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 Ne serions nous pas seul dans notre univers? [PV:Dorian]
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MessageSujet: Ne serions nous pas seul dans notre univers? [PV:Dorian]   Ne serions nous pas seul dans notre univers? [PV:Dorian] EmptyMer 8 Juil - 22:22:17

Les vacances d'été s'étaient bien déroulées pour la décolorée. Aucun des évènements de la fin d'année ne l'avait marqué. Enfin, pas de quoi entacher ce moment plus agréable.

Les mangemorts avaient pénétré dans le château. Les gens étaient bien idiots de croire qu'une situation pouvait durer indéfiniment. Ce qui rendait un moment si précieux, un fait aussi beau, c'était sa durée de vie. Haley trouvait même que l'instant le plus intéressant était le moment de la chute, de la fin. Cet instant amenait toujours le chaos avec un cortèges de sentiments comme la peur, l'angoisse, la violence. La petite fille regrettait de n'avoir rien vu de la bataille. Confiner un artiste loin des évènements, c'était un véritable crime.

Comment écrire des chansons qui feraient vibrer les gens, si elle n'avait rien vu. Comment chanter la douleur, le sang, l'âpreté du combat, la dureté et la cruauté de la vie, si on les cachait à leurs yeux. Le motif était en plus idiot, leur survit. Si les mangemorts avaient voulu débarquer dans les salles communes et massacrer les élèves, ils l'auraient fait.

La mort de l'ancien directeur ne l'avait pas plus atteint que cela. La verte et argent ne connaissait pas le vieillard. Pour elle, c'était un homme qui jouait la comédie du bon vieux grand-père. Il avait dirigé l'école et avait donc eu un pouvoir certain. À part cela, elle ne pouvait pas en dire plus. Elle n'avait jamais lu la carte chocogrenouille sur l'homme. Elle se fichait bien de lui.
En tant qu'élève de l'école, elle avait dû assister à l'enterrement, comme tous ses camarades. Les gens pleuraient, elle aurait pu également le faire, mais d'ennui. Pour passer le temps, la gamine avait tenté de percevoir les hypocrites, de ceux qui avaient réellement mal. Son regard s'affuta, elle se fit plus attentive.

Les yeux ambres de la gamine tentaient de percevoir tout le spectacle. Elle s'était toujours désintéressée de ses semblables. Pourtant, cette scène avait quelque chose de particulier. Cette manie qu'avait les faibles de se regrouper pour pleurer une personne. La douleur provoquée par la perte d'un individu particulier, qui n'agissait pourtant pas sur leur quotidien. Ces sentiments dépassaient la verte et argent, qui ne les comprenaient pas. Elle percevait seulement la tristesse autour d'elle. La douleur qui accompagnait la mort était maître des lieux. Haley trouva cette sensation intéressante et plaisante. Elle devrait faire plus attention aux autres. Leurs douleurs, leurs peines, leurs souffrances, leurs impuissances, leurs avilissements. Que tout cela devait être beau.

Le reste des vacances furent plus normale. La serpentarde eut le droit à sa guitare. La gamine n'arrêta pas d'en jouer. La fillette ne fit pas grand-chose d'autre que de la musique pendant ce long laps de temps libre. Elle avait obtenu l'autorisation d'aller de nouveau dans le laboratoire, mais ne l'utilisa pas. La chanteuse ne pouvait plus exercer son art avec son père. L'homme voudrait pousser la chansonnette. Des airs mignons certes, mais bien loin de l'art qu'elle souhaitait développer. La compositrice savait également que ce qu'elle faisait ferait peur à ses parents. Elle taisait donc ses véritables morceaux. Quand ses géniteurs souhaiter être son public, la compositrice ne faisait que chanter des morceaux connus.

Il y avait cependant quelques restrictions. Ses parents lui avaient interdit de sortir. Ils avaient également demandé à leur fille si elle voulait retourner à l'école. Les yeux ambres de la gamine s'étaient portées sur les deux adultes. Elle ne comprenait pas le sens de la question. Haley ignorait qu'elle était sang-mêlée. La décolorée n'avait jamais noté que grand-mère Mary n'avait pas de baguette. La compositrice vit là une occasion de rester chez elle pour composer tranquillement. La fillette annonça qu'elle voulait rester. C'était sans compter l'intervention du reste de la famille, grands-parents, oncles et tantes, qui firent changer ses parents d'avis.

C'était ainsi qu'ils s'étaient retrouvés au chemin de traverse pour les achats de la rentrée, en cette belle fin du moins d'août. L'ambiance de la rue était plus froide. Les gens étaient plus tendus et un léger parfum de peur flottait dans les airs. Haley trouvait cela bien ridicule, mais distrayant. Les courses par contre, revêtaient moins d'intérêt. Dans une des multiple queues, elle prit la manche de son père. La gamine lui annonça qu'elle partait faire un tour et lui confiait la fin de la liste. Son père était assez grand et intelligent pour mener cette mission. Il n'avait plus besoin d'elle. La fillette tourna les talons et planta l'adulte, qui avait encore les yeux ronds. La décolorée se félicita de son choix. Coincé dans une file, il n'allait pas la poursuivre au risque de perdre sa place.

La fillette sortit donc dans la rue pour se promener. L'air était plus frais et les yeux ambres de la petite étaient à la recherche de détails intéressants. La décolorée prit une petite rue collée au chemin de Traverse. Celle-ci était quasiment vide. Un bruit de moteur parvint à ses oreilles. La gamine se retourna et vit le magicobus. La fillette ne voyait pas cet engin régulièrement. Le véhicule capta toute son attention. Il accapara d'autant plus l'esprit de la fillette qu'il risquait d'y avoir un accident. Le magicobus fonçait droit vers une sorcière accompagnée de son enfant. Une charmante petite fille à la chevelure châtain et aux yeux marrons, plein d'innocence. Le conducteur redressa à la dernière minute, mais la femme plongea tout de même par réflexe. Une histoire qui se terminait seulement avec des tâches de boue sur une robe. Pas de quoi faire un fait divers dans la gazette.


« Dommage. »

Un soupçon de déception vint teindre sa voix totalement neutre.


Dernière édition par Haley Lydekker le Ven 10 Juil - 17:49:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ne serions nous pas seul dans notre univers? [PV:Dorian]   Ne serions nous pas seul dans notre univers? [PV:Dorian] EmptyVen 10 Juil - 16:55:21

L'air était plus frais, l'atmosphère plus froide et pourtant il faisait chaud. Comme un mois d'Aout en Angleterre. Contrairement à ce que voulait bien croire le premier imbécile que l'on croisait, le royaume de sa majesté n'était pas tant au nord que l'on y voyait déjà la banquise et les ours polaires. A regret, cela aurait sans doute fait un joli spectacle. Dorian n'était que peu touché par la chaleur, trop habitué à son Afrique du Sud natale, mais n'avait pas non plus trop froid ou trop chaud. Il était juste bien.

Le sorcier avait fait disparaître sa robe et tenait sa veste sous son bras. Il avait finit sa journée plus tôt que prévu et en profitait pour parcourir les rues de Londres, quartiers sorciers et non sorciers compris. Personne ne lui avait posé la question de son étrange comportement et de sa manie de trainer des derniers jours, l'homme gardait une excuse toute prête, mais mettait au défis quiconque de venir l'interroger. Il n'y avait pas dans le ministère d'individus assez bêtes pour venir questionner les déplacements d'un directeur, et encore heureux. Dorian aurait toutefois répondu qu'il sentait le besoin de décompresser, de marcher pour se changer les idées. Jouer l'homme froid allait deux minutes, mais il n'était qu'un humble être humain, n'est ce pas? De plus, il souffrait d'une douloureuse rupture avec Rose Bennet, sa douce et tendre. La pauvrette n'avait pas supporté le changement de direction, la pression ajoutée sur les sangs mêlés, et les nés moldus : elle avait préféré une séparation en bon termes plutôt que de devenir instable et incapable de gérer une relation de couple. Dorian comprenait aisément ce besoin et remerciait la femme. Seulement, lui avait le cœur brisé et si Rose lui avait signifié que son rôle de directeur n'en faisait pas le meilleur des soutiens car il était plus souvent occupé par ses dossiers que par elle, ce n'était pas vrai ! … Il l'aurait soutenu, tout autant qu'il le pouvait, mais n'avait pas su aller contre son choix... beurk. Qu'est ce qu'il ne fallait pas imaginer pour avoir le bon rôle. Dorian se retint d'éclater de rire alors qu'il repensait à la véritable rupture, celle où il n'avait même pas pris le temps de la voir plus de temps que nécessaire pour lui assurer qu'elle n'était qu'une créature répugnante indigne de son intérêt. Jouer à Cendrillon était bon pour les moldus, où donc s'était-elle crue pour penser qu'un prince charmant se serait senti de porter secours à une souillon comme elle. On n'était pas dans un ridicule conte pour moldu, et lui avait assez de salir à la toucher.

Parcourir les rues était devenu une habitude pour Dorian, une façon de garder la tête froide. Entendre le murmure appeuré des gens, les regards entendus ou perdus, l'âme du peuple qui cherchait des coupables au milieu de ses semblables, des gens sur qui rejeter la faute. Il avait entendu maintes versions, beaucoup avec l'Ordre du Phénix comme bouc émissaire des malheurs du monde sorcier. La masse était facile à retourner contre n'importe quel épouvantail, il suffisait d'écrire en encre rouge dans un journal connu, de mettre quelques termes enflammés et l'on allumait aisément le brasier. Cela manquait pour beaucoup de finesse, mais le peuple n'entendait rien à la finesse, le foin était suffisant pour le nourrir et il ne demandait pas plus. Il avait appris à baisser la tête, à encaisser les coups et avancer comme on lui demandait. Comme des gens comme Dorian le lui demandait. Quelle joie intense. Il fallait se calmer. C'était le mot d'ordre et c'était dur. Sa Majesté Sombre n'avait pas encore remporté la guerre. Une belle bataille cependant et le blond entendait la savourer, mais sans perdre de vue le plan original. Une scène le fit s'arrêter.

Fidèle à son habitude, le magicobus déboulait plein pot, fonçant sur la veuve et sur l'orphelin, se moquant bien des quidams, toujours près à aller plus vite. Et tellement plus vite qu'il fonçait droit sur une femme et son enfant. Les yeux de Dorian s'agrandirent, non pas d'horreur mais d'intérêt, et il retint son souffle. Quelques mètres seulement et l'on allait avoir un drâme du quotidien, comme disait si justement les journaux. Le bus redressa au dernier moment et évita les deux personnes, ne causant qu'un léger traumatisme à la femme sur le sol et aux livres écrasés, éparpillés sur le sol.


« … Dommage. »

L'homme avait croisé les bras, il n'eut pas le temps de se morfondre ou de pester contre cette injustice. Encore une journée qui allait se passer sans troubler le voile de la monotonie qui s'était installé sur sa vie, quand ce dernier se brisa de lui-même. Il se tourna pour faire face à la plus étrange petite personne qu'il ait vu. Elle ne devait pas avoir quinze ans et avait tourné son regard vers la scène, si bien que le sorcier ne voyait qu'une masse de cheveux blancs. L'homme s'autorisa un sourire rapide avant de reprendre un visage neutre :


« … Vraiment dommage, n'est ce pas, ma petite demoiselle? »

Sur le ton de conversation le plus banal qui soit, il attendait confirmation de ce qu'il avait entendu. Son regard pale posé avec une immobilité presque inquiétante sur la jeune fille.
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MessageSujet: Re: Ne serions nous pas seul dans notre univers? [PV:Dorian]   Ne serions nous pas seul dans notre univers? [PV:Dorian] EmptySam 11 Juil - 18:17:19

La gamine ne se laissait généralement pas à dire ses pensées à voix hautes. Déjà, parce qu'elle ne ressentait peu d'émotion, ce qui limitait considérablement le nombre de remarques. Les sujets qui l'intéressaient et donc méritaient un intérêt quelconque étaient déjà limités, mais le compte d'interlocuteur était encore plus restreint. La décolorée ne partageaient pas ses opinions, car elle savait que les gens n'étaient pas prêts à les accepter. Les véritables artistes étaient à l'écart des sociétés pour cette raison. Leur point de vue n'était pas partagé par le commun des mortelles. La fillette n'avait pas besoin de parler pour savoir que ses opinions feraient peurs à la plupart des idiots et des lâches qui composaient la société, ses parents y compris. La chanteuse était une véritable artiste, donc une incomprise.

Haley avait cependant lâché une remarque par rapport au bus. Il faut dire que l'accident avait été si proche. Louper un sujet de chanson de quelques secondes ou de quelques centimètre. C'était rageant. Il n'y avait en plus aucun parent pour la réprimander pour une telle remarque. Que ce soit son père ou sa mère, ses deux géniteurs avaient ce qu'il nommait du respect pour la vie. La commentatrice en herbe ne les comprenait pas. Les accident et la mort faisait également partie de la vie. Quand la notion de respect, la verte et argent trouvait cela bien orgueilleux, mais surtout hypocrite. Respecter quelque chose que l'on ne connaissait pas. C'était absurde. Le respect se gagnait et pour l'instant, personne n'avait réussi à trouver grâce aux yeux de la serpentarde.

Les yeux ambres de la gamine se levèrent sur un adulte à ses côtés et se fixèrent dans les yeux de celui-ci. Avait-elle bien entendu? L'homme à ses côtés avait-il bien prononcé le même mot qu'elle. Apparemment, la décolorée avait parfaitement compris, puisque le blond se répétait. Il avait dû également l'entendre puisqu'il s'adressait à elle.

L'immobilité des iris bleues n'impressionnait nullement Haley. Son regard était également fixe et ses pupilles jaunes-orangés ne bougeait absolument pas. C'était une habitude de la gamine. Elle figeait toujours son regard droit dans celui des gens à qui parlait, comme si elle tentait d'analyser leurs pensées et leur sentiment à travers, ce que l'on nommait les fenêtres de l'âme.
Le visage de la gamine restait entièrement neutre. Rien ne laissait deviner ce qu'elle pensait ou voyait. Pour l'instant, la petite fille ne saisissait pas grand-chose. À part que cet adulte avait su attirer son attention. Il ne semblait pas être comme tout le monde.


« Nous sommes d'accord sur ce point monsieur. »

La phrase était prononcée avec le même timbre sans émotion qu'à l'accoutumée. Celle-ci n'était cependant pas habituelle. C'était même une grande première. Une personne avait la même opinion qu'elle sur un sujet. Voilà qui était bien intriguant.

« Je me nomme Haley Lydekker »

Le blond valait le coup qu'elle s'intéresse à lui. La gamine ne désirer que rarement entrer en communication avec autrui. Celui-là valait peut-être le coup.

« Quel est le vôtre? »

Aucune prétention, ni soumission dans les mots qu'elle prononça. Certes, l'interlocuteur semblait particulier, mais ce n'était pas suffisant pour retourner la décolorée. Il fallait plus que cela pour que l'artiste perde son ton neutre.
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MessageSujet: Re: Ne serions nous pas seul dans notre univers? [PV:Dorian]   Ne serions nous pas seul dans notre univers? [PV:Dorian] EmptyMer 12 Aoû - 13:23:12

« Oh my Dear ! » Et le tout dit par une sorcière charmante aux yeux en amandes d'un bleu impossible. C'était la publicité pour les lentilles Dear-Lydekker -si les souvenirs du blond ne lui faisait défaut- encore vue dans l'édition du matin de la gazette, dans les nombreuses pages de publicités. Dorian ne prêtait pas grande attention à cette partie là du canard, mais il était évident que si le nom venait à être ressorti, les souvenirs et l'habitude revenaient toquer discrètement à la porte de sa conscience. L'homme s'interrogeait sur un lien possible entre la jeune personne qui lui faisait face et les célèbres lentilles. Le nom n'était peut être qu'un hasard, mais si c'était le cas, il faudrait songer à contacter les gens de la maison mère pour leur dire de changer de mannequin vedette. Cette gamine possédait des yeux bien plus intéressants pour une campagne publicitaire.

Un mince sourire vint fleurir les lèvres du vaudou tandis qu'il étudiait les yeux de son interlocutrice de fortune. On lui attribuait sans sourciller un regard inquiétant, ceux de l'écolière valait bien les siens. Lui au moins, avait une couleur normale. Celui de la fillette à la tignasse blanche affichait le même caractère d'immobilité, mais il n'était pas sûr d'avoir jamais vu quelqu'un au regard ambre. Et pas l'ambre 'éteint' que l'on pouvait parfois trouvé chez certains individus pour qui le mot 'brun' ne suffisait plus. Non là, c'était une teinte vive et agressive, d'un ambre fauve et rageur, qui contrastait magnifiquement avec l'attitude apathique de sa mince vis-à-vis. Quel âge pouvait-elle avoir? Les cheveux et le regard trompait, il était difficile de donner un âge à une personne dont les traits physiques dépassaient le commun et dont le langage corporel jurait avec la silhouette infantile offerte. Moins de quinze ans, c'était sûr, même si elle donnait un peu l'impression d'une vieille âme que l'on aurait transplanté dans un corps plus jeune.

L'homme en costume bleu nuit s'inclina rapidement, moquerie légère du salut formel et répondit de son habituelle voix calme, où ne manquait pas de percer ses habituels accents impérieux :


« Vous m'en voyez ravi. Je suis connu sous le nom de Dorian... en ce qui me concerne. Et juste Dorian pour le moment. » Il battit l'air rapidement de la main, comme pour tirer un trait invisible. « Je laisserais mon nom au vestiaire du travail, si vous me le permettez. »

Cela, et aussi le fait qu'il ne voyait pas l'intérêt de sortir le squelette du placard. Le nom Maverick était utile dans certains cas, et dans d'autre, pas. Il n'avait pas l'intention d'établir un réseau de poudre de cheminettes entre la maison de la supposée Lydekker -comme chez Dear-Lydekker!- et le ministère.

Si on avait dit au respectable directeur du Département des Transports Magiques qu'il perdrait un peu de son temps à la palabre au coin d'une rue londonienne avec une enfant, il aurait eu peine à croire. A moins que l'on lui ait décrit avec précision quel genre de personnage allait lui faire face. La chose était si étrange pour le mangemort qu'il se sentait curieux. Ce qui n'était pas contraire à sa nature, ceci dit. Son intérêt passa de l'accident manqué à la figure de son interlocutrice. Au fond, ce qu'il recherchait n'était communément qu'un pavé dans la mare. Dorian était un homme d'Ordre, et c'était pour cela qu'il aimait les choses qui dérangeait la normalité. Pour que cela dérange, il fallait déjà que la société possède un semblant de règles, un carcan dans lequel s'inscrire. La société sorcière actuelle avait perdu de vue ce simple trait de bon sens.

La vie, la mort, le lien entre les deux, c'était là deux concepts philosophiques passionnants mais qu'il réservait pour une autre table. Le blond Maverick songeait plus à sa façon d'agencer ses jours de trentenaire en pleine forme. Exempt d'inquiétudes, allonger ses huit pattes blanches pour s'assurer de la stabilité de la toile et regarder d'un clignement de paupières posé jusqu'où la belle s'étendait, voir qui entrait et à qui l'on autorisait les sorties. La jeune femme était encore en bordure, humble coccinelle posée sur une feuille avoisinante et qui discutait sans s'inquiéter des longues mandibules -fort bien imitée par Harry- de son compagnon :


« Nous voilà donc avec un geste manqué, événement avorté dans l'œuf et une déception. Je crains que nous ne devions porté le deuil seuls, à nous deux. »

Son accent d'Afrique du Sud renforçait l'intonation amusée de sa voix et il fit semblant de se redresser pour voir si quelqu'un d'autres allait partager leur affliction. Mais tous les passants avaient repris leur marche et ne se souciait plus des histoires de magicobus trop pressé. Un bel homme dans la quarantaine et une jeune femme ronde, avec des lunette, d'une vingtaine d'années venaient en aide à la femme qui avait failli se faire renverser et l'aidaient à ramasser ses affaires. La mère quant à elle fourra une sucette dans le bec de son mouflet pour l'enjoindre au silence. Le sucre avait parfois des vertus qu'une série de beuglantes ne savait pas attirer.
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MessageSujet: Re: Ne serions nous pas seul dans notre univers? [PV:Dorian]   Ne serions nous pas seul dans notre univers? [PV:Dorian] EmptyLun 24 Aoû - 19:00:13

Les yeux de son interlocuteur étaient toujours immobiles. Les pupilles ne se détournaient pas à cause de la gêne. Cet homme tentait de l'analyser et il assumait le fait de la fixer ainsi à cause de son physique particulier. La plupart des gens avaient les joues qui s'empourpraient de honte quand la fillette portait son regard ambre sur eux, alors qu'il la dévisageait comme une bête curieuse. La verte et argent avait une impression légèrement différente face à l'adulte. Elle ne pouvait dire les pensées de celui-ci, les yeux reflétaient cependant plus de finesse que ceux des quidams. Elle y voyait une intelligence, un calme et un intérêt peu commun.

Le blond lui répondit sur un ton impérieux, qui donnait à la fin de sa phrase une certaine ironie. La gamine était certaine qu'il s'en fichait pertinemment de sa permission. La preuve, elle ne pouvait pas la donner ou la reprendre. L'adulte s'accordait cette liberté et elle ne pouvait pas aller contre. La commentatrice se fichait bien de ne pas avoir le nom de famille, mais elle nota la tournure. Ses parents lui avaient toujours dit d'être polie et ce monsieur s'imposait avec les formes. La gamine ne donna aucune réponse à la remarque, ni en parole, ni en geste. C'était inutile de le faire.
Le blond devait rarement être contrarié. Ses gestes précis, son maintient strict, son ton calme, mais qui ne souffrait pas la contradiction. Peu de gens devaient oser lui désobéir ou s'amuser à jouer au plus malin. Elle se demandait ce qui se passait quand un individu n'allait pas dans le sens que le blond souhaitait.

Le visage d'Haley se pencha légèrement sur la droite. Seuls à deux? Une notion bien étrange à ses yeux. Elle avait perçu le ton plus humoristique de l'adulte. La serpentarde lui accordait un don rare, celui de pouvoir faire légèrement le pitre sans que cela nuise trop au charisme. Ses gestes restaient mesurés et contrôlés, bien que l'individu s'amusait. La décolorée avait toutefois un peu de mal avec le second degrés, surtout quand celui-ci incluait une notion de binôme.
Il ne fallait pas sur interpréter les paroles de Dorian. Le blond avait bien dit seul, ils restaient donc uniques. C'était logique, il ne pouvait avoir deux individus comme elle sur cette planète, personne d'autre ne possédait son univers. Les vrais artistes étaient tous différents et avaient leurs spécialités, leurs spécificités et leurs mondes. Ils pouvaient pourtant se retrouver réuni dans des groupes et des passerelles pouvaient se créer. Dans ce cas-là, ils étaient toujours seuls, mais également à deux, trois ou quatre. La formule était donc convenable. Sa subtilité plaisait au sens artistique de la gamine, bien qu'elle avait l'habitude de jouer en solo.

Haley quitta son interlocuteur des yeux, pour contempler la scène. La mère avait un savoir faire, qui devait être dû à plusieurs années d'expérience. La femme s'était remise bien vite et les gentilles personnes autour l'avaient aidées. Le chignon de nouveau en place, la robe toute propre, elle tendit sa main vers son trésor. Gamine baveuse entièrement à sa sucette et qui n'avait que faire des tâches de boues sur sa robe. Maman nettoya vite ces vilaines d'un coup de baguette.
La génitrice remercia avec un grand sourire de politesse les passants venus à son secours. L'homme replet leva son chapeau pour signifier que ce n'était rien, avant de reprendre son chemin. La demoiselle mit un peu plus de temps. Malgré son jeune âge, elle avait déjà les instincts de la commère. Vers la trentaine, cette sorcière ferait sûrement partie de cette race de femmes au courant de tous les détails croustillants sur le quartier. Celles qui faisaient semblant d'être outrées, alors qu'à l'intérieur, elles s'en délectaient. Cette population était amusante à contempler de part ses simagrées, mais ne pouvait distraire très longtemps. Les blagues les moins redondantes étaient les meilleures et les commères étaient trop limitées.

Le regard ambre fixait un objet au sol. Il était cassé, mais récent. La chanteuse déduisait donc qu'il venait de tomber des affaires de la mère. C'était un joli jouet magique, sans doute pour la petite. Vu son état, même un reparo ne le remettrait pas d'aplomb. L'innocente affichait tout son bonheur et sa satisfaction d'avoir sa sucette. Elle n'avait pas conscience du drame entrain de se jouer dans son dos. Tout le monde quittait donc la scène le sourire aux lèvres, le pied léger. L'incident était déjà oublié et pardonné. La mère croyait avoir résolu le problème. Une crise de larme plus importante se préparait et pas de celle réparable avec une sucrerie.


« Nous pourrions être rejoint par une pleureuse. »

La compositrice se tourna vers Dorian. Il devait avoir compris son allusion, il restait à voir sa réaction. Si elle avait bien saisi, pour le moment, ils étaient un groupe car ils jouaient la même partition. Il était intéressant de voir s'ils resteraient sur la même mélodie.

« Non? »
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MessageSujet: Re: Ne serions nous pas seul dans notre univers? [PV:Dorian]   Ne serions nous pas seul dans notre univers? [PV:Dorian] EmptyMer 24 Fév - 20:54:27


Que s'était-il donc passé?

Les yeux de Dorian trouvait maintenant assez peu d'intérêt à la scène qui s'était étalé sans pudeur sous leurs yeux quelques instants plus tôt, et était entré dans d'autres considérations. Les élans éducationnels de la mère lui passaient au dessus de la tête, cela avait peut être quelque chose d'admirable -même si d'aucun aurait plutôt vu là une démission, préférant confier le soulagement de l'enfant à un batonnêt en sucre-, lui-même n'étant que peu expert en la matière. L'affection féminine lui ayant surtout été distribuée par une nourrice, pas pas une mère. Pour lui, il n'y avait cependant pas grande différence, et il n'avait jamais ressenti le manque dont il entendait parlé.

Toutefois, une autre pensée occupait l'esprit du sorcier. Que s'était-il donc passé? Cette question s'adressait à la jeune personne en face de lui – ou plus exactement, sur le coté – qui tenait en main l'objet d'un délit moindre, mais révélateur. On ne la punirait pas pour un vol, on ne l'accablerait pas devant un tribunal, elle ne serait pas montré du doigt, ni isolée et marginalisée du commun des mortels pour la perpétration d'un acte repréhensible. Au final, elle n'avait que ramassé un jouet cassé par l'arrivée d'un magicobus pour trop pressé, et ell pourrait toujours dire qu'elle ne savait d'où venait l'objet. Le sorcier se demanda un instant quelle excuse l'enfant avec lui aurait inventé. Aurait-elle dit qu'elle attendait le bon moment pour le rapporter? Qu'elle ne savait d'où il était tombé? Ou encore qu'elle l'avait ramassé sans trop y penser? Elle pourrait même choisir de dire qu'elle hésitait à le rapporter car il était cassé et avait peur de peiner le malheureux propriétaire.

C'était faux et ce n'était pas encore ça qui intéressait Dorian. L'esprit du blond voyageait le long de la vraie question qui habitait son esprit. Haley Lydekker avait ramassé l'objet, savait d'où il provenait, ne trouvait pas attrait au vol ou à la restitution du jouet, mais s'intéressait simplement à faire pleurer l'infortuné détroussé. Du sadisme infantile. C'était sans ambition, sans grand intérêt pour le directeur dans les faits, mais la façon qu'avait la petite demoiselle d'assumer son acte l'interpelait. Elle cherchait les larmes, elle cherchait le cri, il ne savait dire si elle cherchait la souffrance, mais elle cherchait certainement la scène, le théatre et le drâme. Le sorcier sourit légèrement avant de lui répondre :


« Pas au sens antique du terme, mais sûrement aussi fort dans le volume sonore, sinon plus... »

Il reporta son attention sur le couple mère/enfant à la recherche d'un quelconque trait égyptien chez les deux concernés mais n'en trouva pas. Deux bons anglais, nourris aux plats sorciers locaux, et peut être un abus de bièraubeurre pour la mère de famille... ou un je-ne-sais-quoi de trop sucré qui justifiait l'emploi de vêtements trop larges pour cacher le sinistre. Mais même la cape sorcière ne cachait pas tout.

Faute d'une ascendance égyptienne qui aurait pu justifier une crise de larmes, digne d'un paiement copieux, l'enfant ouvrit la bouche et le drâme commença. Une grimace déforma un instant son visage de marbre, preuve que la menace d'un perçage de tympan était imminente. Il se reprit cependant assez vite, retrouvant son habituel contenance. Il regarda d'un oeil sans émotion la mère se mettre à chercher autour d'eux, fouillant dans sa cape, dans ses jupes, faisant attention où elle marchait. Le bruit fit revenir la demoiselle à l'oeil brillant et l'oreille dressée, il la vit rapidement s'enquir du problème et la traque au jouet s'amorça.


« Quelle suite donnez-vous au programme, ma jeune demoiselle? »

Le ton marquait un léger amusement, Haley et lui étaient à bonne distance de la mise en scène qui prenait vie sous leurs yeux ébahis d'enfants rieurs, ou presque. Nul doute cependant que la foule de gens occupées à chercher le jouet – une bonne dizaine de personnes à présent, tous disposés à faire oeuvre de civisme après l'horrible accident évité-, finirait par arriver ici. Dorian se demandait si le monde s'ennuyait à ce point et n'avait rien de mieux à faire.

Le souci était que si l'on attrapait la voleuse, encore à ses cotés pour le moment, on ne manquerait pas de la mener au bucher pour avoir pris le saint jouet. Contrairement à quelques minutes plus tôt où l'étrangéité décolorée n'aurait rien risqué, elle allait là être punie, mais d'avoir assassiné les oreilles de centaines d'honnêtes passants en ne rendant pas le jouet assez vite. Voler était une chose pendable, mais au fond habituelle et qui dérangeait peu les consciences des quidams du moment que c'était chez leur voisin et pas chez eux. Ils se fichaient pas mal que l'objet disparu sous un simple hochet ou un balais de quidditch dernier cri, ça leur faisait une bonne histoire à raconter, guère plus. Mieux, Dorian savait que si le voleur venait les aborder avec l'objet du délit – et même plus facilement avec le balais qu'avec le jouet pour enfant - , il n'aurait aucun mal à le refourguer pour peu que le prix ne soit pas trop élevé, que personne n'irait le dénoncer. La mansuétude humaine l'épatait toujours. Non au final, Haley périrait sous les flammes pour avoir dérangé leur tranquilité.
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MessageSujet: Re: Ne serions nous pas seul dans notre univers? [PV:Dorian]   Ne serions nous pas seul dans notre univers? [PV:Dorian] EmptyDim 7 Mar - 23:26:21

L'homme blond eu un sourire que la petite chanteuse jugea comme complice. Pas de regard désapprobateur de rappel à l'ordre moral. Ils étaient bien entrain de jouer en duo. Le regard ambre se posa sur la foule pour voir la situation évoluée. Les gens et leur sens du devoir se penchaient à la recherche d'un jouet, ramassé avant eux. Le nombre de braves personnes augmentait et gagna quelques sorciers. La situation ridicule était amusante. La fillette avait prévus de laissait la mère chercher l'objet quelques instants avant de porter le coup de grâce. Un apogée ne pouvait venir de nulle part. Sans montée progressive, elle paraissait dissonante.
Un bon compositeur devait évaluer quand commencer à augmenter l'intensité, mais également le moment où tout allait éclater. C'était un instant précis. Le maître d'orchestre avait le même devoir, en tant que dirigeant de l'orchestre. Dorian lui avait donné la baguette et fait dirigé la scène. Les instruments s'emballaient un peu vite et allaient plus loin que ce que l'artiste avait pensé. Le coup retentirait donc plus tôt que ce qu'elle avait imaginé.

La fillette aux yeux ambres s'approcha alors de la mère avec sa démarche habituel. Elle entra progressivement dans le groupe des chercheurs, sans que ceux-ci ne lèvent le nez. Trop occupé à éviter la crise de larme ou à se montrer généreux envers leur voisin. Sans même prendre la peine de se pencher ou de faire semblant, Haley parla de manière suffisamment forte pour que la mère entende.


« J'ai trouvé. »

La voix sans timbre mit ainsi fin à la recherche du jouet perdu. Les sorciers se relevèrent pour la regarder intrigués, soulagés ou enfin satisfaits de pouvoir se sauver en toute quiétude. Pas un ne se demanda d'où sortait cet étrange enfant, ni comment était-elle au courant. Elle avait sans doute dû venir par curiosité et demander à quelqu'un le comment et le pourquoi. Sans se soucier des divers regards, la verte et argent se dirigea vers la femme et son enfant. L'espoir semblait renaitre sur le visage de la dame et déjà, certain visages trahissaient le soulagement ou la suffisance des histoires qui se terminent bien. La gamine arriva enfin face à l'adulte puis tendit les bras.

« C'est bien le jouet que vous cherchez, n'est-ce pas?  »

Il était temps qu'elle remplisse son rôle d'artiste. Ils ne devaient pas influencer les évènements, sauf pour une raison: révéler, ouvrir les yeux du publique. Le visage neutre ouvrit les mains pour découvrir la catastrophe et montrer à tous leur erreur. Ils n'auraient pas dû chercher ce jouet. L'enfant aurait été plus facilement consolable avec une simple disparition.
Le sourire soulagé de la brave femme s'évanouit en un instant. Les sorciers les plus prêts firent la grimace. Ils avaient tous compris ce qui allait arriver. La chanteuse avait fait exprès de laisser le petit temps mort. Une montés suivit d'une silence pour terminée par une chute. Cela faisait un plus bel effet dans le morceau, même si c'était un classique.


« Je crois que nous avons la victime du magicobus, je ne sais pas si le jouet sera réparable. »

En même temps qu'elle prononçait ces mots, les chuintements de l'enfant se firent de plus en plus fort. Les trait joyeux du gamins s'était progressivement transformés pour parvenir à cette crise de larmes. Le bébé était bien un petite fille, le cris aigu perçait 'avantage les tympans. Un plus qui ne déplaisait pas à la chanteuse .La fillette avait également remi le cadavre à la mère, puis s'était éloigné, en ne laissant pour seul coupable que le méchant magicobus. Son rôle de révélateur était à présent terminé, elle devait quitter la scène pour retrouver son poste d'observatrice.

Les pleures s'élevaient, puis les paroles des adultes. Au son, Haley pouvait déduire que certain tentait de réparer l'objet tandis que d'autres les traité d'incapables, pour échouer à leur tour. La mère entourée par des braves gens tentaient de calmer la pleureuse, même à l'aide de mensonges. D'autre plus courageux avaient prit la fuite à l'annonce de l'orage.
C'était amusant ce que l'on pouvait déduire juste avec les oreilles. La gamine ne se retourna pas, les sons suffisaient pour imaginer la scène et les airs des différents personnages, à en capter les diverses essences. Quand elle fut suffisamment proche de Dorian, elle se retourna contempla le désordre quelques secondes. C'était bien ce qu'elle avait imaginé. Il n'y aurait plus rien de nouveau. Pas de nouvelles émotions à capter La scène se terminerait sans encombre et chacun repartiraient en laissant la mère avec l'enfant en détresse. Tout était passé et la scène n'avait plus aucun intérêt, elle ajouta donc:


« J'espère que la scène fut jouée sans fausse note et fut distrayante, mais je pense que nous devrions y aller. »
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