S'étant approché des élèves et occupant désormais le devant de la scène, devant l'estrade sur lequel était perché son inutile bureau, Binns, apparemment satisfait, reprit de plus belle.

- Parfait. Nous disons donc Austen et Tealsdale, si ma mémoire est bonne, pour... Non... Pas le prochain cours... Dans deux semaines, oui deux semaines, ça sera très bien. Le fantôme réajusta ses lunettes sur le bout de son nez, tic qu'il avait semblé oublier depuis de longues minutes et qui ne trahissait pas son profond intéressement. Vous n'avez apparemment aucunes questions, je dois alors être meilleur pédagogue que les couloirs le laissent entendre, très bien. A vos plumes jeunes gens !

Qui étaient les sorciers de l'époque ? Quelles étaient leurs occupations ? Leurs préoccupations aussi ? Telles étaient nos interrogations. Vous imaginez bien, et vos camarades l'ont d'ailleurs démontré, que nous ne pouvons pas dresser un unique portrait de la population sorcière aux aurores de l'Ancien Régime. Je vous propose donc une typologie, typologie tout le monde entend bien ? Classement, oui classement c'est mieux peut-être... Imparfait, et j'insiste, simplifié, de ces personnes. Nous pouvons distinguer trois grandes catégories de sorcier aux caractéristiques différentes. L'idéal aurait été de se servir du tableau mais... Je vais quelque peu ralentir pour vous faciliter la prise de note, soyez attentifs et concentrés je vous pris, un dernier effort peut-être.

L'imposante et poussiéreuse horloge collé au mur opposé au tableau indiquait en effet que des deux heures de cours il ne restait plus qu'une mince partie. L'aiguille en fer-forgé des minutes indiquait oscillait en effet entre vingt et vingt-cinq minutes, le cours prenant officiellement fin à moins le quart. Le professeur annonça alors sur le ton de la dictée, de sa voix monocorde et poussiéreuse.

- Première catégorie, les sorciers neutres qui, pour des raisons ou d'autres vivaient soit en communauté restreinte et secrète, soit cachés parmi les moldus. Leurs échanges magiques avec les moldus apparaissaient être très rares ou occasionnels, par méfiance, par prudence ou tout simplement par dédain. Les principaux échanges étaient en effet commerciaux, les sorciers nécessitant les ressources et marchandises moldues.

Seconde catégorie... Si vous avez des questions attendez la fin de l'exposé... Seconde catégorie donc... Donc... Oui... Où avais-je donc la tête : Les sorciers bienveillants, altruistes pourrons nous dire. Merlin s'apparente à cette branche de la typologie. Ils sont par exemple les descendants des druides dans le sens où ils endossèrent leurs fonctions. Ces derniers furent rares et souvent au chevet des puissants, mais de manière souvent désintéressée. Le seigneur leur offrait protection et prestige ce qui, il faut l'avouer, était déjà non-négligeable. Ces sorciers conseillaient les moldus, les soutenaient dans leur pénible quotidien et ce surtout dans des domaines comme l'agriculture ou la santé. Le sorcier altruiste était un homme apprécié du peuple et respecté pour ses talents et savoirs.

Enfin, vous l'aurez deviné, existaient des sorciers eux aussi altruistes si l'on peut dire, mais à leur manière. On ne peut pas dire d'eux qu'ils étaient tous malveillants bien que nombre de ces derniers, les plus tristement célèbres, furent des plus inhumains et impitoyables bien souvent. Troisième et dernière catégorie donc, les sorciers intéressés dont les implications magiques dans le monde moldu étaient des plus courantes dans la mesure où elles étaient l'instrument facile d'une domination. Plusieurs personnages se distinguent ici. L'image moldue de la sorcière relève d'ailleurs de l'un d'eux dans la sens où il existait de nombreux marchands de miracles : Bonne aventure, filtres en tout genre, concoctions, gris-gris mais aussi poisons pour les moins scrupuleux étaient leur fond de commerce. Autre personnage, plus virulent, les dominants, un sorcier ou une famille puissante qui, par la force, s'est imposée à la tête d'une localité moldue. De même existaient quelques célèbres groupes de brigands dont les leaders n'étaient autres que des sorciers. De manière générale ces hommes et ces femmes manipulaient, trompaient et assassinaient sans trop s'embarrasser de moral. Le respect que l'on leur prêtait était du à la crainte qu'ils inspiraient...

De manière plus générale on pouvait à l'époque compter sur tout sorcier pour palier aisément à tout ses besoins. Aucuns d'entre eux ne mourraient de faim et rares étaient ceux qui succombaient aux plus courantes des maladies ou infections. Les grands épidémies ne les épargnaient cependant guère. Pour des raisons pratiques très rares furent ceux qui choisirent l'autarcie, les moldus représentant comme nous l'avons déjà dit la quasi intégralité de la population totale et alimentant donc de raisons les sorciers pour tout ce qui touchait à des considérations purement matérielles : Outils, instruments, marchandises en tout genre et de première nécessité, nourriture, mais aussi habitations par exemple. Je le rappelle, les savoirs magiques de l'époque n'étaient pas les mêmes qu'aujourd'hui, de même rares étaient les sortilèges à vocation pratique, ceux de notre quotidien aujourd'hui...

J'ai oublié de l'évoquer en début de cours mais, si vous n'avez aucunes questions bien entendu, vous sauriez peut-être me dire comment se caractérisait la magie à cette époque ? Comment la pratiquait-on ?

Calypso s’empressa de noter sur son parchemin la date de remise de cette biographie de Merlin. Dans deux semaines ! Qu’est-ce qui lui avait pris de se porter volontaire ? Elle avait tant d’autres choses à étudier… Mais elle s’était promise d’en apprendre davantage sur son nouveau monde et Merlin était un bon début. Cela avait été très clair qu’elle ne connaissait vraiment pas le Merlin Sorcier et elle devait y remédier. Il fallait qu’elle organise bien tout son travail pour arriver à faire cette biographie dans le délai imparti, mais ça devrait être bon. Surtout qu’elle n’était pas la seule à la faire. Il faudra d’ailleurs qu’elle aille voir Revan à la fin du cours pour qu’elles trouvent un moment pour travailler ensemble. Cela sera certainement une expérience surtout qu’elles ne se connaissaient pas plus que ça. De toute manière, elle paraissait être une élève studieuse et cela ne pouvait que bien se passer.

La fillette essaya de se re-concentrer sur la leçon mais c’était difficile. Bien que le contenu du cours était très intéressant, la voix monocorde de Binns était complètement assommante. Elle avait du mal à garder les yeux ouverts. C’était dommage qu’il ne pouvait pas rendre ses cours plus vivants. Sa mort ne devrait pas poser de problème pour faire ainsi. Il avait dû voir tant de choses, assister à tant de bouleversements que c’était plutôt bizarre qu’il parle de son sujet sur un ton pareil, surtout qu’il avait l’air passionné par l’histoire. Calypso se souvenait d’un de ses instituteurs du primaire qui lui aussi était féru d’histoire et il mimait aux gamins des évènements importants comme la découverte du feu ou la mort de Marie-Antoinette. Bien sûr, il était un peu ridicule par moments mais ils avaient tous retenus les cours et ne s’étaient absolument pas endormis, au contraire ! La rouquine étouffa un énième bâillement, s’efforçant de tenir le coup.

*Courage ! Plus que vingt minutes…*

Donc il y avait trois catégories de sorciers. D’après ce qu’elle avait compris, cela se réduisait, en fait, aux valeurs bien, mal et neutre. C’était logique finalement. Toute personne a une certaine inclination, les sorciers ne dérogeant pas à la règle. Bien sûr appartenir à la catégorie "mal" ne voulait pas forcément signifier qu’on allait obligatoirement éliminer quelqu’un mais plutôt agir de manière égoïste, pour ses propres gains. Somme toute, c’était tout à fait humain. Ce n’était pas moral mais pour certains cela paraissait normal de vouloir améliorer sa vie surtout en ces temps difficiles. Calypso ne cautionnait pas cette attitude mais elle pouvait comprendre certains comportements.

Citation :

"Vous sauriez peut-être me dire comment se caractérisait la magie à cette époque ? Comment la pratiquait-on ?"

La Serdaigle était certaine d’avoir lu quelque chose là-dessus, en ces temps-là la magie était tout à fait différente et elle pensait d’ailleurs qu’ils n’avaient pas de baguette magique. En espérant qu’elle ne confonde pas avec ses connaissances moldues, elle prit alors la parole.

"Je pense qu’à l’époque, ils étaient plus en contact avec la nature et que la magie se faisait plutôt avec des potions ou des philtres… et je crois qu’ils pratiquaient beaucoup les rituels."

Jusqu'à présent, Iris s'était contentée d'écouter d'un air intéressé le cours du professeur Binns. Il est vrai qu'il avait plutôt tendance à parler d'une voix éxtrèmement ennuyeuse mais d'un autre côté et par chance, la première année était tellement enthousiaste à l'idée d'apprendre du monde de la magie qu'elle était prête à supporter presque n'importe quoi pour qu'elle devienne moins bête sur son nouveau monde. Elle était en train de devenir une vraie boulimique du travail depuis qu'elle était entré à Poudlard. Elle avait remarqué que beaucoup de ses camarades s'endormait facilement dès que le défunt professeur se lançait dans un monologue immense. Jusqu'à présent, ce dernier s'était contenté de poser beaucoup de questions pour voir jusqu'où les connaissances de ses élèves allaient. Par manque d'assurance, Iris n'avait pas répondu, mais elle commençait à regretter et la jeune fille se demanda si il n'était pas temps de participer un peu.

Trois catégories de sorciers ? Ce n'était pas étonnant, de toute façon en y réfléchissant bien les moldus étaient pareils, des bons, des moins bons et enfin ceux qui essayaient de rester le plus neutre possible. La Serdaigle prenait des notes mais il fallait avouer qu'elle avait du mal à suivre le rythme de Binns. Elle réussissait à noter le général, heureusement qu'elle ne s'endormait pas trop, même si desfois elle se sentait vaguement dériver...

*Bon, sa question à l'air pas trop difficile, si j'me lançais ?*

Depuis son arrivée à Poudlard, Iris ne s'était pas faite remarquer, en première année, elle n'osait pas faire le moindre écart au règlement par peur quelquonque. Enfin bon, elle avait beau être une Serdaigle, ça ne l'empêchait de vouloir parfois aller flaner dans le parc plutôt que de se fourrer dans ses livres, malgré sa grande passion pour ! Il était temps pour elle de se mettre dans le bain et d'avoir un peu la niac, c'est pourquoi elle prit son courage à deux mains et répondit à la question, ou du moins tenta :

"Iris Bloomfield monsieur. Comme l'a dit ma camarade, ils devaient utiliser des herbes différentes pour préparer philtres et potions. Les sorciers avaient plus un rôle de soigneurs ou bien les gens avaient recours à eux pour éloigner la malchance, enfin je pense..."

La petite fille ne put s'empêcher de se recroqueviller sur sa chaise. Elle détestait qu'on s'intéresse à elle mais sa soif de travail était passée avant sa timidité. D'un autre côté, ses camarades n'avaient pas l'air méchants, même si elle n'en connaissait pour le moment aucuns. Baah, elle avait sept années pour les connaitre, d'ici là !

Mayday, Mayday ! Cap'tain ! Nous allons droit au naufrage ! Tsunami droit devant ! SOS, navire en perdition au premier étage du château Mayday, Houston, on a un problublulblulbl...

Trop tard. Le McHenry venait de sombrer corps et bien, terrassé par la dernière déferlante de l'océan Binns. A moitié assommée par les déclarations de son professeur, Page avait décroché cette fois à la deuxième phrase. Ce n'était pas de la mauvaise volonté. Jusqu'à présent, elle s'était impliqué plus qu'elle ne l'aurait jamais imaginé dans ce cours. Mais les aiguilles de la grande pendule de la classe semblaient tourner avec une lenteur exaspérante, et la dernière prise de parole du fantôme était assez violente, il fallait bien l'avouer. Comment terrasser ses élèves en deux leçons. Par le professeur Binns. Mais bizarrement, l'être éthéré parvenait à saupoudrer ses assommants commentaires de quelques éléments qui parvenaient à sortir les élèves un tant soit peu volontaires de leur torpeur. Page était de ceux là, et une fois de plus, un petit mot accrocha son oreille et l'amusa tant qu'il parvint à la garder éveillée, malgré ses paupières si lourdes.

"Il y a trois catégories de sorciers".

Ca, ça lui parlait. Parce que ça, ça sonnait comme un policier ou elle ne savait plus quel film qui faisait un truc du genre : "dans la vie, Johnny, y a deux catégories d'hommes. Ceux qui ont le flingue, et ceux qui creusent. Et toi, mec, ben tu creuses". Ou un truc du genre. Y avait ptetre même pas de Johnny dans l'histoire. Mais c'était ainsi que s'en souvenait Page, et ainsi qu'elle se plaisait à imaginer Binns, affublé d'un chapeau de cowboy, en train de parler à Rusard, une pelle à la main, tenant brillamment le rôle dudit Johnny. Ah, c'était énorme. Du grand art. A présent bien réveillée, la fillette raccrocha la fin de la tirade de l'enseignant. Tiens, d'ailleurs, il faudrait qu'elle demande à Revan de lui prêter ses notes. Car celles de la jeune préfète étaient pour le moins disparates, alors que la brunette semblait avoir consciencieusement suivi le cours. Par endroits, celles de Page étaient presqu'exhaustives, mais il fallait bien avouer qu'entre deux paragraphes détaillés, il y avait de gros trous, correspondant aux moments où la deuxième année avait complètement décroché. Elle revenait donc d'un de ces moments d'égarement, et elle lorgna sur la copie de sa voisine pour voir exactement ce que Binns entendait par les trois catégories de sorciers. Hum. Rien qui correspondait à ce qui venait de lui traverser l'esprit. Car elle avait attrapé au passage un mot, dans le fouilli qu'était le discours de l'enseignant. Miracle. Et puis en plus, elle avait beau tourner la question du professeur dans tous les sens, n'ayant pas franchement écouté les explications la précédent, elle ne voyait pas bien quoi répondre. En revanche, elle avait une question. La fin de l'heure approchant limiterait la casse de toutes façons.

- Euh, Professeur, moi je voudrais pas répondre à votre question, parce que j'ai pas compris exactement ce que vous attendiez, à part peut-être de dire qu'on pratiquait la magie de manière visible à cette époque. Mais bref. J'me demandais... Vous avez parlé de Miracles... Les gens d'église, qui faisaient des miracles, est-ce que certaines étaient des sorciers ? Et si oui, on peut les ranger dans quelles catégorie ?

Visiblement la fatigue commençait à gagner les esprits déjà peu ou mal réveillés des élèves, de nombreuses têtes collaient les bureaux et rares étaient les plumes qui s'agitaient encore avec vigueur. Seuls les Serdaigles semblaient avoir tenu le coup, studieux et concentrés, peut-être plus que de raison. Binns s'empressa de se raccrocher aux volontaires pour ne pas voir ses interrogations sombraient à la suite des élèves. Le fantôme écouta les courtes réponses qui lui étaient proposées et, bien qu'il hocha la tête, son visage trahit lui une certaine déception.

- Bien, bien... Herboristerie, alchimie... Rituel ! Un bon début... McHenry, quelque chose à ajouter ? Fit-il à l'adresse de la rouquine au bras levé. Une grimace étonnée fut la première des réponses du professeur à l'élève de Gryffondor.

- Hum... Fort bien. Cinq points pour Serdaigle.
Dissipons tout à bord les doutes de votre camarade avant de nous pencher sur la question posée et ses possibles réponses.

L'expression employée était celle de "vendeurs de miracles" plus exactement, mais je pense que vous avez tous compris ici de quoi il s'agit. Il existe encore quelques descendants de ces gens d'autrefois aujourd'hui, bien moins intègres et respectables cependant et ne pouvant élire pour cible de leurs manigances que les sorciers. Il s'agit par exemple de tout ces charlatans qui essayent de vous faire passer la plus insipide des soupes de chardons pour un élixir rajeunissant et j'en passe... Concernant les gens d'église je ne saurais que vous renvoyer à notre ancêtre évoquée en début d'heure, Genovella Désonguents. Les actes des sorciers ayant choisi d'œuvrer pour une quelconque religion dépassaient bien entendu les simples intérêts personnels. Majoritairement ces sorciers se rapprochaient donc de ceux de la première catégorie, les altruistes. Souvenez vous de Genovella, conclut-il dans un de ses succulents sourires.

Admettant sa réponse suffisante, le fantôme, non sans avoir jeté un regard furtif et inquiet à l'horloge, poursuivit.

Comment nos ancêtres pratiquaient-ils la magie ? Vos camarades n'ont pas tort en soulignant l'importance que revêtaient à l'époque l'herboristerie et l'alchimie, les arts de fabriquer philtres, onguents, pommades et potions or, il faut l'avouer, tout cela à côté de la pratique à proprement parler du noble Art n'est rien ou du moins pas grand chose. En effet, bien que les premières virent le jour peu avant le quatrième siècle avant Jésus-Christ, pour employer la chronologie moldue, rares étaient les sorciers qui possédaient de tels instruments de puissance. Plusieurs explications à cela. Tout d'abord la fabrication de baguette demande du temps, de l'habileté et des matériaux très précis. A l'époque rares étaient les sorciers qui possédaient tout ces pré requis indispensables. De plus la baguette était considéré comme un outil de puissance, une arme, dans le sens où de par ses propriétés de catalyseur de la puissance elle rendait d'une part plus précise et d'autre part plus efficiente l'utilisation de la magie. Vous verrez d'ailleurs en détail les propriétés des baguettes avec votre professeur de Sortilèges, me semble-t-il. Rares étaient les sorciers qui fabriquaient des baguettes et encore plus rares étaient ceux qui en faisaient commerce. Ollivander en son temps ne cédait pas ses baguettes, alors peu nombreuses, à n'importe qui, tradition et méfiance que perpétuèrent ses descendants durant de très nombreux siècles d'ailleurs. Enfin vous n'êtes pas sans savoir que la baguette choisit son sorcier, détail supplémentaire qui, de par la rareté des baguettes, en limite grandement l'utilisation bien que certains hommes, avides, s'évertuèrent à employer des baguettes qui ne leur correspondaient absolument pas...

La magie se pratiquait donc le plus souvent sans baguette, on la dit alors brute, dans le sens où le sorcier n'utilise aucun instrument pour la façonner selon son ses envies. Capricieuse et indisciplinée la magie est, lorsque l'on a pas de baguette, assez sauvage. Il s'avérait difficile d'entreprendre certains sortilèges seul, d'où la pratique de rituel ou le recours à des incantations : Les jeteurs de sort se regroupent pour contenir les forces magiques et les faire plier selon leurs volontés. Les premières formules magiques, auxquels nous sommes aujourd'hui tous habitués, naquirent de manière très sporadique à travers les âges. Imaginez bien, il s'agit de discipliner la magie en un seul mot alors que les rituels, encore pratiqués aujourd'hui parfois, constituaient eux de véritables tirades. Enfin sachez qu'il existait quelque rare catalyseur de la magie, certaines pierres précieuses serties dans des bijoux parfois, des épées souvent. Celle de Godryc Gryffondor par exemple. Aujourd'hui, seuls les plus talentueux des sorciers parviennent à pratiquer, efficacement, la magie sans baguette et préfère quoiqu'il en soit avoir recours à cet instrument...

Un dernier regard à l'horloge, cinq minutes restaient. Le fantôme flotta jusqu'à son bureau, le traversa, puis s'installa derrière.

Si vous n'avez aucunes questions je ne vous retiendrai guère plus longtemps jeunes gens... N'oubliez pas vos biographies et revoyez le chapitre introductif du livre de Madame Tourdesac, cela pourrait vous être utile.