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 Même la métaphysique c'est moins compliqué ! (pv) -Abandonné
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  • Alan Desoya
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MessageSujet: Même la métaphysique c'est moins compliqué ! (pv) -Abandonné   Même la métaphysique c'est moins compliqué ! (pv) -Abandonné EmptySam 25 Fév - 19:43:36

La piscine était un de ses lieux préférés. Cela ne changerait probablement jamais. On était début Février 2000, et le mois ne pouvait pas commencer aussi mal pour l'étudiant. Outre d'être le mois de naissance de sa petite soeur Honor Desoya - ça déjà c'était un signe de mauvaise fortune - que ce soit aussi celui où les devoirs tombaient par milliers, c'était surtout un autre problème qui préoccupait le jeune homme : problème de coeur = malheur, dans le sens de "mauvaise heure" à passer, à endurer. Vu la désastreuse fin de la sortie à Prés Au Lard - à cause de qui ? Bibi of course non mais quel crétin il avait été ! Pfff - il n'était même pas surpris que Lynn lui en veuille à postériori. Pas surpris certes, mais la situation ne le réjouissait pas vraiment deux semaines après les faits, ce qui avait des répercussions notoires sur sa personne : très peu motivé à aller en cours, bien que trop acharné dans les devoirs à rendre, humeur qui jouait encore plus au yoyo que d'ordinaire, de nouveau asocial - même traîner avec Lavande ou Tomas avait perdu de son charme, c'est dire la gravité de la situation - enfermé dans sa chambre, reprenant de bien mauvaises habitudes, outre celle d'aller errer là où il ne faut pas, celle là, il l'avait laissée derrière lui depuis un moment. Le rendez vous demandé avec Lavande il y a moins de deux semaines avait capoté en raison d'un imprévu assez important, et il avait bien ressenti pourtant qu'il avait besoin de cette discussion. Besoin de conseils en une matière qu'il ne maîtrisait décidément pas, et qu'elle connaissait sur le bout des doigts. Besoin de l'avis de la personne dont il se considérait le plus proche en Amitié avec un grand "A" à l'antique, ou concept presque philosophique du terme : Lavande Brown. Il avait donc reformulé son expresse demande la veille - après avoir séché une matinée de cours en ce Vendredi après-midi, se prétextant malade. Ce qui au fond n'était pas tellement un mensonge, si l'on considérait la déprime comme une maladie. Forme inférieure et antérieure de la dépression, mais qui avait des effets également fort peu sympathiques. Il s'était déjà arrangé avec un collègue de l'UMA pour récupérer les notes du cours manqué - en fin d'après-midi, vers 18h. Pas avant. Avant, il était resté cloîtré dans sa chambre, avachi sur son lit à essayer de ne penser à rien ou, chose rare et inquiétante, à avancer ses devoirs jusqu'à n'avoir plus rien à faire pour deux semaines. Puis il avait essayé de continuer ses recherches en potions sans grand succès en raison d'un manque pathologique de calme et de concentration, même en cette saine matière pour lui qui était comme the matière à ne pas rater. Autant vous dire, la situation était grave, d'où son appel à l'aide pour éclaircir tout cela !

Donc là il était en train de faire ses lignes, nageant sans réfléchir sinon sur l'enchainement de ses mouvements, sa respiration, à grande vitesse dans le crawl, la nage qu'il préférait et la plus rapide pour lui, cherchant à nager. Nager pour oublier le temps de quelques précieuses heures, minutes le désastre d'il y a deux semaines, et le désordre complet dans ses sentiments en ce moments. Nager, c'était mieux que de prendre quelque chose pour un punching ball ou de hurler sur quelqu'un qui n'avait simplement rien demandé, quand même ! Donc Alan nageait, presque jusqu'à l'épuisement. Quand t'es épuisé, tu ne penses à rien d'autre que récupérer ta respiration et calmer les battements de ton coeur en furie après l'effort intense. Quant tu es dans l'eau, tu ne penses à plus rien, tu n'entends plus rien, autant de l'extérieur que de l'intérieur, l'eau était un précieux mur entre le son et l'esprit. Il avait à peine salué ses camarades, et avait nagé tout seul, sans nulle aspiration à s'adresser à qui que ce soit sinon Lavande. Ou Tomas quand l'humeur était là. Mais nul autre, et avait arrêté depuis quelques jours de rédiger la moindre lettre. Déjà celles de Lynn se faisaient plus rare, et puis même écrire était douloureux, et lui ramenait à l'esprit le triste jour. Il n'avait plus envie de rien sur le moment, du moins pas de bonnes choses. Il sortait, mais seul et pas en boîte, juste pour aller marcher et prendre l'air dehors dans Londres, ou à Chatham parmi les bateaux abandonnés, sur les quais de la ville, pour revenir à l'aube à l'UMA. Pas envie de manger même, et semblait en période diète de plus en plus souvent. Pas envie de dessiner non plus, pas envie... pas envie de tout. Sinon d'oublier et d'essayer de mettre de l'ordre en lui-même. Ce qui était très loin d'être gagné !

Dix minutes avant l'heure convenue du rendez-vous devant les bassins de la piscine qui restait ouverte très tard -20h30- il sortit de l'eau, épuisé comme il l'avait désiré, avant d'aller aux vestiaires se doucher et se changer en sa tenue de jogging comportant un sweat bleu marine et bleu clair, et un jogging assorti, de vieilles baskets, un vieux tee-shirt difforme par les années, des chaussettes de sport, et les cheveux encore trempés. Il s'était assit sur un banc de la piscine alors silencieuse, à contempler la surface calme et colorée de l'eau du grand bassin. Si seulement lui aussi pouvait être aussi calme de l'intérieur. Il soupira profondément alors que sa baguette était de nouveau accrochée par sa gaine à sa ceinture et que la montre à gousset chantait discrètement dans le silence de l'endroit. Il n'aimait pas la discussion qui allait venir, la pressentait aussi désagréable qu'hélas nécessaire et bénéfique. Il était dans une impasse de sentiments. Et avait besoin de la lumière de sa meilleure amie pour se sortir de là sans trop de dommages.


Dernière édition par Alan Desoya le Lun 9 Avr - 20:03:03, édité 1 fois
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  • Lavande Brown
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MessageSujet: Re: Même la métaphysique c'est moins compliqué ! (pv) -Abandonné   Même la métaphysique c'est moins compliqué ! (pv) -Abandonné EmptyDim 4 Mar - 16:04:18

-Hey Lavande attends ! Je t’ai cherchée partout, t’étais pas dans ta chambre. C’est ta coloc’ qui m’a dit que t’étais probablement dans le Parc.
-Euh ouais … et qu’est-ce que je peux faire pour toi Matt ?
-Est-ce que tu vas voir Alan avant demain ?
-J’ai rendez-vous avec lui ce soir, pourquoi ?
-Parce que comme il était absent cette aprèm’, j’ai promis de lui passer mes notes de Techniques Administratives mais ma copine vient de me téléphoner pour me dire qu’elle est sur Londres pour le week-end et qu’elle voudrait bien qu’on se voit. Elle fait ses études en France donc j’ai rarement l’occasion de la voir so est-ce que tu pourrais les lui passer à ma place ? Ça me rendrait vraiment service.
-Pas de problème, je m’en occupe et bonne soirée.
-Merci, tu gères, à charge de revanche promis.
-Non mais c’est rien, je comprends que t’aies envie d’aller voir ta petite amie, amusez-vous bien.

La jeune femme rangea donc les feuillets que le rouquin lui tendit dans son sac tandis que ce dernier partait sur les chapeaux de roue, un sourire heureux plaqué sur le visage. Elle le respectait pour être capable de tenir une relation à distance, personnellement elle avait trop besoin de la présence de sa moitié à ses côtés pour envisager de vivre loin de lui. Elle espérait vraiment ne jamais avoir à vivre cette situation mais pour l’instant ses études et celles de Kael étaient parfaitement compatibles. Quant à plus tard … et bien on n’y était pas encore, elle se contenterait déjà de finir son cursus aux côtés du beau blond, elle aurait tout le temps de voir venir la suite après.

Elle regarda sa montre et constata qu’elle avait encore deux heures devant elle avant l’heure prévue pour le rendez-vous avec Alan. Elle aurait pu arriver en avance mais elle ne voulait pas le déranger quand il nageait. Elle savait que cela lui faisait du bien alors elle ne voyait pas l’intérêt de le priver de ce plaisir alors que ces derniers temps, rien ne semblait l’enthousiasmer. Elle en connaissait la raison mais n’avait pas voulu se mêler de ce qui ne la regardait pas avant qu’il ne fasse le premier pas. Soyons honnêtes, lorsque le premier rendez-vous qu’ils avaient convenu avait capoté pour des raisons extérieures à leur bon vouloir, elle avait dû faire preuve d’un effort magistral pour se retenir d’interroger son ami sur le fiasco de sa dernière rencontre avec Lynn. Mais, elle avait finalement tenu bon et elle ne le regrettait pas. La discussion allait probablement être suffisamment amère pour Alan, pas besoin de le brusquer par-dessus tout. N’empêche que s’il ne l’avait pas contacté la veille, elle n’aurait pas tenu beaucoup plus longtemps, deux semaines à le regarder s’enfoncer de plus en plus dans la morosité tandis que Lynn, naturellement, prenait de la distance avec les choses pour se protéger, ça n’avait pas été facile à vivre. Elle qui avait si sûre que ses deux amis finiraient obligatoirement ensemble les voyait désormais s’éloigner l’un de l’autre et ça lui brisait le cœur. Si jamais ils avaient choisi de rester amis de leur propre gré, elle aurait été un peu triste mais n’aurait pas eu grand mal à l’accepter, mais là l’idée que leur relation se brise sur une -vous me passerez l’expression mais il n’y avait pas d’autre mot- connerie pareille l’énervait franchement ! Ils n’étaient plus des ados en pleine découverte de l’amour, ils étaient tous deux de jeunes adultes ou presque, tout faire capoter pour un baiser, c’était limite ridicule. Bien évidemment, elle avait gardé ses réflexions pour elle-même, trop effrayée que les exprimer à voix haute ne fasse qu’empirer une situation déjà assez difficile en soi, mais cela la rongeait de plus en plus de l’intérieur. Surtout qu’elle pressentait une possible menace du côté de Lynn, un certain Serdaigle dont elle parlait récemment un peu trop dans ses lettres au goût de l’étudiante. Certes, rien n’était dit explicitement dans les missives de la Gryffondor, mais Lavande savait sentir ce genre de choses et ça ne lui plaisait pas, mais alors PAS du tout.

Elle profita donc des deux heures qui lui restaient pour terminer d’écrire à ses parents puis pour dîner. Lorsqu’elle arriva à la piscine à l’heure convenue, les dernières personnes en sortaient, elle salua des amis de Kael et se dirigea vers l’endroit où Alan avait fixé le rendez-vous. Il était là, assis face à l’eau désormais immobile, perdu dans ses pensées. L’image n’était pas du goût de la jolie blonde, le voir les épaules avachies comme ça l’attristait. Alan était fait pour rire et faire des conneries, pas pour déprimer. Le tableau qu’elle avait sous les yeux lui rappelait beaucoup trop le garçon dont elle avait fait la connaissance un peu plus d’un an auparavant, hanté par les souvenirs du passé. Sauf que désormais c’était le présent qui troublait le brun. Elle s’approcha donc de lui et choisit de le brusquer un peu pour l’obliger à réagir.


-Alors t’as broyé combien de kilomètres de noir avant que j’arrive ?

C’était direct, mais elle savait que quand son ami était dans cet état, ce qu’il lui fallait c’était un bon rentre-dedans pour le forcer à se bouger et à changer les choses. Sinon il était le spécialiste pour se morfondre indéfiniment.
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  • Alan Desoya
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MessageSujet: Re: Même la métaphysique c'est moins compliqué ! (pv) -Abandonné   Même la métaphysique c'est moins compliqué ! (pv) -Abandonné EmptyDim 4 Mar - 21:16:33

Effectivement, le tableau-bilan n'était guère reluisant, et le pire c'est qu'il en avait parfaitement conscience, mais c'était comme s'il avait perdu toute envie, toute énergie de se battre, ce qui d'ordinaire était l'une de ses plus grandes qualités quand il estimait que quelque chose était injuste, se référer pour cela à son intervention verbale assez ressentie en cours de Magie Noire l'an passé quand Mc Alric l'avait par trop agacé dans ses remarques. Limite, observer l'eau, qui d'ordinaire aurait été pour une lui une activité des plus ennuyeuses et répréhensibles au possible, avait un je-ne-sais-quoi d'apaisant, d'oubli des tourments qui le déchirait littéralement de l'intérieur. Visible dans sa mauvaise humeur déprimée de ces derniers temps, quand un rien l'agaçait, quant tout le désintéressait au possible, et si des filles de l'UMA avait le malheur d'être trop entreprenantes, sans son minimum de tact habituel, il les envoyait bouler ailleurs par des paroles à l'amertume bien ressentie. De même qu'il pestait plus que d'ordinaire, il avait encore plus qu'avant la vision des couples en horreur, mais le pire, c'était que c'était plus instinctif que réellement exprimé, comme expression de son lui-intérieur blessé qui passerait ainsi par l'inconscient pour lui rappeler la douleur sourde qu'il essayait toujours de faire taire malgré tout. Et bonjour après pour réparer les pots cassés, quand il y pensait du moins, et le pire du pire, c'est qu'il s'en voulait un peu de se conduire ainsi, mais c'était plus fort que lui en ce moment. Heureusement, augmenter la fréquence et la durée des séances de natation intensives permettait de contenir cette énergie négative issue de la situation, quand il n'était pas dans un état proche de l'être amorphe comme l'image caricaturale de l'étudiant d'université vautré sur son lit ou son canapé qui n'aurait envie de rien faire. De la dépenser, de se défouler, et ainsi garder un minimum de semblant de bonne humeur un peu fabriquée par ses soins, il est vrai, mais bon, disons que c'était mieux que rien au vu de son chaos émotionnel interne...

En pleine possession de ses moyens, il aurait noté depuis un bout de temps le départ des quelques autres nageurs habituels qu'il fréquentait d'ordinaire lors de ses sessions, ainsi que le son bien particulier des chaussures à talons sur le carrelage des bords de la piscine, un claquement qu'on ne retrouvait chez aucun autre type de chaussures proprement féminins. Or Lavande prenait soin d'elle et de son apparence, et elle portait souvent ce genre de choses aux pieds, ce qui l'aidait à ne pas se faire surprendre quand elle arrivait ou s'approchait de lui. Mais là, non. Immobile comme une statue, quelqu'un aurait pu le changer en pierre, la différence n'aurait pas été grande avec la sculpture si célèbre du Penseur, sinon que dans ses mains superposées l'une sur l'autre se trouvait sa célèbre montre à gousset dont le tic tac avait le même effet qu'un métronome sur ses pensées. Et pourtant, là, exception qui confirme la règle, il se fit surprendre par l'arrivée des plus ordinaires pourtant de la jeune femme qu'il attendait, c'est-à-dire sa meilleure amie....

"Alors t’as broyé combien de kilomètres de noir avant que j’arrive ?"

Surpris dans un fil de pensée aussi obscur que continu et infini, le jeune homme sursauta violemment - ne se souvenant même plus à quoi il pensait au moment précis de l’interruption et même avant - avant de se retourner avec précipitation, des ombres dans son regard alors d'un noir de tempête, avant que ces mêmes prunelles sombre parfois, selon les caprices de la lumière, irisées de quelques traits bleus rappelant son Animae secrète, ne s'apaisent en identifiant la jeune femme pour repasser dans la sobre et chaleureuse noirceur d'une nuit sans lune. Jamais il n'avait put lever la main sur Lavande, jamais il ne le pourrait, quoique des fois quelques éclats de voix puissent être échangés entre eux quand ils étaient en pleine forme, d'ailleurs trop rares ces deux dernières semaines. Il eut un pauvre sourire, du moins une esquisse de ce dernier, ce qui était déjà beaucoup lui demander, avant de se redresser légèrement par dignité et se leva pour aller la saluer comme il convenait :

- "Toujours aussi directe... hello Lavande ! Merci d'avoir répondu à mon mot, j'imagine que t'es assez occupée en ce moment. Et pour te répondre... j'peux pas estimer précisément, mais je pense suffisamment pour au moins un trail, ou un tour du monde... j'en sais rien dans le fond..."

On était à vingt mille lieues sous les mers de sa verbe et de son énergie oratoires ordinaires, mais c'était une des conséquences de sa petite forme du moment. Il commençait même à en ressentir des effets dans sa nage, moins endurant, moins rapide que d'ordinaire, ce qui était loin de le conforter. Il n'arrivait à rien en dessin, trouvait tout raté de sa part, refusait de revoir ses croquis, et en potions n'en parlons pas, si en cours il avait un minimum de vigilance pour éviter la moindre erreur possible, il avait plusieurs fois manqué la catastrophe de peu lors de ses expériences personnelles, se brûlant même par moment par inattention si rare d'ordinaire, ce qui l'avait amené à les mettre en pause pour éviter des dégâts fort ennuyeux. Pas encore en mode émo ou looser, trop digne pour cela quand même, mais déprimé de la première forme, très probablement, bien qu'il refusait de l'admettre, pourtant en flagrant délit de déclin de forme morale et même physique, à en juger ses traits plus secs et prononcés comme le phénomène de la diète s'en était retrouvé accentué dans la forme d'appauvrissement du désir de rassasiement nutritif. Bon déjà il avait accepté de bien prendre la remarque, signe qu'il tenait Lavande en haute estime - ce qui n'est certes pas une nouveauté, mais je tiens à le préciser quand même - et après avoir fait la bise amicale coutumière, il se rassit et reprit trop brièvement la parole comparé à ce qu'il faisait d'ordinaire :

- "J'imagine que tu sais pourquoi il fallait que l'on parle en privé, et de quoi je veux parler. Pas bien difficile en même temps, je dois dire..."

Hop, une petite touche auto-dépréciative un peu plus prononcée que celles d'ironie qu'il pouvait faire une fois en forme, et un peu plus plate aussi, plus creuse, plus vide. Il n'insista pas davantage, ce n'était pas une critique, juste un constat, comme il savait les deux jeunes femmes très proches, et par une aisée déduction logique, il pouvait en arriver à cette conclusion sans trop de mal, bien que la réaction de Lavande restait la variable de l'équation avec des inconnues qu'il ne maîtrisait guère bien encore. Il espérait avec son aide si précieuse trouver enfin la solution à l'opération et pouvoir ainsi résoudre enfin le problème qui le dévorait de l'intérieur.
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  • Lavande Brown
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MessageSujet: Re: Même la métaphysique c'est moins compliqué ! (pv) -Abandonné   Même la métaphysique c'est moins compliqué ! (pv) -Abandonné EmptyMer 7 Mar - 21:20:58

La réponse d’Alan manquait certes un peu de son punch habituel mais c’était mieux que rien et Lavande reconnut les efforts fournis par son ami. Elle sourit donc en conséquence et s’assit à ses côtés après qu’ils se soient proprement fait la bise. Néanmoins la phrase suivante tempéra fortement son début d’enthousiasme, c’était si peu Desoyien de s’auto-déprécier de la sorte. Son ami était en effet doté d’une grande modestie mais celle-ci ne se confondait pas pour autant avec de l’autocritique permanente, or c’était la nuance qu’avaient eu ses derniers mots. Elle considéra donc qu’il avait besoin qu’elle le brusque un petit peu mais sans lui rappeler trop de mauvais souvenirs. Elle n’évoquerait donc pas ses erreurs avec Lynn tout de suite, il avait besoin de se changer les idées pour commencer. Elle choisit par conséquent de le surprendre quelque peu et sortit les notes que Matt lui avait passées.

-Oui je sais, tu as séché le cours de Techniques Administratives, j’aurais aussi honte à ta place. Une matière si terriblement importante pour ton futur, c’est vraiment pitoyable ! J’espère que tu as une bonne excuse au moins ? Heureusement pour toi, Matt m’a chargé de te remettre ses notes, il n’en aura pas besoin du week-end, il sera trop occupé à traîner avec sa copine récemment arrivée de France. T’es un chanceux dans le fond, tu le savais ça ?, termina-t-elle avec un sourire volontairement provocateur.

Elle avait joué sur l’impression du garçon d’être dans une période où la déesse Chance le boudait et avait sciemment fait une montagne d’un évènement totalement insignifiant, à savoir son absence au cours de Techniques Administratives qui n’était de toute façon qu’une option facultative qu’elle n’avait par exemple pas pris bien qu’ils suivaient le même cursus, et tout cela dans le but de lui montrer qu’il était, avant tout, nécessaire de relativiser sa situation.

Mais, elle ne s’arrêta pas en si bon chemin, elle avait choisi d’emprunter la difficile voie de la provocation alors elle continua. Elle savait que ce qu’elle allait tenter était un peu risqué au vu du chaos émotionnel que traversait en cet instant son ami, mais elle savait aussi que si elle ne se risquait pas un peu, leur discussion serait vaine et Alan retournerait à sa morosité dès qu’ils se sépareraient. Elle reprit donc la parole et changea le sujet de la conversation brusquement, mais continua de parler comme si elle discutait de sujets insignifiants
.

-A part ça, j’ai appris qu’apparemment Lynn embrasserait comme un pied, j’ai été plutôt surprise par la nouvelle mais bon vu que tu t’es littéralement enfui après que vos lèvres se soient touchées, c’est la seule conclusion logique que je puisse en tirer. La pauvre a l’air assez bouleversée, je lui ai dit que ce n’était rien, que tu n’étais probablement pas habitué à avoir des lèvres féminines sur les tiennes depuis le temps et donc que tu n’avais aucun point de comparaison, mais va savoir pourquoi ça ne l’a pas rassuré. Surtout qu’il semblerait que tu n’aies pas ré-évoqué l’épisode sauf pour t’excuser de ton comportement déplacé, elle a donc pensé que c’était l’excuse que tu t’étais trouvé pour ne pas la blesser en lui disant la vérité. Je te raconte pas la déconfiture qu’elle s’est tapée. J’ai dû user de toute ma persuasion pour lui dire qu’elle se faisait probablement de fausses idées mais à vrai dire c’était assez compliqué parce que n’ayant pas eu ta version de l’histoire, je ne savais pas s’il fallait que je la console parce que tu étais un goujat fini ou bien s’il fallait que je lui mente en lui disant qu’elle ne pouvait pas être si mauvaise que ça dans l’art subtil d’embrasser alors que c’était effectivement le cas. Alors verdict, elle est douée et tu t’es enfui sans raison ou alors vraiment sa technique était si catastrophique que la fuite t’a semblé la seule solution viable ?

Ah je vous avais bien dit qu’elle était venue avec la ferme intention de ne pas prendre de pincettes or quand elle prenait une décision pareille, elle s’y tenait et tant pis si ça ne plaisait pas au principal concerné, ça lui apprendrait à fuir et à ne pas savoir gérer les conséquences de ses actes. Après tout, il avait parfaitement le droit d’avoir pris peur après avoir embrassé une fille après une si longue période d’abstinence mais la façon dont il s’était ensuite adressé à Lynn, donnant à cette dernière l’impression que l’idée même de l’embrasser était une erreur c’était vraiment digne d’un parfait crétin !
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  • Alan Desoya
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MessageSujet: Re: Même la métaphysique c'est moins compliqué ! (pv) -Abandonné   Même la métaphysique c'est moins compliqué ! (pv) -Abandonné EmptyJeu 8 Mar - 1:41:43

"Oui je sais, tu as séché le cours de Techniques Administratives, j’aurais aussi honte à ta place. Une matière si terriblement importante pour ton futur, c’est vraiment pitoyable ! J’espère que tu as une bonne excuse au moins ? Heureusement pour toi, Matt m’a chargé de te remettre ses notes, il n’en aura pas besoin du week-end, il sera trop occupé à traîner avec sa copine récemment arrivée de France. T’es un chanceux dans le fond, tu le savais ça ?"

Lavande le surprit effectivement en revenant sur le sujet des cours, que tous deux n'affectionnaient guère, et au vu de l'aspect facultatif de l'option - suite à une erreur de Alan lui-même lors de sa réinscription pour la petite histoire niarkhéhé - ce qui le rendit sincèrement perplexe, très aisément lisible sur son visage. Le ton provocateur de Lavande était assez curieux également, il ne savait pas sur le moment - déprimé qu'il était, ses capacités d'observation et d'induction étaient fortement affectées en malus - comment l’interpréter entre de l'humour pour essayer de lui remonter le moral ou un sérieux quelconque totalement anormal chez la jeune femme qui était sa meilleure amie. Il mit quelques minutes, avant de se décider à bouger, et d'hocher légèrement la tête pour remercier la demoiselle avec un léger sourire encore assez hésitant à venir fleurir sur ses lèvres, trop fragile encore, et il souffla tout en les enchantant pour qu'elles restent intactes dans son sac de sport :

- "Chanceux, ça je le pense pas, je suis monsieur poisse par excellence. Mais merci de la commission je le remercierais Lundi. Qu'il s'amuse bien, c'est ce qui compte... pour le cours... me sentais pas en état d'y assister... je me sens un peu mal ces derniers temps, je me demande si je ne couve pas quelque chose moi..."

Bien sûr, il n'était pas assez idiot pour ne pas se méfier de l'apparente banalité du ton de sa meilleure amie, et resta sur ses gardes, jouant l'innocent question séchage de cours en raison de déprime amorcée au stade deux. Surtout avec les dernières lettres si rares de Lynn, un type revenait souvent les hanter - Un Serdaigle - et Alan s'était surprit à se trouver un peu jaloux en même temps que embarrassé de ce qu'il avait fait et désireux de corriger le tir tout en souhaitant le bonheur de Lynn. Revoir son sourire... même si au plus profond de lui, il savait que cela lui ferait TRÈS mal si elle sortait avec quelqu'un d'autre - dans les deux cas qu'ils restent amis ou qu'ils soient sortis ensemble d'ailleurs - et qu'il aurait un mal fou à accepter le fait, à pardonner. Pas sa faute, il était gentil de nature, mais il ne fallait pas aller trop loin, et lui-même avait ses propres faiblesses : protecteur de ses proches, il n'aimait pas du tout se sentir trahit, cela pourrait aisément le mettre en pétard, autant que de le rendre malade, toujours avec cette personnalité des fois altérée par les émotions de son Animae. Bah de toute manière, il était persuadé qu'il ne sortirait jamais avec Lynn, ou que, au vu de sa malchance continuelle, cela ne durerait pas et il finirait encore avec un trou béant dans un coeur déjà très fragilisé qu'il s'efforçait de barricader avec des murailles aussi épaisses et imprenables que celles du Gouffre de Helm dans "Le Seigneur des Anneaux" de Tolkien, sauf que comme lui il avait fait preuve d'une seule petite faiblesse dans son armure infranchissable. Il avait la désagréable impression de s'en sentir affreusement fragilisé, ce qu'il n'aimait pas bien que défaitiste de nature sur ces points précis...

La provocation suivante de la jeune femme eut le mérite de totalement le déconcerter quelques secondes durant, avant qu'il ne comprenne vers où cela allait les mener, et ses sourcils se froncèrent légèrement tandis que ses yeux d'un noir d'encre se durcirent quelques peu pour afficher un mince mécontentement, bien qu'altéré par une trace d'amusement d'auto-dérision interne et mentale alors qu'il glissa dans un souffle :

- "Lav', please, don't think of me more idiot than I already am. That's not funny at all. At least... not over this peculiar subject, so... please. Be serious, I know... I failed back then. I act just as the idiot I already was ans will be forever ! Shitting Idiot that I am ! Hell, sometimes I hate myself..."

Il détourna son regard pour prendre le temps de calmer la tourmente émotionnelle interne qui ne manquerait pas de surgir s'il ne reprenait pas le contrôle rapidement des choses en lui. Il ferma les yeux et inspira profondément, restant ainsi quelques secondes durant avant de tourner à nouveau ses prunelles noires sincèrement larguées et désolées vers Lavande :

- "Je sais pas pourquoi j'ai fais cela... les deux trucs. C'était presque comme un... réflexe, une peur inconsciente. J'ai été conscient du premier truc qu'après-coup, j'ai paniqué, quand j'ai enfin réalisé le pourquoi de certaines choses et ce que j'avais fais, j'avais peur de plein de trucs complexes, mais surtout de perdre Lynn comme... amie. N'essaye pas de me flouer, je suis quand même pas assez stupide pour ne pas lire entre les lignes des quelques lettres que j'ai reçu. Sometimes I truly wish i were dumb... t'would be less troublesome after... well... say... qu'est ce que je devrais faire selon toi ? Je suis complètement largué là, dépourvu de toute solution possible, je ne peux pas réfléchir correctement sur ce sujet il semblerait..."

Il n'y avait qu'avec Lavande qu'il déliait entièrement sa parole et sa pensée avec autant d'aisance et de confiance. A elle seule qu'il se laissait inerme, vulnérable, attaquable, confiant. Il était parfaitement conscient des risques qu'il aurait s'il continuait sur cette voie un peu plus longtemps. Au moins, il fut content d'avoir épargné Lavande et Tomas - obnubilé par son irlandaise - quelques temps supplémentaires le temps de se ressaisir de l'état misérablissime dans lequel il avait été les premiers jours. Il ne touchait pas encore le fond du gouffre, mais jouait au funambule au dessus, juste avec un mince fil d'acier léger pour marcher, avec comme objet d'équilibre Raison et Coeur en pleine joute interne. L'amour était décidément un sujet qui ne lui allait vraiment pas pour réfléchir correctement, bien qu'il fusse particulièrement conscient du faux-pas qu'il avait fait bien malgré lui, et encore, tout au fond de lui, encore méfiant du caractère souvent éphémère de ces romances entre jeunes gens, et de la douleur qu'elles provoquaient quand elles s'achevaient, souvent hélas dans les cris et les larmes... il avait eut ses parents pour sujets d'observation, ainsi que ses collègues de l'UMA, très observateut de nature. Tomas surtout, le pauvre...
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