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 Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé]
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  • William J. Craig
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MessageSujet: Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé]   Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé] EmptyVen 21 Aoû - 15:18:09

« Demain, cinq heures, dans mon bureau. Disparaissez. »

Telle avait été la consigne, à la fin du cours d'étude des Moldus : la semaine de retenue ne commencerait pas le jour même, mais le lendemain, mercredi. Cela laissait plus de vingt-quatre heures à William pour se préparer psychologiquement à ce qui l'attendait ; il ne connaissait personne qui ait été en retenue avec Alecto Carrow, et ignorait donc totalement à quelle sauce elle comptait le manger. Il savait qu'il devait s'attendre au pire, mais n'aurait su dire avec exactitude ce que ces deux mots pouvaient recouvrir avec une forcenée telle que son professeur d'étude des Moldus.

Le mercredi matin, l'adolescent avait passé une grande partie du cours de sortilèges à se demander en quoi consisterait exactement sa punition ; on murmurait dans les couloirs que la soeur Carrow aimait pratiquer des expériences sur des cobayes vivants, et que les élèves en retenue seraient ses sujets d'étude... William s'efforçait de ne pas voir les regards inquiets que lui jetaient ses camarades et, après le déjeuner, il préféra s'isoler dans un couloir pour échapper aux murmures angoissés des autres Gryffondor. La chance n'étant décidément pas son amie avait attiré le frère Carrow dans ce couloir ; soucieux de châtier un sang-de-bourbe insolent avec sa soeur, l'homme n'avait pas tardé à dégainer sa baguette magique, et c'est le corps agité de tremblements convulsifs que l'adolescent avait rejoint, un moment après, son cours d'arithmancie. La rencontre avec Carrow avait été brève, mais ô combien éprouvante... Très pâle, les mâchoires crispées, William ne prononça pas un mot de l'après-midi ; le souvenir du Doloris était bien présent dans son esprit, mais aussi dans ses muscles qui semblaient parcourus de décharges électriques intermittentes. En vain, le garçon tâcha de s'intéresser au cours, mais rien ne pouvait distraire sa pensée de la rencontre passée et de la retenue à venir ; l'après-midi fila à une vitesse déprimante et, à cinq heures moins cinq, c'est la peur au ventre qu'il prit la direction du bureau d'Alecto Carrow.

Il n'avait rien pu avaler avant de se rendre au premier étage, pas même une gorgée d'eau ; son estomac était trop noué pour cela, et des nausées s'étaient même emparées de lui après la rencontre avec Carrow mâle. Elles s'étaient heureusement assez vite dissipées, et il n'avait pas eu besoin d'aller à l'infirmerie – ce qui, il en était sûr, lui aurait été reproché par la suite... mais il gardait une espèce de pesanteur qui le mettait mal à l'aise, et qui avait considérablement amoindri sa vivacité et sa capacité de résistance.

Cinq heures sonnaient lorsqu'il s'engagea dans le couloir du premier où il était attendu, et il frappa doucement à la porte du bureau, pris de vertige à l'idée de ce qui l'attendait. L'ordre d'entrer lui parvint, formulé par une voix sèche, et le rouquin s'exécuta à regret ; il pénétra de deux pas dans le bureau, referma la porte et fit d'une voix presque inaudible à force d'être assourdie par l'appréhension :


-Bonsoir professeur...

D'un regard anxieux, il chercha autour de lui un indice de ce qui l'attendait ; mais rien, hormis le sourire satisfait de la Carrow, ne pouvait le renseigner sur le déroulement des heures à venir.


Dernière édition par William J. Craig le Jeu 17 Déc - 22:21:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé]   Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé] EmptyMar 25 Aoû - 14:28:25

Alecto était on ne peut plus satisfaite de la tournure des évènements. Les premiers cours avaient commencés et les Carrow avaient d'emblée véhiculés le bon message. Ils ne faisaient pas partie des gens que l'on défiait et ils avaient toute liberté de punir les indisciplinés comme bon leur semblait. En d'autres termes, les élèves avaient intérêt à obéir et voir les impurs pour ce qu'ils étaient ou sinon... Néanmoins, les Mangemorts avaient bien conscience que l'influence de Dumbledore pesait encore sur cette école et savaient donc très bien qu'il y aurait quelques rebellions au début. Des sangs de bourbe ou des traîtres à leur sang qui n'apprécieraient pas le nouveau régime et qui tenteraient de fomenter une quelconque révolte. C'était pourquoi ils avaient décidé de surveiller dès le début les figures connues et de mater irrévocablement leurs pitoyables tentatives. Les Carrow étaient d'un tout autre gabarit qu'Ombrage et ce ne seraient pas de simples gamins qui allaient leur mettre des bâtons dans les roues. Alecto avait la ferme intention de mener à bien la mission que son Maître lui avait confié et ne voulait nullement le décevoir en étant malmenée par de sales mioches.

Aujourd'hui était d'ailleurs un grand jour dans l'école de Poudlard. C'était aujourd'hui que sa première salve de retenues allait être lancée et la grassouillette sorcière avait jugé bon d'octroyer l'honneur de les inaugurer au bourbeux Craig. Fondateur des Brigades Rousses qui avaient menées la vie dure à l'ancienne Grande Inquisitrice, ce rebelle avait gagné le privilège de montrer l'exemple. Quiconque qui suivra sa ligne de conduite sera puni de la même manière. Il était hors de question qu'il y ait d'autres contestations ou autres discours pro-moldus dans sa classe. La nouvelle professeur d'Etude des Moldus avait la ferme intention de dévoiler à tout le monde la vraie nature de ces horribles créatures et ce n'était pas des vermines comme Craig qui allait l'en empêcher. La brune se réjouissait d'ailleurs de voir ce garnement se tortiller de douleur devant elle, de lui ôter toute envie de la contredire ou de faire quoi que ce soit contre son frère ou elle. L'impur avait déjà eu un avant-goût de la part d'Amycus, mais cela n'était rien par rapport à ce qui l'attendrait durant les heures passées en sa compagnie, et ce pendant une semaine...

Cinq heures sonna alors et un petit coup apeuré frappa à la porte de son bureau. Il semblerait que la bravade de Craig se soit envolée en venant ici, le fait qu'il soit ponctuel indiquait bien son appréhension de sa retenue et son désir de ne pas aggraver son cas. Malheureusement pour lui, le fait même qu'il soit un voleur de magie méritait amplement tout ce qu'il allait recevoir. Le roux la salua d'un bonjour lancé du bout des lèvres. Clairement, il était paniqué et ne parvenait même pas à croiser son regard. Où était donc son fameux courage de Gryffondor qu'il s'était fait un plaisir de lui balancer la veille en cours ? Disparu, à présent qu'il était tout seul face à elle... prêt à subir les conséquences de son attitude.

Un sourire sadique aux lèvres, tel celui du chat qui s'apprête à dévorer la souris, Alecto observa silencieusement l'adolescent durant quelques secondes avant de se lever de sa chaise. D'un pas lent et pesant, elle s'approcha de lui et le toisa un moment.


- Bien, au moins vous êtes à l'heure Craig, c'est déjà ça... Vous savez pourquoi vous êtes ici, n'est-ce pas ?

Attendant sa réponse, la femme dodue lança quelques sorts sur la pièce d'un air désinvolte. Tout ce qui se passera dans cette pièce n'aura ainsi aucun témoin, personne ne pourra entrer ni sortir et, bien sûr, nul n'entendra les cris du gamin... Alecto n'aimait pas être dérangée quand elle travaillait... Ils avaient tout juste deux heures mais la Mangemort avait bien l'intention de profiter de chaque minute. Avec une semaine de ce traitement, le sang de bourbe aura certainement compris sa leçon.

- Donnez-moi votre baguette, vous n'en aurez pas besoin pour l'instant. Vous la récupérerez après... peut-être...
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MessageSujet: Re: Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé]   Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé] EmptyMer 26 Aoû - 11:12:05

Clic ! Dans un petit déclic métallique, la porte venait de se fermer, et ce léger bruit donna un frisson à William. Il avait l'impression d'avoir fermé une porte de prison, ou la porte de ce cachot où Ultan Bower l'avait torturé, un peu plus d'un an auparavant. Le sourire écoeurant qui était apparu sur les lèvres d'Alecto Carrow ne venait que conforter ce désagréable sentiment ; elle avait en le regardant quelque chose de l'expression qu'ont les enfants cruels qui arrachent les pattes des mouches tout en regrettant que les mouches ne crient pas. Le roux avait le sentiment qu'elle l'évaluait, qu'elle réfléchissait – comme on réfléchit, devant un poulet rôti : l'aile, la cuisse, le blanc ? Quel sera le meilleur morceau, le plus tendre, le plus juteux ? Sauf que là, elle devait se demander quel sort serait le plus adapté, celui qui tirerait à l'adolescent les cris les plus perçants... allait-il gémir, hurler, pleurer, demander grâce ? William entendait presque les questions, formulées d'une voix gourmande par son professeur, promesses d'un avan-goût de l'enfer qu'elle lui réservait. S'il avait eu quelques doutes au sujet du déroulement de la retenue, la rencontre avec Carrow mâle l'avait amplement renseigné : rien de pédagogique, c'est dans sa chair qu'on voulait l'atteindre. C'est par la souffrance physique qu'il se convaincrait de sa propre infamie, et il en viendrait à croire que les voleurs de magie ne méritaient rien d'autre que la douleur atroce qu'on leur faisait subir. C'était du moins ce que le frère Carrow avait voulu lui démontrer quelques heures auparavant. J'ai tout pouvoir sur vous, Craig, avait-il affirmé sans ambages, une jouissance palpable dans la voix. Ils pouvaient faire ce qu'ils voulaient, frapper, user de sorts de torture, piétiner, cracher au visage : les voleurs de magie n'avaient qu'à encaisser, et les remercier, humblement, pour leur clémence. Car ils étaient encore trop bons avec cette vermine, puisqu'ils la laissaient vivre, en compagnie des vrais sorciers...

La voix de la Carrow s'éleva enfin et William tourna la tête pour la regarder, aussi vivement que s'il venait d'être giflé. La révolte qui le dévorait, à part égale avec la crainte et la résignation, reprenait momentanément le dessus. Pourquoi il était là ? Mais c'était très simple : parce que la prétendue professeur était une raciste hystérique, et qu'il avait le tort d'être un fils de Moldus. Il avait été insolent et indiscipliné en cours, certes, mais avec une enseignante normale, il ne se serait pas permis ce genre d'attitude. Elle attendait sa réponse, et peut-être des excuses, la reconnaissance qu'il méritait bien cette retenue ; sans détacher son regard de celui de la Carrow, William répondit simplement :


-Oui, je crois savoir pourquoi je suis là.

Il avait parlé d'une voix assurée, avec toute la témérité d'un adolescent enragé, totalement indifférent au fait qu'il aggravait encore son cas. Il allait en baver de toute façon, alors pourquoi s'aplatir devant l'affreuse bonne femme ? Il n'avait rien à gagner à une telle attitude, sinon un peu plus de mépris... Il suivit ses gestes d'un regard ouvertement narquois tandis qu'elle lançait silencieusement des sorts, les mains enfoncées dans ses poches ; lorsqu'elle lui ordonna de lui remettre sa baguette magique, il marqua un temps d'hésitation, juste pour le principe, avant d'obtempérer et de sortir lentement sa baguette de sa poche. Attentif au moindre détail qui pourrait manifester sa profonde hostilité pour l'enseignante, il lui tendit la baguette en la tenant par la poignée, oubliant volontairement la règle de savoir-vivre qui voulait qu'une baguette soit toujours présentée poignée face à la personne, par respect. Mais il n'avait aucun respect pour cette femme, et il tenait à ce qu'elle le sache. Et quoi qu'elle fasse, il ne la respecterait jamais. Il la craindrait peut-être, la fuirait, la haïrait, mais il ne la respecterait jamais.
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MessageSujet: Re: Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé]   Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé] EmptyDim 30 Aoû - 15:00:07

- Oui, je crois savoir pourquoi je suis là.

Ce garnement ne manquait pas du culot. Rebelle et insolent jusqu'au bout des ongles, osant même soutenir son regard. Cependant, cela ne donnait que plus d'enthousiasme et de motivation à la sœur Carrow, satisfaite d'avoir quelqu'un à mater. Surtout qu'elle pouvait lui faire absolument tout ce qu'elle voulait sans aucune conséquence négative. Certes, elle ne désirait pas le tuer – pas encore du moins – mais cela n'était pas si grave que ça si un accident se produisait. Souvent, les gamins se brisaient assez vite et elle était frustrée en plein élan, devant arrêter bien trop vite. Non pas qu'elle avait fait une habitude de torturer des enfants, mais ils avaient une fâcheuse tendance à faire partie du décor lorsqu'elle partait jadis en mission au nom de son Maître. Bien sûr, cela faisait bien des années maintenant que ces beaux jours avaient disparus mais Alecto s'enorgueillissait de ne pas avoir perdu la main. De toute manière, à présent que le Lord était de retour, plus rien ne la retenait et elle avait tout une école à sa disposition...

Craig lui tendit alors sa baguette, mais en bon sang de bourbe qu'il était ne la lui donna pas de la façon qui était convenable. Ce n'était guère étonnant d'ailleurs, ces impurs persistaient à voler leur magie et à envahir le monde sorcier mais ne se donnaient même pas la peine d'apprendre et de suivre leurs traditions et coutumes. Plissant ses yeux, la grassouillette sorcière dévisagea l'adolescent d'un air méprisant et lui arracha son instrument magique des doigts. Plantant sans vergogne ses ongles dans le bois, Alecto retourna alors vers son bureau et jeta la baguette dans un tiroir, le bruit mat résonnant dans la pièce.


- En effet, si vous êtes là, c'est parce que vous êtes un sang de bourbe qui pollue mon cours avec la boue qui sort de votre bouche.

Joignant le geste à la parole, la diabolique brune commença les réjouissances en lui envoyant une variante du crache-limace, un simple sort en apparence, très populaire du reste parmi les premières années. Seulement, au lieu de régurgiter des petites bestioles, le roux allait vomir de la boue, ce qui était très adaptée pour la situation. Evidement, ce n'était qu'un hors d'œuvre. Juste un petit rappel de sa condition.

- Je vous ferai passer l'envie de jouer les rebelles dans ma classe, ou même ailleurs. Les moldus ne sont que des vermines, et il est temps que vous appreniez où se trouve votre place, Craig.

La Mangemort en surpoids ouvrit un autre tiroir de son bureau et en sortit une longue lanière de cuir appelée communément par les moldus "fouet". Alecto était une sorcière puissante et compétente, connaissant des myriades de sorts et de maléfices, cependant elle se faisait toujours un malin plaisir de corriger et de torturer les moldus, ou sangs de bourbe, avec des objets qu'ils connaissaient bien. Elle aimait voir l'étincelle de compréhension dans leurs yeux. Ses victimes savaient alors exactement ce qui les attendaient, les souffrances qu'ils allaient connaître, et tout ça à cause de leurs propres inventions.

- Nous allons commencer avec ceci, vous savez ce que c'est je présume ? Je n'étais jamais une adepte des retenues où on ne fait que des lignes ou des devoirs supplémentaires. Cela n'a aucun intérêt et surtout n'a aucun impact sur des gens tels que vous. Pour que ce soit efficace et qu'il n'y ait pas de récidive, il vaut mieux que la leçon soit gravée dans la chair...

Un sourire sadique aux lèvres, Alecto tendit le fouet entre ses mains, le faisant claquer bruyamment. Oh, elle allait aimer ce délicieux moment... D'un mouvement souple de sa baguette, la Carrow anima d'abord le morceau de cuir lentement dans les airs puis lui fit faire des déplacements de plus en plus rapides. L'œil pétillant de malice, elle examinait le rouquin, attendant le meilleur moment pour frapper. Puis, subitement, la Mangemort fit un geste brusque et le fouet s'abattit sur le garçon avec un fort sifflement. Encore, encore et encore...
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  • William J. Craig
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MessageSujet: Re: Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé]   Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé] EmptyLun 31 Aoû - 12:16:05

Le regard bleu de William croisa celui de son professeur, et le face à face dura quelques longues secondes, le temps pour chacun d'eux d'exhaler autant de haine et de mépris que possible... Bien sûr, l'adolescent savait que la confrontation tournerait à son désavantage, mais il n'était pas question de s'aplatir devant cette horrible bonne femme. Son statut du sang suffisait à le condamner, alors pourquoi prendre des précautions ? Même ceux qui se soumettraient n'auraient aucune clémence à espérer, et la fierté était à peu près tout ce qui restait aux impurs. Isaac avait raison sur ce point : puisqu'ils devaient souffrir, autant que ce soit pour quelque chose. Le roux pensa un instant à son collègue déchu de Serpentard. Lui aussi avait écopé d'une retenue, et vu son ardeur à défendre les homosexuels, la Carrow n'allait pas le rater. Curieusement, une sorte de sympathie était née entre les deux garçons, et William s'accorda un instant de compassion pour Isaac ; cela lui évitait de penser à ce qui l'attendait lui-même, et d'une certaine manière, penser à Deniel lui redonnait de la détermination.

Le bruit mat de sa baguette magique jetée sans ménagement au fond d'un tiroir vide ramena le rouquin à des considérations plus immédiates. Les choses sérieuses commençaient donc : un adolescent seul, désarmé, face à une espèce de folle furieuse pointant sa baguette contre lui... Belle démonstration de la pédagogie de la terreur que l'on voulait instaurer à l'école. William toisa la Carrow tandis qu'elle lui expliquait posément les raisons de sa présence dans ce bureau, en se demandant si elle était Mangemort. La rumeur le proclamait, mais nul n'en avait la preuve. Bon, elle était folle et dangereuse, mais ce n'était malheureusement pas le monopole des Mangemorts...

Le roux sentit la fureur monter en lui en écoutant les motifs de sa condamnation. Plus que son insolence, c'était son ascendance moldue qui constituait le coeur du crime. Ben tiens. Le sang battant rageusement à ses tempes, il ouvrit la bouche pour revendiquer haut et fort son sang moldu – cela même qui lui avait valu le courroux de Carrow frère, ce midi ; on ne change pas une équipe qui gagne – mais à l'instant précis où il allait parler, il se sentit pris d'une irrépressible nausée, et il n'eut d'autre ressource que de se plier en deux pour vomir... de la boue. Ça laissait un goût atroce dans la bouche, et les haut-le-coeur se succédaient à une telle fréquence que William sentit que des larmes lui venaient aux yeux ; il pouvait à peine reprendre son souffle, et n'eut même pas le loisir d'espérer que la Carrow en avait reçu plein les pieds.

Les nausées s'espacèrent enfin, et l'adolescent put enfin respirer plus librement, les yeux fixés sur la flaque de boue au milieu de laquelle il se tenait maintenant. Son estomac se soulevait encore par instants, mais il ne vomissait plus, signe, probablement, que l'affreuse Carrow avait interrompu le sort. L'enseignante reprit la parole, et William leva les yeux, pour la voir manipuler un long fouet du genre de ceux qu'utilisaient les dompteurs. S'il savait ce que c'était ? Vaguement ; jamais ses parents n'avaient utilisé ce genre de méthodes barbares, et s'il avait déjà vu utiliser cet instrument, c'était plutôt au cirque... Mais apparemment, il allait découvrir ce que cela faisait de se retrouver à la place du tigre. La Carrow s'amusait avec la lanière de cuir, tranquillement, sûre de l'effet produit sur sa victime ; William, comme fasciné, ne pouvait détacher son regard du long fouet, dans l'appréhension de l'instant où...

Dans un puissant sifflement, le fouet s'abattit sur le dos du rouquin, qui réprima, à grand-peine, un cri de douleur. Il ne portait qu'une chemise, et le fin tissu ne suffisait pas à atténuer les coups. Plusieurs fois, le fouet, magiquement manié et amplifié, claqua sur son dos, et le garçon ne put contenir plus longtemps des gémissements, puis quelques cris étouffés – un restant de fierté mal placée le retenait de crier aussi fort qu'il l'aurait voulu, et il devait se mordre la lèvre pour ne pas hurler. Profitant d'un déplacement de la Carrow qui cherchait l'angle idéal pour frapper, le garçon parvint à esquiver un coup, et à aller se terrer contre l'un des murs du bureau, à-demi protégé par une armoire. Le corps parcouru de tremblements, il leva vers la tortionnaire un regard fiévreux, partagé entre la haine et la crainte. Le répit serait de courte durée, il le savait.
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MessageSujet: Re: Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé]   Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé] EmptyVen 4 Sep - 12:44:45

La vision que la diabolique Carrow avait devant ses yeux était magnifique et, dans un autre registre, rivalisait même avec celle de voir Craig vomir de la boue, image tellement symbolique de ce qu'il était. Voir le garçon s'étouffer avec la matière qui l'identifiait dans le monde sorcier était jouissif pour la Mangemort. L'adolescent rebelle qu'il était n'en avait pas mené large alors. Alecto se promit d'ailleurs de réitérer ce sort plus souvent. Certes, il n'allait pas purger l'impureté du garçon mais il montrait bien haut et fort combien son sang était souillé. Et l'ironie de la situation était que ce sortilège était tout à fait légal et pouvait même être lancé à la vue de tous. Peut-être même qu'elle l'utiliserait en cours et l'enverrait sur tous les sangs de bourbe qui les polluaient... Le seul problème était les désagréments que ça pouvait causer. Les bruits, les râles et les mares de boue nuiraient probablement au calme nécessaire pour son enseignement. D'un autre côté, de simples silencio pouvaient résoudre la question.

Cependant, pour l'instant, la sadique brune se délectait du spectacle du roux aux prises avec son fouet. La lanière de cuir martelait le jeune, déchirant des morceaux de tissu et laissant dans son sillage de délicieuses traînées rouges. Alecto s'amusait à diriger son arme le plus efficacement possible, frappant à nouveau des endroits déjà atteints et qui devaient évidement être douloureux pour Craig. Obstinément, le garçon s'efforçait de retenir ses cris, mais des pathétiques gémissements emplirent bientôt la pièce. Cela ne dérangeait nullement la grassouillette sorcière, au contraire. Souriant moqueusement, elle continuait à animer le fouet, sachant qu'elle arriverait à faire hurler de douleur ce pitoyable sang de bourbe qui se croyait tellement supérieur à eux, les vrais sorciers. La retenue était loin d'être encore finie et l'enseignante avait bien d'autres réjouissances à lui proposer. Sans oublier qu'elle l'avait à sa merci toute la semaine, au moins...

Tout d'un coup, l'inconscient gamin jugea bon d'éviter sa punition et se réfugia comme un lâche contre le mur, pensant ainsi échapper à la morsure de l'intransigeante lanière qu'Alecto manipulait habilement. D'un geste brusque, elle agrippa le fouet et avança d'un pas menaçant vers la vermine blottie par terre contre un pan de son armoire.


- C'est l'attitude d'un Gryffondor, ça ? Où est donc ce courage dont vous vous vantez ? se moqua la brune. Tss... Ici, vous êtes... Accroupi comme un animal apeuré... ou alors vous avez besoin d'aller pleurer dans les jupes boueuses de votre maman... ?

Le rouquin leva alors vers elle un regard empli de haine auquel elle répondit simplement en faisant claquer une dernière fois le fouet sur le visage de Craig. A défaut de lui arracher les yeux, chose que malheureusement elle ne pouvait pas se permettre de faire – du moins pour l'instant – cette estafilade serait assez douloureuse pour qu'il s'y reprenne à deux fois avant de la dévisager à nouveau ainsi. L'œil pétillant de malice, la Mangemort se réjouit de voir couler le sang du morveux.

- Alors Craig, que pensez-vous de cette technique moldue ? Vous pensez toujours que ces "créatures" sont aussi inoffensives que vous le disiez ? Hum... vous avez peut-être besoin d'un élément de comparaison.

Au contraire de ce qu'elle venait d'utiliser, ce qu'elle prévoyait maintenant ne laisserait aucune trace visible sur le corps de Craig. Même si ce n'était pas son sort de prédilection, la brune bien en chair savait avec perfection ce qu'elle allait lui envoyer. C'était simple, rapide et efficace. Avec ceci, elle était certaine qu'elle arrivera à lui arracher des hurlements. Bien rares étaient d'ailleurs ceux qui pouvaient retenir leurs cris face à un tel maléfice. Le toisant avec un sourire carnassier, la soeur Carrow brandit sa baguette vers le Gryffondor.

- Endoloris !
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  • William J. Craig
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MessageSujet: Re: Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé]   Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé] EmptySam 5 Sep - 11:56:05

Le dos brûlant, douloureux à chaque respiration, William accueillit avec soulagement l'interruption de la correction. Quelques instants de répit, juste le temps de sentir une relative fraîcheur sur sa peau zébrée – sa chemise s'était déchirée sous la puissance des coups. Chaque mouvement arrachait au roux une grimace de douleur ; il avait l'impression que le fouet lui avait entaillé le dos, et il se demanda un instant s'il saignait. Peut-être que si c'était le cas, la Carrow serait satisfaite, et cesserait de cogner...

*Idiot... Si elle arrête de frapper, ce sera pour passer à autre chose, à pire... Tout ce que tu peux faire c'est essayer de gagner du temps.*

Le bref espoir de l'adolescent s'évanouit immédiatement : il n'était là que depuis quelques minutes, et en aucun cas l'enseignante ne le lâcherait si vite. Elle n'avait pas précisé combien de temps durerait la retenue, mais il était évident qu'elle n'en avait pas fini avec lui. Il suffisait de la voir, de voir le regard féroce qu'elle lui lançait en s'approchant... Elle lui servit quelques sarcasmes sur le courage des Gryffondor, sarcasmes qui tirèrent au rouquin un bref sourire de mépris. Le courage... mais que savait-elle du courage, cette tortionnaire ? Le courage, ce n'est pas se laisser déchiqueter par un fouet sans bouger. C'est peut-être, tout bêtement, refuser de baisser les yeux devant un bourreau...

La Carrow, probablement lassée de ne pas susciter de réponse, attaqua sur un sujet porteur : la mère de William. Il fallait reconnaître que c'était un coup de maître, plus douloureux encore que la morsure du fouet. L'adolescent, pris de fureur en entendant insulter sa mère, se redressa d'un bond, et cria :


-Espèce de vieille p...

Un grand coup de fouet fermement appliqué sur la joue gauche l'empêcha d'aller plus loin ; titubant un peu sous la force du coup, le garçon recula, heurtant le mur de son dos meurtri, et la douleur lui causa une espèce de vertige. Baissant les yeux pour reprendre ses esprits, il vit tomber quelques gouttes de sang sur le sol, et il songea, sottement, que l'enseignante allait lui reprocher de salir son bureau... Secouant la tête, il se força à chasser cette pensée.

*Allons, c'est elle qui dit que ton sang est sale, tu ne pas tout de même pas la croire... Et puis c'est elle qui le fait couler, ce sang... c'est à elle d'avoir honte, pas à toi...*

Relevant les yeux, le garçon constata qu'elle avait posé le fouet et ne gardait que sa baguette ; sûr de ce qui allait suivre, il n'entendit même pas les paroles qu'elle lui adressait. Son frère avait eu la même expression sauvage, quelques heures auparavant, lorsqu'il lui avait lancé le Doloris... William avait alors hurlé comme jamais dans sa vie, et son corps avait été agité de tremblements convulsifs durant une bonne heure après ça. Il avait espéré ne plus jamais subir ce terrible sort, mais il n'avait pas fini de souffrir : la Carrow n'entendait pas se priver de le torturer de la même façon que son cher frère, et une lueur malsaine éclairait son visage tandis qu'elle marquait une brève pause, sa baguette pointée vers sa victime pour jouir de sa terreur... Pris de panique, oubliant la douleur de son dos, William essaya de s'aplatir contre le mur, comme un animal terrifié qui n'a plus de possibilité de fuite ; son regard s'était fixé sur l'extrémité de la baguette, et la peur lui ramollissait les jambes. Il entendit distinctement les quatre syllabes tant redoutées, et s'écroula aux pieds de sa tortionnaire, hurlant à s'en arracher les cordes vocales.
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MessageSujet: Re: Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé]   Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé] EmptyMer 9 Sep - 12:49:38

- Endoloris !

La réaction fut immédiate et la douleur s'empara du corps du roux qui, sans surprise, hurla enfin. Quelle douce musique aux oreilles ! Extatique, Alecto maintint le sort pendant plusieurs secondes, profitant de la vue de l'impur en train de se tortiller dans tous les sens, se cognant ainsi durement contre le mur auprès duquel il croyait avoir un refuge. Non seulement ce n'était pas le cas, mais il était au contraire piégé dans un coin, ne pouvant pas échapper à la baguette de la Carrow. Celle-ci dût cependant s'arrêter un moment pour laisser un peu de répit au garçon. C'était le problème de cet impardonnable, si appliqué trop longtemps, l'esprit se brisait. C'était pourquoi il fallait être prudent dans son utilisation – du moins si on voulait que la victime soit encore dans un état de fonctionner - surtout quand on le lançait dans une école. Cela ne le ferait vraiment pas si les élèves commençaient à déambuler comme des inferis.

D'un geste sûr, la diabolique brune continua la punition tant méritée du sang de bourbe et lui assena une longue série de Doloris, chacun entrecoupé d'un temps de repos. En fin de compte, l'adolescent n'aura pas été sous l'emprise du sort très longtemps mais celui-ci était très particulier. Quand on le subissait, le temps paraissait vraiment interminable. Alecto le savait très bien, pour l'avoir reçu elle-même à plusieurs reprises. Comme tous les Mangemorts, la sorcière potelée avait connu l'extrême douleur de ce sortilège. Le Seigneur des Ténèbres était très exigeant et fatalement on commettait une erreur un jour ou l'autre...

Cependant, Craig ne semblait pas encore habitué à la morsure du Doloris. Ses cris, de plus en plus faibles, témoignaient de son manque d'endurance et de force. Malgré tout, la ténébreuse ne désirait pas détruire les cordes vocales de son élève. Il y avait encore plusieurs jours de retenue et ce serait une honte de ne pas pouvoir encore profiter de ses beuglements digne de ceux d'un agneau qu'on égorge. Aussi, bien qu'avec quelques regrets, la Carrow termina le sort et baissa enfin sa baguette. Laissant le rouquin affalé par terre comme un animal blessé récupérer de cette petite séance éducative, l'enseignante se détourna pour faire quelques préparatifs pour la fin de sa retenue d'aujourd'hui. Dans l'état où il était à présent, il n'y aurait aucun plaisir à continuer à le malmener physiquement aussi elle comptait conclure par l'élément typique de toute colle, les lignes à copier.

La brune métamorphosa une plume en table et l'installa au milieu de la pièce, puis lévita une chaise juste devant. Bien sûr, le positionnement était tel que le tout était placé juste au milieu du tas de boue que l'impur avait craché au tout début. Le gryffondor était si fier et arrogant qu'il ne voulait pas reconnaître ce qu'il était, mais Alecto était bien déterminée à lui ouvrir les yeux sur sa véritable condition.


- Ce n'est pas fini, Craig. Asseyez-vous, vous avez encore un travail écrit à faire.

En attendant qu'il daigne s'installer, bien que s'il mettait trop de temps elle lui donnerait un peu d'aide, la Mangemort posa le nécessaire d'écriture sur la table et envoya sur un petit tableau derrière son bureau le texte que Craig devra recopier.

La baguette a écrit:
Je soussigné, William J. Craig, sang de bourbe, reconnais que je suis un voleur de magie et mérite toute punition que le professeur Carrow jugera bon de me donner. Je promets également de ne plus être insolent et de ne plus perturber la classe par des mensonges.

- Vous m'écrirez ces quelques lignes 50 fois. Exécution !



[HJ : bien sûr ce n'est à faire qu'une fois mais à cause de la torture, tu n'arriveras pas à écrire correctement. Donc, il faudra que toutes les lettres soient inversées :sifle:
Exp: au lieu de Alecto Carrow, ça sera otcelA worraC
Bon courage !]
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MessageSujet: Re: Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé]   Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé] EmptyVen 11 Sep - 10:51:17

La séance se prolongea un long moment, entrecoupé de périodes de repos – des périodes durant lesquelles William récupérait de moins en moins, et qui lui semblaient de plus en plus courtes. Les quatre syllabes marquaient à chaque fois la fin de ce trop bref temps de repos, et la torture reprenait... La douleur insensée, les spasmes incontrôlables du corps qui se cognait contre le mur et contre l'armoire, les hurlements à s'en déchirer la gorge, puis lorsque sa voix eut commencé à le lâcher, les gémissements... Des larmes avaient coulé le long des joues de William, sans qu'il s'en rende compte, et a fortiori sans qu'il puisse tâcher de les retenir. Lorsque ce fut enfin terminé, l'adolescent se tenait prostré, face contre le sol, le corps parcouru de tremblements convulsifs, la respiration précipitée. Il devait y avoir au moins deux heures qu'il était là à subir les sévices infligés par la Carrow, oui, ça durait depuis si longtemps...

Le professeur lui ordonna de se lever, et le Gryffondor s'exécuta lentement, péniblement, en prenant appui sur le mur ; ce faisant, ses yeux tombèrent sur sa montre, et il marqua un temps d'arrêt en constatant qu'il était là, en réalité, depuis moins d'une heure. Autant dire qu'il en avait encore, certainement, pour un moment... Les jambes flageolantes, le garçon se redressa avec peine, une nausée le prenant aux tripes lorsqu'il retrouva la position verticale ; il dut fermer les yeux un instant pour dompter cette envie de vomir, et aussi pour essayer de retrouver sa maîtrise sur son corps : chacun de ses muscles portait le souvenir de la torture, et la douleur, si elle était moins vive que lorsqu'il subissait le sort, était toujours présente. Sans discuter, sans répondre, l'adolescent se dirigea d'une démarche incertaine vers la chaise qu'on lui désignait, marchant sans s'en rendre compte dans la flaque de boue au milieu duquel elle trônait ; il n'avait plus la force de s'opposer à la Carrow, et il prit docilement la plume qu'elle lui avait préparée. Sa main était secouée de tremblements continus, parfois de légers spasmes, et écrire risquait d'être une vrai challenge... Le garçon prit connaissance des premiers mots qu'il devait écrire, sans en comprendre réellement le sens, et, se penchant sur le parchemin, s'appliqua à écrire le plus lisiblement possible, malgré les soubresauts de sa main et la douleur que lui causait le geste de tenir une plume...


Citation :
“eJ éngissuos, mailliW J. giarC, gnas ed ebruob, siannocer euq ej sius nu ruelov ed eigam...”

Il releva la tête, peu conscient d'avoir écrit quelque chose de totalement illisible, et lut les mots suivants...

Citation :
“te etirém otuot noitinup euq el ruesseforp worraC areguj nob ed em rennod...”

Ainsi recopiés sans suite, les mots n'avaient pas de véritable sens, et William ne se rendait pas compte qu'il écrivait tout l'inverse de ce qu'il pensait. S'en fût-il rendu compte, d'ailleurs, il n'avait pas vraiment le choix... Et il ne demandait rien d'autre que la paix, ne plus subir de torture, laisser son corps oublier peu à peu l'atroce douleur...

Citation :
“eJ stemorp tnemelagé ed en lsup ertê tnelosni te ed en sulp rebrutrep al essalc rap sed segnosnem.”

Cinquante fois... copier cinquante fois ces mots vides de sens, alors qu'il était encore frémissant de douleur, la tête lourde, et que l'envie de vomir revenait constamment... Il fallut un très long moment au roux pour effectuer la punition, avec, à chaque instant, la crainte que la Carrow ne se remette à le torturer. Elle le laissa tranquille, cependant, absorbée dans son propre travail, et ne se leva que lorsque la voix tremblante du garçon s'éleva timidement :

-J'ai fini, professeur...

L'affreuse attira le parchemin à elle, l'observa quelques instants, puis, sans commentaire, le rangea dans son tiroir. Un sourire sadique passa sur son visage, et elle ordonna :

-Demain, même heure, Craig. Hors de ma vue.

*

* *


[i]Il avait quitté le bureau aussi vite que possible, et était monté, sans dîner, s'enfermer dans son dortoir. Le lendemain, il avait eu quelques ennuis en cours car il n'avait pas sa baguette magique, restée dans le tiroir de la Carrow. Le cours de défense contre les forces du mal avait été particulièrement pénible, et William n'arrivait pas à chasser de son esprit l'image de son père tabassé, contusionné. À cinq heures moins dix, la gorge serrée, il avait pris la direction du bureau de la prof d'étude des moldus, et il avait attendu, malade d'appréhension, que cinq heures sonnent pour frapper à la porte. [i]
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MessageSujet: Re: Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé]   Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé] EmptyLun 14 Sep - 14:53:29

~ 2ème Jour ~



Regardant l'heure, la ténébreuse professeur esquissa un sourire. Bientôt 17 heures, le moment de la deuxième retenue du bourbeux Craig. Le roux n'avait pas très bonne mine la veille en partant, ce qui réjouissait amplement la sadique sorcière. Il était clair qu'il n'était pas habitué, encore, à son traitement et l'adolescent insolent et fier du début avait complètement disparu pour laisser la place à un enfant épuisé et en souffrance. Il n'y avait qu'à voir les lignes qu'il lui avait rendues pour s'en rendre compte. Non seulement elles étaient illisibles, la conséquence évidente de plusieurs doses de Doloris, mais le gamin n'avait même pas tiqué sur le sens de ce qu'il écrivait. Cela avait été tout à fait jouissif pour la brune de voir le rouquin reconnaître sur le papier, sans la moindre rebellion, son état de sang de bourbe et de voleur de magie. Nul doute qu'à la fin de la semaine, il sera complètement maté et n'éprouvera plus la folle envie de lui mettre des bâtons dans les roues.

Un sourire satisfait aux lèvres, Alecto continua son travail. Elle n'aurait jamais pensé que cela demandait autant de temps pour préparer des cours mais il y avait tellement à faire, tous les programmes à changer pour faire enfin véhiculer la bonne parole le bon message. Le carillon sonna alors, suivit presque immédiatement par des coups frappés à la porte. Sans lever la tête, la Carrow entonna d'une voix ferme.


- Entrez, Mr Craig

Ne prenant même pas la peine de regarder le sang de bourbe, l'enseignante continua à écrire pendant quelques minutes. Cela devait être fait et, de toute manière, ce n'était pas plus mal de faire mijoter un peu le morveux et de le laisser anticiper le pire. Finalement, elle s'interrompit, posa sa plume et referma son encrier sans se presser. Toujours sans dire un mot, la Mangemort jeta ensuite un regard glacial au roux avant de lancer ses habituels sortilèges autour de la pièce.

- Bien... Alors Craig, est-ce que vous avez retenu votre leçon d'hier ? Je fais confiance que vous vous êtes bien reposé...

Le roux avait d'ailleurs intérêt à avoir repris des forces car elle n'avait aucune intention d'adoucir ses retenues. Son traitement de choc allait continuer, qu'il soit en état ou non. L'inquiétante Carrow tourna ensuite autour de sa future victime avant de le toiser d'un air méprisant.

- Les chasses aux sorcières ont été évoquées en cours... Ces moldus que vous défendez ont voulu brûler les sorciers, que diriez-vous si ça vous arrivez à vous ? Vous leur pardonnerez encore quand les flammes lécheront votre corps ?

Bien sûr, même si l'idée la tentait vraiment, la Mangemort ne pouvait pas faire griller son élève, d'autant plus que celui-ci n'avait pas encore récupéré son instrument magique et ne pourrait rien faire pour échapper à la morsure du feu... Cependant, elle pouvait tout de même lui donner un petit aperçu. Une version plus light comparée à celle d'être brûlé vif. L'ex-Serpentard pointa alors sa baguette vers Craig avec un sourire en coin.

- Lashlabask !

Certes, ce n'était que des étincelles brûlantes mais à cette faible distance et avec le rythme qu'elle maintenait, Alecto était certaine que cela aura un certain impact sur le garçon.
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MessageSujet: Re: Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé]   Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé] EmptyMar 15 Sep - 20:59:56

La gorge nouée, William poussa la porte du bureau, et entra dans la pièce en ayant une furieuse envie de fuir à toutes james. Depuis le matin, il se sentait fébrile, tremblant, constamment au bord de l'évanouissement, et il eut comme un éblouissement en refermant la porte. Tiens, et s'il tombait sans connaissance, là, sur le parquet, que ferait la Carrow ? Bon, elle aurait sans doute une méthode de choc pour le réveiller, pas d'inquiétude de ce côté-là... L'adolescent inspira un grand coup pour tenir bon, et, se retournant, posa un instant son regard sur la Carrow. Très appliquée, elle écrivait, sans lui accorder un regard, comme s'il n'était qu'un des meubles de la pièce. Le garçon osait à peine respirer, conscient du sursis inespéré qu'il obtenait. Il se doutait que l'enseignante le laissait mijoter et redouter la suite, mais il ne parvenait pas à se faire de souci pour lui-même. L'image de son père lui revenait sans cesse, de son visage tuméfié, de ses efforts, visibles sur la photo, pour échapper à son tortionnaire. Comment allait-il ? Était-il hospitalisé, ou suffisamment bien pour être soigné à la maison ? Et ce message que McLane avait inscrit sur l'enveloppe, “ce n'est qu'un début”... que signifiait-il ? Qui serait le prochain ? Quand ?

L'horrible bonne femme posa enfin sa plume, posément, et lança quelques sorts dans la pièce, le signal que les choses sérieuses commençaient. William refusa de baisser les yeux lorsqu'elle s'approcha de lui et le toisa ; sans insolence, mais sans soumission, il soutint son regard, peu affecté par la situation : l'attaque sur son père avait au moins le mérite de le déconnecter de la réalité, et la menace représentée par la Carrow lui semblait moins redoutable maintenant qu'il tremblait pour les siens. Elle s'enquit, sur un ton railleur, de sa bonne forme physique et de son repos, et le roux se demanda un instant si le triste sire qui lui servait de frère s'était vanté auprès d'elle de ses exploits. Priver d'air deux élèves sang-de-bourbe, une belle performance... L'adolescent avait cru crever comme un chien, en pleine classe, tandis que le cours ronronnait.


*Chasse aux sorcières... Quand ce sera la chasse aux criminels, vous pourrez vous cacher ton frère et toi... Sales Mangemorts, racistes, sanguinaires...*

Le sort lancé déconcerta quelque peu le roux, qui s'était attendu à bien pire, mais la douleur se chargea vite de le ramener à la réalité. Ce n'était pas de le brûlure violente, mais c'était largement assez pénible, surtout prolongé, pour que le garçon laisse échapper un gémissement étouffé. Il porta sa main à sa bouche pour ne pas crier, et mordit son poing. Sa peau pâle de roux était fragile et particulièrement sensible aux brûlures, et la baguette touchait presque le corps de l'élève ; il sentait la chaleur monter jusqu'à devenir intolérable, et il finit par demander, à bout de nerfs :

-Pourquoi me faire une démonstration de ce que les Moldus font aux sorciers ? Je croyais que pour vous, je n'étais pas un sorcier...
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MessageSujet: Re: Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé]   Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé] EmptySam 19 Sep - 11:45:27

... Je croyais que pour vous, je n'étais pas un sorcier...

A ces mots, Alecto arrêta son sortilège qui de toute façon n'était pas suffisamment efficace à son goût. Certes, elle l'avait envoyé pour faire un point mais il n'était pas assez percutant pour qu'il laisse des traces sur Craig. La démoniaque brune ne voulait pas le défigurer ou le mutiler – pour l'instant – mais désirait simplement que le seul geste de lever sa baguette le fasse trembler de terreur, appréhensif à la douleur qui allait suivre. De cette manière, il n'éprouvera plus jamais le désir de la contrer et surtout ôtera l'envie à d'autres inconscients qui auraient la stupidité de prendre le Gryffondor pour un exemple.

- Et vous ne l'êtes pas, et pas seulement à mes yeux. Plus tôt vous comprendrez les choses, mieux ça sera. Vous ne serez jamais un sorcier Craig, car vous n'êtes qu'un vulgaire voleur de magie qui ne mérite en aucune façon d'être ici.

Ce n'était qu'un ver de terre qui ne devait sa vie qu'au bon vouloir des vrais sorciers et la Carrow était bien déterminée à lui faire entrer cette vérité dans son crâne boueux, et ce de n'importe quelle façon. Au cours des années, elle avait perfectionné ses moyens de torture et pouvait se targuer de son originalité. Alecto n'aimait pas la monotonie et n'éprouvait aucun plaisir à assener inlassablement le même maléfice. Comme le doloris par exemple... Bien qu'il était très appréciable et qu'il était toujours bon de l'utiliser au cours d'une séance, il n'en était pas le principal mets.

- Quant à ce simple sort entièrement inoffensif que je vous ai lancé, c'était juste pour vous faire goûter un peu ce que les vrais sorciers ont ressenti eux de la main de ces sales moldus. Je vous rappelle que certains n'ont pas pu échapper aux bûchers et ont brûlés vifs.

L'œil aiguisé, la grassouillette enseignante examina le roux. Il avait quelques brûlures mais malheureusement elles semblaient superficielles. Une pitié ! Par contre, au vu de son visage tout rouge, il semblait avoir un gros coup de chaud. Un résultat du Lashlabask ou tout simplement une colère retenue tant bien que mal ? Que ce soit l'un ou l'autre importait peu pour Alecto mais cela lui donnait une idée pour la suite des opérations.

- Vous avez l'air d'avoir chaud, Craig... s'enquit-elle avec une voix faussement doucereuse. Je pense que cela vous fera du bien de vous rafraîchir les idées.

La sœur Carrow conjura un grand bocal qu'elle posa sur la table qu'elle avait déjà préparé à l'avance. Vu le peu d'endurance du garçon, il était certain qu'il devrait terminer sa retenue par un exercice écrit et elle avait donc pris les devants. Puis, à l'aide d'un aguamenti, elle remplit d'eau fraîche le contenant. Un petit sort ensuite sur le tout fit ensuite baisser sournoisement la température du liquide incolore. La brune alla ensuite chercher une petite fiole dans un tiroir et en versa le contenu dans le récipient avec un sourire en coin, satisfaite de sa petite surprise.

- Allez Craig, mettez votre tête dans l'eau !

N'ayant pas la patience d'attendre que le rouquin s'exécute de lui-même, si jamais il se décidait réellement à lui obéir, Alecto l'aida de sa baguette. Il fila alors vers le bocal et sa tête fut plongée avec force dans l'eau. La magie aidant, il fut incapable d'en sortir, une main invisible continuant de le maintenir au fond du récipient. Puis, au bout de trente secondes, la brune relâcha la pression. Elle lui laissa ensuite prendre son souffle avant de recommencer une nouvelle fois, puis une autre... Un grand sourire aux lèvres, la Mangemort s'amusa ainsi à le laisser dans l'eau à des temps variables, prenant grand plaisir à le voir manquer de se noyer à chaque instant.
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MessageSujet: Re: Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé]   Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé] EmptyMar 22 Sep - 19:40:04

Immobile, les mâchoires crispées, William s'efforçait de ne rien laisser paraître de sa douleur. C'était idiot, il le savait, puisque la Carrow attendait la capitulation, mais il ne voulait pas – pas encore – lui donner ce plaisir... De toute façon, qu'il se rende ou pas, il était certain qu'elle n'adoucirait pas son traitement pour autant. Alors... autant garder sa fierté, et pouvoir se regarder dans une glace sans y voir un lâche. Le roux ne put réprimer un petit sourire en voyant son professeur interrompre le sort, manifestement mécontente. Il n'avait pas réagi comme elle l'espérait, et elle répondait d'une voix doucereuse à sa question, pour alterner sévices physiques et moraux... Pas un sorcier ? Un voleur de magie ? Malgré lui, William se mit à réfléchir à ces mots. Comment pouvait-il être un voleur sans s'en rendre compte, sans le vouloir ? Lui n'avait rien volé, et il se demandait même comment, à l'âge de onze ans, sans connaître le monde magique, il aurait eu l'idée de faire main basse sur la magie – sans parler de la puissance nécessaire ; comment un petit garçon, maintenant adolescent, pouvait-il prendre l'avantage sur tant d'adultes, nettement plus puissants et doués que lui ? La Carrow aurait sans doute quelque chose à répondre à cette objection, une preuve irréfutable à opposer à sa bonne foi, mais elle ne lui laissa pas le loisir de poser sa question ; elle fit apparaître une sorte de petit bassin rempli d'eau, et ordonna au garçon de venir s'y rafraîchir...

*Tu rêves ma grosse... Comme si j'allais venir gentiment mettre ma tête là-dedans...*

L'adolescent croisa le regard de l'enseignante, et il se sentit porté en avant, comme poussé par quelqu'un qui se serait trouvé derrière lui ; incapable de résister à cette impulsion, il s'avança d'un pas vif vers la table, et plongea la tête dans l'eau. Sur le moment, il eut l'impression d'avoir piqué une tête sous la glace de la banquise. L'eau était gelée, et le rouquin eut le réflexe de sortir la tête du bassin ; mais la main invisible le maintenait, et il lui fut impossible de revenir à l'air libre.

La tête douloureuse à cause du froid, William sentit quelque chose glisser sur la peau de son cou, puis de son dos, de son ventre... Une vive piqûre au torse le fit sursauter, et il ouvrit la bouche pour crier, oubliant qu'il était immergé ; il avala de travers une gorgée d'eau glacée, et, au même instant, la pression sur sa nuque se relâcha... Hors d'haleine, il tâcha de reprendre son souffle, toussant comme un perdu, et posa son regard sur la chose visqueuse qu'il sentait ramper sur son avant-bras droit... Une sangsue ! La garce de Carrow avait plongé des sangsues dans l'eau, mais des sangsues d'un genre un peu spécial, capables de sortir de l'eau et de ramper. Plusieurs piqûres à différents endroits du corps se manifestèrent, mais William ne put rien faire ; la pression invisible avait repris, et il se trouvait à nouveau plongé sous l'eau, gaspillant le peu d'oxygène qu'il avait réussi à inspirer en essayant de se débattre. Rien à faire. Il ne pouvait que subir, deux fois, trois fois, puis suffisamment pour perdre le compte, l'amusement de la Carrow. Deux ou trois fois, elle le laissa dans l'eau assez longtemps pour qu'il craigne de se noyer, et que ses poumons privés d'air se mettent à brûler... Cette fois, il n'y avait pas à en douter ; son frère lui avait raconté comment, le matin même, Isaac et lui avaient été privés d'air, et elle filait la métaphore...

Le manque d'air avait fini par lui faire tourner la tête. Après un temps interminable, la Carrow sembla enfin en avoir assez de jouer à noyer l'adolescent ; un dernier plongeon, atrocement long, puis la pression sur sa nuque cessa si brutalement que le garçon trébucha et tomba en arrière, le souffle court, le corps secoué de spasmes. Le bassin d'eau glacée lui tomba dessus, ravivant la douleur causée par les sangsues. À force de lutter pour l'air, William les avait oubliées, mais elles étaient bel et bien là, une dizaine, accrochées, chacune causant une espèce de crampe dans le muscle qu'elle occupait... Dans un mouvement convulsif, rendu maladroit par la longue séance de plongée en apnée, le rouquin essaya d'arracher celle qui s'était fixée sur son avant-bras droit. La bestiole tenait bon, et William ne réussit qu'à se faire un peu plus mal. Ébranlé, il leva les yeux vers le professeur, en se demandant ce qu'elle allait imaginer, à présent.

Le laisser partir, ce serait trop demander ?
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MessageSujet: Re: Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé]   Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé] EmptyDim 27 Sep - 14:44:20

Tel un chaton affolé qu'on essaierait de noyer, Craig toussait et crachait le liquide qui l'empêchait de respirer à chaque fois qu'il refaisait surface. Le voir ainsi se tortiller et tenter désespérément de s'échapper du bassin plein d'eau glacé remplissait de joie la dame en noir. Il gigotait, complètement impuissant face à la situation. Alecto pouvait très bien le noyer là à tout moment et il ne pourrait absolument rien y faire contre ça, et il le savait. C'était un tel plaisir d'avoir un si grand pouvoir sur quelqu'un ! Que ce soit un enfant ou un Auror aguerri, l'extase était toujours présente. Tenir la vie d'un individu entre ses doigts était réellement le plus grand des aphrodisiaques et cela lui avait vraiment manqué de ne pas assouvir ses pulsions toutes ces dernières années. Mais la prudence et la passivité étaient terminées à présent...

Un sourire satisfait au lèvres, la Carrow finit par éclater de rire lorsque le sang de bourbe épuisé s'affala par terre une fois qu'elle cessa cette petite séance aquatique, emmenant dans sa chute le bocal de verre qui se brisa sous le choc. Au moins, cette immersion avait fait ressortir de manière tout à fait artistique les quelques brûlures récoltées en début de retenue. Et c'était loin d'être fini car l'adolescent avait récupéré de nouvelles additions... Sa surprise avait marché à merveille... Les sangsues magiques qu'elle avait déversées dans l'eau s'étaient accrochées comme il était prévu sur le sang de bourbe. Nombreuses et voraces, elles étaient aussi tenaces. La sorcière potelée avait assisté aux vains efforts du Gryffondor pour s'en défaire au fur et à mesure qu'elles se glissaient le long de son corps. Ce qui était carrément vicieux, et qui donc était tout particulièrement plaisant pour la sadique Mangemort, était que Craig ne pouvait absolument rien y faire pour s'en débarrasser, du moins physiquement. Elles avaient été spécifiquement charmées pour ne se décrocher qu'à une seule condition, à lui de la trouver bien sûr... niarkhéhé Si le roux échouait à la remplir, il passera une très mauvaise nuit... Évidement, il vaudrait mieux pour lui que ce ne soit pas le cas. En effet, ces sangsues continueraient à lui pomper son sang, indéfiniment...

Écroulé au sol, le rouquin la regarda alors d'un air pathétique. Est-ce que ce garçon n'avait vraiment aucune endurance ? Aucune tolérance à la douleur ? Loin de l'amadouer, ce regard rendit Alecto encore plus désireuse de lui faire connaître mille et une souffrances. Elle était persuadée qu'avec ce traitement de choc, ce gamin ne lui posera plus jamais aucun problème.


- Debout Craig ! Electricium* !

Certes, cela ne valait pas un bon vieux doloris mais la professeur d'EdM le voulait encore conscient. D'autant plus qu'elle voulait qu'il profite pleinement des douleurs occasionnées par ses chères sangsues. Elle ne les avait pas ajoutées pour rien après tout ! Les lèvres pincées, Alecto constata alors les dégâts causés par ce vaurien qui ne respectait en aucune façon le bureau d'une Sang Pur.

- Tsss... Regardez ce que vous avez fait, Craig ! Hier, vous avez mis de la boue partout et maintenant vous inondez mon sol d'eau et de débris de verre. Un vrai sang de bourbe... Nettoyez-moi ça !

L'œil moqueur, la brune examina l'adolescent, se demandant comment il allait se débrouiller avec cette tâche, sans magie. Elle sécha ensuite rapidement ses chaussures et le bas de sa robe qui avaient reçu des éclaboussures et reprit place derrière son bureau. Les coudes sur la table, elle posa sa tête sur ses mains jointes et surveilla le rouquin. C'était l'occasion de discuter un peu avant de reprendre la partie musclée de la retenue.

- Et pendant que vous travaillez, rappelez-moi donc pourquoi des sangs de bourbe comme vous ne devrez pas vivre dans le monde sorcier...



[HJ : *Electricium : sort que j'ai inventé qui provoque une décharge électrique, j'espère que ça pose pas problème Wink ]
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MessageSujet: Re: Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé]   Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé] EmptyLun 28 Sep - 10:52:45

L'une des sangsues s'était installée à l'intérieur du bras droit de William, à l'endroit où la peau est la plus tendre ; une douleur irradiait du coude à l'épaule, le long du muscle. Une autre, pas folle la guêpe, s'était fixée sur son cou, et le simple fait de tourner la tête devenait pénible. Et sous l'aisselle. Et sur la poitrine. Et... Les vêtements collés à la peau par l'eau glacée, le roux prenait conscience du nombre de sangsues, en faisant le compte des points douloureux sur son corps. Et la Carrow riait... Vieille peau, charogne, sale criminelle... Sa place était à Azkaban, et même Azkaban serait trop doux pour elle ! L'adolescent ne broncha pas, cependant, ne prononça pas une parole ; entre la séance de la veille et la journée épouvantable qu'il avait passée, sa capacité de résistance commençait à faiblir, et il ne souhaitait plus qu'une chose : quitter ce bureau, aller s'allonger, ne plus avoir mal. Ne plus avoir mal.

Mais la pitié n'était pas une vertu pratiquée par la Carrow, et la femme agita sa baguette en ordonnant à son élève de se lever. William n'avait pas eu le temps de commencer à obéir qu'une sorte de décharge électrique parcourut son corps, particulièrement les endroits où les sangsues s'étaient fixés ; le garçon poussa un petit cri en sentant les sales bêtes se crisper sous le sort, mais le maléfice ne dura pas ; les larmes aux yeux, le jeune homme put se lever maladroitement, tout désir de contrarier l'enseignante envolé. Puisque résister n'apportait rien, peut-être que la soumission lui vaudrait un peu de clémence ? S'il se comportait comme elle le voulait, elle n'allait tout de même pas s'acharner indéfiniment sur lui ? Essayant d'oublier la petite voix qui lui soufflait qu'elle ne renoncerait pas si facilement à châtier un sang-de-bourbe, le garçon posa un regard désolé sur le sol du bureau. Nettoyer ça ? Mais comment, sans baguette magique, sans balai, sans serpillière ? Conscient qu'une hésitation prolongée lui vaudrait encore des représailles, William s'agenouilla, et commença par récupérer les morceaux de verre. Prudemment, il les empila, attentif à ne pas se couper, avant de se tourner innocemment vers la Carrow :


-Pardon professeur... où est la poubelle ?

Il se rendit compte de la sottise qu'il venait de proférer à l'instant où les mots franchirent ses lèvres. Il n'y avait jamais de poubelle dans les bureaux des professeurs ; un sort de disparition leur permettait de se débarrasser des objets à jeter, et seuls les élèves disposaient de corbeilles pour éviter les ennuis liés à une mauvaise pratique du sort. Détournant la tête, le Gryffondor s'efforça de trouver une solution pour éponger l'eau. Il ne pouvait même pas utiliser ses vêtements qui étaient déjà trempés... Désemparé, il chercha du regard, dans le bureau, quelque chose qui puisse l'aider ; il ne demandait pas mieux que d'exécuter les ordres, mais comment ? Il ne pouvait pas poser la question, puisque la Carrow parlait ; l'interrompre aurait été du plus mauvais goût, surtout au moment où elle l'interrogeait sur les sang-de-bourbe.
Toujours agenouillé, la tête basse, William marqua un temps d'hésitation, puis répondit d'une voix sans timbre, en cherchant ses mots à mesure qu'il parlait :


-Eh bien... professeur... les sang-de-bourbe sont des voleurs... des usurpateurs de magie... qui veulent acquérir du pouvoir au détriment des vrais sorciers... mais ils affaiblissent la vraie magie... et ils... euh... ils salissent le sang des sorciers....

Qu'est-ce qu'il racontait au juste ? Il n'en avait pas vraiment idée ; il cherchait seulement à ne pas mécontenter la prof, à ne pas s'attirer de nouveaux ennuis, et à réaliser ce rêve : pouvoir quitter ce bureau, aller dormir, ne plus avoir mal. Tiens, à ce sujet, il faudrait qu'il trouve un moyen pour se débarrasser de ces sangsues. Puisqu'il ne pouvait pas vraiment faire le ménage comme il en avait reçu l'ordre, William essaya à nouveau, sans illusions, de tirer sur la bestiole qui lui squattait allègrement l'avant-bras. La sangsue visqueuse lui glissa des mains, avec un sale bruit de ventouse, et le roux abandonna la partie. Ça ne s'arrêterait donc jamais....
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MessageSujet: Re: Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé]   Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé] EmptyLun 12 Oct - 16:07:46

En attendant que le roux se décide à répondre à sa question, Alecto regardait son petit manège d’un air affligé et les lèvres pincées. Décidément, les sangs de bourbe étaient des incapables et ce, dans tous les domaines possibles. Il n’arrivait même pas à effectuer la simple commande qu’elle lui avait ordonné à savoir réparer ses bêtises. Après tout, c’était sa propre faute si le sol était maintenant dans cet état-là ! Pourtant, à genoux au milieu de la flaque, Craig gardait les tessons de verre dans les mains, ne sachant pas quoi en faire visiblement. Évidemment, la meilleure solution serait qu’il les utilise justement à la manière moldue et se tranche les veines avec. Cela serait un impur de moins, un bénéfice pour le monde sorcier. Hélas, cela était trop tôt et cela ne causerait que des problèmes à Severus – sans compter la réaction de son Maître – alors il valait mieux éviter que le gamin ne meure dans son bureau.

- Eh bien... professeur... les sang-de-bourbe sont des voleurs... des usurpateurs de magie... qui veulent acquérir du pouvoir au détriment des vrais sorciers... mais ils affaiblissent la vraie magie... et ils... euh... ils salissent le sang des sorciers....

Bien que ça manquait de conviction, il semblait commencer à réaliser la vérité et sa réponse était correcte. Néanmoins, la Carrow avait la nette impression que l’adolescent était plutôt du genre entêté et ne se verra pas comme tel, comme une injure au monde sorcier. Cependant, la Mangemort était une sorcière tout à fait persévérante et, même si cela signifiait que Craig serait un invité permanent dans son bureau, elle arriverait à le convaincre de son véritable état. Elle le briserait comme elle en avait brisé bien d’autres.

- Exactement ! Et vous, vous n’êtes même pas capable d’effectuer une simple tâche que tout vrai sorcier réalise en deux secondes. Pour la peine, Everte Statim !

Comme attendu, tel un pantin désarticulé, le gamin fut projeté violemment en arrière en laissant des débris de verre dans son sillage, avant d’être arrêté par le mur. Il aurait bien de la chance s’il n’avait pas été coupé au passage. L’odeur du sang frais à la surface de la peau rendrait les sangsues encore plus voraces et agressives. C’était d’ailleurs une idée pour plus tard mais dans l’immédiat il fallait assister cet incapable. Poussant un gros soupir, la dame en noir attrapa deux parchemins vierges et les transforma en accessoires de nettoyage, une bassine et une petite serviette à main qu’elle envoya aussitôt en direction du garçon. Le Gryffondor n’avait aucune initiative et Alecto n’avait vraiment pas de temps à perdre. En effet, son planning était très serré puisqu’une autre retenue suivait immédiatement celle de Craig. Moins intense certes, mais qui demandait de son temps. La petite brune potelée était ainsi bien occupée en ce début d’année mais c’était nécessaire. Tous ceux qui s’étaient montrés dissidents, insolents et donc nettement en désaccord avec le nouveau régime qui se mettait en place ou avec ses méthodes personnelles se voyaient récompensés d’un petit tête-à-tête avec elle. C’était le seul moyen d’annihiler leurs esprits rebelles et ainsi d’assurer qu’il n’y ait pas de récidive. Légèrement impatiente, la Mangemort observa le roux terminer sa tâche en tapotant des doigts avant de le questionner à nouveau.

- Dîtes-moi Craig, qu’est-ce qu’il faudrait leur faire à ces voleurs ? Ils méritent bien une punition pour leurs crimes, n’est-ce pas ? Vous êtes bien d’accord avec moi ?

Souriant toujours d’un air sadique, Alecto fit un petit geste de sa baguette en direction de son élève. Un simple sortilège informulé pour augmenter la taille des sangsues...

- Je vous écoute...
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MessageSujet: Re: Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé]   Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé] EmptySam 17 Oct - 17:37:48

Quelle heure pouvait-il bien être ? Agenouillé au milieu de la flaque d'eau et des débris de verre, William n'osait pas jeter un coup d'oeil à sa montre, de peur que la Carrow le surprenne et en prenne prétexte pour le punir à nouveau. Il devait être là depuis au moins une heure, sans doute plus... Le temps passait si lentement dans ce bureau... et il se sentait épuisé, comme s'il venait de courir un marathon. Pourvu qu'elle le libère bientôt... Il se répétait ces quelques mots, tout en tâchant de se faire le plus petit possible, et d'apaiser le courroux du professeur en racontant n'importe quoi au sujet des sang-de-bourbe. Elle sauta sur ses paroles et profita de l'occasion pour le rabrouer, en toute mauvaise foi ; comment, sans baguette, pourrait-il nettoyer les lieux aussi vite qu'un « vrai » sorcier ? Qu'elle lui rende sa baguette magique, et il aurait bientôt fini ; mais elle conservait précieusement l'objet, craignant peut-être que l'adolescent lui jette un sort... Indigné par le reproche injustifié, William leva les yeux vers l'enseignante, juste à temps pour la voir brandir sa baguette vers lui. Il n'entendit pas distinctement la formule, et se sentit violemment projeté en arrière... D'instinct, ses poings se serrèrent, y compris la main gauche qui tenait les tessons de verre ; il s'écrasa misérablement contre le mur du fond, en sentant avec dégoût la sangsue sur son dos s'enfoncer dans sa chair sous le choc. À demi-assommé, il glissa au sol, et une sensation particulièrement désagréable lui arracha un cri ; la sangsue installée sur son avant-bras gauche se déplaçait à toute allure vers la main tailladée par les débris de verre... les autres bestioles, probablement excitées par le sang, resserrèrent douloureusement leur prise sur la chair du garçon, qui contracta instinctivement ses muscles. Ce mouvement eut pour effet de lui faire sentir plus intensément chaque ventouse sur sa peau, et il frissonna.

La Carrow, cependant, n'abandonnait pas son idée de lui faire faire le ménage, et elle lui jeta deux ustensiles pour l'aider dans sa tâche. Une bassine, et une serpillière, accompagnées d'un regard qui valait bien un ordre. Soupirant, William reprit sa position agenouillée au milieu de la flaque, et entreprit d'éponger l'eau et de la vider dans la bassine. Sa main gauche occupée par la sangsue était presque inutilisable, et chaque mouvement lui arrachait une grimace de douleur ; mais il effectuait ce travail sans broncher, la tête basse, espérant qu'on le laisserait bientôt partir.

Comme il tordait la serpillière au-dessus de la bassine, en s'efforçant de ne pas appuyer sur la sangsue de sa main, l'enseignante lui posa une nouvelle question, toujours dans le même registre. Le roux ne répondit pas immédiatement ; il réfléchissait aux termes à employer, mais à nouveau, une vive douleur lui fit lâcher un cri ; les sangsues s'enfonçaient encore plus, se faisaient plus voraces et – il s'en rendit compte en regardant celle de sa main – avaient grossi au point d'atteindre la taille d'un Cognard chacune. Le garçon leva un regard paniqué vers le professeur, puis, au prix d'un effort de volonté, domina son sentiment d'angoisse et répondit d'une voix blanche, en cherchant ses mots à mesure qu'il parlait :


-Bien sûr ils méritent une punition, professeur... Je pense qu'il faut... d'abord... les remettre à leur place... leur faire comprendre ce qu'ils sont... des criminels, des êtres inférieurs, voués à... à être les esclaves des vrais sorciers... Et puis... on pourrait aussi... en faire... heu... des... des jouets pour les vrais sorciers. Comme monsieur Carrow, par exemple, s'en servir de cobayes pour que les vrais sorciers apprennent les sorts...

Il avait honte de s'entendre dire des choses pareilles, mais il n'avait guère le choix ; s'il voulait obtenir sa grâce, il devait se soumettre, montrer qu'il ne contestait ni l'autorité de l'enseignante, ni les théories qu'elle professait. Peut-être alors s'estimerait-elle satisfaite, et le laisserait-elle partir...
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MessageSujet: Re: Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé]   Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé] EmptyVen 23 Oct - 15:59:06

Sous ses yeux, les sangsues avaient nettement triplées de volume et semblaient se régaler des quelques petites blessures qu’arboraient le garçon. Leurs corps déjà gonflés de sang, ces charmantes bêtes restaient encore accrochées – et cela resterait ainsi jusqu’à ce que le Gryffondor dise le mot qui défasse le charme – et devenaient de plus en plus voraces. C’était un autre genre de douleur que devait affronter Craig en ce moment, une douleur insidieuse certes mais qui pouvait à la longue devenir insupportable. Aussi, Alecto était partagée.

D’un côté, elle espérait que l’adolescent ne trouve jamais le mot qui annulait le sortilège. Elle se délecterait de ces instants où elle le verrait gigoter, que ce soit en cours, lors des repas ou tout simplement en le croisant dans les couloirs. D’un autre côté, ce n’était pas très raisonnable... Ce qui se passait dans les retenues que son frère et elle donnaient devait rester le plus privé possible. Évidemment, la brune était persuadée que les collés répétaient à tout va ce qui s’y passait exactement mais cela ne serait pas bon que les rumeurs soient ainsi confirmées. Il ne fallait pas laisser de preuve visible... Du moins tant que son Maître n’aura pas complètement pris le pouvoir... Aussi, à contrecœur, la ténébreuse mit le garnement sur la voie et il finit, après un long discours entrecoupé, à tomber dessus.


Cobayes...

Avec ce mot, les sangsues se décollèrent une à une de la peau de Craig avec des grands bruits de succion. Les bestioles gisèrent ensuite, inertes, sur le sol maintenant propre de son bureau, propreté toute relative évidemment vu les corps imbibés de sang qui venaient de s’inviter. Se levant, l’imposante sorcière s’avança vers le roux et procéda à faire disparaître toutes les sangsues. Ces dernières étaient désormais inutiles et leur présence faisait désordre à présent. Finalement, après un dernier evanesco, elle se tourna vers son élève.

- Oui, c’est bien ça, des cobayes. Il faut bien que vous servez à quelque chose... Votre professeur de Défense pense avec raison que c’est le meilleur moyen pour une progression rapide. On peut mieux juger ainsi de la précision et de la force d’un sort...

Et pour certains maléfices, l’animal ne suffisait plus et cela devenait vital de s’entraîner sur un humain vivant. Comment par exemple pouvait-on songer à réussir les Impardonnables si on ne les avait pas essayé sur quelqu’un ? C’étaient des sorts difficiles qui nécessitaient des cobayes humains, c’était le seul moyen pour atteindre la perfection. Qui se souciait de la douleur que pouvait ressentir ces cobayes ou même de leur mort ? Cela n’avait aucune importance. Ils n’étaient pas de vrais sorciers et méritaient tout ce qui pouvait leur arriver. Ce n’était que justice après tout...

Regardant l’heure, Alecto fit alors une petite grimace de déception. Sa prochaine retenue était prévue pour dans même pas cinq minutes, un temps infiniment trop court pour ce qu’elle aurait aimé continuer à infliger au rouquin. C’était aussi sa propre faute ! Incapable d’obéir à de simples commandes, il avait mis un temps fou pour faire ce qu’elle lui demandait ! Mais après tout, pourquoi en serait-elle étonnée ? Ce n’était qu’un sang de bourbe... Du coup, il ne pourrait pas faire le travail écrit qu’elle lui avait concocté... En même temps, ce n’était pas très grave, la Carrow préférait grandement les punitions physiques et il pourra toujours le faire le lendemain. Cependant, avant de le laisser partir, la Mangemort lui asséna tout de même un bon vieux Doloris pour la route, histoire d’occuper les dernières minutes qu’il leur restait. Lorsque le carillon de sa pendule sonna, la dame en noir abaissa alors sa baguette. Puis, sans attendre qu’il reprenne ses esprits, elle le congédia avec sa délicatesse habituelle.


- Vous avez de la chance que j’ai une autre retenue à donner. C’est fini pour aujourd’hui, Craig, disparaissez !
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MessageSujet: Re: Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé]   Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé] EmptyLun 26 Oct - 19:11:01

William parlait, en essayant de ne pas prêter attention aux inepties qu'il racontait dans le seul but d'obtenir un répit ; s'entendre donner raison à l'abominable frère de sa tortionnaire lui donnait envie de vomir, de même que la mine approbatrice de la Carrow l'écoeurait. Forcément, elle prenait son pied en entendant le sang-de-bourbe, l'être inférieur, le minable fils de Moldus reconnaître sa propre condition de sous-homme et réclamer son propre châtiment... Une expression de vague déception passa cependant sur son visage, tandis qu'une étrange impression faisait frissonner le rouquin ; une impression de soulagement, chose rare dans ce bureau, comme si la douleur causée par chaque sangsue cessait brusquement. Un bruit de succion l'informa effectivement que les sales bêtes se détachaient, et tombaient sur le sol. Une par une, elles quittèrent leur proie, et l'adolescent leva un regard incrédule sur l'enseignante. On lui faisait donc grâce ? Il était difficile de le croire... D'ailleurs, comme pour démentir immédiatement la sensation de soulagement, la Carrow s'empressa de jeter un Doloris à son élève, un sort qu'il commençait à trop bien connaître mais qui n'était pas plus supportable pour autant. Le garçon s'effondra, hurlant à s'en casser la voix, et durant d'interminables instants, se tordit de douleur aux pieds de la Carrow ; il avait probablement connu pire, mais sa capacité de résistance s'était effritée et il eut le sentiment qu'il allait mourir. Lorsque le sort s'interrompit, William resta quelques instants au sol, le corps secoué de tremblements, au bord des larmes ; il fallut que l'enseignante lui ordonne sèchement de dégager de là pour qu'il trouve la force de se lever pour sortir. Certain de s'être cassé la voix, il n'osa même pas dire au revoir – de toute façon, ces deux mots tout simples portaient trop de menaces implicites pour qu'il se résolve à les prononcer. En hâte, il ramassa sa baguette magique, que la Carrow lui avait jetée, et fila directement à la tour de Gryffondor, désirant plus que tout se retrouver seul.

*
* *


Jamais semaine n'avait été si longue pour William. Il y avait eu l'obligation de baiser les pieds de l'affreuse bonne femme, et de la remercier pour sa clémence. Il y avait eu ce sort qui avait ralenti à l'extrême le coeur du rouquin, le plongeant dans l'angoisse indicible d'une mort imminente. Il y avait eu la règle de métal chauffée au rouge sur laquelle il avait dû s'agenouiller – mais pas question de rester sans rien faire : ainsi installé, il avait dû écrire, d'une plume comparable à celle de Dolorès Ombrage, des lignes dans lesquelles il se reconnaissait sale voleur, digne de tous les tourments. Il y avait eu ce sort qui avait entaillé son torse et son dos en plusieurs endroits, et la potion que la Carrow, un large sourire aux lèvres, avait versé dans les blessures qui avaient ainsi brûlé trois jours durant. Il y avait eu, lorsque l'imagination de la tortionnaire faiblissait, les séances de Doloris, de maléfices cuisants, et les cris de plus en plus faibles du garçon. Il y avait la peur qui désormais l'empêchait de dormir, l'appréhension de ce qui allait lui arriver, car elle avait su varier les tortures avec un raffinement digne d'un bourreau chinois. Il y avait eu la fois où, n'y tenant plus, il avait pleuré de douleur et d'impuissance sous les yeux réjouis de son professeur, s'attirant une volée supplémentaire de Doloris en plus des sarcasmes et des insultes.
Et il y avait eu, la veille, cette promesse lâchée d'une voix joyeuse :


-Eh bien, à demain, Craig... Je vous garantis que cette dernière séance nous laissera de grands souvenirs à tous les deux.

Lorsqu'il frappa à la porte du bureau, à cinq heures, pour la dernière retenue de la série, William tremblait de tous ses membres, et une sensation d'angoisse lui nouait l'estomac à lui en donner la nausée. L'ordre d'entrer ne tarda pas, et l'adolescent s'exécuta, les jambes flageolantes, la bouche terriblement sèche.
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MessageSujet: Re: Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé]   Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé] EmptySam 14 Nov - 13:57:28

~ Dernier Jour ~




Comme d’ordinaire, Alecto profitait de ses quelques moments de libre pour compléter les divers dossiers qu’elle avait ouvert sur ses élèves. A travers différentes sources de renseignements, elle commençait à avoir des rapports bien détaillés sur certains d’entre eux, informations qu’elle se fera une joie d’utiliser le cas échéant. Levant un instant la tête, un sourire carnassier se dessina sur les lèvres de la Mangemort. Craig, ou plutôt la carcasse misérable du Gryffondor, allait bientôt faire son apparition pour sa dernière retenue de la semaine qu’elle espérait mémorable. La grassouillette sorcière pensait bien qu’elle lui avait donné une bonne leçon mais elle restait tout de même réaliste. Les mauvaises graines comme ce garnement ne comprenaient jamais et elle restait persuadée qu’il parviendra à gagner d’autres séances particulières avec elle. La Carrow s’en passerait bien, moins elle était en contact avec ces sangs de bourbe, mieux elle se portait, néanmoins elle n’avait pas le choix. Le désordre ne serait pas toléré et ils devaient connaître leur place.

Un tapotement craintif à la porte annonça bientôt l’arrivée du rebelle roux qui n’en menait plus très large à présent. Tremblant, il semblait redouter ce qu’elle prévoyait pour leur dernier tête-à-tête, avec raison bien entendu. Alecto s’était évertuée à faire varier les plaisirs et à donner un large étendu de diverses souffrances. Des tortures pas trop radicales mais suffisantes pour un fragile adolescent.


- Vous êtes en retard, Craig ! Endoloris !

Ce n’était pas de la mauvaise foi, après tout il était 17h01 à son horloge et la Carrow était très à cheval sur la ponctualité. Elle ne supportait pas qu’on la fasse attendre. De toute façon, l’impardonnable commençait à être quelque chose de familier pour le Gryffondor et, bien que l’extrême douleur du Doloris était difficile à supporter, c’était mieux pour lui de s’y habituer le plus vite possible. Relevant sa baguette, la brune potelée contempla un instant les membres encore tremblants du garçon, l’effet du maléfice mettant du temps à s’estomper. Il était clair que ses nerfs étaient mis à rude épreuve avec tous ces Doloris et qu’il avait de plus en plus de mal à récupérer. Ce n’était pas pour autant qu’elle allait être tendre avec lui, au contraire. D’un geste calme, la professeur d’EdM rangea soigneusement ses dossiers dans un tiroir et se leva pour appuyer ensuite son fessier contre le bureau, les bras croisés.

- Même si les moldus ne sont que des barbares et des êtres inutiles, je connais quelques unes de leurs méthodes. Ils ont ainsi une technique pour purifier le sang de ses impuretés et quoi de mieux pour vous, Craig, un voleur de magie, que de vous soigner à la méthode moldue. Ils appellent ça une saignée...

Avec un sourire diabolique, la Carrow se dirigea vers son armoire et en retira un objet. Retournant vers le rouquin, elle le lui montra d’un air satisfait. C’était un tube en caoutchouc avec à son extrémité des crochets magiques, acérés et qui bougeaient de manière menaçante. Les crochets étaient évidemment enduits d’une substance aux effets bien douloureux. Une potion qui donnait l’impression que de l’acide rongeait votre chair...

L’œil pétillant de malice, la brune enfonça alors brusquement l’ustensile dans le bras de Craig, les crochets perçant immédiatement sa peau impure. Très vite, son sang souillé commença à glisser dans le tube.

- Ça restera bien sûr jusqu’à la fin de cette retenue...

Et ce n’était qu’un début. Cette saignée sera la fil rouge de ce dernier jour mais ce n’était qu’un petit hors d’oeuvre par rapport à ce qu’elle prévoyait de lui faire. Elle devait se surpasser pour lui ôter l’envie de recommencer, quoique c’était sans doute peine perdue... De toute manière, cela n’avait aucune importance. L’essentiel était le plaisir qu’Alecto allait prendre à le voir se tortiller de douleur car oui il allait avoir mal, très mal... au point même que ses douleurs de ces derniers quelques jours lui sembleront inexistantes...
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  • William J. Craig
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MessageSujet: Re: Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé]   Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé] EmptyVen 20 Nov - 22:15:38

William avait à peine eu le temps d'apercevoir ce bureau, trop familier à son goût, qu'un sort le frappa de plein fouet ; un sort trop familier, lui aussi, mais auquel il ne s'habituait pas. Il lui semblait même que la douleur était plus atroce à chaque fois que le professeur s'amusait à lui infliger ce sortilège. Comme il fallait s'y attendre, l'adolescent s'effondra, mais il ne hurlait plus ; une semaine de sévices en tout genre avait affaibli sa voix, et il était incapable de pousser un cri. Le maléfice cessa rapidement, cette fois, et le roux resta étendu au sol, reprenant son souffle, et songeant avec amertume à ce que dirait Dumbledore s'il savait que dans son école, on torturait des élèves, à grand renfort de sorts interdits, sous de faux prétextes – car il n'était pas en retard, il en était certain, la Carrow avait seulement pris ce prétexte pour lancer un Doloris. Elle aimait bien avoir une raison pour torturer, comme si cela justifiait tout, comme si cela rejetait la faute sur la victime...

Conscient que rester étendu au sol serait une erreur, William tâcha de se relever, mais ses bras et ses jambes tremblaient tellement qu'il ne put que s'asseoir. Jamais plus il ne tiendrait debout, c'était du moins l'impression qu'il avait... La Carrow lui parlait, il ne savait pas vraiment de quoi – toujours ses délires sur les moldus, probablement, elle ne savait pas parler d'autre chose... Lui, prostré au sol, fixait obstinément les pieds de la tortionnaire en songeant avec une sorte de sauvagerie à tout ce qu'il lui souhaitait comme déboires. Se faire torturer, subir ce qu'elle faisait subir à plus faible qu'elle, et finir à Azkaban, à sa juste place. Pas subir le baiser du Détraqueur ; non, il fallait qu'elle garde sa conscience, pour que le châtiment soit une réelle souffrance...

Mais pour le moment, elle était du côté de ceux qui infligeaient la souffrance, pas du côté de ceux qui la subissaient. Elle s'approchait de l'adolescent, une énorme seringue à la main – le genre qu'on devait utiliser dans les zoos, pour vacciner les éléphants – en parlant de méthodes médicales médiévales... Une saignée ? Mais il y a des siècles que ça ne se fait plus, ma petite dame... Faut vous renseigner avant de raconter n'importe quoi... Le visage fermé, William regarda approcher la seringue, munie de crochets qui faisaient penser à des dents de vampire... Il n'eut aucun mouvement pour empêcher la Carrow de lui planter les crochets dans le bras ; à force, il savait qu'il ne servait à rien de s'y opposer : la tortionnaire qui lui servait de prof parvenait toujours à faire ce qu'elle voulait, et la résistance ne faisait que l'échauffer davantage. Le garçon grimaça légèrement lorsque les crochets s'enfoncèrent dans sa peau ; sur le moment, ce n'était pas très douloureux, mais assez vite une sensation de brûlure s'installa au point de contact des crochets, avant de se diffuser dans tout le bras touché. Le sang s'écoulait lentement dans le corps de la seringue, sous le regard satisfait de la Carrow, tandis que la sensation de brûlure se faisait de plus en plus vive, de plus en plus insupportable. William, de son côté, n'osait pas regarder son bras ; il avait la certitude qu'il y verrait un trou causé par ces crochets, de la peau mangée, la chair à vif... Cette idée lui donna une sorte de vertige, et il tenta instinctivement d'arracher la seringue de son bras ; aussitôt, les crochets se serrèrent comme des griffes, et la douleur s'accentua encore, arrachant un gémissement étouffé au roux.
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MessageSujet: Re: Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé]   Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé] EmptySam 28 Nov - 15:59:46

Il semblait qu’il n’y avait plus de combat chez l’insolent rouquin qui était désormais abattu et résigné. Donnez-lui juste quelques petits inconforts et le Lion devenait aussi docile qu’un chaton qui venait de naître. Il allait sans dire qu’Alecto toisait désormais le garçon avec mépris, le garnement ayant le don de cumuler les tares. Non seulement c’était un sang de bourbe roux, mais en plus il n’avait absolument rien dans le ventre. Il n’était même pas capable d’encaisser les punitions qu’elle lui avait infligé, d’autant plus que selon elle celles-ci n’étaient pas si douloureuses que ça...

- Vous n’allez pas l’air très en forme Craig, ni très attentif je vois... Je vous ennuie peut-être... ? s’enquit-elle d’un ton menaçant. Et si on jouait à un petit jeu alors ?

Un sourire sadique étira ses lèvres en contemplant son élève, une idée lui venant à l’esprit. Bien sûr, la Mangemort doutait qu’il apprécie ce jeu mais pour elle cela allait être très divertissant... Certes, cela ne valait pas les tortures où elles pouvaient découper sa victime comme elle l’entendait ou lui arracher ses organes, mais à défaut d’autre chose... Sortant un chaudron de son armoire à accessoires, elle le posa sur son bureau. Un aguamenti plus tard et il était plein d’eau. Évidement, cela ne suffisait pas et Alecto chauffa allègrement le liquide jusqu’à ce que des bulles crépitèrent joyeusement et qu’une délicieuse fumée se dégage du récipient. Se tournant ensuite vers l’adolescent, la brune pointa sa baguette vers lui,

- Levicorpus

Sous l’effet du sort, le jeune se retrouva très vite en l’air, la tête en bas, la saignée toujours fermement en place. De toute manière, la petite sorcière potelée était la seule à pourvoir la lui enlever, ce qu’elle ferait à la fin de la retenue, peut-être... Le flot de sang qui circulait dans le tube était régulier mais lent, donc aucun risque d’inconscience. Quoique, même si c’était le cas, Alecto avait des arguments convaincants pour réanimer quelqu’un... Sans se presser, la Carrow procéda ensuite à mettre son mécanisme en place avant de fourrer une vieille corde effilochée dans la main du roux.

- C’est très simple, Craig, cette corde retient ce chaudron qui se trouve à présent en équilibre juste au-dessus de vous. Si vous tirez trop, ou pas assez, il se renversera et vous serez brûlé... A vous de trouvez le juste milieu. Vous êtes le maître de cette punition, voyons si vous allez en profiter. Si vous arrivez à tenir assez longtemps, vous pourrez partir plus tôt aujourd’hui...

Comme si... Alecto n’était pas prête à laisser partir ce bourbeux aussi facilement, mais cela allait être très distrayant de voir le gamin gober ça. Voir ses yeux plein d’espoir et sa lutte désespérée pour gagner un jeu qu’il a perdu d’avance...

- Des questions ? ajouta-t-elle moqueusement, adossée contre son bureau. Ah, j’ai failli oublier... Vous aurez également quelques distractions...

En effet, sa concentration allait être mise à rude épreuve et c’était bien là tout l’intérêt de ce jeu, cela serait trop simple sinon. Le voir lutter pour empêcher cette eau bouillante de se déverser sur lui allait être un spectacle tout à fait intéressant. Dévoilant une batte de quidditch, la Carrow l’anima ensuite par la magie et procéda à frapper le corps du Gryffondor avec...
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MessageSujet: Re: Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé]   Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé] EmptySam 28 Nov - 20:07:55

Pas très en forme ? William leva un regard incrédule vers l'enseignante : elle serait en forme, elle, après une semaine passée à se faire charcuter ? C'était facile de se moquer, alors qu'elle, la sale sanguinaire, ne supporterait certainement pas le quart de ce qu'elle faisait endurer à ses élèves... Il suffisait de la regarder pour savoir qu'elle s'effondrerait très vite si par hasard elle venait à se trouver de l'autre côté de la baguette ; elle était très forte pour infliger la torture aux autres, mais elle demanderait grâce au bout de dix minutes si on lui faisait subir le même traitement qu'elle réservait à ses élèves.

À force de douleur, William avait quelque peu perdu la maîtrise de lui-même ; il était résigné, savait qu'il souffrirait quoi qu'il dise ou fasse, mais la peur le rendait fataliste et même téméraire. Sans se soucier de ce qui lui arriverait ensuite, il répondit doucement :


-Pas en forme ? Mais comment ne pas être en forme en votre compagnie, professeur... Votre présence est si réconfortante...

De toute façon, elle allait le réduire en bouillie, non ? Alors il n'avait rien à perdre. Autant répondre à ses questions, puisqu'elle avait la courtoisie de lui en poser. La Carrow n'avait peut-être pas entendu la réponse, prononcée à mi-voix tandis qu'elle s'affairait dans une armoire. Sans se relever, William la regarda faire, appréhendant la suite : elle n'allait tout de même pas faire une potion ? Elle avait rempli le chaudron d'eau, qu'elle réchauffait, son visage porcin exprimant une joie répugnante. Qu'avait-elle donc imaginé ? Il n'avait pas eu le temps d'y réfléchir qu'il se sentit emporté en l'air, pendu par les pieds par une sorte de corde invisible... Son visage était à la hauteur de celui de la Carrow, et il sentait son estomac déjà ravagé par la peur se retourner encore, une nausée survenant tandis que le sang affluait à son visage. Sans comprendre, il saisit la corde qu'elle lui donnait, écoutant avec une angoisse croissante les indications qu'elle lui donnait. Pour surveiller le chaudron, il devait se dévisser à moitié le cou, et l'exercice lui semblait déjà assez difficile sans intervention extérieure : probablement ensorcelé, le chaudron vacillait, tremblotait à chaque instant, et William craignait de plus en plus de recevoir le contenu bouillant ; il suivait d'un regard inquiet les tremblements du chaudron, attentif à ne pas tirer sur la corde, et n'avait même plus le coeur à répondre à l'enseignante.

Lorsqu'elle lui annonça « des distractions », il tourna vers elle un regard plein d'angoisse, juste à temps pour la voir brandir une batte de Quidditch. Il comprit ce qu'elle allait faire à l'instant où elle ensorcela l'objet, qui vint aussitôt le rouer de coups ; il sentait les impacts puissants contre son corps, particulièrement sur le torse, le dos et le ventre ; il émit quelques gémissements, mais très vite, comme les coups se portaient sur des zones déjà touchées, il ne put retenir des cris de douleur. Les coups de batte violemment assenés le faisaient tourner sur lui-même, comme un ballon d'exercice pour les boxeurs ; il essayait malgré tout de maintenir le chaudron en équilibre, mais un grand coup de batte en plein ventre lui coupa le souffle, et le roux, instinctivement, ramena ses mains vers son ventre endolori ; dans ce geste, il tira sur la corde, en se rendant compte trop tard de ce qu'il venait de faire. L'eau brûlante lui tomba dessus avec un grand bruit, et les cris de douleur se changèrent en un hurlement déchirant. Malgré les vêtements, tout le côté droit de son corps, dos et torse, était brûlé, et William avait l'impression de sentir des cloques se former sur sa peau. La batte, cependant, continuait de frapper, imperturbable, et les coups portés sur les brûlures étaient insoutenables, au point que l'adolescent se sentait proche de l'évanouissement.
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MessageSujet: Re: Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé]   Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé] EmptyDim 29 Nov - 17:06:15

Un véracrasse suspendu à un fil... Voilà l’image que l’oppressante brune avait lorsqu’elle contemplait ce qu’elle avait devant elle. Un bourbeux inutile – ce qui en soi était un total pléonasme – qui gigotait désespérément et vainement pour échapper à la brûlure mordante du liquide qui était prêt à se déverser à tout moment sur lui. Son sang sale coulait encore lentement dans le tube, la saignée s’efforçant de le purifier bien qu’Alecto était réaliste et savait pertinemment que cela serait un échec. Cela serait trop simple si on pouvait enlever les tares de leur sang de cette manière. Un sang de bourbe restera un sang de bourbe doublé d’un voleur de magie et seule la mise à mort résoudra ce problème qui polluait le monde sorcier. Il n’en restait pas moins que la Mangemort se réjouissait pleinement des sons mats de la batte sur le corps du garçon. Voir sa chair meurtrie et entendre des os se fissurer était sa satisfaction et sa récompense pour avoir supporté la présence de tels individus aussi longtemps.

Bercée par les gémissements et les cris de douleur du Gryffondor qui étaient comme de la musique à ses oreilles, le sourire extatique de la sorcière potelée s’agrandissait de plus en plus. Elle avait eu la ferme intention de clore en beauté cette première semaine de retenue de Craig. Première semaine oui, car elle était persuadée qu’il allait récidiver dans ses pitoyables tentatives de rebellion. Le fait restait néanmoins qu’elle avait promis au roux que la dernière retenue de cette série serait mémorable et Alecto comptait bien tenir sa promesse. Elle était une femme de parole après tout... Et puis, il n’avait rien à craindre puisqu’elle n’allait pas le tuer...

Ce qui devait arriver arriva et comme cela avait été prévisible, Craig échoua. Tirant de trop sur la corde, l’eau bouillante ruissela alors sur lui, arrachant au passage un hurlement strident de cochon qu’on égorge. La batte, toujours ensorcelée, continua encore son travail de frappe durant quelques minutes avant qu’Alecto ne l’écarte. Satisfaite, la sadique enseignante tourna ensuite autour du garçon toujours suspendu pour évaluer les dommages. Sa tête avait été évitée du fait de sa position inversée mais son corps, son torse notamment qu’elle entrevoyait grâce aux déchirures de son vêtement, avait reçu l’eau bouillante de plein fouet.


- Vous avez un coup de chaud, Craig ? Laissez-moi donc vous aider... ajouta-t-elle d’un ton mielleux. Glacius !

Le jet glacé fusa directement sur la partie brûlée de son torse qui était dévoilée, sans doute offrant au jeune lion un effet chaud-froid du plus bel effet. Puis, sans aucun avertissement, l’impitoyable brune lança un liberacorpus silencieux, qui détacha ainsi subitement le rouquin et le remit brutalement sur le sol mouillé – encore une fois Rolling Eyes - de son bureau.

- Dites-moi Craig, vous avez appris votre leçon j’espère ? Il ne reste plus qu’une chose maintenant, rattraper le Tp que vous n’avez pas fait en cours. Bien sûr, cela sera légèrement différent.

Farfouillant à nouveau dans son armoire, elle retira une cage recouverte d’un tissu et la déposa sur la table qui trônait désormais dans son bureau.

- Tuez cet animal comme le sang de bourbe que vous êtes, ou un camarade de votre maison sera en retenue à cause de vous.

La Carrow enleva le silencio qu’elle avait apposé auparavant et souleva fièrement le tissu, dévoilant ainsi l’intérieur de la cage où se trouvait un chien, un cocker...
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MessageSujet: Re: Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé]   Five o'clock, l'heure du thé... ? [Terminé] EmptyMer 2 Déc - 19:06:20

À force de prendre des coups en tout genre, William avait espéré qu'il serait moins sensible à la douleur ; mais c'était tout le contraire qui se produisait, il ne s'endurcissait pas, bien au contraire. Il supportait de moins en moins le traitement de faveur que lui réservait la Carrow ; son corps était tout entier couvert de contusions, de sorte que chaque coup venait réveiller des douleurs plus anciennes... Et encore, la douleur physique était bien peu de chose comparé à l'angoisse qui ravageait désormais la vie du garçon. Il ne comptait plus les réveils nocturnes, les cauchemars, les repas sautés tant son estomac était noué de peur... La semaine s'achevait à peine, et il avait l'impression qu'elle avait commencé des années avant. Et il lui semblait, de même, qu'il ne parviendrait jamais à l'heure tant attendue du coucher. Se glisser entre les draps frais, fermer les yeux, oublier les multiples douleurs de son corps... Il n'y avait plus que quelques heures avant ce moment, mais quelques heures qui semblaient insurmontables.

La douleur causée par la brûlure, sur une surface importante du corps, était telle qu'elle atténuait tout le reste. Ainsi, le sort glacial qui suivit ne suscita-t-il aucune réaction chez le rouquin qui, de fait, l'avait à peine senti. Il laissa échapper un gémissement, en revanche, lorsque, le sort cessant, il fut violemment projeté au sol, en plein sur la partie de son torse qui avait le plus reçu d'eau bouillante... Il faudrait trouver quelque chose pour apaiser cela, une potion quelconque – mais pour cela, il faudrait oser aller à l'infirmerie... Pas sûr qu'il ait le cran de le faire ; il n'avait montré ses blessures à personne, n'en avait même pas parlé, certain que le moindre mot lui vaudrait des représailles...

Sans se relever – à quoi bon ? - il regarda la Carrow fouiller dans son armoire, lui tournant le dos, et s'imagina un instant bondissant, la poussant dans l'armoire et l'y enfermant... et ensuite, il n'y aurait qu'à mettre le feu au meuble... et écouter les cris de sa tortionnaire brûlée vive...
La Carrow coupa court à ce beau rêve, en annonçant qu'il allait devoir rattraper le TP non fait en cours. Tuer un coq ?... Non, impossible. Même en y mettant de la bonne volonté, William se savait incapable de tuer – de tuer un animal, du moins ; tuer la Carrow serait peut-être plus facile...

Lentement, le garçon se leva, à demi-empêtré dans la perfusion qui continuait de ponctionner son sang, grimaçant de douleur à cause de la brûlure. L'enseignante venait de lever le drap qui couvrait la cage, et l'élève eut un frisson en découvrant non un coq, mais un cocker qui levait vers eux un regard plein d'espoir. Et c'était l'animal qu'il était supposé tuer, comme ça, sans raison ?... La menace avait de quoi faire réfléchir ; en refusant d'obéir, il serait responsable de la retenue d'un camarade. Mais il lui était impossible d'exécuter cet ordre... et de toute façon, rien ne disait que la Carrow tiendrait parole et n'irait pas raconter au prochain puni que c'était à cause de lui qu'il était en retenue... Passer un marché avec elle serait aussi incertain que passer un marché avec le diable en personne. Quelques séances de retenues avaient montré à l'adolescent qu'il n'avait rien à gagner à se montrer soumis... Cessant de regarder le chien, le rouquin tourna les yeux vers son professeur pour répondre :


-Non.

Il n'avait pas envie d'avoir l'air encore plus insolent qu'il ne l'était réellement, et il précisa sur le ton le plus poli qu'il put prendre :

-Je suis désolé, professeur, je ne peux pas. Même si vous mettez toute l'école en retenue, je ne ferai pas ça.

Même si le chien n'était qu'une invocation, la seule idée de donner la mort suffisait à dégoûter William. Qu'on lui fasse n'importe quoi, il n'avait plus grand-chose à découvrir en matière de torture, mais il ne se plierait pas aux exigences de sa tortionnaire.
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