-20%
Le deal à ne pas rater :
Xiaomi Poco M6 Pro (8 Go / 256 Go) Noir
159.99 € 199.99 €
Voir le deal

Partagez
 
 Blackness and Secrets
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
  • Narcissa Bower
    • Nombre de messages : 397
    • Age : 35
    • Date d'inscription : 07/07/2006

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang Pur
      Baguette magique: Bois de chêne, ventricule de cœur de Dragon, 25 cm
    Narcissa Bower
  • Mage Noir Mage Noir
MessageSujet: Blackness and Secrets   Blackness and Secrets EmptyDim 25 Nov - 14:59:36

[ PV inscrits à The False Innocence ]


La cabane hurlante. La maison la plus hantée de Grande Bretagne. Quelle bêtise à l’état pur... L’héritière Bodom savait pertinemment que le fait que cette cabane abritait les fantômes n’était que sornettes. Chacun croyait ce qu’il voulait. Après tout, libre à eux de se fondre dans la débilité indécrassable. Narcissa avait prit son parti. Comme elle avait également prit parti entre les deux forces magiques du monde des sorciers. D’un côté il y avait le Bien. De l’autre, le Mal. Il n’y avait pas de neutre, cela n’existait pas. Certains froussards dégénérés se réclamaient d’une position neutre, ne voulant pas s’attirer des ennuis. Mais ceci était faux et irréfléchi. Il fallait choisir son camp coûte que coûte, sous peine de se faire tuer.

Toute la famille Bodom, depuis des générations et des générations, avaient le Sang dit pur. Ils étaient et avaient toujours été des sorciers. Mis à part quelques unions voulues et enrichissantes. En effet, le Manoir des Bodom avait autrefois, et ce il y a bien longtemps, abrité des Vampires. La Vipère n’en avait jamais parlé à personne. Elle se vantait de la pureté de son sang bien entendu, c’était une de ses plus grandes fiertés. Le fait d’avoir des Vampires dans sa famille l’enchantait également. C’était des êtres magiques exceptionnels, d’un pourvoir immensément acceptable, d’un légendaire hors du commun. Narcissa avait même entendu lors d’un grand repas familial, lorsqu’elle était petite, que ses ancêtres avaient fréquenté Sir Herbert Varney. Un Vampire célèbre et respecté, qui fut malheureusement tué par le ministère de la Magie. En effet, bizarrement ses meurtres n’étaient pas tout à fait au goût de la justice magique...

Bref, pour toutes ces affaires ministérielles, la Serpentard ne parlait pas de ces ancêtres vampiriques. Bien qu’elle portait une immense fierté à leur égard. Les Vampires sont des êtres nobles, craints, majestueux et poussés vers les forces du Mal. Bien qu’ils savaient parfaitement se défendre seuls... Le Mal ? Oui vous l’auriez compris, la jeune fille s’était rangée, elle et toute sa famille vers le côté des Ténèbres. Sa famille était même bien engagée dans cette lutte. Puisque ses deux parents étaient des Mangemorts, au service du plus grand Mage Noir de tous les temps, le Seigneur des Ténèbres. Ainsi que bon nombre de membres de sa famille. Tout le monde était de ce côté-ci.

La jeune Bodom avait elle-même créé une entente avec le Lord. Elle était trop jeune pour être officiellement nommé Mangemort et porter la marque des Ténèbres. Mais elle l’était officieusement, étant espionne pour Lui à Poudlard. Il lui avait demandé de rassembler des élèves dans l’école de Magie, de bonne famille, voulant rendre gloire au Seigneur du Mal. Elle s’était donc exécutée, reformant une secrète et ancienne association, nommée « The False Innocence » Elle avait été créée par une jeune fille de Serpentard ayant déserté. Ainsi que la préfète des Vert et Argent, O’Donnell. Narcissa s’était donc associée à elle pour faire renaître l’association. Mais elle deviendrait bien plus qu’un simple petit club stupide, comme d’autre pourront en former ; Qui peut se vanter d’avoir un comité sous le soutien et la demande du Seigneur des Ténèbres ?

La Ténébreuse mettrait tout en œuvre pour parvenir à ses fins. De toute façon, même si cela était apprécié par la jeune fille, elle n’avait guerre le choix. En effet, son être entier appartenait au Lord, il lui avait écrit. Elle n’avait pas le droit à l’erreur. Sa vie en dépendait. Ainsi celle de sa famille. Mais cela elle n’en avait plus trop d’intérêt... Oui si jeune et le cœur si froid. Totalement immergé dans une froideur à glacer le Sang. Son apparence a toujours été sinistre. Elle ressemblait à ce que les moldus appelaient gothique. Mais avec une touche personnelle, une touche de sorcellerie, une touche de Ténèbres en plus...
Le Lord pouvait se venger sur tous les êtres de sa famille, un par un. Du moment qu’elle restait en vie. Mais un hic persistait. S’il devait en arriver là, c’était que la jeune fille avait faillit à sa tâche. Et cela, il n’en était pas question. Elle avait trop de respect pour le Seigneur des Ténèbres, c’était tout ce qu’elle désirait. Elle ne l’enviait pas, non. Simplement elle adulait son image. Elle mettait son pouvoir à son service. Son désir le plus cher, comme elle l’avait vu dans le miroir du Risèd était d’être aux côtés du Lord. Mais pas en simple partisante, ils étaient liés. Pas mis à position égale, mais proche. Narcissa était son meilleur atout. Il lui faisait confiance, ils dominaient le monde. Tous étaient à leur pied. Ainsi était le rêve d’une fille de quatorze ans. Non, ainsi était le rêve de Narcissa Bodom. Elle ferait tout pour le voir se concrétiser, afin de le vivre et ne plus s’en faire hanter. Depuis quand avait-elle passé une nuit de sommeil profond ? Elle ne saurait le dire...

Ce fut donc dans cet état d’esprit que l’héritière Bodom avait contacté des élèves, de dignes représentants de Serpentard, susceptibles de rejoindre les rangs de « The False Innocence ». La Brune aux yeux océaniques entrait à présent à l’intérieur de la cabane hurlante. Elle la connaissait bien. Il était tard, il faisait nuit. Sa baguette comme simple source de lumière, la jeune fille était assise au milieu d’une pièce, dans une salle de l’étage et attendait ses condisciples. Elle avait une longue robe noire de dentelle. Celle qu’elle enfile lorsque la nuit tombe et qu’elle parcoure des grimoires interdits, seule dans son lit, pour combler son insomnie...
Il n’y avait plus qu’à attendre que minuit tapantes arrivent. Ainsi voir qui viendrait au rendez-vous...
Revenir en haut Aller en bas
  • Shirley MacNamara
    • Nombre de messages : 205
    • Age : 37
    • Date d'inscription : 01/05/2006
    Shirley MacNamara
MessageSujet: Re: Blackness and Secrets   Blackness and Secrets EmptyLun 26 Nov - 23:45:06

Peu avant minuit ce soir-là, Shirley avait quitté son dortoir avec la plus grande discrétion. Elle avait fait mine de s'endormir quelques heures auparavant, selon son habitude, pour ne pas éveiller les soupçons de ses camarades de dortoir, et s'était relevé silencieusement. Restée habillée sous ses couvertures, elle n'avait eu qu'à mettre sa cape sur ses épaules. Et, inutile mesure de précaution si jamais elle était prise, elle mit sa capuche sur sa tête. A pas feutrés, elle avait donc quitté la salle commune, heureusement vide à cette heure. Elle avait rejoint un passage secret de sa connaissance, qui la mènerait tout droit à Pré-au-Lard, et profitait du chemin pour réfléchir aux événements à venir.
Elle avait rendez-vous à la cabane hurlante, qu'elle n'avait jamais eu l'occasion de visiter, bien qu'elle sache pertinemment que celle-ci n'était pas hantée, et s'inquiétait de savoir quels visages elle trouverait là-bas…

Bien sûr, elle savait qu’elle y rencontrerait Narcissa Bodom, une Serpentard d’un an sa cadette, mais qui n’en était, de toute évidence, pas moins mature pour autant. Celle-ci l’avait discrètement, indirectement, étrangement contactée… Comme si elle avait senti que son message trouverait en Shirley un écho. Bon pressentiment.

Elle n’avait pas hésité un seul instant à répondre à cet appel en se rendant au rendez-vous. Ses motivations étaient multiples, et s’étaient développées au fil du temps. Bien sûr, son éducation y jouait un grand rôle. Issue d’une famille de Sang Pur, elle avait été élevée dans la haine des Moldus, Cracmols, créatures et autres individus dépourvus de baguettes magiques. Sa première rencontre avec l’un de ces êtres, à l’exception de son elfe de maison, était d’ailleurs seulement intervenue lors de son entrée à Poudlard. Elle ne cherchait pas à les comprendre, les considérant comme largement inférieurs à elle. Elle n’avait ainsi pas même hésité à choisir l’Etude des Moldus comme option au début de sa Troisième Année. La mort de Père, tué par des Aurors, il y a quelques années, n’avait pas arrangé les choses. Il va sans dire que ses parents étaient déjà, il y a quatorze ans et bien avant, des fidèles du Seigneur des Ténèbres, et Mère, continuait encore dans cette voie. Cette dernière avait d’ailleurs retrouvé complètement le sourire depuis que le Lord était revenu, et n’attendait que son accession au pouvoir, à laquelle elle tentait bien évidemment de contribuer en tant que Mangemort. Et Shirley, toujours mis à l’écart à cause de son âge, souhaitait apporter enfin sa pierre à l’édifice.

Néanmoins, ses motivations ne se limitaient pas à cela. Elles allaient au-delà de sa simple éducation et de son impact sur sa vie jusqu’à ce jour. Les rencontres qu’elle avait pu faire à Poudlard, notamment, l’avaient conforté dans cette idée. Ou plus exactement, la haine qu’elle avait développée à l’égard de certaines personnes, Gryffondor et Poufsouffle, à l’instar de la jeune et cinglée Wedgers, de l’incroyablement stupide Brown, du Balafré et de ses acolytes, et des Poufsouffle, de manière générale, véritable lie de la société poudlardienne.
Le monde ne se limitait pas à Poudlard, et Shirley le savait bien. L’avenir qui se présentait à elle ne la satisfaisait pas, bien qu’elle envisageait déjà une carrière dans un domaine où elle n’aurait à fréquenter quasiment que des sorciers : la médecine magique. La perspective de quitter, au terme des ses études, la Noble et Pure Maison de Salazar Serpentard, et donc d’être amenée à côtoyer de plus près des Sang-de-Bourbe, lui était insupportable. Et l’été qu’elle venait de passer, entourée presque exclusivement de sorciers, à l’exception des serveurs moldus, dans le Pacifique, dont elle n’avait eu de cesse de se moquer avec Sean, son cousin, évaluant les impacts hypothétiques de divers sortilèges, et se mordant les doigts de ne pouvoir mettre leurs plans en action.

Shirley rêvait d’un autre monde, d’une société où les sorciers n’auraient plus à se cacher des Moldus et pourraient les gouverner. Comment ces abrutis pourraient-ils vaincre cette magie dont ils ignoraient tout et qu’ils ne pouvaient maîtriser ? Les Sang-de-Bourbe étaient souvent fiers de leurs origines, et la Cinquième Année ne le comprenait pas. Comment pouvaient-ils être fiers de descendre de tels macaques ?

Tandis que Shirley se laissait, comme souvent, envahir par la curiosité de découvrir qui, à Poudlard aujourd’hui, partageait les mêmes sentiments, les mêmes vues sur le monde, la même envie de servir le Seigneur des Ténèbres, de l’aider à accéder au pouvoir et à créer cette société meilleure, elle avait parcouru une grande partie de la distance qui la séparait de la Cabane Hurlante. Elle avait déjà atteint Pré-au-Lard et, dans quelques minutes, minuit sonneraient et elle serait au point de rendez-vous, face à ses camarades d’opinion.

Sans qu’elle ne comprenne vraiment pourquoi, son pouls s’était accéléré. Elle était tendue. Etait-ce la curiosité ? Ou bien l’envie de voir se réaliser ses rêves d’action pour la cause qu’elle portait dans son cœur ?

Elle marqua une pause, interrompant tout mouvement. Elle n’avait pas peur. Ce n’était même pas de l’appréhension.
Elle savourait ce moment, comme l’on savoure les moments qui précèdent une relation, les quelques heures qui nous séparent d’un voyage tant attendu… Un sourire était né sur ses lèvres.

Enfin, elle se décida à en terminer avec cette longue attente. Après tout, le meilleur était à venir. A construire…

Elle entra dans la Cabane Hurlante, il était presque minuit. Elle était souvent en avance, il n’y avait pas de raison que cela change… D’autant plus considérant l’enjeu.


« Lumos »

La Cabane était sombre, aussi avait-elle préféré allumer sa baguette que d’évoluer à tâtons, dans le noir. D’ailleurs, quelle idée ! Elle n’était pas moldue…
Les lieux semblaient déserts. Shirley avançait prudemment et s’aventura à monter l’escalier. Celui-ci grinçait sous ses pas. Si quelqu’un était déjà là, il ne pourrait rater son arrivée…

Elle parvint finalement au premier étage et, dans l’obscurité, y distingua une source lumineuse. Elle la suivit et entra dans l’une des pièces. Au centre de celle-ci, assise, se tenait Narcissa Bodom, seule. Pour l’instant…


« Bonsoir »

Shirley avança lentement vers elle et s’assit en face d’elle, sa baguette toujours allumée à la main. Les autres n’étaient de toute évidence pas encore arrivés. Aussi Shirley préférait-elle rester presque silencieuse, jusqu’à leur arrivée. A moins que sa camarade n’en décide autrement…
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Blackness and Secrets   Blackness and Secrets EmptyDim 13 Jan - 12:16:05

« the False Innocence » allait enfin pouvoir renaître de ses cendres. Joana n’avait guère eut le temps de gérer toute seule cette association dont Shaula Caern ne s’occupait plus avec elle. En tant que préfète et meneuse d’autres associations de trouble-fête, elle avait suffisamment de quoi s’occuper pour s’en occuper seule. Il était évident qu’une association qui avait pour but de soutenir le Seigneur des Ténèbres, c’était bien autre chose que de massacrer des Poufsouffle, mais lorsque Shaula avait quitté TFI, c’était le contact avec le Lord qui avait été rompu ; étant donné que la rencontre de ce dernier avec Joana au cimetière avait tourné court. Cependant, au cimetière, Joana avait pu rencontrer Narcissa Bodom, qui semblait plus que motivée pour relancer à nouveau cette association. C’était pour cela que quand cette dernière avait lancé l’idée de faire renaître TFI, la préfète des Vert et Argent n’avait que très peu hésité.

Le premier rendez-vous de l’association allait se tenir au milieu de la nuit. La jeune préfète, craignant que mettre un réveil à une heure nocturne ne réveille aussi certaines de ses camarades de chambrée qui ne faisaient pas partie de l’association et qui lui poseraient des questions indiscrètes, préféra ne pas aller se coucher du tout. Après le dîner, elle décida de jouer son rôle de préfète et fit le tour des couloirs du château. Elle déambula pendant plusieurs heures, en profitant pour retrouver certains passages secrets du château dont elle ne se souvenait plus vraiment, pour punir quelques cachottiers qui traînaient encore dans les couloirs alors qu’ils auraient dû être dans leur dortoir, et aussi pour faire un tour aux cuisines et attraper quelque chose à grignoter. Après tout, les rendez-vous nocturnes, ça pouvait donner faim, surtout qu’ils ne prévoyaient presque jamais de nourriture quand il s’agissait de « discussions sérieuses ».

L’heure avançait et la préfète se décida finalement à rejoindre sa salle commune, avant de risquer de se faire punir. Elle en profita pour monter jusqu’à son dortoir et se changer, troquant son uniforme quotidien contre un jean et un large pull aux rayures noires et blanches qui laissait ses épaules en partie dénudées. Elle recouvrit le tout de son habituelle lourde cape de velours noire et alla s’installer dans la salle commune désormais déserte. Minuit moins le quart, elle avait encore un peu de temps devant elle avant le rendez-vous. Aussi s’installa-t-elle nonchalamment dans un fauteuil de la salle commune, un livre dans les mains, contemplant les flammes dansantes dans l’âtre. Elle abandonna très rapidement le livre et préféra s’amuser à lancer de petits sortilèges informulés en direction des flammes, afin de s’entraîner.

Minuit moins cinq. L’heure approchait. La jeune fille s’étira comme un chat et se leva de son fauteuil. Elle se glissa discrètement hors de sa salle commune, et rabattit le capuchon de sa cape sur son visage, ne laissant apparaître qu’un sourire digne du plus terrifiant sourire du chat de Cheshire. Joana évoluait dans le couloir sombre aidée de sa vision nyctalope, qu’elle devait à son animagus de Lynx. Pas besoin d’allumer sa baguette, ce qui réduisait fortement les chances de se faire repérer par un indésirable. La jeune fille approcha finalement de la vieille coupe rouillée qu’elle recherchait, cachée dans une niche latérale. Elle tendit le bras en direction de l’objet, et à peine l’eût-elle touché qu’un « crac » se fit entendre et que le décor autour d’elle disparût dans un tourbillon avant de céder la place à un vieux salon poussiéreux éclairé par la lumière de deux baguettes.

Elle était apparue dans un recoin de la pièce plongé dans le noir. Et derrière la cape qui masquait son visage, elle avait clairement pu reconnaître Bodom et MacNamara qui semblaient attendre les autres. Joana, sans ôter sa cape, se saisit de sa baguette dans la poche de son jean et esquissa un geste silencieux en direction de l’âtre. Soudain, un crépitement sonore se fit entendre et un bouquet de flammes s’éleva dans l’âtre avant de se stabiliser en un doux feu qui éclairait désormais l’ensemble de la pièce et surtout ne tarderait pas à réchauffer l’endroit glacial.

La jeune fille dénoua alors sa cape, révélant alors une cascade de cheveux bruns qui lui retombèrent sur les épaules. Ses yeux n’étant désormais plus privés de lumière reprirent aussitôt leur apparence normale et leur habituelle teinte bleu-vert. La jeune fille s’installa tout aussi nonchalamment que quelques instants plus tôt dans la salle commune dans le fauteuil le plus proche de l’âtre, lançant ses jambes par-dessus l’un des accoudoirs.

Ce fut seulement alors qu’elle daigna accorder une once d’attention à ses deux camarades à l’air prostrées, qui avaient l’air d’être là depuis une éternité, alors qu’il ne devait que minuit et trois minutes.


- Mesdemoiselles, dit-elle en inclinant légèrement la tête sur le côté, comme si elle avait fait une révérence, sourire narquois accroché aux lèvres.

J’ose espérer que je ne suis pas en retard
, ajouta-t-elle, provocante, sachant pertinemment que si elles n’étaient que toutes les deux, et dans le silence dans lequel elles étaient plongées, la réunion était encore loin d’avoir commencé.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Blackness and Secrets   Blackness and Secrets EmptyLun 14 Jan - 21:04:44

Ses premières années à Poudlard, le jeune Drago Malefoy les avait passées à se pavaner dans les couloirs avec la tête haute et l'air suffisant de celui qui croit en savoir plus que les autres. Sa tête enflée de prétention et d'outrecuidance avait très vite recherché - et trouvé - la compagnie d'élèves nobles, tout comme lui, la classe hautaine, pour se créer le statut respecté dont il se jugeait digne. Son regard gris s'était vite fait dédaigneux envers ceux que ses parents lui avaient appris à répugner ; sorciers au sang souillé qu'il surnommait impunément « Sang-de-Bourbe ». À ses plus proches amis (prenons note que la définition d'« Amis » pour le garçon se résumait à « Larbins », ou encore « Ceux qui m'admirent »...), il dévoila le secret de sa famille, se vantant des relations que son père avait entretenu lors du règne de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Lucius Malefoy avait alors porté la cagoule des Mangemorts et restait aujourd’hui fier partisan du Seigneur des Ténèbres, bien que l'heure ne soit plus à son éloge. Il avait été un des plus fidèles, un des plus proches, du cercle intime du Lord. Et cela faisant incontestablement de Drago quelqu'un à respecter...

Ainsi donc, pendant quatre ans, le blondinet s'était plu à se croire supérieur et à agir comme tel. Cette conviction profonde que le Seigneur Noir ressurgirait un jour l’avait toujours accompagné, avait guidé ses actes, régi ses opinions et, bien sûr, dirigé ses propos diffamatoires à l’égard de la « racaille de sorcier ». Dans cette attente, les années à Poudlard s’étaient succédées incroyablement lentement. Avec, à chaque ans, un nouveau coup de théâtre exaspérant de l’abject Harry Potter. Commençant par empêcher le Seigneur des Ténèbres de s’emparer de la pierre philosophale, bouleversant ensuite la majorité poltronne des élèves en s’octroyant le titre d’héritier de Serpentard, repoussant une centaine de Détraqueurs sur les rives du lac aux bordures de l’école l’année suivante, pour finir en participant au légendaire Tournoi des Trois Sorciers en tant que quatrième concurrent… Bref, suffisamment d’exploits pour devenir exécrer du jeune Malefoy, qui s’escrima pendant tout ce temps à démolir sa réputation. Car Harry Potter était un symbole : il représentait la victoire du Bien sur le Seigneur des Ténèbres. Chose qui horripilait au plus haut point l’adolescent impétueux qu’était Drago.

Un perpétuel combat, parfois plus subtil mais toujours présent, s’était infatigablement déroulé entre les murs de l’école, comme au-dehors, impliquant deux camps : celui de l’harmonie entre sorciers et moldus, de l’acceptation des différences ; que certains appelaient le camp du Bien, et celui qui prêchait l’extermination de la vermine, la prédominance de la pureté ; souvent considéré comme le camp du Mal, mais que Drago qualifiait de simple convenances. En effet, n’était-il pas tout à fait normal de débarrasser son domicile de sa crasse ? Dans ce cas-ci, le Monde constituait le domicile des sorciers, tandis que les Moldus/Sang-de-Bourbe/Cracmols incarnaient son immondice crasseuse. Le serpentard avec donc mené avec fougue un combat acharné visant à rabaisser toute la vermine impure et ces imbéciles qui les soutenaient. Tentant sans relâche de les humilier, les amoindrir, et rencontrant inlassablement les efforts opposés de Potter. Le sourire narquois du serpent, son orgueil solide toujours mis à l’épreuve par quelques gryffondrs intempestifs, ne tenait que par cette certitude absolue, cette promesse de libération. Seule l’attente, l’espoir de voir réapparaître Lord Voldemort l’avait supporter toutes ces années.

Jusqu’ici, à quelques cents mètres du château. Devant le Saule Cogneur, une faible brise d’automne faisait valser les feuilles mortes dans sa douce mélancolie et venait caresser la gorge découverte d’un adolescent solitaire. L’air était froid, mais le corps du jeune homme l’était tout autant et se fondait donc parfaitement dans la fraîcheur de la veillée. Il était relevé de toute sa hauteur, immobile, contemplant l’arbre avec une curieuse vigilance. Les tressaillements des branches auraient pu paraître anodins, mais, comme chaque élève de l’école, Drago Malefoy savait pertinemment que le vent n’en était pas l’origine. L’imposant végétal était doté d’une conscience propre et de liberté de mouvements, en plus d’orgueil et d’agressivité. Il constituait un redoutable ennemi pour quiconque envisageait s’approcher de son tronc ; comme en témoignaient d’ailleurs les multiples cadavres d’oiseaux malheureux qui gisaient dans l’entremêlement de ses fourbes racines. Et justement, il s’agissait précisément de ce que le jeune homme planifiait : enjamber les racines pour atteindre l’interstice dissimulé qu’elles couvaient judicieusement.

Bête, pourrait-on dire. Jeune sot. Inconscient. Mais, ce serait se tromper et insulter à tort. Car ce « jeune sot » était en fait tout sauf sot et parfaitement conscient du danger. Ce dessein, suicidaire plus qu’intrépide, jamais il ne l’aurait entrepris s’il ne connaissait pas la faille. Le point faible du guerrier centenaire. Malgré la résistance solide de ses écorces, malgré la violence implacable de ses branches raboteuses, malgré son allure inébranlable et inflexible, une faille existait. Tandis qu’il retournait adroitement une pierre du bout de son pied, un sentiment agréable s’insinuait en Drago. Ce même sentiment de supériorité qui l’avait habité des années, alors qu’il possédait un savoir plus grand que la majorité des élèves sur les mangemorts. Peu nombreux devaient être les élèves de Poudlard qui connaissaient le talon d’Achille du fameux Saule Cogneur. Le jeune Malefoy se délectait de cette situation ; être dans le secret était si complaisant… D’un geste vif, il propulsa sa jambe vers l’avant, envoyant son projectile rocailleux frapper un nœud dans les racines. Aussitôt, l’arbre s’immobilisa, soudainement rigide.

Les lèvres du garçon se retroussèrent alors qu’il entamait sa marche. Cette année, c’était à son tour. Après s’être langui si longtemps, après avoir du supporté tant de victoire du camp adverse, après avoir vu Harry Potter porté en triomphe tant de fois pour quelconques exploits méprisables, lui, Drago Malefoy, allait enfin (enfin!) pouvoir prendre part activement aux activités illicites auxquelles il avait toujours désiré se livrer. Il allait contribuer à la cause du Seigneur des Ténèbres et, bientôt, Lord Voldemort brillerait à nouveau. Et lorsque Voldemort brillerait à nouveau, il serait là, à briller à ses côtés. C’était son heure de gloire à lui, et cette fois, Potter ne pourrait rien y changer. Il n’était plus seul, il se ralliait à d’autres adeptes qui nourrissaient les mêmes ambitions que lui. Que pourrait faire le pédant héros de Gryffondor contre eux ? Fonder un groupe de soutien à Dumbledore ? ( :sifle: ) Drago se pencha pour esquiver une branche figée un peu trop basse et ne se gêna pas pour briser quelques ramures encombrantes en passant. Celles-ci produisirent plusieurs craquements secs, un sublime contentement chez le jeune sadique, ainsi qu’une sorte de plainte caverneuse provenant de l’intérieur du tronc.


« Mais, qu’est-ce que c’est que ça ? Tu souffres ? fit-il dans une dévotion trop prononcée pour être crédible. Non, tu ne peux pas souffrir… tu n’es qu’un bout de bois. Un pauvre bout de bois solitaire… Alors, ça ne te fait rien si je fais ça ! »

« Faire ça » signifiait en fait casser une autre branche et la lancer loin derrière avec un rictus sonore. En étant témoin de ce spectacle, il serait facile de croire que le serpentard prenait plaisir à maltraiter la nature. Cependant, pour être véridique, Drago ne se plaisait pas à « maltraiter la nature » en générale : il jubilait à faire souffrir un autre monstre d’orgueil, à le plier à lui et à lui montrer qu’il était celui en situation de pouvoir. Et, de toute façon, à cette heure il n’y avait aucun témoin pour contempler les pénibles lamentations de l’arbre. S’en étant assuré d’un tour d’horizon, le jeune sorcier eut un dernier sourire moqueur pour son ennemi conquis, se faufila tant bien que mal dans l’antre qu’entouraient les racines et disparut sous-terre en un bruissement de cape. Le Saule Cogneur se réveilla quelques secondes plus tard et remua ses branches meurtrières avec fougue, en tout sens, comme pour expulser sa colère à s’être fait berner ainsi, et abuser. Il se surmena jusqu’à s’épuiser, s’immobilisa enfin et le calme de la nuit retomba sur le parc de Poudlard.

Dans le petit village de Pré-au-Lard, quelques dizaines de minutes plus tard, la tête blonde de Drago émergeait du parquet poussiéreux de l’angoissante Cabane Hurlante. Le jeune homme se hissa sur les planches de bois avec une aisance acquise et se retrouva debout dans la pièce délabrée aux fenêtres placardées qu’il avait tant revu dans ses rêves. Pareille comme il se la rappelait. Pour se surélever sur le plancher, il avait posé son pied sur la même planche solide qu’il avait dénicher à l’époque, la seule qui avait supporté son poids sans craquer, et il lui sembla que c’était hier qu’il y était venu. Sa baguette, qu’il avait été contraint de laisser sur le sol pour sa légère escalade, diffusait toujours sa lumière blafarde et conférait à l’endroit un aspect différent en l’éclairant sous cet angle. Différent, mais tout aussi lugubre.

Alors qu’il se demandait où se trouvaient les autres, un crachotement soudain retentit au-dessus de sa tête, comme pour répondre à son questionnement silencieux. Il récupéra sa baguette et l’éteignit. Le tunnel souterrain avait nécessité sa clarté, mais ici elle ne lui était plus utile car un feu brûlait maintenant dans une pièce à l’étage et sa lumière perçait entre les lattes du plafond. L’adolescent se dirigea vers l’escalier décharné, mais s’arrêta avant d’y poser le pied. Il regardait d’un œil étrangement nostalgique une pièce, au bout du couloir, où les murs semblaient davantage ravagés qu’ailleurs. Cédant à sa curiosité, Drago passa l’entrebâillement. Il ne savait pas ce qu’il avait espéré y trouver, mais rien de ce qu’il vit ne dissipa cette lueur mélancolique dans son œil. Le même spectacle de dévastation que la dernière fois, peut-être légèrement pire… Mais aucune trace d’elle. Seulement ses traces à lui, les décombres que le monstre laissait derrière lui à l’aube. Le spectacle auquel assistait Erylis chaque matin succédant une pleine lune. Il pensa lui laisser un mot, qu’elle découvrirait la prochaine fois, mais n’avait rien pour écrire sur lui. Légèrement dépité, il regagna l’escalier et se mit à son ascension.

Les lueurs orangées du feu ainsi que sa tiédeur réconfortante le guidèrent vers le petit rassemblement et chassèrent ses pensées pour sa petite amie, intimant à son esprit de se focaliser sur le présent. Juste avant d’entrer dans la pièce, Drago prit une grande inspiration, la poitrine frémissant d’expectative et de stress mal-contenu et attendit que les caprices de son estomac s’estompent, que sa respiration se calme. Mais rien n’y faisait. Dans un effort de concentration, il scella ses paupières et crispa la mâchoire, une main appuyée sur le mur. Mais qu’est-ce qu’il avait ? Il ne devait pas céder à l’anxiété ! C’était inutile et nuisible ! Il n’avait rien à redouter, il se trouvait à moins d’un mètre du rendez-vous. Chose qu’il avait tant attendu cette dernière semaine. Non, ce qu’il avait attendu, c’était d’y être, d’y participer. Pas de rester bloquer juste devant le seuil de la porte. Sur cette conclusion, il se redressa vivement et expira d’un coup un soupir atrabilaire, évacuant son stress. Après s’être mentalement traité d’idiot pour avoir manifesté une telle faiblesse, il se composa un air plus ou moins résolu sur le visage et entra.

À peine eut-il mit les pieds dans la pièce que trois visages se tournèrent successivement vers lui. En examinant le premier à travers la semi-pénombre, il découvrit Shirley MacNamara, de son année. Elle était assise le plus près de lui, couverte d’une cape sombre. Face à elle, se trouvait une autre silhouette féminine, qu’il avait jadis connu et qui l’avait fortement ébranlé. Il ne s’y attarda pas, évita de justesse son regard et porta ses yeux gris sur la dernière personne. Là, difficilement distinguable, une adolescente aux allures félines était grassement étendue sur un fauteuil près des flammes. Drago n’eut pas besoin d’entrevoir son visage pour reconnaître la préfète de sa maison, Joana O’Donnell. Il leur adressa à toute un signe de tête obligé qui montrait qu’il les avait vu, mais pas qu’il les reconnaissait spécialement. Il n’était pas particulièrement à l’aise, même si, en même temps, quelque part en lui, il éprouvait un ravissement énorme à se trouver ici. Tout dépendrait de comment allait se dérouler la rencontre. Après avoir détaillé l’ensemble de la pièce d’un bref regard circulaire, le serpentard laissa son dos rejoindre le mur et s’y appuya nonchalamment, à côté de l’entrebâillement.


« Combien d’autres personnes attend-t-on encore ? lâcha-t-il. »

Il s’était adressé directement à la Narcissa et la regardait fixement. Pas un regard provocateur, un simple regard fixe qu’il s’efforçait de rendre le plus naturel possible. Après tout, c’était elle la maître de cérémonie - effectivement, il ne fallait pas être Sherlock Holmes pour déduire qui était la mystérieuse N. Bodom qui l’avait convié au rendez-vous - et il faudrait bien en venir à surmonter ce malaise qu’il éprouvait à son égard. Il resta debout, car le sol n’était pas invitant et il préférait voir comment s’orienterait la réunion avant de se fondre avec eux. Du Drago fébrile et enthousiaste du début de la nuit, celui qui se trouvait présentement à l’étage de la Cabane Hurlante avait calmé ses ardeurs et restaient suspicieux. Il ne savait pas ce qui allait être dit, ni s’il pouvait vraiment avoir confiance en chacun d’entre eux. Et surtout, il ne connaissait pas encore les projets de la fille Bodom ; jamais il ne serait assez fou pour lui accorder sans connaissance de cause sa confiance…
Revenir en haut Aller en bas
  • Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: Blackness and Secrets   Blackness and Secrets Empty

Revenir en haut Aller en bas
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Desirs secrets (Prio Ron *_*)
» Quelques secrets [PV Isaac] TERMINÉ
» Obscurs secrets de nos coeurs amoureux (Terminé)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Miroir du Riséd :: Hors-Jeu :: Archives :: Années passées-