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 Glad to meet you... Champagne ? [Lev - Terminé]
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  • Harriet Love
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MessageSujet: Glad to meet you... Champagne ? [Lev - Terminé]   Glad to meet you... Champagne ? [Lev - Terminé] EmptyDim 16 Sep - 19:35:19

Confortablement calée sur ses oreillers, les genoux relevés, Harriet Love souriait en caressant du bout de l'ongle la photographie d'un homme qui observait au loin avec une expression profondément sérieuse.
« Je suis navrée, Enrico, mais ce n'est vraiment pas possible pour moi, ce soir.
— Je te fais venir en avion, s'il le faut. Et je paierai le double. S'il-te-plaît, j'ai absolument besoin de toi ce soir... Nous irons à l'opéra, puis au casino. Je réserve ta suite préférée, mia bella...
Un rire cristallin échappa à l'Accompagnatrice, sans qu'elle ne relève pour autant les yeux du sorcier dont elle détaillait chacun des traits, une lueur gourmande dans le regard.
— Allons... Ne fais pas l'enfant, tu connais les règles du jeu, il est inutile de chercher à les changer...
— Depuis tout ce temps, tu peux bien me faire une fleur ? grésilla à travers le combiné la voix du ministre italien.
— Et pourquoi le ferais-je... ? N'est-ce pas moi qui dicte les règles ?
— Harrietta...
— Mardi soir à 20h, dans la suite impériale du St Regis. Si tu restes sur tes engagements, je t'accorderai peut-être ce que je t'ai promis lors de notre dernière entrevue.
Un souffle rauque effleura l'oreille de la beauté rousse.
— Veux-tu que je te fasse amener par avion ?
— Ne dépense pas inutilement l'argent du contribuable, je viendrai par mes propres moyens... » ricana l'accompagnatrice.

Elle raccrocha son téléphone mobile et l'abandonna négligemment sur son lit pour se focaliser de nouveau sur Lev Karkoff. Seulement vêtue d'une nuisette de dentelles noire malgré l'heure avancée, les cheveux encore humide du bain qu'elle venait de prendre, la jeune femme réfléchissait à la façon dont se vêtir.
Hugh lui avait demandé d'être aimable avec son confrère du clan Dmitriev, et d'en apprendre davantage sur lui. De quel bois était fait cet homme ? Qu'aimait-il ? L'aimerait-il ? Tout ce que savait Harriet de ce sorcier était dans la photographie qu'elle tenait. Elle y voyait un géant à la musculature impressionnante, et dont les yeux bleus, perçants, lui conféraient un charisme particulièrement excitant. Compte tenu de sa place dans la mafia, il devait être un homme intelligent, sûrement fidèle et déterminé. Briser l'armure dont il semblait pourvu allait être un véritable challenge, et cela plaisait particulièrement à la corruptrice. Elle l'aimait déjà. Il lui tardait de le rencontrer. Elle lui sortirait le grand jeu.

Harriet se défit prestement de sa nuisette et ouvrit la porte coulissante du dressing, qui prenait tout un mur de sa chambre. Elle s'attarda dans son rayon de lingerie fine, pour choisir un bustier de broderie brune et dépourvu de bretelles, qu'elle associa avec un string assorti et d'une unique jarretière écru. Ne savait-on jamais ! Elle estimait comme nécessaire d'être parée à toute éventualité.
Ainsi vêtue, la jeune femme s'intéressa aux bijoux dont elle se parerait. Du reste, elle savait déjà quelle robe elle porterait. Elle ouvrit le placard qui contenait ses nombreux écrins et reposoirs, puis s'empara d'un collier de dentelle à deux couleurs, brun à dominance écru, qu'elle accrocha autour de sa nuque. Enfin, elle se vêtit de sa robe préférée, une parure de mousselines aériennes, qui épousait sensuellement sa taille et sa gorge. En guise de touche finale, elle para ses mains de gants brodés et ajouta sur ses menues épaules une cape bleu ciel à manches évasées, qu'elle boutonna uniquement à la taille.
Elle s'observa longuement dans la psyché, glissa ses pieds dans des bottines de cuir chocolat, puis vint à sa coiffeuse pour relever ses cheveux légèrement bouclés en un chignon élaboré. Lorsqu'elle fut prête, elle sortit de la chambre d'une démarche vive et élancée.
Ainsi s'avança-t-elle dans le salon, pour récupérer sur la secrétaire la valise de cuir qui contenait les importants documents qu'elle était chargée de transmettre à Lev Karkoff. D'un coup de baguette, elle métamorphosa la valise en une mallette de tissu assorti à sa parure, puis empoigna celle-ci. Elle tapota la valise d'un coup de son arme et une chaînette terminée par une menotte apparut sur la poignée de la valise, puis vint naturellement s'accrocher au poignet de la jeune femme. Harriet rajusta la manche de sa cape afin de cacher la protection, qui empêcherait quiconque, à l'exception de Karkoff, de s'emparer du précieux bagage.
L'horloge sonna vingt-et-une heure trente. Harriet attrapa un petit chapeau marron qu'elle posa en biais sur son chignon, puis transplana aux portes du Laughing Inferi sans plus attendre.


« Bonsoir, Miss Love. »
La salua Forester en lui tendant la clef de sa suite. La jeune femme lui répondit par un sourire et s'engagea dans les étages. Elle traversa le couloir richement décoré et ouvrit la dernière porte, marquée du numéro un, qui terminait le couloir.
La porte s'ouvrait sur un salon coquet, au style baroque, qui ne dépareillait pas avec l'atmosphère générale du cabaret. Néanmoins, il n'y avait ici nul cercueil, nul crâne exposé sur des étagères. On se retrouvait, en entrant, face à un miroir mural au design épuré. À sa gauche, une arche entourée de somptueux rideaux pourpres donnait sur la chambre. De l'autre côté, un sofa Louis XV était tourné vers la porte, derrière une table basse ronde, où était déjà posé un plateau avec verres et glaçons. Un seau à champagne, contenant une bouteille qui allait forcément de paire avec la chambre, était calé sur un trépied doré. Dos à la porte, deux autres fauteuils semblables au canapé faisait face à ce dernier. Enfin, un bar fait de bois et de dorures agrémentait le fond de la pièce.
Harriet sortit sa baguette et fit léviter une bouteille de Russian Standard Original glacée qu'elle laissa retomber sur la table. Quitte à plaire à son hôte, autant lui servir la boisson traditionnelle de son pays, et l'une des meilleures. Elle n'avait pas de grandes connaissances en spiritueux, néanmoins, elle savait que celle-ci, sortie depuis deux ans seulement, était considérée comme le haut-de-gamme de la vodka russe.
Un petit sourire aux lèvres, Harriet fit le tour de la chambre puis s'éclipsa dans la salle de bain attenante, pour parfaire son maquillage. Elle rajusta son rouge à lèvres vermeil ainsi que les traits d'eye liner qui cernaient son regard de quelques sorts, puis, fin prête, elle revint au sofa du salon, où elle s'installa en s'allongeant à demi, après avoir déposé sa baguette sur la table. Les jambes élégamment repliées, elle cala son dos contre le dossier du sofa et posa la valise à côté d'elle, laissant sa main menottée reposer dessus. Son bras gauche, quant à lui, suivait la courbe de sa cuisse.
Lev était-il un homme ponctuel ? Harriet aurait bientôt sa réponse, car elle entendit une cloche lointaine sonner vingt-deux heures. L'impatience lui donna des fourmis dans le ventre.


Dernière édition par Harriet Love le Mar 16 Oct - 0:44:18, édité 1 fois
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  • Lev A. Karkoff
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MessageSujet: Re: Glad to meet you... Champagne ? [Lev - Terminé]   Glad to meet you... Champagne ? [Lev - Terminé] EmptyLun 17 Sep - 19:55:16

Murray et McGregor n'étaient pas digne de confiance. C'est du moins ce dont était intimement persuadé Lev.
En réalité, peu de personnes avaient l'honneur de trouver grâce à ses yeux et il n'accordait sa confiance qu'avec une extrême prudence. C'était probablement pour compenser l'excès en la matière, parfois consternant, de Mikhaïl. Lev se demandait souvent comment il avait réussir à arriver si haut et à y rester si longtemps, sans se faire tuer. C'était un sujet de plaisanterie et de discorde récurrent entre eux.

Le projet chinois était sa grande préoccupation du moment.
Les partenaires douteux que Dmitriev avait choisis inquiétaient le russe, alors il s'efforçait de suivre l'affaire pour éviter que les choses dégénèrent pour son patron et ami.
Cette collaboration représentait un véritable risque.
Lev était convaincu que cette alliance temporaire finirait mal. Tôt ou tard, l'un deux tenterait de doubler les deux autres. Il espérait seulement sentir le vent tourner assez tôt pour protéger sa famille d'adoption.
Pour cela, il n'avait trouvé qu'une solution : être au plus près de l'action. Malgré les réticences premières de Mikhaïl, il l'avait convaincu de le laisser faire l'intermédiaire quand sa présence n'était pas requise ailleurs.
Ce n'était pas auprès des instigateurs du projet qu'il trouverait les informations dont il avait besoin, mais bien par la petite main-d'œuvre. Les exécutants en savaient souvent bien plus qu'ils ne le devraient et entendait beaucoup de choses. Mieux, ils étaient, la plupart du temps, uniquement motivés par la peur ou l'appât du gain et rarement par une quelconque loyauté. C'est ce qui faisait toute la différence. Ceux qui avaient peur, Lev pouvait leur fournir la sécurité du clan Dmitriev. Ceux qui ne s'intéressaient qu'à l'argent, il pouvait les payer davantage, mais surtout il trouvait les moyens de s'assurer de leur allégeance.
Telle était, en fait, la réelle force de Lev. Il gagnait le respect et la loyauté des gens qu'il engageait. Il pouvait se porter garant de chaque personne qu'il avait lui-même engagé. Lev avait ce sixième sens qui le trompait rarement sur les gens. Cela ne lui était arrivé que deux fois dans sa longue carrière dans la Mafia et il avait lui-même exécuté ceux qui avaient failli.
Mikhaïl lui demandait souvent son avis, même s'il ne le suivait pas toujours.
Beaucoup de gens considéraient Lev, non sans raisons, comme le chien de garde de la famille Dmitriev. Cette idée le faisait sourire. Sa carrure impressionnante faisait de lui une arme d'intimidation parfaite et il remplissait ce rôle à merveille. Mais il était loin de n'être qu'un protecteur pour Mikhaïl, il était également son bras droit, son ami, son fils.
Personne ne comprenait mieux que Lev la valeur de la loyauté. Pour Micha et sa famille, il était prêt à tout, même à donner sa propre vie. Mais il espérait bien ne jamais avoir à en arriver là, car ils avaient besoin de lui presque autant qu'il avait besoin d'eux. Ils étaient sa famille, et Lev tentait de reproduire ce sentiment familial dans ses troupes. Il y avait des liens que rien ne pouvait détruire, des liens finement tissés dans le temps. Quand on risquait sa vie pour quelqu'un et qu'on retrouvait cette personne, après cela, pour de longues soirées de beuveries et des parties de cartes interminables, alors on avait l'impression que cela avait un sens. Une poignée de gallions ne pouvait pas remplacer ça. Lev l'avait compris.
Le soir, avant de retrouver Micha pour leur rituel du soir, il s'enquérait toujours personnellement du suivi des missions, du moral de ses subordonnés et de la santé de leurs familles.
Car la mafia était une grande famille. Bien sûr, ça ne marchait pas toujours comme ça. Il y avait aussi des menaces, du chantage, de la torture, des meurtres de sang froid. C'était inévitable. Mais les Dmitriev prenaient soin des leurs, et chacun comprenait vite où était son intérêt.

Pour Lev, la seule priorité était la sécurité de Mikhaïl et sa famille. Il faisait ce qu'il fallait, quoi qu'il en coûte, pour l'assurer.

La lettre qu'il avait reçue la veille avait contraint Lev à changer ses plans pour la soirée. Les affaires chinoises étaient une priorité et les documents qu'on devait lui remettre ne pouvaient pas attendre. Il ne connaissait pas le nouvel intermédiaire de Murray et cela lui permettrait de le rencontre. Ou plutôt de la rencontrer. Lev avait fait sa petite enquête sur celle qui se faisait appeler "l'accompagnatrice" de son vrai nom Harriet Love. Ce qu'il en avait appris lui convenait. Elle semblait être une honnête femme qui gagnait sa vie d'une manière peu conventionnelle, mais cela ne dérangeait pas Lev. Il aurait été risible qu'au sein d'un empire tel que celui des Dmitriev, on juge un livre simplement à sa couverture. Ils avaient leur lot de voleurs, assassins, escrocs, gigolo, mais aussi de médecins, professeurs, membre du ministère. Chaque métier avait sa raison d'être et peu importait au final comment on gagnait sa vie. Tout ce qui intéressait Lev était les gens eux-mêmes. Leurs motivations, leur caractère. Il se demandait comment Miss Love en était venue à fréquenter Murray et peut-être lui poserait-il la question si l'occasion se présentait.
Mais pour l'heure, il traversait l'allée des embrumes, toujours infestée par les êtres de la pire engeance, et ce malgré la bruine ambiante. Il pénétra dans le bar et les conversations se turent quelques instants à la vue de sa haute stature. Il attendit qu'elles reprennent pour se diriger vers Forester :


- L'accompagnatrice, je vous prie.
- Au bout du couloir, la première porte. Elle vous attend. Frappez et entrez.

Lev lui fit un signe de tête pour le remercier et se dirigea vers la Suite de son contact. Avoir choisi cet endroit pour lieu de rendez-vous dénotait un certain sens de l'humour, à moins que cela ne soit purement pratique. Il ne tarderait pas à le découvrir.

A 22h03 précisément, il frappa à la porte et n'attendit qu'une poignée de secondes avant de pénétrer dans le boudoir.

Il retira son chapeau et se dirigea vers l'éblouissante jeune femme qui l'attendait.
Elle lui offrit un sourire radieux qui plut beaucoup au bras droit du clan Dmitriev.
Murray n'était peut-être qu'un crétin assoiffé de pouvoir mais il savait finalement bien choisir ses collaborateurs. Il ne l'avait pas habitué à ça. Lev ne doutait pas un instant que les charmes de la jeune femme aient influencé le choix du vieux joueur de quidditch à la retraite. S'il avait eu une idée derrière la tête, il le saurait bien assez tôt.

Gentleman, il lui prit la main et y déposa un baiser :

- Miss Love, je présume. Nous n’avons pas encore eu le plaisir d'être présentés. Lev Andreïevitch Karkoff.

Bien sûr, elle savait qui il était, mais les bonnes manières ne devaient pas se perdre, pas même quand on était un mafieux russe de 2 mètres 08.

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  • Harriet Love
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MessageSujet: Re: Glad to meet you... Champagne ? [Lev - Terminé]   Glad to meet you... Champagne ? [Lev - Terminé] EmptyMar 18 Sep - 14:36:34

Lorsque l'on frappa, Harriet ne prononça pas un seul mot. Elle n'aimait pas parler à travers les portes, et ses clients autant que les mafieux qui la rencontraient avaient l'habitude de se contenter d'annoncer leur présence avant d'entrer dans la pièce. Il en allait de même pour ce soir. Un beau sourire se suspendit à ses lèvres lorsque la porte s'ouvrit. Le moment de vérité était venu. Lev Karkoff était-il aussi impressionnant que le suggérait la seule photographie qu'elle était parvenue à se procurer ? Quelles impressions lui ferait-il ?
Il ne lui fallut pas moins d'une seconde pour avoir la réponse à ses interrogations. Harriet eut un très léger mouvement, unique signe de l'impact qu'avait l'aura de Karkoff sur elle. Son allure, son style vestimentaire et sa mine patibulaire impressionnaient véritablement la jeune femme. Elle ne doutait pas une seconde qu'elle n'était pas la première a subir le charisme de cet homme là, ni ne serait la dernière. Il était grand, très grand, plus qu'elle ne l'avait imaginé et sa carrure musculeuse avait de quoi la faire se sentir petite, fragile et exposée.
Tandis que Lev s'approchait d'elle, elle le détaillait sous toutes les coutures, afin de glaner les informations que l'homme offrait au premier regard. C'étaient celles qui avaient le plus d'importance, car elles indiquaient bien plus qu'on ne se l'imaginait. C'était en ayant un œil attentif dès les premières secondes que l'on avait le plus de chances de savoir quelle attitude adopter, de quels charmes user. Et de son analyse rapide mais appliquée, Harriet sentit là que le sorcier n'était pas homme à se laisser influencer d'une quelconque manière. Si elle voulait apprendre quoi que ce soit de lui, comme le lui avait demandé son patron, elle devrait faire preuve de patience, d'habileté, et de ce qu'il fallait de prudence pour ne pas s'attirer l'inimitié de Lev Karkoff. Il était certainement dangereux de chercher à le duper, et ce sentiment de péril plaisait à l'Accompagnatrice. Elle aimait ces rencontres qui engendraient cette puissante et sulfureuse poussée d'adrénaline, et, quand ses yeux aux reflets gris rencontrèrent ceux d'un bleu perçant de Lev Karkoff, Harriet sut qu'elle mettrait tout en œuvre pour capter son regard, non pas parce que Hugh Murray le lui avait demandé, mais parce qu'elle était intriguée et... par Merlin ! Si tout en Lev était proportionnel à sa carrure, alors elle le voulait dans son lit. Il était parfaitement son type. Y avait-il quelqu'un qui lui donnerait mieux le frisson qu'un ténébreux russe qui, d'une seule main, était capable de lui briser les os ?

Harriet s'amusa de voir ce géant s'abaisser autant devant elle pour baiser la main qu'elle lui tendait. On lui offrait toujours des manières parce qu'elle était jeune, belle et bien éduquée, mais il était drôle de constater que même s'il s'était agenouillé, Lev aurait encore pu la dépasser en taille, alors qu'elle était ainsi installée sur le canapé.


« Monsieur Karkoff... » murmura-t-elle d'une voix chaude, alors qu'elle savourait encore le fort accent de son partenaire, très plaisant à l'oreille. « Je suis heureuse que le destin ait choisi de réparer cette erreur. »

L'Accompagnatrice se redressa souplement pour s'assoir plus convenablement sur le canapé, puis croisa les jambes, libérant de l'étoffe de mousseline une cheville délicate. Elle ramena sur ses cuisses la valise encore métamorphosée.

« Avant de vous installer, me feriez-vous la grâce de me libérer de mon bagage ? Non pas que je déteste être menottée, mais vous conviendrez que je suis encore trop vêtue pour que cela atteigne le plein potentiel de son charme. »

Elle avait prononcé ces paroles avec un regard mutin, et tendait maintenant à Lev son poignet, afin que l'homme touche les liens qui empêchaient Harriet de se séparer des précieux documents. Seuls les doigts du receveur pouvaient lever le sort. Une invention qui ne venait pas de la sorcière, mais qu'elle trouvait particulièrement utile et inventive. Karkoff aurait très bien pu empoigner la valise pour que l'enchantement cesse de faire effet, mais Harriet préférait de loin profiter du moment pour avoir un contact avec lui. D'ailleurs, la valise était sa monnaie d'échange, et il serait retenu ici tant qu'Harriet ne décidait pas de la lui remettre. Cela n'était manifestement pas pour tout de suite. Sa main gauche était fermée sur la poignée du bagage, et, tout en remerciant le mafieux, elle la glissa à ses propres pieds plutôt que de laisser Lev s'en emparer.
Harriet profita de sa liberté recouvrée pour se lever et se défaire de sa cape, qu'elle alla poser sur le porte-manteau près de la porte. Elle revint bien vite vers la table basse, et entreprit de servir dans les verres prévus à cet effet un shot de vodka. Se faisant, elle invita avec un regard charmeur le mafieux à profiter de la boisson qu'elle lui offrait :


« Vous me feriez un grand plaisir en me faisant part de vos impressions sur cette vodka. Je vous avoue que je ne suis pas une experte en la matière, aussi j'espère que mon goût pour les bonnes choses ne m'a pas trompé. »
Elle eut un sourire en tendant son verre à Lev, puis s'assit en prenant le sien, qu'elle leva.
« Je ne peux recevoir un allié de mon clan sans trinquer aux bénéfices de notre collaboration, d'autant plus que les nouvelles sont bonnes. Monsieur Murray est heureux de constater que notre alliance s'annonce aussi pérenne. »

Harriet n'était pas assez haut placée dans la hiérarchie pour savoir ce que révélaient précisément les documents qu'elle apportait à l'homme du clan Dmitriev. Néanmoins, elle savait le principal. Le rapport d'observation des affaires que concoctaient les chefs en Chine s'annonçait bien, leur stratégie gagnante. Les détails ne la regardait pas. D'ailleurs, elle s'en fichait bien. Son intérêt s'arrêtait aux ordres qu'elle recevait et ce soir, elle avait pour mission de transmettre les politesses de son patron, les documents, et d'évaluer le profil de Lev Karkoff, cet homme de l'ombre qui semblait pourtant avoir son influence dans le clan Dmitriev. Laquelle, c'était à elle de le découvrir. Et pour cela, mieux valait se montrer professionnelle, avant de se laisser tenter par des manières plus divertissantes.
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  • Lev A. Karkoff
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MessageSujet: Re: Glad to meet you... Champagne ? [Lev - Terminé]   Glad to meet you... Champagne ? [Lev - Terminé] EmptyMar 18 Sep - 19:57:04


Miss Love avait une voix douce et chaleureuse qu'elle avait sûrement travaillé pendant des heures pour lui donner ce son velouté et rauque qui devait exciter les imaginations les plus sages. Bien évidemment, il n'y avait pas que sa voix et Lev ne pouvait ignorer à quel point tout chez elle semblait tendre au plus près de la perfection. L'accompagnatrice était une femme sublime au sourire envoutant, un mélange particulièrement dangereux. Mais le genre de danger auquel on se frottait volontiers, sans jamais regretter de l'avoir fait, quelques soient les conséquences.
Il était vraiment regrettable que Lev soit là pour affaires ce soir…
Si Destin était le nom qu'elle donnait à Murray, alors il ne pouvait qu'acquiescer. Il n'aurait que le plaisir des yeux ce soir, mais c'était déjà fort agréable.

Il apprécia la saveur de son nom dans sa bouche et plongea son regard dans le sien pour ne pas être distrait tandis qu'elle lui tendait son poignet.


- Bien évidemment. Vous m'ôtez les mots de la bouche, Miss Love.
Dit-il d'un air très sérieux, amusé par sa suggestion.

Il l'imagina un instant complètement dévêtue, allongée sur un lit, les bras entravés et il haussa un sourcil. Voilà qui méritait grandement qu'on s'y intéresse.

Il posa délicatement ses doigts sur le métal, effleurant la peau douce et chaude de la jeune femme de ses grandes mains rugueuses. La magie opéra et les liens se défirent, mais elle glissa la valise à ses pieds avant d'aller se débarrasser de sa cape.
Lorsqu'elle revint elle servit deux verres de vodka et lui tendit l'un d'eux :
Citation :

« Vous me feriez un grand plaisir en me faisant part de vos impressions sur cette vodka. Je vous avoue que je ne suis pas une experte en la matière, aussi j'espère que mon goût pour les bonnes choses ne m'a pas trompé. »

- Avec plaisir, mais uniquement si vous 'm'accompagnez'.
Déclara-t-il avec un sourire explicite.

'Accompagner' au sens le plus innocent du terme, bien évidemment… mais si elle était d'humeur taquine, il ne voyait aucune raison de ne pas s'amuser un peu lui aussi. D'autant que lorsqu'on était de la mafia, on n'acceptait jamais un verre si l'autre n'en faisait pas autant. Une vieille règle de survie élémentaire. Aussi charmante que soit Miss Love, elle pouvait tout aussi bien avoir été envoyée pour le tuer, peut-être même cachait-elle une dague en plus de sa baguette dans son porte-jarretelles… il faudrait qu'il pense à vérifier. En attendant, il n'avait que faire des espoirs mensongers de Murray. Ce vieux salaud n'attendait que son heure et il cherchait sûrement à tester Lev en lui envoyant une call girl de luxe. Il allait lui en donner pour son argent.


- Très bien, trinquons alors aux bénéfices de notre collaboration, quels qu'ils soient…

La pérennité de cette alliance lui semblait tout aussi utopique que de voir un jour Dmitriev ou lui-même arrêter la boisson fétiche de leur pays natal.


Il leva son verre à l'attention de la demoiselle et lui jeta un regard moqueur lorsqu'elle trempa prudemment les lèvres dans le sien :

- Voyons, miss Love, n'insultez pas un vieux Russe qui aime son pays et ses traditions… il n'y a qu'une seule façon de boire une vodka…


Et pour illustrer ses propos il lui montra son verre et le vida d'un trait avant de le reposer d'un coup sec sur la table. Il plongea son regard océan dans les yeux de l'accompagnatrice, d'un air de défi, un sourire amusé sur les lèvres.

Il acquiesça lorsqu'elle s'exécuta et eut une moue approbatrice quand elle lui servit un nouveau shot :


- Il semblerait que votre bon goût ne vous ait pas trahi, c'est une très bonne bouteille. Même si je dois l'avouer, je suis davantage un amateur de petites productions familiales.

Les Karslov étaient ses préférées –un goût de luxe hérité de Mikhaïl- mais elles se vendaient à prix d'or tant leur production était en nombre limité.

Il vida son deuxième verre sans sourciller. Son corps était habitué à l'alcool et au vu de sa carrure, il n'avait encore trouvé personne capable d'une plus grande résistance que lui. Le petit gabarit de l'accompagnatrice devait la rendre facile à enivrer mais il était là pour affaire, alors il ne tenterait pas de tester ses limites ce soir.

Il s'installa plus confortablement et demanda :

- Vous travaillez pour Murray depuis longtemps ? Il ne nous a pas habitués à nous envoyer de si charmants intermédiaires…
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  • Harriet Love
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MessageSujet: Re: Glad to meet you... Champagne ? [Lev - Terminé]   Glad to meet you... Champagne ? [Lev - Terminé] EmptyMar 18 Sep - 21:20:33

Alors comme ça, Karkoff aimait jouer lui aussi, malgré cet air de tour imprenable. Harriet était plus que ravie de le découvrir. Oh, bien sûr, elle savait qu'un homme demeurait un homme, et il n'y en avait pas un pour résister lorsque l'on savait jouer avec sa corde sensible, ce qui, quoi qu'il fasse, excitait l'imagination et le désir. D'expérience, elle avait conscience qu'il suffisait de trouver la faiblesse, et de s'y engouffrer. La résistance qu'il pourrait lui opposer n'était rien d'autre qu'une stratégie, un aimable jeu d'échec où elle aurait, toujours, deux coups d'avance. C'était son métier, et depuis ses dix-huit ans, elle y était rompue.
Aussi, lorsque Lev accepta de partager un verre à condition que celle-ci l'accompagne, elle saisit parfaitement la subtile allusion, qui, d'ailleurs, transparaissait très clairement dans le sourire qui accompagna les propos du mafieux. Harriet plongea son regard dans celui de son interlocuteur, en faisant délicatement tourner la vodka au fond de son verre.


« Vos désirs sont des ordres, Monsieur Karkoff... »

Susurra-t-elle en guise de réponse. Son regard était plus qu'explicite, néanmoins, elle se contenta d'enchaîner sur ce qu'elle avait à dire, afin de laisser le moins intéressant derrière eux.
Il était bien évident que si Hugh Murray l'envoyait elle, c'était bien qu'il avait une idée derrière la tête. La méfiance était toujours de mise entre les clans, et c'était être bien idéaliste que de croire que leurs unions tiendrait des années. Les pontes de la mafia avaient un égo et un orgueil souvent démesuré, et ils ne se toléreraient que le temps que l'un d'eux tente de prendre l'ascendant sur les autres. Le plus tard possible serait évidemment le mieux, car chacun savait quelle guerre sans merci découlerait d'une telle tentative. Une guerre où les pions les plus faibles serait bien vite décimés, torturés, brisés, pour atteindre les éléments les plus importants de l'empire. Ils jouaient tous avec le feu, et, d'ailleurs le clan Dmitriev s'était montré très audacieux en investissant le sol anglais. Harriet s'étonnait encore qu'il n'y ait pas eu de morts sanglantes entre les trois clans. Mais on chuchotait, on parlait d'une alliance qui allait bien au-delà de ce que l'on s'imaginait, d'un homme dont on chuchotait le pseudonyme, empreint de mystères. Les rumeurs les plus folles couraient à son sujet. Le Maître du Jeu était une entité intangible, objet de fantasmes et de craintes. Quelque chose de supérieur les unissait peut-être... Quelque chose qui allait bien au-delà de ces affaires de Chine. Mais comme la plupart des membres de la mafia, Harriet n'avait aucune idée de ce lien, et en savait seulement assez pour enflammer son imagination. Le mystère était toujours terriblement attrayant. Même pour une femme qui aimait le cultiver.

Un brin pensive, Harriet trempa avec prudence ses lèvres dans le breuvage. Elle n'avait pas l'habitude de boire des alcools forts, et ne buvait d'ailleurs pas à outrance. Elle s'arrangeait, la plupart du temps, pour avaler une potion annihilant les effets de l'ivresse avec ses clients les plus portés sur l'alcool. Aussi hésita-t-elle une seconde de trop, s'attirant une remarque taquine de Lev. Elle releva les yeux de son verre et l'abaissa, pour observer avec un sourire amusé l'attitude de bon vivant de l'homme du clan Dmitriev. Elle l'imita mais, contrairement à Lev, elle se força à réprimer le frisson qui lui parcourut l'échine lorsque le breuvage enflamma son œsophage. Elle reposa le verre et servit une seconde fois, car elle savait bien qu'un seul shot de vodka aurait été une aberration pure et simple.


« Je suis une vilaine fille, j'ai déjà quelque chose à me faire pardonner. » s'amusa-t-elle en repliant ses jambes contre le rebord du canapé, tandis qu'elle se penchait en direction du mafieux. « Je trouverai bien un moyen de vous faire accepter mes excuses... » sourit-elle avec une moue amusée.

Cette fois-ci, Harriet était préparée psychologiquement à subir l'assaut de la vodka. Aussi suivit-elle sans rechigner Lev, avant de se lover dans le canapé, les mollets ramenés contre ses cuisses et le dos bien calé dans le dossier, tandis que sa main droite effleurait le tissu somptueux de sa robe.
Déjà, Lev s'intéressait à son passif dans la mafia. Quel curieux ! pensa-t-elle, amusée. Elle se mit à jouer avec le tissu de sa robe, distraitement, comme si elle n'attachait aucune importance à la question. Et, en vérité, elle n'en attachait aucune. Elle ne répondrait pas à la curiosité de son interlocuteur. Jamais Harriet ne parlait d'elle, et, la seule chose qu'elle lui répondrait ne seraient que des évidences. Seulement de quoi satisfaire Karkoff, et assurer la politesse.


« Disons que je ne me soucie pas de ce genre d'affaire, d'habitude. » rétorqua-t-elle d'un ton sans équivoque. « J'ai l'impression que, chacun à notre façon, nous sommes des gens de l'ombre, Monsieur Karkoff. Mon nom se chuchote dans le secret des boudoirs, mais mon visage n'est connu que des initiés. Rassurez-vous, mon patron m'envoie vers vous avec des intentions tout à fait louables... »

L'Accompagnatrice se leva et emporta la bouteille de vodka avec elle, pour faire le tour de la table. Elle se pencha sur le verre de Karkoff, profitant de la proximité pour détailler de plus près son visage, sonder les deux blocs de glace qu'étaient ses yeux. Son regard coula sur sa mâchoire carrée, puis remonta sur ses lèvres fermes, attirantes. Elle les voyaient tout à fait accrochées à sa peau d'albâtre, surmontant la courbe tendre de ses seins.

« En revanche, je ne peux assurer sans mentir que les miennes le soient... Encore un peu de vodka, Monsieur Karkoff ? »
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MessageSujet: Re: Glad to meet you... Champagne ? [Lev - Terminé]   Glad to meet you... Champagne ? [Lev - Terminé] EmptyMer 19 Sep - 10:49:19

Citation :
« Je suis une vilaine fille, j'ai déjà quelque chose à me faire pardonner. Je trouverai bien un moyen de vous faire accepter mes excuses... »

Ho il n’en doutait pas un instant. Il voyait déjà une demi-douzaine de moyens de se faire pardonner, et cela sans même y réfléchir.
C’était une professionnelle, elle devait avoir des méthodes on ne peut plus convaincante… Peu d’hommes devaient pouvoir se vanter de lui avoir résisté. D’ailleurs, y aurait-il une quelconque satisfaction à ne pas avoir succombé à ses charmes ? Peut-être… mais elle était sûrement loin d’égaler celle de s’y laisser tenter. Par Merlin, il ne demandait qu’à découvrir à quel point elle pouvait être persuasive. Heureusement qu’il avait une maîtrise de soi des plus solides, car sinon, il n’aurait pas donné cher de sa peau.
Intrigué par sa beauté, mais aussi par ses mots, il voulut la tester en lui posant une question personnelle, qu’elle éluda avec brio. Il ne s’était pas attendu à moins de sa part. Elle semblait décidemment pleine de surprises.


- J’ai entendu beaucoup de choses à votre sujet, en effet… Je ne puis donc que m’estimer très chanceux d’être l’un de ces initiés. Vous semblez bien trop précieuse pour être ainsi dissimulée dans l’ombre.


Natalia lui avait un jour dit que son accent donnait une sensualité unique à ses paroles et que beaucoup de ses nouvelles amies britanniques en raffolait. Cela ne le dérangeait pas, bien au contraire, car il n’avait jamais eu l’intention de le gommer. Avec du travail et des efforts, il aurait probablement pu réduire son accent natal mais il n’en ressentait ni l’envie, ni le besoin. Sa façon de parler faisait partie de son identité, au même titre que sa haute stature athlétique et que ses yeux bleus. La mafia Russe avait une image à respecter et il aimait correspondre aux clichés qu’on attendait de lui. Cela lui permettait de garder secrets et mystères bien en sécurité.

Elle lui assura que son patron n’avait que de bonnes intentions avant de se lever pour s’approcher de lui et avouer que pour sa part, ce n’était pas vraiment le cas…

Encore une allusion de ce genre et Lev serait obligé de se demander si elle ne faisait ça que parce que Murray lui avait demandé.
L’associé de son patron devait savoir que Lev était un modèle de sérieux et de discipline lorsqu’il s’agissait de son travail.
Il ne se passerait rien ce soir mais Miss Love ne semblait pas au courant et déployait ses charmes avec subtilité. Elle ne lui avait pas encore fait le grand jeu, mais cela semblait sur la bonne voie. Le russe avait une vue imprenable sur le corps délicieux de la jeune femme qui semblait on ne peut plus rôdée aux techniques de suggestions.
Elle incarnait à elle seule l’innocence, la luxure et la volupté. Tout en elle respirait ce paradoxe. Sa voix, ses mots, ses moindres faits et gestes devaient être calculés au millimètre et semblaient pourtant si naturels.

Il étudia la séductrice penchée sur lui et réprima un sourire :


- Si je n’étais pas si certain que ce soit impossible, je croirais presque que vous cherchez à m’enivrer, Miss Love.

Il prit son verre et lui tendit, le regard amusé :

- Un Russe ne dit jamais non à un autre verre, mais, une fois n'est pas coutume, je vais y mettre une condition : Appelez-moi Lev.

Il inclina la tête pour la remercier et leva son verre, laissant son regard glisser le long de son corps, s’attardant un plus plus longtemps que nécessaire sur sa poitrine, sa gorge et ses lèvres avant de revenir se planter dans ses yeux :

- A notre prometteuse rencontre…

Et il vida son verre.
Finalement, il ne regrettait pas d’avoir changé ses plans pour la soirée…
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MessageSujet: Re: Glad to meet you... Champagne ? [Lev - Terminé]   Glad to meet you... Champagne ? [Lev - Terminé] EmptyVen 21 Sep - 14:07:04

Harriet servit Karkoff avec un sourire amusé. Pour sûr, la bouteille pourrait y passer avant qu'elle ne parvienne à enivrer le mafieux. Les russes avaient la réputation de tenir particulièrement bien l'alcool, et compte tenu de son gabarit, elle ne pouvait pas compter sur la vodka pour délier la langue de Lev. L'enivrer d'une toute autre manière, bien plus sensuelle, semblait cependant être à sa portée. Pour sûr, le russe n'était pas indifférent à ses charmes. Comment aurait-il pu l'être ? Les seuls hommes qui avaient su résister à l'appel de la chair en sa présence étaient soient homosexuels, soit bien trop fidèles à leur épouse pour se laisser tenter. Ces hommes-là étaient très amusants, d'ailleurs. On lisait dans leur regard des fantasmes inavoués, un désir réfréné mais qu'ils aimaient pourtant envisager, sans y toucher. Ces hommes là étaient rares. Ou, du moins, en avait-elle rarement rencontré, compte tenu de son métier. Lorsqu'elle en attrapait un, elle se faisait un devoir de le tester, et s'amusait beaucoup du dilemme qu'elle faisait naître en eux. Ils étaient touchants. Les heureuses épouses de tels individus étaient chanceuses, si elle rêvaient d'une vie bien conforme aux principes qui régissaient la société.
L'Accompagnatrice releva ses yeux étincelants sur Karkoff, lorsque celui-ci parla à nouveaux de conditions. Son sourire se fit plus doux, presque rêveur.


« Très bien, Lev... » murmura-t-elle en articulant avec soin, comme pour goûter la saveur de sa langue sur son palais lorsqu'elle prononçait son prénom. « Je vois que vous êtes homme à aimer imposer vos règles. D'habitude, c'est plutôt moi qui impose les miennes, mais j'aime m'essayer au changement. »

Elle reposa la bouteille sur la table et plongea à nouveau ses yeux dans ceux envoûtants de sa prise. Elle se délecta de la façon dont il la regarda et ses yeux pétillèrent quand ceux de Lev s'attardèrent sur son décolleté. À n'en pas douter, il la voyait déjà nue. L'homme de glace ne l'était pas tant.

« Ainsi, vous suggérez que nous nous reverrons bientôt... »

Susurra-t-elle lorsqu'il trinqua. Harriet lui reprit son verre des mains lorsqu'il l'eut vidé, et le posa sur la table basse, avant de s'approcher de lui, penchant sa gorge délicate, l'offrant presque aux lèvres du russe.

« Pour être un initié, Lev, il faut goûter... Disons que pour l'instant, vous demeurez être une exception. »

C'était le moment de passer à une approche un peu plus suggestive. Elle devait savoir jusqu'à quel point le mafieux était capable de se laisser distraire. Après tout, Hugh ne lui avait-il pas demandé de déterminer de quel bois était fait ce monsieur Karkoff ? Elle avait des manières bien à elle de le découvrir, nul doute que Murray l'y avait envoyée pour celles-ci. Et puis... Il fallait dire que cela était loin de déplaire à l'Accompagnatrice, après toutes les phrases suggestives qui avaient échappées d'entre les lèvres de son invité. Il aurait été dommage de le décevoir. Et absurde de ne pas en profiter, alors qu'elle s'imaginait sans mal à la merci des désirs de Karkoff.
Harriet choisissait ses clients, la plupart du temps. Elle devait en tolérer certains pour sa sécurité, ou parce qu'ils possédaient des secrets qu'il était intéressant de leur soutirer pour la pérennité du clan Murray. Ou encore, parce qu'il était tout à fait nécessaire d'avoir quelques photographies compromettantes de tel homme ou telle femme politique afin de s'assurer la sympathie des forces de l'ordre et, ainsi, sa tranquillité.
Lev représentait un double intérêt. Elle pourrait certainement renforcer sa sympathie pour le clan Murray, ou la déclencher. Mieux valait caresser dans le sens du poil le clan allié, cela serait forcément profitable aux affaires. Quant au second intérêt, il était tout bonnement charnel. Le charisme, la carrure impressionnante et la force brute qui se dégageait de Lev Karkoff la faisait frissonner. Elle était toute disposée à s'y frotter, aussi dangereux cela pouvait-il l'être. Car elle ne doutait pas que sous ses manières affables, il serait un redoutable ennemi, capable de la tuer sans même se servir de sa baguette. Elle voyait parfaitement l'une de ses imposantes mains se refermer sur sa gorge et la compresser jusqu'à ce qu'elle consume l'ultime bulle d'oxygène qui demeurait dans ses poumons, et rende l'ultime soupir. Oh ! Comme cela était excitant !

Aguicheuse, Harriet glissa son genou entre l'accoudoir et la cuisse de Lev et se laissa aller en avant, jusqu'à ce que leurs corps s'effleurent.


« J'ai entendu dire que vous étiez un modèle de sérieux, dans les affaires... Et si cela était à mon tour, d'émettre une condition ? Admettons que je consente à vous remettre la valise seulement si vous me permettez de vous montrer à quel point je dévouée, moi aussi, aux affaires dont je m'occupe... »

Son autre jambe s'achemina sur le fauteuil et Harriet demeura ainsi sur l'équilibre de ses tibias, au-dessus de Lev, un air gourmand illuminant son visage de porcelaine.

« Je suis certaine que vous êtes prêt à commettre quelques sacrifices pour le bien de notre alliance. Après tout, ce serait une grave impolitesse de ne pas accepter le cadeau que je vous offre. Vous frôleriez l'incident diplomatique... »

Elle brûlait d'envie de rire de cette taquinerie pour le moins culottée, et cela se lisait dans ses yeux. Plus Harriet s'approchait des limites, plus elle s'amusait.

« À moins qu'une femme attende désespérément que vos lèvres reviennent enfin s'enivrer de la douceur de sa peau d'albâtre, et vos mains s'emparer de ce corps tendre et frissonnant qu'elle vous offre sans condition... Quelle chance aurait cette femme... ! »

Et comme pour prolonger le songe sensuel dans lequel elle s'imaginait, un long frémissement lui parcourut l'échine, puis elle ferma les yeux un instant, pour ne rien perdre du spectacle que son imagination lui offrait. Lorsqu'elle les rouvrit, toute trace d'amusement s'était envolé de son visage. Un désir sauvage, gourmand, intolérable, brûlait dans ses iris où flamboyait des tons de verts pâles autour de ses pupilles dilatées. « Les belles paroles pleines de suggestion ne me suffisent pas, Monsieur Karkoff... Alors, êtes vous capable d'aller jusqu'au bout de vos promesses ? » semblaient suggérer son regard, braqué sur l'homme de main. Cèderait-il ? La façon dont Karkoff réagirait à sa proposition en dirait long sur le caractère de l'homme, quelle que soit sa décision.
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MessageSujet: Re: Glad to meet you... Champagne ? [Lev - Terminé]   Glad to meet you... Champagne ? [Lev - Terminé] EmptySam 22 Sep - 8:02:52

Il trouva un charme incommensurable à la façon dont elle prononçait son prénom et se félicita de lui avoir proposé. Alors comme ça, c'était elle qui imposait habituellement les règles ? Cela ne l'étonnait pas le moins du monde et il était ravi qu'elle accepte d'échanger les rôles, même s'il se doutait que cela ne serait que temporaire.
Elle reposa la bouteille et plongea son regard dans le sien tandis qu'il buvait à leur rencontre.


Citation :
« Ainsi, vous suggérez que nous nous reverrons bientôt... »

- Un homme doit savoir tenter sa chance… j'espère avoir ce plaisir, en effet.

Elle s'empara de son verre qu'elle reposa sur la table et s'approcha de lui, telle une prédatrice redoutable, offrant son corps à son regard, si près que son souffle la frôlait.

Il était une exception, hum ? Cela lui plaisait. Il n'aimait pas faire comme tout le monde. Elle était parfaitement consciente de l'effet qu'elle avait sur lui et semblait s'en délecter. Lev partageait son amusement. Il était plaisant de jouer au chat et à la souris avec une si somptueuse créature.
Elle se glissa près de lui. Leurs corps étaient si proches qu'il sentait la chaleur qui émanait de sa peau d'albâtre. Par Merlin comme il mourrait d'envie d'y goûter et de la dévorer.


- Je n'ai aucun doute sur votre professionnalisme, Miss Love… chuchota-t-il avec un sourire complice.

Elle s'installa pratiquement à califourchon sur lui, le regard plein de promesses et le taquina sur le fait qu'il ne pouvait se refuser à ses faveurs avant de s'enquérir d'une manière très suggestive de sa situation amoureuse. Le plaisir qu'elle mima le rendit fou de désir et il dû prendre énormément sur lui pour ne pas se laisser aller. En revanche, il glissa ses mains sur les hanches de la jeune femme.

- Aucune femme désespérée n'attend mon retour. Même si j'ai dans l'idée que cela ne vous aurait pas arrêté… dit-il avec un air entendu, amusé.

Ses yeux brûlaient sûrement de la même lueur sauvage que ceux de la jeune femme. Il était à deux doigts de craquer et la laisser disposer de lui quand l'horloge du boudoir sonna la demie. Cela le ramena à l'instant présent. C’était l’heure convenu, Mikhail devait déjà attendre de ses nouvelles. Essayant de ne rien montrer de sa frustration, il glissa une main sur la joue de la jeune femme et l'attira vers lui, approchant ses lèvres des siennes, s'arrêtant juste avant un baiser des plus prometteurs:


- Miss love… souffla-t-il, contre ses lèvres d'une voix rauque et vibrante de désir. Je suis on ne peut plus honoré par votre proposition… et loin de moi l'idée de refuser une telle offre… bien au contraire, j'ai bien l'intention de profiter de chaque secondes… Cela dit, je suis le genre d'homme qui termine toujours ce qu'il a commencé. J'aime me consacrer pleinement et exclusivement à ce que je fais… alors, si vous permettez…finissons-en.

Il l'attira brusquement contre lui et se leva. Leurs corps ainsi plaqués l'un contre l'autre, elle ne pouvait ignorer la bosse saisissante de son pantalon. Il pivota pour la déposa délicatement dans le fauteuil et après un regard plein de promesses sur les milles et une façons dont il comptait l'honorer, il se dirigea vers la valise.

D'un enchevêtrement complexe de sa baguette il fit disparaître le précieux bagage, qui serait maintenant en lieu sûr au Manoir, puis sans un mot il fit apparaître un Patronus. L'impressionnant Ours blanc rugit et disparut à travers la porte pour porter le message que Lev voulait transmettre à son patron.
Il frotta ses mains avec la satisfaction du devoir accompli et se tourna vers l’accompagnatrice.
Il se rapprocha d'elle, la dominant de toute sa hauteur, une lueur de défi malicieuse dans les yeux. Maintenant que les affaires étaient réglées, il était curieux de voir si elle montrerait toujours tant d'enthousiasme. Pour sa part, il n'en était que décuplé. Il aimait se concentrer sur sa partenaire. Harriet Love avait la réputation d'être insaisissable. Il se demandait à quel point c'était vrai.


- Voilà, qui est mieux. Où en étions-nous ? Fit-il avec un air innocent. Ha oui, j’ai cru comprendre que vous aviez quelque chose à vous faire pardonner… puis-je espérer savoir comment vous comptez procéder ?

Sa principale préoccupation était de découvrir le goût des lèvres de cette marchande d'amour. Elle devait être délicieuse, il n'en doutait pas. Enivrante sans aucun doute. Inoubliable, sûrement.
Il savait que le temps lui était compté avant que Micha n'exige son retour pour discuter du contenu de la mallette. En attendant, il espérait bien en profiter pour obtenir la promesse d'une prochaine rencontre… et pourquoi pas, d'avoir un avant-goût de ce que donnerait une nuit sauvage dans les bras de Miss Love.
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MessageSujet: Re: Glad to meet you... Champagne ? [Lev - Terminé]   Glad to meet you... Champagne ? [Lev - Terminé] EmptyMar 25 Sep - 16:51:01

Lorsque Lev posa ses mains sur ses hanches et lui renvoya son regard ardent, Harriet sut que le poisson était ferré. Elle s'appuya en douceur contre lui et tout son corps se détendit ; la moindre parcelle de sa peau semblait vouloir épouser le corps de Karkoff. Ils s'enivraient déjà des plaisirs de la chair à travers leur regard, et aucun ne doutait que l'acte véritable serait au moins aussi sulfureux que dans leurs pensées. Malgré son excitation, l'Accompagnatrice gardait la tête froide et demeurait attentive aux signaux que lui envoyaient le corps et les gestes du mafieux. De ce qu'elle ressentait, elle vit que Lev se réfrénait encore. Un sourire amusé découvrit sa dentition parfaite.

« Cela aurait dépendu de vous... »

Rétorqua-t-elle d'une voix suave à la réplique du russe. Obnubilée par le divertissement que représentait le mafieux, Harriet ne prêta aucune attention à l'heure qui sonnait au loin. Elle laissa échapper un petit gémissement lorsqu'il la plaqua contre lui et approcha dangereusement ses lèvres des siennes. Elle aimait particulièrement être ainsi manipulée comme une poupée de chiffon et ces grandes mains rugueuses qui la touchait semblaient être taillées pour ce genre de jeu. Mais en lieu et place d'une étreinte sauvage, ce fut des mots que lui servit Lev Karkoff. Des mots qui confirmèrent l'image qu'Harriet s'était faite de lui. Aussi séduisante était la perspective que lui offrait l'Accompagnatrice, Lev gardait le sens des priorités. Il était manifestement sérieux, rigoureux et fidèle à celui qui donnait les ordres. S'il faisait montre de ces mêmes qualités dans l'intimité, la nuit promettait d'être longue et délicieuse.

Un nouveau soupir s'extirpa d'entre ses lèvres lorsque le russe la souleva littéralement en la plaquant contre lui. Ce qu'elle sentait de son désir redoublait sa propre impatience, et c'est avec un sourire aguicheur qu'elle se laissa déposer en douceur sur le fauteuil, contre lequel elle se lova, les jambes repliées mais les bras bien ouverts, appuyés sur les accoudoirs.
Elle observa avec intérêt le patronus de Lev s'éclipser. Un ours. Amusant. Les patronus avaient chacun une signification, et l'animal dont ils prenaient la forme était la clef de celle-ci. Un ours... Un animal sauvage, féroce mais protecteur, prêt à réduire en charpie tout ce qui pourrait menacer sa famille et son habitat. Un animal qui ne recule devant rien, mais capable d'une infinie patience envers ses proches ou pour obtenir de quoi subvenir à ses besoins. Elle se souvenait l'extrême application qu'elle avait vu un jour chez une de ces créatures, dans un zoo moldu étant plus jeune, alors qu'un ours tentait d'extraire de sa coquille un coquillage que le responsable de son enclos lui avait envoyé. Malgré son imposante carrure et l'épaisseur de ses pattes ainsi que de ses griffes, il avait fait montre d'une dextérité proprement étonnante.

Harriet garda toutes ces réflexions dans un coin de son esprit et se focalisa sur l'instant présent. Lev revenait vers elle, avec une lueur dans le regard qui signifiait tout. L'Accompagnatrice se cambra légèrement, de sorte à plonger son regard dans celui de son interlocuteur.


« Je m'apprêtais justement à vous le montrer. »

Susurra Harriet en glissant ses mains autour de la nuque de Lev, et en s'aidant de cet appui pour se redresser en douceur. Leurs bassins s'effleurèrent, puis leurs corps s'épousèrent. Elle effleura de ses lèvres pulpeuse le torse du mafieux, puis releva un regard taquin.

« Il y a bien des manières, Lev... Je n'oppose que très peu d'interdits. En revanche, il y en a deux règles que vous devez respecter au risque sinon de vous attirer mon courroux... » un petit sourire amusé glissa sur ses lèvres alors qu'elle s'imaginait une telle éventualité.
Nul doute que sa colère était bien peu de chose pour un homme comme Lev.

« Je suis la seule à décider, ici. Je sais par avance qu'il y a bien peu de choses que je saurais vous refuser, sinon rien, mais on peut savourer tout le plaisir du jeu seulement si on en respecte les codes. Vos lèvres peuvent parcourir mon corps à loisir, mais ne doivent jamais rencontrer les miennes. ...Sauf si je le désire. »

Harriet glissa un index taquin sur les lèvres de Lev Karkoff, puis virevolta souplement hors de ses bras, pour marcher en direction de l'alcôve qui abritait la chambre. Elle tourna la tête dans sa direction, avec un léger sourire, puis baissa les yeux dans une attitude chagrine. Ses lèvres s'entrouvrirent, ses paupières s'abaissèrent tandis qu'elle glissait les mains dans son dos et défaisait la fermeture qui maintenait sa robe. Les pans de tissus s'écartèrent en douceur, dévoilant son dos à demi nu, la courbe fragile de ses clavicules ainsi que de ses omoplates. Puis la robe tomba comme un insignifiant morceau de chiffon au bas de ses pieds, dévoilant son bustier brun et l'unique jarretière qui ceignait sa cuisse. D'une démarche langoureuse, elle s'achemina jusque sous l'entrée en arche et s'y appuya de l'avant-bras.

« Sous vos airs, je suis certaine que vous adoreriez être à mes ordres... Je vous verrais si bien, sous le talon de ma bottine... »
Elle se tourna, provocatrice, en direction de Lev.
« Approchez si vous l'osez. Une démonstration vaut mieux que de vaines paroles. »
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MessageSujet: Re: Glad to meet you... Champagne ? [Lev - Terminé]   Glad to meet you... Champagne ? [Lev - Terminé] EmptyMer 26 Sep - 20:53:24

La diablesse tentatrice lui promettait mille extases tandis que leurs corps s'attiraient mutuellement. Mais avant de s'amuser, elle lui expliqua les règles.
Lev laissa ses yeux glisser sur les lèvres appétissantes de la jeune femme, déçu de ne pouvoir les goûter mais il acquiesça néanmoins, sourire aux lèvres, lorsqu'elle se détacha de lui.

Il la regarda se dévêtir avec fascination. Sa façon d'ôter ses vêtements semblait chorégraphiée tant elle débordait de sensualité et de finesse et pourtant, elle était d'un naturel déconcertant. Ce qui se cachait sous sa robe ne laissait plus grand-chose à l'imagination tant son bustier était ajusté. Il ne se souvenait pas avoir vu une femme aussi belle de sa vie.
Ou peut-être cela faisait-il trop longtemps qu'il ne vivait que pour la famille Dmitriev qu'il en avait oublié les autres plaisirs de la vie.

Elle s'appuya sur l'arche de l'alcôve où se trouvait le lit et le nargua. Il y avait peu de choses qu'il n'adorerait pas dans ses bras, lui obéir ne pouvait être qu'agréable, et pourtant, il sourit, amusé:


- Il faut longtemps m'apprivoiser avant d'en arriver là. Aucune femme n'en a encore eu la patience. Et je doute qu'une d'entre elle relève un jour le défi.

Provocatrice, féline et prédatrice, elle l'invita à le rejoindre s'il l'osait. Ho oui il allait oser, oui il allait lui montrer que ses paroles n'étaient pas vaines.
Lentement il se rapprocha d'elle jusqu'à ce que ses mains glissent sur ses hanches.
Par Svarog, elle avait l'air si petite, si fragile au creux de ses bras gigantesques. Il pourrait la briser si facilement… Comment un si petit bout de femme pouvait lui faire tant d'effets ?
Il la serra contre son corps et ses lèvres glissèrent jusqu'à sa nuque pour y déposer le plus fiévreux des premiers baisers. S'il avait pu avoir ses lèvres, il lui aurait réellement donné un aperçu de ce dont il était capable. Ses mains expertes, fortes et rugueuses, ne mirent pas longtemps à détacher le bustier de la jeune femme qu'il envoya distraitement sur le sol, admirant la perfection même qui s'offrait à sa vue.


- великолепный…
chuchota-t-il en se penchant pour titiller l'un de ses gracieux tétons, perdant son anglais devant tant de beauté.

Il pourrait passer des heures à goûter sa peau. Il avait littéralement envie de la dévorer.
Sur une impulsion, il l'entraîna en arrière sur le lit et se glissa à ses pieds pour venir arracher la jarretière avec ses dents, en profitant pour mordiller la chair tendre de sa cuisse au galbe parfait. Puis ses lèvres remontèrent lentement le corps de l'accompagnatrice, ponctuant sa traversée de baises brûlants, sur son aine, puis sur le minuscule morceau de tissu qui cachait encore son intimité, ne s'y attardant pas, volontairement, remontant son nombril jusqu'à retrouver ses seins et sa nuque. Il se mit à lui caresser la poitrine et plaqua sa virilité contre elle pour lui faire comprendre combien il avait envie d'elle.
Il en crevait d'envie. Le désir et la passion qu'il tentait encore de réfréner risquaient de le consumer d'un instant à l'autre.
Cette mission était un don du ciel.
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MessageSujet: Re: Glad to meet you... Champagne ? [Lev - Terminé]   Glad to meet you... Champagne ? [Lev - Terminé] EmptyLun 15 Oct - 17:55:22

Lev ne savait pas encore à quoi il était à deux doigts de se piquer. Nul doute qu'aucune femme qu'il avait connu n'avait le talent de l'Accompagnatrice pour obtenir ce qu'elle désirait. Quand on avait le charme, la malice et ce qu'il fallait de patience et d'exigence, il était un jeu d'enfant que de prendre les hommes dans son jeu. Difficile de résister à une professionnelle du sexe exhibée dans son plus simple appareil ! Les rebuffades du russe étaient pareilles à celles des derniers soubresauts d'agonie du buffle attrapé par la lionne, simple manifestation de l'instinct de préservation, tout aussi vains et dérisoires. Elle releva le menton, jaugeant presque avec sévérité le géant malgré la quarantaine de centimètres qu'il manquait à la catin pour réellement jauger son compagnon de jeu.

« Je serais vous, je ne me montrerai pas aussi sûr de moi. »

Murmura-t-elle avec lenteur, la voix suave, sa langue effleurant le bord de ses lèvres, délibérément.
Loin de se montrer farouche, l'Accompagnatrice se laissa approcher en dévorant, gourmande, Karkoff du regard. Elle avança d'un pas pour se laisser cueillir par les bras épais du mafieux et cambra la nuque sous le baiser sulfureux qu'il y imposa. Elle en savourait encore les sensations sensuelles que cela provoquait en elle tandis que Lev lui ôtait l'un de ses derniers atours. Ses mains allèrent caresser voluptueusement le visage du sorcier, se glissèrent dans ses cheveux, sur nuque et sa gorge, ainsi que ses épaules. Elle explorait, découvrait, testait ce corps encore inconnu, la texture de sa peau sous ses doigts, la fermeté des muscles endormis sous cette couche superflue de vêtements. Elle cherchait ce défaut, cette odeur, cette impression sous le toucher qui indisposait mais, ne trouvant encore rien, elle s'abandonna totalement à l'emprise de son amant d'un soir, alanguie sous le regard qui appréciait les courbes délicates de son corps. De la pointe de ses seins à sa taille fine, elle ne s'estimait aucun complexe à déplorer. Sa peau était aussi douce que la pêche, sa saveur aussi voluptueuse et subtile qu'un bouton de rose juste éclos. Non, rien ne la complexait. Les petits défauts de son corps étaient, à ses yeux, ce qui sublimait ses perfections, faisait d'elle une femme et non une poupée de plastique aux charmes superficiels. Et le murmure du russe dans sa langue natale en témoignait. Un sourire fendit les lèvres de l'Accompagnatrice, qui adressa un regard facétieux à Lev.
Elle prit appui sur les épaules du géant tandis qu'il se penchait sur ses tétons et se souleva entièrement pour refermer ses jambes de part et d'autre des flancs de l'homme, pour attiser encore un peu plus, s'il l'était possible, le désir du mafieux par la proximité de leur bassin et la façon dont, rejetée en arrière, elle offrait à sa langue sa poitrine. Les yeux clos, elle se laissait frissonner sous les baisers de son partenaire, jusqu'à ce que celui-ci ne se mouve pour la déposer sur le lit. Alors seulement, elle rouvrit les yeux, observant le manège de l'homme, le parcours de ses lèvres le long de sa jambe, la sensualité dont il faisait preuve en faisant glisser en douceur la jarretière le long de sa jambe. Harriet soupira d'aise en se laissant aller, voluptueuse, sur le matelas chargé de soieries. Ses mains coururent sur les draps, les froissant, s'y agrippant lorsque les lèvres de Karkoff effleurèrent son entrejambe. Sa bouche à demi ouverte laissait s'échapper son souffle avec volupté, comme si l'air même qu'elle expirait était embaumé de charnelles gourmandises. Elle se laissa surmonter et serra le bassin de Lev entre ses cuisses relevées quand celui-ci se plaqua contre elle. Tout son corps se mouva avec langueur et souplesse, et elle rouvrit les yeux, braquant son regard dans celui du mafieux.


« Vous êtes beaucoup trop habillé, Lev... »

Susurra-t-elle avec un sourire. Ses mains vinrent courir sur la nuque du russe puis se plaquèrent sur son torse, où elle le forcèrent à se redresser avec plus de force que ne laissaient présager la finesse de ses poignets. À peine l'eut-elle repoussé qu'elle s'agenouilla sur le lit, tout contre sont torse. Harriet jeta un nouveau coup d'oeil mutin à son camarade de jeu et ses doigts vinrent chercher le pan de son tee-shirt, qu'elle fit remonter le long de son torse avec fluidité, jusqu'à lui ôter. Son regard bifurqua sur le torse du russe et s'attarda sur l'impressionnante cicatrice qui courait de sa poitrine jusqu'à son abdomen. Elle était fine et sans irrégularité, bien nette. Une cicatrice laissée par une lame particulièrement tranchante, sans l'ombre d'un doute. Elle l'effleura du bout des doigts, sans gêne, admirant cette blessure de guerre qu'elle trouvait attrayante, puis eut un petit sourire en relevant les yeux vers le mafieux. Ses mains expertes continuaient leur chemin jusqu'à sa ceinture et la défaisaient avec une lenteur excessive. Elle fit siffler la ceinture en la retirant d'un geste sec du pantalon puis la tendit entre ses mains, une lueur taquine dans les yeux. Elle alla parler, mais ce fut le moment que choisi un patronus pour atterrir brutalement dans la chambre, et sommer Karkoff de rejoindre son chef. Une moue courroucée passa sur le visage de la beauté, qui sauta vivement du lit et s'avança jusqu'au patronus, qu'elle força à disparaître d'un claquement de ceinture. La façon dont elle l'avait manié respirait la maîtrise d'autres jouets réservés à des plaisirs plus sauvages. La cravache était son outil préféré, dans ce genre de jeu. Pratique, discrète et maniable, elle était une alliée hors-pair lors de scénarios ou de mises en scène que ses clients, parfois, lui commandait.
L'Accompagnatrice se retourna pour faire face à Lev, la mine boudeuse, alors que le bout de ses doigts trituraient le cuir de la lanière.


« Des hommes comme vous n'ont qu'une parole, Lev. Vous m'avez dit terminer toujours ce que vous entreprenez... Vous me décevriez beaucoup si vous m'abandonniez ainsi, à me laisser me consumer de désir pour vous... Non pas que je ne puisse pas me satisfaire moi-même... L'imagination est un outil merveilleux... »

Sa main qui tenait la ceinture tomba en douceur jusque son entrejambe dans un geste qui ne laissait place à aucun équivoque, puis elle jeta nonchalamment l'accessoire en se laissant aller contre le mur, où le talon de sa bottine vint claquer.

« Mais vous pourriez ne pas avoir de seconde chance... Je ne suis pas aussi généreuse tous les soirs. »

Son talon remonta le long du mur jusqu'à ce que le lacet de sa bottine puissent être atteint par ses doigts. Elle le défit et se retourna en balançant les hanches, puis se pencha sans pudeur pour défaire le lacet de son autre chaussure. Enfin, elle se redressa en laissant ses ongles tracer un chemin sur ses jambes, glissa ses pieds hors de ses chaussures et attrapa des pousses l'élastique de son sous-vêtement, qu'elle roula sur ses hanches, puis qu'elle lâcha. La lingerie de dentelle s'échoua à ses pieds, et, dans son plus simple appareil, elle s'achemina jusqu'à Lev et posa un genou contre le rebord du lit, pour ouvrir son pantalon.

« Je vous laisse encore trois secondes pour reculer... mais alors, ce sera à vous de vous faire pardonner... »

Ses yeux se braquèrent dans les yeux de Lev. On y devinait l'attente, la curiosité qu'elle éprouvait quant à la décision que prendrait Karkoff. Était-il assez lésé pour sacrifier l'instant de plaisir qu'elle lui promettait, seulement pour satisfaire son patron ? Elle ne savait, cependant, si elle trouverait cette marque de dévotion stupide ou admirable. Néanmoins, il était certain que cela lui confirmerait les impressions qu'elle s'était faite du tempérament de cet homme, ou au contraire, lui en apprendrait davantage. Elle non plus n'oubliait la mission dont elle avait été chargée, bien au contraire. Ses pupilles dilatées par le désir étincelèrent. Elle susurra d'une voix chantante, tout en restreignant doucement l'espace qui séparait leurs deux corps :

« Une... deux... »
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MessageSujet: Re: Glad to meet you... Champagne ? [Lev - Terminé]   Glad to meet you... Champagne ? [Lev - Terminé] EmptyLun 15 Oct - 19:36:52

Lev se laissa aller à la sensualité du moment alors que l'accompagnatrice lui otait son tee-shirt. Elle glissa ses doigts sur sa cicatrice, le regard appréciateur, puis se mit à retirer sa ceinture avec une lenteur exagérée. Son regard promettait milles délices. Il s'apprêtait à rendre les choses plus sérieuses encore quand un grondement sourd lui fit tourner la tête vers la porte. Il vit le patronus reconnaissable entre mille de son patron et ami, un énorme Grizzli patibulaire, lui délivrer, en Russe, le message de son propriétaire. Mikhaïl voulait qu'il rentre, maintenant. La jeune femme ne sembla pas apprécier l'intervention et quitta l'étreinte du russe pour faire disparaître l'intrus dans un claquement de ceinture. Son geste expert était le signe de plus d'une nuit de jeux interdits, il en était convaincu.

Elle se tourna vers lui, lentement, le prévenant qu'il la décevrait énormément s'il l'abandonnait ainsi à son sort, obligée de se soulager toute seule. Une image fugace de son corps nu étendu sur le lit s'imprima dans son esprit mais très vite il revint à l'instant présent alors qu'elle retirait ses bottines avec plus de sex appeal qu'il n'en avait jamais vu. Comment pouvait-elle rendre un acte aussi trivial si excitant ? Quand ses ongles griffèrent ses jambes et qu'elle retira le minuscule bout de tissu qui la couvrait encore, il se surprit à retenir sa respiration quelques secondes, comme si le moindre mouvement, aussi infime soit-il, pouvait briser cette vision enchanteresse. Alors, totalement nue, elle revint vers lui, lui laissant trois secondes pour se délier de son engagement. Mais il n'avait aucune intention de faire machine arrière maintenant.

Il posa une main gigantesque sur la hanche de l'accompagnatrice et s'apprêtait à l'attirer contre lui dévorer sa peau quand le Patronus réapparut.
Ce n'était pas possible !


- Вы должно быть, шутишь! Старый садист. Ничего лучшего, чем мочиться меня *!
S'écria-t-il avec colère.
*:

Il posa son front contre celui de la jeune femme et secoua la tête :

- Je regrette déjà ce que je vais faire mais… pardonnez-moi Miss Love…

Il se releva en grommelant, récupérant sa baguette puis ses vêtements d'un geste de cette dernière avant de renvoyer le Patronus avec humeur. Sa frustration était sans limite.
Harriet avait pourtant été clair, il n'aurait probablement jamais une autre chance. Mikhaïl allait lui payer cher !
Il faisait de son mieux pour garder le contrôle mais il était à deux doigts de se laisser envahir par l'une de ses rares et impressionnantes colères. Se rendant compte qu'elle était toujours là où il l'avait laissé, complètement nue, il se sentit soudain terriblement malotru. I
l s'empara de sa veste en cuir et vint la déposer sur les épaules de la jeune femme. Il voulait la couvrir, car maintenant qu'il s'était rhabillé sa nudité lui paraissait presque intolérable tant elle lui faisait mal d'être si belle et désirable, mais aussi pour la réchauffer, maintenant qu'il n'était plus en mesure de le faire d'une autre façon.
Avec un air d'excuse, il en ferma le premier bouton et plongea son regard océan dans les prunelles de l'accompagnatrice :


- Croyez-moi, cela me coûte terriblement. Je n'ai pas pour habitude de me comporter de manière si cavalière et je regrette infiniment de devoir vous quitter maintenant. Je tenterai de me faire pardonner si vous m'y autorisez.


A regret il se recula avant de s'éloigner. La main sur la porte, il se retourna pour lui jeter un dernier regard :

- Je n'ai qu'une parole, Miss Love. Je terminerai ce que nous avons commencé, si tel est votre bon vouloir.

Il remettait toutes les cartes entre ses mains. Probablement n'accepterait-elle pas de risquer un tel affront une deuxième fois. Mais il ne renoncerait pas pour autant. Il y avait trop de promesses dans son regard et son sourire pour qu'il puisse abandonner si facilement. Simplement, ce ne serait pas pour ce soir.

- Mes hommages, Miss Love.

Et après un petit signe de la tête, il ouvrit la porte et disparut.

Il quitta le bar avec empressement et alla transplaner un peu plus loin dans l'allée des embrumes, maudissant Micha en grommelant dans sa barbe.


- Tu as intérêt à avoir une bonne raison de me faire chier, Micha ! Gronda-t-il en rejoignant son patron et ami –enfin la plupart du temps-

Le vieux mafieux éclata de rire devant l'air agacé de Lev et prit un air faussement innocent :

- Je t'ai interrompu ?
- Qu'est-ce que tu voulais ? Qu'est-ce qui était si urgent ?
- Ho rien, juste te dire que j'avais bien reçu la mallette et te rappeler que nous avons une réunion très tôt demain. J'ai besoin que tu sois au meilleur de ta forme. Mais il est tard, on en parlera demain.
- Tu te fous de moi ? Est-ce que tu sais depuis combien de temps j'ai pas baisé ?

Pour toute réponse, le patriarche se mit à rire à nouveau et Lev aperçu la valise toujours fermée.

Il poussa un grognement de frustration et quitta la pièce en claquant la porte ne faisant que redoubler les éclats de rire de son patron.
Il l'adorait mais il pouvait parfois n'être qu'un crétin sans cœur. Lev se coucha sur son lit encore tout habillé, les mains derrière la tête et il eut beaucoup de mal à s'endormir alors qu'il imaginait le corps parfait d'Harriet Love se cambrer sous les caresses de ses doigts experts.

Il avait vraiment tout foiré. Il faudrait qu'il s'excuse. Il lui enverrait des fleurs.


- Mon Pauvre Lev, tu es un vrai crétin…
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MessageSujet: Re: Glad to meet you... Champagne ? [Lev - Terminé]   Glad to meet you... Champagne ? [Lev - Terminé] EmptyMar 16 Oct - 0:43:37

Le « trois » ne dépassa jamais les lèvres de la jeune femme. Elle eut un léger sursaut quand le deuxième patronus surgit derrière son dos, accueillit par ce qui ressemblait à un flot d'injures en russe. Ou, tout du moins, cela sonnait de la même façon. La situation était presque comique, à ceci près que l'Accompagnatrice avait plus envie de faire l'amour que de rire. Le pli de ses lèvres tressauta cependant, signe qu'elle prenait tout de même la chose à la dérision, comme elle en avait l'habitude. Elle s'abstint cependant de faire montre davantage de sa propre hilarité, tant Lev semblait contrarié par cet appel insistant de son cher patron. Pauvre homme, elle l'avait tant torturé, déjà ! Il était peut-être temps de faire cesser la torture, aussi accueillit-elle sans broncher la veste de cuir sur ses épaules. Un petit sourire apparut néanmoins sur son visage lorsqu'elle vit Lev refermer soigneusement l'un des boutons de la veste. « Cachez ce sein que je ne saurais voir, puisque je ne puis y toucher ! » Ses yeux se levèrent dans les prunelles de Karkoff, qui l'observait avec toute la désolation du monde. Harriet, de son côté, accueillait sa frustration avec une certaine désinvolture. Quelque part, elle avait obtenu ce qu'elle désirait et Murray serait pleinement satisfait des impressions qu'elle lui transmettrait. Quant au reste, l'Accompagnatrice se doutait que l'attente vaudrait la valeur de ce qu'ils auraient tous deux à s'apporter.

« Nous verrons... »

Sourit-elle, sur un air de mystères, aux paroles d'excuse que lui adressa le russe. Elle haussa nonchalamment les épaules et se releva, puis glissa ses bras dans les manches de la veste. Elle était tellement large, pour elle, qu'elle n'eut aucune difficulté à le faire même alors qu'elle était boutonnée. Ses mains, quant à elles, n'atteignaient pas le bout des manches, et elle dû froisser le cuir au niveau de ses coudes pour libérer ses mains de l'épaisse peau. Elle huma, contre son épaule, l'odeur du cuir et de l'homme qui se mélangeaient, et suivit Lev sur la pointe des pieds, restant néanmoins à distance. Une lueur passa dans ses iris lorsque le russe s'excusa à nouveau.

« C'est donc là le coût de la fidélité. » déclara-t-elle en capturant, une dernière fois, le regard de glace de Lev. Un petit sourire passa sur son visage. « Vous transmettez mes plus cordiales salutations à Mikhaïl Dmitriev. »

Harriet lui adressa un clin d'oeil et, lorsqu'il se résolut à ouvrir la porte et en passer le pas, elle se détourna pour revenir à la chambre, où gisait sa jarretière. Elle se pencha sur celle-ci et la glissa dans la poche de la veste en cuir, enfila en vitesse la minuscule lingerie qui traînait un peu plus loin, puis se chaussa. Elle ramassa le reste de ses affaires, qu'elle fit transplaner d'un coup de baguette magique, puis, après un verre d'eau, quitta la chambre à son tour.
Le regard interloqué de Forester, qu'elle s'amusa à lui renvoyer, la suivit tandis qu'elle traversait le Laughing Inferi, seulement vêtue du cuir qu'avait déposé Karkoff sur ses épaules. Elle traversa ainsi l'allée des embrumes puis le chemin de traverse, et se résolut seulement à transplaner que lorsqu'elle arriva au mur qui cachait l'entrée du Chaudron Baveur.
Au fond, elle était satisfaite de cette courte soirée, pensa-t-elle en démantelant les sortilèges qui protégeaient l'entrée de son appartement. Elle était loin d'être déçue ou vexée comme elle l'avait laisser présager, dans le but d'acculer le mafieux russe. Le choix de Lev démontrait qu'il était un homme sur lequel ses amis pouvaient compter, et ces hommes-là était bien rares, autant dans le vaste monde quand dans la mafia. Hugh, son patron, était dépourvu de cette honnêteté trouvant son origine dans le cœur, en témoignait la hargne avec laquelle il jalousait son propre cousin. Il avait d'autres qualités, cependant. Celle, notamment, d'être assez sensible à ses charmes et aux profits qu'elle lui apportait pour lui offrir sa protection. Elle ne lui en demandait pas plus, et elle se soumettait bien volontiers à ses exigences tant qu'elle avait la sécurité. Plus volontiers encore lorsqu'il l'envoyait directement dans les bras d'un russe dont l'accent n'était décidément pas la seul détail excitant de sa personne. Ce n'était pas tous les jours que son patron l'envoyait vers des hommes à son goût.

Lorsqu'elle se glissa enfin dans les draps frais de son lit, elle avait pris la décision d'offrir une seconde chance à Lev Karkoff, lorsque celui-ci rependrait contact avec elle. Et elle ne doutait pas une seule seconde, au-delà de la veste qu'il devait à présent récupérer, qu'il tenterait un nouveau contact. Sans même le connaître vraiment, elle ne doutait pas de sa parole. Elle savait ce qu'il y avait à savoir. Elle avait trop souvent éprouvé l'humain pour ne pas en avoir développé un sixième sens, qui ne la trompait quasiment jamais. Sur cette ultime conviction, Harriet se laissa happer par un sommeil enrobé par la saveur des baisers de Karkoff, du parfum délicieux de sa peau, ponctuant les ébats sensuels auxquels ils n'avaient pu se livrer et qu'elle s'imaginait à présent que le fantasme devenait aussi puissant et tangible que la réalité. Assez tôt, le monde rejoindrait le rêve.
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