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 [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1
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  • Isaac Deniel
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    Isaac Deniel
MessageSujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1   [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 - Page 2 EmptySam 18 Juil - 19:16:40

Sous ses yeux éteints, écœurés, les verts et argents les plus détestables de sa maison faisaient leur entrée. Ils le rejoignirent au premier rang, évidemment. Isaac avait opté cette place pour signifier à la Carrow qu’il ne la craignait pas. Il serait l’exception des serpents fanatiques. Les regards en biais, les sourires mauvais s’arrêtaient sur lui. Les idiots essayaient de le provoquer. Ils le pensaient effrayés, et ils se trompaient. Au fond de lui, il ne tremblait pas, il se vidait, abandonnait une partie de son âme. Cette impression étrange l’envahissait parfois dans ses accès de rage, et ses parenthèses stratégiques. Il oubliait tout pour frapper, les remords, les regrets, les derniers élans d’affection. Il se protégeait à sa manière, se construisait une carapace intérieure, hermétiquement fermée. Creux, glacé, il flottait au-dessus d’un précipice et s’il tombait, il n’existerait plus. Un autre le remplacerait, un esprit vengeur, privé de raison. Ce reflet l’attirait, mais il était trop tôt pour s’abandonner à la destruction. Son âme, choquée par des images inattendues, devait se reprendre. Ne suivait-il pas la volonté de l’enseignante en se laissant troubler ? Non. Face au danger, deux réactions étaient possibles. Les premiers, terrifiés, fuyaient, ou attendaient la mort, pétrifiés. Les seconds s’armaient et avançaient, prêts à combattre tous les obstacles. Son ennemi le mettait en condition, ses barrières se dressaient, et l’attention de Narcissa la renforçait. Quelle vaine créature ! Le règne des esprits conditionnés était arrivé. La gloire soudaine de la jeune fille lui donnait envie de rire, amer. Lui promettait-elle les pires souffrances ? Il n’avait pas oublié la mésaventure d’Alix. Cette année, ses bas instincts seraient à l’honneur. Le message du Lord n’apportait aucune idée nouvelle, il ne diffusait qu’un vent de haine. La violence se laissait convaincre, mais Isaac répondit à cette menace muette par un sourire caustique. Elle voulait une victime, il serait un ennemi. Derrière lui, l’inutile Raphaël Rahl n’était pas beaucoup mieux. Il était un quatrième année isolé, coincé au milieu des Sang Pur attardés. Du haut de ses quatorze ans, l’imbécile voulait jouer à plus malin. C’était mignon. Ses yeux sombres glissèrent vers le garçon. Isaac n’ignorait aucune provocation. Il jouait le jeu, toujours, les lèvres étirées, aujourd’hui cyniques et sans humour.

- Ce sont des artistes incompris…


Il ne défendrait pas les moldus. Face à ce type d’individu, la discussion était bloquée d’avance. Mais il saurait que ses pauvres remarques ne l’affectaient pas. Son statut de sang ne le rendait pas, tout à coup, plus vulnérable que les autres. Le penser était idiot.
Derrière Rahl, il nota la présence de Seymour, un Serpentard de septième année, plutôt sympathique mais qu’il préférait oublier. Ce qui s’était passé après la victoire de la coupe des quatre maisons n’était pas très glorieux. Officiellement, il ne s’en souvenait plus. L’alcool avait de la même façon effacé la danse langoureuse avec Nathan de son esprit. Allons comment aurait-il pu faire une chose pareille ! Cependant, l’arrivée d’Aïlin Bower ne l’aida pas à renoncer aux débauches avortées de la fête. Il se laissa volontiers happer par des pensées moins sombres, et suivit le Serdaigle d’un regard ouvertement intéressé. Si Ultan l’avait toujours laissé de marbre, il reconnaissait à son cadet un charme particulier malgré sa physionomie trop juvénile. Une intelligence plus fine perçait ses prunelles. Il ne serait pas compte une danse rapprochée entre ses bras et à bien plus, s’il le voulait, et s’il ne se mêlait pas au clan des Carrow. Le choix de sa table lui permettait d’en douter. Isaac connaissait mal l’histoire des Bower. La famille n’était pas des plus fréquentables. Entre un frère brutal et une sœur maltraitée, portée disparue, Aïlin gardait une certaine neutralité. Il faisait peut-être parti les lâches qui approuvaient en silence en profitant des avantages dus à leur rang.

Un bout de papier froissé atterrit sur son pupitre, comme pour le rappeler à l’ordre. Il le prit, regarda autour de lui, à la recherche de l’expéditeur. L’étrange androgyne l’observait. Alors il ne s’était pas trompé, cette erreur de la nature était bien Alix. Que lui voulait-il encore ? Un nouveau rendez-vous ? Des explications ? Isaac n’avait pas envie de lui en donner. Leur histoire n’avait jamais vraiment marchée. Il avait décidé de tourner la page, et sa nouvelle aventure ne s’avouait pas. Son ex ne la comprendrait pas, de toute façon. Prêt à découvrir une futilité sans intérêt, le jeune garçon déplia le papier. Son contenu, très simple, dépassa ses attentes. C’était elle. Il leva les yeux vers Alecto Carrow, et les posa à nouveau sur le métamorphomage. En avril, Alix avait subi une agression à Pré-au-Lard. Il avait frôlé la mort, de très près. Isaac avait pu mesurer l’étendue des dégâts. Un soir, il l’avait retrouvé dans la salle de bain, évanoui, couvert de sang. Son agresseur, ce monstre qui n’hésitait pas à torturer des gamins de treize ans, se trouvait en face d’eux. Rogue l’avait fait entrer en classe. Bravo, bel avenir pour la pédagogie ! Il hocha doucement la tête. Cette fois, il comprenait mieux les réserves du garçon. L’attaque gratuite l’avait marqué, et cette nouvelle rentrée le confrontait à ses démons. Carrow devait-elle l’inquiéter ? Un enfant privé de baguette lui avait échappé. La scène rapportée était vraiment ridicule. Elle renvoyait l’image d’une meurtrière sans envergure. Son crime minable n’avait même pas abouti. Etait-ce pour cette raison que le Lord l’avait envoyé à Poudlard ? Parce qu’elle n’était bonne à rien face à des sorciers aguerris ? Même s’il évitait Alix, il se promit de veiller à ce qu’il ne lui arrive rien.

Mais le premier coup du cours passa à côté du garçon efféminé. D’un pas lourd, la Carrow avança droit sur Jaina et lança un sortilège d’explosion sur sa cannette. Les éclats de métal se plantèrent dans ses joues, plusieurs élèves sursautèrent. Ainsi, le ton était donné. Les impertinents paieraient en nature. Comme le disait si bien Rusard, rien ne valait les châtiments corporels.
Le cours débuta sur cette note sanglante. La haine frappait les mots de l’enseignante. Abominations, êtres vils et cruels, les adjectifs forts ne manquaient pas. Sa mâchoire se crispa. Ce discours était encore trop plat pour l’enflammer. Il était digne d’un petit tyran, simple, prémâché, fondé sur des idées vieilles comme le monde. Si Carrow voulait modeler les esprits, elle avait tout intérêt à se tourner vers des exemples plus récents. De l’eau avait coulé depuis le Moyen-âge, les moldus ne craignaient plus les démons, et, même s’il n’était pas utopiste au point d’imaginer un monde où les deux peuples pourraient vivre en paix, il était temps de faire une croix sur le passé. Contrairement aux moldus, Isaac trouvait que les sorciers n’avaient pas beaucoup évolués. C’était ce qui avait rendu son intégration difficile au début. Ils gardaient des idées très arriérées, vivaient comme les moldus mille ans plus tôt, la magie en plus. Ce refus de se moderniser ne venait-il pas d’une rancœur ? Qu’avaient-il construits depuis la séparation des deux mondes ? Sur de nombreux points, leur société était restée figée. Le retour de Voldemore mettait bien l’accent sur le problème. Le monde se déchirait pour des histoires de sang. Avait-on vu une guerre plus primitive que celle là ?

Il fallait bien que quelqu’un réagisse. Son discours, grossièrement provocateur, invoquait les premières révoltes. Evidemment, le premier à attaquer de front portait le blason de Gryffondor. William Craig revint sur les évènements de la coupe du monde de Quidditch, dont il avait vaguement entendu parler. Les mangemorts étaient sorti de l’ombre en promenant les propriétaires du camping loué par les sorciers dans les airs. L’ironie évidente, agressive, revendicatrice du pauvre rouquin, déjà fiché sur le registre des rebelles à abattre passait très mal. Pour le coup, Isaac lui en voulait un peu. Les propos de Carrow ne justifiaient pas encore la rébellion. Il jetait un froid dans la classe avant de voir quels élèves oseraient répondre à la question de la mangemort. C’était bien dommage, et l’intervention modeste de Zélie n’y changerait rien, surtout lorsque Jaina jugea bon d’en rajouter une couche en feignant de se soumettre. Son sang se glaça à nouveau lorsqu’elle évoqua la seconde guerre mondiale. Que cherchait-elle à prouver ? Que Voldemort ne valait pas mieux qu’Hitler ? Le parallèle était malhabile, malvenu. Elle n’avait aucune idée de ce dont elle parlait. Aucune. On lui avait assez rebattu les oreilles avec cette page sinistre de l’Histoire. Il en entendait suffisamment parler en Israël, où on ne pouvait pas dire que le climat se soit calmé. Avec les pays voisins, les esprits restaient très marqués par la guerre, et les productions artistiques le faisaient bien sentir. Ce n’était pas en parlant, à tort, d’origines juives ou de ce mythe stupide qui voulait qu’Hitler fût un quart juif que les choses changeraient. Il savait que l’intention de la Gryffondor était de pointer les sorciers du doigt mais dénoncer une horreur inexcusable par une autre n’était pas forcément le plus pertinent. Surtout lorsque l’on ne vérifiait pas ses sources. La moitié de sa famille était juive. Elle le dérangeait, réveillait une angoisse sourde en lui, la peur de voir tout se reproduire, parce que les siens étaient moldus, la certitude d’aller droit au massacre. Le cœur lourd, gelé, il songea à ses grands parents, à ses proches les plus chers. Il n’aimait pas les images que la rouge et or lui renvoyait en voulant jouer à plus maligne. Alors, la colère revint, il leva la main. Le regard sombre, dur, il s’exprima d’une voix lente, terne et acide.

- Isaac Deniel, excusez-moi madame, mais ma camarade se trompe sur deux points. Les révélations chocs sont séduisantes mais Hitler n’était pas plus juif qu’homosexuel refoulé. Ce n’était qu’un peintre raté.
– Plus tranchant, il ajouta : - Et, aux dernières nouvelles la nationalité juive n’existe pas. – Les derniers relents de rage s’effacèrent dans ses yeux d’obsidienne. Il ne restait plus qu’un cynisme insensible. - Mais puisque vous voulez des tortures restons dans le thème des camps de concentration, du côté des tapettes pour changer, il y a une histoire que j’aime beaucoup. Celle d’un garçon, tiré devant tous les cadavres en devenir, déshabillé, humilié par les geôliers, qui lui auront demandé de lécher la boue sur leur bottes avant de lui poser un seau d’acier sur la tête et de lancer des molosses sur lui. Le grand festin imaginez donc, ce garçon n’avait pas vingt ans ! Je doute qu’un homme, même nécrophile, ait pu encore lui passer dessus après ça. – Il ricana doucement, puis leva un regard tranquille vers Carrow. - Pensez-vous, madame - ou mademoiselle, comme vous préférez -, qu’un bon sorcier l’aurait épargné ?

La mésaventure d’Alix l’arrangeait bien. Carrow n’aurait probablement pas essayé de le tuer s’il s’était montré plus viril. Parler des juifs était bien beau, mais c’était un classique inutile. Les sorciers s’en fichaient. Mais les homosexuels, souvent oubliés dans l’affaire, n’étaient pas plus appréciés chez les sorciers conservateurs que chez les moldus. Isaac avait eu le temps de le vérifier cette année, et les agressions de son ex le confirmaient. La haine était dans les deux mondes. En apparence, son discours n’était pas attaquable. Trop cru peut être, mais il ne prendrait pas de gants avec elle. Il se demandait, sans ciller, comment Carrow s’en sortirait. Parviendrait-elle à éviter la contradiction ? Elle pouvait s'en prendre à lui. ça ne changeait rien.
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MessageSujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1   [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 - Page 2 EmptyJeu 23 Juil - 21:43:23

Edwin venait d'entamer son dessert dans la Grande Salle -vide a cette heure-ci- quand le cours de Carrow commença... Un des elfes de maison lui avait proposer de rester jusqu'à 14h pour obtenir du rab, dans un élan de générosité, et naturellement le sang-mêlé n'aurait refuser ça pour rien au monde... Donc en retard de cinq minutes certes, mais pour une bonne cause : son estomac... Aussi, il se hâta de finir son pudding et le milkshake (un truc typiquement moldu) qu'un de ses cousins lui avait envoyé par hibou, avant de prendre ses affaires et de se diriger vers les couloirs, rassasié. Mais le Gryffondor faillit recracher son dessert fraîchement avalé lorsqu'il découvrit la personne qui allait leur enseigner l'Etude des Moldus cette année...

Alecto Carrow. Une mangemort au service de vous savez pas qui. Et vous savez pas quoi ? Edwin avait du sang moldu dans les veines, il adorait plus que tout cette matière et la voir entre les mains d'une anti-moldu venu leur livrer son baratin le dégoutait... le courant n'allait donc pas passer, malheureusement... Pourtant il fit preuve de bonne volonté, et fit un gros effort sur lui-même quand il vint s'excuser auprès d'elle d'un ton neutre, quoique un poil coupable,


"Excusez mon retard, Professeur, j'ai... Pour être honnête j'ai prolongé mon déjeuner."

Il priait pour que les personnes qui le connaissent n'explosent pas de rire derrière lui, car apparamment ce n'était pas le genre de la maison de plaisanter et les écarts ne semblaient pas tolérés, à son grand désarroi... Qu'importe, il s'était excusé, il pouvait dès à présent rejoindre ses camarades, bien que la seule chose dont il avait envie désormais était de quitter la salle de classe discrètement par la petite porte du fond... Sérieusemment, il s'étonnait de ne pas voir des cadavres et des têtes de mort suspendues au plafond, ou encore son oncle Sayannel en guise d'assistant.

Ne vous méprenez pas, Edwin n'était pas effrayé, loin de là, il était simplement déçue par la tournure des choses... Il aurait voulut que sa septième et dernière année soit la meilleure, hélas ça commençait plutôt mal et il se demandait même si ça n'allait pas être la pire... Peut-être même pire que sa quatrième année dont il avait passé la majeure partie en retenue dans le bureau de Rogue, ou de corvée chez Barjow et Beurk... Ses narines le démangeait encore en y repensant...

Le jeune Ecossais se déplaça entre les tables pour trouver une place alors que tout le monde était déjà assis, arquant un sourcil étonné en voyant l'état de Jaina qu'il questionna du regard discrètement, souriant bêtement en voyant Pénombre, tapotant l'épaule de William puis esquissant un grand sourire taquin en aperçevant sa cousine, Clarisse, seule à une table comme par hasaaaard... Il l'attrapa par le cou comme à son habitude, guettant tout de même la prof du coin de l'oeil, avant de lui passer une main dans les cheveux pour l'embêter un peu..


"Tu m'attendais c'est ça ? Haha... t'aurai pu me dire qu'on allait se taper Carrow cette après-midi, je serais resté à la Tour..." lui murmura t-il dans l'oreille avant de sortir ses affaires, sans grande conviction.


Dernière édition par Edwin Alan Echeberry le Jeu 13 Aoû - 20:42:00, édité 1 fois
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  • Clarisse McBrien
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MessageSujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1   [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 - Page 2 EmptySam 25 Juil - 19:20:43

Tranquillement assise à une table vide vers le milieu de la salle de classe, Clarisse McBrien regarda sans aucune émotion les autres élèves prendre place autour d’elle, sans pour autant oser s’asseoir sur le siège jouxtant le sien. Avait-ils peur que ses ascendances moldues soient contagieuses ? Craignaient-ils par hasard que le fait de simplement se trouver au côté d’une sang mêlée allait détériorer leur frêle réputation ? Un sourire sarcastique étira ses lèvres fines et rosées. Ce comportement était tellement puéril. Comme si la pureté du sang pouvait se trouver changée par simple contact et surtout comme si cette soit disant pureté faisait du sorcier un être d’exception. N’importe quoi. Son regard glacé ne s’adoucit en rien et resta fermé tandis que ses condisciples emplissaient les rangs vides. C’était d’une certaine façon amusant de voir ce cours à ce point rempli et les mines des élèves sérieuses et austères alors que d’habitude ils se moquaient bien de cet enseignement stupide qu’ils ne se privaient pas pour railler dans le dos des professeurs.

La belle rousse nota l’entrée de la nouvelle préfète des rouges qui sembla décider que vivre grouper devait être sécurisant puisqu’elle s’assit avec Jaina. Elle s’assit probablement avec ses amis, ce que la bleue et bronze aurait fait si lesdits rares amis avaient déjà été là. Zélie apparut ensuite, fidèle à elle-même, même en blonde. Puis ce fut un défilé pénible de serpentards arrogants qui voulaient sans doute se faire bien voir et montrer par leur attitude méprisante le rang de leurs parents dans la société sorcière. L’entrée suivante fut… nettement plus intéressante et fit perdre son sourire à Clarisse. Aïlin. Le beau jeune homme de ses rêves, celui qui l’avait tant fait souffrir mais celui qu’elle ne pouvait s’empêcher d’aimer. L’adolescente avait fini par se l’avouer pendant l’été, par accepter qu’elle était irrémédiablement entichée du jeune Bower et qu’il ne servait à rien de lutter contre ce sentiment. Le garçon lui adressa un clin d’œil accompagné d’un sourire qui firent bondir l’estomac de la cinquième année. Elle lui répondit par un léger sourire rêveur. Oh elle n’espérait plus rien à son sujet, elle se l’était interdit depuis bien longtemps mais elle pensa avec un brin de nostalgie qu’elle aimerait bien le croiser par hasard dans les couloirs et bavarder quelques minutes avec lui, même si elle n’avait aucune idée de ce qu’elle lui dirait. L’Ecossaise ne s’attendait pas à ce qu’il prenne place à côté d’elle, il ne l’avait jamais fait, mais ressentit une pointe de jalousie lorsqu’elle constata qu’il préférait la compagnie de Miss Bodom. Une fille qui avait tout pour être détestée.

Détournant le regard pour ne pas avoir l’air d’espionner son ex petit-ami même si l’envie la démangeait, elle regarda arriver les autres élèves. Pénombre Craft, la belle ténébreuse et nouvelle préfète en chef qui refaisait sa septième année pour une raison obscure alors qu’elle avait obtenu ses ASPIC avec brio, Kilian Doyle, un autre serpent de son année qui semblait presque transparent, Kaelir Gammach, le préfet déchu des blaireaux, et ainsi de suite jusqu’à ce que le cours ne commence enfin. Evidemment personne n’avait osé prendre place à côté de l’étrange Serdaigle. Tant mieux ça lui épargnerait la présence désagréable d’un imbécile heureux. Elle n’avait jamais aimé la compagnie –à part celle d’Aïlin- ce n’était pas maintenant que ça allait commencer. Renfrognée au possible, elle accorda donc toute son attention à la terrible bonne femme qui allait leur servir de prof pour le reste de l’année.

Mrs Carrow commença par retirer des points aux lions, ce qui ne surprit pas outre mesure Clarisse. De la part d’une mangemorte il fallait s’attendre à ce genre de comportement stupide. Impassible, l’aiglonne écouta leur nouveau crapaud débiter son petit discours de rentrée et poser la première question de l’année. La bleue n’avait aucune intention de participer à moins d’y être forcée et resta donc pour une fois muette ce qui elle le savait ne manquerait pas de surprendre. Enfin… pour peu que quelqu’un lui porte un tant soit peu d’attention ce qui était bien sûr loin d’être le cas. Elle écouta avec amusement Jaina faire son petit numéro et nota l’intelligence de la lionne, puis ce fut Deniel qui fit le malin et… la porte s’ouvrit dans un grincement pénible aux oreilles.

Tous les regards se tournèrent vers l’entrée de la classe. Pas celui de la rousse. Elle se fichait pas mal de savoir qui arrivait en retard en cours, pourvu que ce ne soit pas un Serdaigle. Seulement lorsqu’elle entendit la voix grave de son cousin, elle se raidit imperceptiblement. Non mais vraiment quel idiot ! C’était pas vrai ça ! Il fallait toujours qu’il se fasse remarquer d’une façon ou d’une autre celui là. Elle ne se retourna pas, tentant de contenir sa colère et pensant déjà à l’avalanche de représailles que lui vaudrait un tel comportement. Loin de se démonter, le jeune homme pour sa part s’avança dans les rangs et s’assit à côté d’elle, lui ébouriffant les cheveux au passage. Si Clarisse avait pu tuer quelqu’un par sa seule force mentale, Edwin aurait été un garçon mort. En temps normal, elle détestait qu’il fasse ce genre de chose et il le savait pertinemment, alors en cours… Elle bouillonnait intérieurement et du serrer fort les poings pour ne pas exploser. Surtout que non content de la mettre mal à l’aise il attirait l’attention générale sur elle. Et Clarisse McBrien ne supportait pas que tous les regards convergent dans sa direction.


_Tu m'attendais c'est ça ? Haha... t'aurai pu me dire qu'on allait se taper Carrow cette après-midi, je serais resté à la Tour...

Ce fut la goutte.

_ Idiot. Grinça-t-elle de façon à ce que seul son voisin capte le sens de ses mots. Tu ferais mieux de te faire oublier.

Son visage pourtant d’ordinaire peu coloré avait encore perdu une teinte, voire deux. Il était vraiment impossible ! Clarisse adorait son cousin, contrairement aux apparences et à la colère froide que trahissait son regard glacial. Même s’il l’agaçait plus que de raison et plus souvent qu’à son tour, elle tenait beaucoup à lui et si en cet instant elle le maudissait intérieurement, c’était pour la simple et ridicule raison qu’elle était certaine de ne pas apprécier la suite des opérations, à savoir la réaction du professeur Carrow. Les mangemorts ne rigolaient pas, c’était une certitude et elle n’avait pas envie de voir cette théorie se confirmer sur cet effronté Gryffondor. Il aurait quand même pu se montrer un peu plus fin dans sa rebel-attitude, surtout le premier jour, et ne pas offrir sur un plateau doré à la grosse dondon une raison de le punir…
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MessageSujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1   [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 - Page 2 EmptyMar 28 Juil - 18:39:49

Son fessier rembourré posé contre son bureau, Alecto parcourait la classe de ses yeux porcins, mémorisant les visages de ses élèves. Cependant, dans son inspection, elle fut grandement déçue et frustrée de ne pas voir l'insolente frimousse d'un gamin en particulier. Un sang de bourbe rencontré par hasard dans les ruelles de Pré-au-Lard contre qui elle avait juré vengeance.

Attendant des réponses à sa question, la rondouillarde sorcière surveillait d'un oeil soupçonneux les quelques bavardages qui prenaient place quand une voix provocante se fit entendre, et Alecto ne fut pas surprise de constater que ce fut un Gryffondor, et plus particulièrement le fondateur des Brigades Rousses. Un célèbre élément nuisible dont il fallait éliminer l'esprit rebelle dès le début. S'approchant de manière menaçante du bureau de Craig, la Mangemort posa ses mains sur la table et plongea ses yeux sombres dans ceux du roux,


- Mr Craig, vous osez remettre en cause ce que je dis... En même temps, ce n'est pas étonnant que vous défendiez ces monstres vu que vous êtes un sang-de-bourbe... 10 points en moins pour votre ton et votre insolence, et une semaine de retenues, vous avez encore bien des choses à apprendre... Puis, se rapprochant davantage de lui, elle murmura, Méfiez-vous Craig, je vous ai à l'oeil et ma patience a des limites...

Se redressant, la nouvelle enseignante de l'Etude des Moldus reprit sa place devant son bureau.

- Contrairement à ce que votre camarade insinue, il n'y a eu aucune torture de la part des sorciers lors de cet évènement. Il ne faut pas confondre torture et simple débordement au cours de manifestations sportives. De toute manière, comme Mr Craig l'a dit, ajouta la sorcière avec un sourire moqueur, c'était pour s'amuser, un simple jeu qui ne prête à aucune conséquence.

Pas comme celui de Craig. Il allait chèrement payer son impertinence et saura à l'avenir tenir sa langue. Voyant une main se lever, la sœur Carrow donna la parole à une Serdaigle qui revint sur les chasses aux sorcières.

- Miss Colien, la peur n'excuse pas tout. Oui, les moldus ont tentés d'éradiquer les sorciers bien que c'était en vain. Ils ont tués bien plus de leurs semblables que de véritables sorciers. Comme Gwendoline la Fantasque l'a amplement démontré, un simple sort de Gèle-Flamme suffisait à éviter la mort. Cependant, même si les moldus avaient et ont encore peur de nous, est-ce que ça leur laisse le droit de vouloir nous éliminer, de nous faire ce qu'ils se sont faits ? ajouta Alecto en montrant les diverses illustrations qui décoraient la pièce. Allez-vous vous soumettre comme l'araignée, Miss Colien, et vous laissez écraser sans réagir ?

La jeune Wedgers intervient à son tour, clairement se moquant d'elle, malgré son visage ensanglanté. Alecto avait très bien vu l'intrusion de cet objet pour ce que c'était et non pas pour ce qu'elle voulait bien lui faire croire.

- Miss Wedgers a raison, leur Seconde Guerre Mondiale a été pour le moins remplie d'atrocités en tout genre, dont la plupart vous n'avez pas la moindre idée. Leurs raisons n'ont que peu d'importance pour nous, mais notez que leurs conflits touchent leur entière population. Soit des guerres mondiales, soit des guerres plus localisées mais une chose est constante, ils sont toujours en guerre quelque part. Les moldus sont des bêtes assoiffées de sang qui, pour le moindre prétexte, s'entretuent. Pour le reste, Miss Wedgers, ne me prenez pas pour une idiote. Vous rejoindrez Mr Craig en retenue.

Enfin, un Serpentard se décida à répondre mais le ton et les propos du jeune garçon étaient plus dignes d'un Gryffondor que celui d'un représentant de la maison de Salazar. Le regardant droit dans les yeux, la Mangemort répliqua,

- Mr Deniel, comme vous le savez bien l'homosexualité est une aberration de la nature, mais tandis que les sorciers se contenteront de la condamner, les moldus feront eux le genre de choses que vous évoquez...

Alecto fut alors soudainement interrompue par une arrivée intempestive. Le foudroyant du regard, elle serra ses doigts potelés autour de sa baguette.

- Vous vous croyez où, Mr Echeberry ? Je vous signale que je ne tolère aucun retard, encore moins pour prolonger son déjeuner, 3 points en moins. Mais si vous préférez vous empiffrez plutôt que de venir en cours, autant que vous en ayez l'apparence. Empiffro !

Le jet lumineux atteignit précisément sa cible et le jeune Echeberry devait certainement éprouver un certain inconfort à présent. Satisfaite de la nouvelle apparence de son élève, la Carrow poursuivit son cours.

- Les Moldus sont des barbares et ont commis toutes sortes d'atrocités dont la liste est sans fin. Des sacrifices humains où ils arrachaient des cœurs à mains nues, du cannibalisme... Plus de 60 millions de morts durant leur Seconde Guerre Mondiale... Récemment, il y a à peine quelques années en Afrique, 800 000 moldus ont été tués en tout juste trois mois. C'est le plus grand génocide en si peu de temps dans toute leur histoire. Alors, est-ce que les moldus sont toujours des victimes, Mr Craig ?

Portant un sourire triomphant, Alecto retourna s'asseoir à sa chaise.

- Ce sont des êtres sanguinaires qui, non contents de tuer, aiment humilier et torturer leurs victimes. Que ce soit de simples animaux ou leurs semblables. Mr Deniel nous a donné un bon exemple tout à l'heure mais il y en a bien plus. Personne n'en connaît d'autres ?

Ce n'était pas bien difficile, les moldus étaient très friands de torture. Les preuves étaient clairement affichées sur les murs de la classe après tout.





[HJ : points gagnés pour les réponses données
William J. Craig 4 pts (bonus de 1 point car c'est la première réponse)
Zélie Colien 3 pts
Jaina Wedgers 5 pts
Isaac Deniel 5 pts
Vu qu'il y a des paris sur les sorts... En voilà un niarkhéhé Empiffro est le sortilège d'empiffrement ("Sort permettant de faire augmenter de volume, comme si on s'était empiffré" (hp-encyclopedia.net) ]
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  • William J. Craig
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MessageSujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1   [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 - Page 2 EmptyVen 31 Juil - 17:35:56

Après la prise de parole de William, quelques élèves tentèrent de rattraper la situation- enfin, rattraper la situation, s'agissant de Jaina, c'était beaucoup dire- mais la Carrow n'oublia pas pour autant l'insolent rouquin. Elle eut même l'intelligence de ne pas lui tomber dessus directement, ce qui aurait braqué contre elle une bonne partie de la classe ; elle s'était peut-être rendu compte du malaise qu'éprouvait le provocateur en se demandant comment la prof châtierait son impertinence, et elle laissa passer quelques instants avant de lui répondre, quelques instants durant lesquels William se demanda quel besoin il avait eu de ramener sa fraise de la sorte... Malgré sa réputation d'agitateur, le roux n'était pas un élève indiscipliné, et il avait retiré de sa mésaventure des BR un fond de crainte qui le retenait de chercher trop ouvertement le conflit.

Tout à son appréhension de ce qui allait suivre, William n'écouta guère les réponses de ses camarades ; le coeur battant, il fixait la prof, avec une attention qui pouvait passer pour de l'insolence, mais n'était que la marque de l'anxiété qu'il éprouvait depuis le regard meurtrier qui avait accueilli sa réponse.

Enfin, la riposte arriva. Sang-de-bourbe. William avait souvent été traité de sang-de-bourbe, mais jamais par un enseignant- la plupart des professeurs réprouvaient vigoureusement cette injure- et cela lui sembla de très mauvais augure. En effet, le rouquin récolta une semaine de retenues, dix points en moins pour sa maison, et un avertissement qui, sur le moment, ne lui sembla pas vraiment menaçant. Le retrait de dix points lui paraissait bien plus grave : le jeune homme n'avait pas perdu de points depuis l'époque des BR, et il s'en voulut un peu de plomber ainsi le sablier de sa maison. L'enseignante, cependant, s'était mise à déblatérer des sottises sans nom au sujet de la Coupe du Monde de Quidditch... un simple amusement... Mais bien sûr, les Moldus étaient des jouets pour les sorciers, c'était bien connu... Un instant, William eut envie de répliquer, de se lever et de prendre toute la classe à témoin de la stupidité des propos de la Carrow... Mais cela ne ferait qu'empirer la situation, et le simple fait de songer à la déception des autres Gryffondor pour les dix points perdus suffit à faire tenir le rouquin tranquille. Curieusement, c'était l'aspect le moins redoutable de la punition qui avait le plus de pouvoir sur lui... Il laissa seulement échapper un soupir, en promenant un regard exaspéré sur les affiches de la salle.

À quoi bon rendre le cours d'étude des Moldus obligatoire pour les sang-de-bourbe comme lui ? Puisque sa présence était visiblement une offense pour la Carrow, pourquoi ne pas le dispenser de ce cours ? Pour qu'il écoute docilement une folle expliquer à quel point les Moldus étaient infects, et à quel point les sorciers nés moldus étaient des êtres inférieurs.... D'ici la fin de l'année, il aurait intégré cette vérité, et serait devenu un petit pion soumis, un larbin pour les vrais sorciers... Puisque de toute façon, obéir était le seul destin envisageable pour les gens comme lui ; obéir aux vrais sorciers et les remercier de leur clémence. Il était en vie, c'était déjà beaucoup.

Excédé, le rouquin songea à la quantité de devoirs qu'il pourrait faire s'il était dispensé de cours, avant de se rendre compte qu'il était vain d'attendre d'être dispensé : rien ne l'empêchait d'attaquer ses devoirs, ainsi il serait silencieux et la prof ne pourrait pas se plaindre de son insolence... Calcul un peu foireux certes, mais que William jugea suffisamment recevable pour sortir discrètement ses exercices de potions. Sans tarder, il se mit au travail, perdant rapidement contact avec le cours d'étude des Moldus. Que pouvaient bien raconter la prof et ses camarades ? Il l'ignorait, concentré sur les lois de Golpalott et le calcul de proportions d'ingrédients pour potions.
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  • Isaac Deniel
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MessageSujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1   [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 - Page 2 EmptySam 1 Aoû - 9:07:26

Les mains ne se bousculaient pas. Les Serdaigle les plus bavards gardaient la tête baissée. Depuis son intervention, personne n’osait plus parler. Carrow attendait en vain la description d’une torture moldue. Au fond, sa question était idiote. Les sorciers bien nés n’entendaient rien à l’Histoire de l’autre monde. Ils chérissaient leur ignorance. Comment haïr ce que l’on connait ? L’enseignante faisait figure d’exception, ce n’était qu’une fanatique qui avait pris le pire sans chercher à comprendre. Les élèves plus instruits se taisaient. Ils refusaient de se prêter au jeu, mais ne risquaient pas leur peau. La peur maintenait l’ordre. Ensemble, ils étaient probablement plus forts que le pion du Lord. Une large partie de la classe désapprouvait le nouveau système. Trois voix seulement, s’étaient levées contre l’autorité du professeur. Ils s’étaient lancés dans la bataille alors que les troupes restaient en retrait. Ainsi naissaient et mouraient les héros d’un combat. Les récits épiques de l’antiquité ne se reproduisaient plus depuis longtemps. L’Histoire avait-elle vraiment connu les guerriers romains dont Tacite immortalisait les exploits. Armés d’une volonté de fer, d’un courage inébranlables, ils s’aventuraient sur les terrains les plus hostiles, triomphaient de tous leurs ennemis. Les lâches et les faibles attendaient leur retour pour les acclamer, leur ériger des statue, leur confier des terres. On prétendait que les dieux les inspiraient. Où étaient-ils, ces faiseurs de destins ? La masse ne se levait jamais entière, à moins d’être opprimée, coincée entre un précipice et un mur à briser. Elle attendait une personnalité, et suivait, parfois, lorsqu’elle semblait apte à les protéger. Que feraient-ils du haut de leurs malheureux quinze ans ? Les autres ne croyaient pas que leur petite rébellion pût changer leur situation. Ils attendaient, passifs. Les dieux les avaient abandonnées. Et l’humeur d’Isaac se noircissait. Tous ses camarades étaient méprisables. Il haïssait leur abandon tranquille. Il les détestait presque autant qu’Alecto Carrow.

L’horrible bonne femme s’approchait d’ailleurs du premier belligérant, William Craig. Elle le traita sans ambages de sang de bourbe. Isaac serra doucement les poings. Il fallait qu’elle lui rappelle sa condition, que toute la classe entende l’insulte qui désignait leurs origines. Le mot était une salissure, il les rabaissait, les jetaient dans une fange où personne ne devait les tirer. Le sablier de Gryffondor souffrit à nouveau. Et, pour la première fois, le Serpentard n’en retira aucune satisfaction. L’esprit assombrit par les évènements, il n’avait plus le cœur à s’inquiéter de la guerre des maisons. Elle était tellement dérisoire à côté de son monde déchiré. Les rouges pouvaient perdre, les verts gagner, ou inversement. Il s’en fichait. Plus rien n’aurait d’importance tant que le Lord serait au pouvoir. Et, se sentait-il toujours Serpentard ? Pris à parti entre deux Sang purs ouvertement hostiles, il en doutait. William gagna une semaine de retenue. La sentence était sévère, dans le ton des punitions d’Ombrage. Mais quelque chose lui disait que les traitements réservés aux indisciplinés seraient moins raffinés que ceux de la Grande Inquisitrice. Le duo des Carrow serait peut-être bien capable de faire regretter aux élèves les plumes vampirisantes du caniche rose. Choqué, sans doute, par le contre coup de ses paroles, l’ex préfet des lions s’enferma dans son silence. Il ne releva même pas la bêtise dans laquelle l’enseignante s’enfonça. Un simple débordement ? Quel bel euphémisme. Stupéfixier des gens et les humilier en les promenant dans les airs, à moitié déshabillés devant une foule de sorciers était, bien évidemment, un jeu comme un autre. Et c’était de cette façon qu’elle défendait ses idées ? Il aurait éclaté de rire s’il n’était pas aussi désespéré. La réponse adressée à Zélie Colien présentait peu d’intérêt. Carrow s’attachait à de vieilles idées, et s’enlisait dans un pensée primitive qui avait oublié un tout petit millénaire d’histoire, rien du tout en somme. Puis, l’évènement plus récent de la seconde guerre mondiale entra en scène. Le regard plus attentif, plus dur, Isaac découpa les propos de Carrow. Elle n’expliqua absolument rien, se contentant d’évoquer des « conflits sans importance », comme si une guerre éclatait sans raison, sous le coup d’une passion homicide commune. Les ongles s’enfoncèrent dans ses paumes. Il bouillonnait, mourrait d’envie d’éclater. Et personne ne disait rien. Mais comment le reste de la classe pouvait donc se taire face à un pareil obscurantisme ! Ils se fichaient de tout, tant qu’ils n’étaient pas directement menacés.

La deuxième retenue de la séance tomba sur Jaina. Cette fois, Isaac ne put s’empêcher de penser qu’elle le méritait. Elle avait cru jouer à plus maligne avec son discours maladroit sur l’extermination des juifs et Carrow lui faisait ravaler sa naïve sottise. Si la mangemort enseignait l’études des moldus, elle connaissait forcément les classiques de leur siècle. Et son tour vint. Deux regards sombres se heurtèrent. Il ne cilla pas un instant, maintint ses yeux dans les siens. Leur expression mauvaise, sévère, se défiait. Mais Alecto Carrow n’éclata pas. Elle lui expliqua d’une voix mesurée que l’homosexualité était une erreur de la nature. La pauvre faisait parfois mal son travail. Ses étranges caprices lui avaient donné le dégoût des femmes, puis l’homme de ses rêves. Depuis le mois dernier, il était heureux, s’enivrait des émois du véritable premier amour, de cette passion déroutante et merveilleuse qu’on ne vivait jamais qu’une fois. Entre les bras de Grim, il ne se trouvait pas répugnant, il atteignait le sublime. Tout était si vrai, si évident. Dire que leur union était une aberration n’avait absolument aucun sens. Mais le pire restait à venir. Les sorciers se contentaient de condamner l’homosexualité, disait-elle. Cela ne revenait-il pas au même ? Il était certain que, dans le cas d’Alix, la « tare » avait été correctement condamnée. Il attendait la suite, ne demandait qu’à plonger au fond de l’absurde lorsqu’une entrée tardive interrompit les propos du professeur. Un Gryffondor débarqua, désinvolte, près à taper dans les mains de tous ses camarades rouge et or avant de taquiner Clarisse McBrien. Les élèves, silencieux, l’observaient d’un air perplexe, atterré ou scandalisé. Isaac était quand à lui très contrarié. Une fois de plus, il fallait qu’un imbécile de la maison des lions trouble le scénario. Il le privait d’une réponse plus révélatrice. Le sortilège reçut en retour n’était pas volé non plus. Au premier rang, des Serpentard ricanèrent. Certains murmuraient qu’ils avaient perdu il ne savait quel pari mais, visiblement, on l’avait tenu à l’écart du petit jeu du moment. Le maléfice lancé sur le jeune homme était une horreur, l’un des pires qui fût, selon Isaac. En effet, le Gryffondor tripla de volume. Il ressemblait à une outre obèse. C’était bien triste à voir.

Imperturbable cependant, Carrow poursuivit sa petite tirade. Elle se répétait, ne donnait pas plus de poids à ses accusations injustes. Les sorciers avaient commis des crimes atroces, massifs. Ils avaient aussi leurs pages sombres et honteuses. Les guerres n’étaient pas l’apanage des moldus. Et certains peuples sorciers s’étaient déchirés pour des bouts terres et autres motifs stériles. Ils avaient parfois été les premiers à s’opposer aux autres civilisations magiques, imposaient un empire tyrannique à leur univers. Les elfes, vaincus, étaient devenus leurs esclaves, les gobelins devaient s’occuper des banques pour être tolérés et, si on ne les arrêtait pas, ils prendraient bientôt d’assaut le monde moldus. La méfiance de ces derniers n’était-elle pas justifiée ? Il y avait tant à dire pour contrer les arguments fragiles de l’enseignante. Or, tout le monde se taisait. Il semblait que William était déjà dompté, et Carrow tenait à ses tortures. Elle le remerciait presque de lui avoir donné un exemple. Il la desservait pourtant, puisqu’elle n’avait pas su en tirer un bon parti. Ce n’était rien d’autre que le résultat d’un rejet commun, une condamnation entendue, une barbarie approuvée. Sans se démonter, il éleva la voix une fois de plus. Elle était moins caustique, plus mesurée et glacée. Son regard d’airain ne quittait pas celui de Carrow.


- Mais vous savez madame, les moldus condamnaient aussi les gays à cette époque, lorsqu’ils ont commis ces horreurs. Condamner, c’est autoriser la violence, cautionner la haine de l’autre. Ça ne peut qu’aboutir à des débordements. Chez les sorciers comme chez les moldus. Donc, ce que vous disiez n’a pas de sens. Et enfin, les sorciers n’ont pas besoin de ce genre de pratiques barbares, c’est vrai, les ouvrages de magie noire qui paraissent tous les jours leurs proposent tellement mieux pour… humilier et torturer dans les règles de l’art. Vous diriez peut-être qu’un Sang de bourbe comme moi ne peut pas comprendre mais j’attends des exemples, des comparaisons, et non des chiffres sortis de leur contexte. Tant qu’à faire dans la démagogie, convainquez au moins par la forme…


Si sa première provocation ne lui avait valu aucune remontrance, le blason aidant peut-être, il savait cette fois, qu’il avait pris un risque encore plus grand. Il insistait, contredisait, soulignait les limites du propos, et reprenait les expressions du professeur pour les retourner contre elle. Non, il ne se tairait pas comme les autres, et peu importait ce qu’il lui en coûterait. Il ne pensait pas à la douleur à venir, et tenait à sa liberté. Le discours haineux et plat de Carrow était trop facile à démentir. Il avait même de la peine à être outrageant. Et cela l’énervait tout autant. L’imbécile n’était pas capable de défendre son point de vue inepte correctement. Ils devaient se soumettre à des idiots finis. Tout dans ce cours était révoltant.
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MessageSujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1   [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 - Page 2 EmptySam 1 Aoû - 11:34:25

(Je répond maintenant vu qu'je pars demain, pendant deux semaines... Message à prendre au douzième degré :)

Le sortilège de Carrow fut d'une rare violence pour Edwin qui tenait plus que tout à son image, mais aussi à sa dignité et son integrité physique... Il savait qu'il avait joué au con, que cette fois c'était lui le seul fautif... Mais comment l'enseignante avait-elle put l'humilier comme ça devant tout le monde en plus ? Surtout devant sa cousine ? Il se retint de sortir sa baguette pour répliquer de façon brutale sur cette vieille vipère mais à quoi bon, il savait qu'il n'aurait jamais le dessus... En tout cas, il n'avait plus rien du Edwin confiant et dragueur... Oh non, désormais et jusqu'à la fin du cours, il allait se faire tout petit. Un coup dur pour son immense égo. Il méprisait Carrow plus que n'importe qui dans cette classe, et plus que n'importe qui dans ce chateau...

"Hmpf... Sale harpie hystérique et raciste... J'ai l'air de quoi maintenant... On dirait Goyle."

Bien sur, il avait murmurer ces quelques mots pour que la principale concernée ne l'entende pas. Il ne tenait pas à doubler encore de volume, il ressemblait déjà à un garçon qui avait abuser de dragées toute son enfance... Gonflé comme ça, il n'était pas sûr de pouvoir ressortir de la salle par la porte d'entrée... Il se tourna vers Clarisse, tentant de rester calme, mais c'était difficile pour un impulsif comme lui... Il prit quelques minutes en plus pour réfléchir. Cette situation, cela mettait bien des choses en perspectives dans le fond. A savoir que les cours étaient bien plus importants que son foutu déjeuner... D'ailleurs le débat n'était pas ininteressant, enfin de compte. Et le sang-mêlé qu'il était ne pouvait se résoudre à rester passif devant tant de haine anti-moldue... L'horrible sorcière semblait prendre un malin plaisir à les dénigrer en usant d'arguments peu crédibles puisqu'ils n'étaient pas propres aux moldus mais à l'Homme en général... Les guerres faisent rage depuis la nuit des temps, n'importe où.

Edwin était un pacifiste dans l'âme, blagueur certes mais enclin à s'engager dans des causes sociales, comme celle de la libération des elfes de maisons il y a trois ans, ou encore des associations de soutien aux moldus maltraités par des sorciers intégristes... Et tout ceci pour un monde plus juste, sans haine, sans rivalité, sans inégalité. Aussi le Gryffondor se surprit à lever sa main -aussi potelée que celle de Carrow- pour participer à son tour, fusillant les regards moqueurs qui ne tarderaient à ressurgir tandis qu'il se mettait en avant d'une façon plutôt.. inattendue. Clarisse devait sûrement s'enfoncer dans sa chaise à côté.


"Professeur Carrow, je me permet d'intervenir. Je suis complètement d'accord avec vous, les moldus sont des êtres dénués de morale qui ne cherchent qu'à obtenir le pouvoir, n'hésitant pas à s'entre-tuer pour parvenir à leurs fins. Le monde moldu est parsemé de vices et penser que des sorciers comme nous tentent de se rallier à leur cause me désole au plus haut point. La plupart de ces gens sont malades, rongés par les neuroleptiques et l'alcool."

Le jeune métis ne lâcha pas un instant les yeux de son professeur tout au long de cet échange, appréhendant en fait beaucoup la réaction de la mangemort même s'il tentait de le cacher au mieux... Contre toute attente ( quoi que... ) il venait d'approuver Carrow et ses idées profondément extrêmistes. A quoi jouait-il ?

"C'est pour celà que je clame haut et fort mon profond respect envers Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom ! (reprend son souffle) Seul LUI pourra nous sauver des mains pleines de doigts des moldus assoiffés de sang ! Que la sorcellerie soit reconnue comme un devoir civique ! Il faut AGIR ! Heu, vous pouvez me dégonfler maintenant... ?"
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MessageSujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1   [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 - Page 2 EmptyDim 2 Aoû - 16:57:28

Le jeune noble était arrivé en cours sans aucune motivation, si ce n'est un fait, le professeur d'Etude des moldus n'étant autre que la soeur du professeur Carrow qui l'intriguait tant. Comme de coutume, il s'installa dans les premiers rangs et déballa ses affaires, ne prêtant uniquement son attention au cours qui allait suivre. Avant que celui-ci ne débute, il profita de son temps afin d'observer les illustrations ornant les murs, témoins silencieux des massacres ayant ponctués l'histoire moldu.

Le cours en lui même fut marqué par une série de questions-réponses, dont les dernières, si certaines furent pertinentes, furent en majorité des affabulations stériles et ridicules ainsi que des théories grotesques sortis tout droit d'un magazine à scandale. Dans un premier temps, Stan se contenta d'écouter cet échange barbant prof-élève, mais un moment il n'en put plus et prit la parole :


-Stanislas Gatween professeur. Si je peux me permettre, du fait de mon histoire familiale, je pense être en bonne position pour savoir qui sont vraiment les moldus et de quoi ils sont capables. En effet, la famille Gatween et ce depuis des générations, est une famille noble bien connue de l'aristocratie moldu. Afin de mieux comprendre un potentiel ennemi, mes aïeuls eurent l'idée de servir les moldus d'abord comme mercenaires, puis ensuite comme chevaliers de la couronne d'Angleterre. C'est ainsi que ma famille fut aux premières loges pour observer de près les agissements de ces animaux. J'ai d'ailleurs quelques anecdotes, qui se sont transmises de génération en génération, témoignant de la barbarie inhérente aux moldus. Je serais prêt à en dévoiler plus si tel est votre souhait professeur.

Reprenant sa respiration, le jeune renard se cala dans sa chaise afin de mieux être apte à écouter la réponse du professeur Carrow femme.
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MessageSujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1   [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 - Page 2 EmptyVen 7 Aoû - 13:48:48

[hj] Clarisse n'a pas d'humour...[/hj]

Le crapaud Carrow répondit patiemment (ou pas) à chaque intervention de ses camarades, ne se privant pas pour retirer des points à volonté aux rouges et or. Les premières retenues tombaient déjà et le pauvre William dût se sentir très humilié par les remarques désobligeantes de la grosse dondon. Déjà qu’il avait été injustement dégradé, ça ne devait pas être facile pour lui de se faire traiter comme un moins que rien à cause de ses origines. Les deux élèves n’étaient certes plus très proches depuis plus d’une année mais ce n’était pas une raison. Clarisse n’oubliait pas qu’il avait été son premier ami à Poudlard. Elle se souvint de leur rencontre dans la tour d’astronomie, de ce qu’ils s’étaient dit puis de sa fuite jusqu’à sa salle commune et de la façon dont elle avait échappé à Miss Teigne, in-extremis. Et puis de tous les autres moments aussi… il avait été un bon ami jusqu’à ce que… petit à petit leurs chemins se séparent. C’était la vie, les nœuds se faisaient et se défaisaient. Elle pensa l’espace de quelques secondes intervenir en sa faveur au nom de leur amitié passée mais y renonça. Il se sentirait probablement seul mais elle n’avait pas envie de se faire remarquer et elle doutait franchement que l’ancien préfet des lions s’attende à être soutenu. Il avait choisi sa voie, elle aussi et elles étaient différentes. Point.

La jeune fille haussa les épaules alors que Carrow déclarait avec suffisance qu’aucune torture n’avait été commise sur des moldus lors de la coupe du monde de Quidditch. Tout le monde savait bien que c’était faux. La remarque de Zélie fut à son tour démentie. La peut n’excusait pas tout. La bonne blague. Les sorciers tels que Carrow avaient précisément peur de ce qui était différent d’eux, des « sangs de bourbe » comme ils disaient si bien, des sorciers issus de parents moldus comme William et qui tiraient leurs pouvoirs d’on ne savait où. Oui en vérité ils avaient peur de cette différence et c’est pour ça qu’ils s’acharnaient contre ceux dont le sang était « impur ». Or d’après ils ne devaient pas se laisser faire. Contradictoire comme pensée non ?! C’était fou ce que la bonne femme pouvait raconter comme bêtises. Cependant, elle ne dit rien et resta impassible tout en prenant des notes.

Après l’entrée tapageuse d’Edwin, Carrow sembla ne pas pouvoir se contenir. Elle avait l’air à la foi furieuse et ravie. Furieuse qu’un élève ose interrompre son cours et s’adresse à elle d’une façon aussi légère et ravie parce qu’elle semblait se délecter d’avance d’avoir une aussi bonne excuse pour lui retirer des points et pourquoi pas l’envoyer en retenue avec William. Quel idiot vraiment. La sentence ne fut pas longue à arriver et l’abominable femme du premier étage lança un sort, oui, oui, vous avez bien lu et Clarisse bien vu même si elle avait du mal à en croire ses yeux et ses oreilles. Edwin se mit à enfler tant et si bien que son allure svelte et musclée fut remplacée en moins de temps qu’il ne faut pour le dire par la silhouette d’un Goyle à la peau mate. Eurk. Pas très alléchant ça. La rousse laissa échapper une grimace malgré elle. C’était pourtant bien interdit de lancer des sorts sur des élèves, elle en était persuadée.


_Hmpf... Sale harpie hystérique et raciste... J'ai l'air de quoi maintenant... On dirait Goyle.

Ah oui tiens elle n’avait jusque là pas pensé à rajouter « raciste » à la liste de défauts de la Carrow. N’empêche c’était peut être vrai. Il était arrivé en retard d’accord mais ce n’était pas une raison pour lui lancer un sort. Quel vieux crapaud ! Non mais vraiment ! Jamais Dumledor n’aurait toléré ça. Dommage, il n’était plus là. Elle murmura donc quelques mots à l’adresse du ballon gonflable et gonflé (dans tous les sens du terme).

- Non on dirait pire que Goyle. Te voilà prévenu. Maintenant tiens toi bien s’il te plait…

L’abominable femme du premier étage posa une nouvelle série de questions. La première réponse fut donnée par Deniel. Enfin le mot réponse n’était pas tellement approprié en l’occurrence il s’agissait plus d’un défit. Il prenait des risques. Admirable pour un vert et argent. Mais Deniel était loin d’être bête et sa répartie ne surprit pas la Serdaigle plus que ça. En revanche quelque chose d’autre la cloua sur place. Edwin venait de lever la main et d’être interrogé par leur gaveuse de bêtises. Qu’est-ce qu’il allait encore raconter cet imbécile heureux ?! Non mais vraiment c’était pas possible. Ressembler au bonhomme Michelin ne lui suffisait donc pas ? Il fallait qu’il en rajoute encore ? Elle lui aurait bien enfoncé son coude entre les côtes, le problème c’est qu’avec ce sort, il risquait de ne rien sentir.

Ils atteignirent le pire lorsque le lion ouvrit la bouche pour….raconter n’importe quoi. La déception fut immense pour la jeune fille et le coup de poignard d'autant plus profond. Depuis quand son cousin était-il pro sang-pur ? Depuis quand méprisait-il les moldus ? C’était vraiment n’importe quoi et la cinquième année eut soudain honte d’être de la famille de cet individu. Elle avait presque envie de vomir. Et dire que le garçon avait une belle-mère moldue. Et dire qu’il avait passé un nombre incalculable d’heure avec des moldus. La jeune fille avait légèrement blêmi et se concentra sur son parchemin, trempant sa plume dans son encrier. Malheureusement, sa main trembla légèrement et elle fit une belle tache noire sur le haut du parchemin. Il fallait ajouter en guise d’explications que l’Ecossaise avait hérité du sang chaud de ses ancêtres et à l’instant, elle contenait avec grand peine son énervement envers le métis. Il avait vraiment l’air sincère, c’était ça le pire. C’était ça qui brisait le cœur de la rousse, c’était ça qui enfonçait le clou. Comment pouvait-il proférer de telles choses alors que le père de la jeune fille avait été assassiné à cause de ses origines ? c’était quand même son oncle ! Guérin avait donc eu si peu d’importance à ses yeux ? Et sa propre mère ? Elle n’était pas pure elle non plus ! Elle en avait presque les larmes aux yeux, au souvenir de ces deux êtres disparus.

Lorsqu’il demanda plus bas si la vilaine pouvait le dégonfler, Clarisse se contenta de lui jeter un regard plus froid que la glace de l’arctique. Comment osait-il ? Elle décida de l’ignorer jusqu’à la fin du cours, peut être même jusqu’à la fin de sa vie, ça dépendrait de la suite des opérations mais en tous cas, jusqu’à nouvel ordre, elle le rayait de sa vie, et qu’il ne s’avise pas de lui adresser le moindre mot. Elle avait essayé de se montrer forte, de ne rien laisser paraître mais sa peine était bien là, elle existait quoi qu’il en paraisse et si la plaie à son cœur avait commencé à cicatrisé doucement pendant les vacances, elle venait de se rouvrir…
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MessageSujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1   [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 - Page 2 EmptyMer 12 Aoû - 17:56:59

Lorsqu’elle était entrée dans la salle, Ema avait immédiatement été saisie d’un frisson de dégoût. Toutes ces peintures horribles, sanglantes, lui donnaient tout simplement envie de vomir et le manque de luminosité lui donnait l’impression qu’elle était dans une chambre de la mort. Comment pouvait-on être aussi inhumain pour accrocher tout cela ? Il n’y avait pas à chercher plus loin.. une Carrow.

Quand elle commença à s’adresser à eux, la blonde ne put s’empêcher de la trouver.. ridicule. Son sourire malsain pouvait bel et bien donner la chair de poule mais elle avait une expression figée, les yeux grands ouverts, le sourire bloqué. Finalement, elle avait un côté grotesque, un clown, voilà ce qu’elle était désormais aux yeux d’Ema et celle-ci avait alors senti ses lèvres s’étirer en un sourire misérable car voilà ce qu’était la Carrow : pathétique.

Son discours infondé laissa Ema impassible qui regardait désormais la nouvelle enseignante avec une moue indescriptible, mêlant sourire faux et petit rictus désagréable. Des conneries sur les moldus, voilà ce qu’ils allaient étudier cette année. Mais ayant vécu jusqu’à ses 8 ans dans l’ignorance totale du monde sorcier – ses parents ayant voulu la "protéger" – Ema avait suivit une éducation moldue, ce qui impliquait l’histoire moldue. Même si des personnages cruels étaient apparus au cours de l’histoire, d’autres encore pires étaient apparus au cours de l’histoire de la magie ! Ca n’était pas une petite grosse courte sur pattes qui allait lui refaire son éducation, mais bon, Ema pouvait toujours faire semblant. En plus, comme elle était de sang pur, elle pouvait en jouer auprès des Carrow, même si selon elle, sang pur, mêlé ou né-moldu étaient semblables. « Supériorité des sorciers » voilà ce que la blonde devait se rentrer dans la tête pour le ressortir plus tard aux Carrow en cas de besoin..

Elle écouta les propositions des élèves et se douta que certains allaient se faire punir, que des points allaient s’envoler et que des sorts allaient fuser. Après Jaina, c’était Will qui s’était fait retiré des points et ils avaient tous deux en prime gagné une semaine de retenues. Décidément, les Lions étaient mal partis.. L’arrivée en retard d’un Gryffondor ne fut pas vraiment très apprécié de l’enseignante qui le fit gonfler comme un ballon. Ema se mordit la lèvre pour ne pas rigoler. Cette année allait décidément être marrante. Ils allaient presque tous en baver, certes, mais elle serait étonnamment remplie en rebondissements.

Edwin avait adopté le comportement que Ema souhaiterait adopter de temps en temps face à la Carrow, mais il en avait fait un peu trop à son goût. Peut-être qu’elle le gratifierait, ou bien qu’elle se rendrait compte de toute l’hypocrisie dont il avait fait part.. La blonde espérait vivement que la première solution s’offre à lui, elle ne voulait surtout pas mourir étouffée par un élève qui aurait comblé toute la salle...

Se plongeant sous un masque bien hypocrite, mais bien joué, Ema leva sa main et prit la parole :

- Ema Skye, Professeur, dit-elle d’une voix légèrement plus aïgue que d’habitude en lui adressant un sourire mielleux. Pour parler de torture, les moldus utilisaient à l’époque une technique qui consistait à écarter de manière progressive les quatre membres d’une personne. La personne mourrait alors par arrêt cardiaque ou par asphyxie, continua-t-elle en affichant un faux sourire. Ils ont par la suite utilisé cette méthode en tant que mode d’exécution. Ils attachaient les bras et les jambes du misérable moldu par des cordes rattachées elles-mêmes à des chevaux. Puis ils donnaient l’ordre aux chevaux de partir tous en même temps et bien entendu.. Crack, on avait cinq beaux morceaux, ajouta-t-elle en s’esclaffant.

Ema esquissa alors un sourire beaucoup moins prononcé. Ce qu’elle venait de dire, mais surtout la manière dont elle l’avait dit – même si elle avait emprunté volontairement ce ton – lui donnait la nausée. Elle espérait que ses camarades, la connaissant, n’iraient pas gober sa nouvelle aversion envers les moldus, mais elle espérait que la grosse et répugnante femme qu’elle avait devant les yeux allaient la croire. Sa prestation avait semblé véritable - Ema avait toujours eut ce don pour mentir depuis son plus jeune âge – et comme l’enseignante ne la connaissait pas personnellement, elle se doutait qu’elle allait gober toute sa comédie.

Connaître son ennemi pour mieux le combattre, se rapprocher de lui pour ensuite mieux l’atteindre, entrer dans son jeu pour ne pas attirer les soupçons et finir par se révéler réellement pour y mettre un terme. Tel était le but désormais de la blonde.
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MessageSujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1   [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 - Page 2 EmptySam 15 Aoû - 7:32:21

Hj: ENFIN FINI

j'ai pas tout suivi vu ma présence très restreinte, donc je réponds partiellement. Désolé si je manque des réponses.


Alix coula un regard de biais à Isaac. Il pensait que ce dernier allait faire attention du coup. En fait l'ancien préfet fit tout le contraire. Parler de l'homosexualité révélait de la plus pure des provocations selon Alix. Selon Carrow également puisqu'elle n'hésita pas à préciser que cette "chose" était un acte complètement dégradant, presque interdit... Enfin, dans peu de temps; c'est sûr, ce serait interdit si jamais le règne du Seigneur des Ténèbres continuait de prendre de l'ampleur. L'adolescent terrorisé se tu, écoutant les échanges, filtrant les paroles de chacun et remarquant qui était de mèche avec la professeur, qui se cachait ou qui osait lui tenir tête. Le sorcier était rouge de confusion; sous le coup de l'émotion son pouvoir pouvait se déclencher, ou justement se perdre lorsqu'il était déjà en action. Ainsi ses cheveux châtains bouclés descendant devant ses yeux commencèrent à noircir et à se raidir à la façon des indiens, sa façon à lui. Sa peau se fonça un peu plus, quant à ses yeux bleus ils retrouvaient peu à peu des lueurs dorées. tout pour le trahir.

L'adolescent se pencha sur son parchemin et prit des notes. Tout, n'importe quoi! Même les idées horribles de la professeur, juste pour faire autre chose que de la regarder elle ou les autres. Son regard luisant de larmes cachées se refusant encore-par chance- à couler acceptait peu à peu le choc, cessant de ciller à tout instant. Cependant tout commença à changer de nouveau lorsque l'on parla des tortures. La Serdaigle puis la Poufsouffle... Surtout la Poufsouffle! Pourquoi riait-t-elle? Certains en parlaient de ces choses terribles mais gentiment, sans toutefois s'en amuser. Qui était cette étrange inconnue ? Bien entendu, la Jaune et Noir jouait splendidement son rôle et Alix était tombé en plein dans le panneau, la pensant juste folle.

Les iris toujours bleues quoique illuminées de nuances dorées de l'adolescent lancèrent des éclairs à celle qu'il considérait comme folle. Le jeune sorcier avait envie de gifler deux personnes maintenant mis à part la prof: Isaac pour avoir l'outrecuidance de se mettre ainsi en danger en abordant son thème de prédilection-pas pour rien que lorsqu'ils étaient en couple l'ex préfet aimait se mettre en avant histoire de provoquer un peu.- devant cette bonne femme qui ne supportait pas cette dérogation à la nature. Alix se souvenait parfaitement de ce mot craché dans sa bouche en découvrant que le jeune garçon n'était pas une fille mais un être du sexe masculin très-trop-ambigu. Le Serpentard était sûr que son ex avait bien lu son petit mot puisqu'il l'avait ouvert. Poser ses yeux dessus dès lors vu la contenance moindre était évident, l'avoir comprit également... Isaac était bien assez intelligent pour ça; alors pourquoi prendre tant de risques? Éludant la question par pure incompréhension le sorcier se tourna vers la seconde personne qu'il aurait voulu gifler: la Poufsouffle folle! Jusqu'à maintenant il s'était tenu tranquille par simple peur mais là s'en était trop.

-Les descriptions sinistres en souriant ne sont pas nécessaires

gronda-t-il assez haut pour qu'on l'entende quoique sa voix fut sourde. Le sorcier perdant toujours petit à petit les effets de son pouvoir de métamorphogie, et ce de plus en plus rapidement puisque plus ça déclinait plus il paniquait-c'était un cercle vicieux, le serpent qui mord sa propre queue; qui se fait mal et s'enrage encore plus du coup, mordant encore plus fort sa queue.-Il était temps de faire preuve de prudence et de quitter la salle. Le sorcier, véritablement blême et rendu malade par cette situation leva la main, changeant la droite pour préférer la gauche et occulter la première dont le poignet avait été abîmé par les bons soins d'Alecto Carrow.

-Professeur, je ne me sens pas très bien, puis-je aller à l'infirmerie.

Il appuya sa tête sur son bras, tant pour cacher le pouvoir qui diminuait que pour essayer de minimiser la migraine qui le prenait violemment au crâne à force de retenir ses larmes, sa panique, son stress, sa colère folle... Tout quoi.

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MessageSujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1   [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 - Page 2 EmptyVen 21 Aoû - 11:45:13

Stew sortait tout juste de sa classe d'Étude des Runes cet après-midi là. L'Américain adorait cette matière, c'était une certitude, et le fait qu'il n'y ait qu'une poignée d'élève qui ait décidé de la continuer allait très bien au Serdaigle. Il n'aimait pas les classes surchargée comme la métamorphose ou les Potions (même s'il aimait bien cette dernière matière quand même, il faisait sombre dans les cachots on lui foutait la paix comme ça). Le jeune garçon considérait donc que l'après-midi se passait pour le moment on ne peut mieux et ce n'était pas la bonne note qu'il avait obtenu qui le contrariait loin de là. M'enfin, ce n'était pas non plus le moment de lambiner dans les couloir et notre 4ème année le savait bien : aujourd'hui il avait également Etudes des Moldus et cette matière se trouvait quelques étages plus bas. De plus, c'était une nouvelle enseignante qui se chargeait de cette matière à présent et il valait peut-être mieux arriver à l'heure. Soit il ne la connaissait pas du tout cette Miss Carrow, il n'avait jamais eu besoin de la rencontrer durant sa scolarité, mais il était suffisamment intelligent et mature pour savoir qu'il devait faire au moins preuve de sérieux et ne pas entacher son dossier. Bien sûr, il regrettait encore de ne pas avoir entacher ce dit dossier, il aurait bien voulut faire un peu honte à ses parents.

Entrant donc dans la classe d'Etude des Moldus à 13h57 très précise, le jeune Serdaigle ne sembla pas un instant surpris du décor disons... original... qui s'offrait à ses yeux distants. Il avait fini par se faire aux changements d'ambiance dès qu'un nouveau professeur arrivait dans une matière, cette fois ne dérogeait pas à la règle -même si c'était un peu plus étrange et extravagant que d'habitude... enfin, plus moderne pour un vieux château disons- L'adolescent prit donc place sur une des places, en fin de rangée, et prit bien garde à poser son sac sur le siège à coté de lui afin que personne n'ait la mauvaise idée de venir s'y asseoir. Il sortit alors ses affaires -à savoir principalement une quantité impressionnante de parchemin et une plume auto-encrée- ainsi que son manuel et sa baguette. Il ne savait pas la façon dont Carrow allait enseigner mais ainsi il était prêt à toute éventualité, même si la baguette n'avait en général pas grande utilité dans ce genre d'enseignement principalement oral.

C'est à 14h très précise que la porte se referma et que les premiers mot de la dame trappue à l'air narquois fusèrent, faisant taire les derniers murmures. Stewart lui, n'avait pas ouvert la bouche depuis qu'il était là et se contentait de jouer avec le bout de sa baguette. Il avait en fait hâte que ce cours commence, il n'avait pas envie de laisser à son cerveau une pose comme il en avait prit l'habitude depuis sa 1ère année. Miss Carrow se lanca alors dans une sorte de propagande anti-moldue et un baratin pas possible qui conforta le Serdaigle dans son idée et confirma les rumeurs qu'il avait pu entendre: c'était bien une mangemort. Hum... il esperait juste que les profs de cette année ne soient pas tous comme ça. Stew qui avait gardé absolument tous les cours et choisit d'étudier toutes les options fut un peu abasourdi par ce discours, même s'il était normal. Car sa famille tenait le même, malheureusement... Et pourtant, leur arbre généalogique n'était pas d'une pureté totale. Oui bien sûr c'était en général des erreurs, n'y revenons pas, mais quand même. De toute façon, lui personnellement se foutait de ce qu'il se passait autour, tant que ça ne compromettait pas son avenir de sorcier.

"Ridicule..." murmura t-il pour lui-même en observant un élève défendre ce qu'il pensait être la bonne cause.

Finalement leur professeur reprit d'une bien étrange manière son cours en punissant un élève retardataire à sa façon : elle le fit gonfler avec un sortilège, provoquant l'hilarité générale... Puis elle continua son discours qui avait pour but de faire passer les moldus pour des barbares et des tortionnaires... Le Serdaigle ne sembla pas s'en offusquer si on en croyait son regard totalement détaché mais les quelques protestations qu'il entendit était on ne peut plus claires. Ils avaient quoi tous à l'ouvrir alors que la prof parlait et exprimait son point de vue ? Et pourquoi seuls quelques Serpentard allaient dans son sens ? C'était bien la peine que le choixpeau les bassine à chaque rentrée avec sa chanson sur le rapprochement inter-maison tiens... M'enfin, lui s'en moquait un peu de qui favorisait qui. Bien sûr, il aimait bien sa maison, elle était calme et sérieuse et c'est ce qu'il préférait mais de là à protester... Quoi qu'il en soit le cours tournait autour des atrocités commises par les moldus. Les autres -si ce n'est quelques exceptions- pestaient d'avoir un tel sujet mais Stew lui en aurait presque sourit de contentement si seulement il avait su sourire quand il le fallait. Après tout n'était-ce pas eux qui avaient un jour voulut les chasser ? Le brun attrapa sa plume et un parchemin vierge qu'il commença à noircir allègrement.

Il avait quand même fait des progrès niveau comportemental le Serdaigle, il ne semblait plus tout à fait aussi blindé à ce qui se passait autour de lui pour oser arborer cet air un peu boudeur -même s'il avait encore du chemin à faire c'était certain-. Finalement Deniel reprit la parole pour parler des horreurs commises autant chez les sorciers que chez les moldus, une chose que Carrow ne semblait pouvoir admettre, mais le Serpentard semblait avoir plus d'arguments que la mangemort qui se contentait d'émettre des jugements infondés. Le Serdaigle qui n'avait toujours pas l'automatisme de prendre la parole pour répondre aux questions reprit une nouvelle fois sa plume ainsi qu'un parchemin vierge afin de s'exprimer sur le débat. Il espérait bien que le temps qu'il mit pour écrire tout ceci avait été suffisant à un élève pour répondre mais à vrai dire, il n'en savait rien... quand il écrivait ainsi, mettant noir sur blanc ses connaissances et faisant appel à sa mémoire, il avait tendance à ne plus faire du tout attention à ce qui se passait autour de lui...

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MessageSujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1   [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 - Page 2 EmptySam 22 Aoû - 17:05:58

Les langues se déliaient et avec elles les prises de position étaient de plus en plus limpides. Cela permettait de repérer immédiatement les pro-moldus et donc de signaler les individus qu'il fallait surveiller. Il était important de mettre les choses au clair dès le début. Certains osaient encore défendre ces sauvages et remettre son enseignement en question, mais ils allaient vite se rendre compte à quel point c'était dangereux. Comme Craig qui n'avait décidément rien compris et qui aura désormais tout ce qu'il méritera. Quoique, pour l'instant, celui-ci avait apparemment retenu la leçon car il n'ouvrit plus sa bouche insolente. Satisfaite, Alecto lança un sourire triomphant et se tourna vers le premier qui prit la parole. Cependant, au fur et à mesure de ses propos, la Carrow s'assombrissait. Ce Deniel semblait être un fervent supporter de ces... homosexuels...

- Mr Deniel, vous contredisez mes propos ? Vous cautionnez ce genre de gens ? Alors qu'ils corrompent et polluent notre société... Vous avez peut-être quelque chose à nous avouer... ? insista la brune avec un regard soupçonneux. Cependant, malgré toutes leurs tares, les "gays" comme vous les appelez sont simplement montrés du doigt dans le monde sorcier. Ils ne sont ni torturés ni tués, ce qui n'est pas le cas chez les moldus. Votre exemple de tout à l'heure était très significatif. Durant leur deuxième guerre, les homosexuels ont été traqués, humiliés, torturés et massacrés. Et puisque vous voulez des exemples précis, je pense que des cours particuliers vous feraient le plus grand bien, Mr Deniel... Cela me donnera le temps de vous convaincre... Retenue pour vous aussi donc. Et je ne veux plus vous entendre...

Son insistance sur ce genre d'individus commençait à lui déplaire fortement, aussi la Mangemort joignit le geste à la parole et envoya un sortilège de Bloclang au Serpentard qui faisait ainsi honte à sa maison. La professeur d'EdM donna ensuite la parole au bibendum rouge dont le discours, bien qu'enflammé, réjouit la sorcière.

- Modérez un peu votre enthousiasme, Mr Echeberry, nous ne sommes pas dans un stade... Néanmoins, vous avez tout à fait raison. 5 points pour votre maison.

Tout en parlant, la petite sorcière rondelette déambulait dans les rangées et c'est alors qu'elle vit l'impensable. Craig, après avoir inondé la salle de ses propos boueux, n'écoutait même pas son cours ! Non seulement ça, il faisait autre chose ! Furieuse, la Mangemort s'approcha à vive allure de lui.

- Craig ! Je peux savoir ce que vous faites ?! Vous vous pensez tellement plus intelligent que vos camarades que vous ne suivez même pas le cours ?

La Carrow lui arracha ses parchemins des mains et constata que c'était des exercices de potions. De potions ! Regardant le garnement droit dans les yeux, elle brûla instantanément ses devoirs d'un puissant incendio.

- Encore 5 points en moins, Mr Craig. A vous tout seul, vous allez finir par vider complètement votre sablier...

Sans regarder où ils allaient échouer, Alecto jeta ensuite ses papiers encore en flammes sur son bureau. Puis, d'un vif coup de baguette, elle envoya le sac du roux à côté de la porte qui, sous le choc, se déversa à moitié de son chargement. De cette manière, il n'aura plus de distractions pour le reste du cours. Retournant vers le devant de la classe, elle fit signe à un autre Serpentard qui levait la main et écouta attentivement ce qu'il avait à dire.

- C'est fort intéressant, Mr Gatween. Malheureusement, nous n'avons pas le temps d'entrer plus dans les détails maintenant mais vous pourriez peut-être me décrire toutes ces anecdotes que vous évoquez dans un devoir supplémentaire... C'est tout en votre intérêt, j'encourage ce genre d'initiatives et vous ne pouvez qu'en bénéficier.

Ce qu'une poufsouffle énonça ensuite surprit agréablement la grassouillette enseignante. Il y avait de l'avenir pour cette maison après tout...

- Très bon exemple, Miss Skye. Cela montre bien la cruauté des moldus, la violence gratuite qu'ils aiment exercer sur leurs semblables. 5 points pour vous.... Bien, nous allons passer à la partie pratique du cours et... Oui ?

Une main tremblante d'une Serpentard s'était levée et la jeune fille demanda à aller à l'infirmerie. Fronçant les sourcils, Alecto hésita un moment, son visage lui disait quelque chose...

- Vous ne vous sentez pas bien... ? répéta la Mangemort sur un ton ironique. Vous croyez qu'on peut quitter ce cours comme on veut ? Et bien soit, partez... mais vous rattraperez le TP que vous allez manquer en passant une retenue avec moi.

Le nombre d'élèves collés augmentait très vite mais Alecto s'y était attendue. Ce n'était que le début de l'année et ils étaient encore rebelles et inconscients. Cependant, elle était certaine que les retenues qu'ils allaient avoir les calmeraient très vite.

- Bien, avant d'être interrompue par votre fragile camarade, j'allais vous expliquer le TP d'aujourd'hui. Comme nous l'avons vu, les moldus commettent beaucoup d'atrocités mais je vous rassure, nous n'allons pas torturer quelqu'un ici... Néanmoins, parmi leurs jeux, il en existe de bien cruels, comme les combats d'animaux. Ce sera l'objet de votre partie pratique...

Avec un éclat sadique dans le regard, la soeur Carrow dévisagea l'assemblée de sorciers devant eux avant de leur expliquer ce qu'ils allaient faire.

- Vous allez vous mettre à la place de moldus et faire en sorte que votre animal gagne. Le but est d'éliminer celui de son adversaire, mais comme nous n'avons plus qu'une heure, cela se peut que ça ne suffise pas. Vous êtes donc autorisés à utiliser la magie pour accélérer le combat, mais uniquement sur votre animal... Et je vous rappelle qu'il s'agit de combats à mort... Je vous laisse quelques minutes pour choisir vos binômes.

Pendant ce temps, Alecto rangea les parchemins qui jonchaient encore son bureau, puis elle se dirigea vers un placard qui était dissimulé sous une tenture. A l'intérieur se trouvait plusieurs caisses qu'elle lévita ensuite sur son bureau.

- Malheureusement, par manque de place, ce ne sera pas des combats de chiens que vous allez faire, mais des combats de coqs. Vos tables sont charmées pour que ces bêtes ne s'échappent pas, et tous les sorts que vous lancerez seront contenus également.

La Carrow enleva le sort de silence qui était appliqué sur les caisses et se prépara à assister au spectacle. Nul doute que certains seraient réticents mais elle était persuadée qu'ils feraient tout de même comme tout le monde.



[ Edwin : le sort d'empiffrement devrait bientôt se dissiper
Zazack : tu ne peux plus parler, ta langue est collée au palais ^^
Stanislas : à toi de faire vraiment le devoir ou pas mais si tu le fais, ça sera noté sur 20.

Déroulement du TP : pour le binôme vous pouvez prendre un PNJ si ça vous arrange mieux. Le but est donc d'éliminer le coq de son partenaire. Le TP sera noté sur 20. Vous avez jusqu'au 10 septembre.

Un récapitulatif des points va bientôt être posté.]
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MessageSujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1   [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 - Page 2 EmptyDim 23 Aoû - 1:15:55

Empiffro ? Eh non, attendez une minute, stop, pause, on arrête tout, rien ne va plus. Ce Gryffondor était hors concours ! Le pari avait été lancé avant son entrée tardive. Il venait de fausser toutes les données, d’anéantir toutes ses belles prévisions. Comment aurait-elle pu songer au sortilège d’empiffrement avant l’entrée explosive de cet imbécile ? Le débat animée entre l’enseignante et ses élèves ne laissait rien deviner de tel. Nancy s’était davantage concentrée sur William, Isaac et Jaïna, les trois victimes probables de la Carrow. Pourquoi ne leur avait-elle encore rien lancé ? Ne voyait-elle donc pas qu’ils appelaient la violence magique de tout leur cœur ? Ils trépignaient d’impatience les malheureux. N’était-il pas cruel de réserver la faveur à un autre ? La blonde essayait de se replier en exploitant le thème de la seconde guerre mondiale. Chad lui avait déjà parlé de cette histoire. Il disait qu’un demi siècle plus tard, les moldus restaient profondément marqués par les horreurs commises. Hitler était un géni ! Oui, je sais, la conclusion peut sembler choquante, mais il fallait avouer que cet homme avait frappé très fort. Le siècle avait porté un monstre fascinant, capable de faire trembler les petits fils de ses victimes. Nancy ne cautionnait pas ses atrocités. Ce qu’elle avait lu pour satisfaire sa curiosité l’avait passablement écœurée. L’extermination de masse la séduisait assez peu. Elle préférait les tortures exclusives et raffinées, les meurtres gratuits, les assassinats qui ne se justifiaient pas, le sadisme le plus pur. Ses recherches l’avaient cependant tournée vers l’homme. Les ouvrages anglophones ne manquaient pas, et ses lectures l’avaient occupé quelques semaines. Elle était toujours ravie de découvrir un nouveau grand cinglé moldu. Leurs origines leur donnaient un côté plus exotique, moins réaliste, et d’une vaste culture. Elle adorait les regards impressionnés que ses amis lui lançaient lorsqu’elle étalait ses connaissances en matière de torture moldue. En bonne sorcière, la jeune fille ne s’inquiétait pas de saisir toutes les subtilités des analyses psychologiques et politiques. La culture non magique lui échappait, et elle jugeait tout à travers le prisme de sa société.

Isaac en revanche trouvait la référence beaucoup moins amusante. Il décrivit une scène dont elle n’avait jamais entendu parler, d’une voix acerbe. L’ambiance était posée, glaçante. Elle aurait pu trouver l’anecdote intéressante si elle ne dénonçait pas un crime homophobe d’une incroyable violence. Son regard avait glissé vers Omg. Sa voisine se mordillait la lèvre, gênée. Leur ex préfet ne risquait pas de toucher beaucoup de monde avec son argument, mais de leur côté, la pique faisait mouche. Elles le comprenaient. Et si les sorciers n’avaient jamais été jusqu’à parquer les homosexuels dans des camps pour leur faire subir les pires sévices, elle savait que l’existence de ces derniers n’étaient pas plus simple. Carrow mentait lorsqu’elle disait que les crimes discriminatoires n’existaient pas chez les sorciers. Nancy avait la chance de vivre dans une famille très ouverte sur la question. Elle était d’ailleurs tombée de haut le jour où son père lui avait déclaré en riant, après avoir bu trop de whisky, qu’il avait aussi eu « ses expériences ». Bien mais… mais elle n’avait pas besoin de le savoir ! Pour son amie Abbie qui vivait dans un milieu moins tolérant, passer aux aveux était très risqué. Une fille Sang Pur comme elle n’avait pas droit au faux pas voyez-vous. Et lorsqu’elle disait que son père la tuerait s’il apprenait qu’elle aimait les filles, elle exagérait à peine. Cet homme conservateur au possible lui menait une vie infernale. Elle lui avait promis de l’aider à s’en débarrasser un jour. Et elle le ferait, c’était certain. En attendant, l’analogie de son camarade était vraie. Mais, l’arrivée du rouge, ce vil saboteur, coupait court au débat, et venait, rappelons le, de mettre à sa mise à mal. C’était inadmissible, tout simplement ! Pour la peine, Nancy éclata de rire en admirant son nouveau physique. Très sexy !


- Omg ! Je crois qu’après ça je ne regarderai plus jamais les hommes de la même façon ? C’est trop… je deviens folle, je suis prête à me convertir, fais quelque chose !!

- Ce que tu peux être bête alors…
, soupira son amie en pouffant à moitié.
Elle lui flanqua une tape sans douceur derrière la tête.
- Merci, je me sens mieux…

Son regard échoua sur le parchemin des paris. Quelques élèves, des Serpentard surtout, s’étaient prêtés au jeu. La plupart des mises étaient, comme prévues, posées sur l’endoloris. Un sortilège classique pour un mangemort, les gens ne savaient pas prendre de risque. Seulement, sans se mouiller un peu, on ne gagnait presque rien.
- N’empêche qu’il a tout fait rater cet idiot…
murmura-t-elle d’une voix plaintive.
- Ouais, c’est franchement pas malin. Mais on s’en fiche de lui après tout, on a qu’à dire que c’était un coup pour rien…

- Exactement ! Mais tout est perturbé maintenant, alors je change mon sort.

- Moi aussi…

Après avoir corrigé la formule, Nancy se pencha à nouveau vers Précieuse, ravie d’avoir un nouveau prétexte pour aborder sa préfète. C’était plus fort qu’elle, que voulez vous. Une jolie fille l’approchait et elle se sentait obligée de se faire remarquer.

- Navrée de te déranger à nouveau mais… le programme a changé, donc si tu veux proposer autre chose, c’est le moment
, dit-elle en lui envoyant un clin d’œil complice.

Pendant ce temps Alecto Carrow retirait des points et distribuait des retenues aux Gryffondor au lieu de leur lancer des sorts. Quelle idée saugrenue. Elle s’appliqua bien évidemment de présenter les moldus sous leur visage le moins glorieux et Isaac, qui avait pourtant échappé aux punitions de ses camarades rouge et or revenait à la charge, prêt à défendre ses convictions et à démonter les arguments somme toute assez creux de l’enseignante. Ah, Nancy adorait les esprits rebelles. Elle leur témoignait le plus grands respect, les admirait de loin et méprisait, au fond, les lâches et les faibles qui se taisaient. Les personnalités flamboyantes donnaient du sens à vos journées. Le monde ne serait-il pas d’un ennui incroyable si tout le monde se comportait en soumis ? Et, comment pouvait-elle parier si quelques âmes suicidaires ne s’occupaient pas de faire monter la tension et le suspens ? Grâce à des gens comme Isaac, sa cinquième année s’annonçait vraiment pleine de rebondissements. Elle rêvait déjà des paris à venir. Il fallait vraiment qu’elle arrive à persuader son petit frère de l’importance de cette pratique. Les conditions étaient parfaites pour commencer. Il arrivait au bon moment. Il ne pouvait pas rater toutes les belles occasions qui se présenteraient à lui. En particulier parce qu’elle ne pouvait pas opérer dans les classes des plus jeunes. Les premières années avaient-ils leurs têtes brûlées ? Elle voulait tout savoir. Malheureusement, dans la classe, la colère retombait. Malgré les paroles plus provocantes et assez juste d’Isaac – c’était vrai que les discours de Carrow manquaient de matière, et ça la décevait un peu – tous les autres se calmèrent. William préféra se taire, Echebery essaya de suivre la pensée du Seigneur des Ténèbres dans une forme peu convaincante qui arriva cependant à satisfaire l’enseignante, un Serpentard pro Sang Pur s’exprima enfin pour rappeler ses nobles origines dans un discours affecté qui lui fit franchement hausser les sourcils – elle ricana lorsque l’enseignante lui signala qu’elle n’avait pas le temps de s’attarder sur sa merveilleuse généalogie – et une Poufsouffle évoqua le supplice de l’écartèlement. Pour Nancy, il s’agissait d’une torture assez classique. Mais, ne connaissant pas la jeune fille, elle apprécia le ton de son discours, en particulier le rire amusé qui l’avait accompagné. Qu’elle fût jaune et noire ne l’alertait pas. Son amie Sloane était de la maison des blaireaux et son humour noir arrivait à choquer n’importe quoi. Alors pourquoi cette jeune fille très mignonne ne s’accorderait-elle pas sur son registre ? Nancy l’observa à la dérobée, puis lui adressa un sourire ironique lorsqu’une Serpentard fit remarquer à haute voix que les sourires étaient déplacés. Mais non allons ! S’ils commençaient à pleurer ils ne finiraient pas de se lamenter ! L’écossaise aurait aimé donner un exemple de torture à son tour mais Carrow embraya sur la suite du coup.

Cette fois, Isaac était allé trop loin. Carrow se borna évidemment aux premiers arguments, chercha clairement à l’enfoncer sans répondre à ce qui intéressait probablement le jeune garçon. Aussi bornée que lui, la mangemorte refusait de quitter ses positions et n’entrait pas dans son jeu d’éloquence. Nancy ne savait pas si on pouvait parler d’une bonne démagogie, mais puisque le Serpentard l’avait mentionné, nous étions en plein dedans. D’ailleurs elle lui lança un sortilège de bloclang pour ne plus l’entendre. Elle en était sûre ! Hourra ! Victoire ! Elle n’avait pas rivalisé d’originalité en modifiant son maléfice, mais au moins, elle avait vu juste. Alecto Carrow ne semblait pas du genre à doloriser les élèves. Alors qu’elle essayait de convaincre la classe de la cruauté des moldus, la méthode ne serait vraiment pas très fine. Donc, la jeune fille avait hésité entre le crache-limace et le bloclang. Le premier était cependant un peu trop ennuyant pour l’entourage. Donc, bloclang. Haha. Visez un peu la logique imparable. Elle avait géré grave ! A elle le pactole !


- Yeeeeeeeees !!
s’exclama-t-elle en serrant le poing, sans compassion aucune pour son comparse.

Quelques élèves s’étaient tournés vers elle, mais elle ne s’en formalisa pas et écouta d’une oreille distraite la suite du cours. Penchée sur un parchemin, elle avait l’air de prendre des notes avec passion. En réalité, Nancy se contentait de compter tous ses gains. Plus de 20 gallions. Pas mal non ? L’annonce du tp lui donna bientôt des nouvelles idées pour tripler la somme. Ils allaient faire des combats d’animaux en classe. Génial ! Super ! Fantastique ! Son père lui avait déjà parlé des combats de créatures magiques organisés clandestinement chez des particuliers. Un jour, il l’emmènerait avec elle. Pour le moment, sa mère s’y opposait fermement. Nancy ne voyait pas en quoi jouer avec des animaux sans pouvoirs était plus cruel mais l’idée lui plaisait décidément beaucoup. Si tous les cours se passaient de cette façon, l’étude des moldus deviendrait sa matière préférée, c’était sûr. Son regard brillant croisa celui d’Omega.

- Tu pense à la même chose que moi ?

- Pff mon coq va démonter tous ses adversaires
, réplica aussitôt sa voisine.
- Alors ça, c’est ce qu’on verra !

Loin des hésitations de ses camarades, Nancy s’empressa d’aller chercher un coq sur le bureau de Carrow, Omg sur ses talons.


- Madame…
, demanda-t-elle avant de se retirer, les gagnants auront droit à des points en plus n’est-ce pas ?

Elle attendit la réponse, un large sourire sur les lèvres. Carrow confirma ses espoirs [Je le suppose pour aller plus vite]. Ravie, avec une raison de plus de l’emporter sur son futur adversaire, Nancy commença à recruter des fonds, dans les premiers rangs toujours. D’une table à l’autre, elle répétait, les mêmes propos enthousiastes :
- Eh tu vois dans cette boîte, tu as une vraie graine de champion. C’est un tueur, un démolisseur, une bête féroce et enragé. Il va en faire qu’une bouchée de l’autre poulet. Et je peux t’assurer que ce ne sera pas la première fois qu’il a goûté au sang. Son bec en est déjà couvert. Il adore ça ! Alors, tu soutiens ? Mise ce que tu veux, ça va le faire je te dis !

Mais si son adversaire ne cherchait pas de supporters, l’affaire serait nettement moins drôle. Au pire, elle pouvait toujours en trouver à sa place. Un combat d’animaux sans pari était impossible, inimaginable. Face à un Serpentard, ce ne serait pas un problème. Elle savait déjà quels élèves pourraient lui donner du fil à retordre, et c’était ceux là qui l’intéressait. Nancy n’avait jamais privilégié la facilité. Ses pensées lui rappelèrent alors la Poufsouffle de tout à l’heure. Cette jeune fille l’intriguait et avait l’air d’une rivale tout à fait imprévue. Comment réagirait-elle ? Aucune idée, donc, c’était forcément la personne à aborder ! D’un pas vif, elle se dirigea vers elle et la salua, comme si elles allaient devenir les meilleures amies du monde. L’écossaise était toujours ainsi, incroyablement communicative dès qu’elle décidait de s’adresser à quelqu’un.


- Hello, je m’appelle Nancy, enchantée ! Alors, prête à te combattre ? Tu crois pouvoir vaincre mon champion ?
– Une lueur inquiétante passa dans son regard et elle ajouta plus bas, sur un ton théâtral –On le surnomme Le Tueur… - Puis, un sourire s’étala à nouveau sur ses lèvres. – Si t’es ok, prend des paris, c’est la règle, t’es bien d’accord, sinon, on ne ferait pas combattre des animaux !

Elle fit teinter joyeusement sa bourse de gallions et tourna distraitement sa baguette magique entre ses doigts en attendant la réponse.

[Les gens du premier rang... si vous êtes mignons, donnez moi des gallions... ]
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MessageSujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1   [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 - Page 2 EmptyLun 24 Aoû - 8:57:53

Alix faillit s'étrangler de frayeur et de rage à la fois en entendant le mot Deniel couplé à Retenue. Le pauvre n'allait pas y survivre! Malheureusement ce n'était pas le seul. Lui-même eut la miraculeuse autorisation de quitter la salle mais à condition de revenir faire le TP. Elle pouvait toujours rêver la grosse baleine... Jamais Alix ne comptait se représenter; si son don tenait encore juste un peu, il pourrait à jamais quitter cette salle, enfin, son double dirons-nous. A ses côtés une Serpentarde le fit sursauter en lançant un YES joyeux qui n'avait rien à faire dans cette pièce si triste, si sombre tandis que le paucre William J. Craig se voyait également offrir un tête à tête avec l'horreur sur pattes. Le mannequin ne pouvant rien faire de plus pour eux quitta sa chaise, pas prêt de s'amuser à revendiquer son appartenance au sexe masculin sur le coup. C'était exactement comme le jour de l'agression; Alecto puisque telle était son nom le prenait pour une fille; il avait juste suffisamment changé de visage pour donner du renouveau à la scène. L'adolescent rangea fébrilement ses affaires, plus envieux de les laisser là plutôt que de perdre du temps en les ramassant.

Le TP pendant ce temps fut annonçé; un combat d'animaux? Quelle barbarie! Les moldus, elle râlait sur eux mais les copiaient, empirant même la chose en les imitant alors qu'ils étaient à une époque moderner où la chose interdite ne devait pas être si répandue que cela. Pourquoi avoir besoin d'imiter la violence pour l'apprendre? Non, cette façon d'apprendre n'était qu'une excuse pour pratiquer à loisir son besoin de sadisme. Le jeune sorcier jeta un coup d'oeil à son propre coq qui avait été acquitté de la mort aujourd'hui mais qui n'y échapperait sûrement pas si une autre personne le prenait. La tête lui tournait, maintenir son don mal contrôlé en place lui demandait trop d'énergie, accepter le fait qu'ELLE soit là le brisait également... Sans parler de l'obscurité des lieux et des souvenirs, sa poignet, rien qu'à cette idée le lançait violemment.

Il se précipita pour quitter les lieux, mal lui en prit car ses jambes mal assurées ne comprirent pas cette soudain impulsion alors qu'elles allaient mal, pourquoi leur propriétaire forçait-il dessus justement? L'adolescent souvent sujet aux malaises à cause de sa santé fragile sentait que cet état approchait, or sa santé n'y était pour rien cette fois-ci. Les yeux mi azur mi doré du garçon n'osèrent plus se poser sur elle tandis que l'éclat redevenait ineluctablement celui qu'il avait toujours eu, celui qu'avait connu Alecto. Il jeta un coup d'oeil se voulant encourageant à William mais aussi à Isaac et aux autres dans la classe avant de mettre son sac sur l'épaule et de commencer la fuite. Cependant son pouvoir le lâcha au même instant et ses long cheveux frisés redevinrent lisses d'un seul coup, noirs comme la nuit et remontant jusqu'à ses épaules comme avant alors qu'ils descendaient jusqu'au bas de ses dos; souhaitant que la professeur ne regardait pas en cet instant il pressa le pas.

Le Métamorphomage ne fit jamais un pas de plus vers la porte, tombant évanoui près de cette dernière alors que son visage retrouvait ses traits habituels. Quelques soins de réanimations élémentaires telles qu'une bonne gorgée d'eau à boire seraient suffisants car il n'était pas non plus en danger de mort ou autre drame mais disons que son déguisement était tout simplement... Et complètement défait.
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MessageSujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1   [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 - Page 2 EmptyLun 24 Aoû - 16:59:05

A peine eut-elle finit de parler qu’une Serpentard fit un commentaire sur sa petite comédie. Au moins, cette Vert & Argent qu’elle ne connaissait pas avait gobé toute son histoire, donc la Carrow en ferait sûrement de même, au bonheur d’Ema. Sauf, que bien entendu, ça commençait, les gens la prendrait pour une sadique alors qu’elle était dans son rôle, et elle se doutait que la Serpentard n’allait pas être la seule à penser cela d’elle. Mais bon, aujourd’hui elle était dans un jour où elle se fichait de savoir ce que les gens pensaient d’elle, si les élèves qu’elle ne connaissait pas pouvaient bien croire des choses à propos de la blonde, ça la dérangerait énormément si ses plus proches camarades se mettaient à douter de sa soit disant nouvelle façade. Elle l’avait clamé haut et fort à la première soirée dans la salle commune des Poufsouffle, JAMAiS elle ne se rangerait du côté des Carrow et du nouveau régime, et suivrait le mouvement de rébellion si jamais ils décidaient d’intervenir.

Elle n’accorda même pas un regard à l’élève des Vert & Argent qui se trouvait plus loin derrière elle, et esquissa un sourire en levant un sourcil. C’était la première, d’autres allaient suivre certainement. Elle vit alors une Serpentard lui adresser un sourire railleur. Elle n’y prêta pas vraiment attention et se contenta de lui en renvoyer un du coin des lèvres.

Apparemment, l’intervention d’Ema avait plu à l’enseignante qui souriait intelligiblement avec sa face de clown. Elle la gratifia de quelques points. Au moins, faire semblant pouvait également lui rapporter des points, génial. Il n’empêche qu’ils avaient tout à gagner en se "rangeant" du côté des Carrow à la manière de la blonde. Aspirer à toujours donner sa propre opinion n’était pas une bonne chose avec le régime qui s’instaurait, et certains risquaient même de perdre leur vie en défendant les moldus. Un bon nombre de sorciers devaient penser que jouer les hypocrites n’était qu’un moyen de se cacher et de se protéger, mais la franco-anglaise trouvait que se déguiser en une autre personne avant de trouver le bon moment pour renverser la situation était une idée brillante. Au moins, on était protégé et une confiance s’installait entre la personne dite et la personne à qui l’on faisait croire que l’on était tel qu’elle voudrait que l’on soit. Effet de surprise, et bim renversement de situation. Certes, il y avait aussi quelques défauts dans son plan, mais c’était toujours mieux que de s’afficher réellement et de devoir subir les pires atrocités dont étaient capables les Carrow.

L’élève qui avait fait une remarque sur les propos de la blonde demanda alors à aller à l’infirmerie. Ema se demanda si c’était à cause du cours, elle ne supportait peut-être pas de rester là à écouter des infamies.. Si c’était le cas, la pauvre devrait vite trouver un remède à cela, il n’y avait aucun doute que ça allait devenir de pire en pire.

La Carrow expliqua alors en quoi consistait le TP du jour, une expression sadique sur le visage. C’était complètement inutile. Elle s’obstinait à montrer le côté barbare des moldus en prétendant que les sorciers l’étaient beaucoup moins qu’eux, mais offrait des combats de coq gratuits pour que même les sorciers puissent à leur tour être des brutes ? C’était sans doute pour qu’ils soient dégoûtés du combat et qu’ils puissent en vouloir aux moldus de faire autant d’atrocités, mais la blonde était sûre qu’il y aurait encore quelques malins qui prendraient plaisir à tuer le coq de leur binôme..

D’ailleurs, heureusement qu’elle avait préféré des coqs à des chiens, Ema serait sortie de la salle, elle n’aurait pas pu rester là à voir les animaux des plus adorables qu’il existe se faire massacrer. Lorsque la Carrow annula son sortilège de silence qui était appliqué sur les caisses dans lesquelles se trouvaient les coqs, la blonde en entendit quelques uns coqueter. Savaient-ils que la moitié d’entre eux allait se faire massacrer ? Tandis qu’elle observait impassiblement les cages, elle entendit une voix s’élever soudainement près d’elle.


- Eh tu vois dans cette boîte, tu as une vraie graine de champion. C’est un tueur, un démolisseur, une bête féroce et enragé. Il va en faire qu’une bouchée de l’autre poulet. Et je peux t’assurer que ce ne sera pas la première fois qu’il a goûté au sang. Son bec en est déjà couvert. Il adore ça ! Alors, tu soutiens ? Mise ce que tu veux, ça va le faire je te dis !

C’était la Serpentard qui lui avait adressé un sourire. En début de cours, elle pariait déjà sur les sorts qui allaient fuser, et après avoir ramassé quelques gallions d’après ce que Ema avait compris par son « Yeeeeeeeees !! » qui en avait surpris plus d’un, elle se mettait à parier sur le combat de son coq. C’était peut être amusant vu de loin, avec le ton et l’entrain qu’elle mettait pour convaincre les élèves de parier, mais c’était surtout écœurant, compte tenu de la destinée de ces animaux. Les yeux rivés vers la Vert & Argent qui prenait les paris, la blonde la vit s’avancer vers elle. Il était hors de question qu’elle participe aux paris, ça ne ferait qu’encourager ce genre de pratiques, même si Nancy – qui venait de se présenter – avait l’air d’avoir l’habitude de faire cela. Contre toute attente, elle lui proposa d’être son binôme. De toutes façons, elle ne pourrait pas éviter le combat si elle ne voulait pas griller sa cape d’invisibilité [couverture, pour ceux qui comprennent pas mes expressions Razz], alors que ce soit avec cette dénommée Nancy ou avec n’importe qui d’autres, c’était pareil.

- On le surnomme Le Tueur…

Ema ne put s’empêcher de rire, de la manière dont la brune l’avait sorti.. Aaah humour noire quand tu nous tiens. Elle esquissa un sourire et se présenta à son tour avant d’accepter la proposition de Nancy.

- Bien sûr que mon Coq Sportif [oui oui, vous avez vu très drôle ] va battre le tien, dit-elle avec un air sournois. Tu vois celui qui est là-bas ? Avec sa tâche entre les deux yeux ? – Elle pointa son doigt vers l’une des cages – Il vient d’Inde, le bindi est là pour le prouver, ajouta-t-elle en s’efforçant de rester sérieuse alors qu’un sourire se dessinait sur son visage. Il en a connu des choses là-bas, crois-moi. Il a même..

Elle vit alors avec horreur qu’un élève avait été plus rapide qu’elle et qu’il venait de s’emparer du coq dont elle parlait. Elle pouffa de rire et porta son attention sur une autre cage.

- Eh ben celui-là, il est encore pire, affirma-t-elle comme pour se justifier, avec un air exprès idiot, avant de saisir la cage dudit coq pour ne pas recommencer le même manège. Tu vois l’regard qu’il te lance ? continua-t-elle plus sombre. Il a pas mangé depuis plusieurs jours, il est frustré, énervé, il a la haine, a faim et va vouloir le bouffer tout cru ton poulet..

Elle était "obligée" de prendre des paris. Nancy s’était justifiée en disant que sans paris, on ne ferait pas combattre des animaux.. D’un côté elle n’avait pas tort, il fallait bien qu’ils trouvent une raison pour faire combattre leurs coqs, sans quoi ils feraient ça sans réellement le faire. Au moins, l’adrénaline leur ferait oublier ce qu’ils s’apprêtaient à faire à ces pauvres animaux. Elle plongea la main dans une poche de sa robe et en sortit 7 gallions. Ema n’était pas à cours d’argent, et si déjà elle pariait, autant que ce ne soit pas pour trois noises. Elle regarda son binôme avec un sourire et ajouta avec un léger ton de défi « T’auras assez pour me rendre quand j’aurai gagné ? »

C'est là que la jeune fille qui avait demandé à aller à l'infirmerie s'écroula sur le sol. Ema se pencha en avant et vit avec surprise que ça n'était plus UNE élève, mais bien UN élève. Un élève de Serpentard qu'elle avait déjà vu auparavant dans des cours..
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MessageSujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1   [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 - Page 2 EmptyMar 25 Aoû - 21:54:55

Sachant que le poids de sang de salamandre doit représenter le tiers de celui de la racine d'asphodèle en poudre, il faudra en ajouter... Crayon en main, William posa la division dans un coin du parchemin, tout en écoutant d'une oreille distraite ce qui se disait. Isaac Deniel s'opposait farouchement à Alecto Carrow, et le roux essaya, d'un regard, de l'assurer de son soutien ; il avait plus de hargne et peut-être plus de courage que lui-même, et plus que tous les autres élèves de la classe ; cela méritait d'être signalé, d'autant que c'était un Serpentard qui se distinguait de la sorte... Un Serpentard né moldu, cela devait expliquer sa témérité, songea le Gryffondor en se replongeant dans sa division.

Convertir des grammes en millilitres et inversement était compliqué, et William, suite à une erreur, venait d'arriver à un résultat hautement improbable. Il reprit ses calculs, en se grattant le menton avec son crayon, et il était si absorbé cette fois qu'il ne prêta plus aucune attention au cours ; la Carrow se rapprocha de lui sans qu'il y prenne garde, et il faillit tomber à la renverse lorsqu'elle lui arracha ses parchemins. Bon, visiblement, le fait qu'il se tienne tranquille ne convenait pas non plus. L'affreuse bonne femme retira encore cinq points à Gryffondor, avec une satisfaction manifeste, et enflamma les parchemins. William dut se reculer pour éviter de se brûler, et il jeta un regard haineux à l'enseignante qui, croyait-il, en avait fini avec lui ; mais celle-ci pointait à nouveau sa baguette magique, pour envoyer cette fois son sac à l'autre bout de la pièce. Le rouquin la traita mentalement de tous les noms possibles et imaginables tandis qu'elle s'éloignait enfin, et il s'imagina serrant ses doigts autour de son cou... La cruauté moldue dans toute son horreur, elle serait servie...

Carrow annonça la partie pratique du cours : combat de coqs. William eut une grimace ; les combats de coqs étaient une pratique particulièrement barbare à ses yeux, et il décida à l'instant qu'il ne se prêterait pas à ce genre de jeux sanglants. Il n'était pas spécialement motivé pour obéir aux consignes de la Carrow, mais si en plus il fallait faire combattre de pauvres coqs qui n'avaient rien demandé... Qu'elle se livre donc à ces pitreries si elle le souhaitait, mais lui, fils de Moldus, refusait obstinément de faire souffrir inutilement des animaux. D'autres élèves ne semblaient pas avoir les mêmes scrupules : plusieurs s'étaient déjà levés pour choisir leurs coqs, et certains manifestaient un enthousiasme que William jugea malsain. Nancy, une élève de Serpentard, vint lui suggérer de parier sur « son tueur », en lui tapotant l'épaule pour le mettre en confiance ; le roux répondit d'un ton vague :


-Non merci, Nancy, ça ira comme ça...

La fille s'éloigna pour aller faire l'article à d'autres, et William se leva à son tour, en se demandant s'il pourrait aller récupérer son sac sans se faire voir. Il était en train d'évaluer ses chances d'y parvenir, lorsque son regard se posa sur Isaac Deniel. Le Serpentard lui faisait discrètement signe de s'approcher, et le roux, profitant de l'agitation ambiante, se glissa jusqu'à la chaise voisine de son collègue préfet déchu. Isaac avait probablement reçu un sortilège de mutisme tandis que William faisait ses calculs ; il désigna sa bouche, fit un signe négatif, et enfin posa sur le rouquin un regard à faire fondre une banquise. Le message était clair, et le Gryffondor murmura :

-Si je fais ça, elle me tue... Bon, en même temps je risque plus grand-chose, hein ?

Il adressa un sourire au brun, et, tout en surveillant la prof du coin de l'oeil, tira sa baguette magique de sa poche. Personne ne s'intéressait à eux, et William mit à profit ces quelques instants pour murmurer, en pointant sa baguette vers la bouche d'Isaac :

-Finite incantatem. Et motus, hein !

Bien sûr que Deniel ne dirait rien. Le regard qu'il venait de lancer au roux valait un serment ; c'était une espèce de pacte qu'ils venaient de conclure, en silence, une croisade anti-Carrow qui venait les fédérer. Finalement, le Choixpeau avait raison, la solidarité entre maisons était possible...
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MessageSujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1   [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 - Page 2 EmptySam 29 Aoû - 18:10:14

Le crapaud Carrow commenta avec application chaque réponse de chaque élève ayant participé, et ce allant de la réponse traître d’Edwin à la description d’une généalogie sang-pure qui n’avait rien à voir avec le cours en passant par toutes les couleurs de l’arc en ciel. La moche ne prit même pas la peine d’argumenter son point de vue tout à fait subjectif. A quoi bon après tout ?! Elle était en ces lieux l’autorité suprême que l’on devait respecter et de la bouche de qui la vérité était censée fuser. Ahem. Il fallait le dire vite mais bon sur le papier c’était comme ça et eux, pauvres petits apprentis sorciers innocents se devaient de lui obéir et de suivre le règlement, aussi injuste soit-il. Innocents. Vraiment ? Eh bien plus le temps filait tel le sable au creux du sablier et plus Clarisse se rendait compte à quel point les âmes de ces simples adolescents pouvaient déjà être corrompues. Ça commençait par la sienne, la jeune fille se savait une morale élastique mais ça ne l’étonnait plus. En revanche, elle découvrait grâce à ce cours les véritables personnalités de chacun et de son cousin en particulier. Elle découvrit par exemple que Deniel, ce Serpentard qui lui avait semblé si semblable aux autres, si sur de lui et arrogant défendait une cause perdue d’avance aux yeux de la Carrow et faisait preuve non plus de courage mais de témérité en s’adressant à elle ainsi, comportement qu’il paya un peu plus tard puisque la sorcière lui lança un bloclang.

Cette dernière eut d’ailleurs bientôt terminé ses commentaires désobligeants envers les moldus et embraya avec la suite des opérations : la partie TP. L’Ecossaise se demanda un bref instant ce que l’abominable femme du premier étage avait bien pu inventer comme activité en rapport avec les divers moyens de torture. Allait-elle pousser jusqu’à leur faire essayer les agrès par eux-mêmes et leur infliger à chacun une souffrance physique témoin des atrocités commises par les moldus ? Son regard balaya la pièce avec une légère inquiétude. Cette femme était timbrée, mais peut être avait-elle certaines limites. De toute façon, Sayannel n’aurait pas permis que l’on fasse du mal à sa nièce, surtout pour un prétexte aussi discutable et le crapaud n’aurait pas fait long feu. Heureusement pour elle, et malheureusement pour la bande d’élèves qui la subissaient, la vicieuse créature s’était contentée de leur amener des coqs guerriers. Décidément, entre la divination et l’étude des moldus, la mode était donnée : martyriser de pauvres bêtes qui n’avaient rien demandé à personne. Elle songea qu’au moins les veracrasses n’avaient pas souffert mais trépassés rapidement tandis que les oiseaux de ce jour mourraient de la griffe de leur adversaire. Ça promettait d’être sanglant et barbare.

Voyant que certains élèves s’étaient déjà levés pour choisir les meilleures bêtes de concours, Clarisse se dirigea à son tour vers le bureau de la Carrow, sans jeter le moindre regard à son voisin de table. Elle n’avait de toute façon pas envie de se venger de lui et il aurait été stupide de régler ses comptes par coq interposé. Sa rage était froide et bien plus dangereuse qu’une simple colère enflammée. Elle décida qu’il était mort pour de bon, voire mieux, qu’il n’avait jamais existé et le chassa de ses pensées. Arrivée sur le marché, elle avisa une fille brune qui tentait de convertir ses voisins les plus proches aux pratiques des paris et pensait par la même occasion s’en mettre plein les poches. La rousse trouva ça encore plus idiot que le combat en lui-même qui déjà rasait les pâquerettes. Mais puisqu’il fallait le faire… elle n’avait pas le choix. Jetant un œil dans la cage aux fauves, elle repéra un spécimen à robe rousse à l’œil vif et au maintient fier. Comme à peu près tous les membres de cette espèce. Sans chercher davantage si l’un ou l’autre avait plus belle allure, la Serdaigle empoigna la caisse contenant son combattant et s’éloigna, peu désireuse d’être prise à parti par tel ou tel candidat qui assurait à la façon des arracheurs de dents que son coq était mieux que les autres.

Echappant à l’agitation qui régnait près de la Carrow, Clarisse s’arrêta un instant. Elle avait le coq (le premier qu’elle avait vu), ne manquait plus que l’adversaire. Et c’était le moment d’être judicieux dans son choix. Elle n’avait pas envie de se retrouver en face d’un gros sadique qui s’acharnerait sur la pauvre bête en prenant son temps pour qu’elle ne meure pas tout de suite. Autant que l’animal souffre le moins possible et tant qu’à faire autant qu’il ne meure pas. Elle se demanda un instant s’ils avaient le droit de mettre un terme à l’existence de leur propre lutteur au cas ou ses blessures soient trop graves puis songea qu’avec la magie presque tous les accrochages pouvaient se réparer. A condition que la Carrow projette de les garder vivant. Et rien n’était moins sur. Une idée traversa néanmoins la cervelle de notre piaf et elle refit le chemin en sens inverse histoire de se trouver tout près du professeur.


« Clarisse McBrien Professeur. Les coqs qui servent pour notre TP sont-ils réels ou le produit d’une métamorphose ?»

Sa voix était indifférente, comme toujours. Au fond ça ne changeait rien mais elle était de nature curieuse et elle aimait lorsqu’elle avait affaire à des objets issus de métamorphose le savoir afin d’apprécier le travail. Cette solution semblait peu probable puisque demandant un grand savoir faire mais après tout, ce n’était pas parce qu’elle était garce que Carrow devait forcément être une sorcière médiocre. Les plus brillants n’étaient pas toujours les plus intègres parce que souvent motivés par des raisons qui échappent au commun des mortels, des idéologies, des serments, des promesses, une envie de devenir puissant et un égoïsme sans limite ou la volonté de servir un maître pour la gloire des uns et le terrassement des autres. L’avènement d’une race dite supérieure et l’anéantissements des supposés faibles. Mais les motivations du crapaud n’intéressaient pas Clarisse. Elle voulait simplement savoir. Et la réponse ne tarda pas. Les animaux étaient de véritables coqs de basse-cour, des bestioles élevées au grain depuis leur plus jeune âge.

« Merci Professeur. Je voulais seulement m’assurer que les conditions de notre TP seraient bien identiques à celles du monde moldu. »

Clarisse remercia poliment l’enseignante de sa voix neutre avant de disparaître de nouveau vers le milieu de la classe, là où s’assemblaient déjà les binômes. Elle ne précisa pas que sa question avait aussi été motivée par une autre raison mais se dit qu'elle verrait bien au fil de l'année et trouverait une autre occasion de juger du niveau de la Carrow.
Comme pour le coq, elle choisit le premier élève disponible sur lequel se posèrent ses yeux de glace. Il apparaissait être un Poufsouffle de son année mais à qui elle n’avait jamais adressé la parole, chose qu’elle n’avait pas non plus envie de faire aujourd’hui, mais bon. Il le fallait bien. Elle plongea son regard dans celui de son coq avant de se diriger vers le jeune homme. Il avait l’air déterminé et impassible en bonne volaille qu’il était.


« Ecoute moi. Je ne suis pas sanguinaire ni sadique. Bien sûr je souhaite que tu gagnes mais je ne veux pas que ton adversaire agonise. Compris ?! Tu auras le temps mais je te conseille des coups précis mais efficaces plutôt qu’autre chose. Mieux je te le conseille dans ton propre intérêt. J’espère que je peux compter sur toi. Je te fais confiance pour le combat, tu t’y connais sans doute mieux que moi. Mais quoi qu’il arrive, garde en tête ce que je viens de te dire. » Murmura-t-elle à l’adresse du coq.

Elle ignorait s’il avait compris ne serait-ce qu’un mot de tout son discours mais au fond d’elle elle l’espérait. Clarisse n’était pas du genre sensible à s’émouvoir pour un peu de sang ou un œil crevé. En revanche elle ne voyait pas pourquoi s’acharner sur un innocent. Au contraire si la victime était un bourreau, elle entendait parfaitement que l’on s’acharne. Elle soutenait même cette version. A celui qui avait tant fait souffrir, mourir torturé n’était que le juste rendu de ses actes. C’était presque « normal » à ses yeux. Enfin peut être pas non plus mais tout du moins compréhensible. D’ailleurs peut être qu’elle aurait recours un jour à ce genre de supplice, si elle mettait la main sur l’assassin. Enfin elle n’y était pas encore.
Elle traversa en quelques enjambée maladroites les quelques mètres qui la séparaient de Léandre/Shuro tandis que son coq donnait de la voix soit pour manifester son mécontentement à être ainsi ballotté, soit pour affirmer à son coach qu’il avait pris bonne note de ses consignes, chose bien plus probable, nous en convenons tous.


« Je te propose mon coq comme adversaire, sauf si tu prends des paris. Ça te convient ? » Demanda-t-elle toujours indifférente à Léandre, tandis qu’elle posa sa cage sur la table la plus proche.
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MessageSujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1   [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 - Page 2 EmptyVen 4 Sep - 23:30:22

Arborant un sourire plein de malice, la femme en surpoids surveillait les diverses réactions des élèves. Une grande partie de la classe n'était pas très réjouie d'effectuer le TP demandé mais Alecto avait misé sur ça. Après tout, le but était de montrer à quel point les moldus étaient cruels et qu'ils prenaient plaisir en voyant des animaux s'entretuer. Nul doute que les intéressés comprendront...

Chacun son tour, ils vinrent sélectionner leur bête de combat. Certains choisissant même leur coq selon des critères bien précis. Cela amusa la Carrow au début mais au bout d'un moment elle ne put s'empêcher de froncer les sourcils, surtout quand elle entendit la Serpentard, à laquelle elle venait juste de confirmer que oui les gagnants auront bien des points en plus, annoncer joyeusement des paris. La même qui avait poussé un cri enthousiaste en plein milieu du cours. Cet exercice n'était pourtant pas censé les divertir... Néanmoins, l'enseignante ne sermonna pas la Verte et Argent, lui laissant le bénéfice du doute. Malgré ses manières, la jeune fille avait du potentiel. Elle ne jouait pas les mijaurées contrairement à d'autres et visiblement elle ne répugnait pas à massacrer l'animal de son adversaire. La brune verrait bien par la suite s'il y avait matière à sévir. Après elle, une discrète Serdaigle vint lui poser une question des plus saugrenues, à savoir si c'étaient des vrais coqs.


- Évidement que ces coqs sont réels, Miss McBrien. Nous ne sommes pas en cours de Métamorphose ici. Vous devez vous mettre à la place des Moldus et ceux-ci utilisent de vrais animaux pour ces jeux. Vous serez donc confronté à des réactions véritables et naturelles. Pourquoi croyez-vous que j'ai préféré les coqs aux chiens qui pourtant sont bien plus populaires pour ces combats moldus ? Ce n'est pas pour rien que je vous ai parlé du manque de place...

La bleue et bronze s'éloigna alors et Alecto en profita pour refaire un tour d'horizon des élèves qui mettaient un temps fou à former des binômes. Comme s'il fallait un quart d'heure pour trouver un partenaire ! Ce n'était pourtant pas si difficile de se tourner vers son voisin ! La Carrow commençait à plisser ses yeux d'énervement, ce qui était toujours un mauvais signe, quand elle aperçut quelqu'un évanoui par terre. Sans doute la jeune fille de tout à l'heure qui demandait à aller à l'infirmerie. La Mangemort avait pensé que c'était sa sensibilité qui l'avait fait simulé une quelconque maladie pour échapper au TP, ce qui était pourquoi elle l'avait aussitôt mise sur sa liste d'élèves collés. Toutefois, même si elle était vraiment malade, la retenue restait programmée, ne serait-ce que pour faire l'exercice que ses camarades étaient demandés de faire.

D'un pas pesant, l'impitoyable brune s'approcha de l'inconsciente et constata avec étonnement que ce n'était plus une fille. Des cheveux courts, une silhouette masculine... Pourquoi ce garçon prendrait-il du polynectar ? Cependant, la rondelette sorcière comprit très vite pourquoi car, arrivée à son niveau, elle le reconnut immédiatement. C'était le métis qu'elle recherchait depuis un petit moment. Il n'y avait pas à se tromper. D'ailleurs, il suffirait juste de voir ses yeux pour avoir confirmation... Sans hésiter, Alecto lança un maléfice cuisant sur la forme inanimée. Comme prévu, la douleur fit reprendre conscience au jeune et les yeux porcins de la Mangemort rencontrèrent à nouveau les yeux dorés de la petite vermine de Pré-au-Lard.


- Tiens, tiens, tiens... Qui voilà... 10 points en moins pour vous travestir et salir le sol de votre présence. Allez-vite rejoindre vos camarades pour le Tp... lui ordonna-t-elle avec un signe de sa baguette. Nous discuterons de votre cas durant votre retenue...

La main crispée sur son instrument magique, la Carrow piaffait d'impatience de corriger enfin ce sang de bourbe et cette retenue sera la première de bien d'autres. Le métis risquait fort de passer l'année en sa compagnie, s'il parvenait à survivre du moins... Avec un sourire satisfait bien que légèrement frustré de na pas assouvir sa vengeance immédiatement, la professeur d'EdM se tourna vers le reste de la classe.

- Quant à vous autres, dépêchez-vous de commencer, l'heure tourne !
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  • Isaac Deniel
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MessageSujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1   [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 - Page 2 EmptySam 5 Sep - 17:27:11

A quoi bon ? La question tournait dans sa tête tandis qu’il entendait les réponses des autres. Il luttait seul, personne ne le soutenait. Les élèves baissaient les yeux, honteux, lançaient des regards courroucés aux intervenants, et pratiquaient la politique du silence. Ses interventions ne les réveillaient pas. Ils s’affaissaient, au contraire, sur leurs chaises. Les points en moins, les sorts et les retenues avaient eu raison des derniers réfractaires. Echeberry, le Gryffondor enflé, fut le premier à retourner sa veste. Carrow avait visé juste en altérant le physique plutôt avantageux de l’insolent rouge et or. Il craignait pour son image, pour sa ridicule petite personne. Son discours était une parodie évidente des mots creux de l’enseignante. Isaac se demanda un instant s’il ne cherchait pas à se moquer ouvertement d’elle. Mais sa tirade grotesque avait le mauvais goût de couvrir ses propos plus mesurés. D’une certaine façon, il le décrédibilisait, et attirait, une fois de plus, l’attention de toute la classe sur lui. Il espérait peut-être gagner le professeur, sauver sa pauvre intégrité, le semblant de fierté qu’il lui restait. Oh oui ! Quelle belle idée ! L’humiliation était une méthode convaincante, à utiliser sur toutes les graines de rebelles. Ils voulaient faire les malins, jouer les durs, tout en restant beaux et purs. Se croyait-il dans une œuvre de fiction ? Quand on s’élevait contre une autorité, on ne revenait jamais entier. Isaac attendait la sentence. Il se promettait d’y résister, quelle qu’elle soit. Rien ne devait l’empêcher d’aller au bout de sa pensée. Il parlerait tant qu’il le pourrait. Du moins, c’était son état d’esprit avant la participation décevante du Gryffondor. Il s’adressait à une assemblée indifférente, soumise avant l’heure. La classe avait encore du mal à saisir pourquoi s’opposer de suite était important. Voulaient-ils protéger leur vie ou un monde ? Il fallait se battre pour eux. Et, à la fin, ils trouveraient cela normal. Pourquoi dans ces conditions ne se sauvait-il pas lui aussi ? Que faisait-il à Poudlard ? Il pouvait se terrer et attendre, vivre sous une fausse identité, présenter une généalogie immaculée. On lui avait laissé le choix, celui de se faire oublier. Les autres ne lui devaient rien. Les gens ne méritaient pas que l’on se batte pour eux. Il le ferait pourtant. Parce qu’il n’était pas lâche, faible et veule comme eux. Il rejetait tout entier cette attitude. Et, derrière la masse enchaînée, il y avait les monstres à abattre, des êtres ignobles, haïssables, qui ne méritaient ni le bonheur ni la gloire. Il pensait au Lord, à ses sbires, aux Carrows, aux familles Sang pur qui soutenaient de loin, aux profiteurs, et, enfin, aux élèves les plus stupides de l’école, abrutis par une éducation intégriste, dénués de réflexion propre, fiers de leur vanité, abonnés à la violence.

Une voix odieuse réveilla définitivement sa rage, celle de Michel. Oui, Michel. Cet imbécile ne méritait pas qu’on l’appelât par son vrai prénom, quoiqu’il fût déjà drôle. Avec la nouvelle politique, des gens comme Gatween revenaient sur le devant de la scène et imaginaient retrouver le prestige qu’ils n’avaient jamais eu. C’était insupportable. Il fallait bien évidemment que Monsieur j’ai eu une éducation tellement noble que je m’exprime avec cinq siècles de retard, la classe en moins, fasse l’étalage de sa grande famille de débiles congénitaux. Isaac serra le poing avec force. N’était-ce pas étrange ? Il mourrait d’envie de se lever et de lui exploser sa tête de jeune premier version moldu. Ses yeux brûlaient d’un feu meurtrier. La réponse d’une poufsouffle de son année le détourna sans pour autant l’apaiser. Le Serpentard n’avait jamais fait très attention à la maison des blaireaux. Il se souvenait à peine du prénom de la jeune fille, et sa présentation ne fût pas de trop. Ema Skye se dévoua pour répondre à la question de l’enseignante. Elle donna à son tour la description d’une torture, sérieusement hélas. Le ton, léger, s’autorisa quelques rires déplacés. Dans le contexte, l’histoire n’avait rien d’amusant. Trouvait-elle l’écartèlement profondément hilarant ? Cherchait-elle aussi à plaire à Carrow ? Il l’ignorait, et s’en fichait. Il la condamnait, comme les autres, et remercia intérieurement Alix pour sa remarque discrète. Enfin ! Un élève osait se manifester, rompre cet horrible silence approbateur. Son ex, même s’ils n’en avaient pas parlé, remontait doucement dans son estime. Mais il replongea très vite en cherchant à quitter la salle. Ses dons avaient l’air de lui faire défaut. Bien fait pour lui. Ça lui apprendrait à se cacher sous l’apparence d’une fille.

Isaac n’avait pas le temps de pousser la réflexion plus loin. Carrow reprenait la parole, un regard sombre fixé sur lui. Il le soutint, insolent, comme à son habitude. Mais il sentit, dès les premiers mots, qu’il perdait définitivement son temps. Ainsi, l’enseignante décidait de manipuler ses discours. Elle effaçait toutes les phrases dérangeants, ne relevait pas ses questions, et se limitait aux références faciles, prises au pied de la lettre. L’intention du Serpentard n’était pas de rester bloqué sur les gays. Sa dernière intervention s’y intéressait à peine. Mais, pour une femme qui ne se souciait pas d’être logique ou cohérente, il lui servait une cible sur un plateau. Pendant qu’elle attaquait les homosexuels, personne ne se souciait du reste. Etait-ce une illustration de son autocratisme ? Qu’il fût conscient ou non, Isaac le jugeait stupide. Le pachyderme réclamait un combat frontal semblait-il. Parfait. Très bien. Il irait en retenue. Qu’elle lui montre donc ses beaux exemples et il trouverait les siens ! La sentence ne le fit pas ciller. Il aurait bien ajouté une phrase bien sentie, pour rappeler, accessoirement, que les gays étaient les victimes préférées des sorciers conservateurs après les moldus, surtout lorsqu’ils ternissaient leur noble nom, et signaler que la charmante dame réduisait honteusement le problème, mais, tyrannie oblige, on lui arrachait sa liberté d’expression. Un sortilège de blocklangue acheva la pauvre joute verbale pendant qu’une Serpentard de cinquième année criait joyeusement victoire. Etait-ce donc si réjouissant ? Passablement contrarié, Isaac se renfrogna et ignora la suite du cours. William, qui avait adopté la même tactique, eut droit à un nouveau réquisitoire, accompagné d’un parchemin brûlé et d’un sac expulsé. Faire ses devoirs ? Non, il n’avait vraiment pas la tête à se préoccuper de son avenir scolaire. Carrow lui avait bien fait comprendre qu’il était inutile de discuter avec elle. Elle ne lui cèderait pas un bout de terrain et s’enfoncerait dans sa bêtise. Or, il refusait de se taire docilement. Elle lui avait coupé la parole, donc, il trouverait un moyen de faire passer ses messages. Et, pour commencer, il devait retrouver la parole.

Un tp complètement absurde mit la classe en désordre. Le professeur voulait les initier aux combats de coqs, une spécialité moldus disait-elle. Il était évident que les sorciers n’en avaient jamais fait autant avec des créatures magiques. Les travers humains avaient leurs pendants dans les deux mondes. Il était affligeant de voir que certains élèves trouvaient matière à s’en réjouir, comme cette fille qui allait de tables en tables à la recherche de gallions. Son comportement n’avait pas de sens, il était absurde, à l’image du cours. Elle participait à la mascarade. Etait-ce vraiment répréhensible ? Carrow avait-elle cherché à réveiller les instincts primaires et sadiques de ses chers élèves bien nés ? Un rictus moqueur passa sur ses lèvres. Cette femme était trop bête pour prouver quoique ce fût. Et il ne comptait pas participer à l’excercice. Elle n’obtiendrait rien de lui. Profitant de l’agitation de la salle, Isaac fit signe à William de s’approcher. Le rouquin, avait quitté sa place pour récupérer ses affaires. C’était à peu près la seule personne capable de lui venir en aide. Les autres auraient trop peur de s’attirer les foudres de Carrow en lui rendant sa voix, et il n’avait pas envie d’aller les supplier. Plutôt mourir ! L’ex préfet des rouges était le seul à mériter son respect. Il manqua cependant de le perdre en lui exprimant ses réserves. Oui, l’autre horreur allait peut-être le tuer, et alors ? Ne rien faire c’était lui montrait qu’ils la craignaient, qu’ils acceptaient ses traitements. Le Gryffondor se raisonna tout seul. Isaac lui exprima sa gratitude d’un simple regard appuyé.


- Comment ? Tu voudrais que je taise ton ultime provocation ?
s’étonna-t-il en retrouvant un ton sarcastique. Si tu as peur de te faire prendre, lance un autre sort, et vite. On peut faire un échange.

Il profita de l’inattention du professeur pour faire léviter une plume à quelques centimètres de sa table et la renvoya sur le bois à l’aide d’un finite. Si on posait des questions, il avait trouvé la force d’exécuter un sortilège informulé. Après tout, celui-ci était des plus basiques, et Carrow ne savait rien de ses talents magiques. Il ne voulait pas que William se fasse punir à cause de lui. C’était, pour l’instant, le seul qui méritait d’être sauvé.

- Alors, tu vas obéir bien sagement et envoyer un coq dans l’arène pour faire plaisir à Miss Carrow ? Si l’on considère qu’elle tuera sans doute les survivants ce ne serait pas…


Il s’interrompit en surprenant la chute d’Alix. L’imbécile s’était évanoui devant la porte de la classe et son déguisement ne tenait plus. Pourquoi devait-il toujours se montrer aussi désespérant ? Même si Isaac n’approuvait pas son attitude, il espérait, au fond, qu’il pût échapper à la mangemorte. Mais, il venait de rater sa fuite en beauté. Carrow ne le rata pas. L’entretient avec elle s’annonçait très violent… Et que pouvait-il faire pour empêcher ça ? En colère contre son ex et l’enseignante, il se leva d’un coup, alla prendre un coq au hasard et posa brutalement la boite sur sa table.

- Je disais donc
, reprit-il en lançant à William un regard furieux, qu’aucun de ces coqs ne seraient épargnés. On s’en fiche de toute façon. Qui aurait de la pitié pour un coq ? Pas moi en tout cas. C’est vrai, après tout, c’est bête un coq. Je m’étonne que personne n’ait parlé de décapitation. J’imagine que c’est un peu trop radical. Mais nous moldus, on préfère les tuer comme ça nos poulets pas vrai ?

Les mots tombés, hachés et froid. Les prunelles noires du jeune garçon gardaient une dureté qui flirtait avec la folie sous sa forme la plus crue, pleine de haine, de rancœur, brutale et impitoyable. Une férocité glaciale, passagère, violente, sans morale, l’envahissait. Ses mains tremblaient, il ouvrit la cage avec des gestes saccadés. En cet instant, il rêvait de fastes sanglants sur le corps de Carrow. Ce serait beau, intensément jouissif. Le coq arrivait à point nommé. Il ne le ferait pas combattre, parce qu’il le tuerait avant. D’un coup de baguette, il transforma son plumier en une lame effilée, plaqua l’animal sur la table en l’étouffant à moitié, et, lui trancha la gorge. Il était tellement facile d’interrompre la vie d’un faible. Des gerbes de sang s’écrasèrent sur ses paupières. L’oiseau mort se précipita au bout de la table, où la barrière magique l’arrêta. Son cadavre diminué s’effondra contre l’entrava invisible. Il semblait flotter dans le vide. Isaac le contempla d’un regard terne. Qu’avait-il fait ? Il n’en était pas encore certain. « Voilà ce que j’en fais de son tp », avait-il envie de crier. Mais les mots ne sortaient pas. Sa barbarie soudaine le troublait. Il sembla anéanti un instant, puis, le fil de ses pensées lui revint lorsqu’il se tourna vers Carrow. Il la détestait.

- Je te laisse la victoire.


Il se leva, attrapa la tête du coq, et se dirigea d’un pas raide vers l’enseignante. Sans un mot, il posa le débris sanglant sur son bureau.

- J’ai terminé. J’attendrai ma convocation.


Plus provocant que résigné, Isaac lança un regard insondable, baigné de ténèbres, à Carrow. Il n’exprimait plus qu’une fureur éteinte. Le cœur le serrait. Ses nerfs allaient craquer, il le sentait. Il fallait partir, se calmer, réfléchir à tête reposée. William et Alix feraient-ils combattre leur animal ? Pour le coup, il les abandonnait un peu. Mais il ne pensait plus à eux. Qu’ils se débrouillent, il n’avait plus rien à faire ici. Et cela valait certainement mieux. Puisque les élèves ne se dresseraient pas contre les traitements iniques du professeur, il ne pourrait rien faire pour les aider en cas de problème. Il préférait ne pas être tenté. Sans leur adresser un regard, il prit la direction de la sortie.
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MessageSujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1   [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 - Page 2 EmptyDim 6 Sep - 16:54:35

[J'ai PNJisé Nancy, puisqu'elle ne répond toujours pas à mon MP et que je ne pourrais certainement pas RP d'ici la fin du devoir.
Nancy: Si cela ne te convient pas, tu peux faire ta propre version en me PNJisant, tant que l'on garde au final la même destinée pour nos coqs je pense Wink]



Lorsque la Carrow le sortit de son état d’inconscience avec un maléfice cuisant qu’Ema ne jugea vraiment pas nécessaire, elle reconnut Alix, un élève de Serpentard de sa promo. Elle n’avait pas eu de mal à ignorer superbement la remarque de l’élève féminine qu’il avait incarné auparavant puisque la blonde n’avait pas reconnut en elle le Vert, sauf que maintenant qu’elle avait compris qu’il s’agissait d’Alix, elle eut un petit pincement au cœur. Ce qu’elle cherchait par-dessus tout à éviter, que même ses camarades et amis la prennent pour une folle sadique, venait d’arriver. Certes, elle n’était pas vraiment proche du Serpentard qu’elle ne connaissait pas si bien que cela au final, mais le fait qu’ils aient toujours été dans la même classe lors de leurs quatre premières années à Poudlard, avait créé une sorte de lien entre elle et lui selon Ema, un lien de camaraderie tout simplement, partageant les mêmes cours, de la même année, et plus tard les mêmes épreuves au même moment et tout ce qu’il y avait autour. Ca pouvait sembler stupide, mais c’était comme ça.

Elle lui adressa un sourire désolé et se tourna vers Nancy. Ca ne lui ressemblait vraiment pas, approuver un combat de coq, parier sur celui-ci.. Elle était vraiment trop bien rentrée dans son personnage au final. Elle n’allait quand même pas devoir massacrer le coq de la Verte ou que son propre coq le soit lui-même ? C’était horrible. Comment avait-elle pu faire comme s’il s’agissait de quelque chose de normal, d’amusant même ?

Regardant son coq encore dans sa cage, elle se mordit la lèvre et le sortit pour le déposer – même si c’était plutôt lui en battant des ailes n’importe comment qui s’y était déposé - sur la table. Elle allait vraiment le faire, elle devait le faire. Maintenant qu’elle n’avait pas fait la chochotte devant la prof et devant Nancy, elle ne pouvait plus reculer, sinon on s’interrogerait..

Tandis que la Verte posait la cage vide à ses pieds, Ema fut surprise de voir immédiatement les deux coqs s’attaquer d’eux-mêmes. Pourtant, personne ne leur avait encore envoyé de sorts. Ils devaient véritablement avoir été élevés pour ce genre de pratiques, c’était abominable, comment les gens pouvaient s’adonner à ce genre de loisir barbare ? Lorsque la Serpentard se trouva en face d’elle et qu’elles se firent mutuellement un petit signe de tête, comme pour précéder un duel, Ema lança un léger maléfice cuisant sur son coq pour l’énerver davantage mais son adversaire avait eu l’idée d’utiliser un sortilège d’engorgement pour faire grandir son "Tueur". Même si son coq faisait deux fois la taille du sien, le coq d’Ema attaquait sans relâche avec son bec, en le plantant à divers endroits dans la chair du Tueur, ébouriffant et arrachant en même temps quelques plumes par-ci par-là. Même si celui de Nancy répondait de la même manière, la blonde eut envie de lancer un petit Lashlabask sur le sien alors qu’elle se rendait compte de la sauvagerie de son petit coq, sauf que ça n’était vraiment pas le but de l’exercice, malheureusement, et si Carrow passait par là à ce moment là, elle pouvait dire adieu à sa couverture.. Les deux animaux se livraient un combat hardi et Ema rajouta un petit sortilège de transfert pour rajouter de longues griffes bien aiguisées à son coq. Nancy, elle, venait d’allonger le bec du sien pour qu’il lui soit plus facile d’attaquer.

Elle releva la tête au bout d’un moment et balaya la salle du regard pour voir comment réagissaient les élèves, pour voir ce qu’ils faisaient pour terminer au plus vite ces combats si atroces.. et c’est là qu’elle le vit.. Isaac. Lui, avait trouvé sa propre technique pour finir le combat, il venait de trancher la gorge de son coq avec une lame qu’il avait sans doute fait apparaître. Ema n’était plus dans son combat, elle ne voulait plus savoir comment les deux coqs interagissaient, elle était complètement indifférente aux piaillements des deux êtres qui s’affrontaient. La blonde venait de baisser sa baguette, les yeux encore rivés sur le coq qui venait de voir sa tête sectionnée. Elle le vit se précipiter, du moins le reste de son corps, sur la table pour s’écraser contre la délimitation magique et tomber, inerte, dénué de vie. Ema avait la bouche légèrement entrouverte, choquée par ce qu’elle venait de voir, elle avait l’impression d’avoir assisté à un meurtre. Elle regarda dans une expression mêlant interrogation et horreur l’élève qui venait de tuer son coq de sang froid. Isaac Deniel.. Il n’était pourtant pas une brute habituellement, qu’est-ce qui lui avait pris ? Les larmes presque aux bords des yeux, elle contempla une nouvelle fois le massacre : le sang qui avait giclé, le corps inerte du coq, sa tête séparée de lui à l’autre bout de la table..


« Ca y esssssst ! Par ici les gallions ! » Ema tourna rapidement la tête en direction de celle qui venait de s’écrier, Nancy. Elle n’avait pas du remarquer la prestation honteuse d’Isaac, comme Ema n’avait pas remarqué que son coq venait de rendre l’âme rejoignant ainsi celui d’Isaac au paradis des coqs. Le pauvre, elle n’avait même pas pu le défendre, le protéger, l’épargner de son cruel sort, elle n’en avait même pas eu le droit, elle avait fait tuer son coq. Le visage sans expression, le regard vide, embué, elle regarda une dernière fois celui qui s’était admirablement bien battu, elle jeta un coup d’œil au coq vainqueur, au Tueur, au moins son coq ne s’était pas laissé faire, lui aussi était assez bien amoché. La blonde espérait que personne n’ait remarqué qu’elle avait eu les yeux humectés, elle ne voulait pas que l’on croit qu’elle était faible, à pleurer pour son coq, alors qu’il ne s’agissait pas de cela, mais uniquement parce qu’elle avait été sensible à la vue du massacre du coq d’Isaac sans rien n’avoir pu faire, et surtout parce que le tueur, était Isaac Deniel en personne..
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MessageSujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1   [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 - Page 2 EmptyMar 8 Sep - 13:07:48

Un sort cuisant l'éveilla et Alix se sentit prêt à retomber dans les vapes en croisant le regard de la soeur Carrow penché sur son visage. Il fit cependant des efforts; peu envieux de recevoir encore un sortilège en pleine figure ou de se donner encore en spectacle. Fichu don qui l'avait ridiculisé puis lâché en pleine action! Certes le garçon ne s'était pas évanoui qu'à cause de ce dernier mais tout de même, l'énergie faramineuse qu'il lui avait volé pour fonctionner comme bon lui semblait n'avait pas aidé à le maintenir debout. Le jeune sorcier cilla des yeux puis se redressa seul, défroissant ses vêtements en les lissant; ce faisant il remarqua combien ses doigts tremblaient. Un petit soupir s'échappa de ses lèvres qu'il referma aussitôt pourtant lorsque la grosse femme se tourna vers elle. Oui. C'était elle. Encore une fois l'évidence de la situation pourtant tellement incongrue le frappa.

- Tiens, tiens, tiens... Qui voilà... 10 points en moins pour vous travestir et salir le sol de votre présence. Allez-vite rejoindre vos camarades pour le Tp... Nous discuterons de votre cas durant votre retenue...

SE TRAVESTIR !!!!!!!

Le rouge monta aux joues d'Alix qui regarda autour de lui avec une confusion évidente. Non ! Non ! On allait pas croire cela de lui quand même?§ Avaient-ils seulement entendu Carrow dire ça? De toutes manières ils avaient bien vus... Pourtant Alix ne trouvait pas que son don avait été vers cette idée de se travestir. Certes, ses traits s'étaient encore un peu plus efféminés sous l'action de son pouvoir encore incrontrôlé mais ce n'était qu'un hasard! Jamais Alix n'avait voulu entrer sous l'aspect d'une fille dans la classe, ce n'était pas son genre quand même. Malheureusement pour lui l'ambiguité qu'il présentait déjà dans la vie quotidienne jouerait en sa défaveur si quelqu'un décidait de le traiter de "détraquer". En ce moment; même la menace de la sorcière rondelette lui paraissait moins terrible que cette rumeur qui risquait de courir, cette honte pour un acte qu'il n'avait pas fait! Pas choisi de faire en tout cas. Le pire c'était que maintenant, la Carrow devait être au courant de son don de métamorphogie. Poussant un autre soupir Alix se dirigea vers une table avec avec résignation; laissant toutefois entendre une phrase certes mal placée mais après tout, il tentait de défendre son honneur comme il le pouvait! Les autres comprendraient n'est-il pas? Plus d'une fois ils avaient vu le pouvoir d'Alix lui jouer des tours involontaires. Oui, ils comprendraient et cette phrase les aiderait... Insolente mais cachant un mal être évident.

-Si j'avais vraiment voulu venir en fille! Je me serai bien plus appliqué

Il passa volontaire devant elle, faisant de son mieux pour ne pas trop trembler de partout. Pendant ce temps pourtant, Isaac avait disparu de la salle, le jeune sorcier s'en aperçu en jetant un coup d'oeil circulaire à la salle. Il vit aussi le poulet décapité! La scène avait du se passer pendant qu'il était encore en train de récupérer.

*Isaac, qu'as-tu encore fait?!*

Alix s'en voulait de n'avoir assisté à rien, ou alors dans un tel état qu'il ne s'était presque aperçu de rien. Cependant il en était certain: la disparition de son ex petit-ami avait un rapport avec la tête de poulet décapitée. Un élève fort aimable lui expliqua en vitesse le TP et le jeune sorcier le remercia d'un signe de tête reconnaissant avant de retourner à son analyse. Oui, c'était sûrement l'ancien préfet qui avait claqué la porte lui-même. Ce dernier avait l'air si furieux dès le début, il avait répondu à Carrow sans hésitations, s'était d'ailleurs prit une retenue... Comme lui.

L'adolescent jeta un regard à Ema qui semblait gênée. Il semblait tout aussi confus et fautif que la Poufsouffle au final lorsque ses yeux d'or et d'argent se posèrent sur les prunelles de la fille. La Poufsouffle s'en voulait-elle de son enthousiasme cruel tout à l'heure? Lui c'était évident, il cherchait la rédemption pour le sous-entendu faux qu'avait fait la prof tout à l'heure. D'un pas qui se voulait digne, ignorant les mots de la Carrow de son mieux le sorcier se dirigea vers celui qui était demeuré sans voisin: William... Evidemment puisque Isaac semblait parti. Oui décidemment Alix ne pensait pas que l'horrible mégère l'ait viré. Isaac était plutôt du genre à partir avant qu'on ne lui dise de s'en aller avec ses clics et ses clacs. Récupérant le dernier coq d'un geste peu assuré, évitant tout contact avec la bête apparemment déchaînée le jeune sorcier se posta aux côtés du jeune garçon roux... Se demandant quel effet et quel spectacle il avait offert à William, le meilleur ami de celle qu'il avait apprit à connaître et à vraiment apprécier.

-Tu... Enfin, tu veux bien faire le TP avec moi?


Il attendit. Sceptique que William souhaite se mettre avec une poule mouillée qui aimait en plus se travestir en classe. Aussi crut-il bon d'ajouter ceci:

-Tu sais, tout à l'heure, ce n'était pas moi. Déjà les autres années tu as du voir ça parfois. Je ne contrôle pas tout avec mon don
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MessageSujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1   [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 - Page 2 EmptyMar 8 Sep - 18:05:08

A côté de sa voisine silencieuse, Aïlin suivait le cours avec l'aspect de l'élève modèle auquel sa Maison et ses résultats brillants le prédestinaient. En réalité, il n'en était rien. Sa plume coincée entre son majeur et son index, eux-mêmes sagement posé sur le vélin, le jeune homme suivait avec un intérêt feint le déroulement du cours. Il ne s'ennuierait d'aucune intervention, le sujet tournait trop au déplorable pour qu'il s'épuise au moindre semblant d'argumentation, dans un sens comme dans l'autre. Les quelques incidents en début de cours l'avaient laissé parfaitement indifférent, si bien qu'il n'avait pas jeté un regard à l'élève qui avait été violentée. C'était vil et bas, cette action de l'enseignante était dénué de subtilité et ne faisait que la révéler, comme les paroles qu'elle proférait, au rang de suppôt abrupt et imbécile. Comment espérait-elle imposer le respect et amener la plèbe à approuver ses idées par de tels mouvements de violence et par une argumentation si pauvre ? Elle ne semblait même pas croire à ce qu'elle disait, ou, tout du moins, n'était pas assez convaincante pour sembler l'être. Le cours s'annonçait d'un ennui mortel. Quelques imbéciles tentaient plus ou moins de suivre le cheminement de ses idées, d'autres s'affirmaient dans le sens inverse et dans tout ce qui avait été dit, seul un énergumène attira l'attention d'Aïlin. Isaac Deniel semblait prêt à entrer en guerre et son talent d'orateur ternissaient les déjà maigres justifications d'Alecto Carrow. Avec discrétion, le Serdaigle tourna la tête en direction du Vert et Argent. Droit et fier, il semblait prêt à relever les défis tandis que leur professeur s'empourprait, furibonde. Le cadet Bower sourît intérieurement.
Comment Alecto Carrow avait-elle put prendre la guerre pour exemple ? L'humiliation et la torture engendraient la crainte et la soumission, ça n'était rien d'autre qu'une stratégie de combat également pratiquée chez les sorciers. Les faits actuels le soulignaient d'un grand trait rouge, mais pas que. L'époque de la révolte des gobelins, par exemple, en témoignait également. Il ne fallait pas avoir de pitié contre l'ennemi et elle-même, en appuyant la nécessité de la violence vis-à-vis des moldus pour le bien des sorciers justifiaient les moyens qu'ils avaient, eux, employés autrefois pour d'autres raisons. Lentement, Aïlin hocha la tête. Ce cours était dénué de sens. Miss Carrow ne faisait que conforter un esprit comme le sien sur la futilité de la cause des mangemorts.

Bientôt, le glas final de toute cette mascarade retentit. Tout cela avait été amené pour aboutir à une démonstration pratique de violence. Le jeune Bower se raidît contre le dossier de sa chaise, crispant les lèvres pour éviter qu'un rictus désapprobateur ne traverse son visage. Ils allaient faire combattre des animaux en cours... Tout était-il donc devenu prétexte pour encourager les élèves à utiliser les pulsions humaines les plus basses ? Quel était le prétexte ? Traumatiser les élèves et les convaincre de la cruauté des moldus ? Aïlin doutait de cette idée. Cela n'était qu'une excuse pour initier des adolescents à une forme de torture destinée, à terme, à être utilisée contre ceux sur qui ont jetait l'opprobre. Il n'y avait aucun bien fondé. Aïlin avait décidé de ne pas se révolter, mais pas de se soumettre. Il avait des années durant méprisé la violence gratuite. Certes, il avait tué. Certes, dans son sang sommeillait une violence qui ne demandait, parfois, qu'à éclater. Mais jamais un acte n'était gratuit, chez un Bower. Les victimes ne pouvait être que des coqs, cela ne changeait rien à la chose : il avait des principes. Dans sa vie, la torture et la haine avaient fait bien trop de dégâts pour qu'il se prête à un tel genre d'exercice.
Tout le monde ou presque se levait et Aïlin en fit de même. Du coin de l'œil, il aperçut Clarisse se diriger vers un des coqs, suivis par bien d'autres. Si elle n'avait pas été la première à le faire, la voir capituler sous de tels directives donna la nausée au jeune homme. Il n'osait l'imaginer en train de faire combattre une créature innocente. Se serait-elle jeté par la fenêtre si l'enseignante lui avait demandé de le faire ? C'était son problème, après tout, peut-être craignait-elle les répercussions si elle se défilait. C'était décevant, simplement. Au moins lui ne craignait plus grand chose de la violence et des mangemorts, il en avait trop fait les frais pour avoir encore peur devant une femme telle qu'Alecto Carrow.
Néanmoins, il aurait une réaction plus mesurée que celle d'Isaac Deniel, qui venait de décapiter son coq et de remettre sa tête à Alecto en guise de trophée. La provocation, d'ailleurs, avait eut son effet sur la foule d'élève qui se révélaient choqués pour la plupart, alors qu'ils s'apprêtaient, comble de l'ironie, à commettre pires actes encore.


« Aïlin Bower, professeur Carrow. »

Se présenta-t-il d'une voix ferme, qui couvrit le brouhaha de la salle. Il inclina poliment le menton en guise de salut, avant de reprendre la parole. Ses yeux, insondables, ne quittèrent plus le regard de la mangemort dès lors qu'ils l'avaient capturé. Le port altier, il s'exprimait avec clarté et fierté et son éducation soignée n'en ressortait qu'avec plus d'éclat.

« En aucun cas je ne souhaiterais manquer de respect à votre cours, professeur, d'autant plus que je suis certain que cet exercice est parfaitement justifié, mais je ne peux me résoudre à y participer. J'ai été éduqué sur des valeurs et des principes solides. L'idée de devoir m'abaisser à une telle barbarie m'est intolérable. Je suis un sorcier et un fils de sorcier, pas un vulgaire moldu capable de tuer pour se divertir. Chez nous, un acte de violence répond à un acte de violence, il n'est pas gratuit. »

Son regard se posa sur le coq que le jeune Deniel venait de décapiter sur un coup de sang incontrôlable.

« Ce serait me discréditer, moi et mon nom. »


L'allusion à ce que venait de faire le Serpentard n'était pas camouflé, en revanche, il espérait que lui seul ne saisisse, s'il était dans la mesure de comprendre ses propos alors qu'il venait de passer à ses côtés, le conseil camouflé derrière ce sous-entendu proféré sur un ton de mépris habilement dosé.
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MessageSujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1   [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 - Page 2 EmptyMar 8 Sep - 21:10:13

Le regard dur, Isaac le toisait, visiblement partagé entre l'espoir d'être délivré du sort et l'appréhension de voir William refuser. Les réflexions murmurées du roux ne devaient pas aider à avoir confiance : il avait l'air de chercher à se défiler, tout bonnement, alors qu'il n'en avait pas un instant eu l'intention. L'ancien préfet de Serpentard venait de faire preuve d'un courage inhabituel chez ceux de sa maison, et cela méritait bien la coopération d'un Gryffondor... D'ailleurs, Deniel appartenait à la même caste de parias que le rouquin, et la différence de maison n'existait plus désormais. On ne jouait plus au petit jeu des Verts contre les Rouges, la Coupe à la clé ; cette fois, c'était les impurs contre les salauds, et l'enjeu était bien plus important : on ne gagnait plus une coupe mais le privilège de rester vivant...

Sitôt délivré du maléfice, Isaac retrouva sa gouaille, ce ton dont William ne savait jamais s'il était moquerie pure ou s'il cachait autre chose. Il faudrait sans doute qu'il s'y habitue, puisque selon toute vraisemblance, les deux garçons seraient appelés à se rapprocher cette année... Un peu agacé par les manières un peu trop déstabilisantes du Serpentard, le rouquin fronça les sourcils, et le regarda manipuler hâtivement sa baguette... Qu'avait-il en tête ? Il fallut un petit temps de réflexion pour que le cinquième année comprenne ; en loyal camarade, il n'avait tout simplement pas pensé à dissimuler son geste, et il refusa la suggestion d'Isaac, dans un murmure :


-Pas la peine. Je n'ai pas peur de me faire prendre. Ou plutôt... ce qui est fait est fait, et je ne renie rien.

On peut avoir quinze ans et être plein de principes... William était de cette race-là, même s'il avait fini par comprendre que c'était le meilleur moyen d'avoir des ennuis, les principes. Il assumerait donc la délivrance d'Isaac, dût-il payer le prix fort, parce qu'un homme d'honneur est celui qui revendique ses actes. Bon, c'était le catéchisme de grand-père qui ressortait à cette occasion, une vulgate que le vieil homme tenait de son père qui l'avait ramenée de la guerre... Dans les tranchées de la Somme, on savait ce que c'était que l'honneur... Pas comme tous ces adolescents qui se pressaient autour des cages, tout excités à l'idée de faire combattre des coqs.

Tiens, en parlant de coqs... Isaac s'était levé, rejetant brutalement sa chaise, pour aller prendre l'une des cages ; la fureur crispait son visage tandis qu'il se lançait dans un discours véhément, comme si William était personnellement coupable de la situation. Le roux, décontenancé, écouta cette tirade, sans se douter de l'issue que le Serpentard avait prévue. Il sursauta lorsqu'une giclée de sang tiède vint lui souiller le visage, et regarda, passablement choqué, le corps du coq qui se dessaignait devant lui... L'odeur lourde lui donnait la nausée, mais son estomac se contracta encore plus en voyant Isaac, la tête de son coq à la main, se diriger d'une démarche fantomatique vers le bureau de la Carrow. Il voulait finir comme son volatile ou quoi ? Le roux se leva, avec la vague idée de rappeler Deniel, mais il posa sa main dans la flaque de sang qui coulait à présent de la table, et il se rassit, écoeuré. Le Serpentard avait déjà quitté le bureau, d'un pas inhabituellement lourd ; il se dirigeait vers la porte de la classe, sans prendre la peine de récupérer ses affaires, sous le regard désolé de William.

Le Gryffondor observait d'un air dégoûté sa main poisseuse de sang, lorsqu'un mouvement près de lui lui fit tourner la tête. Alix, un autre élève de Serpentard, venait de s'installer près de lui, visiblement accablé. Le roux, attentif à Isaac et à son comportement imprévisible, n'avait pas fait attention à ce qui se passait ailleurs dans la salle, et il n'avait qu'une vague idée de ce qui était arrivé à Alix. Le jeune homme lui proposa de faire le TP ensemble, avant de prononcer, à voix basse, une espèce d'excuse que William ne comprit qu'à demi. Pas lui ? Mais que racontait-il ?... ah, la métamorphose. Le roux eut un geste de la main pour rassurer le métis, l'esprit toujours préoccupé par Isaac et son coup d'éclat ; lorsqu'il se décida enfin à regarder Alix en face, ce fut pour répondre d'une voix piteuse :

-Excuse-moi, Alix, je ne veux pas faire ce TP. Faire combattre des coqs, je trouve ça dégueulasse, et je ne veux pas... Désolé, c'est pas contre toi, hein...

Il essaya de sourire, mais dans cette odeur de sang et ce vacarme de combats, il ne parvint qu'à esquisser une sorte de moue désabusée. Restait à espérer qu'Alix comprendrait qu'il ne mentait pas.
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MessageSujet: Re: [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1   [Années 4 à 7] Etude des Moldus, Cours n°1 - Page 2 EmptyMar 8 Sep - 22:05:54

[HJ: je change ma couleur d'écriture parce qu'on a la même]

-Excuse-moi, Alix, je ne veux pas faire ce TP. Faire combattre des coqs, je trouve ça dégueulasse, et je ne veux pas... Désolé, c'est pas contre toi, hein...

Alix leva les yeux sur le Rouge et Or. Au début il pensa bien que c'était contre lui... Mais au final, pourquoi commencer à penser à de telles gamineries vu la situation dans laquelle ils étaient plongés? En fait, au fond il était rassuré que William prononce ces mots, parce que faire du mal à des bêtes pour le simple plaisir n'était pas non plus de son apanage. Cependant, d'un autre côté le Serpentard craignait aussi la réaction de la Carrow. Le jeune garçon regarda tristement son poignet. Il savait de quoi était capable la prof, et rien que d'y penser, son corps se remit à trembler, une vague de chaleur douce passa à l'intérieur de son être, une impression trop connue pour que le métisse ignore ce que c'était. D'ailleurs aussitôt dit, aussitôt fait, ses yeux changèrent de couleur, redevenant bleu ciel. Se concentrant le sorcier parvint à se débarrasser de son don, regardant autour de lui pour voir si Carrow avait remarqué. A moins qu'il ne soit "parti ailleurs" William avait bien du voir sa réaction à ses côtés. Cependant le métamorphomage eut finalement raison de son pouvoir incontrôlé si récalcitrant. Il répondit dans un murmure inquiet et soulagé à la fois-c'était paradoxal mais ça représentait bien son état-

-Essaye "Recurvite" sur ta main. Pour les coqs, je suis d'accord avec toi. C'est horrible de les faire se battre comme ça. Mais si elle voit que nous n'obéissons pas, elle va nous tuer elle-même, soit en sûr.

Il baissa d'un ton et montra doucement son poignet paralysé, ne levant pas la main de la table mais posant un doigt dessus.

-Je l'ai vu à l'oeuvre. Dans une ruelle.

Le sorcier avait parlé si bas que le Gryffondor seul pouvait l'entendre. Mais avait-il écouté? Alix ne voyait vraiment pas quoi faire pour ces pauvres coqs à part les tuer eux-même d'un sortilège indolore puis de les plumer à mains nues pour faire croire qu'ils avaient combattus... Mais au final, c'était tout aussi barbare! Or le mannequin ne voulait pas avoir la main souillée de sang comme William... Mais à cause de sa propre lâcheté! Ce n'était pas la faute du Gryffondor s'il avait ce flot de vie terminé coulant sur ses doigts, ça serait la sienne, à lui, Alix s'il cédait à Carrow. Il fallait résister! Comme Page qu'il admirait tant... William aussi d'ailleurs; mais là cette femme était pire qu'Ombrage! Le jeune sorcier en avait vraiment peur. Pourtant, au prix d'un effort immense le Serpentard se mit à réfléchir pour trouver un moyen de détourner le TP, de ne pas le faire sans avoir de punition. Consultant son courageux camarade du regard le Vert et Argent dit à voix basse.

-Je te suis, je ne fais pas non plus ce TP. Mais... Comment fais-t-on pour...

Il ne termina pas sa phrase mais sa tête se tourna, son regard éloquent se posa sur la professeur. Déjà un Serdaigle parlait, et il parlait même très bien! Un des frères Bower. Le jeune sorcier s'exprimait d'une voix ferme et expliqua brièvement pourquoi il ne voulait pas faire le TP; et... Et si toute la classe se soulevait? Carrow ne serait-elle pas dépassée? Il faudrait que tous soient unis!

-William. La seule solution contre elle, c'est qu'elle soit dépassée par les événements! Je ne sais pas comment faire encore... Mais toute la classe doit se soulever.

Bien sûr; elle pourrait essayer de torturer chaque élève en retenue... Mais là, pour ce TP au moins c'était la seule réponse à lui donner. Pour le reste, vu comme la situation était critique; de l'avis d'Alix, on pourrait bien improviser ensuite. Une vague de courage et de crainte-lui donnant des ailes justement- le submergea et il jeta un coup d'oeil autour de lui, essayant de repérer ceux qui étaient le moins susceptible de vouloir faire combattre leur coq. Restait à savoir comment s'y prendre! Faire un scandale comme Isaac? Scandale sur Scandale! Cela lui irait-il à cette tarée? Bien sûr Alix n'était pas certain de pouvoir faire comme son ex petit ami... En fait il était même sûr de ne pas y parvenir, pas seul en tout cas. Mais bon. Parfois il fallait bien essayer de se dépasser pour le bien de tous. Cependant si le Gryffondor avait une autre idée, le Serpentard était preneur.
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