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 Je sais que tu n'aimes pas que je brûle les livres. [Jason]
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MessageSujet: Je sais que tu n'aimes pas que je brûle les livres. [Jason]   Je sais que tu n'aimes pas que je brûle les livres. [Jason] EmptyDim 3 Avr - 13:55:09

La Panthère courait. Ses yeux ensanglantés hurlait à la rage de l'homme, à l'abomination du meurtre, aux remords d'une mère tuée. Ses blessures sans pareilles déchiraient ses flancs fuselés, trempant sa robe sombre de milliards d'appels au secours, teintant sa course d'une pluie vermeille. Le souffle chaud de sa gorge était une douleur broyant tout effort, assénant ses muscles d'oxygène pollué, bouillonnant son organisme dans le silence de ses volontés disparues. Son petit, l'Ocelot, était mort, devant ses yeux.
Elle n'avait rien put faire. Ses griffes redoutable avait caressé la peau de l'homme, cherchant désespérément à découper la moindre accroche. Mais elle avait glissé sur lui, comme un souffle de vent sur un rideau, n'avait put rien faire. Rien faire. Rien faire.
Le hurlement qui s'éleva, terrible et cruel, trembla les os de la terre, en une promesse sanglante. L'homme périrait. L'enfant répondrait à l'appel. Ouvrit ses yeux et caressa d'une main trempée la surface humide d'un oreiller.
La nuit était levée. Sullyvane pressa avec délicatesse sa mâchoire, dans une silencieuse tentative de se rendormir. Mais déjà la léthargie des songes l'avait quitté. Qu'en savait il? Qu'en sais tu? Les murmures du vent, s'infiltrant entre les interstices d'une muraille inconnue. Le temps avait perdu ses repères, et les rêves glissaient en sifflant aux tympans du jeune serpent. Ses prunelles aux reflets nocturnes balayaient le sol drapés des respirations légères de ses camarades inconscients. Le sang coulait dans sa bouche comme un baiser, répandant dans sa gorge, dans sa poitrine une volupté de désir meurtriers. Silencieuse, son âme muée en cobra perfide le menait peu à peu à un régressement animal, dompté par la bestialité des envies primaires de son corps. Les tâches ocres et nacrées d'une lune rouge teintait l'Angleterre d'une sauvagerie remarquable, poussant la folie dans un élan de remarquable de vengeance. La punition ne chuterait pas, le meurtre n'existerait pas. Les flashs seulement d'une vie brisée, qui coulerait sur le sol de l'école.
La main d'un fantasme glissa sur sa peau nue. A peine habillé, signe de sa déchéance, l'androgyne descendait dans son propre enfer, aux Hadès captivants. A sa main était ceint un gant ouvragé. Aucune once de cuir, mais totalement cuivré par le métal, dégainé sur une lame acérée, l'arme s'était soudée à son bras depuis le vol. Esprit vif qui avait ensuite perfectionné le mécanisme pour transformer l'objet en une arme retractable, comme une unique griffe de chat, plus rapide et plus mortelle qu'une dague. La chasse aux sorcière allait commencer. La Panthère hocha la tête, et lécha avec lenteur son flanc ravagé, glissant entre les marches de pierre, en vue de la porte ciselée. Par l'interstice entre le sol et le bois, un faisceau lumineux qui baigna les pattes des deux quadrupèdes et de l'unique bipède. Silence maitrisé, la main de l'enfant activa le pivotement des gonds, son regard plongeant sur la salle révélée. Pénombre y dormait, envellopant dans ses bras, maintenant contre sa poitrine un garçon aux cheveux lumineux. Sullyvane avança d'un pas. La Panthère retint un gémissement quant à l'obstacle du livre chuté au sol, qui heurta sa cheville. Ah oui, ne bouge pas, ma belle... le vent soufflait dans l'âtre endormie. Les doigts blancs du garçon effleurèrent le sol, et son échine se déroula, en se relevant, tenant contre sa paume un livre. Un livre d'un ennui mortel... aux images d'un arbre nommé Ophélie, qui renfermait une idée non restranscrie. Le Savoir...

« Tu n'existe pas. »

L'arbre restait silencieux. L'Ocelot exultait, et sans violence, déchira les écorces basses, blessant au plus profond de sa folie, faisant couler le sang ancestral et maudit. Sullyvane ferma les yeux et posa le livre contre sa poitrine.

« J'ai fini. Et tu peux me croire c'était d'une bêtise et d'un ennui mortel...Je comprend qu'il soit si...Obtu ? Non...Abruti ? Pas terrible...Primaire ! Je comprend qu'il soit si primaire vu les horreurs avec lesquelles il se farcit la tête à longueur de journée. Franchement il y a des jours où j'aimerai mieux être aveugle plutôt que de devoir replonger sans cesse dans les abimes sans fonds de la bêtise humaine. »

Comme pour se moquer de lui, l'Elégante secoua ses drapures sombres, envellopant la salle, comme désignant la nudité de son torse, descendant jusqu'au bassin. Il secoua sa chevelure d'ébène, refusant tout sentiment de honte. Corps mince, souple, et plat, il était juste un songe. Le livre tomba au sol, perforé par la griffe du gant métallique. Ses pieds, danseurs aux déplacements mortels, feutrèrent des pas rapides vers le garçon blond. Panique alors de l'Ombre qui disparut, abandonnant son précieux élève. Dormait il? Qui dormait encore à cette heure? Ah oui... lui même.
La Panthère déposa ses lèvres sur la joue du Serpent blond. Jalousie invétérée, Sullyvane déposa deux doigts sur la paupière livide, découvrant l'intensité du regard anthracite.

« Relève toi mon fils. Et sois heureux car ce soir la roue du destin a infléchie sa route. »

Son bras siffla, enfonçant profondément la lame, sans trembler.

[A toi de voir si Jason est blessé ou non. J'ai visé le bras.Bon courage ^^]
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