[voilà, voilà, j'espère que ma réponse te conviendra... sinon, je peux toujours éditer ]

La Bibliothèque. Endroit calme et paisible que notre moineau préféré affectionnait tout particulièrement pour faire ses devoirs en règle générale, et plus particulièrement pour passer son temps libre, histoire de ne pas errer dans les couloirs froids du château, désoeuvrée. C'est ici que Clarisse venait se renseigner sur mille et un aspects de la magie qu'elle ne connaissait pas encore ou bien lire les biographies de sorciers célèbres, vous savez, ceux qui apparaissent sur les cartes des chocogrenouilles, vous font "coucou" et puis s'en vont. Mais si, faîtes donc un effort, c'est ceux qui vous mettent en colère à chaque fois parce qu'ils ne restent pas assez longtemps! Ah! Vous voyez bien que vous savez de quoi je parle. Bref! Cet après-midi n'échappait pas à la règle, et plutôt que de ne rien faire, la rouquine avait tout naturelement dirigé ses petits pas en cet endroit remplit de livres merveilleux et quelques fois monstrueux. non je ne pense pas au Monstrueux livre des Monstres XD.

Au début, la petite s'était promenée bien sagement dans le dédalle des étagères prêtes à vous tomber dessus. Je dis bien "au début". Oui parce qu'ensuite, ne trouvant aucune lecture à son goût, l'aiglonne se mit à réléchir. Si, si, je vous assure, elle en est parfaitement capable, la preuve! Sa cervelle de piaf se mit donc en marche. Il n'y avait pas trop d'élèves, mais suffisament pour que la vieille chouette Madame Pince ne puisse suivre les moindres faits et gestes de chacun. C'était absolument P-A-R-F-A-I-T ! Jetant un oeil à la ronde, elle constata avec joie que cette dernière était occupée à sermonner un pauvre garçon de première année qui avait fait tomber un rayon, sans le vouloir bien entendu. Ne comprenez pas par là que Clarisse était sadique et aimait voir les autres se faire répimander. Loin d'elle cette idée. En revanche, si la bibliothécaire était là, elle ne porrait pas être ailleurs. C'est mathématique, ne cherchez pas!

Faisant semblant de rien, la rouquine s'enfonça au milieu des livres, vers le mur opposé. Dire qu'elle avait été discrète serait mentir, comment voulez-vous être discrète avec une tignasse aussi imposante? Nan, c'est pas possible. L'Ecossaise se retourna à demi, vérifiant que personne ne la suivait et tourna à droite dès qu'elle le put. Longeant la réserve, elle chercha dun balayade du regard l'endroit ou était posé l'objet de ses désirs. L'ayant localisé, elle pressa un peu le pas, et, le visage légèrement incliné vers la gauche pour surveiller ses arrières, elle ne vit pas arriver en face d'elle une élève un peu plus grande qu'elle, tenant dans ses bras trois gros bouquins. Et inévitablement, ce que vous pensez qui devait arriver, arriva! C'est à dire que dans son élan, Clarisse percuta la jeune fille de plein fouet. C'est dans ces moments-là que l'on peut utiliser le mot "Oups!". Elle ne l'avais pas fait exprès, bien sûr, mais le mal était fait. Même si l'élève était parvenue à rattraper deux de ses livres in-extremis, le troisième gisait à terre, comme un vulgaire torchon. D'une petite voix, l'Ecossaise s'excusa, tentant de ne pas attirer l'attention de la terrible Irma Pince par ses paroles.

_ Je.. désolée... je n'ai pas...

Clis' ne termina pas sa phrase. Ses yeux venaient de se poser sur le troisième livre, celui qui avait touché le sol avec un bruit mat. Sur la couverture était écrit en lettre d'or "Devenir Animagus". Ses yeux de glace passèrent succèssivement du livre à la jeune fille blonde. Jeune fille qu'elle identifia d'ailleurs comme quelqu'un qu'elle connaissait, et qui n'était autre que la brillante poursuiveuse de Serdaigle en 4ème année: Lou Belacqua. Les deux bleues se connaissaient donc, puisque faisant partie de la même équipe de Quidditch. Sans un mot de plus, la rousse tendit la main vers le livre et s'empressa de le relever. Un objet de sa valeure ne pouvait rester à terre, au milieu de la poussière. Toujours sous le choc, elle le rendit à sa camarade.

Là, il faut que je vous explique plusieurs choses.

Souvenez-vous du premier cours de métamorphose de Clarisse. Si on veut bien se rappeler, elle était tombée en admiration devant le professeur McGonagal, parce qu'elle pouvait se transformer à volonter en chatte. Eh bien figurez-vous que la petite n'en est pas restée là. En effet, elle avait cherché toutes les informations qu'elle pouvait trouver au sujet des animagus, et avait finit par apprendre que la Réserve de Poudlard contenait Le Livre qu'il lui fallait. Et ce Livre, j vous le donne en mille, c'était bien évidemment celui que Lou avait entre les mains. En bonne petite élève respectueuse du règlement, elle n'avait pas cherché à se le procurrer, jusqu'au jour ou, le professeur Flitwick lui avait écrit une permission à remettre à Madame Pince, afin de pouvoir pénétrer dans la fameuse Réserve. Par chance, la chamante bibliothécaire n'avait pas accompagné la petite, et, cette dernière en avait profité pour subtiliser le manuscrit qu'elle convoitait tant. Cette scène s'était déroulée juste après les vacances de Noël de sa deuxième année. Personne ne s'aperçut de rien, et, tout naturelement, lorsqu'elle reporta le livre sujet de cette autorisation spéciale, elle reposa l'autre.

Bon, tout ça est bien joli, mais "Devenir Animagus", comme son nom l'indique s'adresse aux personnes intéressées par cet aspect particulier de la métamorphose. Clarisse l'était, même s'il lui était difficile de penser que réelement, elle allait le faire. Pour elle, c'était un rêve qu'elle aurait adoré réaliser, certes, mais dont elle ne disposait pas des moyens pour le faire. C'était donc pour jeter à nouveau un oeil au grimoire que l'aiglonne s'était dirigée de ce côté-ci. Eh oui, les vacances approchaient, et elle voulait voir, si par hasard, elle n'aurait pas put se procurer un des ingrédients dont elle aurait besoin pour devenir animagus, si un jour elle en avait la possibilité. Que voulez-vous, il faut bien faire vivre ses rêves comme on peut, et l'illusion qu'elle pourrait commencer à obtenir quelques ingrédients la porterait tout l'été, et peut être même jusqu'à l'automne.

Revenant sur terre, elle jeta un coup d'oeil inquiet à Lou, avant de lui chuchoter.

_ Ne restons pas, là, mais garde le livre.

Sans rien dire de plus, s'éloigna tranquilement, et prit au hasard quatre livres sur des étagères, sans même prendre la peine d'en lire les titres, mais faisant mine d'avoir enfin trouvé ce qu'elle cherchait. Espérant que son aînée la suivait, elle dénicha une table dépeuplée d'élèves et s'y installa, non sans avoir remarqué que la vieille chouette retournait à son bureau. La quatrième année arriva enfin. Clarisse ouvrit le premier livre qu'elle avait prit à la première page, et commença une lecture factice.

_ Désolée pour tout à l'heure, je ne t'avais pas vue, et euh... c'est justement ce livre que je cherchais...

Elle n'avait pas levé les yeux de ce qui semlait un texte passionnant, mais qui en réalité importait peu à la petite. Ses lèvres avaient à peine remuées, et elle espéra que l'élève aurait tout de même saisit le sens de ses paroles. Savoir ce que Lou faisait là ne lui effleura même pas l'esprit...

La chance, c’est comme la classe, on en a ou on n’en a pas. Lou se trouvait dans le deuxième cas de figure, vis-à-vis de la chance. Certes, elle n’était superstitieuse, et ne pensait pas qu’elle était sujet à une malédiction quelconque, genre la belle au bois dormant, mais elle devait bien reconnaître qu’elle ne faisait pas partie de ces gens qui avaient toujours du bol. (Je profite de cette parenthèse pour raconter l’anecdote suivante : un de mes amis, réputé pour avoir le *** bordé de nouilles, se baladait sur l’avenue la plage cet été. Or, il se trouve qu’il a perdu ses clefs dans le sable. Pour le moment, ce n’est pas de chance, mais figurez-vous qu’il a rencontré 10mn plus tard un type équipé d’un détecteur de métaux, qui lui a retrouvé ses clefs en moins de deux ! C’est tout de même incroyable non ?) Pour en revenir à la Serdaigle, elle, quand elle choisissait « Pile », les pièces tombaient toutes sur « Face », c’était mathématique.

Préoccupons nous du côté mathématique, justemment. Si on considère que la Quatrième année était dans une bibli et qu'elle ne courrait pas, elle n’avait que 50% de chance de rentrer dans quelqu’un, n’est-ce pas ? Considérons qu’en plus, la Serdaigle était très vigilante puisqu’elle ne voulait pas avoir l’air louche, elle n’avait alors plus qu’une chance sur 10 de se faire renverser par quelqu’un, n’est-ce pas ? Admettons toutefois que Lou n’avait pas été assez prudente. Bon, étant donné qu’elle était joueuse de Quidditch, et qu’elle avait un bon équilibre, la poursuiveuse n’avait environ qu’une chance sur 50 de vaciller, non ? Donc, Lou vacille. Ce n’est pas de chance. Nous avons vu qu’elle n’en avait pas. Mais enfin, elle portait uniquement 3 livres, et elle les avait bien en main, elle n’avait donc qu’une chance sur 100 de lâcher un livre non ? De plus, seul un livre était compromettant, Lou n’avait donc qu’une chance sur 100^3² selon le théorème de Gontran Bonheur ? Je pense qu’après cette démonstration vous conviendrez avec moi que ce n’est pas étonnant si j’ai des sales notes en maths Lou défiait toutes les lois sur les statistiques de la planète.

Ainsi, la malheureuse Serdaigle se trouva fort dépourvue lorsque, encore une fois victime du mauvais sort, « Devenir Animagus » se retrouva par terre. D’une toute petite voix, la fille rousse face à elle s’excusa, tandis que Lou la dévisageait d’un air mi-outré, mi-mortifié. Elle ne pouvait pas faire attention cette naine ? La poursuiveuse comprenait l’animosité dont faisait preuve certains Serpentards à l’égard des jeunes élèves. Qu’ils étaient maladroits. -_- Si Lou avait eu de la chance, elle se serait cognée à un Poufsouffle de première année et d’origine moldu, qui n’aurait pas connu la signification exacte du mot « Animagus » ou qui ne se serait pas douté de la valeur du livre qui prenait la poussière à ses pieds. Mais non. Ironie du sort, ce fut une Serdaigle, et évidemment, une Serdaigle que Lou connaissait.

Quel ne fut pas l’étonnement de Lou lorsque Clarisse McBrien, une jolie rouquine de l’équipe de Quidditch, s’empressa de ramasser le précieux livre, sans piper mot. Cela signifiait 1°) qu’elle savait le livre doté d’une certaine valeur et 2°) qu’elle aussi souhaitait rester discrète. Autant de points communs entre les deux jeunes filles ne pouvaient qu’attiser la curiosité de la Quatrième année, qui s’empressa d’emboîter le pas de Clarisse lorsque celle-ci l’invita à la suivre. En d’autres circonstances, Lou n’aurait pas supporté d’agir en petit chien bien élevé comme elle le faisait à l’instant, mais c’était une situation extrême.

La blondinette s’assit finalement en face de la Deuxième année, non sans prendre elle aussi un livre (en l’occurrence un de ceux qu’elle avait rattrapé avant une chute fatale) qu’elle ouvrit devant elle, le tenant debout (et à l’envers) afin qu’il cache en partie son visage. Ah, elles devaient avoir l’air drôles, les deux Aiglonnes, d’autant plus que Clarisse avait prit un air concentré (que seule Lou pouvait deviner faux) pour lire le passionnant « Les sortilèges épilatoires de A à Z ». Bien que comprenant le sérieux de la situation, Lou ne pu s’empêcher de pouffer un peu devant le titre du dit livre, mais elle se calma aussitôt face à l'absurdité de ce que la rousse avança ensuite.

« Ça m’étonnerait. Il fait partie des livres de la réserve, tu ne peux pas le connaître. »

Déclara la Serdaigle, un tantinet hautaine, en réponse à l’affirmation de Clarisse, partant du principe inébranlable qu’une deuxième année ne pouvait pas avoir conscience de l’existence d’un tel livre. Ce n’était ni réaliste, ni même concevable. Il était d’ailleurs impossible que Clarisse, cette petite fille à l’aspect si sage et si rangé, ait pu un jour entrer dans la réserve et repérer ce livre. Quand bien même elle l’aurait repéré, pourquoi une Deuxième année s’intéresserait-elle aux Animagi, sur le plan pratique ? C’était absolument inimaginable. Alors pourquoi Lou se surprenait à l’imaginer ?

« Sérieusement, reprit Lou du ton très professionnel, presque psychologue, que prennent parfois les adultes pour bien montrer aux enfants qu’ils ne croient pas en leurs lubies saugrenues, ou lorsqu‘ils vont aborder un sujet délicat, j‘aimerais que tu me promettes de ne parler à personne de ça. Je pourrais avoir des ennuis sinon. D’accord ? »

Lou avait chuchoté elle aussi, mais tout de même bien plus fort que Clarisse. Pour elle, c’était juste stupide de s’être fait capter par une Deuxième année, mais tout ce qui importait, c’était que la petite n’aille pas cafter à Pince ou même à MacGo. Lou se désintéressait complètement du reste.

Alors que notre aiglonne préférée tentait de se concentrer (ou au moins faire semblant) sur sa lecture, elle s'aperçut que Lou essayait vainement de réprimer un rire. Un rire? Et à propos de quoi s'il vous plait? Clarisse découvrit avec horreur qu'elle tenait en mains « Les sortilèges épilatoires de A à Z "., ce qui très certainement était la cause du fou-rire de sa camarade. C'est vrai que c'était assez gênant, et la petite se mit à rougir, comme toujours lorsqu'elle se sentait bête, ce qui croyez moi ou non lui arrivait souvent. N'empêche, qu'elle n'avait pas l'air bien plus maligne la quatrième année, parce qu'elle faisait semblant de lire un bouquin dont le titre restait invisible aux yeux de l'écossaise, mais dont une chose était certaine: elle le tenait à l'envers! Alors oui, elle pouvait rire, mais Clis' aussi! Et na! d'abord! Bon, reprenons un peu notre sérieux, l'heure était grave. Enfin grave, tout est relatif, Hein! mais je ne vais pas recommencer avec la relativité selon Einstein, sinon demain, on est encore là! Surtout que Einstein, c'était pas le meilleur pote de Clarisse.

Breffons, le moment était nullement approprié à une disserte sur ce cher Albert, dont la fête aura lieu le 15 novembre, c'est à dire le jour de mon anniversaire. Je vous le dis à l'avance comme ça vous pouvez prévoir le cadeau... Hum, je m'égare je m'égare, désolée. Ou en étais-je, déjà? Ah oui, Lou se moquait de Clarisse parce que cette dernière lisait un livre sur l'épilation. Bon, et notre rouquine enchaîna sans y prêter vraiment attention, disant que "Devenir Animagus" était justement le livre qu'elle cherchait. Jusque là, tout va bien dans le meilleur des mondes possibles, sauf que Miss Belacqua ne la croyait pas du tout et partait du principe que l'autre poursuiveuse disait n'importe quoi puisque LE livre était dans la réserve (enfin en temps normal), et que personne n'avait accès à la réserve. Alors là, permettez moi de dire que ce raisonnement c'est du nawak! Mais le problème était que la deuxième année ne savait pas comment expliquer à sa camarde serdaiglienne qu'elle se trompait. Elle se lança onc d'une voix hésitante, persuadée que ça ne servirait à rien de toute façon.

_ Je... Lou, tu dois me croire...

Inutile de se perdre en paroles vaines et futiles, cette tentative ne contenant aucun argument sérieux, Lou n'allait justement pas la croire. Justement, elle ne la croyait pas, puisqu'elle disait "Sérieusement". Quoi? Ce n'était pas sérieux avant? Ah bon! Pourtant la rousse avait parlé "pour de vrai", et n'avait rien raconté qui ne soit vrai. D'ailleurs ou était l'intérêt de risquer une punition avec la vieille chouette si ce n'était pas pour quelque chose de "sérieux". A quoi pensait Lou!? Complètement découragée, elle écouta quand même la suite, sans oublier de tourner une page de son livre, histoire de vraiment faire "style" elle le lisait bien. Et là, la bleue et bronze demandait à sa coéquipière de Quidditch de garder le secret, et de tout bien garder pour elle, et que sinon elle allait avoir des ennuis. Aha aha aha! Quel sens de l'humour elle avait cette jeune fille! Vraiment très amusant. Comme si la deuxième année ne savait pas que parler de devenir animagus pouvait se révéler dangereux. Nan mais elle la prenait pour qui?! Il y avait tout de même un avantage à ce qu'elle lui demande cette promesse. C'est qu'en échange, la petite pouvait demander à son tour quelque chose!!! Héhé, pas si bête le piaf! Ne pas se fier aux apparences.

_ Je te promets de n'en parler à personne, mais.... je veux qu'en échange tu me crois...j'étais sérieuse quand je disais que c'était le livre que je cherchais...

Ne restait qu'à voir comment la quatrième année allait réagir. De toute façon, il n'y avait pas trente-six solutions, c'était soit elle acceptait, soit elle refusait. Mais de toute façon, Clarisse n'avait aps l'intention d'aller cafter, ce n'était pas son genre. Mais ça, Lou n'était pas sencée le savoir. Mais d'un autre côté, l'écossaise n'était pas la pro des marchés, et donc, il était fort possible qu'elle ne soit pas très convainquante, ce rôle n'était pas fait pour elle. Voilà, vous savez tout, fin de l'épisode. Ah non?! Ben non en fait! XD Ben nan. Là, attention les oreilles, ça devenait du grand, du très, très, très très très grand art. Ouvre bien tes oreilles Miss Belacqua, tu vas voir de quoi est capable une Clarisse en puissance. C'est à dire à quel point sa presatation peut être piteuse.

_ Je...enfin...tu...veux vraiment essayer? Je veux dire, je sais que..quelqu'un qui prend ce livre ce n'est pas par hasard, mais... tu ... as déjà les ingrédients et tout ...?

Voilà, c'était nul, merci Clarisse, la prochaine fois abstient toi de tout commentaire, et ça ira mieux. Comme disait l'autre, "mieux vaut ne rien dire et avoir l'air con, plutôt que de parler et de le prouver". Parole que notre rouquine devrait méditer pendant au moins les cinquantes années à venir. Bref, histoire de cacher le rouge qui montait le long de ses joues, et de se donner un peu de contenance, elle fit mine de se replonger dans son livre...

[J'avais dit que je trouverai un cyber ^^ j'espère que ça te plaira ^^]

Lou avait des tas de défauts. Elle était prétentieuse, impatiente, maladroite, bornée et opiniâtre. Elle avait aussi des tas de qualités : réfléchie, réaliste, intelligente mais surtout curieuse. Et plus elle grandissait, plus elle se rendait compte que sa curiosité, parfois presque maladive, était un cadeau empoisonné. Combien de personnes étaient mortes parce qu’elles avaient été trop curieuses ? Combien de gens avaient regretté toute leur vie d’avoir été fourrer leur nez là où il ne fallait pas ? Certes, la 4ème année n’en était pas encore là. Toutefois, elle était sacrément mal à l’aise et ne comprenait pas comment, fine et rusée qu’elle était (remarquons tous ensemble que le modestie n’était pas dans la liste des qualités de la jeune fille) elle avait pu se retrouver coincée à une table, face à une deuxième année qui se croyait en plein deal. « En échange » disait-elle. Comme si Lou lui proposait une marchandise. Et pourquoi tenait-elle tant à être cru, cette petite ? Était-ce si important que ça, d’être prise au sérieux par Miss Belacqua ? Il fallait croire que oui.

« Si tu veux … »

Déclara négligemment la Serdaigle, à qui cette faveur ne coûtait finalement pas grand-chose. Elle avait pris la mine désintéressée de ceux qui jettent quelques centimes à un sans abri en passant devant lui, et qui s’estiment ensuite très charitables, sans aucun poids sur la conscience. Une Bonne Action par an, et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Enfin presque. Lorsque Clarisse lui demanda si elle avait déjà des ingrédients, Lou blêmit derrière son livre l’envers, dont elle tourna machinalement une page en même temps que la rouquine. Elle aussi s’était cachée le visage derrière l’ouvrage qu’elle tenait.

Lou réfléchissait vite, pour trouver une réponse appropriée. Mais elle sentait son cœur battre plus vite, son rythme cardiaque s’accélérant comme si elle courrait depuis une heure, et son cerveau lui donnait l’impression de jouer à saute-mouton dans sa boîte crânienne. Elle n’était plus qu’un mélange d’émotions et de sentiments. D’abord, de la compréhension (mieux vaut tard que jamais) : si Clarisse demandait à Lou si cette dernière avait déjà les ingrédients, c’était que la petite avait effectivement lu le Livre. En effet, Clarisse n’aurait pas posé cette question si elle n’avait pas su qu’il était extrêmement dur de se procurer une corne de licorne, une plume de phénix et tout le tralala. Or, si la poursuiveuse savait cela, c’était forcément qu’elle avait lu « Devenir Animagus » car la liste des ingrédients se trouvait uniquement là, et qui plus est à la moitié du livre environ (donc il était impossible de connaître les ingrédients en ayant juste ouvert le livre au début, et feuilleté les premières pages) : preuve supplémentaire que Lou se trompait depuis le début.

Alors la Bleue et Bronze sentit le rouge monter à ses joues. Elle savait qu’il n’y avait rien de pire au monde que d’être accusé d’être un menteur lorsque l’on disait la vérité : quelle injustice alors !

Lou aurait éventuellement pu s’excuser si elle ne s’était pas déjà sentie misérable pour une autre raison : elle n’avait en sa possession aucun ingrédient. Et si Clarisse l’avait doublé, encore, sur ce terrain là ? De quoi aurait-elle l’air alors ? D’un autre côté, ce n’était pas comme si elle n’y avait pas déjà réfléchit. Sur le plan purement théorique, elle avait quelques idées. Par exemple elle pensait acheter la poudre d’amande au supermarché : intelligent hein ? elle avait imaginé un stratagème pour obtenir une plume de phénix. Ayant remarqué que lorsque les baguettes magiques vieillissaient, les poils de licorne ou autres ressortaient, Lou pensait qu’elle pouvait demander à Ollivander une baguette magique contenant une plume de phénix (en prétextant par exemple que c’était parce qu’elle avait entendu dire que l’essence de cet oiseau aidait pour euh … n’importe quoi, comme la métamorphose) et une fois cela fait, il lui suffirait de faire une entaille dans la baguette pour récupérer la plume. Avantages : aucun risque de mourir ou de finir à Sainte Mangouste, après avoir suivit un phénix qui s’envolait sans avoir regardé où l’on mettait les pieds et s’être retrouvé en chute libre le long d’une falaise parce qu’on avait pas vu qu’on courrait dans le vide. Inconvénients : Ollivander ne vendait peut-être pas de baguette sur commande (mais il était possible de trouver un autre fabricant, en France par exemple) et de toute façon, ce serait coûteux.

« Disons que je n’ai rien dans mon dortoir. Mais j’ai des tas d’idées pour me procurer le nécessaire. Enfin, je ne suis pas sure de vouloir le faire, hein !! Mais j’imagine. Enfin ce serait dur. Et douloureux, ils disent. Je sais pas trop. Mais j’aimerai bien quand même. »

C’était apparemment au tour de Lou de s’embrouiller dans ses pensées. Clarisse et elle avaient chacune leur façon bien à elles de se perdre en paroles : l’une bégayait, l’autre débitait des inepties à un rythme accéléré, disant tout et son contraire dans la même phrase. Et comme pour clouer chaque poste avec une idiotie :

« Pourquoi, t’as déjà tout toi ? »

Demanda la poursuiveuse à l’autre poursuiveuse (ou la Serdaigle à l’autre Serdaigle, vous pouvez choisir), anxieusement. Elle avait peur que Clarisse soit plus avancée qu’elle. Encore ce satané esprit de compétition … mais bon, on se ne refait pas. Et puis d’un autre côté, en disant cela, elle prouvait à la rouquine qu’elle la croyait entièrement capable de devenir Animagus. Ou au moins d’avoir lu le livre du même nom.

[hj] Comme promi sur le topic d'annif, je te réponds cette semaine. Voilà mon dernier rp de la semaine est pour toi! Il est pas génial-génial, mais si j'attends d'écrire un truc bien, on aura pas avancé à Noël... donc... [hj]

Silence.
Chacune des deux Serdaigles semblait perdue dans la lecture fort intéressante de son livre, Clarisse en train d'apprendre milles et unes façons de s'épiler, et Lou s'entraînant à la lecture à l'envers, on ne sait jamais, ça peut toujours servir. Restait à savoir dans quelles circonstances. Genre un jour, par pur hasard, vous pouvez vous retrouver la tête à l'envers dans un sceau d'eau à devoir lire un parchemin pour résoudre une énigme.... Moais, pas terrible quand même, et surtout peu probable. Enfin, tout dépend de ce qu'on veut faire de sa vie! Si ça se trouve, il y a des tas de gens qui sont payés rien que pour ça! Non, ne me regardez pas avec des yeux ronds comme des billes, il y a bien des zozos qui touchent un salaire pour tester les fonds de chaudrons, alors...
Hum Hum Hum.. à non, pardon, c'est vrai qu'à l'époque à laquelle se déroule notre magnifique rp, cette chère gargouille emplumée d'Ombrage-le-vieux-crapeau-puant n'était pas encore à Poudlard, donc , n'en parlons pas. Je vous présente mes plus plates excuses pour avoir anticipé son fameux "Hum hum".
Et donc, pour revenir au sujet qui nous amène à lire ce merveilleux post -si si, il est merveilleux, si vous pensez le contraire, y'a une guillotine pas loin XD- il y eut un grand silence entre les deux peut être bientôt amies. Clarisse se demandait ce que la jeune fille allait bien pouvoir lui répondre. Avait-elle déà des ingrédients? Avait-elle déjà commencé à confectionner la potion? L'avait-elle terminée, et étit-elle passée à l'étape suivante? La suite au prochian épisode!

Non, je plaisante bien sûr!
Avouez, vous avez eu peur! XD
Bon, sous les encouragements de la rouquine, je suis bien obligée de continuer mon récit, sinon elle va m'avadakédavériser. Lou, la charmante blonde qui lui faisiat face, ou plus exactement qui faisait face à une encyclopédie, déclara à un rythme très élevé que Clarisse eut bien du mal à suivre qu'elle ne posséait pas encore les ingrédiants nécessaires à cette potion tant convoitée, mais qu'en revanche, elle avait environ une tonne d'idées pour se les procurer. Aha.
Intéressant.
Très intéressant, si l'on considérait qu'elle n'était même pas très certaine de vouloir le faire, si l'on en croyait ses propres paroles. Eh bien Clarisse, elle, elle pensait que Lou avait très envie de le faire, et qu'elle allait même essayer, et ça, c'était aussi certain que un plus un est égal à deux. En effet, aux yeux de la deuxième année, la poursuiveuse était une fille très déterminée et qui ne devait certes pas s'embarrasser d'hésitations. Le genre de fille qui savent toujours ce qu'elles veulent et que rien ne peut séparer de leur but. Le genre de fille qu'elle aimerait bien être....

Quand on a dit ça, on a tout dit!
Un petit sourire apparut sur ses lèvres, résultat de ses déductions; Lou allait devenir animagus! En plus, ça sonnait bien.
Mais alors que notre aiglonne en était à imaginer en quel animal sa camarade pourrait bien se transformer, cette dernière lui posa THE question. Je dis bien THE question, à laquelle elle n'avait malheureusement aucune réponse potable à fournir. A savoir si elle-même avait des ingrédients. Logiques me direz-vous que la quatrième année lui retourne sa question, mais fort embêtant. Elle allait avoir l'air totalement ridicule si elle disait qu'elle n'avait pas même le moindre début d'idée quand à comment obtenir quoi que se soit, à part le chaudron.
Et là, vous avez le droit de rire.
Mais l'Ecossaise elle, ne trouvait pas ça drôle du tout. Elle ne pouvait pas mentir son aînée, mais ne pouvait pas non plus dire qu'elle n'avait pas encore réfléchis à ce ... détail... ou du moins pas sérieusement et qu'elle s'apprêtait à le faire pendant les vacances d'été. Peu crédible, et de plus, Lou recommencerait à ne plus la croire. Devant ce terrible dilème, elle eut envie de décider en faisant un "plouf! plouf!". Alors c'est parti.

* A droite ça fait que je lui dis, à gauche je lui dis pas. Plouf plouf! une alumette qui prend feu ça fait .... spchhhhhhh! Ah nan! Je ne peux pas lui mentir quand même... *

Bon, comme on l'aura vu, le hasard n'est pas la solution qui convient le mieux à ce problème. Comment choisir alors? Recommencer. Oui, voilà, elle allait recommencer, ce qu'elle fit mentalement, comme la première fois, et... le résultat fut le même. Sauf qu'en bonne fifille à son grand-papa qui avait bien écouté les leçons que lui avait prodigué ce dernier, elle ne pouvait se permettre de raconter des sottises à Lou. Ne restait plus donc qu'à trouver quoi dire et comment...
Une inspiration profonde, et elle se lança.

_ Eh bien... je..je n'ai rien du tout, c'est vrai. En ... en fait, si j'étais venue le prendre, je veux dire... le, enfin...euh.. LE livre, c'était pour recopier les ingrédients... et chercher... comment...les avoir. Je ne sais pas.. pour le moment, je .. n'ai pas trop d'idée, je dois dire...

Elle baissa de nouveau la tête, espérant que ses paroles dites en toute franchises ne lui vaudraient pas le dédain de Miss Belacqua. Le Dédain? Mais non, impossible, ça ne devait pas être un sentiment pour une si jolie jeune fille. Ca lui irait très mal au teint, pas du tout même.
Pouhahhh! Que non, Lou n'était pas comme ça. Rectification: Lou ne devait pas être comme ça. La petite croisa les doigts sous la table, priant pour que sa réaction fut positive. Et là, illumination divine, elle eut l'idée de continuer la conversation. Bizarrement, elle avait très envie de parler, pour une fois qu'elle tombait sur quelqu'un qui avait le même "projet" qu'elle, et qui du coup pourrait la comprendre. Pas que les autres étaient de simples idiots sans cervelle. mais elle imaginait mal aller voir Nervia ou William et leur sortir comme ça, du tac-au-tac: "tu sais quoi? Je veux devenir animagus! C'est nouveau, ça m'a pris ce matin comme ça, en me levant! c'est cool non? tu trouves pas?" Effectivement, ça ne le "faisait" pas tellement, et elle imaginait par avance les grands yeux de sa meilleure amie s'ouvrir tout grand, tandis que cette dernière se mettait à rire.
Elle aurait eu raison.

_ ... moi, j'habite dans la campagne, avec mes parents et mes grands-parents, mais Océane et Guérin, je...je veux dire, mon papa et ma maman, ils sont souvent à l'étranger pour leur travail... du coup, même si ma gran-mère et mon grand-père sont là, je .. je vais souvent me promener toute seule dans la forêt... et euh... j'ai .. j'ai pris cette habitude depuis toute petite.... Si je veux devenir animagus... peut être... c'est parce que j'aime trop pouvoir faire ce que je veux... être libre....je..ici, on n'a rien le droit de faire, et surtout pas d'aller dans la forêt interdite. C'est ... dur...

Alors là! Chapeau!
La petite rousse venait de raconter à une presque inconnue tout ce qu'elle n'avait jamais osé dire à qui que ce soit, pas même, surtout pas même à sa meilleure amie, la joyeuse Nervia. C'était du n'importe quoi, du délire total. Qu'est-ce qui lui prenait? Aucune idée.
Peut être pensait-elle que quelqu'un, en l'occurence Lou, pourrait peut être la comprendre, et que au final, même si elle détestait cette idée et qu'elle gardait toujours tout pour elle, parler ça faisiat du bien.
Les joues rouges, elle piqua du nez dans son fameux livre, tournant dix pages à la fois, dans sa gène...

[Désoulée pour l'attente inexcusable u_u Moi qui voulait pas trop faire trainer ce topic xD C'est raté ]

Toujours cachée derrière son livre, Lou se sentait un peu misérable. Elle était au bord de la nausée, et elle serrait si fort son livre que les jointures de ses mains étaient toutes blanches. D’ailleurs, elle avait les mains moites, et ses doigts laissaient des traces plus foncées sur le papier quand elle tournait une page de l’encyclopédie. Bref, elle n’était pas très à l’aise. Elle aurait voulu que Clarisse soit morte d’admiration devant elle : cela lui aurait paru normal, compte tenu du fait qu’elle était son aînée. Mais tout était à l’envers, et c’était Lou qui, de plus en plus, s’étonnait devant la rouquine. Deux ans de moins qu’elle, et déjà elle avait envie de devenir animagus. Quand on était aussi précoce, cela supposait beaucoup de maturité, et Lou souffrait d’en manquer. D’ailleurs, tout le monde le disait : elle était souvent puérile. Comme pour sa petite gue-guerre avec Brown ou ses vengeances débiles sur des premières années. Et même si en apparence Lou avait l’air plus assurée que Clarisse, la rousse avait le menton levé et ses yeux pétillaient. Même, elle regardait Lou, et un petit sourire se dessina sur ses lèvres ! La blondinette supportait mal de voir des gens qu’elle jugeait supérieure à elle quand ils se mettaient à sourire comme cela, tout simplement, sans lui expliquer pourquoi, et qui plus est en la regardant. Pourquoi Clarisse faisait-elle ça ? Avait-elle réfléchit, elle aussi, au fait que Lou avec ses deux années de plus était bien moins futée qu’elle ? La rouquine s’était-elle rendue compte que son aînée n’était pas à la hauteur de la tâche qu’elle entreprenait (à savoir devenir animagus), et souriait-elle en pensant que Lou était une pauvre fille ?

Non, Lou n’aimait pas les petits sourires, aussi discrets soient-ils, quand elle n’en comprenait pas le sens ni la raison. Car on ne souriait jamais sans raison, c’était un fait. Cependant, Clarisse prit une profonde inspiration, et enchaîna aussitôt, probablement sans se douter qu’elle chamboulait complètement la blonde.

Elle expliqua par ailleurs qu’elle n’avait pas non plus d’ingrédients, ni d’idées, ni rien du tout : elle n’avait même pas encore recopié la préparation à effectuer ! Et cela eut pour effet de soulager la plus grande, qui s’appuya sur le dossier de sa chaise, détendue à présent. Clarisse baissait la tête, gênée, comme Lou quelques minutes plus tôt. Lou qui, maintenant, avait retrouvé son assurance. Envolé, le sentiment de misère ! Balayées, les angoisses ! Broyées et réduites en pièces, les autres phobies incompréhensibles !

La blonde aurait éventuellement pu répondre « nan mais c’est normal, t’es qu’en deuxième année » ce qui aurait parfaitement bien résumé sa pensée. Mais elle s’en abstenu et se contenta de sourire, à son tour. Pan ! Dans les dents ! Elle aussi, elle pouvait sourire sans raison si elle voulait … sauf qu’elle s’arrêta bien vite, se rendant compte que depuis un moment, elle livrait une guerre mentale entre Clarisse et elle, sans que la concernée le sache, et qu’elle se délectait d’une victoire aussi imaginaire que stupide te infondée. Quiconque aurait lu ses pensées aurait sûrement cru qu’elle était une ignoble personne, mais en vérité, elle avait juste un fort esprit de compétition, et pas mal d’ambition.

Lou fixait Clarisse depuis un moment, attendant un mot de plus, hésitant à rompre le léger silence. Elle n’en eut pas besoin, car la langue de la rousse se délia, et celle-ci entreprit de lui confier sa vie d’avant. La blonde ne comprit pas très bien pourquoi elle parlait de ses parents, du fait qu’ils soient éloignés, toussa quoi. Elle chercha un rapport, une connexion logique entre ceci et ce qui avait été dit plus tôt, mais il ne semblait pas y en avoir, et cela la troublait. Après tout, sur bien des plans, Lou cherchait de la stabilité, et la stabilité passait par la logique.

« Et euh... j'ai... j'ai pris cette habitude depuis toute petite.... Si je veux devenir animagus... peut être... c'est parce que j'aime trop pouvoir faire ce que je veux... être libre... »

« Oh. »

Laissa s’échapper la Serdaigle, comprenant enfin où voulait en venir Clarisse. Elle s’attarda plus alors sur le visage de sa camarade, scrutant son expression gênée. Elle peinait pour sortir chaque mot, et pourtant on aurait dit qu’elle était un peu éberluée de parler si facilement, comme si les mots sortaient plus aisément qu’à l’ordinaire. C’était étrange. Elle était très timide, en fait. Lou alors regarda ses joues s’embraser comme du bois sec et une allumette, et se dit que Clarisse était également très courageuse, de s’être ouverte comme elle l’avait fait.

« C’est une bonne raison pour devenir animagus. »

Commenta-t-elle. Elle aurait voulu se confier elle aussi, histoire de montrer à la rousse qu’elle lui faisait confiance et qu’elle avait conscience que ses paroles étaient précieuses, mais à dire vrai, la blonde ne savait pas réellement ce qu’il convenait de dire. Elle savait, inconsciemment, ce qui la poussait à espérer accomplir cette transformation animale, mais elle n’aurait pas su poser des mots dessus.

« Je … »

Elle se racla la gorge, discrètement, étonnamment nerveuse à présent. Elle se rendait compte qu’elle n’avait pas réfléchi à ce qui l’avait poussé, jusque là, à s’intéresser de près à cette branche de la magie. C’était de la curiosité, voilà. Une lubie de Serdaigle. Mais pouvait-on risquer sa vie, ou du moins risquer d’atroces souffrances, pour une lubie ?

« En fait tu vois … je … moi mes parents sont moldus, alors euh. Mais ils sont souvent là. Enfin je ne sais pas, parce que c’est moi qui suis souvent absente. … Puisque je suis à Poudlard … »

C’était vraiment désagréable quand on voulait dire quelque chose mais qu’on n’y arrivait pas.

« Tu sais, je suis allée une seule fois dans la forêt interdite, et j’ai vu un des chevaux noirs là, qui tirent les calèches. Un sombral. Je ne sais pas si Hagrid vous en a déjà parlé, mais nous oui. Et enfin … enfin je sais pas si tu peux les voir … enfin ! Oh ! Je suis désolée ! C’est plutôt personnel comme question en fait. Je ne me rends pas bien compte. Mais euh … voila. Enfin ça ne m’attire pas trop la forêt tout ça. Enfin si, je veux pas dire que c’est pas bien ! »

Elle enchaînait bêtise sur bêtise, "enfin" sur "enfin" et voila que maintenant, alors que Clarisse lui avait difficilement déclaré qu’elle adorait se promener seul en forêt, Lou dénigrait cette dernière. Et tentant de se rattraper, elle lança un peu au hasard …

« Moi ce que je voudrais, c’est voler ! »

Et puis elle se tut. Elle avait dit ça comme ça, et elle en était estomaquée, parce que … c’était exactement ça. Elle avait toujours voulu voler. D’ailleurs, c’était pour ça qu’elle aimait autant le Quidditch …

« Genre, être un oiseau tu sais. »

Ajouta-t-elle plus bas, un sourire un peu idiot aux lèvres.