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 Quand le Serpent en vient à mordre le Blaireau (Pv Arty ^^)
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  • Pénombre Craft
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MessageSujet: Quand le Serpent en vient à mordre le Blaireau (Pv Arty ^^)   Quand le Serpent en vient à mordre le Blaireau (Pv Arty ^^) EmptyJeu 20 Juil - 20:06:33

La Serpentarde leva la tête et ses yeux clairs miroitèrent au clair d'une Lune parfaitement opalescence, la lueur des flammes de sa rage rougeoyait jusque dans les ténèbres. L'obscurité l'avait trompée, humiliée. Elle se souvenait que ses doigts avaient furtivement tâtonné sur les tuiles moisies et fendues, qu'ils s'étaient refermés sur le vide, la laissant glisser dans les bras d'une irrésistible apesanteur douloureuse de conséquences. Elle avait manqué d'hurler de désespoir en sentant le toit céder sous son corps et un terrible sentiment d'horreur s'était emparé de tout son être. La chute ne dura qu'un instant mais lorsque la jeune fille avait rouvert les yeux pour plonger son regard dans les profondeurs obscures de la forêt, elle s'était surprise à chuchoter des prières païennes durant un instant abominable long et lourd, vidé par la peur de son souvenir, la tension et l'incapacité de comprendre la haine de l'obscurité envers elle. Sourde aux protestations de son corps engourdi, elle resta longtemps allongée au sol. Par delà la porte d'arbres, tout était silencieux mais cependant quelque chose au plus profond d'elle sonnait l'alarme. Puis brusquement, un éclair irrégulier et rapide d'un vert assez vif et agressif déchiqueta les ténèbres, elle aperçut dans la noirceur de cette nuit d'ébène, un homme à la silhouette trés effilée suivit d'autres, au moins trois dont une femme à en juger par une ombre flottante dans son sillage qui devait être sa chevelure d'encre. Son regard clair se remplit de douleur : Des Mangemorts. Elle se crispa à l'attente du sortilège de Mort aprés avoir respiré profondément, la Serpentarde se savait beaucoup trop exposée visuellement et ils ne manqueraient pas de la repérer, de la tuer. La poursuiveuse ne pouvait envisager de se mouvoir, de se décaller ne serait ce que d'un pas derrière les débris du toit qui jonchaient le sol glacial et noir à quelques mètres d'elle, trop blessée, trop diminuée par la douleur. La brune savait intimement que le moindre de ses mouvements lui arracherait un cri et avertirait d'autant plus clairement les partisans du Lord Noir de sa présence plus qu'indésirée en ces lieux. Mais pas un bruit. Plus de cris, plus de tirs, plus d'eau claire qui miroitait au clair de lune. Elle voyait et revoyait ces nombreux éclairs qui avait plongé de ces cieux endeuillés dans l'oubli sans répit comme une torture.

Violement, une force puissance et répulsive la rejetta de cette terre froide sur laquelle elle se tenait, la tirant vers l'intérieur d'elle même et sa vision se perdit dans une déformation absurde des élements et il lui semblait qu'on l'arrachait de force à cette nuit cauchemardesque. Tout se brisa pour devenir ténèbres et l'environement changea ensuite en couleurs et en profondeurs, se stabilisant difficilement pour devenir finalement familier. De hauts murs nus et grisatres, des rideaux verts et argents, de longues fenêtres ovales, le contact d'un lit dur, de draps humides. Le dortoir de filles de Serpentards. Pénombre reprit brusquement conscience, pieds dans la réalité comme aprés une violence gifle en pleine figure, secouée et troublée. Son regard se posa lentement autour d'elle, puis fut soudainement attiré par une petite lueur au creux de ses genoux ramenés en tailleur. Sur cet objet étrange qu'elle tenait toujours en main, sorte de petit bassin étrange, pâle et emplit d'une matière scintillante, bleutée en constant mouvement. Une pensine. La Serpentarde se rappelait parfaitement à présent l'avoir trouvée il y a de cela quelques jours dans une des ailes du Château et plus précidémment dans une où elle n'aurait pas dû se trouver. Le hasard est pourtant une bien curieuse chose et la fuite d'un Rusard au comble de sa colère avait incité la demoiselle à pénétrer un bureau abandonné. La curiosité avait fait le reste. Elle la fixa à présent comme si ce n'était plus un quelconque objet de curiosité mais bien quelque chose de dangereux, de menaçant, si bien qu'elle retira ses mains de lui.

Un geste rapide durant lequel la brune aux yeux clairs essuya d'un revers de main la sueur naissante sur son front d'un mouvement métaphorique comme pour tenter d'effacer l'horreur de ces souvenirs qui n'étaient pas les siens. Mais à qui pouvaient ils bien être ? La question demeurait entière et emplit de mystères alors que la vert et argent tira une veste noire par dessus l'objet et quitta sa position en tailleur, s'avançant ensuite à pas sourds vers la porte du dortoir. Dehors il faisait encore clair malgré l'heure d'aprés midi assez avancée et un rythme de vie bien hivernal. Pourtant Pénombre ne sentait quasiment pas la morsure du froid sur ses bras nus lorsque ses pas la conduisirent à quitter la salle commune pour parcourir les couloirs sombres des cachots. Elle portait comme à son habitude un pantalon noire, sombre, d'uniforme et un débardeur noire orné d'un blason de Serpentard, pas de ceinture, pas d'autres parures quelconques. La jeune fille marchait d'un pas rapide, s'avançant sans réellement prendre gare à la Destination prise, simplement dans un reflexe inconscient de s'éloigner de ces souvenirs marquants, tant et si bien que ce fut un choc brutal et bien physique contre un obstacle inconsidéré qui la ramena de la manière la brutale qui soit à la réalité. Elle manqua de chuter au sol en lançant sa main sur l'intrus dans un geste purement reflexif afin d'attraper son vêtement et contrebalancer ainsi l'instabilité de sa position. Mais il n'y avait aucune résitance ou presque et l'inertie de l'inconnu était loin d'être suffisante pour équilibrer les effets du choc. Ce qui devait arriver en conséquences arriva, ils chutèrent ensemble, lui sur elle dans un fracas assourdissant.
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  • Artemis O'Strom
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MessageSujet: Re: Quand le Serpent en vient à mordre le Blaireau (Pv Arty ^^)   Quand le Serpent en vient à mordre le Blaireau (Pv Arty ^^) EmptyJeu 20 Juil - 21:48:57

Quand Pénombre faisait son étrange rêve éveillé, si intriguant, Artemis rêvait lui aussi. Mais ce n'était pas le souvenir enfoui d'un autre puis mis dans une vulgaire bouteille. C'était une autre sorte de souvenir, un qui disparait durant de longue année. Qui se cache dans un recoin de votre subconscient, s'immisciant au milieu de vulgaires cauchemars à faire trembler les enfants. Le Poufsouffle se retournait dans son lit, causant de légers grincements accompagnés par les ronflements d'Ernie MacMillian. Le garçon était transporté dans un univers coloré, comme les illustrations d'un livre pour enfants. Des arc-en-ciel de toutes formes et de toutes sortes. Des touches de bonheur transposées à la mine du crayon qui avait colorié ce monde magique. C'était de la joie à profusion, Artemis se sentait traversé par des flèches qui le menaient à une sorte de paroxysme du bonheur. Un sentiment de bien être vital. Ses yeux pétillaient, et sa bouche restait ouverte, béante. Son cerveau analysait à toute vitesse, essayant de trouver le pourquoi du comment. Tentant péniblement de stopper ces effluves de joie à l'état gazeux. Il avançait pas à pas. Tatonnant de ses mains d'enfant dans le vide coloré qui s'offrait à lui jusqu'à perte de vue.

Soudain, l'univers commença à changer de contraste. L'illustre soleil, qui se profilait à la courbe des collines verdâtres, disparut dans un éclat de rayons lumineux qui retombèrent en paillettes dorées sur le sol fait d'herbe mouillée. Les arbres mourirent presque instantanément, à peine le temps de dire "ouf" et déjà une couche de feuilles mortes tapissaient la terre sèche et craquelée qui entourait les racines apparentes des chênes rongés par le temps qui les assallait, l'espace d'une seconde. De larges failles brunâtres s'étiraient déjà sur le sol, zébrant l'herbe qui commençait à pâlir et à disparaitre. Le Poufsouffle eut instinctivement un mouvement de recul vis à vis de ces changements non appréciés. Il voyait mourir un monde derrière lui, cette mort donnait en même temps naissance à une vaste plaine de désolation. Détruite par l'horloge du temps qui continuait d'oeuvrer dans son attaque sur cet univers qui pourrissait de seconde en seconde. Un bruit strident commença à retentir, un cri à percer les tympans. Une longue plainte qui semblait pleurer contre le monde d'Apocalypse. Artemis se boucha les oreilles avant de se rendre compte que le cri se muait en un rire effroyable. Comme si une personne découvrait l'oeuvre de son acharnement. La Destruction. Une forme sphérique commençait à apparaitre. Grande comme deux immeubles. Dans un long bruit sec, deux ailes se détachèrent et commencèrent à battre l'air frénétiquement dans un bruit qui pouvait ressembler à un long souffle d'air. Un rayon lumineux touche cette forme encore sombre, l'illuminant au clair de ce fil rayonnant. La forme se découpe et le Poufsouffle put enfin reconnaitre la silouhette d'un vif d'or. Enfin un vif d'or géant. Mais pourquoi revait-il de ça ? Qu'est-ce qui avait pu arriver pour qu'il s'imagine un tel scénario à catastrophe ? Le vif d'or émit encore un de ses rires stridents avant d'ouvrir une gueule béante qui se jeta sur le Poufsouffle bientôt suivi de cris puis de bruits de mastications.

C'est un Artemis en sueur qui se réveilla dans son lit. Encore tremblant de peur. Ses mains étaient crispées dans les draps blanc qui étaient posées convenablement - pour une fois - sur son matelas. Le poufsouffle remit en place le T-shirt gris qui lui servait de pyjama ainsi que le léger short bleu marine. Une tenue bien trop légère pour la saison. Il avait les mains étrangement moites. Il revoyait encore des brides de son cauchemar s'activait dans sa tête. Il apposa ses paumes contre ses tempes et poussa comme jamais. Il avait peur. Il chaussa ses pantoufles en poil de Yéti ( on ne lui avait pas dit que c'était des fausses. ) et ouvrit la porte du dortoir sans un bruit. Il descendit l'escalier en colimaçon et traversa la salle commune encore envahie par l'odeur âcre de la fumée qui sortait de la cheminée où précédemment dans la soirée brûlait activement une flamme rougeoyante aux reflets dansants. Le Poufsouffle ne s'attarda guère et il sortit de la pièce en frissonnant au subit changement de température. Il ne savait pas où aller. Il voulait juste bouger. Le garçon monta sur un escalier et il se laissa porter, s'appuyant contre la rambarde de marbre, son coeur cognant fort contre sa poitrine. Il ne sentait pas que les marches se dirigeaient vers les sous-sols, plus précisément, dans les cachots. Lorsque enfin, le moyen de transport précaire s'arrêta, Artemis fonça tête baissée, là il percuta quelque chose, ou plutôt quelqu'un qui par un mouvement de contre balancier, réussit à changer la position des jeunes gens. Ils chutèrent tous deux à terre, le Pouffy sur la chose qu'il avait percuté. Dans un rayon de clair de lune qui avait réussi à s'immiscier par une faille, Arty reconnut une fille qui lui était inconnue. Il se redressa et tendit la main pour l'aider à se relever.


"Ca va, rien de cassé ?"
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  • Pénombre Craft
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MessageSujet: Re: Quand le Serpent en vient à mordre le Blaireau (Pv Arty ^^)   Quand le Serpent en vient à mordre le Blaireau (Pv Arty ^^) EmptyVen 21 Juil - 2:54:27

Le choc de leur rencontre fut difficile à encaisser, il fut aussi inattendu que brutal mais Pénombre avait très tôt appris à chuter et elle possédait en conséquences, depuis déjà longtemps, d'assez bons réflexes de survie. D'instinct et pour atténuer l'effet de rebondissements des corps l'un contre l'autre et, par résultante de propagation, des deux enveloppes charnelles contre le sol, la Serpentarde resserra ses bras autour du garçon, l'attirant à elle en passant une de ses mains de toute sa chair dans la nuque de l'inconnu, elle rentra également sa propre tête dans le creux, l'orée de l'épaule de l'élève afin de limiter au maximum les effets du choc entre sa boîte crânienne et les dalles dures du couloir. Ayant ramené son visage à la naissance de son cou, Pénombre y respira sans réellement en prendre conscience l'odeur de l'inconnu. Il sentait encore le sommeil, le léger parfum de la Douce Morphée, son étreinte de rêves comme si l'élève venait tout juste de s'éveiller, de se tirer d'un monde de songes. Mais ce qui frappa la demoiselle quasi instantanément dans cette rencontre plus qu'originale et violente entre eux, ce fut la différence notable de chaleur entre leur deux corps, lui si chaud et elle si glaciale. Il la réchauffait malgré lui et c'en était si agréable que la Serpentarde le garda contre elle un instant de plus que ce qu'il n'aurait fallu pour juste le protéger. La poursuiveuse relâcha finalement son étreinte, lui laissant ainsi l'opportunité de se relever, ce qu'il fit d'ailleurs assez rapidement. La main du jeune garçon, à en croire l'allure de sa silhouette se détachant dans l'obscurité, entra dans le champ de vision de la sorcière en même temps que ses paroles ne lui parvinrent doucement aux oreilles. Elle releva son regard sur son visage dévoré par les ténèbres. Il était de taille moyenne, assez mince mais cela elle l'avait déjà deviné lorsque l'inertie du jeune garçon n'avait pas suffit à contrer les effets d'apesanteur mêlés à ceux du choc, provoquant leur inexorable chute l'un sur l'autre. Les ombres du couloir l'empêchaient de détailler distinctement les traits de son visage mais par contre, Pénombre put apercevoir avec pas mal de précisions une chevelure particulièrement en bataille, aux couleurs curieusement sanguines, grenats mais surtout son regard plutôt étrange. La jeune fille posa sa fine main dans celle du sorcier, acceptant par ce geste son aide à se relever et elle l'approcha par ce simple mouvement. C'est ainsi qu'elle put enfin satisfaire sa curiosité quant à la couleur étonnante de ses iris. Un bleu qui paraissait superbement profond et marine dans les ombres rendues dansantes par le jeu d'un vent froid soufflant, en extérieur dans le feuillages des arbres voisins aux fenêtres de l'endroit. C'était à ce point fascinant qu'elle en oublia un instant de répondre à la question qu'il lui avait adressée dans un soucis altruiste. Sa main était encore dans la sienne et ses prunelles détaillaient les nuances azur, lazuli de ses iris tandis qu'elle prit la parole :

" Ca va, je n'ai rien.. Qu'en est il de ton côté ? "

Le sorcier était plutôt mignon, un rien attendrissant mais ce fut surtout la tenue qu'il portait qui la fit sourire, cet ensemble un peu 'shibi' , un peu léger pour une telle saison, qui était constitué pour l'essentiel d'un T-shirt gris qui devait certainement lui servir d'habit de nuit assorti, d'un short bleu foncé qui lui apparaissait comme bien léger une fois encore pour une nuit d'hiver. Enfin, elle lâcha doucement sa main et la froide atmosphère des cachots remplaça la chaleur de sa paume dans la sienne avant qu'elle ne trouble de nouveau le silence entre eux de sa voix cristalline :

" Tu n'as pas froid vêtu ainsi ? "

Le questionna t elle en se demandant qui pouvait il bien être et ce que le jeune garçon venait faire en ces lieux si tard dans la soirée. Était il un Serpentard de première année ayant juste eu quelque mal à retrouver le chemin du dortoir des siens ? Pourquoi porterait il un pyjama si c'était vraiment le cas ? Sans savoir réellement pourquoi, elle ne put envisager cette hypothèse avec certitudes et elle douta de son appartenance à la même maison que la sienne. Alors qui était il ? Et d'où lui venait cette particularité qui ornait son regard ? Une chose se revélait comme désormais certaine, la sorcière de troisième année était à présent sûre qu'elle ne connaissait pas le jeune mage et qu'elle l'avait encore moins déjà croisé. Avec des iris comme les siennes, elle ne l'aurait certainement pas oublié si facilement et son physique était tel que pour la même raison la jeune Craft se serait souvenu de lui s'il avait croisé son chemin auparavant. Le sorcier ne portait nuls distinctions sur lui qui aurait permit à Pénombre d'être certaine quand à la possibilité qu'il puisse être un Serpent ou non, si écusson, ni couleurs distinctives. Rien. Elle posa son regard interrogateur sur lui après s'être assurée rapidement de leur solitude partagée d'un coup d'oeil aux deux extrémités du couloir, puis la vert et argent prit doucement la parole :

" Je m'appelle Pénombre... Et toi, qui es tu ? Je n'ai pas le souvenir de t'avoir déjà croisé dans le Château..."
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  • Artemis O'Strom
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MessageSujet: Re: Quand le Serpent en vient à mordre le Blaireau (Pv Arty ^^)   Quand le Serpent en vient à mordre le Blaireau (Pv Arty ^^) EmptyVen 21 Juil - 10:33:08

Artemis cligna légèrement des yeux avant de faire un pas sur le côté. Un rayon de lumière était venu percuté son oeil, lui causant de légers picottements fort désagréables sur sa cornée. Tout s'était passé si vite. En un instant, est-ce que l'environnement silencieux qui l'entourait allait lui aussi se laisser envahir par le chaos ? Etait-il toujours plongé dans un rêve ? Nouveau battement de cils. L'esprit empli de doutes et d'idées incertaines, le Poufsouffle se revoyait la scène défiler dans sa tête. La chute avait été peu brutale. Surtout étrange. Le garçon avait été entrainé dans la chute de la jeune fille. Cette dernière s'était cogné contre le sol, mais avant ce choc, elle s'était lovée contre Artemis, nichant sa peau si froide dans le cou du garçon, lui arrachant un frisson. Le contact contre les dalles humides était presque gluant. Une des mains du pouffy avait réussi à s'échapper à l'étreinte glaciale de Pénombre, elle touchait le sol glissant, redessinant le contour d'une des pierres polie fichée dans le sol. Il voulait s'échapper de la prison que constituaient les bras de la Serpentarde, pourtant, une partie du cerveau du pauvre garçon essayait de le persuader de rester dans cette position. Il sentait la poitrine de la jeune fille se soulevait à chacune de ses respirations, souffles qui troublaient le silence ambiant de cette salle confinée. Artemis avait posé sa deuxième main sur le sol froid, aussi gelée que la peau de Pénombre. Cette dernière avait enfin relaché le Poufsouffle qui avait pu se lever et lui tendre sa main pour l'aider à se relever sans trop d'efforts. La Serpentarde posa sa main dans la sienne, une main si douce que cela surpris Arty qui trembla légèrement. Il se reprit précipitamment et surprit la jeune fille qui le fixait intensément, le poussant à rougir doucement, peu habitué à ce genre de fixation. Pourtant il plongea son regard inconsciemment dans celui vert emeraude de Pénombre. Subjugué par la beauté féline qui émanait d'elle, il ouvrit la bouche, s'appretant à parler, rapidant coupé par la voix cristalline de la Serpentarde. Ses yeux se laissaient emporter dans les vagues vertes qui se balançaient dans le regard brillant bien que brutal de la jeune fille. Elle était belle, et c'était impossible à contredire. Quand on pensait que le garçonnet était encore là, bouche bée devant la personne qu'il venait de bousculer, et qu'il n'avait même pas prononcé un seul pardon à son égard. Tout à coup il sortit de ses pensées et se rendit compte que la personne venait de lui répondre. Il sortait d'un nuage de rêveries et son esprit semblait encore engourdi.

"Non... Non.. Tout va bien. Encore un peu secoué. J'avoue que je ne m'y attendais pas..."


Il poussa un léger soupir, presque imperceptible par la Serpentarde qui serrait toujours sa main dans la sienne, peut être décidée à ne pas le lacher. Elle allait peut être le torturer, l'emmener dans la salle commune des Serpentards qui se trouvait non loin et lui faire subir toutes sortes de supplices. Bref, tout ce scénario à catastrophe était tout sauf réjouissant. Mais quelque chose étonnait fortement le petit garçon. C'était cette semie-froideur qui tournait comme une aura autour de la jeune fille. Artemis sentait encore la peau froide de son visage contre son cou brûlant, réchauffé par les heures de sommeil agitées sous la couette. Un frisson parcourut son corps, s'aventurant dans chaque micro-parcelle de sa peau, le faisant trembler de tous ses membres, secouant les verterbres de son dos dans un soubre-saut. En fait, Pénombre venait de lacher sa main et le froid était venu l'engourdir presque instantanément, son bras était toujours dans la même position avant qu'il songe à le ramener contre son torse comme un signe d'autoprotection. Soudain en entendant la question insolite de Pénombre, Artemis fut secoué d'un rire léger. Si léger qu'il en fut lui même surpris.


"Heureusement que j'ai froid... Nous sommes au beau milieu du mois de Novembre... Mais tu dois toi aussi avoir froid... "

Il venait de juger les habits de la jeune fille, simple, trop simple. Si encore il avait songé à emporter sa baguette, il aurait pu créer un feu en une seconde. Mais cela n'était point. Il était dans une sorte d'impasse. Que pouvait il lui dire ? Qu'il était un pauvre Pouffy perdu, laissant le plaisir à la jeune femme de pouvoir critiquer encore ces pauvres êtres qui n'avaient tout bonement rien demandé. Peut être que tout ne serait pas ainsi. Peut être que la jeune fille comprendrait et qu'ils pourraient parler un peu... Et si Artemis la réchauffait en se serrant contre elle ? Non ça paraissait fortement osé et déplacé. Le Poufsouffle était bel et bien dans une impasse. Il poussa un nouveau soupir, ses yeux se déposèrent sur la salle autour de lui, son regard avait commencé à s'habituer à la lumière fortement tamisée de la salle et il commença à percer la noirceur des ténébres qui envahissaient le cachot. La voix cristalline de la jeune fille qui disait s'appellait Pénombre interpella de nouveau Artemis qui tourna brusquement son visage. Il cligna plusieurs fosi des yeux à ce nom qui lui disait quelque chose. Pénombre... Pénombre Craft ! Tout lui revenait en tête, le souvenir dans les bains avec cette chère Serpentarde qui lui avait explosé la tête contre un mur avant de lui marcher dessus. Le garçon s'assombrit légèrement, il serra les poings sans réellement s'en rendre compte. Il ne savait plus trop comment la préfète des Serpy avait parlé de la personne placée en face d'Arty. Souvenir trop lointain. Il s'exprima d'une voix lente et posée.

"Moi c'est Artemis. Ravi de te rencontre Pénombre, on m'a déjà parlé de toi, haum, dirons nous... Il marqua une courte pause... J'ai froid."
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MessageSujet: Re: Quand le Serpent en vient à mordre le Blaireau (Pv Arty ^^)   Quand le Serpent en vient à mordre le Blaireau (Pv Arty ^^) EmptyDim 23 Juil - 17:19:15

[ Quel superbe post vraiment ! ^^]

Elle le sentit tressaillir par moment et à plusieurs reprises mais le froid, sa morsure lancinante ne devait pas être étrangère aux réflexes corporels du jeune garçon dont le regard était d'un bleuté profond. Dans l'esprit de la Serpentarde, il était évident que l'inconnu ne supportait pas d'une manière aussi optimale qu'elle, cette sensation glaciale et caractéristiquement hivernale qui l'envahissait certainement dans ses cachots froids. Elle s'en était rendue compte juste quelques minutes auparavant lors de ce contact charnel entre eux et ce fut la réaction de réchauffement du corps du mage qui l'incita à penser, contexte aidant, qu'il ne s'était tiré du sommeil que récemment, que c'était le brusque changement de température qui faisait frissonner son corps par instant... Il était d'une si douce chaleur qui contrastait avec l'absence de la sienne, la troisième année la ressentait encore sur elle comme un parfum sur sa peau qu'elle aurait gardé par transfert. Elle le regardait doucement en limitant l'appui de ses prunelles obscures sur lui pour ne pas l'incommoder, cette rencontre avait quelque chose d'étrange et de spontané qui la rendait particulière, intéressante et unique. Il n'y avait qu'eux dans ce couloir déserté, eux et les ombres omniprésentes qui rendaient l'environnement comme inexistant tant dissimulé par leur encre noirâtre. Le jeune garçon venait de prendre la parole et ses dires incitèrent la poursuiveuse à laisser s'esquisser un sourire à son intention, encore une chance qu'il n'est rien de cassé. Il fallait dire qu'elle avait grandement amorti sa chute en l'enserrant contre elle même :

" Tant mieux si tu vas bien. Je crois que tu m'as prise au dépourvu également. Je ne pensais pas rencontrer quelqu'un dans les cachots si tard.. Es tu un Serpentard ? "

Demanda t elle sans réellement y croire. Il n'était probablement pas un vert et argent, pourquoi se promènerait il dans les couloirs menant à leur salle commune en pyjama ? Ou alors un nouveau ? Elle ne savait pas qui il était, ni les raisons qui l'avaient amenés ici, en ces lieux ce soir, il l'intriguait dans sa manière d'être, altruiste, polie, touchante de sincérité. Mais sa tenue lui laissait élaborer les hypothèses les plus farfelues et originales quant aux évènements qui l'avaient conduit ici. Le sorcier ne paraissait pourtant pas être un somnambule à l'entendre s'exprimer et la brune avait lâché doucement sa main. Le geste qu'il fit ensuite entraîna un léger haussement de surprise à arquer le sourcil gauche de la Rusée, il venait de courber son bras pour le ramener contre lui comme s'il avait craint de prolonger ce contact entre eux. Mais de quoi avait il peur ? Était elle si repoussante que cela ? Pénombre ne savait comment réagir et cela la guida à la passivité. Le silence qu'il brisa une fois encore pour répondre à ce qu'elle lui avait adressé concernant la légèreté de ses vêtements l'invita à sourire légèrement :

" L'hiver a toujours vécu en moi, et le froid m'a toujours habitée."

** Tandis que toi, ce serait plutôt l'été ou le printemps..**

Pensa t elle instinctivement. La brune aux yeux clairs savait intimement qu'elle n'aurait jamais dû lui dire cela alors qu'elle ignorait tout de lui mais l'instant était si étrange que la raison ne semblait plus avoir de quelconque place et elle parla, son âme à nue un très bref instant sans comprendre les forces qui l'attiraient à le faire. Oui elle avait froid, mais son corps n'en donnait aucun signe, ni frisson, ni hérissement et pas le moindre tremblement ou frémissement. L'habitude de sa glaciale étreinte l'avait forgée et la Serpentarde ne le craignait plus même si la chaleur lui était infiniement plus agréable, comme la chaleur de la peau du sorcier auquelle elle venait de goûter et qui l'attirait encore inconsciemment, de façon similaire à une créature de la nuit cherchant à trouver une source de lumière. Le jeune garçon la tira doucement de ses songes lorsqu'il fit entendre sa voix parmi les ténèbres et le silence. Il se présenta et parla d'elle. Quelqu'un lui avait déjà cité son nom ? En quelles circonstances et pourquoi ? La poursuiveuse y réfléchit un instant, perdue parmi les questionnements intérieurs dans lesquelles il l'avait jetée sans le savoir par ses dires. Il n'y avait pas énormément de possibilités. Pénombre était une fille de l'instant, du présent et de l'intense. Elle n'avait pas pour habitudes de se brider lorsqu'elle désirait quelque chose et cela lui avait forgé, à force une réputation de coureuse. Cela ne lui importait guère, tous et toutes n'était pas en mesure de pouvoir lire en elle les raisons obscures et cruelles qui l'incitaient à se comporter ainsi. Car l'hiver l'avait toujours habitée et Pénombre avait, en conséquences de tout temps cherché à réchauffer son coeur de glace dans un tourbillon de passion et d'amour, de tout cet amour qui lui avait si cruellement, si terriblement manqué, enfant. Personnalité torturée, tortureuse, la jeune fille était une âme blessée, saignée et elle tirait toute sa force, toute sa puissance de cette quête à trouver enfin cette flamme qui la brûlerait, chassant à tout jamais l'ombre et la glace de son esprit, de son coeur.

" Enchantée d'être tombée sur toi Artemis... A oui ? Et que t'a t on dit sur mon compte ?"

Plaisanta t elle dans un jeu de mots même si la vérité était que c'était lui qui lui était tombé dessus. La Serpentarde se doutait bien évidemment de ce qu'il lui répondrait ou du moins du contenu très probable de ses paroles, néanmoins, elle n'avait pas pour principes de se fier aux apparences et de ne pas vérifier, si l'occasion s'en présentait, une information. Et qui plus est une information la concernant même si à priori, ce que pouvaient dire les autres sorciers de Poudlard à son égard n'avait pas vraiment son attention, c'était plus divertissant qu'autre chose, après tout n'étaient ils pas si loin de la vérité que c'en était ridiculement drôle ? Tant attaché au visuel et inapprofondi que ce manque cruel de discernement n'était, tout au plus, que railleur à leur propre égard ?

Artemis.. Joli prénom évoquant le pouvoir divin de la chasse et de la Lune, de Diane, puissante Déesse Romaine. Le jeune Mage lui dit qu'il avait froid et il éveilla sans le savoir son instinct joueur, entraînant la main de la jeune fille à s'égarer doucement sur son bras pendant que son regard cherchait le sien en silence. Ses doigts fins remontaient jusqu'à son épaule pour passer à peine sous la manche de son t-shirt et caresser l'arrondi de sa clavicule :

" La chaleur peut devenir une perception mentale Artemis et ton corps se réchauffer aux pensées de ton esprit."

Murmura t elle doucement sur un ton de confidence alors que sa main quittait l'intérieur de son vêtement pour grimper le long de son cou et enserrer sa nuque pour l'attirer à elle. Son souffle coula sur la peau du visage du sorcier alors que la maigre distance qui les séparait s'emplissait de leur souffle mêlés :

" Ce n'est qu'une question de Foi et de volonté. "
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  • Artemis O'Strom
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MessageSujet: Re: Quand le Serpent en vient à mordre le Blaireau (Pv Arty ^^)   Quand le Serpent en vient à mordre le Blaireau (Pv Arty ^^) EmptyJeu 10 Aoû - 20:22:48

( On avait dit pas plus de 65 lignes T_T )

Artemis s'était jeté dans les yeux verts de Pénombre comme l'on se jette d'une falaise. A corps perdu peut-être. Le simple fait de détacher son regard d'une visage pâle de la Serpentarde aurait semblé être une épreuve insurmontable. Au bout de quelques laborieuses secondes, le Poufsouffle réussit à s'échapper à la prison que constituait le regard emeraude de la jeune femme. Il déplaça légèrement son pied sur le sol. Une dalle se fit ressentir, un clapotis sonore se faisait entendre. Le plafond semblait parsemé d'un nombre incalculable d'infimes gouttes. Un léger ruisselement qui convergeait vers un endroit où toutes les particules d'eau se réunissaient avant de se laisser chuter jusqu'au sol dans une profonde résonance qui se répercutait sur les murs de la salle, enfin du cachot obscur. Dans la noirceur, pourtant omniprésente, deux ombres se détachaient sur les dalles grises de différentes tailles. L'autre pied du jeune garçon s'enfonça dans un liquide encore plus froid que ce qu'il avait encore ressenti. Comment pouvait-il se retrouver aussi mal en pleine nuit. Proche d'une salle principale, qui n'est bien entendu, pas la sienne et à des lieux de cette dernière. Il tenta un regard courageux vers Pénombre qui venait de lui adresser la parole. Elle lui demandait si il était un membre des Serpents. Question surement stupide. Mais pourtant, pourquoi la réponse semblait impossible à dire.


*Dire simplement la vérité... Oui la vérité. Je suis un Poufsouffle n'ayons pas honte de cela. Pourquoi j'aurais honte d'ailleurs ? C'est fondamentalement idiot !*


"Je suis sorti sur une idée un peu stupide... Un mauvais.. cauchemar. Et pour répondre à ta question, je suis un... Il s'arrêta momentanément avant de reprendre, sans déglutir comme il le faisait dans ces positions, sans ciller. ... Serpentard"

Un mensonge. Plutôt quelque chose d'énorme. Ce mot que le garçon avait juré de ne plus jamais prononcer de cette manière. Pourtant le mot était sorti si naturellement de la bouche du garçon qui avait juré d'haïr les descendants indirects de Salazar Serpentard. En effet, comment pouvait il rester comme un gros idiot ici. Etait-ce une sensation familière qui l'habitait ? Il ne savait plus trop bien. La tête lui tournait. Il se sentait Serpentard depuis quelques secondes. Même quelques minutes. Son coeur lui disait d'être Serpentard. Son cerveau dressait alors une barrière, essayant encore de contre carrer les effets néfastes que venaient de provoquer les quelques mots qu'il venait de prononcer. Il était Poufsouffle, pas Serpentard. Un terrible trouble l'envahissait petit à petit et la présence de la jeune fille ne l'arrangeait guère. Elle qui se dressait devant lui, cette Serpentarde à la peau de porcelaine. Elle qui venait de parler pour la première fois. Brisant le silence qui venait de s'imposer massivement, lorsque le mot qui avait été longuement pendu aux lèvres d'Artemis sortit, c'était comme si le temps se figeait. Le ruisselement de l'eau s'était arreté. Le vent dans les arbres également. Seule la morsure du froid avait redoublé de violence. Mais maintenant, elle semblait ne plus inquiéter Artemis qui se tenait droit. Elle se disait l'hiver, lui il était une flamme. Une flamme de violente vengeance. Comment un tel changement est-il seulement envisageable ?

"Quel manque de chance. Ton coeur doit être gelé depuis le temps où tu vis dans la froideur de l'hiver. Aucune saison ne peut me correspondre. Un être chaud et chaleureux aux envies froides et aux morsures glaciales."


Il venait de parler avec une certaine animosité dans sa voix. Une cruauté qui ne lui était pas propre. Très rapidement, son visage se décrispa doucement et les traits enfantins se redessinèrent. Une question le tourmentait depuis quelques secondes : Le Choixpeau pouvait il se tromper ? Depuis longtemps, on disait que ce dernier avait toujours envoyé les gens où ils devaient aller. Mais le pauvre Poufsouffle se sentait intérieurement Serpentard. Cela était peut être du à son père et à sa mère, anciens représentants de la maison à l'insigne reptilien. Pénombre venait de reparler, brisant la pureté du silence qui peinait pour s'imposer. Elle voulait savoir, savoir ce qu'on avait dit sur elle. Dans l'esprit d'Artemis s'afficha l'image d'une jeune fille qui était dans une gigantesque baignoire. Elle semblait être... énervée peut être. Un nom apparut dans l'inconscient du garçon : Joana. Cette serpentarde à la langue de vipère. Sa première rencontre dans le chateau. Malheuresement ce bref moment passé dans les salles de bains s'était déroulé de manière horrible. Il se rappela exactement des paroles prononcées par la jeune femme. : "Et pour te contredire, tout n'est pas rose, non. Et si tu veux te faire une copine chez les Serpentards, tu peux toujours aller voir Pénombre Craft. Elle adooooore les Pouffys de ton espèce. Il faut croire qu'elle est philantrope, ou qu'elle a des orientations plutôt bizarre. J'opte plutôt pour la deuxième solution, mais bon, là n'est pas la question pour le moment. Au passage, tu lui demanderas. Elle t'expliquera à quel point elle et moi sommes amies..." La vision s'effaça peu à peu dans son esprit et il se reconcentra sur Pénombre.


"Oui, par une de tes confrères Serpentardes. Je ne me souviens plus de ce qu'elle avait dit... C'est peu important... Enfin je crois."


Il ne réagit même pas au jeu de mot si habilement prononcé. Il fit un pas vers elle tandis qu'elle semblait réfléchir à quelque chose. Il posa presque inconsciemment sa main sur la hanche de Pénombre, frissonant à ce doux contact, même glacial. La Serpentarde se tira de ses songes et commença à exprimer quelque chose qu'Artemis ne saisit pas réellement. Il n'avait plus froid depuis que les doigts si fins de la Serpentarde avaient palpé sa peau. Il sentait glisser les ongles sous la surface de son T-Shirt. Les caresses que faisaient la jeune fille sur sa clavicule étaient magiques. Les mots manquaient à Artemis qui ne savaient plus quoi faire. Son autre bras se glissa dans le dos de Pénombre, caressant distraitement le bas de son haut noir qui lui servait de pyjama.

"Que veux-tu dire.. ? Ou faire ressentir ? Depuis cette chute, je ne me sens plus moi-même Pénombre."


Soudainement il sentait une main sur sa nuque et il se laissa faire, approchant tranquillement de la jeune fille sans montrer quelconque signe de révoltes. Une des mèches rouges du garçon atterit devant un de ses yeux bleus. Le souffle de la Serpentarde la remit rapidement en place tandis que le Poufsouffle ferma ses paupières et il se colla instinctivement à la jeune fille, ses yeux grands ouverts, il ne cilla point.


"Continue Pénombre. J'attend la suite."
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MessageSujet: Re: Quand le Serpent en vient à mordre le Blaireau (Pv Arty ^^)   Quand le Serpent en vient à mordre le Blaireau (Pv Arty ^^) EmptyDim 20 Aoû - 5:04:57

Il y avait quelque chose de particulier et de troublant à se tenir ainsi tout contre ce jeune garçon dont elle ne connaissait rien d’autre que le prénom et la maison, une sensation dérangeante et enivrante née de cette proximité douce et soudaine entre eux. Pénombre ne parvenait pourtant pas à saisir avec précision ce qu’il en retournait, à savoir quoi exactement la troublait dans ce rapprochement physique entre les deux sorciers mais elle avait, malgré ce fait, une ferme conviction, c’était que le regard bleu d’Artemis, d’une profondeur captivante n’y était certainement pas étranger. La jeune fille se repassait mentalement les paroles du rouquin concernant sa propre question quant à la maison dans laquelle il avait été réparti et quelque chose dans ses dires avait sonné faux, une fois encore elle n’avait su dire quoi mais elle avait, sans aucuns doutes possibles, perçue une hésitation bien plus prononcée dans la façon de faire du ‘Serpentard’ que dans sa manière de s’exprimer. Il mentait. Mais pourquoi aurait il pu et voulu lui dissimuler ce simple détail ? De quoi avait il si peur ? Qu’elle ne l’insulte, le rejette ou le frappe sans le connaître ? Simplement en préjugeant de lui aux couleurs de son écusson ? C’était bien mal la connaître, car même si Pénombre se permettait de délimiter certaines traits de personnalité en considérations des armoires de maisons arborées, elle n’avait pas pour habitude de préjuger d’une personne aussi catégoriquement. La jeune fille avait en effet connu durant ses trois années à Poudlard, des Gryffondors lâches, manipulateurs, des Serdaigles stupides et futiles, et des Poufsouffles redoutables, d’autant plus que la Serpentarde n’avait pas la naïveté de se fier aux apparences et aux évidences. Alors pourquoi Artemis cherchait il à lui cacher quelque chose qu’elle ne mettrait pas longtemps à vérifier ? La personne qui lui avait parlé de Pénombre ne le lui avait elle pas révélé ce trait de personnalité de la poursuiveuse ? Mais autre chose l’incitait également à penser qu’il n’était pas aussi Serpent qu’il le prétendait car les mots qu’il avait choisit pour désigner celle justement qui lui avait parlé d’elle auparavant, cette source dont elle ignorait l’identité mais qui ne l’intéressait guère étaient ambigus. Il avait dit ‘une de tes consœurs Serpentardes ‘, et non pas une de nos consœurs… Comme s’il ne s’incluait pas dans cette Noble maison qu’il disait pourtant sienne, ne se considérait pas comme un Rusée, un vert et argent. C’était plutôt surprenant de sa part mais était ce réellement voulu ? Désirait il la tester ? Contempler les conséquences de ses mots sur la brune aux yeux clairs ? Ce mensonge préjugé délibéré le rendait encore plus attirant d’un point de vue curiosité, mystère mais plus que cela, le comportement même du jeune garçon l’intriguait. La troisième année avait en effet, parfois l’impression de voir une étrange flamme noirâtre et menaçante danser dans son regard fascinant, alors qu’à d’autres instants, c’était cette flagrante naïveté mêlée à cette innocence étrange qui se peignait sur son doux visage. C’était troublant, d’une dualité particulière et séduisante. Certains de ses propos tranchaient de froideur et de glacial avec la manière avec laquelle il lui avait proposé son aide peu après leur chute l’un sur l’autre, tendu la main dans un geste de générosité. Ces dires, surtout ceux dans lesquels il avait parlé de son cœur gelé, de l’hiver trahissaient une certaine cruauté en lui. A son tour, elle avait fait entendre sa voix, répondant à ses propos rigides dans un ton contrastant étonnamment de chaleur avec celui employé par le rouquin :

« Tu sais Artemis, ce n’est pas par manque de chance que l’hiver est mien et ce n’est parce que mon cœur s’est enlisé dans la neige que mon âme ne brûle pas d’une ferveur passionnée... ‘Un être chaud et chaleureux aux envies froides et aux morsures glaciales’… Mais jusqu’à quel point Artemis ? Serais tu assez téméraire pour tenter de laisser ta morsure de glace sur mon âme ? Tes flammes dévorer mon cœur ? Un être chaud qui pourtant tremblait il y a encore quelques minutes de cela. Est ce ma présence qui te trouble à ce point ou est ce la tienne qui me prend ce que je porte de plus froid en moi ? »

Une provocation. Une invitation. Une tentative afin de mieux le cerner. La saisirait il ? Si oui quelle partie de lui, celle cruelle et dure ou la moitié pure et innocente ? Certainement la première en fait, l’autre ne s’exprimerait qu’à travers une certaine retenue et une timidité inhérente à sa diaphanéité. La poursuiveuse sentait encore la main du garçon posée sur sa hanche dans une tendresse apparente et elle trouva cela étrangement agréable, doux, si doux qu’elle n’osa en dire un mot, ni retirer sa main d’elle. En revanche, ce qu’il lui adressa trouva rapidement une réponse :

« Je veux dire que tu es déjà à moi par ce que je te prend, par cette chaleur que tu fais mienne tu m’appartiens déjà. Combien de temps et pourquoi, cela te revient à en décider. »

Une des mèches du garçon lui tomba devant les yeux et d’une lente expiration emprunte d’une volontaire sensualité, elle la rejeta doucement en arrière. Puis elle sentit le corps chaud d’Artemis se coller contre le sien, entraînant un délicieux frison à courir le long de son échine. Ses doigts fins glissèrent de sa nuque jusque le long de son visage dans une caresse transcendante de féminité et elle perçut son regard sur elle, franc, charismatique et présent. Un sourire léger et charmeur se dessina sur ses lèvres alors que son souffle coulait une nouvelle fois sur le visage du garçon, puis ses lèvres s’approchèrent lentement de lui, très lentement de son cou pâle sans oser le moindre contact, juste un frôlement, quelque chose d’infiniment doux et d’en même temps de terriblement provoquant. Enfin ses canines fines et acérées se refermèrent dans une suave violence sur la chair tendre de sa gorge. Prenant son temps, la Serpentarde mordit langoureusement le muscle saillant de son cou, remontant progressivement vers son oreille, dans une lenteur destinée à distiller un maximum de plaisir dans une parfaite innocente feinte au jeune garçon, et lorsque ses lèvres atteignirent finalement le creux de son oreille, elle lui murmura d’une voix féline et chaude :

« Montres moi quelle suite tu attends de moi Artemis… »
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