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 Transaction compromettante
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MessageSujet: Transaction compromettante   Transaction compromettante EmptyLun 27 Avr - 22:10:47

[PV notre directeur du département des transport magique schizophrène, en mode Dorian 1]

Le pas de l'homme raisonnaient sur les pavés moite. L'allée des embrume. Zone de non-droit, quartiers des arts sombres. Les multiples boutiques crasseuses vomissaient leurs tristes et ternes couleurs. Les vitres ne laissaient pas voir à l'insouciant promeneur le contenue de ces magasins. Si jamais celui-ci existait bien entendu. Rare étaient les personnes qui se trouvaient ici pas hasard. Prudemment, le passant écarta un autre sorcier du bout du pied. Un magicien trop téméraire qui s'était adonné à la magie noire ou toutes autres sciences occultes du même acabit, mais qui y avait laissé une partie de son esprit. Ce type de magie pouvait attirer par sa puissance, mais beaucoup de pauvres diables ne ressortaient pas indemnes de ces expériences. Pour attirer le pigeons, certain prétendaient qu'elles étaient uniques. Il n'y avait pas à dire, de ce côté, ils ne mentaient pas. Des ignorants qui se laissaient entraîner, il ne restait que cette sorte de carcasse. Corps vivants, mais dépourvus d'intelligence d'âme. Il ne restait plus rien. Ces loques abandonnées dans les rues, étaient peut-être les plus chanceux, bien que personne n'ait la pitié de les achever. Des sorciers mourraient d'en d'atroce souffrances et des déformations cauchemardesques, qui pouvaient durer plusieurs mois. Il y avait également ceux qui disparaissaient. Emmenés par les démons qu'ils avaient eux-même invoqués. L'heure de leur Mort, qu'ils avaient approché, devait être certainement une consolation pour eux.

Le jeune homme n'avait aucune pitié pour eux. Ces imbéciles s'étaient mis dans cet état. Ils avaient eu la faiblesse de céder à cette fausse sirène. Ils avaient eu la bêtise de ne pas connaître leurs limites. Lawrence ne savait pas si on pouvait dire que leur sort était juste, mais il était mérité. Chacun endossait la responsabilité de ses actions. C'était une conséquence possibles et les individus connaissaient les risques avant de se lancer. Ils ne pouvaient être blanchit et traités en simples victimes. Il ne fallait pas compter sur le fonctionnaire pour les plaindre ou pleurer sur leurs sorts. Il n'était pas pour partager la douleur avec les idiots.

Une sorcière bossue, les dents jaunis et un oeil en moins l'approcha. Caché sous une cape, l'homme l'arrêta d'un geste de la main. Il lui fit comprendre qu'il n'avait nul besoin de ces services. C'était l'autre partie de la population de ces quartiers. Les commerçants, les mages noirs de secondes mains. Ceux que la magie noires n'avait pas emporté, mais tordue. Ceux qui ne se montraient pas assez puissant et qui n'étaient que corrompus et amoindries par elle. Ces rats n'étaient pas impressionnés par la prestance du jeune Hawkesworth. Ils étaient habitués à voir un certain nombres de gens avec cette stature. Ils avaient sans doute croisé les Kirkbys, les Malefoys, les Crafts. Des noms illustres, pour des personnages aussi pourris que cette allée, une fois le vernis gratté. Il fallait plus que des grands airs pour impressionner cette lie. Ils étaient cependant très réceptifs aux signes envoyés par l'individu caché sous sa cape. Son attitude indiquait qu'il était un personnage de la haute société. C'était donc un client potentiel, mais c'était aussi une personne dangereuse. Ils valaient mieux obéir aux hommes ce genre. La désobéissance pouvait coûter très cher, surtout si le magicien pratiquait la magie noire. Ce qui était le cas de toute personne entrant dans cet endroit.

Personne ne savait que le brun sous la cape était le directeur de la justice magique. L'homme dissimulait soigneusement son identité. Sa présence dans le quartier, si elle venait à être découverte, occasionnerait bien trop d'ennuis. Déjà, il y avait très peu de chance pour qu'il ressorte vivant de l'endroit. Pour leur commerce, ils ne pourraient pas le laisser partir. Il pourrait servir de preuve contre eux. Il n'y avait jamais eu d'enquête sur le quartier. Il n'y avait donc pas de preuves et pas de procès. La justice était bloquée, car toutes les grandes familles protégeaient ce lieu. Officiellement, c'était le quartier de la magie noire, mais celle qui restait dans le cadre des lois. La magie noire n'était pas totalement interdite, mais encadrée par des lois très strictes. En vérité, si on respectait réellement ces règles, le sorcier ne faisait que de la magie noire de bas étage. Tous les sorciers connaissaient la version officieuse. Malheureusement, ces rumeurs n'avaient aucune valeur juridique.

Le brun serait un trop gros scandale, pour le laisser sortir vivant. Il serait simple de mettre le crime sur le dos des mangemort. Lawrence tenait donc à ce qu'on ne découvre pas son identité. De plus, il faisait ça pour garder son image propre. Le brun était directeur du département de la justice. Si jamais sa présence dans cette rue venait à être su. Il ne pourrait décemment pas garder sa fonction. Le ministère se passerait d'une justice au parfum de l'allée des embrumes.

Le brun continuait d'avancer. Il avait un point précis de rendez-vous. S'il avait pu, l'ancien avocat aurait confié cette transaction à quelqu'un d'autre. Le cadet des Hawkesworth connaissait les règles du milieu. Il pouvait être un de ces multiples commanditaires qui restaient inconnus des services. Ils savaient parfaitement couper les fils au bon moment. Ce genre d'extrémités répugnaient l'homme. Il préférait laisser les autres se salir les mains. Il ne se faisait pourtant pas d'illusion. Être l'élément déclencheur de ce genre de cascade, c'était être aussi sale que cette boue. Le membre du magenmagot avait cependant une trop grande faiblesse pour s'immerger complètement dans ce genre de milieux. Il avait une conscience. Celle-ci se taisait au moment d'agir, donc il ne faisait pas d'erreur. Après l'action, une fois l'histoire terminée, c'était un autre combat.

Indirectement, le jeune homme avait du sang sur les mains. Le brun avait fait ça pour se défendre et protéger des vies qui lui étaient chères. Il n'avait donc pas hésité à écraser l'autre avant qu'il puisse agir. Le jeune homme ne regrettait pas son action. Cette solution avait tenu toutes ses promesses. Il avait pourtant l'estomac qui se tordait quand il y pensait trop et une forte tendance à ne pas apprécier son reflet à ce moment-là. Le brun préférait donc ruiné ses adversaires et les plonger dans des ennuis, dont ils étaient difficiles de sortir. Ce n'était guère plus reluisant, mais moins lourd à porter. Personne n'était au courant des mauvaises nuits du brun, ni de ses cauchemars. S'il y avait bien un art dans lequel le cadet Hawkesworth était maître, c'était celui de la dissimulation.

Lawrence était d'autant plus frustré pour cette raison. Il risquait de gâcher des années d'efforts. Si jamais il était découvert, tout serait terminé. Les actions, les coups donnés et reçut. La souffrance endurée. Tout ne serait bon qu'à être jeté à la poubelle. Le jeune homme frôla, au travers de sa cape, l'enveloppe qu'il devait remettre à son interlocuteur. Il ne pouvait confier cet échange à personne. C'était bien trop important. Le brun devait donc ne faire aucun faux pas. Il devait être aussi vigilant et attentif que d'habitude. Il n'avait, jusqu'à aujourd'hui, pas commis de faux pas. Il ne comptait pas se reposer sur ses lauriers et baisser sa garde. Les mots échecs, erreur et inattention ne faisaient pas partie de son vocabulaire.

Le cadet des Hawkesworth était arrivé en premier au lieu de rendez-vous, comme convenu. L'autre acteur de la transaction ne devait pas tarder à arriver sur la scène.
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MessageSujet: Re: Transaction compromettante   Transaction compromettante EmptyJeu 25 Juin - 19:25:33

[Je m'excuse pour ce retard absolument lamentable... au moins on a pas atteint le mois ! Sort]

Zone de non-droit? Peut-être bien, peut-être pas. La célèbre allée des embrumes, lieu aussi peu fréquentable que réputé. Pas dans le bon sens du terme, ça pour sûr. Un rictus sournois éclaira le visage du sorcier tandis qu'il s'y engageait. L'homme avait rabattu sa capuche de façon à ce que l'on ne puisse pas l'identifier, c'était à peine si son regard clair perçait sous la lourde cape grise. Il avait les bras le long du corps et avançait rapidement, conformément à son habitude et avec cette éternelle démarche sèche, militaire. Il passait à travers le flot des passants sans les toucher, les évitant avec facilité. Le jeune aristocrate démontrait une aisance qui détonnait étrangement avec la rigidité de son allure.

Lui qui était en Angleterre depuis quelques années, s'amusait qu'un tel endroit existe. Chaque pays avec ses bêtes noires, mais elles étaient généralement mieux cachées, plus proches de l'ombre. Ici, au pays de sa majesté, l'Allée des Embrumes n'était qu'à une rue du Chemin de Traverse et malgré ce qui s'y passait, il n'y avait pas de ministère pour y faire une descente et assainir le lieu. On laissait les rats grouiller, mordre et répandre la peste. Aucune mesure salvatrice n'était même envisagée. Quel besoin? Le taudis était parfait pour régler les affaires de chacun et le délicat ministère, comme tout le monde, avait besoin de recoins sombres pour s'occuper des choses moins brillantes, dont il ne pouvait se vanter devant le bon peuple. Dorian n'aimait, ni ne détestait cet endroit. C'était un mal nécessaire, un site comme les autres pour lui. Il n'avait pas de jugement particulier à placer et se fichait totalement de ce que les braves gens avaient à en dire. A son avis, les personnes qui y passaient trop de temps étaient des parasites inintéressants, mais ces mêmes parasites pouvaient faire de la magnifique chaire à canon pour les projets du Maître. On ne leur demandait pas de réfléchir, simplement de savoir utiliser -ou non- leur baguettes, leurs compétences et de se la boucler. Et si jamais la règle d'or était oubliée, on envoyait quelqu'un régler le souci.

L'anglais frissonna. Un élan mêlé de dégout, de joie sauvage envahissait son être. Tuer, l'acte le plus étrange du monde, le seul qui faisait remonter d'agréables picotements le long de ses mains. C'était comme jouer à la roulette russe mais, avec ses propres nerfs. Le sorcier vivait dans l'hypocrisie permanente d'assumer qu'il n'était lui-même pas un assassin, qu'il n'était qu'un intermédiaire motivé de l'affaire. En quoi était-ce -tout à fait- sa faute si certains n'avaient pas le tempérament pour résister à de basiques sorts de persuasion? En quoi cela le concernait-il si d'autres ne savaient pas résister à la voix suave qui s'insinuait dans leur esprit et leur expliquait avec douceur qu'ils étaient dans leur droit de réclamer vengeance pour la femme infidèle ou la patron cruel et injuste? En rien, mon bon monsieur. Cette dualité perpétuelle, entre ce qu'il faisait et l'analyse qu'il désirait en tirer, l'aurait presque fait bander. Presque, il avait mieux à faire pour le moment.

Dorian Maverick se sentait assez peu coupable de cette passion sordide pour la simple et bonne raison qu'il devait se coller une née-moldue en amante pour éviter d'éveiller les soupçons quant à son appartenance à la grande et belle famille des mangemorts. Face à un animal aussi peu désirable, il fallait bien se trouver de l'amusement. Que cela soit d'autres femmes ou de 'saines' activités. Quant aux mangemorts, cette superbe institution où personne ne se sentait obligé de jouer les bons envers ses confrères. Il n'y avait qu'un seul homme à vénérer -même pas à aimer- et il s'appelait Voldemort.

Le nom coulait sur la langue du sorcier vaudou tandis que ce dernier écartait sans délicatesse une femme qui avait cru bon de trop se rapprocher, voir si le porte-monnaie du sieur nécessitait d'être lesté d'un peu de sa lourdeur. La femme heurta le mur dans un bruit mat et Dorian lui tendit la main pour l'aider à se relever alors qu'elle glissait lamentablement sur le sol. La sorcière lui offrit un sourire et lui présenta sa baguette au lieu de lui présenter sa main, et fit naitre un léger rire cristallin de sous la cape du blond. L'homme se pencha pour que son visage se retrouve à quelques centimètres de l'arme de l'autre et sa main s'approcha de la face de la créature à terre. Le sourire disparut en même temps que le rire de Dorian augmentait. Il n'était pas question d'aider qui que ça soit dans l'Allée des embrumes. Quelques individus s'étaient rassemblés pour voir ce qui se passait, la majeure partie des gens continuaient leur chemin sans se soucier du petit incident. Les doigts du mangemort se placèrent sur les yeux de la femme et commencèrent à exercer une forte pression. L'assaillante assaillie ouvrit la bouche pour lancer un sort avant d'être saisie à la gorge et de devoir ouvrir la bouche pour tenter de respirer. Sans prendre pitié, le sorcier attendit quelques minutes que les gémissements effrayés s'affaiblissent pour enlever la main qui tenait les yeux et d'attraper douloureusement la langue de l'imbécile qui avait eu la mauvaise idée de venir le défier. La moindre des choses dans ce genre de cas était de ne pas douter et de ne pas paniquer. La femme avait perdu sur les deux tableaux, domaines où le Maverick ne se reconnaissait pas de maître, sauf peut être des égaux. Quant à un supérieur, l'idée seulement fit renifler avec mépris le sorcier tandis que la femme continuait d'étouffer. Il contempla les joues de sa brune prisonnière devenir rouges, et lui donner un air absolument risible, renforcé par sa tignasse sale et emmêlée. Tableau pittoresque s'il en était. Dorian retira la main qui tenait la gorge :


« Tu veux que je te laisse tranquille, n'est-il pas mon charmant déchet? »

L'autre hocha frénétiquement la tête, sans que le sorcier ne bougea d'un centimètre, resserrant juste sa prise sur la langue par lequel il arracha un petit cri à l'infortunée. Le directeur était aussi immobile que ses grands fauves qui attendaient de passer à l'attaque. Sans se pencher, ni hausser la voix, il répondit à la supplication de l'autre :

« Embrasse-moi les pieds et file. »

Le regard de sa vis-à-vis affichait un étrange mélange d'espoir et de colère. Du moment qu'elle s'exécutait, Dorian n'avait que faire de ses états d'âme, il la lâcha et la femme se pencha avec un haut-le-cœur. Le sorcier pouvait lire la répulsion inscrite sur les trais de la brune et la considérait sans émotion. Comme la femme ne se penchait pas assez vite, il lui écrasa la tête du pied, mais sans violence. La violence du geste suffisait et sa vis-à-vis n'osait plus bouger, ses mains encore suspendues dans l'air comme un pantin ridicule, sa baguette avait heurté le sol lorsqu'elle l'avait laché. L'homme caressa négligemment les cheveux bruns malpropres de sa chaussure parfaitement cirée avant de lui asséner quelques vérités et de partir. Il lui tourna le dos et entendit le bruit d'un objet précipitamment ramassé alors qu'un autre frisson -d'amusement cette fois-ci- lui parcourait de nouveau l'échine. La femme n'oserait pas, il le savait et s'en délectait.

Une silhouette se découpa à l'endroit indiqué du rendez vous. Cette austère perspective suffit à lui détourner l'esprit de l'incident d'un peu plus tôt et il s'approcha de l'autre homme :


« Un peu de crasse sur ma chaussure m'a mis en retard. Vous savez ce que c'est, je pense, le fléau de la prolifération des vermines. Cela s'écrase aisément, mais ça laisse des traces peu plaisantes. Ceci dit, quelques en soient mes raisons, je vous prie de m'excuser cet écart. »

Il salua Lawrence d'un hochement de tête sec et serra le sac qu'il avait en main. Il espérait que son compagnon de mésaventure avait de quoi tenir sa part du marché.


Dernière édition par Dorian Maverick le Lun 13 Juil - 19:15:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Transaction compromettante   Transaction compromettante EmptyMar 7 Juil - 21:48:41

Une justice au parfum de l'allée des embrumes. Cette phrase avait de quoi faire sourire le cynique directeur. La politique ne sentait jamais la rose et la justice était un de ses rouages. Aucune société ne pouvait se passer de ces quartiers pourris. Ils étaient toujours plus ou moins connus des états, qui les conservaient précieusement. Il y avait toujours des affaires où le ministère ne voulait pas retrouver son nom. Cette main d'œuvre était parfaite. Elle vivait sa vie indépendamment du ministère, mais certaines de ses actions le servaient. Ce linge sale ne portait pas de trace de l'institution dirigeante, tout en travaillant parfois pour elle. Pratique, n'est-ce pas? Existait-il des politiciens suffisamment naïfs pour croire que l'on maintenait toute une société uniquement avec des principes moraux et de la droiture? C'était un beau rêve que l'on développait dans les utopies.
Plus d'un bon sorcier serait surpris des pratiques qu'exerçaient les différents pouvoirs pour maintenir la place des sociétés. Il fallait donc que cela reste bien dans l'ombre de ces rues. Une partie de la politique se jouait dans ce coin sordide, c'était une des raisons de la sauvegarde de ce quartier.

Les yeux marron de l'homme se portèrent sur un des murs suintant à côté de lui. Le deuxième protagoniste commençait à mettre du temps. Les muscles du sorcier se contractèrent légèrement. Il n'était pas le genre d'homme à s'inquiéter inutilement. Dans un lieu pareil, les risques que le retard soit dû à un problème sérieux était non négligeable. Bien que le partenaire du troc sache se défendre tout seul. Le brun avait accepté ce rendez-vous pour terminer rapidement cette histoire. Des complications quelconques n'étaient donc pas la bienvenue.

Lawrence fixa l'entrée de la rue. Ce coin sale ne serait pas nettoyé avant un moment. Les mangemorts les occupaient assez pour le moment. Si les services lançaient maintenant une opération, ils n'attraperaient rien de gros. Les dragons s'en tireraient et le ministère ne parviendrait qu'à enfermer les doxys. Il ne faudrait pas beaucoup de temps pour qu'un quartier équivalent ne s'installe ailleurs. La nature ayant horreur du vide, les places laissées vacantes seraient très vite de nouveaux occupées. Tout serait à recommencer et la difficulté devrait être croissante. La méfiance était un sentiment tenace dans ce milieu, pour ne pas dire qu'elle restait en permanence. Sur ce dernier point, le brun les comprenait parfaitement, il était comme eux et ne baissait jamais son bouclier.

La silhouette attendue daigna enfin apparaître. Monsieur Maverick prononça une phrase digne de lui. Cet homme était intelligent, riche et avait du pouvoir. Il possédait également l'orgueil qui allait avec. La façon dont il parlait des habitants du quartier le prouvait. Le brun ne pouvait cependant pas donner complètement tort à son interlocuteur. Le blond avait raison sur certain point, mais la façon qu'il avait de le dire n'était guère appréciée.

Ils n'étaient cependant pas là pour discuter de leurs opinions respectives ou la manière de les exposer. Sans compter que Lawrence n'avait aucune leçon à faire à l'autre homme. Son interlocuteur était quelqu'un de rusé, qui avait parfaitement su mener sa barque et connaissait bien l'art des mots. Sans compter que son interlocuteur était plus âgé, avait plus d'expérience et occupait son fauteuil depuis plus longtemps que lui. Il serait totalement déplacé et d'un orgueil frôlant la bêtise, que vouloir lui faire une remarque sur sa manière de parler.

Le brun ne saisissait pas parfaitement le sens des phrases de son interlocuteur, ainsi que l'insistance sur les chaussures. Le jeune homme ne voulait pas savoir. Monsieur Maverick émettait une certaine aura, qui n'était guère rassurante. L'insecte qui avait eu des démêlés avec l'autre directeur, avait fait le mauvais choix. L'instinct de survit devait être bien émoussé. Lawrence savait qu'il était toujours plus prudent de ne pas mettre son nez dans les affaires d'autrui. Cela ne le regardait pas et il ne fallait pas compter sur un excès de zèle à cet instant.


« Ce genre de saleté peu toujours se montrer tenace. »

Le brun se contenta de cette phrase pour accepter les excuses de son interlocuteur. Les deux hommes étaient à présent réunis, ce qui était le plus important. Lawrence voulait finir cette histoire assez rapidement.

L'ancien avocat sortit de sous sa cape une épaisse enveloppe. Sans un mot, il en déchira un morceau afin de montrer la marchandise. À l'intérieur du paquet, il y avait plusieurs parchemins sur lesquelles on pouvait distinguer des écritures. Lawrence montrait ainsi qu'il avait bien la marchandise. Il attendait que l'autre homme fasse de même pour procéder à l'échange.
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MessageSujet: Re: Transaction compromettante   Transaction compromettante EmptyDim 28 Fév - 15:31:51


Les dieux avaient toujours été des créatures étranges et capricieuses, distribuant leur grâces et autres charmes avec la partialité d'un enfant joueur. Ils dotaient les uns, oubliaient les autres, punissaient, décidaient que telle qualité était mieux qu'une autre. Selon cette idée, l'on arrivait à une multitude d'êtres dotés de dons particuliers, en fonction de son divin protecteur. Cela marchait pour la plupart des religions, même chez les monothéismes, qui faute d'avoir des dieux, avaient des saints que l'on priait pour diverses raisons. Un coté un peu moins aléatoire peut être à devoir demandé à Saint Trucmuche d'intercéder au près du Très Haut pour obtenir éloquence, courage ou autre. C'était un peu comme à la boucherie, chez les monothéistes, il fallait avoir son ticket pour obtenir quelque chose.

Dans le cas de Lawrence Hawkesworth, il devait être très aimé des dieux, ou ses parents devaient avoir pris beaucoup de tickets pour s'assurer que leur rejeton tétait du bon lait avant de devenir beau, grand et fort. Bien que dissimulé par sa cape, la silhouette du directeur était aisément reconnaissable, et même dans l'esprit parfaitement hétérosexuel du vaudou, l'homme était l'exacte définition du critère de beau. Il entendait souvent les femmes du ministère murmurer sur différents tons, le nom de son estimé confrère, mais jamais sur celui du dégout, et souvent même dans des soupirs éperdus. La nature féminine l'amusait assez, à fantasmer sur ce qui était haut placé et donc inaccessible. Il en était venu à se demander comment bon nombre de ses demoiselles se seraient comportées si le digne Lawrence s'était vraiment intéressé à elle. Un sourire s'afficha sur les lèvres du blond, bien dissimulé sous sa cape. Dans son cas, plus que la beauté étonnante de Lawrence Hawkesworth, c'était sa faculté à grimper les échelons et à conserver son mystère qui l'intéressait. Les dieux avaient vraiment eu la main large avec lui, c'était impressionnant.

Ceux de Dorian étaient des dieux paiens, avec en tête Papa Legba, et sa double identité qui lui convenait si bien. Pour un peu d'explication, Papa Legba était le plus important des iwa -divinité vaudou-, celui que l'on priait le plus souvent. Le qualifier de positif était une vulgarisation mais à laquelle Dorian se tenait car il n'entendait pas que le commun des mortels comprennent son art. Cet iwa possédait une particularité délicieuse pour le sorcier, puisque la nuit le rendait malfaisant et le faisait connaître sous le nom de Kalfu, le maitre des esprits malfaisant et de la magie noire. Si puissant et respecté que même ceux qui s'opposaient à son art ne pouvaient que le respecter. Un démon -bien qu'il s'en défendait- à visage découvert mais que l'on ne pouvait pas répudier, ni rejeter. Nul doute que les idiots à l'esprit étriqué aurait sans doute songé que le blond Maverick préférait Kalfu à sa contrepartie. Vraiment les idiots devraient s'empêcher de penser, cela éviterait quelques moments de solitude insupportable. Pourquoi préférer un iwa quand c'était la dualité des deux qui les rendaient sublimes?

Les cadeaux des dieux du vaudou étaient plus des dons empoisonnés comme la lucidité et la faculté de voir le monde pour ce qu'il était : un ramassis d'idiots et de bons à rien avec quelques perles au milieu du charnier. Et pas un seul homme avec le courage de faire flamber le reste, c'était à en comprendre Néron. Ou pas, l'homme était un fou et un fort mauvais dirigeant, mais l'on avait l'idée générale.

Dorian leva un léger sourcil en voyant l'autre déchirer un bout de l'enveloppe, il sortit une main de sa cape grise pour venir appuyer sur la liasse et reconnaître ainsi son écriture. Pas de doute, c'était ses précieuses lettres. Il avança le sac contenant l'objet que Lawrence avait gardé précieusement empaqueté. En toute honnêteté, il avait vu l'ours en peluche, mais n'avait pas de commentaire à faire. Chaque avait ses points faibles, et il lui semblait en voyant cet objet que celui que désirait dissimuler l'autre directeur était sa sensibilité. Ça n'était pas le pire des défauts, c'était même une qualité au sens de Dorian, cela permettait de ne pas perdre le coté humain de la profession. Le personnage de son collègue, lui prêtait maintenant un peu à sourire. Il ne dirait pas alors qu'il avait fait des recherches sur le personnage pour savoir d'où venait cette sensibilité mais n'avait rien trouvé de probant. Une mère italienne très loin qui se fichait de ses gamins et un père assassiné, mais que du beau sang, un joli pédigrée avec juste une tache de par le comportement du père. Il avait ensuite gentiment remballé le tout pour que ça ait l'air comme neuf, comme si ça n'avait jamais été ouvert.

Il tendit le sac à l'autre homme, tandis qu'il gardait une main ouvert pour récupérer ses lettres. Il ne lui restait plus qu'à partir une fois que Lawrence lui aurait rendu son précieux paquet et lui aurait signalé que tout était parfait.
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MessageSujet: Re: Transaction compromettante   Transaction compromettante EmptyMer 3 Mar - 20:19:33

Lawrence tendit le paquet de parchemins et le posa dans la main de son interlocuteur, en même temps qu'il saisissait le paquet. Le contenu des lettres, le juriste l'ignorait en partie. Le jeune homme avait conscience qu'il fallait savoir des choses pour pouvoir agir, mais que d'autres devaient rester secrètes pour préserver sa sécurité. Tous les sorciers n'étaient pas des pions qu'il pouvait boucher à sa guise. Le cadet des Hawkesworth savait qu'il en était un sur le plateau de monde, ce qui ne lui permettait d'avoir le dessus que sur un certain nombres de pièces. Monsieur Maverick ne faisait pas partie des gens manipulables, ne gênait pas ses plans et n'avait apriori pas de raison de l'agresser. Il fallait donc mieux laissait le dragon dormir et ne pas lui donner une raison de se réveiller par un faux pas.

Le blond était respecté dans son service et pars tous le ministère. Il y avait des gens fascinés par le personnage, d'autre plus effrayés, mais aucun pour lui désobéir. Le juriste n'en était pas là, il se méfiait d'avantage de l'homme. L'autre sorcier parlait peu, mais agissait vite et bien. Combiné avec le fait que ses motivations et opinions n'étaient pas vraiment connues et son intelligence, la défiance du brun était totalement compréhensible. Cela n'empêchait absolument pas les deux hommes d'entretenir de bons rapports professionnels. Il était toujours agréable de travailler avec une personne efficace.
Un coup d'oeil rapide sur la première lettre lui avait rapidement appris de quoi il en retournait et l'homme avait jugé qu'il n'était pas nécessaire de pousser ses investigations plus loin. Il n'avait pas les détails, mais le premier papier était une tentative d'excuse envers une femme. Il n'y avait pas de précision sur le pourquoi, mais il était étrange de voir le directeur des transport demander pardon. Le blond dégageait une telle aura d'assurance et de maîtrise que cet acte paraissait aux antipodes de l'image qu'il dégageait. Lawrence ne se sentait pas le besoin de commenter les faits, ni de partager la nouvelle avec qui que ce soit. Son collègue avait le droit à une vie privée, de plus le contact de la peluche au travers du papier lui rappelait que Dorian n'était pas le seul à échanger un objet insolite.

Le jeune homme ouvrit le paquet et vérifia que l'objet contenu dans celui-ci était le bon. Apparemment Monsieur Maverick n'avait pas eu la curiosité de regarder l'intérieur et le plus jeune ne se sentait pas le besoin de le montrer. Ce détail soulageait le brun. Sa nature sensible était celle qu'il cachait le plus. Ce n'était en aucun cas une arme contre lui et l'autre directeur ne pouvait rien faire avec cette information. Le juriste, comme toute personne avec des secrets, préférait juste que le moins de gens soient au courant. Pour l'instant, seul son aîné savait à quel point il pouvait être fragile et c'était suffisant. Le directeur de la justice rangea l'objet dans sa poche, après l'avoir réduit.


« C'est parfait, il ne reste plus qu'à nous séparer et à garder cela entre nous. »

L'homme fit un léger signe de tête en guise de salut, puis transplana.

Lawrence atterri devant un jardin verdoyant. Les nuages au-dessus de sa tête annonçaient l'arrivés de la pluie et l'homme se dépêcha de traverser l'allée et de pénétrer dans sa demeure secondaire. L'homme referma la porte derrière lui et ses yeux se portèrent sur l'intérieur de son refuge. Personne ne savait où se situait cette demeure, puisqu'elle était incartable et les gens ignoraient que le directeur de la justice avait cette maison. C'était également un endroit où personne ne pouvait le contacter. Bref, un lieu loin de toute personne, dans lequel il pouvait laisser son masque.
Le jeune homme retira ses chaussures et les rangea dans le casier prévu à cet effet et marcha en chaussette sur le parquet. Il entra dans un salon en pierre avec la charpente de bois apparente,qui donnait un mélange entre solidité et chaleur.
Le gros canapé dans lequel il pouvait s'enfoncer lui faisait de l'oeil, mais il résista à la tentation. Le juriste aimait se vautrer dans celui-ci de manière particulièrement pas distingué, mais au combien confortable. Allongé, la chemise légèrement ouverte, les cheveux un peu en bataille à cause du dossier sous la tête, avec un magasine de Quidditch, c'était bien bof, mais c'était bon.

Le cadet des Hawkesworth n'avait cependant pas de temps à perdre, car il devait revenir à Londres. Il monta l'escalier en bois pour arriver dans un couloir avec de la moquette. Il pénétra dans la pièce la plus au fond, sa chambre. Le juriste sortit la peluche de son sac après lui avoir redonné sa taille normal. En voyant le nounours, il ne put s'empêcher de regarder le coin de la pièce. Il y avait là une pyramide parfaitement construite de peluches aussi diverses que variées. Une collection digne de d'une adolescente ou même de certaines femmes adultes, car le sexe faible avait un penchant pour ce genre de jouet ou pour les poupées. Un sourire amusé se traça sur le visage de l'homme, cette collection était le résultat d'une lubie de son aîné. Lacey dans la peau du sexe faible ne pouvait que lui arracher cet air moqueur. L'Auror s'acharnait à encore lui offrir des peluches, malgré ses protestations et ses remarque sur leurs âges et leur genre. Lawrence avait finit par arrêter de râler. Maintenant, il accueillait le présent avec une mine blasée ou amusée, selon son humeur quand il les recevait.

Il abandonna l'idée de mettre celle-ci parmi les autres. Il avait un coffre contenant différentes affaires, l'homme s'agenouilla pour poser le nounours sur celui-ci. Les boutons noirs reflétaient l'image de l'adulte, mais bientôt une autre scène vint prendre place dans le plastique.
Une adulte sautait et beuglait en face de lui, avec un un garçon tout aussi excité et joyeux qui tournait autours. Une main douce et chaleureuse était sur son épaule, secouée parfois par un rire face à tant d'âneries aussi touchantes. Un son de fête, une douceur sans pareille. Son père tenait bien haut l'ours en peluche et Lacey tentait de le récupérer, pour le rendre à son cadet. Le petit brun plus calme contemplait tout cela avec émerveillement passant du sourire lumineux au rire innocent, entraîné par sa mère.
Il était grand maintenant, il avait cinq ans il était assis fièrement sur sa chaise. Le monde était merveilleux et il avait reçus un cadeau extraordinaire.
Il était grand, il avait cinq ans maintenant et il était assis par terre angoissé. Il serrait son ours et les bras de son grand-frère n'arrivaient pas à la réchauffer. Il attendait ses parents qu'il avait vu partir la veille...

Lawrence se secoua mentalement. Il n'allait pas commencer avec ça. Le jeune homme fit basculer le jouer et le mit face au mur. Il n'avait pas le temps pour ces bêtises. Cette peluche l'avait suivi à l'enterrement, tout au long de sa scolarité à Poudlard, avait été aux état-unis et était revenu avec lui. Il n'allait pas commencer un flash back sur sa vie, ni écrire son autobiographie en trois volumes pour les midinettes du ministère.

Il passa sa main pour chasser les expressions de son visage et le poids qui s'était installé. Il se leva énergiquement, descendit les escalier et remis ses chaussures. Finit de rêvasser, il avait du travail.
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