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 Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé]
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MessageSujet: Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé]   Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé] EmptyLun 23 Fév - 16:38:49

PV avec le plus bel avocat du monde et même au delà... Suite en retard _ très en retard _ du topic La magie noire pour les nuls, vous l'avez? Coté Lacey]

La montée de la violence à travers le monde était un fléau qui n'était pas prêt d'être éradiqué. La violence était présente sous toutes ses formes, vin quotidien des peuples désabusés qui ne s'étonnaient plus d'ouvrir le journal et de trouver l'annonce d'une nouvelle guerre, d'un attentat terroriste meurtrier. Si l'on se plaçait dans l'hémisphère nord, on pouvait cependant noter la présence d'un comportement récurrent chez les locaux, le traditionnel 'oui mais ça n'est pas chez moi que ça arrive', et si les locaux étaient anglais, ils finissaient généralement ce trait d'esprit en reprenant délicatement leur tasse de thé entre les mains, petit doigt levé, et repartaient joyeusement se brûler la langue. D'aucun un peu suicidaire leur aurait fait remarquer que c'était faux, que non, cela n'arrivait pas qu'aux autres. "D'aucun" préférait se taire : c'était un comportement suicidaire que de vouloir troubler la quiétude d'un sujet de sa glorieuse majesté, surtout à l'heure du thé !

Pourtant la violence était là. Vermine tenace qui parvenait à s'infiltrer partout, nord comme sud. De toute façon, elle n'avait pas de boussole et se fichait pas mal de ces notions géographiques. L'Angleterre était dans ses papiers, juste après la coté d'Ivoire et l'Argentine, juste avant la France et la Chine, elle se planifiait un petit voyage plaisant autour du monde. Pour l'heure, elle gratifiait le pays de la pluie éternelle par un acte vil qui se répandait avec succès dans beaucoup de pays : le vandalisme de boite aux lettres. Cependant, puisqu'aucune boite aux lettres n'avaient encore eu l'idée de déposer une plainte, le crime restait impuni.

A ce titre, Lacey Hawkesworth était doublement criminel. C'est ce qu'il pensait tandis qu'il refermait précautionneusement la sienne qui ne tenait encore en place que par un miracle fait de colle et de scotch, plus étonnant encore que la magie elle-même. Doublement coupable puisqu'un jour, dans un état de colère intense _ les impôts avaient la nette tendance à lui faire cet effet _ il avait frappé la malheureuse avec une violence sourde et insoutenable. La pauvre boite aux lettres s'était pliée en deux et elle ressemblait à présent plus à une œuvre d'art moderne. Le nom Hawkesworth n'était plus lisible et depuis deux semaines, ses lettres finissaient plus généralement dans l'autre boite nommée Hawkesworth, celle de son frère. Violence sur boite aux lettres mineure _ la pauvrette n'avait pas deux ans _ par personne ayant autorité sur elle, la charge était doublement lourde, surtout quand le criminel n'avait pas la moindre intention de la réparer et avait pour projet de la remplacer par une autre, plus moderne. La vie était injuste.

L'auror coupable tenait dans sa main une lettre dont le nom de l'expéditeur inscrit à l'arrière de l'enveloppe ne manqua pas de lui tirer un sourire. Sa Poufsouffle favorite lui avait écrit et il oublia un instant toute histoire de violence volontaire sur boite aux lettres. Enfin ça, cela fut jusqu'à ce que le bruit reconnaissable d'une plaque de métal hurtant les dalles du sol ne retentisse et ne le ramène à la réalité... et merd... pas devant les enfants, siouplait. L'homme prit un visage plus ennuyé que peiné et se pencha sur la défunte.


« Génial... Je sens que je suis bon pour me lever tôt demain matin et aller m'en acheter une neuve. »

Lacey se massa l'arête du nez d'un geste lent et tenta de ranger dans un coin l'hypocrisie parfaite de ses paroles. De un, il aurait pu d'un coup de baguette réparer la bête, et de deux, il était tellement fauché en cette fin de mois que les distributeurs de monnaies et autres banques _ sorcières ou moldues _ ricanaient à son passage. Il en était sûr. En fait, le sorcier n'attendait qu'une bonne excuse pour aller prendre la boite aux lettres qu'il avait vu dans un magasine qui trainait sur la table du salon de son cadet. Un magasine publicitaire sorcier négligemment posé qui avait attiré l'oeil de Lacey pour le faire saliver sur un article qui triait les différents courriers : en fonction de l'humeur de son propriétaire, la boite aux lettres séparait elle-même les factures, des publicités, des courriers. Comme ça, si on était de mauvaise humeur en rentrant, on pouvait demander au rectangle de fer de ne pas sortir les factures de la boite. Il y avait même une option que Lacey baptisait l'option 'sans ami' qui produisait de faux courriers pour l'utilisateur si jamais aucun courrier ne venait la remplir, 'cela permettait de se sentir moins seul' disait la publicité. L'inventeur de cette merveilleuse machine signifiait cependant qu'à son plus regret, il n'avait pas trouvé comment trier dans les courriers, ce qui était l'annonce d'une fête entre amis ou une carte postale de vacances, d'une demande de divorce ou de la nouvelle réjouissante d'un nouvel héritier sur la liste des bouffeurs d'héritage à éliminer. L'inventeur ajoutait qu'il y travaillait pour la nouvelle version qui verrait le jour vers Aout 2000. Tout ce temps là pour concevoir une boite aux lettres? Apparemment.

Lacey retint avec peine un grognement douloureux, les brûlures du matin ne semblaient pas vouloir se la mettre en veilleuse et se rappelaient à son bon souvenir. Il aurait voulu les assurer que c'était là une précaution inutile, il ne risquait pas de les oublier. Surtout la plus vicieuse, celle qu'il avait sur la nuque, découverte par l'absence de chevelure puisque cette dernière avait brûlé avec l'incendio responsable de ces douleurs. L'auror n'osait pas passer une main sur la brûlure de peur d'aggraver la chose, surtout quand il avait refusé net d'aller à Saint Mangouste _ pour une ou deux brûlures ! _ pour se faire soigner mais, le miroir des toilettes du deuxième étage du ministère lui avait laissé apparaître quelques hideuses cloques et une peau largement rougie. Il avait aussi du emprunter une chemise à Russel et refusait de s'interroger sur le fait que l'armoire de son ami qui aurait du être remplie de dossiers était remplie de vêtements divers. Y avait pas à dire, ça bossait sec chez les fonctionnaires du ministère ! … Et c'était vraiment la sagesse même que de ne pas chercher à savoir pourquoi l'armoire à dossiers s'était métamorphosée en penderie. Il portait donc une chemise de satin bleu nuit, excessivement légère qui ne lui collait pas à la peau et lui évitait ainsi de pousser un cri à chaque mouvement.

La fin de journée avait été éprouvante, les brûlures portaient sur son humeur et son endurance et il n'aspirait à présent plus qu'à une chose : prendre une bonne douche puis peut être un repas et aller se coucher. Il lui faudrait aussi aller chez le coiffeur assez rapidement pour redonner une tête humaine à tout ça. L'homme monta les escaliers sa lettre et la plaque de métal en main puis fouilla dans son pantalon pour trouver la clé qu'il fit glisser dans la serrure pour s'apercevoir avec une inquiétude soudaine que cette dernière n'était pas verrouillée. Le sorcier fronça les sourcils et son visage adopta un pli dur. Qui? Il ouvrit la porte d'un geste vif et... C'était décidé, il n'aurait jamais du sortir un pied de son lit ce matin, rester coucher et envoyer le ministère et le travail d'auror se faire foutre. Et si en prime, un deus ex-machina bienvenu se chargeait de torturer horriblement les étudiants de l'UMA diplômés en magie noire et autres idées voldemoresques... L'auror déglutit difficilement et commença à refermer la porte et à réfléchir où trouver l'asile diplomatique ce soir, le croque-mitaine avait envahi l'appartement.


Dernière édition par Lacey Hawkesworth le Dim 28 Juin - 10:32:10, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé]   Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé] EmptyDim 8 Mar - 3:12:13

Lawrence Hawkesworth ferma les yeux. Il venait de terminer son dernier dossier de la journée. Le jeune homme referma la pochette et la rangea d'un coup de baguette. Le brun ouvrit le tiroir spécial Lacey. Il avait fini son travail, maintenant l'avocat s'occupait d'une affaire privée. Il avait lu le rapport quelques heures plus tôt et avait décidé de voir son frère le soir même. Rien de plus ne se présenterait pour venir compléter ce dossier cruellement vide et imprécis. Il ne restait plus qu'à boucler l'affaire le plus tôt possible. Tant qu'elle était encore vive dans les mémoires.

Les yeux du membre du magenmagot se posèrent sur le dossier. La colère qu'il avait ressentit plus tôt remonta. Elle avait été scellé par le travail, mais pas apaisé. Le seul moyen de faire crever l'abcès, l'avocat le connaissait. Le jeune homme prit le dossier et après une brève relecture, le mit dans sa sacoche. À l'intérieur de celui-ci, il n'y avait que le rapport de la police sur l'affaire, puisque l'avocat n'avait rien trouvé d'autre à se mettre sous la dent. Lawrence s'habilla et respira un grand coup pour se calmer.

L'homme rentra calmement chez lui. Le cadet Hawkesworth passa d'abord à son appartement. Il y rangea sa cape. Contrairement à son habitude, il ne défit pas sa cravate pour se vautrer dans son fauteuil, la chemise négligemment ouverte, pour écouter un feuilleton de seconde zone. L'avocat déposa sa serviette là où elle devait être. Il saisit le dossier brûlant pour l'emmener avec lui.

Maître Hawkesworth descendit ensuite à l'appartement juste en dessous. Il prit son trousseau de clefs et ouvrit l'appartement de son frère. Il avait fait un double, dès que son frère avait emménagé dans l'immeuble.

L'habitat de son aîné lui était aussi familier que le sien. Il retrouva tout de suite l'appartement propre, bien rangé si on omettait les livres qui débordaient des bibliothèques. Ce lieu était cependant acceuillant et chaleureux. Pourtant, cette ambiance tempérée ne suffisait pas à refroidir la colère de Lawrence.

Le brun alla prendre une bouteille de whisky. Il vérifia au passage le niveau de la réserve de son frangin. Il restait environ six bouteilles. L'avocat n'aurait donc pas à la recharger tout de suite. C'était Lawrence qui s'occupait de la réserve d'alcool, aussi bien pour des raisons économiques que de goûts. Son frère était capable d'acheter de très mauvais whisky. Un comble quand on savait que les whisky irlandais comptaient parmi les meilleurs du monde.

Lawrence prit la chaise exactement face à la porte. Il posa la bouteille et deux verres sur la table. Le dossier était également sur la table. Le jeune homme ne se servit même pas un verre. Il n'avait pas soif. Ses yeux trahissaient sa colère. L'appartement au climat tempéré passa à l'air polaire. L'homme ne se donnait plus la peine de contenir sa colère.

Lawrence savait que son frère ne devait pas rentrer trop tard, mais qu'il devrait l'attendre. Il resta immobile, pendant ce laps de temps. Il entendit les bruits de pas de Lacey dans les escaliers. Il connaissait son frère depuis suffisamment longtemps pour les reconnaître. L'avocat se cala bien au fond de sa chaise et croisa les jambes. Il fixa son regard sur la porte d'entrée. Il ne devait plus tarder à apparaître.

Lacey fit son apparition. Les muscles de son cadet se raidirent, la lueur de colère dans ses yeux augmenta. Le brun ne bougea pas d'un millimètre. L'avocat se contenta de le fixer avec un calme inquiétant, oppressant. Le froid glacial avait envahi tout l'appartement.

L'aîné fit mine de battre en retraite et commença à fermer la porte.


« N'y songe même pas. »

Lawrence n'avait pas élevé la voix. Cela ne servait à rien. Le ton était étrangement calme et posé. Il était également lourde et ne laissait place à aucun doute sur les sentiments de son propriétaire.


Dernière édition par Lawrence Hawkesworth le Mar 19 Jan - 17:59:40, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé]   Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé] EmptyMar 10 Mar - 0:13:25

Il avait l'air calme, non? Un ton de voix maitrisé, serein. A l'entendre, c'était un après midi de printemps au bord du lac avec l'archevêque de Canterbury, une partie de bridge et un earl grey. A le voir comme ça, toujours en tenue de travail, ça n'était pas non plus Trafalgar avec Lawrence en flotte anglaise au grand complet et Lacey en Napoléon... poil au bidon.

Il ne fallait pas s'y fier, la bête était rusée, elle avait tendu sa toile sur le domaine et attendait sa proie dans l'obscurité. Tout cet effort constant et imperturbable dans le but avoué de mieux la dévorer. Ses grands yeux rouges scrutaient sans répit le noir encre de l'appartement, l'attente du prédateur qui savait que sa victime allait rentrer, tôt ou tard. Et Lacey en aurait mis sa main à couper : sa sainteté Lawrence premier, roi des pingouins et de la banquise était en colère. Pourquoi donc? Lacey n'en avait pas la moindre idée et il ne tenait pas à le savoir. Le petiot avait quand même le culot de lui dire « n'y songe même pas. ». C'était un peu fort ça, monsieur l'avocat. Lacey Hawkesworth était quand même chez lui ! Enfin, c'est ce qui était marqué sur la porte en tout cas, vérifia quand même l'auror pour la forme. Oui, c'était bien son nom, écrit dans une belle écriture ronde qui n'était pas la sienne. Si le souvenir était juste, c'était sa compagne de l'époque qui avait tenu à écrire le nom. Bref, ça n'était pas important. Et surtout il payait son loyer, chaque début de mois et non fin, arrangement spécial avec le propriétaire. L'auror effleura un instant la pensée d'appeler la police magique pour violation de domicile mais il avait dans l'idée que ça ne servirait pas à grand chose avec le requin qui lui servait de cadet. De plus, si c'était pour déranger Tim ou Russel, non merci, on resterait avec le choléra chez soi. Plus simplement, qui aurait cru un instant que Lacey Hawkesworth appellerait les autorités sur son frère? Lawrence l'aurait poignardé dans le dos qu'il ne l'aurait pas fait... Peut être parce que si ça avait été le cas, le plus jeune se serait arrangé pour ne pas louper son coup et que la prochaine destination de l'ainé aurait été d'aller bouffer les pissenlits par la racine. Mauvais train de pensées.

Toujours la main sur la porte, les grandes envolées lyriques et autres stupidités qui avaient traversé l'esprit de l'auror s'étaient effacées. L'homme regardait ses longs doigts nerveux serrés sur la malheureuse poignée, il avait de grandes mains et en avait toujours été fier mais son esprit était à cent lieux de là : il cherchait ce qui pouvait provoquer l'ire de l'autre, à l'intérieur. Un silence s'était installé et Lacey n'était pas inquiet, Lawrence savait qu'il n'allait pas se sauver. Le sorcier tentait de considérer la situation dans sa globalité, les réprimandes de son petit frère étaient l'une des seules choses à le mettre mal à l'aise. Il ne savait jamais comment réagir, il évitait juste de montrer ce fait à son avocat préféré. Lawrence avait déjà pour trop l'habitude de contrôler ce qui l'entourait -Lacey fronça les sourcils-, il n'allait pas en plus lui faire comprendre l'étendue du pouvoir qu'il avait sur l'ancien gryffondor. L'auror frissonna un instant avant de taper nerveusement la lettre de sa soeur contre sa cuisse, il fallait réfléchir vite. Son regard lâcha sa main pour fixer la plaque en métal de sa boite aux lettres qui reposait sur le sol. Il avait cru à un cambrioleur; la réalité était à la fois meilleure et pire. Lawrence était toujours le bienvenu chez lui, même en de telles circonstances, il aurait apprécié que l'autre homme attende qu'il soit rentré pour venir le réprimander, et de manière générale, si Lawrence pouvait arrêter d'avoir des choses à lui reprocher, le monde n'en tournerait que mieux. Pour cela, il aurait sans doute fallu que Lacey perde ses mauvaises habitudes. Chose impossible ! Cela eut été comme renier sa propre nature. Le premier constat était fait, il n'échapperait à la séance de mercuriales qui se profilait à l'horizon -que diable n'avait-il pas de mouette pour le prévenir du gros temps?- et il allait falloir jouer la carte de l'indifférence, comme d'habitude, et attendre de voir jusqu'où la situation allait escalader. Qui céderait le premier?

Pour la cause de tout ce cirque, il avait dans l'idée que la colère de son altesse avait beaucoup -tout?- à voir avec l'affaire de la librairie du matin. Si c'était cela, l'ainé eu un soupir las, le ministère faisait des progrès en rapidité. A son plus grand dam et complet désavantage pour le coup. L'homme se pencha et ramassa le morceau de métal qui trainait sur le sol et poussa la porte. Il avait pensé à fuir, il savait que c'était impossible, que cela n'était que retarder l'inévitable. Silencieusement, Lacey remercia Russel pour la chemise qui cachait la plupart de ses blessures. Si son frère allait pour l'admonester sur son comportement lamentable du matin, mieux valait qu'il ne sache pas que son ainé avait été blessé. Ça n'était encore jamais qu'une bévue de plus pour l'ainé des Hawkesworth, il pourrait tenter de se justifier qu'il était presque sûr que l'autre était en phase avec l'idéologie mangemort, à défaut d'en être un. Et si ça n'était pas ça, Lacey séchait et avancerait jusqu'au piloris dans le noir complet.

Et puisqu'on parlait de noir complet, l'auror se servit de sa baguette pour allumer la lumière dans l'appartement une fois la porte fermée. Il vit la bouteille et les verres vides sur la table, à coté d'un dossier. Il remarqua que les deux verres étaient vides, Lawrence n'avait pas bu... mauvais signe.


« Bonsoir Lawrence, j'espère que tu n'attends pas depuis trop longtemps. »

Le ton était le plus neutre possible tandis qu'il posait son sac le long de la télé, ainsi que la plaque de métal, puis alla s'asseoir à la table, il n'échapperait pas à la discussion alors autant en parler de suite. Il garda la lettre en main pour plus tard, Lawrence n'était pas vraiment dans l'humeur de recevoir des nouvelles de June.

« Je suppose que je dois demander ce que j'ai encore fait? »

Il fixa son cadet et attendit que l'orage arrive. Fichtre, il n'avait même pas de parapluie, ce qui était de toute façon déconseillé s'il y avait du tonnerre. Que Lawrence ne compte cependant pas sur lui pour se mettre à genou, accroupi ou à plat ventre. Ce genre de positions ne le dérangerait pas mais, pas avec un homme et certainement pas son frère.


Dernière édition par Lacey Hawkesworth le Dim 15 Mar - 15:13:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé]   Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé] EmptyMer 11 Mar - 23:48:00

L'aîné des Hawkesworth suspendit son mouvement. Le silence s'installa entre les deux hommes. Le châtain réfléchissait, Lawrence en était persuadé. Pourquoi son frère ne pouvait pas avoir cette attitude plus régulièrement? L'homme était intelligent, cultivé, assez bon stratège. Pourquoi agissait-il avant de réfléchir. Il finissait toujours par se retrouver dans des situations périlleuses. Pourquoi devait-il être aussi bourrin, bélier, taureau ou tout autre animal, qui fonçaient droit devant sans réfléchir.
Lawrence ressentit pourtant à peine la satisfaction de le voir réfléchir. Le plaisir de voir qu'il avait le contrôle et la maîtrise de la situation. La colère l'aveuglait trop. Les images d'un cadavre de son unique famille l'avait trop tourmenté pendant l'attente. Le temps de réflexion de cet idiot doté d'un cerveau lui sembla trop long. Ce n'était pas maintenant qu'il fallait réfléchir. Cela aurait dû être bien avant.

Le demi-Irlandais finit par enfin rentrer dans l'appartement. La lumière s'alluma, le brun ferma brutalement les yeux. Il ne s'était pas rendu compte qu'il était dans la pénombre. Tendus comme un ressort, ce petit choc fit tressaillir l'avocat.
Les phrases prononcées par son interlocuteur n'aidèrent pas vraiment l'homme à se calmer. Il avait fait quoi derrière la porte? Du tricot! Le cerveau de son frère était-il réduit en miette! Ne lui restait-il pas de quoi faire un raisonnement basic. Son frère devait être tout simplement entrain de se moquer de lui! Ce n'était pas possible autrement.


« Tu ne t'en doutes vraiment pas? »

La voix était restée dans les basses températures, mais une ironie mordant avait fait son apparition. Le cadet était monté d'un cran dans le volume sonore. Cela lui avait échappé. L'avocat ne monterait pas plus haut. L'homme ne révélerait pas totalement sa rage, n'exposerait pas sa blessure. Il était hors de question que tout l'immeuble soit au courant. Le brun embraya sur le même ton sinueux. Sans laisser le temps à son aîné de répondre à cette question, purement rhétorique.

« Cela ne remonte pas plus loin que ce matin....Peut-être qu'un avada Kadavra vu d'un peu trop près cause quelques problèmes d'ordre mentaux? A moins que ce ne soit l'incendio ? »

L'image du corps de son frère s'imposa de nouveau à son esprit. Lawrence connaissait très bien la douleur d'une perte. Il sentait à quel point il serait misérable et seul dans ce vaste monde. Un être qui se préserverait dans le seul but d'être debout, mais qui serait en réalité déjà à terre.

L'avocat se sentait pitoyable. Cette solitude, il la cherchait. Il préservait soigneusement ses distances. Le jeune homme faisait tout pour être sociale, mais ne laissait personne entrer dans ses pensées, dans son intimité. C'était bien trop risqué. Les gens étaient bien trop fragiles et risquaient à tout moment de mourir, ou de se briser. Le demi-Irlandais savait parfaitement qu'il ne supporterait pas, de nouveau, cette blessure. Lacey, son talon d'Achille. Sans cet individu, pourtant, Lawrence serait vraiment désorienté. Tout ramenait le membre du magenmagot à sa fragilité, à son instabilité. C'était un individu lâche, petit. Il ne le savait que trop bien

Sa rage était tournée envers son frère pour ses actes stupides. Elle était également envers lui-même. Trop de contradiction. Trop de violence. Trop de sentiments et rien de reluisant. Rien pour l'extirper. Rien pour se soulager. Pleurer, il ne savait plus. Cogner, cela n'avait jamais été son fort. Hurler à en perdre sa voix, l'homme n'avait jamais pus se lâcher. Ce qu'il savait faire, c'était mentir. Cacher ce qui le blessait réellement. Ne pas montrer ce qui l'affaiblissait, ne jamais lâcher ce bouclier, même dans les instants critiques. Il enviait Lacey et sa simplicité. En quelques coups, son aîné pouvait déverser tout ce qui le dévorait. L'homme s'exprimait avec la plus grande franchise, sans difficulté et sans crainte. Rien ne retenait son aîné, il n'avait qu'un petit carcan. C'était exaltant et enviable. C'était terrifiant et inenviseagable.

Lawrence prit le dossier qu'il avait sur la table. L'homme le montra le dossier avec un air étrange. C'était un curieux mélange entre le plaisir carnassier du prédateur se jetant sur sa proie et la fausse joie de faire une mauvaise surprise. Il était inutile pour le bourrin d'avoir de faux espoirs. L'avocat savait.


« Il ne manque plus que ta version des faits. »

Il n'était pas nécessaire d'être particulièrement fin pour sentir les menaces derrières cette phrase. Le jeune homme voulait voir comment Lacey allait se sortir de l'exercice. Comment raconterait il cet accident, que dirait-il pour se défendre. Le plaidoyer allait être rude, surtout que l'Auror partait avec un handicape. La présomption d'innocence n'existait pas dans le cas présent.


Dernière édition par Lawrence Hawkesworth le Mar 19 Jan - 18:05:15, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé]   Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé] EmptyMar 17 Mar - 21:19:16

Lacey retint un frisson. Le froid n'y était pour rien et l'appartement avait une agréable température. L'incident du matin, celui de la librairie, il ne risquait pas de l'oublier et n'avait en aucun cas besoin qu'on lui rafraîchisse la mémoire. C'était un souvenir pour le moins brûlant et la nuque de l'auror le lui rappelait cruellement. La nuque et le dos, parcourus tout deux de sueurs froides pour le moment. Lawrence voulait qu'il lui parle de ça? Ça n'était vraiment pas une bonne idée, pas à son avis en tout cas. Il aurait espéré pouvoir dévier la conversation sur autre chose, sa sœur, la journée de son frère, le programme de la télé. Lui qui avait prévu de passer une soirée tranquille, cela lui paraissait compromis.

L'ex Gryffondor leva un sourcil comme pour réfléchir aux paroles de son frère. Avant tout chose, il fallait faire virer de bord le navire pour éviter une première énorme vague. C'est à dire : s'abstenir de répondre à son frère que ça n'était "que cela", que Lacey s'était attendu à quelque chose de plus grave, où quelque chose qui aurait plus eu à voir avec ses propres fautes. Il y avait fort à parier que l'autre aurait peu apprécié la remarque, voir pas du tout. Le sorcier n'avait pas la moindre idée de ce que contenait le rapport dont son frère avait eu connaissance. Etait-il vague ou complet? Etait-il le fruit d'une enquête sérieuse ou celui d'un esprit en manque d'activité, qui faute de pouvoir raconter le combat de l'homme contre le dragon, avait opté pour l'auror contre l'étudiant. C'était moins glorieux, à l'image du comportement d'un de ses principaux protagonistes. Un point positif dans le fait que Lawrence montrait la délicatesse de lui demander la version des faits. D'aucun plus expéditionnaire se serait contenter de le clouer au pilori et de le brûler sans autre forme de procès. Lacey aimait peu l'inquisition, pas trop la pratiquer et encore moins la subir. Il savait pertinemment que son comportement n'avait guère été reluisant mais n'avait pas eu le temps d'y trouver un quelconque enseignement. Ses chakras n'étaient pas ouverts sur le vide infini de la méditation transcendantale et l'auror n'avait rien d'autre à apporter qu'un compte rendu bateau de la situation. Il n'était cependant pas stupide au point de ne pas se douter qu'il fallait bannir toute allusion à un manque de cigarettes qui l'aurait rendu un brin hargneux et un tantinet imbécile. Le demi-irlandais avait dans l'idée que son frère aurait quelques gestes regrettables vis-à-vis de ses malheureuses amies et qu'il se retrouvait face à un sevrage cruel.

L'homme suivit du regard les lignes sur la table de bois clair cirée, puis se décida enfin à fixer Lawrence. Le regard de ce dernier affichait encore cette froide attitude de domination qu'il prenait pour trop, face à son ainé quand il avait besoin de lui rappeler qui était le chef. La situation n'était pas si simple, Ô Seigneur des pingouins, et Lacey n’avait pas l'intention de lui laisser la main très longtemps, la table allait tourner et le plus vieux avait encore quelques bonnes cartes dans sa manche. Lacey n'était pas dupe : Lawrence était inquiet pour lui, inquiet et frustré. L'avocat avait toujours eu sa façon à lui de montrer son affection, dans les deux sens du terme. Une ombre passa dans le regard de l'auror, fugace mais reflétant ce qu'il pensait de son cadet. Il doutait que l'autre le comprenne, il n'y tenait pas. De toute façon, Lawrence qui mettait un point d'honneur à être froid et à maîtriser parfaitement ses sentiments, ce Lawrence là pouvait-il comprendre qu'une simple attitude déclenchait chez l'auror une multitude de sentiments en même temps. Ce qu'il ressentait … De l'amour, de la déception, de la tristesse et un peu de peur. Lacey n'avait pas peur de son frère mais, il avait peur de la façon dont celui-ci le considérait. Qu'était-il pour l'autre? C'était parfois une question dont il ne voulait pas trouver la réponse.

Laissons là les commentaires existentiels, et cherchons plutôt à rester en vie. Que répondre ? A la première question… Rien ! RAS, mon général ! D'abord, ça n'était même pas une vraie question. Les suivantes non plus, vu qu'elle moquait l'évènement du matin et explicitait simplement que l'autre avait eu vent de tout cela et savait dans quoi son frère avait trempé. Cela lui fit dire qu'il éviterait d'oublier son parapluie avant de sortir sous des ciels houleux.

"Je ne t'aurai pas cru à ironiser sur un sortilège impardonnable, puisque tu le mentionnes."

La voix de l'auror était restée calme et à la vérité, il cherchait quoi dire. Comment éviter de sombrer sous les flots impitoyables et violents de la colère de Lawrence alors qu'on était foncièrement incapable de mentir? Pas à lui en tout cas.

"… J'ai eu quelques mots qui ont… dégénéré"
, il déglutit, "avec un étudiant que je trouvais bien sympathisant avec les concepts de magie noire. Je pense que l'avada kedavra le prouve plus mangemort que sympathisant , à moins que l'on apprenne ce genre de sortilèges pour l'amusement. Sinon, je suis en vie et j'ai suffisamment d'expérience pour éviter le sortilège d'un gamin à peine sorti des couches de sa mère… Quant à l'incendio, j'avoue que je ne m'y étais pas attendu : on était devant Fleury & Bott, en pleine rue, devant témoins… Et c'était une réponse pour le moins déplacée de sa part."

L'auror finit en baissant ostensiblement le ton de sa voix, comme s'il cherchait encore une explication à ce qui s'était passé tantôt. Il aurait pu expliquer la situation comme un excès de zèle mais ça l'aurait probablement desservi devant son compagnon et cela aurait été un mensonge grossier. L'homme passage une main sur le bout de ses cheveux brûlés, comme pour vérifier s'ils avaient véritablement disparus. La réponse était oui.

« Mais mis à part ça, je suis immortel, c'est évident... Et plus sérieusement je vais bien. Puis, aucune plainte n'a été déposé au ministère? Qui a fait l'enquête? Et puisque tu sembles au courant, ils ont trouvé le nom de l'étudiant? Ou au moins sa filière à l'UMA?  »

Lacey plissa les yeux, emporté dans ses pensées. Il n'oubliait pas la raison de la venue de son frère mais ne pouvait s'empêcher de prendre des nouvelles de ce qui faisait les journées de Lawrence :

« D'ailleurs, tu as pas des conférences ou un truc comme ça à y faire? J'ai entendu qu'ils voulaient monter un schmilblik entre le ministère et l'université... »


Ce besoin de faire travailler les deux institutions ensemble apparaissait comme saugrenu au trentenaire et il peinait un peu à en voir l'intérêt, même si lui-même se plaignait souvent de l'inculture de la jeunesse par rapport aux différents métiers de la communauté magique, et plus particulièrement, des métiers du ministère.
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MessageSujet: Re: Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé]   Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé] EmptySam 21 Mar - 23:36:49

Ce seras tout votre honneur. L'accusé n'avait rien d'autre à ajouter. La description de l'autre Hawkesworth manquait de fait précis. L'Auror ne voulait pas tout raconter. Lawrence se doutait que son aîné n'avait pas d'éléments pour se défendre. Le dossier que l'avocat avait constitué était flou, petit, mais lourd. Très lourds, surtout pour les conséquences. Bien sûr, l'avocat rattrapera la faute, comme toutes les autres qui étaient dans son tiroir. Toutefois, il ne parviendrait pas à faire sauter plusieurs dossiers similaires à celui-là. Du moins, pas avec son poste actuel.

Que savait concrètement le brun. D'après les témoignages, Lacey avait brulé un livre et le combat avait commencé. L'ordre était un peu brouillon, mais il y avait eu au cours de ce duel, trois sorts de lancés. Une métamorphose de banc en chien, un incendio, mais surtout l'avada Kadavra. Le gus pouvait lui fournir d'autres éléments. Des pièces que l'avocat devaient rajouter à son jeu. S'il devait gommer le nom de son frère, il avait besoin d'être mieux renseigné.

La défense de son frère était mauvaise. Il n'y avait rien à ajouter. Les explications de l'autre homme ne calmèrent pas le plus jeune. L'avocat n'avait pas quitté du regard l'autre demi-Irlandais, jusqu'à que celui-ci finisse de parler. Le brun ouvrit la bouteille d'alcool. Il servit les deux verres et répondit aux questions posées par son interlocuteur. Maître Hawkesworth décida de commencer par la digression.


« L'UMA et le ministère se rapprochent en effet. J'aurais, au moins, une conférence à faire. »

L'homme en saisit un et se leva. Il n'était pas obligé de se lever pour tendre son verre à Lacey, mais l'avocat tenait à vérifier quelque chose. L'avocat se rapprocha de son aîné pour lui donner le whisky:

« Il devrait même y avoir des stages. Je ne sais pas si nous nous retrouverons avec un stagiaire ou pas. »

Le cadet des Hawkesworth avait fait le tour de la table pour donner le verre à son frère. Il avait, à présent, une magnifique vue sur la brûlure de son frère. Lacey allait bien, il était immortel. Lacey n'avait jamais sût la définition d'aller bien, d'être en forme, en bonne santé physique. Du moins, il ne l'avait jamais sût pour lui-même. Les mots étaient inutiles, l'avocat le savait bien. Il posa le verre sur la table, devant son aîné et resta à côté de lui.

« Si j'avais les informations que tu me demandes sur ton agresseur, je ne serais pas là devant toi et il y aurait une personne en plus derrière les barreaux »

S'il savait qui était derrière tout cela. Lawrence serait sans doute encore au ministère. En tant que frère, il ne pourrait pas jouer de rôle officiel durant le procès. Rien ne l'empêchait de s'activer pour que la machine fonctionne plus rapidement. Pour cela, il aurait dû faire quelques heures supplémentaires et le brun les auraient faites.
Si le coupable avait été arrêté, Le cadet aurait sans doute été moins furieux. L'action de son frère lui aurait parus moins futile. L'avocat serait allé voir son aîné et lui aurait tout de même touché quelques mots de cette histoire. Les formes n'auraient sans doute pas été les mêmes, puisque la colère n'aurait pas eu la même intensité. Le brun aurait surtout déversé une partie de celle-ci sur le deuxième responsable. Cependant, il n'avait qu'un des deux responsables sous la main.

Lawrence n'allait pas lâcher le morceau. Rien ne valait un détour pour revenir au sujet principal. L'avocat ajouta avec un ton des plus sarcastiques:


« Immortel, hein, tu m'économiseras au moins des frais d'enterrements. »

Sa main se glissa promptement entre le dossier de la chaise et le dos du blessé. Il frappa sans ménagement la brûlure. C'était douloureux, bien, c'était ce que l'avocat cherchait. Les mot étaient inutiles.

« Mais tu ne m'épargneras pas ceux de St Mangouste. »

L'homme repartit plus calmement à sa place. Le ton que le jeune homme était beaucoup plus sévère:

« Dégénéré. Votre travail consiste a arrêté ces criminels, justement pour que la situation ne dégénère pas. Ne pas s'y attendre. Tu es mieux placé que moi pour savoir ce que tu risques quotidiennement. Plus que n'importe quel sorcier tu dois faire attention. Les Aurors doivent maîtriser les terrains, contrôler le déroulement des évènements. »

L'avocat ne s'était pas rassit. Il n'avait même pas regagné sa place. Son sermon avait commencé au milieu du chemin. Lawrence ne pouvait pas raconter cela de dos. Le jeune homme s'était donc retourné pour faire face à son frère.

« Vous devez protéger une population. Tu as assez d'expérience pour éviter le sort du gamin. Ce n'est pas le cas de tous les gens sur le chemin des Traverse. Un sort perdu frappe à l'aveugle et ça peut vite devenir pire. Les Aurors ne sont pas censés mettre la vie des sorciers en danger, il y en a suffisamment. »

A la fin de son sermon l'avocat alla se rassoir. Il prit son verre et le leva. Avant que son frère ne rajoute quoi que ce soit, le cadet rajouta avec ironie:

« De plus ce gamin en couche culotte a réussit à t'atteindre avec un sortilège. Ton dos le prouve mieux que mes paroles. »


Dernière édition par Lawrence Hawkesworth le Mar 19 Jan - 18:13:53, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé]   Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé] EmptyDim 22 Mar - 20:22:01

Oups mauvais signe, Lawrence commençait à répondre par la fin. C'est à dire par les questions qui n'avaient pas à voir avec l'incident de Fleury & Bott. Ce qui voulait dire que la tornade était loin d'être passée. Si Lacey s'intéressait vraiment à l'emploi du temps de son frère, il aurait préféré que ce dernier balaye le problème de son esprit et que les deux hommes passent enfin à autre chose. L'avocat avait décidé que ça ne se ferait pas ainsi et l'ainé savait qu'il allait encore essuyer une gueulante. C'était moins humiliant que la beuglante, et en plus, ils étaient en privé mais l'effet était le même.

L'auror écouta ce que son frère avait à lui dire sur les directives prochaines du ministère et de ses intentions avec l'Université de Magie Avancée, communément appelée UMA. Il fixait le plus jeune tandis que l'homme s'était levé pour venir lui apporter un verre. Un mauvais pressentiment rampa jusque dans ses épaules et sa nuque, il n'avait pas demandé à boire et doutait du geste purement désintéressé de l'autre. Lacey écoutait poliment ce que lui racontait son frère, il n'entendait toutefois pas grand chose, ses pensées centrées sur la douleur lancinante de son dos et sur la tension que provoquait l'autre sorcier à s'approcher de lui. L'homme ne savait pas si l'avocat était conscient de l'effet qu'il faisait aux gens, même à son propre frère, un simple mouvement, une action apparemment généreuse et l'on avait l'impression d'avoir le serpent biblique à coté de soi. Lacey ne prêtait pas des intentions aussi mauvaises à Lawrence, il avait mieux à faire que de tenter deux nudistes dans un jardin trop v aste... surtout avec une pomme ! Bien que si l'on prenait le texte de la bible -texte que même un sorcier pouvait lire, oui car l'on pouvait être sorcier et d'une religion autre, monothéiste ou polythéiste... à moins de considérer la magie comme une religion, ce qui était aussi une possibilité- il y avait fort à parier que l'histoire de la pomme était une traduction très libre dans l'optique de prendre un fruit banal et connu de tous.

Puis Lawrence n'était pas un serpent, c'était un pingouin, et vicieux avec ça. D'ailleurs, c'était un pingouin très très près, donc très très dangereux. Lacey se demandait quel était le but de la manœuvre et ne le vit pas venir quand le petiot lui ficha une énorme claque dans le dos. Un florilège du jurons printaniers envahit l'esprit de l'auror tandis qu'il serrait les dents pour ne pas montrer qu'il avait mal. C'était un peu raté avec le teint soudainement crayeux qu'avait pris son visage. Quoique n'ayant pas un miroir, le sorcier ne pouvait pas se rendre compte qu'il était devenu aussi blanc que dans la porcelaine, et il était bien trop occupé à garder sa mâchoire crispée pour ne pas faire sortir un son. Il a dit qu'il était immortel, pas invulnérable ! Et pour les frais d'enterrement, l'auror était profondément indigné, il n'avait aucune envie de mourir maintenant. Saleté de mômes, on les éduque, on les torche et ils vous poignardent dans le dos à la première occasion. Sous ses airs de calme et de sobriété, Lacey savait que son compagnon avait un tempérament brûlant, il venait d'en avoir la preuve. Si seulement ça avait pu être pour quelqu'un d'autre que lui. Une étrange plainte entre le grognement et le gémissement s'échappa de la gorge de l'auror qui prenait sur lui de ne pas crier.


« Même pas mal. »

Euh ça, il l'avait dit tout bas, l'autre aurait été capable de lui en remettre une pour la forme et pour lui prouver que si, il avait mal. Il avait aussi attendu que l'autre soit de dos et un peu plus loin. Le fonctionnaire s'abstint aussi de dire que puisque c'était comme ça, il n'irait pas à Saint Mangouste et guérirait comme un moldu ! … Il irait juste à Saint Mangouste pour enlever la cicatrice parce que c'est moche, une cicatrice... Les semaines à suivre allaient être douloureuses mais, il préférait ça que céder aux imprécations de son cadet. Non mais, c'était lui le grand frère ! C'était lui qui donnait les ordres... Vachement. Même Lacey n'était pas assez bête pour y croire. Il lui restait à voir s'il lui restait de la biafine ou une autre pommade stupide du même style.

Il avait aussi entendu que malheureusement, toujours pas de nom à mettre sur son adversaire. Agresseur était un mot un peu fort à son sens vu qu'il l'avait plus ou moins cherché. Et pour être honnête -tous les trente deux du mois et seulement en cas de pleine lune-, plus que moins cherché, et à bien regarder, c'était lui l'agresseur et non l'inverse. Lacey tut ses pensées, Maitre Hawkesworth, ici présent, était déjà passablement en colère sans qu'il se sente obligé d'en rajouter. Et d'ailleurs, son altesse continuait son réquisitoire, Lacey leva les yeux au ciel et se demanda un instant s'il devait attendre les fers pour qu'on l'emmène en galère ou, avec un peu plus de chance, au bagne. Ah ! C'est vrai, ça n'était pas lui que Lawrence voulait arrêter. Quand l'avocat eut fini, Lacey pris son ton le plus détaché pour répondre comme si l'autre lui avait lu les compatibilités d'asiaflash les prévisions divinatoires de Madame Jaithouvu et ce qui les moldus se bornaient à appeler 'horoscope'.


« Ces criminels comme tu dis si bien, je n'étais pas au début en mesure de savoir que j'avais à faire à un criminel. A un étudiant un peu mal orienté dans ses choix de lecture mais, tu m'excuseras, cela ne fait pas de toi un criminel pour autant. Et merde, j'étais pas en service ! C'est pas parce que tu te crois obligé de jouer à Maitre Hawkesworth vingt-quatre heure sur vingt-quatre que tout le monde fait de même. »

Il avait juré mais pour le coup, ils étaient tous les deux et pas de témoin pour critiquer leur façon d'agir. Lacey se leva de sa chaise pour choisir de s'asseoir sur la table, la tentation de poser de reposer son dos sur le dossier étant fort mal à propos pour le moment... Puis des fois que sieur manchot se sente encore investi du pouvoir de la sainte claque, mieux valait mettre pépère en sécurité. Il reprit sur le même ton calme, en essayant de ne pas mettre une pointe ironique dans sa voix, Lawrence l'aurait mal pris :

« Et puisque tu l'précises et que tu sembles manquer d'informations, j'ai fait attention à ce qu'aucun sort ne touche la population puisque je n'ai pas évité l'avada kedavra mais que j'ai mis mon chien sur la trajectoire. Bon, j'ai un peu merdé mais, pas tant qu'ça. On en reste là? »

Lacey haussa les épaules et omit le détail parfaitement anodin qu'au moment où James lui avait lancé le sort, il était sur le sol et qu'il n'aurait de toute façon, pas pu l'éviter. C'était pas pure bonté d'âme qu'il se retrouvait à faire cette omission, il voulait éviter que son frère n'ait un ulcère avant la fin de la soirée.


Dernière édition par Lacey Hawkesworth le Dim 19 Avr - 18:52:23, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé]   Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé] EmptyMar 24 Mar - 22:35:51

La tentative ratée de l'Auror pour cacher sa douleur remplit l'avocat d'une certaine satisfaction. Sadisme? Contenez votre colère toute une journée contre une personne et vous comprendrez mieux ce genre de petite joie. L'aîné avait pris la précaution de dire 'même pas mal' très bas et d'avoir attendu que l'avocat soit un peu plus loin. Bien lui en prit. Son cadet lui en aurait remis une couche, juste pour le plaisir. Maître Hawkesworth aurait même tapé plus fort, pour que cette fois, le blessé crie. Le guerrier avait difficilement retenu sa mâchoire de s'ouvrir. En augmentant un peu la force...

Son frère lui répondit sur le ton le plus dégagé du monde. Lacey avait autant d'intérêt pour ce qu'il disait que pour sa première robe. Il n'y avait pas pire sourd que celui qui ne voulait pas l'entendre. Le semi-Irlandais, qui faisait face à l'avocat, pouvait être le meilleur s'il le souhaitait. Par exemple, quand il s'agissait d'être particulièrement entêté, l'Auror se débrouillait très bien. Il était aussi très doué quand il s'agissait de faire l'enfant. L'avocat était persuadé, que maintenant son frère n'irait pas se faire soigner à saint-Mangouste. Lacey pouvait avoir un esprit de contradiction extraordinaire, même quand ça allait en dépit du bon sens. Lawrence espérait un peu que la douleur lui mettrait un peu de plomb dans la tête. Son aîné faisait cependant partie des cas intraitables.

L'avocat bu son verre pendant que son frère parlait. La colère qu'il portait en lui depuis la lecture du rapport avait commencé à se calmer. Bien sûre, la réception de l'autre côté était mauvaise. Ce n'était pas à l'âge qu'avait Lacey, qu'on pouvait le changer. Lawrence n'avait pourtant pas perdu la manie de venir lui faire la leçon quand les incartades prenaient des proportions trop grandes. Depuis le temps qu'il le faisait l'avocat avait bien compris que cela était inutile. Le jeune homme avait abandonné l'espoir de changer son frère. Le brun engueulait son aîné pour lui. Le semi-irlandais devait sortir la colère, qui montait en lui, à chaque fois que son aîné allait trop loin. Lacey lui servait finalement d'exutoire, de défouloir. Il était arrivé que le cadet de ressentir un peu de remord face à cette attitude, mais jamais bien longtemps. Que la colère retombe sur celui qui l'avait provoqué, était une chose parfaitement normal. Son frère n'avait qu'à apprendre la mesure. C'était revenir au problème au-dessus. Un vrai cercle vicieux et Lacey n'avait jamais connu la mesure.

Le verre quitta les lèvres du brun. L'homme avait bus la moitié du verre de Whisky, non coupé. Rajouter de l'eau et des glaçons, hérétiques, on ne plaisante pas avec cette boisson. Encore moins quand le semi-Irlandais est d'humeur massacrante. Lawrence reprit la parole sur un ton sarcastique:


« Parce que réprimander un étudiant mal orienté sur ses lectures n'est pas du zèle de la part d'un Auror? »

Tout homme qui voyait un étudiant prendre un mauvais livre réprimanderait le jeune homme. Il n'y avait que peu de professions qui pouvaient pousser à de tels actes. Un boulot comme Auror pouvait difficilement être imposé ou un accident de parcours. C'était le genre de travail qui faisait partie de la nature, du caractère. Il laissait aussi des traces, des habitudes. Les déformations professionnelles d'Aurors, pouvaient amener de gros soucis, même en dehors du service. C'était ce qui faisait qu'un Auror le restait, même en dehors du travail. Qu'il le souhaite ou non, cette étiquette le poursuivait. Pour certain, c'était encore plus grave, elle restait même à la retraite. Il n'était plus poursuivit par 'c'est un Auror', mais 'c'était un Auror'. Le temps changeait dans l'étiquette, mais pas le sentiment que les gens avaient pour cette profession. Selon la bouche, il pouvait être respectueux, craint, méprisé, haït ou adulé. Jamais, Lawrence n'avait entendu prononcé ce nom avec indifférence. L'avocat poursuivit avec la même ironie.

« Excuse moi, ce genre d'excès ne peut arriver que lorsque qu'un Auror n'est pas en service. »

La dernière tirade de Lacey fit comprendre au semi-Anglais à quel point son dossier était vide. Le jeune homme prit le dossier et l'ouvrit. Ce geste familier termina de le calmer. Il l'ouvrit et ses yeux firent une diagonale. Avec ça, il ne pouvait pas déterminer exactement, qui, il devrait aller voir. Comment, il pourrait faire sauter le nom. Se saisir de l'affaire de la sorte l'aidait à prendre du recul sur l'objet. Ses pensées, progressivement suivirent un chemin familier. Le brun fit apparaître une plume:

« J'aimerais bien clore ce sujet également. J'ai cependant besoin d'un peu plus de détails sur ce qu'il s'est passé. »

Le ton de l'homme était devenu quasi-professionnel. Son frère avait raison, il jouait les Maître Hawkesworth. Ce masque était reposant, rassurant. Bien qu'il soit sur une ligne étroite et fragile.

« J'ai besoin de plus d'informations pour pouvoir effacer ton nom. »

Lawrence avait saisi sa plume, prêt à écrire les détails supplémentaires que son frère voudrait bien lui donner.

«Promit, je ne dirai rien et ne rajouterai aucune remarque. »

L'avocat n'avait jamais menti à son frère et n'allait pas commencer aujourd'hui. Il ne rajouterai rien, quitte à se mordre la langue. Il espérait que cette promesse allait délier un peu celle de l'Auror.

«Les Chauve-Souris de Ballycastle affronte ce soir les Faucons de Falmouth. Je t'avoue que j'aimerais écouter ce match. »


Dernière édition par Lawrence Hawkesworth le Mar 19 Jan - 18:21:09, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé]   Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé] EmptyVen 27 Mar - 17:12:39

Était-ce une habitude des Hawkesworth de passer d'un sujet à l'autre sans que l'on trouve de lien logique entre ce qu'ils racontaient? Probablement ou peut être pas. Lacey n'avait pas la moindre idée de la réponse à cette question. Il s'y pencherait, un jour. Il avait mieux à faire, comme parier sur le résultat du match qui allait suivre. Il eut un grognement dédaigneux quand son frère parla d'écouter le match : comme s'il n'avait pas une télévision trafiquer pour le retranscrire avec les images !? Surtout que pour le coup, les deux sorciers étaient des grands fan de quidditch. L'auror n'avait aucun mal à savoir qui son frère allait soutenir, pas plus que ça n'était difficile de deviner pour qui le coeur de Lacey penchait. Les Chauves-souris de Ballycastle avait beau être une équipe irlandaise et avoir par ce simple fait, une place importante de le coeur de l'homme, ils ne faisaient pas de poids face aux Faucons de Falmouth, même si c'était une équipe anglaise. Comment ne pas être fan d'une équipe qui promettait que ça allait faire mal, même s'ils perdaient? Lacey aimait beaucoup le concept et en particulier face à un mangemort ou tout autre adversaire lui ayant un brin porté sur les nerfs. Si Lawrence était près à se mordre la langue, celle de Lacey claqua à la fin de la phrase de son compagnon :

« Les faucons vont écraser les chauves-souris. » Un sourire assuré et un brin narquois apparut sur les lèvres de l'auror, tandis qu'il croisait les bras. « D'une façon ou d'une autre... »

Ceci étant dit et pronostiques donnés, il fallait revenir sur ce qui avait été dit plus tôt. Oui, c'était aussi une habitude Hawkesworthienne apparemment que de commencer par la fin. Le châtain avait été un brin vexé de ce que son frère avait dit : non ça n'était pas une déformation d'auror de se mêler de ce qui ne les regardaient pas ! Regardez Lawrence par exemple... Mais on allait éviter de dire cette pensée ouvertement, des fois que l'avocat ne se décide à retirer son aide et à laisser son malheureux ainé dans l'enfer de la procédure et des explications auprès des supérieurs. Lacey fit un effort pour rentrer la queue entre les jambes et baisser les oreilles. Il était cependant décider à prouver à Lawrence que ça n'était pas une déformation professionnelle, quitte à lui dire toute la vérité et à l'atterrer... voir à l'énerver un tantinet. Juste un tantinet parce qu'il fallait éviter que le petiot ne se remette en colère.

« En fait... C'tait pas vraiment du zèle... C'tait juste que j'étais pas en service... Donc ça me saoulait de voir un crétin acheter un bouquin de magie noire - 'La voie de la puissance' pour le nom du bouquin, je sais pas si tu vois lequel c'est- et que je m'étais décider à énerver le bonhomme un minimum. Vraiment un minimum hein, lui dire que c'était pas un ouvrage à acheter, que le ministère n'approuvait pas ce genre d'ouvrage... Juste d'être chiant quoi. Puis je lui ai pris son livre et l'ait reposé dans le rayonnage pour aller ranger ensuite d'autres livres. »

Il évita de dire à Lawrence qu'en fait de reposer, il l'avait surtout gardé pour lui et que le dit bouquin était dans son sac et non sur une étagère de Fleury et Bott, et qu'il n'était d'ailleurs pas en excellent état à cause de l'incendio de l'étudiant inconnu et de l'aguamenti de Russel. Lacey allait surement devoir y aller à la pince à épiler pour récupérer les pages du livre. Ce détail omis, l'auror continua son explication :

« J'étais venu acheter un ouvrage sur le tabagisme, j'avais vu Lizzie ce matin -tu sais Elizabeth, mon ex qu'est pharmacienne en bas...- et elle m'avait dit que les clopes ça pouvait tuer, je voulais juste vérifier... Bon, mis à part ça, je sors de la librairie et je retrouve l'autre con dehors qui me sort le livre pour me narguer... J'avoue que sur le coup, je me suis un peu énervé et j'ai pris son livre, j'en ai lu un passage aux passants avant de le brûler... »

On mettait aussi le coup de poing et le sortilège cuisant de coté ... pour l'intérêt que ça avait. Cela éviterait aussi à Lawrence d'avoir un nouveau baton pour le battre. Quoiqu'au stade où il en était, il lui avait déjà refilé tous les troncs d'une foutue forêt. Un coup de plus, un coup de moins, où était l'importance? … Peut être que s'il y avait eu un coup de poing de moins devant la porte de Fleury & Bott, il n'y aurait pas eu d'esclandre, à la réflexion...

« Du coup, l'autre s'est senti de me lancer un incendio aussi mais, dans le dos. Là, je me débarrasse de mon manteau et de mon sac aussi vite que possible... Puis je transforme deux bancs en chien pour me défendre et immobiliser l'autre. Je pense que comme j'étais un petit peu énervé, mes chiens l'étaient aussi. Y en a un qui a sauté à la jambe de mon adversaire et lui a euuh.... un petit bouffé la jambe? Il a lancé un sort pour bannir le chien autre part et il a disparu puis a utilisé l'avada kedavra. L'autre chien a pris le sort à ma place et le gamin a ensuite transplané... Fin de l'histoire, Russel est arrivé la dessus. »


C'était à quelques quelques détails près, ce qui était arrivé. Lacey lança un regard à son sac qui trainait sur le sol près du sofa. Il avait du utiliser un sort pour le réparer, son précieux sac, quelle honte. Heureusement que ça n'était pas la monstruosité rose que lui avait offert June, il en aurait fait une syncope de perdre son horreur favorite. Toujours assis sur la table, il lança un accio sur le verre et la bouteille de Whisky pour se servir à son tour.


Dernière édition par Lacey Hawkesworth le Dim 19 Avr - 18:53:56, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé]   Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé] EmptyDim 29 Mar - 19:08:22

L'avocat ne releva pas la remarque de son frère sur le match. Du moins, pas pour l'instant. Il voulait clore le sujet délicat, avant de passer à autre chose et de se détendre.

Lawrence allait demander à son frère, une nouvelle fois, de lui narrer toute l'histoire, mais celui-ci décida de passer à table. Le premier paragraphe fut accueillit par un paquet d'injures mentales. Le cadet était moins doué dans ce domaine que son frère, mais Lawrence pouvait se montrer créatif.
Il s'était promis de ne rien dire, aussi, aucun mot ne sortit de la bouche du jeune homme. Le brun se contenta de resserrer ses doigts sur sa plume en écrivant. Si les objets pouvaient parler, elle aurait sûrement criée grâce. Heureusement que les affaires ne pouvaient pas porter plaintes, les deux frères auraient eu un sacré casier judiciaire.

Le membre du magenmagot dû également retenir un sourire ironique en entendant l'histoire sur les cigarettes. Son frère savait parfaitement que le tabac tuait. Si l'Auror avait été en dilemme avec ses précieuses amies, il avait dû être à cran. Aux nombres de paquets qu'il fumait par jour. L'avocat en plaindrait presque les poumons de son aîné, si sa compassion pouvait s'étendre aux organes. Ce qui n'était pas le cas.
De toute manière, pour décider d'être volontairement chiant, il fallait bien être d'une humeur de chien. Quoique pour Lacey, il pouvait se montrer chiant quand il était de bonne humeur. Le cadet fit grâce à l'autre Hawkesworth de ce genre de remarque. Le silence était d'or. Son frère se sentirait insulté. Le brun ne s'amusait pas à blesser l'autre semi-Irlandais.

Le passage de l'autodafé surprit le plus jeune. Son frère était un grand amoureux des livres. S'il y avait bien un seul objet chéri et choyé dans cette maison, c'étaient ses précieux ouvrages. Bouquins pour lesquels l'Auror dépensait une fortune, entre parenthèse.
Quoiqu'en combinant la mauvaise humeur de son frère, plus son aversion envers tout ce qui était pro-mangemort, ainsi que ça 'légère' tendance violente. Le résultat n'était, en réalité, pas si étonnant que cela.

Lawrence se demanda si enfoncer la tête de son frère dans la table, ne lui mettrait pas plus de plombs dans la cervelle. Pour être chiant, l'Auror avait réussit avec brio. Le châtain avait été tellement doué que la situation avait dégénéré. L'écriture du membre du magenmagot se fit plus petite, nerveuse et moins lisible. C'était la plume ou Lacey et comme il avait promis de ne rien faire au second....

Étrangement, ce fut le dernier chapitre qui énerva le moins le brun. La main du jeune homme desserra son étreinte autour de la pauvre plume. L'avocat jeta un rapide coup d'oeil au-dessus. Il était bon pour recopier le document, s'il voulait pouvoir le relire plus tard. Certes, le parchemin n'était pas fait pour passer dans d'autres mains que les siennes, mais l'homme était un tantinet soigneux
Le cadet pensa qu'il devrait demander la liste des gens passés à St mangouste. Avec un peu de chance, ils avaient soigné une personne avec les blessures décrites par son frère. Le brun n'avait pas beaucoup d'espoir, mais il utiliserait tous les moyens possibles pour mettre la main sur l'autre crétin. Si son frère l'avait cherché, jeter l'avada Kadavra pour une telle broutille relevait de la bêtise. Les deux protagonistes avaient un point commun. Ils étaient impulsifs.
La traque aux mangemorts serait bien plus évidente, s'ils pouvaient tous présenter ce genre de comportement irréfléchis.

Lawrence acheva d'écrire les renseignements et mit le parchemin supplémentaire avec le reste du dossier. Il avait tout ce qu'il fallait maintenant. L'homme poussa un léger soupir. La première partie était fini, le plus dur restait à venir. Au moins, le plus dangereux était à présent derrière.

L'homme enleva sa veste de travail et sa cravate. Il n'allait pas rester habillé de la sorte pour regarder un match de quidditch avec son frère. D'un coup de baguette, il fit disparaître les vêtements enlevés et le dossier de la table. Ils réapparurent à l'étage juste au-dessus, dans son appartement. Ses affaires l'attendraient bien sagement. L'avocat se laissa tomber dans le canapé d'une manière fort peu retenu et déboutonna les premiers boutons de sa chemise. D'un coup de baguette, il amena son verre jusqu'à lui. Le cadet l'avait oublié et il avait la flemme de se lever pour cela.

Lawrence remarqua la plaque de métal à côté de la télé. Jusqu'ici, il n'avait guère porté son attention sur le déchet de l'autre Hawkesworth. Il reconnut un bout de la boîte aux lettres de son aîné. Le semi-Irlandais connaissait l'état de la pauvre chose, car il recevait la plupart des lettres de son frangin. Il soupçonnait celui-ci d'infidélité sur boîte aux lettres. Il ne savait pas quelle pub avait encore attiré l'attention du châtain, mais le plus jeune était persuadé que Lacey en voulait une nouvelle. L'Auror était atteint de l'achetéïte aiguës. Cette maladie grave n'avait, à ce jour, encore aucun remède connu. Tous les contaminés se repéraient aisément, car les symptôme étaient simples. Un besoin d'acheter de manière compulsives tout et n'importe quoi, surtout n'importe quoi. Allié à un compte au ras des pâquerettes, si ce n'était parfois en dessous du niveau de la mer. Pourtant, les malades ne semblaient pas toujours apprécier le moins affiché devant le solde de leur compte.

Le brun eut un sourire amusé avant de rajouter sur le ton de la plaisanterie:


« Traître. De toute manière, à quoi cela sert d'écraser l'adversaire si les faucons ne gagnent pas. »

Lawrence tourna son regard vers la preuve des violences sur boîte aux lettres, commises par son aîné:

« Je parie sur nos compatriotes irlandais. Quant à l'objet, une nouvelle boîte aux lettres, peut-être? »


Dernière édition par Lawrence Hawkesworth le Mar 19 Jan - 18:24:33, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé]   Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé] EmptyDim 19 Avr - 18:31:04

Pauvre plume. Pauvre pauvre plume. Quelle ignominie. C'était une soirée massacre d'objets domestiques au 45 bis, Dawning Street. D'abord la boite aux lettres de l'ainé avait bruyamment rendu l'âme et maintenant le cadet se sentait d'imiter son brillant grand frère en maltraitant une pauvre plume qui n'en avait pas demandé autant. Le monde était cruel et la violence coulait dans le sang des Hawkesworth avec une impulsivité de sept litres environ. La pauvrette au supplice n'avait malheureusement pas le talent de la défunte boite aux lettres pour rendre son dernier soupir dans un boucan du diable, un 'klang klang' infernal à réveiller les voisins et à résonner un long moment dans le hall désert du rez de chaussée, ainsi que dans la tête de son infidèle propriétaire.

Cependant, la production avait pensé avec justesse que la série était aussi suivie par des enfants et se sentit de dispenser l'épisode d'un second meurtre gratuit, opéré moins d'un quart d'heure après le premier. La diffusion était encore en prime time et l'on tenait à y rester sans recevoir des lettres incendiaires de parents choqués qui racontaient comment après une scène si cruelle, leurs bambins étaient restés prostrés, tremblant, contre le mur de la salle de séjour, les yeux exorbités, la bouche ouverte et un air hagard profondément ancré sur le visage. Vous voyez le topo? L'horreur quoi, les scénaristes n'auraient jamais fait l'erreur. Aussi, cette scène auto-censurée se fit sans son du coté de l'avocat, seulement rythmée par le récit de l'autre homme et la pauvre plume finit posée dans un coin, mal en point mais, vivante ! Réjouissez vous bon peuple, rentrez chez vous assoc' de défense des minorités à la manque, requins de nos jours quotidiens, toujours près à sauter sur tout et n'importe quoi du moment qu'il y avait de quoi coller un procès à d'honnêtes gens !


De plus, quelques corrections mineures étaient à faire en ce qui concernait le message transmis plus haut par le plus jeune des deux frères. D'abord, aucun être intelligent connaissant un minimum Lacey Hawkesworth ne se permettrait de faire cette erreur : le rapport entre l'auror et ses cigarettes ne pourrait jamais être rapproché d'un simple dilemme. Dans le cas du sorcier, cela s'apparentait plus à un cas de vie ou de mort, littéralement. Sherlock Holmes et sa pipe, Circé et ses poisons, Nicolas Flamel et sa pierre philosophale, Lacey et ses clopes. C'était là des exemples du même ordre, même si certains personnages étaient plus célèbres que d'autres et pas forcément pour les meilleures raisons, n'était-il pas miss Circé?! Quoique dans le cas de Lacey, ça n'était pas que la cigarette, il fallait ajouter à ça le café et les livres, articles qui le transformaient en parfait élément de la société de consommation et en probablement en sans domicile fixe si n'était la présence de son altesse pingouinesque pour empêcher son frère de se retrouver à la rue. En cela, Lawrence avait raison : l'auror souffrait d'achetéite aiguë.

Un autre point sur lequel Lacey s'empresserait de donner tort à l'autre sorcier était que de lui dire qu'il savait être chiant vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept, quelques soient le temps, les conditions économiques, géopolitiques, idéologiques du pays et tout autre facteur que l'on pouvait trouver, n'était pas pour le vexer. C'était au contraire une immense source de fierté. Être pénible était un art; être pénible en toute circonstance était une marque de génie ! Mais de toute façon, Lawrence ne se serait probablement pas amusé non plus à le faire remarquer à son ainé s'il avait su que cela constituait en fait, un compliment.

Dernier détail sur lequel le demi-irlandais ne s'accordait pas : Lui enfoncer la tête dans la table ne lui y aurait pas mis du plomb dedans car la table était en bois, et toc ! Donc du bois, à la limite mais, du plomb, certainement pas. Sur ce constat évident et totalement inutile, Lacey entendit le soupir de son frère lui signifiant que la page de l'incident de Fleury & Bott était terminé. Dans le chapitre des pensées stupides, l'auror se fit d'ailleurs la remarque que incident était presque un anagramme de incendie, à une lettre près. Étonnant, non?

L'homme laissa son frère aller se poser sur le canapé, mettre une distance suffisante entre la main traitre et son pauvre dos, et se leva pour aller faire un tour dans la cuisine pour sortir un paquet de café du placard et d'un coup de baguette, déplacer quelques tasses vers la table basse du salon. Un autre coup de baguette pour mettre la cafetière en route avec ce qu'il fallait d'eau et de café moulu aux bons emplacements avant de repartir s'asseoir sur le canapé et lever un bras vainqueur, poing fermé, vers le ciel :


« Boite aux lettres ! »

Pas très mature mais, on finira par avoir l'habitude. De toute façon, deux Hawkesworth dans une même pièce sans témoin était égal au rassemblement de deux individus de quinze ans d'âge mental. Et dans le cas de Lacey, il en était fier.

« Je tiens le pari mais, ça n'a guère d'avantage pour toi... J'attends la contre-partie. »

L'homme expédia d'un autre coup de baguette rapide la pauvre porte en fer vers d'autres cieux, celui du placard de la buanderie présentement. C'était le premier lieu qui lui était venu à l'esprit car il faudrait aussi qu'il pense à aller étendre son linge.

L'auror s'était assis à distance respectable de son cadet, histoire d'échapper à un nouvel accès d'ire de la part du juriste. Il n'avait pas non plus calé son dos dans le canapé et fit mine de ne pas remarquer ce détail tandis qu'il allumait la télé trafiquée pour regarder le match de Quidditch qui n'allait guère plus tarder.
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MessageSujet: Re: Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé]   Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé] EmptyDim 19 Avr - 22:50:38

Le jeune homme se servit un verre pendant que son aîné se préparait un café. Les bruits familiers que l'avocat entendaient le rassurer. Le jeune homme avait passé trop de temps avec des images morbides dans la tête. Le brun était devenu bien plus sensible à ce genre de petites choses quotidiennes, synonymes de vie. Cela n'allait pas durer. Le membre du magenmagot ne se laissait pas aller à de tels sensibleries, pour ne pas dire mièvreries. Les tasses qui arrivèrent lui arrachèrent un sourire franchement amusé. Ce genre d'objets étaient ceux que le cadet des Hawkesworth associaient à l'autre semi-irlandais. En bon anglais, le plus jeune avait une grande préférence pour le thé. Il ne prenait que rarement du café et avec beaucoup de sucre.

Lawrence but son deuxième verre. Le jeune homme regarda le verre, qui avait contenu du whisky pur. L'avocat tenait très bien l'alcool. De base, mère nature l'avait doté d'une bonne résistance. Les soirées régulières de l'homme mondain qu'il était, n'avaient que renforcé cette aptitude. Il y avait tout de même une limite. Vue la vitesse à laquelle il consommait les verres ce soir, le brun ne pourrait pas tenir toute la soirée. Les cuites au whisky étaient particulièrement violentes. Le lendemain, la tête doublait bien de volume. La sonnerie du réveil était un supplice, il fallait dire que le moindre chuchotements faisaient terriblement souffrir. Le membre du magenmagot travaillait demain. Il avait besoin de la totalité de ses capacités. Il fallait toujours se montrer impeccable. Arriver au travail un lendemain de beuverie ne faisait pas partie des dix commandements du parfait petit travailleur.

Le retour de Lacey coupa cours aux pensés de son cadet. Il leva les poings au ciel et accepta la proposition avec une joie évidente et enfantine. L'avocat avait visé juste, ce qui lui arrivait régulièrement. Le brun avait développé un don pour savoir, où se trouvait son frère et quelles idées d'achats saugrenues il avait en tête.

Le châtain lui pausa alors une question intéressante. Que pourrait bien faire son aîné. Lawrence n'avait pas de besoins particuliers. Il n'allait pas demander à Lacey de lui acheter quelques choses. Ça revenait à se payer le truc, puisque son frère vivait ses fins de mois grâce à son salaire. Demander à son frère un objet, c'était la garantie de le voir débarquer dans son frigo quelques jours en avance. L'Auror abusait. L'aîné aurait pu au moins faire l'effort de trouver la contre-partie. L'énergumène qui lui faisait face n'était pas dénué de toute imagination. Des deux, s'étaient celui qui en avait le plus à revendre, surtout quand il s'agissait d'emmerder son monde.

Lacey s'installa au bout du canapé. La chemise ne pouvait cacher totalement les dégâts de l'incendio. Il fallait que son frère passe à l'hosto, puis chez le coiffeur et stooooppppppp. Lawrence prit la bouteille avec un geste assez sec. Il n'était pas sa mère bon sang et encore moins sa copine. Il était son frère et le plus petit en prime, merde. La leur était morte, enterrée, six pieds sous terre, entrain de bouffer les pissenlits par la racines depuis pas mal de temps déjà. Les Galdwins avaient parfaitement assuré leur rôle de protecteur, même plus pour le semi-irlandais aux yeux verts. L'Auror allait en plus sur ses trente balais. Il savait parfaitement s'occupait de ses fesses, même si parfois, le doute pouvait sembler légitime. Le brun n'avait pas à s'inquiéter autant. La main de l'avocat commença, de nouveau, à le démanger à nouveau.

Soudain, l'idée lui parut. Il se vengerait de cette manière. C'était vil, c'était petit et mesquin. Le cadet des Hawkesworth en avait parfaitement conscience. Cela donnait d'ailleurs à l'action toute sa saveur.


« Si je gagne, tu ne frappes personne pour la semaine qui arrive. »

Lawrence s'était limité à cela. Il avait failli dire : tu ne fais plus de bêtise, ou : tu joues ton Auror sérieux j'arrive à l'heure, le matin, au travail et je respecte le règlement, mes supèrieurs etc. Le brun ne l'avait pas fait. La pari était drôle seulement s'il était tenable. Lacey ne pouvait pas se comporter parfaitement, même pendant une semaine.
Ne pas devoir lever le petit doigt et caresser délicatement les côtes, c'était encore faisable. C'était juste trèèèèèsssss difficile. Le semi-Irlandais allait juste en baver. Un sourire fier et amusé se traça sur le visage du cadet. C'était fin ce qu'il venait de faire. Il en était fier. Les deux ensembles, sans témoins, c'était de la haute voltige spirituelle.

Content de lui, Lawrence ramena le verre de son aîné et le lui donna remplit, sans lever son honorable postérieur. Attention, pour votre santé, bougez et mangez équilibré. Les deux ne connaissaient pas ces spots publicitaires. Ils n'étaient même pas en France de toute manière. Vive la magie aux services des honnêtes gens fatigués après une dure journée de labeur.

L'avocat prit son verre, toujours avec son petit sourire narquois. La match n'allait pas tardait à commencer, le commentateur annonçait les compositions des différentes équipes.


« À une soirée entre cé...hommes »

Le semi-Irlandais aux yeux marrons avait évité la gaffe. L'Auror n'était pas encore célibataire. Au vu de la durée moyenne d'une relation amoureuse pour son frangin, il n'y en avait plus pour très longtemps. Ce n'était pas une raison pour le dire et de passer pour un oiseaux de mauvais augure. Qui sait, peut-être qu'elle serait l'exception qui confirmerait la règle, qu'il y aurait enfin une belle-soeur pour June. Ce n'était pas la peine de s'attarder sur ce passage, le brun ne se faisait aucune illusion.

Sur les relations de son frère, il n'y avait qu'une chose à dire : catastrophique. Le brun ne comprenait pas comment l'aîné s'y prenait pour parvenir à de telles situations. De son côté, c'était beaucoup plus simple. Il avait pas mal d'histoires d'une nuit, discrète, pour la majorité. Les soirées étaient pleines de demoiselles qui ne demandaient que cela. La plupart venaient d'un certain milieu où il était mal vu qu'une femme ait des moeurs trop libertines. L'avocat les choisissait en partie pour cela. Elles ne voulaient pas que cela se sache. L'homme montrait toute sa discrétion et gardait leur gratitude pour cela. Lawrence conservait une certaine image, bien que quelques histoires avaient déjà filés. Cela n'était pas trop grave, il n'y avait pas de quoi lui donner la réputation d'un homme à femme. Ce genre de bruit n'était pas trop gênant, puisqu'il était célibataire. Toutefois, plus une image était propre, plus elle était pratique.
Il avait bien eu quelques histoires plus sérieuses. Elles ne dépassaient cependant pas le stade de l'année. Le semi-Irlandais brisait la relation pour deux raisons. Soit la femme commençait à vouloir mettre le nez dans ses affaires, soit quand le jeune homme sentait qu'il commençait à réellement s'attacher à la demoiselle. Une personne dans son espace, pas deux. Un talon d'Achille, pas deux. Les scènes de ruptures avec lui étaient toujours très froides et rapides. La brun ne se torturait pas en public. Il réservait ses états d'âmes à son miroir et les insultes à son reflet.


« Les chauve-souris vont vous écraser »

Pour compléter cette phrase provocatrice, Lawrence avait l'air goguenard. Il finit son verre quasiment cul sec. Il fallait trinquer convenablement entre irlandais. Ce soir, ils allaient trop boire. Les sorts anti-gueules de bois étaient là pour cela.


Dernière édition par Lawrence Hawkesworth le Mar 19 Jan - 18:29:28, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé]   Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé] EmptyVen 24 Avr - 16:54:35

Lawrence, tu supportes les chauve-souris, pas les faucons XD ]

Comment?!?! Lui demander de ne pas mettre une beigne, caresser légèrement la joue de son prochain dans un but éducatif, le contact facile d'un pied pour apprendre à l'inconnu qu'en cas de difficulté, il valait mieux avoir des abdominaux en béton armé. Lui demander ça lui, l'Apôtre de la non-violence? Cette phrase dans la bouche de son cadet était tout bonnement insultante, comme si c'était le genre de Lacey de se montrer hargneux? Ne frapper personne dans la semaine qui arrive. Mais pour qui Lawrence le prenait-il? Une brute sans cervelle qui frappait tout le monde sans distinction d'âge, de race, de couleur, sans prévenir, main aveugle et juste, avec sa faux vengeresse... euh non, ça c'était la Mort... Voir LE Mort comme dirait Pratchett mais retournons au script, s'il vous plait. Ou pour une personne qui en tout cas ne savait pas se maîtriser.

Le sorcier haussa un sourcil circonspect, le regard rivé sur la télévision qui faute de pouvoir retranscrire le match de quidditch puisque ce dernier n'était pas encore commencé et qu'il n'existait pas de télévision sorcière, diffusait des émissions moldues. De la pub pour un téléphone portable apparemment, où posait une jolie demoiselle plus qu'à moitié nue. Lacey avait depuis longtemps abandonné d'essayer de comprendre l'intérêt de mettre des filles dévêtues dans les spots de publicité pour des choses allant de la salade en sachet à la nouvelle montre swatch. Cela ne lui donnait pas spécialement l'envie d'acheter toutefois, ça lui permettait de se rincer l'oeil sans se sentir coupable alors... Certains mystères resteraient des mystères pour le bien de la rétine masculine.

… Même si ces derniers temps, les moldus avaient tendance à confondre filles et fils de fer et les seules encore à peu près normales étaient les femmes de crème antirides qui, si à 40 ans étaient encore jolies, étaient déjà trop âgées pour l'auror. Fin de la publicité, plus de fille dévêtue, une voiture avec un homme jeune bien rasé et bien coiffé. Dommage et deuil oculaire.


« Peuh, je tiens le pari. »

Cela n'allait pas être si dur s'il perdait, non? Ça n'était pas la mer à boire de se comporter normalement et de ne plus s'emporter. Il allait pouvoir éviter de mettre une tarte et plus si affinités pour expliquer à Russel qu'il devait garder ses mains sur lui ou encore expliquer verbalement à ses accusés qu'ils avaient intérêt à parler sans se sentir obligé de leur refaire leur nez comme préavis. C'était cela ! La voilà la solution ! Il allait garder un carnet, un carnet de devis. Noter chaque manquement et envie de tatane pendant la semaine et s'occuper des additions la suivante. Simple comme bonjour. L'homme aux cheveux châtains pensa à un petit carnet enfermé dans sa table de chevet qui ferait fort bien l'affaire pour noter cela. Il voyait déjà la chose : Lundi, douze heure trente Russsel. Lundi, treize heures vingt-quatre Russel et X, Lundi, quinze heure, Ernest. Et ainsi de suite.

Enfin, s'il pouvait éviter de perdre, cela serait encore mieux. Parce qu'il allait falloir se retenir et que cela risquait d'être un tantinet difficile. Lacey chassa vite la pensée de son esprit car elle donnait raison à son frère. Une autre pensée s'imposa gentiment, l'éloignant de sa partie du pari pour se rendre compte que son frère l'avait eu. Lawrence avait bien compris pour la boite aux lettres et s'il gagnait, Lacey pourrait aller se brosser pour avoir sa précieuse boite en fer intelligente. Le roi des pingouins avait vu venir la chose et l'avait devancé. Et merde, comme dirait l'autre. Cela n'était pas du tout à son avantage. Pour un peu, Lacey aurait fait la gueule.

La voix délicate et tendre de son aimable frère le tira de sa rêverie. Une soirée entre cé...hommes? Ah, célibataire? Non, pas pour le moment... pas pour longtemps certes. 'Mina avait un peu trop mauvais caractère pour lui et exceptionnellement, c'était lui qui se sentait de mettre les voiles. Il avait attrapé machinalement le verre de Whisky que lui avait passé son frère et le souleva en souriant, puis il posa un bras sur le dos du canapé. Il remonta aussi sa jambe pliée sous lui sous le coussin blanc cassé en cuir. L'un des nombreux avantages d'être sorcier : posséder un canapé en cuir blanc et qu'il reste impeccable. Positionné cette façon, Lacey était tourné vers son frère et se fit le commentaire qu'il connaissait quelques demoiselles qui auraient largement apprécié voir le célèbre avocat comme il était maintenant. L'auror soutenait toujours avec orgueil que son frère était l'un des hommes les plus avenants du ministère mais, quand monsieur se décidait à ne plus avoir l'air aussi strict, c'était encore mieux. A presque en regretter d'être son frère et de ne pas être une gonzesse, ironisa Lacey dans sa tête.


« Soirée entre célibataires, va, c'est bien ce que tu penses. »

Le sourire de Lacey était clairement amusé et se transforma en éclat de rire quand le plus jeune crut bon de le provoquer quant à l'issu du match qui n'allait pas tarder à commencer. Les transmissions sur le poste trafiqué s'étaient arrêté et un brouillard était apparu pour devenir lui-même de plus en plus faible, laissant apparaître un stade de quidditch. Le son de la cafetière en ébullition fit tourner la tête de l'homme qui se tourna vers la source du bruit pour pointer sa baguette et éteindre cette dernière. Il pointa ensuite de nouveau sa baguette sur la cafetière puis la fit glisser tendrement contre son verre de whisky qui commença à prendre un teinte noirâtre. Café/Whisky, un paradis. Même s'il était à peu près sûr que Lawrence devait avoir envie de l'étrangler pour commettre pareille hérésie.

« Pour que ton équipe gagne, faudrait déjà que l'attrapeur des chauve-souris s'achète un cerveau et fasse la différence entre un vif et le micro du commentateur. »

Le commentaire n'était pas gratuit et rappelait à Lacey une anecdote sur les joueurs de Ballycastle qu'il adorait. Un jour que le commentateur s'était montré un brin trop engagé pour l'équipe adverse, voir insultant pour les chauve-souris, l'attrapeur était descendu en flèche et avait attrapé le microphone pour parader avec autour du terrain. L'équipe adverse avait gagné car l'attrapeur avait été sorti du terrain mais, selon Lacey, la victoire était à Ballycastle car c'était la seule chose que les gens avaient retenu du match... et pour cause !
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MessageSujet: Re: Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé]   Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé] EmptyDim 26 Avr - 19:07:24

Peuh? Un sourire amusé se traça sur les lèvres de Lawrence. Son frère croyait que cela allait être aussi facile que cela. Son équipe devait absolument gagner. Lacey verrait alors toute la difficulté de retenir ses poings. Il réaliserait peut-être aussi que son quota de gourdes hebdomadaire était assez élevé.
De plus cela ferait des petites vacances à l'avocat. Faire passer sous silence que son frère avait détruit le nez du témoin ou minimiser la peine pour un coup donné après avoir attrapé le suspect, ce n'était pas toujours une partie de plaisir. Dire: il a malencontreusement glissé et son pied à malheureusement atterri dans le nez du témoin, n'était pas suffisant. Surtout que les sorciers du conseil avaient horreur qu'on les prenne pour des idiots.

De plus l'avocat n'était pas seul à travailler pour rattraper les bêtises de son aîné. Il ne connaissait pas parfaitement les textes de lois pour les aurors, puisque ce n'était pas sa spécialisation. Il était aidé. Si le brun remportait son pari, cela soulageait deux personnes. Sans compter son tiroir bêtises de Lacey plein à craquer. L'avocat n'avait plus que deux solutions, réduire les dossiers ou agrandir le tiroir.S'il y avait une justice divine ou quelque chose s'en approchant sur cette planète, il devait être favorable aux chauves-souris et les aidait à gagner, pour toutes ces raisons. La fin du raisonnement était complètement ridicule et absurde. L'avocat le savait. Il a, lui aussi, le droit de penser des bêtises pour décompresser de temps en temps. Nan mais oh! Ce n'était pas parce que Lacey disait qu'il jouait à l'avocat 24h sur 24 que le membre du magenmagot le faisait vraiment. Le cadet n'allait quand même pas donner si facilement raison à son aîné.

Le châtain semblait d'accord pour le mot célibataire. Pour une fois, c'était le gros nounours qui avait décidé de rompre. C'était contraire aux habitudes du semi-Irlandais. Cela éviterait sans doute la charmante compagnie d'une bouteille et la soirée spéciale rupture. Thématique de soirée peu sympathique mais régulièrement au programme de l'Auror.

Lawrence serra les dents quand il vit son frère mettre le café dans le Whisky. Non, on n'étrangle pas les gens parce qu'ils sont déraisonnables, jettent de l'argent par la fenêtre et gâchent un magnifique spiritueux. Ça ne se faisait pas. La population se réduirait de manière drastique avec ce genre de méthode. L'Irish cofe ce n'était pas mauvais, il fallait reconnaître ça. Cependant pas avec un whisky directement venu d'Irlande 18 ans d'âge à plusieurs gallions la bouteille!!!!

Dès que son frère eu finit de remplir son verre, le cadet s'empressa de sauver ce qui restait dans la bouteille. Hors de question d'assister de nouveau à ce massacre sans rien faire. Le coup de baguette suivant fut pour sortir une autre bouteille. Toujours du whisky, mais moins vieux, de moins bonne facture et surtout moins coûteux. Lawrence se demandait pourquoi il mettait d'aussi bonnes bouteilles dans l'armoire de son frère. C'était donner du caviar aux cochons. Son frère ne savait pas goûter les alcools, ni correctement en profiter. Ah, si l'avocat se souvenait du pourquoi de cette action. S'il le faisait pour que le semi-Irlandais est quelque chose de convenable à servir à ses hôtes.

La nouvelle bouteille fut rapidement ouverte. Son frère tenta de le provoquer avec un événement marquant. Tout sorcier qui suivait un minimum le quidditch en avait entendu parlé. Les chauves-souris avait été battu de manière tellement pathétique. Cela confortait le brun dans l'idée qu'il ne fallait jamais agir sur un coup de tête. Si l'attrapeur avait fait son boulot, son équipe aurait pu gagner et continuer le championnat. Au lieu de cela, il avait fait l'idiot et les Ballycastel s'était fait éliminer. Ils étaient devenus la risé du championnat et un sujet de blague pour quelques temps encore.


« Acheter un cerveau? Mais Lacey, tu n'es pas l'attrapeur des Ballycastel »

C'était facile, une provocation purement et gentiment fraternel. Elle était d'ailleurs accompagnée d'un sourire sincèrement joyeux et provocateur. Le genre de visage que l'avocat n'abordait jamais à l'extérieur, puisqu'il n'était jamais honnête en dehors de ces murs. Même ici l'avocat n'était pas toujours aussi franc.

Les équipes furent rapidement présentées et l'action commença. Les yeux de l'avocat, jusque là fixés sur son interlocuteur se rivèrent sur le poste. Verre à la main, le brun se laissait envahir par le jeu. L'excitation et l'adrénaline du spectateur le gagnèrent assez vite. Les faucons étaient connus pour leur jeu brutal, à juste titre. L'anglais envoya voler le poursuiveur irlandais dans les gradins à l'aide de son épaule.



« Eeet l'arbitre, il y a faute là. T'as quoi à la place des yeux »

Le cadet des Hawkesworth était gagné par la légendaire mauvaise foi du supporteur avec le QI d'une huître pas fraîche. Il faut dire que l'action s'était soldée par l'ouverture du score par les faucons. Mauvais début pour l'avocat.

« Cervelle d'hyppogriffe, tu sais pas faire les différences de couleur. Daltoniens va. »

Ah! Le poursuiveur devait avoir raté sa passe pour que le brun lance une phrase pareille.

« C'est pas la bonne technique pour les battre crétin d'entraîneur. Merde, t'attend quoi pour faire rentrer Bowen sur le terrain. Que les dragons dansent le classique en tutus roses »

Règle numéro: quand l'équipe perdait, c'était toujours la faute de l'entraîneur. Puis les supporteurs savaient toujours tout mieux que lui, surtout pour la stratégie de terrain.
Deux buts à la suite en faveur des faucons, c'était trop. Surtout pour le mauvais joueur qu'était l'avocat. Le cadet Hawkesworth aimait les paris, mais ne supportait pas perdre. C'était pour cela qu'il en prenait très peu à l'extérieur. Il ne devait pas se montrer exécrable or sa nature de mauvais joueur n'était guère aimable, ni très reluisante.


« Retourne chez tes frères trolls et laisse entrer les vrais pros sur le terrain »

Lawrence devait toujours être entrain d'insulter le même poursuiveur. La cadet avait également l'air de tenir à l'entrer du fameux Bowen.

Il avait en ce moment une belle image, le polis, prévenant, calculateur, posé et machiavélique avocat à l'attaque du ministère. L'homme n'était pas atteins de schizophrénie, seulement, il se lâchait un peu.


Dernière édition par Lawrence Hawkesworth le Mar 19 Jan - 18:36:34, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé]   Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé] EmptyDim 3 Mai - 13:52:56

Lacey réprima avec difficulté une envie stupide de ricaner en voyant son frère mettre la pauvre bouteille de Whisky a l'abris. C'était puéril, cette envie de se moquer, mais cela n'avait jamais dérangé l'ainé, il craignait plus de se reprendre un coup dans le dos. Lawrence pouvait devenir méchant quand il s'y mettait et l'auror ne tenait pas à expérimenter cette facette de son cadet. Que son roi de pingouins et de la banquise reste mignon tout plein et tout irait bien. Son altesse venait d'ailleurs de faire apparaître une bouteille d'un Whisky moins couteux, ce qui obligea Lacey à boire son propre irish coffee pour éviter de se mettre à rire devant l'autre.

Contrairement à ce que Lawrence pouvait penser, Lacey sentait parfaitement la différence entre un bon et un mauvais Whisky. C'était comme pour le café et pour commettre son forfait, le semi-irlandais avait sorti son meilleur grain, son breuvage le plus sacré. C'était le summum de l'irish coffee, le plus cher au monde probablement, celui que l'on ne servait que dans les grands établissements, si tant est que l'on y servait cette boisson. Et si on ne le faisait pas, c'était une grossière erreur. Presque aussi grosse que d'avoir accepté le pari de Lawrence mais bref, passons.

De toute façon, son envie de sourire disparut presque instantanément lorsque son frère fit son commentaire quant aux capacités intellectuelles de son ainé, ce qui renfrogna considérablement Lacey. Non mais ho ! Pour qui se prenait-il le jeunot? L'ancien gryffondor reposa son verre sur la table et s'éclaircit la gorge :


« Peut être mais, moi je sais faire la différence entre Jupiter et Vega. »

Et par Vega, il n'entendait pas l'ancien camarade de Serdaigle avec qui son frère avait ses classes et qui était à peu près aussi aimable que Lawrence dans ses grands jours. Le plus jeune des Hawkesworth ne s'était apparemment jamais intéressé à l'astronomie, ce qui expliquait sans doute le magnifique P aux Aspic dans la dite matière. Le parfait élève qu'était Lawrence avait eu un piètre, ce qui avait rempli de joie son ainé qui avait enfin la preuve que l'autre était membre de la race humaine. Sauf que maintenant monsieur était membre de la race des juristes, espèce au peu près aussi éloignée de l'être humain que ne pouvait l'être un canard de bain en plastique.

Le commencement du match mit fin à tout dialogue. Enfin, le moment entre célibataires, hommes, canaris en plastiques, brutes épaisses incapables de se contrôler, de pingouins royaux et d'auros professionnels venait de commencer. Presque comme chaque vendredi d'ailleurs et Lacey n'aurait raté cela pour rien au monde. Il arrivait de temps en temps à l'un ou à l'autre de ne pas pouvoir être présent et dans le cas de l'auror, si son frère était indisponible, il suspendait tout bonnement la soirée, ne trouvant pas d'intérêt à profiter des matchs seuls. Les jurons proférés par son frère secouèrent Lacey d'un rire silencieux. Aimer n'était pas un terme assez fort pour expliquer ce qu'il ressentait quand il voyait son cadet revenir à des sphères moins élevées, quitter son monde d'apparence et de retenue pour se comporter comme un jeune homme, un brin idiot certes. Malheureusement, la douleur dans son dos se rappela à son bon souvenir et l'empêcha de rire bien longtemps. Lacey attrapa son irish coffee, l'avala d'un trait avant de se resservir et d'enfourner à nouveau le verre cul sec. Sa gorge le brûlait légèrement car le whisky n'était normalement pas prévu à cet effet et il se concentra pour faire attention à ce qui se passait sur l'écran pendant qu'il se resservait une nouvelle fois. S'il ne pouvait calmer la douleur en allant à Saint Mangouste, il la tuerait momentanément par l'alcool.

Les lèvres du semi-irlandais se tendirent un sourire qui se transforma en sifflement victorieux quand un poursuiveur des faucons se sentit de renvoyer une gentille chauve souris observer le match depuis les gradins.


« Yeah ! T'as pas tapé assez fort Gremson ! »

Habituellement quand les faucons jouaient, Lacey se moquait éperdument de savoir s'ils allaient gagner ou non et appréciait juste le spectacle, comme beaucoup de supporters de l'équipe. Les Faucons de Falmouth valaient d'être vu juste pour leur style de jeu, même si certains avaient tendance à les trouver trop violent. A l'avis du châtain, c'était simplement que le quidditch n'était pas un sport de mauviettes ! Et les bonnes soeurs n'avaient qu'à retourner à leur tricots, sans vouloir insulter ces braves femmes.

La joie de Lacey augmenta ostensiblement aux commentaires dégoutés de son frère cadet, qui en bon fan se permettaient des remarques aussi colorées que totalement vaines et inutiles. Et les faucons ouvraient le match avec ça ! C'était excellent pour sa petite affaire, une nouvelle boite aux lettres et pas l'obligation de se conduire en chihuahua de salon pendant un mois. Par ailleurs, la perspective de voir des dragons faire des pointes en tutus roses lui semblait délectable. Quelle brillante -et logique- idée de son altesse quand cette dernière se décidait à montrer son sens aigu du sport et de l'art, sans parler de son éloquence grandiose. Deuxième but pour les faucons, Lacey leva son verre pour saluer l'action et l'avala encore d'un trait pour se resservir. Pour le moment tout allait bien, le sol était stable et il ne sentait pas l'alcool lui monter au cerveau, malheureusement.

C'est au sixième verre de whisky du semi-irlandais qui les enchainait que l'auror sortit une nouvelle bouteille et que les chauves souris marquèrent leur premier but :


« Hamerton ! Tu l'avais pas vu le poursuiveur ! Il te faut un télescope pour le voir arriver ou tu as une bombabouse dans les yeux ! »

Oui bon, au sixième verre, c'était au tour de l'ainé de devenir un brin plus loquace. Il se vengea de ce fait scandaleux sur son malheureux verre et commença à en avoir assez du whisky. L'auror se retourna pour fixer l'armoire où les alcools étaient rangés d'un yeux inquisiteur pendant que le batteur des faucons envoyait un cognard dans la poitrine du poursuiveur adverse qui avait le malheur de marquer. Le cognard atteignit sa victime en même temps que Lacey faisait apparaître une bouteille de Gin et Curaçao... Il devait aussi avoir du sirop de menthe quelque part mais, il ne savait plus où il l'avait posé. Le sirop de menthe était un article très précieux, cela évitait d'avoir une haleine de chacal et le café/menthe, c'était un délice, n'en déplaise au sceptique.

Et devant cet ennuyeux mystère, le châtain se retourna vers son Dieu tout puissant, qui connaissait tout sur tout, et surtout mieux l'appartement que son propriétaire lui-même :


« Tu sais où j'ai mis le sirop de menthe? »

Lawrence ne pouvait pas ignorer ce détail, il en était convaincu. Son frère lui adressa un regard brillant d'espoir.
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MessageSujet: Re: Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé]   Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé] EmptyLun 11 Mai - 20:28:09

L'avocat n'avait qu'un seul regret sur ses ASPIC:ce piètre. S'il avait su, plus jeune, il n'aurait pas délaissé cette matière. Le brun avait décidé de la mettre de côté, car complètement inutile à ses yeux. L'astronomie n'était pas nécessaire pour paraître cultivé et n'allait pas servir pour sa carrière. Le serdaigle de l'époque avait donc décidé de concentrer ses efforts ailleurs. Le gamin naïf qu'il était, avait oublié un détail minuscule, mais de taille. Cela donnait à son frère un moyen de le charrier jusqu'à sa mort. Le brun voyait parfaitement, papy Lacey lui relancer ce P à la figure pour le chercher. Rien que pour cela, il aurait dû travailler cette fichue matière.

Bon, l'avocat pouvait toujours renvoyer à l'ancien gryffondor son TROLL en histoire de la magie. Son frère avait toujours paru fier ce résultat minable, qu'il avait eu aux ASPIC. Cette note était presque un mystère. Des deux, l'aîné était le plus cultivé, car il était un véritable amoureux des livres. Le semi-Irlandais avait sans doute eu un problème avec le sujet. Celui-ci n'avait pas dû plaire à son frère, qui par conséquent, avait fait le crétin. Comme il était très ( trop?) doué à ce jeu, il avait écopé d'un magnifique troll. Il n'y avait pas à dire, son aîné savait parfaitement joué au débile. Il devrait y avoir un oscar décerné aux individus qui se font plus bête qu'ils ne sont. Lacey serait sûrement très bien placé. Lawrence aurait même souhaité que le châtain soit un poil moins doué pour jouer au con.

Le début du match avait interrompu la joute. L'avocat ne pouvait pas répondre après l'action. Il aurait l'air trop bête, ou avec un cerveau lent. Il répondrait à son frère plus tard. Ce n'était que partie remise avec son aîné.

Pendant ses commentaires colorés, le jeune homme avait continué à boire. Il buvait son whisky, comme si c'était de la bière. Il y avait quand même une petite différence au niveau des degrés. Son frère en était à six verres, le cadet avait de l'avance sur lui. L'avocat avait commencé plus tôt que l'Auror. Le membre du magenmagot était à quatre verres avant que son frère ne s'attaque à la bouteille. Le brun avait à présent perdu le compte. Il fallait dire qu'il n'attendait pas forcement de vider son verre pour le remplir à nouveau. Sans compter qu'il n'avait encore rien mangé. Le stress lui avait totalement noué l'estomac. Maintenant qu'il se détendait. Son ventre réclamait d'être correctement remplis.

Les Irlandais marquèrent leurs premiers points. Lacey, qui jusque là triomphait, se renfrogna. C'était à son tour de faire les commentaires à deux sous. Lawrence accueillit ces premiers points avec joie. Il ajouta:


« Comme ça les enfants. Le ballon dans l'anneaux, comme papa dans maman. Le plus dur, c'est la première fois »

Oui. L'alcool commençait à monter à la tête du membre du magenmagot, ce qui n'élevait pas le niveau de ses commentaires. Heureusement qu'il tenait bien, parce qu'il serait en plus mauvais état. Il pouvait donc encore continuer à boire. Non! le sol ne commençait pas à tanguer. Il était assis ahahah!

Le deuxième but fut courageusement marqué par un poursuiveur irlandais. Il fut fauché par un cognard. En bon kamikaze, le joueur avait continué de foncer sur les anneaux. Cette chute avait permis au Chauve-souris de recoller au score. Les deux équipes étaient à égalité. C'était un beau sacrifice, car le joueur ne se relevait pas. L'équipe des soigneurs du stade repartir avec le sorciers. Le plus jeune de la pièce leva son verre, à défaut de pouvoir se lever sans osciller.


« Ton équipe se souviendra de toi pour les siècles à venir. Tes faits seront inscrits à jamais dans l'histoire. Tu peux partir en paix, ton meilleur ami est là pour s'occuper de ta veuve. »

Ah, la menthe...Attendez qu'il se souvienne. Troisième placard à gauche après la plante verte...ah, non, ça c'était son appartement. Pas celui du frangin....pfffouuuu. D'un coup de baguette, le brun ouvrit le bon placard. Il n'était pas encore complètement hors service. Fallait pas oublier les chips, ni les cacahuètes, la pizza à mettre à chauffer aussi. La boisson c'était bien, mais fallait manger aussi.

Le tout commença à voler dans le salon. Le brun, de toute manière, contrôlait parfaitement la situation. Aucun aliment, ni bouteille ne rencontra de meubles ou de murs. L'avocat maîtrisait tellement bien, que les chips finir au four, la pizza crue à l'envers sur la table et que les deux hommes avaient devant eux des cacahuètes à la menthe. Heureusement, il restait encore du sirop. L'avocat n'avait pas ramené une, mais deux bouteilles. Vive la lucidité.
Il n'y avait qu'une chose qui s'était déroulée sans accroc. Il faut avouer que c'était l'action sur laquelle le jeune homme s'était le plus concentré. Les cocktails étaient parfaitement bien dosées.

Un sourire fier de lui aux lèvres, le cadet leva son verre. Il avait réussi le plus important. Important? Le match!! Les yeux de Lawrence se tournèrent vers l'écran. Le match avait continué. Le salaud! Il aurait pu les attendre quand même!!! Peux même pas s'faire d'la bouffe tranquille ici.
Boffff, pas trop grave, les chauves-souris menaient. C'était ça, le point crucial. D'autres membres de l'équipe irlandaise partaient à l'infirmerie. C'était une véritable hécatombe.


« C'est pas l'homme qui prend la mort, c'est la mort qui prend l'homme tadatadaaaaaa. »


Dernière édition par Lawrence Hawkesworth le Mar 19 Jan - 19:00:33, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé]   Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé] EmptySam 16 Mai - 14:51:55

[ J'A-D-O-R-E ton rp, c'est mon préféré depuis que tu as commencé à jouer Lawrence et c'est abominable de répondre quand on est mort de rire rien qu'en lisant une phrase du rp de l'autre joueur.]


Les idées de l'auror n'était pas forcément en contradiction avec celle de son cadet. Il lui arrivait souvent d'avoir des pensées dans la même ligne directrice que celle de l'avocat, seulement les conclusions tirées en étaient généralement diamétralement opposées et totalement incompatibles. Surtout incompatibles. Par exemple, Lacey soutenait son frère dans l'idée d'un diplôme pour con. Selon lui, c'était brillant : la reconnaissance d'années d'efforts, de prouesses intellectuelles soutenues et constantes dans l'espoir de toujours renouveler son carnet et le tout avec l'extraordinaire faculté de ne pas se faire détester, voir même de se faire apprécier. Cela méritait un diplôme, faute de pouvoir obtenir un award. Lawrence y voyait là la marque de l'opprobre sociale, jamais au grand jamais on ne verrait le superbe juriste se laisser prendre au jeu de l'idiotie. Pour Lacey, c'était là un prix de génie, dans les deux sens du terme. Et pour se dédouaner, il y en avait certains dans le ministère qui étaient aussi très doués pour jouer les imbéciles, il n'était pas le seul à avoir les qualifications suffisantes pour prétendre au titre.

Ceci dit, Lawrence avait aussi quelques as cachés dans sa manche, des trésors pour faire valoir quelques capacités insoupçonnées en matière de bouffonneries. Lacey avait manqué de s'étouffer en entendant le commentaire de son cadet sur papa et maman. Maintenant que le mystère du sirop de menthe était résolu, il repensa encore une fois au commentaire spirituel de son jeune frère. C'était d'une délicatesse, et en plus c'était faux. L'auror supposait que cela devait devenir plus dur, non pas après la première fois, mais après quelques années, quand l'ennu... pardon, l'habitude s'était installée et que la vie sexuelle devenait morne. Du coté masculin, en tout cas. Il fallait alors être très inventif ou avoir un emploi du temps à ressors et une bonne secrétaire. Enfin, pas forcément la secrétaire, ça c'était plus une question de goût et de commodité. On pouvait aussi tenter la solution du renouvellement qui ne consistait pas à changer le produit, mais à lui donner un coup de neuf, à le customiser. On pouvait aussi bouger et aller voir de nouveaux endroits mais en gardant la même partenaire. En fait, la vie de couple dépendait surtout de l'imagination dont on disposait. Lacey ajouta mentalement que si le ballon, c'était papa, et maman l'anneau... ben papa, il en avait une petite.


Oui? Ben quoi, y a pas que les frères cadets qui ont le droit d'être ivres et philosophes. Et depuis quand voir un match de quidditch demandait plus de trois neurones en activité. Lacey attrapa le cocktail intelligemment préparé par son cadet et partit dans un concours de gros yeux avec la pizza, voir qui des deux baisseraient le regard le plus rapidement. Il ne pensait même pas à boire, il y avait quelque chose d'étrange dans la situation, il y avait une pizza sur la table derrière eux. Lawrence avait du se tromper quelque part. L'auror entendit dans les brumes la voix de son cadet qui lui indiquait que la période de chutes d'Irlandais continuait. Mais il y avait une pizza. Le sorcier se retourna pour fixer l'écran et voir un joueur irlandais être emmené pour se faire soigner :


« Pff, comme s'tu savais pas que O'killian est pas marié et qu'il vit en concubinage avec une joueuse des Harpies! »

On était fan où on ne l'était. Lacey connaissait les potins sur la plupart des joueurs des sports qu'il appréciait. N'allez pas croire qu'il ne travaillait pas, il trouvait toujours un créneau dans ses horaires de bureau. Bien qu'il avait quelques revues sur le quidditch planqués sous la paperasse de son bureau, ce qui se révélait fort utile dans les réunions entre aurors qui n'étaient pas toujours des plus passionnantes. Il s'asseyait alors avec Ernest et Colin -un sympathique collègue, surtout quand il s'agissait de ne pas bosser- et commentaient à voix haute le magazine, histoire de déranger le reste des membres du bureau présents. Ce genre de réunions se terminaient généralement avec la moitié des aurors derrière eux à suivre ce qui était dit dans les colonnes -ne jamais sous-estimer l'amour d'un homme pour le sport- et l'autre à les regarder comme s'ils leurs étaient poussés une troisième tête. Dans ce deuxième lot de collègues, on comptait généralement les dames qui ne voyaient pas en quoi ces messieurs s'extasiaient ainsi devant les prouesses d'hommes sur des balais, plutôt que de travailler. Les aurors Badington Ernest, Silkness Colin et Hawkesworth Lacey se retrouvaient souvent à devoir rendre visite à Thrickness ou anciennement Scrimgeour pour expliquer en quoi le sport était plus intéressant que de trouver une façon intelligente une piste valable pour arrêter X ou Y... Quoi que ça, c'était quand ils avaient de la chance et un nom à mettre sur les meurtres. La plupart du temps, ils n'avaient qu'une vague idée de la personne à incriminer. Cela demandait de longues enquêtes et Lacey n'appréciait pas qu'on le dérange pour filer des idées aux autres aurors quand il avait lui-même à plancher sur ses dossiers.

Lacey sourit en se souvenant d'un épisode où l'une de leur collègue, ayant senti venir l'embrouille avec les trois sieurs, avait installé un coin lecture pour que ces messieurs ne soient pas dérangés par le travail des autres pendant qu'ils s'entretenaient de quidditch. Les trois idiots avaient été sensibles à l'attention et lui avait apporté le café pendant un mois, trois fois par jours... chacun. Ce qui faisait neuf cafés par jour, dont certains finissaient par voler à travers le bureau quand miss Elena n'était pas d'humeur pour leurs enfantillages. Au final, cela s'était bien soldé et grâce à l'aide d'Ernest et de Lacey, Elena allait prendre le nom de Silkness dans deux mois. Comme quoi, pour gagner le coeur d'une fille, il ne faut pas hésiter à se rendre franchement pénible pour qu'elle vous remarque.


… Ah oui ! Une pizza, ça se met au four ! Lacey reposa le verre après en avoir bu rapidement une longue gorgée et se retourna pour jeter un sort et envoyer la dame dans le four, qui s'ouvrit avec fracas. Non rien n'était cassé, Lacey Hawkesworth se servait juste de la magie à sa façon, c'est à dire violemment. La pizza attérit sur la grille du four tandis qu'au même moment, les chips en ressortaient et volaient à travers la pièce pour finir par aller se planter dans les murs et les étagères, comme de minces couteaux. Tiens, y en qui volaient vers le canapé :


« Incendio! »

C'était un peu disproportionné, mais ça marchait. Lacey ne put s'empêcher de sourire en voyant les bouts de pommes de terre partir en fumée et ne pas les atteindre lui et son frère. Il avait protégé le petit, l'auror était fier de lui et pouvait à présent se recentrer sur le match. Il semblait d'ailleurs que le destin était de son coté puisque pour saluer son action salvatrice, les anglais venaient de marquer le point... et soudain ! Le vif d'or ! Incapable de bouger, il fixa son attention sur la miniscule sphère dorée que les deux poursuiveurs venaient d'apercevoir.
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MessageSujet: Re: Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé]   Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé] EmptyDim 17 Mai - 10:41:53

O'killian, mais c'était pas sur lui qu'il avait fait le commentaire de la veuve. Si, mais puisque il vous disait que non. Le commentaire était sur celui qui n'était plus sur le terrain. L'avocat se pencha lentement en avant sur le fauteuil, pour voir l'écran. Le jeune homme fit l'erreur d'avancer un peu trop. Quelques moulinets de bras plus tard et miraculeusement toujours sur le canapé, son regard flous pouvait enfin se porter sur l'écran. Il y avait trop d'irlandais sortis du terrain.

Ça devait être la saison de la récolte des irlandais. Vu le nombre de gaillards fauchés lors de ce match. Pourtant les récoltes se faisaient pas maintenant. L'automne n'était pas encore là. C'était pas la période des chutes des feuilles non plus. Pis c'était bon un irlandais? Lawrence n'en avait jamais goûté et n'en voyait pas dans le commerce. Devait pas être terrible ni avoir beaucoup de goûts ces machins-là. Pour ça que personne ne mangeait de l'irlandais, viande trop dur. Il y avait qu'à voir Lacey. Et encor' c'était un demi.


« Pareille, pourra pas l'enfourcher avant un moment »

Sortir avec une joueuse de quidditch, c'était pas le bon plan. Nan. Genre de nana qui avait trop l'habitude d'être au-dessus. C'était marrant d'inverser de temps en temps les positions. Varier les plaisirs, c'était important. Mais la nana qui enfourche, tout le temps. Naaaaaaan mais la place du mâle quoiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!

Le bruit du four fit sursauté le brun qui sortie de ses pensées, pour le moins constructives. Ses yeux se posèrent sur son aîné, qui venait de toucher au four. Mais qu'est ce qu'il faisait le frangin. Il maltraitait le four maintenant. Ben qu'il fasse du mal à cette machine s'il voulait. De toute façon, l'avocat l'aiderait pas à acheter un nouveau four. Never! Jamais! Pareil pour la boîte au lettre! De toute façon, les irlandais allaient gagner. Même en hachi parmentier, ils allaient battre les faucons. C'était bon le hachi parmentier par ailleurs. Mais que Lacey casse le four en silence! L'avocat n'entendait même plus le commentateur. Bon le brun ne comprenait pas trop ce que disait le mec, mais fallait l'entendre. En tout cas, il parlait vachement vite.

OOOOOOhhhhhhhh une chips qui vole. Le brun regarda le verre de cocktail à moitié vide. D'accord, il avait peut-être un peu trop bu. Des chips qui volent, mais n'importe quoi! Puis des genres super solides, qui se plantent dans les meubles. De vrais armes dangereuses et mortelles.
Lawrence effectua un magnifique plongeons sous la table basse du salon, celle entre le canapé et la télévision. Non, les chips mortelles n'étaient pas dues à son ivresse. C'était pire que ça, c'était son frère bourré. Tous au abris. La seule bonne nouvelle, c'était qu'il pouvait encore boire.

La main de brun risqua une sortie, fallait trouver le verre. Il pouvait pas gâcher un fond quand même. Puis un incendio, ça donnait toujours soif. Ramper sous une table, ça demandait de l'énergie et du courage aussi. Un petit verre pour la route, serait pas de refus. La main exploratrice bouscula le récipient qui tomba et vida son contenu sur la table. Merde!! La baguette était en plus complètement inaccessible.

Le brun prit une grande respiration. Il verrait la fin du match. À plat ventre, l'homme se retourna, pour avoir la tête de côté de l'écran. C'était pas évident, le sol n'était pas droit. Saloperie de constructeur pas fichu de faire un planché droit. Bandes d'incapables. L'avocat mit avec difficulté la main devant. Il l'avait levé trop haut et elle avait percuté le bois, avant de retomber mollement sur le sol. Nan, mais la table pouvait pas être plus haute quoi! L'avocat parvint à traîner son corps jusqu'au bord du meuble. L'homme ivre ne pensait plus qu'à une chose, voir le match en dépit de tous les danger. Cette seule idée fixe lui donnait la force de se mouvoir jusqu'au bord du meuble.

Le cadet des Hawkesworth leva la tête. Il vit une grande et trouble tâche jaune sur l'écran. Le vif d'or. Le corps tendu et aux aguets, le brun scruté l'écran. La balle était au ras du sol. Un gros plan fut fait sur celle-ci. Une main apparut dans sur l'écran. Le champs s'élargit. L'attrapeur des Irlandais remontait triomphant. L'équipe des chauves-souris avait gagné.

Le brun oublia complètement la table. Il se dressa de toute sa hauteur, bras bien en l'air. Il hurla un énorme hourra. Le meuble partie droit vers Lacey et le canapé, puisque le magistrat s'était levé face à l'écran. Le plus jeune se tourna ensuite vers son frère avec l'air goguenard du victorieux, quand il vit celui-ci jouer avec la table basse. L'auror était vraiment intenable.


« Tu veux bien arrêter de faire mumuse av'c la table »


Dernière édition par Lawrence Hawkesworth le Mar 19 Jan - 19:18:43, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé]   Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé] EmptyDim 24 Mai - 17:24:24

Sonner le glas, mes amis, l'aiglon est mort. Ou plutôt, il va y avoir des chauves-souris rôties au diner. Comment les faucons avaient-ils osé perdre? Lacey lançait un regard embué à l'écran, conscient que la punition allait tomber. Pour les chauves-souris -Un joueur des faucons s'était jeté sur l'attrapeur adversaire et tentait de lui faire avaler le vif d'or- que pour l'auror. C'était monstrueux comme punition.

Ne pas frapper qui que ça soit pendant une semaine? C'était d'une cruauté sans nom. Comment il allait pouvoir tenir? Et pire que ça, pas de nouvelle boite aux lettres. C'était vraiment le drame. Il n'y avait qu'à espérer qu'il puisse faire plier son cadet d'une façon ou d'une autre. L'appartement portait la marque du chaos qui avait envahi l'esprit de Lacey : des chips étaient plantées dans les murs, l'une des bouteilles était renversée sur la table basse et au moment même où l'attrapeur irlandais attrapait le vif d'or, le four explosait. Le sorcier se leva et pointa solennellement l'écran de sa télévision avec sa baguette, droit comme un I et le regard anormalement sérieux :


« Si je perds, les autres auront mal, tel est le credo des Faucons. »

Une décharge d'énergie rouge sortie de la baguette du sorcier et vint percuter le pauvre poste qui explosa sous l'impact. Lacey et les faucons étaient vengés, l'écran avait payé. L'homme regrettait de ne pas avoir été sur place pour ne pas avoir pu faire le traditionnel numéro du hooligan ivre qui consistait à déclencher une rixe générale dans le stade, c'était tellement amusant. Un petit rire idiot échappa à l'auror alors qu'il se reçut une table basse en plein dans le nez et retomba sous le poids de celle-ci, les fesses directement dans le canapé. Les chauves-souris partaient-elles en représailles? En tout cas, le semi-irlandais était bloqué sous une table de bois qu'il appréciait énormément mais qui ne justifiait en aucun cas ce gros câlin.

Bloqué sous la table, le nez en sang, il commençait à avoir mal à la cuisse droite où un coin du meuble s'enfonçait douloureusement. Et tout à son état d'ivresse, Lacey ne voyait pas comment se dégager sans abimer sans précieuse table. La phrase de son frère, dont l'accent signifiait que son compagnon était aussi frais qu'un gardon après un bain dans une choppe de bière, le ramena à la réalité. Il ne faisait pas mumuse avec cette putain de table ! C'était elle qui était collante, d'ailleurs toutes les créatures, meubles, animaux de sexe féminin étaient collant ! Lacey n'allait pas se laisser humilier ainsi. Enfin, pas plus qu'il ne l'était déjà. Surtout que de se prendre une table en plein nez, cela vous faisait un peu dessaoulé, juste un peu. Suffisamment pour comprendre comment lancer un sort qui envoya valdinguer la table un peu plus loin et qui lui permit de se redresser.


« Je fais pas mumuse avec la table, y a un gros con qui me l'a envoyé sur le coin du pif. »

Répliqua-t-il ronchon, et poète. L'auror s'étira et fit le bilan de l'attaque : il avait mal à la jambe, le nez en sang et il avait perdu un pari important quelle galère. Et il n'y avait pu d'écran télé puisqu'il lui avait paru excellent y a une minute d'éclater l'écran. Lacey tenta de se rappeler en quoi ça avait pu lui sembler une bonne idée. Une fumée noire qui émanait de la cuisine lui fit comprendre que le salon seul n'était pas la victime de ce match désastreux – à plus d'un titre.- Bon l'appart était foutu. Comment on faisait alors que le prochain match allait commencer?

« On va chez toi...»

Et en plus, il avait de nouveau mal au dos. Les réserves d'alcool de son cadet ne serait pas de trop. Le sorcier pointa sa porte du doigt et commença à se diriger vers elle d'une démarche rapide, chaloupée et pas vraiment droite :

« Chargeeeeeez! »

Il n'avait pas de doute que son frère le suivait derrière et n'oublierait pas de fermer la porte derrière. Un nouvel ennemi se présenta au brave fonctionnaire sous la forme d'un escalier. Il allait falloir le monter. D'un point purement technique, Lacey savait que ça n'était pas l'escalier qui bougeait, mais lui qui avait la tête qui tournait. Cependant, cela ne changeait pas grand chose sur le fait même : il fallait un truc que le châtain voyait onduler et bouger. L'homme s'appuya sur la rambarde et commença à grimper péniblement avant de louper une marche et de s'écrouler dans l'escalier. Lacey n'oublia pas d'éclater de rire, toujours sans trouver le moyen de se relever.
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MessageSujet: Re: Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé]   Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé] EmptyLun 25 Mai - 21:15:43

Gros con. Lawrence ne se reconnaissait absolument pas dans cette appelation. Déjà parce qu'il n'était pas gros. L'avocat faisait partie des gens sveltes, mais pas maigre. Ses muscles n'étaient pas très développés et trahissaient l'absence de sport ou d'activité physique régulière. Le brun considérait qu'il en faisait pas mal au lit, mais apparemment, ça comptait pas. Pfffouuu pas juste. Quant à con, il était intelligent d'abord !

Les yeux marron du cadet firent le tour de la pièce à la recherche d'une troisième personnes. Si quelqu'un d'autre l'avait vu dans cet état, c'était compromettant. Un petit trafique de cerveau allait être obligatoire sur le témoin gênant. L'avocat s'était raidit, de sorte qu'il tanguait plus qu'avant. Le regard vitreux du jeune homme chercha le larron. Le cadet se tapa le front. Aïeuh, ça faisait mal de faire ça! Il était trop con, son frère état bourré il disait trop de connerie...comme dire d'aller chez lui!!!!

La surprise laissa vite la place à une moue boudeuse. Le brun voulait pas retourner dans son appartement, il avait rien à y faire, pis le match de rugby à regarder. La tête du plus jeune se retourna vers l'écran. Laaaaaaaaaaaa tééééééééééééllllllllllééééééééééééééééééééééééééééé. Lawrence, les yeux ronds comme des billes, la bouche ouverte avait l'air très fin. La perplexité laissa le temps à l'Auror de filer dans une magnifique charge. Lawrence ne s'était toujours pas remit de la perte du poste. Qui avait pu se montrer cruel envers ce pauvre objet. Lui qui avait fidèlement retranscrit le match. Pis c'était le compagnon de boisson avec qui Lawrence avait partagé la victoire. Son frère s'était amusé avec la table, pas question d'être tout seul et laissé pour compte.

La fidélité c'était bien, mais il y avait le match de rugby. Pis son grand-frère. C'était quand même au-dessus de la télé. Le membre du magenmagot allait délaisser la carcasse quand une drôle d'odeur lui fit lever le nez. Il regarda le nuage noir sortir de la cuisine. Le brun sortie aussitôt sa baguette. Le jeune homme fit péter les canalisations d'eau. Le nuage de dissipa. Ouai, il était trop fort. Il devrait être fêté comme un héros. L'avocat venait d'éviter un énooooooooooorrme incendie qui aurait tout ravager d'abord. Devrait être mit en bon point dans son dossier ça.

L'homme se dirigea ensuite vers la sortie. Il tentait désespérément de rester droit et de se donner un air digne. Autant dire qu'avec son état, ce n'était pas crédible.
Le brun parvint enfin à la sortie. Il se colla à la porte. Le jeune homme fit plusieurs tentatives pour attraper la poignée. Franchement, la blague de la porte qui bougeait toute seule, c'était pas drôle.

Il retrouva son frère par terre dans les escaliers et mort de rire. Tout le voisinage allait les entendre. C'était mal. Lawrence fit des grands signes de la main à son frère pour lui dire des baisser le volume et tapa du pied.


« Mais sccccccchhhhhhhhhhhhhuuuuuuuuuuuuuuuuuuuttttttteeeeeeeeeeuuuuuuuuuuuuuuuuuu »

Ce qui devait arriver à un bourré qui tape du pied, arriva. L'avocat se retrouva au sol et poussa un magnifique juron. Qui était le crétin qui s'amusait à tout faire bouger. C'était pas drôle en plus ça emmerdait tous les concitoyens....cons tout court marchait aussi. Si le brun lui mettait la main dessus, il lui ferait passer un sale quart d'heure, nan, mais OH!

Le brun remarqua alors que son frère était quelques marches au-dessus de lui. Lawrence tenta de chuchoter. Un râle désarticuler sortie de sa gorges



« Pisssssssssfautqu'tum'atendedabooooorrrrrrrrrrrdddddddddddd »

Le plus jeune se raccrocha à la rambarde, mais ne parvint pas à se lever. L'avocat parvint à poser sa main sur la première marche. Lentement, celle-ci parvint à la deuxième marche. Le brun posa son genou. Le plus dur restait à faire. Soulever son corps. Le cadet des Hawkesworth y parvint. Encore une comme cela et il serait à la hauteur de son frère.

Il parvint enfin à rattraper son aîné. Le cadet posa la main sur l'épaule de son frère. Il était épuisé de son exploit. L'ennemi était coriace. Pour le vaincre, la fratrie devrait unir ses forces et travailler ensemble.


Dernière édition par Lawrence Hawkesworth le Mar 19 Jan - 19:20:25, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé]   Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé] EmptyDim 31 Mai - 19:14:24

Totalement inconscient du massacre insensible et cruel de ses canalisations, perpétré par son frère, Lacey continuait de rigoler dans l'escalier. Une main sur la rambarde et l'autre devant la bouche pendant que son regard fixait le tapis pourpre. Le souci d'avoir un tapis rouge quand vous avez la tête qui tourne, est l'impression d'être sur un bateau qui tangue, un bateau rouge mais un bateau quand même. C'était ressemblant à s'y méprendre. Heureusement, le sorcier n'était pas sujet au mal de mer.

La douleur dans son dos était totalement absente, et il pouvait bouger son corps aussi bien que l'alcool lui permettait. C'était une grande joie pour l'auror. De fait, il n'avait même plus l'altercation de l'après midi en mémoire et naviguait dans une inconscience joyeuse. C'était agréable de se laisser aller comme ça. L'homme n'avait pas toujours l'alcool heureux -c'était même généralement le contraire-, mais avec son frère, il était difficile de rester de marbre. Avec Lawrence ivre en tout cas, c'était un spectacle réjouissant qui lui donnait toujours envie de faire l'idiot. Plus que d'habitude, mince précision mais utile. Cela lui donnait l'impression d'avoir de nouveau huit ans et des parents en vie, un petit frère sensible et irresponsable à qui il aimait bien passer la main dans les cheveux car ils étaient fins et doux.

Lacey se retourna et fixa son regard vert sur la silhouette de son frère qui apparaissait dans l'encadrure de la porte. Les cheveux de son cadet étaient devenus plus épais, cela se voyait, mais il n'avait pas tenté de savoir si la texture était restée la même. L'homme fronça les sourcils, c'était une question qui le préoccupait tout à coup.


« Hum... »

Réplique éloquente, n'est-ce pas? Mais même Lacey n'était pas encore assez saoul pour demander à son frère s'il pouvait passer la main dans sa tignasse noire, histoire de vérifier si elle avait toujours la même texture. Une chose était par contre sûre : son avocat favori était bien plus imbibé qu'il ne l'était lui-même. Le sourire s'élargit sur le visage de l'auror pendant que son regard s'embrumait autant sous l'effet de l''émotion que sous celui de l'alcool bu. La chute de Lawrence ne fit rien pour taire l'hilarité de l'ainé dont le corps était secoué par un fou rire, tout sauf silencieux. La main qui ne tenait pas la rampe attrapa une marche, pour qu'il puisse garder un semblant d'équilibre. Affalé comme un gros chat, il continuait de fixer l'autre homme qui tentait tant bien de se relever après une chute digne d'un film humoristique. Lacey opina du chef quand il parvint à décrypter le langage étrange que semblait avoir adopté l'autre Hawkesworth :

« Naturellement que je t'attends. »

Le rire de l'auror se calma pour devenir un petit hoquet attendri devant l'attitude du plus jeune. Il attendit que l'autre l'ait rejoint-Lawrence grimpait les escaliers à quatre pattes, quelle grande classe- et qu'il eut posé sa main sur son épaule pour passer un bras dans le dos de son frère et fixer sa main sous son aiselle. Allez ! Une, deux ! Et on remonte. Plus facile à dire qu'à faire. L'homme parvenait à tenir debout mais avait failli retomber en arrière à cause de la charge supplémentaire que représentait l'avocat. Lacey était très fier de lui : qui avait dit que l'alcool transformait en chiffe molle? Et ben c'était pas vrai, dans son cas tout du moins. On était une force de la nature ou on ne l'était pas. L'avantage en plus, d'être ivre et qu'il se sentait très fier d'être une grande brute. Déjà que sobre, il acceptait avec un contentement à la limite de l'indécence son statut de rustre, là monsieur ne se sentait plus. Il entreprit donc de remonter l'escalier en soutenant tant bien que mal, et avec des pas plus ou moins assurés, affrontant cet ennemi terrible et mouvant. Il valait d'ailleurs mieux ne pas regarder où on mettait le pied, de risque de poser la chaussure là où il ne fallait pas, malgré la tentative de faire l'inverse. Bref, il valait mieux aller tout droit que d'essayer d'avoir l'air malin, et par conséquent, de passer encore plus pour un con. Beau résumé de la situation, non?


La porte de l'étage supérieure était maintenant droit devant! Nouvel ennemi repéré. Lacey étrécit son regard et se mordit la lèvre. Il y avait encore cinq ou six marches à grimper, mais un nouvel obstacle se présentait déjà.

La solution était pourtant simple. L'auror oublia tout à fait qu'il tenait son cadet et le lacha pour sortir sa baguette et pointer la porte du cadet. Alohomora ne fonctionnerait pas car il y avait une sécurité dessus, s'il faisait sauter la porte de ses gonds par contre... Lacey lança le sort sur la malheureuse porte qui tomba sur le sol dans un bruit mat. Il suffirait de la remettre en place, une fois qu'ils seraient tout deux en sécur... euh entrés à l'intérieur de l'appartement. L'homme se retourna pour voir si Lawrence suivait le mouvement.


Dernière édition par Lacey Hawkesworth le Jeu 4 Juin - 17:58:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé]   Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé] EmptyLun 1 Juin - 18:10:47

Malgré qu'il lui ait dit de se taire son frère rigolait de plus belle. C'était pas drôle de tomber d'abord. Pis ça faisait mal et ouh là! Le brun se secoua mentalement. Il n'était pas temps de penser à son aîné. Toute la concentration du jeune homme se portait sur les escaliers. Même à quatre pattes, le brun risquait à tout moment de tomber.

Le châtain lui avait répondu qu'il l'attendait. Un sourire joyeux et satisfait se traça sur les lèvres du brun. Un sourire plein de chaleur, qui avait disparu depuis bien des années du visage de l'avocat. Le plus jeune avait monté alors les marches avec le plus d'application et le plus rapidement que possible. Pas très vite, à vrai dire, au vu de son état.

Le sol s'éloignait, s'était rigolo. L'avocat sentait le bras de son frère dans son dos. C'était bien d'avoir un grand-frère baraque, surtout quand on était fatigué. L'Auror amenait plein d'ennuis, mais il y avait des avantages. Lawrence se reposa entièrement sur son aîné. Il ne remarqua même pas que le châtain avait failli tomber. Un gaillard de vingts-sept ans pesait tout de même son poids, mais cela n'empêcha pas l'avocat de se laissait complètement aller. C'était confortable comme place. C'était accueillant et surtout reposant.

Des deux, il était le plus faible. Aussi bien sur un plan physique, que sur la magie ou même pour le caractère. Son frère était une force de la nature. Lawrence ne faisait pas partie de cela. Pendant la montée de l'escalier, les yeux marron de plus jeune se posèrent sur le visage de l'autre Hawkesworth. Le semi-Irlandais était sans doute tellement occupé par les escaliers qu'il ne vit peut-être pas l'expression du juriste.
Le regard était devenu profondément triste. Lawrence savait qu'il mourrait sans doute avant son frère, à cause de sa fragilité et de ses choix. Le membre du magenmagot avait mis le pied dans un monde de pourris. Il finirait sans doute comme l'un d'entre eux et précipitait sa fin. L'avocat n'avait aucun regret et aucune peur face à ça. Il assumait son choix et la mauvaise fin qui pouvait l'accompagner. Toutefois, Lawrence refusait de partir en premier. Il ne pouvait pas infliger ça à son frère. Le brun préférait porter la douleur d'être seul, que de la donner à son aîné. Il lutterait pour être le dernier. Le brun mettrait aussi toutes ses forces, aussi mince soient elles, pour qu'ils vivent le plus longtemps, tous les deux.

Les traits du plus ivres devinrent très déterminé. Il devait y aller et ne pas laisser son frère affronter seul le terrible ennemi. L'escalier, ils l'affronteraient ensemble.

Au moment où il prit cette terrible résolution, son frère le lâcha. Miraculeusement, le cadet parti du bon côté et put se rattraper à la rambarde. Il était tombé à moitié dessus et son torse lui faisait mal, mais il n'avait pas fini par terre. Le souffle coupé par le choc le brun ne put pas insulter son aîné.

L'avocat aurait bien fait comprendre sa pensée à l'autre semi-irlandais. Il l'aurait traité d'imbécile, d'incapable, de rustre, de lâcheur. Oui, il considérait que son frère venait de le lâcher en plein dans l'adversité.C'était donc dans les deux sens de terme. De méchant et de salaud également. Bref toute une liste de mots compliqués et d'insultes matures. Toutefois, un événement plus important arracha un autre cri au plus jeune des Hawkesworth.


« Ma pooooooooooooooooooorrrrrrrrrrrrrrrrrrrtttttttttttttttttttttttttttttteeeeeeeeeeeeee »

Le petit cri était désespéré. La voix ressemblait à celle d'un enfant, dont on venait de casser le jouet.
Le brun saisit brusquement le bras de Lacey à deux mains, comme si la porte de son appartement pouvait encore être sauvée. Ce n'était peut-être pas une très bonne idée.


Dernière édition par Lawrence Hawkesworth le Mar 19 Jan - 19:21:31, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé]   Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé] EmptyJeu 4 Juin - 17:49:11

[ « L'Auror amenait plein d'ennuis, mais il y avait des avantages. » … On dirait que tu parles d'un aspirateur ou d'un chien, Lacey te remercie XP ]

Si Lacey avait pu voir dans les pensées de son cadet, il aurait pu le détromper. Lawrence pensait mourir le premier? Quelle idée saugrenue. Lacey serait le premier à passer l'arme à gauche, c'était évident. D'abord, il était l'ainé. Ensuite : il était celui avec les comportements addictifs. Son frère buvait peut-être un peu plus que de raison, mais Lacey fumait comme un sapeur et fournissait aux entreprises de tabac une retraite confortable et par la même flinguait ses poumons avec enthousiasme. Il y avait aussi son sacrosaint café, divinité de ses matinées, de son midi, de son après midi, et même de ses soirées. Ses nerfs allaient lui faire défauts un jour, même si l'homme prenait avec sérieux le besoin d'expulser toutes les tensions que sa précieuse caféine induisait dans son corps et dans son comportement. Il s'empoisonnait peut être, mais il s'arrangeait pour empoisonner la vie des autres comme représailles. C'était l'échange de Lavoisier, un peu revu et corrigé par un sorcier de vingt-neuf ans. Et pour finir, celui qui avait le métier à risque, celui qui ne gardait pas son cul assis derrière un confortable bureau, c'était lui ! Il était auror, membre de ce satané bureau, recueil de l'élite des cas sociaux du monde sorcier. Car pour choisir cet emploi, il fallait être fou -pas nécessairement gryffondor-, aller au casse pipe régulièrement pour affronter ce que la nature sorcière avait crée de pire, avoir de légères -voires lourdes- tendances à se mêler des affaires des autres, aimer se creuser les méninges pour pas forcément de résultat, mais aussi accepter que si l'on désirait faire son travail correctement, on paierait un jour ou l'autre, un blâme de ses supérieurs.

Lacey Hawkesworth était très fier de son choix de vie. Il était exactement ce à quoi il aspirait être. Il ne voyait pas dans une profession, sauf peut être son vieux rêve d'enfance : dresseur de dragons. Quoiqu'auror n'était pas si loin dans les conditions de travail ; c'est qu'il avait à en mater souvent, des dragons. Sauf que ses bestioles à lui étaient fort moins beaux que les originaux, mais on ne pouvait pas tout avoir. Ajouter à ça , le prestige d'être auror, qui était une médaille qu'il ne dénigrait absolument pas. Ils passaient pour des fous, pour des dangers, pour des hommes puissants et pour la main armée du ministère, rien que cela valait de s'accrocher à son travail comme un chien à son os. Ceci dit, il n'était pas en service pour le moment et venait de défoncer -proprement- la porte de l'appartement de son cadet.

Ce dernier poussa un cri désespéré quant à la perte de sa chère et tendre, puis s'accrocha brutalement au bras de Lacey. Lequel ne s'y attendait strictement pas et tomba en arrière, s'agrippant sans douceur à la forme plus fine de son petit frère. Pas question de tomber trop bas quand même et il entraina son avocat sur la rambarde, le coinçant efficacement entre le morceau de bois rigide et son propre corps. Lawrence allait finir par en avoir marre de la rampe avant la fin de la journée, heureusement, elle était bientôt finie.

L'ainé quant à lui, avait un peu de mal à enregistrer la situation et resta appuyé de tout son poids sur le plus jeune. L'autre était moelleux, il s'y serait bien endormi, mais ça n'était pas le moment. Lawrence lui avait parlé d'une chose :


« Euh ta porte? »

Le sorcier releva la tête -pas le corps- pour fixer la malheureuse. Y avait pas mort d'homme, il l'avait juste dégondé : il suffirait encore une fois de la remettre en place une fois arrivé de l'autre coté du seuil. L'auror s'appuya sur son frère pour se relever et lui attrapa le bras pour le trainer vers le pallier de son étage.

« On va la remettre en place, t'en fait pas, c'est pas grave. »

Sauf qu'il n'avait plus sa baguette en main. Où est ce que cette dernière était passée? Le sorcier se retourna et commença à faire le panorama de la situation avant de la repérer quelques marches plus bas, de nouveau dans l'escalier. Il jeta un regard ennuyé à Lawrence qu'il jugeait responsable de cette perte. Le semi-irlandais allait se trouver obligé d'affronter l'ennemi à nouveau à cause du plus jeune. Oh et puis non ! C'était à celui qui faisait la faute de réparer... et puis Lawrence dans les escaliers, c'était rigolo :

« Tu l'as fait tomber, va la chercher. »

Le sorcier pointa d'un doigt impérieux, malgré le ton doux, la baguette échouée sur l'une des marches adverses. Le sorcier se sentait aussi pris d'une incroyable flemme et refusait de faire un effort supplémentaire. Il lâcha son frère et s'assit sur le tapis rouge du pallier.
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MessageSujet: Re: Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé]   Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé] EmptyLun 8 Juin - 15:53:46

Dans la vie, il y avait de grands mystères. Comme celui-ci, comment l'avocat avait fait pour ne pas vomir en étant à la fois bourré et complètement écrasé par son aîné. Les biologistes et les médecins seraient sans doute ravis de répondre à cette grande interrogation, mais comme nous n'avons ni l'un, ni l'autre sous la main. Celle-ci restera irrésolue.

Lawrence se posait une autre question tout aussi vitale. Pourquoi fallait-il que les rambardes soient si dures. Le membre du magenmagot souhaita même leur disparition. Il réalisa alors que sans ce bout de bois, ils auraient fini tout deux bien bas. Finalement, c'était pas si mal que cela les rambardes. Il fallait juste les améliorer un peu. Rajouter une protection matelassé autour du bois, pour que les ivrognes qui rentraient dedans n'aient plus mal. Le génie qui mettrait cette invention au point serait sans doute gratifié par bon nombre d'alcooliques, mais causerait la perte des potions anti-hématomes.

Le brun n'avait rien compris à l'enchaînement des actions. Il avait pris son aîné par le bras, pour finir écraser entre le châtain et la rampe. Le dos n'avait plus de raison d'être jaloux du torse, puisqu'il avait aussi le droit à son quota de bleus.
Le plus jeune râlait intérieurement contre le bois, les escaliers et les grands frères. Le plus vieux était affalé sur lui et coupait sa respiration. Le cadet ne pouvait donc se contenter que d'un débat silencieux, fort enrichissant.

Le choc avait pour effet de réveiller légèrement le brun. Le plus jeune des Hawkesworth sentait le voile légèrement se lever. Pour preuve le débat interne, bien que raz les pâquerettes, était presque construit. Lawrence constata aussi une partie de son état. Le brun comprit enfin le monde. Il réalisa qu'il était complètement ivre. Il ne fallait cependant pas trop en demander au choc. Cet événement n'allait pas diminuer le nombre de grammes d'alcools qu'il avait par litres de sangs.

Son frère leva la tête, mais pas le torse au grand désarroi du plus jeune. Lawrence avait un peu de mal à respirer sous le corps de l'autre. Lacey était maigre, mais l'ours pesait son poids. L'Auror se décida enfin à bouger. Le soulagement du cade ne dura que quelques dixièmes de seconde. Pour se relever, le plus vieux prit appuis de tout son poids sur le cadet. Les poumons du plus ivres expulsèrent complètement l'air qu'ils contenaient. Heureusement, le brun n'était pas en états pour sentir la douleur, car il n'avait pas que des bleus au dos et la dernière action n'avait fait qu'agrandir l'ouverture des plais. De toutes petites tâches rouges venaient de salir la chemise de l'avocat. Aucun des deux soiffards ne devaient être suffisamment en état pour le voir.

Son frère l'entraîna sans ménagement vers le palier. Lawrence eut alors la désagréable sensation d'être un sac à patate. Il faillit par ailleurs tomber à nouveau. Son frère qui le tirait ne l'aidait pas vraiment à maintenir un équilibre.

Arrivée au pallier, le châtain lui montra l'étendu des dégâts. Le brun fixa d'un œil torve les gonds. Ah! il suffisait de mettre la porte là-dessus. Fort bien. Le membre du magenmagot s'attendait à ce que son aîné le fasse immédiatement. Le semi-Irlandais ne fit rien. Pire que cela, il osait lui donner un ordre. Certes le ton de la voix était doux, mais l'attitude impérieuse du châtain ne plaisait pas du tout au brun.

Le plus jeune s'adossa en partie à un mur. Il n'était pas encore en état de tenir tout seul. Il avait cependant quelques points à éclaircir avec le plus vieux des Hawkesworth.


« Déjà, je ne suis pas celui qui l'ait fait tomber. C'est toi qui l'a lâché. De plus, tu es l'élément déclencheur de toutes ses actions en chaînes A toi t'en porter les conséquences. C'est vrai que j'ai aussi ma part de responsabilité dans l'évènement, mais il n'y a pas de raison que je paye tout, tout seul. »

Le cadet sortit sa baguette qu'il pointa vers l'Auror. Pour être plus exact, vers le tapis sous les fesses du monsieur. Le tissu partit rapidement, ce qui eut pour conséquence de faire glisser le plus vieux, qui termina sa course au pied de son cadet.

Le temps que Lacey finisse à ses pieds, Lawrence lança un autre sort sur la baguette de son aîné. Celle-ci décolla. Le membre du magenmagot faillit ne pas réussir à attraper le précieux objet. Les réflexes n'étaient pas encore de retour. La baguette sauta un peu dans les mains du plus jeune des Hawkesworth. L'avocat parvint tout de même à la récupérer. Il avait sur le visage un air satisfait et fier de lui. Il rajouta.


« Puis il faut dire s'il te plaît. »


Dernière édition par Lawrence Hawkesworth le Mar 19 Jan - 19:23:03, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé]   Géographie de la violence [PV Lawrence][terminé] EmptyMar 9 Juin - 17:16:36

En tant que narrateur fidèle et objectif de ce topic lamentable et décadent, il serait bon d'apporter une correction quant au message écrit ci-dessus. Le sieur Lawrence se faisait la remarque imbibée que si les rambardes n'existaient pas, les deux frères auraient fini bien bas. Mais de qui se moquait-il? Parce que les deux frères n'étaient-ils déjà pas plus bas que terre? Peut être pas au sens où il l'entendait lui, certes, plus pragmatique -même ivre-, l'avocat s'était contenté du sens propre. Mais au sens figuré, les Hawkesworth touchaient le fond.

C'est en tout cas au narrateur de vous en faire le commentaire puisque le personnage charmant qu'était Lacey était actuellement plus occupé à tout faire pour ne pas s'endormir sur le tapis de son frère. Pas que ce dernier fut d'un confort grandiose, mais une surface pelucheuse et qui ne bougeait pas suffisait à son bonheur et l'homme ne se sentait pas très vaillant. Il leva un regard épuisé vers son cadet quand ce dernier se décida à lui répondre et fronça les sourcils. Les logiques d'ivrognes étaient toujours dures à suivre, même et surtout pour un autre individu avec quelques grammes dans le sang. Le sorcier n'enregistra donc absolument pas ce que l'autre homme lui disait et ne saisit la possibilité d'un danger potentiel que quand ce dernier sortit sa baguette. Lacey tenta de se relever.

Pour se retrouver à quatre pattes devant son jeune frère. L'ainé avait compris les mots, mais mis ensemble cela ne formait en aucun cas quelque chose de compréhensible pour lui. Il avait cependant deviné que son frère refusait de prendre le blâme et n'appréciait pas que Lacey se permettre de donner un ordre. C'était peut être pour ça qu'il se retrouvait sur les genoux, au sens propre du terme, devant l'avocat. Sa Sainteté n'aimait pas que son autorité soit remise en compte, amen. L'auror choisit de rester dans cette position, pas gêné pour deux sous et leva la tête pour regarder son frère.

Lawrence avait récupéré la baguette et la tenait en main devant les yeux de Lacey. Pareil à un chien, et surement parce qu'il était ivre lui aussi, l'homme se demanda un instant s'il devait sauter pour l'attraper comme le faisait certains animaux avec un mouchoir ou un volant. Il lui restait toutefois un minimum de dignité qui l'empêchait de se comporter ainsi, et il était aussi conscient qu'ils n'étaient ni dans l'appartement de son frère, ni dans le sien. Par conséquent, que quelqu'un aurait pu venir. Se serait-il comporté différemment si les deux avaient été en privé? Lacey ne connaissait pas la réponse à cette question et refusait tout bonnement d'y réfléchir.

Dans un éclair de lucidité, le sorcier comprit que son compagnon souhaitait le voir demander la permission de récupérer sa baguette. On n'était vraiment pas loin du chien, finalement. Mais Lacey ne se sentait pas spécialement d'humeur canine et croisa les bras en lançant un regard noir à l'homme aux cheveux de la même couleur. Oui, c'est nul comme comparaison, mais on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a en magasin et avec un Lacey ivre, cela ne fait pas grand chose en stock.


« S'ma baguette, j'vois pas pourquoi j'devrais te supplier de me la rendre, s'du vol s'tu la gardes, monsieur le juron. »

Le sorcier baissa la tête et fronça encore plus les sourcils. Il y avait quelque chose qui clochait, et il ne parlait pas de sa position à quatre pattes devant son petit frère, ce qui était là, parfaitement normal.

« Ah non : c'est vrai, le vol dans la famille, ça existe pas... C'est ça, hein? »

Lacey était fier d'avoir réussi à se souvenir de ce qu'on lui avait appris en cours de droit pour auror. A moins que cela ne soit Lawrence qui lui ait glissé ça alors qu'il planchait sur un dossier. Cela devait être ça, le châtain ne voyait pas ce que le vol de baguette aurait pu venir faire dans un cours pour chasseurs de mages noirs. De toute façon, un auror qui se faisait voler sa baguette était un gros imbécile car aucun sorcier ne pouvait se défendre sans son bout de bois favori.

Et comme le sorcier ne voulait pas passer pour un gros imbécile qui se faisait attaquer sans sa baguette par un mage noir, il tendit la main vers son cadet et lui lança, d'un air bougon :


« J'peux avoir ma baguette, s'il te plait monsieur? »

Voilà, comme un grand garçon. Papa Rendford eut été fier de lui. En attendant et devant l'élocution de plus en plus aléatoire de l'homme, il était évident que l'envie de dormir devenait son adversaire le plus farouche.
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