La nouvelle année avait débuté. 1997 s’annonçait sombre pour le monde magique. Les puissances des ténèbres étaient belles et bien là. Plus personne ne pouvait le nier. Mais en ces temps troublés, le Ministère avait décidé qu’il était plus important que jamais de faire front, de souder l’unité de la population sorcière. Et pour cela, il ne fallait pas laisser la panique s’emparer des esprits. Il avait donc été décidé de ne pas annuler les traditionnelles festivités de nouvelle année habituellement organisées par le Ministère. Renoncer au bal du nouvel an, ce serait comme concéder au Lord Noir et ses sbires que l’officialité de leur retour faisait trembler la vénérable institution ministérielle. Que la peur s’était saisie du Ministère, et que l’angoisse d’un funeste évènement obligeait les sorciers à se priver de leur vie habituelle, à renoncer à leurs petits plaisirs. Il en était tout simplement hors de question. Des murmures hésitants avaient couru dans les couloirs du ministère lorsque Scrimgeour avait annoncé sa décision de maintenir la soirée. Qui plus est, il la voulait plus faste encore et plus majestueuse que les années précédentes. Un pied de nez à l’encontre du Lord Noir, en quelque sorte. Pas une provocation non plus. La soirée serait placée sous haute surveillance, et des brigadiers de la police magique et aurors seraient réquisitionnés pour assurer la sécurité des invités. Pour donner plus d’envergure à l’évènement, le Ministre avait décidé de ne pas y inviter comme chaque année uniquement les employés de son ministère. Le service de poste sorcière avait été mis à contribution et avait convoyé des dizaines et des dizaines de lettres vers la population sorcière anglaise. La majorité des foyers de sorciers avaient été conviés à cette grande soirée. Tout sorcier adulte avait forcément eu vent de l’évènement, car telle en avait été la volonté du Ministre. Il y avait donc fort à parier que la soirée serait éclectique. Les jeunes étudiants de l’UMA pourraient côtoyer des vétérans des services du Ministère, et la cohésion dans la population sorcière ne pourrait que s’en trouver confortée. On verrait que le Ministère était bel et bien présent, et n’avait pas peur de la sourde menace de Vous-savez-qui et ses sbires. Il ne serait pas dit que les sorciers anglais perdraient toute dignité et sens de la fête !

Une salle avait donc été louée auprès des employés de Gringotts, en prévision du grand nombre d’invités. Tous les sorciers devant venir en cette soirée avaient confirmé leur présence par retour de carton d’invitation, et s’étaient vu attribuer un numéro aléatoire, leur permettant de se situer sur le plan de table affiché à l’entrée.




Cette année 1997 avait été placée sous le signe du bal masqué, ce qui avait simplifié l’organisation : la salle avait pu être louée dans Londres même, non loin du centre… Les excentricités vestimentaires ne choqueraient aucun moldu des environs, un bal costumé ayant été annoncé.

Les elfes de cuisine s’étaient activés depuis le petit matin pour préparer les plusieurs menus proposés aux invités. Dès 19h, le service de vestiaire avait ouvert, et l’orchestre classique avait pris place sur l’estrade du fond. La soirée allait être mémorable.


[HJ : Pour représenter le fait que vous ne connaissez pas vos voisins, je vous ai attribué aléatoirement un numéro, que vous retrouverez sur le plan de table. Pour les retardataires ou nouveaux inscrits qui voudraient se joindre à la fête, on ne va pas les empêcher de RP pour autant, c'est juste qu'il ne profiteront pas du petit piquant de l'aléatoire . Du coup, par ordre d'arrivée, les retardataires pourront remplir des tables comme celle figurée en rouge (R1 = premier retardataire, R2 = 2e retardataire etc...).

Liste des invités :


Table 1 :

• (71) Mark Benson
  
• (89) Rose Alia Stewart
  
• (93) Tim Mondshmetterling
  
• (37) Faith Baxter
  
• (32) Livious Sullivan

Table 2 :

• (58) Lawrence Hawkesworth
  
• (27) Elanor Levika
  
• (74) Mercedes Brady
  
• (24) Edward Mole
  
• (88) Mizore Bachelard

Table 3 :

• (12) Arsène Vawdrey
  
• (30) Excalia Pendragon
  
• (69) Natacha Angel
  
• (45) Grim Wolkoff
  
• (108) Sven Molovich

Table 4 :

• (96) Tobias Johnson
  
• (103) Sibylle Trelawney
  
• (3) Andrzej Miakovski
  
• (53) Harry Potter
  
• (55) Lacey Hawkesworth

Table 5 :
[list][*] (42) Filius Flitwick
[*] (6) Anthony Griffin
[*] (8) Alice Green
[*] (23) Deryn Cadell
[*] (107) Sigmund Bachelard


Table des retardataires :

• (123) Vega Wyrd
  
• (70) Dolores Jane Ombrage
  
• (?) Mallory Clarks
  
• 
  

[HJ: Arsène n'est pas reconnaissaible... Envoyez-moi un mp si vous voulez qu'il le devienne pour votre personnage Il en va de même pour Elanor Levika...]

L’invitation pour le bal de la Nouvelle Année avait dans un premier temps laissé le médicomage de marbre. Il s’en foutait du ministère et ne comptait pas y mettre les pieds. Il s’était d’ailleurs demandé pourquoi il avait été invité, d’habitude seuls les membres du ministère pouvaient s’y rendre. Il avait donc posé l’invitation dans un coin l’oubliant durant plusieurs semaines jusqu’à ce qu’il en entende parler de toute part. Visiblement, les invitations avaient été envoyées à pratiquement l’ensemble des membres de la communauté sorcière londonienne et l’Ordre du Phénix avait mit à plat cette invitation lors d’une de ses réunions à petit comité

Harry Potter y est invité et il serait bien qu’il s’y rende. Cela pourrait atténuer la mauvaise entente avec le ministère.

Dumbledore, aussi surprenant que cela puisse paraître avait été d’accord pour qu’Harry s’y rende, mais pas tout seul. Il avait décidé que seuls quelques membres de l’Ordre seraient au courant de son déguisement et Arsène avait été choisi. Comme si cela avait pu paraître étrange, tout le monde avait pensé qu’il était le premier à s’y rendre. Etrange ? Oui car cela semblait évident que la plupart des conquêtes du médicomage y serait. Il avait été très heureux de l’apprendre d’ailleurs !

C’est entendu. Je me rendrai au Bal et je garderai un œil sur le jeune Potter.

Il n’était pas super enjoué. Même s’il avait eu l’occasion de se rendre compte que Potter n’était pas un gamin insupportablement insolant et puéril, il n’avait pas envie de se pavaner avec la célébrité durant toute la soirée. Il avait d’autres objectifs en vue puisqu’il y allait. Il se doutait que Mercedes Brady serait de la partie, elle n’hésiterait pas à s’y rendre ne serait-ce que pour faire tourner ses petites affaires. Ensuite, Natacha Angel, faisant partie du comité et cruche comme elle était, s’y rendrait sans aucun doute pour y conquérir d’une manière encore plus certaine les hauteurs du ministère. Et puis, il avait finalement apprit que sa dernière cible y accompagnait son père, le professeur Bachelard. Non, Arsène ne pouvait pas se permettre de laisser tout ce petit monde se rencontrer sans leur offrir la joie de voir sa présence animer la soirée.

Le soir avant, il était passé à l’Ordre pour rencontrer Harry et voir avec lui le déroulement de la soirée. Le jeune homme avait vaguement émis l’envie qu’on lui foute la paix et Arsène n’allait pas se formaliser. Après tout, si le jeune garçon voulait passer la soirée de son coté, il n’allait pas l’en empêcher et ça serait moins suspect de garder un œil sur lui de loin plutôt que collé à ses baskets d’ado. Notre Dom Juan serait déguisé en Batman et Harry en Zorro. Ce qui avait eu pour effet de faire beaucoup rire Arsène qui était fils de moldu et savait très bien qui était Zorro. Le rôle que lui-même avait choisi lui allait à ravir. Une fausse façade idolâtrée lui permettant de garder ses sentiments et émotions pour lui. Finalement, il avait pas mal de points communs avec Bruce Wayne et affectionnait tout particulièrement ce personnage.

Jour J.

Son costume l’attendait patiemment dans sa penderie. Sa mère le lui avait acheté pour un autre bal costumé et c’est donc avec une grande émotion qu’il enfila les collants du super héros. Il se fonça les yeux en ajoutant une touche de maquillage noir autour de ses yeux, les rendant encore plus énigmatique qu’ils ne l’étaient d’habitude. Le costume était parfait et il ne se gênerait pas pour se la jouer ce soir. Enfin prêt, ses yeux bruns faisant le tour du proprio, il attrapa son invitation ornée d’un "12" doré, l’enfila dans la poche de son pantalon moulant et sortie de son appartement pour transplaner dans une ruelle sombre. La soirée allait être des plus agréables pour le gentleman et il comptait bien tenter de reconquérir Mercedes ou alors de conclure avec Mizore. Après tout, il n’allait pas se gâcher la soirée pour une demoiselle, il avait le choix alors il n’hésiterait pas à jouer de ses charmes.

Arrivée à destination, il pénétra sur les lieux et ses yeux firent un premier tour de l’endroit, surpris par la grandeur et la splendeur des lieux.

* Parfait. C’est parfait !

Satisfait, il déposa ses yeux bruns sur les convives déjà présents et repéra Zorro non loin d’un des piquets de marbre qui entouraient la salle. D’un pas décidé, il s’avança jusqu’à lui et tout en lui lança un clin d’œil lui annonça.

Tiens, tiens, mais on dirait que tu vas en faire craquer plus d’une ce soir. Qui a eu l’idée des quelques années de plus ? Tu éviteras de me faire de l’ombre quand même.

Il lui sourit amicalement et lui envoya une tape sur l’épaule. Il savait qu’Harry n’avait pas envie d’être là, alors l’aider à détendre l’atmosphère et s’intégrer ne lui ferait pas de mal. Voyant l’air un peu déconfit de l’adolescent, Arsène attrapa deux coupes de champagne d'un plateau qui passait par là et en tendit une à Harry.

Tiens. Ça ne va pas te faire de mal et ce soir tu as le droit. Détends-toi et essaye de passer une bonne soirée.

Tout le monde ne parlait que de ça : le grand bal costumé organisé par le ministère de la magie la veille de la nouvelle année. Au début le petit homme s'était montré assez septique ; s'exposer aux membres du ministère qui souhaitaient utiliser Harry Potter comme publicité, voila qui n'était pas dans les habitudes du petit homme. De plus comme le bal était masqué, personne ne pourrait se reconnaître.

Filius finit donc par accepter l'invitation et retourna par hibou son coupon de participation. Il ne restait maintenant plus qu'à trouver le déguisement adéquat. Au début le professeur de sortilèges pensa à se déguiser en un personnage qui casserait son image habituelle et songea donc à l'ogre du petit poucet. Malheureusement Filius n'avait pas envie de devoir se déplacer sur des échasses toute la soirée ni non plus de lancer un sortilège sur ses jambes toutes les heures. Il avait donc opté pour un déguisement à sa taille et l'idée de Prof. des sept nains lui était apparue comme évidente. Il avait déjà la barbe il ne lui resterait plus qu'à trouver le costume et le bonnet. Il allait devoir également porter des lunettes durant toute la soirée. Flitwick s'était donc rendu sur le chemin de Traverse et avait sollicité les talents de madame Guipure pour lui confectionner un costume digne du meilleur des sept nains.

Au final le résultat plut beaucoup au petit homme. Il ressemblait maintenant à ça et pensait que personne ne le reconnaîtrait. Pauvre Filius... En fait il était très facilement reconnaissable mais sûrement personne ne lui dirait, n'osant pas le fâcher.

Le fameux soir Filius était donc dans la salle des quartiers londoniens. Un apéritif avait été dressé sur une grande table. Le petit professeur se dirigea vers celle-ci, sous son superbe déguisement et se servit un sirop de cerise avec boule de glace et ombrelle, son apéritif préféré. "Prof" se retourna ensuite et contempla les invités déjà présent. Il ne reconnaissait personne mais il soupçonnait Albus Dumbledore lui même d'avoir prit l'apparence de Zorro.

Décidant de montrer qu'il l'avait reconnu Filius se dirigea d'un pas léger vers le zorro.

- Bonsoir Albus, je vous ai tout de suite reconnu, comment allez vous ?

Il sirota sa boisson et attendit d'un air joyeux la suite de la soirée.

"Miss Baxter ! On ne mélange pas les chou-fleurs avec la purée de chaton, vous le savez bien, je l'ai répété cent fois ! Que faites-vous, jeune fille ? Voulez-vous que je vous retire des points ? Il faut ajouter les yeux de scarabée APRES avoir augmenté la température ! Je vais vous lancer un Avada, vous vous en souviendrez toute votre vie ! Je..."

-Mais ta gueule !

Le son de ces mots, que Faith avait prononcé à haute voix dans son sommeil, réveilla la jeune femme en sursaut. Elle s'était endormie ! Et quel rêve stupide, qui plus était ! Elle se redressa dans son lit, les yeux encore à moitié fermés, et tourna la tête vers l'horloge. Et merde, ça pour une sieste, c'était une sieste... Elle ignorait avoir autant de sommeil à rattraper ! Elle se recoucha quelques instants, le temps d'émerger. Le rêve avait pourtant bien commencé, elle était en cours et devait constituer une potion... Seulement, la liste des ingrédients étaient tellement écoeurante qu'elle s'était mise à faire n'importe quoi, et le professeur s'acharnait contre elle... Elle avait horreur de sentir quelqu'un derrière son dos, qui débitait des ordres ou conseils d'un ton stressant. Son « ta gueule » était bien mérité, bien qu'elle n'utilisât jamais un tel langage dans la vraie vie. Le seul qui parvenait à lui arracher de tels manques de respect, c'était son père – attitude paradoxale, je vous l'accorde. Elle se voyait encore, l'année précédente, rentrer chez elle au beau milieu de la nuit, pour trouver Thomas affalé dans le vieux canapé, vêtu de sa perpétuelle robe de chambre, la tête renversée en arrière. Il ronflait, sa tasse de thé froid posée devant lui. Elle avait tenté de regagner sa chambre discrètement, mais malheureusement, l'architecte avait le sommeil aussi léger qu'elle. Après avoir réalisé que sa fille était enfin rentrée, il s'était mis à lui faire un sermon. Elle s'entendait lui répondre d'un ton cinglant « Ta gueule ! T'es énervé parce que je sors ? Tu devrais suivre mon exemple ! Regarde-toi, espèce de loque, tu te rends compte de quoi t'as l'air, à passer tes soirées à tourner en rond dans ta robe de chambre pourrie ? Va t'acheter une vie sociale, et on en reparlera, sale con ! ». La porte avait claqué, et de son sempiternel Collaporta, elle avait empêché son père de rentrer pour lui mettre la gifle qu'elle méritait.

Faith se passa une main sur le visage et se força à se lever. Souvenirs très désagréables. Elle haïssait la culpabilité qu'elle ressentait en repensant à ce genre de moments. Et ces moments ressurgissaient dès qu'elle s'entendait employer un langage vulgaire. Par bonheur, elle était assez en retard pour chasser rapidement ces pensées de son esprit ; dans quelques heures à peine, elle devrait se rendre au gala organisé par le Ministère. Elle avait hésité à répondre à l'invitation, mais c'était finalement décidée en se disant que cette soirée la forcerait à parler avec des gens. Elle poursuivait sa thérapie personnelle, sa lutte contre le refus de communiquer. Le problème avait été de choisir un déguisement : car bien sûr, le bal était costumé. Autant y aller à fond, non ? Le Ministère n'était peut-être pas si coincé finalement. Elle avait finalement opté pour la solution de facilité. Elle avait dans ses affaires une tenue de tango qui lui appartenait, et c'était cette tenue qu'elle porterait. Car oui, Faith savait danser. Elle aimait ça, même. Pas la danse classique, non : elle aurait été bien incapable de faire des pointes ! Mais elle s'était découvert une passion pour les danses latines en regardant un concours à la télé, étant plus jeune. A partir de ce jour elle avait suivi des cours chaque été, lorsqu'elle rentrait de Poudlard. Elle se débrouillait bien. Et puis... La tenue de danseuse, sagement rangée dans son placard, était une provocation. Elle se ferait un plaisir d'envoyer une photo à son père, en espérant qu'il fasse une crise cardiaque... Enfin non, peut-être pas quand même. Mais cette pensée la faisait sourire. Étant très à l'aise avec elle-même, la jeune femme n'avait aucun problème à porter des tenues courtes ou dénudées, mais Thomas ne voyait pas les choses sous cet angle. Oui, elle demanderait à quelqu'un de prendre une photo et lui enverrait comme poisson d'avril en avance : Papa, j'ai trouvé ma vocation ! Me faire mousser en aguichant les hommes du ministère !

Elle s'amusait peaufiner sa blague de mauvais goût tandis qu'elle rassemblait ses affaires pour aller à la douche et se préparer. Elle devait rejoindre Elanor, une étudiante en Magico-Soins de sa promotion, elle aussi invitée, pour s'y rendre ensemble. C'était toujours plus rassurant, et Elanor lui inspirait confiance. Elle passa un certain temps à coiffer sa chevelure noire, démêlant celle-ci et la rassemblant sous une belle fleur rouge ; et lorsque tout fut enfin prêt, elle se jeta un dernier regard dans le miroir et transplana à l'endroit de rendez-vous qu'elle avait fixé avec sa camarade. Sa camarade était déjà là. Comme elle, elle s'était emmitouflée dans sa cape, et son déguisement n'était pas encore visible aux yeux de l'Anglaise. Celle-ci salua la future médicomage :

-Salut. Ça va bien ?

Elle sourit. Finalement, cette sortie la mettait de bonne humeur, sans qu'elle comprenne vraiment pourquoi. Peut-être était-ce dû à l'aura d'Elanor, qui lui souriait d'un air enjoué et communicatif ? Celle-ci la salua gaiement et lui confia :

-Merci de m'accompagner, parce que niveau orientation et transplanage, je suis loin d'être au top ! Toute seule je serais sûre de me perdre !

-A ton service, lui répondit Faith en mimant une sorte de révérence polie. Elle lui tendit son bras : elles allaient transplaner à deux, et elle serait le guide.

En un clignement d'yeux, ou presque, elles furent près de l'endroit où devait se dérouler la oirée. Elles s'y dirigèrent en faisant quelques pronostics sur les déguisements des autres invités (enfin, surtout Elanor). Mais à leur arrivée dans la salle du gala, Faith s'interrompit. C'était grand, lumineux, et vraiment très beau. Ils n'avaient pas lésiné sur les moyens. Elle promena ensuite son regard sur les invités : elle aperçu un jol petit ange, un homme déguisé en fantôme de l'Opéra... Elle haussa un sourcil en apercevant le costume de Zorro, mais de là où elle était, elle ne devina pas qu'il s'agissait du Survivant. Elle vit le professeur Flitwick, son ancien directeur de maison, qu'elle se promit d'aller saluer en le reconnaissant tout de suite. Et il y avait même Batman !.Elle se tourna vers Elanor afin de partager une impression : la jeune fille avait retiré sa cape, dévoilant un costume de fée très mignon. Elle était adorable, mais l'Anglaise ne savait pas vraiment comment lui dire ça. Elle lâcha alors :

-C'est vraiment très joli, ton costume...

Elle se rendit compte qu'elle devait elle aussi enlever sa cape. Elle espéra soudain qu'Elanor n'allait pas la juger sur la tenue très « caliente » qu'elle portait. Curieusement, le regard de sa camarade l'inquiétait plus que ceux des homes présents. Détournant donc les yeux d'Elanor, elle dénoua sa cape, révélant sa tenue de danseuse. Toute vêtue de rouge et de noir, arborant les chaussures à talons et les collants résilles de rigueur, Faith aurait pu parfaitement concourir en championnat de danse latine. La jupe, courte, remontait légèrement sur sa jambe gauche, afin de laisser à la danseuse une plus grande liberté de mouvement. Le haut était ce qui choquerait le plus son cher père : un simple soutient-gorge décorait sa modeste poitrine, laissant son ventre, son dos et ses bras complètement nus. Elle savait que, porté par une femme pulpeuse et aguichante, la tenue pouvait faire très provoc'. Mais l'Anglaise n'était ni l'un ni l'autre. Posée et élégante, elle portait dignement ce costume, comme une vraie danseuse de Tango, sensée inspirée la sensualité plus que la pornographie.

Elle soupira. Pour l'instant, le petit nombre d'invités présents ne la mettait pas mal à l'aise, mais elle se tendait d'avance en imaginant la salle bondée et les personnes avec qui elle serait installée à table, qu'elle ne connaitrait même pas.

Spoiler:

[ HJ : Bon, l'image est donnée à titre indicatif pour donner une idée du costume... Evidemment, Faith le porte de manière beaucoup moins aguicheuse ]

- Quelque choce dé rouge, commé ça vous vous déguicez en diablesse ?

Ses propres bras perdus dans la forêt de vêtements et de cintres de sa penderie, Mercedes jeta un coup d’œil éclair au pantalon et au caraco écarlates que lui montrait Conchita avant de hausser les épaules.

- Sûrement pas ! Continue de chercher au lieu de raconter des idioties !

L’œil noir, Conchita remit les vêtements en place en maudissant intérieurement sa patronne. Deux heures ! Ca faisait deux heures qu’elle se cassait la tête à lui trouver quelque chose qui pourrait lui servir de déguisement pour cet idiot de gala où elle allait au lieu de passer le réveillon avec ses enfants !

Bon, c’était vrai, pour se rattraper en avance, elle avait passé la journée à jouer avec eux, leur apportant le petit-déjeuner au lit (en fait c’était Conchita qui portait les plateaux couverts de pâtisseries, mais c’est pas grave l’intention était là), proposant d’innombrables parties de cache-cache, de colin-maillard et de loup (c’était presque tout le temps Conchita le loup mais c’est pas grave non plus, c’est l’intention qui compte...), les poursuivant aux quatre coins de la maison, armée d’œufs et de farine, pendant la bataille de nourriture que Lou avait lancée en envoyant du ketchup à la tête d’Hector (sans comprendre comment, Conchita avait fini dans la grande baignoire aux pieds sculptés, couverte de jus de citrouille), laissant Lou essayer ses produits de maquillage à cent gallions la pièce et Hector utiliser ses tubes de rouge pour écrire des messages grossiers sur les tous les miroirs de la maison (évidemment Conchita avait reçu sa part de fardage intempestif, mais ça fait rien c’est l’intention qui compte), et tant d’autres folies encore...

Et pour couronner le tout, elle leur avait permis d’inviter des copains pour une boum le soir même, pour que, tout à leur fête, ils n’aient pas le temps de se plaindre de son absence.

En entendant ça, Conchita avait failli tomber à la renverse. Sa patronne était complètement toquée. Quelle personne saine d’esprit laisserait ses enfants de moins de treize ans partir à une fête annoncée quelques heures avant ? Un soir de réveillon en plus ? Mais curieusement, presque tous les parents que Mercedes avait appelés, avec une parfaite maîtrise des technologies moldues, ou à qui elle avait envoyé un hibou, avaient répondu par l’affirmative, soulagés de pouvoir économiser les frais de baby-sitter qu’ils allaient avoir à dépenser ou de ne pas avoir leurs enfants dans les pattes quand ils recevraient. Car, moldus comme sorciers, presque tous avaient prévu de faire la bamboula cette nuit, les premiers ou chez eux ou chez des amis qui organisaient, et les seconds...au gala du Ministère bien évidemment.

Donc, la boum allait avoir lieu. Mercedes pourrait partir au gala tranquille, certaine d’avoir quand même offert un réveillon d’enfer à ses enfants. Mais qui allait devoir se coltiner les gamins et nettoyer tout le bordel ? Sans compter celui qu’ils avaient déjà joyeusement foutu toute la journée ? Conchita, évidemment ! Mais c’est pas graaaave, c’est l’intention qui compte j’vous dis.

- Bon, ça vient ?, lança Mercedes en sortant une robe bleue de la penderie pour l’examiner d’un air perplexe.

- Vous pouvez vous déguicer en homme..., proposa Conchita d’un ton peu convaincu.

- Oui...peut-être..., répondit pensivement Mercedes.

Conchita poussa un imperceptible soupir et continua à fouiller parmi les innombrables tenues dont la somptuosité, pour une fois, ne l’émouvait pas. Elle était bien trop occupée à traiter mentalement sa patronne de toutes sortes de noms d’oiseaux.

Parce que franchement, elle l’aimait beaucoup, cette belle enfant pourrie gâtée et complètement délurée, mais il y avait des fois où c’était une vraie empêcheuse de tourner en rond.

Comme pour ce stupide gala.

Conchita aurait pu comprendre son angoisse de ne toujours avoir aucun déguisement à seulement quelques heures de la soirée, mais le fait était qu’elle en avait un, de déguisement ! Elle l’avait fait faire sur mesure, par une couturière sorcière dont les tenues faisaient baver d’envie beaucoup de ménagères moyennes et trembler de terreur encore plus de comptes en banque. Presque tous les jours depuis qu’elle avait reçu l’invitation, Mercedes s’était rendue dans la luxueuse boutique pour d’interminables séances d’essayage qui se soldaient immanquablement par un achat.

Mais quand, deux heures plus tôt, alors qu’Hector, yeux bandés, tournait sur lui-même pour essayer de les attraper pendant qu’elles sautillaient toutes trois autour de lui en criant des « Ici, je suis là » enjoués, un courtier aux allures de mannequin et au sourire aveuglant était venu leur livrer le fameux déguisement, Mercedes avait brusquement décidé qu’elle ne le mettrait pas.
Et qu’elle allait se déguiser en autre chose.
Et que Conchita (forcément, sinon c'est pas marrant) allait l’aider à trouver.

La bonne blague. Ca faisait deux heures qu’elles étaient plantées devant sa penderie, avec rien de mieux comme idée que de se « déguicer en homme ». Depuis le temps qu’elle travaillait pour elle, Conchita avait largement eu le loisir de s’habituer aux caprices de Mercedes, mais avec celui-là c’était difficile de faire pire.

- Oui mais en fait non, reprit Mercedes d’un ton plus ferme en fourrageant de nouveau, trouve autre chose.

Conchita poussa un grognement et sortit un cintre au hasard. La longue robe de soie blanche qu’il portait avait des manches légèrement bouffantes, mais sa texture fluide qui glissait entre les doigts et sa couleur éclatante qui capturait les derniers éclats du soleil couchant lui donnèrent une idée.
Bien plus lumineuse que celle d’Hector qui venait d’entrer dans la chambre, un drap sur la tête avec des trous au niveau des yeux et de la bouche, pour proposer à sa mère de se déguiser en fantôme.

- Déguicez-vous en déesse grecque, lança Conchita en montrant la robe pendant que Mercedes menaçait Hector de lui donner des brocolis au goûter pendant un mois s’il revenait avec une idée aussi débile.

La jeune femme se retourna vers elle, sourcils encore froncés, avec un gros « Ouais et t’as rien trouvé d’encore plus nul ? » écrit sur le front. Mais la petite femme de ménage ne se laissa pas démonter. Si elles ne prenaient pas de décision très vite, elles seraient encore là la semaine prochaine.

- Ca vous cirait bien, en plous, vous cêtes à moitié grecque.

Mercedes haussa les épaules.

- Et t’en connais beaucoup, des déesses grecques qui portaient des manches ballon ?

- Hein ?, demanda bêtement Conchita.

Elle ne savait pas pourquoi on appelait « ballon » ces énormes manches qui ressemblaient plus à des vessies vides qu’à autre chose, mais elle ne chercha pas à savoir. Le monde de la mode avait son propre langage, sa propre culture, ses propres codes, et à moins d’être une initiée on ne comprenait rien du tout aux « setilettos », aux « parshaminas », et autres robes asymétriques. Mieux valait laisser ces subtilités à celles qui s’y connaissaient.
Tenant toujours le cintre d’une main, elle glissa l’autre dans la poche de son tablier pour en ressortir sa baguette et la pointa sur la robe. Les vessies s’en arrachèrent aussitôt et tombèrent sur l’épaisse moquette blanche.

Mercedes poussa un cri d’effroi.

- Mais tu es folle ?, cria-t-elle en lui arrachant le cintre des mains, c’est une Dolce !

- C’est quand mêmé drôle, vous traitez tout lé temps les Moldous de gros porcs mais vous çaimez bien leurs habits...

- Je...ils sont idiots mais ils cousent bien, rétorqua la jeune femme en acciotant les manches qui traînaient par terre, pour une fois qu’ils font quelque chose de bien...maintenant tu vas me recoller ça !

Mais Conchita y tenait, à son idée. Plus elle y pensait, plus elle sentait qu’aucun déguisement n’irait mieux à sa patronne. Et puis de toute façon elle avait une fête à préparer, alors qu’on en finisse !
Elle prit la robe que lui tendait Mercedes, mais, brandissant de nouveau sa baguette, elle la modifia de nouveau, découpant nettement de larges pans de soie blanche qui tombèrent au sol, sans prêter attention aux cris furieux de la jeune femme, se retournant quand elle essayait de lui arracher la robe de nouveau.

- Je vais prendre mon bain, la prévint finalement Mercedes, au comble de la rage, en entrant dans sa salle de bains, et quand je sortirai il vaut mieux pour toi que tu aies recousu tout ça !

La porte qui claqua violemment fit sursauter Conchita et elle faillit se couper son propre doigt. Mais là non plus, elle ne se laissa pas démonter.

Et elle fit bien, car quand, une demi-heure plus tard, Mercedes ressortit de la salle de bains emmitouflée dans son peignoir et posa les yeux sur son œuvre, elle en eut le souffle coupé. Telles les guenilles de Cendrillon métamorphosées par sa marraine la fée, la bizarrerie aux manches énormes s’était transformée en une magnifique robe bustier profondément ouverte dans le dos.

- Oh, Conchita..., murmura-t-elle en la lui prenant des mains pour l’observer sous toutes les coutures.

- Portez-la, portez-la, la pressa Conchita.

- Je ne savais pas que tu cousais aussi bien, coupa Mercedes en relevant ses beaux yeux verts pour les poser sur elle.

Conchita eut un petit sourire modeste.

- Oui... mais là, c’est parcé qué y’avais cé modéle en têté depuis longtemps, répondit-elle.

- Tu rêvais de faire une robe de déesse ?, demanda sa patronne d’un ton légèrement moqueur.

- Non, reprit Conchita, la gorge un peu serrée, en regardant la jeune femme admirer sa robe, c’est commé ça que y’aurais fait la robe dé mariage dé ma fille, si y’en avais ou oune.

Conchita se rendit compte que ses yeux picotaient. La jeune femme avait-elle compris ? Mercedes releva la tête, et, à sa grande surprise, Conchita vit qu’elle avait les yeux remplis de larmes elle aussi. Alors elle n’y tint plus, et éclata en sanglots en la prenant dans ses bras.

- Oooooh , yé...yé né voulais pas v-v-vous faire pleurer, né p-p-leurez pas, vous çallez avoir vos beaux yeux t-t-t-tout gonfléééés. A-a-alors vous mé voyez comme ou-ou-oune m-m-mè...

Mais avant qu’elle ait pu finir sa phrase, Mercedes brisa ce beau moment d’émotion en s’écartant brusquement, les yeux rouges de larmes.

- Euh...non, Conchita..., répondit-elle en reculant vers la salle de bains, c’est...euh...c’est juste que tu as aussi découpé l’étiquette...

Et elle s’y enferma aussitôt.

Restée toute seule au milieu de la grande chambre comme une idiote, Conchita poussa un soupir et pointa sa baguette vers les pans de soie tombés au sol pour qu’ils atterrissent dans sa main.

La porte se rouvrit, elle tourna la tête, et ce fut cette fois à son tour d’avoir le souffle coupé.
Mercedes était éblouissante. La robe, encore plus belle maintenant qu’elle la portait, la moulait juste assez pour laisser deviner avec élégance ses courbes ensorcelantes. Sa longue chevelure sombre, qu’elle avait décidé d’éclaircir légèrement quelques jours plus tôt, sur un coup de tête, retombait en ondulations légères sur ses épaules blanches et dénudées. Par coquetterie, Mercedes avait pris deux roses rouges dans l’un des bouquets qui ornaient la salle de bains, et les avait piqués juste au dessus de son oreille délicate, d’où ils faisaient ressortir le vert émeraude de ses yeux.

Conchita porta la main à sa bouche, mais se tut. Elle savait que sa patronne s’enfuirait encore si elle se laissait aller à un autre débordement d’émotion. Mais comment faire autrement ? Elle n’était plus seulement sublime, elle émouvait.

- Vous cêtes...

- Je sais, la coupa aussitôt Mercedes en s’approchant, ferme la bouche, tu baves.

Mais elle avait un sourire en coin. Conchita ne put retenir un petit rire malgré cette nouvelle pique.

- On dirait Aphrodite..., commenta-t-elle.

- En fait, oui, répondit la jeune femme en riant à son tour, d’ailleurs je sors de mon bain, et Aphrodite veut dire « sortie de l’écume des eaux ».

Soudain, elle se rendit compte que l’heure tournait.

- Vite !, s’exclama-t-elle en courant vers sa commode à bijoux, va me chercher les sandales dorées que j’ai ramenées de Milan le mois dernier !

Conchita ouvrit aussitôt la porte coulissante du placard où sa patronne collectionnait ses chaussures, et ne tarda pas à repérer celles qu’il fallait.

- L’invitation, où est l’invitation ?, demanda Mercedes en nouant les lacets des sandales jusque sous ses genoux, pendant que Conchita courait aux quatre coins de la chambre en cherchant le petit carton, qu’elle retrouva bien vite et lui donna.

En lui jetant un nouveau regard admiratif tandis qu’elle se parfumait, elle se rendit compte qu’elles avaient oublié quelque chose. Quelque chose de très important.

- Lé masque !, s’écria-t-elle en portant les mains à sa tête.

Elle se rua sur la commode où elle avait posé les pans de soie blanche, prit le plus large, et brandit une nouvelle fois sa baguette pour en faire un masque qu’elle noua sous la nuque de Mercedes, pour que ses cheveux cachent le petit nœud.

Puis elle recula pour admirer son œuvre. Maintenant, elle était prête.

Comme si elle craignait une nouvelle effusion de sentiments, Mercedes s’empressa de prendre une cape légère et argentée et un petit sac assorti avant de sortir prestement de la chambre. Conchita sur ses talons, elle descendit au salon où elles trouvèrent Lou et Hector en train d’accueillir leur premier invité, Archie Terrence, leur copain de jeu de dix ans qui venait souvent prendre le goûter à la maison.

Son père, Archibald Terrence senior, un riche homme d’affaires qui s’était spécialisé dans l’exportation de citrouilles, l’accompagnait, déguisé en maharadjah.

........

Double post, pardon, je me suis un peu emportée et j'ai beaucoup trop écrit.

.....

Après les compliments d’usage et quelques plaisanteries, c'est tout naturellement qu'ils décidèrent d’aller au gala ensemble, puis Mercedes embrassa ses enfants sur le front, pinça légèrement la joue de Conchita, et ils sortirent dans le froid de la nuit qui était tombée depuis longtemps déjà.

Quelques secondes après avoir transplané, ils se retrouvèrent tout près de l’endroit où avait lieu la grande soirée, et s’y rendirent en devisant gaiement. Puis-je voir votre invitation ? Désirez-vous que je vous débarrasse de votre cape ? Une fois ces courtes formalités réglées, ils entrèrent dans l’immense salle magnifiquement décorée et s’arrêtèrent quelques instants, le temps de commenter ce qu’ils voyaient tout en observant les nombreuses autres personnes déjà présentes.

Ils se dirigèrent alors vers le buffet où se trouvaient entreposés de nombreux apéritifs qui semblaient n’attendre qu’eux, mais en chemin Archibald se fit accoster par l’un de ses amis habillé en mousquetaire qui l’avait reconnu sans mal puisqu’il savait déjà comment il serait déguisé.
L’homme d’affaires s’arrêta donc et commença par échanger avec lui quelques mots sur les derniers cours de la Bourse, puis, déguisement oblige, lui présenta Mercedes comme « Aphrodite, qui est accessoirement la mère du meilleur ami d’Archie ». Le mousquetaire se déclara « Ebloui » et lui fit galamment un baisemain, tandis qu’elle jetait de discrets coups d’œil à gauche et à droite.

Est-ce qu’Edward était déjà là ? Elle n’avait aucun moyen de le savoir. Elle avait tout tenté pour qu’il lui révèle en quoi il serait déguisé, mais il avait stoïquement tenu le coup. Même quand elle lui avait proposé, en échange, de lui arranger une rencontre avec l’une de ses amies qu’il avait croisée chez elle. En fait, c’était peut-être même cette suggestion qui avait poussé Ed à se taire plus que jamais.

Et Arsène ? Est-ce qu’il serait seulement là ? Pour elle, mieux valait que non, car s’il la voyait et la reconnaissait, après ce qu’elle lui avait envoyé à la figure à l’hôpital, elle était sûre qu’il essaierait de lui arracher la tête. Or elle y tenait, à sa tête.

Un grand serveur s’approcha soudain d’eux avec un plateau portant de nombreuses coupes de champagne. Le beau mousquetaire en prit deux, et offrit la première à la jeune femme, pendant qu’Archibald en prenait un autre en plaisantant.

- Et moi, il faut que je me serve moi-même, c’est bien ça ?

Le mousquetaire éclata de rire.

- Quand tu seras capable d’incarner la déesse de l’Amour avec autant de charme et de naturel, lança-t-il en levant son verre en direction de Mercedes, on en reparlera.

Ce à quoi la jeune femme ne répondit que par un petit sourire amusé.

- A la nouvelle année, dit-elle d’un ton rieur en levant son verre à son tour.

- Et à toutes les nouveautés, compléta le mousquetaire en faisant tinter sa coupe contre la sienne.

Le gala du ministère... Depuis qu'elle avait reçu l'invitation à cette soirée, la jeune femme ne pensait plus qu'à ça. Tout le monde magique, les humains en tout cas, semblaient avoir été conviés à l'évènement. C'était une occasion en or pour elle, qui faisait ses études pour devenir journaliste, de croiser des gens du métier, et de se faire quelques relations. D'un point de vue moins carriériste, c'était aussi et plus simplement l'occasion de rencontrer des gens, de bien manger et de passer une agréable soirée en bonne compagnie. Plutôt réjouissant, comme perspective. Parce que les repas à l'UMA, ils n'étaient pas mauvais, mais ceux des gens du ministère n'avaient probablement rien à voir.

De plus, c'était une soirée costumée. Et se déguiser, paraître être quelqu'un d'autre pendant un temps, même juste une soirée, ça avait le don de ravir la jeune femme. Elle avait toujours aimé les déguisements. Elle avait toujours adoré se plonger dans la peau de quelqu'un d'autre. Et puis, les déguisements, c'étaient toujours plus ou moins sans conséquences. On ne pouvait pas attribuer à un personnage ses écarts de conduites plus ou moins recherchés. Une Aphrodite devait séduire, un homme des temps anciens devait adopter les mœurs de son époque. C'était amusant, de pouvoir faire autre chose que ce que l'ordinaire vie de sorcière la contraignait à faire. Avec les déguisements, toutes les façades semblaient tomber. Ça n'était plus professeur et élève, mais personnage et personnage. Si on se devait de conserver un certain respect pour ses supérieurs, on pouvait rire de tout le monde. C'était grandiose.

Alice avait donc réfléchi à ce détail en tout premier point, gardant le problème du déplacement et de ce genre de choses pour la fin. De toutes façons, en tant que sorcière, les transports ne lui posaient pas trop de problème. Tant qu'elle était dans le monde magique, elle pourrait transplaner, utiliser la poudre de cheminette ou Dieu sait quoi encore. Le plus contraignant serait d'effectuer la distance séparant le Chaudron Baveur, portail du monde magique, de la salle londonienne louée par le ministère pour l'occasion. Il y avait bien l'option taxi ou bus, la jeune femme n'était pas ignorante du monde moldu et les multiples engins motorisés n'avaient pas de secret pour elle. Mais si elle connaissait les voitures, elle connaissait aussi les embouteillages, et elle n'était pas assez naïve pour espérer une circulation fluide à Londres en fin de journée.

Ce genre de souci repoussé à une date ultérieure, donc, elle avait réfléchi à son costume. Une courte réflexion. Après avoir balayé les images d'une Blanche-neige – bien plaisante, soit dit en passant, d'une jolie Rapunzel et de quelques autres princesses, elle opta pour un choix plus simple, plus naturel. Elle serait Alice, simplement. Ses parents lui ayant donné le nom d'une héroïne de Lewis Caroll, autant en tirer profit, non ? Et puis elle avait toujours adoré ce conte, depuis qu'on le lui avait lu pendant son enfance, songeant que la jeune fille devait connaître sur le bout des doigts l'histoire d'après laquelle elle avait été nommée. Elle ferait donc une parfaite Alice.

Pas franchement désireuse de passer son temps à coudre, répugnant à user de la magie pour une telle tâche depuis une mésaventure avec des aiguilles ensorcelées qui avaient semblé préférer sa peau à la soie qu'elles devaient coudre, elle avait écumé les boutiques de déguisements moldues (les boutiques, pas les déguisements) à la recherche du parfait accoutrement. Elle trouva une jolie robe bleue et blanche qui, à défaut d'être parfaite, conviendrait très bien pour l'usage qu'elle comptait en faire. Revenue dans sa chambre de l'UMA, la jeune femme déposa le vêtement sur son li, tout à côté d'une image de la jolie Alice, et il ne lui fallut qu'une dizaine de minutes, baguette en main, pour que longueur, couleur et allure lui plaisent pleinement.

***

Le jour J arriva enfin. Alice s'était levée de bonne heure, parfaitement éveillée, et elle avait pris un petit sac de toile qu'elle ensorcela pour qu'il contienne bien plus que ce à quoi il était normalement destiné à renfermer, histoire de pouvoir y mettre sa robe, ses chaussures et ses collants blancs, parfait accoutrement pour devenir un personnage imaginaire, ainsi que quelques autres babioles, comme une bourse pleine de jolis gallions (si elle ne voyait plus ses parents, ils avaient décidé de ne plus lui couper les vivres après avoir entendu parler de son retour à l'université et la jeune femme était lassée de refuser leur argent, après avoir essuyé un sermon de sa cousine qui songeait qu'elle pouvait bien au moins leur accorder ce privilège.) et un livre moldu qu'un de ses anciens collègues de chez Fleury & Bott lui avait demandé quelques semaines plus tôt, lorsqu'il lui avait fait parvenir par hibou le dernier volume de l'encyclopédie des grands évènements magiques du vingtième siècle.

Elle avait décidé de passer la journée à flâner sur le Chemin de Traverse, passant d'abord à la librairie magique pour saluer ses anciens patrons et collègues, s'informer des dernières sorties et nouvelles, apprenant ainsi que Megan, petite blonde rondelette qui avait pour habitude de passer à la librairie tous les mardis n'était pas passée depuis qu'elle avait mis au monde un joli garçon brun. Le père étant aussi blond, la couleur des cheveux du petiot semblait être à l'origine de quelques tensions au sein du couple, ne laissant plus à la jeune femme le loisir de venir passer du temps sur le Chemin de Traverse aussi souvent qu'elle l'aurait souhaité. Bref, le quota de ragots supportables en une même journée largement dépassé, et souhaitant garder un peu de combattivité pour ceux qui n'allaient sûrement pas manquer de lui vriller les oreilles dans la soirée, la jeune femme était repartie errer parmi les passants de l'allée magique. Un passage dans la boutique de quidditch, une autre à la ménagerie magique, histoire de remplacer pour un temps les cris humains par ceux, plus agréables bien qu'étrangement similaires, bestiaux, et la jeune femme avait gagné le Chaudron Baveur pour passer le temps en attendant 18h, heure à laquelle elle avait décidé de se rapprocher tranquillement des lieux où se tenait l'événement ministériel.

Il ne lui fallut que trois bièraubeurres pour que sa vessie implore pitié, et elle profita des toilettes pour passer son déguisement. Alice était blonde, mais elle n'avait pas troqué sa jolie chevelure brune et bouclée pour la pâle blondeur d'une chevelure lisse et en 2D. Elle s'était contentée d'emprisonner ses cheveux à l'aide d'un bandeau à nœud que l'on voyait souvent sur le crâne blond de la vraie Alice – ou de la fausse, tout dépend du point de vue – songeant que ce détail ferait très bien l'affaire. Les collants blancs et les petits souliers noirs lui donnait un air de petite fille sage, assez vite estompé par la longueur de la robe, qu'elle avait trouvé un peu trop longue lorsqu'elle lui arrivait juste en dessous des genoux. Elle n'était pas spécialement portée sur les vêtements qui semblaient en dévoiler plus long sur vous que n'importe quel maillot de bain, mais elle n'avait jamais aimé les jupes qui arrivaient juste à cette hauteur-là.

Pour elle, une jupe devait être soit plus longue, soit plus courte, mais ne devait pas hésiter entre deux états. Songeant qu'elle ferait fermière si elle rallongeait la robe bleue et le joli tablier blanc jusqu'à la pointe de ses petites chaussures, elle avait donc opté pour quelque chose de plus court et de plus amusant. Le bas de la robe, tissu bleu sur froufrous blancs, dansaient donc maintenant un peu au dessus des genoux frôlant doucement ses cuisses lorsqu'elle bougeait. Les manches un peu plus bouffantes, le décolleté plus prononcé, et c'était parfait. Elle ne faisait pas vulgaire, loin de là. C'était toujours suffisamment long pour que même une enfant puisse porter ce genre de fringues sans que cela paraisse déplacé, mais ça faisait moins petite maison dans la prairie, une série moldue qu'Alice avait souvent regardé lorsqu'elle s'était enfuie avec Ernie.

Elle enfourna ses vêtements normaux dans le sac, cette fois, y ajoutant sa robe de sorcière. Il ne faisait pas si froid que ça, ce soir-là, et elle n'était de toutes façons pas trop frileuse. En plus, elle ne ferait que sortir du chaudron pour monter dans un bus et marcher sur les quelques mètres qui la sépareraient de la salle. Elle n'aurait donc pas le temps de s'enrhumer. Et puis, la robe n'empêcherait pas les moldus de la dévisager comme si elle venait de débarquer en provenance d'une autre dimension. Les gens du bus s'écartèrent pour lui laisser un siège, comme si elle était contagieuse, et seule une grand-mère ne sembla pas effrayée par la jeune sorcière.

- Vous êtes bien jolie, la complimenta-t-elle.

Alice la remercia et lui sourit, et la petite vieille posa son regard d'un bleu glacé sur elle, ses lèvres roses s'étirant sur sa peau parcheminée. Ce ne fut qu'un arrêt avant qu'Alice ne descende que la vieille reprit la parole.

- Vous allez à la soirée du ministère ?
- Je... oui, répondit simplement la jeune femme, s'étonnant qu'une moldue ait connaissance d'un tel événement.
- Ils ont invité beaucoup de monde, cette année. Je ne pensais pas que même les étudiants de l'UMA étaient conviés...
- Vous êtes...
- Vous êtes arrivée, la coupa la vieille femme.

Alice regarda autour d'elle. En effet, le bus venait tout juste de freiner, et ses portes ne tardèrent pas à s'ouvrir. Après un dernier coup d'œil à l'étrange bonne femme, Alice descendit du bus, et il ne lui fallut pas plus de cinq minutes pour arriver à destination. Une salle joliment décorée, que précédait un hall étroit, où deux sorciers s'affairaient, l'un à contrôler les incitations et l'autre, ensuite, à gérer le vestiaire. Alice tendit son carton au premier sans un mot, et sourit au second.

- Je peux garder mon sac ? S'enquit-elle.

Le sac en question n'était pas bien encombrant, et elle l'avait fait assorti à son déguisement d'un coup de baguette, alors il ne détonnerait si elle le gardait sur elle toute la soirée. Elle n'avait pas assez de gallions à 'intérieur pour craindre les vols, et de toutes façons, elle était sûre que l'homme ne laisserait personne venir fouiner dans les piles d'objets dont il avait la charge. Mais sa robe étant dépourvue de poche, elle avait rangé sa baguette dans le petit sac, et elle était particulièrement mal à l'aise lorsqu'elle ne l'avait pas sur elle. C'était l'objet qui faisait d'elle ce qu'elle était. Sans sa baguette, elle n'était plus une sorcière complète, et toujours pas une moldue, dans son esprit. L'homme haussa ses épaules et la jeune sorcière lui sourit, avant d'entrer dans la grande salle où bon nombre de sorciers étaient déjà présents, discutant pour les uns, dévalisant le banquet pour les autres.

Alice se figea. Pas à cause du nombre de participants, mais à cause de l'identité des participants. Lorsque sa cousine lui avait dit, d'un air soupçonneux, que tout le monde magique était présent, elle n'avait pas compris « tout le monde magique tes parents y compris ». Et pourtant ils étaient là, tous les deux, sa mère déguisée en une joueuse de quidditch qu'Alice ne reconnut pas, et son père en Gideon Crumb, membre des bizarr'sisters. La jeune femme déglutit. Elle qui avait pris soin de les éviter depuis son retour de Floride, elle ne s'était pas attendue à les retrouver dans de telles circonstances. Ils se retournèrent, et avant de savoir s'ils l'avaient vue, elle se dirigea vers Rose, une camarade de l'université, facilement reconnaissable en ange rose. Comme si elles étaient amies de longues dates, jetant un rapide coup d'œil vers ses parents qui ne semblaient pas décidés à venir la voir, qui ne semblaient simplement pas certains de l'avoir reconnue, elle lança.

- Salut Rose ! Tu vas bien ? C'est grand, hein ?

Banal, un peu idiot même, mais c'était la première chose qui lui était venue à l'esprit. Elle n'avait plus qu'à espérer que la jeune femme aux cheveux roses ne se formaliserait pas de cette approche.

Deryn tournait en rond dans sa petite chambre d’étudiante depuis le début de la matinée. Déployées sur le lit, entre cours et livres, se trouvaient de longues bandes de soie rouge, symboles même de ce qu’elle voulait fuir. Cela avait pourtant paru une bonne idée sur le coup. Aller danser un peu avec Livious, rencontrer des gens importants pour leur avenir à tout les deux, voir les professeurs en dehors du cadre scolaire, bref, agir en jeune adulte sociable et responsable. Mais finalement, elle n’en était pas sure du tout. Autant être responsable ne lui était pas difficile, autant le côté social de l’affaire la révulsait. Elle n’irait pas. Point à la ligne. Et rien de ce que pouvait dire l’Ecossais ne la ferait changer d’avis. Na.

A peine avait-elle prit cette toute nouvelle résolution qu’un bruit caractéristique se fit entendre. Deryn soupira. Des gens qui connaissaient assez bien sa chambre pour y transplaner directement et sans risque, il n’y en avait pas des masses.

« Je n’y vais pas. » Lança la jeune fille de l’autre côté de la porte sans même prendre la peine de regarder son ami.

« Je vérifie juste que tu te débine pas. » Annonça-t-il exactement au même moment en ouvrant la porte du frigo et secouant une bouteille à moitié vide de lait de soja.

« Je viens de te dire que je n’y vais pas ! » Deryn laissa transparaitre tout son agacement face à cet ami qui ne la connaissait que trop bien. Pourquoi ne la laissait-il pas se lamenter sur son sort dans sa chambre tout seule hein ? Elle ne voulait pas y aller. Elle ne connaitrait personne, se tournerait en ridicule et compromettrait son avenir. Et puis son déguisement ne lui allait pas.

« Gagné. C'est le lait de soja qui te donne ce comportement lâche »

Inutile d’essayer de comprendre la logique de Pierrot ou d’essayer de le convaincre. Quand l’ancien Gryffondor se réfugiait dans l’illogisme, il était impossible de le faire changer d’avis. Avec un soupir, Deryn ferma totalement la porte qui séparait la kitchenette de la chambre proprement dite et enleva sa robe de chambre.

« Le lait de soja n'y est pour rien, qu'est ce que tu veux que je fasse là bas ? »

Elle commença à mettre une tenue décente en coton blanc, au cas ou son kimono se déferait (on ne savait jamais d’abord), tout en guettant la réponse de son ami. Elle avait changé d’avis pour la dixième fois de la journée mais son angoisse la poussait à discuter encore et encore. Elle se savait chiante mais ne pouvait faire autrement. Ce genre de « dispute » lui permettait de ne pas penser à la soirée à venir.

« Rencontrer des gens, t'amuser, ce genre de trucs, t'vois. »

Les kimonos étaient des instruments de torture. Elle plaignait les vraies geishas, obligées d’enfiler ces habits tous les soirs de leur vie. Comment se pliait cette bande là déjà ? Merlin, heureusement qu’elle avait fait des recherches et qu’elle connaissait des sorts susceptibles de l’aider. Au moins, si la préparation proprement dite était longue, se procurer le « déguisement » avait été un jeu d’enfant. Elle connaissait un sorcier qui aimait beaucoup le japon et avait pu lui en chercher un en moins d’une semaine.

« Mais... j'connaîtrais personne. A tous les coups j'vais passer pour une idiote et mon déguisement ne va pas... il est sûrement trop rouge »

« Bien entendu. Ecoute toi. Tu n'arrives pas à te convaincre toi même. Puis tu m'as promis ! »

Elle avait promis. Pourquoi déjà ? Pour danser avec lui ? Drôle d’idée qu’elle avait eu là, elle pouvait danser avec Livious quand elle voulait, il suffisait de mettre un peu de musique et de le provoquer. Il avait été son cavalier au bal de Poudlard plusieurs années d’affilées (quand ni l’un ni l’autre ne trouvaient de cavalier potable).

Un dernier coup d’œil dans le miroir montra à Deryn l’image d’une occidentale à la taille fine, enroulée dans la soie rouge. On ne lui avait pas mentit. C’était très rouge mais la couleur de la soie allait à merveille avec ses cheveux de feu. Le vieux couple s’était tu durant les derniers préparatifs. Liv’ devait faire Merlin savait qu’elle bêtise. Deryn ouvrit la porte les séparant, toujours sans le regarder, et s’enfuit dans la salle de bain se laver et se maquiller. Faire les deux chignons fut plutôt rapide mais le maquillage prit plusieurs dizaines de minutes. Savoir quelle couleur mettre, quelle intensité et où, reproduire au mieux le dessin des belles de nuit japonaises sans que cela jure avec son visage gallois, rien de tout cela n’était facile. Toutefois, elle finit par être satisfaite du résultat. Planta la broche fleurie dans son chignon gauche et partit à la recherche de son ami.

Lorsqu’elle le vit, il finissait son lait de soja en se frottant son étoile. Deryn tomba en arrêt devant la perfection de son déguisement. C’était… tout lui ! Le mauvais garçon en puissance. Livious avec un petit air de Nils. Impressionnant.

De son côté, il s’était levé et l’avait saluée d’une profonde révérence.

« Magnifique. »

« Le propre d'un déguisement est habituellement de ne pas être soi-même, mauvais garçon" répliqua-t-elle pour ne pas être en reste, saluant à son tour aussi profondément que le lui permettait son harnachement. « J'ai pas trop l'air d'une pute ? »

« C’est moi la Pute »

« Non toi t'es un gigolo. C'est pas vraiment nouveau d'ailleurs »

« En effet, faut dire que je suis encore plus dragueur qu'Arsène. »

Deryn se rembrunit un peu à cette boutade. Elle n’aimait pas vraiment le professeur Vawdrey. Toutes les filles de l’UMA bavaient dessus (ce qui n’était pas vraiment un problème, toutes bavaient sur le Professeur Wyrd et elles avaient raison, cet homme là était vraiment magnifique) mais elle le trouvait trop sombre. A tous les coups c’était un mangemort.

« Je veux pas y aller... »

« Pas de… J'retrouve pas le mot. On va dire débinage.» Nouveau mot Made In Livie. Deryn sourit et secoua la tête, pâle derrière

« t'es vraiment têtu... »

« Yep »

Il lui tendit le bras qu’elle saisit et ils transplanèrent tous deux au chaudron baveur. Le mauvais garçon et son escort-girl orientale prirent alors un taxi et arrivèrent, à l’heure dite, dans la grande salle. Toujours accrochée au bras de Livie, Deryn sentit son angoisse s’accroître et une très forte envie de faire demi-tour. Seulement c’était trop tard. Ils étaient là, ils allaient y rester. La main de la jeune femme se crispa sur l’avant bras de son ami tandis qu’elle devenait plus blanche encore. D’un geste assez brusque, elle ouvrit son éventail et le mit devant son visage, ne laissant apparaître que ses yeux. La soirée avait commencée.

"Heureusement que la nourriture à l'air bonne."

Spoiler:

[dialogues avec Liv' vus avec son joueur, bien évidemment]

Le soir du grand bal organisé par le ministère était enfin arrivé. Depuis plusieurs jour déjà, on en entendait parler de partout. Le moins qu'on puisse dire était que cette année, Scrimgeour avait fait les choses en grand.. la quasi totalité de la communauté sorcière avait été invité, incluant des membres du minisère, des professeurs, et même des étudiants de l'UMA. Certains disait aussi qu'Harry Potter serait de la partie. Tobias se demandait si organisé un tel événement n'était un peu risqué en ces temps de guerre contre le mage noir.. Evidemment la volonté du ministre était de maintenir la soirée, car il refusait de laisser le retour du lord ténébreux de compromettre les petits plaisirs de la vie des sorciers, comme cette fête annuelle. La soirée promettait d'être bien réussie !

Au lieu de passer son réveillon avec deux ou trois amis, comme tous les ans, ce serait l'occasion rêvée de rencontrer du monde et de passer une bonne soirée. Le sorcier avait même réussit à convaincre Sven d'y participer. Et puis ce serait amusant de voir tous ces déguisements.. A vrai dire la seule personne que Tobias aurait voulu éviter, c'était Natacha Angel, depuis sa dernière rencontre avec elle, il la fuyait comme la peste, ce qui était fort compréhensible, quand on sait qu'elle l'avait surpris dans son bureau avec Sven.. Bref.. une chance que cette soirée soit costumée tout comte fait.

L'employé du ministère avait cependant eu un mal fou à choisir un costume, il s'était fait harceler au bureau par sa secrétaire, qui voulait à tout prix savoir en quoi il allait se déguiser. La vérité c'est que lui même n'en savait rien. En réalité, le blond avait prévu de garder toute une journée pour trouver le costume qui lui correspondrait. Tobias s'était arrêté dans bon nombre de boutique du chemin de traverse, sans succès.. le problème c'est qu'il ne savait pas ce qu'il voulait donc, forcément il avait un peu du mal à trouver U_u Entrant finalement dans un magasin de déguisement moldu, il y avait trouvé un panel impressionnant de parures en tout genre. Il avait passé plus de deux heures à fouiller le commerce et essayer les costumes qui lui passait sous la main, rendant folle la pauvre vendeuse qui s'efforçait de satisfaire son client.. Oui Tobias pouvait être très chiant parfois, mais autant faire les choses bien non ? Finalement son choix se porta sur un ensemble de Robin des Bois, un film que le sorcier appréciait beaucoup. L'histoire en elle même était belle, avec le héros qui se bat pour défendre le peuple oppressé et pour l'amour de sa promise.. Bref l'employé du ministère avait enfin son costume.

Quelques minutes avant le début de bal, Tobias alla prendre une douche rapide avant de se se préparer. Son costume attendait, posé sur le lit. Le sorcier avait modifier quelques petites choses avec deux ou trois sortilège, pour rendre le déguisement plus réaliste, se procurant un véritable arc et un carquois. Il avait fini par trouver une paire de bottines qui iraient parfaitement avec son ensemble.
Le blond enfila alors son costume vert, maintenu par une ceinture à la taille, il arrangea le chapeau sur sa tête et mis son pantalon et ses chaussures et pour finir il accrocha son arc et son carquois dans son dos. L'employé du ministère se posta devant la glace, observant une fois de plus sa tenue, une chose était sure, il serait bien ridicule à se promener ainsi dans la rue... Il avait vraiment l'air de débarquer du moyen âge T_T Le mieux était sans doute qu'il transplane dans la ruelle juste derrière. Rangeant sa baguette dans une des poches, Tobias se rendit à ce fameux bal, avec un sourire joyeux, il avait vraiment hâte et il se demandait quel serait le costume de Sven !

Le blond arriva dans la vaste salle de banquet richement décorée pour l'occasion, les elfes de maisons s'étaient surpassés ! Rien que l'apéritif valait le coup d'oeil, coupes en cristal, plateaux d'argents, nappe blanche, digne d'une soirée mondaine, pourtant, il n'en était rien. L'ambiance n'aurait pas être plus accueillante en dépit des sorciers de la brigades magique qui était chargé de veiller à la sécurité des lieux. Le regard vert du responsable des usages abusifs de la magie se posa sur les invités déjà présents, beaucoup devaient être des étudiants de l'UMA compte tenu de leur jeune âge, bon pas que Toby soit vieux hein ! Il avait tout juste 30 ans mais c'est c'était sympa de voir de voir ces jeunes adultes de 20 à peine qui ne tarderaient pas à entrer dans le monde du travail. Le blond dans son vêtement tout vert, fut soulagé de constater qu'il n'était pas le seul à avoir un costume ridicule, il repéra un zorro discutant avec le professeur Flitwick, facilement reconnaissable à sa petite taille, qui s'était déguisé en l'un des 7 nains pour l'occasion, et bientôt rejoint par un batman, il y avait aussi un ange discutant avec Alice au pays des merveilles, un pirate, un gladiateur, une sublime jeune femme incarnant à la perfection la déesse Vénus et bien d'autre encore. Son regard se porta alors sur un homme déguisé en Robin, qu'il reconnu malgré le costume comme étant Edward Mole, un de ses condisciples avec qui il avait travaillé lors de l'enquête. Comme le compagnon de Batman était seul, notre blond s'avança pour le saluer poliment.

- Bonsoir, on dirait que nous incarnons tous les deux un Robin ^^
Vous avez vu qu'il y a aussi un batman ?

Souriant à son collègue de travail, Tobias attendit une réponse de ce dernier tout en laissant ses yeux parcourir la salle, le buffet d'apéritif le tentait bien. Voyant que le dénommé Edward n'avait pas l'air décidé à se mêler à la fête, le blond ajouta:

- Je vais aller faire un tour du côté du buffet, vous ne venez pas ? Vous attendez peut être quelqu'un ?

Mark, immobile devant le buffet, sa coupe à la main -le niveau de Champagne diminuait un peu trop rapidement- avait le regard fixé sur l'entrée. Il ne put retenir un sourire en voyant entrer un homme déguisé en ce fameux héros bien connu chez les Moldus, l'homme chauve-souris, le grand Batman. Celui-ci se dirigea d'ailleurs vers un autre de ces sauveurs au grand coeur, vêtu de noir également, celui signant ses actes d'un "Z qui veut dire Zorro". C'était plutôt insolite de voir se réunir des personnages de tant d'horizons différents, en parallèle au rassemblement de sorciers aux professions diverses et variées, peu accoutumée à se rencontrer dans la vie courante du monde magique.

Ensuite arriva un petit bonhomme que Mark n'eut aucun mal à reconnaître. Derrière son déguisement de l'un des nains de ce fameux film d'animation Disney (ce devait être Blanche-Neige), il sut que se cachait son ancien professeur de Sortilèges, directeur de Serdaigle, Filius Flitwick. Le minuscule enseignant se dirigea vers la paire formée des deux héros et engagea la conversation. Parmi les convives qui pénétraient dans la salle, le Directeur du Département de la Coopération Magique internationale repéra une jeune femme vêtue à l'Espagnole, une autre costumée en pirate... Un jeune homme, certainement étudiant à l'UMA, entra dans une tenue qui ne se prêtait pas vraiment à la température extérieure...

Le regard de Mark quitta le gladiateur pour se poser sur un individu au costume particulièrement coloré. Il reconnut Robin, l'acolyte de Batman, et sourit de nouveau en jetant un bref regard à l'homme qui portait justement le déguisement du héros chauve-souris. Puis il se rendit compte qu'il connaissait Robin : avec ses petites lunettes et son air un peu perdu, ce ne pouvait être qu'Edward, son récent voisin de palier. Vidant d'un trait ce qui lui restait de champagne, il attrapa une nouvelle coupe et s'avança.

L'oubliator, après s'être emparé d'un verre du célèbre vin pétillant français, s'arrêta brusquement. Apparemment, se retrouver en compagnie de celui à qui son personnage servait de faire-valoir, ce n'était pas une idée qui lui plaisait. Mark suivit la course d'Edward qui alla se planquer derrière un pilier. Entre temps, il avait réduit la distance avec le petit groupe et il lui sembla que Zorro parlait justement de Robin... Le Fantôme de l'Opéra courba sa trajectoire pour aller retrouver Ed. Lorsqu'il fut arrivé derrière lui, il lança :

"Bonsoir, Edward. Robin a peur de Batman, maintenant ?"

Et il constata qu'entre-temps, l'oubliator avait été rejoint par Tobias Johnson, le responsable des usages abusifs de la magie. Et celui-ci portait le costume d'un autre Robin ! Deux Robins, Batman allait être bien encadré ! Certes, celui-ci était des Bois...

"Bonsoir, Tobias. La soirée s'annonce particulièrement bien, vous ne trouvez pas ?" ajouta-t-il en levant son verre et en buvant une gorgée de Champagne.

Bien sûr, il avait eu l'occasion de croiser Tobias au Ministère. A Poudlard aussi, peut-être, mais ça, il ne s'en souvenait pas, puisque les deux hommes n'avaient été à l'école que deux ans ensemble, dans la même Maison.

[hj : Toby, t'as posté pendant que j'écrivais, alors j'ai adapté ]

Le bal... le gala... la soirée... enfin tout ce que vous voudrez qui puisse correspondre à ce qui allait se passer en cette soirée... Cette foutu fuchu soirée foireuse d'avance selon les dires de Mizore Bachelard... Déjà ça avait commencer mal, dès le début, dès le départ... Et cela pour plusieurs choses... D'abord, son père avait eu le malheur de remarquer l'interêt qu'avait espérer cacher sa fille envers son collègue enseignant de médicomagie. Suite à cet épisode de la "merveilleuse" sortie dans la forêt interdite avec des gamins braillards et ignares, le vieux n'avait plus lâché sa fille, l'accompagnant partout où elle allait, voulant tout savoir de ce qu'elle faisait, voulans tout connaître de ses pensées, c'est à peine s'il ne la prenait pas par le main pour l'enmener en cours... La jeune femme essayait de l'éviter au maximum mais pour des questions pratiques, elle ne le pouvait pas, déjà qu'il était capable de débarquer dans un de ses cours pour lui faire avaler sa saloprie de potion devant tout ses élèves, elle ne voulait pas que les choses soient plus difficiles qu'elles ne l'étaient déjà... C'est pour ça que Mizore se laissait traîner un peu partout comme une poupée de chiffon, ne voulant rien lui dire, ne répondant à aucune de ses questions, une véritable marionette sans voix. Et puis d'abord, elle avait sa vie privée, elle ne lui avait jamais racontée comme elle était entrée parmis les rangs du Seigneur des Ténèbres, alors pourquoi allait-elle lui rapporter ses états d'âmes d'une jeune femme de presque 24 ans quand lui en avait 80 voir plus... De toute manière il n'avait jamais été doué en matière d'amour, sinon pourquoi sa mère l'aurait quitté? A part ses plantes, rien n'existait à ses yeux, et même si ce n'était pas vrai, c'est cela qui ressortait et qui faisait fuir les femmes. Qu'elle insencée aurait envie de rester avec lui? Il fallait être tombée sur la tête... C'est pourquoi Mizore ne voulait absolument pas parler d'Arsène avec lui, c'était hors de question...

C'était un matin, alors que la jeune femme s'était couché très tard le soir ou très tôt le matin, ça dépend dans quel sens on le prend, que son charmant père ouvrit la porte de sa chambre en grand fracas, ne s'occupant pas de savoir si elle était présentable... Elle aurait été nue , debout, en train de danser la samba au milieu de la pièce que ça aurait été exactement pareil. Il la réveilla en sursaut, lui arrachant sa baguette qu'elle avait pointé sur lui, et en lui foutant sous le nez deux cartons d'invitations... Mizore encore endormie avait eu du mal à comprendre ce qui lui racontait, les seuls mots qui lui parvenaient étaient "gala" "ministère" "important" "super" "honneur" "devoir" "présence" "autres"... Elle le regarda d'un air interloqué, air que son père prit pour un oui alors qu'elle ne savait même pas de quoi il parlait... Il repartit comme il était venu, plutôt rapidement pour un bonhomme de 80 ans, dévala les escaliers et renvoya les coupons de réponse... La jeune femme n'en tint pas compte, elle ne posa même pas de questions, pensant que c'était une nouvelle lubie de son père à propos d'on ne sait qu'elle plante rare qu'il venait de trouver dans un jardin du Pakistan et qu'il voulait se faire livrer par hibou postal... Quel malheur de vivre avec un vieux dégénéré...

La dure réalité des choses arriva rapidement aux yeux de la jeune femme, surtout lorsqu'elle reçut les réponses du ministère, comme quoi sa réponse avait été enregistrée et qu'elle pouvait dès lors, grâce à la présente invitation se rendre au gala de début d'année ou de fin, comme on veut, du ministère de la magie. Au début, la jeune femme crut à une mauvaise blague, puis elle se demanda si elle n'avait pas été démasquée et si ce n'était pas un piège pour démasquer et emprisonner tous les mangemorts. Après tout, depuis son altercation avec Damien, même si son père lui avait assuré qu'il ne se rappelait plus de rien, le gamin avait peut-être fain et avait peut-être tout raconté à quelqu'un... Bien sûr la première personne aurait été son directeur de maison, qui bien heureusement faisait partie des troupes noires. Mais Mizore fut fixée lorsqu'elle vit arriver son père avec un grand souire sur les lèvres, lui aussi un carton à la main et lui balançant une photo sous les yeux.

-Qu'en penses-tu?
-...
-Ce costume est super je trouve! ça va me rajeunir!
-C'est toi qui as fait ça?
-bon je vais chez guippure....

Bien sûr, à chaque fois que Mizore essayait de savoir si c'était lui qui avait fait en sorte qu'elle soit obligée d'aller à cette maudite fête, son père éludait la question et s'en allait grâce à n'importe quel prétexte deux secondes après. Et cela jusqu'à deux jours avant le jour J... Ce jour, où il se présenta devant elle avec... Un costume moldu de fraise tagada... Sa fille le regarda avec des yeux ronds comme des billes, se demandant s'il n'était pas tombé sur la tête, s'il n'avait pas avalé trop de viagra, s'il se sentait bien, s'il se fichait de sa tronche... Elle espérait que cette "chose" soit pour lui et non pour elle, vu qu'elle avait déjà décidée en quoi elle allait se déguiser, puisqu'elle était obligée d'y aller... Mais elle ne lui en avait pas parlé, sinon il l'aurait chariée pendant le restant de ses jours. Mais ses doutes se confirmèrent lorsqu'il étala le costume devant elle...

- C'est quoi ce truc?
- Il est beau un? !!! C'est pour toi !! Je savais que ça te plairait!
- Tu me prends pour une idiote ! Je ne vais pas mettre cette horeur !! Tu est complètement imbécile ou tu le fais exprès???

Sur ce, la jeune femme se leva et en colère claqua la porte de sa chambre au nez de son père qui l'avait suivie avec l'immondice dans les escaliers... Que de problèmes familliaux... Mizore ne sortit de sa chambre que pour aller à deux cours, elle prit sa potion toute seule pour éviter de croiser son père. Malheureusement, elle allait être surment obligée de se rendre à la fête avec lui, ce qui ne l'enchentait pas vraiment...

Le jour J arriva... Trop vite... Mizore avait passé l'après midi devant sa glace à se préparer... Bien sûr ce n'était pas grand chose mais elle portait en horreur ce genre de fête. Cela la révulsait et la dégoutait... Rien que d'y penser, elle avait la nausée... Elle prit son carton d'invitation et retint le numéro inscrit dessus. En plus, elle ne savait même pas à côté de qui elle serait assise... Pour une mangemorte, elle détestait cela... Et si elle était à côté d'un fou du genre fol oeil? Elle devrait se le coltiner pendant toute la soirée, il n'en était pas question !! La jeune femme se vêtit d'une cape pourpre à capuchon qu'elle abaissa sur sa tête, cachant ainsi son déguisement et son visage. Elle descendit rejoindre son père, car ils partaient au grand desespoir de la jeune femme ensemble...

Ils arrivèrent par transplanage dans la rue où se trouvait la salle, se dirigeant vers l'endroit... Son père arborait son déguisement aux yeux de tous, alors que Mizore gardait sa cape sur elle... Ils montrèrent leurs cartons et purent entrer... Déjà de nombreuses personnes étaient présentes... un elfe vint se présenter devant mizore et tendit ses mains. la jeune femme soupire et ne put que se découvrir. Elle portait une robe blanche qui laissait les trois quart de ses jambes nus, ses cheveux bleus gris tombant en douceur sur ses reins... Son dos était découvert, sa robe tenue qu'à son cou. Ses épaules et ses bras étaient découverts. sauf son bras où se trouvait la marque qui était enroulé de rubans de soies. [non rendus sur l'image]. Mizore portait un masque de venise, noir et doré, celui-ci représentait en quelque sorte ses deux personnalités, ses deux yeux étant encore plus différenciables avec le masque. L'une de celle qui formait son être était noire, l'autre blanche, ce soir le blanc l'emportait, comme la robe immaculée...



La jeune femme passa devant son père en espérant pouvoir quitter sa garde. Elle jetait des coups d'oeils autour d'elle, rassurée de voir qu'il n'y avait pas de chiens du ministère qui lui sautait dessus, ce n'était donc pas un piège à mangemort, et en même temps un peu effrayée par toutes ces personnes qui tournaient partout...

[Je m'excuse pour la longueur ...]

Début décembre :

Un gala ? La jeune médicomage retourna l’invitation dans tous les sens pour être sûr qu’elle lui était bien adressée. C’était bien étrange, depuis quand le ministère de la magie invitait-il toute la société sorcière à des galas et encore plus, les étudiants de l’UMA ? Cette invitation l’avait vraiment étonnée, mais bien vite, et sentant l’engouement des autres également, Elanor avait décidé d’y aller.

Elle devait normalement retourner en Suisse chez son cher oncle pour passer le nouvel an avec ses amis, mais un événement de dernière minute lui avait fait prendre la décision contraire. Un événement des plus inattendu et très déconcertant. Son oncle allait venir en Angelterre, emmenant avec lui ses deux cousines de 13ans qu’elle ne voyait quasiment jamais. Les deux fillettes étant scolarisées à l’école de sorcellerie enfouie dans les Alpes, Elanor les avait croisé en sortant elle-même de cette école et donc, à par un maigre lien de parenté entre elles, elles ne se côtoyaient pas autrement.

Pour quelle raison avait-il eu cette idée insensée et surtout complètement stupide à l’aube d’une guerre presque déclarée ? Son oncle cachait décidément bien des choses et cela l’énervait au plus au point. Si seulement il pouvait laisser vivre sa vie ! Mais non, malgré ses airs très sévères et peu bavards, c’était presque une vraie mère poule. L’avantage, c’est qu’elle allait retrouver probablement un chez soi, même si l’idée de quitter sa chambre à l’UMA ne lui plaisait pas vraiment. Après tout, elle était majeure et en âge de mener sa propre vie.

Quelques jours avant :

Oh tu ne vas pas commencer à me prendre la tête avec ça ! Oui je vais y aller et il est hors de question que toi-même tu y mettes les pieds !

La jeune fille avait résolument claqué la porte de sa nouvelle chambre, faisant trembler les murs. Elle était dans une rage incroyable qu’elle n’avait pas connue depuis maintenant bien longtemps. En fait depuis qu’elle était partie il y a un an et demi pour venir s’installer à Londres. Oncle Edward avait décidé de lui-même se rendre au bal pour une raison bien dissimulée qui faisait bouillonner la jeune demoiselle. Elle savait très bien qu’il n’aimait pas ce genre d’endroit et il fallait forcément qu’il y ait une raison, autre que l’amusement, pour qu’il s’y rende. Il lui avait assuré que ça n’avait rien à voir avec elle et qu’il n’allait pas passer la soirée à la surveiller, idée complètement stupide à ses yeux étant donné qu’elle faisait ce qu’elle voulait. Ça au moins, elle ne pouvait pas le lui reprocher.

Résignée, Elanor s’attarda à se trouver un costume plutôt que de s’intéresser à son oncle et à son costume de chevalier qu’il avait ressorti d’une vieille male qui avait survécu au déménagement une semaine plus tôt. Elle avait un peu fait les boutiques avec Katleen du coté moldu et était tombé sur un costume de Fée qu’elle avait trouvé merveilleux et acheté sur le champ en prévision du gala.

Il était composé d’une robe qui tombait jusqu’à ses pieds en s’évasant grâce aux multiples couches de tissus. Le haut de la robe était constitué d’un bustier sans bretelles qui lui allait à ravir (dixit une de ses cousines). Pour arranger le tout, une paire d’aile, accessoire des moins commodes je vous l’accorde, finissait parfaitement bien le personnage qu’elle voulait représenter. Elle allait s’arranger pour que les ailes ne soient pas encombrantes et qu’elle ne doive pas s’en préoccuper durant la soirée. La robe était dans les teintes blanches avec des reflets bruns qui mettaient en valeur sa longue chevelure de la même couleur qu’elle n’attacherait probablement pas. Il ne lui restait qu’à trouver une paire de ballerine assorties et quelques bijoux pour ne pas laisser son cou dégarni.

Ce genre d’accoutrement était loin d’être à son gout, mais pour un gala ou un bal c’était différent. Elle avait tout de suite craqué et dans la cabine d’essayage, elle avait décidé de la prendre quelque soit son prix de vente, passablement exorbitant. Katleen ne viendrait pas à la soirée, par contre, Elanor avait apprit que Faith Baxter, une camarde qu’elle connaissait un peu moins y allait. Les deux jeunes filles avaient donc convenues assez vite de s’y rendre ensemble, évitant ainsi à Elanor de devoir supporter son oncle et surtout de se perdre en chemin.

Le Jour en question :

Allez dépêche toi sinon tu vas être en retard !

Oh une chose est sure, je ne serai pas plus en retard que ton père qui n’est même pas prêt !

Ça c’est vrai… En plus il doit nous emmener à la boum de Lou.

C’est qui Lou ?

Aucune idée, une fille de Pou-de-lard. Je ne sais même pas comment papa à trouvé ce plan foireux.

La jeune demoiselle terminait de se préparer devant le miroir de sa chambre. Ses deux cousines étaient vautrées sur son lit, regardant Elanor avec envie. Elle leur sourit à travers le reflet du miroir. Elle avait drôlement grandit quand même. Ça faisait presque 2ans qu’elle ne les avait pas revu. En fait, depuis qu’elles avaient commencé l’école de sorcellerie tout simplement.

Voilà ça y’est ! Comment vous me trouvez !

Splendid ! Lancèrent les deux demoiselles dans un anglais incertain suivit d’un fou rire.

L’étudiante leva les yeux au ciel, attrapa son petit sac assorti, mis sa cape et sortie de la chambre en leur tirant la langue. Lentement et dans la plus grande discrétion, elle descendit les escaliers pour sortir de la maison avant que son oncle ne lui propose de l’accompagner. Méfait accompli, elle se dépêcha de se rendre au lieu de rendez-vous donné par Faith qui avait eu la bonté de l’attendre pour qu’elles s’y rendent ensemble.

-Salut. Ça va bien ? lui lança la jeune fille qui s’était teint les cheveux en noir pour la soirée.

Merci de m'accompagner, parce que niveau orientation et transplanage, je suis loin d'être au top ! Toute seule je serais sûre de me perdre !

-A ton service

Elanor lui sourit et attrapa son bras pour qu’ensemble elles transplanent jusqu’à la soirée. Le trajet se fit sans encombre et c’est soulagées que les jeunes demoiselles s’engouffrent dans la salle du Gala. Elles donnèrent leurs capes au vestiaire, se dévoilant l’une à l’autre subitement. D’un geste de la baguette, Elanor installa son masque assorti qui lui permettrait de rester dans l’anonymat, un certain temps en tout cas. Elle sourit à sa camarade qui arborait un splendide costume rouge et noir qu’elle n’arrivait pas vraiment à identifier. Une chose est sure, c’était vraiment beau et ça lui allait à ravir. Ça changeait beaucoup la jeune demoiselle en fait.

Merci, le tiens est vraiment chouette aussi.

Les deux jeunes filles entrèrent dans l’endroit déjà plein de convives déguisés avec la plus grande minutie et originalité. Elanor était flouée de voir toutes ces personnes avec de tels accoutrements. Pour beaucoup, elle ne savait pas ce qu’ils représentaient. Pour certains, on devinait déjà un petit peu qui se cachaient dessous et elle se mit à pouffer en apercevant un minuscule monsieur déguisé en nain de jardin moldu.

Viens on va prendre un verre pour se donner du courage.

Elle embarqua sa camarade vers un serveur qui tenait un plateau à bout de bras plein de verres. Elle attrapa deux coupes et en tendit une vers sa collègue.

Alors, tu as déjà reconnu du monde ? Moi pour l’instant c’est le néant… A par peut-être le type là-bas en vert, rouge et jaune.

La jeune fille essayait de se détendre, jetant des regards vers la porte pour voir à quelle moment son oncle ferait son apparition.

Rose était restée à l'entrée comme une cruche, car oui c'est ce qu'elle était devant tant de magnificience. Elle ne pensait pas que la salle serait aussiimpressionante et surtout qu'il y aurait autant de monde. Elle n'aurait jamais pensé qu'il puisse y avoir autant de monde à ce gala... ça faisait si longtemps qu'elle n'était pas allée à une réception de grande empleur et de toute façon, la seule à laquelle elle avait participé était celle de Poudlard lorsqu'elle était en septième année pour le bal de noël de la bataille entre les trois écoles... Elle n'avait d'ailleurs mis sont bulletin dans cet urne qu'à la demande de ses amies, amies qui la voyaient bien en train de se faire déchirer par un scroutt à pétard qui n'aurait pas réagit aux atraits de la belle. C'était avec soulagement que son nom n'était pas sortit. Rose était courageuse mais pas au point de vouloir se faire tuer après tout... Tout ça pour dire que cette réception de soir là la mettait vraiment sur le derrière... La salle était immense, elle comportait de nombreuses colonnes de marbres, le sol lui aussi de marbres et les voûtes du plafond avec des peintures et des dorures étaient immenses. La jeune femme en avait le souffle coupé. Vraiment le ministère n'aurait pas pu mieux s'y prendre s'il voulait prouver son contrôle et son pouvoir. Après tout cela était rassurant et l'ange rose sourit. Elle était vraiment heureuse d'être là ce soir.

Elle vit passer devant elle un fantôme de l'opéra en costume noir et demi-masque blanc... Puis vint un Batman qui rejoignit le zorro... Rose étouffa un rire lorsqu'elle vit arriver son ancien professeur de sortilèges, le professeur flitwick déguisé en nain dans blanche neige, cela lui allait vraiment bien. Rose vit arriver un pirate et reconnut le nouveau pirate à la mode dans "pirates des caraïbes" un film moldu... Suivit quelqu'un qu'elle connaissait, Andr déguisé en gladiateur. Rose ne put s'empêcher de penser que cela lui allait bien, ce costume mettant en valeur sa musculature digne d'une statue grecque... Rose regarda les yeux écarquillés le digne compagnon de Batman arriver mais... ne pas se diriger vers son "maître"... Apparement ni l'un ni l'autre ne s'attendait pa à ce que l'autre soit présent, ce qui fit rire doucement la jeune femme... Suivit une magnifique femme déguisée en Aphrodite, Rose la regarda d'un air maussade, son costume était magnifique certe mais c'était une femme, soit une possible concurrente et Rose n'appréciait pas cet hostensible apparât. Elle fit bouger ses ailes magiques d'un air contrarié, voyant passer un dracula avec... un chat??? Elle reconnut celui qui portait le costume l'ayant rencontré au chaudron baveur avant qu'elle ne retourne en cours... Elle n'entendit pas Alice qui s'approchait d'elle et sursauta donc quand la jeune femme lui parla. Elle se retourna et écarquilla les yeux, son costume était très bien fait!!

Oui je vais bien et toi? Très beau costume au fait! Vraiment reussit! Alice au pays des merveilles... Il manque le chat!! Oui c'est grand, c'est magnifique, mais je suis un peu perdue au milieu de tout ce monde...Tu as vu des connaissances toi? J'ai voulu enmener mon meilleur ami mais il n'a pas voulu venir, il préfère squatter mon lit...

Rose regarda autour d'elle et c'est là qu'elle vit deux nouvelles personnes entrer. Deux nouvelles personnes qu'elle connaissait, l'une déguisée en danseuses de Tango, magnifique costume rouge et l'autre en fée. Une fée et un ange voilà qui était complet !! Rose sourit et leur fit un signe de la main, attrapant Alice de l'autre elle l'entraîna vers les deux nouvelles arrivantes, l'éloignant de ses parents par la même occasion. Elle arrivèrent bientôt aux côtés de leurs camarades de boules de neige. Rose se laissa aller par son enthousiasme.

Coucou !! Vous êtes superbes toutes les deux!! Je ne savais pas que vous veniez? ça va vous n'avez pas trop été regardée sur le chemin? J'ai seulement vu notre russe de première année Andr, sinon ils ont tous l'air d'être adultes. Il y a même Batman et son compagnon ! C'est vraiment super cette soirée!! ça promet !!!

Sur ces mots, elle alla chercher des boissons pour elle et ses amies, ses ailes magiques battant toutes seules. Elle passa à côté du gladiateur à qui elle adressa un sourire... Elle prit des coupes et regarda la boisson, cela lui rappellait vaguement quelque chose mais elle ne se rappellait pas vraiment... La dernière fois qu'elle avait bu c'était au chaudron baveur avec Andr et le vampire mais elle ne se souvenait plus de ce qui s'était passé... la jeune femme haussa les épaules et revint vers ses amies... Au passage, elle trébucha et un verre se renversa sur le fantôme de l'opéra... Rose rougit fortement et sortit sa baguette magique, elle fit disparaître la tache tout en arrêtant pas de s'excuser.

désolée... je suis vraiment désolée... je suis rvaiment maladroite...

*raaaaa... t'es nulle ma fille !!! *

Rose ne savait pas quoi faire, vraiment elle accumulait les gaffes et maintenant les compagnons du fantôme la regardaient bizarrement, ce qui ne fit qu'amplifier son malaise. Elle jeta un regard vers ses amies, s'excusant de ne pas revenir tout de suite, après tout comment allait réagir l'homme au masque, même si elle avait fait s'évaporer la tache et le liquide?

[hum.. j'ai fais agir des gens donc... attention XD]

Comme un serveur passait à cet instant devant Tobias, celui ci n'eut même pas besoin de se déplacer pour prendre un verre de champagne. Un service irréprochable.. décidément, le ministre devait attacher une grande importance à cette réception.. Reportant son attention sur Edward, le blond écouta la réponse de ce dernier qui semblait un peu mal à l'aise, il y avait peut être une personne qu'il souhaitait éviter, mais de toute façon ce n'était pas les affaires du responsable des usages abusif de la magie. Il était même probable que Tobias agisse exactement pareil, s'il apercevait Natacha XD. Quoi qu'il en soit, ce monsieur Mole était un type très amical, même s'il se montrait un peu réservé, enfin c'est du moins c'est l'impression que Toby en avait.

- Euh, je... non, enfin si... Hum. C'est un peu compliqué. Je ne sais pas si cette personne doit venir. Alors je la guette, voyez vous.

Le blond hocha légèrement la tête en signe qu'il avait compris, même si le ton hésitant de son interlocuteur laissait croire à une excuse tout juste trouvée. Tobias n'avait pas pour habitude de se mêler des histoires des autres, donc la raison pour laquelle l'oubliator restait à l'écart ne le concernait pas^^ Il n'eut pas le temps de relancer la conversation, par l'arrivée d'un troisième convive incarnant le célèbre fantôme de l'opéra. Malgré le masque blanc recouvrant la moitié de son visage, le trentenaire reconnu Mark Benson, directeur de la Coopération Magique Internationale, qu'il salua chaleureusement avant d'ajouter sa remarque à la suite d'Edward.

- Oh bonsoir Mark ! Oui c'est ça promet d'être une soirée amusante.

Tobias observa du coin de l'oeil, une jeune femme parée d'un kimono de soie, représentant à merveille l'une de ses ravissantes Geishas, quand son attention fut retenue par l'arrivée inopinée d'un séduisant vampire, dans lequel il ne tarda pas à reconnaître son amant. Ses yeux verts détaillaient soigneusement le moindre détail de la tenue du beau slave qui mettait savamment en valeur les courbes de son corps. Avec un effort de volonté, le blond fini par détacher son regard de Sven pour s'intéresser plutôt au chaton dans ses bras. De toute évidence avec ce monde, le blond n'aurait pas droit à la moindre tendresse de son amant.. le vampire serait sans doute prêt à mordre aussi sûrement que la boule de poils XD Misha avait l'air d'une adorable petite peluche ainsi lovée dans les bras de son propriétaire, mais il ne fallait pas s'y trompait, ce beau petit félin était encore plus sauvage que le russe.. Or Tobias avait parfois l'impression d'essayer de dompter un animal sauvage quand il voulait parler à son compagnon.. Enfin il avait pas trop mal réussi.. D'ailleurs cela faisait plusieurs semaines que les deux hommes ne s'étaient pas vu, étant donné que les frères et soeurs de Sven résidaient chez lui en période de vacances scolaires. Vivement que l'école reprenne.. :sifle:

- Bonsoir Sven ! Et bonsoir Misha. ajouta l'employé de bureau à l'adresse de l'animal, trahissant par la connaissance du minou une indéniable proximité dans ses relations avec le brun sans même s'en rendre compte. ^^
Sven ne connaissant rien au cinema moldu _ on ne fera aucun commentaire sur sa réaction lorsque le poste de télévision s'était accidentellement mis en marche chez Tobias_ demanda des renseignements sur les divers personnages pour ne pas être dépassé.


- Je suis Robin des Bois, un personnage folklorique du moyen âge repris par le cinéma moldu. Grand défenseur des pauvres et des opprimés ^^

Le blond avait ajouté la dernière phrase avec une pointe d'amusement et d'ironie dans la voix, tout en s'inclinant légèrement d'un air de dire "pour vous servir". En fait la seule chose gênante dans le costume c'était l'arc et le carquois.. Il s'en débarrasserait sans doute avant la fin de la soirée A cet instant la jeune femme angélique qu'il avait vu en entrant passa prêt d'eux avec une coupe à la main en trébuchant, renversant une bonne partie du liquide sur Monsieur Benson. Tobias avait vu la scène se dérouler comme au ralenti et avait esquissé un mouvement pour empêcher la catastrophe mais trop tard.. La jeune étudiante se répandit en excuses tout en faisant disparaître la tâche.. plus de peur que de mal. En même ce ne devait pas être pratique ces grandes ailes.. Tobias lui adressa un sourire pour la rassurer et lui faire comprendre que ce n'était pas grave, après tout cela arrive à tout le monde de commettre une maladresse.


- Au fait... Avez vous déjà regardé à quelle table vous êtes assignés ?

Tiens, c'est vrai ça, il avait complètement oublié de regarder ce détail.. U_u Sortant de sa poche le petit carton d'invitation, le blond regarda son numéro..

- Non pas encore, j'ai le numéro 96, ce doit être une des tables vers là bas.. vous savez où vous êtes placé ?