- En ce qui concerne les îles britanniques et aujourd'hui, je vous l'accorde. Répondit-il à Lucy peu avant de balayer l'assemblée amorphe qui lui faisait face et de préciser la réponse proposée. Cependant les moldus étaient absents de cette grande conférence, je vous l'assure. Rappelez-vous bien de cela, Bonaccord aurait préféré voir des Trolls autour de la table plutôt que des moldus. Cela peut vous sembler assez incroyable aujourd'hui, vous qui côtoyez tout naturellement les moldus, mais à l'époque, sachez qu'il n'était pas même question de parlementer. Le Conseil des Sorciers, l'ancêtre de votre ministère, avait bien du mal à calmer les tensions, nous nous entredéchirions. Le but était réellement de disparaître, de se cacher ou encore, plus simplement, de se faire oublier dans le plus parfait des secrets. Une tâche pour le moins ardue et qui nécessitait donc la participation de la communauté magique dans son ensemble : L'ensemble des êtres magiques devait progressivement s'effacer de la mémoire des moldus et donc les fuir ou, pour la plupart, s'en cacher. C'est ainsi que des délégués du peuple des centaures, des géants, des gobelins mais aussi des êtres de l'eau furent conviés à la conférence et participèrent à la finalisation du projet. Pour la majeur partie des sorciers présents il s'agissait juste de faire vérifier tout les articles du Code aux êtres magiques, une simple relecture préalable à une rapide ratification, or nombreuses furent les revendications. En effet, absent des débats trois années auparavant et conscient du tournant crucial que prenait la communauté magique par l'édification et la promesse de respect du Code, l'inquiétude et la peur était de rigueur. Personne ne voulait aussi être floué. Les centaures et les êtres de l'eau devaient par exemple céder près de la moitié de leur territoire respectif, sans compter les innombrables règles auxquelles ils sont tous aujourd'hui soumis. Je vous laisse imaginer à quel point les gobelins furent intraitables sur leurs droits en ces moments là, n'oubliez pas que ces derniers sortaient tout juste de guerre contre les sorciers. Ce fut à cette époque qu'ils se firent d'ailleurs une place confortable au sein de notre société, faisant notamment main basse sur le secteur bancaire et les cultures souterraines de champignons et de lucioles. Les négociations furent tumultueuses, souvent très animées et durèrent exactement sept semaines, un jour et pas loin de treize heures. Enfin, le 9 Mars 1692 fut voté le Code International du secret magique. A compter de cette date, chaque Conseil des Sorciers à travers le monde se devait d'informer et faire appliquer les nombreux articles du Code dans un délais de deux mois maximum.

D'autres raisons, toutes autres que la défiance et la haine, firent aussi que les sorciers ne purent convier les moldus aux négociations. Parmi elles se trouvent, comme l'a souligné votre camarade, la forte connivence des hommes de Pouvoir et des hommes d'Eglise mais plus simple encore, le simple fait qu'à cette époque nos voisins n'étaient que très peu civilisés, barbares en quelques sortes ou du moins très belliqueux. Une multitude de pays existaient, les frontières ainsi que les dirigeants changeaient souvent, dans de telles conditions il était impensable d'informer de tels hommes, de passage pour la plupart. Leur influence s'étendait de plus bien plus à leur armée qu'à leur peuple. La confédération a jugé, à juste titre cela a été prouvé dans des études récentes, que le monde moldu n'était pas prêt à l'époque. Il ne l'est d'ailleurs toujours pas aujourd'hui et croyez moi, encore aujourd'hui chaque dirigeant de nation n'est pas informé de notre existence.

Binns débitait son lot de connaissances d'une verve monotone, haussant parfois le ton sans trop d'intérêt. S'il semblait qu'il ait mis du cœur à son ouvrage en début de séance il semblait hélas aussi que bien vite ses séculaires défauts l'avaient rattrapés, ainsi était-il tombé dans ses travers. La force de l'habitude que voulez vous... Enfin il était aussi certain qu'il ait totalement oublié son scribe qui, seul devant l'immense tableau noir, ne devait pas savoir où donner de la craie. Il fallait à nouveau dire que tout cela était très récent pour lui, l'idée de se servir du tableau était celle de sa collègue professeur d'étude des moldus. Selon elle, le support écrit et visuel était indispensable à de si jeunes élèves durant un cours. Binns n'avait pas trouvé ça idiot et s'était dit que de son vivant, si ses souvenirs étaient intacts, il devait probablement se servir du dit tableau autrement qu'en tant que porte d'entrée.

Pour l'heure le fantôme lévitait sereinement au dessus de son bureau et, dès que les plus lents eurent fini de prendre leurs notes, il reprit.

- Le 9 Mars 1692, retenez bien cette date. Comme vous le savez peut-être l'histoire requiert une certaine méthode, il existe différente méthode pour en aborder la substance. Celle que nous nous efforcerons d'employer sera un raisonnement en terme de ruptures et de continuités, bien entendu nous ferons varier les échelles. De prime abord cette date, le Code du Secret International, est une date rupture. Il existe un monde magique d'avant le Code et un monde magique d'après le Code, les deux ayant des caractéristiques bien distinctes. On appelle aussi ces dates ruptures des dates charnières. C'est clair pour tout le monde ? N'hésitez pas à me demander des précisions si vous ne saisissez pas le concept, je le répète, comprendre cette démarche c'est posséder déjà une bonne clé de lecture pour déchiffrer l'Histoire.

Binns prit un air inquiet, d'évidence et comme chaque année bon nombre d'élèves aurait du mal avec le concept, des difficultés à l'identifier et tout cela car... Ils n'écoutaient pas. C'était malheureux mais c'était ainsi, de nombreuses têtes étaient collées au bois des bureaux, plus d'une paire d'yeux étaient clos ou encore tournée vers les fenêtres. Il se permit alors d'insister, se souvenant alors de l'un des point crucial abordé avec sa collègue : Intéresser les élèves.

- A moindre échelle, pourriez vous me donner une date rupture ? Dans l'Histoire du quidditch si vous le désirez ? L'Histoire a cela de merveilleux qu'elle englobe une infinité de domaines. Je vous écoute.

- La date est exacte, le décret est des plus célèbres concernant le quidditch qui plus est, prenez garde, il est encore en vigueur aujourd'hui. Les réfractaires ou autres contrevenants de l'époque se faisait littéralement couper les ailes, le cachot qui leur était offert ne permettant pas souvent de tenir debout. C'est une bonne réponse, tout comme celle de Mademoiselle McHenry, le geste audacieux de Barberus Bragge a en effet profondément et irrémédiablement changé le jeu. Notez que le décret de 1419 est de par sa date et son contenu, concernant notre cours, plus qu'intéressant. Il prend acte plus de deux siècles avant le Secret... Mais comme d'autres lois, dans divers domaines, il n'est que ponctuel, isolé...

Le professeur se tourna alors vers Maximilian dont la réponse prêtait quelque peu à débat, une fois n'était pas coutume Binns remonta ses fantomatiques binocles avant de se lancer dans un long exposé.

- Quant à vous jeune homme je ne saurais trop dire si vous avez raison ou tort... Nul ne sait vraiment, à l'heure actuelle, ce qu'il en est exactement du mage noir. Je ne vous l'apprendrai sans doute pas, mais plus d'une rumeur courre, Potter lui même affirme que... Mais contentons nous des faits et seulement des faits, ceux ci ne sachant être confirmés ou infirmés nous ne pourrons donc pas conclure. Cependant votre proposition est très intéressante relativement au domaine que se propose d'étudier l'histoire, à savoir le passé, plutôt lointain que proche. L'objectivité, rappelez vous, les faits et uniquement les faits, est le maître mot. D'où un certain recul nécessaire avant analyse. Donc Monsieur Crimson, espérons que l'avenir vous donne raison.

Binns jeta alors et pour la première fois du cours un œil, critique, au tableau. Celui-ci n'était plus noir, un détail certes, mais pour le professeur résidait en ce point une véritable révolution. Le travail de son secrétaire était satisfaisant, les principaux repères, les éléments clés figuraient à la vue de tous, l'objectif fixé était accompli. Au diable la forme chaotique et l'organisation des informations, pour son jeune âge le Poufsouffle avait très bien réagi.

- Je vous remercie jeune homme, vous pouvez rejoindre votre place. Si d'aventure vous n'arriviez pas à constituer vos notes à l'aide de celles de vos camarades n'hésitez pas à venir me trouver en fin de cours. Binns regarda l'élève s'éloigner et en profita pour se rapprocher un peu plus de son public, aussi haussa-t-il la voix : Dix points supplémentaires viendront incrémenter les sabliers de Poufsouffle et Gryffondor pour la précieuse aide qu'ils nous accordent dans l'élaboration de ce cours. Reprenons désormais. Quel intérêt à commencer mon cours par le Code International du Secret Magique ? Présentez cette date rupture ? Et bien voyez vous les enfants, le programme concernant vos sept années d'études s'articulera autour de cette date pivot, 1692. De la première à la troisième année nous étudierons l'ancien régime, ante Code du Secret donc. Plus âgés, fort des bases indispensables à la matière, vous serez alors à même de recevoir les savoirs concernant le régime dit moderne, post Code du Secret. Comme vous le voyez il y a matière à travailler ! Qui a dit que l'Histoire était ennuyeuse, ahahahaha...

Binns, plus passionné que jamais, ponctua son exposé de ce qui se voulait un rire amusé, or le manque de pratique se fit, tout comme ses talents en matière de sourire, cruellement sentir et ce ne fut qu'un rire de tonalité spectrale et dira-t-on forcé qui fut produit. Il ne s'en rendit néanmoins pas compte et, dans un effort de complicité, osa même un de ses plus beau sourire.

- En parlant de travail, avant que cela ne passe comme un courant d'air au travers de ma tête, veuillez prendre note d'un travail de recherche, individuel et j'insiste, pour la séance prochaine. A savoir, il ralentit son rythme d'élocution et se rapprocha de la dictée, rédiger une courte biographie d'un illustre personnage ayant vécu sous l'ancien régime. Je sais que cet exercice est d'un classique absolu, vous vous en contenterez cependant. Cet exercice est bien entendu obligatoire et je ne saurais tolérer aucune sorte d'excuse que ce soit.

Il se fendit d'un regard sévère et laissa le temps aux élèves de souligner plusieurs fois au combien il était important de ne pas passer outre ses exigences.

- Bien, nous voilà désormais apte à commencer véritablement notre année en Histoire de la Magie. Nous nous plaçons donc sous l'ancien régime, le programme fait abstraction de la Préhistoire Magique et, bien qu'infiniment riche, l'Antiquité Magique ne sera pas abordé dans ce cours. Où donc faire débuter l'ancien régime ? Comme vous l'avez remarqué nos périodes sont plus ou moins proche de celles des moldus, cela devraient vous mettre sur la voix.

Binns scrutait la classe à l'affût d'un bras levé, les élèves s'étant jusqu'ici montré impressionnant de savoir et de bonne volonté cela ne saurait trop tarder. Or soudain, autant que l'assemblée eut pu en juger, le professeur, dans un fantomatique sursaut, prit un air interloqué.

- N'oubliez pas de manifester vos interrogations s'il y a lieu de l'être, je le rappelle peut-être mais... N'hésitez pas.

Flatté du succès que rencontrait jusqu'ici ses nombreuses interrogations Binns accorda la parole à une Gryffondor de première année. La question n'était certes pas des plus simple, la fillette n'était d'ailleurs pas très loin de la réponse, mais le fantôme ne put toutefois pas s'empêcher de plisser les yeux et de lui répondre alors, l'air sévère.

- Genre ? Tiens donc ? Étrange expression... Veuillez veiller à vous exprimer plus convenablement mademoiselle, ce langage populaire ne sied à aucuns des descendants de l'une des quatre nobles maisons de l'école. École dont vous pré maturez la naissance de pas moins de cinq siècles d'ailleurs. L'occasion de vous rappelez à tous que le chapitre introductif de votre livre, Histoire de la Magie, par Madame Tourdesac, est tenu pour acquis. Je vous invite tous à attentivement le relire avant les prochaines vacances. Pour en revenir à la question posée, quelqu'un a-t-il une idée plus précise de réponse ? Une quelconque question à me poser ?

Ayant quelque peu durci son discours, l'Histoire de Poudlard étant, il y a des années, l'un des points phares du programme, en quelque sorte conditionné par un réflexe donc, Binns, les yeux toujours plissés derrière ses fines lunettes, transperçait l'assemblée de son regard.

- Miss Mc Henry, nous vous écoutons.

Attentif, réceptif même, le fantôme écoutait imperturbablement la préfète et, au fur et à mesure de ses hochements de tête approbateurs, un semblant de sourire naquit sur son visage. En effet, les élèves étaient chaque année plutôt soucieux vis à vis de leur programme, de l'intérêt de la matière, essayait souvent de deviner quels événements seraient abordés ou non... Or cette année, tous s'étaient montrés plutôt passifs, jusqu'ici du moins.

- Tout à fait, de sacrées choses comme vous dîtes. L'Antiquité Magique est une période infiniment dense et complexe, une période qui a connu l'apogée de plusieurs grandes nations et, je peux vous l'assurer, lourdes de secrets. Si nous ne pouvons pas , ici à Poudlard, étudier une telle époque c'est bien par manque de temps et, en ce qui vous concerne, d'expérience en la matière. En effet, bien que les parallèles avec l'Histoire moldue soient dans mon cours nombreux, ils seraient tous insuffisants en ce qui concerne l'étude de l'Antiquité. Ces deux branches de l'Histoire sont en ce cas précis plus que jamais indispensables à la compréhension de la réalité appréhendée et, au nom de l'objectif de vérité que se propose l'Histoire, une parfaite maitrise de l'une est nécessaire à l'étude de l'autre. Sans compter les connaissances requises vis à vis des périodes précédentes. Pour faire simple, cette période de l'Histoire de la Magie est extrêmement, épouvantablement même, compliquée, et ce, par exemple, en raison du statut qu'occupait à l'époque la Magie et ses détenteurs. C'est aussi une facette de notre histoire secrète comme je le disais, qui a vu la création de nombreux artefacts, des reliques aujourd'hui détruites ou oubliées, perdues aussi. Enfin c'est une période qui, sur le plan de la recherche et du progrès magique s'est montrée tout simplement époustouflante. Comme vous le voyez je ne tarie pas d'énoncer les innombrables caractéristiques de cette chère Antiquité et espère sincèrement que quelques uns d'entre vous choisiront plus tard de consacrer leur brillant esprit à l'étude de ce diamant, encore partiellement brute, qu'est l'Histoire avant l'ancien régime. Très peu nombreux furent les spécialistes du sujet !

Visiblement Binns était passionné. Tout ce qui concernait d'une manière ou d'une autre le passé avait une propension exponentielle à lui faire entamer quelques discours qui avait le don d'enflammer ses ardeurs or, en apparence et à trop vouloir le suivre, on avait souvent du mal à le croire réjoui. Bien que ses monologues prennent souvent les airs de discours monocordes et monotones, son intérêt demeurait bien. Ses efforts pour se montrer plus expressif et expansif étaient d'ailleurs nombreux...

- Alors jeunes gens ? Aucune idée ? Je vous ai collé ? Vous...Il marqua une pause, roula les yeux vers le plafond et... Vous donnez votre langue au Cerbère ? Il gratifia l'assemblé de l'un de ses succulents sourire, sourire qui se voulait celui d'un fantôme fier et satisfait. Et bien c'est en 512, à la mort de Sainte Geneviève que débute l'Ancien Régime, période qui, comme vous l'aurez remarqué, coïncide à peu de chose prêt avec le Moyen-Age moldu. Sainte Geneviève est le nom qu'a retenu l'Histoire, moldue comme sorcière. De son vrai nom Genovella Désonguents, elle fut tout au long du cinquième siècle une de ces personnalités magique qui, comme semblait le vouloir l'Antiquité, ont bouleversé l'Histoire moldue. En effet, guérisseuse experte, mère de nombreux miracles, oracle avertie et messagère préventive de plus d'un malheur futur elle accorda un avantage conséquent à son peuple et à sa ville, Paris. L'Histoire ne sut dire si elle était vraiment pieuse, les rares témoignages de l'époque prêtent néanmoins à croire qu'elle vénérait toutefois bien un Dieu, le même que les moldus, cela n'est pas certain. Notez bien que les sorciers de l'époque croyaient souvent en une entité supérieure, Mère de la Magie. Quelques précisions vous seront livrés peu avant Noël à ce propos.

Une pause dans son discours s'imposait. Visiblement plus d'un élève était perdu ou avait, entre-guillemets, déconnecté. L'occasion pour le fantôme de faire le point sur l'avancement de son cours : ils étaient allés vite, très vite. Et il était seulement 8H32 d'après l'horloge.

- Cette date est en quelque sorte une date rupture, à vrai dire les bornes des périodes historiques prêtent souvent à débat. Le ministère considère 512 comme la date que vous devez retenir, retenez la donc. Mais je souhaite toutefois précisez, et soyez attentif à mon propos, que cette date, 512, est bien plus symbolique que rupture. En effet, aucun changement radical n'apparut au strict lendemain du décès de Genovella, d'autres sorciers continuèrent à secourir, épauler ou abuser des moldus. Cependant, le début du VIème siècle possède bien des caractéristiques différentes à celles du siècle précédent. Que ce soit en matière de politique, de géographie, d'us et coutume ou plus simplement en terme de population.

Nous nous focaliserons donc sur certains points de l'Histoire moldu durant l'ancien régime, ou Moyen-Age, pour, tour à tour, dégager les principales caractéristiques de cette époque.

Pour commencer, avez vous une idée de la proportion de sorciers parmi la population totale à l'époque ? Si je vous dis qu'elle est plus ou moins restée inchangée à travers les siècles ?

Et voilà... A force de se sentir à l'aise, elle venait de se faire rabrouer. Son visage se transforma aussitôt en radiateur, mais pas de colère ; non, de honte. Il ne lui en fallait pas plus pour s'en vouloir horriblement de son attitude. Elle baissa les yeux et tenta de dissimuler sa gêne cuisante en grattant sur son parchemin.

Evidemment, ce n'était pas grave. Elle savait qu'elle aurait dû hausser les épaules et écouter la suite, tout simplement. Mais elle n'y pouvait rien : se faire remettre en place devant des gens, surtout des camarades de classe (même si ceux-ci n'en avaient de toute évidence rien à faire, on se fait tous rabrouer un jour ou l'autre par un prof), lui donnait envie de s'enfuir et se cacher pour ne plus réapparaître. Elle se sentait terriblement stupide, et elle avait honte de s'être trompée. C'était une réaction incontrôlable. Une réaction de petite fille.

De plus, le professeur avait touché un point sensible : ce langage populaire ne sied à aucuns des descendants de l'une des quatre nobles maisons de l'école. Elle qui, depuis le début de l'année, ne pouvait s'empêcher de se comparer aux autres lions et de se trouver.... indigne. En plus, elle avait lu le livre de Tourdesac, seulement, ça lui était sortit de la tête... Décidément, elle avait eu raison depuis le début. Participer, c'était bons pour les autres, les gens intelligents et sûrs d'eux. Pas pour elle.

En espérant donc que personne ne remarque son visage en feu et la bêtise de sa réponse, elle garda la tête baissée de sorte que ses cheveux fins cachent sa figure. La question de Page était toutefois intéressante, et Revan écouta la réponse qui suivit, les yeux rivés à son parchemin.

Cette réponse-ci fut encore plus longue que ses tirades précédentes. Apparemment, plus le fantôme était passionné, moins ça se voyait, bien qu'il faisait des efforts evidents pour que ce ne soit pas le cas. S'accrochant vaillamment pour penser à autre chose qu'à sa gêne, elle songea qu'il était profondément dommage de ne pas étudier cette période de l'Histoire, qui était vraisemblablement la plus intéressante qui soit. Une pointe de déception l'envahit, terminant de rendre à son visage un aspect normal.

- Pour commencer, avez vous une idée de la proportion de sorciers parmi la population totale à l'époque ? Si je vous dis qu'elle est plus ou moins restée inchangée à travers les siècles ?

Ah, une nouvelle question. Cette fois, Revan ne leva même pas les yeux de son parchemin. Elle n'avait qu'une vague idée de la réponse, et risquait fort de tomber à côté... Là encore, le professeur se rendrait compte qu'elle n'avait pas lu attentivement le manuel. Hors de question, elle avait assez honte d'elle comme ça... Elle ne voulait pas que le fantôme la voit comme une élève négligeante. Aussi assuma-t-elle son ignorance et ne répondit pas. (Et puis... Elle ne se sentait pas le courage de se faire remettre une nouvelle fois en place. Parce que là, on commencerait vraiment à se moquer d'elle.)

*BIM*
Revan venait de se faire renvoyer dans les cordes par le fantôme. Pas franchement méchamment, non, mais la première année semblait y accorder beaucoup d'importance, si on en jugeait par la teinte cramoisie que venaient de prendre ses joues. La fillette avait vite baissé la tête pour masquer son regard aux autres élèves, et Page allait lui glisser un mot quand...


*BIM*
Elle aurait dû s'y attendre. A poser une question, elle ouvrait sa garde et devait s'attendre à se faire assommer à grands coups de discours historiques. Page encaissa les informations qui déferlaient. Elle tenta d'en noter quelques unes, mais le flot de paroles de Binns était difficile à juguler. Note pour plus tard, poser des questions fermées, avec peu de marge de réponse, si elle voulait survivre jusqu'à la fin du cours.
Le regard enflammé du professeur volait d'un élève à l'autre, et Page fut presque soulagée de l'entendre changer de sujet.

Sainte Geneviève... Le nom lui évoquait quelque chose... Où avait-elle bien pu le lire ? Pas dans un manuel d'histoire de la Magie, il n'y avait aucune chance, la gosse n'ayant pas pris la peine de se documenter sur le sujet. Non ! C'était dans l'une de ses BD américaines qu'elle achetait de temps à autre en librairie avec sa mère. Bon, on n'y parlait pas de "Sainte", mais il y avait bel et bien une Geneviève correspondant à la description. Il faudrait qu'elle y jette un œil à l'occasion, peut-être que la BD l'aiderait à retenir deux ou trois faits.

La lionçonne profita de la tirade de son professeur pour chuchoter à l'adresse de Revan :

- Hey, bien tenté, j'aurais pas fait mieux.... S'pas grave, ça vaut le coup d'essayer, tu sais...

Sans les attendre, Binns poursuivait sur sa lancée, insatiable. Date de rupture par ci, Ministère par là, les notes de la Rouge et Or tenaient plus du champ de bataille que du cours structuré.
Une nouvelle question fut posée. Page n'avait pas la moindre idée de la réponse, aussi préférait-elle laisser ses camarades répondre. Seulement, aucun ne semblait plus érudit sur la question.
La gamine réfléchit un instant. En Grande Bretagne, il y avait moult écoles moldues. Et pour les enfants sorciers, une seule. Il devait donc y avoir une proportion infime d'êtres magiques dans le monde. Les pourcentages étant déjà une notion un peu compliquée pour la fillette de douze ans, celle ci hasarda un peu :

- Professeur, j'crois qu'il y en a vraiment pas beaucoup. Sûrement moins de un pour cent, non ? Même peut-être un pour... mille ?

Calypso était partagée pour l'histoire. D'un côté, elle aimait apprendre sur les grands évènements et découvrir des secrets insoupçonnés, mais de l'autre elle détestait apprendre les dates. A force, elle confondait toutes les dates et les noms se mélangeaient. Mais peut-être que c'était différent pour l'histoire sorcière. De toute manière, elle était empressée d'en apprendre davantage sur le monde dans lequel elle allait vivre désormais. Elle ne connaissait pas les différentes étapes qui avaient jalonnées le monde magique et ce qui l'a donc fait dans ce qu'il est aujourd'hui, de ce fait la petite rousse écoutait le professeur Binns avec une grande attention.

Binns était d'ailleurs une surprise. Jamais, au grand jamais elle n'aurait envisagé qu'elle pourrait avoir un jour un fantôme comme professeur ! Avant de venir ici, Calypso ne pensait même pas qu'ils existaient ! C'était un peu de choc d'ailleurs quand elle était arrivée à Poudlard d'en voir pour la première fois mais finalement on s'y faisait très vite. D'ailleurs, en y réfléchissant, c'était une chance que leur enseignant soit un fantôme. Il avait dû vivre les évènements importants en "direct" et serait donc à même de mieux nous raconter ce qui s'est vraiment passé !

La Serdaigle fut ensuite tellement captivée par le discours d'entrée de Binns qu'elle en oublia de répondre à sa première question. Elle ne savait pas encore ce qu'il donnait vraiment en tant que professeur mais il était au moins passionné par sa matière. La fillette eut un petit sourire aux lèvres. Ils allaient certainement beaucoup apprendre, elle était bien contente d'être tombée sur un prof aussi intéressant. Le seul problème était d'arriver à rester bien réveillé, sa voix étant malheureusement un peu monocorde.

Le Code International du Secret Magique ? Elle l'avait lu quelque part dans son livre, mais elle ne se rappelait plus la date exacte. Ne voulant pas se ridiculiser, merci beaucoup, Calypso préféra donc se taire. A la place, elle nota d'une écriture précise tout ce qui était dit sur le sujet. Heureusement qu'elle était bien concentrée sur sa tâche, autrement elle aurait certainement vite piqué du nez. Les très longss monologues de Binns étaient plutôt assommants.
Elle avait tout noté mais elle n'avait rien compris ! Cela allait être plus dur qu'elle ne pensait. Seconde conférence ? Date rupture ? Ancien régime ? Ca n'avait pas beaucoup de sens pour la rouquine.

*Je sens que je vais passer des heures sur les devoirs d'histoire...*

Calypso finalement quitta ses notes des yeux et essaya de réfléchir à la dernière question de Binns.

Citation :

"Pour commencer, avez vous une idée de la proportion de sorciers parmi la population totale à l'époque ? Si je vous dis qu'elle est plus ou moins restée inchangée à travers les siècles ?"

Elle écouta la réponse de Page, une autre rousse comme elle mais il y avait quelque chose qui la tracassait. La Serdaigle décida de se lancer et leva la main.

"Calypso Tealsdale Monsieur, vous dites que la proportion des sorciers est restée inchangée à travers les siècles, mais la durée de vie des moldus est beaucoup plus longue qu'avant. Et leur taux de mortalité a beaucoup diminué aussi. Ca ne devrait pas baisser le pourcentage de sorciers... ?"

Calypso était ébahie par une telle réponse. Elle n'avait pas imaginé que sa question pourrait susciter un si long et incompréhensible monologue ! Elle avait écrit tout ce qu'elle pouvait mais beaucoup de choses lui étaient passées au-dessus de la tête, mais apparemment il y avait une histoire de ratio. Il y aurait 0,8 à 1 sorcier pour mille moldus, et c'est ça qui expliquerait que la proportion n'avait pas changé depuis tout ce temps. Ouais... La fillette n'en était pas vraiment convaincue, c'était quand même encore brûmeux cette histoire.

Par contre, ce qui l'étonnait vraiment c'est que toutes les personnes au courant du monde magique étaient considérées comme des sorciers. Son père en piquerait une crise d'ailleurs ! Mais elle avait totalement ignoré ce fait et c'est peut-être bien ça en effet qui rééquilibrait les données. Il y avait plus de moldus mais il y avait plus de gens qui étaient assimilés à des sorciers, et tout ça depuis le décret de...

*C'était quand déjà... Ah oui, 1872...*

Heureusement, qu'elle avait pris des notes de la réponse de Binns ! Calypso se sentait un peu plus à l'aise maintenant, elle avait l'impression qu'elle arrivait à peu près à comprendre ce qu'il voulait expliquer. Cependant, elle commençait à avoir mal à la tête avec toutes ces infos qu'il balançait à la minute. Et bien évidemment, le cours était loin d'être fini !

Prise dans l'euphorie de sa soudaine compréhension, Calypso répondit immédiatement à la question du professeur.

"Je crois que Merlin l'enchanteur était un druide. A l'époque les druides étaient censés avoir des pouvoirs magiques et ils incarnaient la nature. Le druide était vraiment important dans la société. Il était le Savant, le Juge, le Théologien et le Magicien."

La petite rousse s'arrêta net. Elle avait répondu sans réfléchir, et maintenant elle avait l'impression d'avoir dit n'importe quoi. Rougissante, elle se tortilla sur sa chaise et arrangea nerveusement ses parchemins.

Si Maximilian aurait eu l'intelligence d'écouter la totalité de la question de Binns et non pas seulement la partie qui l'intéressait, le jeune jaune et noir aurait entendu que le professeur désirait une date rupture concernant le quidditch, et à moins que Maxxie ne comprenait rien à l'histoire, la chute de Vous-savez-qui par Harry Potter n'a eu aucune influence dans le sport préféré des sorciers.
Cependant le professeur avait eu la bonté de ne pas le recaler publiquement malgré le fait que sa réponse fut totalement hors contexte et même plus, il daigna argumenter sur pourquoi il pensait que la date que le jeune élève lui avait proposé prêtait au débat. Il était vrai que l'événement en question était historiquement trop récent pour pouvoir être étudier le plus objectivement possible.

En même temps, même si Maximilian l'aurait voulu, il n'aurait pas pu sortir une date rupture dans le domaine du quidditch. Non pas parce que la discipline ne l'intéressait pas non, c'était juste qu'il n'était pas intéressé au sport sur balai au point d'en apprendre tout l'historique.

La perspective d'un travail sur un sorcier de l'ancien régime ne réjouissait pas tellement Maxxie. Cela présageait un long travail de recherche bibliographique et donc, de longues heures à déambuler le long des nombreux rayons que contenait la bibliothèque du collège. Bien sûr, le jeune Poufsouffle ferait le devoir puisqu'il y était obligé mais c'était plus la perspective de devoir fournir un travail plus important qu'à l'accoutumée qui dérangeait le petit garçon. Dans son cas, comme dans la plupart des cas des personnes de l'époque, moins il en faisait mieux il se portait.
Le fantome délimita la fourchette temporelle à l'intérieur de laquelle les élèves devront choisir leur sorcier. Après l'Antiquité, s'il avait bien saisi les paroles du professeur parce que Maximilian devait bien l'avouer, il commençait à se noyer peu à peu dans les longues tirages du professeur et plus il tentait de se concentrer sur ses paroles, plus le jeune garçon s'emmêlait le cerveau à force de vouloir tout enregistrer. Au final, Maxxie comprenait moins de choses que lorsqu'il n'écoutait que d'une seule oreille. A cause de cela, le jeune Poufsouffle loupa un gros morceau des précisions historiques de Binns et les derniers mots qu'il avait pu déchiffrer parmi tout ce charabia monotone était le nom de Merlin l'enchanteur.

* Quoi? Qu'est-ce qu'il a de spécial Merlin l'enchanteur? Qu'est-ce qu'il faut dire? Qu'est-ce qu'il faut faire? Aaah, je suis plus !! *

Très vite, une main se leva parmi la masse étudiante, assise sur les bancs de la salle. Une Serdaigle, d'après ce que pouvait voir le jeune Maxxie. La demoiselle apporta des précisions sur les fonctions qu'exerçaient Merlin à cette époque, en plus que des précisions sur les druides en général puisque ce dernier en était un. Un détail que le jeune garçon ne connaissait pas: au moins, il aurait appris quelque chose dans tout ce tourbillon de dates, de précisions historiques et tout le reste. La main de Page ne tarda pas à s'élever à son tour afin de préciser les rôles que pouvaient tenir les sorciers à l'époque de l'Ancien Régime.
Honnetement, Maxxie butait sur cette question: il n'avait aucune idée et laissait volontiers les autres répondre à sa place.

Gauvain somnolait dans le fond de la classe depuis le début du cours, caché derrière son livre « Histoire de la Magie », de Bathilda Tourdesac. Enfin une utilité à cette grosse brique indigeste.
Et pourtant il allait falloir non seulement assister aux cours du Prince Valium Professeur Binns, et en plus réussir un examen ! Kaelir lui avait dit que le matériel était inspecté, pas moyen de tricher… Cela n’augurait rien de bon.

Plusieurs questions avaient complètement échappé au jeune Serdaigle, qui émergea de sa torpeur aux mots « rédiger une courte biographie ». Oh non ! Premier cours, premier devoir.
Décidément, ce ne serait probablement pas le cours favori de Gauvain. Mais un devoir se doit d’être fait et remis dans les temps ! Il se redressa un peu sur sa chaise, referma discrètement son livre et s’intéressa vaguement à la présentation du professeur afin de pouvoir rédiger la biographie avec des liens avec le cours, tant que faire se peut.

Citation :

Avez vous une idée de qui étaient ces sorciers, de la place qu'ils occupaient dans la société, leurs us et coutumes, ou habitudes ? Merlin, l'Enchanteur, fut l'un d'eux si cela peut vous aiguiller...

Le temps de réfléchir et deux élèves avaient déjà donné leur réponse. Bon, plus la peine, ça aurait trop donné l’impression qu’il venait de se réveiller et voulait se faire remarquer. En fait, ce n’était pas une impression…

Gauvain secoua la tête pour dissiper les dernières vapeurs de sommeil et se promit d’être attentif jusqu’à la fin du cours. Ou en tout cas pendant 10 minu… et ses yeux commencèrent à se refermer lentement...

Son attention toute consacrée à ses élèves Binns interrogea sans délai la première des volontaires, Calypso Tealsdale. Volontaire et et apparemment intéressée la Serdaigle semblait apprécier le cours, une aubaine pour un Binns qui innovait en la matière. Or si la fillette avait entamé sa réponse d'un ton sûr et d'une voix dégagée son attitude par la suite trahi, à juste titre, un manque totale de confiance en elle, chose qui n'échappa au fantôme peut-être plus attentif à ses protégés que jamais. Piqué par un élan de compassion, noble défunt qu'il était, il entreprit de rassurer la demoiselle mais cela aurait été faire abstraction du dynamisme, que dire, de la fougue de McHenry ! Pionnière dans l'avancée du cours et au moins bavarde pour trois de ses camarades. Consciencieux et magnanime le professeur reporta ses encouragements à plus tard et interrogea avec une joie non dissimulée la Gryffondor.

- McHenry, nous sommes toute ouïe...

Une nouvelle fois Binns nota le manque d'assurance de l'une de ses élèves. Certes, l'Histoire était matière à rigueur et précision, mais l'incertitude était permise, plus encore quand il s'agissait d'apprendre...

- Et bien... Voilà deux bien belles réponses mesdemoiselles... Mais pourquoi autant de simagrées et d'hésitations ? Mes questions ont bien plus pour but de vous faire réfléchir que de rencontrer une réponse exacte. C'est un fait étrange, je vous l'avoue et le concède, de vous questionner sur des faits que je ne vous ai encore enseignés... Mais peu importe après tout, sans posséder les savoirs exacts vous vous en tirez avec éclat, alors mesdemoiselles, messieurs quand vous vous serez réveillés, paraissez sûr de vous, je ne vous en blâmerai pas, ou rarement... S'exprimer à l'oral est un art et, sans vous inciter à être rhétorique ou redondant, je vous invite à soigner vos prestations, du moins dans la forme si ce n'est dans le fond... D'autant plus quand ce que vous êtes sur le point de dire est loin d'être idiot...

Un peu brouillon dans son exposé, peu accoutumé à encourager et intéresser ses élèves, Binns renouvela son expérience de sourire en guise de conclusion.

- Reprenons les éléments de réponse donnés si vous le voulez bien... Je... Crimson voulez vous bien... Euh... Oubliez je vous pris... Je ne souhaite pas vous pénaliser. Il serait sans doute nécessaire de demander une craie ensorcelée à notre directeur... Je... Je m'excuse, j'essayerai de faire en sorte que les mots clés figurent au tableau le cours prochain...

Bien. Nous parlions donc de Merlin si je ne m'abuse. Au risque de faire à nouveau rougir Mademoiselle Tealsdale Merlin l'Enchanteur était non pas un druide mais... Comme son nom le laisse supposer, un Enchanteur et de talent ! Ses prouesses lui valurent même quelques lettres de noblesse par le surnom de Prince des Enchanteur. Merlinus Ambroisius de sa naissance sorcière par ailleurs. Il n'est autre que le sorcier le plus célèbre et reconnu de tout les temps, vous en conviendrez. Comme vous le savez peut-être il fit parti de la cour du Roi Arthur dans la seconde moitié du VIème siècle. Votre camarade a légitimement tort quant au titre qu'on lui attribue souvent, en effet, exceptionnel en son temps Merlin a fort logiquement marqué l'histoire moldue ou du moins les esprits. Mythologie, fictions populaires ou élucubrations historiques, de nombreux domaines moldus citent notre illustre ancêtre. Merlin, alors plus exactement Myrdhyn, était souvent décrit comme un druide, personnage emblématique de la période précédant l'Ancien Régime cependant. Les explications, les suppositions de nos historiens pour être exact, convergent vers l'idée d'un Merlin proche du monde moldu, compatissant envers le monde agricole, très rude, notamment. Ses pouvoirs favorisèrent les bonnes récoltes et servirent la bonne santé des sujets d'Arthur. L'Ordre de Merlin date d'ailleurs de cette époque bien qu'il fut régulièrement oublié à travers les âges. Déjà à l'époque cet illustre homme préconisait l'instauration de lois contre l'usage de la magie abusif et à des fins impropres sur les moldus. Un précurseur en quelques sortes. Certains de ses écrits ont inspiré plus tard, au XVIIIème siècle, quelques lois encore en vigueur aujourd'hui et dont je vous épargnerai néanmoins les détails par peur de trop me disperser. Le cours ! Contentons nous du cours... Enfin... Nous ne sommes pas à l'abri de nous perdre dans quelques chemins sinueux et ravissants de l'histoire hein ? Une tentative de clin d'œil, maladroite manifestation de complicité. Hum, hum... Là où Tealsdale a raison c'est qu'il était bel et bien le Savant, le Prophète et parfois le Juge à la cour de son Roi. Attention, comme je l'ai déjà précisé les sorciers ont une conception de la Religion bien distincte de celle des moldus : Merlin ne partageait pas les vues d'Arthur bien que par convenance il ne le contredit jamais. Rares furent les sorciers se souciant véritablement de théologie ou essayant d'imposer leurs idéaux aux moldus, une entreprise qu'ils considéraient bien dangereuse d'ailleurs. En guise de conclusion sur Merlin, il était bien évidemment reconnu en tant que Magicien étant publiquement l'Enchanteur du Roi. J'essayerai de vous fournir une biographie plus détaillée à propos de cet incontournable personnage de l'Histoire... A moins que l'un de vous se sente pousser des ailes et veuille s'en charger pour la semaine prochaine ?

Sérieux, aucun sourire ne vint cette fois ci accompagner la proposition du fantôme alors hautement concentré. De son regard spectrale il balaya la salle dans l'espoir de voir se désigner un éventuel volontaire.

- N'oubliez pas de poser vos questions ! Ajouta-t-il dans un sursaut, comme si l'on venait de lui souffler sa dérogation à l'un de ses nouveaux commandement.


HRP: Tenant quelque peu du Binns et étant curieux j'ai fait de mon exemple un sacré développement... Ne désirant pas que mon post ne devienne encore plus indigeste que ce qu'il l'est dans l'état actuel des choses je fais un break dans l'exposé.
L'occasion pour vous de rebondir sur les éléments avancés ou non, de poster les impressions de vos personnages ou pas...
Si vous ne trouvez rien à ajouter, n'ajoutez rien, je relancerai le cours dans les 48 heures ( Les propositions de Calypso et Page n'ayant été que très partiellement reprises et le cours n'ayant pas vraiment décollé à la suite de ce long post... )
Des éléments sur la proposition d'exposé ( et les biographies) dans la partie question.