Alan n'avait pourtant pas adhéré à cette rumeur, s'étant dépêché de rentrer dans sa chambre juste après les cours histoire de se reposer un peu. Etrange, il devenait de moins en moins nocturne en ce début du joli mois de Juin, très avancé dans son rituel animagus et connaissant désormais l'identité de son Animae grâce à la potion, aux rêves étranges, aux désirs impulsifs diurnes et surtout au précieux sortilège de "Rememoriam", le maléfice du souvenir qui permettait de se rappeler un rêve à peine vécu et de se plonger dans une transe pour le voir avec plus de détails. Il comptait se lancer dans l'aventure de la transformation le lendemain, tranquille et peinard, au coucher du soleil, quand le parc serait déserté de ses habitants étudiants et des gardiens du lieu. Près des serres de botanique. Mais là il était très fatigué, sortant à peine du rêve révélateur de l'Animae très tôt ce matin, alors il ne voulait rien risquer, il tenait pas à mourir précocément le coco quand même ! La routine des cours continuait doucement son cours, ceux de magie noire, de soins avancés, de potions avancées, de botanique en priorité glissaient doucement vers leur terme, du moins pour cette première année estudiantine pour lui. Il avait bien aimé ces matières et très joliment séché les autres administratives ou historiennes, mais à l'Université de Magie Avancée d'Angleterre, c'était permit tant que l'on y était pas inscrit et que ce n'était pas une matière obligatoire... tant mieux pour lui, car l'histoire et le droit n'étaient pas vraiment ses centres d'intérêts et encore moins ses points forts... il s'était connu meilleur en Soins Aux Créatures Magiques et en Quidditch, il était encore récupérable mais il avait un peu perdu la main, cela se voyait nettement...

Il soupira profondément tout en claquant brusquement un bouquin stupide de l'Etude des Moldus, qui l'avait plus ennuyé qu'autre chose. Il devait se changer les idées... c'est alors que la révélation du siècle lui parvint comme la lumière du phare d'Alexandrie aux bâteaux perdus sur les vagues de la Méditerranée en furie : aller faire quelques brasses, il aurait de grandes chances d'être tout seul en plus avec la super fiesta en préparation pour fêter la fin de l'année ! Il y serait bien allé, mais était trop fainéant et trop fâtigué pour se motiver efficacement. Depuis l'accalmie des trois dernières semaines de Mai, il ne cessait de penser à ce qui lui était advenu au tout début du mois, et que cette affreuse cicatrice pareille à un obscur tatouage gravé à vif dans sa peau avec le feu de la magie noir par un satané mage noir meurtrier le lui rappelait tous les jours, ce dragon asiatique (HJ cf ma dernière lettre à Drago) comme tracé à l'encre de chine sur une dizaine de centimètres entre sa hanche droite et le latéral droit de son abdomen. Une marque de honte pour sa fierté personnelle, le signe même d'une amère défaite à plate couture contre ce Jay... mais il prépara son sac en vitesse et transplana devant les vestiaires masculins à l'entrée extérieure à la piscine, y pénétrant avant de se changer en vitesse, roulant en boule ses vêtements dans le sac de sport moldu ainsi que le reste de ses effets de cours et de journée basique pour enfiler un maillot de bain masculin, plus pratique pour nager en paix et rapidementn que le caleçon basique de piscine, oubliant de renouveler le sortilège de dissimulation de la marque du dragon sur sa hanche, mais pensant avoir encore pas mal de temps devant lui avant de devoir en renouveler l'application. Le reste des blessures s'étaient effacées par le miracle de la magie de soin et des remèdes, seule sa jambe gauche restait légèrement marquée par son écrasement par un caveau en pierres lors du duel contre Clarisse lors du tournoi. Mais heureusement, il avait enfin la permission de ressortir nager de nouveau depuis quelques jours à peine !

"Cela va me dérouiller un peu avant que je ne trouve quelques motivés pour refaire un match amical de Quidd' ! Puis mon rituel ne me l'empêche pas donc je ne vais pas m'en priver, oh que non !"

Tout content, d'excellente humeur en vue de cette joyeuse perspective, il reprit son sac et l'étui de sa baguette magique avec ladite baguette accroché aux lanières du sac de sport, en tenue et avec sa serviette de piscine sur l'épaule, il commença à ouvrir la porte du vestiaire quand il entendit le bruit caractéristique d'un plongeon magistral du plus haut plongeoir, voyant aussi les grosses éclaboussures lui foncer dessus, il referma brutalement la porte le temps que la marée folle de la piscine magique passe, avant de rouvrir et de glisser amusé en soufflant légèrement de soulagement :

- "Et bien, cette piscine devient de plus en plus dangereuse pour les passants jour après jour !"

Il rit légèrement avant de poser son sac de sport sur l'un des bancs joinxtant le bassin de l'eau magique très colorée, tournant alors le dos de sa grande silhouette du presque mètre quatre vingt dix assez mince, élancée mais légèrement musclée par la natation intensive et régulière depuis plusieurs années, posant sa serviette, tout en disant avec bonne humeur et une pointe de son humour naturel quand d'humeur lumineuse comme ce jour là :

- "On dirait que je ne suis pas le seul qui ait faussé la compagnie à la fameuse fête de fin d'année ! Qui est donc aujourd'hui l'esprit frappeur de la piscine magique ?"

Visiblement, son collègue ne s’attendait pas à être confronté à cela dans les premières minutes de son arrivée à la piscine. Manu avait la fâcheuse habitude de toujours mettre en lumière ce qui clochait, ce qui déviait de la normalité. Sans doute pour pouvoir régler le problème et passer à autre chose le plus rapidement possible. Emmanuel croyait fermement qu’il ne servait à rien d’être cachotier dans ses relations avec les autres et que l’idéal était toujours de confronter le négatif pour pouvoir apprécier le positif par la suite, sans avoir d’arrière-pensées inquiétantes. C’était comme cela qu’on arrivait à faire progresser ses relations, ses interactions sociales. Nul besoin de dire que le Gallois était un homme extrêmement honnête, voire cassant avec certaines personnes lorsque c’était nécessaire. Mais la plupart du temps, il savait avoir beaucoup de tact, même s’il s’agissait de dire les choses que les gens ne voulaient pas entendre.

Un asiatique? De la magie sombre? Ça ne lui plaisait pas du tout, d’entendre ça. Un mauvais pressentiment grandissait dans son esprit; c’était grave, mais Alan tentait de dissimuler la sévérité de ce qui lui était arrivé en se cachant avec de l’humour. Malheureusement pour lui, c’était une technique que Manu utilisait lui-même, à l’excès. Il était donc rendu maître dans l’art de reconnaître le sarcasme, les rires jaunes et l’humour comme mécanisme de défense. C’est donc avec un sourcil haussé qu’il écoutait son ancien camarade de Poufsouffle lui raconter sa mésaventure. Bel essai, Alan, mais ça ne marchera pas…

« Tout ce que tu me dis là, c’est bien beau, mon p’tit, mais je sais que tu ne me dis pas tout… Allez, crache le morceau… »

Il l’invita d’un mouvement de la tête à venir plus prêt du bord de la piscine, un air soucieux mais bienveillant lui collant au visage. Le jeune homme attendit que son confrère soit près de lui puis glissa son bras autour de son épaule, le collant ainsi à lui dans une étreinte rappelant celle deux frères. Manu lâcha un soupir puis enchaîna :

« Je sais que tu veux peut-être éviter de m’embêter avec tes problèmes, ou que tu ne te sens pas assez confiant pour en parler, mais je suis capable de sentir lorsque quelque chose de grave se travaille, et j’ai une très mauvaise impression de cette marque sur ta hanche. J’aimerais que tu en fasses part à quelqu’un, que ce soit moi ou non. Mais sache que si tu m’en parles et que tu veux que je garde le secret, je vais le faire. Mais parles-en, c’est nécessaire. »

L’étudiant jeta un dernier regard bienveillant à son camarade puis dégagea son bras d’autour de son épaule, faisant mine d’étirer ses épaules. Bon, il lui avait dit ce qu’il avait à lui dire. C’était passé. Emmanuel n’aimait pas toujours jouer le guide spirituel mais il sentait que cela pouvait être approprié dans un cas comme cela. Il ne voulait pas qu’il lui arrive de mal, après tout. Ou qu’il se retrouve seul face à un problème insurmontable.

Bon, il était grand temps de détendre l’atmosphère… Sans avertir son collègue, le Gallois fit un pas vers l’arrière et vint le pousser dans l’eau qui, à ce moment-là, avait pris une douce teinte de violet. Surpris, il lui sembla qu’Alan n’avait aucunement résisté. Ce n’était pas très juste. Une fois assuré qu’Alan était remonté à la surface, il plongea à sa suite. Il ne resta pas sous l’eau très longtemps; il voulait s’excuser.

« Désolé, je sais pas ce qui m’a pris tout d’un coup. Mais c’était juste trop tentant… »Il lui sourit un instant puis reprit un air plus sérieux. « Mais, sans rigoler, si tu veux en parler, je suis là. »

Il n’en dit pas plus que cela, laissant son corps flotter de lui-même sur l’eau. S’il était à l’aise, il lui en parlerai. Mais au moins, il avait essayé…

Emmanuel réalisa peut-être un trop tard que ce n’était pas à lui de prendre une revanche personnelle pour ce qu’Alan avait enduré non seulement durant les derniers jours, mais également dans sa vie en entier. L’injustice était quelque chose que le Gallois endurait très mal et cette situation là le faisait grincer des dents. Ces élans de frustration avaient fait surface à plusieurs reprises depuis la Guerre, entendant immanquablement parler d’un tel qui était décédé, ou du père de l’autre qui était en fait un Mangemort, ou d’une telle qui avait été gravement blessée. Tout le monde connaissait quelqu’un qui avait été touché de loin ou de proche par cette guerre, et il semblait au brun qu’il faisait partie des plus chanceux. Lui n’avait absolument pas eu droit de se plaindre lorsque son père avait pris la décision de partir avec ses deux jeunes sœurs en Israël durant l’année la plus houleuse de la Guerre. Et même s’il s’était drôlement rapproché de son frère, lui aussi resté en Angleterre, pendant ce temps-là, il n’avait jamais été à l’aise de confier sa mélancolie et sa tristesse à qui que ce soit, par peur de se faire dire qu’il ne savait vraiment pas à quel point il était chanceux. Pourtant, en parlant avec Alan, il le réalisait vraiment. Ses deux jeunes sœurs étaient saines et sauves, son frère l’avait soutenu à travers cette année-là et finalement, lorsque la Guerre fut terminée, ses parents avaient décidé de revenir. Oui, il était drôlement chanceux.

Son camarade mentionna brièvement ces deux mages noirs en cavale, Araley et la Dame Rouge. Il trouva le raisonnement de son ami un peu simpliste. Aussitôt eut-il terminé sa phrase, le brun fit un petit non de la tête et enchaîna pour ajouter :

« Mais n’importe quel homme qui a le potentiel de tuer une fois à également le potentiel de devenir une machine à tuer, comme ces deux-là. Il ne suffit que d’une fois, et je suis sous l’impression que ce que tu as vu n’était pas son premier meurtre. Bref, à ta place, je ne me satisferai pas de ce genre d’explication. »

Ce qu’il ne dit pas, cependant, c’était qu’il s’en faisait sincèrement pour lui et qu’il espérait qu’il avait su s’entourer de gens qui seraient capables de le protéger comme il se fallait. Cela avait transparu dans ses yeux, cependant. Même si son ton s’était fait plutôt cassant, son regard lui avait réellement traduit son souci pour lui. Il le rassura rapidement en mentionnant la Directrice du bureau des Aurors. Décidément, il n’aurait pas pu en faire part à une meilleure personne. S’il avait la femme la plus menaçante pour les Mages Noirs de son côté, le Gallois n’avait en fait aucune raison de s’inquiéter.

« Je suis heureux d’entendre ça. Si quelqu’un peut bien te protéger d’un type comme celui-là, c’est miss Benson. Et j’accepte ton défi avec plaisir. »

C’était comme si on avait relâché une immense tension de sur ses épaules. Son humeur changea radicalement, un grand sourire s’ébauchant sur ses lèvres alors qu’il s’installait pas trop loin d’Alan, sur le bord de la piscine. Une main accrochée au carrelage et ses pieds prêts à le propulser, il jeta un dernier regard à l’ancien Poufsouffle et dit :

« Alors, un aller-retour, le premier arrivé peut exiger une faveur, un objet de valeur moyenne, ou demander à l’autre de révéler l’un de ses secrets ou encore répondre à une question de son choix , ça te va?... Trois, deux, un… GO! »

La course commença.

[HJ : Alors j’espère que ça ira, comme réponse. La rédac’ a été entamée vers minuit et demi, c’est p’tet naze Si je dois éditer quelque chose, n’hésite pas. Je te laisse décider de la finalité de la course, tous les deux sont de bons athlètes. Si tu arrives pas à décider, tire un dé ou quelque chose du genre, je te fais confiance ]

Sitôt le signal donné, le jeune homme donna un grand coup contre le mur carrelé derrière lui, se propulsant rapidement dans l’eau et entama un crawl expert et bien maîtrisé. Ses bras et ses pieds battaient contre l’eau à un rythme rapide et régulier. Autant le Gallois était lui aussi un homme avide de compétition et surtout, de victoire, il ne s’attardait jamais à la performance des autres. Il se concentrait sur la sienne et donnait toujours son maximum sans même jeter un coup d’œil à ses adversaires. Il préférait s’attarder sur ses mouvements, sur son souffle, sur la douleur typique de l’acide lactique qui se diffusait dans ses muscles. En fait, il préférait bloquer toutes les sensations extérieures à lui-même. Il cessait même de penser, ce qui expliquait pourquoi il s’était réfugié dans l’exercice physique dans ses moments les plus délicats et difficiles.

Le brun arriva plus rapidement qu’il ne l’avait prévu à l’autre côté de la piscine, ce qui eut l’effet de le déstabiliser au virage. Il pausa une seconde de trop à son arrivée avant d’effectuer le virage réglementaire sous l’eau, ce qui eut pour effet de le ralentir. Il aperçut du coin de l’œil que Alan commençait une nage sur le dos et se dit que c’était là sa chance de le rattraper; il avait pris un peu d’avance. Emmanuel continua la course avec le crawl, arrivant à revenir au même niveau que son collègue. Mais il était drôlement rapide, le bougre, et il sentait que c’était probablement la première fois qu’il coursait contre quelqu’un de son niveau, peut-être même supérieur. Sentant qu’ils étaient presque arrivés, le Gallois donna un dernier sprint, oubliant complètement la présence de Alan pour ces dernière secondes.

Il toucha finalement au bord. Et ce n’est qu’à ce moment-là qu’il réalisa le léger retard de Alan. Il était vraiment arrivé avant lui? Ça devait s’être passé dans les derniers moments de la course, c’était certain. Le jeune homme glissa ses doigts dans sa chevelure puis contre son visage, puis posa son regard sur l’ancien Poufsouffle.

« Mais qu’est-ce qui s’est passé? Tu allais très certainement gagner, ou au moins arriver en même temps que moi. » Il marqua une pause, ses yeux attirés par la peau rougeâtre de la main endolorie de son ami. « Tu t’es blessé…? Ça va aller? »

Mais visiblement il n’y avait pas de quoi s’en faire; Alan reprit sa nage, cette fois plus tranquillement, incitant Manu à faire de même. Doucement, le Gallois reprit sa nage, sentant le rythme de sa respiration se calmer à chaque lent coup de brasse qu’il donnait dans l’eau. Qu’est-ce qu’il pouvait bien réclamer à son ami? Il n’allait pas lui faire acheter ses bonbons, avec le rabais qu’il avait lui-même chez Honeydukes, cela n’en valait pas la peine. Il n’était pas non plus du genre à poser des questions pièges à ses amis…Après avoir réfléchi un instant à la question, le jeune homme s’immobilisa, restant à la surface de l’eau de quelques petits battements de pieds et de main, en position assise.

« L’an prochain, je veux que tu sois mon espion. Je veux que tu me dises tout ce que tu entends à mon sujet venant de la part des étudiants de première année qui vont suivre mon cours de Magie Noire. Absolument tout, le bien comme le mal. »

Il s’approcha de son ami et lui tendit la main, pour sceller leur promesse.

« T’en dis quoi? Tu me le jures? »

« Eh bien déjà, je trouve qu’il manque de tact. C’est risqué de commencer un cours en menaçant Lavande d’un Avada, sachant pertinemment que la Guerre a touché plusieurs personnes. Pour ne citer que l’évident, il me semble clair que Harry et Neville en ont eu leur lot. Mais je ne le sens pas foncièrement méchant non plus. »

Alan restant un instant songeur et imperméable, repensant au secret presque magique qu'il se devait hélas de conserver vis à vis d'un certain comportement dudit professeur, qui n'avait pas hésité une seule seconde à utiliser un "Endoloris" pour torturer certes un bandit, mais quand même, sous les yeux de l'étudiant même ! Un professeur qui avait drogué par traîtrise Alan et Honor Mac Tansey sous le véritasérum pour obtenir des infos qu'il détenait déjà ou même placées sous le sceau de la confidentialité et du domaine strictement privé de l'étudiant par le biais involontaire d'Honor. Alors silencieux, perdu dans ses noires réflexions, ses sourcils se fronçèrent pour une obscure raison, un éclair furieux dans son regard noir, prit dans une des courantes sautes d'humeur sans raison explicite, contre l'enseignant de magie noire. Il détestait autant qu'il respectait un tout petit peu ce prof ! Un taré...

"Ouais bah franchement, moi ca m'étonne pas qu'il commence sur les chapeaux de roue comme cela ! Après ce qu'il a fait à l'Allée des Embrumes après m'avoir filé et sauvé la mise... l'Endoloris... le pire des Trois à mes yeux... comme cela, sans réelle raison d'urgence et sans intérêt réel ! Dommage que je sois sous le sceau du Secret, Manu, sinon je t'aurais tout dévoilé..."

Tout en écoutant la suite de la réponse de son ami et ancien collègue des noirs et or, Alan fila lui aussi vers le rebord, se permettant dès que Manu eut finit de se laisser plonger jusqu'au fond, par plus plaisir qu'autre chose, avant de se propulser de toutes ses forces pour se retrouver avec moins de mal et plus de rapiditié directement sur ses pieds, accroupi et légèrement en suspension. Pas sûr de réussir son coup, il y parvint toutefois, à sa grande surprise, r-a-v-i, avant de se redresser, d'aller prendre sa serviette pour commencer l'opération délicate du séchage et de l'essorage des cheveux heureusement courts, finissant par répondre avec son expression habituelle, chaleureuse et attentive :

- "Pour être franc, je ne le porte pas spécialement dans mon coeur et j'ai de bonnes raisons à cela, mais je ne peux en parler, je suis sous le sceau d'un serment imposé. Je le pense bon prof pour sa matière. J'l'ai rencontré en dehors des cours déjà, à deux reprises. Pas désagréable, mais bloqué dans ses idées. Très rusé et doué dans l'usage du verbe, nous avons des prises de bec assez amusantes par moment juste pour avoir le dernier mot. Il sait... bien cacher son jeu aussi. Je ne lui ferais pas confiance. Mais ce n'est que mon avis, et tu as raison, capable du pire comme du meilleur..."

« Écoute, moi je dois y aller, mais je me demandais si ça te disait de venir avec moi? J’vais au Poltergeist, c’est une boîte sympa à Londres. Si ça te dit pas de danser, y’a même un étage plutôt bar pour les gens qui veulent discuter. Allez, ça te fera du bien… »

Alan resta songeur sur la proposition, très flatté et bien tenté, voilà bien longtemps qu'il n'était plus allé aux sorties étudiantes ou autres ! Le jeune homme ne mit toutefois que quelques secondes à trancher, sa mauvaise conscience parvenant à l'influencer de manière durable, un sourire ravi aux lèvres, enjoué, de nouveau dans une humeur éclatante :

- "Why not, au contraire ! C'est si gentiment proposé que j'peux pas décliner, surtout après ma période d'ermite de ces derniers temps... tu me laisse juste le temps de filer dans ma chambre me changer, me préparer en vitesse, et je te suivrais ! T'as plus que raison, sortir dehors m'amuser, en plus avec un aussi bon ami, ne me sera que plus profitable... on se retrouve où ?"

(Je te laisse conclure HJ ^^ Merci pour ce topic, c'était super ^^)