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 Noire duperie que celle de l'homme...[Pv Shushu!]
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MessageSujet: Noire duperie que celle de l'homme...[Pv Shushu!]   Noire duperie que celle de l'homme...[Pv Shushu!] EmptyVen 10 Juil - 8:19:12

Deux heures du matin…Réveillée en sursaut par un cauchemar suivi d’une crise d’angoisse, Ceres transpirait à grandes eaux tandis qu’elle était assise sur son lit et qu’elle avait grand peine à respirer normalement. Ce rêve avait été étrange…Elle avait vu Shuro, chose qui ne lui était pas arrivé depuis longtemps, et il lui souriait. Cherchait-il à lui faire comprendre que ce n’était plus la peine de s’inquiéter pour lui maintenant qu’il était parti vers le Très Haut ? Très étrange…Lorsqu’ils étaient petits au contraire, il adorait qu’elle s’occupe de lui…Et bien qu’il n’était plus à ses côtés désormais, cela n’empêchait certes pas sa jumelle de continuer de veiller à son « confort » au travers de sa tombe : Depuis quelques temps, elle allait tous les mois se recueillir sur sa tombe, y apportait des fleurs, faisait la guerre aux herbes folles qui l’ornait parfois…En définitive, elle cherchait n’importe quel moyen pour se rendre utile aux yeux de son défunt jumeau. Somme toute, lorsqu’ils étaient enfants, peut-être ne l’avait-il jamais remarqué, mais Ceres n’avait l’impression d’être réellement qu’en sa présence, lorsqu’elle l’aidait et lui apportait du réconfort, de la tendresse. Maintenant qu’il n’était plus là, à qui pourrait-elle bien donner tout cet amour refoulé au fond d’elle ? Certes, les élèves de la maison Serpentard n’étaient pas réputés pour leur douceur, au contraire : Par conséquent, la pauvre demoiselle devait cacher cet « honteux » trait de son caractère, celui qu’elle n’avait montré qu’à son jumeau fatalement. Elle n’était même pas aidée des élèves de sa maison de ce côté-là…Comme si elle ne pouvait compter que sur elle, dans n’importe quelle circonstance…Un instant, elle se mit à scruter les autres élèves parfaitement étrangères au drame que vivait Ceres depuis des années. Elles avaient un sommeil parfaitement paisible, comme si la crise d’angoisse de la jeune aveugle était passée parfaitement inaperçue : Il était évident qu’en sachant qu’elle pouvait bien mourir ici, personne ne s’en apercevrait, elle se leva aussitôt, désormais incapable de se rendormir. Tout juste vêtue d’un pyjama d’un blanc ocré, elle prit par précaution sa baguette afin d’avoir de la lumière, mais ne prit aucun vêtement chaud : Elle s’en fichait éperdument de tomber malade tiens !

Parcourant les cachots un à un, elle finit par en sortir, en faisant attention au moindre bruit s’approchant d’elle : Il faudrait être bête pour se faire coincer par un préfet alors qu’elle se rendait bêtement à l’infirmerie afin d’y essayer de finir sa nuit. Ainsi, une fois qu’elle fut persuadée que dans le Hall d’entrée il n’y avait pas âme qui vive, elle entreprit de monter les escaliers un à un, avec une précaution qui n’était même pas digne d’elle : Somme toute, elle ne faisait jamais attention à rien. Voilà pourquoi elle avait toujours des bobos aux bras, et les jambes couvertes de bleus. A croire qu’on la battait ! Mais armée de son sort favori, « lumos », elle sentait qu’elle ne pouvait rien craindre. Certes, ce n’était pas comme si elle pouvait la voir cette lumière, mais le simple fait de savoir qu’elle était là était suffisant pour la rassurer. Voilà pourquoi, pour une fois, elle parvint à un couloir sans dommage, celui du premier étage. Maintenant, il fallait trouver le prochain escalier sans se casser un membre…Chose étrange, elle y parvint sans aucun mal pour une fois, et surtout sans avoir pris sa canne d’aveugle. Elle sentait que si les escaliers se mettaient à bouger, elle allait la regretter, cette canne d’un blanc pur qui n’était plus aussi pure à la vue de la saleté qui la recouvrait. Par chance, les escaliers n’en firent pas qu’à leur tête cette nuit là : Mais elle dû faire face à Peeves, le célèbre fantôme que toutes les premières années craignaient, et cela dès qu’elle mit un pied au deuxième étage. Il la poussa à l’intérieur du couloir, l’empêchant d’atteindre celui qui la mènerait au troisième, puis au quatrième étage, où elle comptait trouver l’infirmerie afin d’y être tranquille pour une fois. Sauf que l’esprit frappeur lui barrait la route et elle ne pouvait donc plus atteindre le chemin des escaliers : Elle n’avait donc pas le choix, c’était soit elle affrontait bi en tête l’esprit frappeur, soit elle allait croupir là jusqu’à ce que quelqu’un la trouve, fasse perdre tous les points à sa maison et la colle pour le restant de sa scolarité à Poudlard…Il fallait agir, et vite !

« Peeves, je ne suis pas d’humeur, alors soit tu t’écartes soit je hurle ! Rusard sera certainement ravi de trouver son cher bouc émissaire en plein couloir…Surtout si je te jette un sort pour t’emprisonner ! Crois-moi, celui là, tu n’en sortiras pas de sitôt…Appris en sortilèges tout récemment…Un vrai régal ! »

Ceres fit une espèce de bisou sur ses lèvres pour montrer le génie de ce sort, et Peeves devint aussi pâle que possible. Ca, la jeune demoiselle ne pouvait pas le voir, mais ce n’était pas bien important. Le faible grognement qu’elle fut la seule à entendre du fait de son ouïe très développée lui suffit à comprendre qu’il commençait à baliser. D’ailleurs, elle su complètement qu’elle avait visé juste lorsqu’il la traita de démon. Ce n’était pas faux comme vérité, elle était machiavélique par obligation…Tout le monde l’avait toujours poussée à être mauvaise, sur la défensive, prête à attaquer avant l’autre. Après tout, son père ne lui avait-il pas dit un jour « dépêche-toi de vivre ou dépêche-toi de mourir » ? C’était exactement ce qu’elle faisait aujourd’hui. Elle se battait pour vivre, du moins le temps qu’elle pourrait tenir avant de baisser définitivement les bras, estimant qu’elle le devait bien à Shuro. Cela dit, lorsque Peeves entreprit de lui envoyer en pleine face « te manquerait-il quelqu’un pour que tu sois aussi mauvaise ? les gens comme ça ne le sont pas par hasard…Tu étais très douce en arrivant ici, serait-ce la maison Serpentard qui t’as changée ? », Ceres n’en menait pas large. Pire, une larme traître la mis à découvert : Trahie dans sa douleur, elle semblait prête à s’effondrer, chose qui n’avait jamais été vue de personne : Peeves avait mis le doigt pile poil où ses pauvres fondations étaient fragilisées. Une seule question demeurait : Ceres serait-elle assez forte pour résister à cette attaque la, ou jetterait-elle définitivement l’éponge ?

« Je suis fatiguée…Fatiguée de passer pour dure et cruelle alors que je ne rêve que d’une chose, QU’ON ME FICHE LA PAIX ! Après tout, n’ai-je pas assez enduré de choses depuis que je suis née ? Tu fais honte à la famille, toi et ton frère êtes des enfants du diable…Tu parles, avec ton handicap, tu ne trouveras jamais personne qui voudra de toi ! Ton frère est mort par ta faute, c’est toi qui m’a défié, et tu devras porter ce fardeau toute ta vie…Oh mon dieu, quelle horreur, un serpentard ! Encore heureux que tous ne se rendent pas compte de ma cécité, quelle pitié sinon ! Quelle bonne comédienne je fais…C’est à en vomir franchement ! Les gens sont d’une naïveté incroyable ! »

Ceres s’était laissée glisser contre le mur et demeurait désormais assise, le regard posé dans le vague, aussi intense qu’une flamme. C’était comme si, alors qu’elle était plus lassée que jamais, son regard devenait furieux, intense, brûlant…Et ça, Peeves en avait peur : Il craignait qu’elle ne devienne dangereuse cette petite, comme il l’avait toujours dit à Rusard. Pourtant, à cause du répondant incomparable de la demoiselle, il n’avait jamais réussi à en placer une et à la punir…Mais Ceres ne pensait pas à cela pour l’heure, plutôt à chasser Peeves de son champ de « vision » le plus rapidement possible.

« Dégage Peeves…Tout de suite sinon crois bien que tu le payeras très cher. Tu ne sais rien de moi, tu ne sais pas de quoi je suis capable pour préserver la mémoire de ce frère qui aujourd’hui encore est au centre de mes préoccupations. Alors je voudrais bien me rendre à l’infirmerie, y finir par nuit et demain me rendre à la tombe de mon frère comme tous les mois. Je veux qu’il ait le confort dont il mérite…Et oui ! Il existe des Serpentard qui ont de la compassion par choix aussi…Mais cela doit t’échapper complètement vieille branche. Comme quoi, je ne suis pas la plus pathétique des deux, c’est toujours ça de gagné. »

Pour une fois, l’esprit frappeur disparut sans moufter. Et Ceres, de son côté, ferma les yeux en laissant s’écouler une autre larme traîtresse, avant de la balayer rageusement. Il ne fallait pas qu’elle craque maintenant…Sa forteresse imprenable devait tenir encore un peu.
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MessageSujet: Re: Noire duperie que celle de l'homme...[Pv Shushu!]   Noire duperie que celle de l'homme...[Pv Shushu!] EmptyVen 10 Juil - 22:16:14

« Ooow… Leandre, mais qu’est-ce que tu fabriques? Arrêtes de faire tout ce bruit, merde… »

Ce fut la première réponse qu’il obtint, à deux heures du matin, parce qu’il grouillait un peu trop, parce qu’il était tombé du lit et qu’il s’était presque roulé sous ce dernier. Mais qu’est-ce que c’était? Il tremblait autant qu’un lièvre traqué par le chasseur nocturne. Tout en sueur, le garçon semblait terrorisé par on ne savait quoi exactement. Il pu entendre les bruissements des couvertures, d’un autre lit, puis les pas endormit de quelqu’un qui s’approchait finalement de son corps maladif. Shuro semblait mal en point. Quelque chose n’allait pas, c’était évident. Les cauchemars semblaient s’être intensifié depuis quelques jours, mais ce soir là semblait beaucoup plus pire que d’ordinaire. Il avait eu l’impression que Ceres s’était trouvée là, dans la même pièce que lui. Il l’avait entendu l’appeler, hurler son prénom dans le silence de ses rêves. Quelqu’un posa une main sur son bras mais il le repoussa d’un geste violent, chose qui ne le ressemblait pas du tout, en vérité. Il susurra que tout allait bien, qu’il avait juste besoin de prendre un peu l’air et se redressa, chancelant. Évidemment, comme ce n’était pas la première fois qu’il avait de telles réactions, qu’il était pris de tels cauchemars, on le laissait faire, sans un mot, sans tenter de le forcer à retourner se coucher. Juste en pantalon de pyjama, ça ne le faisait pas trop, il saisit donc un chemise blanche qu’il aurait habituellement mis pour aller en cours et sortit du dortoir, traversant la salle commune pour la quitter à son tour et se retrouver seul, avec la solitude, dans le couloir des sous-sol. Il se prit la tête à une main, laissant rouler sur ses joues quelques larmes d’angoisse. Heureusement qu’il n’y avait personne aux alentour. Pieds nus, il prévu de grimper jusqu’à la tour Nord où il pourrait aller voir les étoiles, penser en paix, s’imaginer une existence avec sa sœur. Comme ça lui manquait, de ne plus pouvoir lui parler… Comme ça lui manquait, de ne plus la sentir près de lui.

Le garçon s’avança donc en silence, baguette en main, après avoir lacé un lumos marmonné, mais suffisamment puissant pour éclairer son chemin. Toujours aussi tremblant, le jaune et noir grimpa les premiers escaliers, sans trop réfléchir à ce qu’il faisait, prolongeant plutôt volontairement son calvaire imaginatif. Il grimpa, ou plutôt escalada, même, les quelques marches. Avec sa faiblesse et le cœur toujours un peu trop débattant, il était complètement essoufflé. Il fallait dire aussi qu’il ne s’était jamais complètement débarrassé de sa maladie cardiaque, développé au cours des années passées, et lorsqu’il était dans cet état plutôt lamentable, il fallait dire que cette défaillance le faisait plutôt souffrir. Il n’avait grimpé que quelques marches seulement qu’on manqua le percuter de plein fouet : ou plutôt qu’on manqua le traverser, disons. Peeves, l’esprit frappeur, sortant de nulle part effectua un petit demi tour lorsqu’il se rendit compte de la présence dérangeant du jaune, à son plus grand malheur. Il se mit à rigoler nerveusement en tournant autour du cinquième année. Aller savoir ce qui avait bien pu lui passer par la tête. « Méfis-toi, petit poussin! Elle n’est pas très commode, celle-là! » Celle-là? Mais que voulait-il dire? Il y avait quelqu’un d’autre dans les couloirs à part lui?

Un étrange sentiment coinça le garçon dans son geste, demeurant immobilisé entre deux marches de l’escalier. Pourquoi? On aurait dit qu’il était prisonnier d’un pressentiment terrible, qu’il ne maîtrisait pas le moindre du monde. Cessant presque de respirer, le jaune et noir repris sa montée, malgré les mauvais conseils de Peeves, les ignorant délibérément. Il devait voir par lui-même, c’était beaucoup plus fort que lui. Et si ce sentiment s’avérait être vrai, au final? S’il ne suivait pas son cœur, il sentait qu’il le regretterait, d’une façon ou d’une autre. L’adolescent atteignit le deuxième étage sans encombre, à croire que les escaliers étaient en sa faveur, cette nuit-là. Ses pieds nus glissèrent sur le sol en silence, ne laissant entendre dans l’obscurité, éclairer uniquement que de sa baguette, le froissement discret de ses vêtements. Son sang ne fit qu’un tour. Tout son corps lui hurlait de faire demi tour, de ne pas continuer à avancer dans cette direction. Mais il le fit… Ses pieds continuèrent, involontairement… Ou presque.

Ceres… Sa Ceres. Il étouffa un sanglot refoulé, reufsant de laisser les larmes couler. Mais que lui arrivait-il? Elle semblait si… Si mal. Si froide. Si souffrante du monde qui l’entour. Si seulement… Si seulement il pouvait trouver le courage de briser ses chaines, de l’interpeler, de lui faire juste un signe! « Ceres! J’suis là! »… Mais ces mots là, en cinq années d’existence passées près d’elle pourtant, il n’avait jamais pu, parce que cela signifierait de trahir Sidonia et sa nourrice de toujours, de dire « Père, je suis toujours vivant, venez donc me tuer pour de vrai qu’on en finisse une bonne fois pour toute. » Il fallait dire que cette pensée terrorisait le pauvre garçon, l’immobilisant dans son silence. Il inspira à fond, tout son corps se remettant à trembler de plus belle. Que dirait-elle?


« Ceres…? » souffla-t-il dans un murmure inquiet, presque paniqué à la vue de sa sœur. Il aurait voulu lui toucher, la rassurer… Et il la faisait tant souffrir, au fond. C’était de sa faute, pas la sienne. Elle n’avait pas à s’en vouloir toute sa vie. Après tout, c’était lui le cadet des deux, c’était sa faute : peut-être que s’ils n’étaient pas nés jumeaux, sa sœur adorée aurait eu une ie parfaite et qu’elle n’aurait pas fini ainsi, sans esprit, fatiguée. Triste.

C’était la toute première fois qu’il s’adressait à elle, sur ce ton qu’il avait toujours eut l’habitude d’employer en la présence de sa sœur, espérant secrètement qu’il n’ait pas besoin de dire la vérité lui-même, beaucoup trop coincé intérieurement pour arriver à le faire par lui-même. Et il sourit, juste comme ça, ne comprenant pas exactement pourquoi. C’était juste plus fort que lui. Et même si elle ne le voyait pas, il avait la certitude qu’elle pouvait le sentir… Vraiment… Et pas juste en rêve. Parce qu’il n’était pas qu’un rêve, n’est-ce pas?
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MessageSujet: Re: Noire duperie que celle de l'homme...[Pv Shushu!]   Noire duperie que celle de l'homme...[Pv Shushu!] EmptyMar 18 Aoû - 7:25:19

Il n’était pas rare que Ceres aime se lever tôt, mais là il fallait avouer qu’elle avait tout de même fait très fort. Levée à à peine deux heures du matin, elle avait battu son record. D’ailleurs, Peeves devait certainement tenir son record lui aussi : Il n’avait pas du embêter beaucoup d’élèves à cette heure là…Mais quelle heure était-il maintenant ? Deux heures et demi, trois heures ? La jeune demoiselle n’avait aucune notion du temps, surtout après un énervement parfaitement justifié. Pire, elle savait que si quelqu’un la trouvait là, elle risquait d’en entendre parler pendant pas mal de temps…Pourtant, elle ne semblait pas décidée à bouger du couloir, toute amorphe qu’elle était après avoir débiné des paroles sans vraiment de sens à la figure transparente de l’esprit frappeur. Elle restait donc là, droite comme un i, le regard perdu dans l’immensité ténébreuse du couloir, espérant presque que quelque chose ou quelqu’un viendrait la sortir de sa torpeur, quitte pour cela à être collée jusqu’à la fin de l’année pour s’être baladée impunément dans les couloirs…A cette pensée, les mots d’Eliad lui sautèrent pour ainsi dire à la figure : Lui était spécialiste pour prendre des risques de ce genre, mais il n’agirait certainement jamais de manière aussi inconsidérée, c’était certain. Elle eut d’ailleurs un petit sourire à cette pensée, repensant qu’en sa compagnie elle avait déjà enfreint un bon nombre de fois le règlement de Poudlard, rien qu’en traînant dans les toilettes des garçons en compagnie d’un individu de sexe masculin. Certes, au début elle ne savait pas qu’elle s’était trompée de coin, et puis Peeves était pour beaucoup dans cette malencontreuse erreur : Il l’avait poussée à bout en lui volant ses vêtements tandis qu’elle prenait une simple douche, et c’était bien entendu lui qui l’avait amenée dans les toilettes qui n’était pas destinée à UNE élève. S’en étaient suivies des présentations peu communes, prouvant une fois encore que Ceres n’était pas fille à faire dans la convention. Cependant, maintenant qu’elle était seule dans ce fichu couloir, à se lamenter sur le côté pathétique de sa misérable existence, elle s’attendait à beaucoup de choses…Mais pas à entendre son prénom !

Une fois que le nom « Ceres » fut prononcé, la demoiselle se redressa, feignant de regarder partout autour d’elle pour capter la présence de quelqu’un. Pendant ce temps, le cheminement intellectuel travaillait à plein régime : Elle savait que ce n’était pas un préfet, puisqu’ils avaient tendance à appeler par leurs noms de familles les élèves qu’ils ne connaissaient pas…Et son prénom avait été murmuré avec tant d’hésitation que si elle s’était prise à rêver, elle aurait pu penser à Shuro, son jumeau bien aimé qui lui n’était plus là pour parler de ce genre de choses. A cette idée, elle se pinça fortement le bras, comme pour se ramener toute seule à la réalité : Ce garçon ne pouvait pas être Shuro, et il fallait qu’elle arrête de prendre ses désirs pour des réalités.


« Qui est là ? Montre toi si t’es un homme ! »

Réflexe typique de Ceres : Elle savait que les garçons, tout comme les hommes d’ailleurs, réagissaient plus facilement à une provocation remettant en question leur « virilité ». Pourtant, elle sentait inconsciemment qu’avec une voix aussi hésitante, ce garçon n’allait certainement pas venir vers elle pour la défier à son tour…Par conséquent, tandis qu’elle attendait une quelconque réponse de la part de celui qui avait osé perturber ses pensées, elle cherchait une solution afin de le faire venir à elle d’une manière ou d’une autre : C’était ça ou chacun s’en irait de son côté, puisque Ceres ne pourrait pas deviner où il se trouvait dans un autre mot prononcé, ou une respiration trop forte. Elle se concentra pourtant, tellement fortement qu’en entendant des bruits de pas décidés dignes d’un préfet à l’affût de l’élève hors de son lit, elle trouva tout de suite le garçon aussi abandonné qu’elle dans les couloirs : Elle se jeta quasiment sur lui, le saisit par le bras fermement, et se mit à courir en le traînant presque derrière elle jusqu’à un placard à balai, dans lequel elle avait l’habitude de se cacher lorsque Peeves la poursuivait. Bien entendu, elle du y aller à tâtons afin de reconnaître la dite porte qui était rayée et griffée de partout, pour une raison que la demoiselle elle-même ignorait. Elle l’ouvrit aussi doucement qu’elle le pu bien sûr, et enferma avec elle le jeune homme dont elle ignorait jusqu’au nom. Hélas pour elle, dans un espace aussi confiné, elle n’était pas sûr qu’il n’ait pas peur de confier son identité, surtout qu’ils ne pouvaient pas allumer la lumière sans craindre d’être immanquablement repérés.

« Comment tu connais mon prénom toi ? Je me fais tellement invisible aux yeux de tous qu’à moins que tu ne connaisses Eliad ou ma famille, tu ne peux pas savoir comment je m’appelle ! Quand on me demande mon nom je ne donne jamais le bon, déformation familiale…Tu as en face de toi la plus grande comédienne des Serpentards, modestie mise à part bien sûr. Savoir cacher son identité avec brio, c’est la clé du succès de nos jours…Mais trêve de palabres, qui est tu ? Et qu’est-ce que tu fous à cette heure-ci dans l’école ? Je pensais être la seule folle à défier volontairement Rusard et les préfets, mais il semble qu’il y ait un autre fou…S’il était là je pourrais facilement dire que tu me rappelles quelqu’un, mais oublie ces paroles, tu n’es pas lui. Il avait plus de classe quand il parlait. Et puis...On se ressemble pas du tout! »

Ceres était cruelle sans le vouloir, protégeant la mémoire de son frère aussi hargneusement qu’une mère louve aurait défendu ses petits…Elle savait que cette promiscuité lui donnait envie d’être claustrophobe, et en plus d’être aveugle, ce n’était pas évident à vivre. Elle se mit donc à soupirer tandis qu’elle utilisait sa position de défense préférée : Elle s’était assise dans le placard et avait ramener ses genoux vers elle, avant de les entourer de ses bras, comme elle le faisait si souvent étant enfant. En fait, Ceres n’avait pas changé d’un pouce en tant d’années : Elle faisait juste mine d’être quelqu’un d’autre, en bonne comédienne qu’elle était effectivement, en espérant que l’on croirait dur comme fer à la supercherie. Pourtant, chose rare, elle se releva et se mit juste en face du garçon, comme si elle voyait clair dans l’être qu’il était. Mais au final, elle tendit juste la main pour frôler son pyjama et découvrir la maison à laquelle il appartenait…Puis, sans émotion, elle ajouta d’une voix parfaitement neutre :

« Une fois que Rusard sera parti, tu ouvriras la porte et tu vas me faire le plaisir de courir jusqu’à ta salle commune. Manquerait plus que je sois accusée d’avoir embarqué un élève de Poufsouffle dans mes plans démoniaques…Ca me vaudrait bien deux mois de colle ces choseries. Et puisque tu n’es pas décidé à me donner la moindre raison de te garder pas loin, bah va falloir que tu débarrasses le plancher ! »
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