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 [années 4~7] Cours n°1
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MessageSujet: [années 4~7] Cours n°1   [années 4~7] Cours n°1 EmptyLun 6 Juil - 19:15:21

Années : 4 à 7
Jeudi, 10H à 12H


L’heure était venue de s’attaquer aux plus âgés maintenant.

Qui disait plus âgé disait aussi cours plus sérieux et complexe. Ils iraient beaucoup plus loin dans certains notions et pratiques qui s’ils avaient été plus jeunes. Surtout que le programme qu’il avait concocté pour les années supérieures risquait de donner des TPs nettement plus plaisant à orchestrer. Et il n’en douta pas que certains y prendraient sans doute beaucoup de goût.

La classe demeurait sobre, mais Amycus laissa une seule touche positive : il ne ferma pas les lourds rideaux sur la lumière du jour. Il faisait moyennement beau aujourd’hui, mais suffisamment pour éclairer sa salle plus que lors de son premier cours. En effet, il allait avoir certains élèves aujourd’hui qui mériteraient tout au long de l’année quelques faveurs particulières… Certains noms avaient attiré sont attention sur la liste des élèves, en bien, comme en mal, et à son sens ce cours était la première occasion de remettre certains choses… droites dirons-nous. Les privilèges aux purs, la souffrance pour les autres. Le rictus qu’il arborait à l’état naturel se fit encore plus vicieux, oui, ce cours serait un véritable plaisir. Surtout que parmi eux se trouvaient quelques noms qui lui semblait familier, de la progéniture des adhérents à la Cause ? Peut être… Ou tout du moins, de la famille. Et c’était ceux là qui allaient l’intéresser. De jeunes gens à aiguiller dans la bonne voie. C’était sans doute cette partie là de son travail qu’il affectionnera le plus, ça lui rappelait tellement ses jeunes années avec sa sœur à la recherche du pouvoir. Le pouvoir de surclasser tous ses impurs qui avaient commencé à pulluler entre les murs du château. Amycus poussa un juron à cette pensée : c’était encore pire maintenant depuis que cette vénérable école avait eu un amoureux des moldus à sa tête. Cela allait prendre des années maintenant pour purifier ce monde. Mais qu’importe, la Cause passait au dessus du temps, et sa sœur et lui trouveraient bien le moyen d’accélérer certains processus.

A l’instar du cours des plus jeunes, il alla se placer derrière son bureau, et dévisagea chaque personne à son entrée dans la salle… Gratifiant certains d’un rictus -car il lui était physiquement impossible de faire un vrai sourire- qui se voulait approbateur et d’autres d’un simple regard noir de dégout. De même, plus les années étaient hautes, plus certaines choses semblaient se savoir…
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MessageSujet: Re: [années 4~7] Cours n°1   [années 4~7] Cours n°1 EmptyLun 6 Juil - 20:04:11

Quand il entra Alix resta scotché un moment devant le professeur: ce dernier avait dans ses yeux quelque chose qui lui rappelait ceux de celle qui l'avait agressé au Pré-Au-Lard: la même couleur noir, la taille semblable et cette lueur étrange... indéfinissable! Sans compter ce rictus posé sur ses lèvres ainsi que la physionomie en général. Le jeune mannequin resta ainsi, immobile, son sac posé sur l'une de ses épaules, bouche bée pendant un moment avant de se sortir cette idée stupide de la tête. Cette pensée si bête fut-elle l'avait tout de même suffisamment choquée pour que le sorcier puisse sentir son coeur battre à tout rompre dans sa poitrine et sa main le lancer rien qu'au souvenir des bouts de verre traversant sa peau. L'adolescent tourna la tête vers le décor; constatant de même qu'il était le premier: pourquoi tout était-il si sombre ici? Pareil à une certaine ruelle d'ailleurs...Heureusement que l'impression n'était pas totale grâce aux rideaux lourds entrouverts laissant filtrer un peu de lumière.

*Arrête! Stop! Tu délires mon pauvre garçon!*


Essayant de saluer cette prise de conscience salvatrice le métamorphomage offrit un petit sourire à l'homme... Presque une rictus de méfiance d'ailleurs: à le regarder en chien de faïence, là, immobile, Alix doutait bien paraître aux eux du nouveau professeur: Amycus Carrow.

-Bonjour professeur

Fit-il finalement de son éternelle voix délicate ourlée de sonorités éthérées et douces. Rajustant le bracelet qui entourant toujours sa main droite; cachant seulement la moitié de la cicatrice qui ornait son poignet, le mannequin fit quelques pas puis s'installa au second rang: pas trop loin pour ne rien perdre; pas trop près car ce professeur l'inquiétait un peu! Sans parler des lourds rideaux qui menaçaient de cacher la lueur du jour si on les fermait tant ils paraissaient épais... Il y avait aussi la décoration totalement absente des murs. Sortant ses affaires; piochant dans sa trousse pour trouver un stylo bic tout bêtement moldu-c'était plus facile que la plume à utiliser pour sa main gauche pas encore assez entraînée pour reprendre parfaitement le rôle perdu à jamais de la droite- il se mit machinalement à gribouiller sur un coin de parchemin; la tête soutenue par l'autre main et les jambes croisées dans une position de digne attente.

Son regard d'or et d'argent n'osait toutefois pas se poser sur Amycus qui ne pouvait sûrement pas être un parent de cette femme horrible mais qui continuait quand même de lui faire un peu peur. Bah ça ne faisait rien; Alix était sûr d'être capable de s'y faire dès le cours prochain; c'était juste là, son coup de sang lui semblant stupide l'avait vraiment ébranlé. Le sorcier pensait vraiment en avoir finit avec la "femme du Pré-Au-Lard" mais apparemment non. A tout moment quelque chose ou quelqu'un l'arrêtait dans le cours de ses pensées normales: un décor, une certaine obscurité, un regard pouvait faire tourner son sang en eau car tout lui revenait soudainement en mémoire. Pour un rien, pour un tout... Non Alix n'était pas encore guérit, loin de là. La seule chose positive s'était que la cicatrice de l'intérieur de sa cuisse allant jusqu'au devant du début de son genou s'était bien refermée: lisse et toute propre: juste un peu plus blanche que sa couleur de peau habituelle: au moins le sorcier marchait bien maintenant... Si son corps ne gardait plus que des marques, son coeur devrait bien, tôt ou tard être capable de faire pareil et ne plus trop en souffrir... De toutes façons Alix était bien décidé à bien travailler pendant ce cours pour apprendre tout ce qui lui permettrait de faire face.

Oui c'était une excellente idée ça! Rassénéré et même reconnaissant envers ce professeur qui leur donnerait des moyens pour se défendre l'adolescent sortit son livre et commença à le feuilleter, très motivé.
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  • Jaina Wedgers
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MessageSujet: Re: [années 4~7] Cours n°1   [années 4~7] Cours n°1 EmptyLun 6 Juil - 23:20:54

Enfin: plus de la moitié de la première semaine de cours s'était déroulée, sans incident extrêmement majeur pour le moment... Oui, pour le moment. Parce que Carrow, c'était l'un des noms cités dans la Gazette, c'était aussi le nom du nouveau intérimaire annuel professeur de DCFM. Et tout le monde -entendre par ce terme: Jaina- savait que la Gazette ne citait plus que les noms des individus dont il fallait se méfier. C'était sans doutes la raison pour laquelle la lionne vouait une haine profonde aux nouveaux préfets de sa maison alors que ces derniers ne lui avaient rien fait de mal: ils avaient été cités dans la Gazette. Et donc pour reprendre: Amycus Carrow, parce qu'il faisait parti des autres noms cités, serait considéré comme ennemi choisi par Rogue et donc allié de Sa Cheveugrasseté.
Restait à savoir ce qu'ils allaient bien pouvoir apprendre cette année en cours de défense contre les forces du mal puisque justement, bah les forces du mal c'était ce qui dirigeait précisément Poudlard. Et Jaina ne s'attendait pas à ce qu'un prof lui fasse la fleur de lui apprendre comment elle pouvait lui coller une rouste. Quoique... Elle n'était pas du tout contre le fait d'apprendre deux trois petites bricoles en magie noire, et plus si affinité. Avec On-Sait-Qui au pouvoir, tout était permis même les coups les plus bas, sales, mauvais, maléfiques, mais aussi... Inutile d'en dire plus car Jaina se mettait à penser à d'autres choses qu'elle n'apprendrait pas en cours comme la fabrication de bombes à retardement artisanales qui seraient capables de laisser une odeur de décomposition durant un siècle au moins là où elles explosaient. Oui, la gamine avait des projets, et parmi ceux-ci, les BUSEs figuraient en dernière place. Et à l'avant-dernière place: les techniques de triche imparables aux examens.

Comme ceux qui ne l'auraient pas encore deviné vont bien vite s'en apercevoir: Jaina avait beau défendre certains idéaux, elle n'en était pas pour autant une sainte. Bien au contraire, elle était le paradoxe de la bonté: défenseuse de noble cause aux moyens diaboliques, presque méchants. Rebelle n'avait-elle pas suggéré en fin d'année précédente de tuer des Serpentards pour les empêcher de gagner trop de points? Quand on avait un père paranoïaque au stade de la folie pure, on pouvait se dire que certains gênes avaient été légués sous une forme mutante qui résulterait en schizophrénie. Car Jaina faisait le bien, mais elle le ferait mal. Elle se lancerait cette année dans la course impitoyable de l'arroseur arrosé, du doloriseur dolorisé. Mais elle ne le savait pas encore. Il fallait d'ailleurs espérer que Kaelir comprenne qu'elle ferait le mal pour un bien, car ces deux là s'étaient alliés dans le Poudlard express pour organiser un mouvement de rébellion qui passerait par l'ombre du secret. Elle espérait d'ailleurs qu'elle le verrait assister à ce cours histoire qu'il l'aide à coller des charges explosives sous leur pupitre respectifs afin qu'elles explosent une fois la classe vide.

M'enfin pour le moment, elle se trouvait seule dans le couloir en direction de la salle de classe. Elle ignorait encore si ils se lanceraient dès ce premier cours, mais elle, elle se sentait prête. Tellement prête qu'une fois devant la porte, elle entra majestueusement: redressée, le visage -trop- étrangement impassible, telle la conquérante venant coloniser sa terre promise. Sauf qu'à voir le regard que le prof venait de lui lancer, cette terre n'était peut-être pas si promise que ça: il aurait pu pisser sur son bureau pour marque le territoire que ça aurait été la même. Et, si l'on y mettait énormément de coeur, on pouvait voir en cet instant les oreilles de Jaina se plaquer bien en arrière contre son crâne, quelques gênes de poney pas content s'étant glissés dans son ADN. Ses sourcils se haussèrent puis se froncèrent. Qu'avait-elle encore fait pour que le prof la regarde de cette manière? Car ce regard sombre, elle l'avait vu chez tous les profs, mais seulement après qu'elle ait fait des siennes. Alors là, elle ne comprenait pas, l'air interrogateur et faussement innocent, regardant autour d'elle pour voir si l'enseignant ne regardait personne d'autre. Bah non, c'était bien elle. Et après mure réflexion, elle comprit:


B'jour m'sieur.

Bref marmonnement tout en soutenant le regard du prof. Mais c'était pas tout, elle n'allait rester plantée là, les deux individus chacun à un bout de la classe en train de se faire un duel du regard de la mort-qui-tue comme dans les western, le révolver en moins. A son grand dam, Jaina devait céder pour porter son regard vers le pupitre le plus au fond possible, contre le mur le plus éloigné du prof. Parce que ça y est: elle était de mauvaise humeur. Et après s'être installé à l'endroit de ses désirs, elle attrapa un parchemin et une plume dans son sac, y replongeant ensuite sa main pour sentir le contact rassurant de mini bombes magiquement programmées pour exploser quand on leur demande. Elle attendrait que la salle soit pleine pour les cacher dans le pupitre, pas le droit à l'erreur: hors de question d'être repérée. Mais comme elle avait pensé à tout, au cas où, il n'y avait que Kael et elle pour savoir qu'il s'agissait d'explosif puisqu'ils étaient enveloppés dans du papier cadeau et ressemblaient simplement à de la pâte grisâtre.

Bien bien bien, maintenant, ne restait qu'à attendre le début du cours et faire semblant (pour la première fois dans sa vie) d'être une élève modèle en écrivant sur son parchemin. Le prof ne la connaissait pas, heureusement car sinon il l'aurait directement suspectée d'être trop sage. Jaina qui prend des notes en cours? Qui note même l'intitulé de la matière à peine installée? Pas possible. Mais ce qui lui donnait la force de se comporter aussi sagement, les yeux maintenant rivés sur une page du manuel, c'était l'idée de ce qui se produirait dans l'envers du décor...
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MessageSujet: Re: [années 4~7] Cours n°1   [années 4~7] Cours n°1 EmptyMar 7 Juil - 7:44:18

Rhaaa vraiment, il fallait qu’elle arrête cette fichue matière, étude des runes. Qu’est-ce qu’on en a à f*utre ? Inh inh inh ? Bon oui, elle voulait devenir avocate, mais c’était pas une raison. En ce jeudi matin, Zélie voulait surtout trouver l’amour de sa vie. C’est sûr, c’était pas facile comme mission. Mais pour la matinée ce serait déjà bien. Se concentrer au cours de DFCM ? La bonne blague. C’est Zézette c’était carrément inné(e), (y'a un 'e' ou pas? xD), pas besoin de cours na
Mais c’est en descendant du cinquième étage vers le premier, que la récente blondinette vit clair. Carrow homme. Alors c’était donc lui son ennemi. Celui qui lui volait la vedette. Celui-dont-on-ne-cesse-de-parler. Et du coup, ça enlever la popularité à Zézette ! Nenmého, y se prenait pour qui. Alors, deux choix s’offraient donc à la Serdaigle. Sympathiser avec l’ennemi, ou pas. Magnifique. On saurait la réponse dans quelques minutes. Le tout, était de garder le moral. Oui, elle se disait ça avant chaque cours. Puis bon, les cours de DFCM n’étaient pas les pires, loin de là.

L’ancienne rouquine s’arrêta un court instant devant la porte, c’était sa manie en ce moment. Elle devait se préparer mentalement avant d’entrer dans une pièce. Oui, il valait mieux être sûr de soi deux fois plutôt qu’une. Exactement. Elle soupira, et, d’un air joyeux, prit son plus beau sourire. C’est parti.
Elle entra dans la pièce. Un monsieur était assis tranquillement devant son bureau. Rha. Encore un gros pépère qui aime bien boire de la bière devant la télé inh ! C’te blague ! Elle sourit donc à ce méchant/gentil monsieur mal rasé.


« Bonjour Monsieeuuur ! »

Bonne humeur. Il fallait garder ça en tête. Zézette le regarda droit dans les yeux. Mamamia. Ils étaient mal les mioches ! Vraiment ! Ca allait barder, tralalalilalèrent.
Limite, la blondinette se pencha vers lui pour voir si ce n’était pas une statue. Un regard froid mais presque malicieux. Un rictus sur les lèvres. La sixième année frissonna. Et se retourna vers ses camarades déjà présents. Jenny, à qui elle fit un mince sourire ainsi qu’un signe de tête. Et un petit Serpentard. Mouhaha ! Bon appétit bien sûr ! La Bleue et bronze le regarda gentiment. Ce serait son ami pour le cours. Elle alla donc s’asseoir près de lui, un peu bruyamment, j’avoue.


Elle posa ses fesses et son sac, sortit du parchemin, une plume de l’encre, bref, la routine. Elle regarda alors son camarade. Et d’une voix à peine audible elle dit :

« Y’a un peu une tête de c*l nen ? mxm »

Ben oui ! C’était tout à fait la question à se poser alors qu’on était à deux mètres du professeur ! Rhaa quel tact la Zézette tout de même I love you C’était d’ailleurs ça qui faisait tout son charme. Elle hocha la tête en attendant une réponse de son nouveau pote et enchaîna.

« J’m’appelle Zélie ! Et toi ? J’suis à Serdaigle. Ca se voit sur le blason je sais niarkhéhé T’as fais quoi pendant tes vacances ? titeuple »

Non pas qu’elle était tombée amoureuse de son nouvel ami, mais elle le trouvait trognon le petit métisse. Et il n’avait pas l’air bien méchant. Yeah. La petite blonde croisa alors les bras sur sa table. Restons raisonnable. Il fallait qu’elle écoute en cours, même si le prof écoeurait légèrement. Au moins pour Serdaigle, elle pouvait le faire. Des points ! Des points ! Des points ! Limite, elle claqua dans ses mains. Non, elle devait rester neutre, et retrouver sa popularité. C’était obligé, au moins avant la fin de l’année. Mais il avait l’air bien méchant quand même le gentil professeur mal rasé. Brrouu. Il faisait froid dans le dos. L’Aiglonne ferma les yeux un instant. Garder la joie et la bonne humeur. Devise de l’année. Elle ignorait si Jaina, placée loin derrière elle pensait la même chose. Après ce qu’il s’était passé entre elle durant l’été, Zézette ne lui avait pas reparlé. Mais n’avait rien dit à personne comme prévu. C’était dommage parce que finalement, elle l’aimait bien sa Jenny. clown
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  • William J. Craig
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MessageSujet: Re: [années 4~7] Cours n°1   [années 4~7] Cours n°1 EmptyMar 7 Juil - 9:14:19

Comme d'habitude, le cours de runes avait été long, difficile, un peu décourageant même (qu'est-ce qu'on pouvait oublier comme règles, pendant l'été !)... Mais il avait au moins eu un avantage : exigeant toute la concentration des élèves, il avait permis à William de ne pas penser à ce qui l'attendait. Un cours de Défense contre les forces du mal, avec l'horrible troll qu'il avait eu le privilège de rencontrer l'autre jour dans le couloir. La bonne blague... le nouveau prof de Défense contre les forces du mal avait tout l'air d'être un admirateur fervent desdites forces du mal, et sans doute un de leurs plus fidèles serviteurs... Quel genre de « défense » allait-il donc apprendre à ses élèves ? Se défendre contre ceux que l'on appelait de plus en plus, maintenant, des voleurs de magie ?

La récréation fila à une vitesse impressionnante, et bientôt l'affreuse sonnerie retentit pour expédier les élèves des années supérieures dans l'antre de Carrow mâle. Prudent, William s'était approché à petits pas de la salle pendant la pause- pas question d'arriver en retard chez ce fou- de sorte qu'il n'avait plus qu'un couloir à traverser pour arriver. La porte était ouverte, et quelques élèves s'étaient déjà installés ; tant mieux, car William n'était pas très chaud à l'idée d'un nouveau tête à tête avec Barbe-bleue... Étrange, lorsqu'on sait toute la chaleur humaine que pouvait dégager ce brave homme.

Le rouquin leva les yeux vers son professeur, le temps de le saluer d'un
« bonjour professeur » un peu sourd, mais il préféra ne pas soutenir son regard trop longtemps ; à coup sûr, cela lui aurait valu d'être accusé d'insolence, et les élèves étaient prévenus que désormais, toute effronterie se paierait cher. Surtout pour certains, dont William avait la malchance de faire partie : les nés-moldus, les roux, les ex-activistes du règne d'Ombrage...

Par un réflexe étrange, les Rouge et Or étaient attirés par les derniers rangs, côté le plus éloigné du prof. William bifurqua en vitesse dans cette direction, mais Jaina occupait déjà la table qu'il convoitait ; le rouquin s'installa donc à l'avant-dernier rang, au pupitre du milieu, en adressant au passage un petit sourire à sa camarade de maison ; il n'évitait son voisinage que parce qu'il savait parfaitement qu'être à côté de Jaina Wedgers n'est pas la meilleure solution lorsqu'on veut passer inaperçu. Il s'assit sur la chaise de gauche, posa son sac sur celle de droite, et en tira ses affaires avec lenteur. Tout en sortant son manuel, il observa le prof à la dérobée, et son expression de carnassier lui fit froid dans le dos. Le type allait bien avec l'ambiance plombée de la salle.


Dernière édition par William J. Craig le Dim 12 Juil - 8:17:47, édité 2 fois (Raison : Une bêtise de Précieuse :P)
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MessageSujet: Re: [années 4~7] Cours n°1   [années 4~7] Cours n°1 EmptyMar 7 Juil - 13:42:44

    Enfin, la Serpentard avait retrouvé le chemin de l’école. Elle s’était rendue seule à la gare de King’s Cross, pour la première fois de sa scolarité. En effet, les parents de la jeune fille étaient morts, un Mangemort, Torin Bower, était venu lui annoncer le décès de ses géniteurs durant l’été. Ils étaient décédés lors d’une mission périlleuse pour le Seigneur des Ténèbres.
    Soit, il en était ainsi. L’héritière Bodom avait sagement écouté les conseils de l’ainé des Bower, puis s’était faite tout naturellement une raison. La relève était assurée. Bien plus tôt qu’elle ne l’imaginait, mais le sort en avait décidé ainsi. Narcissa devait donc être prête à relever le défi et ne pas salir le nom de son père.

    La Sixième année devait se rendre à son cours de Défenses contre les forces du Mal. Le nom m’avait guère été changé, étrange compte tenu de la situation actuelle. Enfin, ce n’était pas très important, le contenu l’était. Ce cours allait être passionnant, enseigné par Amycus Carrow en personne. Bien entendu, la jeune fille ne le connaissait pas personnellement, mais elle en avait déjà beaucoup entendu parler, ainsi que d’Alecto, sa sœur. Cette année, Poudlard serait grandiose. Ce fut donc avec un certain enthousiasme, que l’on ne lui connaissait guère, que la Brune au regard océan franchit le seuil de la salle de classe. Elle salua poliment son professeur.

    - « Bonjour professeur Carrow »

    Le ton n’était pas non plus enjoué, ce n’était pas le genre de la Vipère... Mais, ce léger brin de ravissement était perceptible. De la lueur de ses prunelles troublantes, émanait une envie démonstrative.
    Puis, la Ténébreuse balaya la pièce de son regard sadique, surtout lorsqu’il se posa sur Alix. Ce dernier avait un tant soit peu connu les foudres de la Belle, mais il n’était sûrement pas au bout de ses peines. Les autres élèves ne captèrent pas l’attention de Narcissa. Mais de son rapide coup d’œil, elle avait bien comprit qu’elle était la seule élève valable dans ce cours, pour le moment. Des sangs de bourbe, des traitres, des gryffondors stupides et laids, des individus sans aucune classe.
    Soit, la Sixième année vint s’installer au premier rang, contre le mur. Puis elle attendit patiemment l’arrivée d’autres élèves et le commencement du cours tant attendu.
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  • Apollon Oaken
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MessageSujet: Re: [années 4~7] Cours n°1   [années 4~7] Cours n°1 EmptyMar 7 Juil - 17:14:35

Quelle rentrée pourrie, c'était Apollon qui vous le disait ! Bien sûr, tous le savaient grâce à la Gazette du Sorcier, mais le constater de ses yeux rendait la chose irrémédiable et ô combien déprimante pour tout Gryffondor qui se respecte, du moins. Rogue avait été élu directeur de Poudlard. Il y avait un point positif à cette inattendue nomination et c'était celui avec lequel le dernier des Oaken encore présent à l'école de Sorcellerie s'accrochait : l'aimable Maître des Potions n'aura plus à être supporté pendant les cours, la relève étant maintenant définitivement assurée par le vieux Slughorn, l'ami dodu et sympathique des touts petits élèves qui savent se montrer talentueux dans une matière ou dans une autre. Il était inutile de dire qu'Apollon était donc loin de bénéficier des bonnes grâces de l'enseignant, mais il le préférait un millier de fois à Monsieur cheveux gras qui lui avait collé un nombre de punitions incalculables...
Le point négatif qui noircissait le tableau et dont Apollon avait discuté avec son frère Adrian un peu avant la rentrée, c'était que la discipline au château risquait de monter d'un ou deux crans au dessus de la normale. Andromède, de son côté, disait que Rogue était la représentation type du sorcier qui n'a jamais rien réussit dans sa vie et dont la frustration l'a aidé à semer ses neurones un peu partout derrière lui pour ne laisser qu'un tas de mesquinerie puant et profondément mauvais. L'ex Gryffondor qui entrait cette année à l'UMA ne croyait pas à l'innocence de Rogue à propos de la mort de Dumbledore et, au contraire du reste de la famille passablement neutre, s'était insurgé contre le système et même contre sa famille qui, inquiète de la sécurité de leurs trois enfants, n'avait pas bougé un petit doigt pour protester contre les nouvelles lois et changements à l'école que fréquentait leur petit dernier.
Apollon, lui, il s'en foutait royalement. De son côté, c'était un sorcier de parents sorciers, ne connaissant aucun moldu dans sa famille et qui de ce fait, n'aurait certainement aucun soucis avec cette histoire de vol de magie. C'était tout ce qui lui importait : la tranquillité. Fallait-il en demander davantage à un garçon de quatorze ans qui était encore bien loin de se rendre compte de toute la gravité dans laquelle était plongée l'Angleterre sorcière ?
La seule chose qui avait choqué Apollon était le changement des préfets. Ceux dont Apollon se doutait qu'ils n'avaient pas le sang « pur » ou du moins trop mêlé aux moldus avaient été déchus de leurs fonctions semblait-il, pour être remplacés par des élèves plus méritants aux yeux du nouveau Directeur. Ça, c'était dégueulasse. Apollon n'avait pas manqué de râler à ce sujet pendant le trajet en train à destination de Poudlard avec son ami Rolas, qu'il avait retrouvé avec joie pour une nouvelle année qu'il espérait être aussi riche en conneries que les précédentes, quel qu'était le climat. Apollon comptait bien entraîner le Poufsouffle dans mille et unes péripéties, de gré ou de force ! Bref, Apo était complètement à des années lumières de ce qui commençait à se passer à l'intérieur du Ministère et des enquêtes qui étaient entamées dans le but de localiser et punir en conséquences les sorciers nés-moldus pour être... euh, nés moldus.

Bien sûr, à la rentrée des classes, suite à la cérémonie de répartition, Apollon n'avait pas manqué de faire remarquer les tronches de tordus qu'avaient les deux Carrow, nouveaux profs à Poudlard. Il ne savait pas où ils avaient été dénichés, ceux-là, mais ils avaient des bonnes têtes de vainqueurs.
Mardi et de près dans la salle d'étude des moldus, cours devenu obligatoire, Apollon avait commencé à se faire une autre idée. Carrow fille – si on pouvait appeler ça une fille – n'avait pas du tout un visage qui prêtait à la plaisanterie, mais bien un air qui faisait peur. Son cours aussi, avait été passablement flippant. A la sortie de ce dernier, Oaken n'avait plus eu envie de faire de l'humour.

De ce fait, d'une humeur joyeuse en début de semaine, le Gryffondor avait finit par attendre avec appréhension le cours du professeur Amycus. Et c'était le jour J, alors, en bon élève, le blond qui avait gagné quelques centimètres pendant l'été et un teint joliment hâlé se traînait avec une bande de Rouge et Or jusqu'à la salle de cours, la chemise à moitié sortie du pantalon, les pompes pas cirées et la cape de sorcier déboutonnée et glissant à moitié de l'une de ses épaules. Une fille de sixième année passa d'un pas pressé devant lui et lui conseilla de s'habiller plus correctement avant d'aller en cours mais, loin de s'imaginer les raisons potentielles qui avaient fait que cette inconnue ait jugé bon de lui donner un tel conseil, il haussa les épaules et poussa la porte pour entrer, deux acolytes de part et d'autre de lui. Ils discutaient encore joyeusement quand ils passèrent le pas de la porte. Un silence austère les frappa de plein fouet et coupa court à la devinette que venait de poser l'un des Lions à propos des filles de Serpentard. La réponse se perdit dans les bafouilles du petit brun à droite d'Apollon qui demeura donc mystérieuse pour ce dernier.
Les trois garçons tournèrent dans un même mouvement la tête vers le bureau, répondant instinctivement au regard qui s'était posé sur eux. Apollon eut un étrange malaise qui eut le chic de lui faire perdre tout sourire, lorsqu'il croisa les yeux du professeur Carrow II. Non, ce type n'avait pas l'air drôle du tout. De loin, il avait vaguement une tête de consanguin. De près, son visage tordu foutait les jetons.


« Euh... »


Prononça Apollon. A côté de lui, les deux camarades s'empressèrent de saluer le nouvel enseignant avant de se dépêcher de partir dans un coin de la salle s'assoir l'un à côté de l'autre. Ah, les traîtres, ils venaient de laisser le Lionceau muet comme un couillon.


« B'jour. »


Marmonna-t-il pauvrement avant de détourner le regard et de filer parmi les tables. Espérant trouver une place au fond de la classe, le jeune garçon s'y dirigea mais, encore troublé par le regard glacé qui s'était posé un instant plus tôt sur lui, n'aperçut par le sac d'un élève et trébucha dessus. Il posa une main sur le pupitre dudit élève afin de se rattraper et tourna la tête vers lui dans le but de râler cependant ses yeux ne croisèrent pas ceux d'un élève, mais d'une. Et pas n'importe laquelle ! Le visage d'Apollon s'empourpra légèrement alors que son coeur faisait un bond de surprise dans sa poitrine. Il avait shooté dans le sac de Jaina Wedgers !


« J'suis désolé ! »

S'exclama-t-il en s'empressant de ramener le sac de la nouvellement blonde à ses pieds. Il avait faillit oublier la lumière qui avait éclairé sa rentrée scolaire mieux que n'importe quelles retrouvailles avec n'importe lequel de ses amis, Rolas y comprit (oui, Apollon était un salaud). Jaina Wedgers version blonde. Il avait toujours eu un petit faible pour cette fille extravagante et qui semblait n'avoir peur de rien, mais depuis la rentrée, il avait été complètement hypnotisé par la cinquième année. Tous n'étaient certes pas du même avis qu'Apollon lorsqu'il assurait que ses tenues vestimentaires avaient quelque chose dont l'esthétisme s'approchait de l'Art, mais lui s'en fichait. Jaina avait toujours été cool, et maintenant, elle était carrément canon en blonde. C'était assez pour le faire s'excuser et s'empresser de rattraper sa bourde dans l'espoir de ne pas s'attirer le dédain de celle qui était, comme il le pensait secrètement, sa nouvelle Muse. Hors de question par contre de la dessiner dans ce cours, quelque chose lui disant que ça ne serait certainement pas la meilleure de ses idées.
Mais voilà, Apollon n'était pas un de ces types courageux qui n'avaient aucune crainte à aller d'un pas conquérant chercher à séduire l'élue de leur coeur, non, pas du tout. Il paraissait donc inconcevable de chercher ne serait-ce qu'à s'installer à côté de la blonde. Alors, le Rouge et Or pas très vaillant sur l'action envoya un grand sourire crispé à Jaina avant de fuir à l'avant dernier rang. Il ne pouvait plus se mettre au dernier, à présent, il aurait sinon passé le cours à tourner la tête dans sa direction et cela, il préférait l'éviter.
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MessageSujet: Re: [années 4~7] Cours n°1   [années 4~7] Cours n°1 EmptyMer 8 Juil - 10:03:30

    Jeudi Matin, 9h55.
    Neville se dirigeait vers le cours de DCFM, un cours qu’il ne sentait pas. Mais alors pas du tout en fait. Le jeune homme en était persuadé, ce cours allait être son pire cauchemard. Un professeur sans aucun doute mangemort. Que cauchemarder de pire me demanderez-vous ? Mais Neville ne pouvait pas se permettre de faire perdre, si tôt dans l’année, des points à sa maison. Ni s’attirer des ennuis. Le moment n’était pas encore venu, non, pas encore.

    Poussant la porte de la salle de classe, le jeune homme pouvait voir l’étendue des dégâts. Leur professeur semblait lancer un regard noir à chaque élève n’appartenant pas à la maison vert et argent, tandis que ces derniers bénéficiaient, déjà, de ses faveurs. En un instant, un regard échangé, Neville sentit toute la haine que pouvait ressentir ce professeur pour les « traîtres à leur sang » comme les mangemorts nommaient ceux s’opposant à leur cause. Une cause ignoble contre laquelle les propres parents de Neville avaient lutté. Pour finalement perdre leur raison, à défaut de leur vie.


    « Bonjour Professeur »

    Une simple marque de politesse, histoire de ne pas se faire cataloguer dès les premières secondes comme faisant parties des décérébrés. Le moment viendrait sans doute bien assez tôt de s’opposer à cet homme si peu engageant. Dès les premières minutes de cours sans doute. Peut-être pas. Après tout, Neville Londubat n’était pas doué du Troisième Œil. Deux yeux pour regardaient droit dans ceux de son professeur de DCFM, cela lui semblait amplement suffisant.

    Bref.

    Après ces formalités politative ( Fou ), Neville se dirigea vers le coin “Gryffondorien” de la salle de classe, saluant d’un pauvre sourire ses camarades. Ne lui restait plus qu’à prendre de quoi noter le cours, puis sa baguette et son manuel. Ce qu’il fit d’un geste lourd de signification. C’est à dire sans aucune volonté manifeste.

    Le cours, de toute façon, commencerait bien assez tôt.


Dernière édition par Neville Londubat le Jeu 9 Juil - 13:48:06, édité 1 fois
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  • Isaac Deniel
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MessageSujet: Re: [années 4~7] Cours n°1   [années 4~7] Cours n°1 EmptyJeu 9 Juil - 1:09:18

Il n’avait pas peur. Il ne redoutait pas la confrontation avec le terrible frère Carrow. Sa sœur ne l’avait pas davantage impressionné. Les rumeurs du château le laissaient de marbre, les bruits qui couraient sur le compte des deux nouveaux enseignants dans la salle commune n’arrivaient pas à l’inquiéter. Les Sang purs se pavanaient, ne craignaient plus de le bousculer maintenant qu’il était dégradé, et il laissait couler, éteint, hermétiquement fermé. La nouvelle politique de Poudlard n’était qu’une fatalité. Elle se mettait doucement en place. Il devinait les drames, se préparait à recevoir des coups, n’espérait rien. Les plus naïfs se voilaient encore la réalité. Ils avaient le soutient de Flitwick, et de tous leurs bons vieux enseignants, ils seraient défendus, personne ne pourrait leur faire de mal. Ils se trompaient. Les illusions allaient bientôt tomber, les genoux ploieraient, et les larmes seraient versé au creux des mains soumises. Une obscurité profonde se déversait sur le château. Il avait eu le temps de se faire à cette idée, puisque son badge de préfet lui avait été retiré, sans explications, au cours de l’été. Il se souvenait encore de la blessure infligée par la lettre, signée de la main de Rogue, puis de l’angoisse, la certitude d’appartenir à la minorité indésirable. Des histoires, terribles, passaient dans sa tête. Il n’ignorait rien des drames du passé, des conséquences d’un régime marqué par la haine. Dans sa famille, du côté de son père, des gens en avaient souffert. S’il n’était pas directement touché, son grand-père les évoquait parfois, il disait qu’il ne fallait pas oublier. Sur le moment, ça ne lui avait pas semblé important. Sa perception d’enfant n’y avait vu que les radotages d’une vieille personne. Les horreurs étaient terminées, il ne pensait pas connaître une situation similaire un jour. Et, pourtant, ce qu’il vivait y ressemblait doucement. Grim lui avait proposé de maquiller son arbre généalogique. Cela donnait une bonne idée de la gravité de cette nouvelle année. Avec deux parents moldus, il était définitivement fiché. Mais il avait refusé de se cacher, question de fierté. Il n’aurait pas honte de ses origines pour eux. Dissimuler son ascendance, c’était cautionner en partie un régime qu’il rejetait tout entier. Il était prêt à subir les brimades, à entrer, la tête haute, dans le train de la mort.

Et, finalement, on ne l’avait pas tué à l’abri des regards à la fin du voyage. Il était en vie, sombre et taciturne, mais toujours debout, en équilibre, sur un fil. La rentrée n’avait jamais été aussi amère. Il avait essayé de faire semblant, de plaisanter, d’oublier mais ses réserves de bonne humeur s’étaient vite épuisées. Nathan exhibait, glorieux, son titre de préfet, et tous les autres Serpentard montraient un optimisme écœurant. Les plus jeunes, comme Ange ou Megan, n’y comprenaient pas grand-chose et se réjouissaient simplement à l’idée de casser des Gryffondor en toute légalité, le reste se taisait ou laissait éclater au grand jour l’aberration de leurs pensées. Il était à nouveau seul. Alix lui-même n’avait pas le pouvoir de l’accompagner. L’été avait rompu les liens fragiles qui les unissaient et il ne voulait pas les renouer. Le chapitre était tourné depuis deux mois. Il n’avait aucune envie d’en écrire un autre avec lui, s’approcher de lui, lui parler, expliquer ses raisons, lui pesait. Alors il l’évitait, presque inconsciemment. Il s’en fichait. Ses soucis étaient ailleurs, et la seule personne qui lui manquait répondait absente. Quand reverrait-il Grim ? S’il le revoyait un jour… Et, trop réaliste sur ce point, il doutait. La folie du mois d’août était passée. De longues semaines les séparaient. Reviendrait-il le chercher alors qu’il l’avait eu et qu’il pouvait reprendre sa vie d’adulte, retrouver l’amant obscure dont il avait refusé de se séparer pour lui ? Ces interrogations futiles le torturaient peut-être plus que les perspectives d’un lynchage général. Elles lui mettaient presque les larmes au bord des yeux lorsqu’il y réfléchissait, expliquaient en partie sa curieuse misanthropie. Vide et déchiré, le corps à l’abandon, privé de la chaleur douce et réconfortante du russe, il se sentait complètement perdu, soudain jeté au monde, il ne voyait que les lambeaux d’une chrysalide abandonnée. C’était ça grandir ? Il ne savait pas. Il ne savait pas que retourner à Poudlard après les premiers émois de l’été, plonger dans le climat sinistre qui s’annonçait, et retrouver, pourtant, des visages qui n’avaient pas changé, lui porteraient un coup si dur.

Chez lui, l’évolution était frappante. L’Isaac de septembre n’était plus le même que celui de juin, c’était évident. L’adolescent provocateur et tapageur reviendrait-il ? Il était difficile de retrouver cette image lorsqu’on capturait ses prunelles. Son regard était d’un noir abyssal, à la fois résigné et détaché, brisé et plein de rage. Une violence brutale sommeillait en lui. Il n’avait pas besoin de laisser libre cours à sa colère pour le faire sentir. D’instinct ses amis, et il était tenté d’ajouter « ex » juste avant, l’évitaient. Il reviendrait plus tard, peut être, mais pas tout de suite, pas si vite. Il avait besoin d’être seul.
C’est ainsi qu’il entra en classe, sans personne, le regard droit, plein de défi. Carrow, quelques soient ses intentions, ne l’intimideraient pas. Il ne baissa pas les yeux en rencontrant son mépris. Il se donna même la peine de le saluer, d’une voix froide et bien articulée.


- Bonjour.


La forme stricte claqua comme une insulte. Il n’essayait pas de jouer le jeu du sourire, la carte de l’amabilité. Malgré ses couleurs de Serpentard, ce double jeu lui était impossible lorsqu’il se trouvait face à une autorité qu’il refusait. Et tout en cet homme le répugnait, son expression, son aura, son visage ravagé par la cruauté. Sa sœur et lui formaient un beau duo d’horreurs et, entre eux, Rogue était le grand patron de la laideur.
Les élèves, encore peu nombreux, étaient relativement calmes. L’ambiance de classe n’avait plus rien à voir avec celle qu’il connaissait. C’en était fini des petites chamailleries entre premières années. Il était en quatrième année, avec les grands, plus matures et posés. Oui, quelque chose avait définitivement changé et, sur les bancs, les verts étaient curieusement discrets. D’un côté, il nota la présence de Narcissa Bodom, une sixième année fanatique qui, pour ce qu’il en savait, ne méritait qu’un dédain affligé. Plus loin, Alix discutait avec une blonde non identifiée de Serdaigle… Ah, vérifications faites il s’agissait de Zélie Colien, l’ex capitaine cinglée des bleus et bronzes, une personne à éviter quand on avait les nerfs fragiles. Comme toujours, son ex avait le don pour attirer les cas à problèmes. Mais, cette fois, cette particularité l’arrangeait. Il avança en n’accordant qu’un vague regard au métissa et se rapprocha de la zone rouge de la classe, plus fréquentable, même s’il lui en coûtait de l’admettre. On ne pouvait pas non plus parler de fine équipe. Apollon était drôle un temps mais vite lassant, et surtout, idiot. Jaina, blonde également, à croire que l’histoire de rouquinite en avait effrayé plus d’un, lui laissait, à peu de choses près, la même impression. Cependant, il lui reconnaissait un potentiel nuisible plus important. Cette fille était du genre à traumatiser les Serpentard pour se donner des airs rebelles. Etait-il nécessaire de mentionner Londubat ? Une sale réputation le suivait.
Sans hésiter, il s’approcha de William Craig, un rouge et or plutôt fréquentable. S’ils n’avaient jamais été en de bons termes, Isaac ne le détestait pas. Le simple fait qu’il ait résisté à Ombrage deux ans plus tôt lui permettait de garder une place dans son estime. Et cette année, les maisons ne comptaient plus. Né moldu, il avait perdu son blason, comme lui. Ils étaient logés à la même enseigne.


- Encore roux ? ça me rassure, j’allais finir par croire que vous vous étiez tous décolorés…


La moquerie ne frôlait pas sa remarque. Il s’était exprimé d’une voix étrangement neutre. S’il n’arrivait pas à perdre ses habitudes, le ton n’y était pas. Et, la boutade lancée, il posa une main sur le sac du rouquin afin de libérer la place vide.


- Tu permets ? J’ai oublié mon pedigree.


Comme toujours, il fallait provoquer. Réflexe de survie numéro un. Il posa le sac sur le sol et s’installa à côté d’un préfet de gryffondor roux, déchu, et surtout, né moldu. Le malheur rapprochait les individus les plus improbables. Mais l’idée d’Isaac était tout autre, et Carrow comprendrait sans doute le message. Il ne le craindrait pas.
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MessageSujet: Re: [années 4~7] Cours n°1   [années 4~7] Cours n°1 EmptyJeu 9 Juil - 14:21:55

    Jeudi matin, 9h30.

    Le réveil de Joana déploya ses deux ailes sombres et se mit à pousser des hurlements stridents en tournoyant et virevoltant tel une chauve-souris autour de son lit. Un petit cadeau de ses amis de Durmstrang qu’elle avait tristement quitté à la fin de l’année scolaire précédente. Jo l’avait dit, et elle l’avait fait. En ayant marre d’avoir à supporter le Survivant vénéré de tous et les frasques de Dumbledore, elle avait pris ses clics et ses clacs, et en route vers l’Europe de l’Est pour aller rejoindre une école de magie de grande renommée. L’idée avait été de sa mère, voulant l’éloigner de Grande-Bretagne jusqu’à la fin de sa scolarité. Mais peine perdue. A peine l’adolescente avait-elle entendu parler de la promotion de Rogue, devenu directeur de Poudlard, et de changements dans la constitution du corps professoral, la tornade irlandaise avait fait savoir son désir de revenir à Poudlard. Elle voulait savourer ce qui à ses yeux apparaissait comme une victoire.

    Jeudi matin, 9h38

    Joana plongea la tête sous son oreiller, attrapa à l’aveuglette sa baguette qui trainait sur sa table, et balança un sort pour faire taire le réveil. Une fois le calme revenu dans la pièce, elle émergea, lança un coup d’œil à l’horloge et se prépara. Habillée, elle descendit dans sa salle commune, s’empara d’un exemplaire de la gazette du jour qui y trainait, et passa par la grande salle où elle attrapa quelques tartines pour la route.

    Jeudi matin, 9h54

    Ce fût avec une satisfaction non dissimulée que Joana fit les deux constats suivants. 1) Elle n’était pas en retard en cours. 2) Ils allaient enfin avoir un professeur de Défense Contre les Forces du Mal digne de ce nom. Un rictus apparût au coin des lèvres de la jeune femme quand elle pénétra dans la pièce.


    - Professeur,
    le salua-t-elle poliment, accompagnant ses paroles d'un petit signe de tête.

    Elle balaya des yeux la classe. Les années avaient beau passé, la vermine était toujours la même. La jeune fille poussa un long soupir avant de s’avancer dans la pièce. Si certains visages lui étaient vaguement familiers, d’autres lui étaient inconnus, mais les couleurs de leurs blasons voulaient toutes dire la même chose. Sans intérêt, sans intérêt, sans intérêt, encore vivant lui ?, sans intérêt…. Son regard se posa alors sur une Verte et Argent qu’elle avait connu, il y avait de cela longtemps.

    - Bodom, quel plaisir! S’exclama-t-elle d’une voix un peu trop mielleuse pour être véritablement sincère.

    L’air enjoué ne lui allait vraiment pas au teint. Elle regard alors le ton plus neutre, voire froid qui la caractérisait si bien, et poursuivit.


    - ça fait plaisir de voir que tout n’est pas perdu, dans cette école, poursuivit-elle, l’allusion portant tant ironiquement sur la vermine omniprésente que plus sincèrement sur les nouveaux professeurs auxquels ils avaient droit cette année.

    On dirait que j’en ai manqué, des choses….
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MessageSujet: Re: [années 4~7] Cours n°1   [années 4~7] Cours n°1 EmptyVen 10 Juil - 0:29:43

Ce que ça pouvait être difficile, le réveil. Surtout le jeudi. Aller savoir pourquoi. Non, en vérité, tous les jours, au moment du réveil, étaient insupportables, malheureusement. Le garçon ne pouvait toutefois pas se résoudre à demeurer au lit, même si ce n’était pas l’envie qui lui manquait. Il grimaça lorsqu’un de ses compagnons de chambre décida de tirer les rideaux. Aussitôt fait, lui, il tira les couvertures par-dessus sa tête. C’était bien connu, pourtant. Bien que les poufsouffles fussent travaillants, ils n’étaient pas exactement passionnés par les études. En bref, cela signifiait que Shuro ne faisait pas exception à la règle, ici. Il aimait bien demeurer au lit… Depuis sa première année, ou plutôt depuis qu’il s’était rendu compte que le dortoir dans lequel il dormait était beaucoup plus calme que le lit de son enfance, il semblait s’y être particulièrement attaché, ne semblant guère vouloir s’en séparer, du coup. Ce fut donc ainsi qu’il débuta sa journée, à 9h35 du matin, quelques minutes seulement avant le début du cours de défense contre les forces du mal… Ou plutôt défense contre les forces du ‘bien’, comme pourraient le penser beaucoup de gens, lorsqu’on regardait la tête qu’avait leur professeur. On aurait dit un psychopate sorti tout droit du film d’horreur Halloween. Ça donnait envie d’aller en cours, tout ça Fou .

Il s’efforça donc de mettre les pieds hors du lit, bien qu’il n’y tienne pas spécialement. Franchement! C’était quoi cette idée de mettre un cours, enseigné par un psychopathe fou, à dix heure du matin… Le jeudi, qui plus est. Il s’en serait bien passé, pour une fois. Se glissant à la grande salle, jetant un coup à la grande horloge au passage, il constata qu’il ne lui restait plus qu’une dizaine de minutes. La poisse, l’horreur! Au secoure! Tant pis pour le petit dej’, il devrait s’en passer. Une fois n’est pas coutume, bien qu’il sache parfaitement à quel point il allait regretter cette décision. Il fila plutôt rapidement à la salle de bain, trainant sur son dos son sac jaune et noir, correspondant tout à fait au style singulier mais propre qu’il avait. Se plantant bien évidemment devant le miroir : il lui était impossible de se présenter en cours avec une tête d’endormi comme celle-là. Il se coiffa rapidement avant de repartir, se rendant compte qu’il ne lui restait plus que deux minutes à peine. Heureusement que son cours n’avait lieu qu’au premier étage et pas au dernier…

Il se précipita donc à ce dernier, ralentissant toutefois le pas, comme si de rien n’était, lorsqu’il arriva dans le corridor qui allait logiquement le mener à la porte de mister Carrow mâle. Il inspira un bon coup. À chaque fois qu’il s’apprêtait à pénétrer dans une salle de cours, l’adolescent paraissait toujours crisper, tiquant nerveusement, le regard plutôt vide posé sur ses chaussures, en espérant ne percuter personne en avançant. Ce fut ainsi pour ce cours là aussi : aucune différence aux fois précédentes. Il traversa le seuil de la porte, jetant un rapide coup d’œil aux élèves déjà présent… Serpy, serpy, serpy, serpy… Dit donc, il n’y avait que de ça. Effrayant. Décidément, il était toujours aussi terrorisé. Inspirant un bon coup, cherchant tant bien que mal le peu de courage qu’il avait (même s’il n’en possédait que faussement, en vérité) et s’avança.


« Bonjour. » lança-t-il, aussi poliment que possible se fasse chez lui, demeurant toutefois les yeux baissé, question d’éviter qu’on ne le remarque trop. Suite à quoi le jaune et noir se dépêcha de se trouver un siège, non pas complètement à l’arrière : semblait-il que les rouge ait une préférence pour ces places là en présence des Carrow, mais la ranger d’après, enfin, la deuxième à partir du fond, quoi, pour être plus précis. Sans un mot de plus, le garçon déballa ses affaires sur sa table et demeura ainsi, obstinément fixé sur ses choses et sur rien d’autre.
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  • Clarisse McBrien
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MessageSujet: Re: [années 4~7] Cours n°1   [années 4~7] Cours n°1 EmptyVen 10 Juil - 9:43:38

Encore un matin à Poudlard. Un matin ordinaire me direz-vous et bien pas exactement. Cette nuit, Clarisse avait fait un drôle de rêve. Elle ne s’en souvenait pas, il lui restait simplement de vagues impressions et une terrible envie de tripoter ce fameux gros ver à soie que le professeur Bennet leur avait fait métamorphoser en bobine l’an dernier et dont elle se souvenait dans les moindres détails, il lui restait également cette certitude ancrée dans son cerveau : ce rêve n’était pas un rêve normal, il était bizarre. Elle ne savait pas en quoi il était bizarre mais le fait était là elle en était persuadée. Est-ce que c’était LE rêve, vous savez, celui qu’elle devrait bien finir par faire un jour ou l’autre et qui lui dévoilerait son animae ? La tentation était grande d’y croire. Très grande même. Mais tant qu’elle ne s’en souvenait pas, qu’elle n’avait capté aucun détail il ne servait à rien d’espérer sinon à être déçue lorsqu’elle se rendrait compte qu’il s’agissait d’un songe ordinaire. Forte de cette pensée objective, l’aiglonne se leva tout de même fébrilement. Elle avait hâte. Si vous saviez depuis le temps qu’elle attendait ce moment ! Elle descendit ou plutôt dévala quatre à quatre les marches d’escalier jusqu’à la grande salle.

La bleue et bronze prit un petit déjeuné consistant, une fois n’est pas coutume n’est-ce pas, et adressa la parole à de parfaits inconnus ou presque, se mêlant aux discussions qui animaient la table des aigles. Quel revirement ! Oui, oui, vous pouvez le dire, je vous vois, étonnés que la narratrice ait écrit une telle chose en parlant de Clarisse la timide. Si vous avez des réclamations, ce n’est pas à moi qu’il faut vous plaindre mais à notre moineau qui n’en fait qu’à sa tête. Enfin bref de toute façon le bureau des réclamations reste fermé. Je disais donc avant que vous ne m’interrompiez que la Serdaigle se mêla ce matin là aux diverses conversations de ses voisins de table. En réalité, ce n’était pas une tentative de socialisation mais plutôt un moyen de faire taire sa conscience, cette petite voix désagréable qui résonne parfois dans votre tête et vous mène une vie impossible jusqu’à ce que vous fassiez ce qu’elle veut. Et cette conscience voulait lui parler de son rêve. Mais quelle pénible ! Clarisse faisait tout son possible pour penser à autre chose et l’autre elle venait tout foutre en l’air !

C’est légèrement exaspérée qu’elle quitta la table de ses camarades, pour ne pas dire carrément énervée. En attendant l’heure de son prochain cours, la demoiselle fit un détour par la tour d’astronomie, espérant que ce lieu si paisible réussisse à la calmer un peu, et lui apporte un peu de réconfort. Elle pensa un instant en gravissant les dernières marches faire un crochet par la bibliothèque pour voir son oncle, lui saurait la calmer et lui prodiguer les bonnes paroles, mais elle y renonça. A cette heure il y avait déjà du monde à la bibliothèque, et elle ne souhaitait pas s’épancher en publique. Elle pensa une fraction de secondes à Aïlin, le beau brun, mais chassa son visage d’ange de son esprit. Ils n’avaient plus rien à se dire, et ce depuis longtemps. Il ne servait à rien de remuer le passer. Ce n’était pas parce qu’une fois il l’avait écoutée qu’il l’avait pour autant acceptée comme amie. Restaient June, Nils et Pissenlit, ses nouveaux amis mais elle n’avait pas envie de les mêler à ça ni de leur parler de son projet. Ils se feraient du souci pour rien.

De fil en aiguille, il fut bientôt l’heure de se rendre en cours de défense contre les forces du mal, dont le poste de professeur occupé l’année précédente par ce cher cheveux gras devenu calife à la place du calife c’est à dire directeur à la place de Dumbledore, avait été attribué à un certain Amycus Carrow. Clarisse avait eu un aperçu la veille avec Alecto, la sœur de ce cher enseignant. Pas très commode la madame, mais bon, il faudrait bien faire avec puisqu’ils n’avaient pas le choix. Elle remit tout de même son uniforme en place avant de rentrer dans la salle de classe, par habitude. Et puis, il valait mieux faire bonne impression dès le début, même si au fond ce que pensaient d’elle ses professeurs lui importait peu. Elle voulait juste passer ses BUSEs dans les meilleures conditions possibles afin de réussir brillamment et de se rendre digne de Sayannel.


_Bonjour professeur.

Lança t-elle à l’adresse d’un homme brun et mal rasé. Un camarade de jeu de Sayannel d’après ce qu’elle avait compris. Ses yeux glacés croisèrent brièvement ceux de l’homme avant qu’elle n’aille s’installer à une table vide et sans voisin. Clarisse n’avait pas tellement envie de s’asseoir à côté des élèves déjà présents. Entre une nuée de serpentards et pas les plus commodes, des gryffondors à profusion et un poufsouffle isolé, le choix n’était pas terrible. Elle sortit donc ses affaires en silence et attendit que le cours débute. L’ambiance figée qui régnait dans la classe lui avait heureusement fait oublier son rêve de la nuit précédente mais une autre question l’obsédait : Amycus avait-il fait le lien entre elle et le nouveau bibliothécaire ? Et le cas échéant avait-il fait la bonne conjecture?
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  • Précieuse McLane
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    Précieuse McLane
MessageSujet: Re: [années 4~7] Cours n°1   [années 4~7] Cours n°1 EmptyDim 12 Juil - 7:46:53

Quand Précieuse entra dans la salle de cours, la majorité des élèves étaient déjà présents. Les Gryffondors ainsi que quelques Poufsouffles et Serdaigles s’étaient regroupés dans un coin au fond tandis que les Serpentard se faisaient plus présents vers les premiers rangs. Cependant il y avait certaines exceptions comme Isaac qui avaient eu la malchance de se retrouver assis à côté de cette vermine de Craig ou Alix qui devait supporter les idioties de Colien. Heureusement que l’arrivée des Carrow allait permettre de balayer le château de tous ces éléments perturbateurs inutiles. Il était temps… sinon c’est elle qui aurait du partir tellement la présence (voir même l’existence) de certains élèves de l’école lui était devenue insupportable.

D’une démarche lente et fantomatique elle alla à la rencontre d’Amycus pour le saluer. Depuis la rentrée des cours, son visage était d’une pâleur cadavérique et ses traits ne semblaient plus capables d’exprimer le moindre sentiment. Sa fraicheur et sa candeur s’étaient effacés laissant place à une impassibilité méconnaissable.


« Bonjour Mr Carrow », commença-t-elle d’une voix neutre. « Je suis Précieuse McLane, fille de Mordred que vous connaissez bien si je ne m’abuse. Mon père m’a d’ailleurs demandé de vous féliciter pour votre nomination à ce poste qui fera, je cite "un grand bien" à cet établissement. »

Puis elle courba légèrement sa colonne vertébrale pour lui faire une petite révérence. Pivotant les talons, ses pas la menèrent à la table de son ex camarade préfèt qu’elle gardait profondément dans son estime, malgré ses origines. Pour elle, il était absolument impossible qu’Isaac soit un sang-de-bourbe. Il devait y avoir une erreur quelque part car Isaac avait tout du parfait sang-pur. Bref, elle espérait qu’il serait épargné par ce ménage de printemps qui s’annonçait féroce. En revanche, en ce qui concernait son voisin, elle n’avait pas du tout le même ressenti. Elle comptait au contraire sur les Carrow et toute la bande de détraqués pour faire subir les pires abominations à celui qui n’aurait jamais dû naitre.

« Isaac, ça me fait plaisir de te revoir », lui dit-elle simplement, préférant éviter le sujet épineux pour ne pas le mettre mal à l’aise.

« Craig », continua-t-elle en tournant sa jolie tête vers l’intéressé. « J’ai un petit cadeau de rentrée pour toi, en souvenir de l'an passé. »

Puis elle sortit de son sac une enveloppe où on pouvait lire sur l’inscription « Ce n'est que le début ». Sans lui demander sa permission, elle déposa la lettre sur la table du roux et ajouta par politesse :

« Cela ne vous dérange pas si je me mets juste derrière vous ? »

Toujours sans attendre d’approbation, elle posa son sac de velours sur la table située derrière les deux garçons et pris place sur le siège lui donnant la meilleure vision du rouquin, à savoir légèrement de ¾. Elle ne voulait pas manquer l’expression de William quand il allait avoir la surprise de découvrir dans l’enveloppe la photo de son père agonisant à la mort…
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    William J. Craig
MessageSujet: Re: [années 4~7] Cours n°1   [années 4~7] Cours n°1 EmptyDim 12 Juil - 11:52:15

Et ça arrivait, lentement, avec des airs tous plus motivés les uns que les autres... Enfin, quelques Serpentard arboraient une mine triomphante et saluaient le professeur presque chaleureusement, mais ils étaient bien les seuls. Les élèves des autres maisons disaient bonjour par obligation, et s'installaient le plus loin possible du sinistre personnage...Vint enfin un Serpentard qui inversa la tendance : Isaac Deniel. William le connaissait assez peu, et n'éprouvait rien de particulier à son égard, ni hostilité, ni amitié. Leur seule rencontre en tête à tête avait été assez glaciale, mais le rouquin n'en gardait pas de rancune à son camarade ; d'autres méritaient sa haine, bien plus que Deniel qui était, finalement, l'un des Verts les moins antipathiques. De plus, Isaac avait lui aussi perdu son insigne, à la grande surprise de William qui ignorait tout des origines du préfet ; non que Deniel s'en cachât, mais l'indifférence du Rouge pour le Vert l'avait fait passer à côté de ce détail.

Deniel attaqua avec une réflexion sur les rouquins que William ne comprit pas immédiatement. Toujours roux ? Ben oui, comment... à cet instant, son regard se posa sur Zélie Colien, l'allusion lui parut plus claire, et il répondit d'un sourire las. Oui, toujours roux, envers et contre tout... Il tendit la main pour récupérer son sac et libérer la chaise, mais Deniel fut plus rapide et la main du rouquin frôla uniquement le bras de son camarade.

Maintenant qu'Isaac l'avait incité à regarder les autres, le Gryffondor prenait un certain intérêt à observer ses camarades. L'entrée lente et majestueuse de Précieuse McLane ne lui échappa donc pas, ainsi que sa flagornerie auprès de l'enseignant : il n'entendit pas ce qu'elle disait, mais la petite révérence affectée lui arracha un soupir. Quelle petite ordure... aucune dignité, tout était bon pour se faire bien voir. Et évidemment, elle allait s'asseoir au premier rang et boire les paroles du prof... enfin, de l'espèce de troll qui leur servait de prof.

À sa grande surprise, Précieuse balaya la salle du regard, et se dirigea droit vers lui. Elle voulait sans doute parler à Isaac... C'est d'ailleurs à lui qu'elle adressa la parole, avant de gratifier le rouquin d'un regard narquois. L'adolescent resta interdit lorsqu'elle lui annonça qu'elle avait un cadeau, et qu'elle laissa tomber une enveloppe devant lui. Un cadeau ?... c'était sans doute un piège... Le roux prit l'enveloppe, et la tâta du bout des doigts. Elle n'était pas très épaisse, et devait contenir une simple feuille de papier... À la place de l'adresse, William lut quelques mots menaçants, qui le décidèrent à ouvrir la fameuse enveloppe.

Elle contenait une seule photo, et le rouquin, en la regardant, eut l'impression qu'il allait tomber raide. Une sorte de bourdonnement résonna dans ses oreilles, et un vertige le prit tandis qu'il regardait son père... Andrew Craig était allongé sur des graviers que son fils reconnut pour être ceux de l'allée de leur maison, dans un état indescriptible. Le visage en sang, les vêtements déchirés, il semblait ramper au sol pour échapper à... mais oui : sur le sol, devant lui, une ombre montrait un bras, et une baguette magique. La photo bougeait, ce qui prouvait qu'il s'agissait bien d'une photo magique ; comme fasciné, le rouquin observait les gestes désespérés de son père, sa façon d'essuyer faiblement le sang qui ruisselait de son front...


-Papa !

William ne s'était pas aperçu qu'il avait parlé tout haut, et il lui fallut un instant pour se rendre compte que toute la classe l'avait entendu... Au milieu des chuchotements de ses camarades, son cri étranglé, tout faible qu'il eût été, avait suffi à faire tourner la tête à tous les autres. La tête soudain lourde, William tourna un visage décomposé vers Précieuse, qui le regardait tranquillement. Ce n'est qu'un début... Le garçon aurait aimé s'évanouir, ne plus penser, ne plus voir cette photo, et surtout ne plus entendre les reproches de sa conscience. C'était sa faute, uniquement sa faute. Il avait mis sa famille en danger, et si le premier avertissement était de cette violence, il n'osait imaginer la suite... et il ne pouvait rien faire, strictement rien ! Soudain paniqué, il se cacha le visage dans les mains, prêt à pleurer, oubliant totalement qu'il était dans une salle de classe.
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MessageSujet: Re: [années 4~7] Cours n°1   [années 4~7] Cours n°1 EmptyDim 12 Juil - 12:38:28

Le plan ne pouvait que fonctionner. Pour ce premier cours de soi-disant Défense Contre les Forces du Mal, le professeur Valet de Carreau allait avoir un sacré aperçu des possibilités de ceux qui seraient désormais ses élèves. Un plan convenu avec Jaina Wedgers allait semer le désordre dans la classe. Kael, tout comme sa camarade, avait dans son sac des explosifs à réaction programmée, qui dévoileraient l'étendue de leur puissance lorsqu'on le leur demanderait. Le Celte, désormais en Septième Année, et sans aucun grade, arriva devant la porte. Un coup d'oei à l'intérieur lui permit de constater que ça s'était plutôt bien rempli.

Pénétrant dans la pièce, il constata que Précieuse McLane déposait une enveloppe sur le pupitre de Will. Qu'est-ce qu'elle mijotait encore ? Le Poufsouffle passa devant celui qu'il faudrait appeler professeur, et le salua, d'un "Bonjour monsieur" hypocritement joyeux avant de se diriger vers le premier rang, au point carrément opposé à celui où s'était installée sa complice. Il posa son sac sur la table, attendant un moment propice pour faire semblant de mettre quelque chose d'important dans le pupitre. Alors que ça serait simplement les explosifs.

La voix de l'ancien Préfet de Gryffondor attira son attention. "Papa", venait de dire William, qui avait les yeux rivés sur une photo. Son père ? Etait-ce le cadeau empoisonné de la sorcière McLane ? Kael aurait voulu s'enquérir de l'état de son ami, mais se faire remarquer par la brèle de Carreau nuirait au plan échafaudé avec Rebelle. Il resta donc assis, et regarda les quelques présents. Comment le professeur allait-il réagir à cette soudain manifestation orale du Rouge et Or ?

Jetant un oeil discret à Jaina, le Celte lui fit comprendre que quoi qu'il arrive, il fallait attendre, le cours devait commencer, même si Quasimodo commençait d'emblée à punir les Gryffondors. La bonne tenue du plan était indispensable, il fallait que ce premier cours réussisse, que Cheveux Gras et ses deux sbires comprennent que l'année allait être très difficile pour eux.


*Attendre, attendre... Tu vas voir, mon bonhomme, ton année va être aussi tranquille qu'un duel au shampooing entre Rogue et Potter*

Ouarf, quelle comparaison minable. Le Jaune et Noir, impassible, attendait que Monsieur Carotte se décide à agir. La punition à sa réaction serait proportionnelle à l'intensité de ladite réaction. Ou pas. Quelle que soit la réaction, ça exploserait quand même.
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MessageSujet: Re: [années 4~7] Cours n°1   [années 4~7] Cours n°1 EmptyDim 12 Juil - 20:14:30

Shainem se dirigea vers la salle de Défense contre les Forces du Mal. Et il devait bien le reconnaître, le Serdaigle n'était pas rassuré. A en croire les réactions très vives des jeunes étudiants qui avaient déjà eu leur premier cours, le professeur Carrow était loin d'être un tendre. Les enfants de Moldus n'avaient qu'à bien se tenir, et pour Shainem, mieux valait taire ses origines métissées. Pour ce cours, il était un sorcier, et rien d'autre qu'un sorcier. Sa place dans l'école, sa baguette magique, sa faculté à pouvoir manipuler la magie, étaient autant de preuve de son appartenance à ce monde. Il n'était pas question qu'il laisse qui que ce soit le priver de son bonheur le plus absolu.

En pénétrant dans la salle, qui était déjà assez pleine, celui qui allait être considéré encore longtemps comme le nouvel arrivant jeta des coups d'œil plus précis sur ses camarades de classe, comme s'il ne les avait encore jamais vus tout le long de cette semaine. Il fallait bien choisir où s'asseoir, après tout...

Bonjour... dit doucement Shainem en jetant un regard respectueux, et quelque peu tendu, au professeur Carrow.

Effectivement, les récits des premières années n'étaient pas que de folles affabulations...

On entendit alors une voix, qui déchira le silence dans lequel la salle tentait de se plonger entre l'arrivée des différents élèves. Shainem tourna la tête, et vit alors un Gryffondor, roux, les yeux horrifiés tournés vers quelque chose sur son pupitre. Un roux...

*Non...*

Il semblait réellement horrifié, et la nature généreuse de Shainem lui fit regretter de ne pouvoir rien faire. Quelques tables plus loin, une autre rouquine avait pris place, seule. C'était une Serdaigle. A ce moment, un sentiment étrange s'empara du rouquin. Décidément, le nombre de roux à l'école était nettement plus grand qu'il le pensait... Après une hésitation, il alla s'installer à côté de celle qui supportait le même fardeau que lui, à savoir une couleur de cheveux tout ce qu'il y avait de moins discret. En sortant ses affaires, Shainem jetait de temps en temps des regards vers l'autre roux, celui qui semblait extrêmement mal... Et lorsqu'il croisa le regard de la rouquine, par hasard, il détourna rapidement le sien, attendant presque avec impatience que le cours commence.
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MessageSujet: Re: [années 4~7] Cours n°1   [années 4~7] Cours n°1 EmptyMar 14 Juil - 11:17:26

William n’était pas très expressif. Il l’accepta sans rien dire, trop préoccupé, peut-être, par le cours à venir. Leurs bras se frôlèrent en se disputant l’honneur de retirer le sac. C’était assez pour s’estimer le bienvenu. Les raisons de cette union se passaient de mots. Sous quelques regards surpris ou désapprobateurs, Isaac se posa à une place compromettante et s’intéressa aux derniers arrivants, puis à la répartition des élèves. D’un Carrow à l’autre, la classe n’avait pas changé. Les fanatiques et les lâches s’exposaient devant, les discrets préféraient les rangs du milieu, et les rebelles se tenaient au fond. Aujourd’hui, il les rejoignait. La compagnie des Serpentard lui était trop pesante. Tous ne vénéraient pas le nouveau régime, mais ils étaient généralement trop attachés à leurs avantages. Pourquoi se battre ? Les Sang Purs avaient tout gagné, les Sang mêlés seraient sauvés. Il les comprenait, et son combat ne serait pas noble, puisqu’il n’avait rien à perdre.

De toutes les entrées, celle de Précieuse fut la plus décevante. La jeune fille avait pris, comme lui, un coup de maturité. Il la reconnaissait à peine. Sa suffisance enfantine s’effaçait derrière une présence plus glacée. Pourtant, son attitude ne changeait pas. Héritière d’une grande famille sorcière, elle préférait revendiquer ses origines. Il l’observa, dégoûté, se traîner aux pieds de Carrow. S’il n’entendait pas son discours, il l’imaginait obséquieux, dégoulinant de mots charmeurs, limpides comme une récitation sans saveur. Son ex-collègue ne se contenta pas d’un bonjour, elle s’attarda, ostensiblement, devant l’enseignant. William soupira, un pli amer se forma sur ses lèvres. Il aimait beaucoup Précieuse. Deux mois plus tôt, ils fêtaient la victoire de leur maison, ensemble. Les plaisanteries fusaient, ponctuées de rires et de regards complices. Ils formaient un beau duo, dans un autre temps. Les souvenirs heureux volaient en éclats. La blonde avait choisi son camp. Il s’opposait au sien. Une lueur d’espoir le retint cependant lorsqu’elle s’approcha de lui. Elle était heureuse de le retrouver. Même derrière les Carrow, elle restait de son côté. Tous ses amis verts et argents de l’an passé continuaient à le soutenir. Au besoin, ils le défendraient. Isaac le savait. Leur amitié était au dessus de toutes ces considérations de sang. Cette certitude le réconfortait et le déchirait. A l’instar de Grim, ils lui laissaient le choix. Il pouvait encore changer de place, rejoindre Précieuse, regarder les autres né-moldus souffrir au milieu des privilégiés. Un sourire éteint glissa sur ses lèvres. Il aurait voulu remercier la jeune fille, tout reprendre comme avant. Mais, lorsqu’elle posa une enveloppe sur la table de William, il réalisa que c’était impossible. Leur amitié ne survivrait pas. Il devait la rejeter.

Précieuse ne s’était jamais entendue avec le Gryffondor. Il ne connaissait pas les raisons exactes de leur petite guerre, ces deux là ne pouvaient pas se rencontrer sans en venir aux mains. La jeune fille se moquait souvent du rouquin, il avait pris l’habitude de l’approuver. N’était-il pas pitoyable ce petit Craig ? Il méritait la haine et le mépris de la blonde, c’était certain. Mais, ces sentiments ne justifiaient pas tous les moyens. Le contenu de l’enveloppe aurait pu le laisser totalement indifférent. Si William pleurait à cause de la blonde, ce n’était pas son problème. Entre Serpentard on ne touchait pas aux vengeances personnelles de ses camarades. Il avait une chance de montrer à Précieuse que, quoiqu’il arrive, il restait le même. Or, la préfète avait décidé de nuire avec la méthode la plus méprisable possible. Le mot tremblant du Gryffondor le tourna vers la photographie, abandonnée sur le pupitre. Une ombra passa sur son visage. Un homme agonisait à terre, le père du garçon, un moldu. L’enveloppe, rejetée à côté, semblait annoncer les douleurs à venir. Odieuse, Précieuse profitait du climat de peur, de la menace de mort qui tenait tous les nés-moldus liés, pour frapper William. A ce stade, ce n’était même plus de la cruauté, juste de la bêtise.
Sans un mot, il prit le cliché, et renversa sa chaise en arrière pour se rapprocher de la jeune fille et contempler l’image avec elle.


- Tu n’as pas changé Précieuse…
, souffla-t-il. Toujours coincée au rayon de la facilité, à croire que tu es incapable de pousser la réflexion plus loin. Réjouis-toi, tu as touché un ennemi à terre. A ta place, j’en pleurerais de honte.

De nombreux visages s’étaient tournés vers eux depuis le cri de William. Tous tendaient l’oreille, à l’affût d’une bride de mots audible. Ils attendaient, anxieux, la suite de la scène, et l’intervention probable de Carrow. Isaac pouvait laisser son voisin se faire enfoncer à cause d’un sanglot de trop, limiter les dégâts collatéraux, mais il s’en fichait. Que ferait-il en ignorant, si ce n’était retarder tout le mal qui l’attendait ? Puisqu’il n’éviterait rien, avait choisi cette voie, il l’assumerait, et tout de suite. D’un geste sec, ferme, il déchira la photographie, rangea les deux bouts dans l’enveloppe et la retourna à l’expéditrice. « Ce n’est que le début. » était sa réponse à lui aussi. Et au fond de lui-même, le désespoir le convulsait de tremblements. Il avait l’impression de s’être porté un coup à lui-même, entaillé le ventre sur toute la longueur. La rupture était totale.
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MessageSujet: Re: [années 4~7] Cours n°1   [années 4~7] Cours n°1 EmptyMer 15 Juil - 15:41:19

Cela faisait plus de deux mois que Précieuse attendait avec impatience le moment où elle verrait William souffrir comme elle avait souffert. L’épisode de la salle sur demande l’avait profondément traumatisée ce qui lui avait donné des cauchemars durant tout l’été. Elle s’était tellement sentie humiliée et souillée ce jour là qu’elle s’était jurée de lui rendre la vie infernale pour le reste de ses jours. Elle savait en effet que seule une revanche digne de ce nom lui permettrait de retrouver une vie normale. Savoir que ce crétin continuait de vaquer à ses occupations pendant qu’elle passait ses soirées à avaler des antidépresseurs était tout simplement inconcevable. Surtout que William, en plus d’être un cruel pervers, était un sang de bourbe roux de Gryffondor. Autant de défauts réunis en un seul corps ne pouvaient forcément pas faire bon ménage. La dictature des Carrows arrivaient donc à merveille dans sa vie, lui fournissant une occasion en or de faire des misères à ceux et celles qui lui avaient menés la vie dure pendant ces trois années.

Le cri que poussa William lui arracha un sourire. Son père, son idiot de géniteur moldu, là était son point faible. Précieuse l’avait compris le jour où le roux et elle s’étaient retrouvés près du piano à discuter de façon étrangement pacifique. Elle avait donc évité de s’attaquer personnellement à l’élève pour privilégier une méthode plus sournoise : se focaliser sur les personnes qu’il aimait, à commencer par son père. Il n’avait pas été bien difficile de trouver l’homme ainsi qu’un truand pour le torturer. Il avait suffit qu’elle envoie une lettre à Mordred pour qu’il fasse appel à l’un de ses nombreux contacts. Elle avait hésité à commettre le crime au début de l’été mais avait finalement trouvé plus judicieux d’attendre le départ de William pour Poudlard afin de l’empêcher de venir au chevet de son père quand il verrait la photo. Oui c’était odieux, misérable et petit mais elle estimait avoir des raisons suffisantes de le faire.

Son petit scénario machiavélique se déroula à la perfection jusqu’au moment ou Isaac bondit de sa chaise pour lui placer la photo sous le nez. Son intervention avait semé un silence glacial dans la pièce et tous les regards s’étaient tournés vers eux. Autant Précieuse aimait avoir les regards posés sur elle quand elle était fière de son coup, autant cette fois là elle avait espéré que ce petit règlement de compte reste entre elle et le rouquin. Se faire passer pour un monstre aux yeux de tous ne faisait pas du tout parti du plan.

Confrontée à la réalité des choses, elle baissa légèrement la tête et se força à regarder la photo. L’image de l’homme agonisant était terrible et lui donna la nausée. Le fait de toujours faire appel à quelqu’un d’extérieur pour régler ses conflits l’avait éloignée du monde réel, lui permettant ainsi d’exaucer ses souhaits sans en réaliser les conséquences. Mais là de voir de ses propres yeux ce qu’ELLE avait fait (même si exécuté par un intermédiaire), lui fit comprendre à qu’elle point elle avait été monstrueuse… Isaac avait raison, elle était lâche et se réfugiait encore dans les jupes de sa mère, n’étant pas capable d’assumer elle-même les représailles…

Elle releva la tête avec lenteur, observa un bref instant les regards hostiles et dégoutés que les élèves lui adressaient et termina en fixant Isaac de ses yeux rougis.


« Tu ne sais pas de quoi tu parles », articula-t-elle difficilement.

Comment pouvait-il l’accuser de la sorte, la rejeter comme une misérable alors qu’il ignorait tout de ce qu’elle avait pu endurer à cause de son voisin. Eux qui s’entendaient pourtant si bien il y a seulement quelques mois… Isaac était encore un des derniers sur qui elle pouvait compter et voilà que maintenant il faisait volte face, se rangeant dans le camp des poils de carotte. Qu’allait elle devenir si elle perdait un à un tous ses complices ?

Elle baissa une fois de plus les paupières, regardant la gorge serrée les morceaux de la photo s’échouer sur la table. En torturant le père de William elle n’avait pas seulement enlevé une personne chère au rouquin. Elle avait elle aussi perdu quelqu’un qu’elle estimait vraiment. A croire qu’il n’y avait pas que la photo qui s’était déchirée ce jour là…

Ne supportant plus la vue des débris de l’image, Précieuse attrapa son sac et se leva pour aller s’asseoir à une autre place, bien loin des deux garçons. Dans son geste brusque, elle avait fait tomber une plume et un parchemin. Cependant elle n’alla pas les récupérer, ne voulant pour rien au monde devoir à nouveau affronter leurs regards accusateurs.
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MessageSujet: Re: [années 4~7] Cours n°1   [années 4~7] Cours n°1 EmptyJeu 16 Juil - 13:16:28

L’année serait difficile, il le savait. L’été n’avait cessé de lui apporter des nouvelles funestes, qu’il dissimulait à son père. Aelheaern Caerwyn revenait doucement à la vie, il n’était pas question de l’inquiéter avec les histoires morbides de la Gazette. Ses jours s’étaient totalement détachés de la société sorcière. Il retrouvait son indifférence insouciante, l’existence simple, mais bien remplie, qu’il menait au domaine. Au-delà de la forêt gallois, plus rien n’avait d’importance. Il rénovait le château, plaisantait avec leur nouvel elfe de maison, soignait les arbres et les animaux. N’avait-il pas la garde d’une grande réserve magique ? Cet honneur, accordé à leur famille avant le premier millénaire ne devait en aucun cas leur être retirer. Leurs ancêtres ne s’en remettraient jamais. Une des légendes familiales – et Saint David savait qu’elles étaient nombreuses ! – voulait que toutes les âmes reviennent hanter le monde le jour où leur terre changerait de propriétaire. Alors les morts seraient condamnés à errer éternellement dans le monde des vivants. Même si le Lord s’élevait, leur blason ne tomberait pas. L’erreur de son père serait lavée, définitivement. Il ne tremblerait plus devant les autres familles Sang Pur, et relèverait le front, fier de ses origines. Car l’heure des Grandes lignées était arrivée. Par l’action des mangemorts, leur empire, leur héritage, serait sauvegardé. La peur d’être répudiés leur donnerait la motivation de réaffirmer leur nom. Ils avaient encore une chance de se racheter. Mervin était le triste fruit d’un laisser aller dans les rangs, une erreur de système. Son père ne serait jamais tombé entre les bras d’une moldue si ses grands-parents avaient tenu sa bride plus serrée. Qu’avait-il gagné en renonçant à ses valeurs ? La mort de sa femme, la peur, le déshonneur, et la naissance d’un fils bâtard. Oui, le rouquin portait l’infamie en lui. Avant l’assassinat de sa mère, il ne s’en doutait pas. On lui laissait croire qu’il suffisait d’épouser une sorcière galloise pour perpétrer leur incroyable généalogie. Mais c’était faux. On lui avait menti. Il ne poursuivrait rien, et souillerait davantage un nom qui avait su, sans tomber dans les excès conservateurs, garder une immuable pureté. S’il devait vivre, il réparerait tout le tort qu’il avait causé. Il l’avait promis sur la tombe de sa mère, les chênes de ses ancêtres lui en étaient témoins. La tendance politique jouait en sa faveur. S’il n’approuvait pas les méthodes du nouveau régime, les crimes et la violence qui frappaient les moldus, il comptait en tirer tous les avantages possibles, pénétrer ses rouages pour interrompre le déclin de sa famille. Les autres pouvaient sauver des hommes, défendre les intérêts d’une communauté persécutée, il s’en fichait au fond, tant que son patrimoine survivait.

Et Alecto Carrow n’avait-elle pas raison de pointer les crimes des moldus du doigt ? Les sorciers mêlés et né-moldus s’aveuglaient. Les chasses aux sorciers avait porté un coup fatal à leur communauté. Autrefois la magie était partout, les sorciers étaient vénérés, et les non-magiques s’adressaient souvent à eux. Ils vivaient en paix, heureux. Puis, la jalousie avait envahi les cœurs. Les puissants avaient instauré le doute, puis la peur dans l’âme de leurs sujets. La pratique de la magie s’est vue interdite. Elle était l’œuvre des démons et les sorciers méritaient de brûler en enfer. L’opinion était dure. C’était une mort morale pour les siens. Les plus vieux documents des archives familiales évoquaient les changements de cette époque, la violence qui avait frappé les sorciers, désormais obligés de se cacher. Les moldus avaient tracé la frontière. Retrouver la paix avec eux était sans doute impossible. Le peu qu’il en savait n’était pas très encourageant. Sa mère vivait déjà en retrait de ce monde à cause du mépris qu’ils avaient pour une magie en laquelle elle osait croire. Les mentalités ne changeraient pas. Et les situations bloquées provoquaient des guerres, éternelles et stériles. Mervin ne prendrait pas le parti des moldus. En bon gallois attaché à la magie celtique et à la nature, il méprisait de loin leur technologie. De leur côté, les partisans du Lord revendiquaient la violence, ce n’était pas mieux. Et les nés-moldus avaient une place parmi eux, tant qu’ils ne cherchaient pas à s’unir aux grands noms de leur société. La cruauté qui les frappait l’affectait beaucoup. Mais il se gardait bien de le montrer. Ce n’était pas son combat. Il serait pour les plus forts, ceux qui pourraient servir au mieux ses desseins.

Le deuxième cours pro-Vous-savez-qui clôturait la matinée de ce premier jeudi. Comme beaucoup d’élève, Mervin gardait d’Amycus Carrow une forte impression. Il n’aimait pas l’idée de se retrouver dans une salle de classe avec lui. Cet homme le terrorisait. S’il connaissait son histoire, il ne répondait pas de sa survie, ni de celle de son père. Lui accorderait-il une chance ? La mine sombre, il l’espérait. Pour obtenir ses faveurs, il était prêt à tout, à ramper plus bas que terre s’il le fallait. Ce n’était pas très grave. Il n’avait pas d’honneur, juste un objectif.
La poitrine serrée, il s’avança vers l’imposant personnage, et inclina respectueusement la tête, en signe de soumission. D’une voix humble, il murmura :


- Bonjour monsieur Carrow, Merwyn Caerwyn.

Son regard de jade se leva, hésitant, vers lui et il attendit son assentiment pour s’avancer dans la classe. Mervin préférait jouer franc jeu. Il n’essaierait pas de se dissimuler, l’enseignant déciderait pour lui.
Il semblait que les Gryffondor tenaient leur quartier général au fond de la pièce. Il nota cependant la présence d’un vert et argent, leur préfet déchu, Isaac Deniel, qui avait visiblement choisi de s’afficher parmi les opprimés, aux côtés de l’aimable William Craig. Précieuse McLane se tenait derrière eux, et lorsqu’on savait la haine qu’elle vouait au rouquin de Gryffondor, cela ne laissait présager rien de bon. Mervin décida de surveiller l’évolution de la situation de près. Sa curiosité naturelle l’y incitait. Cependant, il s’arrêtait aux premiers rangs, dans le coin des Serpentard conservateurs, celui de Narcissa Bodom et d’une revenante pour le moins inattendue, leur ex préfète, Joana O’Donnel. Si le gallois ne connaissait pas beaucoup l’irlandaise, il partageait sa scolarité avec la belle Narcissa depuis son entrée à Poudlard. Tous deux ne partageaient pas une grande complicité. Elle le tolérait parce qu’il acceptait d’occuper la place du larbin, du sang mêlé modeste et dévoué à la cause des plus nobles. En contrepartie, il profitait de sa protection. Et il l’invoquait une fois de plus. Un sourire amène au coin des lèves, le jeune Caerwyn s’approcha des deux filles.


- Bonjour Narcissa, enchanté Joana
, dit-il d’une voix tranquille avant de prendre place derrière les demoiselles.

Mais un éclat du côté de la zone à risques coupa court à une tentative d’approche plus développée. Tous les élèves s’étaient tournés vers William qui se cachait la tête entre ses bras. Isaac déchira une photographie qu’il montrait dans un même temps à Précieuse et la jeune fille, visiblement touchée, rangea ses affaires et rejoignit le devant de la salle d’un pas raide. Une lourde appréhension tira ses traits. Un silence de mort s’installa dans la salle. Un mauvais pressentiment tenait tous les élèves. Sans savoir ce qui venait de se passer, il le devinait tout au plus, Mervin s’attendait à ce que le prix soit lourd à payer. Amycus Carrow ne les ménagerait pas plus que sa sœur. Quelque chose lui disait qu’il était capable de bien pire.
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MessageSujet: Re: [années 4~7] Cours n°1   [années 4~7] Cours n°1 EmptyVen 24 Juil - 9:35:31

Stanislas jeta un coup d'oeil sur son nouvel agenda Emporio Armagic de luxe, afin de s'assurer une dernière fois du cours qui l'attendait par cette belle matinée d'un été déjà trop en déclin. En effet, la mémoire du jeune noble s'avérait un peu trop faillible à son goût, plus précisément lorsque le sujet n'était pas de l'escrime.

*Défenses contre les forces du mal, avec Amycus Carrow. Tiens ! Ce nom ne m'est pas inconnue...*

En arrivant dans le couloir en vue de la salle de cours, le jeune renard entendit un cri et un brouhaha le suivant de près.

*Super ! Le cours commence bien on dirait.*

Pénétrant dans la classe, Stan vit que la précédente agitation dont il en avait été le témoin auditif, semblait s'être déroulé au fond de la classe et à présent une jeune Serpentard quitta la zone de troubles et vint s'installer dans les premiers rangs.

Se retournant vers le professeur par mesure de politesse, le jeune homme eut la surprise de découvrir que cet homme ne lui était pas inconnu. Stanislas en était certain, il avait déjà vu quelque part, en chair et en os, mais c'était trop éloigné dans le temps pour qu'il en ait une idée précise.


*D'abord, le nom et maintenant le visage. Il est clair que je connais cet homme, mais d'où ?*

Reprenant ses esprits et remarquant qu'il dévisageait l'homme avec un petit peu trop d'insistance, le jeune noble le salua :


- Bonjour Professeur Carrow.

Se détournant d'un air songeur, il observa alors la classe déjà présente afin de choisir sa place. Son choix s'arrêta sur une des dernières places libre dans les premiers rangs, non pas qu'il était un élève studieux, mais plutôt que le fond de classe est souvent trop bruyant. Il s'avança près de l'élève de Serpentard précédemment citée et prit place à côté d'elle. Stan n'avait jamais réellement discuté avec elle, mais elle était de la même année ainsi que de la même maison que lui. Il savait qu'elle se nommait Précieuse, mais c'est là que ses connaissances s'arrêtaient. Pour la saluer, il se contenta de hocher la tête tant il avait apprit à se méfier de l'indifférence des autres.


Dernière édition par Stanislas Gatween le Mar 11 Aoû - 15:38:38, édité 1 fois
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  • Lellia Windfall
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    Lellia Windfall
MessageSujet: Re: [années 4~7] Cours n°1   [années 4~7] Cours n°1 EmptyJeu 30 Juil - 12:04:48

Quel être à l’imagination suffisamment tordue aurait pu ne serait ce qu’une seule seconde imaginer un tel changement à Poudlard en seulement quelques mois ? Ce qui était auparavant profondément lié au bien et à l’acceptation des différences n’était plus maintenant qu’un lieu froid et dénué de vie. Les mages noirs en avaient prit le pouvoir et Rogue semblait mener tout ce petit monde le plus naturellement du monde. Il n’était donc pas étonnant de voir certains élèves disparaitre peu à peu des couloirs de l’école, la plupart n’étaient même pas revenu après les vacances, préférant sans doute la sécurité relative de leur foyer aux dangers bien réels qu’ils encouraient à une telle proximité des serviteurs du Seigneur des ténèbres.

Pourtant, malgré toutes ces différences, certaines choses ne changeaient pas et Lellia en faisait partie. Au contraire même, quand tous les autres semblaient hautement perturbés par ce qui se déroulait, elle, elle paraissait ne rien ressentir du tout. Loin de la jeune fille passablement perdue qu’elle était encore l’année précédente, elle était revenue emprunt d’une gaieté nouvelle. Certains bruits de couloir véhiculaient l’idée qu’elle avait tout simplement perdue la tête, que le soleil lui avait tapé trop durement sur la tête ou encore qu’elle s’était faite attaquer par un mangemort et ne s’en était pas sorti indemne intellectuellement. Les autres excluaient immédiatement une joie liée au nouveau corps professorale, ce que Lellia ne démentait pas d’ailleurs, elle ne portait pas les mangemorts dans son cœur et cela était plus que manifeste. Auteur de quelques blagues douteuses durant le « festin » du premier soir elle ne cachait aucunement son dédain vis-à-vis d’eux. En fait, elle semblait totalement imperméable à tout ce qui avait pu se passer en fin d’année précédente autant qu’à ce qui se déroulait maintenant. Et pour ceux qui avait pu côtoyer la mégère de près au cours des années précédentes, ce n’était pas vraiment étonnant. Après tout, la seule chose qui lui importait vraiment était le Quidditch, non ? Et pour l’instant il n’était pas question d’annuler le moindre match ou même de faire partir les Gryffondors avec un handicap, par conséquent, elle n’avait pas encore de bonnes raisons pour se montrer exécrable avec ses camarades.

Tout du moins, c’était bien ce que la jeune fille voulait faire croire, car durant l’été les choses avaient grandement changées pour elle. Son père, mangemort de son état, était sorti d’Azkaban et avait exprimé bien des regrets face à sa réaction 6 ans auparavant, lorsqu’il l’avait répudié pour sa simple présence chez les Gryffondors. Un fait qui avait tellement marqué la brune qu’il était certain que sans cela elle n’aurait jamais obtenu son titre de mégère du siècle. Bien sur à la base elle avait un caractère fort mais à l’époque elle était beaucoup plus ouverte et compréhensive qu’à présent. A son arrivée elle avait même réussi à se faire des amis dans les 4 maisons, alors qu’aujourd’hui elle n’avait pas vraiment d’amis, elle ne faisait confiance à personne et passait le plus clair de son temps à hurler après ceux qui l’approchait. Bien entendu, elle ne rejetait pas la faute de son mauvais caractère sur son père mais il était indéniable que les deux étaient liés. Elle était donc bien décidée à commencer cette année sur de biens meilleurs bases, d’autant plus que son père lui avait confié une mission de la plus haute importance qu’elle seule pouvait remplir…. Pour faire bonne figure elle lui avait donné sa parole de faire ce qu’elle pourrait mais en réalité elle ne savait si elle pourrait faire une chose pareille, le danger n’était pas une notion à prendre en compte mais si elle obéissait…alors tout serait changé à jamais !

Rejetant ses pensées les plus sombres au plus profond de son esprit, elle se montrait donc plus joyeuse qu’à l’accoutumé, plus accessible aussi et s’était décidée à aller en cours au lieu d’accumuler les mauvaises excuses et de sécher à tout va.

Presqu’en retard mais pas tout à fait, elle entra donc dans la salle de défense contre les forces du mal en courant d’un pas aérien et pourtant plus qu’incertain. Passant le pas de la porte en se tenant au cadre de la porte pour ne pas glisser, elle ralentit son pas tout en observant les visages des personnes présentes. Les Gryffondors s’étaient regroupés au fond comme à l’habitude tandis que les Serpentards avaient créé un magnifique nid de vipères au premier rang. Hésitant un peu sur la marche à suivre, elle salua ses camarades avant de continuer son chemin, dardant un regard neutre sur le nouveau professeur.


« Bonjour Professeur Carrow. »

Un sourire un peu trop franc accompagna alors ses paroles tandis qu’elle s’asseyait juste à côté du nid de vipères formé par Narcissa Bodom, Joana O’Donnell et un garçon qu'elle ne connaissait pas. Elle savait pertinemment qu’elle n’était appréciée par aucune des deux vertes et argents et c’était bel et bien réciproque mais elle les salua avec un tel enthousiasme qu’un regard extérieur aurait pu les prendre pour les meilleures amies du monde…tout du moins en ce qui concernait Lellia, cela va sans dire.

« Heeeey vous deux ça faisait longtemps que je ne vous avais pas vu, v’zallez bien ? V’zavez passé de bonnes vacances ? »

Un sourire ironique plus tard, elle regarda autour d’elle et s’aperçu qu’elle était la seule représentante de sa maison au premier rang, elle semblait ne rien avoir compris à ce qui se passait à Poudlard…ou bien était ce qu’elle préparait un mauvais coup ? Dans tous les cas elle sortie son livre ainsi qu’un parchemin neuf et une plume, prête à écrire et à étudier même si l’ironie de la situation était particulièrement percutante. Est-ce qu’ils allaient devoir combattre leur professeur pour étudier ???
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MessageSujet: Re: [années 4~7] Cours n°1   [années 4~7] Cours n°1 EmptySam 8 Aoû - 23:44:54

Ema était bien contente de ne pas suivre l’option d’étude des runes, qu’elle jugeait inutile – tôt ou tard, ils inventeraient un truc qui traduiraient ces maudits symboles après tout - et avait ainsi put se lever pour 10h.. La rentrée avait été assez difficile pour elle qui s’était habituée à se coucher à des heures pas possibles avant la reprise fatidique des cours. Même si c’était les vacances, la Poufsouffle trouvait que dormir était une perte de temps. Bien entendu, elle ne s’empêchait pas de le faire, mais les vacances n’étaient pas de tout repos pour la jeune fille. Sortir, bronzer, draguer.. tel avait été son difficile lot de choses à faire pendant les vacances..

Enfin bref, ce jour-là elle s’était levée d’assez bonne humeur. La DCFM était un de ses cours préférés avec celui de sortilèges et enchantements, et elle ne pouvait s’empêcher de trépigner d’impatience. Deux mois sans rien apprendre, c’était long. Enfin rien apprendre.. La blonde, nouvellement teintée sur un coup de tête le jour de son anniversaire, s’était achetée une panoplie de bouquins sur des sortilèges, des sorciers qui avaient réalisés de merveilleux exploits – et autres conneries de ce genre me direz-vous – mais la jeune prenait un malin plaisir à exploiter le monde magique du mieux qu’elle le pouvait.

Se dépêchant de rejoindre le premier étage au plus vite, étant donné que même si elle s’était levée plus tard, Ema n’était pas pour autant en avance, elle accéléra le pas pour ralentir avant de rentrer dans la salle. Quitte à être en retard, elle ne voulait pas jouer la fille qui se précipitait dans la classe, regardant partout, s’excusant lamentablement auprès du professeur.. D’ailleurs, ce prof elle ne le connaissait pas du tout, si ce n’est que de nom. D’après ce qu’elle avait entendu, il était aux côtés des mangemorts et avait participer à des affaires plutôt sombres dont sa mère ne voulait pas lui parler, rien d’étonnant vu le nouveau régime, mais plutôt surprenant pour un enseignant.

Jetant un coup d’œil à sa montre, elle entra dans la salle. Elle était à l’heure, et pourtant quasiment tous les élèves étaient déjà arrivés ce qui était assez inhabituel. Inhabituel parce que d’habitude c’était plutôt Ema qui arrivait dans les premiers, et inhabituel aussi parce qu’il y avait toujours deux ou trois malins qui se pointaient avec un quart d’heure de retard, se justifiant par des excuses toutes autant improbables les unes que les autres.

C’est là qu’elle le vit, leur nouveau prof. De ce qu’avait pu lui raconter son auror de mère, la blonde s’était faite un portrait sombre du personnage, mais pas autant que ce qu’il représentait en vrai. Lorsqu’il la dévisagea avec ce rictus malsain, Ema ne put s’empêcher de frissonner intérieurement. Il avait une de ces têtes de fou que l’ont ne voit que dans les films d’horreur moldus, excepté qu’il ne tenait pas une machette à la main. Quoi que.. sa baguette devait aussi sûrement lui servir de machette après tout. La jeune fille esquissa un sourire un peu crispé à l’adresse du professeur et le salua d’un courtois
« Bonjour, professeur. » Carrow faisait certes plutôt peur d’apparence, mais Ema avait toujours tenu à saluer ses enseignants. C’était la moindre des politesses et elle avait été éduquée comme cela. Cependant, elle avait de justesse évité un surplus de politesse en ayant failli ajouté un « Bienvenue à Poudlard » Bienvenue ? La blonde n’y pensait pas un traître mot. Le prof lui faisait froid dans le dos et elle ne se voyait vraiment pas lui faire un bon accueil, comme si elle voulait l’encourager à rester..

Elle balaya des yeux la salle de cours : la quasi-totalité des Gryffondors étaient tapis au fond de la classe, il y avait pas mal de Serpentard, quelques Serdaigle et enfin, parsemés par ci par là, des Poufsouffle . love . à qui elle envoya quelques saluts discrets en inclinant la tête. Tandis que d’autres se racontaient leur vacances, elle ne préférait pas commencer à taper la discut’ naturellement alors qu’un fou furieux prêt à lui bondir dessus au moindre geste se trouvait juste devant elle. Elle s’installa au deuxième rang, en diagonale derrière Kaelir, et sortit parchemins et plumes avant de poser soigneusement son livre de DCFM sur la table.
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MessageSujet: Re: [années 4~7] Cours n°1   [années 4~7] Cours n°1 EmptyMer 12 Aoû - 21:21:56

Décidément, le cours des années supérieures s’annonçait prometteur. L’aîné Carrow observa attentivement plusieurs grands noms purs passer avec le plus grand plaisir, tel que Bodom et O’Donnell. On pouvait donc encore quelque chose pour cette école. Malheureusement, pour son plus grand dégoût, plusieurs sang de bourbes vinrent ternir ce beau tableau d’une tâche qu’Amycus s’efforcerait d’effacer. Le mangemort faisait très bien ce genre de ménage, surtout le nettoyage par le vide. Son regard se porta d’ailleurs tout particulièrement sur une table en fond de salle… La vermine, ça s’assemblait, c’était bien connu. Les deux plus exécrables sang-de-bourbes des années supérieures réunis… Deux voleurs de magie, deux impurs, deux usurpateurs du titre de préfet qui aurait dû revenir à un pur les années précédentes… Pour l’un, un de ses nombreux chefs d’accusation était sa rébellion contre Ombrage, mais l’autre ne s’en tirait pas pour autant… Il était Serpentard, et il polluait donc la noble maison de Salazard par sa seule existence. L’aîné Carrow ne parvenait pas à comprendre comment ce gosse avait fini chez les Verts et Argents… Si dans le temps, on contentait de couper la main aux voleurs, Amycus préférerait se contenter d’une tête. Oh oui, deux belles têtes impurs tranchées nets, deux trophées à la Cause, et en faire du pâté de tête *bave*, si ça ne tenait qu’à lui, dès maintenant il… Mais on s’égare. Non, ce ne serait pas pour maintenant, il avait une autre priorité et c’était d’accueillir convenablement les sangs dignes aujourd’hui. A ce propos, un autre grand nom ne tarda pas à apparaître. Précieuse McLane était déjà connue du professeur sans même qu’elle n’ait à se présenter. Amycus adopta un ton affable pour lui répondre :

« Bonjour Mademoiselle McLane. Veuillez transmettre mes salutations ainsi que mes remerciements à votre père, soyez assurée que cette école recevra enfin un enseignement digne de ce nom. »

Peu après, un autre élève vint se démarqué du lot en annonçant son nom au mangemort. Caerwyn… Merwyn… N’était-ce pas le fils au sang bâtard de Aelhaearn Caerwyn ? Quel gâchis… Un sang pur souillé par une moitié moldue. Le gamin porterait la tare et le pêché de son père à vie, véritable preuve vivante du crime commis. Rien ne dégoûtait autant le mangemort qu’un traître à son sang et sa descendance, dommage pour le Serpentard… Néanmoins, celui-ci parvint à attirer un peu l’attention du professeur. Il attendait sa permission pour aller s’installer ? Amycus eut un instant de réflexion, peut être lui serait il utile, s’il était prêt à racheter la faute de son père… Il lui adressa un signe d’assentiment de la main, il s’occuperait de son cas plus tard… Car ce début de cours ne manquait pas d’animation, surtout de la part de quelques personnes précédemment citées.

Il observa la scène qui se produisit en fond de classe de bout en bout, mais n’intervint pas. Le mangemort notait attentivement chaque action, chaque éclat de voix, chaque regard… Il ne voulait rien laissé échapper de la scène, et grand bien lui en prit : il avait maintenant ses deux premiers cobayes pour le restant du cours… Plus le TP bien évidemment.
Bien, la préfète de Serpentard avait d’elle même quitter l’entourage de ses impurs, il n’aurait donc pas à la convier à s’éloigner de cet air pollué. Un fin sourire mesquin s’étira sur sa face : c’était fou à quel point la vermine tendait toujours le bâton pour se faire battre. A croire que quelque part une lueur de raison leur disait qu’ils n’avaient pas leur place sur ce monde et qu’ils méritaient la souffrance… Et donc la recherchaient. Les choses étaient ainsi dans l’esprit étriquée du mangemort, tout était prétexte à la violence gratuite sur les impurs, que ce soit un gémissement, un chuchotement ou même une insulte. Ils seront toujours en tort quoiqu’ils fassent, et Carrow allait le leur faire comprendre. Jugeant que spectacle avait assez duré et qu’ils avaient suffisamment attiré l’attention sur eux pour que l’autorité sévisse. Amycus quitta son siège pour se diriger droit au fond de classe devant la table des fautifs. Il posa violemment ses deux mains sur la table et se pencha en direction du roux.


« Un soucis, Craig ? »

Il avait prononcé le nom du Gryffondor comme on jetait une insulte au visage de quelqu’un. Un nom de moldu d’ailleurs n’était pas autre chose qu’une insulte à porter pour un vrai sorcier. Mais fort heureusement, le Ministère allait bien assez tôt mettre d’avantage la lumière sur le fait qu’un bourbeux n’était pas un sorcier. Sans même attendre de réponse de la part du rouquin ou de qui que ce soit d’autre, l’aîné Carrow pointa sa baguette en direction du rouquin.

« Puisqu’il faut commencer par là, je vais donc vous rappeler quelques notions… élémentaires dirons nous. Premièrement, il règne le silence et le calme dans une salle de classe… Et bien sûr, cela s’applique à vous Deniel. Votre comportement manifestement incorrect vous donnera d’ailleurs droit à une sanction… »

Bien sûr, il ne mentionna pas dans tout ça la responsabilité évidente de Précieuse McLane. D’ailleurs, il mettait mentalement au défi un autre élève de soulever ce point… Il s’en frottait les mains d’avance. Il ignorait encore tout quant à la sanction promise, mais il y réfléchirait dans le courant du court… Il marmonna le sort silencio qui vint aussitôt condamner les élèves au silence. Amycus n’appréciait pas les protestations, et encore moins les gémissements… Se penchant encore d’avantage en direction des jeunes gens, il grogna de sorte à n’être compris que d’eux :

«Le simple fait de savoir que je respire le même air pollué par des êtres comme vous me rend malade… Et si on y remédiait hum ? »

La baguette pointé sur William exécuta un mouvement sec dans les airs accompagné d’une formule grognée par l’aîné Carrow puis voltigea en direction du Préfet déchu de Serpentard pour la même sentence. Lorsque les deux éclairs bleuâtres émis par le sort frappèrent les adolescents, leurs respirations se firent d’abord chaotiques, puis difficiles. Le simple fait de respirer semblait leur être une véritable torture. Bien sûr, aucun son de voix ne pouvait être émis, au vu du précédent sort… Amycus n’aimait vraiment pas être perturbé dans son cours par des gémissements. Retournant à son bureau, il laissa donc ses deux victimes à leur sort… Pour le moment. Il reprit donc la parole d’une voix forte pour faire comprendre que le cours allait véritablement débuter.

« Bien, sur ce, nous allons peut être pouvoir commencer le cours… A moins que Craig ait encore envie de s’étaler publiquement… On va donc aujourd’hui parler généralités. Généralités rébarbatives, mais nécessaires. D’après vous, pourquoi les sortilèges interdits le sont, et pas d’autres pourtant aussi… Dangereux et mortel allons nous dire, ne le sont pas. »

Il attendait plus que des banalités, il voulait du développement...
Enfin, peut être ne fallait il pas trop en demander à des adolescents...


[hj : Donc, pour Willou et Zazac, pour résumer le sort c’est comme si vous vous noyez à chaque seconde. Non seulement, vous avez l’impression de ne plus respirer, mais en plus c’est assez douloureux, comme si on vous comprimait la cage thoracique. Bien sûr, en fait, vous respirez encore, mais vous devez atteler toute votre concentration à cette tâche qui a perdu tout son naturel.

Pareil que pour les premières années, les sorts sont effectifs jusqu’à ma prochaine prise de parole.]
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MessageSujet: Re: [années 4~7] Cours n°1   [années 4~7] Cours n°1 EmptyMer 12 Aoû - 21:53:36

Les professeurs de Défense contre les forces du mal changeaient tous les ans depuis le début de la scolarité de Lou à Poudlard. Ils avaient eu droit à tous les genres : sympa, comme Lupin, ou antipathique, comme Ombrage. Intéressant, comme Fol Œil, ou carrément chiant, comme Ombrage. Beau, comme Lockhart, ou franchement laid, comme Ombrage. De fait, Lou ne pensait pas qu’il puisse y avoir pire que cette face de crapaud avec sa théorie à la noix, son nœud rose à vomir dans les cheveux et ses yeux globuleux de batracien. Mais c’était avant d’arriver au cours de Carrow. Non seulement ce dernier était hideux, ennuyeux et désagréable, mais en plus, il travaillait ouvertement pour On-sait-qui et adhérait pleinement à son programme xénophobe et intolérant. Il était dangereux, de surcroît. Aussi Lou avait-elle bien prit garde à arriver à l’heure, à se tasser au fond de la classe et à se faire oublier du mieux qu’elle pouvait. Elle somnolait vaguement, la flemme et l’inattention restant des armes imparables contre l’envie de rébellion qui l’aurait poussée à répondre à Carrow si elle avait été un peu plus révoltée. La Serdaigle prenait donc soin de n’écouter que d’une oreille les blablas sur les tortures infligées par et sur les moldus : étant née moldu, mieux valait qu’elle ne se la ramène pas trop.

Cependant, chassez le naturel, il revient au galop ! Donc, même avec toute la bonne volonté du monde, Lou ne pouvait pas non plus continuer de se taire quand le professeur posait une question à laquelle elle pensait pouvoir répondre. Une Serdaigle, ça ne se refait pas. La bouche en cœur, la blonde leva donc la main et attendit de se faire interroger pour répondre à la dite-question, avec un ton neutre de bonne élève.


« Lou Belacqua. Les sortilèges interdits, aussi appelés impardonnables, que sont le sortilège de la mort, celui de l’Impérium, et enfin le sortilège Doloris, ont été interdits par le ministère car leur utilisation a été abusive dans les années 70. Sous le premier règle de Vous-savez-qui, il me semble. Le premier de ces sorts provoque la mort, et il est imparable. Il n’y AUCUN contre-sort. Il me paraît normal que personne ne puisse avoir le droit de vie ou de mort sur quelqu’un d’autre : tuer est interdit dans toutes les sociétés. D’autres sortilèges aussi dangereux, et qui pourraient causer la mort, comme euh …
Lou n’osa dire « celui que vous venez de lancer » au professeur. William Craig et Zach commençaient cependant à suffoquer, et la jeune fille espéra que Carrow allait lever le sort. Elle hésita quelques secondes, mal à l’aise. Le professeur n’allait quand même pas tuer deux élèves en plein cours ? Ca paraissait impensable ! La jeune fille déglutit et reprit : comme le Feudeymon par exemple, qui brûlerait une personne prise dedans, ne sont pas interdits car il existe des contre-sort, tels le Finite Incantatem ... Ils ne sont pas non plus imparables : un bon protegeo suffit habituellement à dévier n'importe quel sortilège. Du coup, ils ne sont pas réellement mortels bien qu'ils soient extrèmement dangereux ! »

Lou se tassa sur sa chaise et commença à se demander si elle avait bien fait d’ouvrir la bouche …
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MessageSujet: Re: [années 4~7] Cours n°1   [années 4~7] Cours n°1 EmptyJeu 13 Aoû - 10:52:05

Après les déboires qu'il avait eu avec Alecto Carrow, Edwin avait aujourd'ui décidé de ne pas se faire remarquer par l'aîné, et exceptionnellement, était entré dans la salle à l'heure, sans bruit, sans rire, sans grignotage, sans accolades, et à ce train là on se demandait même s'il n'avait pas oublié ses affaires et sa tête ! Mais non, son sac un peu bordélique l'avait tout de même suivit dans la classe de DCFM et c'était le seul élément à peu près rationnel qui demeurait chez le sang-mêlé. Le petit déjeuner avait été rapide, fade, sans véritable goût puisque la seule idée de faire à nouveau cours avec un Carrow l'avait dégoûter pour la journée entière. Il faut dire que le sortilège de gonflement dont il avait été victime lui restait en travers de la gorge... Ainsi, il prit place à une table du fond, sans dire mot, regardant l'enseignant comme s'il s'agissait d'un ver de terre visqueux.

En froid avec sa cousine -et avec la majorité des Gryffondors- depuis sa fameuse prise de parole de la veille en Etude des Moldus, Edwin ne lui accorda pas un regard lorsqu'elle fit son entrée, faisant mine de s'intéresser à sa plume qu'il retournait machinalement.. Cependant, le naturel revenant vite au galop, il ne put s'empêcher d'observer Clarisse quelques secondes pour voir si tout allait bien, si elle avait le moral, si elle portait les habits qu'il lui avait offert pendant les vacances... Satisfait de voir que les réponses à ses questions se révélaient presque toutes positives, il reporta son attention sur le professeur qui, à l'instar de sa soeur, semblait prendre un malin plaisir à débuter ses cours sur les chapeaux de roue. William fut la première victime de ce malade mental, au grand dam de Edwin qui se fit violence pour ne pas se lever et balancer sa chaise sur Carrow. Mais il n'était pas inconscient au point de se mettre à dos le frère et la soeur.

Pas un pour rattraper l'autre, maudits mangemorts. Pour tenter de mettre au second plan le mépris qu'il éprouvait envers ce pion des ténèbres, Edwin s'intéressa au cours et au thème du jour, à savoir les sortilèges interdits. Prêt à lever la main, il se fit devancer par une grosse tête de Serdaigle qui lui rafla la bonne réponse, et les points semblèrent lui passer sous le nez. Ben oui, il n'y avait plus grand chose à dire après Belacqua... Quoi que. Il déposa sa plume et se racla la gorge, se mettant en avant mais d'une manière convenable, cette fois-ci. Peut-être voulait-il se rattaper de la veille, et se racheter aux yeux de sa cousine.


- Edwin Echeberry. Je pense que certains sortilèges, comme l'Imperium, sont réprimés par les lois de la sorcellerie parce qu'ils enlèvent toute liberté à la victime, et comme l'a dit ma camarade, les sortilèges impardonnables mènent à la mort, directement ou indirectement, cette seule raison suffit à les rendre interdits, à mes yeux... il jeta un oeil à Clarisse, puis continua

... c'est aussi pour honorer la mémoire de tous les innocents victimes de ses sortilèges horribles que ceux-ci sont désormais prohibés par la loi.

Il s'arrêta là, ne voulant pas abuser de la parole et surtout ne pas se faire voir comme le porte parole d'une cause dont il ne se sentait pas l'âme d'un meneur. D'autres personnes comme Belacqua semblaient plus aptes à argumenter pendant des heures sur ce sujet, lui donnait simplement son avis et remettait définitivement sa veste dans le bon sens, celui de la justice et de la liberté. Loin de lui l'envie de déblaterrer pendant des heures sur un thème qui faisait polémique en cette période de troubles politiques, il n'était après tout qu'un élève en fin de cursus qui voulait approfondir ses connaissances, bien que dans ce cours les enseignements de Carrow ne lui serviraient sans doute à rien, si ce n'est à renforcer son point de vue sur l'inutilité de la guerre qui avait lieu dans le monde magique.
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