Naola n’était pas en retard. Mais elle ne voulait pas l’être surtout en ce premier cours de vol. Si elle arrivait en retard, elle se ferait mal voir ! Très mal voir ! Pour un premier cours en plus ! Mais que ça allait être merveilleux ! Paul lui en avait parlé des centaines de fois et était même parvenu à entrer dans la fameuse équipe de Quidditch.

Naola sortit du château et se dirigea vers le lieu du cours. Son cœur battait vite. Trop vite peut-être ? Mais bref, ça allait être merveilleux, spectaculaire, digne d’un premier cours !

Il paraissait que la première fois que Paul était monté sur un balai, il était monté à 3 mètres de hauteur et avait glissé de son balai pour finir à l’infirmerie. En pensant à cette anecdote, Naola commença à s’inquiéter. Il paraissait également que ses deux parents étaient tombés de balai la première fois. Bon, ça n’était pas de 3 mètres mais quand même. Et si Naola tombait ? Et si elle se faisait mal ? Certes, ses parents n’étaient tombés que d’un mètre tous les deux et c’était par inadvertance.

Naola arriva enfin. Elle aperçut l’enseignante et un Serpentard. Elle l’avait légèrement aperçue sur le chemin de Traverse mais elle n’avait jamais lié connaissance. Elle aperçut alors les balais alignés au sol. Enfin, elle allait connaître la sensation de pouvoir voler ! Toucher les nuages, sentir le vent sur ses cheveux. Etre un hippogriffe… Elle reporta alors son attention sur les deux personnes présentes.
Elle sourit timidement.

- Bonjour.

Sa voix était assez petite par timidité mais audible à moins que les personnes ne se trouvent à 3 mètres de Naola. Elle regarda autour d’elle. L’espace était spacieux et le temps dégagé. Il n’y avait que peu de vents. C’était un temps idéal pour apprendre à voler !

Terra était heureuse d'être arrivée à l'heure à ce cours. Il promettait d'être super, pour une jeune fille qui aime temps le risque et les nouvelles aventures plus ou moins risquées. Elle regarda les balais que lui montrait Madame Bibine. Tous des Brossdur. Humhum, d'après ce que Terra avait vu dans ce magasin de Quidditch, ce type de balais était vraiment un type de balais très .... bon marché. Pas de quoi rivaliser avec ce nouveau modèle qu'elle avait vu en vitrine de boutique .... c'était quoi le nom ? ... Arf Terra l'avait déjà oublié. Cela n'avait pas du vraiment la marquer.

Terra remarqua alors pour la première fois la présence d'Ally. Elle lui adressa un signe de la main avant de retourner à son occupation : A savoir écouter et exécuter. Le professeur Bibine venait de prendre parole pour répondre à ce Serpentard .... La jeune Poufsouffle l'avait déjà vu en cours d'Arithmancie. Elle écouta alors le professeur faire son introduction de cours avant de passer à la pratique.

Terra eut comme un haut le coeur en écoutant les paroles ... Le niveau moyen de chacun d'eux. Aie, mais même Terra ferait moins bien que Ally. Elle avait beau avoir une mère sorcière, cela ne lui avait pas pour autant permis de savoir que ce genre d'engins existaient ! Terra aurait-elle mieux fait de rester au fond de son lit ? Elle regarda le professeur faire. Il suffisait juste de tendre une main et de dire debout .... Comme tous bon aventurier qui se respecte : cela semblait trop facile .... Rolala, Terra allait en faire rire plus d'un .... Bibine donna alors le top, Terra allait oeuvrer mais .... PAFFF ...

Terra tourna la tête et vit son amie Ally qui s'était prit un balais de face avant que celui-ci rejoigne la paume de la jeune Gryffondor. Terra rigola un peu, non de moquerie, mais jute que cela ..... s'était assez marrant sur le coup ! Terra regarda alors son balais ... Quidditch ... Sport ..... Vol ... tous ses mots défilaient dans sa tête .... Elle voulait réussir pour tous ces mots-là ! Elle ferma les yeux un moment.

* Si t'y arrive cela sera certes un avantage
pour tous tes projets Terry ... Aller courage ...
1, 2 ...... *

Terra eut comme un vide. Elle percevait le balais qui allait lui fracasser le crâne ... Courage, il n'y a pas de raisons .... Sinon, qu'elle n'a jamais touché un balais volant de toute sa vie ; que même Ally se le prend de face ; et que cela semblait fort dur malgré la facilité du professeur à prendre en main son propre balais ! Ahhhhh, mais elle n'y arriverait ppp ....

" DEBOUT " Dit-elle d'une voix qui n'était pas celle habituellement utilisée ... Le ton froid et autoritaire comme elle ne l'avait jamais encore fait ...

Le balais se leva à une vitesse incroyable, et se stoppa net au contact de la paume de la jeune Poufsouffle. Elle ouvrit les yeux, sortant ainsi de ses pensées négatives. Le balais lui était fixer à la main comme un aimant ... Elle avait réussi ! Restait plus qu'à attendre la suite ! Oufff.

.


Le regard amusé du professeur en lui répondant n'avait guère rassuré Evan qui ressentait à présent un léger malaise face à elle. Ecoutant ses conseils, il alla se placer devant un balais, du moins ce qu'il en restait... Car le Serpentard avait vu juste concernant l'état de santé de ces antiquités. Jamais Evan n'aurait pensé que ces trucs pouvaient encore voler. Mais malheureusement pour lui, le garçonnet n'avait guère le choix et du se résigner à utiliser ces déchets ambulants...

«Une fois bien concentrés, tendez votre main du côté du balai, paume vers le bas et ouverte et prononcez distinctement et fermement : Debout » avait déclaré Mme bibine

Voilà un point que son père et lui n'avaient pas abordé durant les vacances. Ils s'étaient contentés simplement de prendre leur balais avec leurs mains, mais cela n'impressionna pas Evan: la difficulté, ça lui plaisait! Prenant son air arrogant et dédaigneux, le garçon lança majestueusement le mot magique...

"Debout!"

Il ne sentit cependant pas le manche contre sa paume. Vexé de cet échec, il se concentra et relança de nouveau:

"Debout!!"

Malheureusement, toujours rien... Le balais n'avait pas quitté d'un poil le sol. Alors qu'il s'apprêtait à retenter de nouveau, une chose inimaginable fit chuter à zéro le moral du serdaigle: une élève de poufsouffle réussit l'exercice.

*ARGHT! Et m*****, si une pouffy y arrive, moi aussi je peux le faire! Je peux, je peux, je peux!*

Mais malgré l'acharnement qu'il y mit, Evan ne parvint à faire lever son balais qu'au bout de 5 minutes. Un cri de triomphe lui échappa, mais cette fierté disparut aussitôt quand le garçon remarqua que deux élèves y étaient déjà arrivés... la honte ('-_-). Mais il était maintenant temps de montrer de quoi il était capable car a compétition avait bien vite effacé de son esprit les craintes et les doutes qu'il avait ressenties précédemment.


.

Cours de débutant, c’était sûr qu’ils n’auraient pas besoin de mieux que des Brossdur. Surtout quand on voyait l’appréhension dans le regard de certains pour ne pas la nommer, sa voisine Harpie… Pourtant, les harpies, ça vole. Mais il y avait toujours des tares. Heureusement que pour rattraper cette méprisable présence se trouvait une jeune fille qu’il avait rencontrée durant ses achats contre la taupie… Alors comme cela, ils étaient dans la même maison ? Elle lui adressa un clin d’œil, il lui répondit d’un sourire. Il faudra qu’ils fassent plus ample connaissance un de ses jours.
Les choses auraient pu se contenter de cela, Morgan aurait –peut être- ignorer sa voisine de droite, mais non, il fallait qu’elle se la ramène avec des propos si faibles qu’il ne répondit pas de suite.
Laissant braire, il la regardait en coin avec un air moqueur, il voulait voir ce qu’elle valait avec un balai dans les mains autre que pour brosser le sol… Résultat peu concluant au vu du joli choc, enfin, au moins elle l’avait en main : ce qui signifiait qu’elle n’avait aucune excuse pour ne pas s’envoler et ainsi gagner quelques frayeurs en plus.

« Et les émotions fortes de l’harpie, elles sont rassasiées ? Si ce n’est pas le cas, ce le s’ra bientôt. »

Il lui adressa un sourire narquois, répondant à son sourire crispé. Si déjà elle avait du mal avec le concept de prendre son balai, ça allait être quoi quand le professeur donnerait l’autorisation de s’envoler ? Surtout qu’elle pouvait compter sur lui pour la déstabiliser. Mais cela, elle devait s’en douter… D’ailleurs, pourquoi l’avait elle provoquer alors qu’elle semblait si peu confiante ? Preuve était faite que sa meilleure ennemie était une masochiste… Bah, si elle aimait ça, les sensations fortes, son humble adversaire lui ferait plaisir. Il chuchotait de façon à être audible que de sa voisine, il ne la regardait plus, il fixait directement le balai de la jeune fille comme si il était compatissant à ce dernier, et psalmodiait à son attention :

« A ta place, j’irais pas voltiger bien haut, un accident est si vite arriver. Surtout qu’ton balai, il a pas l’air de t’aimer. Remarque, j’lui donnerais raison, qui aurait envie de sentir le popotin d’une harpie sur son dos ? »

Maintenant que cela était dit, ne restait plus qu’à voir si elle aurait malgré tout le courage ou la résignation de partir vers les hauteurs. Ce dont Morgan ne doutait pas, car elle avait été envoyé à Gryffondor après tout ? Elle ne pouvait que le faire. Il s’en réjouissait d’avance d’ailleurs.
Bien, c’était maintenant à son tour. Il tourna sa paume vers son balai et prononça le mot magique (non non, c’était pas s’il vous plait, ni sésame) d’une voix claire et sec :

« Debout ! »

Bien qu’il mit un peu trop de vivacité dans le mot, le balai vint se caler avec force dans sa main gauche, ainsi devait il le tenir bien fermement entre ses doigts. Hey, pour de vieux Brossdur, ils leur restaient encore de la vivacité.
Pour le coup, il remerciait intérieurement les parties de quodpot à 5 avec sa sœur, son frère et ses cousins… Au moins, il avait plus l’habitude que certains.

Plutôt réticente à tout ce qui se rapprochait de près ou de loin à ce que l'on appelle usuellement le sport Eskarina n'était pas arrivée la première au cours de vol. Certes vous me direz que le balai accuse la plupart du travail mais ne vous risquez toutefois à affirmer trop sport que le quidditch est un sport de paresseux, l'homme commande et commander, c'est fatigant. La fillette était de plus persuadée que si l'homme avait du un jour voler, pour une raison quelconque et qui la dépassait de toute façon, il aurait été pourvu d'ailes. * L'homme est un animal terrestre ! Pourquoi ? Pourquoi ? P-o-u-r-q-u-o-i ? * Les mains dans les poches, une moue boudeuse sur sa jolie frimousse, elle écoutait d'une oreille distraite les présentations et futiles explications de Mme Bibine qui, soit dit en passant, avait un drôle de nom. * Bibine ? Hihihi, doit avoir souvent soif celle la ! * Puis Esk' finit par se dissiper, une fois de plus. Son regard était hélas tombé sur un petit fil rebelle de son uniforme, rouge, crétin, idiot et disgrâcieux : Elle ne put qu'enrouler son doigt autour et... louchant habilement sur l'importun... tirer.

" Debout ! Debout ! " Assailli par les injonctions de ses camarades, toujours concentré sur le fil revêche, la Gryffondor ne releva pas de suite la tête, à vrai dire une toute autre pensée lui flingua le cervelet. * Qui est l'abruti qui se croit dans son dortoir ? * Elle releva la tête. " Debout " Et compris... " Outch ! " Ses yeux se posèrent sur l'une de ses camarades de maison, avoir le bout du nez rouge lui donnait un petit d'air de... de... Eskarina en savait rien en fait. Quoiqu'il en fut elle venait de se prendre son balai en pleine poire. Bêtement, Eskarina sourit.

- J'crois qu'on va faire la paire tout les deux, lança Esk' à la malheureuse qui lui faisait face. Puis, l'infortunée Gryffondor étant apparemment occupée par un Serpentard aux mimiques narquoises, Eskarina n'insista pas plus.

La fillette considéra alors son propre balai. * Moche ! Qu'est-ce que c'est bête ces trucs là ! * Or il se disait, et question rumeurs et potins Eskarina n'était jamais la dernière, que les balais avaient du caractère, aussi incroyable que cela puisse paraître. Esk' releva la tête, le nez amoché de sa camarade confirma son opinion sur la question : Les balais étaient en fait des animaux, très moches, à l'anatomie idiote et... c'est tout. Comme quoi, c'est vraiment très bête un balai quand on y pense. Enfin Eskarina savait depuis longtemps, et ce quand bien même quelques passionnés de souaffle affirmaient le contraire, que le meilleur ami de l'homme était le chien, pas le balai. Toutefois elle pensait que le balai, comme le chien, était un animal. * J'vais lui montrer de suite qui est le patron tiens ! * Et ce fut ainsi et pourquoi qu'Eskarina, non sans un sourire mesquin accroché au coin des lèvres, donna un coup à l'arrière train du balai. Satisfaite elle se positionna à côté, concentrée et ignorant le fait d'être parmi les dernières, elle commença. Enfin.

- Debout ! Autoritaire, ferme, presque menaçant, le ton qu'avait employé la fillette ne semblait laisser aucune autre option que celle d'obéir. Le balai obéit. Il fallait dire qu'Eskarina aimait prendre ce ton.

Balai en main Eskarina était confiante. Il fallait dire qu'elle avait encore les pieds solidement enfoncés sur le sol...

Ca n'avait pas l'air si sorcier que ça, finalement, de faire lever un cure dent.
Suffisait d'être concentrée. Et à côté dudit cure dents.
Il n'y avait aucune raison qu'elle n'y parvienne pas... après tout, ça pouvait être très utile de savoir voler, lorsqu'on ambitionnait de dominer le monde.

D'un geste lent et mesuré, qu'elle voulait plein de prestance et tout et tout, Tori tendit le bras à l'horizontal, et décida ferma les yeux.
*Penser balais...
Respirer balais...
Ressentir balais...
Devenir balais... ?!*

Mais la perspective n'était vraiment pas géniale. Elle fronça les sourcils, contempla longuement son balais, et décida que non, elle ne voulait pas devenir un morceau de bois verni qui passait son temps à être écrasé par des popotins d'étudiants plus ou moins... pas trop dégoutant à porter.
Un petit coup d'oeil à son voisin lui fit constater à quel point ça devait être facile, pour lui, de se prendre pour un cure-dent volant.
D'ailleurs, à la réflexion, elle le voyait aussi très bien en balais volant, piaffant d'impatience avant un match...
Bref.
Madame Bibine avait dit: se concentrer. Elle allait donc se con-cen-trer.

*Penser balais...
Maîtriser balais...
Comprendre balais...
Asservir Balais... *

Ah... là ça commençait à être bien. La petite tornade canalisait toute son énergie psychique sur son futur seviteur dépassé d'au moins 4 générations de balais volant... Puis d'un ton aussi naturel que dégagé, comme si ça coulait de source, nette, cassante, elle prononça distinctement un:

-Debout.

Et le balais s'éleva paresseusement jusque dans sa main, comme un animal apprivoisé. Ou un balais vraiment vieux plus trop capable de vous démettre le poignet quand vous l'appelez, libre court à l'interprétation de chacun.

Voilà. Une bonne chose de faite. Par contre, le "tac tac tac" du pied de son voisin gâchait les louanges mentales que miss Oanell se faisait.

-Hey. Machin-chouette. La seule chose que tu vas être capable de faire, c'est empêcher les autres de se concentrer. Alors, même si je me doute que ça doit être passablement compliqué pour toi; respecte un peu tes pauvres condisciples... j'te jure. Et on dit que c'est les Serpentard qui sont diaboliques..., souffla-t-elle très bas.

Quoique le sourire qui suivait le chuchotit de Tori l'était réellement.

Des élèves étaient arrivés. Naola était trop timide pour aller directement vers quelqu’un. Surtout en cours. Certes, dès qu’elle était à l’aise, elle pouvait parler sans aucune gêne mais comme ça directement…Non, elle ne pourrait pas…

C’était plus fort qu’elle. Elle espérait que dans quelques années, quand elle serait grande, elle pourrait parler aux gens qu’elle ne connaissait pas sans gêne. Elle soupira et préféra écouter le cours.
D’abord, Naola se mit à la droite du balai. Alors… se concentrer.
Ensuite, Naola mit sa main à coté du balai, paume vers le bas.

- Debout !

Le balai ne bougea pas.

*Hé oh ! Tu dois bouger, balai !*

A côté d’elle, le balai d’un Serdaigle ne bougeait pas non plus.

*Concentre-toi, Naola ! Si tu regardes à droite et à gauche, c’est sur que le balai va croire que tu t’en fiches de lui !*

La petite Serdaigle ferma les yeux. Il paraissait que la première fois était la plus dure et qu’ensuite, ça marchait sur des roulettes…Elle se concentra sur le balai, rien que sur le balai et sur rien d’autre même pas sur une mèche de ses cheveux qui tombait sur ses yeux. Ne penser qu’au balai. A rien d’autre ! Sinon, ça va rater ! Bref, au balai, rien qu’au balai, au balai, rien qu’au balai, au balai, rien qu’au balai !! 1,2,3…

- Debout !

Le balai monta alors assez rapidement dans la main de Naola. Elle sourit. Ah ! Comme Paul serait fière de sa petite sœur s’il la voyait ici…

Cours de Balai, en plus l’équipe de Poufsouffle recrutait c’était une occasion en or. Meg partit avec d’autres élèves de sa maison à l’extérieur du château dans le parc pour être plus exact. Le petit groupe traversa un chemin de pavés et de la pelouse avant de passé sous une arche. Il faisait beau aujourd’hui, le cours allait être palpitant c’est sur. En plus, elle ne connaissait pas le professeur Bibine, elle ne l’avait pas vu lors de sa répartition.
Enfin, le groupe arriva en cours de balais volants. Le professeur Bibine avait déjà disposé des balais au sol.

-Bonjour professeur Bibine. Qu’allons-nous faire aujourd’hui ?

Elle se plaça avec les autres devant le balai. Le professeur indiqua que le cours d’aujourd’hui consistait à voler ! Wow dès le premier cours, génial. La consigne était clair il fallait se familiariser avec le matériel. Meg regarda les autres faire, ce n’était si difficile ce n’est qu’un mot et de la conviction, elle tenta alors sa chance.

-Bon alors tendre la main, Debout !

Ça serait trop simple si ça avait marché du premier coup, il ne bougeait pas mais pas du tout. Bon elle n’était pas la seule dans cette situation, elle reprit plusieurs fois. La détermination était le mot clé aujourd’hui. Elle reprit encore et encore…

-Debout, mais debout !! Allez s’il te plait, debout !!

Conviction ça ne marche pas ou ne vole pas. Pourquoi, tant de haine. Finalement elle soupira fit machinalement un tour sur elle-même. Curieuse méthode mais elle portait souvent ses fruits. Elle tendit sa main prononçant avec détermination.

-DEBOUT !

Le balai bougea enfin, se lévita jusqu’à sa main elle se mit dessus tranquillement attendant le reste des consignes. Elle sourit aux autres oui elle avait de curieuses méthodes mais ça marchait c’était le principal. Maintenant que faut-il faire ?

Et bien et bien ! Terra avait bien réussie. Mais Morgan aussi ... Il avait été prit nouvel attrapeur des Serpy, elle savait qu'elle allait avoir à faire à lui durant le prochain match de Poufsouffle contre Serpentard ... Elle comptait bien gagner, ce match malgré les rumeurs et autres bavardages, critiquant l'équipe de Poufsouffle ; cette année sera la bonne ! La jeune fille lui lança un regard noir, comme hier en divination. Elle aimait bien le défier ce petit-là, elle voulait lui faire manger sa pâtée hé hé.

Mais bon malheureusement pour ses humeurs, l'élève de Poufsouffle fut ramener à sa pure réalité, par une intervention du professeur. Ainsi nous passions à un exercice supérieur ! Excellent dans ce cas ! Terra regarda Ally, qui semblait s'être prise un sacré coup sur le crâne tout de même ! .... La maladroite ^^. Puis son regard se posa sur Morgan, qui semblait déjà réaliser le nouvel exercice.

Terra Pearl enfourcha son balais, attendit quelques secondes. Sur ce balais, plusieurs moldus auraient dit qu'elle avait l'air stupide .... même elle se demanda s'il allait décoller, mais bon, si elle avait réussi les qualifications pour entrer dans l'équipe de Poufsouffle, cela ne signifiait rien ! Ainsi, la fillette donna un coup au sol, et à sa grande surprise, le balai obéit. Il se leva, dans les airs, à quelques centimètres du sol, sans broncher, sans bouger. Terra eut un large sourire de bonheur. Elle avait réussit. Elle était suspendue en l'air, grâce à un vieux balai que l'on aurait jamais soupçonné de pouvoir voler !

* Cool, vivement le match,
Mon p'tit Momo, on va bien rire ! *

Terra avait en effet reposée son regard sur son rival du moment. Ce jeune Serpentard Arrogant ! Un vrai chiant ! Toujours le mot pour contredire les remarques des professeurs, toujours le mot pour rabaisser les élèves du couloir .... Terra regarda alors Ally, qu'elle ne voyait plus o_o
Terra baissa les bras, forçant ainsi le manche du balai à s'incliner. Elle le balai regagna le sol dans un petit "PLOP". Là, la fille de Poufsouffle vit Ally.

- Alors t'y arrive ?

Bon.
Maintenant que balais était réveillé... ils allaient décoller.
Et ça promettait d'être une autre paire de manche; Quoique. Elle avait réussi à se faire entendre du premier coup par une vieille brosse, aller cotoyer les nuages... qui flottaient à 5 centimètre du sol

Et cette nouvelle était profondément attristante. 5 centimètre du sol... mais où était l'intérêt? Surtout que ce serait seulement pour quelques mètres... ou encore moins?!
C'était de l'arnaque!! Un complot!! Un Assassinat de rêve, un meurtre sanglant d'espoir, une vulgarisation totale de choses mirifiques...
Et tout ça, c'était surement à cause de cette Gryffondor incapable de ne pas se blesser sans élever son balais. Ou ce serdaigle, là bas, qui correspondait parfaitement au descriptif du "poussin perdu"...
Allons bon. Quelques centimètres du sol, ça représentait un effort moindre que de faire acheter un exemplaire chicaneur par sa mère.
Suffisait de donner un coup de pied au sol à défaut de la Gryffonne en tenant bien son balais. Aucune raison d'en faire avaler son sifflet à madame Bibine.

*T'es près, Cure Dent? *

A cheval, le regard fixe, posé droit devant elle...
Ou presque. Elle contempla le manche d'un air soupçonneux. Son canasson de fortune pouvait très bien se rebeller, et finir par accomplir la même bêtise que celui des autres élèves...

*Je te préviens quand même. Si tu me fais une crasse... j'connais presque bien le concierge, et je te recycle en brosse à cabinet. J'espère que je me suis bien fait comprendre*

Coup de pied. Et Viouuuuuuuw la voilà s'élevant dans les airs, d'environ 30centimètres, puis redescendre un peu, comme l'avait dit Madame Bibine, et encore un peu, jusqu'au sol.
Grâce à son teint de rousse, il était impossible de deviner qu'elle avait blémi. Mais la sensation du vol, même à si basse altitude l'avait surprise et légèrement affolée.
On dépendait d'un bout de bois, dans les airs... et elle, elle aimait maîtriser les situations. Pas questions que ces... autres enfants remarquent quoi que ce soit du malaise de la rouquine. Et puis, ça passerait probablement. Pas besoin de stresser, son balais était victime de menaces, il ne lui ferait pas faux-bon. ...hein?

N’allez pas croire que la petite rousse avait la prétention de savoir se tenir sur un balais et d’esquisser avec un infaillible tact les plus surprenantes et inimaginables pirouettes, cabrioles de routine, démonstrations fulgurantes et vrombissement de mécaniques sur ce bout de bois grossièrement taillé censé supporter le poids de fillettes et de garçon de onze ans, pour certain aux derrières aussi imposants que des hippopotames. Car oui, le fragile équilibre de l’engin volant reposait pour la rouquine sur la corpulence de son propriétaire et elle doutait fortement que l’énorme mastodonte devant elle parvienne a s’élever d’une seule et simple secousse, tant à lui seul il faisait trembler la terre ici présente. Aussi lorsqu’en ce début d’après midi la fillette avait enfilé un déjeuner rapide, prenant d’assaut l’une des places de la grande salle pour enfiler un de ces bon vieux porridge anglais tout en écartant savamment ce qui ressemblait à un ragoût étranger à l’odeur écoeurante, elle s’était longuement interrogé sur les capacités du gros garçon la précédant, imaginant les indénombrables bourrelets débordant de chaque côté du ridicule morceau de bois pliant nonchalamment sous sa taille qui n’avait rien de celle d’un sylphide et aux craquements très peu sympathiques. Rehaussant les pans de sa robe de sorcière, la rouquine avait négligemment secouer quelques mèches de cheveux flamboyants, esquissant un sourire amère tandis que ses pas s’enfonçaient dans la terre molle menant jusqu'à l’emplacement vide où devait se dérouler ce que quelques professeurs stupides qualifiaient de leçons de vol. La petite anglaise n’avait pas beaucoup d’espoirs en songeant aux tentatives de quelques idiotes pleine d’une bouffée d’optimistes qui éclateraient en sanglots tandis que leur derrière tomberaient délicatement dans la boue en un joyeux mélange de terre et d’herbes broussailleuses, larmes éclaboussant leurs joues sur lesquelles elles laisseraient les épaisses marques d’un virulent trait de crayon un peu trop appuyé pour une leçon qualifiée de sportive. Dieu que c’était pathétique. D’ailleurs, le peu d’optimiste de la petite rousse avait rapidement dégringolé en décrépitude a la simple vision fugitive de celle qui était censé leur enseigner connaissances, théorie rétrospective et savoir infini durant le reste de cette longue, morne et pesante année. Comment cette femme ridée, laide, tout en os et en creux dont le visage rappelait vaguement celui des harpies gribouillée sur une page de dictionnaire serait elle capable de se hisser sur un balais ?! Ses membres délicats et ses formes squelettiques se briseraient avant d’avoir pu décoller, c’était une conviction désormais chez la fillette qui observait le cadavre prostré devant elle avec des yeux de chouette de toute sa hauteur, dissimulant mal une indicible grimace de dégoût.

C’était donc un « bonjour professeur » peu convaincu qui avait répondu au sourire chaleureux et accueillent de l’antiquité prostré dans ses attitudes d’enseignent respectable au visage aigri. Peut être s’était elle pris un cognard dans un temps d’une jeunesse résolue ? Après tout, puisqu’elle enseignait cette matière aérienne, elle avait déjà du monter son derrière pointu sur un balais bien que la chose sembla aujourd’hui des plus délicate pour les membres datant et vieillots de la femme au teint cadavérique. Quelques minutes de rêverie surprirent la rouquine à imaginer la scène, laissant des pensées vagabonder anormalement le long de l’immense terrain, ses yeux verts quittant leur contemplation critique et acerbe pour se perdre dans les montagnes fuselées délimitant le large et imposant parc aux chênes massifs. Douce Alison dévisageant les arrivants et les arrivées. Avec un évident intéressement pour ce qui touchait au domaine du quidditch comme n’importe qu’elle adolescente un tant soit peu idéaliste face à un ongle cassé, la fillette haussa un œil et se grandit de la pointe des pieds, foulant le terrain battu, pour mieux observer l’ensemble des balais posés a la vue des visiteurs et curieux, nonchalamment prostrés sur un coin du mur comme par désobligeance, offrant a la petite anglaise le loisir d’un nouveau regard sceptique et d’un sourire amère, dissimulant mal la déception. Certes, chacun des élèves présents aux yeux dégorgeant d’une pathétique excitation ici présent n’avait certainement poser la main sur un balais mais les ridicules morceau de bois auxquels on avait accroché trois brins de paille décrépis semblaient aussi vieux et anciens que la silhouette squelettique qui les présentaient aux yeux brillants des moins cultivés. D’accord, leur jeunesse pouvait excuser des balais de modèle ancien, un peu usé et dont l qualité ne serait pas celle de compétition mais de là a leur fournir en guise d’objet de cours ces espèces de serpillières dégarnies dont le manche était rongé par les mites, il y avait un large pas que la fillette aurait crût ne jamais voir franchit. Nul doute que les poils emmêlés lorsque le balai en était par miracle encore pourvu étaient couverts d’une épaisse couche de poussière et sentaient le renfermé à outrance. La vision au travers des yeux de la délicate Basley était certainement des plus péjoratives et cultivée dans l’art du classique manque d’enthousiasme de la fillette mais la vérité ne devait pas être si éloigné du portrait maussade dépeint par les deux yeux verts et acerbes.

« Et on est censé monté sur ces bouts de bois qui ressemblent vaguement à un manchon de serpillière ? » grommela la rouquine d’une voix presque inaudible pour être perçu par les oreilles attentives de la vieille femme au visage sec qui guettait les arrivés de cette même attitude placide et désintéressée. « D’ailleurs, je me demande comment cet espèce de porc invertébré pourra tenir sur son balai sans le briser en deux » Reprit la petite rousse en dévisageant le pachyderme assis devant elle qui examinait méticuleusement les balais avec des yeux gourmands. Tout cela suintait le cours promettant animations et ridicule pour ce malheureux qui aurait toute les peines du monde a ne serait ce que se tenir droit.

Et puis avait suivit la longue et complaisante explication du professeur qui se présenta comme le professeur Bibine et se lança aussitôt dans un longue et élogieuse description de sa matière qu’elle décrivait en gestes amoureux. Rien de très original jusqu’alors si ce n’était un peu plus de vivacité dans le squelette et la confirmation que les balais empilés grossièrement relevaient d’une époque étrangement antique. Se lancèrent ensuite les explications de l’houleux programme de cet après midi de rentrée ensoleillé, a savoir la base qui ne servait strictement à rien si ce n’était a s’éviter la peine nonchalante de se pencher pour saisir son balai. Si l’exercice se limitait à dialoguer avec un manche de Brossdur, tout cela serait d’un palpitant suffisant a l’effet déjà fort soporifique des paroles de Bibine aux yeux verts de la fillette qui secoua avec lassitude quelques mèches rousses dans la brise inexistante. Se positionnant donc sur le bas-côté de l’instrument volant, la rouquine jeta un bref regard a ses condisciples. Prometteur encore une fois cette joyeuse et bêlante portée. On avait le droit à un pouffy dont le teint rouge vif indiquait une réflexion aussi cuisante qu’inhabituelle, un serdaigle hautain qui regardait tout le monde de haut, quelques jurons consciencieux et une pauvre fille complètement larguée dont on aurait pas été étonné de la voir se prendre son balai en pleine poire. Bref, que du bonheur… « Debout ! ». c’était un ordre dur et sec, comme la rouquine savait si bien le faire et la charmante Alison trouva bientôt le réconfortant contact du manche de la paume de sa main gauche, dissimulant mal un sourire satisfait a l’intention du morceau de bois.

« Professeur, je crois qu’il serait bon de retirer son balai à Mitchell avant qu’elle ne se crève galamment un œil » prévint la rouquine en levant une main condescendante. A l’évidence, Bibine était aussi sourde d’oreille que décrépie puisqu’elle ne sembla pas entendre la réponse, trop occupée à complimenter la pouffy au visage rubicond. Et les choses sérieuses après cette longue et monotone introduction, à savoir le terme ô combien délicat de décollage. Enfourchant élégamment son balai, ses tâches de rousseur proéminente sur son teint pâle balayé par un vent condescendant, la fillette calma les battements de sa poitrine dont elle était forcée d’admettre l’accélération irrégulière. Geste du pied, impulsion légère, la rouquine retomba la première fois sur le sol en un ridicule sautillement qu’on aurait pu prendre pour de la préparation, se cala un peu plus et donna cette fois ci une bourrade plus fort au fragile véhicule qui s’éleva docilement de quelques centimètres avant de retomber sur le sol. « vol ! ». Parler était probablement inutile mais il permettait a la rouquine de calmer ces ardeurs sous son air froid et de prendre confiance en sa stature de dominante face a l’objet volant. Nouvelle impulsion, plus ferme cette fois ci tandis qu’elle restait droite et maîtresse de l’engin qui s’éleva de nouveau docilement, stagnant a deux ou trois centimètre du sol tandis que la petite anglaise maintenait le manche d’une main ferme et allongeait obligeamment le bras devant elle, inclinant doucement l’extrémité du balai devant elle pour atterrir de façon tout a fait correcte si elle n’était pas des plus gracieuse. . Coup d’œil au gros garçon de serpentard. Grimace presque douloureuse devant ses essais pitoyables d'éléphant redondant se hissant sur sa brindille. La fillette était au moins conforté dans l’idée qu’elle volait de manière potable si ce n’était bien pour un premier essai fructueux.

La main collée sur son nez, Aly avait les lèvres pincées les yeux plissés. Saloperie de machin à poils durs ! Il avait fallut qu'il ramène son manche en bois dès le début. Et sur son nez avec ça !

L'infâme.

Se contentant d'assener un coup de pied en biais à l'odieux Morgan, elle répondit par une grimace au rire de Terra, laquelle, elle, avait parfaitement réussit son coup même pas dans le nez, avant de retrouver un peu de son sérieux à l'intervention de Bibine. Quelle entrée en matière.

Et elle avait été la seule à se fracasser le nez, bien sûr.

Elle avait été plus optimiste, en imaginant que le balai lui échapperait des mains lors de son tout premier envol. Une chute de plusieurs mètres lui aurait valu de la compassion, au moins !
Quoi qu'il en soit, dans les deux cas, son nez aurait de toute façon été touché alors...

" Rien de bien méchant, inutile d'alerter Miss Pomfresh pour si peu.. "

En réalité, elle aurait ameuté la terre entière, tant elle avait mal. Mais elle savait que les yeux de serpent de Morgan la toisaient. Et elle ne se laisserait pas, par dessus tout, traiter de douillette !

" A ta place, j’irais pas voltiger bien haut, un accident est si vite arrivé. Surtout qu’ton balai, il a pas l’air de t’aimer.
Remarque, j’lui donnerais raison, qui aurait envie de sentir le popotin d’une harpie sur son dos ? "

" Et le pied de la harpie sur ton ignoble postérieur, tu veux le sentir ? "

Lui jetant un regard assassin, les yeux plissés et faisant la moue, elle leva les yeux au ciel en entendant les félicitations de Bibine à son attention. Pour Terra, ok, pour cet avorton... avec cette remarque, le poids de ses chevilles augmenteraient de nouveau et il tomberait de son balais !

* En voilà une idée... *

Elle se tourna vers Terra, un sourire courageux de guerrière blessée aux lèvres.

" Je suis en vie. Je ne sais pas si je survivrai au décollage par contre...
Toi par contre, chapeau, une vraie professionnelle ! "

Elle grimpa comme sur un cheval sur l'ignoble balai, et resta un moment sans bouger. Et s'il prenait un peu trop d'altitude ? Voir pas du tout ? Bon... Au point où elle en était...

Elle assena un grand coup de pied sur le sol avant de se retrouver... au même endroit.... Rageant, elle tenta de nouveau, mais de nouveau... rien. " Nan mais tu vas t'élever du sol saloperie oui ! "

Et tapant du pied instinctivement, par colère, elle s'éleva d'un coup d'un seul comme une fusée au dessus de Madame Bibine. Les yeux ouverts au maximum, les mains crispées sur son balai, elle ne voulait plus rien tenter. Sans quoi, elle mourrait d'une chute d'1m50. Quant à regarder au sol, c'était hors de question. La raison de sa haine envers le Quidditch était en cause...

Elle avait le vertige.

- My dream is to flyyyy.... Ohohohoh.... So high....! Lalalalaala.....

Depuis qu’elle s’était réveillée ce matin, une vieille chanson moldue ne lui sortait pas de la tête et tout en se rendant à son cours de Vol sur balais, la Gryffondor ne put s’empêcher de chantonner le refrain. Le rêve allait devenir réalité, car aujourd’hui avait lieu le premier cours de Vol des premières années. La jeune fille attendait ce moment depuis longtemps, bien avant même qu’elle ne reçut la lettre de Poudlard.
En effet, même si elle avait reçu l‘éducation moldue exigée par son père et ignorait beaucoup de choses du monde magique, sa mère lui avait parlé quelques fois de son passé à Poudlard, et avait mentionné un jour les cours de vol.
Depuis, cela avait tourné dans la tête de Cherry telle une obsession, la jeune fille rêvant de pouvoir à son tour voler... Avec un balai, certes, mais même... Pouvoir voler, découvrir cette sensation de décoller du sol autrement que par les avions, ces engins moldus bruyants et polluants...
C’est pourquoi le cours de vol sur balais lui semblait de loin le cours le plus attractif de Poudlard, sans aucune comparaison possible avec les autres.

Bon, il y avait un léger hic qui aurait presque freiné son enthousiasme. Les cours avaient lieu à l’extérieur, donc en milieu ennemi, mais la jeune fille était prête à braver sa phobie des insectes pour ce cours… Tant pis pour les masses grouillantes et répugnantes que devait receler le parc.
A cette pensée, la jeune fille eut un haut-le-cœur, et faillit renoncer à se rendre au cours, mais la perspective de voler dans le ciel lui redonna le courage qu’il lui manquait. Une fois arrivée, elle salua la professeur, et resta debout, à côté des autres élèves. Madame Bibine ne tarda pas à prendre la parole, et finit par leur donner les consignes à effectuer pour pouvoir enfin décoller du sol.

- Vous allez tous vous mettre à la droite ou à la gauche de ceux-ci (selon que vous soyez droitiers ou gauchers). Ensuite il faut savoir que le balai n’est pas un simple objet inerte, c’est un outil qui ne doit ensuite faire qu’un avec vous. Vous devez donc réussir à créer le lien qui va vous lier à ce balai pendant… le cours. Une fois bien concentrés, tendez votre main du côté du balai, paume vers le bas et ouverte et prononcez distinctement et fermement : "Up" "debout" !

Il ne suffisait donc pas de prendre le balai et de décoller comme ça ? La jeune fille avait toujours eu des balais une vision naïve, et ce premier cours chamboulait tout. Et si elle n’y arrivait pas ? Elle pensait que voler était à la portée du premier venu, mais vu les difficultés qu’éprouvaient certains de ses camarades, cela n’avait rien d’aisé.
Non, non et non. La jeune fille n’avait pas rêvé de voler depuis des années pour rien. Se positionnant à droite du balai, elle tendit sa main vers le balai et s’adressa au balai le plus fermement possible, essayant d’ignorer le fait qu’elle parlait à un bout de bois.

- Debout !

Il remua faiblement, mais sans plus, restant sur le sol tel un bout de bois mort. Ah non ! C’était hors de question, ça ! La jeune fille avait un rêve à accomplir, et ce balai allait lui servir. Elle s’adressa de nouveau au balai sur un ton des plus fermes, confiante en ses capacités. Elle était faite pour voler, c’était évident.

- Debout !

Le balai se leva si brusquement que la jeune fille faillit le lâcher. Un soupir de soulagement lui échappa, elle avait réussi, elle pourrait donc voler. La professeur, voyant que tous les élèves étaient arrivés à ce stade tant bien que mal, donna la suite des instructions.

- Ce qu’il va falloir faire à présent, c’est décoller. Vous allez donc enfourcher votre balai puis positionner les mains sur le manche de façon à garder un certain équilibre et marge de manœuvre. Puis, en restant calme et en vous concentrant, vous allez donner un petit coup de pied à terre, pour donner l’impulsion. Une fois à quelques centimètres du sol, vous allez vous pencher en avant en poussant avec vos bras vers le bas pour revenir au sol. Je vous surveille, ne vous inquiétez pas.

Hésitant un peu au début à se caler sur son balai, surface peu confortable et pas vraiment stable, Cherry se jeta à l’eau : si elle voulait voler, il fallait qu’elle passe par ce stade. Elle suivit donc les indications de Madame Bibine, puis, respirant un grand coup, tapa du pied par terre pour décoller. Au début, elle eu l’impression que rien ne se passait, et, déçue, jeta un regard noir au balai qui refusait de marcher. Mais ce faisant, elle s’aperçut qu’elle avait quitté la terre ferme. Elle volait !!!!

Bon, non, okay, elle se tenait à dix centimètres du sol, mais c’était un début. Orientant son balai vers le sol, elle atterrit tout en douceur, un grand sourire sur les lèvres. Elle ne s’en sortait pour l’instant pas trop mal, contrairement à une de ses camarades de Gryffondor qui commençait à voler de plus en plus haut, l’air très mal-à-l’aise. Sans lâcher son balai, elle observa les expériences de vol des autres élèves, attendant avec impatience la suite du cours.