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|  Sujet: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 ![[Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 Empty](https://2img.net/i/empty.gif) Jeu 9 Juil - 1:02:39 | |
| Date RP : Mardi, 14h-16h
Météo : nuageux Le moment était enfin venu... Depuis que le Seigneur des Ténèbres lui avait confié la tâche d'éduquer les élèves de Poudlard et de leur démontrer la vraie nature des moldus, Alecto avait été impatiente de commencer. Poudlard avait été sous le joug de cet idiot de Dumbledore durant trop longtemps. Cet amoureux des moldus avait été trop complaisant, et ce n'était donc pas étonnant que le château regorgeait à présent de sangs de bourbe et de traîtres à leur sang. Le nettoyage allait prendre du temps mais la Mangemort était motivée et résolue. Avec son frère, ils avaient attendu cet instant depuis tant d'années qu'il ne pouvait en être autrement. Les Carrow n'étaient pas des combattants de la première guerre pour rien. Enfin, ils pouvaient oeuvrer pour la purification du monde sorcier, trop longtemps pollué par tous ces impurs.
Parcourant une nouvelle fois du regard la salle de classe, la sorcière dodue était fière d'elle-même. C'était exactement l'atmosphère qu'elle avait voulu instiller. Une ambiance lugubre mise en valeur par des chandelles à la lumière vacillante mais surtout par la décoration qu'elle s'était faite un malin plaisir d'arborer. De nombreuses gravures ornaient à présent la pièce. Des illustrations moldues mettant en scène leurs pires cruautés, enchantées évidemment pour qu'elles bougent indéfiniment. Des images représentant les chasses aux sorcières, des massacres sanglants et autres visions toutes aussi impressionnantes qui renforceront à coup sûr son message.
La petite femme potelée s'installa à son bureau et fouilla parmi sa liasse de parchemins. Elle en retira une liste qu'elle consulta à nouveau. Y étaient compilés tous les noms de ses élèves. Des noms sautaient évidemment aux yeux, ceux de grande lignée de Sangs Purs, par conséquent des sorciers dignes de ce nom. Certains autres noms étaient accompagnés de quelques annotations, indiquant par là ce qu'elle savait pour l'instant sur eux. Severus s'était d'ailleurs montré remarquablement utile à ce niveau-là... Le statut de sang de certains élèves étaient donc déjà connu et la brune avait bien l'intention de les surveiller de très près. Un nom se détachait également sur le parchemin, avec une couleur bien spécifique, celui d'un élève avec qui la Mangemort avait un compte à régler. Grâce à son petit espion, la machiavélique brune avait obtenu son identité et elle salivait à l'idée de mener la vie dure à cette petite vermine.
La sonnerie retentissant alors, la Carrow ouvrit la porte d'un coup de baguette. C'était à présent le tour des plus âgés, des élèves qui avaient déjà pris des mauvaises habitudes sous l'influence de ce vieux fou de Dumbledore et qui seraient réfractaires à la vérité sur les moldus. Néanmoins, la ténébreuse enseignante avaient de bons arguments et était certaine que d'une manière ou d'une autre elle parviendrait à les convaincre. Peut-être même à en faire de nouvelles recrues pour son Maître... Toujours assise sur sa chaise, la Mangemort accueillit ses élèves avec un sourire carnassier.
Dernière édition par Alecto Carrow le Jeu 9 Juil - 10:17:47, édité 1 fois |
| | | | | | Sujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 Jeu 9 Juil - 8:51:19 | |
| Alix n'avait pas déjeuné ce midi. Il avait ce que l'on appelle: un mauvais pressentiment qui lui nouait le ventre. De plus être seul sur la lignée de la table, tout juste supporté par ses camarades qui geignaient, se plaignant du mauvais sort de l'avoir à leurs côtés: non merci! Un bon livre l'avait mieux consoler de sa solitude. Depuis que Isaac n'était plus avec lui, c'était l'hécatombe: l'ex-préfet était la seule personne avec qui Alix s'était à peu près rapproché mais vu que ce dernier l'avait délaissé et qu'en plus il avait désormais une mauvaise réputation; le métisse en pâtissait forcément. Le sac sur le dos le jeune garçon entra dans la salle.
Dans un coin de pénombre; tout juste sur le seuil, l'adolescent faillit avoir une crise cardiaque sur place. Ses yeux d'or et d'argent se fermèrent fiévreusement pour se rouvrir avec violence. Non, il n'y avait pas de doute possible: c'était elle cette fois! Son sourire, ses yeux... Comment était-ce possible?! L'adolescent dû se raccrocher au mur pour ne pas tomber. Précipitamment il sorti de la salle et s'assit plus loin dans le couloir. Les larmes ne vinrent même pas à ses yeux tant c'était soudain comme attaque: aussitôt les images de son agression, le visage désormais détaillé de la présumée Mangemorte s'imposant à son esprit. Happé par une vague d'inconscience consciente le Serpentard se releva comme un automate.
Comme pour le protéger, son don s'enclencha seul ou presque: avec une facilité jamais rencontré pour le mannequin. Ses cheveux d'habitude lisses et noirs devinrent châtains et ondulés, assez long pour être noués en catogan. Ses yeux se colorèrent de bleu et sa peau perdit quelques grains de mélanine, s'éclaircissant légèrement tandis que le coin de ses paupières légèrement bridées s'étirèrent mais de façon féminine. Le jeune garçon effrayé contempla la transformation dans un petit miroir... Oh non! Instinctivement son corps venait de reprendre la couverture qu'il avait maintenu 3 semaines pendant sa fugue de Poudlard: passant pour une fille d'environ 13 ans. Lui aurait souhaité changer son physique comme un garçon; pas se transformer à moitié comme quelqu'un d'un autre sexe... Oh la honte!
Mais rien à faire, ses gênes ne voulaient qu'en faire à sa tête et la panique ne fit que bleuir un peu plus ses pupilles désormais d'océan. Bon... Alix était un nom mixte: il n'avait pas le choix que d'entrer dans cette fichue salle. Les autres ne remarqueraient rien sans doute, le pensant juste victime de son don comme toujours: ce n'était pas comme si la poitrine lui avait poussé quand même. Si le métisse baissait la tête, tout devrait bien aller. Le jeune garçon retira assez violemment le châle qui enveloppait son cou gracile puis il entra dans la pièce lugubre; prenant soin de cacher sa main à demi-paralysée et portant encore la cicatrice du verre sur son poignet; le sorcier baissa la tête et salua la nouvelle "prof" d'une voix légèrement craintive mais toutefois assez contrôlée pour être audible.
-Bonjour.
Le professeur resta cependant coincé dans sa gorge: comment une telle personne pouvait être enseignante? Il l'observa à la dérobée... Non, c'était bien elle: il en était sûr!
-...Professeur...
Pourtant c'était sorti, enfin! Par inadvertance; une fois assit: le garçon posa ses yeux d'océan dans ceux petits et noirs d'Alecto. Les larmes souhaitant s'y installer firent briller son regard mais ne tombèrent heureusement pas; se saisissant d'un parchemin et de son livre; tentant de se persuader que ce n'était qu'un cauchemar; l'enfant se mit à feuilleter le manuel. |
| | | | - William J. Craig
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| | Sujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 Jeu 9 Juil - 10:50:24 | |
| Alecto Carrow. C'est vraiment pas de bol de se taper un prénom aussi moche, avait estimé William la première fois qu'il avait entendu l'identité de la nouvelle prof. Il avait changé d'avis en voyant ladite prof : en fait le prénom était aussi moche qu'elle, tout bonnement. Telle était encore la réflexion que se faisait l'adolescent en se rendant à son premier cours d'étude des Moldus : un petit sourire aux lèvres, il essayait d'imaginer la tronche du couple qui avait pu donner le jour à deux tromblons tels qu'Alecto et Amycus... Ah, les photos de famille ne devaient pas être belles à voir. Attention, le petit oiseau va sortir !! « Non, non, pitié, je préfère rester dans l'appareil photo ! »
Bref. Toutes ces sottises ne permettaient pas au rouquin d'oublier son malaise dans cette nouvelle école, face à ces nouveaux professeurs au discours hostile. Le cours d'étude des Moldus serait encore une belle mascarade, comme l'était d'ailleurs l'ensemble de l'enseignement depuis la rentrée. Tout visait à rabaisser les nés-moldus, à leur enfoncer dans la tête qu'ils n'étaient que des déchets, à peine dignes de servir de valets aux sorciers.. aux vrais sorciers. Si on les laissait étudier à Poudlard, c'était uniquement pour cela ; pour avoir des serviteurs un minimum compétents, mais conscients de leur infériorité et soumis par la crainte. On avait bien indiqué aux étudiants de BUSE nés moldus qu'ils pouvaient fort bien envisager de travailler dans le monde magique, mais à des postes subalternes : secrétaires, larbins, porteurs de valises. Surtout à des postes où l'on n'utilisait qu'exceptionnellement la magie ; les vrais sorciers étaient là pour ça. Les nés moldus formés à Poudlard auraient l'avantage de connaître le milieu de la magie, son langage, ses usages, ce qui leur permettrait d'être des serviteurs efficaces. Mais sans aucune indépendance, de peur qu'ils ne se révoltent contre leurs maîtres... Toujours sous la menace de châtiments exceptionnels, comme ici, à Poudlard.
De loin dans le couloir, William aperçut la silhouette de la rondouillarde qui venait d'ouvrir la porte de son antre, et il eut un nouveau sourire. Ce qu'elle devait être moche étant gosse, celle-là ! Toute petite avec deux grosses jambes comme des poteaux, grassouillette, et, le pire, cet air de se prendre pour la réincarnation de la divinité... Le sourire un peu moqueur de William était toujours accroché à ses lèvres lorsqu'il entra en classe, mais le roux adopta vite une mine plus neutre pour lâcher, d'une voix sourde :
-Bonjour.
Pas vraiment insolent, mais suffisamment déterminé pour que l'enseignante comprenne que le gamin n'avait pas peur. Autant le frère Carrow lui inspirait de la crainte depuis leur rencontre, autant la soeur lui semblait plus méprisable qu'autre chose... Erreur, peut-être.
La salle de classe était pratiquement vide lorsque le rouquin entra. Seul un Serpentard se trouvait là, et William ne lui adressa aucun signe de salutation, ne sachant dans quelle catégorie d'élèves il se trouvait : bourreaux, indifférents, victimes ? Will ne le connaissait pas assez pour se prononcer. Le jeune homme se dirigea résolument vers le dernier rang, du côté le plus éloigné de la prof, et prit place sous une splendide affiche représentant une foule de Moldus répugnants applaudissant autour d'un bûcher. Dommage, la sorcière dans les flammes ne ressemblait pas à un petit tonneau sur pattes, remarqua l'adolescent en souriant à nouveau. |
| | | | | | Sujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 Jeu 9 Juil - 14:47:22 | |
| Mardi.
Le premier cours après le déjeuner. Et quel cours! Avec la gerbante Alecto Carrow, sœur du tout aussi horrible Amycus Carrow. Autant le dire tout de suite, Neville n'avait que peu mangé ce midi là, histoire de ne pas dégobillé en plein cours d'Etude des Moldus. En fait, il n'avait mangé que le strict minimum pour pouvoir tenir jusqu'au soir. Une attitude qu'il risquait de reproduire tous les mardi midi.
Les choses allaient de mal en pis dans cette école. Décidément, la seule année qu'il regretterait serait sa 5eme année, quand avec l'AD... Mais le moment n'était pas venu de repenser à ces moments de joies intenses, à cette motivation nouvelle qui avait grandit de plus en plus dans son cœur et dans son âme jusqu'à le pousser de plus en plus vers l'excellence. Et en plus, ce maudit cours était devenu obligatoire. Sans doute une façon, pour le Lord et ses idiots d'esclaves, de faire de la propagande anti-moldu. Cela n'aurait pas étonné plus que cela Neville.
D'ailleurs, le temps qu'il réfléchisse à la forme de résistance utile face aux Carrow et à Rogue, l'heure d'assister au cours d'étude des moldu. Ou plutôt, comme il se faisait la réflexion, le cours d'étude de l'horreur Alecto Carrow. Il se dirigea donc vers la salle de classe, poussa la porte et s'arrêta un instant, un instant très court« Bonjour. »Puis, à voix plus basse « je croyais qu'on assister à un cours d'étude des moldu, pas à un cours sur le nettoyage des vitres en verre »Oui, mauvaise blague je sais ( ).
Il faut dire que Neville n'avait jamais été doué à ce petit jeu là, mais il savait qu'il n'aurait pas de regret à ce sujet là. Aucun regrets. Il se dirigea ensuite vers le fond de la classe, salua son camarade et s'installa devant lui. Sur sa gauche. Bref, une place banale dans une salle de classe qui l'était moins. Bien sur, la vision d'une horreur devant lui avait de quoi repoussé Neville.
Ne lui restait plus qu'à s'installer, espérant se faire renvoyer le plus tôt possible pour échapper à cette horreur, à cette insulte aux vitriers d'Angleterre. Neville en avait déjà assez de la domination des mangemorts sur son école. |
| | | | | | Sujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 Jeu 9 Juil - 21:55:26 | |
| L’étude des moldus n’avait jamais vraiment été le cours le plus passionnant qui soit pour le poussin, mais bon. Puisqu’il avait dit qu’il irait, il irait donc, bien que se fut d’un pas un peu à reculons. Depuis le début de l’année, ou plutôt, depuis qu’on avait annoncé que se serait une Carrow qui leur enseignerait cette matière, il en fut plutôt septique. Une mangemorte? En études des moldus? Cela manquait de toute évidence beaucoup trop de logique pour le jaune et noir. Logiquement, un mangemort n’aime pas les moldus, n’est-ce pas? Où était le rapport, dans ce cas? Nulle part, il n’y en avait aucun, en fait.
Passant un certain laps de temps à la Grande Salle, savourant avec un semblant de jovialité le repas en question, il se permit un regard vers la table des serpentards, cherchant désespérément à croiser les yeux glaciale de sa sœur. Sœur à qui il n’avait plus adressé la parole depuis bon nombre d’années. Depuis qu’elle le croyait mort, surtout. Il ne savait même pas comment s’était passé son propre enterrement. Ce n’était pas la pensée la plus plaisante qui soit, mais il devait s’y résoudre, qu’il le veuille ou non, il était condamné à cette fatalité de toute façon. Soupirant, l’adolescent se leva, entendant la cloche sonner au même moment. Ramassant ses affaires, il les fourra non sans délicatesse dans son sac, tout nouveau pour cette année, choisit spécialement par Sidonia. Cela lui plus : aux couleurs de sa maison, en plus. Un faible sourire aux lèvres, il parcouru les couloirs, longeant presque les murs pour éviter d’entrer en contacte physique avec qui que ce soit. Pas la peine de provoquer un conflit dès le début de l’année sans aucune raison. Soyons simplement un peu plus prudent que la normale, jusqu’à ce que la semaine soit terminée, après quoi, il aurait un peu plus de liberté, les gens auraient eu le temps de l’apprivoiser, et lui, de rester comme il était.
Il s’arrêta devant la porte ouverte, replaçant d’une main ses cheveux châtain, craignant d’être un peu trop dépeigné. Il pénétra ensuite dans la salle, sans vraiment s’occuper des autres élèves déjà présent. C’était comme ça. Le cinquième année n’était pas très doué pour taper la conversation avec les autres, beaucoup trop timide pour ça, malgré qu’il les connaissait pratiquement tous déjà. Ce n’était, après tout, pas la première année qu’il passait près d’eux, n’est-ce pas? Pourtant, Shuro demeurait toujours un peu méfiant d’eux, malgré tout, malgré le fait que certain furent fort sympathique à l’égard du pouffy qu’il était.
Il releva ses iris océanique vers la femme potelée, à l’avant de la salle de classe. Ne pas se faire remarquer, ne surtout pas se faire remarquer, et tout irait merveilleusement bien. Du moins, était-ce ce qu’il espérait. Et comment faire pour éviter ça? Dire bonjour signifiait s’adresser à elle, non? Mais ne rien dire signifiait, pour certain, qu’il se foutait de sa gueule, et pourrait tout aussi bien attirer l’attention aussi. Non, décidément, il était piégé, quelle horreur.
« Bonjour. » lâcha-t-il enfin, sur un ton vaguement intimité, cachant tant bien que mal sa gêne un peu trop grandissante et dérangeante en lui. À un tel point qu’elle l’empêchait littéralement de communiquer et de s’adapter comme il se devait aux gens qu’il côtoyait au quotidien.
Il alla doucement s’installer vers le fond de la classe, sans demander son reste à personne, préférant un peu se tenir à distance. Il déballa ses effets personnels, sans un mot, sans un regard vers les autres. S’en était devenu une habitude, chez le garçon, en fait. Il fixa finalement son regard vitreux sur la feuille de parchemin qu’il s’acharnait à frotter du bout du doigt, ce geste cachant une nervosité certaine. |
| | | | - Jaina Wedgers
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| | Sujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 Jeu 9 Juil - 22:22:16 | |
| L'étude des moldus, ah cette matière de feignasse pour quiconque la choisissant en ayant au moins un proche moldu, voir plusieurs. Oui, car on savait déjà tout, mais on l'apprenait juste d'un point de vue sorcier qui semblait bien souvent très comique. Un peu comme les cours du vieux Van Muller à l'époque qui finissaient toujours en joyeuse mascarade. Et c'était sans parler de la sortie annuelle qui était toujours un fiasco. Enfin dans le sens ou ça tenait plus de l'épopée légendaire que du TP grandeur nature.
Jaina faisait partie des feignasses citées plus haut puisque même si sa mère moldue vivait avec son père sorcier, elle avait conservé à la maison toute la panoplie électroménager et avait forcé la lionne à aller à l'école primaire moldue. Les moldus elle connaissait donc bien. Il s'agissait de gens ennuyeux pour deux raisons: 1) ils n'avaient pas de pouvoirs magiques et 2) il était strictement interdit de leur parler ou leur démontrer l'existence de la magie. Et Jaina qui commençait à se forger des avis politiques hésitait encore entre deux extrêmes complètement opposés: soit un séparatisme total dans lequel l'ignorance de l'autre monde serait totale des deux côtés, afin de justement empêcher la discrimination qui avait créé la guerre civile actuelle, soit faire en sorte que les deux mondes soient unis et se connaissent les uns les autres pour apprendre à vivre en communauté et sans discorde.
Seulement, même si ces idéologie étaient bien belles, il fallait encore les mettre en oeuvre: la lionne était consciente que les mentalités n'étaient pas prêtes de changer et c'est la raison pour laquelle elle avait décidé de se battre contre ce stupide racisme envers les sorciers nés moldus. Pourquoi me direz vous? Eh bien selon elle le sang pur n'avait aucun lien avec la famille: à partir du moment où on naitrait sorcier, on serait sang pur, et sorcier serait la définition même de sang pur. Car si on lui posait la question, elle répondrait sans hésiter qu'elle était sang pur: elle avait hérité de la magie par son père sorcier (lui-même sang pur au sens propre du terme) et obtenait ainsi selon sa théorie le statut de sang pur. Après, pour les moldus, elle ne savait pas quoi en penser. Elle ne les détestait pas, elle ne les aimait pas non plus. Elle n'en avait en fait rien à faire des moldus, c'était juste que les sorciers nés moldus, eux, ne méritaient pas le statut de voleurs de magie, puisque c'était au contraire un don et un cadeau offert par la nature, rien que pour ça ils méritaient autant de respect que n'importe quel magicien issu d'une longue lignée. Même plus de respect que les fils de consanguins abrutis.
Bref, pour en revenir à nos moutons, Jaina s'apprêtait donc à assister au cours d'étude des moldus dispensé cette année par Alecto Carrow. L'une des sbires de Rogue. La lionne aurait bien voulu faire une entrée en beauté en ramenant un objet électronique typiquement moldu, mais ceux en sa possession avaient tous été traficotés à l'aide de la magie, ce qui était parfaitement illégal. Mieux valait donc ne pas les agiter au nez d'une prof en ces temps de répression histoire de ne pas se faire virer et voir sa baguette brisée en deux.
Elle avait donc eu une autre idée et entra dans la salle de classe... Une canette de red bull à la main. Et elle était fière d'elle: un coup de maître. L'objet conduirait certainement à la discussion, un peu comme cette matière qui avait beaucoup fait parler puisqu'on ignorait si il s'agissait toujours d'étudier les moldus, ou de les détester. Autant le savoir au plus vite, le yeux de Jaina se posant sur la superbe déco de la classe. Des cadres représentant pour la plupart des scènes où les moldus massacraient quelques sorciers. Foutaises: les sorcières faisaient expres d'aller sur le bucher pour faire des concours de celle qui serait brulée le plus grand nombre de fois avant de s'échapper, c'était pourtant bien connu. La lionne, après cette remarque intérieure salua donc la vilaine prof, sans omettre d'ajouter son grain de sel.
Bonjour M'dame. Jolie décoration si je peux m'permettre. On voit que les moldus massacraient les sorciers et aussi les leurs. Pas si différents des sorciers actuels qui zigouillent les leurs et les moldus...
Bien évidemment sa dernière phrase avait été murmurée de manière à ce que seuls les élèves encore au fond de la classe l'entendent. Un grand sourire s'était même dessiné sur son visage: cette prof avait l'air tellement débile que seule la décoration de sa classe la ridiculisait en prouvant le contraire de ce qu'elle désirait argumenter: les sorciers ne valaient pas mieux que les moldus. En fait ils étaient tous aussi cons les uns que les autres: des humains, quoi.
Et c'est sur ces pensées pleines de bon sens, d'ironie et d'humour noir (le favori de Jaina) qu'elle alla s'installer à côté de Neville. Elle tourna un instant la tête vers William en lui lançant un étrange clin d'oeil, juste comme ça. Puis elle se tourna vers Neville en le fixant, tout en sortant ses affaires de son sac. Elle savait qu'il avait été dans la même classe que Harry. Ah, Harry... Son amour perdu, et en voie d'oubli, qui sait s'il n'était pas mort? Elle ne devait plus penser à lui, elle trouverait mieux: pas un garçon qui disparaisse sans rien lui dire après l'avoir embrassée. Et non, elle ne pensait pas à Neville en disant ça, il n'était pas du tout son genre. Il avait en revanche l'air assez sympa pour pouvoir supporter un cours à ses côtés.
Puis, quitte à avoir un voisin de pupitre, autant engager la conversation, mais en chuchotant, et en surveillant que le nouveau crapaud héritière du titre d'Ombrage vers dark side au lieu de rose ne tourne pas la tête vers elle au moment où elle parlait.
Hey, euh Neville, c'est ça? T'es d'accord avec moi? Carrow se plante toute seule comme une grande en montrant que les moldus se zigouillent comme les sorciers? Je sens que ce cours va être marrant, bien fait de pas sécher!
En parlant de sécher, elle termina sa phrase en buvant une gorgée de red bull. |
| | | | | | Sujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 Jeu 9 Juil - 22:58:42 | |
| Séléna jeta un coup d'oeil intéressé à son emploi du temps et pâli sous le coup... Etudes de moldus  Cette bonne femme de Carrow. On radotait tellement de rumeurs étranges à son sujet et on pouvait voir les élèves les avaler inlassablement pour étreindre cette curiosité excessive qui les avait pris. La jeune fille semblait être au bon milieu des avis. Elle était sûre que tous ces ragots n'étaient que des bêtises mais après avoir vu les deux Carrow discuter entre eux dans le couloir, elle fut presque certaine que tout n'était que l'ignoble vérité très difficile à dissimuler. Autre coup d'oeil à l'emploi de temps.. L'autre Carrow était prévu pour jeudi, elle avait le temps de souffler avant de paniquer à vue d'oeil à l'arrivée du prochain cours. Du moins, elle avait une chance. Avoir déjà aperçu la nouvelle prof lui omettait la frayeur passagère du premier regard. Dame Carrow allait bien souffrir des remarques de ses élèves. Etant bien polettée sans avoir le moindre goût vestimentaire et bien entendu dépourvu de tout charme, la prof était super bien faite En remarquant que son frère était son portait, on éviterait de penser à voir les parents :sifle: La Serdaigle essaya de se remémorer ce qu'il avait entendu dire sur le professeur d'études des Moldus. La plupart prétendaient que c'était une créature qui ne jurait que par le mal et qu'il fallait éviter de s'y frotter. Séléna attendait à présent le cours avec impatience 
A quatorze heurs moins le quart, la Bleue et Bronze se ruait déjà dans les escaliers pour rejoindre la salle de classe. Elle se rendait donc au premier étage en espérant que pour une fois les escaliers n'allaient pas en faire qu'à leur tête. Après tant de descriptions péjoratives, il fallait éviter de se rendre en retard à son premier cours sinon elle serait la première à user de la cruauté de son professeur. Est-ce que par malheur, ils usaient de la torture ?  Ils allaient peut-être les chatouiller jusqu'à la mort...  Ou peut-être leur donner des lignes à faire, si c'était pas de la torture ça...  La jeune fille s'arrêta dans le couloir pour arranger ses cheveux et surtout pour retarder son arrivée en classe. Jaïna la dépassa, une canette dans la main. Séléna respira un bon coup et suivit les pas de la Gryffondor. Elle rentra avant de dire dans une traite :
- Bonjour... m'dame.
Elle avait hésité à l'instant sur la fin de ses paroles mais elle avait opté pour un "madame" précipité avant de jeter un regard sur l'ensemble de la classe. Toutes les places au fond étaient déjà prises. Ne connaissant que vaguement ses camarades, elle préféra s'installer seule pour éviter de bavarder et s'attirer des ennuis. Sentant les yeux du professeur dans son dos, la jeune fille marcha à pas rapides vers la table qui se trouvait devant celle du seule Poufsouffle dans la classe et s'y installa sans tarder. Elle sortit ses affaires, mit plume et parchemins devant elle avec soin avant de s'accouder à la table et poser son menton dans sa main en attendant l'arrivée des autres.
Le cours allait s'avérer bien long... |
| | | | - Clarisse McBrien
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- Apothicaire
| | Sujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 Ven 10 Juil - 10:23:37 | |
| Le mardi, une journée bien chargée et qui se finirait tard. Clarisse était allée ce matin là fureter à la bibliothèque, et devinez quoi, elle y avait trouvé Sayannel en maître des lieux. Un peu surprise, elle était restée dans l’encadrement de la porte quelques secondes, ébahie et terriblement contente de le revoir. Un grand sourire avait étiré ses lèvres malgré elle, avant qu’elle ne se rende compte de sa position ridicule. Sur ce coup là elle n’avait pas fait mieux qu’une groupie avec limite la bave d’admiration qui débordait au coin des lèvres. Pas très glorieux comme tableau. L’avantage du nouveau régime, c’est que son oncle n’était plus recherché pour de multiples meurtres et par conséquent elle pourrait le voir à n’importe quelle occasion sans avoir besoin de se cacher. Il lui suffirait de prétendre des recherches importantes pour un devoir et paf elle aurait droit à un entretien gratuit. N’était-ce pas absolument merveilleux ?! Elle trouvait que si et comptait bien abuser de cette excuse sérieuse. L’homme avait alors relevé la tête en sa direction et leurs yeux parfaitement identiques s’étaient croisés. Le regard du mangemort avait été interrogateur. Elle avait répondu en secouant négativement la tête.
C’est en repensant à ce court instant que Clarisse s’était rendue au déjeuné. Elle mangea du bout des lèvres, comme d’habitude, il ne fallait pas s’inquiéter pour ça. Le repas passa à une vitesse incroyablement lente, à croire que l’aiguille des secondes avait été remplacée par un escargot, ce qui laissa le temps à Clarisse de rêvasser un peu, ce qui ne lui était pas arrivé depuis longtemps. Lorsque les élèves commencèrent à quitter la table, elle se leva à son tour et se dirigea vers son prochain cours devenu obligatoire : l’étude des moldus. La Serdaigle avait suivit cette matière en troisième année, contrainte par ses parents qui trouvaient intéressant et amusant de voir comment les sorciers abordaient le monde moldu. Elle avait abandonné l’option l’année précédente, jugeant que c’était une perte de temps puisqu’elle connaissait déjà tout ça par cœur. Y retourner cette année ne lui plaisait pas trop, c’était toujours gaspiller son temps, empiéter sur son travail personnel et ses révisions. Je vous accorde qu’elle n’allait pas commencer à réviser ses BUSEs dès le deuxième jour de cours, mais plus tard dans l’année elle était certaine que ces heures creuses lui feraient défaut, sans compter les devoirs qui allaient s’ajouter à ceux des autres matières.
Lorsqu’elle arriva dans la salle de classe, ses yeux se posèrent d’abord sur une sorcière rondelette à l’air pas commode du tout, le style à vous mettre des lignes voire pire parce que votre visage ne lui revient pas après le déjeuné. Elle la gratifia poliment d’un « Bonjour professeur » avant de se chercher une place. Clarisse s’installa à une table vide sans voisin et commença à déballer ses affaires, sortant un parchemin vierge, son livre, une plume neuve et de l’encre. C’est seulement lorsqu’elle eut terminé son installation qu’elle remarqua le décor morbide de la classe. Des tas de tableaux représentant des scènes violentes étaient affichés contre les murs. Elle reconnut sans peine l’époque de l’inquisition et ses méthodes de tortures, la fameuse question à laquelle étaient soumis les soit disant criminels qui finissaient par avouer n’importe quoi après avoir subi ce genre de sévices corporels. Il y avait aussi un bûcher avec une sorcière en train de mourir dans d’atroces souffrances, diverses illustrations de guerres dont la première et la seconde guerre mondiale, particulièrement atroces. Les intentions d’Alecto étaient clairement exposées. Elle allait dénigrer les moldus pendant toute l’année, et essayer de les convaincre qu’ils étaient une race à éliminer. Bien sûr toutes ces horreurs avaient existé, il ne servait à rien de le nier mais le monde ne tournait pas seulement autour de ça et les moldus avaient bien d’autres richesses à leur faire partager. Et puis, les sorciers étaient loin d’être d’innocentes créatures…n’est-ce pas Alecto ?! |
| | | | | | Sujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 Ven 10 Juil - 10:38:41 | |
| L’étude des moldus, c’était un cours que Mariana aimait bien. A l’époque. Effectivement, avec un père moldu et une mère ouverte à toute formes de cultures, elle avait quelques facilités. Et c’était la première fois qu’elle avait des facilités dans quelque matière que ce soit, alors elle en profitait. Mais cette année c’était différent. La nouvelle prof était un des deux sbires de Rogue, celle qui avait de petits yeux noirs à vous donner des frissons dans le dos lorsqu’ils vous regardaient. Ce mardi là, Mariana s’était préparé à toutes éventualités. Selon elle, il y avait de grandes chances que le cours d’ÉTUDE des Moldus se transforme en cours de TORTURE des moldus. Le monde devenait fou en ce moment, et cela ne l’aurait même pas étonné. Le pire dans tout ça, c’est qu’elle ne pouvait rien faire. Etre Préfète pour elle, c’était avant tout protéger les p’tits gnomes des années inférieures qui savaient à peine tenir une baguette et avait encore la morve au nez. Ce n’était pas assez pour elle, il fallait qu’elle bouge. Un jour elle en parlerait à Lucy, dont elle savait qu’elle partageait à peu près les mêmes opinions.
En entrant dans la salle de cours, son regard se posa instantanément sur les tableaux. Non mais quelle annerie. Les sorcières attrapées, les véritables, n’avaient besoin que d’un sortilège de protection pour ne rien sentir des flammes. Quand aux autres barbaries commises sur les tableaux … depuis quand un moldu avait-il une chance de résister face à une personne possédant des dons magiques ? Carrow allait devoir employer les grands moyens si elle voulait faire croire à la rouge et or de telles âneries. Et encore, elle doutait que quelqu’un arrive un jour à la faire douter de l’inoffensivité de personnes telles que son père et sa belle-mère. Et du truc énorme dans son bide qui allait sortir fin décembre et qu’elle ne verrait jamais si cette guerre venait à perdurer. Non, décidément elle avait une aversion déjà naturelle envers sa nouvelle prof. Mais tenter le diable, ce n’était son truc. Ainsi elle salua d’un « bonjour Madame » sa nouvelle prof, d’un ton en apparence poli, avant de faire un tour visuel de la salle. Jaina, Neville tout au fond. Elle ne put d’ailleurs s’empêcher d’envoyer un regard joyeux à la jeune fille. Avec sa canette, elle allait sûrement mourir dans d’atroces souffrances. Cette fille avait du cran, beaucoup de cran, et Mariana aimait çà. Il y avait aussi deux trois élèves dont Mariana ignorait le nom, mais connaissait de vue. Et puis une fille à l’apparence bizarre qu’elle ne se souvenait pas avoir déjà vu quelque part.
La rouge et or prit place sur le bureau juste devant Jaina et Neville. Il allait y avoir de l’ambiance, elle en était sûre, et ce n’est pas elle qui calmerait le jeu, Préfète ou pas. |
| | | | | | Sujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 Ven 10 Juil - 16:05:40 | |
| Cours d’étude des moldus. Depuis quand c’était obligatoire inh ? Zézette l’était à moitié moldue, elle les connaissait. Mais, à l’instant même ou je parle, il y avait un petit réconfort : le déjeuner. Miam Miam Miam. Comme à son habitude, la Serdaigle mangea avec Sally, et d’autre. Elle avait vu Clarisse, Lucy et d’autres, mais celle-ci semblaient dans un état bien vaseux, étrange. C’était peut-être la perspective du cours suivant qui endormait les élèves.
La rouquine elle, qui était toujours pressée de toute façon, ce n’est pas une grande nouvelle, mangea à une vitesse incroyable, et lache sa meilleure amie pour aller faire un tour on ne sait où. Il fallait qu’elle surveille Madame Carrow, allez savoir pourquoi. Oui, dans la tête de Zélie, c’était la guerre. La guerre à la popularité. Puisqu’on ne parlait plus que d’eux. Les méchants. Finalement, la blondinette ne trouva nulle part sa prof d’étude des moldus, et à la sonnerie, elle se renditdonc au cours. Ouais, la vieille devait être sûrement en train de faire la sieste, ça se comprends inh. A un âge aussi avancé, on ne pouvait plus être aussi en forme qu’il y a vingt ans !
Quoi qu’il en soit, l’Aiglonne entra la salle sombre. Ca faisait peur cette maudite atmosphère. Mais comme ça son habitude, Zélie Colien affichait un parfait sourire, pour ne pas faire exception à la règle et à sa devise : garder le moral quoi qu’il arrive. Elle regarda autour d’elle, que des images qui semblaient bien horribles. Mamamia. Enfin, la rouquine se dit que, ah bah oui, y’a un professeur. Sans moindre sourire, elle salua la grosse.« Bonjour MADAME. »Oui, fallait parler fort parce que plus on est vieux, moins on entend. C’est la règle 
Puis alors, elle se dit qu’il fallait prendre place. Pas toute seule parce que c’est angoissant la solitude. Surtout pour une petite boule d’énergie. Elle regarda un part un les élèves présents, Neville, oui, Mariana oui, Jenny, William qui n’était plus préfet. Et d’autres mais là j’ai pas la fenêtre d’ouverte. C’est alors, qu’elle vit un Poufsouffle. Impossible de remettre un nom sur ce visage, pourtant, elle l’avait déjà croisé, Zézette en était sûre. Ce serait donc lui, la victime de cette heure de cours. Elle se dirigea donc vers le fond de la classe et posa son sac (Shuro/Leandre c’toi inh  ). Elle lui dit un gentil sourire et commença à s’installer. Elle sortit ses affaires pour ensuite se retourner vers le garçon.« Bonjour. Moi j’suis Zélie, désolée, j’ai oublié ton nom » |
| | | | - Isaac Deniel
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| | Sujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 Ven 10 Juil - 16:18:04 | |
| Cette année, le cours d’études des moldus était obligatoire. La bonne blague, la belle plaisanterie. Rogue leur avait présenté la nouvelle enseignante, une chienne du lord. Alecto Carrow, de son fort joli prénom, n’avait rien de l’amie des moldus et tout de la fanatique sang pur. Il suffisait de contempler la laideur de son visage pour y relever des traces de consanguinité. Son physique avait inspiré aux élèves désabusés les moqueries les plus amères, celles qui soutiennent le moral, dissimulent la peur. La femme grassouillette avait des airs de famille avec Ombrage. Mais elle ne dissimulait pas la noirceur de son âme derrière des sourires hypocrites. La haine déformait ses traits, son regard était d’un vide meurtrier. Isaac avait longuement détaillé le frère et la sœur durant les repas. Le premier glaçait ses sens, la seconde réchauffait sa rage. Lundi leur avait donné l’illusion d’une rentrée paisible, normale. Aujourd’hui, il le sentait, l’ambiance allait changer, et ceux qui s’aveuglaient encore comprendraient. De son côté, il n’espérait rien, attendait la confrontation. La mâtinée l’avait laissé très silencieux. Une étrange gravité ternissait ses yeux sombres. Il souriait de temps à autre, répondait à quelques mots d’esprits, et retombait au plus profond de l’abandon. A Serpentard, les nés moldus ne se bousculaient pas. Ses amis réclamaient sa joyeuse présence d’antan. Ils ignoraient tout de la blessure profonde qui lui perçait le cœur, n’avaient pas envie de la voir. Il se sentait tellement loin d’eux soudain. C’en était fini, lui semblait-il, de la grande complicité des vert et argent. Il les perdait comme il avait perdu Emilien. Il ne lui restait plus qu’un amour cruellement lointain.
La composition de sa nouvelle classe l’arrangeait. Il n’y avait plus que Nathan ou Précieuse pour le solliciter. Les autres ne s’intéressaient pas à lui, il ne les connaissait pas personnellement. Pas de rivalités ni d’amitiés à retrouver, à part, peut-être, celles qui concernaient Lucy et Orion. La quatrième année lui faisait une nouvelle peau, plus neutre, et son humeur actuelle n’arriverait pas à l’en défaire. Il ferait sa pute plus tard. Avant, il fallait survivre, évaluer la tendance de l’année, à commencer par la politique du cours d’études des moldus. Qu’allaient-il étudier avec une pro Voldemort ? Il se préparait à subir une véritable séance de désinformation dont le but ne serait plus de découvrir l’autre monde mais de le rendre absurde et détestable. Pour étouffer la résistance, le Lord avait besoin de modeler les esprits. Beaucoup refuseraient d’y croire, dans un premier temps, mais la volonté de la plupart des hommes était faible. Ils se laissaient vite convaincre lorsque la ligne de pensée proposée les avantageait, les mettait à l’abri. L’Histoire l’avait montré. Avec du recul, il était facile de se demander pourquoi. On scandalisait, on blâmait le jugement des ancêtres, s’imaginait à leur place, plus lucides, plus combattifs. Mais de quoi l’Homme ne se satisferait pas dans un climat de peur ? Pour un seul responsable, combien trouvait-on de coupables ? Isaac se promettait de ne consentir à rien. Il ne cacherait pas ses origines, ne chercherait pas la protection de ses amis Sang Pur. Sa maison et ses relations lui donnaient une chance de passer une année paisible. Il ne la prendrait pas, ne sauverait pas ses intérêts en regardant les autres couler à cause d’une politique qu’il n’approuvait pas. Pas question de se fondre au milieu des forts. Prendre une couverture était le pire des consentements.
Alors il entra à la suite de Mariana, l’improbable préfète de Gryffondor. Son sang lui avait permis de succéder à Page mais, d’après ce qu’il en avait vu, elle n’avait pas la capacité d’honorer son titre. A l’époque, Emilien et lui la critiquait beaucoup. Son ami ne supportait pas la cinquième année, et, comme elle fréquentait Duncan, Isaac l’avait jugé insupportable et limitée. Au final, il ne la connaissait pas. Une vue d’ensemble de la classe l’arrêta sur le même constat. Ses aînés n’avaient qu’une réputation. Qu’aurait-il pu dire de Clarisse, de la Serdaigle blonde et d’un Poufsouffle discret dont il ignorait le nom ? Aux derniers rangs, la coalition des gryffondor s’était formée. Il brûlait de se mêler à eux. Les rouges et ors, qu’il avait si vivement méprisé lui semblait soudain sympathiques, plus proches de ses idées. La cannette de Jaina surtout lui arracha un vague sourire. Ainsi la provocation commençait, et il n’était pas étonnant qu’ils viennent de l’ex rouquine. Elle avait réservé le même accueil à Ombrage deux ans plus tôt, en se teignant les cheveux en rose. Ce signe le rassurait un peu. Au moins, s’il fallait s’élever contre Carrow, s’opposer à sa méthode d’enseignement, il ne serait pas seul. D’autres élèves étaient prêts à risquer leur tête pour bloquer les rouages du système que le nouveau ministère mettait en place. La seule Serpentard lui était inconnue, du moins, au premier regard. Une observation plus attentive lui indiqua qu’il s’agissait d’un individu masculin vaguement familier. Comme un physique androgyne ne pouvait passer aussi inaperçu, il opta pour un métamorphomage du nom d’Alix. S’il ne se trompait pas, cela signifiait que son ex cherchait à se cacher. Il haussa un sourcil dédaigneux. Décidément il ne regrettait pas le silence de l’été et la fin tacite de leur engagement. Puis, il inspira et se tourna vers l’affreuse Carrow. Ses prunelles d’obsidienne ne cachaient rien de toute la haine qu’il lui portait.
- Madame, dit-il, insolent, en hochant la tête.
Mais la provocation n’alla pas plus loin. Derrière la femme potelée, une photographie frappa sa vue. Il avait noté les gravures mouvantes de l’inquisition, les peintures de massacres bien connus, les cortèges révolutionnaires, où l’on brandissait des têtes coupées sur des piques, les horreurs des champs de bataille. La Carrow voulait dénoncer la barbarie des moldus. Pour lui, ce qu’elle affichait révélait simplement les vices de l’humanité. Les sorciers aussi avaient connu leurs grands massacres. Et tout le monde savait que la chasse aux sorciers n’était qu’un fantasme moldu. Peu de mages véritables avaient soufferts de la traque. Ceux qui finissaient brûlaient n’étaient que des moldus malchanceux. Oui, la décoration de la classe ne lui avait pas échappé, mais l’une les images le fit blêmir subitement. Elle datait de la seconde guerre mondiale. Comment avait-elle osé ? Où l’avait-elle trouvée ? Et pourquoi la vue de ces corps décharnés le troublait-elle tant ? ça ne lui semblait pas si terrible lorsque son grand-père lui en parlait, il avait déjà vu des images, mais là, curieusement, il avait l’impression de se liquéfier sur place. Etait-ce de la peur ? Non. Non, impossible. Il ne connaissait pas la peur, il n’avait pas peur. C’était autre chose. La perception soudaine de l’horreur, peut être. Et, au fond de ses yeux, les derniers éclats s’éteignirent. La mâchoire serrée, il rendit un dernier regard à Carrow, moins provocant que le précédent, mais plus inquiétant. Il avait mesuré toutes ses intentions, et il tenait encore, face à elle, en dépit de tout. D’un pas lent, il s’approcha du premier rang, et se laissa tomber à la première place, sans sortir ses affaires, soulagé de trouver un siège. Il se sentait comme épuisé. |
| | | | - Narcissa Bower
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| | Sujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 Ven 10 Juil - 17:15:23 | |
| Les cours à Poudlard avaient parfaitement débuté, Narcissa appréciait beaucoup la nouvelle direction de l’école de sorcellerie, en toute logique. Cet après-midi, la Brune aux yeux clairs devait se rendre en cours d’Etude des Moldus. Avec un Mangemort comme professeur, cela risquait d’être fort plaisant.
La Serpentard entra donc dans la salle de cours, le professeur était Alecto Carrow. Une Mangemort, plus précisément la sœur d’Amycus, qu’ils avaient en cours de défenses contre les forces du Mal. Ou plutôt, cette année, étudier et utiliser les forces du Mal... La jeune fille trouvait tout cela vraiment magnifique, elle jubilait presque. Jamais elle n’avait été autant enthousiaste sur le chemin des classes. A présent, se rendre en cours était devenu comme une joie, un instant de délices, à savourer pleinement. Voir les Sang-pur récompensés et les traitres et diverses vermines réduites à néant, c’était tout simplement jouissif pour la Ténébreuse. Cette dernière salua donc poliment le professeur, de sa voix froide habituelle, mais réellement polie et reconnaissante, pas comme avec les professeurs d’antan. De la même manière qu’elle s’était adressée à son frère, l’héritière Bodom déclara :
- « Bonjour professeur Carrow. »
Puis, son regard balaya la salle de classe, naturellement. De la vermine, du sang souillé, de la trahison. Aucune noblesse dans cette pièce. Narcissa était bien entendu arrivée pour relever le niveau... Si bas, pour le moment dans la pureté.
L’endroit était sinistrement décoré, l’atmosphère était lourde, pesante, voire malsaine. Un régal, en somme. La belle et sadique Vipère alla s’installer au premier rang, contre le mur, tout près de l’ancien préfet déchu de sa noble maison, mais pas au même pupitre. Elle lui adressa d’ailleurs un rictus mauvais, alors qu’elle lisait dans ses yeux une expression étrange, inquiète.
Bien entendu, n’importe quel élève sain d’esprit aurait pu être troublé par ce décor tellement sombre, sinistre, morbide. Des corps mutilés étaient exposés, des têtes tranchées, des massacres sanglants. C’était terriblement beau, d’une beauté malsaine et pénétrante. La mort servie sur un plateau. Le but était sans doute de montrer à quel point les moldus étaient des êtres abjects et imbéciles. En effet, ils s’entretuaient à cause de la peur. La chasse aux sorcières, par exemple. L’existence même de sorciers les effrayait, qu’il puisse y avoir des êtres bien plus évolués qu’eux les rendait fous de rage et de détresse. Toute leur existence menait au néant. Leurs guerres n’avaient pas réellement de sens. La mort de l’homme, c’était tout ce qu’ils avaient réussit à accomplir. Ils ne cherchaient plus à s’élever dans la société. Au contraire, ils se contentaient de vomir sur la supériorité évidente. Des larves, c’était tout ce qu’ils représentaient aux yeux de la Vert et Argent.
Que le spectacle commence... |
| | | | | | Sujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 Dim 12 Juil - 16:30:27 | |
| En effet que le spectacle commence… Il n’y avait rien de mieux à ce jour. C’était la rentrée et les cours avaient une toute nouvelle perspective depuis que Rogue était devenue le nouveau directeur de Poudlard. Lorsque Raphaël lut le nom des professeurs qu’il allait avoir cette année, un sourire des plus joyeux naquit sur son visage. Un sourire franc ce qui était rare chez Raph’ lorsqu’on parlait de Poudlard. Il avait finis de manger dans la grande salle et quitta celle-ci tout en regardant l’heure, il était bientôt quatorze heure… Le cours d’étude des Moldus allait commencer… Oui, cette année CE cours était obligatoire. Bien sûr en temps normal, Raphaël aurait prétexté une quelconque excuse afin de ne pas assister à ce cours qui n’était qu’a ses yeux une perte de temps. Mais cette année, c’était différent, très différent même. Le professeur ou plutôt la professeur d’étude des Moldus n’était autre que Madame Alecto Carrow… Une femme reconnue et respecter du moins par sa famille. Elle collait parfaitement à la matière, l’école changeait lentement mais sûrement et cel n’était pas un mal. Il fallait mettre fin à cette mixité qui ne faisais que souillé les sangs pur.
Raph’ prit alors la direction de la salle de cours, le sourire aux lèvres, c’était assez rare de le voir ainsi et la plus part de ses camarades se demandaient bien ce qu’il pouvait y avoir pour notre jeune vert et argent soit aux anges. Ceux qui n’étaient pas au courant n’allaient pas tarder à tomber de haut, et certain même très haut. Il entra dans la salle avec une prestance tout aussi parfaite que lu et salua le professeur avec tout le respect qu’il lui devait.« Bonjour Professeur Carrow »Personne ne pouvait savoir la joie que Raphaël eut un prononcé ce nom au sein même de l’école et encore mieux à l’intérieure d’une classe… Il s’assit juste derrière Isaac. Pourquoi ? Simplement pour que les quelques remarques qu’il allait faire soient parfaitement entendues. Son regard se posa alors sur la classe… Rien de bien intéressant, bien au contraire. Il était tous plus bas les uns que les autres en donnant la palme d’or à notre bien aimé Isaac. - Spoiler:
C’est alors que celui-ci se posa sur une demoiselle qu’il avait reconnu mais qu’il ne connaissait pas trop. Seuls les actes de la vipère étaient connus de Raphaël. Narcissa Bodom. Une Serpentard au cœur froid comme la glace, faut il déjà qu’elle en ait eut un. Une chevelure de la couleur de l’ébène lisse et parfaitement coiffé, un teint pâle qui lui allait parfaitement et des lèvres rouge sang qui donnerais à n’importe qui envie de les embrasser. Sans oublier l’aura de noblesse qu’elle dégageait ainsi que la vipère avait le sang aussi pur que Raphaël… Il venait de trouver enfin quelqu’un de bien, aussi parfait que lui sur tout les points. Un nouveau rictus naquit sur son visage d’ange. Il venait de rencontré la fille qu’il voulait absolument rencontrer… Dans deux ans, elle quitterait l’école et Raphaël contait bien reprendre la succession. Le regard de Raph’, c’était posé quelques secondes sur Cissa et d’un coté, il n’espérait pas qu’elle l’ait remarqué.
Il se concentra sur le cours qui n’allait pas tarder de commencer. Il cracha légèrement de son venin dans un murmure.« Simplement des barbares… » |
| | | | - Seymour Tienyue
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- Gravement décédé
| | Sujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 Dim 12 Juil - 17:35:31 | |
| L'année reprenait et avec elle les longues heures passées sur les bancs de classe. Seymour ne savait pas s'il aurait préféré rester chez Mr Feng ou être à Poudlard. Une chose était sûre cependant, l'année précédente lui manquait. Les rires avec ses amis – restés chez eux ou ayant quitté le pays pour les plus chanceux – lui manquaient cruellement et face à l'ambiance morose de l'école, il en venait à regretter d'avoir préféré rester. Pour Eva. Belle ironie que celle l'ayant poussé à la sacrifier pour protéger un frère trop têtu, lui qui n'était pas parti en Chine pour être avec elle.
Avec un soupir, le brun repoussa son assiette au contenu à peine entamé. L'heure approchait et il avait beau tenter de se forcer à manger, il n'y parvenait pas. La perspective de croiser à nouveau la route d'Alecto Carrow ne le tentait définitivement pas. Il préféra plutôt aller chercher ses affaires dans la Salle commune, comme pour se laisser un répit avant de passer deux heures qui seraient certainement épouvantables.
Son arrivée dans la pièce confirma par ailleurs sa pensée première. Les représentations mouvantes lui donnaient envie de rendre le déjeuner qu'il n'avait pas avalé et il s'obligea à détourner les yeux, le visage un peu pâle. Arrêté dans l'encadrement de la porte, il observa les élèves déjà présents, puis la professeur ce qui noua davantage son estomac.
« Bonjour. »
La voix claire, ni trop forte, ni trop base et, merlin merci, assurée, Seymour venait de saluer leur nouveau professeur d'Etude des moldus. Ni insolence, ni soumission dans sa voix, ils 'était adressé à elle comme il l'aurait fait à n'importe quel autre enseignant, tout en essayant au mieux d'occulter l'horreur qui le saisissait à la vue de la décoration.
Le brun fit quelques pas et se choisit une place au troisième rang, à une table libre qui, il l'espérait, le resterait pour toute la durée du cours. L'idée d'avoir un parfait crétin sang-pur à côté de lui ne lui disait véritablement rien qui vaille, quand bien même il devait jouer le rôle et se montrer aussi méprisant qu'eux.
[Juste au cas où : la place à côté de Sey' est réservée^^] |
| | | | - Aïlin Bower
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| | Sujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 Dim 12 Juil - 21:40:45 | |
| Étude des moldus. Le cadet des frères Bower n'avait jamais étudié cette matière, mais quelque chose lui disait que cette année, celle-ci serait autrement différente que celle qui avait été étudiée jusqu'alors avec l'ancienne professeur à présent « mystérieusement » disparue de la circulation. En effet, il se doutait non seulement que la matière n'était pas devenue obligatoire dans des buts d'informer la jeunesse sorcière de manière objective, mais il était en plus au courant des affiliations vers lesquels l'esprit des Carrow frère et sœur se portait. Qu'importait, Aïlin s'était promit de rester neutre et de profiter de son avant dernière année d'études, alors, autant s'en amuser. Il serait intéressant de voir ce que cette femme essayerait de leur inculquer. Voir de se prêter au jeu afin d'être définitivement en posture pour avoir la tranquillité à laquelle il aspirait tant. Faire la guerre pour les moldus risquerait non seulement de compromettre ses études, ce qui aurait été dommage tant il avait sut se démarquer aux BUSE, mais cela saperait son énergie qu'il voulait prêter à d'autres activités. L'occlumencie, par exemple, l'alchimie... Mais aussi, à re-construire voir à construire simplement un domaine de sa vie qu'il avait longtemps laissé en friche. Sa vie sociale à Poudlard, autrement dit.
Au sortir du cours de potions, Aïlin était donc serein. Ça n'était pas le cas de tous, même parmi les Serdaigle. Il avait eu ouïe ce matin là qu'une rumeur sur Emily, celle qui avait jusqu'alors été sa seule « amie » à Poudlard, était confirmée. Ses origines moldues avaient été démasquées et la jeune fille avait fuit avec sa famille hors de l'Angleterre, dans un pays dont on ignorait le nom mais que l'on savait ne pas être encore rongé par le mal qui gangrénait la population sorcière. Il n'aurait donc cette année même plus cette gentille mais bavarde alliée à ces côtés. Ça n'était pas plus mal, après ce qu'il lui avait fait subir en fin d'année précédente. Autant dire qu'il y avait eu quelques conversations troublées parmi les Bleu et Bronze, d'autant plus qu'Emily n'était pas le seul cas recensé dans le château. Et les esprit se tournait avec crainte vers les éventuels épreuves que certains auraient à subir cette année. On se doutait sans admettre, on craignait ces deux nouveaux professeurs à la mine inquiétante, on spéculait sur la position de Rogue par rapport aux Maisons extérieures à celles de Serpentard, et les conclusions se voulaient souvent rassurantes, voir méprisante vis-à-vis de ce nouveau directeur dans le but d'évincer les suppositions qui planaient quant à l'atmosphère future de Poudlard.
Aïlin l'avait aussi remarqué, on ne le regardait plus du même œil. Il était de notoriété publique que le nom des Bower était associé à une lignée de sorciers au sang-pur et l'ascendance maternelle des quatre enfants ayant fréquentés l'école de sorcellerie avait été cachée. Aïlin était donc considéré non pas comme un sang-mêlé, mais un sang-pur et à présent, les regards qui se tournaient vers lui étaient chargés d'un mélange de respect ou d'appréhension. Son nom ne laissait plus indifférent, et on laissait au passé les frasques du jeune homme ou plutôt, les rumeurs abaissantes qui avaient coulées sur son dos. On ne le voyait plus comme « Aïlin Bower », avait-il l'impression. Et cela l'arrangerait, car ainsi, un nouveau départ lui était plus facilement permit. Ça n'était pas une mauvaise chose, bien qu'il trouvait la situation d'une ironie risible.
Bientôt, le grand brun entra dans la salle de classe d'Alecto Carrow. S'il n'était pas en retard, des élèves étaient déjà là et installés et les tables vides étaient quasiment inexistantes. On remarquait en second la disposition particulière des élèves. Le clan Serpentard, une nouvelle fois, se démarquait et la plupart de leurs représentants se trouvaient proches du bureau tandis que les Gryffondor et les autres se rassemblaient comme si cela leur permettaient de se sentir plus forts ou plus en sécurité dans la pièce qui demeurait profondément inquiétante pour tout individu impressionnable.
Ça, c'était ce que l'on voyait en premier. Chandelles à la flamme vacillante, pénombre, visions de tortures de moldus sur des sorciers habilement éclairés par le peu de lumière ambiante afin d'en accentuer les effets, rien qui ne pouvait laisser quiconque se prêter à la confusion quant au thème des cours. Un sourire sombre glissa sur les lèvres du jeune homme. C'était habile, le sujet était parfait pour poser le doigt sur un point de l'Histoire qui justifiait les moyens aujourd'hui employés contre les moldus et les « voleurs de magie ». Regardez ce qu'ils nous on fait, semblaient vouloir hurler les gravures à travers le silence mortel de la salle de classe, ce que nous faisons aujourd'hui nous protègera d'une seconde fois. Miss Carrow avait-elle oublié que rares avaient été les vrais sorciers victimes de l'Inquisition ? Et que ces derniers, tels Gwendoline la Fantasque, s'en étaient majoritairement sortis avec pour tout mal qu'une délicieuse envie de rire ?
Le sourire toujours aux lèvres, le cadet Bower termina son observation en posant un regard où brillait une drôle de lueur sur son professeur. Joie, amusement ? La moquerie était cependant habilement camouflée et ne se laissait pas trahir à travers les iris océan du brun.
« Bonjour, professeur Carrow. »
Salua-t-il d'un ton polit, avant de s'avancer à pas lents dans la salle. Hors de question de trouver une place au fond de pièce, Aïlin était convaincu qu'il s'agissait de la meilleure méthode pour s'attirer des ennuis. Son pas se ralentit encore lorsqu'il aperçut Clarisse assise à une table, seule. Leur dernière rencontre n'avait pas été joyeuse, malgré les sentiments mitigés qu'il éprouvait à son égard. L'idée de s'assoir près d'elle lui vint mais disparut bien vite cependant : si Aïlin n'avait pas envie d'être catalogué en se plaçant en bout de classe, il n'avait pas envie non plus de passer pour le Serdaigle intégriste dès le premier cours d'autant plus que la rousse serait peut-être réfractaire à cette idée. Alors, il adressa un sourire suivit d'un rapide clin d'œil à Clarisse en signe de salut (même lui, ne parvenait à briser le silence), et continua son chemin.
Il ne reconnaissait que peu de têtes. Une se démarqua du lot : Narcissa Bodom. La Serpentard était de son année et sa réputation n'était plus à faire, mais elle était néanmoins la seule de sa promotion déjà arrivée si l'on excluait les Serdaigle. Se mettre à ses côtés aurait quelque chose de provocant, surtout pour un adolescent qui usurpait sans vergogne son statut sanguin... Aïlin la connaissait comme étant une sorcière aux antipodes de ce qu'il était. Sa beauté froide et subjuguante impressionnait aussi la plupart des individus mâles, la rendait un brin détestable pour Aïlin, sans qu'il n'eut put dire pourquoi. D'un pas décidé, il s'approcha de sa table et baissa un regard qui se voulait neutre sur elle.
« Bonjour. Je me permets, cette place ne me semble pas prise. »
Murmura-t-il pour tout salut, avant de poser en douceur son sac au pied de la table et de retirer la longue cape encombrante de sorcier afin de se sentir plus libre dans ses mouvements. Il déposa cette dernière sur le dossier de sa chaise, croisant se faisant le regard d'un autre Serpentard qui les observait, ou plutôt, observait Miss Bodom et s'installa confortablement sur sa chaise.
Ainsi, il était aux premières loges pour le cours à venir, et pour observer les réactions de la part des Serpentard de sang-pur qui se trouvaient pour la plupart eux aussi dans les premiers rangs. Pour une fois, Aïlin ne serait pas du côté des victimes, ni témoin de leur fardeau, si fardeau il devait y avoir à porter dans les prochaines minutes. Il n'avait plus envie de cela et leur tournait résolument le dos. |
| | | | - Pénombre Craft
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| | Sujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 Dim 12 Juil - 23:58:19 | |
| [Le grand chaos :sifle: , pardon, pardon, je vais me coucher de suite . ]
Le parfum décadent de la foule était capiteux. Excessif, obsessionnel pour les sens surdéveloppés de l’animagus et il était proprement passionnant pour la Belle ténébreuse d’humer les mélanges olfactifs qui se dégageaient de chaque personnalité qu’elle croisait dans les couloirs survoltés de l’étage. Ils trahissaient tant de traits de caractères de leur porteur que c’en était intriguant, curieux et probablement aussi distrayant que si la Septième année avait été en mesure de fouiller leurs pensées les plus intimes.
Matières premières grasses comme des odalisques, effets tonitruants avec envols explosifs, magistrales ou pathétiques, chaque sillage semblait se constituer de longs filaments aux traces invisibles que son odorat exercé parvenait enfin à dissocier et à reconnaitre d’une aisance plus qu’acceptable. Par là, une Gryffondor malingre s’était goulument aspergée d’un produit de folie, plongeant à en perdre haleine et raison dans la tubéreuse, cette fleur terrible que Lutens appelait criminelle et dont Zola vantait les exhalaisons en les comparant rudement aux émanations produites par la chair humaine en décomposition. Odeur confite, presque rance, incroyablement envahissante et d’un ancrage acide, agressif. Par ci, un Serdaigle de sixième année avait osé conjuguer le musc blanc à la soie lascive de son eau de Cologne : odeur lasse et fardée, vulnérable, aux graves accents d’impudeur et d’abandon qui le privaient cruellement de toute once de virilité aux égards de l’ancienne Capitaine de Quidditch.
Chimères vaporeuses aux corps de fumées cendrées, mirages d’alcôves : le parfum décadent de la foule était d’une débauche indéfinissable. Il se confondait avec les draps et la dentelle froissée, la poudre et la transpiration. Il possédait des rires de gorges sans fin, des éclats étincelants et s’habillait de velours pourpre comme on se parait le cœur et l’esprit d’élégance, de sulfureuse effluves oubliés. Il se vautrait parfois dans l’animal, la civette qui sentait la bête, le castoréum humant la fourrure ou l’ambre qui respirait des odeurs de sel, de sang, d’épices pimentées. Au détour d’un couloir, l’ivresse inhalée pouvait en rajouter avec ses baisers fiévreux de cumin ou ses cynismes de lubricités à l’indol, cette molécule qui colore le jasmin quand il commence tout juste à se corrompre. Une senteur étouffante de densité, de richesse et de profondeur, épaisse comme des tentures, riche comme des brocarts s’étendait dans son environnement comme une toile d’araignée dont elle aurait maitrisé le piège suffocant et meurtrier.
Et puis soudain, cette épouvantable odeur qui lui assaillit brutalement les sens comme une épée vous transperçait le corps, comme on vous imposait la douleur mordante, sifflante d’un mauvais goût criard et douteux.
Eva. Eva, aux relents périssables, hachés et mièvres.
Comment avait-il pu ? Cet ami dont la Rusée appréciait autant l’esprit que la compagnie, la complicité que l’intelligence ? Comment pouvait-il sortir avec cette muse ratée, à la fadeur impitoyable, insoutenable ? A l’odeur accablante ?
La Préfète en Chef de Poudlard n’avait jamais vraiment accepté l’idée que Seymour ait pu se fourvoyer avec une créature aussi banale et insignifiante que cette misérable Poufsouffle qui lui servait de petite amie et elle s’était alors mutinement employée à peser de tout son charme sur les dégoutants liens relationnels de leur amourette ridicule. Elle avait multiplié des gestes aussi affectueux qu’ambigus à son égard, dès lors que l’ignoble blondasse pointait le bout de son museau pointu, joué avec sadisme de sous entendus licencieux autant que d'allusions mesquines, tissant situations confuses et excès variés pour dissuader la pauvresse de se croire de la trempe de Seymour. Eva n’était pas la hauteur et Pénombre lui avait imposé brutalement l’évidence avec la cruauté perfide qui était la sienne.
Cette pitoyable gueuse empestait naturellement une sorte de décadence sucrée, patchouli et rose entremêlée en une déliquescence postrévolutionnaire qui ne pouvait qu’incommoder gravement la sensibilité olfactive de l’animagus. Cela n’avait jamais joué en sa faveur et l’héritière des Craft en supportait d’autant moins sa présence que son odeur résiduelle entachait, contaminait ensuite les vêtements et la peau de Seymour, avec qui elle passait bien trop de temps au goût de la Septième année.
Lorsque la Serpentarde pénétra la salle de classe déjà débordante de présences en tout genre, elle fut de nouveau assaillit par une vague d’effluves aussi variés que surprenants, riches ou pauvres, colorées ou blêmes, aux arômes notés et aux fragrances confirmées.
« Bonjour Professeur. »
Salua-t-elle poliment la Mangemorte d’un respect affirmé, l’éclat métallique de son badge de Préfète en Chef s’accordant à merveille avec la noblesse des couleurs de sa maison.
Puis, Pénombre s’engagea d’un pas félin dans l’allée s’ouvrant sur des rangées entières de pupitres en bois clair, inhalant au passage les nombreux parfums qui lui parvenaient. Une jeune fille de Serpentard, inconnue au bataillon, lui semblait respirer la truffe noire au chocolat et à l’encens tandis que l’odeur de l’ex préfet des Gryffondor lui évoquait plutôt le goût sucré et saturant des dattes, le poivre et le jasmin. Londubat s’infectait par contre en d'écœurants relents de pomme verte, de pastèque, agrémentés aux lys et à la crème brulée, le tout mélangé en une atroce mixture à vous carboniser directement le cerveau via le canal nasal. Un Poufsouffle de cinquième année sentait la cannelle, l’absolue de rose, paraissant étrangement bien s’accorder avec des notes fruitées, colorées, épicées et cuirées. De son côté, Jaina irradiait l’ambre, l'anis et la menthe, rehaussé de violettes et de vétiver fumeux qui lui conférait un caractère singulièrement iconoclaste et nerveux, sans nulles autres mesures. Le reste n’était pas fermement identifiable et la vision remplaça bientôt tout autre stimuli dans l’esprit de la Ténébreuse lorsque la limpidité translucide de son regard se posa sur Cissa, l’une de ses meilleures amies. Elle semblait discuter avec le jeune fils des Bower, proie indiscutable du magnétisme Bodomien. Comme il était étrange de constater à quel point les mâles de cette famille étaient des plus alléchants car comme son grand frère, l'apparence physique d'Ailin invitait l'esprit à quelques incursions prématurées dans la sphère des délires à caractères fantasmagoriques...
Pénombre adressa à sa consœur de maison un léger signe de tête en guise de salut, qu’accompagnait un sourire discret, appréciateur des effets conséquents aux charmes de la sixième année. Enfin, la sorcière se détourna de Narcissa pour se concentrer sur la camaraderie qu’elle allait se choisir pour toute la durée du cours.
En parlant de proie...
En voilà une belle que l’amitié avait d'ors et déjà maintenue hors de portée de toute abnégation. La Ténébreuse lui effleura doucement la main en s’attablant à ses côtés, déposant ensuite la caresse frôlée d’une bise fraiche sur sa joue tiède :
« Salut Sey’. »
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| | | | | | Sujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 Lun 13 Juil - 10:28:32 | |
| [HJ: je serai au moins absente pendant deux semaines... Peut-être un mois et demi; je vais faire de mon mieux pour passer de temps en temps sur un Cyber ou au centre aéré ou je travaillerai pour essayer de poster de temps en temps et ne pas retarder les autres. Je vous autorise à jouer un peu Alix pour ne pas vous bloquer. Je pense notamment à Alecto ou ceux à qui il va parler ou qui souhaitent l'aborder.]
Alix regarda Pénombre passer devant ses yeux sans avoir l'air de le reconnaître. Pour Isaac; comme ce dernier s'attarda bel et bien; il devina le doute qui s'était installé en lui quant à son identité et finalement son succès. Bien sûr, l'ex-préfet le connaissait assez bien; mieux que les autres et avait donc du reconnaître quelques uns de ses gênes originels caché dans ses traits d'emprunts. D'ailleurs sa métamorphose était loin d'être complète: son petit nez fin était demeuré le même ainsi que ses lèvres. Il n'y avait que les cheveux devenus châtains, plus longs et ondulés ainsi que les yeux bleus sans compter la stature qui avait un peu rapetisser pour le différencier. La forme des yeux plus en amande aussi peut-être mais rien d'autre; cependant le regard des gens s'attachait souvent à ce genre de détails sur le visage. Les yeux, la coupe et la taille: c'était souvent ce qui faisait que l'on savait de suite qui était son interlocuteur; en plus les yeux d'Alix originels: dorés et argentés étaient vraiment rares, sans eux, pas étonnant qu'il ait semblé perdre une grande partie de son identité physique quand bien même il n'en était rien.
N'y tenant plus, se supportant à peine coincé dans cet état à cause des caprices d'un don trop protecteur; Alix décida de risquer le tout pour le tout. C'était avant le cours, tout le monde était un peu dispersé et lui seul dans son coin, loin du brouhaha et donc censé être dans une position stratégique pour faire ce qu'il avait à faire discrètement. L'adolescent hésita à envoyer un message à Pénombre pour lui donner son identité réelle au cas où la Serpentarde n'avait pas deviné qui elle était; cependant il ne le fit pas: ça ne servirait franchement à rien. Le sorcier fixa Narcissa un instant, elle avait l'air de discuter avec Raphaël: bien évidemment: les sangs purs abrutis devaient s'entendre à merveille. Alix reconnut aussi Seymour mais pas le Serdaigle quoique connu pour être l'un des frères Bower. Le fameux et terrible Ultan.
L'adolescent retourna à son parchemin et soupira en voyant sa main un peu plus claire que sa couleur de peau normal. Décidément ce dont lui en faisait vraiment voir de toutes les... Couleurs. L'expression voulait tout dire dans son cas. Alix se sentait soulagé de ne pas apparaître devant Alecto comme sa victime mais tout de même... Un physique vraiment à la limite du féminin, voir ayant franchi la barre de l'ambiguïté c'était vraiment la tuile. Restait plus qu'à espérer que personne ne le reconnaisse... Si ce n'était pas déjà fait pour Isaac: avec ce petit message résumant leur rencontre-ayant eu lieu à cause/grâce à Alecto Carrow-Maintenant le jeune sorcier connaissait le nom de celle qui l'avait agressé-.
- Citation :
"C'est elle"
Alix fit passer le message discrètement le long du mur et essaya de faire en sorte qu'il atterrisse sur la table d'Isaac grâce à une petite impulsion de la main mais aussi avec un peu de magie. D'un côté le jeune sorcier n'arrivait pas à y croire. Il avait lutté à armes inégales contre l'une des célèbres Carrow. Elle était forte en magie noire cette femme mais il lui avait cassé sa baguette et s'était battu une bonne partie de la nuit. Le prix à payer avait été très cher mais pas trop au final puisqu'il était encore en vie. Malheureusement parti pour assister à son cours... Le jeune sorcier se surprit à bêtement espérer que Isaac lui reconnaîtrait un certain courage et une grande force. Pourquoi avait-il toujours besoin de prouver ses capacités et sa volonté aux autres? Surtout à un garçon qui l'avait délaissé comme ça? Encore pire: pourquoi lui envoyer la missive vu que Alix ne semblait pas du tout l'intéresser: l'ancien préfet s'était-il seulement demandé ce qui arrivait à son ex-petit ami pour que son physique change ainsi? Bon Alix n'était pas certain qu'Isaac l'ait reconnu: pas "scientifiquement" mais pourtant, même sans preuves effectives le garçon était persuadé au fond de lui que le Serpentard l'avait reconnu. Le coeur serré l'adolescent attendit qu'Isaac lise le billet. Aurait-il le droit à un regard qui le jetterait une fois de plus plus bas que terre ou enfin une flamme dans ses yeux noirs lui indiquant qu'il méritait d'exister un peu. Mais bon, dans tout ça; la raison principale pour laquelle le sorcier avait envoyé la missive, c'était parce qu'il ne se sentait pas de porter seul ce secret. C'était un peu pour avertir Isaac de ce dont elle était capable; que quelqu'un sache ce qui se passait. De toutes manières Le tremblement de son corps et ses grands yeux désormais bleus en amande presque éteints indiquaient clairement qu'il n'était pas vraiment ici mais plongé dans son passé .
Pour s'occuper: Alix regarda la classe, espérant que quelqu'un viendrait s'assoir à ses côtés: il y avait un poufsouffle; Mariana une Gryffondor, une serdaigle inconnue et non loin la fameuse Zélie... Sans compter Jaina: assez connue également dans son genre pour son esprit rebelle. Neville, très célèbre pour sa maladresse était également présent. Que du beau monde! Mais personne n'avait choisi de s'assoir avec lui. Du coup, le pauvre Alix se sentait bien seul, presque gelé à force d'avoir les muscles tendus et pétrifiés par sa découverte en ce qui concernait la prof: aucun doute possible; chaque coup d'oeil à la dérobée l'assurait de la triste vérité; comme il l'avait dit dans son message destiné à Isaac: c'était elle! Et le pire c'était que le garçon se retrouvait également dans la même classe de la seconde personne qui l'avait agressé: soit Narcissa... Plein de colère et de peine le sorcier plongea une nouvelle fois dans son livre pour essayer d'évacuer tous ses sentiments et émotions qui pourraient bien encore faire des dégâts à cause de son don. Or sans trop savoir pourquoi; l'adolescent n'avait pas envie de dévoiler son pouvoir ni à Narcissa qui ne paraissait pas l'avoir reconnu; et encore moins à Alecto.
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| | | | - Kilian Doyle
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| | Sujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 Lun 13 Juil - 12:50:47 | |
| Kilian savait que l'année allait être difficile. C'était même un euphémisme quand on savait ce qu'il se passait à l'exterieur. Les Mangemorts avaient pris le pouvoir, même si personne ne le disait clairement, et, depuis la mort de Dumbledore, ils s'étaient également introduits dans Poudlard.
Pire, l'affreux Rogue était maintenant directeur...
Pour l'instant, étant à Serpentard, il n'avait pas encore eu à faire état de ses orgines, mais quand ce moment viendrait il aurait quelques difficultés à prouver qu'il n'était pas un "voleur de magie" comme le ministère appelaient maintenant les nés-moldus et les sang-mêlés incapable de prouver leur filiation.
Certe il était un sang-mêlé, mais à part le nom de ce père qui ne voulait pas entendre parler de lui, il ne savait pas grande chose. Cela serait-il suffisant ? En tout cas il avait maintenant trop à perdre. Il ne retournerai plus jamais dans le monde moldu encore moins dans un foyer. C'était fini tout ça... 2 mois d'enfer par an était amplement suffisant, il était un sorcier et il allait le prouver !
Il ne s'agissait plus d'une simple question de réputation au sein de sa maison, de fanfaronner en repoussant l'autorité. Il ne pouvait plus se permettre ce genre de choses... tant qu'il n'aurait pas obtenu un statut de sang le mettant hors de danger, il devait adopter un profil bas. Plus il aurait l'air Serpent dans l'âme, plus on le laisserait tranquille, il en était convaincu.
D'abord se mettre en sécurité, après il pourrait culpabiliser d'être un lâche et essayer de se rebeller. Chaque chose en son temps !
Malgré tout, les habitudes ont la vie rude et voir que l'étude des moldus était devenu obligatoire fit grogner le brun. D'un pas las, il se dirigea vers sa salle de classe.
Le Prof était déjà là. Kilian la regard du coin de l'oeil et ne s'étonna pas de la trouver immédiatement anthipatique.
"'Jour, lança-t-il."
Il regarda autour de lui les visages familiers. Il adressa un sourire à Pénombre et alla s'installer non loin d'elle avant de s'enfoncer sur sa chaise, essayant d'être le plus invisible possible. |
| | | | - Kaelir Gammach
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| | Sujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 Lun 13 Juil - 13:51:47 | |
| Etude des Moldus :
1. matière typiquement sorcière consistant à observer et étudier le mode de vie de la population dépourvue de pouvoirs magiques.
2. dérivé du 1., aventure imprévue provoquée par une idée vanmullerienne.
3. matière typiquement mangemoresque, consistant à énumérer tous les défauts du monde et en caractériser la population dépourvue de pouvoirs magiques.
Après quelques années de 2, ce qui avait conduit les élèves suivant cette matière à se perdre successivement dans deux métropoles mondiales, Paris puis Séoul, le tout sous la houlette du déjanté Loudviche Van Muller, arrivait désormais une nouvelle version, décrite par le 3. Celle d'Alecto Carrow, ou Alerte-aux-Carreaux-pousse-toi-de-mon-caniveau, qui d'après les images affichées sur les murs, allait emmener les élèves dans les confins de la cruauté. Bien évidemment, tout cela sans aucun parallèle avec la situation actuelle ou la réciprocité entre Moldus et Sorciers...
Kael s'était arrêté sur le seuil de la porte, le regard fixé sur les illustrations mouvantes. Tête de Carreau allait leur faire croire que les Moldus ne faisaient que ça, brûler des sorcières ? D'après ce qu'il avait pu lire, le Celte savait qu'aucune sorcière n'était vraiment "morte" brûlée... Et puis, la fameuse chasse aux sorcières s'étaient arrêtée des siècles auparavant. Aujourd'hui, c'était dans l'indifférence la plus totale que les semblables du Poufsouffle vivaient, dans l'ignorance totale de l'existence d'un monde magique.
"B'jour, M'dame." lança-t-il, en pénétrant enfin dans la salle.
"Très sympa, très joli, très... représentatif." ajouta-t-il en désignant quelques tableaux.
Puis il alla s'asseoir, quelque part au deuxième rang, non sans adresser un clin d'oeil à Jaina, discret, bien entendu. Car même s'il tournait le dos à la prof, il y avait bien quelques lèche-babouches dans la pièce, prêts à bondir vers le bureau pour dénoncer le moindre signe suspect. Au passage, il lança un regard noir à Pénombre.
Pénombre Craft... Malgré sa réussite insolente à l'examen des ASPICs, elle avait choisi de demeurer à Poudlard, dans le but officiel d'atteindre la perfection... et le but officieux de profiter de cette année avec Monsieur Le-Shampooing-c'est-pas-pour-moi et les deux Carottes pour martyriser les autres élèves, sans avoir à subir de remontrances... D'ailleurs, elle portait l'insigne de Préfète-en-Chef. Vendue.
Impatient d'entendre ce que le nouveau professeur avait à dire, le Celte sortit le nécessaire pour écrire et se mit à attendre. Rien n'était prévu pour perturber le cours, si ça n'était quelques réactions et contrariétés, rien que pour montrer qu'il n'avait pas l'intention de se laisser marcher sur les petons par la frangine de Quasimodo. |
| | | | | | Sujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 Jeu 16 Juil - 10:02:12 | |
| Triturant sa baguette, la nouvelle Professeur d'Etude des Moldus dévisageait les élèves au fur et à mesure qu'ils pénétraient dans la classe. La grassouillette sorcière ne connaissait pas encore leur identité mais certains visages lui étaient familiers. Des enfants de bonne famille mais aussi, malheureusement, certains impurs que Severus lui avait montré... Cependant, la même constante se lisait dans les yeux de la plupart des gamins, de la peur et de l'incertitude. Ils ne savaient pas à quoi s'attendre et craignaient, à juste titre néanmoins, ce que la Carrow pourrait leur enseigner.
Se présenta d'abord une Serpentard totalement apeurée, puis un Gryffondor à l'air insolent. D'ailleurs, celui-ci lui avait été clairement signalé. Un sang de bourbe roux au passé de délinquant, clairement quelqu'un à surveiller de très près... Comme l'était l'élève suivant... Londubat... Evoluant dans le cercle de Potter, il était plus à même de savoir où il se trouvait...
Le défilé se poursuivit, avec soit des salutations données du bout des lèvres tétanisées par l'appréhension, soit des accueils chaleureux dans l'espoir d'obtenir ses faveurs. Quelques uns, des suicidaires sans doute, eurent l'audace de lancer quelques phrases ironiques sur la nouvelle décoration de la salle. Remarques que la soeur Carrow enregistra avec un petit rictus méprisant. Pour l'instant, elle les laissait dire. Ils apprendront très vite...
Toutefois, ses yeux se plissèrent soudain de façon menaçante lorsqu'une Gryffondor voulut faire son intéressante. Alecto connaissait ce genre-là, toujours à fanfaronner et à vouloir amuser ses condisciples. Encore quelqu'un qui se trouvait très intelligent... mais qui était en fait très stupide... La Mangemort allait très vite la remettre à sa place et lui ôter à jamais l'envie de recommencer ce genre d'attitude. Décidant de s'occuper de cette gamine dès que tout le monde était présent, la brune attendit le reste des arrivants en observant ceux qui étaient déjà installés.
*Comme c'est prévisible...*
Tel un troupeau, les soi-disants Lions s'étaient réfugiés au fond de la salle, pensant être à l'abri. Où était donc leur si réputé courage ? Envolé évidemment, comme leur pureté de sang...
Finalement c'était l'heure de commencer le cours et, avec un claquement sec, elle referma la porte. Alecto se dirigea ensuite vers l'allée où se trouvait l'impertinente de la maison de Godric et, d'un vif coup de baguette, fit exploser sa canette dans une gerbe de liquide et de fragments métalliques. Que l'adolescente soit blessée par les débris lui importait nullement, c'était son problème. Après tout, c'était elle qui avait amené cet objet moldu.
- Cinq points en moins pour Gryffondor pour conduite irrespectueuse. Et votre nom est... ?
Retenant l'identité de la jeune fille afin de sévir en cas de récidive, Alecto retourna devant son bureau et s'adressa à la classe.
- Bien, maintenant que cette perturbation est résolue, nous allons pouvoir travailler. Tout d'abord, oubliez tout ce qu'on vous a enseigné jusqu'à présent sur les Moldus, ce n'étaient que des inepties. C'est pour cette raison que cette matière est désormais obligatoire pour tous, pour que la vérité soit enfin dévoilée. Sachez aussi que toute absence sera sanctionnée...
Les petits yeux sournois de la brune se posèrent sur l'assemblée, comme si les défiant d'essayer.
- Cette année, vous allez réellement apprendre ce qu'ils sont et pourquoi ce sont des abominations. L'ancienne administration, poursuivit la Mangemort, avait pour propagande de présenter les Moldus comme des gens tout à fait inoffensifs voire des victimes. Or, il n'en est rien. Les Moldus sont des êtres vils et cruels, comme peuvent en témoigner parmi tant d'autres les célèbres chasses aux sorcières.
Bien que ces idiots avaient brûlé leurs propres gens plutôt que de vraies sorcières... Non seulement, ils étaient abjects et stupides, mais ils avaient même la prétention de vouloir éliminer des représentants de la population magique... Avant que des défenseurs de la cause moldue n'objecte, Alecto reprit la parole.
- Que les vrais sorciers n'aient pas été tués lors de ces faits n'a aucune importance. Je ne vais pas refaire vos cours d'histoire de la magie mais vous savez pertinemment que très peu ont péris, ce qui est normal vu la supériorité des sorciers. Néanmoins, ce qui compte, c'est l'intention. Les moldus voulaient exterminer les sorciers comme ils s'exterminent entre eux. Vous en avez la preuve devant vos yeux ajouta-t-elle en indiquant les illustrations collées au mur. Les tortures qu'ils s'infligent les uns les autres sont bien pires que toutes celles qui ont pu être commises dans le monde magique. Cela dure depuis des siècles et ce n'est pas prêt de changer...
Alecto les laissa réfléchir quelques secondes, avant de les questionner.
- Qui peut nous donner des exemples précis de ces atrocités ? Et veuillez précisez votre nom avant de répondre, le temps que j'apprenne qui vous êtes...
[HJ : alors... Alecto est certes un personnage détestable et beaucoup ont envie de se rebeller contre elle et le contenu de son cours, mais ça ne doit pas être le bordel pour autant. Il y aura donc des conséquences s'il y a des débordements. Toute provocation ou perturbation seront punies. D'abord par des pertes de points, puis par des retenues plutôt douloureuses.]
Dernière édition par Alecto Carrow le Jeu 16 Juil - 22:34:49, édité 1 fois |
| | | | - William J. Craig
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| | Sujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 Jeu 16 Juil - 10:38:57 | |
| Personne n'était venu s'asseoir à côté de William, et le roux n'en était pas fâché. Il n'avait pas envie de compagnie, pas envie de devoir parler à quelqu'un, si peu que ce fût, et le fait d'avoir une table pour lui tout seul lui permettait de pouvoir étaler ses affaires à sa guise. Il venait de sortir de son sac un cahier flambant neuf, et s'occupait à calligraphier sur la page de garde l'intitulé de la matière. Étude des Moldus, avec une belle majuscule au M de Moldus et une sorte d'enluminure pour mettre le mot en valeur. L'encre à changement automatique de couleur était précieuse pour ce type de travail... Le rouquin acheva de décorer le nom de la matière, et passa au bas de la page pour y inscrire, en noir « Professeur Carrow ». En toutes petites lettres, pas de raison de s'appliquer pour elle. Le contraste entre le nom de la matière multicolore et décoré et le nom noir de l'enseignante était saisissant. En haut à gauche de la page, le rouquin inscrivit son nom et sa maison, en rouge, un peu plus gros que le nom de la prof, puis admira le résultat : la page de garde de son cahier était magnifique. Surtout la majuscule de Moldus, une grande lettre écrite en doré et enluminée à la manière d'une lettre médiévale. De quoi montrer, l'air de rien, l'opposition du garçon aux nouvelles théories.
William fut tiré de sa concentration par un bruit d'explosion. Il leva la tête, le coeur battant, pour s'apercevoir que le lieu de l'incident n'était autre que la table de sa camarade Jaina... Deux points perdus, la belle affaire... La prof avait fait éclater une canette moldue, manquant au passage d'éborgner la Gryffondor, et elle embrayait sur un discours sévère... Pourquoi rendre l'étude des Moldus obligatoire ? Pour prouver qu'ils n'étaient que des êtres abjects et pervers, pardi ! En entendant ces horreurs, le rouquin sentit ses joues s'embraser, et il lui fallut une bonne dose de self-control pour ne pas lancer une réflexion bien sentie à la prof. Déjà qu'elle l'avait regardé avec une insistance de très mauvais augure, mieux valait ne pas se faire remarquer... William reprit sa plume avec l'intention d'ajouter le dessin d'une petite potence sur la page de garde de son cahier, mais la suite des propos de l'enseignante l'énerva au point de lui faire perdre toute prudence. Il écouta la question, et, sans réfléchir aux conséquences, leva aussitôt la main pour répondre d'une voix sèche :
-William Craig, professeur. Lors de la dernière Coupe du Monde de Quiddtch, des sorciers se sont amusés à faire léviter des enfants moldus, la tête en bas. Ça montre bien que les sorciers sont les malheureuses victimes de ces monstres de Moldus...
Son coeur s'emballa , et il se tut, se rendant soudain compte de ce qu'il venait de faire. Provoquer ainsi la sympathique soeur Carrow n'était peut-être pas la chose à faire, mais sa façon de parler des Moldus était trop erronée pour qu'on l'écoute sans rien dire. Avec un temps de retard, le Gryffondor comprenait que c'est pourtant ce qu'il devrait faire durant toute l'année : écouter dire du mal des siens et de lui-même, noter ces calomnies dans son cahier comme s'il s'agissait de la vérité tombée du ciel, et ne rien dire. Se laisser rabaisser, et remercier les bourreaux de leur clémence. Ils lui laissaient la vie, c'était bien la preuve de leur grande magnanimité. |
| | | | | | Sujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 Jeu 16 Juil - 18:50:19 | |
| Zélie s’étira légèrement lorsque la sœur Carrow prit la parole pour commencer le cours. Elle parlait des moldus comme des êtres infâmes. Finalement, la blondinette se dit qu’il peut y avoir des avis qui divergent. Et les avis ne peuvent être acceptés par tout le temps. C’est généralement ce qu’on appelle l’ouverture d’esprit. Mais apparemment, la professeur d’étude des moldus était autrement. Malheureusement.
Ce fut l’ancien préfet de Gryffondor qui avait pris la parole en premier. Zézette ne l’appréciait pas tellement, tout d’abord parce qu’il était préfet. Ensuite parce qu’il se prenait pour un super héros.
La Serdaigle regardait tendrement le morceau de parchemin qui restait devant elle. Elle avait envie de jouer avec sa baguette. D’utiliser la magie, pour faire léviter son parchemin. Ou alors avoir une plume qui écrit toute seule. Elle savait pourtant que cela existait. Elle soupira doucement et regarda autour d’elle. Personne d’autre n’avait pris la parole, sûrement à cause de la provocation de William. Zélie a urait du le trouver courageux, pourtant ce n’était pas le cas. Car la sixième année savait très bien que ce n’était pas des sorciers qui avaient fait ça, mais des mangemorts. Et elle savait très bien faire la différence entre les deux. Mais ça, c’est la tête de Zézette, on ne cherche pas à comprendre.
« Madame ? Zélie Colien. Je voudrais juste ajouter, à vos paroles, au quatorzième siècle il y eut la persécution des sorciers qui passent tous au bûcher. On peut se souvenir ainsi de Gwendolin la Fantasque qui y passa quarante-sept fois si mon souvenir est juste. Mais bon, on ne peut leur en vouloir si je peux me permettre. Ils avaient peur. Quand quelqu’un a peur d’une araignée, il l’écrase. C’est pas plus compliqué. »
Elle se tut. Aucune provocation. Elle avait parlé lentement et d’une vois légère, douce. Comme à son habitude. L’Aiglonne n’avait pas sourit non plus. Elle avait dit ce qu’elle pensait, presque gentiment. Elle ignorait si des points lui serait accordé, elle ne doutait en fait. Zélie se redressa alors sur sa chaise. Elle plaignait ceux qui passaient leur B.U.SE et leurs A.S.P.I.C cette année. Ils n’allaient sûrement pas avoir de bons résultats dans cette matière. A moins que les questions soient littéralement changées.
Zézette avait juste exposé son point de vue. Mais elle pouvait comprendre que si on ne va pas dans le sens des Carrow on se fait torturer. C’est ce qu’on appelle la pédagogie de nos jours. |
| | | | | | Sujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 Jeu 16 Juil - 23:04:04 | |
| Cool. C’était sa première définition de la nouvelle salle de classe. Les murs étaient sombres, et décorés d’images troublantes. Près de la porte, trois pendus décharnés se balançaient au bout d’une corde de chanvre. En bas, la foule agitait ses mains, et criaient des hourras. Nancy bascula la tête sur le côté. Fêtaient-ils un évènement particulier ? Sacrifiaient-ils ces hommes à des divinités ? Non. La légende indiquait simplement, « exécution publique ». Ou quand la mort devient un spectacle, songea-t-elle amusée. Les livres que lui donnait Chad évoquaient souvent ce phénomène. Les grands criminels du temps passé finissaient souvent sur une place, au milieu du peuple. Mais ils avaient perdu cette étrange tradition, quel dommage ? Sur l’image d’à côté, la même scène se répétait. Cette fois, le bourreau brandissait une tête tranchée au bord de l’estrade. Le sang gouttait encore.
- Mais qu’est ce que c’est que ce grand hachoir ?
Abbie, son amie Serdaigle, regardait l’instrument funeste derrière d’un air intrigué. Tout à leur contemplation, elles se laissaient devancer par d’autres élèves moins rassurés. Les horreurs affichées les fascinaient.
- Une guillotine, murmura l’écossaise.
Ils mettent la tête au milieu, ils referment, et ils laissent tomber la lame. Bam… C’est radical. Enfin, en général… - un petit sourire glissa sur ses lèvres. – Mais parfois ils rencontraient quelques soucis, et devaient laisser retomber la lame plusieurs fois pour venir à bout du pauvre cou de la victime. Ce devait-être un grand moment de suspens… Coupera… Coupera pas…
Elle s’interrompit en croisant le regard lourd de reproche de Chad. Le Gryffondor appartenait à la classe honnie des nés-moldus. Ses anecdotes sinistres ne l’amusaient plus du tout. La veille, il lui avait même prié de grandir. L’heure était grave disait-il. Pour lui, oui, sans doute, et elle le soutenait de tout cœur, elle ne voulait pas qu’il lui arrive malheur. Cependant, comment pouvait-elle se sentir bouleversée lorsqu’aucune menace ne planait au dessus de sa tête. Les McLochlan étaient bien connus du paysage sorcier écossais. On les jugeait globalement purs, malgré quelques petits écarts sans gravité. Ses trois meilleures amies n’avaient pas plus de soucis à se faire. Abbie, en particulier, était une parfaite Sang bleu. Elle observait le monde d’un regard distant, cynique et hautain. Les problèmes du bas peuple ne l’intéressaient pas. Elle ne remarqua même pas la gêne qui venait de les interrompre.
- J’aime bien cette image ! s’exclama-t-elle en pointant sa baguette sur les trois pendus.
Le squelette crucifié sur son sac noir en bandoulière disparut, recouvert par la photographie imprimée. La blonde customisait de la même façon toutes ses affaires. Elle s’appropriait tous les éléments qui lui plaisaient.
- ça en jette pas vrai ?
- Assez oui, tu vas faire sensation dans les couloirs.
Il était difficile de dire où s’arrêtait la plaisanterie de la phrase. Depuis la cérémonie de répartition, Nancy se demandait si leur goût pour l’humour noir ne devenait pas déplacé. Alors que la situation s’y prêtait à merveille, elle commençait à douter. L’avenir de Chad l’inquiétait même un peu. Cependant, qui en rirait si elle ne le faisait pas ? Elle n’avait pas l’ambition de révolutionner le monde. Et, puisque le nouveau régime la favorisait, elle se poserait en spectatrice, compterait les coups dans chaque camp, comme les moldus devant la potence. Les intentions des Carrow par exemple, n’étaient pas encore tout à fait claires. Mais si le cours portait sur les tortures moldues, elle était prête à oublier le message politique pour le suivre assidument. Les gravures du mur lui donnaient un aperçut assez séduisant du programme. Et Alecto Carrow était, de plus, une enseignante digne de la plus grande attention. Elle se trouvait en face d’une tueuse véritable. N’était-ce pas fantastique ? Un sourire enchanté fleurit sur ses lèvres lorsqu’elle croisa les prunelles ténébreuses de la femme. Et elle pouvait aussi la toucher ? Lui serrer la main ? Lui demander un autographe ? Allons, pas de précipitations. Elle ne se comporterait pas comme une vulgaire fanatique. Et rien ne disait encore que l’enseignante rondouillarde était un bon sujet d’étude. Le charisme lui faisait défaut, elle commençait mal. Et une simple cruauté ne suffisait pas à rendre un meurtrier intéressant. Narcissa Bodom illustrait très bien sa pensée, songea-t-elle en s’approchant des premiers rangs. Son aura sanglante n’échappait à personne. A l’extérieur, elle était très belle, quoique trop froide pour lui plaire, mais, à l’intérieur, une bête grondait. Elle s’en cachait à peine. La violence, la haine, guidées par des idées arrêtées de familles sorcières sous développées faisaient partie intégrante du personnage. Il n’y avait rien à découvrir, rien à comprendre. D’autres élèves, moins soupçonnés, dissimulaient un meilleur potentiel. Jaina Wedgers par exemple, tenait le profil parfait de la destructrice. Poussée dans ses derniers retranchements, elle pourrait sans doute faire mal, mais elle craignait que cela ne fût que distrayant sur l’instant. Isaac Deniel semblait partager cet excès de caractère. Mais, plus torturé, plus sinueux, il serait sans doute capable d’atteindre un degré de violence plus élevé. Son visage pâle au premier rang le métamorphosait. Les premiers changements allaient-ils s’opérer ? Elle le suivait de très près. En attendant, elle éprouvait un élan de pitié pour lui. Le pauvre s’était fait dégradé à cause de ses origines. C’était dommage, et injuste. Sa personnalité changeait un peu l’ambiance de la maison. Et, puis il était gay, donc forcément cool, selon des critères plus superficiels. A présent, les Sang Purs et leurs convictions ridicules allaient revenir sur le devant de la scène. Ils commençaient déjà, répartis sur les premiers rangs, avec leurs airs de premiers de la classe. Oh mais non ! Aïlin Bower inversait la tendance ! Celui là avait une belle famille de tarés. Mais à côté d’Ultan, il était, de loin, le plus intrigant. Un sourire étrange passa sur ses lèvres.
Un signe la tira de ses supputations détaillées. Abbie avait rejoint une autre Serdaigle un peu plus loin et Omg, sa condisciple vert et argent, l’invitait à prendre place à ses côtés, au troisième rang, juste devant la blonde Précieuse McLane, préfète et peste notoire de la maison. D’un pas léger, elle alla s’installer aux côtés de son amie, qui avait, pour la rentrée, rasé tout un côté de sa tête. Une longue mèche brune se découpait sur le côté droit de son visage fin. Sa nouvelle coiffure lui allait bien. En chemin, Nancy ne salua personne. Très attachée à son petit groupe, elle se préoccupait peu des autres, mais n’oubliait jamais de laisser traîner son regard sur des jolies filles comme Pénombre Craft, encore présente cette année, et même Précieuse McLane. Ah, la joie des changements de l’été ! La gamine de troisième année avait grandi, et semblait bien partie pour devenir une belle femme.
- Alors, personne ne voulait de toi à ses côtés ? lança-t-elle, amusée, à Omg.
- Personne autant que toi, tu sais bien…, souffla la Serpentard, le regard espiègle.
Nancy pouffa et s’installa rapidement, la cloche venait de sonner. Le premier acte pouvait commencer. Et Miss Carrow frappa fort ! Une rotation vive du poignet plus tard et la désinvolte cannette moldue de Jaina volait en éclat, en plein sur son joli minois.
- Mais quelle violence ! murmura-t-elle à sa voisine avec ironie.
Mais la suite du discours lui donna simplement envie de renverser sa tête dans sa main d’un air las. Le discours sonnait creux. Elle se fichait bien de l’opinion de Mademoiselle Carrow. Les moldus n’étaient pas des abominations selon elle. Ils étaient humains, comme eux, et utilisaient simplement des méthodes de torture différente. Souvent moins subtiles, elles étaient parfois d’une ingéniosité rare, ou juste très drôles. Elle espérait qu’on ne leur rebattrait pas trop les oreilles à propos de la prétendue cruauté de ce peuple qui ne l’intéressait pas, en dehors de la minorité véritablement dangereuse, celle des « tueurs en série », comme ils disaient chez eux. Pas de vérité à rétablir pour elle donc. Les petits nés moldus, en revanche, avaient leur mot à dire. C’était tout à fait normal. Ils avaient raison ! Evidemment, il fallait que la première manifestation de révolte vienne d’un rouge et or, de William Craig, le sang de bourbe persécuté par excellence. Belle intervention si l’on voulait finir foudroyé sur place. A la suite du rouquin, Zélie Colien essaya de tempérer le discours, mais elle perdait son temps, et le mal était fait de toute façon. Qu’allait-il arriver au malheureux rouge et or ? Elle était prête à s’inquiéter pour lui lorsque la question se répéta dans son esprit. Mais oui ! Ses yeux bleus brillaient lorsqu’elle se pencha vers Omg :
- Je te parie que des têtes vont tomber, et bientôt. Tu mise sur quel sortilège ?
- Hum… Laisse moi réfléchir… Et on met combien ?
- Oh pas trop pour commencer… cinq gallions disons ?
[i]Elle sortit un parchemin de son sac et écrivit les conditions du pari en haut de la page. Puis son prénom, et son choix juste à côté. Omg en fit de même. Le nom d’Omega Milton s’ajouta à la liste. Elle la ferait au moins tourner parmi les premiers rangs, à plusieurs, ce serait plus drôle. Elle comptait sur la discrétion des Serpentard et, au pire, sur l’indulgence de l’enseignante. N’étaient-ils pas tous issus de bonnes familles ? Sa main, dont les ongles alternaient entre le noir et le rose fluo, appuya doucement sur l’épaule de Précieuse.
Un sourire malicieux, sur les lèvres, elle lui tendit le bout de parchemin enroulé et murmura :
- ça te dit un petit pari ?
Elle espérait recevoir son approbation. En attendant, Nancy ne comptait pas participer. L’opposition s’était prononcée. Avant de parler tortures, elle voulait mesurer l’impact des interventions rebelles. Il serait dommage d’atténuer la colère de Carrow…
[Pour participer, transmettez moi votre réponse par mp afin de ne pas influencer notre chère Alecto. Bien sûr, seuls les élèves des premiers rangs peuvent jouer. Vous pouvez dès à présent considérer, pour les concernés, que le parchemin va se retrouver sur votre table. Les jeux sont ouverts \o/] |
| | | | - Jaina Wedgers
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- Date d'inscription : 04/02/2007
Pensine
Statut sanguin: Sang mêlé
Baguette magique: Nerf de coeur de dragon, bois de cornouiller, 25cm
- Joueuse de Quidditch professionnelle
| | Sujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 Ven 17 Juil - 10:33:27 | |
| Au fur et à mesure, les élèves étaient entrés. Jaina n'apprécia pas vraiment le fait que Mariana se place juste devant eux, une préfète, une nouvelle préfète. Elle avait beau être à Gryffondor, le doute persisterai sur sa nomination et Jaina n'avait pas envie de recevoir des reproches ou des points en moins de la part de sa camarade de classe: Page, elle avait été (et l'avait prouvé) une préfète de confiance. En parlant de préfets déchus, une nouvelle entrée n'était pas passée inaperçue aux yeux de la lionne: Kaelir. Ils n'étaient pas censés se connaitre vraiment, ils n'avaient jamais vraiment trainés ensemble, mais cela renforçait davantage leur couverture. Car l'ex préfet des jaunes lui avait lancé un clin d'oeil discret auquel elle répondit par un mince sourire suivi d'un hochement de tête peu visible. Rien n'était prévu pour ce cours, mais leur belle équipe devrait trouver les points faibles de la nouvelle prof histoire de trouver comment la déstabiliser puis l'anéantir. Ce qui serait chose dure puisque la coalition des lèches bottes du premier rang s'agrandissait: mauvaise augure, la vieille génisse-garou aurait des serviteurs dévoués pour la protéger. Ou empêcher le duo de rebelles de mettre leurs plans à exécution.
Et lorsque le défilé d'élèves s'acheva, la porte claqua, d'une manière que les plus peureux auraient qualifié de sinistre. Que la fête commence! Qui dégusteraient le plus: les élèves ou la réputation des moldus? Les deux mon capitaine! Mais Jaina, toujours en train de se moquer des images atroces qui dégoutaient quelques élèves, sa red bull à la main, était loin de se douter qu'elle inaugurerait les festivités. En effet, elle était en train d'observer l'image d'un champignon atomique en souriant lorsque les pas de la vieille truffe semblèrent s'approcher. Elle ne s'en soucia pas jusqu'à ce qu'une détonation métallique s'entende, suivie d'une sensation humide puis de douleurs localisées.
La lionne réalisa que la vieille harpie venait de faire exploser sa cannette et que, si elle avait eu sa tête tournée vers cette femme et non pas un tableau de la classe, elle serait borgne à l'heure actuelle. Ironique: la cruauté des moldus l'avait sauvée! Mais elle avait mal quand même, barbouillée de quelques gouttes de sa boisson mais aussi l'intérieur de sa main ainsi que sa joue écorchées.
Ouch!
La moue le la lionne n'était pas des plus joyeuses, les sourcils froncés, elle lança un bref regard noir à la prof qui ne la regardait plus avant de se focaliser sur ses coupures. L'enseignante se rabaissait à la prétendue stupidité des moldus par cet acte, ne la rendant que plus ridicule et détestable aux yeux de Jaina. La guerre commençait donc et tous les coups étaient permis. Elle ne notait même pas les cinq points perdus, essuyant son visage de la boisson et du sang qui y coulait. La prof lui demandait en revanche son nom. Pourquoi le cacher? Elle qui avait déjà écopé de plus d'un mois complet de retenue avec Rogue était déjà connue des services.
Jaina Wedgers.
Wedgers, un nom d'une famille de sang pur dont elle était la première à souiller la lignée, comme si cela avait été de sa faute, le fait que son père ait épousé une moldue. Maintenant, elle pouvait enfin se désintéresser de la prof, lui ayant donné son nom. Lorsqu'elle porta sa main à son regard, elle vit un beau filet de sang y couler, l'expression de son visage toujours aussi haineuse. Puis, d'un air ironique, elle murmura de manière à n'être entendu que pas les élèves assez proches.
Oh, c'est du sang pur qui coule, quel dommage...
L'ironie l'aidait toujours à faire passer la douleur. Elle en aurait beaucoup besoin cette année puisque l'abolition des châtiments corporels ne semblaient plus d'actualité. Et, tel le premier martyr d'une longue série, Jaina n'hésita pas à essuyer le sang sur son chemisier blanc. Elle écouta ensuite le discours de la prof en riant intérieurement aux éclats: plus ça allait, plus la prof se contredisait: la volonté des moldus à exterminer les sorciers? On pouvait désormais compter dans le sens inverse, au cas où elle l'aurait oublié, mais mieux valait ne pas la froisser en sachant de quoi elle était capable. Les yeux de la lionne se posèrent un très court instant vers Kaelir: la prof souffrirait elle aussi une fois le bon moment venu. Elle saignerait même, Jaina s'en assurerait personnellement. La vengeance était de mise, la coupure sur la joue de la lionne lui faisait mal, et la simple pensée qu'à deux centimètres près ça aurait été son oeil la plongeait dans une colère noire. Elle ne payait rien pour attendre.
Enfin, le discours stupide de la prof se termina sur une question. Will et Zezette prenaient la défense des moldus à leurs risques et périls, il aurait été mieux de leur part d'agir de manière moins marquée puisque la prof était trop stupide pour accepter les divergences de point de vue. Jaina, elle, savait déjà exactement ce qu'elle allait répondre, et seuls les esprits les plus subtiles déchiffreraient son message. Cependant, étant déjà connue, elle ne redonna pas son nom: quelque chose lui disait que la prof l'avait parfaitement mémorisé.
Madame, j'avais emmené cette canette comme exemple: un poison créé par les moldus pour les moldus. Navrée que vous l'ayez pris pour une insulte. Mais j'aimerai parler d'une chose bien plus grave qui montre bien l'ignominie des moldus: la seconde guerre mondiale. A cette époque, ces imbéciles de moldus se sont entretués par millions, plus précisément les moldus de religion juive car le pire moldu de l'histoire, Hitler, pensait qu'ils n'étaient pas dignes de vivre, que seuls les moldus blonds aux yeux bleus étaient purs, alors que lui-même était brun aux yeux noirs et sang mêlé: il avait des origines juives. Et si des massacres étaient commis, des atrocités innommables, eh bien même les jeunes étaient envoyés dans des écoles de jeunesse hitlérienne, forcés de suivre un endoctrinement aussi stupide que tous ces moldus...
Traduire Hitler par Voldemort: Harry avaient révélé à Jaina que le mage noir était de sang-mêlé. Arien par sang-pur, juif par moldus et sang de bourbe, et jeunesses hitlériennes par élèves de Poudlard dans la classe d'Alecto. Vous obtenez ainsi le plus parfait des contre-exemples à ladite supériorité spirituelle des sorciers. Mais Jaina pensait que Alecto ne ferait pas le lien et serait bien trop contente de voir la Gryffondor se soumettre à sa manière de penser quelques instants après une punition. |
| | | | - Seymour Tienyue
- Nombre de messages : 96
- Age : 35
- Date d'inscription : 29/05/2009
- Gravement décédé
| | Sujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 Sam 18 Juil - 17:27:55 | |
| Le cours était sur le point de commencer. La tête visiblement ailleurs, Seymour n'avait ni vu, ni entendu Pénombre pénétrer dans la pièce. Ce fut donc en réprimant difficilement un sursaut et un frisson qu'il constata sa présence, alors qu'elle frôlait sa main en s'installant. Et tandis qu'elle ponctua son arrivée d'une bise fraîche avant de le saluer, il écarta un peu ses doigts, doucement, comme hésitant. Pourtant, hésitant, il n'aurait pas du l'être. La Ténébreuse s'amusait depuis quelques temps déjà à le perturber et il ne comptait plus les mini-crises de jalousie qu'elle déclenchait chez Eva.
« Salut Pénombre. »
Il lui décocha un léger sourire, par discrétion aussi bien que par manque de gaieté initial. Il était cependant qu'elle soit venue lui tenir compagnie. L'ambiance de la classe était pesante et avoir une amie à ses côtés n'était pas pour lui déplaire. Surtout cette amie-là. Respectée, elle lui assurerait au moins une certaine tranquillité tout à fait bienvenue et il ne s'inquiétait pas spécialement de ses capacités à lui faire oublier ses craintes pour le moment. La Ténébreuse avait tout simplement la mauvaise (?) habitude de lui faire un peu trop oublier de choses subitement.
« Tu vas bien ? »
Mais le claquement de porte et l'explosion d'une canette couvrirent le bruit qu'il faisait en chuchotant et lui arrachèrent un léger sursaut, avant qu'il ne se tourne vers la Gryffondor concernée. Un soupir au bord de ses lèvres pincées, il fixa l'imbécile maintenant amochée et mouillée par sa propre boisson. Fallait-il être stupide pour provoquer délibérément leur professeur ! Parfois, il comprenait pourquoi ses condisciples prenaient un malin plaisir à ridiculiser les Rouge et or.
Et l'intervention de l'ancien préfet des Gryffondor, William Craig, ne parvint pas à lui faire changer d'avis. S'il était assez d'accord avec ce qu'il disait et trouvait lui-même les propos du professeur révoltants, il avait au moins assez de jugeote pour ne pas attaquer de front. Cette fois alors, un léger soupir presque inaudible – et couvert par les quelques bruits de la salle – lui échappa et il préféra griffonner sur son parchemin, jetant de temps en temps un coup d'œil à sa voisine directe.
Les interventions suivantes ne lui paraissaient pas davantage intéressantes et il dut réprimer une envie d'attraper l'un de ses camarades pour taper sur les deux autres. La subtilité, maître mot de toute intervention sensée avait subitement désertée le camps des Rouge et or, comme si le courage éclipsait toute tentative de réflexion. La circulation bien heureuse d'un parchemin au contenu un peu curieux, mais approprié lui changea les idées. Y voyant une bonne opportunité pour se distraire autant que se calmer un peu, il inscrivit son nom et sa réponse avant de le faire passer discrètement à Pénombre. |
| | | | | | Sujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 | |
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