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 Années 4 à 7 : cours n°1
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MessageSujet: Années 4 à 7 : cours n°1   Années 4 à 7 : cours n°1 EmptyMar 21 Déc - 20:49:04

Jeudi 7 janvier 1999
10h à 12h
Temps froid - averses.

C’était encore un matin, mais celui-ci n’avait pas grand-chose à voir avec celui qu’elle avait vécu trois jours plus tôt, si ce n’était la peur bleue qu’elle avait de faire face à ses élèves. Le lundi pourtant, le cours des plus jeunes s’était parfaitement bien déroulé. En tous cas, il n’y avait pas eu de morts et elle était toujours enseignante, ce qui était un bon signe. Et puis certains de ses élèves avaient vraiment semblé l’apprécier, et elle avait beau savoir qu’elle n’était pas là pour obtenir l’affection de ses élèves mais pour leur apprendre quelque chose, elle ne pouvait s’empêcher de penser que c’était une victoire. Mais là… Eux, ils étaient plus grands. Ils étaient donc plus proches d’elle, et plus critique. Ils avaient aussi sans doute été plus marqués par les évènements de ces dernières années. Certains d’entre eux en avaient vu beaucoup trop, entre l’incident de la Chambre des secrets, la coupe des 3 sorciers qui avait été fatale à l’un de leurs camarade… Sans compter cette dernière année, sous le règne de Voldemort et la dictature de ces abrutis de Carrows. La demoiselle ne portait pas les mangemorts dans son cœur, encore moins quand ils s’en prenaient à des élèves.

Quoi qu’il en soit, s’affirmer avec cette classe serait bien plus compliquée qu’avec celle qu’elle avait déjà rencontrée. Et pour cela, elle avait préparé un cours un peu spéciale. Une sorte d’introduction aux cours qu’ils allaient passer ensemble. Elle devait leur montrer qu’elle était assez proches d’eux pour prendre leur douleur en compte, mais assez expérimentée pour être professionnelle. Elle devait faire ces preuves. Ce cours là ferait d’elle un bon professeur, ou l’éternelle étudiante qui tentait de s’affirmer et de montrer à tous de quoi elle était capable. Lentement, elle avaitavalé son petit déjeuner, l’air assez terne et plus songeuse que jamais. Les conseils de McGonagall, qui l’avait précédée au poste de directrice des rouges et l’avait aidée à se fourrer dans cette galère, l’encouragèrent un peu et elle se rendit à sa salle de cours un quart d’heure à peine avant le début du cours. Trois jours plus tôt à cette même heure, elle avait déjà installé sa classe et attendait les premiers élèves. Cette fois, rien n’était prêt.

Laissant la porte ouverte, peu soucieuse qu’on puisse la voir arranger sa salle, elle rapprocha les tables. Il n’y eut plus qu’une colonne et de longues rangées, un peu comme les salles de cours universitaires. Ce cours serait uniquement théorique. Pas d’exercice, donc pas vraiment besoin d’espace. Elle voulait les faire parler pour les comprendre, et elle comptait bien obtenir un résultat satisfaisant. D’un coup de baguette, elle ajusta les tableaux au mur et jeta un coup d’œil dans le couloir. Personne. Ils viendraient. Ils n’avaient pas le choix de toute façon. Elle inspira longuement et s’étira pour relâcher la pression, avant de souffler et d’aller s’installer contre l’estrade, adossée à son bureau. March était à ses pieds. L’avoir avec elle pour ses premiers cours la rassurait et, distraitement, elle créa un faisceau de lumière qui partait de sa baguette pour occuper l’animal. Le furet, toujours joueur, se tortillait et se démenait pour saisir la tâche lumineuse qui bougeait sur le sol, tandis que les premiers élèves entraient et prenaient place.

Bien sûr, son attitude ne devait pas sembler très sérieuse, mais elle devait rester naturelle. Elle pouvait toujours tenter de rester fière, digne et bien droite, irréprochable. Au moindre faux-pas, elle s’écroulerait. Au moins, elle se ferait accepter comme elle était, et ne risquerait plus de commettre d’erreur.

Quand tous ses élèves ou presque furent installés, elle brisa le sort et posa sa baguette sur le bureau, souriant à ses nouveaux élèves.


« Bonjour. »

Elle balaya la salle du regard, tentant de se faire une première idée de son auditoire.

« Contrairement à ce que certains d’entre vous pourront penser, je ne suis ni remplaçante ni stagiaire, mais bel et bien votre nouveau professeur de défense contre les forces du mal et directrice des Gryffondor, Hubert Farrow ayant quitté Poudlard. Et non, malheureusement pour ceux qui attendaient de voir un vieux bonhomme aigri, ça n’est pas une blague, vous devrez vous y faire. Vous aviez commencé à parler avec lui des nouveaux dangers qui menacent notre monde aujourd’hui que Voldemort a été détruit, et l’on m’a dit que le cours avait été écourté à cause de certains incidents. Cette fois, vous ne serez pas avec les plus jeunes années et je ne veux voir aucun objet volant non identifié. »

Une entrée en matière un peu particulière qui, elle l’espérait, ne la couvrirait pas de ridicule. Elle se souvenait d’elle à leur âge. Tout ce que disaient les enseignants était décortiqué, examiné au microscope. Il ne restait plus qu’à voir leur réaction, et agir en conséquence.

« Pour commencer, loin de moi l’idée de vous prendre pour des idiots qui ne comprennent rien à la politique. Nous tentons de reconstruire le monde magique et j’aimerais savoir ce qui, d’après vous, est notre priorité. »
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MessageSujet: Re: Années 4 à 7 : cours n°1   Années 4 à 7 : cours n°1 EmptyMar 21 Déc - 22:45:29

James avait eut une sacrée bonne idée en ne choisissant pas l'étude des runes en matière optionnelle. Ainsi, il pouvait savourer tranquillement son vendredi matin puisqu'il ne commençait qu'à dix heures avec un des cours les plus important de Poudlard : la défense contre les forces du mal. Depuis le début de l'année, James trouvait qu'ils stagnaient dans cette matière. Le professeur Farrow, un sage, ne l'avait pas tellement convaincu. De plus, il était partit de Poudlard, et le serdaigle curieux n'en connaissait hélas pas la raison. On lui avait trouvé une remplaçante - nette et définitive - en la personne de April Lightman, une jeune dame que James avait aperçu deux fois dans la Grande Salle et qui l'avait tout de suite trouvé très séduisante. Jusqu'à présent il avait eut droit, soit aux vieux sorciers barbus, soit aux vieilles sorcières au menton poilu et au nez crochu. Avoir une telle présence dans le corps professoral était une très bonne chose.

A 9h50, le serdaigle quitta la Grande Salle et monta les escaliers deux à deux. La porte de la salle de défense contre les forces du mal était entrouverte et le serdaigle se risqua à entrer. Il était visiblement le premier. Le jeune professeur était là, faisant jaillir un faisceau de lumière de sa baguette qu'elle pointait vers un furet. James sourit devant une telle scène et s'avança vers la nouvelle enseignante.


- Bonjour madame... mademoiselle... enfin professeur... professeur Lightman... Bonjour...


Son teint vira au rouge en quelques secondes. D'habitude sa maladresse ne se remarquait pas tellement, mais alors là, lui qui voulait faire bonne impression, c'était plutôt raté. Heureusement que personne ne semblait avoir remarqué son cafouillage, ça resterait entre l'enseignant et le serdaigle, à présent fort gêné qui se contenta d'aller prendre place au premier rang.

Les autres élèves arrivèrent heureusement rapidement et le cours put bientôt débuter. La jeune femme ne fit pas de longs blablas sur les règles, la conduite, le programme de l'année. James aimait cette attitude, enfin un enseignant de défense contre les forces du mal digne de ce nom. L'enseignante expliqua ensuite qu'ils allaient repartir sur le thème commencé à étudier avec le professeur Farrow et demanda ce qui, d'après les élèves, était la priorité pour reconstruire le monde magique. Comme d'habitude, James leva la main, plus discrètement que d'habitude et attendit d'avoir la parole.


- Je pense que pour bien reconstruire le monde magique, la priorité sera la reconstruction de tous les bâtiments détruits lors de la guerre. Nous savons, par les journaux, que de nombreux sorciers n'ont encore pas d'endroit où dormir, car la magie noire lancée sur leur habitation a laissé des traces... Nous avons également beaucoup de d'endroits - magiques ou non - qui sont en ruines, des hôpitaux, des commerces, des centres sociaux... Il faut également reconstruire les ponts, les routes, les voies ferrées. A mon avis, la reconstruction matérielle de notre pays devrait être une priorité afin que tous les gens qui étaient en fuite ou sans abris puissent retourner au travail et faire fonctionner les entreprises.


D'ailleurs en y réfléchissant, et d'après les photos qu'il avait vu dans la Gazette du Sorcier, ceux qui avaient rebatit la moitié de Poudlard après la guerre avait du avoir un sacré travail. On ne pouvait rebâtir un tel domaine en quelques secondes, le serdaigle trouvait cela impossible.
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MessageSujet: Re: Années 4 à 7 : cours n°1   Années 4 à 7 : cours n°1 EmptyMar 21 Déc - 23:09:11

La nouvelle était tombée à la rentrée : le professeur Farrow avait quitté l'établissement. Les explications n'étaient pas claires mais les faits étaient là : la malédiction avait encore frappé, malgré le fait que Page ait cru le vieux bonhomme indéboulonnable. C'était au final celui qui avait tenu le poste le moins de temps, contre toute attente.
La préfète avait poussé un profond soupir à cette annonce. Et bim. Encore un qui sautait. Sauf que cette fois, c'était en plus leur Directeur de Maison. Quelle poisse. Qu'allaient-ils se coltiner à présent ? Un vieil aigri comme Rogue (malgré l'officialisation du statut de héros de l'ancien maître des potions, Page ne parvenait pas à se mettre dans la tête que Cheveux Gras ait un jour pu être un mec cool) ? Un croûlant à demi mort entre Binns et Bachelard (elle aimait bien Bachelard hein, mais bon, on ne pouvait nier son âge avancé) ? Ou une vieille coincée avec des airs d'Ombrage ? Si c'était pour l'avoir sur une matière importante ET en direction de maison, merci. Elle avait vraiment peur de ne pas y gagner au change...

Et puis, finalement, elle avait aperçu la jeune femme qui allait prendre ce lourd flambeau - s'exposer à la malédiction ! - à la table des professeurs. C'était une petite jeunette, qui paraissait au demeurant fort sympathique mais qui, à côté de ses prédécesseurs, donnait l'impression d'être un peu frêle. Bon, elle était rousse, ça compensait mais quand même. Elle risquait de se faire dévorer toute crue. Elle était toute jeune, était-elle de taille à faire face à de puissants périls ? La courte expérience de Page avait tendance à lui faire répondre à cette question par l'affirmative. Encore faudrait-il que l'enseignante le lui prouve. Et c'était cela, le deuxième péril que la jeune femme aurait à affronter : le regard de ses élèves. Ils étaient les plus âgés - enfin pas Page, mais le groupe - et avaient pour la plupart traversé des épreuves pas très agréables au sein du château. Ils seraient exigeants, c'était certain.

Alors c'était assez sceptique que l'irlandaise se rendait au premier cours du professeur Lightman. Certes, elle s'efforçait de lui laisser ses chances mais... elle devrait leur montrer qu'elle en avait. De la compétence, hein. Et elle espérait qu'elle serait aussi une bonne Directrice de Maison. De ce côté là, ce serait moins difficile : les Rouges étaient globalement plutôt contents d'avoir à leur tête une des profs les plus sexy de l'école à la place d'un vieux barbu. On verrait bien comment elle se débrouillerait.

Elle arrivait déjà à la salle de cours. Il n'y avait pas grand monde, une fois de plus. A croire que cette nouvelle année scolaire rendait Page ponctuelle. La lionne leva les yeux au ciel. On aurait tout entendu. James, le studieux Serdaigle qui arrivait toujours avec une demi heure d'avance au moins était déjà là, pas étonnant. Pour autant, il avait beau avoir le nez tout le temps fourré dans ses bouquins et des allures de premier de la classe, la Gryffondor le trouvait plutôt sympathique.
Bon, il avait juste un défaut : il se mettait toujours au premier rang.

La préfète entra, découvrant l'enseignante en train de jouer, d'un air tout à fait naturel, avec son furet. Mmmh... C'était pas très... classe. Professionnel ? Elle ne savait pas. Mais bon. Pourquoi pas, hein.


- Bonjour, Professeur, salua-t-elle poliment avant d'aller prendre place juste derrière James.

Bientôt, d'autres élèves les rejoignirent et le cours put commencer. Elle devait avoir la pression, quand même, la prof. Ce n'était jamais simple de récupérer une classe de cette manière, et elle devait se doutait que la première impression qu'elle ferait à son auditoire serait cruciale. En tous cas, pour Page, elle l'était. Si elle se ratait lamentablement, la jeune fille la cataloguerait assez rapidement. Dans le cas contraire, elle s'assurerait une attention bien plus sérieuse.

Exercice que le professeur Lightman réalisa plutôt bien aux yeux de la rouquine. C'était clair, ferme mais néanmoins sympathique. Bon point. Après tout, elle semblait être à la hauteur... Tant mieux !

Le cours suivit son cours, et son voisin de devant leva la main pour répondre. Page était assez d'accord avec ce qu'il avait énoncé, mais elle souhaitait compléter sa réponse. Elle leva donc la main et attendit que la parole lui fut donnée :

- Je pense que c'est aussi important que les institutions sorcières soient bien remises en place... Ca a fait pas mal de remous, à la chute du Lord Noir et y a eu un grand ménage... Et si le gouvernement est pas fort, ben à la base, ça peut vite devenir... le souk, termina-t-elle après avoir cherché ses mots.

Non parce qu'on allait pas dire "le bordel" en cours. Enfin en tous cas, elle était bien placée pour savoir que sans tête pensante efficace, toute la machine s'enrayait : la confusion ambiante lui avait valu de moisir quelques semaines de trop dans cette foutue maison de redressement, avant qu'un bureau digne de ce nom soit nommé au ministère pour faire le point sur les incarcérations abusives...
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  • Ethel Perks
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MessageSujet: Re: Années 4 à 7 : cours n°1   Années 4 à 7 : cours n°1 EmptyMer 22 Déc - 9:13:50

Pour on ne sait quelle raison, le professeur Farrow avait quitté Poudlard. Il est vrai que bien qu’étant le directeur de la maison des Lions, le vieux bonhomme avait toujours paru suspect à la galloise. Certes, on dit toujours que la vieillesse est un signe de sagesse. Mais, concernant celui qui, jusque là, leur avait enseigné la défense contre les forces du mal, il fallait se poser la question. Ses cours étaient devenus broussailleux et le simple fait de punir une élève de sa propre maison alors que celle-ci n’avait rien fait d’autre que de ramener à l’ordre des camarades plus jeunes et moins expérimentés, cela avait tenu lieu du scandale. Bref, il fallait avancer maintenant et la directrice de l’école avait, semble-t-il, déniché un nouveau professeur de manière très rapide. Une jeune femme à ce que l’on racontait dans les couloirs.

Aussi, ce matin-là, Ethel n’avait pas trainé au lit et s’était habillée en grande vitesse avant de rejoindre la salle de cours, avalant sa dernière tartine sur le trajet. La galloise avait certaines attentes concernant ce cours. L’ancien professeur avait laissé ses leçons en suspend, après avoir abordé le sujet des nouvelles menaces qui pourraient attaquer le monde sorcier après la disparition de celui-dont-on-ne-devait-plus-prononcer-le-nom.

A la grande surprise de l’adolescente, quand elle pénétra dans la salle, elle remarqua que le cours était à nouveau divisé et qu’elle se retrouvait à nouveau avec les élèves des classes supérieures. Non pas que ça la gênait d’être avec les plus jeunes. Au moins comme ça, elle avait l’occasion de partager un cours avec William Faith. Mais, ils avanceraient plus facilement sur le programme dédié à leur année.


« Bonjour professeur ! »

Elle avait rapidement pris place dans la pièce, s’installant non loin de Page et sortant sans un mot plume et parchemins. Il fallait que les gryffons continuent de faire honneur à leur maison en étant attentifs puisque la jeune demoiselle qu’Ethel apercevait sur l’estrade était également leur directrice de maison. Apparemment la salle n’avait pas été organisé pour un quelconque exercice, à en juger par les tables qui étaient restées à leurs places. La question du jour était « les éléments à rétablir en premier pour la reconstruction du monde ».

Deux élèves s’étaient déjà manifestés. Il y avait Page, sa préfète, et un élève de Serdaigle apparemment de la même année que les deux rouges.

Elle leva la main pour répondre à son tour. Elle était d’accord avec ses deux camarades. Elle cherchait, maintenant, s’il y avait matière à ajouter.


« Je pense comme mes deux camarades qu’il y a, à la fois une certaine reconstruction matérielle et morale à remettre en place. Il faut rassurer toute la population quant à l’éradication de toute source du Mal. Il serait donc bon que le gouvernement joue sur une politique de rassurance pour ses concitoyens, que les différents partis se rassemblent au lieu de se faire la guerre sans arrêt. Et, je pense qu’on pourrait ajouter qu’il faudrait rassurer tout le monde quant à l’absence de danger concernant les gens d’origine moldu. Les gens sans pouvoir magique ont toujours été considérés comme une menace du temps du Mage Noir. Il faudrait que cela cesse ».
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  • Clarisse McBrien
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MessageSujet: Re: Années 4 à 7 : cours n°1   Années 4 à 7 : cours n°1 EmptyMer 22 Déc - 10:38:12

Elle avait revu Sayannel. C'était la seule chose qui occupait ses pensées depuis des jours. C'est à peine si Clarisse s'était rendue compte de son retour à Poudlard. Elle avait assisté à ses cours avec indifférence. Ils s'étaient parlés. Elle avait été si heureuse et soulagée lorsqu'elle avait aperçu son imposante silhouette à l'ombre d'un grand chêne. Alors pourquoi est-ce que ça faisait si mal se demandait-elle sans cesse. Qu'allait-il devenir? Il n'avait pas sa place dans le monde sorcier en reconstruction. Si par malheur on le reconnaissait, il ne faudrait guère de temps avant qu'une escouade d'aurors débarque et le mène droit à Azkaban. C'était insupportable de ne pas savoir. Il lui avait dit de ne pas s'inquiéter pour lui, qu'il savait se débrouiller seul, mais ça ne l'avait pas rassurée du tout. Elle avait déjà perdu son père, elle ne pourrait pas le perdre lui aussi. Jamais.

Comme tous les jours depuis son retour au château, la jeune fille n'avait pas touché à son petit-déjeuné, se contentant de rester assise les yeux dans le vague et la mine soucieuse. Puis, lorsque les autres élèves commencèrent à se lever pour se rendre en classe, elle suivit mécaniquement le mouvement, plus par habitude que par réelle volonté. Elle ne savait même pas par quelle matière elle commençait et elle s'en fichait pas mal. Les vacances au cottage avaient été la goutte de trop: elle craquait. Clarisse n'en pouvait plus d'être forte pour les autres, de retenir ses larmes, de faire comme si rien ne l'atteignait, alors qu'en réalité c'était tout le contraire. Elle souffrait. Et elle aurait voulu pouvoir hurler son indignation à la face du monde, s'époumoner jusqu'à extinction de la voix et leur dire à eux tous qu'elle avait mal. Redevenir une petite fille qui irait pleurer dans les bras de son père. Mais voilà, son père était mort et il n'y avait personne à qui la Serdaigle pouvait se confier. Depuis la rentrée, elle pleurait seule en haut de la tour d'astronomie, laissant enfin libre cours à son chagrin.


« Bonjour professeur »

Elle lâcha ça, sans même regarder l'enseignant et alla s'asseoir vers le milieu de la classe, juste à côté d'une fenêtre. Elle sortit ses affaires et attendit, les yeux résolument tournés vers l'extérieur. Il ne faisait pas très beau, dommage, elle serait bien allée se dégourdir les ailes...

Lorsque le professeur les salua à son tour, elle remarqua que ce n'était pas le vieux Farrow, mais une jeune femme rousse. Un moment elle se demanda si elle n'avait pas des hallucinations, avant de vaguement se souvenir d'une conversation qu'elle avait entendue à table: Farrow était parti, une jeune le remplaçait. Cette figure jeune et féminine lui fit penser à la regrettée Miss Bennet, professeur de métamorphose que Clarisse avait beaucoup aimé. Peut-être que cette April Lightman serait comme Rose: dynamique, innovante et juste. Ça ne leur ferait pas de mal. Farrow n'était pas mauvais comme pédagogue, mais il passait trop de temps à discourir selon l'aiglonne. Ils étaient là pour apprendre à se défendre non? Alors pourquoi passer des heures à parler tandis que des tas de sortilèges n'attendaient que d'être appris.

Les espérances de la sixième année furent brisées dans l'œuf. Lightman leur posa une énième question sur la reconstruction du monde magique, ce qui fit soupirer la rousse. A quoi bon reconstruire un monde dans lequel Sayannel n'aurait jamais sa place? Elle écouta distraitement les réponses de ses camarades. Tout ce cinéma l'agaçait au plus haut point. Ils n'étaient que des adolescents, leur opinion n'était prise en compte par personne, alors à quoi bon?


« Excusez-moi professeur, mais je ne suis pas persuadée que refaire le monde ici en classe nous soit très utile. Les politiciens du ministère prendront de toute façon leurs décisions sans se préoccuper de ce qu'on en pense nous. D'accord, peut-être bien que s'il y a un nouveau gouvernement le ministre sera un homme droit et juste, mais ne rêvons pas. L'appât du gain a toujours fait marcher les hommes. S'il n'est pas encore corrompu il le deviendra et si par miracle lui ne l'est pas, il y aura assez de ses subalternes pour se laisser tenter par quelques gallions. De toute façon ils prendront les décisions qu'ils voudront, celles qui les arrangent eux et on ne peut pas changer ça. Les gens sont trop influençables. Ils croient que maintenant que Vous-savez-qui est mort tout va bien se passer. Mais ils se trompent ce n'est que le calme avant la prochaine tempête. La reconstruction, c'est juste le moment idéal pour un ambitieux de faire du chemin et de se voir accorder plus de pouvoir qu'il n'est nécessaire. »

Elle s'interrompit. Elle avait parlé d'une voix froide quoi que très calmement. Elle n'était pas en train de défier l'autorité de l'enseignante, elle voulait simplement que tout le monde comprenne la stérilité d'un pareil débat. A leur niveau ils ne pouvaient rien et il n'y avait rien d'autre à ajouter.

« De toute façon ils peuvent bien reconstruire tous les mondes magiques qu'ils veulent ça ne nous rendra pas nos morts. » Ajouta-t-elle dans un souffle à peine audible pour ses voisins de table.

A nouveau elle reporta son attention vers la fenêtre. Ce qui se passait dehors lui semblait bien plus beau et bien plus intéressant que les grands discours de l'intérieur.

Clarisse ne croyait plus en un monde meilleur
.
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  • William J. Craig
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MessageSujet: Re: Années 4 à 7 : cours n°1   Années 4 à 7 : cours n°1 EmptyJeu 23 Déc - 17:30:56

L'eau avait coulé sous les ponts depuis le dernier cours de Défense contre les Forces du Mal... Il y avait eu le départ de Farrow, les vacances, Noël, la soirée dans les cachots, et une difficile reprise des cours... Dans l'intervalle, McGonagall avait dû s'activer pour trouver un nouveau professeur de Défense contre les Forces du Mal, et l'on commençait à murmurer que non seulement la malédiction du poste n'était pas passée avec la mort de Vous-Savez-Qui, mais qu'en plus elle s'était renforcée...
Tout cela avait permis à William de se croire en relative sécurité. Qui, trois semaines après, viendrait encore lui reprocher son mouvement d'humeur contre Ange Dawster en Défense contre les forces du Mal ? Il y avait prescription... si punition il avait dû y avoir, elle serait intervenue beaucoup plus vite, avant les vacances...

Le préfet de Gryffondor n'était même pas sorti en récréation après le cours de runes. Le temps était trop moche pour aller se geler dans la cour ; une grosse averse venait juste d'éclater lorsque la sonnerie avait retenti, tandis que le professeur dictait aux élèves un interminable sujet de devoir. Le roux l'avait noté en pestant silencieusement ; les BUSE étaient passés, et on continuait de les noyer sous le travail ! Comme s'ils avaient le temps de rédiger soixante centimètres de parchemin sur des points obscurs de l'étude des Runes... Le professeur avait encore retenu sa classe pour rendre les derniers devoirs – celui de William portait, dans le coin supérieur, un P rouge qui exaspéra le garçon. Sans prendre le temps de rouvrir son sac pour y glisser sa copie, il avait quitté la salle et était descendu directement vers la classe de Défense contre les Forces du Mal, où il assisterait au premier cours de sa nouvelle directrice de maison.

Il avait déjà aperçu le professeur Lightman dans la semaine, mais ne la connaissait pas encore vraiment. Tout ce qu'il pouvait dire, c'est que visuellement, on avait gagné au change ; pour le reste, il comptait sur ces deux heures pour se faire une opinion. Il espérait un bon gros cours bien théorique, pour pouvoir rester tranquillement dans son coin ; pas envie de se secouer les puces, alors qu'il était encore anesthésié par un cours de runes essentiellement consacré à gratter du parchemin...
Le préfet s'installa dans l'embrasure d'une fenêtre proche pour attendre la sonnerie, et il fut l'un des premiers à pénétrer dans la salle de classe.


-Bonjour professeur, fit-il d'une voix un peu éteinte après le long silence du cours de runes.

Quelques têtes connues se trouvaient déjà là, mais le roux n'avait pas spécialement envie de compagnie – et, de toute façon, il ne devait pas se faire remarquer. Il se laissa donc tomber à une place du troisième rang, et, pour prévenir les arrivées inopinées, déposa son sac sur la chaise juste à côté. Ses affaires empilées devant lui, il laissa le cours commencer sans prononcer une parole – d'autres avaient des tas de choses à dire. L'allusion à l'incident du cours précédent lui sembla de mauvais augure et il se renferma dans le silence en faisant tourner son crayon à papier entre ses doigts.
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MessageSujet: Re: Années 4 à 7 : cours n°1   Années 4 à 7 : cours n°1 EmptyMer 29 Déc - 10:49:37

Le nez plongé dans son devoir de sortilèges, Prudence noircissait ligne sur ligne, peinant à voir le bout de ce fichu parchemin. Elle avait déjà raturé trois brouillons pour réussir à sortir quelque chose qui lui convenait, mais elle n'était pas encore au bout de ses peines. Pourquoi fallait-il qu'elle soit si lente ? De l'agitation à la table d'à côté la tira de ses pensées et elle leva les yeux : la bibliothèque commençait à se vider de ses étudiants les plus âgés. Mince. Cela signifiait que l'heure du prochain cours était bien trop proche. Prue se remémora rapidement son emploi du temps... Mince ! Défense Contre les Forces du Mal. Avec la nouvelle enseignante en plus ! Il s'agissait de ne pas arriver en retard !
La préfète jeta un regard désespéré sur ses affaires, étalées partout sur la table de travail. Elle n'arriverait jamais à tout ranger à temps ! Prenant son courage à deux mains, elle referma précipitamment les livres qu'elle avait empruntés en base de travail, reboucha son encrier et fit glisser pêle-mêle parchemins, plumes et autre matériel dans son sac. Elle qui était si soigneuse se rendant malade en agissant de la sorte, mais elle n'avait pas le choix. Elle ne voulait pas être en retard. Accordant un dernier regard au capharnaüm qu'était maintenant l'intérieur de son sac, elle le referma d'un geste vif avant de se mettre en chemin pour la salle du premier étage, en trottinant.

Elle arriva juste à temps pour saluer la nouvelle enseignante - qui paraissait si jeune ! - et se laisser tomber sur la dernière chaise, au plus près de la porte, avant que le cours ne débute. Essoufflée, la jeune fille essaya de faire le moins de bruit possible en déballant ses affaires tandis que le cours se lançait. Elle écouta avec attention le discours introductif, finissant de poser plume et encrier sur la table, défroissant avec précaution ses parchemins. Elle rata néanmoins la première question et, tandis que ses camarades commençaient à répondre, prit enfin le temps de détailler un peu la salle et la nouvelle enseignante. Il était clair que le cours de DCFM prenait une toute autre direction que ce qu'ils avaient pu voir jusqu'à présent. Et ce n'était pas pour déplaire à la préfète des Blaireaux. Enfin, ils allaient avoir un enseignement moderne et dynamique, elle n'en doutait pas.
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MessageSujet: Re: Années 4 à 7 : cours n°1   Années 4 à 7 : cours n°1 EmptyJeu 30 Déc - 17:31:41

Le premier élève qui entra dans sa salle mit April en confiance. Il bégayait, hésitait, et bêtement, la timidité d’un adolescent de quatorze ans permit à son enseignante de trente ans de se sentir plus forte. Elle lui sourit, continuant naturellement à amuser March jusqu’à ce qu’il y ait assez de monde pour qu’elle prenne conscience du peu d’écart d’âge par rapport au premier groupe et qu’elle veuille se montrer sage et mature pour ne pas perdre la face. April devint sérieuse, et le cours put débuter. Fascinant, agréable. C’était un réel soulagement de voir les premières mains se lever, et les élèves prendre la parole. April sourit, un peu plus à chaque réponse, avant d’adopter une mine sérieuse et de traiter toutes les réponses dans l’ordre. Elle devait aussi attribuer les points. Etre juste, logique. Ne pas dévaloriser une réponse plutôt qu’une autre. April hocha la tête, et se hissa sur le rebord de son bureau.

« Bien. James et Page, vous gagnez trois points chacun. Il y a en effet beaucoup à faire concernant le gouvernement et les structures d’accueil, comme vous l’avez souligné. En effet, la reconstruction est la première chose à laquelle on pense, puisque c’est ce qui est le plus flagrant. Il faut des logements pour que les sorciers puissent reprendre le cours de leur vie, il faut redonner au monde un visage plus humain. Et il faut que notre gouvernement et notre nouveau ministre ait la force de supporter ça, de lancer les actions, de les financer. C’est souvent le problème après une guerre, qu’elle soit magique ou moldue. Le nouveau gouvernement en place doit prendre les bons choix parce que le monde est beaucoup plus fragile. »

April leur sourit, fit voler une craie qui nota, au beau milieu du tableau noir « reconstruction des structures, mise en place de nouveaux organismes ». Puis elle se tourna vers Ethel, une jeune fille de sa maison à laquelle elle attribua quatre points. La craie s’éleva un peu et inscrivit « reconstruction morale », en gros. C’était exactement là où April voulait en venir. C’était parfait. Ils étaient sans doute un peu trop sérieux, mais elle parvenait à les conduire là où elle le désirait.

« C’est tout à fait ça. C’est ce que je voulais entendre, merci Miss Perks. Le plus important, ce à quoi on pense moins mais qui, finalement, vient avant toute autre chose, c’est la reconstruction morale. Il faut aider les sorciers qui ont gardé des séquelles psychologiques. Il faut rassurer les gens, leur expliquer ce qui s’est réellement passé quand ils ne le comprennent pas. L’aspect moral est bien plus important que l’aspect matériel, même s’il en dépend. Il sera beaucoup plus facile de convaincre un homme qu’il est en sécurité s’il e un toit au dessus de la tête. La guerre contre Voldemort nous a tous marqués, adultes comme enfants. Et il faut aider le monde magique non pas à oublier, mais à faire avec, et à avancer malgré tout. Parler de devoir de mémoire serait stupide. Nous sommes souvent trop meurtris pour devoir quoi que ce soit à qui que ce soit et, de toute façon, cela ferait plus partie de votre cours d’Histoire de la Magie. Rassurer, expliquer. C’est le plus important. Et cela nous amène à la réponse la plus intéressante, la plus vraie. Miss McBrien, trois points. »

L’ancienne auror observa un instant la jeune serdaigle devant elle, hésitant à être tout à fait franche. Il y avait ce qu’elle pensait en tant qu’ancienne combattante, en tant que sorcière, et ce qu’elle devait montrer en tant qu’enseignante. Et savoir choisir ses mots n’était pas toujours évident.

« En effet, tu peux te demander pourquoi je vous pose ces questions. Aucun de vous ne compte briguer le poste de Ministre de la Magie. Aucun de vous ne fait partie de la Coopération Magique Internationale, ni même du ministère. Vous n’êtes que des adolescents. Alors pourquoi devriez-vous donner votre avis, mademoiselle McBrien ? Est-ce pour être utile, ou simplement parce que vous avez une opinion comme tout le monde, et que vous avez le droit de vous exprimer ? Peut être que le sous-secrétaire d’état n’est pas intéressé par l’avis d’adolescents, mais j’estime que vous, ici, en avez vu beaucoup plus que n’importe quel petit gratte-papier inutile du ministère. Et votre avis est souvent plus intéressant. »

Elle hésita. Non seulement elle n’était pas assez professionnel, mais en plus elle était un peu trop directe, un peu trop réactive. Bon. Au moins, elle parviendrait sans doute à leur faire comprendre qu’ils étaient importants. Peut être.

« Et oui, vous soulevez un point intéressant. La reconstruction est toujours une épreuve difficile. Et chacun tente d’en tirer un profit, quel qu’il soit. Mais aussi stupide que cela puisse paraître, il faut toujours qu’un imbécile… que quelqu’un ait le pouvoir. Parce que c’est la hiérarchie qui fait avancer une société. Et vous avez tout à fait raison. Ça n’est pas parce que Voldemort a disparu que le monde est rose et que l’on ne risque absolument plus rien. C’est même la raison pour laquelle j’ai un emploi aujourd’hui. »

Le tableau s’effaça, et la craie reprit du service pour écrire, tout en haut, les questions qu’April posa.

« Dans ce cas. Quels sont les nouveaux dangers ? Je sais que vous en avez déjà parlé, mais je voudrais quelque chose de différent, de plus précis. Je ne veux pas de généralité sur la levée du secret magique et autres baratins. Pour vous, et pas forcément à l’échelle nationale ou mondiale… Quels sont ces choses contre lesquelles nous avons à nous défendre ? Quels sont les risques que nous encourrons. Et comment pouvons-nous éviter de remettre notre monde en danger, si jamais c’est possible ? »
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MessageSujet: Re: Années 4 à 7 : cours n°1   Années 4 à 7 : cours n°1 EmptyJeu 30 Déc - 19:46:33

Bon, au final, tout le monde avait raison, grosso modo. Tant mieux. Autant de points dans l'escarcelle des Lions. Surtout que les Verts étaient muets, et que ce n'était pas pour déplaire à la rouquine.

Enfin au moins, avec leurs différentes réponses, il avaient bien balayé le champ des attentes de l'enseignante. Il était clair que ce que Miss Lightman nommait "reconstruction morale" était important. Ce n'était pas Page qui allait la contredire. Sauf qu'elle était certaine que c'était un travail autrement plus difficile que reconstruire les bâtiments détruits dans les affrontements. La preuve, le château avait été presqu'entièrement rénové en un été. Bien sûr, il y avait encore des salles en travaux et des ailes déconseillées, mais bon, le gros du travail était fait. Alors que côté psychologique...
L'exemple de Ciel se ridiculisant au bal lui vint immédiatement à l'esprit. Un brin d'hypocrisie de sa part sans doute, pour ne pas regarder ses propres blessures et les reporter sur son ancien ami résistant. Oui, c'était certain, il y avait du travail de ce côté là. Sauf que ce n'était sans doute pas l'objet du cours de DCFM. Enfin du moins elle l'espérait. La dernière fois que des profs avaient voulu se la jouer psychologues, c'étaient Ombrage et les Carrow - tiens, des enseignants de DCFM... à croire que les esprits adolescents en étaient, à leurs yeux, des forces du mal - alors elle n'avait pas vraiment envie de voir Miss Lightman prendre la succession.

Perdue dans ses pensées, l'irlandaise se rendit copte un peu tard qu'elle n'avait pas beaucoup pris de notes et que déjà le tableau s'effaçait, pour y tracer de nouvelles indications. Des questions cette fois.
Tant pis, elle demanderait les notes des autres. Ethel sans doute. Ou William. Ce serait l'occasion de tenter une approche neutre avec ce fichu bougon qui la rendait folle.

Elle essaya de se concentrer pour ne pas penser aux tensions qui restaient entre William et elle. Elle relut rapidement les questions de l'enseignante et essaya de formuler ses réponses. Elle avait l'impression que c'était un peu mélangé, mais essaya de faire au mieux.


- Pour ce dont on doit se défendre nous, ben ça n'a pas vraiment changé. Je veux dire que c'est pas parce que le lord noir est tombé qu'il n'y a plus de créatures maléfiques. Donc faut toujours être capable de se défendre face à une acromentule ou un chapeau rouge. Pour les nouvelles menaces, je pense qu'on les découvrira assez tôt : y aura tous ceux qui profiteront de la faiblesse du monde en reconstruction pour faire leurs magouilles.


Bon par contre pour ce qui était de sauver le monde, elle ne voyait pas trop. Arrêter d'être con ? Ce n'était pas une réponse acceptable en cours. Surtout avec sa directrice de maison. Ne pas avoir les yeux plus gros que le ventre, arrêter de vouloir imposer ses idées au monde entier, lâcher l'ambition démesurée... Il y en avait plein des solutions. Mais aucune réalisable.

- Enfin déjà, si on évitait de refaire les mêmes... erreurs que dans le passé, ce serait déjà un grand pas.

Le "conneries" avait été évité. N'empêche que la rouquine n'en pensait pas moins. Les sorciers lui paraissaient parfois bien stupides : après une première guerre, ils avaient remis le couvert, commis les mêmes boulettes, et voilà où ils en étaient à présent. A panser leurs blessures dans les décombres d'une reconstruction tâtonnante. Elle espérait au moins que les malheurs des dernières années serviraient de leçon pour ne pas recommencer une troisième fois. Débiles de sorciers.
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MessageSujet: Re: Années 4 à 7 : cours n°1   Années 4 à 7 : cours n°1 EmptyLun 10 Jan - 16:12:20

Harriet était sortie un peu de sa léthargie pour essayer de s'intéresser au cours. La bronze et or avait ouvert un œil doucement et le sujet était plutôt pas mal pour une fois! De toute façon, il fallait toujours se défendre contre quelque chose. Le monde magique ne sera jamais sur a cent pour cent! Enfin bref. Passons.

La Pouffy décrocha un bâillement un peu trop bruyant a son gout. Page avait fait une intervention assez pertinente. Harriet se gratta le crane et réajusta son coussin. Oui, elle avait un coussin aux couleurs de Poufsouffle pour être plus confortablement assise sur sa chaise en classe. Et alors? Il n'y avait aucune règle contre le confort, d'abord na ! Il fallait avouer qu'il la grattait un peu aujourd'hui. Il ne manquerait plus que quelqu'un ait versé du poil a gratter dans la taie! D'ailleurs, a y réfléchir, ce serait plutôt une blague sympa a faire. niarkhéhé

Bon, vite trouver une réponse. Se creuser les méninges. Des dangers. Ben déjà, y'avais toujours le danger que des fanatiques de Voldemort reforment un groupuscule de terroristes Mangemorts Twisted Evil afin de continuer la quête du Lord. Ouais, c'était pas trop mal comme réponse. La main de Harriet fusa en l'air.


- Ben, le danger, c'est aussi que des sorciers se mettent en tête de continuer la quête de Voldemort. Des fanatiques en gros. En fait, pour nous, le danger, c'est de se protéger contre nous même et les autres! Y'en a forcement qui vont avoir l'idée débile de reformer un groupe de Mangemorts! Non?


Harriet était essoufflée. Elle trouvait sa réponse pas si mal. Apres tout, les humains devaient se protéger avant tout d'eux même. Non? Fou

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MessageSujet: Re: Années 4 à 7 : cours n°1   Années 4 à 7 : cours n°1 EmptyMar 11 Jan - 22:17:12

Vieux ou jeunes, les professeurs de défense contre les forces du mal avaient tous le même discours depuis la rentrée. Tirer le bilan de ce qui s’était passé leur semblait essentiel. Qu’avaient donc vécu ces bien-pensants à la langue pendue ? L’humeur d’Isaac s’était assombrie à l’annonce du sujet. Il n’avait aucune envie d’entendre cette bande d’imbéciles divaguer à propos de la reconstruction du monde sorcier. Cet échange de bons mots ne menait à rien. Il préférait oublier le désastre de l’année passée. Etait-il responsable ? Non. On ne lui avait jamais demandé son avis, il ne compterait pas plus aujourd’hui. Le monde magique pouvait s’effondre une troisième fois, il s’en fichait complètement. Ce n’était plus son problème. La plupart des élèves s’exprimaient sans avoir connu le combat de près. Il était tellement facile de lancer quelques belles paroles après le désastre. Allons, personne ne referait l’histoire, et les drames se poursuivraient, de manière plus insidieuse, parce que le système magique ne permettait pas un rétablissement total de la paix. Il suffisait de voir de quelle manière le problème des mangemorts en cavale était réglé, ces meurtres en série que l’opinion publique cautionnait, le lynchage en règle des sangs pur, et ces idioties à propos de la levée du code magique. La société n’avait pas retrouvé sa tranquillité. Elle stagnait dans le chaos. Entre les né-moldus frustrés, les sangs purs lésés et des sang-mêlé qui revendiquaient au nom des premiers, l’avenir ne s’ouvrait pas sur des jours meilleurs. Cependant, l’intello du premier rang n’avait pas l’air de saisir la situation. Il était comme tous les autres, persuadé que la rénovation des structures pouvait effacer le passé. Le serpentard roula des yeux avec mépris. Par pitié, devait-il subir ce genre d’inepties deux heures ?

Jouant nerveusement avec sa plume, Isaac écouta la suite des interventions. Page avait bien heureusement rehaussé le niveau en soulignant le problème d’un système archaïque. Une refonte du Ministère s’imposait, mais quel politicien sorcier l’admettrait ? La Gryffondor avait vécu la guerre de la même manière que lui, côté victime, elle avait eu tout le temps de maudire les institutions défaillantes qui avaient permis un coup d’état aussi fulgurant. Puis, Ethel l’agaça à nouveau. Rassurer les gens ? Mais oui quelle bonne idée ! Voilà ce à quoi les médias s’appliquaient depuis l’été. « Ne vous inquiétez pas, tout va bien ». Quel sang-de-bourbe y croyait ? Cette hypocrisie l’insultait. Ce n’était pas en se vantant d’avoir capturé un collabo que les blessures guériraient. Il était évident que le Ministère restait à la ramasse, comme il l’avait été vingt ans plus tôt. Les sorciers adoraient le négationnisme, et ils le pratiquaient sans la moindre subtilité. Clarisse refroidit quelque peu l’ambiance avec une déclaration plus singulière, et cependant fidèle à son image de grande blasée. « A quoi booon ? » avait-il envie de crier en mimant un violon. Mais, ironie mise à part, la jeune fille avait raison, la politique était un lieu de corruption par excellence, c’était parfaitement normal. Isaac pardonnait ces intérêts personnels. En revanche, il n’excusait pas la bêtise, et il suffisait de s’intéresser un peu aux « grands hommes » du monde sorcier pour voir que leur intelligence laissait souvent à désirer. Leurs petites intrigues étaient minables. Le retour de Voldemort était prévisible, et personne n’avait été capable de le contrer. De loin, il était aisé de croire que le plan du Lord Noir était d’une incroyable finesse. Malheureusement, ce n’était pas le cas. Comme l’exprima très justement la Serdaigle, l’obstination idiote du Ministère perdrait leur société. Il partageait son pessimisme. N’était-ce pas adorable ?

Lightman approuva chaque élève en répétant les mêmes platitudes. Ce qu’elle avait à dire n’était peut-être pas inintéressant, mais la neutralité imposée par la doxa pédagogique ne lui permettait pas de s’exprimer librement. Par conséquent, Isaac l’écouta d’une oreille assez distraite. Il n’avait pas d’opinion réelle sur cette enseignante. Elle savait parler, semblait pleine de bons principes, comme beaucoup d’autres. Sa jeunesse la rendait un peu plus facilement sympathique mais il n’aurait rien pu dire d’autre. Il attendait la suite de son discours. A force de développer le sujet de la reconstruction, des éléments novateurs se détacheraient peut-être du discours politisé. Il nota cependant que la jeune femme n’essayait pas de leur prouver que tout allait pour le mieux depuis la mort du tyran. Pourquoi ? Très bonne question… Le Serpentard croisa les bras sur sa table en soupirant, prêt à supporter les idioties de ses camarades. Page éluda la question pour parler de créatures magiques. Cool. Tout le monde s’en fichait. Puis Harriet fit une réponse à moitié hystérique qui n’était pas aussi idiote dans le fond que sur la forme. Blasé d’avance par une intervention future, Isaac leva la main et poursuivit d’une voix sombre :


- Voldemort n’a rien inventé, il n’a fait qu’incarner une idéologie qui faisait déjà de nombreux adeptes… On veut nous faire croire que les mangemorts sont les seuls responsables ; mais il faut être idiot pour accréditer une thèse aussi simpliste
.

Il hésita un instant. Devait-il développer son argumentation ? Il ne s’était plus exprimé depuis la rentrée et, le temps faisant, il en éprouvait une vague contrariété. Oh il ne pensait pas changer le monde, loin de là. Son discours ne serait pas vraiment sincère puisqu’il était lui-même tombé sous le charme d’un mangemort. Mais critiquer un peu ne faisait jamais de mal.


- Voldemort n’a fait que nourrir une hantise commune aux familles de sang purs qui voient les traditions et les lignées disparaître. Aujourd’hui, ces familles, qui étaient majoritairement favorables au Lord, sont déchirées et frustrées. Mais le malaise a gagné d’autres classes sociales, pendant que les né-moldus font des revendications irréalistes et complètement aberrantes. Vous appelez ça une paix ? Je crois plutôt que le monde sorcier n’a jamais été aussi proche de la déroute. Si les sorciers avaient su évoluer en même temps que les moldus, nous n’en serions probablement pas là. Le Ministère de la Magie n’est qu’une vaste blague. Leur manière de faire de la politique n’a probablement pas changé depuis le haut moyen-âge. Quelles sont les qualifications de nos ministres franchement ? Tout aurait dû être remis en question depuis vingt ans, et même aujourd’hui, personne n’en parle. Ce qui s’est passé chez les sorciers ces dernières années n’aurait jamais pu atteindre un tel degré d’incompétence du côté moldu. Non sérieux, ici en comparaison c’est l’Afghanistan… Et encore je suis gentil parce que je me demande parfois si le maire miteux d’un village moldu du fin fond des Highlands ne serait pas plus qualifié que les personnalités magiques.


Et s’il continuait, il allait finir par se montrer vulgaire. Conscient d’être légèrement parti en vrille sur la fin – il serait dommage de changer les habitudes – Isaac se tut et renversa sa tête dans sa main d’un air passablement ennuyé. Son ton était sans appel mais il ne semblait pas énervé. Son temps de parole passé, il retrouvait son mutisme désinvolte. Au fond, il faisait très peu cas de l’opinion des autres.

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MessageSujet: Re: Années 4 à 7 : cours n°1   Années 4 à 7 : cours n°1 EmptyMer 12 Jan - 20:56:26

Clarisse regardait toujours par la fenêtre en écoutant distraitement les commentaires du professeur Lightman. C'était tellement beau dehors. Il pleuvait, le ciel était gris, comme souvent en fait. Et ces petites gouttes d'eau qui tombaient sans discontinuer sur le monde. Innocentes, pures. Certains auraient dit qu'elles purifiaient la terre, qu'elles lavaient les hommes de leurs pêchés. Mais pouvait-on seulement être absout du mal que l'on faisait? Une fois que l'on avait planté un poignard dans le cœur de quelqu'un, c'était trop tard. Le mal était fait et rien ne pourrait jamais changer toute la souffrance endurée. Quand bien même on prétendait que c'était oublié, que ça ne faisait rien et que l'on passait à autre chose, une partie de soi restait meurtrie pour toujours. Progressivement, elle deviendrait cette petite voix qui surgit dans votre tête pour vous mettre en garde. Qui vous montre que vous tomberez encore plus bas si les choses tournent à la catastrophe et qu'il sera plus dur encore de remonter la pente. Certains disent que c'est à travers les épreuves que l'on évolue, que l'on grandit et qu'on en ressort plus fort.

Peut-être avaient-ils raison. Mais est-ce que c'était ça devenir adulte, se cacher derrière un masque, être solitaire par peur de s'attacher à des gens qui vous trahirons, qui vous rejetterons ou bien qui vous seront enlevé tôt ou tard. L'Écossaise soupira. Qui décidait de tout ça, des épreuves à traverser pour atteindre le niveau supérieur? Beaucoup croyaient au destin, que tout était déjà écrit d'avance et que si quoi que ce soit se produisait, c'était parce que ça devait arriver. La jeune fille ne voulait pas croire qu'elle n'était pas maître de ses actes. Chacun devait faire ses propres choix.

Absorbée dans ses réflexions, la rousse avait complètement perdu le fil du cours. Théoriquement, elle était sensée suivre et prendre des notes. En regardant son parchemin, elle vit qu'elle avait gribouillé sans s'en apercevoir tout le haut de la feuille et que sa main droite était à présent maculée de tâches d'encre. L'intervention un peu trop énergique d'une Poufsouffle l'avait ramenée sur terre à temps pour contempler ce désolant spectacle. Elle reposa donc sa plume dans l'encrier en veillant à ne pas aggraver les choses. Clarisse avait espéré que cette femme leur enseignerait quelque chose et une fois de plus ses espoirs avaient été déçus. A quoi bon croire en l'Homme et surtout en la société si à chaque fois vous en ressortiez avec une plus grande frustration? D'accord, Lightman avait prononcé quelques paroles en faveur de son élève, mais que pouvait-elle bien faire du haut de précieux statut de professeur? Elle non plus ne pouvait influer sur la politique du pays.

L'intervention d'Isaac Deniel, Serpentard connu pour ses nombreuses frasques capta tout de même l'attention de la Serdaigle. Voilà enfin quelqu'un qui comprenait vraiment de quoi on parlait et à quel point il était vain d'en discuter. Il exagérait un peu et Clarisse ne savait pas vraiment ce que l'Afghanistan venait faire là-dedans, mais l'idée était bien là. Elle releva la tête et regarda la question écrite au tableau. Peut-être bien qu'en ajoutant son grain de sel juste après ce garçon ils arriveraient à faire comprendre aux autres où ils voulaient en venir. Elle du moins souhaitait qu'on arrête de parler de cette guerre, de cette reconstruction à la noix et qu'on fasse ce pourquoi on était là: apprendre un nouveau sortilège. Elle leva donc mollement la main et prit à son tour la parole.


«Le fond du problème ce n'est pas les mangemorts ou même cette fameuse reconstruction dont on lit les soit disant avancées dans la Gazette du sorcier. Deniel a raison pour ce qu'il a dit, mais au delà de ça, c'est les préjugés qui rendent la paix impossible. Tous les né-moldus ne sont pas des anges et tous les sang-purs ne sont pas de futurs mages noirs. Les mangemorts ont semé la terreur, c'est vrai, mais ils méritent un procès en règles. Et puis c'est trop facile de se dire untel était mangemort, c'était un monstre et de le condamner sans creuser plus loin. Cet homme était peut être aussi un père ou un mari. Est-ce qu'on a pensé à leurs familles? A leurs enfants qui n'y sont probablement pour rien et qui en plus d'avoir perdu un être cher doivent porter la honte de leur nom, les regards des autres... Rien n'excuse les meurtres et les tortures, mais on ne doit pas rendre responsable les enfants et la famille du coupable sous prétexte qu'ils portent le même nom.»

La jeune fille s'interrompit. Elle n'avait pas vraiment prévu de dire ça, mais dans le fond c'était vrai aussi. Maintenant que les noms des mangemorts étaient tous plus ou moins connus, on avait tendance à mettre toute la famille dans le même panier. Les mangemorts étaient aussi humains. Sayannel en était la preuve vivante. Il lui avait avoué à demi-mots pourquoi il s'était engagé. Il avait confessé avoir voulu s'émanciper, quitter Voldemort. Seulement on ne pouvait pas s'en aller comme ça, il l'aurait très sûrement payé de sa propre vie, ou de celles de personnes qui lui étaient chères...

« Tout est une question de jugement, en fait. »

Le jugement, ou comment savoir si l'on a fait le bon choix. Avait-elle eu raison de couvrir Aïlin? Sur le moment prêter serment lui avait semblé la meilleur solution parce qu'elle comprenait son acte. Elle avait entraperçu ce que Delvin avait fait subir à Lynn et à son frère. Ils méritaient tous les deux de vivre normalement. Alors elle n'avait rien dit, et pire, avait juré de ne jamais rien dire. Mais aujourd'hui, avec un peu de recul, une question venait la tarauder: et s'il recommençait? Pouvait-on tuer quelqu'un de mauvais sans conséquence? Delvin semblait le mal incarné, mais d'un autre point de vue que le sien, Sayannel aussi était le mal. Il avait tué des gens et pourtant elle ne supporterait pas qu'on touche ne serait-ce que l'un de ses cheveux. Clarisse était perdue, toutes les causes et les conséquences se mélangeaient dans sa tête. Les questions fusaient et elle ne trouvait pas de réponse satisfaisante. Si elle condamnait Aïlin, elle devrait condamner Sayannel et ça, jamais!
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MessageSujet: Re: Années 4 à 7 : cours n°1   Années 4 à 7 : cours n°1 EmptyDim 30 Jan - 12:53:31

Le cours prenait un tournant inattendu pour Prudence. Bien sûr, elle n'avait pas d'idée préconçue en venant dans cette nouvelle version de la Défense Contre les Forces du Mal mais... elle ne s'était pas attendue à cete entrée en matière sur la reconstruction, physique et morale.
L'enseignante avait le mérite de reprendre avec attention les réponses de ses élèves pour les analyser et les compléter. La préfète appréciait cette démarche. Personne n'était ignoré, et toutes les propositions trouvaient écho dans les propos de Miss Lightman, ou tout du moins lui permettaient de rebondir pour attaquer un nouveau pan de son cours. Et puis cela permettait à Prue de prendre des notes efficaces et claires.
Tout ce qui était dit intéressait la Poufsouffle. Pour autant, la teneur de certains discours l'interrogeaient quant à leur pertinence en cours de DCFM. Mais à la limite, dans quel autre cadre pourraient-ils soulever toutes ces problématiques ? Aucun. Ce n'était donc pas plus mal de crever l'abcès ici. D'autant plus que les réponses des élèves laissaient transparaître le mal être qu'ils éprouvaient encore. Nombreux étaient ceux qui portaient les stigmates des combats passés.

Prue, quant à elle, ne savait pas trop quoi répondre. Elle s'était toujours sentie un peu loin des préoccupations des héros qui suivaient le cours de DCFM. Elle n'avait pas l'étoffe d'une combattante, la personnalité suffisamment volontaire pour se mettre en avant, accomplir des exploits, pourfendre les ténèbres... Elle préférait évoluer à sa toute petite échelle, partant du principe que tout le bien qu'elle pouvait apporter autour d'elle était sa réponse aux forces du mal : une petite, minuscule pierre pour construire le rempart qui tiendrait tête à toutes les attaques des sombres puissances. Et elle était persuadée que si tout le monde se donnait un tout petit peu de mal et faisait un peu plus attention à son prochain, le monde sorcier ferait un pas immense vers la paix et la félicité. Mais la préfète était consciente que cette vision n'était qu'utopie et que son abnégation n'était partagée que par une poignée de sorcier.
La jeune fille poussa un soupir. La tâche était titanesque, et se sentir au pied de la montagne était parfois déprimant.


- Moi je crois surtout que si les sorciers arrêtaient de regarder uniquement leur petit nombril et pensaient un peu plus à leur prochain, tout irait déjà bien mieux...

Prudence s'interrompit en rougissant. Elle ne s'était pas rendue compte qu'elle avait formulé la fin de sa pensée à voix haute... Surtout qu'elle avait un peu l'impression d'enfoncer des portes ouvertes, et qu'elle n'était pas sûre que ce soit ce genre de considérations que l'enseignante attendait de ses élèves les plus âgés...
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  • Jason Lister
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MessageSujet: Re: Années 4 à 7 : cours n°1   Années 4 à 7 : cours n°1 EmptyMar 22 Mar - 15:28:08

Jason avait raté tant de cours l'année précédente qu'il n'avait pu passer ses ASPIC et résultat il devait refaire une année. Autant dire qu'il n'était pas très enthousiaste à l'idée de revenir au château alors que nombre de Serpentards amis n'y étaient plus, surtout Pénombre pour ne prendre qu'un exemple. Aussi, s'avançait-il vers son premier cours de métamorphose aussi rapidement qu'un veracrasse... Arrivé devant la salle, il soupira et, voyant la porte ouverte, entra. Il espérait simplement que leur nouvelle professeur ne commencerait pas avec un petit discours sur le biiiiien et la guerre qui venait de se terminer.

Entrant, il s'arrêta un cours instant surpris. Les tables avaient été rangées de telle manière qu'elles ne formaient plus qu'une colonne. Une manière de rapprocher les élèves ? Pfff... Magnifique, ils allaient définitivement avoir un gentil discours... Ne regardant aucun des élèves déjà présents, il s'avança jusqu'à une table, sortit ses affaires et se contenta de regarder par la fenêtre en attendant le début du cours.
Le professeur... Heu... Ah oui !! Lightman fit une entrée en matière sans accroche, pas originale mais qui a priori donnait le ton. On pouvait donc espérer un cours bien construit et clair, sans bavardages mêmes. Cela rattrapait très clairement le coup des tables alignées !! Il se rassit donc de manière plus droite pour être plus attentif.
...
Savoir ce que eux pensaient être utiles concernant la reconstruction du monde magique ? Intéressant... Qu'allez donc dire ses camarades ? Une reconstruction matérielle, un gouvernement fort, une reconstruction morale, une ouverture aux moldus... Une Serdaigle retint son attention, Clarisse, elle avait au moins une vision lucide de ce qui risquait de se passer.

Lightman posa alors la question des dangers encore présents. Heu à part les créatures maléfiques, un gouvernement opprimant ou un nouveau mage noir ? Après avoir entendu la majorité des élèves présents, il se contenta de lever le bras et prit la parole.


- Page avait parlé auparavant d'un gouvernement fort, mais justement un gouvernement fort peut être dangereux. Nous n'avons qu'à regarder les dégâts qu'à causer celui de Fudge. Un gouvernement miné de l'intérieur et une presse n'informant pas la population. Si la presse perd sa liberté, quand bien même il n'y aurait plus de mages noirs, cela nous mettrait en danger. Et comme le faisait remarquer Clarisse, la reconstruction tant matérielle que morale est le moment idéal pour un politicien ambitieux... De plus, Isaac et Clarisse ont raison, la politique actuelle de reconstruction va tendre à faire de nouvelles injustices. Les nés-moldus ont des revendications sur-réalistes, les gens ayant participés à la guerre sont jugés sans que l'on ne puisse creuser plus loin, les neutres sont généralement mis de côté... Un nouvel ordre de castes apparaît encore une fois et les politiciens n'enrayent pas le mouvement car ils ont besoin d'un maximum de gens votant pour eux. Et tout ceci se fait sous couvert de la légalité la plus totale.
Je pense que l'on peut dire que le système sorcier ne fait que se répéter. Aussi stupide que cela soit, il faudrait une ouverture d'esprit plus grande. Bien sûr, je ne dis pas que cela suffirait.


Par contre vu la mentalités des gens de manière générale, il ne fallait pas rêver. Il faudrait plus qu'une simple reconstruction pour arriver à faire évoluer la mentalité des gens. Même les guerres qui avaient bouleversées le monde magique n'avait rien changé alors...

- Par contre professeur, il est flatteur que vous souhaitiez connaître nos opinions mais à part pour nous sonder, je ne vois pas l'intérêt de le faire lors d'un cours de Défense contre les forces du mal. Car nous l'avons bien vu, le mal se trouvent aussi bien dans les hommes que dans la nature avec les créatures...

Il serait peut être temps de passez au cours, aux sortilèges. Enfin, à ce pourquoi ils étaient là. Si les gens voulaient parler politiques ça ne lui posait pas de problème mais il n'était pas certain d'avoir son ASPIC en parlant politique avec l'examinateur...
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