[hj: j'actualise vu qu'il n'y a pas de réponses]

Ron était dans un état rare. La rage empreignant ses traits lui étaient si peu commune qu'on pourrait ne pas le reconnaître. Depuis la rentrée déjà elle menaçait, s'installant en lui à chaque minute passées; à chaque nuit qui apportait son lot de rêves et souvenirs. Il se rappelait dans l'ombre...C'était un jour banal pour devenir LE jour fatal, celui de trop. Au Terrier Molly Weasley la mère de Ron voulait se débarrasser d'un épouvantard. Ces sales bestioles avaient le pouvoir de dénicher vos peurs pour les rejouer en face de vous. Pour le rouquin c'était souvent une araignée géante...Le garçon avait été attiré tout comme sa mère par un vacarme assourdissant et s'était arrêté au milieu des escaliers. Molly venait d'arriver et elle avait tendu sa baguette. L'épouvantard avait surgit devant elle et révélé l'une de ses plus grands peur. SA plus grande peur asséna la petite conscience logé en Ron. C'était un corps; un corps sans vie allongé sur le sol. Mais ce n'était certainement pas Percy, ni Arthur, ni Fred ou georges...Encore moins Ron ou Ginny...Harry...Harry Potter !!!!! Voilà la plus grande crainte de sa mère : perdre Harry; ce septième fils qu'elle avait adopté. Son préféré, le héro, le garçon parfait, le martyre.

Dès que Harry Potter arrivait chez eux Molly le choyait alors que Ron devait s'occuper de toutes les tâches ménagères comme tout le monde. Harry le faisait parce qu'il le demandait ! Molly lui avait envoyé une Beuglante à lui en seconde année pour la voiture volant. Dès qu'il faisait un cauchemar tout le monde écoutait Harry Potter; le grand ! le fort, le beau Harry. Le pauvre, il avait vécu sous la tyrannie des méchants Dursley...Il avait vu ses parents mourir; alors on le chouchoutait. A croire que souffrir était un droit ! Lui il faisait un cauchemar que Fred et Georges se moquaient de lui et qu'on classait l'affaire. Molly était fière de Harry, il y avait de quoi ! Il s'était battu contre Voldemort, c'était le meilleur joueur de Quidditch depuis plus d'un siècle...Un garçon mûr, intelligent, courageux, c'était...c'était lui et c'était bien là le problème.

Ron avait beau chercher un défaut il ne trouvait pas. Lui il avait peur d'une araignée; maladroit, moyen sans être nul mais pas brillant non plus. Même en cours de défense contre les forces du mal ! En troisième année Harry faisait un patronus alors que lui balbutiait encore à une espèce de fumée étrange. Finalement Molly avait raison de préférer Harry n'est-ce pas ? Ce dernier avait perdu ses parents mais était-ce une raison pour voler sa mère...Et son père aussi qui adorait tellement parler de ces "choses" moldues avec son ami.

Ron se sentait mal depuis bientôt deux mois mais sa mère s'en fichait ! Il avait maigrit et l'on aurait dit Harry teint en roux sortant de chez les Dursley (XD). Bon le fait qu'il ait beaucoup grandit n'aidait pas beaucoup non plus. Le jeune sorcier ne savait pas quoi penser; ni que faire. D'un côté comment trahir son meilleur ami par de telles pensées ? Mais de l'autre ça faisait tellement mal de tant briller par son absence. Oui, en présence de Harry, Ron se sentait absent, nul, minuscule, inutile...Le rouquin éprouvait toujours cette rage folle; envers Harry mais lui-même aussi.

S'asseyant au bord du lac il se prit à imaginer que le poulpe géant ne l'attrape et le dévore. Ce serait triste mais pas inconsolable; tandis qu'Harry Potter...On en parlerait des jours et des jours, et sa mère serait rongée de chagrin. Après tout l'épouvantard ne lui avait-il pas montré le corps de son ami comme plus grande peur ? Ron était en colère également, parce que Harry était vu comme un héro mais qu'il n'avait presque rien fait seul.

Qui avait vaincu l'échiquier de Mc Gonagall; lui, le filet du diable c'était Hermione tout comme les potions...Et le basilic ! Pour Sirius les deux jeunes sorciers l'avaient aussi aidé...Mais ça c'était oublié; c'était oublié que Ron pouvait aussi faire des cauchemars terrifiants sur leurs escapades dans la forêt interdite. Le Gryffondor se détesta de penser cela et de trouver que c'était la vérité en plus...Et Hermione dans tout ça ? Il ne savait pas, ne savait plus...Observant son visage dans la glace sage du lac le garçon le trouva changé, amaigri, plus dur, plus douloureux. Quel égoïste faisait-il ? Harry avait tellement souffert et lui il enrageait en pensant à la chance de ce dernier. Il se dégoûtait tiens !

-Quel idiot !

Lança-t-il au hasard, s'injuriant tout autant que Harry. Et ce poulpe géant il n'aurait pas faim par hasard ? Mais après une demi-heure d'attente; de songes confus et d'énervement il était clair que la grosse bestiole velue elle-même ne voulait pas de lui. Il avait besoin de s'essouffler, de se fatiguer pour ne plus penser ces choses horribles sur son meilleur ami...son Frère; celui que préférait Molly. Ron secoua aussitôt la tête; ses cheveux roux mi-long suivant le mouvement. Sans prévenir, prit d'une inspiration subite le garçon se mit à courir comme pour fuir ses idées noires, se fuir lui-même en fait. C'est ainsi que le Rouquin arriva De l'autre côté du lac; Il était fatigué comme prévu mais seule sa rage c'était effacée; pas son amertume. Il sentait une flèche lui transpercer le coeur et ce n'était pas un point de côté qu'il fallait blâmer.

[HJ: c'est super j'aime bien quand c'est imprévisible ! J'espère que mon poste te conviendras aussi ]

Un objet non identifié volait vers lui et Ron cru que c'était Coquecigrue ayant prit une ration de trop de HibouMiam (Car incroyable mais vrai Coq était plus petit qu'une chouette hulotte !!!). Suivie de près par un corbeau ayant apparement décidé de déjeuner mini rapace en ce jour. Le Gryffondor eut à peine le temps de remarquer la scène de ses propres yeux qu'une p'tite jeunette lui cria

- Hé ! Attention ! Ma chouette te prend pour moi !

Le sorcier eut juste le temps de hausser un sourcil, tic récurrent trahissant son étonnement. Comment ça ! Il ressemblait tellement à une fille ? Mouais..Cette chouette ferait bien d'aller chez l'opticien parce que Ron NE ressemblait pas à une fille d'abord ! Toujours est-il qu'il serait temps de lui conseiller Optic 2000 après car la chouette filait toujours bon train; visant sa poitrine. Sortant sa baguette; éprit d'une audace soudaine dans le feu de l'action le sorcier visa le corbeau et lança un

-Stupefix !

Mais le sort n'atteignit pas cette cible trop mouvante; suffisant toutefois à dévier la course de l'oiseau noir effrayé. Ron reçut tout de même la chouette Hulotte en pleine poitrine car le volatile trop effrayé n'avait pas réfréné sa chute. Ayant autmatiquement reculé précédement sous la menace de recevoir une chouette en pleine tête; et sous le coup de l'impact Ron perdit l'équilibre. La chouette calée dans les mains et sur sa poitrine le Gryffondor sentit son pied glisser de la berge et PLOUF !!!

Ron fut saisit par le froid du courant et se débattit inutilement pendant deux secondes avant de se reprendre et d'attraper des brins d'herbe pour se hisser. La petite chouette dans sa main droite complètement trempée; ayant inévitablement suivit la chute. Ron la déposa à terre avant de remonter en toussant. n'étant déjà pas de bonne humeur cette douche froide ne l'aida pas à se remettre, finalisant plutôt cette journée exécrable. Pourquoi fallait-il toujours que les situations les plus ridicules, les plus idiotes et improbables tombent sur lui ? Mais la fillette n'y était pour rien et le rouquin se força au calme avant de prendre la parole; encore plus essoufflé qu'après sa course

-Ca va elle n'a rien

Fit-il en regardant la petite chouette, terrorisée et très mouillée mais indemne. C'est alors qu'il remarqua la cascade rousse de Page. Elle pourrait presque être une Weasley ! Mais le calme que Ron commençait à trouver se perturba lorsque son véritable hibou arriva en voletant. Encore plus petit que la chouette hulotte le minuscule volatile attiré par ces aventures arrivait en battant des ailes, infatigable. C'était encore un bébé de 1 an (sachant que les chouettes hiboux et autres rapaces peuvent vivre 35 ans). Ron l'avait eu en 4 ème année tout bébé pour le consoler de la perte de Croûtard qui n'était pas un vrai rat-ce qui expliquait sa longévité exceptionnelle-mais Peter Petigrow le traître, le serviteur de Voldemort. Au moins avec un hibou aussi ridicule et foufou Ron était sûr de ne rien risquer de ce côté-là; ce n'était sûrement pas un mangemort animagus celui-là. Au lieu de fuir un lieu d'attaque donc, l'inconscient Coquecigrue arrivait joyeusement en huhulant, tout content de trouver son mémaître adoré. Ron essaya de l'ignorer en le laissant voleter stupidement autour d'eux.

-Je ne pense pas que le corbeau l'a touché, mais tu ferais mieux d'aller voir Hagrid quand même; on ne sait jamais.

Continua Ron en chassant Coq d'un geste évoquant nettement sa mauvaise humeur. Comme d'habitude il ne devait pas avoir l'air très fin. Pfft comment pouvait-on le prendre au sérieux trempé et frissonnant comme il était ? Aucune chance...Sans compter un idiot de hibou minuscules huhulant en volant partout avec un nom complètement stupide que Ron aimerait bien ne pas avoir à prononcer devant la jeune fille. Il remarqua son blason et esquissa un faible sourire. Après tout c'était une collègue de sa maison alors autant faire un effort. S'asseyant près du lac et invitant Page à faire de même pour se remettre des émotions le rouquin soupira en posant un coude sur ses genoux serrés et sa tête dans sa main; ses cheveux mi-long dégoulinant.

-Quelle arrivée dis-moi !

Il ne se présenta pas de suite; en fait le Gryffondor détestait sauter sur les gens en engageant la conversation comme ça-surtout ces derniers temps où il aurait bien voulut réussir à rester discret-. Peut-être que Page souhaitait partir au plus vite de cette scène ne manquant pas de ridicule ? Il l'estima en première année mais se tu. Il avait assez fait de bêtises pour l'instant, inutile d'en dire ! Par contre , à défaut de parler le Gryffondor regardait la fillette droit dans les yeux; lui indiquant qu'il restait ouvert si elle le souhaitait.

HJ: C'est écrit libre, donc... :sifle:

La lourde porte de l'école s'ouvrit une nouvelle fois. Une écharpe bleu et argent autour du cou, ainsi qu'un insigne de Préfet bien visible laissaient reconnaitre Mathias. Le jeune homme semblait un peu contrarié, mais pas de mauvaise humeur pour autant. Tenant une enveloppe dans sa main droite, il scrutait toute la surface du parc de ses yeux marrons. Il venait de sortir de son dernier cours de la journée, Défense contre les Forces du Mal, mais l'effort semblait vouloir se perpétuer: Ombrage avait désigné Mathias pour accomplir une tâche désagréable à laquelle le Serdaigle aurait préféré se soustraire. Sois-disant parce qu'il était Préfet, la Grande Inquisitrice de Poudlard s'octroyait le droit de lui faire jouer les hiboux-facteurs. Si les méthodes pédagogiques du professeur ne dégoutaient pas Mathias, contrairement à la plupart des autres élèves, les manières de la dame en rose lui plaisaient moins.

Finalement, après avoir avancé de quelques mètres, une tignasse rousse, le brun aperçut une tignasse rousse. Non, deux tignasses rousses! Parfait! Il commençait à désespérer. William n'avait pas assisté aux cours, à cause d'un vilain rhûme, pourtant il avait quitté l'infirmerie. Et comme s'il cherchait désespérément à éviter son meilleur ami, il avait choisi de se rendre à tous les lieux où Mathias avait pris le soin de chercher. Toute cette course poursuite se conclurait enfin. Le Préfet courut jusqu'aux deux roux...jusqu'à ce que...

William! Je te cherchais par... Oh! s'écria Mathias en comprenant son erreur. Dé...Désolé, je...

Les deux rouquins qui se tenaient face à lui n'étaient pas William et Clarisse, comme il l'avait imaginé en les voyant de loin, mais deux autres. L'un était Ronald Weasley, que Mathias connaissait de nom pour être le meilleur ami de...hum... Et l'autre, il croyait s'en souvenir, il l'avait vu sous le Choixpeau à la cérémonie de la répartition de cette année.

Je vous ai pris pour quelqu'un d'autre... Dis...Ronald, c'est ça? Je cherche William, tu ne l'aurais pas vu par hasard?

Tout en expliquant la situation de son accent français, Mathias ne put s'empêcher de lorgner sur le roux: il était trempé, et un petit hibou ridicule lui tournait autour. De nombreuses rumeurs courraient sur les Weasley, mais le jeune Français n'y avait jamais fait attention. Et sa famille était certainement aussi pauvre que la sienne, donc aucun à priori ne pouvait noircir la réputation du Gryffondor aux yeux de Mathias. Pourtant, à le voir comme ça... Il y avait de quoi se poser plusieurs questions...

[hj: ben oui ! Tu as bien fais ! Bienvenue Mathias : je craque littéralement sur ton avatar ! ]

Ron était déjà en train d'enrager intérieurement; et testait actuellement l'étendue de sa patience qu'il jugeait plus vaillante qu'il ne l'aurait cru. Il ne manquerait plus que Harry arrive et ce se serait le bouquet final. Son meilleur ami éclaterait et rire, s'attendant certainement à ce que le rouquin fasse de même comme toujours. Mais pas cette fois, Ron n'avait nulle envie de rire sur lui-même; il en avait assez d'être le clown de service, pour une fois il aimerait bien que les rôles s'échangent: qu'il intrigue par sa "perfection" et non ses dégâts...Je ne sais pas quoi, un petit exploit au Quidditch, mais ça c'était évidement trop demandé. Le Gryffondor trempé se remettait à peine de ses émotions qu'une voix dans son dos le fit se retourner, le tirant de ses pensées bien plus noires que son visage neutre qui ne démontrait qu'une petite partie de sa contrariété-pour une fois qu'il arrivait à cacher un peu ses sentiments-.

-William! Je te cherchais par... Oh! s'écria Mathias en comprenant son erreur. Dé...Désolé, je...

Ron se tourna, interloqué et c'est ainsi que Mathias put comprendre son erreur. Le Gryffondor ne trouva rien d'autre à répliquer sur le coup qu'un froncement de sourcils. D'abord une chouette le prenait pour sa maîtresse et maintenant ce préfet-c'était indiqué sur son blason- le prenait pour un autre. Non mais franchement, il y a des jours ou vous avez vraiment l'impression d'être tellement banal que vous ressemblez à tout sauf à vous-même. Ron allait le corriger et secoua la tête mais sa bouche s'ouvrit et se referma comme un poisson hors de l'eau.

Je vous ai pris pour quelqu'un d'autre... Dis...Ronald, c'est ça? Je cherche William, tu ne l'aurais pas vu par hasard?

Oh il avait prit la fille pour quelqu'un d'autre aussi. Bon du coup la pilule passait un peu mieux; ce qui n'était pas le cas du "Ronald". Et d'une comment savait-il son prénom ? Et de deux il détestait son prénom en entier et tout le monde l'appelait Ron depuis toujours. Le garçon se réfréna en se forçant au calme. Attend...L'autre ne le connaîtrait pas parce qu'il était le meilleur ami de vous-savez-qui ? (Mais nan pas le méchant...L'autre à lunettes XD). Parce que Ron était persuadé de n'avoir jamais vu le garçon à l'accent français. Enfin si...De loin mais c'est tout.

-Je préfère Ron. Non je n'ai pas vu de William désolé...Un Roux je suppose ?-Sa voix était inhabituellement dure et triste à la fois. Il commençait à avoir du mal à se contenir-

En fait, il ne savait même pas qui était ce type. Etait-ce un préfet ? Ron n'en savait rien car il évitait toujours le contact avec ces gens ennuyeux et suffisants qui lui rappelaient Percy

*Lui au moins a réussi*

pensa-t-il en un éclair ce qui le fit soupirer. Puis il fit une chose qu'il ne se serait jamais crut capable. Le jeune Gryffondor s'adressa à Mathias en ces termes, veillant à salir Harry. Chose qu'il n'aurait jamais fait avant, mais son ami lui avait volé sa mère, il avait bien le droit non ? C'est vrai ! Molly avait toujours été dure et revèche avec lui tandis qu'elle explosait de tendresse pour son Ryry d'amour. D'ailleurs l'épouvantard représentant le corps du Héros et non pas un être de la famille en était la preuve non ?

-Laisse-moi deviner, je ne te connais pas, tu ne me connais pas et je suis sûr que ma mémoire ne me trompe pas, je ne t'ai jamais connu. Mon nom tu le sais parce que je suis le meilleur ami...attend, l'ombre je veux dire du célèbre Héros c'est ça ?

Ohlala, mais où était passé le caractère enjoué de Ron Weasley connu pour vivre sa vie sans aucun souci (cf: Roi lion XD). Enfin, il fallait croire que tout ça devait bien exploser un jour. Ron ne pouvait pas rester le petit garçon cool à jamais et il y avait des choses que son coeur ne pouvait supporter comme tout à chacun. Puis la p'tite jeunette le surprit, le tirant de sa rage noire car jusqu'à présent elle avait été silencieuse; essayant de prendre soin de sa chouette myope- à moins que ce soit un strabisme-en oubliant le pauvre rouquin tremblant de froid et de colère -mais ça seul lui le savait, et encore ce n'était même pas sûr-

- Rholala, je suis terriblement désolée ! Je sais pas ce qui lui a pris ! Va falloir que je lui achète des lunettes je crois... Je sais pas comment te remercier ! J'm'appelle Page McHenry, première année gryffy, et je suis vraiment navrée de ce qui vient de se passer... Tu es complètement trempé, tu veux ma cape ou mon écharpe ?

Ah bah si finalement, elle semblait s'inquiéter pour lui, ce qui calma légèrement-mais très légèrement hein- le rouquin. Il regarda la fillette tout en se retenant de donner un coup de poing à Coquecigrue, si petit qu'il ne valait mieux pas imaginer les dégâts après l'impact (Pâté en croûte de petit Hibou xd).

-Prend lui une bonne paire surtout...Bah ne me remercie pas, tu aurais fais pareil pour l'autre crétin qui volette autour de nous depuis tout à l'heure-il désigna Coquecigrue-Allez va-t-en toi-fit-il en faisant un moulinet de la main pour chasser son stupide hibou. Mais ce dernier poussa un huhulement joyeux, persuadé que Ron voulait jouer. Même lui s'était ligué pour le rendre ridicule; traître...Puis il écouta la fillette se présenter, première année comme il l'avait pensé--Page, pas commun, c'est joli...Moi c'est Ron Weasley; 5 ème année chez les Gryff comme toi-Mais méritait-il vraiment cette maison ? Il se le demandait encore-Bah non, garde ton écharpe...Ca ira. Avec un peu de chance je vais attraper une pneumonie et comme ça, hop...Dispensé d'aller en cours de potions

Finit-il en consentant un brin d'humour. Un Ron en colère restait un Ron incapable de rester sérieux trop longtemps. Puis le jeune sorcier se tourna vers Mathias qu'il trouverait plutôt bien fichu s'il avait été une fille ( :sifle: c'est la joueuse qui vient de s'exprimer là, nous nous excusons de cette intervention débile...Bande d'idiots, rebaîllonnez-là correctement et que cela ne se reproduise plus). Puis il lui demanda d'un ton le plus neutre possible. On sentait sa mauvaise humeur mais on la devinait non dirigé vers Page ou le préfet...Comment leur en vouloir; il les connaissaient à peine.

-Et toi, c'est quoi ton petit nom comment tu t'appelles ?

Soudain il s'arrêta; les yeux écarquillés...Plus le temps de cacher ses sentiments. Une grosse, que dis-je une énorme, une gigantesque araignée trônait dans les cheveux roux de Page à qui il venait de relancer un regard-mais comment était -elle parvenu là ?- Oh elle devait bien faire 8 centimètres ! NON 10 Centimètres...Et en plus elle était si proche de lui. Ron tenta de reprendre une attitude dégagée et recula un peu, manquant de retomber dans le lac

-Tu...Tu as une tu-sais- quoi...Je veux dire une a...une n'a n'a; ( Ya du soleil et des nanas lalalalala mais non pas cette nana là)...Une n'araignée dans les cheveux

*Roooh allez Ron grandit un peu bon sang, ressaisis-toi*

-Je...Hum hum, je vais te l'enlever

Argh il venait de signer son arrêt de mort là...Ron s'approcha donc en tremblant, toujours de froid, de colère mais de peur aussi maintenant

[hj : c'est l'araignée Gipsi qui monte à la gouttière
Tiens voilà la pluie Gipsi tombe par terre ]

Page sentait bien que Ron n'était pas au meilleur de sa forme. Même sans le connaitre, et même en considérant que la baignade forcée n'avait rien eu d'agréable, elle sentait que quelque chose turlupinait le gryffy.

- Laisse-moi deviner, je ne te connais pas, tu ne me connais pas et je suis sûr que ma mémoire ne me trompe pas, je ne t'ai jamais connu. Mon nom tu le sais parce que je suis le meilleur ami...attend, l'ombre je veux dire du célèbre Héros c'est ça ?

Ouais, ça sentait l'énervement à plein nez ça... Page était désolée de sentir la petite pointe de ressentiment dans les paroles de son camarade. Elle aurait voulu trouver quelques mots justes mais à la place, elle finit de se répandre en excuses.
En plus, la présence du Serdaigle n'était pas là pour aider à parler à cœur ouvert. Déjà, accepter de parler de ses rancœurs à une personne qu'on ne connait pas n'est pas facile, mais quand en plus ils sont plusieurs, dont un préfet... Ce n'était pas en ces circonstances que la fillette pourrait lui être d'un quelconque secours. D'autant plus qu'elle ne connaissait que vaguement le célèbre trio des rouge et or. Et puis à 11ans, difficile d'être une aide en quoi que ce soit en fait.

Pourtant, malgré la tension qui l'habitait, Ron semblait faire des efforts, et la gêne de la petite irlandaise se dissipait peu à peu, au fur et à mesure que le jeune homme parlait :

- Prend lui une bonne paire surtout... Bah ne me remercie pas, tu aurais fais pareil pour l'autre crétin qui volette autour de nous depuis tout à l'heure...

Page ne put s'empêcher de sourire, toujours occupée à réchauffer Irmelda. Elle observa le petit hibou frénétique pendant que Ron achevait de se présenter. Elle le trouvait plutôt rigolo elle, ce petit volatile, mais elle se garda bien de contredire son interlocuteur.
Sa plaisanterie sur le cours de potion acheva de la détendre, et elle laissa échapper un petit rire cristallin.

*C'est bien vrai que toutes les excuses sont bonnes à prendre pour esquiver la présence de Rogue*

Elle allait se retourner vers le Serdaigle pour l'écouter se présenter lorsque Ron s'exclama, tout pâle :

-Tu...Tu as une tu-sais-quoi... Je veux dire une a...u ne n'a n'a... Une n'araignée dans les cheveux.

La fillette se raidit instinctivement. Non, elle n'avait pas peur des araignées. Les bestioles en général ne la dérangeaient pas. Mais ce n'est pas pour autant qu'elle appréciait d'en avoir sur elle. Ron avait une chance, c'est que Page n'avait pas autant peur de ces bêtes à huit pattes que lui. Ce qui lui évita le classique cri suraigu suivi du dandinage en bonne et dûe forme que tout individu de sexe féminin digne de ce nom aurait immédiatement entamé, au risque de faire sauter l'animal honni vers le rouquin, ce qui aurait certainement achevé de le pousser une fois de plus dans le lac. Point de tout cela donc, mais cela n'empêchait pas la fillette de ne pas être à l'aise, imaginant déjà une horrible mygale poilue en train de descendre vers son cou...

- Je...Hum hum, je vais te l'enlever.

Ron ne semblait pas tranquille, mais la lionçonne fut soulagée qu'il se propose. Les araignées, c'était une chose, mais imaginer une grosse mygale poilue, c'était bien plus effrayant, et à se faire ainsi des films, la fillette commençait à se faire des frayeurs toute seule.

- Euh, oui, je veux bien, je ne suis pas spécialement fan de ces bestioles, répondit-elle d'une voix blanche.

[HJ : mais quel suspense insoutenable ! XD]

HJ: Que veux-tu, c'est ça la classe Merciiiiiiiii Le tien est bien aussi

Mathias haussa un sourcil devant le ton faussement naturel de Ron. Visiblement le vieux Gryffondor n'était au mieux de sa forme, et tenter de cacher quelque chose à Mathias était vain. Il devinait déjà que des sentiments amers habitaient le coeur du Weasley. Le pauvre... Ca ne devait pas être facile d'être le meilleur ami d'un fou...

Les dernières paroles de Ron plurent moins au Serdaigle. Il n'était pas beaucoup plus jeune que son interlocuteur, et ne comptait pas se laisser faire aussi facilement...

Hey, du calme, l'ami, ajouta-t-il d'un ton sévère en fronçant les sourcils. Crois-moi, moi aussi j'aurais préféré te connaître pour une autre raison. Enfin... Tu dois avoir tes raisons, d'être le meilleur ami de quelqu'un annonçant le retour d'un "sois-disant" mage noir... Il n'a peut-être pas eu une vie facile, mais un héros n'agit pas comme ça, selon moi.

Et toc! Prend ça dans le lard! Aucune personne censée ne s'attaquait à un Mathias excédé. Ou pas excédé, d'ailleurs... Le jeune Français faisait parti de ces gens qui s'énervaient rarement, mais dont les colères se révélaient spectaculaires. Ses amis proches, ou plutôt "anciens" amis proches, avaient pu en faire les frais, de même qu'une vitre de la Salle des Trophées... Mais c'était là plus de la tristesse et de la déception que de la colère.

Oui, c'est un roux. C'est votre Préfet à tous les deux, d'ailleurs. Vous n'avez vraiment aucune idée d'où il peut être? Oh, c'est pas vrai... dit Mathias au désespoir en se frappant doucement le front.

La petite Gryffondor, que Mathias avait tout d'abord pris pour la petite soeur de Ron, révéla s'appeler Page. Le Serdaigle assista les bras croisés à l'échange entre les deux Gryffondors, gardant la tête baissée en regardant ses pieds, non pas par timidité, mais parce qu'il réfléchissait. Enfin une petite réflexion: William ne pouvait se trouver que dans la salle commune de sa maison, un des rares endroits de l'école auquel il n'avait pas accès... Quelle tuile! Mais Mathias releva finalement la tête en s'apercevant qu'on, ou plutôt que Ron s'adressait à lui.

Mathias, dit simplement le Préfet, encore un peu froissé par le ton à moitié agressif de Ron.

A son tour, il remarqua l'araignée, la GROSSE araignée, sur la tête de l'innocente petite Page. S'il n'en avait pas une frousse monumentale, la vue de ces bestioles à huit pattes le répugnait, juste assez pour le repousser loin, très loin... Là, il reste tétanisé quelques secondes, avant de se rendre compte qu'il était à peu près le seul en mesure d'agir. Ron s'approchait tremblant de l'horrible monstre, et la peur qu'il ressentait était palpable comme si elle était solide. Doucement, Mathias sortit sa baguette magique, mais l'araignée était sur la tête de Page. N'importe quel sortilège qui ratait sa cible serait non pas fatal, mais tout de même terriblement gênant pour la petite rousse... Choisissant d'aider Ron à vaincre sa peur, le Serdaigle murmura un "Wingardium Leviosa" en pointant sa baguette sur l'araignée qui aussitôt s'envola dans les airs, quittant petit à petit la tête confortable où elle s'était posée. Il était impossible à Mathias de changer la bête de place, mais il pouvait au moins la maintenir en l'air.

Vas-y, jette-la! dit-il à Ron, tout en sachant que la tâche ne serait pas aisée pour le pauvre Gryffondor...

- Euh, oui, je veux bien, je ne suis pas spécialement fan de ces bestioles

-oui-mais-moi-non-plus

Marmonna Ron d'une voix si basse que l'on pouvait se demander si les deux autres interlocuteurs avaient entendu. Cependant ça n'avait pas spécialement son importance pour la compréhension du ressentiment du Gryffondor devenu blême. Son visage blanc faisant ressortir ses tâches de rousseurs pour l'occasion était très évocateur. Ron regarda le monstre droit dans les yeux et respira un bon coup puis se glissa à côté de Page pour commencer une ascension prudente vers le crâne de la fillette. Les doigts du sorcier restèrent en suspens et remuèrent comme des fines pattes d'araignées hésitant à saisir la véritable. Le Rouquin inclina la tête vers la droite puis la gauche puis revint au milieu, cherchant visiblement le moyen le plus efficace pour toucher le moins possible l'horrible créature. Il cherchait peut-être aussi ses yeux Pour éviter de se faire repérer-c'est que ces sournois ces p'tites bêtes-là-Le jeune lion se souvint de l'escapade en forêt interdite et d'Aragog en deuxième année-comme si c'était le moment pour avoir de pareils souvenirs !-Film n'aidant pas à retrouver son sang froid. Le sorcier supportait déjà très mal la vue d'UNE araignée de 10 centimètres alors imaginez tout une file de p'tite bébêtes de ce genre dirigeant le trio vers la forêt interdite avec une ENORME-et pas 10 centimètres là, une vraie, vraiment énorme-à la clé...Néanmoins la mission d'aujourd'hui lui paraissait encore pire car il n'avait jamais prit d'araignée dans les mains.

Ses mains toujours hésitantes allaient enfin se lancer lorsque, coup du sort Mathias parla de nouveau. Visiblement peu content de la façon de parler du Rouquin. Dommage pour le jeune français car habituellement Ron était un garçon charmant. Sauf qu'aujourd'hui il venait de tomber sur une tête de mule qui avait bien décidé de faire quelques efforts mais pas trop...Dommage vraiment (XD) dans ses bons jours il aurait même aidé le préfet à trouver son autre copain préfet.

Hey, du calme, l'ami. Crois-moi, moi aussi j'aurais préféré te connaître pour une autre raison. Enfin... Tu dois avoir tes raisons, d'être le meilleur ami de quelqu'un annonçant le retour d'un "sois-disant" mage noir... Il n'a peut-être pas eu une vie facile, mais un héros n'agit pas comme ça, selon moi.

Alors, il était du camp ennemi de Harry. En temps normal Ron aurait bondit, saisit sa baguette et menacer l'impudent mais là il se contenta de soupirer. Quoique Ron ressente, quelque soit sa rancoeur le Gryffondor était bien obligé de croire son ami pour Voldemort...Ce que raconta Mathias ensuite lui déplût également. Mais pas envers Harry cette fois; pour lui! Harry n'avait peut-être pas eu la vie facile mais lui non plus et ça on avait tendance à l'oublier ! Ben quoi c'est vrai...Ron aussi avait subit ses épreuves: tiens l'échiquier de Mc Gonagall; Aragog et autre joyeusités du genre. Et bien sûr, le manque d'argent. Jusque maintenant ce n'était pas trop important car il y avait l'amour. Mais à présent il n'y avait même plus ça car Harry lui avait volé sa mère...

-Je crois, moi à son retour...Mais le "il n'a pas eu la vie facile" ne l'excuse pas...-Bon là il allait un peu dans le sens de Mathias-C'est vrai...Un héros n'aurait jamais agi comme çaIl a volé ma mère-Finit-il tout bas.-

Sans compter les sautes d'humeur de monsieur Harry Potter qui sautait à la gorge de tout le monde ces derniers temps. Quand il était arrivé au QG de l'Ordre du Phénix il n'arrêtait pas de hurler sur Ron et Hermione alors que ces derniers avaient fait de leur mieux. Non d'un p'tit mangemort en culotte courte (XD) Harry ne pouvait-il pas comprendre qu'ils avaient INTERDICTION de lui envoyer des lettres trop informatives au cas où elles seraient interceptées ? Ahlala Harry...Il était en pleine crise d'adolescence ces derniers temps et commençaient à taper sur les nerfs de Ron.


Oui, c'est un roux. C'est votre Préfet à tous les deux, d'ailleurs. Vous n'avez vraiment aucune idée d'où il peut être? Oh, c'est pas vrai...

-Hein ? Quoi ? quoi ?

Fit Ron sortit de ses pensées de plus en plus sombres par Mathias se frappant le front. Le Gryffondor jeta un coup d'oeil à Page dans l'intention qu'elle lui raconte l'épisode qu'il venait de louper. Le sorcier aperçut alors Gipsi l'araignée se baladant toujours dans les cheveux de la p'tite Irlandaise. Ron soupira et approcha ses doigts une nouvelle fois en se promettant de se lever ensuite pour retourner sous sa couette. Des journées comme ça mieux valait ne pas les finir. Mais encore une fois, au moment ou le Rouquin allait essayer de saisir le MONSTRE de 10 centimètres le Serdaigle prononça un nom dans le vide

-Mathias

Prit dans son action de sauvetage de première année face à une araignée après Alerte à Malibu dans le lac pour une chouette hulotte le Gryffondor ne comprit pas de suite l'origine de ce nom. Il crut même que le Serdaigle appelait l'araignée Mathias et que c'était son animal de compagnie qui venait de s'enfuir et qu'il avait retrouvé là, dans les cheveux de l'irlandaise. Si c'était le cas Ron se promit de lui jeter un bon Avada Kedavra...Non mais on avait pas idée d'élever des monstres comme ça et de les appeler Mathias...C'est au moment où il songeait à tuer le criminel éleveur de Gipsis que le rouquin se dit

*Ahhhhh mais c'est peut-être lui Mathias en fait*

Il aurait put le dire de façon moins solennelle quand même non ? Enfin bref le Gryffondor hocha la tête envers le Serdaigle. L'heure n'était plus à la mauvais humeur il fallait sauver le soldat Ryan l'élève Page. Ron se tourna pour la énième fois vers THE spiderman miniature lorsque Mathias sortit sa baguette magique...Non il n'allait quand même pas avadakédavratter l'araignée sur la tête de la première année quand même ? Il murmura quelque chose et l'araignée se souleva dans les airs. Ron poussa un soupir de soulagement...Ca lui rappelait une certaine première année où il avait jeté Wingardium Leviosa sur la batte d'un Troll pour qu'il s'assomme avec.

Vas-y, jette-la!

Argh...c'était là la fin de Ron Weasley; vaillant petit Rouquin, sixième fils d'une famille de sang-pur, maladroit mais attachant que l'on aimait tous...Ron secoua la tête et cessa de penser à son épitaphe pour regarder le monstre dont les huit gambettes s'agitaient en l'air.


*Beuark*

Il sentit sa pomme d'adam faire un sursaut dans sa gorge et s'approcha un peu. Là ses doigts s'approchèrent, frémirent et se retirèrent précipitement ! Le lion se fustigia intérieurement se mettant deux claques et respirant un bon coup avant de fermer les yeux et les rouvrir. Là, prit d'une audace soudaine il choppa Gipsi et referma ses doigts dessus.

-Je l'ai, je l'ai !

Fit-il d'un air triomphant, tel un attrapeur qui venait d'acculer le vif d'or. Soudain il sentit des guiliguili dans sa main et la réalité l'asséna d'un coup de massue-une massue aussi grande que celle du troll en deuxième année

-Elle est dans ma main !!!

Ron se leva avec une vitesse fulgurante que l'on n'aurait jamais pu soupçonné de lui et bondit sur place. Il commença à courir vers un buisson tout près et agita ses mains au-dessus ! Puis il revint avec le même air triomphant que tout à l'heure en criant cette fois

-Je l'ai plus, je l'ai plus !!!

Puis tombant à genoux près du lac le Gryffondor plongea ses mains dedans et son visage exprima le soulagement. Il était toujours en colère contre Harry mais pour l'instant c'était recalé dans un coin de sa tête. IL AVAIT VAINCU - pas le ridicule toujours -Prenant conscience de ça le Gryffondor se tourna vers Mathias et Page, se racla la gorge puis essaya de prendre un visage et une voix neutre pour dire

-Hum...Merci Mathias et euh Page, ça va mieux ?

Ron, blanc comme un linge, marmonna quelque chose que la lionçonne ne comprit pas avant de se lancer dans une première tentative pour attraper l'ignoble créature. Il était évident que lui nom plus ne portait pas ces animaux dans son cœur. Le jeune homme semblait hésiter sur le meilleur angle d'attaque. Page était un peu crispée, il fallait bien l'avouer, et elle aurait préféré qu'il se lance rapidement, mais bon, elle n'était pas dans la meilleure position qui soit pour tenter quoi que ce soit toute seule, et puis se faire sauver par Ron, c'était quand même plutôt sympa.

Lorsque le rouquin sembla enfin décidé, Mathias renchaina.

*Mais par pitié, laisse le virer cette araignée, vous discuterez après !*

Toutefois, l'échange avait été des plus intéressants. Ainsi donc, Ron croyait au retour de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom... Page avait du mal à se faire un avis sur la question, n'étant arrivée que depuis peu dans le monde des sorciers. Mais l'article de la Gazette l'avait amenée à se poser pas mal de questions. Il faudrait qu'elle voie si elle ne pouvait pas lui en parler un de ces jours chez les gryffys...
Autre information capitale de ces quelques échanges, ça n'allait pas fort entre Harry et Ron. Page n'était pas sûre d'avoir entendu correctement les dernières paroles du rouquin, mais elle était néanmoins sûre qu'un truc clochait entre ceux qui étaient connus pour être les meilleurs amis du monde chez les rouge et or.

Perdue dans ses pensées, son esprit était au moins un peu détaché de cette affaire d'araignée, mais elle n'avait pas plus entendu la question de Mathias que Ron. Aussi, lorsque celui-ci lui jeta un regard interrogateur, elle ne put que faire des yeux ronds. Elle aurait voulu hausser les épaules, mais son corps était toujours crispée instinctivement par la présence de la bestiole sur sa tignasse. Elle avait failli l'oublier tiens, la bestiole.
Et apparemment, le Serdaigle, qui venait de se présenter comme se prénommant Mathias, venait seulement de remarquer le drame qui se jouait devant lui depuis quelques instants. Il sembla se pétrifier un instant avant de sortir sa baguette légèrement tremblante et de la pointer sur la première année.

- Euh, oui mais non là, tu fais quoi ?demanda-t-elle, soudainement encore plus inquiète.

Car il s'il visait l'araignée, pour louable que soit son intention, au moindre dérapage, c'était en pleine figure que la petite irlandaise prendrait le sortilège. Et il faut avouer qu'elle n'en avait pas une envie folle. Après tout, elle ne savait pas quels étaient les sortilèges que Mathias pouvait connaitre...
Réduire la taille de la bestiole la rendrait moins effrayante mais plus difficile à attraper encore, néanmoins, réduire la tête de la lionçonne serait encore plus dommageable. Un sortilège de paralysie, ça devait exister, mais si l'araignée esquivait d'un gracieux entrechat, c'est la première année qui serait alors impuissante sous les pattes velues du monstre. Ou pire, un sortilège de destruction... Pour sûr, la fauteuse de trouble en aurait pour son compte, mais si la légère tremblote du préfet déviait son tir, pffuit, plus de Page. Et bon, elle n'avait pas vraiment très envie de mourir à cause d'une stupide araignée.

Comme si elle percevait la tension de la fillette, Irmelda se mit à hululer doucement et en réponse, le cœur de la lionçonne accéléra. La rouge et or tenta de dissuader le Serdaigle d'utiliser sa baguette :

- T'es bien sûr que...

Mais il était trop tard, les lèvres de Mathias remuèrent, et Page ferma les yeux, imaginant déjà le pire.

- Vas-y, jette-la !

*Hein, quoi ? Toujours en vie ?* s'étonna la fillette en ouvrant un oeil.
Elle lâcha alors un soupir, avant que Ron ne s'exclame, triomphal :

- Je l'ai, je l'ai !

Page s'accorda alors un regard vers le rouquin. Il semblait avoir repris quelques couleurs.

- Elle est dans ma main !!!

Les épaules de Page retombèrent et c'est soulagée qu'elle vit Ron courir vers un buisson, revenir vers eux en criant "Je l'ai plus, je l'ai plus !!! ", avant de passer ses mains à l'eau pour les laver de ce contact horrible. Lorsqu'il se retourna vers eux, il se recomposa un visage neutre, mais Page aperçut furtivement son air de petit garçon fier d'avoir vaincu le monstre sous le lit. Et comment l'en blâmer... Elle avait pu ressentir son horreur pour ces bestioles, et elle était impressionnée qu'il ait réussi à surmonter celle-ci.

- Hum...Merci Mathias et euh Page, ça va mieux ?

Elle lui fit un sourire rayonnant, reprenant elle aussi des couleurs.

- Ouf, merci, c'est fini... C'est la deuxième fois que tu me sauves la mise en moins d'une demi-heure... Pas mal, lui fit-elle, accompagnant ses paroles d'un clin d'œil.

Elle se retourna vers Mathias.

- Merci à toi aussi...

Elle prit subitement un air gêné et se passa inconsciemment la main dans les cheveux avant de poursuivre, un ton plus bas :

- Désolée d'avoir douté tout à l'heure mais euh... tu avoueras que la situation n'était pas des plus agréables...

[hj: pardon du retard ]

-Merci, mais ça ira... Je ne vais pas lui courir après aujourd'hui. Si vous le voyez dans votre salle commune, dites-lui que je le cherche, d'accord?

-Ouais... Ok

Répondit le rouquin d'un ton évasif, trop surprit par la réaction subite de Mathias. Le français commençait déjà à s'éloigner sous le regard de Ron qui détacha ses yeux du garçon pour les retourner vers la première année. Elle aussi allait-elle quitter cette scène ridicule ? Le Gryffondor finit par fixer l'herbe dansante sur la berge. Il n'avait pas envie de voir partir Page, signifiant ainsi implicitement qu'il n'en valait pas la peine. L'adolescent attendit sa réaction avec une pression croissante. Il ne connaissait pas la jeune fille mais ne voulait pas rester seule comme un idiot encore trempé. Ron commençait à en avoir assez d'être seul ces temps-ci. Le Grand Harry était trop préoccupé par ses cauchemars et autres pour rester avec ses amis et devenait même agressif, sautant à la gorge de tout le monde sans raison. Son comportement cet été lorsqu'il avait reproché leur passivité à Hermione et lui, d'accord les Dursley l'avaient fait souffrir mais quand même était-ce une raison pour les "maltraiter" à son tour ?

- Bon, on fait quoi, on finit de congeler ici ou on rentre se réchauffer histoire que tu n'attrapes pas une pneumonie ? Ca m'embêterait de devoir te rendre visite à l'infirmerie...
C'est surtout que c'est au même étage que l'antre du crapaud alors tu vois, si je peux éviter de trop traîner dans les parages...

Tiens, il l'attendait tellement qu'il ne s'était pas tout de suite aperçut de sa réponse. L'adolescent se tourna vers la jeune fille puis hocha la tête en soupirant

-Ca m'embêterait aussi d'y aller. Ah ouais toi aussi tu supportes mal le crapaud rose, bienvenue au club

Fit-il légèrement amer tout en se levant

-Bon on va le faire ce tour ?

Proposa-t-il à moitié frigorifier histoire de ne pas voir l'autre moitié geler par la même occasion. Le jeune Lion s'époussieta et passa une main dans ses cheveux roux, en profitant pour chasser Coq, qui loin d'être énervé cependant continuait son manège, irritant un peu plus le rouquin et ridiculisant encore la scène. Le Gryffondor jeta un dernier coup d'oeil à Mathias qui avait déserté et haussa les épaules. Au moins le français aurait de quoi raconter ce soir dans son dortoir, vu sa "réputation" de maladresse incorrigible déjà acquise Ron se fichait de savoir si le préfet de Serdaigle serait assez respectueux et intelligent pour ne rien ébruiter ou faire le contraire.

[hj: désolé petit poste je sais]