforme à quelque chose, mais ce mot l'intriguait. Pourquoi? Encore une question sans réponse. Il l'avait conservé, le parchemin était dans le tiroir de sa table de chevet, dans son Dortoir dans l'Antre des Serpentards, tout au fond des Cachots. Il ne lui avait pas retouché, pas après l'avoir placé là, mais il y songeait parfois, quand son esprit se fixait à penser à quelque chose de particulier, ce qui était plus rare qu'on le croit. Il lui semblait que ça faisait une éternité qu'il errait dans le Parc, il se dirigea plus loin, complètement à l'opposé de la Forêt Interdite. Drago savait pertinemment vers quoi il se dirigeait: le Village de Pré-au-Lard.

La dernière visite dans ce lieu remontait, eh bien, remontait déjà à un moment. Comme le temps file à une vitesse vertigineuse, on avait déjà passé plus de deux mois à Poudlard depuis sa dernière rentrée, le début de sa troisième année. Il semblait à l'héritier des Malefoy qu'hier encore, il se trouvait devant la Grande Porte et qu'il attendait, avec ce grossier personnage qu'était Rubeus Hagrid, d'être réparti dans la maison qui, depuis, ne l'avait jamais déçu et à laquelle Drago prônait un respect immense, inestimable, et à laquelle il devait ce qu'il était en voie de devenir, même dans l'Au-delà, l'ambiance de la Maison du plus grand des Quatre Fondateurs effectuait une influence positive sur ces disciples. Salazar Serpentard, le personnage le plus détesté des Fondateurs pour sa politique contreversée concernait l'enseignement uniquement dispensé aux Sangs Purs qui, à l'époque, devait être beaucoup plus nombreux qu'aujourd'hui, et à laquelle les trois Autres n'ont pas adhérer. Tous connaissaient de loin ou de près l'histoire de la grande Dispute entre Godric Gryffondor et Salazar Serpentard, mais qui pourrait dire que c'était vraiment ce qui s'était passé. Il n'y avait aucun documents, ni même témoins directs, du moins on laissait croire aux élèves et à la grande majorité de la Communauté Sorcière. Peut-être, à quelque part, on y avait laissé des indications, des parchemins, des images, un petit quelque chose qui permettrait d'éclaircir l'histoire camouflée dans la Pénombre de l'origine du Conflit qui règne encore et toujours, plus vil que jamais à ces jours, entre les Rouges et Or et les Verts et Argent.

Bien que son esprit voguait à son occupation préférée, Drago se dirigeait encore vers le Village. Il savait que cela était formellement interdit, surtout seul et à ce moment, durant la nuit noire, froide, glaciale, meurtrière quand on y accorde peu d'attention. Pourtant, ce n'était pas la première fois que le jeune homme ne se pliait pas aux exigences et aux réglements de Poudlard. Il n'était pas quelqu'un qui se considérait comme brimé, attaché, mis en laisse mais il ne lui déplaisait pas de se sentir complètement détaché de toute attache, autant personnelle qu'imagée. En ce moment, personne ne se doutait qu'il se trouvait hors de son édredon au fond, le lit central du Dortoir qu'il partageait avec des Serpentards qu'il respectait, Kyle, Sebastian, Spartak...

Ces jeunes hommes, il ne les voyait guère plus. Il y avait un siècle qu'il n'avait pas entendu parler de Sebastian Eidan, le jeune homem avec qui il avait eu le plus de discutions profondes, intéressantes, et qui avait sensiblement le même désir de connaître, la soif de connaissance, le besoin de Savoir. Kyle, eh bien Kyle «V» Vandetta se faisait bien discret depuis sa réapparition dernièrement, Drago ne lui en tenait pas rigueur, mais il ne l'avait qu'entre-vu dans la petite fête qu'avait donné Pénombre à l'occasion de la Rentrée Scolaire, ce qui remonte déjà à deux mois. Ça semble bien maigre, mais quand on pense que ces deux garçons partagent le même «appartement» et que, consciemment, ils ne se sont plus croisés depuis ce temps, on se pose quelques questions. Finalement, le dernier et non le moindre, Spartak. Depuis la fin de sa relation avec la grande Pénombre, il avait disparu. Même Drago ne pouvait dire s'il venait encore régulièrement dans le Dortoir. Le soir, tard, quand Drago revenait de sa Ronde, il n'était pas là. Le matin, tôt, à l'aube, quand Drago se réveillait, le lit de Spartak était toujours fait, impeccable, comme s'il n'y avait personne.

Des lumières commencèrent à agresser les pupilles du jeune Préfet qui, à défaut d'avoir utiliser sa baguette pour se faire un brin de lumière, se voyait presqu'aveuglé par la lueur que dégageait les bâtisses du village. Il n'aurait pu dire combien de temps s'était écoulé depuis la fin de son errance dans le Parc de Poudlard, à la vue du moindre curieux qui regarde par une meurtrière du Château. Le jeune Malefoy sortit ses mains de marbre pour mettre sur sa tête le pan de sa cape prévu à cet effet, comme un réflexe. De cette manière, il taisait l'origine qu'il était impossible de méprendre de ses cheveux d'un blond blanc, son regard perçant d'un gris acier, la physionomie de son visage, mince, caractéristique de son appartenance aux Malefoy. Ainsi, il pouvait presque passé incognito parmis la foule de curieux qui séjournaient dans le village une fois la nuit tombée, chose qui était encore pire dans le coin sombre de Pré-au-Lard, à l'image de l'Allée des Embrumes sur le Chemin de Traverse mais format réduit.

C'était d'ailleurs l'endroit vers lequel le jeune homme se dirigeait, tout bonnement. Pourquoi? Cette fois, il y avait une réponse: Le fait de narguer le danger, puisqu'on savait facilement que ce n'était pas les sorciers de choeur qui se trouvaient dans cette ruelle, même lorsque le soleil était à son zénith. C'était habituellement les Mages qui préférait la Magie de l'Ombre, la sombre Magie, la branche qu'on désirait taire, étouffer, supprimer, détruire dans les jeunes de l'âge de Drago. C'était les adeptes de Magie Noire, ceux qui, à défaut de vivre à la lumière, se terrait dans les sombres endroits fréquentés par le même genre de personnes de Londres jusqu'à Paris, les banlieues fréquentés par les inconscients, les adeptes, les Aurors et tout gens désirant mettre un peu de piquant dans leur existence, risquant leur peau de gargouille à mettre les pieds à un endroit qui, en moins de deux, se déclare une baguarre, un Duel Sanglant entre deux hommes plus ou moins ivre, plus ou moins puissant, plus ou moins conscient et pas nécessairement conscient de qui ou de qu'est-ce qui est son adversaire. Comment a-t-on vu de sorciers périrent de la main d'un Mangemort qui, à défaut d'avoir la mission de faire des remous dans la communauté sorcière, s'amusait à perpétrer la condition et la réputation des endroits comme la Tête de Sanglier.

Finalement, le troisième année atterit dans la Ruelle menant à ce Bar qu'il avait fréquenté quelques fois dans sa courte existence. Dès que le jeune homme passa le carrefour, certains curieux se tournèrent vers l'arrivée d'un sorcier à l'allure élancée, une démarche connotant une certaine noblesse et une allure de défi, mais sans plus. Personne n'avait déduit au premier regard qu'il se trouvait en la présence de l'héritier des Malefoy, d'ailleurs, plusieurs s'en foutaient. Ils pourraient méprendre Lord Voldemort avec un Weasley, tant certains se trouvaient dépourvu de la moindre lueur d'intelligence. Ayant une certaine habitude de ce lieu, il n'entendait presque plus les murmures, les chuchottement, les regards haineux, les menaces silencieuses et l'incroyable sensation d'être seulement qu'un parmis tant d'autres. Lentement, sans presse, Drago traversa la ruelle jusqu'à remarquer l'enseigne plus que représentative du Pub la Tête de Sanglier.

Drago poussa les portes qui l'enfermaient à l'extérieur de l'enceinte du Pub. Il remarqua certaines têtes qu'il avait déjà vu, car la majorité des gens étaient des habitués, des gens qui se trouvaient régulièrement à cet endroit ou dans le même genre, du moins. L'ourlet de sa cape toujours sur sa tête, à l'image de plusieurs des autres clients de l'établissement, il se dirigea vers le Bar. Ici, contrairement aux Trois Balais, on devait soi-même commander à même le Bar pour recevoir un breuvage. Le barman avait mieux à faire que de risquer sa peau à déranger les discutions des clients ne possédant pas nécessairement toute leur tête. Il commanda une Bierraubeurre, tout simplement. Il laissa une Mornille comme pourboire au Barman puis se dirigea vers un coin du comptoir, plus loin, près d'une jeune femme qui, malgré le léger tissu qui cachait une partie de son visage, possédait un regard vert émeraude qui sortait de l'ensemble des gens rassemblé ce soir dans la Tête de Sanglier. Sans doute n'était-elle pas habituée à ce lieu, car il y a longtemps que les clients réguliers de l'endroit n'avait plus cette lueur de vie, d'une certaine forme de «pureté». Non, cette jeune femme n'avait pas les mains sales, les mains en sang, pas comme ces gens qui, au moindre bruit, se détournait, sans doute sans cesse harcelé par la peur de voir leur passé les rattraper, de se voir en face des tourments qu'ils causèrent jadis, sans savoir si, tôt ou tard, on leur rendrait la pareille...
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MessageSujet: Re: Quand les flammes devinrent monotones... [PV Drago]   Quand les flammes devinrent monotones... [PV Drago] EmptyDim 12 Nov - 21:39:47

Elle étalait son esprit dans les landes brumeuses de l’oubli. Seule, elle n’attendait rien ni personne. Alors pourquoi errer dans cet endroit, elle pouvait faire demi tour. Mais elle se sentait enfermée à l’abri de ce bar, en redoutait doucement la sortie, fixant un point inexistant, tentant de paraître impassible. Que devait elle faire ? Elle se sentait perdue jeune fille de onze ans un peu trop téméraire pour s’aventurer en ces lieux. C’était l’instant et l’impulsion qui l’avaient faite rentrer ici, elle se maudit ainsi de ce trait de caractère.

Soudain, un léger frisson s’attarda dans le dos de la jeune fille, qui, se retournant rapidement pour entrevoir qui pénétrait l’habitacle où elle n’aurait jamais du se trouver, fut prise au dépourvue par une bise glacée qui traversa les mailles du tissus de sa cape pour s’infiltrer dans ses vêtements et caresser sa peau pâle. Elle ressera un peu son étoffe, tâchant de s'abriter de la glace. Et, n’ayant pas eu le temps d’apercevoir qui entrait dans ce tabernacle, elle commanda d’une voix qu’elle faisait assurée, pour éviter d’attirer plus l’attention, un verre de Bierraubeurre.

Et là, perdant à nouveau ses pensées dans le réceptacle mielleux de son voisin, elle admira durant quelques seconde la couleur qui se diversifiait à mesure du temps à travers la chope sale. Quand, tout à coup, l’homme à qui appartenait l’échoppe se tourna vers elle, lui lançant un regard noir. Son premier réflexe fut de reculer légèrement la tête. L’homme, souriant d’avoir apparemment effrayé une gamine, se tourna avant de se replonger dans sa simple bière.

Lily se sentit bête, elle qui se vantait par tous les moyens de son caractère sans peur, toujours prête à foncer tête baissée dans ce qu’elle trouvait drôle et exaltant, s’était laissé effrayée par un inconnu qui devait à ce compte là, s’amuser de sa naïveté. Si elle avait été plus susceptible ou plus téméraire, elle se serait, soit frayé un chemin à travers les cadavres de ce bar pour en sortir, soit elle aurait tiré un pan de la cape de la chose qui lui semblait plutôt bestiale qu’humaine. Mais comme la Serpentarde n’était ni l’une ni l’autre, elle se contenta de baisser les yeux au dessus de l’endroit exact où elle placerait sa boisson, réprimant l’envie de se fracasser la tête contre le comptoir, se maudissant de se sentir plus proie que prédateur.

Et elle en incarnait une belle, de proie… Seule, dans le bar le plus côté sur l’échelle des alcooliques et trafiquants, première année et par conséquent ne connaissant que de ridicules petits sorts, à mesure de cette liste, Lily se demande pendant quelques secondes, la manière dont elle allait attraper le verre avec ses deux sabots de biche. D’ailleurs, elle l’attendait toujours, son élixir contre l’angoisse.

Et, relevant légèrement la tête et fixant ses grands yeux verts dans le vide, le seul endroit qui ne dérangerait personne, elle ne put s’empêcher de tourner la tête vers sa gauche, où, plus loin semblait attendre, un homme avec de superbes yeux bleus qui semblait la regarder. Elle ne remarqua rien d’autre de son visage, ayant prit soin de l’encapuchonner. Quand tout à coup, elle fut interrompue par un bras se posant sur le sien.

C’était le barman, qui, ayant placé la Bierraubeurre sur le comptoir, attendait sa monnaie. Lily, prenant soin de ne pas découvrir son argent devant les clients de l’endroit, plongea doucement la main dans sa poche avant d’en ressortir une petite pièce qui contenta le propriétaire des lieu. Et, c’est avec un dégoût qu’elle feint qu’elle ramena le nectar vers elle.

Prenez ce mot avec ironie à moins que vous soyez partisan des échoppe au verre dont la grisaille n’était pas du à l’usure du temps mais au manque d’hygiène des lieux et d’un liquide où les couleurs ambrées, d’habitudes uniformes, flottaient en tous sens et semblaient n’attendre qu’une bouche imprudente pour diffuser le poison meurtrier dans le corps du naïf.

Cependant avait elle réellement le choix ? Déjà le barman la fixait du coin de l’œil. Aussi, saisissant le verre entre ses doigts d’un ivoire extrême, elle l’approcha de ses lèvres fixant d’une de ses émeraudes le patron qui la regardait toujours. L’ambiance de cet endroit lui paraissait de plus en plus malsaine, son cœur battait à présent un peu plus vite. Elle trempa sa bouche dans la boisson sucrée qui lui laissa un goût délicieux sur la langue à sa plus grande surprise. Aussi, elle sirota plus sereinement son alcool.

Quand, son regard fut à nouveau attiré vers le jeune homme qui à présent, ne la regardait plus. Elle en profita pour fixer son regard d’un bleu gris acier qui était plus que perturbant. Elle avait déjà aperçu cette couleur quelque part. Mais, haussant les épaules et se répétant que cette aquarelle de bleu n’était pas des plus banales mais tout de même trouvable, elle fut tut de même frappée par ce qui lui semblait être glacé, figé, comme une désillusion perpétuelle, déchu de cette lueur d’émerveillement enfantine qui berçait la période insouciante de la vie.

Hésitant à l’aborder et se demandant sur quel genre d’énergumène elle pourrait tomber, elle prit soin de vider doucement le liquide qui glissait le long de sa gorge, procurant un doux plaisir à la demoiselle. Abaissant un peu plus sa capuche et remontant son écharpe qui couvrait à présent tout son nez, elle essayait de se faire au plus discrète mais l’endroit ne lui permettait guère de se sentir dans son élément.

Quand, tout à coup, et tombant de sa poche, une piécette vint s’échouer au pied de celui qu’elle regardait depuis quelques minutes. Elle hésita à se lever pour la ramasser tandis qu’elle espérait que le jeune homme est entendu à travers le brouhaha, le bruit de la monnaie échouant au sol et roulant dans un tintement court mais perçant, comme une note en suspension dans les airs qui sonne et reproduit le même son, jusqu’à sa descente dans l’oubli.

[Arf… J’ai honte de mon post, pas d’imagination et question longueur, j’ai encore plus honte ^^]
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