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| | - Saya Hondashi
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|  Sujet: Un de plus... [Ultan] ![Un de plus... [Ultan] Empty](https://2img.net/i/empty.gif) Dim 7 Sep - 9:59:18 | |
| Un jour comme les autres. Du moins pour toute cette foule sans visage qui s’écoulait paisiblement dans les rues de Londres, ce flot indéfinissable de personne pressée et pour qui le moindre petit incident, le moindre petit retardement pourrait bouleverser le fil de leur vie si bien calculée. Ce genre de personne à qui plus rien n’arrive, une existence monotone, une recherche désespéré et vaine du bonheur, s’en était presque apitoyant...
Le bonheur ? Saya lui crachait dessus avec toute la hargne dont elle pouvait faire preuve, pas question de laisser sa vie s’écrire toute seule, elle prenait le taureau par les cornes, rien n’était laissé au destin. Tout ce qu’elle avait voulu jusqu’à aujourd’hui, elle l’avait eue, et elle était la seule à acclamer, elle ne devait rien à personne.
Là, assise sur un banc noir vernis, la jeune fille à la peau pâle et au cheveux noirs corbeaux regardait avec dégoût cette masse imperturbable. Non, elle n’était pas au milieu du chemin de traverse, mais en pleine agglomération moldue.
Etonnant ? Pas tant que ça en fait, quand on sait ce qu’elle était venue y faire. Une journée chargée pour la jeune Mangemort, même si la plupart des tâches qu’elle devait accomplir en cette fin d’après-midi constituaient plutôt une activité distrayante mieux qu’un travail. Une sorte de routine qu’elle n’aimait pas commencer à s’installer dans son quotidien, et rien ne pouvait la mettre plus en rogne, voir tous les jours se succéder, s’écouler comme un goutte à goutte qu’on ne pourrait stopper, aussi désespérément similaire les uns que les autres.
Heureusement, dès ce soir, une satisfaction l’attendait, depuis le temps qu’elle appréhendait cet instant, la victoire serait douce et subtile, comme le premier crime que l’on commet, une jouissance intérieur total.
Une lueur animale passa le temps d’un éclair dans ses grands yeux noirs, elle avait enfin l’occasion de montrer ce dont elle était capable, de libérer son potentiel en toute impunité. Certes, ils étaient peu à ce stat, mais comme le disait une dame qu’elle avait du connaître comme sa grand-mère répétait souvent : mieux valait privilégier la qualité à la quantité. Notre jolie brune, un ego démesuré ? Assurément. Mais dans ce grand film qu’était sa vie et où elle tenait le rôle principal, son narcissisme lui était grande qualité dont elle ne pouvait de débarrasser. Une vie où ici, toute modestie était prohibée.
Le vent s’était rafraîchi, les feuilles mortes balayées par le vent s’élevaient en tourbillon artistique puis s’écrasaient au sol, aussitôt déchues de cette force aérienne. De petits êtres fragiles à la merci du vent, tels les moldus, persécuté par une force qu’ils n’étaient eux-mêmes pas capables d’expliquer avec cohérence et sens. Après avoir marché pendant une bonne vingtaine de minutes, elle avait enfin déniché la maison qu’elle avait cherchée toute la matinée.
Pas facile à trouver dans un coin si reculer de toute activité urbaine... Mais il serait d’autant plus facile à la brune d’exécuter en toute discrétion sa morbide mission. Elle n’avait pas de temps à perdre, elle préférait gagner de l’avance pour prolonger sa rencontre avec sa nouvelle cible, un jeune homme de caractère semblait-il, une personne à prendre très au sérieux, il ne fallait pas rater son coup. Ultan. Ultan Bower. Elle l’avait d’ailleurs longuement observé, une traque fort agréable, car pour ne rien gâter, tout en la personne du beau brun n’était qu’attirance. Ce jeune garçon de dix-sept ans avait déjà tout d’un homme, ce qui n’était pas pour déplaire à notre jeune recruteuse qui savait profité des bonnes choses lorsqu’elles s’offraient à elle.
Un rapide regard par la fenêtre lui fit comprendre que toute la petite famille était dispersée aux quatre coins de la maison. Un point positif. Elle pourrait ainsi s’amuser avec chacun des membres de la famille sans pour autant alerter tout le quartier, un vrai moment de détente.
Elle transplanna jusqu’à la première chambre de l’étage. Une vieille odeur de lingette et de crème pour bébé lui donna envie de rendre son déjeuner, mais, dignité oblige, elle se retint. Des murs roses ornés de frises ridicules, une moquette blanche, parsemée de tâches plus ou moins voyantes, des poupées dépeignées, c’était là la chambre de la petite dernière.
Elle s’approcha du berceau, et Ô joie, le bébé y était, tout éveillé, gazouillant comme un colibri au premier jour du printemps. Saya le jugeât un peu trop bruyant, il l’empêchait de se concentrer. Elle pointa sa baguette sur le ventre proéminent de la créature baveuse. L’éclair vert était parti, sans aucune autre forme de procès la jeune brune lui avait ôté la vie, puis elle avait quitté la chambre avant d’en finir avec les trois derniers membres de la famille Brandon.
Il avait apporté des preuves essentielles lors d’un procès contre un présumé Mangemort qui s’était vite retrouvé à Azkaban, elle ne savait pas de qui il s’agissait, elle devait juste se contenter de punir ces traîtres à leurs sangs.
Une fois dans l’arrière cour, à l’abri de tous les regards indiscrets, Saya pointa sa baguette en direction du ciel. La marque des Ténèbres était là, lumineuse dans le ciel. Encore un meurtre parfaitement commis en toute propreté.
Elle quitta la demeure de ce qui fut il n’y pas si longtemps la belle et heureuse famille Brandon. Elle transplanna dans un Crac sonore. Elle se retrouva dans une des nombreuses ruelles de Pré au Lard. Le vent s’engouffra dans sa cape, la faisant voler en arrière tandis que la jolie brune s’avançait d’un pas certain en direction du pub le plus malfamé de cet endroit touristique réunissant la moitié des élèves de Poudlard.
Le soleil commençait à décliner, le paysage était tout bonnement magnifique, mais Saya avait bien d’autre chose à faire que de courir après des lubies d’adolescentes atteintes d’une crise de romantismes aigue...
Elle allait être en retard, ce n’était pas le moment de faire mauvaise figure, lorsque l’on pose un rendez-vous, on a au moins l’obligeance d’être là à l’heure, c’était la moindre des politesses. Elle poussa la porte du bar miteux et s’avança en terrain hostile, elle surveillait ses arrières, on ne sait jamais dans un endroit pareil.
* Bon... Une table libre... Ah ! Là bas, tout au fond, parfait... Qu’est ce que t’as à me sourire comme ça toi ? Si tu me touche pendant que je passe tu vas comprendre ce que c’est que la douleur... *
Heureusement pour lui, l’homme avait cru bon de se replonger dans la contemplation de son verre vide, peut être un peu à cause du regard noir et assassin qu’elle lui avait adressé en le prenant de toute la hauteur dont elle était capable.
Elle s’installa sur une chaise qu’elle venait d’épousseter puis attendit, le regard fixé sur l’entrée (ou la sortie, ça dépend du point de vue...). Mais, peut être était-il déjà là, parmi les gens au comptoir ! Elle jeta un regard derrière elle lorsque le bruit significatif d’une chaise que l’on tire la sortie de ses pensées. En face d’elle, un jeune homme qui avait presque son âge, quoique de deux ou trois ans son cadet, une allure digne et fière, un regard ambitieux et hypnotique, c’était bien le bel inconnu avec qui elle avait rendez-vous.
- Bonsoir... |
| | | | | | Sujet: Re: Un de plus... [Ultan] Dim 7 Sep - 21:50:37 | |
| Il était déjà tard sur le château de Poudlard et ses environs. La nuit s'avançait tandis que le disque solaire s'approchait de l'horizon derrière lequel il disparaîtrait bientôt. En cette journée d'octobre, les élèves avaient eu droit à la traditionnelle sortie à Pré-au-Lard, et chacun avait pu en profiter pour envahir les différents lieux du village, de la boutique de farces et attrapes à l'auberge des Trois-Balais, en passant par le magasin de friandises. A partir de la Troisième Année, tout le monde pouvait y aller, à moins de ne pas avoir l'autorisation des parents. Toute cette agitation n'était pas pour Ultan. Le jeune Bower préférait, tout en sachant apprécier cette occasion à sa juste valeur, fréquenter des coins plus sombres et moins... attrayants pour la masse. Les ruelles, par exemple.
Le Septième Année s'était, comme bien souvent, vêtu de noir. Pantalon noir, chemise noire, le tout couvert par une cape noire flottant légèrement dans la bise qui soufflait sur le hameau. Et dans les petites rues, les quelques jeunes qui auraient pu s'aventurer par là faisaient vite demi-tour en apercevant celui qui s'était forgé une réputation de terreur dans les couloirs de Poudlard. Le Serpentard était là depuis un moment, appuyé contre le mur d'une habitation quelconque, occupé à... ne rien faire. Qu'attendait-il ? L'heure de son rendez-vous, tout simplement. Car oui, Ultan avait rendez-vous.
Quelques jours auparavant, par un moyen qui doit rester secret, il avait reçu une information : une date et un lieu pour un rendez-vous particulier, rendez-vous qu'il attendait depuis longtemps déjà... Et le jour était enfin arrivé. Le brun ténébreux attrapa un élève de Troisième Année au passage, en quittant la ruelle, pour lui demander l'heure. Celui-ci s'exécuta rapidement et eut un soupir de soulagement en voyant que le Serpent se détournait de lui. Ultan descendit la rue principale sans un regard pour ceux qu'ils croisaient -certains parmi eux s'écartaient même- et tourna pour s'engager dans une ruelle.
Il était légèrement en avance sur l'horaire prévu, et décida de ne pas entrer tout de suite. Au lieu de ça, il passa devant le point de rendez-vous, la Tête de Sanglier, et escalada un tas de vieilles caisses et de tonneaux pour se hisser sur un toit bas. Il y demeura jusqu'à ce qu'arrive enfin le temps de pénétrer dans l'établissement. De son point de vue, il pouvait observer les allers et venues qui, il faut le dire, n'étaient pas très nombreux...
Le jeune homme allait s'impatienter quand il vit une silhouette dessiner son ombre contre les murs froids du passage. Celle-ci disparut à l'intérieur de l'auberge et Ultan sauta de son perchoir pour entrer à sa suite. Lorsqu'il ouvrit la porte, elle rejoignait déjà une table. Le jeune homme n'était pas un adepte de cet endroit. Il n'aimait pas Pré-au-Lard, en général, et était venu simplement pour se détendre un peu avant de se présenter à cette rencontre si importante pour lui... Il ôta la capuche qui lui masquait le haut du visage et son regard balaya la pièce avant qu'il ne s'avance vers celle qu'il devait voir ce soir...
Le barman lui adressa à peine un regard. Et ce fut d'ailleurs réciproque, Ultan ne portait aucun intérêt aux autres présents. Il n'avait d'yeux que pour la jolie jeune femme qui était en face de lui. On disait le mal attirant, c'était bien vrai. Côté cœur, Ultan avait eu quelques histoires, mais il n'avait jamais attaché d'importance à ces aventures... Le Serpentard s'avança et prit place devant elle. Elle le salua, ce à quoi il répondit :
"C'est en effet une soirée qui s'annonce belle..."
Un fin sourire un coin apparut sur les lèvres du jeune brun, qui replaça une mèche derrière son oreille. Sa coiffure était étudiée pour qu'il puisse souvent renouveler ce geste, qu'il utilisait comme... moyen de séduction. Mais en fait, il n'était pas en rendez-vous galant, mais rien ne l'empêchait de conserver le même jeu... C'était en quelque sorte une partie de son identité...
"En quoi consiste ce rendez-vous, précisément ?" demanda-t-il ensuite, alors que son sourire s'élargissait, très légèrement.
Il tourna la tête pour voir si personne n'écoutait. De toute manière, cet homme, s'il partait prestement, avait peu de chance de s'en sortir... |
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