Mc Carter s’amusait décidément beaucoup. Il décida de s’occuper comme précédemment des faits tels qu’ils étaient arrivés plutôt que de répondre directement au gryffondor qui l’avait pourtant suffisamment insulté. Il le laissa mariner, histoire que lorsqu’il s’en prendrait à lui, cela ait plus de conséquences. Cependant, au fur et à mesure qu’il parlait, son esprit, totalement ailleurs, cherchait la meilleure sanction et il sentait que lorsqu’il s’attaquerait à lui, il ne ferait pas de cadeaux. Il s’occupa malgré tout des élèves passés en premier :

- Très bien, monsieur Dmitriev, je pense que tout est une question de volonté, mais sinon, il n’y a aucun problème. A part votre accent, peut-être, mais sinon, dans des vraies circonstances, vous n’aurez qu’à anéantir votre adversaire en russe, le résultat sera le même.

Il appuya ses dernières paroles d’un sourire amical. Il passa ensuite à la poufsouffle.

- C’est réussi, miss Rosenberg. Ce que je constate, dans quasiment toute la classe, c’est un manque de confiance en vous qui ne vous permet pas réussir aussi bien que vous ne le voudriez, sinon, je crois que vous avez tous des capacités plus que suffisantes. Certains ont même des capacités à créer des ennuis d’une manière qui, je dois dire, est assez phénoménale…

Il se dirigea vers Aed McRae, tandis qu’il sentait que son venin était sur le point de se déverser sur le gryffondor. Il hésitait entre le passer en ridicule ou s’acharner sur lui. Il décida, en troisième choix, de laisser libre cours à son inspiration du moment. Il reprit d’une voix mielleuse :

- Et bien monsieur McRae, je pense que, contrairement à vous, l’attitude des gryffondors est mérite une sanction. Si vous ne l’avez pas encore assimilé, je vous rappelle que, malheureusement pour vous, dans une classe, le professeur détient encore le pouvoir. Aussi je pense que nous pourrons nous mettre d’accord pour une retenue, il y a sûrement quelque chose à astiquer ou à gratter dans le château. Et puis cessez avec vos (il prit un ton minaudant et faux) « c’est interdit par la loi », « la loi dit ceci » et autres choses encore. Je n’ai pas la moindre intention de me laisser marcher sur les pieds par des élèves, que la loi soit contre moi ou contre moi ! Mais allez donc, je ne vous en prive pas. Que voulez-vous que cela me fasse ? Perdre mon boulot ? Et alors ? Il y en a tant d’autres des boulots. Et vous espérez que j’aille devant le Magenmagot, sans doute ?

Il respira un coup puis se dit qu’il serait bien de mettre les choses au point avant de continuer.

- Vous espérez sans doute que je me conforme au règlement, que je donne le cours comme vous l’entendez et que fasse preuve de délicatesse et de prévenance avec vous, petits élèves sensibles, impressionnables et qui méritez beaucoup de respect, même si vous n’hésitez pas à vous disputer avec des pots d’encre. Je pense que je n’ai aucune leçon à recevoir d’un élève qui, lui aussi, ne respecte pas la loi et s’en prend au affaires d’autrui. Il me semble donc que je peux mener mon cours comme je l’entends et si vous avez des problèmes avec mes manières de vous considérer, je suis à votre disposition pour voir les points remonter du sablier, vous donner des devoirs supplémentaires ou vous inviter à venir prendre soin des bancs pour les astiquer. Je suis sûr que j’aurai l’aval de ce cher Argus.

Il ajouta, criant presque :

- J’aurai le dernier mot, que vous le vouliez ou non. Vous me donnerez des leçons lorsque vous serez parfait et capable de contrôler vos humeurs, cela aussi, c’est le respect. Et je terminerai par ceci, je ne suis pas venu à Poudlard en me disant que j’allais m’adapter aux élèves. Je continuerai avec ceux qui n’ont pas de problèmes, les autres pourront prendre la porte. Et si vous voulez me renvoyer, libre à vous d’essayer de le faire mais sachez que je m’accrocherai à mon poste. Des questions ?

Il se prépara à continuer le cours et reprit, après s’être octroyé plusieurs minutes d’un lourd silence.

- Bien, pour ceux qui sont disposés à me suivre, nous allons passer à la pratique. Nous resterons dans le cadre du duel réglementé. La deuxième partie de ce cours est donc le duel à deux, dans un cadre strict. Tout d’abord, même si cela peut vous paraître ridicule ou stupide, vous saluez votre adversaire d’une inclinaison de la tête. Ensuite, vous vous retournez et faites chacun quelques pas. L’idéal est de réussir à avoir six mètres entre vous. Pour finir, je compterai jusqu’à trois et vous lancerez vos sorts. Pour faciliter la tâche, on ne vise pas un adversaire à terre et celui qui est à terre ne lance dans ce cas pas de maléfices quand l’autre lui laisse le temps de se relever. Bien, vous formez de groupes de deux et rejoignez une estrade dès que vous avez pris vos notes.

Remarques :

1. Formez des groupes par mp, je vous laisse la liberté, sauf pour Ange Dawster et Aed McRae.
2. Si vous avez des réactions vis à vis de mes propos, réagissez au début et je tenterai de répondre durant vos posts. Cela sera donc peut-être un peu brouillon. En fonction des événements, je posterai peut-être un message ou l’autre (si quelqu’un est déloyal, par exemple).
3. Vous avez le temps pour faire le post, je laisse un minimum d’un mois avec des prolongations tant que les messages n'auront pas été postés.
4. Merci de bien vouloir annoncer au début de votre message, avec qui vous êtes pour que tout le monde puisse se le rappeler.
5. N’oubliez pas qu’on ne peut pas faire faire une action à l’autre. Il a le choix, cependant, ce serait étrange que personne ne soit désarmé ou ne reçoive un sort.
6. Structure de l’échange (étapes e et f facultatives)

1. a) Le premier signifie le début du duel en décrivant le rituel.
   b) Un premier sort est jeté, de préférence par le deuxième pour équilibrer les messages.
   c) Le premier contre et renvoie un sort ou en reçoit un. Dans ce cas, il fait tout en un post puis jette un sort à son adversaire.
   d) Le deuxième pare ou reçoit.
   e) Le premier pare ou reçoit
   f) Le deuxième pare ou reçoit.

7. Les échanges un peu mouvementés du début sont, je trouve, intéressants. Si vous avez un problème avec en HJ, prévenez-moi par mp et nous verrons.

J’impose donc une certaine structure et un nombre maximal de posts. Soyez réalistes, j’augmenterai les points.

Le professeur sauta sur l’occasion. Il réagit au quart de tour et répondit d’une voix glaciale.

- Une retenue aussi pour miss Deprunay.

Au moins, maintenant il aurait la paix. Tous les gryffondors étaient retenus et il n’imaginait pas qu’un élève d’une autre maison aille stupidement l’attaquer de front comme l’avaient fait les deux lions. Par contre, c’était sûr, il ne resterait bientôt plus assez d’élèves pour le supporter et il se retrouverait tout seul en cours. Bah. Il serait payé à ne rien faire mais cela serait quand même moins amusant que de pouvoir s’acharner sur les étudiants trouble-fête sans qu’ils puissent réellement se défendre. Le pouvoir est une chose merveilleuse qu’il appréciait détenir. Et puis, les autres auraient la possibilité de bénéficier de son enseignement qui, s’il n’était pas des plus orthodoxe, était au moins intéressant car il pouvait leur faire bénéficier de son expérience et si d’aventure un étudiant venait à lui demander des informations poussées sur les sortilèges dangereux, il se chargerait bien volontiers de lui dispenser un cours comprenant de la pratique de sortilèges bien plus élevés que ceux qu’ils étaient censés apprendre, s’il devait suivre le programme officiel ou écouter McGonagall. Il reprit la parole à son adresse.

- Je pense que, même si vous êtes singulièrement lente d’esprit, vous aurez maintenant compris qu’il faut respecter le Grand Professeur William McCarter. Sachez que j’aurai toujours raison car vous ne sauriez égaler ma brillante intelligence ou mon grand sens de la réflexion qui m’a d’ailleurs fort justement poussé à vous mettre en retenue. Si vous assistez à tous mes cours, ma classe deviendra d’une propreté impeccable et je deviendrai le meilleur ami de notre ami Argus. Qui plus est, vous bénéficierez d’une excellente préparation à votre travail futur qui pourra sûrement être celui de femme de ménage lorsque Rusard prendra sa retraite.

Il était content de lui. Faire le mal, pas le vrai, le simple mal, l’acharnement ou la sournoiserie, était son passe-temps préféré après celui de se battre en duel, chose qui n’était malheureusement pas possible en permanence.

- Quant à vos déclarations sur le désarmement, je vous avais dit que l’idéal était de projeter son adversaire afin qu’il soit complètement battu. Bien évidemment, dans vos duels par deux, je vous conseillerais de ne pas user de cette technique…

Note : Je ne sais pas si vous trouvez des partenaires et si vous vous arrangez mais il serait bien que certains m’envoient un mp pour me dire si, pour eux, cela avance. Ainsi, je pourrai juger pour décider si oui ou non je dois fixer les groupes. Si je n’ai pas de réponse dans une semaine par mp, j’établirai les groupes de mon propre chef. Désolé pour la confusion qui en résultera mais c'est la première fois que je tente ce genre d'expérience.

[Avec ... surprise surprise ... Akiko Velon, allez avouez que vous vous y attendiez pas hein ? ]

C’était officiel, Nikolaï était en train de remercier son ange gardien qui pour une fois, chose rarissime, avait son boulot. En effet, il était clair que sa précédente rencontre avec McCarter lui avait donné au moins une partie des clefs sur comment gérer ce prof des plus lunatiques et contrairement à la plupart de ses petits camarades, il ne se fit pas gueuler dessus, au contraire le prof l’encouragea et lui adressa même un sourire amical ! Décidant qu’une telle occasion n’était pas à gâcher inutilement, il lui retourna sa marque de respect d’un petit geste de la tête discret, ne cherchant pas non plus à se mettre bêtement à dos la majorité de la classe qui avait désormais une dent (ou même plusieurs ) contre l’enseignant.

Il attendit donc tranquillement assis à sa place que tous les élèves restants fassent une brillante (ou non ) démonstration de leur maîtrise du sortilège de Désarmement et que McCarter commente leurs performances. Lorsque tout ce joyeux manège fut terminé et que le prof annonça les règles du Duel à deux ainsi que le début des combats, il se tourna naturellement vers celle qu’il avait arbitrairement choisie comme partenaire en s’asseyant à ses côtés en début de cours (au moins avec une fille plus jeune, il était sûr de ne pas être désavantagé et avec une Serdaigle il n’aurait pas droit à des défis idiots ou des regards méprisants) et sans prononcer une seule parole lui fit comprendre qu’elle n’avait pas son mot à dire. Son regard insistant fit son effet puisque la gamine le suivit jusqu’à l’espace réservé aux Duels avec un certain air de résignation.

Une fois tous deux en place, le regard de la fille sembla briller d'une une nouvelle détermination, ce qui ne fut pas pour déplaire au Russe qui n’aurait trouvé aucun intérêt à se battre contre une adversaire terrorisée, même s’il fallait avouer que l’attitude réservée que l’aiglonne adoptait à son égard ne le rendait pas peu fier (pour une fois que quelqu’un le respectait !). Ils se saluèrent comme l’exigeaient l’usage et le prof et attendirent le décompte final.

Le Vert-et-Argent agrippa plus fortement sa baguette, s’attendant sans doute aucun à ce que la première année tente un Expelliarmus pour mettre ses nouvelles connaissances en application dans une situation réelle, mais comme la meilleure défense a toujours été l’attaque il passa également à l’action à peine le prof avait-il terminé de dire « trois ». Décidant que la meilleure façon de commencer était de s’attaquer à la posture de la Bleu-et-Bronze, histoire de rendre toute possible contre-attaque plus malaisée, il visa ses jambes et s’exclama :

-Crochetus !

Il ne restait plus qu’à voir si elle allait parer son sortilège de Croche-pied parce qu’il était certain que dans le cas contraire, elle allait se retrouver le cul par-terre. En effet il était passé maître dans l’utilisation de ce sort l’année précédente, puisque ce simple sortilège accessible même aux première année -lorsqu’il était assez rapide pour le lancer avant que son frère ne se protège- lui donnait les quelques secondes nécessaires pour fuir avant qu’Alekseï ne mette la main sur lui lorsqu’il avait envie de se défouler.

Lorsque le sort atteignit la Serdaigle, Nikolaï ne put retenir un sourire sardonique : ironiquement c’était le continuel harcèlement d’Alekseï qui venait de lui permettre de prendre l’avantage. Enfin comme dit le proverbe : les voies de Dieu sont impénétrables. Pas que le Russe croit une seule seconde qu’il y ait une entité supérieure veillant sur lui -il ne mettait pas en doute le fait qu’il existait peut-être un être parfait mais, dans ce cas-là, il était évident qu’il avait d’autres dragons à fouetter que de s’occuper de ses petits problèmes d’enfant de douze ans-, mais il fallait bien avouer que cette fois-ci le dicton collait à merveille pour expliquer l’ironie mordante de la situation. Cependant sa joie fut de courte durée car la gamine ne réagit pas du tout comme il l’avait prévu. Alors qu’il s’attendait à ce quelle se retrouve face contre terre, elle rentra la tête au dernier instant et exécuta une roulade dans les règles de l’art qui lui permit de retrouver une stabilité suffisante pour attaquer à son tour.

Toujours époustouflé par la performance de l’aiglonne (il fallait soi-dit en passant qu’il lui demande son prénom à la fin du Duel, parce que ça devenait franchement gênant de ne penser à elle que comme « Velon » ou « la Serdaigle », et qu’elle venait de lui prouver qu’elle était largement digne de son intérêt), il resta planté là comme un idiot, au lieu de se préparer à la contre-attaque. Il vit alors un éclair bleu lui foncer droit dessus et n’eut que le temps de se déporter sur la droite pour tenter d’éviter d’être touché, mais il s’y était pris trop tard et, tandis qu’il se décalait, le sortilège l’atteint au bras gauche resté derrière. Il sentit alors une force irrépressible attirer ses jambes l’une contre l’autre et, emporté dans son élan, sans ses pieds pour s’assurer de nouveau une position stable, il fit une chute vers la droite. Il eut tout de même la présence d’esprit de mettre ses mains devant lui pour amortir le choc. Le contact avec le sol fut brutal pour ses poignets qui crièrent leur protestation par un craquement quelque peu anormal.

Le Serpentard reprit alors ses esprits et après avoir rapidement vérifié que la douleur dans ses poignets n’était que superficielle et qu’en tombant sa baguette n’avait pas subi de dommages, il prononça un rapide « Finite Incantatem » pour rendre à ses jambes leur liberté. Sachant pertinemment que la Bleu-et-Bronze n’irait pas à l’encontre d’un ordre direct du prof en l’attaquant alors qu’il était à terre, il choisit de profiter de cet avantage psychologique, et tandis qu’il se relevait prestement, visa la fillette une fois de plus :

-Incarcerem !

C’en était fini de la sous-estimer. Il était clair qu’elle était douée et il n’allait pas se faire avoir deux fois de suite. Elle voulait jouer serré et bien il allait lui faire plaisir, elle lui avait repris la liberté de ses membres inférieurs, il lui prendrait la liberté de l’intégralité de ses membres. Enfin restait à savoir si le choix de l’attaquer alors qu’il se relevait n’avait pas nui à son attaque il était en effet plus dur de viser alors qu'on était soi-même en mouvement.

Tss il fallait encore qu’il s’entraîne à viser en mouvement parce que là on ne pouvait pas dire que le résultat était des plus probants, Velon n’avait eu aucun mal à esquiver. Bon son brushing en avait légèrement souffert mais elle s’en remettrait probablement : de un, elle n’avait pas vraiment l’air d’être le genre de fille à pousser des cris suraigus parce qu’elle s’est cassée un ongle et de deux, avec un peu de magie ça devait bien être réparable ce genre de choses non ? En tous les cas le regard qu’elle lui lança le fixa sur ses intentions : en ce moment, ses cheveux étaient le dernier de ses soucis. Elle semblait totalement concentrée sur leur Duel et s’il ne s’y mettait pas sérieusement lui aussi, ça risquait de mal finir pour son matricule.

-Récurvite !

Et voilà qu’est-ce que je disais ?! L’aiglonne était déchaînée. Avait-elle la moindre idée de l’épreuve atroce qu’elle ferait subir à Niko si jamais son sortilège touchait le garçon ? Non parce que vous je sais pas, mais moi l’idée de me retrouver avec du savon dans la bouche ça m’amuserait que très très moyennement, ça ressemble davantage à une technique de torture qu’à une petite blague innocente ! Heureusement pour sa santé physique et mentale (bah oui au-delà du fait qu’avaler du savon c’est mauvais pour la santé, se faire ridiculiser comme ça par une fillette aucun mec ne s’en relèverait indemne ! ), le Serpentard était sur ses gardes. Il s’était donc préparé à l’éventualité de devoir parer une attaque et vu que l’approche de l’esquive s’était déjà avérée assez inefficace , il avait jeté un coup d’œil rapide aux alentours pour trouver un objet qu’il pourrait utiliser à son avantage. Son regard finit par tomber sur un tabouret qui traînait dans un coin de la pièce près de l’endroit où se déroulait leur Duel et dès qu’il entendit la Bleu-et-Bronze prononcer son sort, il visa ledit tabouret et cria :

-Locomotor Tabouret !

Rapidement, dès que le sort atteignit l’objet, il ramena sa baguette et le tabouret lié magiquement à celle-ci devant lui pour se protéger. Mais, disons les choses comme elles sont, ça faisait un petit bout de temps qu’il n’avait pas révisé l’utilisation de ce sort appris à la rentrée et malgré la vitesse qu’il mit dans son mouvement de baguette, le tabouret se déplaça, quant à lui, bien plus lentement. Néanmoins, il arriva tout de même à temps, enfin une des ces trois jambes (celle placée le plus en avant) arriva à temps et elle reçut le Récurvite de plein fouet. La situation devint alors assez cocasse puisque la jambe en question fut immédiatement lavée avec soin, tandis que le reste du tabouret restait plutôt sale créant un contraste des plus marquants. Nikolaï ne put s’empêcher de rire devant la scène, perdant ainsi sa concentration et brisant le sort. Le tabouret vint s’écraser sur le sol de la pièce mais cela donna une idée au deuxième année.

-Rictusempra !

Bah oui, si le fait de rire lui avait fait perdre toute sa concentration, le sortilège du Fou Rire aurait le même effet sur son adversaire lui donnant ainsi l’avantage pour l’attaque finale, à condition bien sûr qu’elle ne l’évite pas.

Il était temps ! Cette fois-ci son sort atteint sa cible. Enfin, à vrai dire le silence qui s’en suivit le fit douter quant à la réussite de son coup puisque la première année qui était sensée éclater de rire persistait à rester aussi muette qu’une tombe. Heureusement pour son orgueil, la voix claire de la jeune fille brisa brusquement l’ambiance pesante d’attente qui s’était installée. Il lâcha un soupir de soulagement et se permit même de sourire fièrement devant sa réussite flagrante mais sa joie ne fut que de courte durée car devant ses yeux ébahis sa jeune adversaire commença à agir d’une façon plus qu’étrange. Elle se mit à trembler sans raison, porta ses mains à son coup et perdit soudainement toute couleur. De plus, son joli rire se transforma en un fou rire hystérique des plus inquiétants qui ne lui allait pas, mais alors pas du tout. Nikolaï fut sur le point de s’approcher d’elle pour s’assurer qu’elle allait bien, inquiet que son sort ait pu être la cause de ce changement soudain : qui sait, peut-il avait-il foiré quelque chose, provoquant cette étrange et fort peu agréable réaction chez la Serdaigle ? Mais son instinct de survie l’arrêta à temps alors que le regard de la Bleu-et-Bronze se durcissait brusquement et que son aura magique s’amplifiait sensiblement. Sa dignité l’empêcha de faire un pas en arrière tandis qu’une coulée de sueur froide lui parcourait l’échine : la puissance magique incontrôlée de la gamine avait été amusante lorsque la victime de ses sorts n’était qu’un mannequin inanimé mais la perspective de se retrouver à la place de ce dernier rendait la situation bien moins plaisante. Il resserra donc le poing sur sa baguette, prêt à se protéger de l’hostilité flagrante émanant de l’aiglonne.

-Avis !!!

Whoh ! Lorsque la marée de zoziaux multicolores se balança droit sur lui, il en oublia l’espace d’un instant qu’il était un sorcier et dans un geste qu’il n’était que trop habitué à faire mais dans d’autres situations leva les bras devant lui pour se protéger la tête. Cependant, il reprit immédiatement ses esprits et lança un sort d’immobilisation sur la masse de volatiles qui l’entourait, pour continuer à se cacher des pulsions meurtrières de Velon :

-Immobulus !

Reprenant un minimum son calme, il respira profondément et, se rendant compte qu’il ne ressentait plus la pression oppressante de la magie de la fillette, il décida que c’était le moment où jamais d’en finir. Il fallait qu’il profite de la protection que lui offrait la barrière volante (à ce moment-là immobile ) pour jouer sur l’effet de surprise et attaquer la Serdaigle dès qu’il se serait débarrassé des oiseaux. Il prononça donc un rapide « Finite » et dès que sa vue se désobstrua, il cria, mettant toute sa puissance magique dans le sort :

-Expelliarmus !

Seulement, il semblait bien qu’il n’était pas le seul à avoir eu cette brillante idée, parce que tandis qu’il observait son sort se diriger droit sur Velon, une lumière identique quittait la baguette de la métisse. Alors qu’il observait fasciné les deux éclairs se croiser, il en oublia de bouger et reçut le sort de plein fouet. Sa baguette lui fut arrachée violemment de la main tandis qu’il était propulsé vers l’arrière. Il se retrouva le cul par terre à plusieurs mètres de l’endroit où il se tenait quelques instants auparavant, bouche bée de s’être ainsi fait avoir comme un idiot, la main se refermant mécaniquement sur le vide où se trouvait précédemment sa baguette. Il ne put retenir un juron de frustration devant son échec :

-Дерьмо !

Une fois sa mauvaise humeur ventilée, il leva les yeux pour tenter de se faire une idée un peu plus précise de la situation : il savait déjà qu’il avait lâché sa baguette mais qu’en était-il de son adversaire ? Avait-elle subi le même sort que lui (sans mauvais jeu de mots bien entendu ) ou bien était-il le grand perdant de la rencontre ? Après une rapide observation des lieux, il semblait bien que ce premier Duel se terminait par un match nul, enfin à condition que la baguette qui s’était immobilisée à quelques centimètres de la sienne soit bien celle de la Serdaigle évidemment. Ce qu’il confirma lorsqu’il vit la dite Serdaigle se relever péniblement à l’autre bout de la surface de Duel, si elle était à terre c’était qu’elle avait été touchée. Bon tout allait bien son orgueil était sauf ! Enfin presque ...

- "Tout va bien, rien de cassé ?"

Roh mais c’était qu’elle se déplaçait vite la fillette ! Alors qu’il était encore assis tranquillement par terre, rejouant mentalement le déroulement du Duel pour comprendre là où il avait merdé, histoire de ne pas faire les mêmes erreurs la fois suivante, elle s’était approchée en silence tel un assassin sur le point d'accomplir sa basse besogne . Et résultat, elle avait dû prendre le fait qu’il ne s’était pas encore levé pour une faiblesse due à ce qu’il était encore trop sonné par son Expelliarmus. Elle ne doutait vraiment de rien celle-là ! Il s’apprêtait à lui répondre fraîchement lorsqu’il croisa son regard innocent et s’arrêta net. On ne pouvait pas jouer aussi bien la comédie, elle s’inquiétait vraiment de son état physique. Et puis, elle avait suffisamment prouvé qu’elle n’était pas une gamine sans talent, il se radoucit donc et lui répondit en se relevant tranquillement :

-Oui t’inquiètes pas, j’étais juste en train de me repasser le Duel pour ne pas faire les mêmes erreurs la prochaine fois.

Il se tut, ne sachant pas trop comment continuer, peu habitué à ce qu’on s’inquiète pour lui. En attendant, il ramassa les deux baguettes et lui tendit la sienne. Alors, remarquant la fatigue sur le visage de la Bleu-et-Bronze, il se dit qu’il était logique de lui renvoyer la question :

-Et toi ça va ? Pas trop sonnée ? En tous les cas, t’as vachement de puissance magique c’est impressionnant et accessoirement assez ... impactant si je puis dire !

Il lui fit un très léger clin d’œil. Puis se rappelant la remarque qu’il s’était fait pendant le Duel, il précisa :

-Au fait, on ne s’est même pas officiellement présentés. Moi c’est Nikolaï Mikhaïlovitch Dmitriev et toi ?

[Hj : le Duel est fini, on va encore poster pour terminer cette mini conversation de fin de cours mais tu peux commenter si tu veux William ]

Les deux élèves avaient déjà commencé à discuter de leurs performances respectives quand le professeur remarqua qu’ils avaient fini leur duel. Il avait observé le duel de loin tout en répondant à Sullyvane O’dield et à son compagnon. Il se dépêcha alors de marcher dans la direction des deux élèves et monta à nouveau sur une estrade. Il était profondément satisfait de la qualité de ce qu’il venait d’observer.

- Brillant ! Splendide, voilà ce que j’appelle du duel !

Il avait dit ces quelques mots d’un ton très enjoué qu’il n’employait d’ordinaire qu’avec les gens qui pouvaient le supporter, s’entendaient bien avec lui ou avaient une conversation amicale avec. Il faut dire qu’en comparaison, les autres groupes étaient fort mollassons.

- Rien de cassé, de désarticulé, démantibulé, arraché ou que sais-je ? Non ? Parfait. Ce fut un très beau duel. J’ai constaté que vous êtes tout les deux très doués. Ce n’est pas tant l’aspect de réussite du sortilège ou de perfection de l’incantation qui m’importe bien que j’aie pu voir que vous saviez jeter des sorts sans problèmes et qu’ils étaient bien réussis. Vous savez, si vous lancez un maléfice à quelqu’un, un « expelliarmus » par exemple, que vous projetiez la personne à trois mètres ou à cinq est un détail mineur. C’est pareil pour votre « récurvite » ; la masse de savon et la quantité de bulles ne sont pas proportionnelles à la réussite de votre sort… En revanche, ma satisfaction est directement en relation avec vos points…

Mc Carter se permit un sourire puis décida de ne plus les faire patienter et continua parlant plus doctement du duel qui venait de se dérouler.

- Bien. Je vais accorder à chacun de vous deux vingt-quatre points pour l’excellente prestation que vous venez de faire. Concernant les divers commentaires et remarques… Vous avez une grande ingéniosité ; j’ai pu le remarquer quand vous avez usé du sort de nettoyage miss Velon et vous, lorsque vous avez paré cette attaque en mettant un tabouret en obstacle. De plus, vous avez un esprit de ressaisissement. Il ne faut jamais baisser les bras dans un combat, on peut toujours réussir à reprendre l’avantage, notamment en usant de stratégies inattendues comme vous l’avez fait. Cela déstabilisera votre adversaire et aura autant d’efficacité qu’un autre sort. Certains sorciers ne savent que se battre avec des sorts typiques de combat tels celui de désarmement, de stupéfixion et d’entrave. Ils n’ont donc aucune capacité à tirer profit de leur environnement. Une autre chose est de connaître sa puissance et de ne pas sous-estimer celle de l’autre. Je ne parle pas de la puissance magique mais de la puissance, de la force, si vous préférez, au combat. Vous, monsieur Dmitriev, avez un petit peu mal évalué la puissance de miss Akiko qui n’est pas une demi-portion, loin de là ! Nous avons aussi dit qu’il fallait prendre conscience de ses forces, ce que vous avez fait miss Velon en exécutant une roulade que, de toute évidence, tout le monde ne peut pas faire sans un quelconque entraînement. Vous, monsieur Dmitriev avez été rusé, c’est important. Vous avez pris suffisamment de temps pour vous relever après avoir reçu le sort de miss Velon, sachant que sa moralité n’allait pas la faire attaquer à nouveau. C’était parier mais vous avez bien parié donc…

Il réfléchit à nouveau au duel, cherchant à se remémorer certaines autres choses puis retomba dessus. C’était cet étrange phénomène qui décuplait la puissance magique de la jeune élève. Visiblement, cela était un souvenir ou une pensée, pas la vue d’un objet car c’était la deuxième fois que cela se produisait, à chaque fois face à l’échec ou au stress. Dans tout les cas, ce problème ne se résoudrait jamais d’un coup mais en parvenant à prendre confiance en soi et en réussissant à canaliser son énergie.

- Une dernière chose qui vous concerne plus que monsieur Dmitriev, miss Velon. Vous avez à nouveau réussi à avoir une énergie énorme qui vous a permis, tout à l’heure de vous projeter en même temps que le mannequin et maintenant de rétablir l’égalité dans le duel. Cependant, si je peux vous donner un conseil, il faudrait parvenir à maîtriser cette énergie pour éviter de vous faire dépasser et de perdre le contrôle ainsi que le duel et pour savoir y faire appel en cas de difficulté. En outre, visiblement la cause de cette énergie n’est pas la bienvenue. A part ces quelques remarques qui sont, je le rappelle plus des conseils et des observations que des critiques, votre duo a fait du bon travail, vraiment, je suis fier de vous. Des questions ?

Le professeur attendit, une partie de son cerveau écoutant les élèves en face de lui, une autre vérifiant à l’aide de son œil que le reste de la classe n’était pas en train de rigoler avec les voisins ou parler. Il fallait aussi éviter les combats déloyaux et s’assurer que certains ne trichaient pas. Que d’attention il avait besoin pour maintenir les élèves et, par la même occasion, son cours.

Remarques :

1) Je vous accorde 24 points. J’ai choisi d’attribuer une note sur 10 pour le duel en général et sa qualité. En plus de cela, je donne 3 points par message de votre cru. Je vous ai donné 9 + 5 x 3 = 24 (je sais, je suis bon en arithmétique)
2) Le cours de duel va se clore bientôt (toutes les bonnes choses ont une fin). Je vous annonce que je le finirai par un dernier message commentant le dernier duel (s’il y en a un autre que celui-ci) et terminant le cours en vous donnant un devoir. Je pense que je posterai vraisemblablement dans les environs du 25 avril si d’autres duels suivent. Sinon, je posterai plus tôt. Avertissez-moi donc si vous comptez faire un duel.
3) Que dire ? Merci et bon jeu à tous !

Après la réplique de la Serdaigle, il se sentait un peu mal. Lorsqu’elle lui avait dit qu’elle prévoyait quelques séquelles pour les heures et jours à venir, il n’avait pu retenir un petit sentiment d’orgueil : c’était parce qu’il s’était bien battu qu’elle était dans cette situation, et puis ça faisait du bien de savoir qu’il n’était pas le seul à se sentir comme un punching-ball après la séance d’entraînement de toute une équipe de boxe. Seulement, ça avait beau être une réaction naturelle chez un garçon de son âge, qui était encore loin d’être complètement mature, lorsqu’elle s’excusa ensuite platement de l’avoir envoyé valser, il ressentit une boule de remords dans le ventre de s’être réjoui de son état, alors qu’elle s’inquiétait pour le sien. Ainsi pour alléger tant sa culpabilité que celle de la demoiselle, il dit en se grattant nerveusement le derrière de la tête, dans ce geste si masculin de malaise :

-Oh t’inquiètes pas, je survivrais et puis c’est pas vraiment de ta faute si t’arrives pas encore à maîtriser tout ton pouvoir.

La situation se détendit ensuite lorsqu’ils se présentèrent se mutuellement. Il s’apprêtait d’ailleurs à faire une remarque ironique à la demoiselle concernant sa façon de se présenter du style « Bah en même temps si je t’appelle pas Akiko, je vois pas trop comment tu voudrais que je t’appelle : Velon ? Ca m’étonnerait. »- il aurait été amusant de s’amuser un petit peu à ses dépens, elle avait l’air d’être le genre de fille qui prend tout ce qu’on lui dit au pied de la lettre, à condition qu’on y mette un peu de conviction, probablement par manque de confiance en elle- lorsque le prof fit son apparition et se lança dans un grand discours de félicitations.

Fidèle à lui-même, il commença par en rajouter des louches en les interrogeant sur leur état physique. Nikolaï eut un sourire sardonique, on ne change pas les gens et autant profiter du fait qu’il faisait parti des rares privilégiés à être dans les petits papiers de McCarter. Il perdit néanmoins un peu de sa superbe lorsqu’il se fit reprendre parce qu’il avait clairement sous estimé la première année. Enfin, il l’avait bien mérité et puis la légère réprimande ressemblait plus à un conseil amical qu’à une reprise professorale, et surtout, elle était entourée de compliments (celui sur son pari lui fit particulièrement plaisir) et bien plus important de points distribués généreusement : 24 d’un coup ça c’était cool ! C’était à se demander comment il avait pu se passer de ce super système, à même de motiver les élèves, pendant son cursus à Durmstrang.

La fin de la conversation s’adressait plus à Akiko qu’à lui, mais il écouta néanmoins avec attention, tentant de glaner des informations sur la mystérieuse raison qui décuplait la puissance de la jeune fille. Une cause qui n’était pas la bienvenue ? Un mauvais souvenir peut-être ? Bah ça ne servait à rien de se creuser la cervelle maintenant alors que le cours était presque fini et qu’il était sur le point de se séparer de la Bleu-et-Bronze, si elle ne voulait pas que ça se sache, ça ne saurait pas, il était le mieux placé pour savoir que lorsqu’on veut cacher un secret, on y arrive très bien. Il répondit donc au prof bien plus détendu après cette avalanche de compliments que lors de leur première rencontre :

-Pas de questions de mon côté, par contre je renouvelle ma remarque d’il y a quelques jours dans le Parc. Vos cours de Duel ont mon vote de confiance, c’est crevant mais c’est génial et puis un Duel où on se crève pas c’est pas vraiment un Duel, non ? Enfin c’est mon avis, t’es pas d’accord Akiko ?

! Fin du cours !

Bon, le duel entre sullyvane et willow a avorté par inactivité d’un des deux membres ne répondant pas au topic et par mp. Personne n’a répondu intéressé par l’idée de faire un duel en plus, je termine donc le cours. Vous aurez la possibilité de poster jusqu’au 15 mai un message décrivant comment vous quittez le cours et en incluant votre attitude vis-à-vis du prof qui pourra vous rapporter 4 points (uniquement si vous mettez un lien avec le prof. Du style, le saluer amicalement ou s’enfuir en courant). Je vous donne ci-après les consignes du devoir. En plus des points sur 30, vous recevez 4 points pour avoir fait le devoir.

Mc Carter observait les élèves jusqu’à ce qu’il se rende compte en voyant le cadran de sa montre que l’heure était presque écoulée. Pointant sa baguette sur sa gorge, il parla avec une voix magiquement plus porteuse et leur indiqua qu’il était temps de regagner leurs bureaux.

- Stop ! Les duels sont finis. Tous ceux qui ne sont pas morts retournent à leur place et écoutent les consignes du devoir. Les autres restent évanouis bien sagement par terre, je les enverrai à l’infirmerie après.

Il dut attendre que les élèves regagnent leur siège pour enfin parler. Il avait faim et il était pressé de mettre un terme à ce cours pour pouvoir se précipiter, dès que les élèves seraient sortis, vers la grande salle.

- Bien, je suis raisonnablement content de vous. J’ai vu de belles choses, tant au cours de ce duel-ci que lorsque vous avez désarmé le mannequin. Vos réflexions étaient pertinentes aussi. Sachez que c’est avec un entraînement régulier et intensif que vous pourrez acquérir un niveau suffisant que pour pouvoir repousser presque toutes les attaques et avoir de meilleures chances de vous en sortir face à un adversaire réel. Je vais donc maintenant vous communiquer les consignes de votre devoir puis, une fois que vous en aurez pris note, vous pourrez partir.

L’attente était perceptible. Peu d’élèves semblaient déçus de la fin du cours. Certains attendaient sûrement ce moment depuis le début du cours pour enfin éviter de se retrouver dans la même pièce que lui.

- Dans un duel, nous en avons parlé au début de cette leçon, il faut se servir de ses atouts. Un autre chose à prendre en compte est de savoir quel sortilège balancer à son attaquant en tenant compte de la situation. Dans certains cas, le choix d’un maléfice peut se révéler déterminant pour assurer sa victoire… ou sa perte. Je vais donc vous proposer trois sortilèges. Vous allez me dire lequel vous comptez employer contre votre adversaire en sachant que vous chercher à ne pas le tuer et à lui infliger le moins de dégâts possibles. Faites une classification. Prenez note de ce qui s’inscrit au tableau et vous pouvez sortir.



Sur ce, il retourna se placer sur son fauteuil, regardant les élèves gratter sur leur parchemin avant de prendre la route de la sortie.