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 Machiavel & Intellect [Pv Josh][Finished!]
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MessageSujet: Machiavel & Intellect [Pv Josh][Finished!]   Machiavel & Intellect [Pv Josh][Finished!] EmptyDim 5 Avr - 9:20:10

De l’eau avait heureusement coulé sous les ponts depuis que Rosalie avait été emmenée de force à Sainte Mangouste. Elle n’avait du reste pas eu le choix, étant donné que cette andouille d’archiviste avait eu la mauvaise idée de la coincer extraordinairement à l’aide d’un vêtement plus que moulant empêchant tout mouvement. Voilà la raison pour laquelle la jeune femme s’était juré de ne plus jamais mettre les pieds dans la salle des archives du Ministère, décidée même à envoyer un quelconque larbin afin de faire le sale boulot à sa place. Elle avait donc coulé quelques jours bien paisibles à l’hôpital, goûtant à une béatitude à laquelle elle n’était pas vraiment habituée. Hélas pour elle, son père avait décidé de prendre les devants sur sa fille, et lui avait fait boire une potion réputée miracle, qui n’avait en vérité pour unique but que celui de lui effacer la mémoire. Ainsi, en à peine quelques secondes, la blonde avait complètement oublié tous les évènements s’étant passés justement dans la salle des archives, jusqu’à sa rencontre même avec Josh Hepburn. Etait-ce réellement un mal ? Non, puisque désormais elle n’avait plus à se soucier de ce qu’elle avait fait avec cet homme, ni de la hargne qu’elle ressentait dès qu’elle croisait sa route. Maintenant, lorsqu’elle aurait le malheur de le croiser par pur hasard au détour d’une rue, il ne serait qu’un homme parmi tant d’autres, sans aucune importance ni aucune influence particulière sur son existence. Evidemment, si Rosalie avait su de quelle fourberie son père avait usé sur elle, il y avait fort à parier qu’elle lui aurait fait payer cher son impudence. Mais pour l’heure, sa sortie de l’hôpital était prévue dans quelques menues minutes, et par conséquent, elle était à des années lumières de se douter ce qui s’était tramé derrière son dos, et ce qui se tramait encore d’ailleurs.
Depuis trois semaines qu’elle était à Sainte Mangouste, Rosalie n’avait guère dégoisé un mot. La souffrance avait été son quotidien jusqu’à ce que l’on lui trouve une potion miracle qui atténuait fortement les saignements de ses brûlures aux bras et aux mains, et par conséquent elle n’avait eu envie de rien, surtout pas de s’énerver et d’utiliser vainement de l’énergie. Sauf que maintenant, elle avait montré une telle impatience afin de sortir de cet effroyable endroit que son père n’avait eu d’autre choix que celui de l’en faire sortir…Avec l’idée bien arrêtée de la marier au plus vite à un homme fort riche et très haut placé au Ministère afin qu’il veille désormais sur elle. Soyons clairs, Aaron Wainwright n’avait aucune intention de se débarrasser de sa fille, mais il estimait qu’il était plus que temps qu’un homme soit en mesure de dompter l’indomptable jeune femme. Ainsi, pendant qu’elle s’habillait en vue de sortir de l’hôpital, Aaron avait tout préparé afin que le lendemain, une noce ait lieu à la grande église de Londres. Rosalie n’était pas au courant évidemment, il avait bien trop peur qu’elle ne lui file immanquablement entre les doigts si jamais elle le savait trop en avance. Il allait donc évoquer le sujet avec elle le lendemain matin, et pas avant…Pour l’heure, il allait la faire raccompagner à la demeure des Wainwright, sans aucune fioriture particulière.

Habillée d’une longue robe d’un rouge sombre près du corps, coiffée d’un chignon bas très serré, Rosalie avait un air strict et respectable qui n’était pas pour lui déplaire. Elle cachait ainsi sa faiblesse passagère due à ses blessures n’étant pas encore vraiment complètement guérie, et ce n’était pas plus mal. Ce fut donc ainsi accoutrée richement qu’elle quitta sans aucun regret sa chambre d’hôpital, au bras de géniteur bien entendu. Celui-ci semblait l’afficher avec une telle fierté qu’elle en fut presque écoeurée, fidèle au caractère détestable qu’elle avait toujours eu. Mais alors qu’ils marchaient tous deux calmement dans le grand couloir de Sainte Mangouste, Aaron et Rosalie croisèrent quelqu’un à qui ils ne s’attendaient pas du tout : Josh Hepburn, là pour on ne sait quelle obscure raison. Disons que pour la jeune femme, il n’était donc qu’un homme lambda parmi tant d’autres, mais pour Aaron, il représentait la crainte de faire capoter tout le plan machiavélique qu’il avait mis en place contre sa fille afin de la marier. Si jamais elle se souvenait de quoi que ce soit en le voyant, il serait fort embêté. Par chance, Rosalie sembla ne même pas s’intéresser à l’archiviste, que ce soit de près ou de loin. Son regard était aussi froid que d’habitude, et elle conservait une nonchalance qui lui était propre, sans rien changer. Aaron en profita donc pour conseiller à sa fille d’aller rejoindre son chauffeur qui n’attendait qu’elle en bas, et qu’il la rejoindrait au Manoir familial un peu plus tard dans la soirée.


« - Rosie chérie, je te présente l’archiviste du Ministère. Nous avons à… »
« Très bien. Inutile de vous perdre dans quelques présentations inutiles, je ne connais pas cet homme, je n’en ai jamais entendu parler donc épargnez-moi vos balivernes et expédiez-le rapidement. »

Ainsi, lorsqu’il ne fut plus que seul avec l’archiviste, ce fut à ce moment là qu’il se décida à lui mettre les points sur les i, allant même jusqu’à dévoiler sans crainte ce qu’il avait osé faire à sa fille tandis qu’elle était clouée sur un lit d’hôpital, souffrant comme rarement elle avait souffert dans sa pauvre existence de petite fille riche.

« - Je sais pertinemment qui vous êtes jeune homme…Et bien que je veuille croire que votre présence ici est un hasard, je m’en vais tout de même mettre les points sur les i avec vous. J’ai fais boire une potion à ma fille, elle ne se souvient donc de rien vous concernant, pas même du moment de débauche dans lequel vous l’avez plongée. Soyons clair, je n’ai aucune espèce de sympathie pour vous, et afin d’éviter que vous ne puissiez lui nuire une fois encore, je lui ai trouvé un mari idéal qui saura la placer dans la cour des grands. Elle se marie demain…Quant à vous, je vous conseille de ne plus réapparaître devant ma vue. Vous avez déjà de la chance que vous puissiez garder votre place, car mon esprit magnanime a ses limites jeune homme. Bien à vous. »


Aaron avait disparut aussi facilement que sa fille, laissant le pauvre archiviste avec ces quelques révélations valant leur pesant d’or. Comme quoi, Rosalie n’était probablement pas la pire chez les Wainwright, ou du moins on pouvait considérer qu’elle avait quelques excuses pour être ce qu’elle était avec la famille qu’elle avait. D’ailleurs, elle grommelait toute seule dans son coin à cette pensée tandis qu’elle venait d’arriver enfin au Manoir familial, où l’attendait sa nourrice, qui elle était au courant du mariage se tramant derrière le dos de l’étudiante. Elle ne tarda donc pas à apprendre la supercherie, et sa fureur fut à la hauteur de la nouvelle.

« QUOI ?! COMMENT OSE-T-IL ESPERER QUE JE VAIS ME MARIER AVEC CET ABRUTI DE PREMIER ORDRE !? Truddy, je vais préparer mes valises sur le champ. Je dois rentrer à l’université tout de suite, il n’y a que là bas que je serais protégée. »


Tandis que Rosalie s’affairait à faire ses valises, sa nourrice tentait de mettre en ordre les vêtements afin de gagner du temps. L’étudiante semblait si pressée que tout volait autour d’elle, que ce soit les vêtements ou les objets. Il n’était pas question qu’elle reste une minute de plus dans cette maison où elle menaçait d’être « emprisonnée » avec un homme à qui elle n’avait jamais parlé ! Tant pis si elle avait mal et peur, la fin justifie toujours les moyens !


Dernière édition par Rosalie Wainwright le Mar 16 Juin - 16:38:55, édité 1 fois
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  • Josh Hepburn
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MessageSujet: Re: Machiavel & Intellect [Pv Josh][Finished!]   Machiavel & Intellect [Pv Josh][Finished!] EmptyDim 5 Avr - 11:22:51

S'il y avait bien une raison pour lesquels tous les meilleurs amis du monde – en particulier le sien – se devaient de rester célibataire, c'était bien celle-ci. La journée avait bien commencée. Il s'était rendu à son travail de relative bonne humeur. Les travaux de restauration de la salle démarrait enfin et lui, bien à l'abri dans sa salle de restauration, il falsifiait un dossier pour le donner à la blonde à sa prochaine visite. Non qu'il y mette de fausse information, mais il était hors de questions que l'original quitte les archives. C'était donc plongé dans un monde de délices qu'il fut interrompu par une blonde hystérique, qui, malheureusement ou heureusement, n'était pas celle à laquelle il s'attendait.

« Mary ?
- Andy ! Andy est... Andy s'est blessé avec une expérience. L'hôpital, il faut que tu viennes ! 
»

Il reposa ce qu'il tenait sur la table de travail.

« C'est grave ?
- Il... Les médicomages ont dit qu'il avait un traumatisme crânien et quelques brûlures et un bras cassé.
- Oh, ce n'est que ça. Je passerai plus tard, mais vas-y toi. Il doit t'attendre. Tu aurais pu juste m'envoyer une note par hibou.
- Josh ! Espèce de... de...
 »

Dans des moments pareils, le brun se rendait compte que la vulgarité n'était pas l'apanage des hommes. En cet instant, la jeune mariée faisait preuve d'une originalité peu courante pour l'insulter. Il songea sans rire qu'il avait du, en quelques instants, entendre plus d'insultes à son encontre que toutes les fois où il avait croisé l'héritière Wainwright réunies.

« Très bien, très bien. Je finis ce que je fais et je vous rejoins. Maintenant sors si tu veux que j'arrive vite. »

Mais elle n'était pas sortie. Plus vicieuse encore, elle s'était assise sur une chaise, les bras croisés sur la poitrine et s'était assurée qu'il se dépêchais effectivement. Les femmes, vraiment ! Pourtant, il aurait tenu parole, avec ou sans elle. Une dizaine de minutes plus tard, les deux adultes allaient en direction de Sainte Mangouste rejoindre les parents d'Andy et ce dernier. Mais à l'entrée l'attendait une surprise. Une désagréable surprise. Rosalie Wainwright... et son père. Avisant le couple qu'il formait, il hésita à faire un détour. Sans être d'une lâcheté exceptionnelle, il n'était pas l'un de ces courageux et téméraires Gryffondors et Ex-Gryffondor. Il ne faisait pas l'éloge de la fuite mais s'épargnait, quand il le pouvait, bien des problèmes. Sauf que c'était elle. Elle contre qui son orgueil refusait de le laisser plier. Elle qui, curieusement, croisa son regard et ne sembla pas le reconnaître. Soit elle cherchait à brouiller les pistes pour son paternel, soit elle se fichait de lui. N'envisageant même pas l'hypothèse d'une perte de mémoire – comment cela aurait-il été possible puisqu'elle était venue convalescente avec ses souvenirs intacts ! - il décida de jouer le jeu et de ne pas s'en mêler, resserrant juste contre lui le dossier qu'il tenait toujours. Avec tous les employés qui se déplaçaient dans les archives, il avait jugé plus prudent de le prendre avec lui et non de le laisser à portée de tous.

« Mary, va le rejoindre. Je vous y retrouve mais j'ai quelqu'un à voir. »

La blonde hocha la tête en guise d'assentiment et salua poliment l'étrange couple qui venait vers eux. L'archiviste se retrouva donc seul lorsque le père de la pimbêche l'apostropha... pour les présenter. Quand bien même la relation entre les deux n'était pas connue de tous dans les moindres détails, l'inimité entre la fille Wainwright et Josh avait fait parler les commères du Ministère. L'archiviste trouva donc très étrange que le père de l'étudiante ne soit pas au courant, mais il s'abstint de toute remarque. De toute façon, ladite jeune fille avait interrompu son paternel... en prétendant ne pas le connaître. Le brun fronça les sourcils et la regarda partir, puis se tourna vers le seul interlocuteur restant pour savoir ce qui se passait. Celui-ci, toutefois, le coupa avant même qu'il ne commence à parler et lui en dit plus qu'il n'aurait aimé le savoir.

Le brun n'aimait pas la blonde. C'était un fait que nul n'aurait pu contester tant c'était apparent sur leurs visages quand ils se croisaient (jusqu'à ce jour du moins). Qu'elle souffre n'était pas son problème, il n'était pas un chevalier servant et n'avait jamais eu la vocation pour ça. Mais là, tout de même, il se retrouvait bien embêté. La morale n'était pas sa tasse de thé, mais on lui avait tout de même inculqué quelques valeurs. Notamment celle de ne pas laisser les gens dans le besoin de quelque nature qu'il soit s'il pouvait y changer quelque chose. Seulement c'était Elle, celle qu'il finissait par ériger au rang de Némésis personnelle. Et Elle, ce n'était pas quelqu'un mais une chieuse en puissance qui avait commis l'un des pires actes du monde en touchant à ses précieux parchemins. Valait-elle vraiment la peine de se mettre à dos l'un des hommes les plus influents du pays pour la sortir de problèmes dont elle n'était même pas réellement consciente ? La question lui tarauda l'esprit jusqu'à ce qu'il n'arrive dans la chambre de son ami.


« Ben t'en fais une tête Joshy ! On croirait que ça te fait vraiment d'la peine que je sois sur un lit d'hôpital. C'pourtant pas comme si j'n'avais pas l'habitude !
- Si une personne que tu détestes cordialement avait des problèmes – de gros problèmes – et que tu étais la seule personne à être au courant et pouvoir l'aider, tu ferais quoi ?
- Ah, tu sais bien que je suis mâtiné Gryffondor. J'irai l'aider. Mais toi, ça a jamais été ton truc. Doit vraiment être spéciale cette personne pour que tu te demandes un truc pareil. D'habitude tu l'aurais laissé dans la m...
- T'irais l'aider même si tu te mettais à dos quelqu'un susceptible de te faire virer ?
- Ouaip !
- Tu es fou !
 »

Mais cette brillante conclusion ne suffit malheureusement pas à le satisfaire. Devait-il ou non aller aider une fille qui, somme toute, n'était peut-être plus autant en danger qu'avec sa mémoire intacte ? Le libre arbitre était l'une des rares notions que Josh défendait bec et ongle habituellement. Ayant en horreur de se faire dicter sa conduite, il n'aimait pas non plus qu'on agisse comme ça avec les autres.

« Chéri, si tu t'poses tant de questions, vas-y.
- Hum... Ouais. Merci.
- Pas d'quoi mon pote !
 »

Avoir un ami qui ne se prenait pas trop la tête était un don du ciel, vraiment, même si son absence de réflexion tendait à lui causer de gros ennuis parfois. Josh adressa donc un sourire à son sauveur avant de quitter la pièce, s'arrêtant juste sur le seuil sans se retourner.

« Oh et... Andy, la prochaine fois que tu m'appelles Chéri, ta chère femme devra se trouver un autre époux. »

Mais seul un éclat de rire lui répondit.

***

Face au portail de l'immense demeure, Josh se demandait s'il avait bien fait. La secrétaire d'Aaron Wainwright lui avait assuré qu'il était en rendez-vous à cette heure-ci, il savait qu'il ne risquait rien de ce côté-là. Cependant un tel manoir devait contenir des domestiques ou tout du moins des elfes de maison. Eux parleraient. Sa venue ne resterait pas secrète bien longtemps et, quoi qu'il soit capable de laisser son job au second plan quand il s'agissait de défendre les archives, il ne tenait pas à le perdre pour le « sauvetage » de cette fille. Fille qui avait des relations et qui, si tout ne se passait pas trop mal – il refusait même l'hypothèse que ça se passe bien – aurait une dette envers lui. Vu ainsi, tout n'était pas perdu. Il appuya sur le bouton de la sonnette. Un petit elfe de maison l'accueillit. Il lui dévoila donc le motif officiel de sa venue, motif qu'il savait crédible puisqu'il avait parcourut en long, en large et en travers le dossier sur la jeune femme.


« Miss Wainwright m'a demandé avant sa convalescence des informations complémentaires pour ses études. Ayant appris qu'elle était blessée, je me suis permis de ne pas venir à l'hôpital la déranger avec ça, mais comme elle est sortie, je venais lui apporter les notes. Pourrais-je la voir ? »

Il avait menti avec un aplomb qu'il ne se connaissait pas – ou plus. Les occasions de détourner la vérité se faisaient rares ces derniers temps, mais il était ravi de constater qu'il n'avait pas trop perdu. En effet, on le guidait déjà parmi les couloirs, jusqu'à le faire s'arrêter devant une porte qui devait être celle de la chambre.

« Mademoiselle, vous avez un visiteur. »

Le couinement de l'elfe sortit Josh du dédale de pensées dans lequel il se perdait. Sans attendre davantage, l'homme poussa la porte et la referma en ignorant les petits cris de la créature. Et, une fois à l'intérieur, il fit face à une nourrice et une jeune femme auquel il ne comptait pas laisser le temps de le mettre à la porte.

« Je suis venu contre la volonté de ton père. Il ne voulait pas que je puisse te voir, parce que tu vas te marier avec un autre. Tu ne te souviens vraiment pas de moi ? »

Il s'avança un peu.

« Tu étais venue me voir, aux archives. Tu voulais des informations et un dossier. J'ai eu du mal à le récupérer, mais ça nous a... rapproché. »

Et de quelle façon ! Grandiose, vraiment !

« J'avais espéré que tu te rappelles un peu de moi, mais quand tu m'as vu tout à l'heure, tu ne m'as même pas reconnu... Alors... Enfin... Je voulais au moins te donner ça, puisque j'ai enfin mis la main dessus. »

Affectant d'être bouleversé par l'absence de réaction à son encontre lorsqu'ils s'étaient croisés à l'hôpital, Josh baissa un peu la tête, l'air bien plus triste qu'il ne l'était en réalité. Et, d'un mouvement lent, hésitant, presque tremblant, il lui tendit la fameuse copie de dossier parfaitement identique à l'originale.

« Tu vas vraiment te marier ? »

Il releva un peu les yeux vers elle, avec le visage de celui qui espère une réponse négative. Une réponse qui dirait « Non, je ne te quitterai pas ». Quitte à jouer un rôle, autant le faire jusqu'au bout. Plus certain de sa réussite comme ça qu'en annonçant tout de go « On se déteste, mais je ne comptais pas vous laisser aux mains d'un psychopathe comme votre père », Josh imitait celui qu'il n'avait jamais été : l'amoureux transis.


Dernière édition par Josh Hepburn le Dim 5 Avr - 12:41:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Machiavel & Intellect [Pv Josh][Finished!]   Machiavel & Intellect [Pv Josh][Finished!] EmptyDim 5 Avr - 12:14:19

Rosalie avait rarement été aussi pressée de sa vie. Entre les affaires qu’elle devait mettre sous valise, les quelques vivres qu’elle se devait de prendre et la montagne de recommandations qu’elle entendait de la part de sa nourrice, l’étudiante ne savait plus où donner de la tête. Tout devait être fait en un temps record, elle n’avait hélas pas le choix. C’était ça ou avoir la certitude que son père la coincerait et l’obligerait à se marier à cet homme dont elle ignorait jusqu’au nom, au visage…A cette pensée, un frisson de dégoût la parcourut si vite et bien qu’elle en eut presque la nausée. Cet homme ne devait pas avoir beaucoup d’amour propre pour accepter de s’alourdir d’une femme qu’il n’avait jamais vue. Certes, elle ne doutait pas que son géniteur ait fait le nécessaire afin de lui parvenir une quelconque photographie, mais elle n’était hélas pas sans ignorer la nature de son caractère insupportable, et elle savait pertinemment que si cet homme la connaissait, il refuserait bec et ongle de s’unir avec elle par les liens sacrés du mariage. Mais soit, elle allait de toute manière lui épargner cette peine, puisqu’elle n’était de toute manière décidée le moins du monde à se faire passer la bague au doigt. C’était la raison pour laquelle ses vêtements volaient littéralement à travers la pièce depuis tout à l’heure, sans qu’elle ne parvienne à mettre un ordre réel. Elle dû d’ailleurs s’arrêter quelques instants lorsqu’un de ses elfes de maison choisit le pire moment pour apparaître dans la pièce, lui annonçant un visiteur. L’espace d’un instant, elle craint fort que cela ne fût son père, par conséquent son cœur manqua plusieurs bonds dans sa poitrine, jusqu’à ce que l’archiviste qu’elle avait croisé un peu plus tôt fasse son apparition dans sa chambre, à sa plus grande surprise. Mais que faisait-il là ? Il venait de pénétrer dans l’endroit unique et personnel de la jeune femme, et ce fut pourquoi elle se mit automatiquement sur la défensive, prête à se montrer plus qu’odieuse au cas où il se déciderait à lui chercher des poux lui aussi. Par chance, il venait semble-t-il lui apporter seulement un dossier. Pourtant, sa simple venue apportait des questions auxquelles elle n’était pas certaine de vouloir obtenir des réponses : Pourquoi diable semblait-il la connaître alors que la concernant, de toute évidence, il ne lui évoquait rien du tout ? Il semait un peu trop le trouble en elle, et Rosalie recula volontairement d’un pas lorsqu’il se décida à s’approcher juste après lui avoir demandé si elle ne se souvenait vraiment pas de lui. S’il avait été un tant soit peu intelligent, il aurait bien compris qu’elle n’avait strictement aucun souvenir le concernant, et surtout pas celui qui consistait à lui rappeler qu’elle avait couché avec l’homme se tenant devant elle !

« Je ne sais pas qui vous êtes ni ce que vous voulez, et pour être franche je n’en ai cure. Je ne vous ai jamais vu avant aujourd’hui, vous devez vous tromper de personne je crois. Sortez de cette chambre à l’instant, je n’ai pas le temps de m’occuper du délire d’un homme qui ne sait même pas à qui il a affaire ! »

Pour Rosalie, c’était évident qu’il se moquait d’elle, tout simplement. A aucun moment de sa vie elle ne s’était rapprochée de personne, pour la simple et bonne raison que c’était la dernière chose qu’elle désirait en ce monde, elle ne voyait donc pas très bien pourquoi il aurait fait exception. Pire, elle ne voyait strictement rien en lui qui aurait pu être attirant : Il ne savait pas parler, n’avait pas un physique de rêve et semblait plus sec et inintéressant que les maudits livres de philosophie dans lesquels elle se plaisant à se plonger parfois. Pourtant, il parvint une fois encore à semer le trouble en elle tandis qu’il lui tendait son dossier, accompagné d’un air de chien battu que l’on ne lui avait encore jamais fait dans son existence. Etait-il fou ou bien ne la connaissait-il pas ? Quoi qu’il en soit, l’étudiante n’hésita pas à s’approcher cette fois, prenant le fameux dossier d’un geste vif et approchant son visage d’un air menaçant, comme si sa vie en dépendait :

« Je ne vois vraiment pas ce qui aurait pu nous « rapprocher », ni même pourquoi ce dossier est arrivé entre vos mains. Je ne vous ai pas reconnu parce que je ne vous connaît pas, point barre ! Et cessez de me tutoyer, nous n’avons pas élevé les cochons ensemble ! »

Typique. Rosalie se protégeait en se montrant odieuse, surtout que là, elle n’était plus sûre de rien. Il semblait apporter ces informations avec un tel aplomb qu’il mettait à mal tout ce à quoi elle croyait à l’heure actuelle. D’ailleurs, elle n’eut même pas la force d’ouvrir ce maudit dossier, c’était dire à quel point elle craignait qu’on ne lui ait caché encore des choses. Finalement, la plus ciselée dans l’affaire, c’était sans doute elle. Et si elle l’avait tout de même un peu cherché, elle avait tout de même assez payé pour ses erreurs : Elle avait manqué de mourir dans un incendie, venait d’être privée de ses souvenirs même si elle l’ignorait encore, menaçait d’être mariée d’ici demain, et se trouvait désormais face à un véritable inconnu qui semblait en savoir plus sur elle qu’elle-même. Difficile de mettre de l’ordre dans tout cela, si bien que la question de Josh Hepburn tomba comme un couperet sur elle. Allait-elle vraiment se marier ? Non, jamais de la vie, il n’était certes pas question qu’elle se marie. Son envie de liberté était bien trop forte pour qu’elle veuille se faire passer la bague au doigt sans rien faire !

« Plutôt mourir ! Jamais je ne me marierais, c’est un fait. Je dois partir au plus vite, fuir la folie furieuse de mon père. Mais je ne vois pas pourquoi cela vous inquiète, je ne vous connais même pas. Et puis tant pis si je passe pour une enfant capricieuse aux yeux de tous, pour une égoïste ou quoi que ce soit d’autre…Personne ne me sauvera mieux que moi. »

Rosalie reprit en main quelques uns des vêtements qu’elle avait laissés à terre, mais des bruits de pas dans l’escalier principal l’empêcha d’aller plus loin. Comme elle ne savait pas qui cela pouvait bien être, il fallait qu’elle se cache, et vite. Elle fit signe à sa nourrice de feindre une quelconque occupation, et en attendant, elle attrapa l’archiviste par le bras sans lui demander son avis et poussa la porte de la salle bordant sa chambre, qui n’était en vérité qu’une immense bibliothèque, renfermant de véritables trésors qu’elle avait ramenés avec le temps ou qu’on lui avait offerts. Elle prit un livre et le tira dans l’une des étagères principales, et une petite porte secrète s’ouvrit comme par enchantement. Décidément, Rosalie semblait avoir plus d’un tour dans son sac, car même un passage secret semblait avoir été mis là uniquement pour elle. Celui-ci n’était en vérité qu’un petit placard à balai connu uniquement de la jeune femme et de sa nourrice, qui lui avait permis plus d’une fois de se cacher afin d’échapper à son père. Elle s’engouffra donc avec l’archiviste avant que la porte ne se referme, et cela sans lui demander son avis…Si jamais la voie était à nouveau libre, sa nourrice viendrait le lui dire, évidemment…Mais en attendant, peut-être pourrait-elle obtenir quelques informations supplémentaires de la part de cet homme qui semblait si bien la connaître contrairement à elle.


« Alors dites-moi, que connaissez-vous de ma personne ? Pourquoi diable devrais-je me souvenir de vous ? Si je vous ai harcelé, je n’en ai nul souvenir, alors pardonnez-moi et laissez-moi donc en paix avec vos balivernes. Sinon, si vous avez quelque chose à me montrer que j’ignorerais, allez-y. »

Rosalie ne savait pas combien sa dernière phrase pouvait être dangereuse ou même prise à confusion. Il fallait juste espérer qu’elle n’ait à s’en mordre les doigts !
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  • Josh Hepburn
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MessageSujet: Re: Machiavel & Intellect [Pv Josh][Finished!]   Machiavel & Intellect [Pv Josh][Finished!] EmptyDim 5 Avr - 14:24:38

Une chose était sûre : à défaut d'avoir gardé ses souvenirs, elle avait gardé son caractère. Mais voir que sa colère n'était pas dirigée directement contre lui la rendait plus agréable, même s'il ne la trouvait pas plus sympathique. Les réponses de la miss ne l'exaspérèrent donc pas, ou bien moins qu'elles ne l'aurait fait dans d'autres circonstances. Elle était orgueilleuse, pénible à souhait, trop sûre d'elle, mais en cet instant, il avait un avantage : lui n'avait rien oublié. Rien. Et comme ce n'était pas le cas de la blonde, il pouvait en profiter.

Il crut pourtant que sa chance tournait lorsque des bruits de pas se firent entendre. Ne reconnaissant pas le pas d'Aaron Wainwright – mais il ne l'avait pas entendu beaucoup non plus alors ça ne signifiait pas grand chose, il se permit de souffler un peu... Jusqu'à ce qu'on ne le traine dans une bibliothèque. Voir tant de livres autour de lui le surprit. S'il avait bien compris que la peste aimait la lecture, il ne se serait jamais attendu à ce que ce soit si prononcé. L'incompréhension le gagnait peu à peu. L'héritière était vraiment un mystère, toute en contradictions.

Toutefois, elle ne lui laissa pas le temps d'y réfléchir davantage. Un passage se dévoila derrière des livres, comme dans les films qu'il avait parfois vu côté moldu. Un léger sourire étira ses lèvres. C'était clichesque. Il s'attendait presque à ce que ce dévoile un long passage sombre qu'on ne parcourrait qu'à l'aide de torche – ou de lumos pour les moins joueurs, mais il ne trouva... qu'un placard à balais qui se referma sur lui après qu'on l'y eut tiré.

La jeune femme repartit dans une très courte tirade qui le laissa perplexe. Son visage prit un air un peu gêné, comme s'il ne savait pas comment abordé le sujet. C'était le cas, mais son hésitation ne venait pas d'un quelconque tact contrairement à ce qu'il lui laissait croire. Il ne savait juste pas jusqu'où il pouvait aller pour garder la main mise sur la situation.


« Eh bien... »

Eh bien quoi ? Vraiment, par où pouvait-il commencer ? L'art du mensonge tenait à la part de vérité que les affabulations contenaient. Le tout était de bien doser.

« Je ne sais pas si on peut parler de harcèlement, disons que nous ne nous sommes pas toujours entendu. Tu... V... Tu es venue à plusieurs reprises aux archives. La première fois, je ne sais pas pourquoi mais une pile de papiers a chuté sur toi. La discussion que nous avons eu à ce sujet nous a... comment dire ? Poussé dans les bras l'un de l'autre. »

Oh Merlin, qu'il aurait aimé ne plus s'en souvenir. Fallait-il vraiment qu'il risque de lui faire recouvrer la mémoire ?

« Ça n'a pas été tout de suite le grand amour, mais durant les mois qui ont suivi, nous avons appris à nous connaître... »

En lisant le dossier personnel l'un de l'autre. Une information qu'il jugea plus prudent de taire pour ne pas soulever davantage de débats stériles et épuisants. Et puis, collé à elle comme il l'était, il valait mieux limiter les mouvements qu'induisait une dispute.

« et à nous apprécier. Probablement plus que ce que ton père aurait voulu, si j'en juge par ses menaces. »

Il se tut, baissa un peu les yeux puis après une seconde de silence, les releva et les ancra dans le regard de la belle. Un sourire plein d'espoir naquit sur ses lèvres.

« Le... Le dossier, j'ai dit à l'elfe que c'était pour tes études, mais je crois que tu voulais des informations sur ton passé. Il contient toute ta vie, même si je ne sais pas ce qu'il faisait dans les archives. Tu n'es pas employée au ministère après tout. Et... »

Il inspira en fermant les yeux, puis relâcha l'air alors que ses paupières se rouvraient.

« Et je crois que ton accident est du à ça, tout comme l'incendie des archives, alors... Je t'en prie Rosalie, viens avec moi ! Je te protègerai ! »

Pourvu qu'il l'ait bien cernée ! Pourvu qu'elle refuse !
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MessageSujet: Re: Machiavel & Intellect [Pv Josh][Finished!]   Machiavel & Intellect [Pv Josh][Finished!] EmptyLun 6 Avr - 6:30:30

" Avez-vous complètement perdu l'esprit? Vous n'avez même pas l'air de savoir vous protéger vous-même, alors une Wainwright! "

Cela avait été le cri du coeur pour Rosalie. A ses yeux, cet archiviste n'avait sans doute pas plus de valeur qu'un caillou dans une chaussure, et elle semblait déterminée à le lui faire ressentir. En d'autres termes, elle ne croyait pas un seul instant à l'idiotie qu'il venait de dire: Ils auraient été ensemble, eux? Cela se voyait qu'ils n'étaient pourtant pas fait pour être "ensemble"! L'étudiante était indépendante, insupportable, et déterminée à faire en sorte que personne ne l'approche jamais. Le mariage ne faisait nullement partie de ses plans et se lier avec quelqu'un était une chose qu'elle n'envisageait tout simplement pas. Elle restait donc interdite devant les révélations de cet homme dont elle n'avait appris le nom que par le biais de son père, à sa sortie de Sainte Mangouste. Ainsi, en définitive, il ne pouvait prétendre être pour elle autre chose que Josh Hepburn, archiviste au Ministère, pouvant être renvoyé de la main de son père à tout instant si jamais il poussait le bouchon trop loin avec sa fille. Cependant, tandis que cette idée lui avait traversé l'esprit, une autre y germa tout aussi rapidement: Rosalie ne pouvait décemment pas recroiser son père dans cette vie. Tant qu'elle n'aurait pas de situation à elle et qu'elle n'aurait pas fini ses études, elle était menacée d'un mariage arrangé. Il était donc hors de question qu'elle accepte de le revoir de quelque manière que ce soit. Et un long soupir bouleversa dès lors l'atmosphère déjà fort pesante dans ce placard à balais, preuve que pour la première fois de sa vie, l'étudiante était au pied du mur, ne sachant quelle solution choisir: D'un côté, il y avait la certitude d'être mariée à un imbécile et d'être malheureuse pour le restant de ses jours. De l'autre, il y avait l'archiviste, lui offrant une "protection" dont elle doutait de l'efficacité...Et en troisième solution...Il y avait elle. Seule. Luttant contre vents et marées pour sa liberté, continuant ses études malgré le fait qu'elle pouvait se faire coincer par son père à tout instant. Etrangement, c'était elle qui la tentait le plus à l'heure actuelle.

" Je ne me souviens toujours de rien, même après ces quelques révélations farfelues qui me font de plus en plus croire qu'en fait vous n'êtes qu'un fou échappé de l'asile. Croyez-moi, si j'avais couché avec vous, je m'en souviendrais."

Cette dernière phrase de Rosalie pouvait être prise à double tranchant...S'il était idiot, il la prendrait comme un compliment. S'il avait un soupçon de finesse, il sentirait que l'étudiante était véritablement incapable de prononcer le moindre mot gentil et il abandonnerait la première idée. Mais cette discussion prit fin un court instant: Quelqu'un venait de pénétrer dans la bibliothèque, et le coeur de Rosalie se mit à battre furieusement dans sa poitrine. Entendre la voix de son père s'élever dans l'atmosphère la faisait paniquer, non pas parce qu'elle le craignait, mais parce qu'elle voulait à tout prix éviter qu'il ne la retrouve...Surtout si par malheur il avait vu ses valises prêtes à être fermées dans sa chambre. Mais, par chance, il ne semblait rien avoir remarqué, ne s'étant réfugié en cet endroit uniquement pour discuter avec un homme qui semblait être le futur mari de Rosalie, dans le but sans doute qu'elle ne sache rien de cette conversation...

" - Je ne veux plus que ma fille approche cet homme, Hepburn. C'est un nuisible qui fera d'elle quelqu'un qu'elle n'a pas à être, à savoir une moins que rien. Vous n'imaginez pas le traumatisme que cela a été pour ma femme de savoir que sa Rosie bien aimée aurait pu être la mère de l'enfant de ce cloporte. J'ai donc fais le nécessaire afin que cela ne se reproduise plus, naturellement...L'avortement s'est déroulé sans même qu'elle ne le sache. Puis, j'ai effacé les traces...Une Wainwright ne peut être mêlée à quelques cloportes ne sachant dompter leurs pulsions...Je suis certain qu'elle sera une épouse parfaite pour vous et qu'elle vous donnera des héritiers dignes de votre lignée."

Les poings serrés, Rosalie n'avait hélas pas perdu une miette de ce qui s'était dit dans cette pièce. Pire, plus son père parlait, plus elle rêvait de lui clouer à jamais le bec afin de se venger de cet affront qu'il avait osé lui faire. En fait, en plus de l'avoir manipulée depuis le début, il avait souillé son corps, prenant une décision à sa place qui aurait sans doute mérité réflexion. Après tout, si l'issue aurait été la même, l'étudiante estimait bien avoir un droit de regard sur cet être que l'on avait effacé d'elle sans qu'elle n'ait son mot à dire...Pourtant, elle laissa Aaron Wainwright quitter la pièce pour se rendre visiblement à son second rendez-vous de l'après-midi, sans chercher à lui nuire d'aucune façon. Cette fois, sa vengeance serait plus glacée qu'un iceberg au pôle nord...Elle allait mûrir son envie de vengeance comme un trésor, et lorsqu'elle frapperait, il allait souffrir milles morts pour les dégâts causés. Mais en attendant, Rosalie balaya de son visage une chose qui n'y était pas apparue depuis des années...Une larme. Vile, froide et humide comme une pluie battante d'automne, cette goutte d'eau salée trahissait amplement la hargne mêlée de tristesse dont Rosalie semblait être la victime. Elle l'essuya donc d'un revers de manche, prenant une expression tout autre désormais: Celle de la fureur. Ainsi, sans se contrôler exagérément, elle saisit légèrement Josh par le col, n'ayant pas perdu de vue qu'il était en grande partie responsable de ce qui lui était arrivé...

" Je puis vous assurer que je n'en ai pas fini avec vous. Mettre une fille enceinte et ne pas s'en occuper, je trouve ça d'une lâcheté à vômir! Vous avez une dette envers moi. Payez-la. De la manière qui vous semblera la meilleure à vrai dire je m'en fiche, mais soit, offrez moi une solution miracle pour me sortir de ce merdier. Si vous le faites, je vous offrirais ce qui sans doute n'aura pas de prix à vos yeux: La joie que je disparaisse à jamais de votre vie. Je vous laisse y réfléchir, mes valises m'attendent. "

Rosalie n'était pas complètement idiote, et pour ainsi dire elle se connaissait par coeur. Elle savait qu'elle n'était pas aimée, pour la simple et bonne raison qu'elle n'avait jamais souhaité l'être. Elle pensait donc frapper un grand coup en lui proposant cette "délivrance". Restait à voir si jamais il était heureux de l'accepter ou bien s'il allait la surprendre plus encore...En attendant, Rosalie quitta effectivement le placard à balais aussi facilement qu'elle y était entrée, s'engouffrant à nouveau dans sa chambre afin de mettre toutes ses affaires en ordre...Lui était avis qu'elle n'était pas sortie d'affaire, d'où le tremblement non négligeable qui s'était soudainement emparé de son corps frêle.
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MessageSujet: Re: Machiavel & Intellect [Pv Josh][Finished!]   Machiavel & Intellect [Pv Josh][Finished!] EmptyLun 6 Avr - 8:58:24

A... vortement.

Il y avait un bug, une incompréhension. C'était juste... délirant, impossible. Quand même, elle s'en serait rendue compte si elle avait été enceinte, non ? Et quand elle l'avait revu, à la bibliothèque, elle le lui aurait dit quand même ! Et puis elle n'avait pas eu l'air d'avoir grossi. Bon, il faisait sombre dans les archives et elle n'était pas habillée de façon aussi moulante que d'habitude, mais tout de même !

Ou non, si on l'avait faite avortée avant. Ceci dit, ça lui paraissait bien étrange. Et les battements erratiques de son cœur ne l'aidaient pas à réfléchir. Il n'entendait plus qu'eux, au point qu'il ne comprit pas un mot de ce qu'elle avait bien pu dire. Sonné par la nouvelle, au moins autant qu'elle, la surprise avait remplacé tout le reste. Il n'avait même pas réagit lorsqu'elle l'avait agrippé. Bon sang ! Pour l'unique fois de sa vie où il avait réellement touché à une femme, il avait fallu qu'il l'engrosse !

Rosalie Wainwright était une plaie. Une vraie plaie. Il avait été trop gentil de la qualifier de Némésis personnelle, c'était bien pire ! Les moldus avaient eu le bon sens d'inventer la pilule, toute sorcière qu'elle soit, elle devait bien connaître un quelconque moyen contraceptif, à défaut de celui-ci ! Une plaie, donc, et stupide avec ça. Ou qu'il avait envie de croire stupide parce qu'il ne valait pas mieux. Tout à ses pensées de vengeance, il en avait oublié l'élémentaire. Ce si cher sort qui pouvait empêcher la fécondation, et qu'il connaissait quoiqu'il ne s'en soit jamais servi jusqu'à présent. Son lui-même de six mois plus tôt avait du être maudit, il ne voyait plus que cette explication.

Pour l'heure, il songeait déjà à faire un lynchage public. La fille et le père. Un bel ensemble de gens abjects, mais s'il avait beau trouver le paternel infâme de faire ça à l'étudiante, il ne compatissait même plus pour elle. Là c'était trop : ses nerfs avaient lâché. Son teint déjà très pâle tournait au transparent ou au verdâtre. Question de point de vue et de luminosité. L'éclairage de la bibliothèque emplissait le petit recoin où se trouvait.

Il sortit.

Ses pas le menèrent directement dans la chambre, sans qu'il ne sache par quel miracle il y était arrivé. Son esprit était encore embrumé par la nouvelle et le même mot repassait en boucle : avortement. Il aurait pu être père alors ? Ce n'était peut-être pas un mal que la fille n'ait rien su jusqu'à présent. Il imaginait déjà les migraines qu'elle lui aurait causé si elle avait compris qu'elle avait un polichinelle dans le tiroir. Et vraiment, son langage commençait à en pâtir, même en pensées. Il fallait qu'il se secoue un peu, ce qu'il fit. Mentalement bien sûr.


« Allons-y. Mon appartement est assez grand pour deux et on ne t'y cherchera pas pour le moment. Nous discuterons de ça là-bas. »

Le temps qu'il reprenne contenance. Qu'il sache quoi dire et comment formuler les choses. Qu'il trouve un mensonge crédible qui ne s'éloigne pas trop de la réalité, pour qu'au moins quelque chose aille dans son sens. Le tout pour trouver une meilleure solution au finale, parce qu'il ne se sentait pas l'âme d'un amoureux transis, vraiment pas et son rôle ne tiendrait pas longtemps à ce rythme. Pourtant, là, il était à peu près comme il devait être. Choqué, en colère autant contre lui-même que contre le père (et la fille mais ça elle ne devait pas le savoir... tout de suite). Sûr de lui aussi et bien décidé à emmener la blonde loin d'ici. Parce que la demeure était définitivement trop dangereuse pour qu'ils y restent plus longtemps.

Et quand ils arrivèrent sur son pallier, valise rendue plus légères grâce à un enchantement, le silence était pesant. Le jeune couple – puisque c'était bien ainsi qu'on les imaginait – n'avait plus décoché un mot depuis leur départ. Josh n'avait même pas tenté de remédier à la situation, trop occupé à chercher une solution à son problème. Un problème dont il ne mesura toutes les conséquences qu'après avoir inséré la clé dans la serrure et ouvert la porte. Le tout petit couloir donnait sur une pièce plus grande, aux murs beiges couvert dans des bibliothèques qui semblaient trop petites pour contenir tout ses livres. Un canapé, en biais, faisait face à une vieille télévision bien suffisante au sorcier qui la regardait assez peu. Sur la table basse qui se trouvait entre les deux meubles, une bouteille de scotch entamée mais fermée tenait compagnie à un verre vide, mais sale. Le verre de la veille qu'il n'avait pas eu le courage de nettoyer, ni le temps. C'était son chez lui bien à lui et il prit brusquement conscience qu'il allait devoir le partager.


« Bienvenue chez moi. »

Mais le ton n'y était clairement pas.
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MessageSujet: Re: Machiavel & Intellect [Pv Josh][Finished!]   Machiavel & Intellect [Pv Josh][Finished!] EmptyLun 6 Avr - 9:51:08

Le "Bienvenue chez moi" sonnait tellement faux que Rosalie manqua d'avoir un haut le coeur. Pour un peu, elle lui aurait volontiers fait ravaler sa niaiserie à grand coups de baffe en pleines joues, mais elle se retint. Elle avait appris depuis longtemps qu'une fille de bonne famille ne doit pas se laisser aller à quelque fureur passagère qui lui aurait accentué ses rides d'expressions en formation. Elle n'était jamais à l'abris du "geste de trop", comme elle l'avait constaté lors de leurs nombreuses altercations. Seulement, elle ne se souvenait de rien. Pour elle, c'était un inconnu qui l'avait sortie de la demeure familiale des Wainwright et c'était un non moins inconnu qui allait "partager" un appartement désormais avec elle. Elle ne se souvenait pas l'avoir touché, embrassé, ou orchestré le moindre geste qu'il soit positif ou négatif sur lui. En somme, il allait devoir l'éclairer à un moment donné sur ce qui s'était passé réellement entre eux...Mais pas tout de suite. Rosalie était vidée de toute énergie, et elle n'avait du reste pas la moindre envie de s'attaquer à Josh Hepburn en personne pour le moment. Elle fit donc cesser d'elle-même le sortilège de lévitation sur sa valise à l'aide de sa baguette et la porta jusqu'à un petit salon. Celui-ci était bien loin du luxe auquel elle était habituée depuis quelques années...Mais il était tellement plus confortable que celui auquel elle avait été confrontée pendant son enfance qu'elle décida de l'accepter pour le moment. A croire que la fatigue et les révélations à répétitions avaient fait d'elle un véritable agneau. Elle ne dit même pas un mot à Josh pour le moment, trop préoccupée à trouver le moindre petit coin dans lequel se placer afin d'éviter de se prendre une quelconque réflexion dans la figure. Rosalie n'était pas idiote, elle se doutait bien du jeu auquel jouait l'archiviste...Restait à savoir lequel craquerait en premier: Celui qui mentait sur ses vraies intentions, ou celle qui feignait de ne rien y voir?

" Je vais dormir sur le canapé. Je ne veux rien entendre de plus de votre bouche. "

Pour une fois, Rosalie ne feignait pas de ne pas être désagréable. Elle ne voulait juste pas en entendre davantage sur cette prétendue grossesse dont elle ne se souvenait même pas...A croire vraiment qu'on lui avait volé en un clin d'oeil tout ce qui aurait pu un jour avoir un sens à ses yeux! Somme toute, elle aurait très bien pu le déstabiliser un peu plus en prétendant que si elle avait su, elle l'aurait gardé, mais elle conserva cette idée sous le coude, juste au cas où. Pour l'heure, elle plaça simplement sa valise dans un coin afin qu'elle ne gêne en aucune façon les allées et venues de Josh, puis elle s'allongea sur le canapé sans même enlever un seul vêtement ni détacher ses cheveux. Elle voulait dormir le plus rapidement possible afin d'oublier cette folle journée qu'elle avait haïe de toutes ses forces du début à la fin. Du reste, elle s'endormit en à peine quelques minutes, faisant comme si plus rien ne pouvait la blesser ou même l'atteindre d'une quelconque façon. Elle n'entendit même pas Josh partir se coucher dans sa chambre, n'ayant cure de ses allées et venues en définitive: Ils n'étaient pas mariés, ni fiancés, et Rosalie avait encore du mal à imaginer qu'ils aient pu être amants, ne serait-ce qu'un bref moment. A aucun moment elle ne s'imaginait dans les bras de cet homme froid, pour la simple et bonne raison qu'il ne pourrait jamais être capable de canaliser le feu en perpétuelle combustion de la belle.

Plusieurs heures s'étaient écoulées dans cette nuit sans même que Rosalie ne s'en rende compte. Elle avait dormi comme un loir et pourtant, vers trois heures du matin, elle se réveilla en sursaut. Ses cheveux étaient détachés, elle était complètement en sueur et chose étrange, elle était en pyjama de soie. Elle n'avait pourtant pas souvenir de s'être changée avant de s'endormir, mais soit...Complètement inconsciente vis à vis de ce qu'elle faisait, l'étudiante pénétra sans aucune vergogne dans la chambre de Josh, qui lui semblait dormir à points fermés. Il allait probablement la massacrer sur place si jamais il la remarquait dans son endroit le plus intime, et pourtant elle n'était pas consciente de ce qu'elle faisait: Pour preuve, Rosalie avait toujours été somnambule! Ce fut donc sans en avoir conscience qu'elle se glissa dans les couvertures chaleureuses et accueillantes de l'archiviste et qu'elle se colla à lui, cherchant probablement à se protéger de quelque chose puisqu'elle tremblait et transpirait comme jamais auparavant. Entourant ses bras de Josh, elle montrait une douceur et une chaleur dont personne ne l'aurait jamais cru capable...Tout comme des mots qu'elle s'apprêtait à prononcer.


" Je vous aime, je vous adore...Ne me laissez pas seule..."

Là, soit Rosalie avait bu, soit elle n'avait pas conscience du tout de ce qu'elle disait. Il fut un temps où elle était amoureuse, oui, mais certainement pas de Josh Hepburn ici présent! Pourtant, pour pousser le comble du loufoque, l'étudiante sans le toucher davantage se releva de son lit et quitta la chambre sans même demander son reste. C'était un peu comme si elle était juste venue pour une révélation puis, de peur de se faire tuer littéralement par la fureur de l'archiviste, avait anticipé la chose et s'était enfuie. Elle était donc simplement retournée sur le canapé, sans couverture, sans rien, et s'était rendormie le plus simplement du monde...Jusqu'à ce qu'elle se réveille de nouveau sous les coups de neuf heures.

Lorsque Rosalie ouvrit un oeil, il n'y avait plus personne dans l'appartement. La porte de chambre ouverte lui prouva que Josh avait dû partir travailler ou faire une course,, en la laissant seule sans un mot. Par manque de chance, c'était maintenant qu'elle avait envie de parler de ce qui s'était passé hier sous les yeux ébahis. Tant pis, elle allait devoir attendre qu'il ne daigne revenir pour l'assaillir de questions. Elle se leva donc et partit prendre une douche le plus simplement du monde, se délectant de sentir de l'eau bien chaude couler le long de son corps aux courbes sublimes. Mais lorsqu'elle sortit, la venue d'un visiteur inattendu lui arracha un hurlement de terreur: Une souris! ICI?! C'en était trop pour Rosalie. Elle n'allait pas rester très longtemps si cela continuait. Elle prit la première serviette qu'elle trouva à portée de sa main et sortit en trombes de la salle d'eau après avoir fermé la douche. Direction la cuisine, ou elle se heurta justement à l'archiviste qui était arrivé là comme par magie...Ou bien peut-être était-il là depuis quelques minutes. Le choc lui fit perdre sa serviette des mains et comble du comble...Elle se retrouva complètement nue devant lui, les joues rougies par une colère qui pour une fois n'était pas dirigée contre lui. Par chance, ses longs cheveux dissimulaient sa poitrine...Mais ils ne cachaient pas le reste!


" Mais qu'est-ce que vous fichez là?! Vous n'êtes pas au travail? Et vous ne faites jamais le ménage chez vous que je viens de tomber nez à nez avec une souris?! Tu es bien une saleté de mec tiens! "

Evolution dans leurs relations: Rosalie l'avait tutoyé! Mais elle ne l'avait même pas remarqué tant la foule d'émotions l'avait troublée. Elle ramassa sa serviette d'un geste rageur et sortit de la cuisine, d'un pas non moins furieux. C'était décidé, aujourd'hui, elle allait mettre de l'ordre dans cette maison! Elle s'arma donc de sa baguette, sans s'habiller, et lança pour commencer un sort de nettoyage. Au moins, aucun papier ne serait souillé et l'archiviste éviterait de lui faire une jaunisse...Bien qu'il en fut capable tout de même.
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MessageSujet: Re: Machiavel & Intellect [Pv Josh][Finished!]   Machiavel & Intellect [Pv Josh][Finished!] EmptyMar 7 Avr - 14:32:42

Jamais il n'aurait cru ça. Jamais. Et il aurait préféré ne rien savoir, ne rien entendre et dormir comme un bébé. Ce qu'il aurait fait, assurément, si elle n'était pas venue. Mais non, pénible jusqu'au bout, jusque dans son sommeil, il avait fallu qu'elle soit somnambule et, pire encore, qu'elle lui fasse une fichue déclaration, toute tremblante contre lui. Il s'était tendu, avait compté jusqu'à trois pour ne pas la frapper tout de suite (un Josh au réveil est un Josh dangereux) et elle était parti... A deux et demi. Alors il avait respiré un grand coup, essayer de retrouver son calme et s'était rendormi lorsqu'enfin il y était parvenu.

Puis vint le matin et l'heure d'aller travailler. Josh s'était levé de méchante humeur, sans s'expliquer pourquoi tout d'abord puis, quand il était sorti de sa chambre, laissant la porte grand ouverte derrière lui, il avait posé les yeux sur le sofa d'où dépassait une tête blonde et de longs cheveux blonds. La lumière du soleil ne semblait pas gêner l'endormie qui respirait doucement. Et là, détendue, supportable puisqu'elle n'était pas réveillée, il s'était pris à la trouver jolie. Pas comme quand il lui avait dit, quelques temps avant, qu'elle n'aurait pas de difficulté à se trouver un homme avec son physique. Non, cette fois, c'était plus profond. Bien sûr, son cœur n'avait pas battu la chamade. Il ne l'avait pas vu entourée de roses et de petites étoiles. La seule pensée qui lui avait traversé l'esprit à propos de ça avait été, dans son demi-sommeil, qu'il était désolant qu'elle ne soit pas aussi facile à vivre que belle. Et il était parti dans la salle de bain sans réagir davantage.

Quand il fut un peu plus réveillé, il prit bien soin de ne pas poser les yeux sur le canapé. C'était un peu difficile, surtout lorsqu'en se retournant dans le coin cuisine, il devait lui faire face. La pièce ne comportait que des murets qui montaient à un mètre cinquante du sol avec, tout à droite quand il se tournait vers le salon, un bar où il prenait ses repas, faute de table. D'un autre côté, pour qui, comme lui, n'aimait pas spécialement manger, ce n'était pas un problème. Ce qui l'était, c'était d'avoir préparé trop d'œufs et de toast pour une seule personne. Concentré sur sa cuisine pour ne surtout pas avoir de nouvelles pensées perturbantes, il avait peut-être un peu exagéré les proportions. Ne restait à espérer qu'une chose : que l'héritière aime ce qu'il avait fait et en prenne au réveil.

Ainsi après avoir prit son petit déjeuner sur le pouce, il s'était rendu sur son lieu de travail. L'idée de base était de faire ce qu'il avait à y faire, mais passé 30 minutes à s'inquiéter de la présence chez lui, il récupéra quelques parchemins à traiter, la paperasse administrative qui avait vite refait surface après l'incendie et rentra, faisant juste un léger détour par un magasin de vêtements pour se prendre un pyjama.

Il était alors rentré chez lui, alors que l'eau coulait dans la salle de bain. Il avait été posé les papiers sur son bureau et la tenue dans le débarras, puis sortit de celui-ci. La porte donnait juste sur la cuisine, ce qui l'obligea à faire face à Rosalie Wainwright dans toute sa... légèreté vestimentaire. Et là, entre les souvenirs de leur première rencontre, les paroles de la nuit et la tenue, il fut tenté de la réduire en charpie pour avoir enfin la paix. Seul le rappel du rôle qu'il devait jouer le retint. Il lui fit donc un léger sourire et s'apprêtait à lui dire bonjour lorsque...


"Mais qu'est-ce que vous fichez là ?! Vous n'êtes pas au travail ? Et vous ne faites jamais le ménage chez vous que je viens de tomber nez à nez avec une souris ?! Tu es bien une saleté de mec tiens !
- Mais enfin, ma chérie !
"

Un grand sourire barrait maintenant son visage, mais elle ne le vit pas, bien sûr, puisqu'elle était occupée à nettoyer. Alors à voix très basse, inaudible pour la jeune femme qui faisait bouger pas mal de choses dans la pièce pour y remettre de l'ordre, il murmura.

"Une souris hein ? Je me demandais où elle était passée."

La charmante bestiole était née d'une expérimentation sauvage. Comprendre par-là qu'excédé trois semaines plus tôt, il avait prit le premier objet venu et lui avait jeté une bonne douzaine de sorts. Puis, après quelques les minutes de défoulement, il l'avait métamorphosé en rongeur répondant au doux nom de... Rosalie. Il fallait dire, aussi, que les sortilèges (on devrait sans doute parler de maléfices) jetés sur le rouleau de papier toilette avait altéré les capacités intellectuelles de la petite bête. Le nom lui avait donc paru naturellement adapté.

Et à l'heure actuelle, elle devait avoir élu domicile dans la chambre d'amis où se rendit le brun. Il la trouva comme de bien entendu sous le lit et lui fit reprendre son apparence normale à la petite bête terrorisée. Elle n'en garda toutefois que l'apparence, puisque le rouleau de papier toilette couinait encore. Josh le laissa rouler sous le lit et mit des draps sur celui-ci en chantonnant, d'un seul coup plus joyeux à l'idée de vivre à deux. Il ne serait même pas soupçonné de tous les petits malheurs qui adviendrait à la peste, parce qu'à partir de cet instant, c'était décidé, il deviendrait le parfait petit ami. Si bien qu'une fois la chambre prête, il esquiva habilement les objets qui volaient de-ci, de-là pour retourner à leur place et s'en alla préparer un plateau repas digne de ce nom à sa "bien-aimée".


« Rosalie, je t'ai préparé la chambre. Tu peux y prendre tes aises, c'est la porte là-bas. Et sinon, j'ai fait à manger. »

L'archiviste était tout sourire, tout guilleret et, surtout, il sentait qu'il allait beaucoup, beaucoup s'amuser.
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MessageSujet: Re: Machiavel & Intellect [Pv Josh][Finished!]   Machiavel & Intellect [Pv Josh][Finished!] EmptyMar 7 Avr - 15:15:04

Enfer et damnation, voilà tout ce que pensa Rosalie face au calme olympien de l'archiviste. Elle ne se souvenait de rien concernant leur prétendue histoire, car si jamais elle avait eu la moindre image de l'être odieux qu'il pouvait être, jamais elle n'aurait cru à une telle mascarade. Cela dit, tandis qu'elle s'affairait à ranger soigneusement les affaires de cet homme avec qui elle ne voulait surtout pas être mêlée, elle repensa nerveusement à l'idée qu'il l'avait vue complètement nue. A cette pensée, son teint devint blême et elle manqua bien évidemment de lâcher un vase semblant précieux qui tenait au bout de sa baguette grâce à un sort de lévitation. Si elle s'était écoutée, elle serait partie sur le champ de cet appartement de fou, et cela même si elle était menacée dehors. Après tout, son père devait être à ses trousses maintenant qu'elle avait disparut de la demeure des Wainwright, et si elle mettait un pied dehors, elle payerait cher sa sottise. Elle poursuivit donc son ouvrage sans ciller, sans même se plaindre un seul instant de ce travail rabaissant pour lequel elle n'était décidément pas faite. Rosalie était une cérébrale, quelqu'un qui savait réfléchir vite et bien dans n'importe quelle situation...Seulement les gestes ne suivaient pas toujours. C'était la raison pour laquelle à aucun moment de sa vie elle n'avait appris à faire le ménage, le repassage ou quoi que ce soit d'autre qu'une femme sait habituellement orchestrer par ses propres moyens. Certes, elle était redoutablement douée pour la cuisine, pour la simple et bonne raison qu'elle s'intéressait énormément à la chose. Elle collectionnait les ouvrages sur le sujet, passant de la cuisine anglaise à française, sans oublier la japonaise, la chinoise, l'indienne, et toutes les cuisines du monde qui avaient grâce à ses yeux. Pour cela, elle pouvait passer des heures à mitonner un petit plat, plus pour elle-même que pour les autres bien sûr, mais elle était néanmoins un fin cordon bleu. Mais ça, jamais Josh ne pourrait le voir puisque Rosalie n'avait aucune intention de rester bien longtemps ici.

L'étudiante avait pris cette ultime décision tandis que l'archiviste était réapparut non loin d'elle, l'air plus guilleret et mielleux que jamais. Ce caractère faux, Rosalie ne pouvait pas le supporter, pour la simple raison qu'elle était une femme bien trop franche pour accepter un environnement mensonger. Elle ne savait pas pourquoi ni comment cela se faisait, mais elle sentait chez l'archiviste une telle réversion à son égard que c'en était insupportable...Et impossible pour la jeune femme de vivre ici, même pour une courte période. Ce fut la raison pour laquelle, docilement pour une fois, elle prit sa valise et l'amena dans la chambre sans discuter...Mais pas pour s'installer. Elle ouvrit simplement le trésor contenant ses affaires afin d'y prendre une robe, aux couleurs blanches nacrées qui lui allait à ravir. Elle attacha ensuite ses cheveux dans la petite salle de bain bordant la chambrée en un chignon serré et ne fut satisfaite que lorsque sa coiffure lui donna l'air le plus strict possible. Enfin, elle réapparut à son tour et ce ne fut pas la même rengaine cette fois: Rosalie était calme, trop calme peut-être. Et cet état de fait ne laissait vraiment présager rien de bon.


" Je suis navrée...Mais non. Je ne peux décemment pas vivre ici avec un homme qui semble me mépriser même si j'en ignore toujours la raison. Je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas comment cela se fait...Mais je ne vous laisserait pas vous moquer de moi injustement. Sans doute est-il temps pour moi de me marier, dans le fond mon géniteur a peut-être raison...Ne vous faites pas d'illusion, cela m'écorche plus la bouche qu'autre chose d'admettre que ma liberté prend fin aujourd'hui et que mon père a raison d'une quelconque manière. Mais dans tous les cas je m'en vais. L'endroit où je serais ne vous concernant pas, j'espère que vous comprendrez que je ne vous le communique pas. Adieu donc monsieur Hepburn. "

Au moins, de cette manière, Rosalie n'avait aucune réponse à donner concernant cette grossesse dont elle avait été finalement dépossédée, et elle n'aurait pas à subir de quelconques sarcasmes de la part de l'archiviste. Tout était donc au mieux dans le meilleur des mondes possibles. Elle se saisit finalement de sa baguette puis, sans aucune cérémonie spécifique, elle fit à nouveau léviter sa valise jusqu'à elle. Rosalie Wainwright ne claqua même pas la porte tandis qu'elle s'en allait et refusait une main tendue...Mais le geste équivalait tout de même. Ainsi, Josh Hepburn n'entendrait plus parler d'elle et quelque chose lui disait que c'était mieux comme cela.

L'héritière Wainwright s'était rendue à la demeure de son "futur mari", comme une condamnée qui ne trouve plus aucune autre issue. La raison pour laquelle elle s'était donnée aussi facilement au loup restait un mystère, et personne ne chercha à savoir d'ailleurs, pas même son père. Aaron Wainwright avait du reste giflé sa fille pour son impudence, juste afin de marquer le coup, mais il accepta néanmoins le marché qu'elle lui proposa: Se marier avec ce sorcier de sang pur sans faire d'histoire contre sa parole qu'il laisserait Josh Hepburn à ses maudites archives sans l'ennuyer. Il tint parole, puisque même en vagabondant au sein du Ministère, elle voyait toujours le nom de l'archiviste sur le grand écriteau des postes dans l'allée centrale. Ainsi, pendant les deux semaines qui suivirent, elle n'eut plus aucun scrupule à l'oublier...Du moins jusqu'à ce que ses souvenirs ne lui reviennent, une nuit brutalement. Tout était désormais clair dans l'esprit de l'étudiante: Le moment qu'elle avait passé avec Josh, la grossesse qu'elle avait apprise par hasard, son avortement, tout...Et plus les souvenirs défilaient dans son esprit, moins elle avait de scrupules à être partie de chez lui. Elle parvint même à le trouver culotté d'avoir été si mielleux avec elle!

Finalement, la semaine suivante, Rosalie fut liée par les liens sacrés du mariage à un sorcier plus que haut placé au Ministère, et son tempérament n'en fut pas apaisé. Maintenant qu'elle avait une armée de majordome à ses ordres et qu'on l'appelait "Madame", ses chevilles avaient doublé de volume et elle se sentait plus forte encore que jamais. Finalement, sa vie semblait lui convenir parfaitement, et elle trouvait en son mari quelque chose de passablement attirant: Son goût du pouvoir notamment, qui était égal au sien. Elle était la maîtresse d'une maison grandiose en plein coeur de Londres, et ses notes au sein de l'Université magique étaient excellentes...De quoi réjouir n'importe quelle femme se satisfaisant de ces vérités. Toutefois, elle ne pu s'empêcher de vouloir faire outrageusement étalage de son "bonheur" tout nouveau en envoyant un faire-part à Josh Hepburn juste après leur mariage. Elle y avait joint une photographie magique d'elle et de son mari le jour du mariage, image qui demeurait animée bien sûr, et sur laquelle on pouvait voir le baiser signifiant le lien sacré terminant la cérémonie du mariage. Rosalie y était rayonnante comme un soleil, et c'était la raison pour laquelle elle n'avait pas pu résister à l'envie de lui envoyer cette photo, accompagnée d'un petit parchemin évidemment: " Allez, sans rancune. De toute manière, je donnerais bientôt naissance à un vrai héritier, pas à un bâtard, je suis donc rassurée. Je salue juste mon amant d'un sale instant, capable toutefois d'être plus mielleux qu'une ruche à des fins qui m'échappent. A jamais, Rosalie Wainwright, épouse Richardson ".


Afin de bien pousser le bouchon plus loin, Rosalie y joint une photo d'enfant, trafiquée bien sûr, sortie tout droit de son imagination: Elle voulait qu'il croit que ce bébé était le leur, pour la simple raison qu'il leur ressemblait. C'était une basse vengeance...Mais elle était ravie de pouvoir lui faire ravaler sa fierté. En lui faisant croire qu'elle était enceinte d'un autre, bien que cela ne fut pas vrai, elle cherchait pas tous les moyens possibles et imaginables de l'atteindre. Restait à savoir s'il allait tomber dans le panneau et aller jusqu'à venir faire un esclandre chez elle. Mais une fois postée, cette missive lui fit un bien fou. Elle prit donc le soin d'attendre les prochaines vacances scolaires pour rentrer dans sa nouvelle demeure, semblant plus mature maintenant qu'elle était mariée. Ainsi, pendant qu'elle goûtait d'une petite sieste dans le hamac de son immense jardin, elle était loin de tout souci...Surtout concernant ce maudit archiviste à qui elle avait eu la bassesse de sauver le poste.

" Que bonheur, deux semaines de paix royale...Sans personne. "

Rosalie aimait tout de même ses instants de liberté incluant les moments où son mari n'était pas là...Chasser le naturel, il revient au galop!
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MessageSujet: Re: Machiavel & Intellect [Pv Josh][Finished!]   Machiavel & Intellect [Pv Josh][Finished!] EmptyMar 7 Avr - 23:46:40

[Comme je te l'ai dis, il n'avait pas de raison de la rejoindre. Mais elle, elle en a une maintenant xD Pardon pour les fautes, vu l'heure, je les vois même plus x) ]

Ah les femmes ! Que de textes leur avaient été consacrés ! Des proses souvent sublimes, de la poésie à vous en faire pleurer des chaumières, de la mièvrerie, des espoirs, des éloges... Tant de choses tellement éloignées de la réalité. Parce qu'une femme, concrètement, c'était 95% de problèmes, 1% de bon sens, le reste de... Non il ne voulait pas savoir de quoi. Vraiment. On pouvait bien lui dire qu'il était misogyne – ce n'était pas faux d'ailleurs – et qu'il ne valait rien de plus qu'un sale macho – et c'en était un, ce n'était pas sa faute. La gente féminine était un mystère insoluble, à quelques exceptions prêt qu'on ne lui avait pas donné la chance de croiser. Et il n'aimait pas les mystères insolubles. Il n'aimait pas non plus qu'on le prenne pour un imbécile. Et il appréciait bien moins encore les femmes qui le prenait pour un idiot. Surtout quand elles s'appelaient Rosalie Wainwright.

Josh reposa la lettre sur la table basse et observa la photo en fronçant les sourcils. A quoi jouait-elle ? Espérait-elle donc qu'il serait jaloux ? Il n'avait fait que rater une occasion de s'amuser, rien en soi qu'il ne le fâche. Au contraire même. Son appartement n'avait rien perdu de son calme et il y avait gagné du ménage. Alors qu'est-ce qui avait pu faire penser à la pimbêche qu'elle lui ferait un quelconque effet avec cette lettre ? Il laissa tomber l'image animée d'un geste nonchalant et s'allongea de nouveau sur le canapé, livre en main.

Pourtant à mesure que ses yeux parcouraient les lignes, il se rendit compte que ça ne lui lâchait pas l'esprit. Il n'avait jamais aimé se poser de questions. Andy lui disait souvent qu'il s'interrogeait trop et n'agissait pas assez. Peut-être. Son meilleur ami le connaissait bien, sans doute mieux qu'il ne se connaissait lui-même. Il pouvait certainement avoir confiance dans son jugement, mais que pouvait-il faire ? Il n'en savait véritablement rien. La nouvelle le laissait de marbre, ou tout au moins ne l'affectait pas. C'était tout juste s'il ne la trouvait pas plus stupide d'avoir préféré épouser un inconnu et écarter les cuisses pour « avoir un héritier et pas un bâtard » plutôt que l'avoir supporter quelques temps. Mais ça ne le surprenait pas non plus, elle lui avait fait le coup sept mois plus tôt.

L'archiviste soupira et alla ranger l'ouvrage après avoir retenu la page où il s'était arrêté. Mais, devant sa bibliothèque, il continuait à se demander quoi faire. Puisqu'elle voulait qu'il réagisse, pourquoi pas. Il pouvait bien faire ça, ça devenait drôle à force. Oh elle l'exaspérait toujours. Il n'avait pas vraiment d'estime pour elle, mais il la trouvait tellement pathétique à s'accrocher quand même à lui alors qu'elle 'était parti qu'il s'en amusait finalement. Parce qu'il y avait de ça, malgré tout. Quel besoin de lui envoyer ce parchemin si elle n'attendait rien de lui ? Peut-être qu'elle n'en était pas consciente, au fond. Un sourire moqueur apparut sur ses visage. Il venait de trouver son idée.

Il se rendit donc dans sa chambre et s'assit au bureau, puis il prit sa plus belle plume et un parchemin neuf sur lequel il coucha quelques mots. Si elle voulait qu'ils jouent à ce petit jeu, pourquoi pas. Seulement elle n'y gagnerait pas. Ou alors elle y gagnerait en ayant une dette envers lui. Une de plus, parce qu'il 'lavait aidée, quoi qu'elle refuse de l'admettre. Il n'avait quand même pas de raison réelle de l'avoir secourue, de lui avoir rendu son dossier. Dossier qui par ailleurs trônait toujours sur la table basse. Vraiment pitoyable, cette fille.


« Earth ! »

A sa fenêtre, le brun attendait patiemment que l'oiseau n'arrive. Il ne s'agissait pas d'un hibou, mais d'une belle colombe, un peu plus discrète qu'un animal nocturne qui « travaillait » de jour. Earth, donc, se posa sur le rebord avec légèreté, patientant alors que son maître attachait sa missive à sa patte.

« A Walter Richardson ma belle. »

Ladite belle roucoula avant de s'envoler vers sa cible. Cible qui arriva chez lui dans un pop sonore, le visage rouge de fureur à peine contenue. Il ne s'était écoulée que dix minutes durant lesquelles Josh était reparti sur son sofa s'allonger. Il se releva en souriant un peu, mais reprit vite une mine sérieuse pour faire face à son visiteur.

« Comment ?! Comment osez-vous continuer à lui courir après ! Alors qu'elle m'a préférée à vous ! Aaron Wainwright a été trop gentil de tenir parole et de vous laisser en paix ! C'est en prison qu'on aurait du vous jeter ! Je vous interdis de l'approcher, vous m'entendez !
- Je vous entends presque aussi bien que mes voisins, mais vraiment, monsieur, je ne sais pas de quoi vous parlez. Qui êtes-vous ?
- Ne jouez pas à l'imbécile ! J'ai eu votre mot. Celui que vous adressiez à ma femme ! Faut-il être stupide pour me l'envoyer à moi ! Mais je vous interdis de lui rendre visite à nouveau !!!
 »

Josh affecta d'être aussi surpris que gêné, mais chargea son regard d'une colère aussi feinte que son amour pour l'irascible blonde, quoique réaliste aux yeux du mari jaloux. Puis il répliqua, aussi tranchant qu'un sort de découpe.

« Vous me l'avez pris ! Vous et vos foutues relations, vous et votre pouvoir ! Vous ne l'aimez même pas ! Non, tout ce que vous voyez, c'est ses fesses et son nom ! Comment pouvez-vous m'interdire de la voir alors que nous nous aimons ?! Tout ce qu'elle a fait, c'est essayer de me sortir des problèmes que notre relation causait ! Elle a épousé un imbécile parce ni vous ni son père ne nous laissiez en paix !!! Vous nous avez tous pris, jusqu'à notre enfant ! »

Et il avait bien envie de l'en remercier, d'ailleurs. Mais ce n'était pas le moment.

« J'aime Rosalie. Je ne la laisserai pas parce que vous avez décrété que c'était ainsi. Peut-être avez-vous réussi à lui passer la bague au doigt, mais jamais vous ne nous séparerez ! »

Comme pour prouver ses dires, il agita sous les yeux de l'époux un petit parchemin identique dans sa forme à celui de la peste. Et, sur lui, l'écriture de la blonde, mais des mots bien loin de ceux qu'elle lui avait adressé.

Rosalie a écrit:
Mon amour, je suis sincèrement désolée de t'avoir quitter comme ça il y a deux semaines. Tu dois le savoir, ce sale type répugnant m'a passée la bague au doigt, comme mon père le souhaitait. Je l'ai fais pour toi et notre enfant (penses-tu qu'il aurait ressemblé à la photographie ?). Pardonne-moi !

Cela sembla faire l'effet d'une douche froide sur l'autre homme, qui disparut comme il était arrivé : sans salutations quelconque. Sans doute allait-il toucher deux mots à sa femme à propos du billet doux. De son côté, Josh ricanait. Ses talents en falsification lui étaient vraiment très utiles et la perspective d'avoir causé quelques remous dans le jeune couple le mit de bien meilleure humeur. Il souhaitait ardemment que l'homme ait songé à garder sa lettre pour en faire part à sa prétendue maîtresse. Et d'un autre côté, c'était à peine s'il ne rendait pas service à celle-ci en lui faisant prendre pleinement conscience que son cher et tendre était un crétin fini. Croire que le message était authentique, vraiment ! Comme si elle était capable d'écrire une telle chose ! Comme si un homme amoureux allait envoyer sa bien-aimée dans les filets du Diable ! Mais déjà, pour croire suffisamment dans les quelques phrases qu'il avait adressée à la blonde (par l'intermédiaire de son mari, certes), il fallait être gratiné. Un nouveau rire le secoua, lorsqu'il y repensa.

Josh a écrit:
Mon cœur,

Je savais bien que tu n'avais pas pu me quitter sans bonne raison. Je ne suis pas heureux de ton choix, j'aurais mieux aimé que tu m'en parles, que tu restes avec moi. Je t'avais promis de trouver une solution à ton problème, de te protéger. Tu sais bien que j'aurais tout fait pour toi ! Mais c'est fait, alors je chercherai un moyen pour que tu ne restes pas trop longtemps avec ce type. Nous serons bientôt réunis de nouveau, je te le promets !

Josh

PS : Rejoins-moi chez moi dès que tu reçois cette lettre. Je t'attends.

Il retourna alors à sa lecture, cette fois tout à fait concentré sur son texte.
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MessageSujet: Re: Machiavel & Intellect [Pv Josh][Finished!]   Machiavel & Intellect [Pv Josh][Finished!] EmptyMer 8 Avr - 7:09:42

Il n'y avait de meilleur sentiment que celui de la quiétude aux yeux de l'implacable Rosalie Wainwright. Elle y goûtait donc pleinement ainsi allongée mollement sur son hamac, son esprit vagabondant entre le monde des rêves et la réalité sans grande peine. Cette fois, elle avait oublié tous ses soucis causés par l'indécrottable Josh Hepburn, qui n'avait eu de cesse de lui pourrir la vie et de lui mentir en fin de compte. Mais aujourd'hui, c'était fini. L'étudiante n'avait sans doute pas fait un mariage d'amour, mais elle en était néanmoins pleinement satisfaite: Walter Richardson comblait ses moindres désirs à la seconde même où elle les formulait, lui offrait un toit merveilleux qu'elle n'avait presque pas envie de quitter, et laissait à chacune de ses absences une armée de serviteurs tous prêts à combler ses moindres caprices. En définitive, tous ces avantages à être mariée à un homme riche et influent n'allait guère arranger son tempérament orgueilleux et capricieux, mais elle n'en avait cure: A l'heure actuelle, elle n'avait plus aucun compte à rendre à ce maudit archiviste et c'était bien mieux comme cela. Car bien sûr, depuis deux semaines, Rosalie avait l'impression de vivre un vrai compte de fée. Son père n'était plus dans ses pattes à lui demander de devenir l'élite de l'élite, maintenant qu'elle était mariée à l'homme qu'il lui avait choisi, elle en faisait pour ainsi dire déjà partie. De plus, elle s'était rendue à chaque soirée mondaine à laquelle elle avait été conviée avec ce cher Walter, et avait brillé par son sens de la répartie et de la conversation. Sa culture n'était certes pas passée inaperçue, et elle avait été rapidement adoptée par la crème de la crème des aristocrates anglais, dont faisait partie son mari depuis bien longtemps. Finalement, tout était au mieux dans le meilleur des mondes possibles: Rosalie avait trouvé le moyen d'être considérée à ce qu'elle estimait sa juste valeur, et Josh Hepburn avait de son côté enfin la paix. Elle espérait donc ne plus jamais entendre ce nom...Et cela bien qu'elle soit à des années lumières de songer que justement, ce nom allait atteindre à nouveau ses oreilles plus tôt encore qu'elle ne le pensait.

Rêvassant sur son hamac, Rosalie imaginait son avenir avec Walter Richardson. Elle se voyait épouse comblée, étudiante brillante et future diplômée, sans oublier ce rôle de mère qu'elle se plaisait à imaginer également. Après tout, avoir des enfants n'était peut-être pas aussi terrible qu'elle ne le pensait...Et s'il n'était pas encore temps d'y penser, elle ne pouvait s'empêcher de s'imaginer portant la chair de sa chair dans ses bras. Elle ferma les yeux à cette idée, et ce fut à ce moment là que son petit rêve s'écroula comme un vulgaire château de cartes: Des trombes d'eau venaient de s'abattre sur la jeune femme et elle avait rouvert les yeux plus vite que jamais. Son mari venait de lui lancer un sort d'aguamenti et Rosalie lui lançait désormais un regard glaciale, incrédule vis à vis de ce geste qu'il venait d'avoir. Ainsi, sans comprendre un traître mot de ce qui se passait, elle le laissa vociférer sa hargne sans même chercher à le couper d'aucune manière...Puis, quand elle vit les deux parchemins dans sa main, elle se décida enfin à se relever de sa position autrefois confortable et à lui prendre des mains...La lecture en fut rude, et Rosalie ne contint pas sa main plus longtemps. Elle gifla son mari sans aucune hésitation, le punissant ainsi de sa stupidité qui lui valait bien cette maigre punition.


" Pauvre idiot! N'avez-vous pas remarqué que mon écriture avait été falsifiée?! Me pensez-vous assez bête pour me jeter dans les bras d'un homme que je déteste? J'ai juste été naïve en croyant que vous me faisiez confiance...Mais ce n'est pas le cas et croyez bien que cela me navre. "
"- Il avait cette lettre signée de vôtre main! Et il m'a envoyé sa réponse! Que pensiez-vous que je croirais en lisant cela? "
" Que vous aviez affaire à un fou furieux se délectant de semer le trouble dans un couple qu'il désapprouve. Mais n'ayez crainte, cela ne se passera pas comme cela. Quant à vous, retournez à votre rendez-vous et cessez de vous tourmenter avec ces sottises! J'ai décidé de mon plein gré de vous épouser, et rien ni personne, surtout pas Josh Hepburn, ne me feront revenir sur ma décision! "


Rosalie avait considérablement mûri en ces quelques semaines de vie commune avec Walter Richardson. Elle avait prit ses aises, avait gagné en répondant, mais surtout en assurance. Si bien que son mari ne trouva rien à rétorquer face à ses mots implacables...Il la serra donc dans ses bras en vue de se faire pardonner, et lui promis qu'à son retour il serait à nouveau un homme charmant et attentionné. Ce qu'il fallait comprendre, et Rosalie l'avait tout à fait saisit, c'était qu'il allait la gâter une fois de retour dans la demeure conjugale. Mais qu'il le fasse! L'étudiante n'attendait que cela, être choyée. Mais pour l'heure, une vengeance requérait toute son habileté et son attention. Elle prit cependant le temps de changer sa robe trempée contre une autre robe de la même couleur blanche nacrée, de la même coupe, la mettant tout autant en valeur. Il fallait qu'elle soit impeccable, sans le moindre défaut avant de se présenter devant un bourreau à qui elle allait faire payer cher son impudence. Furieuse, elle transplana donc jusqu'à la demeure de l'archiviste, pénétrant à l'intérieur sans la moindre vergogne par la porte principale, qu'elle connaissait bien malgré elle. Munie de sa fidèle baguette, elle ferma magiquement la porte, avec de multiples sorts plus interdis les uns que les autres, de la même manière qu'il l'avait enfermée au sein de la salle des archives lors de leur première rencontre. Ainsi, même armé de sa baguette, il mettrait un certain temps avant de pouvoir sortir de chez lui...Et ainsi ne lui échapperait-il pas même si elle décidait d'être plus cruelle que jamais.

La mégère non apprivoisée s'avança donc jusqu'au salon qu'elle avait elle-même rangé quelques semaines plus tôt, et découvrit avec horreur le calme régnant dans cette fichue pièce. Son expression n'était pas furieuse, au contraire, elle était empreinte de nonchalance afin de brouiller les pistes. S'il voulait jouer à ce petit jeu de fausse séduction, alors très bien...Elle n'avait qu'à tendre la main et il souffrirait, d'une manière ou d'une autre: Surtout qu'elle possédait un avantage considérable sur lui...Il détestait les femmes plus que n'importe quoi d'autre au monde, surtout au niveau du contact physique, et elle était au courant. Ce fut donc avec un applomb monstre qu'elle se présenta vers lui, un léger sourire amical sur les lèvres qui pour une fois ne sonnait pas faux. Et, même s'il était visiblement en train de lire un ouvrage semblant le passionner, ce fut sans aucune vergogne ni aucune gêne qu'elle se pencha vers lui, posant un genou à terre, et déposa un baiser léger comme une brise sur ses lèvres...Avant de le serrer doucement dans ses bras. Comme quoi, il n'y avait pas que lui qui savait mentir aisément pour tromper l'ennemi...


" Tu m'as tellement manqué...Pardon de t'avoir trompé de la sorte, il fallait que mon père te laisse tranquille. Mais désormais, je veux vivre avec toi, être à toi...Pour l'éternité. "

Rosalie se fichait qu'il pense qu'elle avait reçut un coup sur la tête. Elle faisait uniquement cela par pure vengeance, juste parce que l'idée de le voir débecté par son attitude lui plaisait affreusement. Finalement, il avait mis seul ce jeu entre eux, et c'était lui qui allait en faire les frais. Elle se releva donc et le libéra de son étreinte, montrant une chose plus fausse que toutes les autres et qui pourtant paraissait plus vraie que nature: Une Rosalie en pleurs. Oui, elle pleurait, à chaudes larmes même, faisant mine de souffrir de ne pouvoir être officiellement avec cet abruti de Josh Hepburn. Mais s'il savait à quel point se conduire comme cela lui donnait envie de vomir...Il aurait serait surpris!

" Je ne sais plus quoi faire...Je voudrais être à toi à jamais mais je ne peux pas...Tu vas me détester, je le sais...Par pitié, ne me laisse pas tout seule! Protège moi de cet homme vil et mauvais! "

Pour un peu on aurait pleuré dans les chaumières...Rosalie était redoutable comédienne, au moins aussi bonne que Josh. L'échange promettait d'être fort intéressant, tout en sachant qu'au moment où il aurait suffisamment baissé sa garde et qu'il s'y attendrait le moins, le serpent qu'elle était en profiterait pour mordre de la manière la plus vile qui soit...
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MessageSujet: Re: Machiavel & Intellect [Pv Josh][Finished!]   Machiavel & Intellect [Pv Josh][Finished!] EmptyLun 13 Avr - 1:11:26

[Pfiou, désolé mais les scènes comme ça, j'ai du mal à les écrire x) ]

« Rosalie... »

Sa voix étranglée brisa le calme relatif de la pièce. Ne sachant comment réagir face aux sanglots de la jeune femme, il se mit simplement debout face à elle et posa une main sur sa joue, pour en chasser les larmes qui coulaient encore avec le pouce. Ce dernier frôla la peau douce de la blonde, se perdit sur ses lèvres qu'il embrassa doucement, sans trop s'y attarder. Leur regard s'accrochèrent alors, triste pour elle, concerné pour lui et sa main glissa sur sa nuque. Il l'attira doucement contre lui et libéra ses cheveux, passant sa main dedans pour une caresse qu'il espérait rassurante.

« Alors reste. Reste si tu ne veux pas partir. Je t'ai promis de tout faire pour te protéger. N'y retourne pas. »

Et ne pleure plus. C'est ce qu'il aurait aimé lui dire mais il a la gorge serrée. Ses doigts se perdirent dans les cheveux blonds. Ils étaient doux et lui chatouillaient un peu le visage. Il se pencha davantage et effleura la base du cou de la jeune femme, y déposant un léger baiser avant de se reculer un peu. Son autre main se trouvait dans le bas du dos de Rosalie. Il l'embrassa sur le front.

« Assied-toi pour le moment. Je te chercher un remontant. »

Il déglutit et lui fit un sourire un peu crispé. Il était nerveux. Puis il se sépara d'elle et se dirigea vers le coin cuisine, dont il contourna le bar pour y chercher sa bouteille de scotch et deux verres. Quand il revint vers le canapé, il mit tout sur la table et remplit les deux récipients. Juste un doigt. Ils avaient bien besoin de quelque chose d'aussi fort, mais le but n'était pas de finir rond comme des queue de pelles. Qui n'étaient pas rondes, le plus souvent.

Il lui tendit un verre. Le geste était doux, maitrisé, mais on le sentait un peu hésitant. Et si elle n'aimait pas ? Il ne l'avait jamais vu boire, jusqu'à présent. En tout cas, il était bien persuadé que ça lui ferait du bien, alors il lui mit le verre dans les mains avant d'aller s'asseoir à ses côtés. Il glissa son bras droit derrière la jeune femme et lui frotta doucement le dos, pour apaiser ses derniers pleurs. Pour qu'elle fusse en état de boire sans s'étouffer. Le hoquet était traître, dans des moments pareils. Puis il songea qu'elle aurait peut-être envie de se moucher. Il lui souffla qu'il revenait vite, posa le verre et va dans sa chambre. Quand il réapparut, ce fut un mouchoir immaculé qu'il avait en main. En tissu, évidemment. Il fallait au moins ça pour une Wainwright, s'était-il dit en voyant sa boite de mouchoirs en papier. Il le lui tendit.

Quand elle l'eût pris, il retourna à sa place et but une gorgée, sans un mot. Plusieurs fois il ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais immanquablement les mots manquaient et il la refermait. Si tu n'as rien de plus beau à dire que le silence, tais-toi. Cet adage bien connu était presque une ligne de conduite, pour lui. Surtout quand il se sentait désemparé. Mais il la regardait souvent de biais. Elle semblait s'être calmée. Finalement il prit la parole.


« Je suis désolé. »

Trois mots, dont le sens était un peu mystérieux en cet instant. Il le comprit tout de suite et reprendre, après quelques secondes de pause.

« Je n'aurais pas pensé qu'il réagirait comme ça. Ce... C'était stupide de ma part, mais j'étais tellement paniqué quand il est arrivé que... C'est de ma faute, je suis vraiment, vraiment désolé Rosalie. Je ne voulais pas t'attirer d'ennuis. »

Il baissa la tête, un peu piteux. Honteux. La regarder était au-dessus de ses forces, comme si sa simple vue suffirait à ouvrir davantage une plaie béante. Il s'en voulait terriblement. Ses yeux s'humidifièrent, quand il songea qu'elle avait souffert par sa faute. Il se mordilla la lèvre inférieure et déglutit, en tenant de ne pas se laisser aller. Il devait être fort, parce qu'ils ne pourraient pas être réunis, si lui flanchait. Alors il inspira de l'air pour emplir ses poumons avant de reprendre, le regard toujours rivé au sol.

« On pourrait... On pourrait déménager, se trouver un endroit à nous où vivre. Un endroit que ni ton père, ni ton... mari ne connaitront. »

Il avait buté sur le terme « mari ». C'était douloureux à dire.

« Tu es tranquille à l'Université, non ? Si nous avons un endroit qu'ils ne peuvent pas atteindre, quand tu n'es pas là-bas, c'est bon ? »

Il leva enfin la tête et la tourna vers elle. Josh s'épatait tout seul, à être autant pris dans son rôle.
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MessageSujet: Re: Machiavel & Intellect [Pv Josh][Finished!]   Machiavel & Intellect [Pv Josh][Finished!] EmptyMar 14 Avr - 12:26:18

Menteur! Voilà tout ce que Rosalie fut en mesure de penser tandis que Josh lui présentait un plan de secours tout en l'incitant à boire. Il ne savait pas mentir, et jouait avec les mots comme un vulgaire poète maudit. Pour un peu, la jolie blonde lui aurait volontiers rit au nez et serait immédiatement repartie chez son vrai mari. A bien y réfléchir, elle ne pouvait même pas qualifier l'archiviste d'amant puisqu'ils n'avaient fauté qu'une seule fois. Heureusement pour elle d'ailleurs...Elle se sentait bien assez souillée et ridicule en étant assise là en sa présence pour en rajouter encore une couche. Cela dit, prête à jouer le jeu jusqu'au bout, elle s'était laissée faire lorsqu'il l'avait embrassée doucement et n'avait dit mot depuis le début. Elle s'était simplement contentée de pleurnicher comme une enfant perdue, jouant de sentiments qu'elle maîtrisait pourtant fort mal, sans se préoccuper de s'il la croyait ou non. Rosalie était excellente manipulatrice...Elle savait qu'il la croirait, pensant sûrement qu'elle était éperdue et qu'il devait feindre de la sauver pour mieux la marteler ensuite. Mais la blonde héritière n'était pas née de la dernière pluie, hélas pour lui. Et il n'était pas question qu'elle fusse la victime de quelque fou archiviste qu'il soit. Ainsi, pour noyer son "chagrin" dans l'oubli, but-elle le contenu du verre de scotch qu'il venait juste de lui tendre...Avant de s'en servir un plus corsé. Si Josh aimait à boire juste un doigt de scotch pour se remettre, Rosalie se plaisait à passer pour une ivrogne en en buvant plus que de raison. C'était à croire que l'image de "fille de bonne famille" qu'elle aimait donner de sa personne n'était qu'un mensonge de plus la concernant. En vérité, elle était plus rongée par son passé que n'importe qui d'autre à l'Université, seulement elle feignait toujours de n'avoir rien vécu d'extraordinaire et cachait son mal être derrière des colères et autres crises d'hystéries qui avaient fait sa réputation.

Les excuses de l'archiviste tombèrent comme un couperet sur une tête tandis qu'elle essuyait ses dernières larmes. Pendant quelques secondes à peine, Rosalie se fit presque avoir en croyant à de pareilles sornettes: Lui, désolé? Il ignorait jusqu'au sens de ce mot depuis qu'il l'avait rencontrée. Non, à ses yeux, il n'était qu'un rustre aussi incapable qu'elle de faire preuve de sentiment ou de pitié. Peut-être étaient-ils fait pour ne jamais s'entendre après tout? Même si le bon vieil adage incluant le "qui se ressemble s'assemble" résonnait dans son esprit comme un tambour, elle avait vraiment du mal à se trouver attirée par lui. Il était désagréable, menteur, et même lorsqu'il essayait d'être gentil comme maintenant, elle avait envie de le gifler pour qu'il redevienne lui-même. En somme, il ne valait pas mieux. Désormais, alors qu'il débitait ses idiotes pensées, Rosalie buvait...Verre sur verre, jusqu'à ce que sa vue soit embrumée et qu'elle ne sache plus quel jour il pouvait bien être. Le regard humide, les gestes tremblotant, la jolie blonde laissa choir le verre en cristal que Josh lui avait tendu quelques instants auparavant...Il n'y avait pas à dire, ce scotch lui faisait de l'effet. Après quatre verres but pratiquement cul sec, Rosalie avait du mal à lier les deux bouts...Pourtant, son plan d'être aussi fausse que possible avec Josh était toujours présent dans son esprit, même si elle décida de le rompre à l'aide d'une bonne vieille gifle qu'elle ne contrôla même pas.

Sa force avait dépassé sa pensée...Résultat, elle s'était mise à rire comme une idiote, feignant de ne plus savoir même quel était son nom...Rosalie se reluisait pas en cet instant. L'air misérable, elle était complètement saoule, et son chagrin n'en était pas parti pour autant. Lui, il était toujours là...Tout comme la désagréable expression de ce pauvre archiviste qui devait se demander pourquoi il avait hérité d'un tel fardeau féminin.


" Quand vas-tu arrêter de mentir Hepburn? Le mensonge ne te vas pas...Tu croyais vraiment que j'allais croire...Un seul...Instant que tu allais tout quitter pour moi? Je ne suis pas si cruche! Tu es consternant...Pourquoi ne pas tout bonnement quitter ce masque et me laisser tranquille? Pourquoi t'acharner à ce point à continuer une joute verbale que tu as gagnée? Je te laisse la médaille si tu veux! "

Rosalie ne pensait pas un mot de sa dernière phrase. Ce n'était pas lui qui avait gagné c'était elle, parce qu'elle était certaine de l'avoir démasqué...Mais la scène n'était pas encore finie. Des rebondissements étaient à prévoir et aujourd'hui, personne n'avait les cartes en main, ni lui ni elle. Le premier d'entre eux fut le haut le coeur retentissant qui lui secoua les entrailles jusqu'à ce qu'elle décide de s'enfuir aux toilettes. Rosalie en était malade...Dégoûtée par son propre comportement et par ce que Josh l'avait poussée à faire. Mais une fois le malaise calmé, la blonde héritière ne se sentait pas mieux, au contraire. Cette sensation de nausée provoquée par tout l'alcool qu'elle avait ingéré lui donnait envie de se cacher au fond d'un trou pour ne plus jamais réapparaître. Cela dit, la fuite n'avait jamais été son étendard...Elle n'aimait pas ce mot lâche et faible, si bien qu'elle fit son apparition à nouveau dans le salon juste après être sortie des toilettes. Dieu qu'elle était pâle...Si pâle que l'on aurait pu croire sans trop se tromper qu'elle allait s'écrouler d'une minute à l'autre. Son front était ruisselant, ses mains plus froides que la mort...Rosalie semblait couver quelque chose. Une maladie quelconque, et qu'elle soit grave ou pas, cela lui importait peu: Le fait est que l'alcool semblait l'avoir révélée et que Rosalie ne semblait pas sortie d'affaire. Pourtant, elle n'y prêta aucune attention...Pire, elle s'élança telle une furie jusqu'à l'archiviste et sortit sa baguette sans peine, la pointant contre la joue de celui-ci. Etait-ce une menace ouverte? Non. Juste un geste désespéré d'une demoiselle ne comprenant pas le moins du monde la gente masculine...

" J'exige des réponses. Tu vas me dire pourquoi tu t'acharnes contre moi et crois bien que par tous les saints tu payeras cher ta trahison si tu gardes tes lèvres closes! Au nom du ciel! Que t'ais-je donc fait pour que tu me prennes comme bouc émissaire? Voir à quel point ma famille me pourrissait la vie ne t'as donc pas suffit qu'il faille que tu mettes chaque jour un peu plus ton grain de sel? Que faut-il donc que je fasse pour que tu disparaisses à jamais de ma vie et que ton nom détestable ne parvienne plus à mes oreilles? Crois bien que quelque soit ce que tu désires je promets de te l'offrir si jamais tu me fais la promesse écrite de ne plus réapparaître de devant mes yeux."

Visiblement affaiblie, Rosalie baissa sa garde et sa baguette un bref instant pour mieux se diriger vers la cuisine. Un bon bol de thé serait souverain pour la demoiselle...Ce fut la raison pour laquelle elle mit sans vergogne de l'eau à chauffer, gardant sa baguette nerveusement serrée entre ses doigts tremblants: Plus les minutes passaient, plus Rosalie était blême comme la faucheuse.
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MessageSujet: Re: Machiavel & Intellect [Pv Josh][Finished!]   Machiavel & Intellect [Pv Josh][Finished!] EmptyMer 15 Avr - 16:41:03

[A toi de voir ce qui se passe à la fin^^]

Les femmes ne savaient pas ce qu'elles voulaient. Cette vérité universellement admise prenait tout son sens aux yeux de Josh. Pourtant, des éléments de la gent féminine, il n'en fréquentait pas tant. Il les évitait même dans la mesure du possible, tout comme il évitait les hommes tant qu'il n'était pas intéressé. Et par intéressé, j'entends bien ce à quoi vous penser, mais je ne développerai pas. Toujours était-il qu'en cet instant, alors que sa joue le chauffait et que Peste Ière lui faisait un beau discours sur son hypocrisie, l'archiviste hésitait à se servir de sa baguette. Avec tout l'alcool qu'elle avait ingurgité – et bon sang, elle lui avait presque fini la bouteille – il était bien tenté d'y jeter un « Incendio » bien senti, juste pour voir si elle flambait correctement. Seulement ça tâchait et il ne voyait pas comment expliquer aux Aurors qu'elle avait pris feu subitement et que non, vraiment, si de sa baguette était sortie un incendio, c'était pour allumer sa cheminée inexistante. Alors il endura. Difficilement. Bravement. Les Serdaigles aussi savaient être courageux.

Il ne sut pas si c'était parce qu'elle avait eu envie de vomir ou non qu'elle s'était précipitée dans ses toilettes. Ce qui était certain toutefois, c'était qu'il avait profité du court laps de temps pour mettre à l'abri ce qui restait de son scotch, posant en même temps les deux verres dans l'évier. Il eut à peine le temps de retourner dans le salon qu'elle lui pointait déjà sa baguette dessus, furieuse pour une raison obscure qu'il ne tarda pas à connaître. Il n'était pas suicidaire, il se garda donc de lui donner son point de vue tant qu'elle n'avait pas levé le camps ou, tout au moins ôté sa baguette de là où elle se trouvait. Mais quand elle se rendit dans le coin cuisine, il ne la rata pas.


« Bon alors mettons les choses au point. »

D'un mouvement souple du poignet, il coupa magiquement le gaz sous la casserole d'eau.


« Ici, tu es chez moi. Par conséquent et sachant que personne ne t'a obligée ni à venir, ni à m'écrire, si ma présence te dérange, sors. Je peux tolérer de jouer à celui qui tiendra le plus longtemps dans le rôle de l'amant, tes piètres performances sont plutôt amusantes. Que tu me vides mon bar, prennes tes aises et te permettes en plus de critiquer, ça ne passe pas, donc Wainwright... »

Il la récupéra par la taille après lui avoir pris sa baguette d'un expelliarmus particulièrement bien envoyé. Profitant de sa surprise autant que de son ébriété, il la guida jusqu'à la porte d'entrée et la laissa dans le couloir. Ceci étant fait, il jeta sa baguette dans les escaliers, écoutant avec bonheur le roulement du bois dans les marches. Puis, appuyé sur la chambranle de la porte, il acheva.

« Retrouver ta baguette t'occupera intelligemment, pour changer. Et ne reviens pas pleurer devant ma porte comme tu le fais si bien. Je me passe de croiser ta route bien mieux que tu ne sembles le penser. Si tu n'es pas capable de m'oublier et te sens obligée de me rappeler ta misérable existence, songe bien qu'il existe des psychomages qui se feront un plaisir de t'aider à surmonter ton chagrin. A jamais. »

Il referma la porte brusquement et la verrouilla avant de retourner sur son canapé. Pourtant il ne décollerait pas. Sa lecture interrompue deux fois déjà par la blonde ne le tentait même plus. Il se leva et commença à marcher, nettoyant la vaisselle qui trainait dans l'évier, rangeant ce qui n'était pas à sa place et finalement se resservi un verre. Lui tenait l'alcool cependant. Il ne se retrouva pas rond comme une barrique après deux fonds de whisky, mais la brûlure de l'alcool suffit à compenser sa nervosité.

Malheureusement pour lui, ces dix minutes de paix furent troublées par des cris dans le couloir. Il soupira longuement et hésita à se lever de son moelleux sofa pour aller voir. Si la voix de la pimbêche n'avait pas retenti, sans doute n'aurait-il pas été jeté un œil, mais il ne voulait pas risquer d'ennuis parce que ses chers voisins découvraient l'existence de la magie à cause d'une fille incapable de se tenir correctement. Alors il retourna sur le palier, la mort dans l'âme à l'idée de devoir de nouveau faire face à la Peste et descendit d'un étage pour faire face à l'inimaginable...
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MessageSujet: Re: Machiavel & Intellect [Pv Josh][Finished!]   Machiavel & Intellect [Pv Josh][Finished!] EmptyJeu 16 Avr - 8:03:01

Un cri avait été lancé par Rosalie comme un appel au secours, une ultime demande d'aide formulée à la simple idée qu'elle puisse mourir ici et tout de suite. L'étudiante ne savait plus ce qu'elle pouvait bien y faire à présent. Menacée par quelqu'un qui à ses yeux était loin d'être un inconnu, elle repensait inlassablement aux dernières paroles de Josh Hepburn juste avant qu'il ne la mette à la porte. C'était très étrange qu'elle y repense, d'ailleurs. L'alcool avait dû sérieusement endommager son habituel caractère pour qu'elle soit blessée aussi profondément par de tels mots. Pour une fois, elle prenait conscience qu'elle n'était rien face à l'immensité de l'univers, et que ses états d'âme, au lieu d'être déballée à qui voudrait bien les entendre, feraient bien mieux d'être habilement dissimulées. Mais hélas pour elle, ce n'était que maintenant, alors qu'elle sentait le fil de sa vie sur le point d'être coupé, qu'elle se rendait compte à quel point son odieux tempérament avait joué en sa défaveur. Elle n'avait pas toujours été ainsi, pourtant. Il fut un temps où elle était plus souriante, plus joviale, plus aimable...Penser qu'elle était moins égoïste et capricieuse serait pousser le bouchon un peu loin, mais il ne fallait pas oublier que pendant quelques mois à peine, Rosalie avait été métamorphosée. Elle avait considérablement changé pour la simple et bonne raison qu'elle avait été amoureuse...Carlisle avait littéralement bouleversé sa vie, marquant au fer rouge leur rencontre jusque dans les moindres veinules de son coeur. A aucun moment la farouche héritière n'aurait penser que son coeur soit capable de battre avec une telle virulence, ni qu'elle soit incapable de respirer lorsqu'il se trouvait absent. Sa relation avec ce jeune homme fougueux n'avait strictement rien à voir avec celle qu'elle "entretenait" avec Josh, si l'on pouvait dire cela comme ça. Celle avec l'archiviste avec véritablement mal démarrée, et elle venait de très mal finir...Si bien qu'elle ne s'attendait à rien le concernant, surtout pas au fait qu'il vienne la secourir même si elle avait crié. Pire, elle aurait même imaginé qu'il n'ouvrirait pas sa porte d'entrée, juste avant qu'il ne lui donne tort et ne le fasse...Trop tard peut-être.

Walter Richardson venait de saisir fermement dans sa main la longue chevelure blonde de Rosalie et la tirait comme un vulgaire boulet derrière lui. Il profita du fait que Josh Hepburn soit sortit de son appartement et ait descendu un étage pour monter les escaliers, traînant toujours la pauvre étudiante derrière lui. Evidemment, sur le passage, il avait saisit l'archiviste par le bras et avait cru bon de pénétrer sans aucune gêne dans l'appartement de l'employé du ministère...La rage se lisant dans ses yeux, c'était l'unique raison qui poussait Rosalie à ne surtout pas réagir ni même prononcer le moindre mot. Elle se laissa donc balancer sans la moindre douceur contre le sofa, se relevant tant bien que mal après le choc. Elle se demandait ce qui allait lui arriver...Et pourtant elle n'eut aucun geste défensif tandis qu'il venait de brandir sa baguette devant son visage, mu par une fureur sans nom. Bien entendu, elle aurait pu implorer sa pitié et tenter de lui mentir afin de renverser la situation à son avantage, mais son orgueil lui hurla de ne surtout pas se soumettre. "Plier mais ne pas rompre", ce vieil adage connu de tous, sorciers comme moldus, ne lui serait d'aucune utilité dans le cas présent.


" - Qui était ce Carlisle Standfort dont j'ai eu vent récemment? Certains disent qu'il est ton amant, d'autres qu'il faisait de toi une jeune femme souriante, aimable et merveilleusement imprévisible. Pourquoi diable n'as-tu jamais fait preuve de la moindre douceur avec moi? Pourquoi ne m'as-tu jamais touché ni serré dans tes bras? Et cette photographie...Sur laquelle tu souris avec tant de sincérité que cela m'a arraché la moitié du coeur!
- Cesse donc de te plaindre Walter, ce rôle ne te convient pas du tout! Tu savais que ce mariage ne m'intéressait pas, aucun ne m'intéresse. Alors si tu veux me tuer, vas-y, ne te gêne pas. Si tu crois que je tiens à la vue, tu te mets le doigt dans l'oeil jusqu'à l'omoplate mon pauvre ami. "


On aurait dit que Rosalie souhaitait mourir ardemment avec cette dernière phrase. Comme si jusqu'au bout elle voulait conserver ce fond de méchanceté que méritait amplement celui qu'elle ne parvenait toujours pas à qualifier comme son "mari". A ses yeux, le seul qui aurait pu prétendre à ce titre, c'était Carlisle justement. Mais on le lui avait pris, et si la blonde héritière ne s'était pas encore noyée dans une rivière pour le rejoindre, c'était pour trouver quel était le salaud qui lui avait pris son bien aimé. Et quoi qu'il en soit, même en voyant que Walter ne décollerait pas en face d'elle, la jolie blonde ne laissait entrevoir aucune peur dans ses yeux. Juste un semblant de larme contenue à la simple évocation de son amour perdu...Chose qui n'alla pas en s'arrangeant maintenant que son abruti de mari venait de lui balancer la dite photographie magique à la figure, la représentant elle, souriante, joyeuse et visiblement heureuse de vivre...Accrochée amoureusement à Carlisle. Le choc émotionnel fut trop important pour que Rosalie feigne de ne rien ressentir...Et deux larmes traîtres s'écoulèrent dès lors de ses beaux yeux bleus, tandis qu'elle frôlait du bout des doigts seulement cette photographie, n'osant même pas la prendre dans ses mains.

" - Qui était-il pour que tu ailles jusqu'à pleurnicher à sa simple vue?
- Quelqu'un que j'ai aimé plus que ma vie. Mais tu ne peux pas comprendre, tu as le romantisme d'une huître atteinte de strabisme! La seule et unique raison qui fasse que je suis encore en vie aujourd'hui, c'est pour pouvoir tuer de mes mains le salaud qui a osé me le prendre! "


Rosalie se leva d'un bond, son regard devenant plus sombre et plus menaçant de seconde en seconde. S'il ne prononçait pas de sort, elle était tout à fait capable de lui sauter au cou la première...Et cela même si elle n'avait pas ramassé sa baguette, envoyée nonchalamment dans les escaliers par cet inconscient de Josh Hepburn. Evidemment, Walter recula d'un pas, se rendant compte qu'il avait bien mal calculé les possibles réactions de Rosalie Wainwright...Elle qui était pourtant plus que réputée pour son imprévisibilité flagrante. Il recula d'autant qu'elle avançait, jusqu'à ce qu'elle ne bouge plus et qu'il retrouve un semblant de courage pour lui faire face. Il prouvait désormais par a+b qu'il n'était qu'un froussard, parce que Rosalie semblait plus blessée et perdue que vraiment dangereuse: Les larmes débordant à chaque seconde de ses joues, elle semblait prête à s'effondrer d'un moment à l'autre. Elle se trouvait fort loin, la demoiselle orgueilleuse et décidée à qui on ne pouvait pas dire non...

" - Je demande le divorce dès aujourd'hui Rosalie. Je ferais envoyer tes affaires chez tes parents, mais je ne veux plus entendre parler de toi. Tu seras sans foyer...A jamais.
- Peu m'importe...Rien ne peut être pire que la vie avec toi! Sans compter le fait que même seule, je pourrais encore m'en sortir, toi il te faudra toujours quelqu'un à tes basques...Mais ne t'en fais pas, si j'apprends que tu as trempé de près ou de loin dans cette affaire...Je t'assure qu'il n'existera aucun endroit sur cette bonne vieille terre où tu pourras te cacher: Je te trouverais et crois bien qu'à ce moment là, tu souffriras tellement que tu me supplieras à genoux d'en finir.
- Tu n'auras pas le temps Rosie. Tu sais très bien que le temps joue contre toi et qu'à chaque seconde tu te rapproches de ta fin...Ta vie sera courte et nul ne le sait mieux que toi. "


Rosalie était sérieuse, cela se lisait sur son visage, même si celui-ci se trouvait désormais noyé par les larmes. D'ailleurs, elle était tellement sincère que Walter s'enfuit à toutes jambes, sans même rajouter le moindre mot à tout cela. Il en avait assez fait de toute manière, en révélant aux yeux et aux oreilles de Josh la raison pour laquelle la blonde héritière était devenue une jeune femme si impitoyable, mais aussi en révélant à demi mot que bientôt, la maladie consumerait l'étudiante sans qu'elle ne puisse rien y faire. Si les médicomages avaient jusqu'ici repoussé facilement ses crises dues à sa maladie jusqu'ici jugée incurable, il n'était pas évident qu'ils puissent conjurer son destin encore bien longtemps. Et à cette pensée, ce fut une nouvelle larme douloureuse qui marqua la façon de penser de Rosalie. Pourtant, elle ne se laissa pas abattre et fit face à un Josh Hepburn qui semblait perdu dans toutes ces révélations impromptues. Il ne fallait pas qu'il s'en mêle...Il était donc temps qu'elle mette les voiles.

" - Oubliez tout ce que vous avez entendu ici et maintenant. Sans quoi je ferais en sorte d'utiliser un sortilège d'oubliettes...Vous vouliez que je m'en aille non? C'est exactement ce que je vais faire, tracer un trait sur tout ceci. Faites-en autant. "

Afin de marquer à nouveau la distance, Rosalie avait utilisé volontairement le vouvoiement. Comme si ce commencement de quelque chose marquait la fin d'autre chose. Et pour finir, ce fut sans réelle état d'âme qu'elle se dirigea lentement vers la porte d'entrée, comme une âme en peine en quête de salut. Elle n'attendait plus rien de personne, et surtout pas de ce maudit archiviste sans foi ni loi.
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MessageSujet: Re: Machiavel & Intellect [Pv Josh][Finished!]   Machiavel & Intellect [Pv Josh][Finished!] EmptyMer 6 Mai - 20:17:57

On apprenait parfois des choses surprenantes. Des choses que les dossiers seuls ne contenaient pas, en tout cas pas les siens. Peut-être, s'il avait eu accès à ceux de Sainte Mangouste notamment, aurait-il pu compléter les parchemins sur la fille Wainwright, mais il ne disposait pas de ces accès. Le brun se contenta donc d'écouter attentivement, en se promettant d'éclaircir certains points un peu mystérieux. De la violation de vie privée ? Certainement, mais à ses yeux et malgré tout ce qu'il apprenait de tragique sur la vie de la jeune femme, ce n'était qu'un juste retour des choses. Elle lui faisait perdre du temps et gagner des problèmes, il pouvait bien chercher à savoir pourquoi. Et Josh n'avait jamais su se contenter de la surface des choses. Le problème n'était pas eux, mais elle. Elle et son passé, elle et ses ennuis. Elle donc, dans sa globalité.

Le mari partit à toute jambe, sans un regard pour Josh. Peut-être ne l'avait-il même pas vu, trop occupé à faire une stupide scène de jalousie à une femme qui n'avait jamais voulu de lui. Même Josh qui n'était pourtant pas un expert en psychologie féminine l'avait compris. Comment un homme pouvait-il se laisser aller à imaginer que Rosalie l'aimerait alors que le mariage était arrangé et, en prime, particulièrement récent ? Cette stupidité le dépassait complètement, mais il pourrait probablement en jouer. La colère de l'époux froissé dans son amour propre saurait être utile en temps et en heure, pour peu qu'il fasse correctement les choses. Il voulait avoir le fin mot de cette histoire, parce que l'archiviste aimait les mystères et plus encore les résoudre. Le cas Wainwright en était un qui le touchait somme toute d'assez près et la tendance du jaloux à déballer la vie de sa femme tombait particulièrement bien. Rosalie, elle, n'e lentendait pas de cette oreille même sans savoir ce à quoi il pensait.

Etait-il si transparent pour qu'elle le menace d'un sort d'oubliettes, lui qui jusqu'à présent n'avait eu que faire des affaires de la miss ? Peut-être pas tant que ça. Sans doute était-ce la prudence ou son ego qui faisait ainsi parler la belle. Mais en cet instant, il la trouvait impressionante. Non de par la menace, mais drapée dans sa dignité, le regard voilé par la tristesse autant que la colère, il se dégageait d'elle quelque chose de bien plus fort que toutes les fois où il l'avait croisée. Il voulait bien croire dans un moment pareil qu'elle puisse ensorceler les hommes, mais ça n'était pas pour autant qu'il s'inclina face à elle.


"Je n'ai jamais cherché à te retenir."

Le ton était amusé, son visage plutôt détendu. Tout son corps néanmoins s'était tendu et s'il n'avait pas saisi sa baguette, ce n'était vraiment que parce qu'il comptait jouer le jeu. Endormir la méfiance pour mieux se servir. Ça ne marcherait jamais complètement, parce que la blonde était trop sur ses gardes, parce qu'elle savait qu'il n'avait rien de l'homme honnête qu'on voyait souvent en lui. Un léger rictus apparut sur ses lèvres à cette pensée. Il ne comptait plus le nombre de fois où on le disait "bon mais trop introverti", lui qui aurait vendu père et mère si ça pouvait lui être utile. Il n'y avait peut-être bien qu'Andy qui échapperait à coup sûr à un tel sort. C'était là le privilège de l'amitié.

"Tes secrets seront bien gardés avec moi. Je suis même surpris que tu n'y crois pas, je n'ai jamais rien dévoilé de ta vie jusqu'à présent. Mais va. Suis ta route et sors de ma vie, je ne t'en empêcherai pas."

Il commença à se tourner pour remonter et grimpa finalement les marches doucement. Arrivé un peu plus haut, il se retourna un dernière fois et, comme pour sceller une promesse tacite entre eux deux, il réemploya le vouvoiement.

"Bonne route miss. Puisse la vie vous apporter ce dont vous avez besoin."

Une belle formule, un peu de moquerie. Il ne lui souhaitait rien d'aussi bon, mais c'était dit. Il était irréprochable sur ce point et il rentra chez lui. A peine la porte de son appartement fut-elle claquée qu'il sourit de toutes ses dents. Il avait enfin la paix qu'il désirait si ardemment.

[J'ai bien conscience que ce n'est pas ce qu'on avait prévu, mais je n'arrivais pas à trouver de réelle raison pour que Josh lui propose de rester vivre chez lui pour le moment. Je te suggère qu'on achève le topic sur ton message et qu'on en ouvre un troisième qui se passerait quelques temps plus tard (je le commencerai cette fois^^). Enfin on en discute en MP, comme d'hab Very Happy]
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MessageSujet: Re: Machiavel & Intellect [Pv Josh][Finished!]   Machiavel & Intellect [Pv Josh][Finished!] EmptyMar 16 Juin - 14:34:54

Les miracles existent dans ce monde, c’est une « vérité » qui a été vérifiée un nombre incalculable de fois par la plupart des habitants de notre bonne planète. En effet, tous ces êtres humains se sont à un moment donné trouvés en face d’un miracle, une solution inattendue qui comble les cœurs d’une douce chaleur et ne laisse pourtant aucune sensation amère dans la bouche. Tous…Même Rosalie Wainwright, qui, après avoir longtemps relégué les miracles aux oubliettes, avait fini par y croire face à la réaction de Josh Hepburn en cet instant : L’archiviste, après avoir répondu à chacune des joutes verbales proposées par la blonde héritière, avait fini par rendre les armes en répondant avec une amabilité qui la choqua jusqu’aux tréfonds de son être, la chamboulant presque d’une façon qu’elle trouva détestable. Rosalie était pour ainsi dire interloquée…Avait-il agit de manière si pacifique à l’entente des révélations de son abruti d’époux ou bien avait-il simplement fait cela pour avoir la paix ? Evidemment, après le miracle apporté par cette réaction somme toute inattendue, il fallait bien qu’il y ait un mystère pour contrebalancer le tout. Ainsi, face à tout cela, le premier péché capital de l’ancienne serpentard fit son apparition : La colère. Oui, au lieu de se trouver calme dans un moment pareil, acceptant que Josh n’ait cure de ses problèmes et retourne à sa petite vie comme elle le souhaitait ardemment, elle sentait une rage froide bouillir en elle et lui faire monter la moutarde au nez. Certes, les femmes de sa lignée n’avaient jamais été réputée pour leur calme olympien, mais Rosalie avait la palme d’or en la matière : Elle trouvait matière à s’énerver avec une facilité accablante, et bien que désormais elle marchait fièrement dans la rue, la colère se lisait jusque dans sa moindre démarche. Comme quoi, chassez le naturel, il revient au galop.

Durant les jours qui suivirent, la blonde héritière laissa entrevoir un second péché capital, probablement encore moins reluisant que le précédent : Je veux bien entendu parler de la luxure. En effet, afin de faire une réputation en or à son célébrissime époux, elle l’avait honteusement cocufié avec tous les plus riches et jeunes héritiers d’Angleterre, s’amusant follement à briser des cœurs à tout va. Rosalie n’avait jamais été réputée pour sa grande compassion…Ainsi, elle séduisait, offrait son corps comme du plaisir, puis disparaissait du jour au lendemain, laissant derrière elle demandes en mariage et autres déclarations d’amour dont elle n’avait que faire. Fondamentalement, la luxure était un péché très pratique pour la blonde héritière : Elle salissait le nom des autres sans jamais se montrer au grand jour, sans donner ni nom ni provenance…Ainsi la lignée Wainwright n’était pas souillée, et son mari pouvait bouillir de rage sans rien pouvoir faire contre elle.

Le jour suivant, alors que Rosalie avait décidé qu’il était temps de jouer à la bonne épouse sage et résignée, elle passa une journée entière à la demeure de son mari, qui lui n’avait en tête qu’une idée : Divorcer et se débarrasser ainsi de cette insupportable jeune femme ne lui attirant que des ennuis. Ce qu’il ignorait jusqu’à lors, et prouvait qu’il avait très mal appréhendée la redoutable Rosalie Wainwright, c’était son péché d’orgueil, le troisième de la liste. A cause de celui-ci, la demoiselle n’abandonnait jamais une bataille et s’arrangeait toujours pour la remporter haut la main : Voilà en outre pourquoi elle avait décidé de tout mettre en œuvre afin de plumer son mari jusqu’à la moelle, dans un divorce sanglant qui encore une fois souillerait son nom à lui et pas à elle. Puis, quand enfin il comprit que jamais l’héritière machiavélique, toute puissante qu’elle était d’être dotée d’une telle intelligence, ne lâcherait prise, il prit sur lui et finit par mettre en place un marché : Il lui léguait toute la fortune et les propriétés qu’elle souhaitait et qui se trouvaient en sa possession, en échange d’un divorce en secret et de son silence le plus absolu sur les contours noirs de cette affaire…


« Mon pauvre chéri…Si tu as cru que quelques pauvres bijoux pourraient acheter mon silence, tu t’es allègrement fourvoyé…Jamais je ne te laisserait en paix. Tu ne mérites que d’être traîné dans la boue de la même façon que tu l’as fait pour moi en présence de ce maudit Josh Hepburn ! Aussi vais-je moi-même entamer une procédure de divorce, publique bien entendu, afin de te dépouiller de tes moindres biens en compensation…Ce n’est que lorsque je verrais ta face déconfite et ruinée devant cette assemblée de petites gens moqueurs que je connaîtrais la plus grande des victoires. »

Orgueilleuse n’était pas foncièrement le terme qu’il fallait employer afin de qualifier Rosalie pour l’heure. Non, elle jouait simplement pour gagner, avec une ligne de conduite si proche de la vengeance que cela en était presque insupportable, même pour elle. Mais fondamentalement, tout ceci n’était rien face à la montagne de gens qu’elle devait faire payer pour leur impudence…A commencer sans doute par son frère, qui lui jouait depuis bien trop longtemps un rôle en vue de lui pourrir la vie, tout comme la plupart des membres de sa famille sans doute. Ainsi, cela rejoint probablement le péché capital suivant, l’avarice…Ou l’art et la manière pour Rosalie de ne jamais rien donner à personne, autant d’un point de vue financier que émotionnel. Après tout, en donnant son corps à Josh Hepburn le temps d’une nuit, elle n’avait pas fait preuve de la moindre générosité, pas plus que lors de ses quelques nuits avec de magnifiques héritiers avec qui elle aurait été probablement la plus heureuse des femmes ! Mais non, Rosalie désirait plus, toujours plus, anéantissant tous ceux se dressant sur son chemin…

Le jour qui suivit ne fut pas plus calme que les autres fondamentalement. Comme si, depuis la dernière fois où elle avait posé son regard sur Josh Hepburn, elle avait décidé de mener sa propre révolution. Etrange décision du reste, lorsque l’on sait avec exactitude avec quelle énergie Rosalie peut avoir envie de paresser des fois, faisant preuve d’une autre péché capital encore. Comme quoi, même une simple héritière comme l’est Rosalie peut enfermer en son sein les sept péchés capitaux, si l’on n’oublie pas en route son envie bien définie de trouver un jour chaussure à son pied au niveau sentimental, et si l’on ne met pas plus de côté sa gourmandise lorsqu’elle croise par le plus grand des hasards la moindre denrée comprenant comme ingrédient le chocolat. Mais somme toute, alors que cette journée s’annonçait mouvementée puisqu’elle devait se rendre au tribunal afin de massacrer son mari, Rosalie fit pour ainsi dire un tour sur elle-même : Après la pluie, il y aurait forcément le beau temps qui reviendrait tôt ou tard. Restait juste à savoir comment et quand.


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