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 Retrouvailles autour... d'un patient [PV Alan Desoya]
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  • Lavande Brown
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MessageSujet: Retrouvailles autour... d'un patient [PV Alan Desoya]   Retrouvailles autour... d'un patient [PV Alan Desoya] EmptySam 7 Déc - 17:56:27

Elle avait oublié les joies d’être assignée au service des urgences. Habituée à partager son temps entre le département « Malédictions et pathologies incurables » du Centre de recherches médicomagiques appliquées Gunhilda de Gorsemoor – centre affilié à Sainte-Mangouste – et ses rondes habituelles au département des blessures par créatures magiques de l’hôpital, il était rare que son nom apparaisse sur le planning des urgences. Et, pour être tout à fait honnête, elle ne s’en plaignait pas ! Car si elle n’était pas contre sortir le nez du laboratoire de temps à autres – bien au contraire, retrouver la civilisation était toujours une expérience bienvenue – elle préférait de loin suivre ses patients habituels à faire face à des situations toutes plus stressantes les uns que les autres.

En effet, pour autant que le travail sur le remède au syndrome de déficience magique eût constitué une terrifiante course contre la montre, elle n’était pas seule aux commandes, loin de là. Or, désormais qu’elle était une Médicomage officielle, la vie des patients qui arrivaient aux urgences reposait entièrement entre ses mains et c’était une toute autre sorte d’inquiétude à laquelle il fallait faire face. Bien entendu, la plupart des cas ne requérait pas de procédure engageant le pronostic vital, mais la simple accumulation de situations potentiellement dangereuses si le remède était mal appliqué terminait bien vite par fatiguer les nerfs de la blonde. Sans compter qu’elle finissait par se demander si les gens étaient tout bonnement idiots ou si la maladresse était – après tout – un état contagieux. Parce qu’il arrivait un moment où après avoir soigné quatre morsures de Niffleur dans la même journée, elle commençait à douter du bien-fondé de vendre pareilles créatures aux chasseurs de trésor du dimanche !

Enfin, elle préférait encore avoir affaire à la stupidité humaine qu’à des cas plus graves incluant une simple dose de malchance. Car comment qualifier autrement sa première patiente de l’après-midi, éleveuse d’Abraxans de renom, qui était arrivée avec tous les os du pied droit broyés car un poulain en période de sevrage lui avait tout bêtement marché sur le pied ? La pauvre femme allait en avoir pour un bon mois à ce que tous les os terminent de se reconstituer en ordre de bataille et ce malgré toute l’aide magique envisageable. Lavande s’était d’ailleurs engagée à suivre personnellement le développement de l’affaire. Elle avait en effet bon espoir que d’ici quelques jours, elle puisse renvoyer Mrs Huntington chez elle. Evidemment cette dernière l’avait regardé d’un très mauvais œil lorsqu’il avait été question d’user d’un balai thérapeutique pour se déplacer en attendant que son pied se remette d’aplomb mais la jeune Médicomage avait été intraitable. C’était ça ou  bien elle l’assignait à son lit d’hôpital jusqu’à ce qu’elle soit complètement remise. Après cette menace, la quarantenaire avait été bien plus prône à accepter les termes de la jeune femme. C’est qu’après l’expérience tout aussi traumatique qu’enrichissante de la période du syndrome de déficience magique, cette dernière avait pris de l’assurance en ses capacités, le soutien permanent du professeur Vawdrey jouant d’ailleurs énormément en la matière.

Ainsi, lorsque le voyant requérant sa présence en salle d’opération pour la dixième fois de la journée alors qu’elle prenait enfin une pause bien méritée s’alluma, elle poussa un juron qui aurait rendu folle de rage sa mère. Elle attrapa néanmoins de nouveau sa blouse et se dirigea à grandes enjambées vers le rez-de-chaussée où se trouvait les urgences. Puis, tandis qu’elle exécutait les sortilèges de stérilisation comme l’exigeait la procédure, un interne la mit au courant de la situation.


-Gravité 3 sur 5. Un livreur qui venait délivrer un chargement de Crabes de feu chez un particulier, mais apparemment ce dernier n’avait pas supprimé les défenses de son cottage et le pauvre type a volé à plusieurs centaines de mètres. Et pour ne rien arranger, une des cages s’est ouverte au contact de la magie de protection du cottage et deux crabes se sont échappés lui brulant au deuxième degré toute l’épaule gauche. A sa place, s’il s’en sort, je porterais plainte devant le Magenmot pour atteinte indirecte à la vie d’autrui.

Cela semblait effectivement la moindre des choses. Honnêtement, elle n’était pas sûre de réagir aussi posément si elle s’était retrouvée dans la même situation. Mais tout cela importait peu pour le moment, elle avait une opération à réaliser et c’était tout ce qui comptait. Néanmoins, alors qu’elle poussait la porte de la salle d’opérations, une phrase de l’interne la surprit grandement.

-Ah j’oubliais, vous allez partager la salle, le Médicomage Desoya a été appelé pour s’occuper des dommages causés par les sorts de protection.

Et avant qu’elle n’ait pu l’interroger plus longuement, il repartait d’où elle était arrivée quelques minutes plus tôt. Elle poussa donc la porte battante et entra dans la pièce, jetant un coup d’œil au patient et ne pouvant s’empêcher de déclarer à voix haute :

-Parle de malchance !

Un vague murmure des infirmiers présents lui fit comprendre qu’elle n’était pas la seule à penser de la sorte. Elle se permit donc de s’adresser aux deux types présents, l’un de son département, John Jennings, et l’autre qu’elle ne connaissait et dont elle déduit aisément qu’il devait être là pour seconder Alan :

-Nous allons attendre Alan avant de commencer, je veux être sûre que nos procédures ne soient pas contradictoires.
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  • Alan Desoya
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MessageSujet: Re: Retrouvailles autour... d'un patient [PV Alan Desoya]   Retrouvailles autour... d'un patient [PV Alan Desoya] EmptyDim 8 Déc - 23:14:44


Alan, en revanche, lui connaissait très bien le service des urgences, il y était affecté de temps à autres du fait de sa spécialisation. En effet, étant depuis quelques temps - déjà - un médicomage titulaire au service des accidents matériels, il aurait presque dit que cela faisait partie de la routine, d'avoir des rondes à faire dans le secteur. Cela dit, aujourd'hui il aurait du avoir son dernier cas du genre, avec celui qui avait nécessité son déplacement sur place, depuis Sainte Mangouste. Le jeune docteur de vingt-quatre ans maintenant était un homme occupé, comme tous ceux de sa profession, mais heureux de l'être et surtout bien plus serein qu'il n'y a quelques années de cela…

Il s'en était passé des choses, ces quatre-cinq dernières années. Tout d'abord, tout était parti totalement en vrille depuis l'année 2000. La mort de son vieux, si brutale de malaise cardiovasculaire, les tracas avec son ex, Lynn Bower redevenue une bonne amie un an après… et puis il y avait eu cette épidémie terrible qui avait frappé la vieille Angleterre sorcière, ce Syndrome de Déficience Magique. Il avait été membre du groupe de chercheurs d'un remède pour ce mal qui frappait de plus en plus de personnes de la communauté sorcière anglaise, et il s'était autant investi et rongé parfois les sangs et les nerfs quand la solution se laissait désirer à être trouvée. Il avait alors, au pic des investigations pour un remède au mal, mis en pause ses propres recherches potioniques pour s'investir autant que possible au groupe de chercheurs, et tenter de prêter son aide comme il le pouvait de ses modestes talents respectifs.

Enfin, la solution avait finalement pu être trouvée grâce aux efforts de chacun et l'aide - bien qu'assez ambivalente - apportée par la Leoni Corps, et la situation s'était un peu arrangée au début de l'année 2001. Et depuis la première fermeture de l'université de magie anglaise de Londres, il oeuvrait au sein de Sainte Mangouste, d'abord comme interne, puis assistant jusqu'à devenir médicomage au fil de la maturation de ses connaissances théoriques et pratiques, et de ses compétences en général. Alan, s'il est vrai qu'il s'était demandé un moment s'il avait fait le bon choix quand l'UMA avait brièvement rouvert en 2002, n'avait avec du recul pas regretté d'avoir décidé de poursuivre sa formation au sein de Sainte Mangouste même. Il avait alors un poste de longue durée, des possibilités d'évolution de carrière jusqu'à son métier rêvé, et il savait avoir trouvé le domaine dans lequel il voulait professer, maintenant.

Enfin, tout cela pour dire qu'il adorait autant son métier que ce dernier parfois l'épuisait mentalement. Il avait appris à s'armer de patience face à certains patients, justement, des plus désagréables et impatients au possible. S'ils représentaient fort heureusement une minorité parmi tous ceux qui venaient demander les services de l'illustre institution de médecine sorcière, ils savaient bien se faire remarquer quand ils étaient là. Des fois, il se demandait si ses collègues les plus anciens ne s'amusaient pas, "justement", à lui refiler tous les cas les plus désagréables parfois pour lui rappeler combien lui l'avait été aussi, de l'autre côté du bureau. Et quel effet cela faisait, effectivement. Merlin, il était vraiment si terrible que cela ? Quand même pas, lui au moins était un peu sanguin parfois, certes, mais il restait respectueux… quand le respect allait dans les deux sens. Rarement on l'entendait hausser la voix, cela dit, en général sa carrure d'ancien grand nageur universitaire aidait à calmer un peu les esprits trop… agacés.

Cela dit, il faisait bien son boulot et il restait poli, alors en général il y avait peu de casse-pieds de service. Aimable et sympathique même quand les patients l'étaient eux aussi, il savait néanmoins se faire respecter un minimum en cas de besoin. Il ne demandait pas grand chose, juste le minima syndical pour bien faire son travail et respectant les normes de vie sociale basique. Enfin bref, tout cela pour dire qu'il préférait lui aussi s'occuper de ses patients habituels plutôt que d'être appelé à épauler aux urgences, souvent jusqu'à des heures impossibles d'ailleurs quand cela advenait.

Mais il aurait quand même espéré pouvoir prendre une petite pause, alors qu'il venait de revenir en transplanant d'une consultation à domicile. Une jeune patiente sorcière qui avait été autorisée il y a quelques semaines à rentrer chez elle suite à une longue hospitalisation, du fait d'une blessure assez sérieuse à ses jambes. Eut-elle été une moldue sans pouvoirs magiques que certainement elle aurait perdu l'usage de ces dernières, suite à un bête accident, mais grâce à la magie et médecine sorcières, ce constat avait pu être évité. Et pas mal de patience de la part de la toute jeune fille, et de soins constants pendant quelques semaines. Là, il revenait tout juste d'une inspection de convalescence, et avait été très satisfait de ce qu'il avait pu observer. Tout rentrait bien dans l'ordre, et la petite Amy et ses parents respectaient bien les consignes qui avaient été données pour que tout se remette bien en marche. D'ici quelques jours, elle pourrait être en pleine forme comme si de rien n'avait été.


Il venait donc de transplaner directement dans son bureau. Soufflant doucement - il posa sa besace sur son bureau et s'assit quelques secondes dans son siège. Et encore, la journée n'était pas finie, loin de là, et nombre de patients demanderaient encore leur attention, à ses collègues telle que Hayden, et lui. Il regarda encore la pile - de taille correcte concernant l'avancée de la journée - de dossiers de patients habituels à aller voir. Allez, encore un ou deux et ensuite seulement il prendrait sa courte pause - thé bien méritée. Un léger soupir, mais aussi un sourire aux lèvres, il allait saisir le premier en haut de la petite pile de fin de journée, quand tout à coup...

Un voyant s'alluma, bien caractéristique, mandant pour au moins la quinzième fois de la journée sa présence aux urgences. Grommelant quelque peu dans sa barbe naissante de quelques semaines, le jeune adulte revint cela dit sur ses pas, reposa le dossier qu'il avait saisi sur la pile, et attrapa sa blouse qu'il enfila promptement. Refermant son bureau, il se dirigea ensuite d'un pas ample et rapide lui étant propre jusqu'au rez de chaussée- où se trouvaient les urgences - tout en se demandant à quoi il allait bien pouvoir avoir affaire cette fois-ci. Un ou une énième joueur ou joueuse de Quidditch qui se serait mangé un ou plusieurs cornards ? Coups de battes ? Ou bien encore une mauvaise chute ? Une explosion de chaudron ? Ou une due à un mauvais dosage ou mauvaise préparation de potions ? Aucun moyen de le savoir sans s'être rendu sur place pour savoir pourquoi on avait mandé son assistance...

Une fois sur place, un interne vint dans sa direction et lui exposa les grandes lignes du cas qui les attendaient de pied ferme. Et bien, en voilà une situation des plus originales comme il les "aime". Il effectua, comme d'habitude, avec soin les sortilèges de stérilisation, et se dirigea vers la salle d'opérations sans plus attendre, sachant qu'il était attendu et précédé de deux minutes par l'autre médicomage qu'il allait devoir aider… et le pauvre patient qui avait demandé deux des services en un sens pour son cas… assez épineux, comme il se le rappela aussi synthétiquement que possible en un résumé mental :


" Un cas de gravité trois sur cinq. Apparemment, un livreur qui venait délivrer un chargement de Crabes de feu chez un particulier. Ce dernier imbécile de service n'aurait supprimé les défenses de son cottage si bien que le patient a fait un vol plané sur plusieurs centaines de mètres. Et comme si ça ne suffisait pas, une des cages s’est ouverte et deux des bestioles lui ont brûlé l'épaule gauche au deuxième degré. Pauvre gars, franchement y en a qui ont vraiment pas de bol… bon, voyons voir tout cela, et surtout avec qui je vais devoir coopérer…"


Néanmoins, il ne s'attendait pas à la tête blonde qui était sur les lieux une fois entré dans la salle d'op'. Elle s'adressait visiblement à son assistant, puis à celui qui l'assistait lui-même souvent en opération, Michael Stanford. Adressant un bref sourire à ce dernier, il s'approcha sans plus attendre de sa meilleure amie et ici collègue de travail, l'écoutant ainsi parler avant de répliquer à son tour d'une voix grave mêlant un évanescent amusement et un sérieux d'ores et déjà présent :


- Parle de malchance ! Nous allons attendre Alan avant de commencer, je veux être sûre que nos procédures ne soient pas contradictoires.

- Je suis bien d'accord ! Bonjour Lavande, tout le monde. Je suis là, on peut donc se mettre d'accord sur ce qu'on fait puis commencer à s'occuper du pauvre gars.


Et à voir la tête du patient, les choses étaient effectivement assez sérieuses pour requérir leurs deux services conjointement. Lavande devrait sans doute traiter les brûlures du patient sur son épaule, et lui s'assurer qu'il n'y ait aucune casse, traumatisme ou autre fâcheux point quelque part du au rebond contre la barrière de protection magique. Ces dernières étant souvent très puissantes, l'impact avait du être violent et il devrait s'assurer aussi qu'il n'y avait ni concussion ou coup très mauvais sur le crâne. Sans oublier les dégâts internes possibles, voire probables, et tout cela sans que leurs deux procédures ne nuisent ni n'entravent l'une à l'autre. Il était ravi de revoir Lavande après tout ce temps, même s'il aurait préféré que cela soit en dehors du travail. Cela dit, il restait confiant et sérieux à la fois : il avait déjà travaillé avec Lav en leurs années étudiantes, pendant et hors cours, alors s'ils se mettaient bien d'accord et coopéraient efficacement, il n'y avait aucune raison que cela ne passe pas bien.
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  • Lavande Brown
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MessageSujet: Re: Retrouvailles autour... d'un patient [PV Alan Desoya]   Retrouvailles autour... d'un patient [PV Alan Desoya] EmptyVen 13 Déc - 13:49:43

Peut-on être surpris par l’arrivée d’une personne que l’on attend ? La réponse est oui comme le découvrit malgré elle Lavande à l’instant où la voix d’Alan résonna à ses oreilles. Elle réprima alors avec difficulté un sursaut de surprise fort peu professionnel et se contenta de transformer sa grimace d’étonnement en moue d’allégresse lorsque son meilleur ami s’adressa à leur petite assemblée. Elle ne manqua néanmoins pas le sourire amusé de Jennings qui avait assisté à son shock premier ainsi qu’à sa tentative de reprise de soi mais n’y prêta pas plus d’attention que cela. Le roux avait une sale tendance à aimer titiller les Médicomages du département auquel il appartenait et il avait trouvé en Lavande une cible de choix. La jolie blonde était en effet prône aux rougissements intempestifs et autres cafouillages physiologiques lorsqu’elle s’était mise dans une situation embarrassante, à la grande joie du trentenaire. La jeune femme ne lui en tenait néanmoins pas rigueur car tout était fait dans un esprit bon enfant et jamais John n’avait dépassé les limites implicites nécessaires pour établir une relation de confiance entre collègues.

Ainsi ignorant ostensiblement le regard plein de sous-entendus de l’infirmier, elle tourna son attention vers Alan et, pour autant qu’elle eût envie de lui demander comment il allait et de lui poser tout un tas d’autres questions sur sa vie, elle resta complètement professionnelle. L’état de santé d’un homme dépendait désormais de leur capacité à laisser de côté leur relation amicale pour se concentrer uniquement sur leurs talents médicomagiques et elle en était pleinement consciente.


-Mon idée était de lancer les sorts de diagnostic approfondi pour définir nos procédures respectives et de décider à partir de là si un ordre doit être établi ou encore si nous devons nous assurer de ne pas appliquer deux traitements susceptibles de s’opposer l’un à l’autre.

Sans attendre l’acquiescement d’Alan, les deux infirmiers lancèrent chacun le sort de diagnostic approprié à leur spécialité, sachant pertinemment que les explications de Lavande étaient moins une suggestion en attente de réponse qu’une exposition de ce qui devait être fait. Il s’agissait en effet de confirmer qu’au-delà du premier diagnostic établi par les Guérisseurs qui avaient dirigé leur patient vers le service d’urgences à son entrée à l’hôpital, l’homme sur leur table d’opération – Arthur Hyth d’après le nom inscrit sur son dossier médical – n’était pas sujet à une quelconque contre-indication médicale qui compliquerait leur travail s’ils venaient à la découvrir trop tard.

Ainsi, au bout de quelques secondes, chaque infirmier se tourna vers son Médicomage attitré et commença l’exposé de la condition de leur patient commun.


-La brûlure est bien de deuxième degré. Elle s’étend sur toute l’épaule et descend jusqu’à l’omoplate dans le dos et le plexus sur la poitrine. Le point d’impact des flammes est situé au milieu de la clavicule, à cet endroit l’os n’est plus qu’à quelques millimètres de la surface. Mais ce qui m’inquiète réellement c’est le risque pour les organes internes. Si l’on ne reconstruit pas rapidement l’épiderme, il y a un risque grandissant d’infection de la fine particule qui protège désormais la cage thoracique et en-dessous le poumon gauche et le cœur. Et en cas d’infection, vous savez qu’on serait obligés de retirer le tissu infecté et cela laisserait la cage thoracique bien trop exposée.

Voilà qui s’annonçait plus inquiétant qu’elle ne l’avait prévu en entrant. Car si les procédures pour réparer de l’épiderme brûlé n’étaient pas des plus complexes, celles pour faire repousser de l’épiderme disparu l’étaient nettement plus et elle craignait des complications si ce que Jennings lui disait était vrai, à savoir qu’elle n’avait que quelques millimètres de peau desquels partir pour reconstruire un derme protecteur. Cependant, c’était loin d’être son premier tour sur le billot à pratiquer cette procédure et elle avait confiance en ses capacités. Elle avait eu affaire à pire durant ses années d’internat lorsqu’elle avait suivi un stage intensif de soins concernant les brûlures de dragon. Un crabe de feu, pour aussi vicieuses que ces créatures pussent être, ne méritait même pas que l’on fasse la comparaison.

Elle leva donc les yeux vers Alan, le laissant terminer d’écouter le diagnostic de son infirmier puis prit de nouveau la parole.


-En ce qui me concerne, j’ai besoin d’un environnement complètement stérile sur toute la partie gauche du buste au-dessus du nombril, bras et cou compris. Si besoin est, je peux te laisser travailler sur la tête mais j’ai absolument besoin d’installer une bulle de stérilisation sur le reste de mon aire de travail. Est-ce que ça te pose problème ? Autrement dit, est-ce que tu as une procédure dans cette aire du corps qui nécessite d’être exécutée avant ou est-ce que je peux me mettre au travail directement ?


Elle savait qu’elle en demandait beaucoup à son ami, mais elle craignait vraiment le risque d’infection et ne pouvait pas se permettre le moindre risque concernant la santé de son patient. Car il ne s’agissait pas seulement de retrouver la mobilité d’un bras brûlé mais de s’assurer que deux des organes principaux du corps n’étaient pas en péril de futures complications. Pour l’instant, Hyth était un cas 3 sur 5 mais, si ce qu’elle craignait venait à avoir lieu, il se transformerait immédiatement en 5 sur 5 et elle se verrait dans l’obligation d’appeler un Médicomage senior pour l’assister comme l’exigeait la procédure. Une situation qu’elle n’avait pas eu à vivre depuis qu’elle avait obtenu son titre officiel de Médicomage et qu’elle n’avait nulle intention d’étrenner ce jour-là.
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  • Alan Desoya
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MessageSujet: Re: Retrouvailles autour... d'un patient [PV Alan Desoya]   Retrouvailles autour... d'un patient [PV Alan Desoya] EmptyMar 1 Avr - 22:58:07

(HJ C'est un peu court désolé, je reprends et c'est pour enchaîner Wink Sinon MP au besoin HJ)


Lavande était une personne tellement… facile à surprendre. Il suffisait d'un peu de discrétion, ne rien dire alors qu'on s'approche… puis s'adresser à elle sans prévenir. On dirait que ça n'avait pas changé depuis qu'ils avaient du quitter les bancs de l'ancienne - et repose en paix désormais - Université de Magie Avancée d'Angleterre. Pourtant, ce n'était pas faute d'avoir cherché à l'entraîner dans cette discipline, il lui faisait souvent le coup quand il n'était qu'un autre de ces étudiants plus ou moins assidus, et un peu fêtards dans son cas. Et à voir la tête de son assistant, quelqu'un avait visiblement pris la relève en son absence pour taquiner la demoiselle sur sa réactivité et sa si expressive physionomie. Un léger sourire amusé resta perché dans le coin de ses lèvres : cela ne lui déplaisait pas, bien au contraire, elle ne perdrait pas trop l'habitude ainsi. Ils avaient poursuivi la même formation, mais leurs routes s'étaient séparées lors de leur choix de spécialisation. Lavande s'était porté vers tout ce qui concernait les blessures par créatures magiques, et lui avait suivi leur amie Hayden dans la section des accidents matériels. Il n'avait pas la même ambition de carrière que cette dernière, et il était très content de son poste de "simple" médicomage. Ça lui convenait totalement, il pourrait avoir un minimum de temps pour lui, que ce soit pour ses recherches potioniques ou simplement profiter de ses amis… et, c'est vrai, aussi pour garder du temps pour sa petite amie.

Mais bientôt tous deux reprirent de leur sérieux, et Alan reprit la casquette du médicomage appelé en renfort pour ce cas assurément délicat, et pouvant subir de méchantes complications s'ils traînaient trop ou ne coopéraient pas assez. Les fois demandant les actions conjointes de deux services étaient rares, mais malheureusement pas inexistantes comme cela était de mise aujourd'hui. Il approuva d'un geste imperceptible pour le retour au boulot, et écouta sa meilleure amie et collègue lui exposer son côté de la situation épineuse :



- Mon idée était de lancer les sorts de diagnostic approfondi pour définir nos procédures respectives et de décider à partir de là si un ordre doit être établi ou encore si nous devons nous assurer de ne pas appliquer deux traitements susceptibles de s’opposer l’un à l’autre.


C'était une très bonne idée, presque une évidence d'ailleurs. Son regard se posant tour à tour sur Lavande, son assistant et la malheureuse victime ayant besoin de leur attention et de leurs soins. Il se contenta d'un coup d'oeil vers son assistant, qui à la force de l'habitude et de coopérations régulières, comprit sans besoin de mots le message et se dépêcha de faire le sort ci-dessus proposé. Mais lui-même ne restait pas inactif, il réfléchissait de son côté aux points les plus urgents survenant très souvent sur ce genre de cas. Les deux aides ne tardèrent pas à revenir vers leurs médicomages respectifs et leur exposer les résultats de ces analyses médicales et magiques initiales. Michael, dans son cas, avec son accent si prononcé :


- C'est pas joli, mais ça aurait pu être pire. Le cou n'a pas subi de contre-coups mais des côtes ont été abîmées dans les dorsales. De même, il faudrait s'occuper des lésions crâniennes internes, pour éviter des complications nerveuses trop importantes. Le patient semble présenter des fractures au bassin, et des genoux jusqu'aux tibias. Le point positif de cette histoire, pour ce qui nous concerne, c'est que les organes n'ont pas enduré de traumatismes, et pas d'hémorragie interne. Les dommages au crâne seraient à traiter en priorité, si cela convient à l'autre équipe aussi.


Bon, ça aurait pu être pire effectivement, mais il ne faudrait pas baisser leur vigilance concernant les soins. La zone crânienne est particulièrement sensible, et le moindre faux-mouvement pourrait causer des dommages, importants voire irréparables. Ils ne pouvaient pas se le permettre. Approuvant distraitement, une lueur quand même réflexive et préoccupée dans son regard, il écouta d'un oreille le rapport de l'autre assistant, et au vu des têtes tirées par l'autre duo, pour eux la situation était encore moins reluisante. Le seul point positif qu'il voyait pour le moment, c'était qu'ils n'auraient pas à travailler sur de mêmes zones, de la prendre le risque de se chevaucher et d'entreprendre des soins contradictoires. Il attendit toutefois l'avis de sa collègue, qui ne tarda pas d'ailleurs à venir :


- En ce qui me concerne, j’ai besoin d’un environnement complètement stérile sur toute la partie gauche du buste au-dessus du nombril, bras et cou compris. Si besoin est, je peux te laisser travailler sur la tête mais j’ai absolument besoin d’installer une bulle de stérilisation sur le reste de mon aire de travail. Est-ce que ça te pose problème ? Autrement dit, est-ce que tu as une procédure dans cette aire du corps qui nécessite d’être exécutée avant ou est-ce que je peux me mettre au travail directement ?


Mm, ça l'embêtait un peu de ne pas pouvoir s'occuper des dorsales dans la foulée des lésions crâniennes internes, mais de ce qu'il avait compris, leur cas était plus sérieux et donc prioritaire concernant cette aire. Mais leurs opérations pour ce cas-ci semblaient plus délicates et urgentes que pour leur spécialisation, alors il allait devoir s'y résoudre d'attendre pour le dos que Lavande et son équipier stabilisent l'état interne, des organes, de leur patient commun. Tant qu'elle lui laissait le crâne dans l'immédiat, ça lui irait au vu de la situation. Tout en restant sérieux et calme, il prit quelques secondes avant de trancher sur la question en reprenant :


- J'aurais du travail à faire sur les dorsales, mais ça urge moins que dans ton cas. Il faut par contre que je me penche sur son crâne, prioritairement, donc oui j'ai besoin de la tête. Pour le reste ça me va, je devrais surtout me pencher sur la partie allant du bassin jusqu'aux chevilles pour réparer la casse. Tu peux te mettre au taf directement donc sans souci. Faut pas trop qu'on tarde dans tous les cas.


Valait mieux pas prendre trop de risques, c'était un travail en équipe donc il fallait prendre en compte aussi les données et urgences de l'autre service de spécialité. Il faisait confiance à Lavande, et son jugement n'allait pas à l'encontre des demandes de cette dernière. Il s'occuperait du dos quand elle aurait fini de stabiliser le patient, les organes étaient plus urgents que des côtes ou des os dans ce cas précis, de ce que lui avait appris son propre assistant. Ils allaient traiter le malheureux, dans l'idéal ne pas se trouver dans une situation qui demanderait l'assistance d'un doc plus expérimenté, et après ils discuteraient autour d'un café ou d'un thé… une fois cette urgente traitée et assurée d'être dans un état stable. Ils étaient tous deux assez sérieux et conscients des responsabilités de leur job pour se mettre d'accord sur ce point. La vie d'une personne était en jeu, alors plus vite et mieux ils agiraient, mieux ce serait.
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  • Lavande Brown
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MessageSujet: Re: Retrouvailles autour... d'un patient [PV Alan Desoya]   Retrouvailles autour... d'un patient [PV Alan Desoya] EmptyDim 6 Avr - 10:16:06

Merlin fut loué ! Au beau milieu du merdier dans lequel ils se trouvaient actuellement embourbés, une corde venait de leur être lancée. Leur patient était certes dans un état critique, à la limite du catastrophique s’ils ne s’occupaient pas immédiatement de son cas, néanmoins leurs procédures n’empièteraient pas l’une sur l’autre. Du moins pas à moins d’une urgence imprévue lors des opérations. Laissant s’échapper un soupir de soulagement qu’elle n’avait même pas eu conscience de retenir, Lavande acquiesça en silence aux paroles d’Alan et se mit au travail sans plus attendre. A partir de ce moment, c’était chacun pour soi. A moins de nécessiter une information précise de la part de l’autre équipe, chaque couple Médicomage/infirmier allait désormais se préoccuper de sa spécialité, laissant entre les mains capables de leurs collègues le reste du traitement.

Ainsi, d’un geste du poignet mille fois répété, Lavande produit une bulle d’un bleu très pâle qui vint se déposer délicatement sur tout le côté gauche du torse de leur patient, englobant sous son dôme protecteur cou, épaule, partie haute du torse et du bras du patient. Puis, vérifiant l’étanchéité complète de ses gants dans une ultime précaution, elle fit signe à son assistant et il introduisit avec douceur ses mains à l’intérieur de la bulle de stérilisation pour éviter de la rompre. Jennings s’empressa ensuite de dégager la zone autour du point d’impact, découpant avec des gestes précis et expérimentés l’épiderme carbonisé puis le déposant dans une petite coupelle déposée à ses côtés sur le plateau installé entre lui et Lavande. Celle-ci pendant ce temps était en train de préparer une mixture d’un vert très sombre en mélangeant divers baumes. Une fois l’opération terminée, elle agita sa baguette par-dessus et, apparemment satisfaite du résultat, attendit que son assistant lui laisse la place pour continuer le travail.

S’approchant avec le bol dans la main, elle le déposant sur le plateau de travail, s’en enduisit copieusement les mains sans pouvoir retenir une moue légèrement écœurée face à l’odeur rance qui se dégageait de la pâte puis dirigea de nouveau son attention sur le patient. Un coup d’œil lui suffit à constater qu’avant de se préoccuper du point d’impact si fragile, elle avait une zone d’une dizaine de centimètres tout autour de celui-ci de derme brûlé au deuxième degré dont elle devait s’occuper en priorité pour éviter des complications lorsqu’elle commencerait à se préoccuper du plus dur. Elle appliqua donc le baume, décrivant des gestes circulaires constants jusqu’à ce que la mixture fût complètement absorbée par la peau du patient. Celle-ci prit alors une teinte rouge vif pendant une dizaine de secondes, signe que le métabolisme acceptait le traitement puis reprit la couleur brunâtre des cloques en formation.

La jeune Médicomage ressortit alors les mains de la bulle de stérilisation et enleva ses gants graisseux, enfilant la nouvelle paire que Jennings lui tendait déjà. Ils échangèrent un regard sérieux, puis entamèrent le véritable cœur du problème. Le trentenaire prit place un peu en retrait prêt à aider sa Médicomage en cas de besoin mais ne désirant pas empiéter sur son espace de travail pendant la phase la plus délicate de tout le processus. Lavande s’avança donc une fois de plus du patient, prenant une bouffée d’air pour calmer les nerfs qu’elle sentait pointer le bout de leur nez, se rappelant qu’elle avait déjà pratiqué cette procédure une dizaine de fois déjà, bien qu’elle n’en soit pas devenue plus aisée avec le temps.

Une fois calmée, elle introduisit de nouveau ses mains dans la bulle, baguette sortie cette fois-ci et entama le rituel de reconstruction de l’épiderme. Ce dernier semblait simple à l’observateur lambda, le Médicomage se contentant de choisir des cellules en bon état près de la blessure puis de les faire se multiplier jusqu’à recouvrir de nouveau la plaie. La difficulté résultait dans la longueur de l’incantation qui consistait en une suite de sorts à l’ordre bien particulier qu’il ne fallait pas mélanger. Tout d’abord, il fallait isoler une ou deux cellules, puis amplifier leur puissance de reproduction et enfin contrôler leur croissance pour que la peau reconstruite ne dépasse pas les contours de la plaie. La difficulté résidait donc essentiellement dans le dosage de l’amplification de la puissance reproductrice que l’on opérait. Heureusement pour le sieur Hyth, Lavande était passée experte dans le dosage de ses sorts lors de ses années d’internat, recevant même les félicitations de sa maître de stage de l’époque, femme ô combien difficile à satisfaire. Ainsi donc ce qui inquiétait réellement l’Anglaise n’était pas tant le contrôle de la multiplication que l’effet sur le derme déjà existant.

En effet, la fine particule dermique à partir de laquelle elle allait devoir reconstruire toute la peau autour de la clavicule était si mince qu’elle craignait que les cellules ne supportent pas le processus d’augmentation de leur capacité reproductrice et ne lâchent laissant par conséquent l’os à découvert. Or, tant qu’il s’agissait uniquement de la clavicule, tout allait bien, mais si la déchirure se poursuivait plus bas c’était la cage thoracique qui allait voir la lumière du jour et avec elle le poumon et le cœur, chose à éviter à tout prix. Elle concentra donc toute son attention sur les gestes qu’elle exécutait et se mit à l’œuvre. Ainsi, pendant la demi-heure qui suivit, elle perdit le contact avec la réalité, tournée uniquement vers la réussite de son opération, Jennings s’approchant à intervalles réguliers pour essuyer les gouttes de sueur qui se formaient périodiquement sur son front et éviter que ces dernières ne brouillent son champ de vision ou pire ne tombent sur la blessure.

Les puissances supérieures se révélèrent d’ailleurs être de son côté car aucune complication particulière ne fit son apparition. Elle se révéla certes un peu fatiguée au moment de terminer l’opération et le derme à la frontière des cloques externes au point d’impact était un peu plus gros qu’il n’aurait dû l’être en des circonstances parfaites mais Jennings prit bien vite le relais, apportant les touches finales et lançant un nouveau diagnostic partiel pour s’assurer que tout fonctionnait correctement. Pendant ce temps, elle avala goulûment le contenu d’une bouteille d’eau et lorsqu’elle eut fini, John se tourna vers elle, un sourire sur le visage.


-Une véritable réussite. Le poumon et le cœur n’ont subi aucun dommage et la plaie est refermée, bien que le derme soit encore fragile et qu’il faudra le garder en observation pour quelques jours le temps de s’assurer que la greffe a bien pris et qu’il n’y a pas de complications à retardement. Quant aux cloques, rien à dire, avec de l’essence de Murlap simple étalée pendant les deux semaines à venir, elles ne devraient même pas laisser de trace.

Le sourire du jeune homme se révélant contagieux, Lavande se prit alors à le lui rendre, la satisfaction du travail bien fait s’emparant d’elle. Elle se rappela alors enfin qu’ils n’étaient pas seuls et s’adressa à Alan et son infirmier.

-On a fini de notre côté, vous pouvez vous occuper des lésions dorsales quand bon vous semblera.

Et sur ce, elle alla s’assoir sur un des deux tabourets installés dans la pièce, John prenant place à ses côtés. Ils auraient bien entendu pu quitter la pièce le temps qu’Alan et son assistant finissent mais leur conscience professionnelle les incitait à rester pour s’assurer que les actions des spécialistes en accidents matériels n’impliqueraient pas de complications sur leur propre traitement. Sans compter que cela faisait plusieurs années que Lavande n’avait pas vu son meilleur ami à l’œuvre et que la curiosité la titillait de le revoir en plein travail.
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MessageSujet: Re: Retrouvailles autour... d'un patient [PV Alan Desoya]   Retrouvailles autour... d'un patient [PV Alan Desoya] EmptyLun 7 Avr - 1:13:42


Parmi les choses peu souhaitables dans leur métier, les procédures différentes qui se chevauchent sur un patient peuvent en faire partie. Selon les cas et les situations bien entendu, mais certains traitements pouvaient nuire aux uns et aux autres, dans le moins pire des cas réduire leur efficacité, la supprimer ou dans le pire des cas se montrer des plus nocifs une fois cumulés. C'est comme la consommation de certains médicaments dans le monde moldu, il y a certain remèdes qu'il ne faut pas prendre en même temps, ou sous de certaines conditions. Déjà que dans cette sphère médicale restreinte c'est une règle d'importance, imaginez bien dans le cas de la magie à quel point cela peut se transformer en un réel désastre si les gestes sont mal calculés, ou les sorts mal choisis. Alors Alan, comme Lavande, était bien content qu'ils n'aient pas à se confronter à une telle situation qui risquerait d'aggraver l'état de leur patient.

Sans un mot de plus, chaque équipe se mit au travail dans leur zone respective. Concentrés sur leurs tâches allouées, le silence régnait sur la pièce quand des sorts brefs, ou de rapides échanges entre médicomage et infirmiers ne le brisaient pas de très rares fois. Si Lavande avait un sacré problème sur les bras, la situation n'était pas des plus rassurantes non plus de leur côté. Ce qu'ils traitaient en ce jour était certes moins "spectaculaire" visiblement parlant, mais tout aussi périlleux si ce n'était pas traité à temps, ou non réparé de la bonne manière. Ils n'avaient pas besoin de faire partie des médicomages seniors, ou d'être les chefs de service, pour être conscient qu'ils avaient la santé, et même la vie du patient entre leurs mains capables. Ce n'était plus comme à l'université, c'était la réalité cette fois. Le boulot de doc était certes merveilleux et respectable, mais il avait son lot de tracas… et de bien lourdes responsabilités qu'il fallait endosser quand la situation se présentait. L'erreur guette toujours dans l'ombre le moindre relâchement, autant les stagiaires, les titulaires que les plus grands noms. Et quand elle frappe, elle ne pardonne jamais, et les cas de conscience peuvent être terribles pour le praticien aussi. Mais c'était une clause qu'il avait apprit à accepter, pour ne pas qu'elle empiète sur ses compétences et ses interventions. Il fallait la garder dans un coin de son crâne, rester prudent mais aussi avoir confiance en ses capacités. C'est ce qu'il faisait.

Il avait donc attaqué par la tête, la zone la plus préoccupante en ce qui les concernaient, l'infirmier l'assistant et lui-même. Le jeune homme de vingt-quatre ans ne savait que trop bien l'importance de la tête, et combien les manipulations médicales devaient être très fines et méticuleusement effectuées pour ne pas prendre le risque de laisser des effets secondaires peu souhaitables, voire nocifs et irréversibles apparaître sur le court comme le long terme. C'était une zone très sensible et indispensable du corps humain, il avait suffisamment étudié dans le domaine pour ses recherches pointilleuses en potion pour le savoir, et se rappeler en silence d'être très pointilleux dans ce qu'il allait devoir faire. Faisant le vide dans sa tête, en dehors de ce qu'il devait faire, son patient et son aide, il sortit sa récente baguette de noyer noir et l'attitude professionnelle prendre le dessus. Il savait ce qu'il devait faire, à quoi il avait affaire, alors ça irait bien. Il avait déjà eu des cas plus terribles dans sa courte carrière, assisté parfois par un médicomage senior dans le début de sa formation professionnelle. Alan avait confiance en leurs capacités, il veillerait à rester concentré et l'esprit focalisé sur leur patient et les sortilèges de soin à apporter.

Le travail sur la tête fut ce qui lui prit le plus de temps. C'était certes moins impressionnant que la partie que traitaient Lavande et son coéquipier, mais les lésions n'étaient pas moins sérieuses aussi internes soient-elles. Il en avait conscience, alors il faisait tout pour ne pas faire d'erreur, ne pas traîner non plus mais ne pas se précipiter. C'était un juste équilibre qu'il fallait maintenir, et il pouvait compter sur l'assistance de son infirmier en tout cas. C'était rassurant de se savoir bien accompagné dans ces procédures, pas encore les plus délicates, mais déjà bien complexes. Une fois qu'ils furent sûrs et avaient vérifié que tout avait été fait dans cette zone là, sans déranger l'autre équipe ils passèrent dans la partie inférieure du tronc. La moins prioritaire des trois qu'ils devaient traiter en ce jour, mais la plus urgente venait d'être faite et pour celle "médiane" ils devaient attendre que l'autre équipe aient fini leurs importantes manipulations magiques sur les organes et le derme du patient. Pauvre gars quand même, il n'avait vraiment pas eu de bol sur ce coup-là…

Les fractures. Ça par contre, il connaissait bien, c'était le genre de cas parmi les plus fréquents de son service. Souvent des joueurs de Quidditch, mais pas seulement. C'était tellement facile de se briser un os, comme froisser un nerf à une articulation… dans le sport, dans la vie quotidienne, et même surtout en hiver. Maudites chaussées glissantes aussi trompeuses que le pavé du Chemin de Traverse sous la bruine, puis le verglas. Les sorts pour y remédier n'étaient pas si complexes que cela, et il y avait été habitué à les maîtriser au vu du nombre de fois qu'il avait du s'en servir. Même s'il sentait bien qu'il allait avoir besoin d'un solide thé noir, ou d'un bon café au sortir de cette longue journée… même si c'était le cadet de ses soucis sur le moment, tout son esprit étant focalisé sur le cas entre ses mains, et la conscience de devoir rester méticuleux et efficace pour stabiliser et soigneur le patient. Ainsi, avec une patience qu'on ne lui connaissait pas en dehors de son travail à Sainte Mangouste, il procéda à la guérison des fractures courant de la hanche jusqu'aux tibias de l'infortuné livreur. Cela demandait un peu de temps, et d'énergie cela va de soit, mais jusque là il tenait bien le coup et cela lui permettait de "souffler" un peu après le travail assidu et subtil sur la tête. À sa grande joie et imperceptible soulagement, il n'y eu pas de complications particulières, même si la tête l'avait retenu un peu plus longtemps que prévu comme certaines lésions demandaient un peu plus d'attention.

Il venait de terminer cette deuxième tâche sur le triolet qui leur avaient été assignée, se reculant un peu en utilisant - avec reconnaissance - le tissu jetable que lui avait tendu Michael pour essuyer la sueur qui commençait à pointer son nez sur son front. Alors qu'il le reposait dans le récipient prévu, il se tourna vers Lavande et l'infirmier de cette dernière comme ils reprenaient tour à tour :



- Une véritable réussite. Le poumon et le cœur n’ont subi aucun dommage et la plaie est refermée, bien que le derme soit encore fragile et qu’il faudra le garder en observation pour quelques jours le temps de s’assurer que la greffe a bien pris et qu’il n’y a pas de complications à retardement. Quant aux cloques, rien à dire, avec de l’essence de Murlap simple étalée pendant les deux semaines à venir, elles ne devraient même pas laisser de trace.

-On a fini de notre côté, vous pouvez vous occuper des lésions dorsales quand bon vous semblera.


Sans perdre de temps - aussi pour ne pas laisser la fatigue accumulée par la longue journée le rattraper - il approuva d'un bref hochement de tête, et d'un imperceptible signe à son - habituel - coéquipier infirmier connaissant bien comme il fonctionnait, ils se penchèrent sur la dernière tâche leur restant pendant que l'autre équipe reprenait quelques forces. Il fut à la fois surpris et peu étonné, ironiquement, de les "sentir" rester dans la salle : d'un côté cela montrait une attention à leur patient au cas de complications aussi peu souhaitables que prévisibles, de l'autre… Alan connaissait bien Lavande. Cela faisait certes un bout de temps qu'ils n'avaient pas réussi à se caser un moment pour échanger des nouvelles plus approfondies, mais il n'était pas son meilleur ami pour rien. En cinq-six ans de connaissance commune, cela ne le surprenait pas tant que ça qu'elle puisse vouloir l'observer à la tâche. Et, avec un peu d'honnêteté de sa part… il ferait pareil, si les rôles étaient inversés. Mais ne comptez pas sur le grand dadais pour le dire à voix haute, à moins que vous ne soyez Lavande, ou plus encore une autre certaine ancienne rouge et or…

Mais trêve d'inepties ! Il ne s'en préoccupait pas, comme sa tête étaient encore totalement en mode "médicomage" activé. Il observait ces faits mais ne se concentrait pas sur eux, il ne devait en effet pas relâcher sa vigilance et son attention. Ce n'était pas parce qu'il ne restait qu'une dernière tâche à faire qu'il allait relâcher ses efforts et son soin dans sa pratique. Autant il pouvait se montrer impatient et maladroit parfois dans sa vie "civile", autant au travail il ne se permettait pas ce luxe comme il avait conscience, comme nombre de ses collègues, du poids sur leurs épaules concernant leurs responsabilités vis-à-vis de leurs patients. Plus encore aux urgences, où l'importance des cas pouvait aller du sérieux au catastrophique. Le cas des dorsales était que certaines avaient été légèrement abîmées - heureusement non brisées - et quelques unes déplacées. De quelques millimètres, soit, mais la douleur pouvait être réelle si cela n'était pas traité, quand le patient serait réveillé. Et autant éviter de laisser une colonne vertébrale endommagée, quand on connaissait l'importance de cette dernière… même pour de simples lézardes en son sein.

Il prit le temps que cela demandait, tâchant d'être aussi efficace et méticuleux que possible tout en ayant conscience d'être, encore, un relativement "jeune" médicomage. Certes un titulaire et non plus un stagiaire, mais quand même, sa concentration devait être totale pour ne pas user trop intensivement des sorts, et comme toujours veiller à en ajuster l'intensité selon le besoin… ni trop peu, ni trop fort. Cela paraît si simple et évident dit ou écrit, mais en pratique c'était tout un art. Bien appuyé par son infirmier, qui passait derrière lui pour ajuster de derniers détails et vérifier que tout allait bien, ou oeuvrait conjointement sur une ou deux vertèbres plus touchées, aucun son ne vint perturber leur travail. Une fois qu'ils eurent finis, et qu'il fut absolument sûr et certain que tout était opérationnel et sans contre-coup non souhaitable, seulement alors il se permit de reculer de la table d'opération. Il regarda son collègue qui lui confirma, avec un léger sourire sur son visage si austère et tranquille :


- C'est bon pour nous aussi. Tout est ok pour la tête, mais il lui faudra ménager son dos et ses jambes. Il faudra deux ou trois semaines de repos pour que tout se consolide bien, mais il n'en restera rien de cette mésaventure après cette convalescente.

- Tant mieux alors… on dirait que notre travail est fini pour ce brave homme. Il devrait se remettre assez rapidement, s'il suit les consignes bien entendu. Content que tout se soit relativement bien passé, au vu du cas. Bon boulot, tout le monde !


Une fois qu'ils eurent quitté la salle et que le patient ait été conduit dans une chambre de repos le temps qu'il se réveille, après avoir échangé quelques mots plus détendus avec son collègue infirmier, Alan sortit de l'une de ses poches un petit objet. Il s'agissait d'une montre à gousset, mais différente de celle qu'il portait d'ordinaire lors de ses années étudiantes. Elle était d'un modèle plus récent, élégante, et toujours aussi bien entretenue. Il y tenait autant que la précédente, c'était un cadeau du Noël dernier de la part de celle qui lui manquait particulièrement, et qu'il allait revoir très bientôt. Cette pensée chassa un peu les nuages de fatigue en voyant l'heure avancée que lui indiquaient les aiguilles. Ils allaient normalement finir leur service dans les minutes qui suivent, après ce qui avait du être pour tout le monde une assez longue journée. Il aimait son boulot, aussi épuisant et éreintant soit-il, il se sentait enfin utile à quelque chose de bon et heureux d'avoir trouvé sa vocation. Rangeant l'instrument de mesure du temps avec soin dans sa poche, il se tourna vers Lavande, un sourire content en dépit de sa fatigue visible en reprenant la parole :


- Ça faisait un bail qu'on avait pas fait un travail commun, mais on s'est bien débrouillés. Je suis content qu'il n'y ait pas eu de complications, cela dit. Tu as quelque chose de prévu après le taf, sinon ?


C'est vrai que cela faisait une éternité qu'il n'avait pas eu de temps libres, et discuter un brin avec la blonde lui manquait, il devait l'avouer. L'occasion était belle pour faire une petite réunion improvisée entre meilleurs amis, même s'il manquerait un acolyte au trio d'anciens étudiants. En même temps, le concerné se dorait actuellement la pilule en un lieu paradisiaque pour son taf, alors il n'allait pas le plaindre. Il espérait, sans le montrer, qu'elle serait libre. Même juste pour un petit apéro, il avait fait l'épicerie il n'y a pas longtemps, et avait emménagé sur Londres même il y a seulement un an. Pas sûr que Lav' ait vu ledit 5/2 aussi emménagé qu'il était actuellement, il ne restait que quelques meubles à monter, peu urgents. Une fois fin prêt, il ferait pendre la crémaillère, mais pas avant le retour d'Ethel, si proche… et il avait amélioré - un peu - ses compétences en cuisine, se débrouillant pour les plats simples. Susan Desoya avait été exaspérée et lui avait fait subir des cours intensifs pour qu'il sache faire le B-A-B-A sans brûler quelque chose… et il avait été plutôt bon élève sur les trucs "simples". Attendant la réponse de la miss, son visage plus mûr restait toujours aussi calme, et son regard sombre chaleureux que cinq ans plus tôt…

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MessageSujet: Re: Retrouvailles autour... d'un patient [PV Alan Desoya]   Retrouvailles autour... d'un patient [PV Alan Desoya] EmptySam 26 Avr - 20:04:06

Spoiler:

Elle ne regrettait pas d’être restée observer Alan et son assistant à l’œuvre. C’était un spectacle des plus prenants. Pas nécessairement époustouflant, mais ce n’était pas là ce qu’elle recherchait. Elle était bien plus charmée par l’aise avec laquelle les deux hommes manipulaient le corps de leur patient, démontrant par-là leurs années d’expérience. Leurs gestes étaient sûrs et harmonieux, délicats mais précis. Chacune de leurs actions signifiait les heures passées à répéter les procédures avant d’arriver à un tel niveau de compréhension du corps humain. De plus, leur complicité muette, signe que la parole était devenue superflue entre eux, rajoutait à la magie du moment. Lavande en était réellement impressionnée, n’ayant jamais vécu quoique ce fût de similaire avec aucun des infirmiers ou infirmières avec lesquelles il lui avait été donné de travailler. En effet, passant le plus clair de son temps au centre de recherches, elle n’avait pas encore eu l’occasion de former une véritable relation de confiance avec ses collègues. Bien heureusement, elle s’entendait avec tout le monde et était capable de fournir un travail impeccable avec n’importe lequel d’entre eux, sa coopération avec Jennings venait de le prouver. Néanmoins, elle n’avait jamais connu cette sorte de symbiose qu’elle croyait apercevoir entre Alan et son infirmier.

Ainsi, lorsqu’ils mirent le point final à leur traitement, elle en fut presque déçue, ressentant cette déception mêlée d’appréciation de celui qui vient de voir s’achever une belle œuvre. Elle sourit néanmoins à l’écoute du compliment lancé à la cantonade par Alan. Il avait bien raison. Ils avaient tous fait un boulot remarquable, en particulier au vu des circonstances loin d’être évidentes dans lesquelles ils s’étaient retrouvés. Certes, cette autosatisfaction pouvait se rapprocher de l’orgueil pour l’œil mal avisé, mais la belle blonde avait appris à faire la différence entre les deux émotions à force de travailler aux côtés du professeur Vawdrey. L’orgueil était ainsi à proscrire de la vie d’un Médicomage car il amenait avec lui la certitude d’avoir toujours raison et les erreurs que celle-ci provoquait, néanmoins l’estime de soi était nécessaire. Car lorsque l’on tient la vie d’un patient entre ses mains, l’heure n’est pas aux doutes. Il faut croire en ses capacités et y croire réellement. D’où le besoin de se féliciter lorsque la situation justifiait cette action. Et, en l’occurrence, elle le justifiait totalement. L’Anglaise y alla donc de son grain de sel
.

-Absolument. C’était du travail de qualité. On aimerait que tout se passe toujours si bien.

Car tout Médicomage expérimenté y était allé de ses déceptions sur le billot. Dame Fortune était en effet bien capricieuse et il n’était pas toujours possible d’arracher les patients des bras d’Hadès lorsqu’elle jouait dans le camp adverse. D’autres fois également, sans nécessairement aller dans l’irréversible, elle pouvait tout bêtement créer des séquelles durables contre lesquelles toute la magie du monde ne pouvait rien. Or, il n’y avait rien de pire dans la carrière d’un Guérisseur que de devoir admettre qu’il avait fait tout ce qui était en son pouvoir et que pourtant ça n’avait pas été suffisant. Encore plus lorsqu’il fallait le dire devant la famille ou les proches du patient, ou pire encore lorsqu’il fallait le reconnaître face au patient lui-même. Par chance, aujourd’hui ne verrait pas ce moment désagréable arriver.

-Ça faisait un bail qu'on avait pas fait un travail commun, mais on s'est bien débrouillés. Je suis content qu'il n'y ait pas eu de complications, cela dit. Tu as quelque chose de prévu après le taf, sinon ?

En entendant la demande de son ami, Lavande regarda instinctivement sa montre et réalisa que l’opération qu’ils venaient de réaliser avait duré plus longtemps que prévu : il était presque l’heure de finir leur tour de garde. Elle repassa donc mentalement son planning pour la soirée dans sa tête avant de répondre avec un grand sourire à Alan.

-Rien du tout. On se retrouve pile au bon moment. Kael a eu quelques jours de repos après une mission particulièrement éprouvante la semaine dernière et il est allé rendre visite à son oncle, alors je suis seule en ce moment. Je suis par conséquent on ne peut plus disponible pour qu’on s’accorde enfin un peu de temps à deux. Par contre, honnêtement, je ne sais pas toi mais moi je suis épuisée par ma journée, alors si on pouvait sauter l’étape restaurant et se poser directement chez toi ou chez moi, je préférerai. J’ai de quoi nous sustenter tous les deux si tu n’as pas envie de te prendre la tête à préparer quoique ce soit. Après tout, on vit à deux maintenant.

En prononçant ces mots, un sourire quasi automatique se dessina sur ses traits, comme chaque fois qu’elle évoquait sa situation de couple. Car, pour autant que sa mère s’épuisât à essayer de lui faire comprendre qu’il serait temps de penser au mariage, ou pire encore aux enfants, elle était on ne pouvait plus satisfaite de l’état de sa relation avec Kaelir. Ils étaient heureux à deux et rien d’autre ne comptait. Elle se sentait à l’aise à ses côtés et l’inverse semblait tout aussi vrai, ils avaient tous les deux obtenu le job de leurs rêves, pourquoi donc se compliquer la vie à en vouloir toujours plus ? C’était déjà bien assez de profiter de leur bonheur présent sans avoir besoin de satisfaire des attentes extérieures. Car, quoiqu’en pensent les autres, ils étaient en couple pour eux et pour personne d’autre, certainement pas pour Mrs Brown en tous les cas. Et ce pour autant que cette dernière le désirât bien souvent de toutes ses forces.
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  • Alan Desoya
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MessageSujet: Re: Retrouvailles autour... d'un patient [PV Alan Desoya]   Retrouvailles autour... d'un patient [PV Alan Desoya] EmptyJeu 15 Mai - 19:58:24


-Absolument. C’était du travail de qualité. On aimerait que tout se passe toujours si bien.


Alan approuva d'un signe de tête imperceptible, le regard un peu plus sombre et songeur sur ces paroles bien qu'il ne perdait en rien son sempiternel sourire et la satisfaction d'un travail bien fait. En effet oui, on aimerait bien que tout se déroule toujours aussi bien, mais bien malheureusement dans leur métier ce n'était pas toujours le cas. Et c'était une leçon qu'il avait lui-même apprit, réapprit, et malheureux expérimenté à certaines reprises avant même de faire des soins sa vocation. Même si le jeune homme veillait toujours à ce que cela ne vienne pas le parasiter au travail, il ne lui suffirait pas grand chose pour se rappeler de certains souvenirs bien aigres et difficiles. Il avait beau eu se jurer de ne jamais lui laisser la vie d'un proche, ou d'autrui, lui glisser entre les doigts, de tout donner pour s'efforcer de les garder de ce côté-ci de l'existence, mais quelques fois le sort était très capricieux et s'acharnait à ruiner, partiellement ou entièrement, leurs efforts. Fort heureusement, pour l'instant il avait plutôt eu du bol cela ne lui était guère advenu sous la blouse émeraude de guérisseur qu'il portait désormais… mais quelques fois si, bien malheureusement. Il se remémorait encore le visage d'une de ses anciennes amies et mentor indirecte, Ophélia, il y a quelques années de cela lors d'un bal d'Halloween qui avait mal tourné, par les plans maléfiques d'un invité surprise des plus sombres. Il se rappelait fort bien de la souffrance qu'elle ressentait, du stress intense qu'ils avaient ressenti Lavande et lui, alors qu'ils mettaient en oeuvre toutes leurs connaissances pour stabiliser son état. Heureusement, ce souvenir cauchemardesque avait eu un dénouement "heureux", mais il ne quitterait jamais sa mémoire. Jamais…

S'il est parfois difficile pour le médecin d'accepter les limites de ses possibilités de soins, il était encore plus délicat parfois de l'annoncer à la famille, ou au patient même. De supporter leurs reproches, leurs incompréhensions, leurs accusations parfois de ne pas comprendre, de ne pas en avoir fait assez… tout en sachant qu'ils avaient fait ce qu'ils avaient pu, mais que le sort en avait voulu autrement. Ils n'étaient pas tout puissants, et certains cas leurs filaient parfois entre les mains en dépit de leurs efforts les plus acharnés. Le jeune médicomage était resté dans une attitude calme, compréhensive lors des quelques cas où il, avec ses équipiers ou seul, avaient du affronter de telles situations. Le sanguin refoulé en lui, qui grondait, était réduit au silence par la conscience d'avoir été à leur place, un jour. Il avait lui aussi juré contre les docteurs qui n'avaient rien pu faire pour sauver son père, le jour où ce dernier avait eu une attaque cardiovasculaire. Ceci était sans doute l'un de ces souvenirs lui étant restés des plus vifs dans sa mémoire. La deuxième fois où il s'était retrouvé en une situation telle où il avait du mettre à l'oeuvre ses modestes connaissances, pour tenter de ranimer le coeur du vieux… mais pas plus les gestes pratiques que magiques n'avaient suffit. La vie du vieux s'était éteinte quelques heures plus tard à l'hôpital moldu le plus réputé de Londres… il n'avait fait que retarder un peu plus la minuterie… quelques heures, minutes, pour des semaines, des ans de perdus sous le silence, les disputes parfois de l'adolescence. Il n'oublierait jamais.

Mentalement, il secoua sa tête pour chasser ces idées noires, et revenir vers la beauté et l'éclat du moment présent. Tout allait bien, ils avaient réussi à aider ce cas délicat requérant leurs deux services, et indirectement se retrouvaient ainsi. Après quatre longues années à courir à droite et à gauche, suivant leurs formations, leurs expériences respectives, qui malheureusement se chevauchaient plus qu'elles ne coïncidaient. Tomas, qui avait fini sa formation à temps, était devenu le journaliste qu'il avait rêvé et voyageait à travers le monde, en ce moment en une terre tropicale. Ils correspondaient toujours bien sûr, mais leurs vies privées aussi prenaient du temps, et résultat ils n'avaient guère d'occasions pour se réunir en dehors du travail… voilà longtemps que le trio n'avait pas été rassemblé. Et voilà quelque chose qui lui tiendrait à coeur de faire, dans les mois ou les ans à venir. Sans rien perdre de son sourire redevenu pleinement éclatant, de même que l'éclat chaleureux et amical de son regard sombre, il attendit avec un brin de patience la réponse de la miss :


- Rien du tout. On se retrouve pile au bon moment. Kael a eu quelques jours de repos après une mission particulièrement éprouvante la semaine dernière et il est allé rendre visite à son oncle, alors je suis seule en ce moment.


Dans les premières secondes enchanté de savoir qu'ils auraient enfin peut-être une occasion de discuter un peu hors du cadre du boulot, son regard se fit plus soucieux et son expression plus sérieuse quant à ce qu'elle lui apprenait sur Kaelir. En effet, il partageait avec le petit ami de la blonde le fait d'avoir été de nombreuses années dans la même maison des noirs et or de Poudlard, d'avoir fait partie quelques temps d'une même équipe de Quidditch - Alan en tant que Batteur aux côté d'Emmanuel Perks - et d'avoir quelques années été sur les bancs de l'Université de Magie avancée d'Angleterre, avant la fermeture de cette dernière. Ils n'avaient pas été spécifiquement proches lors de leurs années à Poudlard, en dehors de la sempiternelle solidarité et chaleur de la maison d'Helga Poufsouffle, mais une connaissance commune en la personne de Lavande les avait rapprochés. Alan en tant que meilleur ami de cette dernière, et Kael comme petit ami de Lavande, ils avaient finis par renouer amitié en finissant par apprendre à se connaître un peu mieux. Kael était un type bien, de ce qu'il avait pu observer, et il était content que les choses se passent on-ne-peut-mieux entre Lavande et lui. Alors forcément, connaissant le métier noble mais dangereux vers lequel Kael s'était dirigé, celui d'Auror, il pouvait bien se faire du souci concernant dans quel état pouvait se tirer parfois de missions ces Aurors…


"Il va bien ? Rien de trop sérieux quand même, j'espère ?"


Demanda-t-il en silence, d'un simple regard honnêtement concerné et un sourcil brièvement haussé. Mais il laissa la demoiselle poursuivre, ayant appris à laisser les gens finir leur propos avant de poser d'autres questions. Lavande finirait bien par le rassurer sur ce point, le grand dadais se faisant aisément du souci pour son cercle d'amis les plus proches. Il reprit bien vite une attitude détendue et attentive, celle qui lui était plus commune en présence d'amis, relaxant un peu ses traits devenus plus secs et sérieux avec les années. Un sourire ravi ornait ses lèvres, alors qu'il réfléchissait à ce qu'ils pourraient bien faire pour cette petite discussion entre vieux amis de faculté, tout en gardant une oreille attentive sur Lavande qui continuait :


- Je suis par conséquent on ne peut plus disponible pour qu’on s’accorde enfin un peu de temps à deux. Par contre, honnêtement, je ne sais pas toi mais moi je suis épuisée par ma journée, alors si on pouvait sauter l’étape restaurant et se poser directement chez toi ou chez moi, je préférerai. J’ai de quoi nous sustenter tous les deux si tu n’as pas envie de te prendre la tête à préparer quoique ce soit. Après tout, on vit à deux maintenant.


Entendant certaines voix féminines glousser ou susurrer un peu de son oreille fine, le jeune homme redressa son regard sombre vers elle, une lueur d'avertissement dans ce dernier pour faire taire les pies bavardes. Malheureusement, l'intérêt que lui portait la population féminine n'avait pas décru à son égard quand il était rentré à Sainte Mangouste, et cela l'agaçait tout particulièrement. Darn it, il était en couple, et encore moins intéressés par des… moins que rien comme certaines de ces infirmières bonnes à glousser. Et surtout, il était pris, et fidèle à celle détenant les clés de son coeur. S'il avait ses propres défauts, sa loyauté en amitié comme en amour était l'une de ses meilleurs qualités. Dissimulant un léger soupir, puis inaudible grommellement las dans sa barbe naissante, il reporta pleinement son attention vers Lavande et son humeur s'éclaira à nouveau. Approuvant à nouveau d'un signe de tête, un sourire rayonnant aux lèvres, il émit un léger rire et répliqua d'un ton espiègle :


- Sauter l'étape resto me va aussi. J'ai eu une longue journée, alors je ne serais pas contre du calme. J'allais te proposer qu'on se pose chez moi, les travaux sont presque finis. Merci de proposer, mais t'inquiète pas, j'ai de quoi at home pour préparer quelque chose. Et j'ai vraiment progressé aux fourneaux, après des semaines de stage intensif sous la tutelle de la doyenne. Tu serais surprise à quel point. En même temps, faut que tout soit prêt pour le jour J…


Un sourire amusé perdura sur ses lèvres, alors que la lueur espiègle qui lui était si propre ne quittait par son regard sombre irisé parfois de bleu de nuit. Il était heureux pour Lavande, que les choses soient stables avec Kaelir, ça le rassurait. Et lui-même, bientôt, se retrouverait dans la vie de couple, d'ici très peu de temps. En effet, la galloise de ses pensées allait s'en retourner en terre anglaise depuis la lointaine Israël, et ils vivraient bientôt à deux dans le dit appartement qu'il avait déniché. Ethel Perks… il n'aurait jamais imaginé qu'il pourrait enfin trouver la personne idéale, mais ils avaient finis par se trouver, quelques temps avant que la faculté ne ferme. Il avait parcouru avec grand intérêt le livre de botanique qu'elle avait fait publier il y a peu - et lui avait envoyé un exemplaire dédicacé par la poste sorcière - les plantes et les potions restant ses deux autres grandes passions. Et maintenant il attendait avec impatience l'arrivée de sa belle, d'où son humeur particulièrement éclatante de ces derniers jours. Il avait oeuvré dur question heures supp' pour gagner quelques jours de congés et accueillir Ethel dans peu de temps, et presque fini de monter l'ameublement de l'appart. En vérité, il ne restait que quelques meubles Ikéa à monter pour que tout soit prêt… et il attendait volontairement pour eux. Un sourire mutin se glissa sur ses lèvres à cette pensée : Ethel avait, après tout, lancé ce pari là. Dans tout les cas, cela risquerait d'être bien amusant pour ces meubles typiquement moldus. À la croisée des couloirs, il s'arrêta et proposa à Lavande, avec un brin de facétie :


- Ça roule dans ce cas ! Je t'attendrais à l'entrée principale de Sainte Mangouste. Juste un dernier truc : tu préfères que je nous transplane direct chez moi ou marcher un peu ? Ce n'est pas très loin d'ici, mais je te laisse choisir.


Il avait déjà en tête ce qu'il pourrait sortir pour l'apéro, et éventuellement le dîner aussi. Rien de trop compliqué, mais des trucs qu'il maîtrisait bien maintenant et pas trop longs à préparer. Il devra juste repasser à son bureau pour déposer quelques papiers et ordonner ses dossiers, prendre ses affaires, aller aux vestiaires se changer en tenue plus civile et passe-partout… puis rejoindre le point de rendez-vous. Il se demandait, avec amusement, si Lavande le ferait attendre encore longtemps comme du temps des années universitaires. Assurément, ils auraient beaucoup de choses à discuter et partager après tout ce temps s'étant écoulé…
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MessageSujet: Re: Retrouvailles autour... d'un patient [PV Alan Desoya]   Retrouvailles autour... d'un patient [PV Alan Desoya] EmptyVen 23 Mai - 16:45:54

L’inquiétude qu’elle perçut dans la voix d’Alan au sujet de Kaelir lui réchauffa le cœur. Il devenait si rare de tomber sur des gens qui se préoccupaient de plus que de leur petite personne et, en poussant un peu, les personnes les plus proches d’eux. Qui plus est, le climat de paranoïa avancée concernant toute association avec le monde moldu n’avait pas arrangé la situation. La méfiance s’infiltrait chaque jour un peu plus dans les relations humaines : entre collègues, entre amis, personne n’était à l’abri du regard inquiet, distant. Rien de comparable avec l’époque de la guerre certes mais la peur refaisait tout de même progressivement surface. Et le plus inquiétant était qu’elle le faisait subrepticement, sans réellement s’annoncer. Bref, elle avançait masquée et n’en faisait que plus de dégâts étant donné la difficulté à la contrer lorsqu’on ne pouvait même pas la reconnaître. Elle se permit donc un léger sourire qui se voulait rassurant à l’égard de son ami.

-Non rien de grave. Les dégâts étaient surtout physiques mais rien que son passage à l'infirmerie du Bureau et un peu de repos ne puissent réparer. Et puis avec une Médicomage attitrée à la maison, je t’assure qu’il est reparti comme neuf chez son oncle. Enfin, à l’entendre, il préfère encore une rencontre violente avec des apprentis mages noirs comme ça a été le cas que certaines missions « politiques » que ses collègues ont eu à accepter ces temps-ci.

Le Celte se plaignait en effet de plus en plus de la marge de manœuvre chaque jour plus réduite du Bureau. Il avait beau être un novice, les années passées à se battre pendant la guerre lui en avaient appris suffisamment sur les manœuvres politiques d’un gouvernement pour savoir les reconnaître lorsqu’elles lui étaient mises devant la figure. Apparemment, il n’était pas le seul à rouspéter chez les Aurors. Le plus difficile selon lui étant de ne pas pouvoir faire quoi que ce fût pour changer la situation, sous peine de perdre son poste et d’être encore plus inutile à la communauté. Enfin, en tant que Né-Moldu, il était certain que les nouvelles lois ne plaisaient guère au beau blond. Ni à sa copine soi-dit en passant Quand elle pensait que s’ils avaient choisi d’emménager seulement quelques mois plus tard, ils auraient dû se contenter d’un malheureux deux pièces sur le Chemin de Traverse plutôt que leur mignonnet trois pièces près de Picadilly Circus, ça la mettait hors d’elle. Littéralement.

-Sauter l'étape resto me va aussi. J'ai eu une longue journée, alors je ne serais pas contre du calme. J'allais te proposer qu'on se pose chez moi, les travaux sont presque finis. Merci de proposer, mais t'inquiète pas, j'ai de quoi at home pour préparer quelque chose. Et j'ai vraiment progressé aux fourneaux, après des semaines de stage intensif sous la tutelle de la doyenne. Tu serais surprise à quel point. En même temps, faut que tout soit prêt pour le jour J…

Les paroles du brun la tirèrent de son énervement intérieur et elle se permit un léger rire en imaginant son grand dadais de meilleur ami derrière les fourneaux, le tout sous l’œil attentif de Mrs Desoya. Elle aurait payé cher pour assister aux cours. Enfin, avec un peu de chance elle allait pouvoir profiter du résultat et c’était bien ce qui comptait non ? N’empêche, Alan à la cuisine, c’était fou ce que l’amour pouvait vous faire faire, tout de même ! Bien entendu, elle était mieux placée que personne pour le constater vu qu’elle aurait probablement fait à peu près n’importe quoi pour Kael, mais ça l’amusait néanmoins au plus haut point de constater qu’elle n’était pas la seule à ne pas être immune aux charmes du coup de foudre. Encore plus lorsque l’infortunée victime n’était autre que le plus misogyne de ces amis, celui à qui elle avait dû remonter les bretelles plus d’une fois lorsqu’il avait dépassé les bornes avec certaines filles un peu trop collantes. Elles étaient peut-être énervantes mais ce n’était pas une raison pour être désagréable ni encore moins leur manquer de respect. Heureusement, le grand brun avait beaucoup mûri sur ce point-là, même si elle put constater que son mépris pour une bonne partie de la gente féminine n’en avait pas pour autant disparu. Du moins s’il fallait en croire le regard agacé qu’il lança à trois infirmières qui les regardaient en gloussant bêtement. Elle ne réprima d’ailleurs même pas son roulement d’yeux, c’était tellement vu ! Pour un peu, elle se serait cru de nouveau dans les couloirs de l’UMA.

-Ça roule dans ce cas ! Je t'attendrais à l'entrée principale de Sainte Mangouste. Juste un dernier truc : tu préfères que je nous transplane direct chez moi ou marcher un peu ? Ce n'est pas très loin d'ici, mais je te laisse choisir.

Revenant à la réalité, elle choisit immédiatement.

-Transplanage d’escorte. J’ai beau trouver ça inconfortable, j’ai trop la flemme de marcher. C’est que les journées au Centre sont moins épuisantes qu’ici, je ne suis plus habituée à courir dans tous les sens moi ! A tout de suite donc.

Sur ces paroles, elle se dirigea vers le vestiaire où se trouvait son casier avec toutes ses affaires dedans. Elle se délesta de sa veste – qui avait bien besoin d’une machine soi-dit en passant, il faudrait qu’elle pense à ramener celle de rechange le lendemain – et commença à enlever sa tenue de travail. Puis elle enfila la robe à imprimés qu’elle avait mise le matin même pardessus un legins noirs. Elle remit ensuite ses ballerines, passa un instant aux toilettes pour refaire son maquillage puis, récupérant son sac de ville, se dirigea vers l’accueil. Elle y indiqua la fin de son service à l’infirmière de garde qui lui dit que l’équipe de nuit avait déjà pris son tour et qu’elle pouvait partir l’esprit tranquille, le tout avant de lui souhaiter une bonne soirée. Elle prit alors enfin la direction de l’entrée principale du bâtiment et constata avec satisfaction après quelques minutes de recherche qu’elle était la première sur place. Alan ne pourrait rien dire. Mieux même, elle allait pouvoir le titiller sur sa ponctualité légendaire… Il fallait bien que ses progrès en la matière portent leurs fruits après tout.

C’était que des années à devoir faire face à des urgences médicomagiques avaient fini par lui apprendre qu’il y avait un temps pour se faire belle et un temps pour se bouger le derrière et arriver à temps là où les gens avaient besoin de vous. Bien entendu, elle le savait déjà et jamais elle n’avait mis en danger une opération mais il lui était déjà arrivé en début d’internat d’arriver avec cinq-dix minutes de retard le matin parce qu’elle n’avait pas su se décider sur la façon de porter sa mèche ce matin-là. Il va sans dire que sa maître de stage lui avait laissé très clair que soit elle changeait d’attitude, soit elle faisait une croix sur sa carrière de Médicomage. Autant vous dire qu’elle n’avait pas eu besoin de se le faire dire deux fois. Et depuis, elle profitait même de ses nouveaux talents pour être jolie en deux-trois mouvements dans la vie de tous jours. Néanmoins, cela ne signifiait pas qu’elle ne puisse pas se moquer de son meilleur ami quand l’occasion se présentait. C’est que lui ne s’était pas gêné lors de leurs années d’université communes. Et la revanche était bien un plat qui se mangeait froid non ?


Spoiler:


Dernière édition par Lavande Brown le Mar 8 Juil - 13:58:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Retrouvailles autour... d'un patient [PV Alan Desoya]   Retrouvailles autour... d'un patient [PV Alan Desoya] EmptyMar 8 Juil - 13:46:44


- Non rien de grave. Les dégâts étaient surtout physiques mais rien que son passage à l'infirmerie du Bureau et un peu de repos ne puissent réparer. Et puis avec une Médicomage attitrée à la maison, je t’assure qu’il est reparti comme neuf chez son oncle. Enfin, à l’entendre, il préfère encore une rencontre violente avec des apprentis mages noirs comme ça a été le cas que certaines missions « politiques » que ses collègues ont eu à accepter ces temps-ci.

Il observa avec grande attention son interlocutrice, qui semblait surprise qu'il se montre inquiet au propos du petit ami de cette dernière en dépit du léger sourire qu'elle affichait tout en répondant à sa question. L'inquiétude s'estompa en entendant ces quelques nouvelles, il était réellement soulagé de savoir que Kael n'avait rien eu d'irrémédiablement sérieux. Même si le "surtout" pouvait introduire une nuance concernant l'aspect seulement physique des dommages, il se contenterait pour le moment de ceci et n'insisterait pas, surtout en un pareil lieu. Il eu un sourire quelque peu amusé à la mention de la médicomage particulière à domicile, laissant échapper un petit filet de rire qu'il essaya de masquer en toux et reprendre une constance plus sérieuse. Une lueur préoccupée néanmoins perdurait dans son regard sombre concernant l'aspect plus politique qu'évoquait Lavande. Nombre de fois il se demandait où Merlin donc allait la société anglaise au vu des dernières réformes depuis la dernière demi-décennie, et une petite voix en lui lui soufflait qu'ils se rendaient sur un chemin bien escarpé. S'il s'était assagi avec les années, le "lui" assoiffé de justice grondait de mécontentement quand il lisait ou écoutait certaines informations, par exemple la loi concernant les enfants né-moldus et les… conditions en lesquels ces derniers étaient introduits dans le monde sorcier. Étant né-moldu lui-même, pourtant il n'approuvait pas toutes ces réformes loin de là, même s'il restait prudent alors des discussions. Ses années estudiantines quelque peu périlleuses et ses excursions passées dans les ruelles sombres de Londres lui avaient appris nombre de choses, telle que la recommandation de ne pas oublier le fameux dicton "les murs ont des oreilles". Il approuva lentement en silence le dernier point de Lavande, rejoignant sur ce point l'avis de Kaelir. Ils en voyaient parfois, indirectement, ici aussi de l'aspect "politiquement correct" et la part plus "loup" de lui-même en grondait parfois en silence…


- Tant mieux, je suis ravi de l'entendre. Ce n'est pas toujours facile de garder des nouvelles de tout le monde depuis que nous ne sommes plus sur les bancs de la faculté. Mm, je peux imaginer que l'aspect plus politique du boulot ne doit pas être marrant tous les jours.


Sa voix grave était restée basse et posée, comme s'il était quelque peu songeur et serti de sa tranquille assurance habituelle dans le cadre du travail. Mm, là dessus il rejoignait vraiment Kael, et il y avait des fois où il se faisait subtilement violence intérieurement pour garder son visage calme et strictement professionnel quand il voyait passer sous ses yeux certains… cas, dirions-nous. S'il était heureux de son boulot de médicomage, aussi chronophage que puisse être ce dernier, la politique actuelle était bien l'un des sujets qui le navrait quelque peu et sur lequel il râlait intérieurement, une fois de retour chez lui. Ce n'est pas parce qu'il n'externalisait plus autant qu'avant certaines de ses pensées et son opinion qu'il ne les pensait pas intérieurement. C'est pourquoi il enchaîna assez rapidement sur la petite requête d'un repas avec sa meilleure amie, pour amener la discussion sur un sujet plus léger pour eux deux. Après une journée aussi longue et remplie, la politique n'était certainement pas le meilleur des sujets à aborder pour eux deux… il était préférable de se changer les idées, au contraire, et rattraper quatre années de "presque" séparation.

Amener la discussion sur des sujets plus "triviaux" avait visiblement été la bonne solution pour détendre l'atmosphère et les sortir respectivement de leurs sombres pensées. Tendant volontairement le bâton vers Lavande en évoquant le sujet de la cuisine et des leçons qu'il avait prises plus ou moins de son plein grès chez sa mère, il eut un imperceptible sourire amusé en entendant de son oreille fine le rire léger de Lavande, tout en feignant une moue quelque peu vexée pour le principe, trahie par l'éclat vif de ses yeux noirs légèrement irisés d'un bleu d'encre selon la lumière. Son visage prit des traits plus rêveurs et adoucis quand il repensa à Ethel que, cinq ans plus tôt, il avait recroisée par hasard dans Pré-Au-Lard alors qu'il cherchait à fuir des groupies dans les semaines suivant l'obtention de son Brevet Saugrenu et elle… mm, des filles de sa maison. Il eut un petit éclat de rire interne en pensant que le sort avait voulu que tous deux cherchent refuge et abris exactement au même endroit, donnant une situation… disons, quelque peu loufoque. Mais ce n'était pas exactement leur toute première rencontre, celle-ci remontait à encore plus tôt, lors d'une journée pluvieuse d'automne londonien. Le temps les avait rapproché lentement, après des épreuves de la vie différentes pour chacun, et il avait vraiment hâte de la revoir. Voyant Lavande rouler des yeux devant son regard désapprobateur de certaines filles de l'établissement qui le dévoraient du regard, il croisa ses bras sur son torse et haussa un sourcil l'air de demander en silence quel mal avait-il pu faire, une ombre de sourire errant toutefois dans le coin de ses lèvres. En présence d'amis, il redevenait un peu lui-même derrière le visage sérieux, calme et assuré du médecin sorcier.


- Transplanage d’escorte. J’ai beau trouver ça inconfortable, j’ai trop la flemme de marcher. C’est que les journées au Centre sont moins épuisantes qu’ici, je ne suis plus habituée à courir dans tous les sens moi ! A tout de suite donc.


Il se permet un léger rire à cette annonce, plus amusé que réellement railleur devant cet aveu de Lavande. La regardant s'éloigner il lui répliqua d'un ton bon enfant avant d'emboîter le chemin vers son propre bureau puis le vestiaire pour récupérer ses affaires :


- Je vois ça. Va pour un transplanage d'escorte alors, lady's choice. À tout de suite, Lav', je pourrais choisir le menu du repas entre temps !


Il prit la direction de son bureau d'un pas plus tranquille de la journée, en profitant pour relaxer un peu ses muscles tendus par la longue journée et la nervosité accumulée au fil des longues heures de travail, d'humeur ragaillardie par la perspective de quelques heures en compagne de l'une de ses plus proches amis. Déposant ses affaires au bureau, il hésita à le laisser comme tel mais se résigna à ranger un peu sa table de bureau pour que cela semble un peu plus sérieux. S'il n'était pas aussi pointilleux que d'autres de ses collègues sur un agencement ordonné du bureau, il valait mieux que cela semble un peu rangé au cas où un supérieur passerait ou qu'il devrait changer de bureau à la dernière minute. Il pressa de fait un peu le pas vers les vestiaires, pour se changer en un coup de vent. Par principe il ne voulait pas trop faire attendre Lavande, au cas où cette dernière aurait fait de nets progrès dans la ponctualité, et il voulait aussi lui prouver qu'il avait… un peu, progressé lui aussi dans le domaine. De fait, il troqua sa robe verte des médicomages pour une tenue plus sobre et plus passe-partout de moldu : un pantalon-jean noir, un solide pull gris sombre de laine pour affronter l'hiver avec une capuche, avec de sobres dock martins usées noires, mais solides et bien imperméabilisées. Attrapant finalement son manteau noir usuel, il plaça dans la poche intérieure ses effets les plus importants dont la montre à gousset, mit sa besace sur l'épaule et partit, après avoir indiqué la fin de son service au lieu prévu à cet effet, en direction de l'entrée avec cinq petites minutes de retard à cause du rangement rapide qu'il avait réalisé sur son bureau. Comble de malheur, Lavande était elle arrivée bien à l'heure comme il aperçut sa silhouette au devant du portail. Il pressa alors le pas pour gagner sa hauteur, un sourire très clairement amusé aux lèvres alors qu'il admit, un ton un peu joueur aux lèvres :


- Et bien, on me prend de vitesse maintenant ! Je suis impressionné, Lav'. J'ai du faire un rapide rangement de bureau, j'espère que je ne t'ai pas trop fait attendre. Prête à décoller d'ici ?


Une fois la réponse positive obtenue, il saisit avec gentillesse l'un des avant-bras de Lavande dans sa main, conscient de la force qu'il était capable d'avoir s'il ne faisait pas attention. Et sans plus attendre, il engagea le transplanage d'escorte lui étant devenu des plus familiers et usuels à force d'escorter sa soeur cadette de Londres à Brighton du temps que cette dernière ne savait pas le faire seule quand leur mère ne pouvait venir les chercher, très souvent. Ainsi, en moins de temps que pour dire "Quidditch" ils se retrouvèrent directement dans la salle principale-salon-cuisine encore sombre. Laissant à Lavande le temps de retrouver ses repères, d'un geste de baguette magique il pressa l'interrupteur, éclairant bientôt la pièce et ses alentours d'une bonne lumière pas trop vive non plus. Les murs étaient de couleur plutôt claire, voire blancs, pour permettre à l'espace de profiter autant que possible de la lumière du jour au travers des fenêtres donnant sur le balcon au dehors. Quelques cartons traînaient ici et là dans certains coins, et il restait certains meubles encore à monter, mais les trois-quart de l'habitation était meublée et correctement rangée. C'était un petit trois pièces : une salle centrale réunissant la cuisine au salon, une chambre double qu'il occupait - pour le moment - seul entièrement aménagée elle, et la salle de bains contenant aussi les toilettes. Rien de grandiloquent, mais le logement permettrait de vivre confortablement pour deux jeunes adultes tout en ayant été d'un budget raisonnable à l'achat… après quelques travaux et de l'ameublement, ce qui l'avait occupé une bonne part de son temps libre ces derniers mois depuis qu'il l'avait acheté. Il était plutôt content du résultat.

La salle principale qu'ils occupaient actuellement était la plus grande aussi, comme elle permettait l'accès aux trois autres pièces du lieu ainsi qu'à la porte d'entrée. La cuisine, petite mais pratique, occupait un espace précis du mur, composée d'un réfrigirateur-congélateur basique, d'un évier sobre avec un objet permettant de poser la vaisselle propre le temps qu'elle sèche, d'un four et d'un micro-ondes. Certaines pièces de la cuisine avait été récupérée de l'ancien appartement de son père, sa mère avait préféré en récupérer celles en bon état pour que l'un de ses enfants puisse s'en servir quand il emménagerait. Des placards standards "faciles à monter" se trouvaient sur le dessus du petit espace de travail-évier, contenant la vaisselle, à sa droite se trouvait le four-plaques électriques. Le micro-ondes reposait sur un petit meuble, et par dessus lui se trouvait un autre placard contenant des courses de nourriture. De l'autre côté de la pièce, se trouvait une petite table ronde pouvant recevoir quatre personnes, avec quatre chaises simples assorties. À leur gauche, on trouvait un petit sofa pour trois, et une modeste télévision pas très récente quelques mètres plus loin, entourée par des placards. En entrant dans la pièce, on trouvait un tapis pour déposer les chaussures, et un porte-manteaux non loin. Sur la gauche de la porte se trouvaient les typiques téléphone-bouton d'ouverture de la porte de l'immeuble. Avec flegme de quelques gestes de baguette magique il fit déplacer son sac jusque dans sa chambre, et son manteau fut déposé sur le porte-manteaux. La rangeant avec un air bien plus détendu qu'au travail, il sourit avec entrain à sa meilleure amie et lui indiqua le sofa :


- Merlin que ça fait du bien de rentrer chez soi. Fais comme chez toi, Lav'.J'ai fait les courses il y a peu, je dois bien avoir des biscuits apéros. Je peux t'offrir quelque chose à boire ? J'ai de la bière, moldue ou bièraubeurre au placard. Sinon… il doit bien me rester du coca-cola ou du jus de fruits si tu préfères.


Sa mine était tout de suite plus chaleureuse et épanouie qu'au travail, et derrière les traits plus mûrs et fatigués d'un jeune médicomage, la personnalité de l'ancien étudiant anglais était restée dans le fond la même. En attendant que Lavande se décide, il réfléchit à ce qu'il pourrait lui offrir qui ne soit pas trop long à préparer. Ça dépendrait de l'appétit de la demoiselle bien entendu, mais il avait de quoi faire. Et qui plus est le moral bien plus haut, ravi de pouvoir discuter un brin avec elle de tout ce qui avait pu se passer en quatre ans. Jiminy semblait être sorti pour le moment, ce qui faisait qu'ils étaient les seules âmes de l'appartement pour l'heure, entre meilleurs amis et loin du cadre strict du travail. Il fallait fêter cela, assurément.
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MessageSujet: Re: Retrouvailles autour... d'un patient [PV Alan Desoya]   Retrouvailles autour... d'un patient [PV Alan Desoya] EmptyLun 14 Juil - 15:47:02

Les joies du transplanage d’escorte. Elle avait beau s’y adonner de temps à autres pour des raisons plus ou moins nécessaires, la sensation était toujours aussi désagréable. En effet, de nature, le transplanage n’était pas le plus pratique des moyens de transport, néanmoins le contrôle obtenu en étant celui qui décidait quand partir et où aller atténuait légèrement le malaise provoqué par la rapidité du trajet. Atténuation qui disparaissait lorsque l’on se retrouvait à la merci du « pilote » pendant le transplanage d’escorte. Le transplaneur avait beau être des plus prévoyants, il y avait toujours un décalage, en particulier à l’arrivée. Ainsi, c’est légèrement chancelante que Lavande atterrit chez Alan.

Elle se récupéra néanmoins bien vite et jeta un coup d’œil curieux aux lieux. L’endroit était quelque peu plus grand que ce à quoi elle s’était attendue. Comparé à l’appartement qu’elle partageait avec Kaelir, c’était légèrement plus petit mais il fallait avouer qu’ils avaient eu une réelle chance au moment de choisir leur logement. Dire qu’ils étaient tombés sur une perle aurait été exagéré mais il convenait de reconnaître qu’ils avaient plus de mètres carré que la plupart des gens qu’elle connaissait dans une situation similaire. La restriction aux logements sorciers avait en effet grandement réduit les rêves d’appartement de plus d’une de ses connaissances. C’est que le monde sorcier n’était pas extensible à l’infini et à moins d’avoir les moyens de se payer les services d’un décorateur d’intérieur spécialisé dans les sortilèges d’agrandissement, c’était dans bien peu de mètres que la plupart des jeunes adultes sorciers vivait désormais.

Tandis que son regard se baladait dans les divers recoins de l’appartement encore en état de déménagement partiel, elle se débarrassa de son pardessus qu’elle posa négligemment sur l’accoudoir du sofa avant de s’y installer confortablement. C’est à ce moment-là qu’Alan lui demanda ce qu’elle voulait boire. Sans avoir à y réfléchir, elle opta pour un jus d’orange classique. Elle ne se sentait pas d’humeur à consommer de l’alcool aussi léger fût-il. La journée l’avait littéralement épuisée et la boisson avait toujours eu un effet soporifique sur elle. Elle ne cracha cependant pas sur quelques biscuits apéritifs, l’opération haute en adrénaline qu’ils venaient d’avoir ayant largement entamé ses réverses de calories, il était temps de rajouter du carburant. Et puis qui ne craquait pas devant des gâteaux au fromage ?


-C’est franchement sympa. Ça manque encore d’une petite touche personnelle mais c’est normal si tu n’as pas fini d’emménager. D’ailleurs quand arrive Ethel ?

C’est qu’ils avaient décidé d’échanger des nouvelles, non ? Eh bien, elle allait entamer les hostilités au plus vite. Car ce n’était un secret pour personne qu’elle raffolait des soirées potins et, depuis le temps qu’elle n’avait pas eu l’occasion de se poser en tête à tête avec Alan, à tous les coups, il avait autant de choses à lui raconter qu’elle n’en avait à lui dire. Car, vies personnelles de côté – et Merlin savait qu’il y a avait déjà de quoi faire de ce côté-là –, la politique plus que discutable du gouvernement actuel leur permettrait certainement de tenir la soirée en échangeant leurs points de vue. Ils étaient après tout tous deux d’origine moldue et le renfermement chaque jour plus prononcé du Ministère, au point d’en devenir sectaire par moments, les concernait plus que tous autres. Par exemple, si Lavande n’envisageait pas du tout d’avoir d’enfants pour le moment, elle savait que dans un futur proche ou lointain, cela faisait partie de ses envies comme de celles de Kael – ils en avaient déjà vaguement discuté après une demande fort peu discrète de Mrs Brown. Or, tant elle que son homme étaient issus de familles exclusivement moldues – à l’exception notable de l’oncle du Celte – et la Médicomage ne comptait nullement priver ses futurs enfants de connaître la culture moldue dans laquelle elle-même avait grandi. Après tout, les sorciers pourraient dire ce qu’ils voulaient sur leur supériorité – en termes médicomagiques par exemple, elle était bien placée pour le reconnaître – leur monde n’en restait pas moins atrocement rétrograde sur d’autres points. Comment vivaient-ils sans Internet pour ne citer qu’un exemple ?

Se renfonçant dans son confortable siège, elle se permit donc de demander, réellement curieuse.


-D’ailleurs, t’avait emménagé avant la loi de mes deux sur les logements sorciers ou tu reprends simplement tes habitudes de grand rebelle ? Quoique, tu me diras sur le plan de s’opposer au gouvernement je suis peut-être plus hard que toi. Après tout, tu es le lauréat d’un Brevet Saugrenu alors que je suis celle qui a dû payer une amende dont ma mère se souvient encore pour « participation à une manifestation contrevenant au Code International du Secret Magique ».

Elle eut un petit sourire mi amusé, mi amer en se remémorant cette période assez sombre de son existence qui lui paraissait désormais si loin et pourtant si près. Elle avait grandi depuis, mûri aussi, beaucoup même. Le SDM avait énormément joué ainsi que son entrée au Centre de recherches et elle ne se reconnaissait plus entièrement dans l’étudiante fougueuse et - reconnaissons-le - bien trop naïve pour son bien qu’elle avait été. Aujourd’hui, elle savait qu’il y avait d’autres moyens plus subtils d’arriver à ses fins. Pourtant, elle ne regrettait aucune de ses actions. Certes, elle se rendait compte qu’une bonne partie de la rigidification du gouvernement actuel était liée aux débordements de Trafalgar Square mais cela ne l’empêchait nullement de considérer que leurs intentions étaient bonnes et que si trois crétins n’avaient pas joué aux cons, tout aurait pu très bien se terminer. Enfin, avec des si on mettrait Paris en bouteille comme disait les mangeurs de grenouille, elle délaissa donc bien vite ses souvenirs, se reconcentrant sur les réponses de son ami. Ils auraient tout le temps de refaire le monde autour du dîner.
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MessageSujet: Re: Retrouvailles autour... d'un patient [PV Alan Desoya]   Retrouvailles autour... d'un patient [PV Alan Desoya] EmptyLun 28 Juil - 21:45:53


Alan approuva d'un signe de tête pour indiquer qu'il avait bien entendu sa requête, et se dirigea sans plus attendre vers le réfrigérateur. Faisant des efforts question organisation dedans, depuis qu'il était pressé et se faisait souvent rapidement des repas au vu des heures impossibles auxquelles il rentrait chez lui, il n'eut aucun mal à dénicher une brique de jus d'orange - de marque moldue, d'ailleurs - qu'il posa sur la desserte de l'espace cuisine. Après une mûre réflexion, il saisit pour lui-même une bouteille de bièraubeurre en décidant qu'il pouvait bien se le permettre après une journée, surtout avec la dernière opération les ayant réuni Lavande et lui, ma foi longue et très épuisante. Un peu fainéant le soir venu, il prit distraitement sa plutôt récente baguette magique en noyer noir et fit venir en un informulé un grand verre adapté au jus de fruit, qu'il déposa avec délicatesse sur le support. Puis, après avoir ouvert le bouchon de la brique de jus, d'un autre sortilège simple et sans un mot il fit verser une portion généreuse de jus d'orange dans le grand verre, reposa la brique, la referma, puis rangea sa baguette magique à la gaine de cette dernière à sa ceinture. Il saisit le décapsuleur de poche se trouvant non loin de là et ouvrit sa propre petite bouteille de bière sorcière, et ceci fait se dirigea vers la table-basse où il déposa manuellement les deux boissons, celle de Lavande en face de sa meilleure amie. Il alla chercher les biscuits apéritifs - au fromage, ceux-là - dont il versa une partie dans un petit bol qu'il posa également sur la table basse, attrapant deux serviettes en papier au passage qu'il apposa également. Il était revenu vers le réfrigérateur, réfléchissant à ce qu'il pourrait bien faire en dîner rapide mais suffisant, mais écoutait également ce que disait Lavande, qui reprenait en commentant :


- C’est franchement sympa. Ça manque encore d’une petite touche personnelle mais c’est normal si tu n’as pas fini d’emménager. D’ailleurs quand arrive Ethel ?


Enfin décidé sur quelque chose de rapide à préparer, il sortit un pack de salade, des lardons, des oeufs durs, deux tomates et de l'emmental qu'il déposa sur la desserte de la cuisine. Refermant la porte du réfrigérateur, il sourit à la jeune femme avec un entrain perceptible et répondit tout en sortant un grand saladier en verre donné par sa mère lors de son emménagement premier dans les lieux :


- Merci, content que ça te plaise aussi. Ça va venir, mais j'attends la miss pour qu'on se mette d'accord sur ce point, la décoration n'est pas trop mon fort. Comme elle avait l'air intriguée dans sa dernière lettre, j'ai laissé sciemment un ou deux meubles moldus simples à monter. Un pari amical de le monter sans user de magie… ça risque d'être assez marrant je pense, mais c'était son idée.


Préparant rapidement la salade composée - tout en faisant légèrement cuire les lardons pour en ressortir le goût avant de les y incorporer - il ne put retenir un sourire très amusé de glisser sur ses lèvres et briser sa façade plus mâture et… professionnelle. Avant que ce dernier ne s'adoucisse à la mention de celle qu'il aimait depuis cinq ans maintenant, une ancienne rouge et or elle-aussi. Il était réellement heureux à l'idée de pouvoir la revoir et la tenir dans ses bras très prochainement, et cela se ressentait auprès de ses collègues autant dans les heures supplémentaires qu'il prenait depuis quelques temps que sa bonne humeur persistantes ces derniers jours. Il rit dans sa - très courte - barbe naissante en reconnaissant bien là sa meilleure amie en cette dernière question, et reprit tout laissant la salade prête à servir sur la desserte pour savourer lui aussi un peu de l'apéritif, s'asseyant en face de Lavande :


- Ethel arrive dans quatre jours, depuis l'Israël. J'irais la chercher à la gare de King's Cross directement. Je dois t'avouer que je suis impatient de la revoir en personne, depuis quatre ans que nous n'avons pu nous voir en direct.


Ethel lui avait manqué, et lui manquait encore, c'était chose certaine. C'était la première fois qu'il était autant amoureux d'une personne, et que le sentiment était pleinement réciproque. Le jeune étudiant, puis médicomage, avait fini par trouver la stabilité qu'il recherchait en relation amoureuse, il était comblé et heureux au possible depuis qu'ils s'étaient retrouvés, Ethel et lui. Une petite anecdote amusante d'ailleurs concernant ces retrouvailles, qui avaient fini par muer de simples amis en amoureux sur le long terme, à Pré Au Lard alors qu'il était en troisième année… une lueur rêveuse se glissa dans son regard si sombre. Hélas, quand l'épidémie avait commencé à ronger en Angleterre, Ethel était partie en Israël avec les siens pour se garder du fléau, et lui avait choisi de rester pour se joindre aux efforts du groupe de recherche du remède mené par le professeur Vawdrey et sa meilleure amie ici présente. Ils avaient gardé une correspondance soutenue, mais les mots ne remplaçaient jamais la présence de la personne aimée auprès de soi. Sa participation au groupe, ses recherches en potion personnelles et tout simplement son boulot ensuite avait permis en partie d'occulter le sentiment de solitude qu'il ressentait régulièrement, mais sa bonne humeur et son caractère plus jovial étaient clairement sur le retour depuis qu'il savait qu'il reverrait sa bien aimée, qui plus est très bientôt en terre anglaise.


- D’ailleurs, t’avais emménagé avant la loi de mes deux sur les logements sorciers ou tu reprends simplement tes habitudes de grand rebelle ? Quoique, tu me diras sur le plan de s’opposer au gouvernement je suis peut-être plus hard que toi. Après tout, tu es le lauréat d’un Brevet Saugrenu alors que je suis celle qui a dû payer une amende dont ma mère se souvient encore pour « participation à une manifestation contrevenant au Code International du Secret Magique ».


Sans la perdre du regard alors qu'il se permettait une gorgée de bièraubeurre, dans un verre à bière dont il s'était servi, bien méritée, il l'observa avec grande attention, une lueur compréhensive et emplie de regrets dans son regard de nuit sans lune. Reposant aussi doucement que lui était possible le verre, il se redressa en perchant son regard si particulier et perçant vers sa meilleure amie. Il savait très bien à quoi elle faisait référence, il y avait été dans l'idée de veiller sur Lavande et Tomas qui s'y rendaient, à l'époque. Il aurait aimé pouvoir en faire plus pour la défense de sa meilleure amie, vraiment, mais les témoins des réels responsables avaient eu comme lui la bouche scellée et les mains liées. Il n'empêche que la culpabilité ne l'avait jamais quitté, il aurait aimé pouvoir en faire plus… comme le jour où son père est mort en dépit de ses efforts pour le ranimer et le garder en vie. Pourtant, il avait en sainte horreur d'être impuissant… cela changerait. D'une manière ou d'une autre, il contribuerait à ce que cela change. Ce serait un secret qu'il ne pourrait pas partager avec Lavande - pas encore tout du moins - mais il contribuerait autant qu'il le pourrait pour lutter contre certaines injustices dépassant la limite du supportable. Il en voyait certaines, parfois, aux urgences de Sainte Mangouste. Il s'était assagi depuis le tout jeune étudiant téméraire qu'il avait été, mais cela ne voulait pas dire que ses griffes et ses crocs s'étaient émoussés. Seulement, il avait appris à ses dépends à mieux choisir ses batailles, et agir dans la discrétion pour plus d'efficacité face à des adversaires apparemment impossibles à atteindre. Cependant, il posa une main sur l'avant-bras de Lavande, le serrant brièvement dans un geste autant de réconfort, de compréhension que d'excuses silencieuses pour n'avoir pas pu l'aider davantage, à l'époque. Il la relâcha au bout de quelques secondes, se redressant pour se rasseoir dans son siège, piquant quelques biscuits apéro avant de répondre d'une voix grave, posée, chaleureuse mais ne masquant pas sa désapprobation concernant certains points. Son expression se fit moins sombre alors qu'il se reprenait, un léger sourire aux lèvres :


- Oui, j'ai eu du pot sur ce point. Mais ça m'aurait pas gêné de rester ici même si j'avais obtenu les clés après la loi de "mes deux", comme tu dis si bien. Ça n'a pas de sens, cette loi. Et encore…


Fronçant des sourcils, il songea parfois aux cas qui rentraient dans les urgences. Attaques par des moldus sous pression, ou des nés-moldus assaillis par certains excentriques de fanatiques sorciers, et des vertes et des pas mûres encore. Et pire encore, si possible… ces histoires d'orphelinats pour les nés-moldus, arraché de force à leur famille. Il avait un haut-le-coeur à la pensée seule, à s'imaginer cela advenir à sa soeur, ou à ses parents. Le vieux de son vivant, comme la doyenne ne les auraient pas laissé faire… et sans doute pas laissés venir dans le monde sorcier. Ce n'était à ses yeux pas la bonne solution, et il parlait en tant que quelqu'un détenant la double culture moldue et sorcière. L'exclusion pleine et entière n'était pas la solution, sans aller dans le sens des pro-moldus non plus. Même si une autre loi stupide, dans une demi-décennie, devait interdire toute interaction entre les deux mondes, s'il devait avoir des enfants un jour, il ne priverait pas plus ces derniers de voir leur grand-mère et de connaître les bons points de la culture moldue, comme l'informatique et internet. Si certains voyaient la culture moldue, lui la considérait comme une alliée précieuse, cette double culture sorcière et moldue. C'est pourquoi il prenait sur lui nombre de fois dans la journée, et pestait de retour chez lui, ou rouspétait en son fort intérieur. Il faisait son boulot pour sauver des vies, quelques qu'elles soient, moldus, nés-moldus comme sorciers, sans distinction. Et il ferait tout son possible pour que le futur ne s'obscurcisse pas davantage que le présent n'était déjà bien sombre. Prenant une nouvelle gorgée de sa bière sucrée sorcière, il ajouta d'une voix plus grave :


- Je ne sais pas où cela va nous mener tout ça, mais j'espère que ce ne sera pas droit dans le mur. Les moldus ne sont pas des idiots non plus, contrairement à ce que semblent penser certains.


Ça mènerait à rien de bon, de son avis, s'ils continuaient dans cette direction. Et surtout, ils avaient accès à des armes aussi destructrices, si ce n'est davantage encore que la magie : la bombe atomique, pour n'en citer qu'une. Ces enlèvements plus ou moins brutaux ne passeraient pas inaperçus ou dans les "faits divers" des périodiques ou journaux londoniens, ou anglais plus généralement. Alan n'était certes pas un optimiste de nature question politique, mais la présente situation du monde sorcier n'était pas pour le rassurer, loin de là. Il n'avait beau n'être qu'un médicomage du service des accidents matériels, mais il avait des yeux pour voir, un cerveau pour réfléchir, des oreilles pour écouter et surtout, derrière la carapace de calme et de recul professionnel et de prudence, un coeur pour compatir ou s'indigner quand la situation le demandant…. même s'il s'était assagi, c'est vrai. Le monde sorcier n'apprenait-il jamais de ses erreurs du passé, ou les oubliaient-ils aussi rapidement que cela ? Il n'en savait rien, mais il n'était pas assez idiot pour ne pas remarquer des faits troublants ou des injustices là où il en avait, pire encore sous leurs nez. Pourtant sans rien perdre de son flegme apparent… cela allait déchirer des familles, et perturber, voire potentiellement détruire, des gamins qui auront eu le "malheur" d'être sensible à la magie. Tableau fort réjouissant, vous en conviendrez sans nul doute.
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MessageSujet: Re: Retrouvailles autour... d'un patient [PV Alan Desoya]   Retrouvailles autour... d'un patient [PV Alan Desoya] EmptyDim 3 Aoû - 10:19:46

Quatre ans sans voir sa bien-aimée ! Quelle force de caractère admirable. Certes, il existait de nombreux moyens de rester en contact lors d’une relation à distance mais elle n’était cependant pas certaine qu’elle aurait été capable de rester si longtemps éloigné de Kaelir. Elle s’était habituée à vivre en permanence à ses côtés depuis leurs retrouvailles à l’université et la simple idée d’une séparation de longue durée lui serrait le cœur, pour ne pas dire qu’elle lui donnait des frissons. Cela ne signifiait pas qu’elle dût passer son temps accrochée à lui mais elle avait besoin de le savoir près d’elle à intervalles d’autant plus réguliers que désormais ils partageaient un appartement et qu’elle espérait bien que ce fût là le premier pas pour le partage de bien plus dans le futur proche et lointain. Elle savait néanmoins qu’Alan et Ethel n’avaient pas connu une relation aussi fusionnelle que la sienne avant que sa cadette chez les Lions quittât le territoire anglais pour Israël. La séparation avait donc être moins brutale mais le fait qu’ils y aient survécu alors qu’ils ne se connaissaient que depuis peu lors du départ de la jeune femme n’en était que plus admirable. C’était ce qu’on appelait l’amour véritable ou elle ne s’y connaissait plus en la matière !

Elle avait d’ailleurs toujours trouvé amusant qu’Alan, ancien camarade de dortoir de Kaelir bien qu’ils ne se fussent pas particulièrement fréquentés à l’époque, ait lui aussi choisi une compagne dans la maison des Courageux. Il fallait croire que Gryffondor et Poufsouffle s’accordaient mieux que ce que les jalousies incessantes entre maisons voulaient bien faire croire. Après tout, n’était-ce pas Kaelir qui lui avait dit que la dernière fois qu’il avait croisé Harry au travail, ils avaient discuté de son fils James et de son filleul Teddy Lupin, lui aussi fruit de l’union d’un Gryffondor – Remus Lupin, le meilleur professeur de DFCM qu’elle ait eu de sa scolarité – et d’une Poufsouffle – l’auror Tonks dont elle ne savait pas grand-chose à vrai dire ?

Cependant, si l’union entre Alan et Ethel lui avait toujours tiré un grand sourire – elle était on ne peut plus contente que son ami ait enfin rencontré une femme qui le rendait véritablement heureux après les difficultés qu’il avait connues en la matière lors de leurs années universitaires – elle ne pouvait s’empêcher de se demander si leur choix de s’installer dans le monde moldu ne leur causerait pas de problèmes. Elle se sentit par conséquent rassurée que les années de folie rebelle du Médicomage soient derrière eux. Avec les tensions grandissantes entre Moldus et sorciers, leur profession était chaque jour plus indispensable et elle ne voulait pas qu’Alan se retrouve incapacité dans son travail parce qu’il se serait trop mêlé de politique. Enfin, elle savait aussi qu’il était impossible de retenir son ami lorsqu’il avait une idée en tête, elle se contenta donc de prier pour que, si l’ancien Blaireau était mêlé à quoique ce soit, il fut prudent. Enfin, il était possible que son discours amer n’ait été que cela, un discours, et qu’il n’ait pas agi en conséquence. Quoique avec Alan, elle devait reconnaître que c’était peu probable…

Dans le fond, elle respectait cette position. Elle avait aussi eu ce côté intrépide dans sa jeunesse et elle s’était engagée pour la cause qu’elle croyait juste mais elle s’était un peu trop brûlé les ailes au passage et désormais qu’elle avait trouvé sa voie, elle était certaine que c’était à son poste de recherche ou en salle d’opérations qu’elle ferait le plus de bien. Elle s’était essayée à la lutte et à la politique mais ce n’était plus pour elle. Il fallait des soldats sur le terrain mais il fallait aussi quelqu’un pour tenir le fort à l’arrière et elle se sentait bien plus à l’aise dans ce rôle. Elle laissait donc sans difficultés à Alan et Kaelir la partie pratique des choses ; de son côté, elle continuerait son œuvre entre sortilèges et charmes de soins. Après tout, les gens diraient ce qu’ils voudraient d’elle mais qui d’autre qu’elle pouvait se vanter d’avoir eu un rôle essentiel aux côtés du Professeur Vawdrey – et accessoirement d’Aïlin Bower mais cette implication était restée un secret entre eux deux – pour permettre la création du remède au Syndrome de Déficience Magique ?


-Je ne sais pas où cela va nous mener tout ça, mais j'espère que ce ne sera pas droit dans le mur. Les moldus ne sont pas des idiots non plus, contrairement à ce que semblent penser certains.

Sortie de ses pensées par la voix d’Alan, elle répondit avec une moue dépitée.

-Non, loin de là. Mais il faut croire que notre gouvernement actuel compte sur l’incapacité de bien des Moldus à accepter qu’il puisse exister des phénomènes au-delà de leur compréhension rationnelle et scientifique. Le problème étant que tout irait pour le mieux si nous continuions à nous ignorer en bonne et due forme mais avec les incursions de plus en plus fréquentes, pour ne pas dire violentes, de sorciers dans le monde moldu, même les plus obtus des Moldus vont finir par se rendre compte que quelque chose ne va pas. Or, toi et moi qui avons été à l’école primaire moldue savons parfaitement comment réagit l’humanité lorsqu’elle se sent menacée par un ennemi extérieur : elle attaque de toutes ses forces comme un animal acculé.


Soupirant, elle replaça une mèche rebelle derrière son oreille puis décida de changer le sujet. Elle ne sentait plus d’humeur à plomber l’ambiance avec des discussions politiques qui, au final, ne changeaient rien à rien puisqu’ils n’avaient pas la possibilité de se faire entendre auprès de leurs représentants. A un autre moment où elle aurait été moins fatiguée, cela ne l’aurait probablement pas arrêtée, mais après l’opération de laquelle ils sortaient, elle voulait se détendre.

-Mais assez discuté de perspectives déprimantes. Dis-en-moi un peu plus sur ta vie perso, après tout, c’était bien pour ça qu’on était venus, non ? Comment vont Honor et ta mère ? Honor finit bientôt Poudlard si je ne m’abuse ?
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  • Alan Desoya
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MessageSujet: Re: Retrouvailles autour... d'un patient [PV Alan Desoya]   Retrouvailles autour... d'un patient [PV Alan Desoya] EmptySam 6 Sep - 19:08:50


Il était assez incroyable de remarquer combien la situation avait de nouveau décru après une petite accalmie cette dernière décennie. Après Voldermort et ses sbires, il semblerait que la société n'apprenne pas toutes les leçons du passé. Il n'irait pas jusqu'à dire qu'aucune n'a été apprise, non, il n'était pas aussi extrême que cela dans ses idées. Il y avait juste des points sur lesquels son esprit refusait de coopérer pleinement, bien qu'il eut appris à choisir ses batailles concernant ses capacités… surtout depuis ses dernières années étudiantes, où il avait commencé à tisser des liens entre ses plus proches amis, puis plus encore sa petite amie. Comme Lavande le lui avait dit des années auparavant, il avait le devoir de rentrer indemne et au moins en un morceau en songeant aux personnes qui pourraient attendre son retour. Il s'était promis, cette fois en deuxième année, de ne plus jamais refaire quoi que ce soit qui puisse faire pleurer Lavande ou se disputer avec elle. Et autant parfois était-il un peu trop sanguin, autant il voulait rester un homme droit à ses principes mais aussi aux paroles qu'il donne. Son regard s'égara vers un superbe coquillage enchanté entretenu avec soin qu'il avait reçu d'une amie et figure presque de mentor, à qui il devait en partie d'être redevenu un homme un peu plus responsable… l'autre part du mérite revenant à ses meilleurs amis, plus proches amis et Ethel, aussi. Redressé dans le fauteuil, il reprit une gorgée de bièraubeurre bien entamée, tout en gardant une oreille des plus attentives à l'opinion de sa meilleure amie :



- Non, loin de là. Mais il faut croire que notre gouvernement actuel compte sur l’incapacité de bien des Moldus à accepter qu’il puisse exister des phénomènes au-delà de leur compréhension rationnelle et scientifique. Le problème étant que tout irait pour le mieux si nous continuions à nous ignorer en bonne et due forme mais avec les incursions de plus en plus fréquentes, pour ne pas dire violentes, de sorciers dans le monde moldu, même les plus obtus des Moldus vont finir par se rendre compte que quelque chose ne va pas.



Comme avant en un sens, et sur ces quelques points il était parfaitement d'accord avec Lavande. Et c'était exactement ces derniers "détails" qui le dérangeaient le plus dans les lignes politiques actuelles. Approuvant d'un vif signe de la tête, il reposa son verre aux deux tiers entamé à côté de sa bouteille de consommation sorcière vide, tout en rangeant les quelques trucs finis sur le plateau pour mieux pouvoir les reporter ensuite en cuisine. Il avait été de ceux à l'avis plutôt réservé sur la disparition du Secret Magique, ne reniant pas plus ses quelques avantages - étudiant quelque peu idéaliste qu'il avait été, soit - qu'aussi ses nombreux défauts et périls divers. Mais, bien dans un sens opposé symétriquement, la réaction des quelques gamins et du gouvernement les tirant du monde moldu pour ces orphelinats était ce qu'il avait craint en sens inverse dans le monde moldu… le choc psychologique, et le rejet des uns et des autres… un passage de l'un à l'autre monde sans la moindre adaptation que ce soit… comme si on vous jetait brutalement dans un bassin d'eau glacée, pour grossir beaucoup l'impact du choc culturel… profond, en tout cas. Et cela, nul besoin d'être un psychologue ou un médicomage spécialisé en psychologie pour le déduire, il suffisait juste de savoir se servir de ses yeux et de son cerveau.


- Or, toi et moi qui avons été à l’école primaire moldue savons parfaitement comment réagit l’humanité lorsqu’elle se sent menacée par un ennemi extérieur : elle attaque de toutes ses forces comme un animal acculé.


Il approuva sombrement et sobrement ces propos. Sans doute un nombre certain des nés-moldus de "l'ancienne" génération pouvaient craindre la même chose, pour ceux qui avaient pu comme eux - et comme il l'espérait le bénéficieraient aussi ses enfants si jamais il en a un jour - d'un bout de culture moldue, il n'avait jamais mal vécu sa double-culture, et ma foi cela ne l'avait aucunement perturbé psychologiquement d'être une personne à la citoyenneté pleinement "mondiale" en ce sens. Peut-être que les politiciens ne voyaient pas encore à aussi long terme, mais les oubliators ne suffiraient pas un jour à couvrir les disparitions massives d'enfants. Ils pouvaient bien effacer la mémoire des gens, brûler des archives, mais l'internet avait cet avantage de toujours garder quelque part ses informations… concernant le livret de famille, ou la généalogie, pour ne citer qu'eux. Il n'arrivait pas à comprendre comment ils pouvaient accepter, en un sens, de préparer cette bombe à retardement potentielle. Et autant il pouvait être critique de certaines choses, ce qu'il souhaitait avant tant était une paix durable pour "tout" le peuple anglais et mondial, offrir un jour à sa famille un monde relativement sûr dans lequel ils pourraient évoluer, entre deux cultures sans exclure ni l'une ni l'autre. Et il se faisait du souci pour l'avenir, évidemment.


- Mais assez discuté de perspectives déprimantes. Dis-en-moi un peu plus sur ta vie perso, après tout, c’était bien pour ça qu’on était venus, non ? Comment vont Honor et ta mère ? Honor finit bientôt Poudlard si je ne m’abuse ?


Le changement de sujet était le bienvenu, il se sentait lui-même assez las et fatigué de la longue journée écoulée, parler éternellement de politique risquerait de l'épuiser. Contrairement à ce que pourraient penser certains de ses collègues, il n'était pas réellement branché sur la politique, il ne défendait pas tel ou tel parti… il était juste un citoyen anglais, sorcier né-moldu, qui s'inquiétait du devenir de leur nation quand il voyait certaines exactions et ne pouvait pas accepter certaines erreurs du gouvernement actuel, même si le précédent en avait fait aussi, cela il ne le niait pas du tout. Il avait été neutre, ni pro-sorcier ni pro-moldu… en ce sens, plus proche de la position centriste sans pour autant y adhérer complètement. Il était juste un jeune adulte sorcier qui s'interrogeait sur leur avenir, à ce rythme, sans pourtant laisser ses doutes et ses questions nuire à sa profession, fausser son jugement et ses gestes. Il se contrefichait de à quel "camp" appartenaient les gens qu'il devaient soigner à Sainte Mangouste, il les soignait simplement de son mieux. Bon, il y aurait toujours une ou deux exceptions pour fausser la règle, mais quand même, il s'était calmé et assagi ces dernières années… sans pourtant se réduire à l'inaction totale. Un sourire chaleureux fleurit sur ses lèvres, et il prit de bonne volonté le bâton tendu :


- C'est vrai. Je suis tout à ton écoute, te connaissant tu ne lâcherais pas le morceau avant de tout savoir sur ma vie privée de ces dernières années. Elles vont à merveille. Maman conserve sa routine à Brighton, et on dirait que ça fonctionne avec son compagnon actuel, cela va faire quatre ans qu'ils sont ensemble sans accrocs. Pourvu que cela dure. Elle aimerait bien sûr nous voir plus souvent, mais bon, elle comprend aussi que nous avons nos vies respectives. Elle me tanne aussi pour que j'amène Ethel à la maison, tu n'imagines pas combien elle hâte de la rencontrer.


Levant les yeux au ciel avec cependant un brin d'humour, il ne tarda pas à reprendre pour répondre aux questions de Lavande dans l'ordre dans lesquels elle les avait posées, relaxé et un sourire joyeux aux lèvres sans que sa voix grave et chaleureuse ne masque sa fierté implicite pour sa soeur cadette :


- Quant à la petite lionne, c'est sa dernière année en effet. Elle continue son bonhomme de chemin et redore le blason de la famille à Poudlard. Bon, cela ne l'empêche pas de faire une ou deux bêtises de temps à autres, mais c'est dans le sang ça. Après, elle a apparemment un petit ami de la même maison depuis deux ans. J'ai pas encore l'honneur de le connaître, mais j'espère que ça tardera pas trop.


Un sourire un peu plus "diabolique" glissa sur ses lèvres quelques secondes, avant qu'il ne laisse échapper un léger éclat de rire. Même si sa soeur et lui se disputaient encore de temps à autres, leur relation s'améliorait avec les années et la distance, et il se savait très protecteur envers cette dernière. Il voulait donc le meilleur pour elle, pour l'avenir autant qu'en petit ami… même s'il s'était promis de garder un esprit ouvert et respecter ses choix, il se ferait toujours du souci pour la "petite". Il reprit d'un ton bon enfant et amical en reportant ses yeux vers l'anglaise :


- Il faudra vraiment un jour qu'on fasse une grande réunion, avec ce cher Tomas. Quoique monsieur est en train de se dorer la pilule actuellement je ne sais plus sur quel lieu paradisiaque.Et de ton côté, tout se passe bien ? Quoi de neuf ces quatre dernières années ? Tes parents se portent bien ?
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  • Lavande Brown
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MessageSujet: Re: Retrouvailles autour... d'un patient [PV Alan Desoya]   Retrouvailles autour... d'un patient [PV Alan Desoya] EmptyMar 9 Sep - 17:26:47

La remarque sur sa curiosité à tendance maladive lorsqu’il s’agissait de potins et ragots en tous genres, en particulier concernant la vie privée de ses proches, lui tira un sourire amusé. Après tout, elle n’allait pas se mentir, surtout pas face à quelqu’un la connaissant aussi bien qu’Alan, elle était une commère, une vraie, et le vivait très bien. Elle avait en effet – Merlin soit loué – dépassé l’âge méchant de l’adolescence pendant lequel l’intérêt pour la vie des autres se couple toujours d’un plaisir sadique à médire sur eux mais cela ne signifiait pas pour autant que son amour inconditionnel des discussions entre amis destinées à révéler tous les petits secrets qui rendent la vie plus palpitante avait disparu. Loin de là. Elle aimait toujours en apprendre plus sur les relations familiales, amicales et sentimentales de ses amis et Alan se trouvait en l’occurrence être un sujet de choix.

Car, après être tous deux entrés de plein pied dans la vie d’interne puis de Médicomage, leurs emplois du temps avaient bien vite divergé. Sans même compter le fait qu’elle passait la moitié de son temps au centre Gunilda de Gorsemoor, ils avaient choisi des spécialités différentes ce qui les amenait à ne se croiser que bien peu dans les couloirs de l’hôpital. Bien entendu, ils arrivaient toujours à échanger deux-trois nouvelles autour d’un café ici ou là mais il n’était pas rare que plusieurs mois se déroulent sans qu’ils ne trouvent un moment pour se voir. Et c’était en l’occurrence le cas, d’où l’intérêt de la blonde pour l’état de santé physique et moral des femmes Desoya. Elle s’était en effet entendu à merveille avec la mère de son meilleur ami dès leur première rencontre, aimant toutes les deux le faire joyeusement tourner en bourrique, leur manière à elles de lui prouver leur affection. Quant à la petite dernière de la famille, elle ne pouvait pas exactement dire qu’elle la connaissait mais les rares fois où elles avaient eu l’occasion de se croiser elle avait apprécié le caractère joyeux de sa cadette chez les Lions. Elle ne put d’ailleurs pas retenir un gloussement instinctif à l’écoute de la remarque d’Alan sur le copain de la demoiselle en question.

-Elle est en couple depuis deux ans et tu n’as toujours pas été trouvé le mec pour lui expliquer les mille et une façons que tu aurais de le tuer en faisant passer pour un accident si jamais il venait à lui faire du mal ? Tss, tu ne tiens pas ton rôle de grand-frère surprotecteur correctement mon vieux. Il faut que t’aille me le traumatiser le gamin et qu’Honor t’en fasse voir de toutes les couleurs sous prétexte que tu n’as pas à te mêler de ses choix de vie et qu’en plus elle sait parfaitement se défendre, merci bien. Sinon, comment est-ce que je vais avoir mon soap opéra à la maison moi ?

Elle lui adressa un clin d’œil complice montrant qu’elle ne pensait pas un mot de ce qu’elle avait dit – bon peut-être un mot quand même mais c’est parce que la situation serait trop comique pour ne pas espérer au moins un peu la vivre – et poursuivit sur un ton plus sérieux.

-Non sans rire, je suis contente d’entendre qu’elles sont toutes les deux heureuses. En particulier ta mère, ça peut être tellement difficilement de refaire sa vie avec quelqu’un d’autre après un premier mariage avec enfants. Surtout que te connaissant, tu as sûrement attendu de savoir si son nouveau compagnon était digne de confiance avant de te comporter de manière pleinement amicale.

Ayant peur de s’être fait mal comprendre, elle précisa.

-Non pas que je critique, au contraire. Je ne doute pas un instant que tu sois toujours resté civil et cordial même dans les débuts incertains et puis il faut toujours protéger sa mère. Même si je t’accorde volontiers qu’elles sont parfois un peu trop envahissantes. Tu dis que la tienne te tanne pour rencontrer Ethel ? Dis-toi que la mienne n’arrête pas de me faire des sous-entendu à deux mornilles pour savoir quand Kael et moi avons l’intention de nous marier de lui pondre un petit-fils ou une petite-fille. Bref, elle me fait tout un blabla comme quoi elle n’est plus toute jeune et ça m’énerve au plus haut point. On s’est déjà pris la tête plus d’une fois sous prétexte que je ne prends nullement ses désirs en compte mais, jusqu’à nouvel ordre c’est ma vie et mon corps et à part Kael personne n’est invité à donner son avis sur la question.

Sentant son tempérament s’échauffer rapidement, comme à chaque fois que le sujet ressortait, elle se força à prendre une bonne lampée de jus de fruit pour calmer ses nerfs et reprendre plus posément.

-Enfin, on s’entend toujours bien c’est juste qu’on est trop similaires pour ne pas clasher en permanence mais, dans le fond, ce n’est pas nouveau. Ça a toujours été comme ça même. Quant à papa, il a été récemment promu directeur de sa branche à la banque et il est aux anges depuis. Côté professionnel, les parfums de maman ont toujours du succès dans sa boîte donc là aussi tout va bien, je n’ai pas à me plaindre. Mais j’y pense, en parlant de mariage, t’étais au courant que Lynn était fiancée ? A mon avis, le mariage ne devrait pas trop tarder. J’ai hâte ! Depuis le temps qu’elle me rabâche que j’ai tout intérêt à accepter d’être sa demoiselle d’honneur pour l’aider à s’en sortir, je suis impatiente que ça arrive enfin. Ne mettons cependant pas la charrue avant les bœufs, jusqu’à nouvel ordre, Matthew n’a pas encore fait sa demande que je sache. Ou alors Lynn n’a pas encore trouvé le temps de m’en informer mais ça m’étonnerait franchement la connaissant. Ce serait le genre de nouvelle qu’elle s’empresserait de venir me raconter en personne. Bref, je suis drôlement heureuse pour eux deux, ils font un couple tellement chou et puis Kael et Matthew s’entendent bien au bureau apparemment donc ça c’est cool aussi. Je crois bien que le seul inconvénient dans tout ça c’est que maman va encore trouver le moyen de me rappeler qu’une autre fille de mon entourage, plus jeune que moi qui plus est et connaissant son fiancé depuis moins longtemps que moi va franchir le pas du mariage avant moi. Enfin, j’essaye de voir les côtés positifs : si elle a tellement hâte de me voir porter la robe blanche c’est qu’elle apprécie vraiment Kael. Non pas que j’en ai réellement douté une seconde - dès notre première relation, elle était instantanément sous son charme. Quant à papa, il l’a toujours apprécié aussi même si l’idée de se séparer de sa fille ne l’a jamais amusé à cent pour cent, rajouta-t-elle taquine, mais ça fait tout de même plaisir de se le voir confirmer, termina-t-elle avec un sourire radieux.
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