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 Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^']
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MessageSujet: Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^']   Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^'] EmptySam 11 Oct - 22:03:44

Une pluie drue tombait sur Londres, engonçant les passants sous leurs imperméables, faisant fleurir les parapluies et dépeuplant les rues de la capitale. Sous ces trombes se trouvait Edward Mole qui se hâtait de rejoindre le Scott's Inn, un petit bar délabré qui faisait l'angle d'une des rues populeuses de l'East End. L'anglais y avait rendez vous avec Deryn pour sa toute première mission pour l'Ordre directement sur le terrain. Bien sûr, il avait déjà accompagné à plusieurs reprises ses compagnons, mais c'était souvent après la bataille. Cette fois, Deryn et lui étaient investis d'une réelle mission en amont, eux deux et rien qu'eux deux.
Bien entendu, il ne s'agissait pas d'une mission musclée. Il aurait été stupide d'envoyer un Oubliator et une étudiante en Médicomagie affronter seuls l'adversaire. Néanmoins, leur travail serait de la plus grande utilité. Ils avaient pour mission de garder un œil sur un certain Alan Wistbury.

La réunion de l'Ordre qui s'était déroulée la veille avait été plutôt longue. Les membres de la rébellion avaient fort à faire face à la recrudescence des forces des ténèbres. Tous les jours, les journaux relataient de nouveaux meurtres, et la présence du Lord Noir se faisait de plus en plus oppressante. Les membres de l'Ordre essayaient de parer au plus pressé. Il fallait identifier les Mangemorts, surveiller les éléments les plus dangereux, enquêter pour savoir s'ils étaient réellement affiliés à Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, voire même essayer de remonter la filière pour frapper un coup là où ça faisait mal dans l'organisation du Lord Noir. L'effervescence régnait donc constamment au 12 square Grimmaurd. Ils n'étaient clairement pas assez nombreux pour faire face à la situation, mais tous étaient très motivés et chacun donnait le maximum pour que leur action porte ses fruits. Les membres plus doués dans la partie offensive avaient été réquisitionnés pour une intervention un peu plus sportive ce soir, et l'Ordre du Phénix était tombé d'accord sur le fait qu'une mission de surveillance ne pouvait qu'aider à mettre le pied à l'étrier aux jeunes recrues, tout en abattant un travail nécessaire à tous pour la poursuite de leur entreprise.

Deryn et Edward avaient donc été envoyés dans ce triste coin de l'East End, pour guetter les faits et gestes de ce cher Alan. Après avoir fait quelques recherches, les deux jeunes gens avaient décidé de planquer dans un café qui se trouvait à quelques maisons du domicile de leur cible.

Il était 18h25. Ils avaient prévu de se rejoindre à la demie. Ed était un peu en avance, mais il voulait en profiter pour découvrir les lieux avant l'arrivée de sa partenaire. Il prenait cette première mission très au sérieux, si simple soit-elle. Car Deryn était déjà dans l'Ordre depuis quelques temps, et le brun voulait faire bonne impression.
Passant devant la maison de Witsbury, il nota mentalement les détails qui pourraient leur être utiles. Une entrée en retrait de la rue, deux fenêtres en Rez-de-Chaussée, une petite grille rouillée pour délimiter la propriété. Pas de lumière pour l'instant.
Fourrant ses mains dans ses poches, le jeune homme poursuivit du même pas tranquille. Une ruelle sur la gauche, une cabine téléphonique sur le trottoir. Il traversa au carrefour et s'abrita enfin de la pluie en arrivant au Scott's Inn.
Le bar n'était pas très reluisant, mais il ferait l'affaire. A l'intérieur, essentiellement des habitués, enfumant l'atmosphère avec leur tabac à rouler. Un bref regard pour dévisager l'intrus et les conversations reprirent.

Mole n'était pas vraiment dans son élément, mais sa mission lui donnait des ailes. Il commanda deux cafés serrés et alla s'installer à une table près de la vitrine donnant sur la rue. D'ici, ils auraient une vue sur l'entrée de la maison et pourraient surveiller les allées et venues.

Attendant Deryn, le brun sortit un livre et un bloc note. Rajustant ses lunettes, il avait tout de l'étudiant travaillant pour ses examens. En tous cas, cela lui permettrait de prendre des notes sans trop attirer les soupçons.


Dernière édition par Edward Mole le Dim 8 Mar - 18:58:02, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^']   Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^'] EmptyJeu 16 Oct - 0:32:29

C’est munie d’un plan de Londres et d’une bonne centaine de recommandations que Deryn faisait route vers ce petit bar de l’East End où l’attendait Edward. Elle n’était pas spécialement en avance, et pour cause, son frère lui ayant tenu la jambe trois bons quarts d’heure en lui répétant des règles de sécurités qu’un enfant de trois ans savait sur le bout des doigts. Certes, elle comprenait que son aîné se fasse du souci pour elle. Après tout, elle allait sur le terrain, défier l’un des plus grand mage de tous les temps en surveillant un de ses prétendu disciples, en compagnie d’un garçon pas beaucoup plus âgé qu’elle (et plutôt mignon d’ailleurs) tandis que son frère était cantonné à un rôle subalterne dans une mission de plus grande envergure. Oui, Cadfael était l’aîné. Oui, c’était le seul garçon. Oui il se sentait responsable. Mais de là à lui dire de ne traverser qu’aux feux rouges et sur les passages piétons, il y avait une marge.

Tout en pressant le pas pour ne pas arriver en retard (le rendez-vous était à 6h30pm et il était déjà le quart), Deryn se remémorait la longue réunion de la veille. Les visages crispés d’inquiétude, les rapports, longs et inquiétants, la liste impressionnante de choses à faire et puis leur nombre, tellement ridicule par rapport à celui supposé de l’Ennemi. Comme les autres Deryn s’efforçait de se concentrer sur ce qu’ils pouvaient faire et de ne pas penser à ce qu’ils auraient du pouvoir faire. La pluie qui frappait le sol goudronné de la capitale ne dérangeait pas la jeune galloise, habituée aux ondées. Elle s’était habillée à la moldue, jean noir, T-shirt bleu marine et sweater noir à capuche. Ainsi, elle restait discrète tout en n’ayant rien qui puisse attirer l’attention. La capuche était remontée sur sa tête pour protéger son chignon roux de la pluie et elle avait aux pieds une paire de convers noires.

Le bas de son pantalon (trop long) était trempé lorsqu’elle poussa la porte du petit bar miteux. Indécise, elle fit glisser son sac à dos bleu marine sur son épaule droite et regarda autour d’elle. Quelques paumés, deux habitués, un couple qui se regardait dans le blanc des yeux et un étudiant qui travaillait sur une table sombre formaient les seuls clients. L’endroit était peuplé mais pas trop exigu. Trop concentrée pour penser à sa phobie et trop nerveuse pour avoir peur, la jeune fille rabattit en arrière la capuche de son pull et jeta un coup d’œil à l’horloge au dessus du bar. 18h32. Bon, elle n’était pas en retard. Mais Edward, où était-il ? Mince, serait-il encore plus en retard qu’elle ? Quelques puis plusieurs regards se tournèrent vers elle. Refusant d’attirer plus longtemps l’attention, la jeune fille fit quelques pas dans le bouge. L’atmosphère était presque opaque de fumée. Ça puait. Mais au moins ils étaient à l’abri et ils avaient une bonne vue sur la maison. Deryn aussi avait fait des repérages mais durant la matinée et sous une toute autre apparence. Il y avait alors bien moins de monde dans les rues et un soleil timide tentait de traverser une épaisse couche de nuage. Pourquoi l’étudiant avait-il deux café devant lui. Elle avait donc noté les détails les plus frappant de la maison de sir Wistbury. Attendez… deux cafés ?

Quelques pas plus tard, elle prenait la chaise en face d’Edward et s’asseyait avec un sourire d’excuse. Le sac glissa de son épaule le long de son bras avec un bruit de frottement avant de terminer sa course sur le dossier de la chaise.


« Bouh »

Non, elle n’avait pas élevé la voix, utilisant cette simple onomatopée pour informer son compagnon de sa présence. Elle pencha la tête pour essayer de lire le titre du bouquin puis reprit son sérieux. Ils n’étaient pas là pour jouer. Même s’il était bien tôt pour que leur cible commence à bouger. Si elle se souvenait bien du rapport de la réunion de la veille, il ne rentrait jamais du travail avant 19h. D’ailleurs elle se demandait soudain si la maison n’avait pas une petite porte de sécurité dans la rue parallèle. C’était fréquent maintenant, en cas d’incendie, de faire une autre sortie. Au cas où la sortie principale serait bloquée par les flammes. Elle montra le café.

« C’est pour moi ? »
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MessageSujet: Re: Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^']   Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^'] EmptyMar 21 Oct - 22:09:05

Parcourant d'un œil distrait son livre, Edward surveillait discrètement la maison de leur cible. Il avait hésité à prendre un ouvrage qui l'intéressait vraiment, pour rentabiliser son temps, mais il s'était vite ravisé. S'il se plongeait dans l'un des livres qu'il étudiait pour ses recherches, il y placerait toute sa concentration et la mission serait un véritable fiasco. Mole avait donc préféré prendre les devants. Il avait donc endossé le rôle d'un étudiant en lettres et avait opté pour un recueil de poèmes de John Keats qu'il appréciait beaucoup mais connaissait par cœur. Au moins, il ne se ferait pas piéger à se plonger dans une lecture enfiévrée.

La maison semblait désespérément vide pour le moment. Le brun espérait qu'ils ne passeraient pas la soirée à attendre sagement du mouvement qui ne viendrait pas.

En parlant de mouvement... Une jeune femme venait de rejoindre sa table avec un "Bouh" annonciateur des plus surprenants. Edward accueillit sa collègue d'un sourire et releva le livre pour qu'elle puisse lire le titre sur la couverture. "Tales and Poems". Peut-être cela lui parlait-il. Mais là n'était pas l'objet de leur rencontre ce soir. Deryn en était également consciente, car elle avait bien vite repris son sérieux.
A la question de la jeune femme, Ed' poussa la tasse vers son interlocutrice.

- J'aurais préféré que notre ami commun vienne la boire avec nous, cela nous aurait simplifié la tâche, mais je crois que ce serait trop simple, non ?

Le brun avait choisi ses mots avec soin, laissant suffisamment d'imprécision pour qu'un voisin trop curieux ne puisse rien déceler de louche, mais pour que Deryn perçoive l'allusion.
Mole prit aimablement des nouvelles de la jeune femme, déclamant avec crédibilité le petit speech qu'il s'était préparé pour qu'ils aient l'air de deux connaissances.
Le jeune homme s'étonnait lui-même. Il ne balbutiait pas, il semblait presque sûr de lui. Travailler dans l'Ordre lui réussissait vraiment pour le moment. Restait à voir comment il réagirait dans un moment crucial... Serait-il à la hauteur ?

Les deux jeunes gens échangèrent durant quelques instants. L'un comme l'autre avaient prévu des sujets de conversation frivole pour ne pas paraître suspects tout en continuant leur surveillance.

Cela devait faire une vingtaine de minutes qu'ils étaient attablés. Edward avait griffonné quelques lignes dans son carnet de temps à autre. Les plaques d'immatriculation des voitures qui se garaient devant, un plan sommaire de la zone, une estimation de la configuration de la maison, à partir des quelques meubles qu'il avait aperçu par les fenêtres. Visiblement, à Rez-de-Chaussée se trouvaient un salon et une bibliothèque de part et d'autre de la porte. Ed supposait qu'à l'étage se trouvaient les chambres, mais rien n'était certain pour ce niveau. Un bref instant, Ed avait cru voir un mouvement des lourds rideaux de l'une des deux supposées chambres. Il s'était interrompu, avait brièvement froncé les sourcils, et avait rapidement repris le fil de sa conversation, en prévenant Deryn de son observation.

Peu avant 19h, une large voiture grise vint s'arrêter devant la maison de Witsbury. Le véhicule était suffisamment imposant pour faire tâche dans le paysage. Les rues miteuses de l'East End ne devaient pas être habituées à voir passer ce genre de palace roulant... Deux hommes en descendirent rapidement. La pluie empêchait de bien discerner leurs visages. La voiture redémarra en trombe et s'engouffra dans la ruelle suivante.

Qu'est-ce qui se tramait ? Ed gribouilla rapidement quelques informations sur son carnet et jeta un regard inquiet vers Deryn. S'ils voulaient plus d'informations, il leur faudrait s'approcher. Mais il ne prendrait pas de risque sans l'accord de sa partenaire.
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MessageSujet: Re: Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^']   Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^'] EmptyJeu 30 Oct - 22:48:35

[HJ : j'y suis allée a l'instinct. si ca pose des soucis un mp et j'édite Wink ]

"Tu sais bien qu'il n'est pas du genre sociable pourtant."

La soirée se passait bien. Ils discutaient légèrement sur des sujets divers comme un couple normal. Bien qu’attentive à la rue, Deryn n’avait pas besoin de « jouer » à l’étudiante. C’était ce qu’elle était. Ce genre de discussion sans véritable fond avec des gens qu’elle ne recroiserait qu’occasionnellement elle en avait tous les jours Il n’y avait donc pas à être fier, le plus dur était encore à venir et derrière son sourire tranquille et son visage ouvert, Deryn cachait son attention et un rien de stress. Heureusement qu’Edward était là au cas ou. Elle était plus ancienne dans l’Ordre mais lui était un adulte et saurait sûrement la protéger en cas de problème. Pas que l’ancienne Serdaigle soit spécialement lâche par nature mais bon… elle n’avait rien d’une gryffondor quoi.

Le temps se traînait. Le café n’était plus qu’une marque sombre au fond de la tasse blanche depuis un moment. Un autre avait rejoint le premier puis ils avaient arrêté de boire pour se concentrer sur d’autres choses. Souvent, Edward ouvrait son carnet et prenait des notes. Deryn se demandait sérieusement ce qu’il y avait de si intéressant dans cette rue surtout empruntée par des moldus arborant un air plus morose les uns que les autres. Certains avaient l’air louche, d’autres un peu plus correct mais l’expression d’ennui et de mauvaise humeur semblait universelle. Elle ne pouvait le leur reprocher. Londres c’est gris, c’est moche, ça pue, et en plus, d’après le Professeur Wyrd, c’était infesté de rats (des rats ronfleurs qui plus étaient. Les rats gallois étaient bien mieux élevés). Il y eut un moment de stress lorsqu’un rideau bougea mais rien de concluant. Deryn se sentait de plus en plus fatiguée et malgré la gentillesse de son vis-à-vis, l’inaction lui pesait. La planque ça n’avait rien de ce qu’on voyait dans les films. C’était long…

Presque une heure s’était passée lorsqu’une large voiture grise s’arrêta devant la maison du type. Au début ce fut à peine si Deryn s’y intéressa. Les mangemorts n’étaient pas connus pour leur amour de la technologie moldue et cette voiture était visiblement celle d’un connaisseur. Un amoureux des grosses bécanes genre américaines. Le truc impossible à conduire à Londres quoi. Toutefois l’expression soudain intéressée d’Edward et la sortie des deux types suffit à la convaincre. Croisant le regard de son camarade, elle se leva avec un soupir de surprise.


« Mince ! Déjà ?! J’ai promis à ma mère de l’appeler si je ne rentre pas dîner. J’vais à la cabine et je reviens. »

Elle fit un clin d’œil à son collègue, lui laissant le loisir de la suivre (et de payer les consos) ou de l’attendre, remonta la capuche de son Sweat-shirt et sortit dans la ville. Il pleuvait toujours et le passage du chaud au froid la fit frissonner. Les deux gars avaient vraiment des mines louches et lui lancèrent un coup d’œil tandis qu’elle entrait dans la cabine rouge du coin de la rue. Elle ne pouvait pas entendre ce qu’ils disaient mais elle n’avait pas de problème pour les regarder et avec de la chance, comptait bien essayer de lire sur leurs lèvres. La voiture dans la ruelle par contre était totalement sortie de son champ de vision.


Deryn décrocha et composa le numéro du travail de son père. A cette heure ci tout le monde était sortit et elle pourrait bavarder avec la boite vocale sans aucun problème. Jouant à fond le jeu, elle se pendit au téléphone, guettant d’un œil les deux gorilles qui avaient l’air d’attendre quelque chose. Quoi, cela restait à découvrir surtout que rien pour le moment ne prouvait à la jeune femme qu’il s’agissait de sorciers.
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MessageSujet: Re: Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^']   Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^'] EmptyDim 16 Nov - 13:27:09

Le cœur d'Edward battait la chamade. Il n'avait pas vraiment escompté d'action ce soir. Les instructions étaient claires. De la surveillance. De la prise de notes. Des informations à rapporter. Dans leur lutte contre le mal, les forces étaient si déséquilibrées que la moindre petite parcelle de savoir sur l'ennemi pourrait s'avérer crucial à un moment de leur combat. Ils n'étaient cependant pas censés prendre de risques ce soir.

La gorge du jeune Oubliator se noua. Deryn venait de se lever, coupant court à ses interrogations. Même si cela ne signifiait pas forcément confrontation, ils allaient se rapprocher de leurs cibles pour glâner le plus de choses possible. Si seulement ils pouvaient attraper une conversation au vol, Ed était certain que l'Ordre serait gagnant.

La jeune galloise atteignait la porte. Le brun se leva à son tour, rangea ses affaires avec le plus de naturel possible, mais la tâche n'était pas aisée s'il ne voulait pas paraitre louche tout en restant rapide. Il se dirigea d'un pas vif vers le comptoir et régla la note, affichant le sourire désolé de celui qui venait de se faire planter.
Sans un regard en arrière, le brun sortit, se faisant assaillir par l'air frais et humide. Il aperçut Deryn s'engouffrer dans la cabine téléphonique. Bien joué. Bon poste d'observation.
Les deux types lorgnèrent un instant du côté de la jeune femme avant de se retourner vers la maison de Witsbury. A présent qu'Ed était plus proche, il les discernait mieux.

Le premier avait dû jouer dans l'équipe de rugby de sa faculté tant ses épaules étaient larges. Son pardessus élimé lui donnait une carrure impressionnante, et ses gestes lents ne disaient rien qui vaille à l'apprenti espion qu'était Mole. Lorsque son énorme doigt appuya sur la sonnette, Ed frémit. Ses paluches tenaient plus de battoirs, et il n'avait aucune envie de les voir de trop près.

Son acolyte semblait plus vif, plus élancé. Il portait un blouson de cuir et un jean noir. Un feutre protégeait sa chevelure qui devait tirer sur le blond ou le châtain clair. La pluie ruisselait sur les lunettes d'Edward, l'empêchant de discerner correctement ce qui se tramait. L'oubliator crut cependant apercevoir une baguette dépassant de la poche du freluquet.

Armoire à glace et Freluquet patientèrent quelques instants. Ed avait continué de marcher tout au long de son observation, et lorsque la porte s'ouvrit enfin, le brun dirigea précipitamment son regard vers ses pieds, car les deux hommes avaient reporté leur attention sur la rue, vérifiant justement la curiosité des badauds.

Sans chercher à en voir plus - Deryn serait certainement mieux placée que lui pour voir Witsbury et ce qui se passait dans l'entrée - l'employé du Ministère s'engouffra dans la ruelle où avait disparu la voiture quelques instants auparavant. C'était sombre, c'était sinistre, et la pluie n'arrangeait rien, faisant dégouliner la crasse dans le caniveau central, charriant de petits débris divers, dont Ed ne voulait pas connaitre la provenance. Seule sa volonté de servir l'ordre du Phénix le retenait de prendre ses jambes à son cou. Que fichait-il ici ? Lui, le cérébral, l'universitaire ? L'endroit faisait frémir. Quelques gouttières arrachées, deux ou trois poubelles, des cartons délavés par la pluie, des escaliers de secours...

La berline n'était pas bien loin. Elle était stationnée à quelques dizaines de mètres, engagée visiblement dans une cour ou une entrée de garage. Seul le capot était visible.
Mole se plaqua contre le mur. Il ne parvenait pas à comprendre ce qui se passait. Il laissa passer quelques secondes. Rien ne bougeait dans la ruelle.

Soudain un cri perça le crépitement de la pluie, rapidement étouffé.

Edward se raidit. Faisant discrètement quelques pas vers l'angle avec la rue principale, il passa la tête pour essayer de voir Deryn. La jeune femme n'était pas orientée idéalement pour le voir, plutôt tournée vers l'entrée de la maison. Il fit quelques gestes pour essayer d'attirer son attention. Il lui sembla que la jeune femme se tourna vers lui. Sans en être sûr en raison de la pluie, il décida néanmoins que ce serait suffisant pour la prévenir. Il plaça ses mains autour de sa bouche pour mimer un cri, tapota sa poitrine avec le doigt puis indiqua l'étage, côté ruelle. Si elle l'avait vraiment remarqué, elle comprendrait sûrement. Et elle aviserait. Soit elle le rejoindrait, soit elle passerait par l'avant. Dans tous les cas, les choses s'accéléraient dans la maison, et il fallait qu'il en sache plus. Il rentra la tête et disparut à nouveau dans la ruelle, gardant un œil sur le capot de la berline qui stationnait toujours un peu plus loin.

S'il voulait monter, deux options. La gouttière, ou l'escalier de secours. Par Merlin, dans quoi allait-il s'embarquer ?


[HJ : comme d'habitude, libre à toi de faire avancer l'intrigue en fonction des éléments que j'ai rajoutés... Sinon, je le ferai à mon prochain post ^^]
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MessageSujet: Re: Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^']   Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^'] EmptySam 6 Déc - 0:45:49

Deryn parlait en gallois dans le combiné sans faire attention à ce qu’elle disait. Elle ne savait pas trop quand elle avait changé de langue mais cela n’importait peu à ses yeux. Ce qui lui faisait perdre ses moyens c’était cette sensation d’être dans la mouise jusqu’aux yeux. Pourquoi avait-il fallu qu’elle joue les héroïnes hein ?! Le brun ressemblait à l’une de ces brutes idiotes que l’on voyait dans les séries télés des amis moldus de son père, le blond devait donc être l’âme damnée, celui qui donnait les ordres dans le duo. Aussi, bien que le brun soit très imposant, c’était le petit qui avait toute l’attention de la jeune femme. D’ailleurs rien qu’à le voir rester derrière en silence, il lui donnait la chair de poule.

Concentrée dans la double tâche de remplissage de boîte vocale et d’observation discrète de l’Ennemi, c’est à peine si la jeune fille vit son complice de la nuit sortir du pub et se glisser dans la ruelle. Son cerveau enregistra distraitement l’information tandis qu’elle regardait la porte s’ouvrir et le suspect apparaître à contre-jour dans la lumière du couloir. Ah ! Elle ne pouvait même pas voir l’expression de son visage avec toute cette lumière. Mais comment faisaient-ils dans les films hein ! Ça ne pouvait pas n’être que du vent ! Il devait y avoir des trucs dedans, sinon, ils étaient mal. Deryn n’avait pas la plus petite instruction en matière de filature.

Le temps semblait s’être suspendu et l’apprentie médicomage tenait à peine son combiné sur sa joue. Les trois hommes n’étaient peut-être pas des sorciers mais ils semblaient vraiment louches. Plusieurs fois durant les quelques minutes ù ils restèrent sur le pas de la porte, le blond scruta la rue du regard, s’arrêtant parfois sur elle pendant quelques secondes avant de reprendre son observation.

Curieusement Witsbury ne semblait pas curieux d’avoir des visiteurs à cette heure incongrue. Il ne semblait pas plus disposé à les laisser entrer. Le grand brun commença à s’agiter, piétinant la pierre de l’escalier tandis que les deux autres parlementaient. Si seulement elle savait comment faire pour s’approcher plus ! Mais aucune idée ne lui vint à l’esprit et elle dut, impuissante, regarder le brun écarter sans douceur Wistbury et entrer dans la maison, suivit de peu par son chef et enfin par le suspect. La porte se referma et la lumière du couloir s’éteignit.

Soudain un cri perça les ténèbres, réveillant la peur et l’angoisse dans le calme de la rue.

Deryn raccrocha rapidement le téléphone, chercha un instant son collègue des yeux. Pourvu qu’il ne lui soit rien arrivé de grave ! Pour commencer elle ne souhaitait de mal à personne et puis, égoïstement parlant, elle n’avait aucune envie de devoir le sauver. Mais que pensait-elle là ? Se concentrer. Et trouver un moyen d’entendre ce qui se passait. Ptet sous la fenêtre entrouverte ?

La rouquine hésitait encore lorsqu’Ed apparut au coin du mur. Aussitôt, le visage de la jeune femme s’éclaira de soulagement, puis ses sourcils se froncèrent. Euh… il venait de lui dire quoi là avec ses signes étranges ? Il allait voir en haut qui avait crié ? Il avait crié parce qu’il était tombé de l’étage ? Il avait pu voir que le cri venait d’en haut ? C’était pas clair. Et Ed’ repartit dans sa ruelle.

En le voyant agir Deryn se reprit. Elle n’allait pas rester à ne rien faire, ce n’était pas son genre ! Bon. Alors. Elle avait le choix. Suivre Ed pour comprendre ce qu’il avait voulu dire. Mouais. Non, ils avaient plus de chance de se faire prendre à deux, il valait mieux rester séparés. La fenêtre était toujours là et des ombres semblaient apparaître en contre jour. A vue d’œil, Wistbury et le blond venaient d’entrer dans ce qui devait logiquement être le salon. Le brun était introuvable. Ignorant la peur, le froid et la pluie, Deryn s’agenouilla sous la fenêtre entrouverte, posa un genou à terre (et voila, son jean était bon pour la laverie automatique maintenant !) , défit le lacet d’une de ses convers et s’appliqua à faire semblant de le renouer, le visage tendu par la concentration et l’oreille aux aguets. Au début, les sons étaient indistincts mais au fur et à mesure des secondes, des mots apparurent, puis des phrases…


[hj : comme d'hab, totale impro, hésite pas à MPiser]
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MessageSujet: Re: Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^']   Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^'] EmptySam 13 Déc - 16:31:14

[HJ : poursuivons dans l'écriture avec contraintes, vu qu'on est séparés... Ca va devenir difficile de rester cohérents entre nous, c'est ça qui est drôle XD]



Edward était en train de remonter ses manches, tout en contemplant avec appréhension l'escalier de secours. Il avait abandonné l'idée de la gouttière assez rapidement, se sachant parfaitement incapable de grimper avec ça jusqu'au premier étage sans se rompre le cou. Mais il devait agir rapidement s'il voulait glaner quelques informations. Cela faisait plusieurs dizaines de secondes que le cri avait retentit et depuis, plus rien. Toutefois, il ne voulait pas foncer tête baisser, c'était un coup à se faire tuer à cause d'un détail mal préparé. Le jeune homme termina donc de rentrer son pantalon dans ses chaussettes. Il avait à présent l'air d'un parfait abruti, certes, mais au moins, il n'accrocherait pas ses vêtements à une quelconque vis ou clou rouillé susceptible de le bloquer, le faire chuter ou tout autre situation déplaisante.

Dès qu'il fut prêt, l'oubliator tira rapidement quelques poubelles, en essayant de faire le moins de bruit possible pour éviter de rameuter les cerbères qui étaient à coup sûr restés dans la voiture. C'était toujours comme cela dans les films, il n'y avait pas de raison qu'il en soit autrement en ce moment. Mieux valait donc éviter d'alerter les molosses. Cartons et caisses furent entassés en silence sur les sus-mentionnées poubelles, et ce fut bientôt un Edward Mole passablement hésitant qui se jucha sur le tas ainsi confectionné. L'équilibre précaire de l'ensemble ne l'inspirait pas vraiment, mais c'était ce qu'il avait trouvé de moins dangereux pour atteindre l'escalier de secours qui ne descendait pas jusqu'au sol.
Mole avait instinctivement placé tous les objets de manière à ce que leur base de sustentation corresponde, mais on n'était jamais sûr de rien. L'ancien Serdaigle avait beau être brillant dans la théorie, la pratique pouvait receler de nombreuses surprises et paramètres non pris en compte.

Attrapant des deux mains la barre métallique qui était à sa portée, le brun ahana comme un ours pour se hisser jusqu'au palier en caillebotis. Il ne prit pas le temps de souffler et commença son ascension, avec précaution pour ne pas glisser sur l'escalier humide, et bien qu'il soit déjà hors d'haleine. Il n'était vraiment pas fait pour l'exercice physique... Il atteint la porte du premier étage alors que des éclats de voix se faisaient entendre en bas... Il semblerait qu'une discussion tournait au vinaigre. Mole se figea et tendit l'oreille. Que des timbres masculins. Pas de danger pour Deryn donc. L'oubliator espérait que l'apprentie médicomage apprendrait de son côté d'autres informations intéressantes. Le temps qu'il se prépare, elle n'avait pas reparu, Ed' en avait donc déduit qu'elle creusait une autre piste.

Le brun apposa son oreille contre la porte rouillée. Pas un bruit de ce côté. Posant délicatement sa main sur la poignée, il la fit jouer.

Damned. C'était fermé. L'homme à lunettes dégaina sa baguette et murmura le sortilège idoine, débloquant la porte dans un clic salvateur. Appuyant avec son épaule, Mole poussa et se retrouva dans un petit couloir sombre. Les bruits de la dispute du bas lui parvenaient sans qu'il parvint à comprendre le sens des phrases. En revanche, le coup sourd qu'il entendit sur sa droite le fit bondir. Edward pâlit. Il y avait quelqu'un ou quelque chose dans la pièce juste à côté. Il n'eut pas le temps de faire un pas en arrière pour se dissimuler dans l'ombre que la porte que ce qui était une chambre s'ouvrit à la volée... sur la silhouette d'Armoire à Glace, portant un corps sur l'épaule...
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MessageSujet: Re: Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^']   Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^'] EmptySam 3 Jan - 18:40:29

Deryn tremblait, autant de peur que de froid. Il fallait toutefois lui rendre justice. Pour commencer, elle craignait au moins autant pour Edouard que pour elle et ensuite, elle avait beau sentir son cœur jouer la samba dans sa poitrine, elle était toujours là, essayant vainement de mettre de l’ordre dans ses pensées et de faire son lacet.

Pour commencer, il était impossible que les autres aient voulu qu’ils en arrivent là. C’était censé être une simple mission de repérage, pas devenir dangereux. Ils n’avaient rien d’agents de terrain c’était évident. Mais d’un autre côté ils n’avaient pas pu ne pas agir, c’était impensable. Il fallait donc trouver un moyen de prévenir le QG qu’il allaient peut-être avoir besoin d’un back-up. Un patronus ferait l’affaire. Ouais. C’était ça. Trouver des objectifs à courts termes. C’était quoi ce bruit ?! Non. Ed’ ne venait pas de se faire prendre. Impensable. Mais il allait quand même faire l’idiot et allait avoir besoin d’aide. Et puis elle n’entendait rien d’intéressant là. Il fallait qu’elle entre également dans la maison mais comment ? Ed’ prenait la porte de derrière, il ne restait donc plus que celle de devant. Or il était impossible d’entrer par devant sans se faire repérer.

Petit à petit, un plan germa dans l’esprit de l’ancienne Serdaigle. Quelque chose de dangereux mais moins que tout le reste qui lui laissait une bonne chance de survivre. Le sang se remit à circuler normalement dans ses veines et elle s’aperçu avec surprise qu’avoir une ligne de conduite stricte était un bon moyen de lutter contre l’angoisse. Elle soupira. Se releva, faisant attention à ne pas faire d’ombres devant la fenêtre éclairée et disparut derrière la cabine de téléphone. La rue était vide. Deryn se concentra sur un souvenir joyeux (par bonheur, elle en avait un certain nombre en stock) et lança le sort. Un lionceau (allez savoir pourquoi) apparu, répéta rapidement le message qu’on lui confiait et disparut après trois bonds joyeux. Restait à espérer qu’il y avait quelqu’un Square Grimaud.

La seconde partie de son plan allait demander un peu plus de temps de préparation. Il s’agissait de sorts de métamorphose. La matière même que Vega lui reprochait de ne pas utiliser suffisamment. Calmant ses doutes et ses peurs en se répétant son plan (et qu’Ed avait sûrement besoin d’elle), elle sortit de son sac un cahier moldu, neuf, qu’elle transforma rapidement en calendrier de Pom Pom Girl. On était peu de temps avant les fêtes et les jeunes avaient toujours besoin d’argent n’est-ce pas ? Evidemment, les têtes des filles sur les photos n’appartenaient à aucune école moldue. Il s’agissait de camarades de l’UMA (aucun dont elle était proche), d’actrice de séries télévisées qu’elle connaissait et de filles croisées durant son voyage initiatique. Mais d’un autre côté, s’ils en étaient à chercher l’origine des filles, elle aurait surement d’autre soucis en tête que de les protéger. C’était égoiste mais c’était comme ça.

Une fois le calendrier fait pour intéresser des imbéciles pensant plus avec leur entrejambe qu’avec leur cervelle, elle s’attaqua à sa tenue. Son jeans se transforma en mini-jupe rouge foncée et en chaussettes blanches lui arrivant au genou, ses converses noirs devinrent des tennis blanches et son haut un pull moulant blanc pourvu d’un badge rouge et blanc sur le sein droit. Elle défit alors son chignon pour coiffer ses abondants cheveux roux en queue de cheval d’où s’échapèrent deux mèches lui encadrant le visage. Elle avait les jambes gelées et la mauvaise impression que les lampadaires essayaient de voir ce que cachait la petite bande de tissu rouge. Ses pomettes se mirent à chauffer. Allons. Il fallait être courageuse.

Sortant de sa cachette et prenant son courage à deux mains, Deryn sonna à la porte, le cœur battant. Celle-ci s’ouvrit et une silhouette en contre-jour apparu. Sans lui laisser le temps de parler, Deryn fit un grand sourire (un brin stupide) et se lança.


« Bonjour Monsieur, désolée de vous déranger, c’est le groupe des PomPom girl de l’université de Birbek ! »
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MessageSujet: Re: Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^']   Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^'] EmptyDim 4 Jan - 13:14:26

[MDR le coup de la pompomgirl !]

Le cœur d'Edward fit un bond dans sa poitrine. Sur l'instant, il crut qu'il allait mourir de peur. Le temps sembla se figer, alors qu'Armoire à Glace se retournait lentement vers l'Oubliator, partiellement caché dans la pénombre. Puis tout s'accéléra brutalement. La sonnette de la porte retentit, faisant sursauter l'homme. Sans prendre le temps de réfléchir, le brun fonça, épaule en avant, tentant de tirer parti de l'effet de surprise. C'était sa seule chance, il ne ferait jamais le poids physiquement face à Armoire à Glace. Y mettant tout son élan, le binoclard percuta la montagne de muscles et... fut stoppé net. Ce fut à peine si sa cible fit un petit pas en arrière. Ed' en eut le souffle coupé. Néanmoins, l'homme dut bouger légèrement pour conserver son équilibre, et cela fut suffisant pour qu'il lâche son fardeau. Le paquet tomba au sol dans un bruit mat, et la couverture se défit légèrement, révélant la tête d'une jeune femme qui poussa un cri de douleur à l'impact avec le sol.

Edward, lui, n'avait pas réellement le temps de saisir tous ses menus détails. Il cherchait son souffle, et son problème résidait ailleurs. Armoire à Glace n'avait pas bronché et lui barrait l'accès à la maison. N'écoutant que son courage, l'employé du Ministère décréta que la technique la plus appropriée serait évidemment... la fuite !
Tournant des talons, le jeune homme allait prendre la poudre d'escampette en ahanant quand la brute se décida enfin à réagir. Que voulez vous, on ne peut pas tout avoir dans la vie, la beauté et l'intelligence, la force et l'agilité... En l'occurrence, Armoire à Glace n'avait que la force pour lui, mais Mole se doutait qu'il savait bien s'en servir, puisqu'il n'avait aucune des autres qualités sus-citées. L'homme avait donc été relativement lent à la détente, mais suffisamment pour cueillir l'Oubliator avant que celui-ci ne prenne la fuite. Le colosse lança sa grosse paluche en avant en poussant un grognement, et attrapa Edward par l'encolure de sa veste, le tirant brusquement pour le ramener à lui. Le brun fut violemment ramené vers l'intérieur, trébucha sur le corps tombé au sol et s'étala de tout son long dans le couloir. Sa chute l'avait amené jusqu'au niveau de l'escalier, et il s'aperçut brièvement que la porte d'entrée était ouverte, Freluquet parlant à quelqu'un.

Le pas lourd d'Armoire à Glace le ramena à la réalité. La montagne de muscles revenait vers lui, enjambant la jeune femme au sol qui se tordit vers lui et cria :

- Papa, ne leur dis rien !

- La ferme, maugréa le colosse, avant de lui asséner une gifle monumentale.

En réponse, un brouhaha s'éleva du salon, faisant tourner la tête à Freluquet.

Edward mit à profit ces quelques secondes pour tenter de se relever, mais ses jambes flageolantes refusaient de le porter. Il venait d'avoir un aperçu de la force de son nouvel ami, et n'avait aucune envie de prendre la même mandale que la jeune fille. En deux immenses pas, Armoire à Glace fut sur lui, l'attrapa par le collet et le souleva du sol, comme s'il ne pesait pas plus lourd qu'un fétu de paille.

C'était la fin. Cette mission était un échec total.

Suspendu au dessus des escaliers, Edward attendait la douleur qui n'allait pas tarder à arriver.


- On rentre pas sans invitation, le binoclard...

[HJ : les escaliers sont en face de la porte d'entrée, tu as donc pu entendre les cris, et, derrière Freluquet, tu vois Armoire à Glace tenir Edward à bout de bras. Si tu as besoin de précisions pour poursuivre, n'hésite pas à me MP, mais sinon, freestyle comme d'hab, on s'adapte à ce que fait l'autre ^_-]
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MessageSujet: Re: Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^']   Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^'] EmptyJeu 29 Jan - 21:21:55

Deryn fit quelques pas de courses sur place pour se réchauffer et se donner une contenance tandis que Freluquet la regardait de haut en bas. Merlin, elle ne souvenait pas avoir eu l’air aussi stupide depuis le jour où elle était tombée dans le lac de Poudlard (et encore, cette fois là, Livious l’avait aidée…à tomber bien sur). Le silence était pesant. Toujours pour se donner une contenance, Deryn sortit tant bien que mal un paquet de chewing-gum de sa poche. Elle se concentra sur l’ouverture de son trésor qu’elle plia dans sa bouche avant d’en tendre un à la silhouette toujours silencieuse.

« Z’en voulez un ? Non ? Tant pis. Dites, fait froid ici. Vous êtes sur que vous ne voulez pas jeter un coup d’œil ? Ça vaut le détour, les plus belles filles de l’université ont posés là-dessus. »

En rajoutant dans son rôle, elle fit une jolie bulle qui éclata dans un bruit fort réjouissant. La silhouette hésita un moment puis recula d’un pas, prenant le calendrier. Après tout, il n’avait aucune raison de suspecter la jeune anglaise qu’il avait devant les yeux. D’un air presque blasé, il feuilleta le cahier de Deryn, avant de s’arrêter, évidement sur la page du milieu. Encore un peu et elle pourrait entrer discrètement. Juste un pas de sa part, une seconde d’inatt...

Des cris se firent soudain entendre. Freluquet laissa tomber avec raideur le calendrier sur le sol et remarqua que Deryn s’était avança d’un pas. Ne la considérant visiblement pas comme une menace, l’homme risqua un coup d’œil vers le haut de l’escalier. C’est alors que l’étudiante les vit. L’Armoire à Glace tenait Ed’ comme une vulgaire poupée au dessus des escaliers Cette fois, la jeune femme eut le droit à un regard noir de la part de son interlocuteur. Il va de soi qu’elle était à ce moment précis TRES occupée à chercher quelque chose dans son sac. Freluquet posa ses mains sur ses épaules et l’obligea à reculer.


« Tire toi de là gamine, on est pas intéressé par ta camelote. Mes… »

Il n’alla pas plus loin. Deryn venait de lui lancer un bon coup de genou dans l’entrejambe, le pliant en deux (et oui, les mecs, c’est faible). Elle sortit alors sa baguette et lança un stupéfix en direction de l’Armoire. Mais elle n’eut pas le temps de voir lequel des deux hommes elle avait touché. Freluquet s’était remit du coup bien plus vite qu’elle ne l’aurait cru. Trop vite malheureusement, et l’avait saisie par le poignet, l’empêchant de se servir de sa baguette d’avantage. Elle pouvait sentir jusqu’à l’odeur de son haleine et se surprit à penser qu’il aurait mieux fait d’accepter le chewing-gum. Elle déglutit, son angoisse personnelle menaçant de s’emparer de ce qui lui restait d’intelligence. Mais l’instinct de survie fut le plus fort. Poussant un hurlement strident, elle attaqua le Freluquet avec tout ce qu’elle avait à sa disposition. Pieds, genoux, coudes, ongles, et même les dents. Il fallait qu’elle échappe à cette étreinte.

Elle…refusait…qu’il…la…touche ! La baguette tomba sur le sol sans arrêter le combat, Freluquet n’étant pas assez dingue pour la lâcher alors qu’elle était dans cet état. Elle perdait du terrain petit à petit et le mur approchait, aussi menaçant qu’une prison. Si elle se retrouvait prise en tenaille, avec sa force de morue, elle ne donnait pas cher de leur peau. Il ne lui restait que deux chances de s’en sortir.

Ed’ avait réussi à se dégager, elle ne savait comment, ou l’Ordre avait reçu son message d’appel à l’aide et les renforts débarquaient. Mais l’une ou l’autre des solutions avaient intérêt à arriver vite. Deryn ne voulait même pas penser à ce qui risquait de lui arriver si elle se retrouvait en leur pouvoir. Surtout dans cette tenue.
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MessageSujet: Re: Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^']   Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^'] EmptySam 31 Jan - 23:27:21

Rien ne se déroulait comme prévu... Mais alors rien du tout. Edward fixait, désemparé, les mains énormes d'Armoire à Glace, dont la première était accrochée à son col et la seconde en train de se lever pour lui asséner une belle taloche. Le brun se crispa, levant les bras pour protéger son visage, et fermant les yeux par réflexe. Mais la monumentale claque ne vint pas. A la place, du bruit lui parvint depuis la porte, et une lueur passa devant ses paupières closes. Un cri strident lui fit rouvrir les yeux immédiatement. Par Merlin ! Le colosse était pétrifié, et Edward pendouillait lamentablement au dessus des escaliers, tandis que, tordant le cou, il aperçut une pompom girl aux prises avec Freluquet. Le binoclard n'eut même pas le temps de se demander d'où sortait cette pompom girl. Seules les informations essentielles arrivaient à son cerveau. Freluquet en voulait à la demoiselle, et Ed n'était pas homme à fuir en laissant la jeune fille dans cette situation.

Il se tortilla frénétiquement pour arracher son col de la main figée d'Armoire à Glace, et tomba brusquement. Il aurait voulu se rétablir dignement, mais son pied glissa sur la première marche. Il se tordit la cheville et dévala les escaliers sur les fesses en poussant un cri de douleur. Au moins, il était rapidement arrivé en bas. Il eut la présence d'esprit de fermer la porte d'entrée d'un rapide mouvement de sa baguette, pour éviter d'ameuter les curieux. Ils fallait qu'ils disposent de quelques maigres instants seuls pour régler la situation, mieux valait éviter qu'un voisin bien intentionné n'appelle immédiatement les voisins.
Ne perdant pas une seconde, l'Oubliator dirigea sa baguette vers le corps à corps. La jeune fille semblait terrorisée, mais Edward, encore un peu sonné par sa chute, avait du mal à viser. Il ne voulait pas blesser la jeune fille. Mais celle-ci semblait complètement paniquée, il fallait qu'il agisse. il n'avait rien d'un preux chevalier, d'un héros de film, mais sa conscience lui dictait d'agir, tant que l'adrénaline nourrissait encore ses veines, avant qu'il ne soit à nouveau trop lâche pour tenter quoi que ce soit ! A quatre pattes sur le tapis de l'entrée, le brun visa tant bien que mal Freluquet. Celui-ci avait été alerté par son bruit de chute, et avait tourné la tête vers lui.


- Stupéfix !

Etait-ce la peur qui avait décuplé la force de son sortilège ? Toujours était-il que la boule rouge sortit de la baguette du jeune homme et alla frapper l'agresseur de plein fouet, l'envoyant valser contre la porte d'entrée. Se redressant immédiatement, non sans faire une grimace en prenant appui sur sa cheville blessée, l'Oubliator lança sans plus tarder deux incarcerem. Il n'était pas habitué à lancer ce sort, aussi devrait-il terminer à la main, mais pour le moment, cela suffirait pour contenir les deux hommes pétrifiés.

Le binoclard, encore un peu groggy, remit ses lunettes droites sur son nez et s'approcha de la jeune femme. Il n'avait pas vraiment une mine vaillante, mais il s'inquiétait pour cette inconnue. Non, il n'avait toujours pas reconnu Deryn, comment aurait-il pu deviner qu'elle s'était déguisée en pompom girl en quelques minutes ? Retirant sa veste, Mole la déposa sur les épaules de la jeune fille, trop occupé à surveiller du coin de l'œil les deux hommes stupéfixés pour faire attention au visage de la jeune femme.


- C'est fini... Vous... vous n'êtes pas blessée ?

Maintenant qu'il la regardait de plus près, il y avait quelque chose qui le dérangeait... il avait l'impression de la connaitre ! Ed fit un pas en arrière, un peu interloqué.

- Deryn ! Mais, Co... comment ? Je... Enfin... Tu vas bien ?
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MessageSujet: Re: Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^']   Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^'] EmptyJeu 5 Fév - 1:16:30

Deryn avait oublié Edward. Elle avait oublié l’Ordre, leur mission, son stupefix de tout à l’heure, bref, elle ne savait plus grand-chose mis à part que ce type là semblait absolument pas fréquentable et beaucoup trop prêt d’elle. Il l’avait plaquée contre le mur et essayait tant bien que mal de l’immobiliser. La stupéfaction sur son visage avait laissé place à de la colère, son haleine sentait mauvais, ses mains, énorme et menaçantes lui blessaient les poignets. Elle ne s’entendait pas hurler, ne se voyait pas se contorsionner dans tous les sens, elle était comme en transe, portée par l’angoisse et la peur.

Combien de temps ce simulacre de combat avait-il duré ? Quelques secondes ? Plusieurs heures ? Par la suite, Deryn serait incapable d’expliquer ce qui s’était passé. Comme si c’était arrivé à quelqu’un d’autre. Une histoire qu’on lui aurait raconté, un rêve particulièrement réaliste peut-être. Comment aurait-elle pu, elle toujours si calme, agir de la sorte, avec une sauvagerie digne d’un habitant du quatrième étage de Ste Mangouste ?


- Stupéfix !

Tout cessa. Pendant quelques secondes, Deryn également arrêta de bouger, comme touchée par le sort rouge lancé par son compagnon. Le calme la frappa comme une massue. Elle se mit à trembler, se dégagea doucement de l’étreinte du Freluquet maintenant inoffensif, et fit un pas avant de s’effondrer, les larmes aux yeux. Ce fut la larme qui fit déborder son self-control. Toujours sous le choc, la jeune fille se mit à pleurer à grosses larmes, agenouillée sur le sol et l’esprit plus vide encore que Londubat en cours de potion. Petit à petit cependant, l’adrénaline laissa la place à la raison. Les pleurs de la jeune femme se calmèrent (après tout, a part quelques bleus, elle s’en était plutôt bien sorti), et le temps que l’Oubliator s’occupe d’elle, un pâle sourire était réapparu sur sa figure tandis que ses yeux bruns essayaient de faire oublier les sillons rouges laissés par sa peur sur ses joues.

« Non…ça va…aller. Merci. »

Elle n’avait absolument pas remarqué qu’Ed’ ne l’avait pas reconnu, trop occupée à regarder autour d’elle dans l’espoir de comprendre où était passé le chaos qui semblait emporter tout autour d’elle quelques secondes seulement auparavant. C’est seulement lorsque l’adulte fit un pas en arrière qu’elle remarqua la mauvaise couleur que prenait sa cheville.

« Oui, oui, ne t’en fais pas. »

Un petit sourire pour persuader l’oubliator que l’on était courageuse et le tour était joué. Restait maintenant à limiter les dégâts. Armoire à Glace et Freluquet étaient encore immobiles et semblaient bien ficelés. Mais il y avait eu d’autre voix et Wi..Wirst…Fit… le nom lui échappait. Bref, le type qu’ils étaient censés « surveiller discrètement » devait toujours être dans le coin. A moins qu’il n’ai prit la poudre d’escampette ce qui était sûrement très mauvais.

« Tu as vu d’autres personnes ? Oh, mais tu es blessé, attend, laisse moi soigner ta cheville avant. Tu es sur que c’est fini ? Il y avait des voix dans le salon et puis je me faisais du souci alors j’ai voulu aider. J’ai un peu paniqué je crois, désolée. Tu as vu Wi…enfin l’autre là ? Tu connais leurs noms ? Qu’est ce qu’on va faire ? Ils connaissent notre tête et tout… Assied toi donc, comment tu veux que je te fasse une attelle si tu es debout hein ? »

C’était désordonné et sans suite mais tout était à peu près là. Enfin elle l’espérait. Pas sur que ses bredouillements aient été compréhensibles. Elle avait froid. Elle avait chaud. La veste sur ses épaules était lourde mais rassurante, comme une présence protectrice sans la proximité tant crainte. A tâtons, Deryn reprit sa baguette qui traînait toujours sur le sol.

« Ferula »

Deux morceaux de plastique léger, des bandes et un pot de crème chauffante apparurent à côté de l’adolescente qui prit la main de son sauveur et lui tira un peu le bras pour qu’il consente à s’asseoir. Elle n’avait pas encore la force de se relever, elle.
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MessageSujet: Re: Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^']   Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^'] EmptySam 7 Fév - 1:05:54

Durant une pénible fraction de secondes, Edward avait bien cru que son sort avait également blessé sa collègue, ou que Freluquet lui avait vraiment fait du mal. Deryn pleurait, prostrée au sol, et l'Oubliator, groggy et avec son aisance naturelle avec ces gentes dames, était un peu désarmé pour rassurer la galloise. Il n'osait pas la prendre dans ses bras pour la réconforter -ma bonne dame, un contact physique, oula ! - ni ne savait quels mots choisir pour l'aider... Heureusement pour lui, le simple fait d'avoir demandé si elle allait bien et le don de sa veste semblaient avoir rasséné la jeune rousse. Trop soulagé de n'avoir pas à gérer cette situation qui finalement lui aurait fait aussi peur que le danger, l'homme à lunettes ne remarqua pas le sourire un peu artificiel de la jeune médicomage, le prenant au contraire pour argent comptant. Elle allait bien. Parfait. Parce que lui, pas vraiment. Le stress engendré par le danger et la proximité de leurs agresseurs retombait, et la crainte resserrait à nouveau son étau sur les entrailles du jeune homme. Sans doute devait-il être à présent très pâle. Quelle fine équipe n'est-ce pas. Un beau fiasco qu'ils avaient fait là...

Enfin, peut-être pas tant que ça... Restait leur cible, et la jeune femme, saucissonnée là haut... Ils n'avaient peut-être pas tout perdu. Mais ces considérations étaient à des lieues du brun. Lui au contraire, restait nerveux, au bord de la crise de nerfs. Il n'était pas certain que ses sortilèges d'entrave tiendraient le choc.... Et si le Stupéfix se dissipait ? Et si Armoire à Glace, avec sa carrure de boeuf, se réveillait plus tôt que prévu ? Et si... La panique commençait à gagner le brun, mais la voix de l'étudiante, lui parvenant de loin, le ramena à la réalité.


- Hein, euh... Je... Non, je n'ai pas vu Witsbury... Mais... Sa fille est ligotée là haut, le gros baraqué la tenait et...

Tout se bousculait dans la tête de l'Oubliator. L'intellectuel qu'il était avait du mal à assimiler tout ce qui s'était déroulé en quelques secondes, à une vitesse folle. Il entendait confusément les paroles de la jeune femme, mais leur sens ne lui apparaissait qu'en différé. Lorsqu'elle lui tira le bras, le trentenaire réagit enfin. Il s'assit dans une grimace à côté de la rousse, tentant de se convaincre tant bien que mal que les nœuds qu'il avait arrimés magiquement sur les deux fripouilles tiendrait, que Witsbury n'allait pas sortir du salon avec un fusil de chasse, et que la jeune fille à l'étage allait bien. De toute façon, avec sa cheville en piteux état, il ne ferait pas grand chose. Son esprit analytique reprenait peu à peu le dessus. Il fallait qu'il se calme. S'il gigotait en tous sens, sa collègue peinerait à le soigner. S'il restait tranquille, les soins seraient certainement rapides, et il pourrait derechef gérer la situation. Enfin, essayer tout du moins.

Il posa à nouveau son regard sur la jeune galloise. Elle paraissait épuisée. Subitement, Edward se sentit honteusement coupable. C'était de sa faute s'ils en étaient là. S'il n'était pas entré... Mais avec des si, on mettrait Poudlard dans une fiole de Veritaserum. Il préféra se concentrer sur le moment présent. Il en aurait bien besoin, s'il voulait qu'ils s'en sortent.


- Je... Merci Deryn. Pour nos visages, je devrais... pouvoir y remédier. Mon métier devrait m'apporter les compétences nécessaires. Nous verrons cela en temps voulu. Je te laisse terminer tes soins, et on va s'occuper de Witsbury, d'accord ?

Voilà qu'Edward prenait les choses en main... Etonnant !
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MessageSujet: Re: Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^']   Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^'] EmptyJeu 19 Fév - 1:55:40

Ils se remettaient tous deux de leur accès de panique. Sans vraiment écouter les paroles de l’autre, rassurés par le fait même qu’ils pouvaient parler. Deryn écoutait la voix de son aîné comme une berceuse qui l’aidait à combattre les battements désordonnés de son cœur. Comme il prit son sourire pour argent comptant, elle s’obligea à croire qu’il savait ce qu’il faisait, oubliant totalement que c’était lui qui s’était fait attraper le premier et que sa voix n’avait pas l’air aussi assurée qu’elle aurait pu l’être. Ils étaient tous les deux dans la même galère, tous les deux aussi ignorants de ce qu’ils devaient faire et, curieusement, cela la rassurait plus que si elle s’était trouvé avec un Gryffondor à la Livie, du genre à foncer tête baissé draguer la fille ficelée à l’étage. Comme quoi, elle écoutait tout de même un peu ce que lui disait Ed’. Les informations s’imprimaient toutes seules alors que les mots n’avaient aucun sens. Mais ce n’était pas le moment de tergiverser. L’Oubliator était blessé. En tant que médicomage (ou future guérisseuse) elle devait le soigner avant que cela ne dégénère.

Aussitôt son collègue assit, Deryn lui enleva sa chaussure, sa chaussette et remonta le bas de son pantalon. Il avait un bel œdème et son pied avait déjà gonflé. Dans un monde parfait, elle lui aurait mit le pied dans une bassine de glaçon le temps d’anesthésier la douleur avant de le masser et de le bander. Le monde n’étant pas parfait, elle se contenta d’improviser. Elle commença par un sort de froid, sensé engourdir le membre pendant qu’elle le bougeait. La cheville resterait douloureuse malheureusement. Elle n’avait pas osé mettre trop de puissance dans le sort de peur que son ami ne sente plus du tout son pied et n’arrive plus à se déplacer correctement. Elle prit ensuite la crème chauffante qu’elle avait fait apparaître, en préleva une noisette dans le creux de sa main et massa l’articulation blessée. Un parfum de menthol se répandit dans la pièce. Deryn rougit. Elle n’avait pas pensé à ce détail. Il y avait plus discret et à moins de penser que Freluquet avait avalé tout un paquet de chewing-gum…

A cette idée, Deryn retint un éclat de rire et pouffa légèrement. Fallait qu’elle soit fatiguée pour trouver ce genre de pensées amusantes. Edouard, pendant ce temps, parlait toujours.


« D’accord. »

Une autre pensée loufoque la fit sourire et, après une hésitation et un sort pour enlever le surplus de crème sur ses mains, elle se décida à en faire part à l’Oubliator.

« Au moins nos talents sont utiles pour réparer les pots que nous avons cassés. »

C’était son courage à elle. Celui de se relever lorsqu’elle tombait et d’oublier ses peurs et ses angoisses. Elle le paierait en rentrant mais à présent qu’elle avait dépassé le point de non retour, elle se sentait bien. Trop bien. Elle devait être en état de choc.

La bande se retrouva dans sa main avant qu’elle ait eu le temps d’y penser. Délicatement, elle positionna la cheville en angle droit, appuyant la plante du pied contre son genou pour bloquer l’articulation. Le travail manuel lui libérait l’esprit. Un tour. Diagonale gauche, diagonale droite, deux tours, diagonale… il fallait simplement imiter le travail des tendons et passer dans la voute plantaire pour ne pas perturber l’équilibre. Un vrai jeu d’enfant, terminé en quelques minutes. Pas une seule fois, la rousse avait douté de ses capacités de soin. Pas plus qu’elle ne doutait de la solidité des liens magiques d’Edouard.


« Bon. Et maintenant, c’est quoi le plan ? »

Un coup de baguette pour faire disparaître tout le matériel superflu et l’on braque son regard sur le Grand Chef. Parce que s’ils étaient dans la panade, il y avait bien un moyen quelconque de s’en sortir non ? Les renforts qu’elle avait appelés toute à l’heure finiraient par arriver un jour où l’autre…
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  • Cadfael William Cadell
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MessageSujet: Re: Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^']   Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^'] EmptyJeu 5 Mar - 20:07:56

Cadfael était assit, les coudes sur la table, toujours en alerte malgré la fatigue. Sa soeur était partie en mission, et elle n'était pas encore revenue. Il avait plusieurs fois essayé de s'éclipser, pour aller prendre des nouvelles de Deryn. Et à chaque fois, ils l'avaient fait se rasseoir, le rassurant.

Cadfael était impulsif, mais beaucoup moins que sa soeur. A vrai dire, Cadfael avait beau s'entendre un minimum avec Edward, il se demandait comment l'homme pouvait empêcher Deryn d'agir à sa guise.

Du bruit dans la pièce d'à côté l'avait tiré de ses interrogations. Cadfael s'était aussitôt levé , impatient de retrouver sa soeur. Il avait ouvert la porte, mais rien. Personne. Il avait sorti sa baguette, juste au cas où.


- Qui est là?

Pas de bruit. Enfin si. Un grognement étouffé. Il avait baissé la tête. Un patronus en forme de lionceau était à ses pieds, et tirait sur son pantalon trop long pour attirer son attention. Cadfael le reconnu immédiatement comme celui de sa soeur.

Il avait aussitôt saisit le lionceau, qui lui avait délivré le message, avant de disparaitre. Cadfael avait alerté les autres membres encore présents. Ils n'étaient pas nombreux, mais Cad aurait réveillé les morts s'ils y en avait eu au 12, Square Grimmaud. Les autres lui avaient dit qu'ils devaient attendre, qu'ils devaient préparer un plan.


- Je ne vais pas attendre que ma soeur soit à Ste Mangouste pour Agir!!!

Un crac. Il avait transplané, sans attendre, sans rien écouter. Il s'était retrouvé en pull, sous une pluie qui battait plus fort le pavé de la rue. Il s'était rendu au point de rendez-vous, où Deryn et Edward étaient sensé se trouver, sans résultat. Cela, pourtant, il s'en était douté en arrivant. Mais ils n'avaient pas pu aller loin. Le patronus de Deryn avait indiqué cette adresse. Et elle n'avait pas pour habitude de demander de l'aide.

Il fallait qu'il la retrouve. Il n'avait plus que cette idée en tête. Retrouver Edward et sa soeur en un seul morceau. Ils étaient sensés rester assis à observer, mais il avait fallu que quelque chose ne tourne pas rond. Il ne pouvait pas questionner les autres clients, ce serait risqué. Il ne restait qu'à trouver où ils avaient pu aller.

Son regard avait dérivé vers une maison, juste en face du Bar. Il se souvenait que le lionceau avait évoqué quelque chose du genre. Il s'était relevé, et avait traversé la rue. Il y avait encore de la lumière à l'étage, ce qui avait fini par attirer son attention. Il avança silencieusement, sa baguette cachée dans sa manche. Il jeta discrètement un oeil par la fenêtre, pour apercevoir Edward et sa soeur. Il frappa discrètement au carreau, pour prévenir ses amis.

Elle avait tourné la tête. Elle l'avait enfin remarqué. Maintenant, il attendait le moment. En espérant qu'il viendrait vite.


(intrusion dans la mission réussie?)
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MessageSujet: Re: Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^']   Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^'] EmptyDim 8 Mar - 21:41:20

Les gestes de l'étudiante étaient précis, maîtrisés. Elle était sans nul doute une bonne élève. La rousse avait soigné machinalement la cheville d'Edward, sans hésiter une seule seconde. Comme à l'unisson, alors que le brun en venait à se dire que malgré leur maladresse, ils étaient au moins bons dans leurs domaines respectifs, et que cela s'avérait plus qu'intéressant dans leur situation, la galloise résuma cette constatation en une petite phrase. Edward accueillit la remarque d'un sourire pincé. C'était vrai mais pas très glorieux pour eux deux.

Il laissa la jeune fille terminer son bandage et la remercia avant de se relever en grimaçant. Même si elle avait fait du bon travail, la douleur était persistante, et il lui faudrait sans doute du repos pour se remettre proprement. Mais pour le moment, ils n'en avaient pas vraiment, du temps.

- Hum oui. Le plan... C'est à dire...

Edward inspira profondément. Il n'était vraiment pas à l'aise dans ce rôle de meneur de troupes. Mais Deryn semblait encore en état de choc, et même si lui n'était pas très frais non plus, il était de son devoir d'aîné de prendre la direction des opérations. L'Oubliator réfléchit rapidement et déglutit avec de reprendre la parole, la bouche sèche.

- Il faut qu'on se dépêche. Ces deux tristes ne sont pas seuls, j'en ai bien peur. Il y a une voiture stationnée dans la cour. Et Merlin sait de combien de temps nous disposons avant que leurs acolytes ne déboulent.


Tout en parlant, le binoclard s'était mis en mouvement. D'un coup d'oeil, il avait vérifié que plus aucun danger ne pouvait surgir du salon. Il y avait aperçu un homme affalé et ligoté sur un fauteuil et, le coeur à cent à l'heure, avait décidé de déclarer cette zone comme non dangereuse pour le moment, se laissant un bref répit avant d'affronter ce qui se trouvait dans cette pièce en gérant déjà la situation dans l'entrée. Il s'était approché successivement des deux hommes stupéfixés et avait vérifié leurs liens, ajustant les cordes pour avoir l'esprit tranquille.

- Ces deux là ne devraient plus bouger pour le moment.

Edward en profita pour sortir les baguettes des poches des deux hommes de main. Ils n'avaient malheureusement pas de papiers sur eux pour lui en apprendre plus sur leur identité. Mais ce n'était pas le plus important.

- Deryn, voudrais-tu avoir la gentillesse de t'occuper de la jeune fille qui gît à l'étage, j'ai peur qu'elle ne soit blessée... Pour ma part, je regroupe nos deux amis, pour que nous puissions les évacuer facilement tout à l'heure et altérer quelque peu leurs mémoires au passage. Cela fait, nous euh... nous occuperons du salon, d'accord ?

Joignant le geste à la parole, l'Oubliator sortit sa baguette et mit en lévitation le corps d'Armoire à Glace qui gisait en haut des escaliers, soulevant la masse au prix d'un redoutable effort de concentration. Le patibulaire bonhomme était en train de flotter au dessus des escaliers lorsqu'un bruit du côté de la porte faillit faire mourir Edward de peur. Relâchant son sort, il se retourna, blême, vers la porte d'entrée, pointant sa baguette vers la source du bruit, et ne prêtant aucune attention au bruit sourd que fit le corps d'armoire à glace dévalant la fin des escaliers, après que le sortilège de lévitation se fut interrompu à mi hauteur.

- Qu'est-ce que c'est ?

Enfer ! Etaient-ils déjà repérés ? La cavalerie des méchants était-elle déjà là ? Ed' jeta un regard paniqué à Deryn...

[HJ : Der, je te laisse l'honneur de faire entrer ton frère Wink Son arrivée décale un chtit peu ce que j'avais prévu, mais Ed t'a expliqué le programme normalement... Au moindre souci, MP ^^]
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MessageSujet: Re: Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^']   Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^'] EmptyMer 11 Mar - 3:42:07

Deryn leva ses grands yeux bruns sur son aîné, prête à boire ses paroles et à agir au mieux. Il prit son temps. Commençant par la remercier de ses soins (bah elle n’allait pas le laisser comme ça, elle avait besoin de lui, et de lui en bon état. Sans parler du fait qu’il était tout à fait normal pour quelqu’un de sa vocation d’aider les autres et qu’agir l’empêchait de penser), il se leva et vérifia sa cheville. Deryn, elle, était restée à genoux, les yeux rivés sur le brun. Des ordres. Elle ne demandait pas autre chose. Mais par pitié, quelque chose à faire avant que son esprit ne revienne sur le traumatisme. Elle ne voulait pas se remettre à trembler. C’était plus effrayant encore que le reste.

Il y eut un silence comme une aiguille dans le cœur. Puis, finalement, Edward sembla retrouver ses esprits et indiqua la suite des opérations. Il avait raison, il y avait au moins deux personnes qui pouvaient venir en renforts, sans compter qu’on était pas sur de la loyauté de la fille ou de Fist-machin (dont elle ne se rappellerait jamais correctement du nom). Elle le laissa réfléchir et faire les cent pas dans la pièce, toujours immobile. Il lui semblait qu’elle ne pourrait plus jamais bouger et pourtant, elle continuait à placer ses espoirs en Edward. Complètement détachée de la situation, elle se dit vaguement qu’elle comprenait maintenant la raison du Syndrome de Stockolm, où la victime dépend tellement de son agresseur qu’elle en vient à s’attacher à lui. Parce qu’elle a besoin d’espoir. Pour ne pas être seule dans l’angoisse.

Et bien Ed’ ne l’avait pas enlevée mais là c’était un peu pareil. Il était soudainement devenu le plus beau, le plus fort, le plus intelligent. Il lui aurait dit de sauter par la fenêtre du cinquième étage qu’elle l’aurait fait sans hésiter. Une part de son esprit lui disait bien que c’était idiot, mais c’était comme ça. Deryn n’avait absolument pas été préparée à ce qu’elle était en train de vivre et réagissait de son mieux.

Par chance, l’Oubliator ne semblait pas avoir d’envie de saut à l’élastique sans parachute et lui donna des indications censées et faciles à retenir. Monter. Voir si la fille avait besoin d’aide. Oui. Ça elle pouvait le faire. Elle ne connaissait pas énormément de sorts de soin et n’avait pas de potions sur elle mais elle avait des connaissances en secourisme moldu qu’Odysseus lui avait apprit l’année dernière et elle savait à peu près comment s’y prendre. Enfin elle le pensait. Puis se retrouver dans le salon. Toujours bien.

Soulagée, elle se leva donc et se dirigeais vers l’escalier tandis qu’Armoire à Glace flottait dans les airs à quelques mètres à peine d’elle, sous l’effet du sort du brun. Tout allait bien. Tout. Allait. Bien. Jusqu’à ce que BOUM ! Le sort se relâcha et le type tomba juste derrière elle. Le cœur de Deryn rata un battement et elle le regarda, pâle comme la mort, rouler derrière elle. Lentement, son regard glissa du corps inanimé jusqu’au mur, du mur à la fenêtre, de la fenêtre à la tête de Cad’, de la tête de Cad à celle d’E…

La tête de Cad ?!

Un sourire naquit soudain sur les lèvres de la jeune femme avant de s’épanouir sur tout son visage. Cad’ était là ! Son Patronus était arrivé à bon port. Cad’ était là. Cad’. Son Cad’. Ils étaient sauvés.


« HYYYYYYYYYYNNNNNNN » hennit-elle en sautant par-dessus le corps de son ennemi et en courant ouvrir la porte. Elle se recula pour le laisser entrer et ferma derrière lui avant de lui sauter au cou.

« Comme je suis contente que tu sois là Hyn ! Si tu savais ! Mais pas le temps, pas le temps, faut que j’aille soigner la fille. Edward, regarde, c’est Hyn. Mais si tu sais ! Cadfael enfin ! Mon grand frère ! Bon, j’y vais, on se retrouve dans le salon ! »

Et, sans laisser aux deux autres le temps de respirer, elle monta les escaliers quatre à quatre, fredonnant presque dans sa joie de se savoir en sécurité. Car qui oserait lui faire du mal quand son grand-frère était là pour la protéger, hein ?

Toute guillerette, elle s’approcha de la jeune femme et s’assit à côté d’elle. Elle prit soin de lui parler plus doucement, la touchant très doucement pour essayer de deviner ce qui clochait chez elle.


« Tout va bien, je vais vous soigner. Vous êtes consciente ? Serrez ma main si vous m’entendez. Bien. Vous pouvez parler ? Quel est votre nom ? Est-ce que vous pouvez me dire où vous avez mal ? Parfait. Quel jour sommes nous ? »

[HJ : Ed, si tu veux, je te laisse faire parler la damoiselle, sinon, j’improviserais et vous rejoindrais tous deux au salon au prochain post. Désolée de t’avoir un peu fait agir grand frère. Comme d’hab, si qqch vous chagrine, MP]
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MessageSujet: Re: Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^']   Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^'] EmptySam 21 Mar - 22:37:07

Cad avait vu sa soeur se jeter sur lui, pour aussitot voler à l'étage. Il avait donc dérivé vers Edward, qui semblait un peu perdu.

- Désolé Ed, je crois qu'elle est un peu tête brûlée.. rien de cassé?

Il avait posé la question avec l'espoir que ça soit le cas.

- Je n'ai pas pu m'empêcher d'arriver dès que j'ai eu le Patronus. Les autres arriveront un peu plus tard.. ils ne pensaient pas que vous en étiez à ce point...

Il s'était approché de la pièce au rez-de-chaussée, la baguette tendue vers l'avant. Ses yeux perçants ressemblaient à ceux d'un chat.

- Ed, tu devrais essayer de voir avec Deryn. Tu seras sans doute plus utile à ses côtés. Pas moi. Je vais m'arranger pour sécuriser l'entrée.

Il n'attendait pas de réponse. Il n'aimait pas savoir sa soeur seule. Mais il ne voulait pas avoir l'air de la chouchouter, même si ça y ressemblait. Il avait fermé les yeux, inspirant profondément. Il avait doucement ouvert la porte, pour laisser à ses yeux le temps de s'habituer à l'obscurité, en priant pour qu'un ennemi éventuel n'aie pas l'idée d'utiliser un Lumos.
Il soupira. Apparemment, il n'y avait personne. Il était resté là, sans rien faire. Il attendait de voir quelque chose bouger. Il ne pouvait pas y avoir que deux personnes dans cette baraque. Pour surveiller un otage.

Pendant un instant, il s'était demandé si Deryn avait vérifié les alentours avant de retrouver l'otage...
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MessageSujet: Re: Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^']   Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^'] EmptyDim 29 Mar - 17:32:57

[HJ : j'ai un peu de mal à remettre tout ça dans l'ordre, j'espère que ça vous ira pour essayer de remettre tout le monde sur les rails de manière cohérente]

Edward s'était pétrifié dans l'entrée. Son instinct lui dictait de s'aplatir contre un mur pour se mettre à couvert au cas où une menace surgirait de l'entrée, mais il était incapable d'esquisser le moindre geste. Ils allaient de Charybde en Scylla. Jamais ils n'en sortiraient. Pâle comme la mort, il regarda l'étudiante qui ne semblait pas en mener plus large quand lui quand soudain la jeune fille bondit vers la porte, sans crier gare. Une nouvelle fois, Ed' faillit avoir une attaque face à ce retournement de situation inattendu. Mais à présent, Deryn était rayonnante. Arquant le sourcil, le trentenaire se retourna lui aussi, avec précaution, et dû retenir un cri lorsqu'il la vit ouvrir la porte d'entrée ! Elle était folle ou quoi ?!

L'angoisse passagère du binoclard fut pourtant vite apaisée : il ne tarda pas à reconnaitre le nouveau venu, et le flot de paroles de l'apprentie Médicomage lui fit presque plaisir. La présence de son frère allait sans nul doute la tranquilliser. Ed' était presque soulagé qu'un autre membre de l'Ordre les rejoignit, malgré le fait que cela revenait à admettre le fiasco qu'était leur mission. Au moins, ils auraient du sang neuf et pas encore inquiété par leurs adversaires. Tout habitué aux convenances, Ed' tendit la main au jeune homme pour le saluer, comme la politesse l'exigeait, mais il se ravisa bien vite. Ils n'avaient pas le temps pour les mondanités, où avait-il la tête...

Deryn, elle, n'avait pas perdu de temps et était déjà passée à l'étage, et commençait à s'occuper de la jeune fille qu'avait molestée Armoire à Glace.

Dans l'entrée, Cadfaël, plus frais que ses deux prédécesseurs, semblait bien plus alerte et efficace que ne l'était Ed'.


- Euh, je... Non, enfin, Deryn s'est occupée de ça. Pas cassé, non, je ne crois pas... Le patronus ? Les autres ? Quels autres ? Oh Merlin, ne me dites pas que tout le Square va débarquer ?


Qu'ils bénéficient d'une personne en renfort n'était pas à négliger, et soulageait même l'Oubliator, mais qu'il doive assumer devant tout le monde d'avoir fait dégénérer une simple mission d'observation... Il n'en avait aucune envie. Sentant une boule naître dans sa gorge, le brun détourna le regard, pas très à l'aise. Il laissa au jeune homme le soin d'aller sécuriser le salon [HJ : j'espère avoir bien compris où allait ton perso] tandis qu'il hochait la tête à la dernière proposition de Cad'.

Il monta voir Deryn pour s'assurer que tout allait bien. La jeune médicomage avait réussi à ranimer la jeune fille et essayait de la faire parler. Elle n'obtint d'abord que des gémissements, mais finalement, un prénom sortit de ses lèvres.


- Lizzie...

La galloise encouragea la blessée à parler et les deux membres de l'Ordre apprirent que la jeune fille savait finalement assez peu de choses. Lizzie semblait s'être retrouvée au mauvais endroit au mauvais moment, et elle ne cessait de réclamer son père. Edward échangea un regard gêné avec Deryn. Qu'allaient-ils donc bien pouvoir faire d'elle ? Son père... ce devait être le type ligoté dans le salon... La belle affaire.

- Viens, on va descendre, on va la mener à son père, Cad a sécurisé la zone normalement...

Edward n'était pas encore tranquille, il n'avait pas eu le temps de vérifier les liens des deux agresseurs qui gisaient à présent dans l'entrée, et il avait peur que ceux-ci ne puissent tenter une quelconque riposte si le sort de pétrification s'atténuait. Mais il lui fallait remiser ses craintes et continuer à avancer de front avec les autres. Malgré sa musculature de crevette, il aida Deryn à supporter la jeune fille, et les trois commencèrent à descendre les marches pour rejoindre le salon.

[HJ : je vous envoie quelques indications par MP pour que vous puissiez faire avancer les choses dans vos posts respectifs, parce que si à 2 je pouvais encore gérer rien que dans mes posts, à 3, on va vite piétinner...]
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MessageSujet: Re: Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^']   Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^'] EmptyMer 8 Avr - 23:28:14

Il y avait eu cinq longues minutes durant lesquelles tout devenait limpide. Un temps merveilleux où elle s’était sentie à sa place, utile au monde dans lequel elle évoluait, forte et présente, belle et joyeuse. Mais maintenant qu’elle se retrouvait seule à nouveau, toute la magie de l’apparition de Cad’ était tombée. Elle était ridicule avec cette jupette plissée, sans oublier indécente, le pull lui comprimait la poitrine, Ed’ avait du la trouver stupide et Cadfael ne la jugeait plus depuis longtemps mais n’en pensait sûrement pas moins.

Et voila que maintenant elle se retrouvait au chevet d’une inconnue, mal en point, visiblement meurtrie (avec une belle ecchymose qui allait probablement passer par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel avant de se résorber) et qui ne semblait pas décidée à se réveiller. Deryn regretta un moment ne pas être avec des urgentistes moldus. Eux savaient quoi faire. Ils auraient probablement utilisés quelques cc d’adrénaline pour lui redonner de l’énergie. Sauf qu’elle n’avait pas d’adrénaline sous la main mis à part celle qui courait dans son propre corps, pas de seringue non plus et que de toute façon elle ne connaissait pas la posolo… mais Merlin, qu’est ce qu’elle était bête parfois !

Adrénaline…mais bien sur. Le Professeur Cahetel n’avait-il pas dit que l’Enervatum envoyait en fait des décharges d’adré sur la cible et que c’était pour cela qu’il arrivait à annuler un stupéfix ? Seulement il s’agissait de ne pas faire d’erreur et surtout que l’on ne sache pas qu’elle commençait déjà à « inventer » des remèdes et les « tester » directement sur des patient. Mine de rien, ce n’était pas super déontologique tout ça.


« Enervatum »

Un éclair blanc, presque invisible partit de la baguette pour frapper la blessée au niveau de la poitrine. Il y eut un soubresaut presque comme si elle se cambrait puis plus rien. Deryn, inquiète, n’osa plus rien tenter d’autre et se mordit la lèvre, suppliant des yeux la jeune fille de ne pas mourir. Le silence était oppressant, et la rouquine serra de plus en plus la main de sa camarade, jusqu’à ce qu’un gémissement s’échappe de sa bouche, lui indiquant qu’elle serrait bien trop fort. Pour un peu, Deryn l’aurait embrassée. Mais bon, fallait pas pousser quand même et Cad’ pouvait débarquer n’importe quand. Elle avait déjà l’air d’une allumeuse avec son déguisement stupide, elle n’allait pas non plus en rajouter dans le ridicule.

Un grincement fit sursauter les deux gamines. Quelqu’un montait l’escalier. Quand on pensait au loup, on en voyait la queue, conclut immédiatement la galloise qui s’attendait à voir surgir son frère d’un instant à l’autre. Cad’ n’avait jamais pu se rentrer dans le crâne qu’elle était une adulte parfaitement autonome et capable de se débrouiller toute seule. Et non, son soulagement de toute à l’heure n’avait rien à voir avec une quelconque dépendance enfantine. Presque pas. Bon, un peu peut-être mais là elle n’avait pas besoin de lui, na. La porte s’ouvrit doucement…sur Edward.

Peuh ! Elle était déçue. Pas qu’Ed’ soit moins bien que Cad’ hein, pas du tout du tout du tout mais elle cela ne prouvait-il pas à quel point elle comptait peu pour son frère ?


- Lizzie...

A ce nom, Deryn laissa tomber sa mauvaise foi et ce concentra à nouveau sur la jeune femme. Mais il s’averra qu’elle avait bien peu à leur apprendre. Elle ne cessait de réclamer son père, sans pouvoir pourtant leur dire de qui il s’agissait. Deryn échangea un regard ennuyé avec Ed’, croisant mentalement les doigts pour qu’il ne s’agisse pas d’un des deux affreux ligotés en bas.

- Viens, on va descendre, on va la mener à son père, Cad a sécurisé la zone normalement...

La galloise hocha la tête et entreprit d’aider son compagnon. Elle ne dit rien sur le danger de déplacer les blessés, surtout ceux qui l’étaient à la tête et fit taire ses doutes. Ed était un adulte. C’était le chef de la bande, celui qui savait. Et si Cad’ avait sécurisé la zone alors même une souris n’aurait pas pu entrer sans sa permission. D’ailleurs tout se passa sans problèmes. Certes, Lizzie était lourde (dans le sens propre du terme…quoiqu’en y repensant, le sens figuré allait aussi) et la cheville de l’oubliator (que l’apprentie magicomage n’oubliait pas) pouvait relâcher à tout moment, mais ni l’Armoire, ni Freluquet ne semblèrent prêt à leur sauter dessus. Ils traversèrent l’entrée, tranquille, gênés seulement par les phares d’une voiture qui balayèrent méthodiquement les environs. Maintenant qu’elle se concentrait dessus, le ronron du moteur couvrait absolument tout, même le bruit de sa respiration malaisée. La voiture était dehors. Elle était dedans. Ce n’était pas le moment de sombrer à nouveau dans la panique. Rien qu’une stupide voiture.

« Hyn ? Y a un canapé ou un lit quelconque là où tu es ? Parce que Lizzie là, elle devrait pas être debout. »

Pressant le pas, elle traversa le rai de lumière et retrouva l’obscurité protectrice. Restait à entrer dans le salon. Et c’était Ed’ qui était le plus proche de la porte.

[HJ : sorry, sorry, sorry, sorry]
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MessageSujet: Re: Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^']   Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^'] EmptyMer 21 Oct - 21:51:26

Topic mort et à enterrer, mais bon, un petit résumé pour boucler proprement et que vous ayez le fin mot du scénar tout de même. Au moindre souci quant aux actions de vos persos Der' et Cad', vous me dites Wink

Citation :
Après avoir récupéré Lizzie un peu dans les vapes, Ed' et Der' rejoignent Cad' au salon. Ce dernier n'ayant pas allumé la lumière, il n'avait pas décelé de présence vivante. Lorsqu'Ed' entre dans la salle, il lance un Lumos, et les 3 compères découvrent un homme d'âge mur en marcel, ligoté sur un fauteuil, et visiblement inconscient.
Lizzie sera déposée avec précautions sur le canapé. Après quelques soins à l'homme il reprendra ses esprits. Une fois libéré et tranquillisé sur le sort de sa fille, l'homme parlera (il faudra un peu le pousser tout de même, car il semble très craintif), et expliquera qu'il travaille au Ministère, et que les Mangemorts faisaient pression sur lui pour qu'il leur serve d'indic afin de repérer des membres de l'OdP infiltrés au ministère. Ses résultats étant médiocres, ils venaient lui expliquer gentiment que Lizzie payerait son incompétence s'il continuait dans cette voie.
L'arrivée de Der et Ed' a permis d'éviter la mise à exécution de leurs menaces. Néanmoins l'homme reste angoissé pour la suite des évènements.

Au final, Der sera invitée à soigner les blessures superficielles que les deux malfrats auraient pu subir durant leur immobilisation. Cad aura pour charge de surveiller les lieux et rassurer le QG, pendant qu'Ed' nettoie un peu les méninges des deux gros bras, en leur faisant croire qu'ils ont bien fait leur boulot et qu'Alan Witsbury a bien compris le message, et qu'il est inutile de revenir. Ils se souviendront d'une chute dans les escaliers qui les aura mis KO et lorsqu'ils se relèveront, ils partiront en laissant Alan attaché dans son salon et en se moquant de lui. En réalité, Ed', Cad' et Der' seront restés à proximité (en flippant leur mère, il faut l'avouer, au moins Ed et Der) pour s'assurer que le plan marche et que les deux zozos se barrent sans se douter de trop rien, et rejoignent leur(s) acolyte(s) qui attend(ent) dans la voiture à l'arrière.

Enfin, les membres de l'OdP pourront partir tranquilles. Mission accomplie, avec prise d'info en prime même si grosse frousse du début à la fin.
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MessageSujet: Re: Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^']   Leçon n°1 : l'art de la planque [Deryn et Cad->fini^^'] Empty

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