A force de rester seul, William avait fini par avoir de drôles d'idées. Depuis la rentrée, il fuyait la compagnie de ses camarades et de ses amis ; toute compagnie lui était pénible, et c'était encore pire si ladite compagnie était bienveillante. Autant, donc, rester seul que de devoir sans cesse réfréner des envies de violence.
Bref, à force de gamberger seul, le Gryffondor avait échafaudé une idée pour le moins étrange, qu'il décida de mettre en pratique ce samedi matin, à l'aube.
Après un rapide petit déjeuner essentiellement composé de thé (Will mangeait peu ces derniers temps), il regagna en vitesse la tour de Gryffondor encore déserte, pour y récupérer son balai et sa cape ; il redescendit quatre à quatre, soucieux de rejoindre le terrain de Quidditch avant que quiconque puisse s'y rendre aussi. L'équipe de Gryffondor n'avait pas d'entraînement ce matin-là, mais mieux valait être prudent ; les autres équipes pouvaient avoir besoin du terrain, et William préférait se passer de témoins.
La porte de la remise de Madame Bibine ne fermait pas complètement ; le rouquin put donc se glisser à l'intérieur et aller sélectionner un balai, un Comète 6.3 qui ne semblait pas trop tarte. Will avait déposé son propre Nimbus sur les gradins ; il le ramassa au passage, et s'avança vivement vers l'une des extrémités du terrain. Là, il déposa les deux balais sur le sol ; tirant sa baguette magique de sa poche, il visa les deux manches, et murmura :

-Gemello.

Et voilà ; désormais, les deux balais se comporteraient comme s'ils n'étaient qu'un, William en était certain. Pour plus de sûreté, il détacha sa ceinture, et attacha un bout à chaque balai, formant comme des rênes ; et, se plaçant entre les deux balais, il s'écria :

-Debout !

Les deux manches à balais s'élevèrent aussitôt, et restèrent exactement à la même hauteur, frémissant légèrement. Satisfait (cela ne prouvait-il pas que son sortilège avait fonctionné ?), William rangea sa baguette, et marmonna :

-Couché.

Les deux balais retombèrent sur l'herbe humide, et le rouquin posa alors un pied sur chacun. Mieux valait monter sur cet étrange équipage tant qu'il était encore à terre. William empoigna fermement la ceinture et assura son équilibre, avant de répéter l'ordre :

-Debout !

Il manqua de tomber lorsque les deux balais s'élevèrent, mais il était suffisamment agile pour rester en position. Avec ses pieds et la ceinture, il parvenait tant bien que mal à gouverner ses deux balais, et les sensations étaient plutôt agréables... fortes, mais agréables. Le moindre virage constituait une prise de risque, mais on en était récompensé par une sensation vraiment extraordinaire.
A la manière des cavaliers de cirque montant deux chevaux, William entama un tour de stade, à un mètre de hauteur d'abord, puis un peu plus haut. Il commençait à prendre de l'assurance, et chez lui, l'imprudence allait souvent de pair...
Il ne prit pas garde au tremblement de plus en plus violent qui agitait le Comète, et monta jusqu'à environ quatre mètres. Il serait même monté plus haut, mais le Comète fit une véritable ruade qui déséquilibra le voltigeur ; le balai se désolidarisa du Nimbus- jusque-là, rien de grave ; mais William suivit le mouvement, et il alla s'écraser lourdement sur le sol.
Il sentit ses os craquer sous le choc,son insigne de préfet lui meurtrir la poitrine, et ferma les yeux. De petites lumières dansaient devant ses paupières, mais il n'avait mal nulle part... simplement envie de rester là et de dormir...
Lorsqu'il rouvrit les yeux, il resta perplexe quelques instants, le nez dans l'herbe, incapable de savoir s'il avait fermé les yeux quelques secondes ou plusieurs minutes.

*Système à perfectionner*, songea-t-il en repensant à son attelage de balais, peu disposé à reconnaître que son idée était simplement idiote.

Lynn se sentait quelque peu différente depuis la rentrée. Les évènements du mois de décembre envahissaient encore ses pensées mais malgré l'horreur de la situation elle ne pouvait s'empêcher de se sentir soulagée. Un énorme poid s'était envolé de ses épaules depuis la mort de son père. Elle était libre... Elle pouvait à présent laisser ses démons derrière elle et jouir de son adolescence comme tout élève normal.

C'est donc légère que Lynn parcourait le parc après cette journée de cours qui lui avait parue plus courte, plus agréable et plus utile que toutes celles qu'elle avait eue jusqu'ici. L'ombre de son père était sur le point de disparaitre definitivement de sa vie, et c'était une perspective qui lui donnait des ailes... Peu importait qu'elle soit à présent sous la tutelle de Torin. Ce ne serait pas tous les jours facile, mais plus jamais elle ne subirait "ça".

Lynn souriait, marchant sans but précis, respirant profondément l'air encore frais de cette journée ensoleillée.

Ses pas la menèrent au terrain de Quidditch et elle apperçue au loin une silhouette familière en équilibre précaire au dessus du sol. Elle se rapprocha et reconnu William. Une bouffée de tendresse l'envahit et elle sentit son coeur se serrer. Il lui manquait.

Alors qu'elle arrivait sur le bord du terrain, les yeux levés vers le rouquin celui-ci chuta lourdement sur le sol.

- Will !

Inquiète elle laissa tomber son sac et ses affaires et se précipita auprès de son ami dont le visage était enfoncé dans l'herbe.

- Will ! Will, ça va ?

Il y eut un long silence et elle comprit qu'il était sonné. F
inalement il ouvrit les yeux et elle le tourna précautionneusement sur le dos, posant une main sur son front pour s'assurer qu'il allait bien:

- Tout va bien ? Rien de cassé ?

Puis quand elle fut assurée qu'il allait bien elle se mit à pouffer et posa une main sur sa bouche:

- Ho pardon... mais c'était si drôle...

Elle éclata de rire, les yeux pétillants:

- Je suis désolée... Dit-elle en essayant de reprendre contenance.

Mais la mine eberluée et les cheveux en bataille du garçon ne firent qu'alimenter son fou rire. S'il voyait sa tête...

Elle lui epousseta gentiment les cheveux encore plein d'herbe et jeta un regard aux deux balais alors qu'elle retrouvait son calme:

- Je crois qu'il va falloir revoir les plans... déclara-t-elle taquine.

Après avoir jeté un regard à ses affaires éparpillée un peu plus loin, elle s'assit près de lui dans l'herbe, songeuse, un sourire pensif sur les lèvres. Ho oui, le changement était indéniable...

William sembla mettre quelques instants à la reconnaître et finalement lui sourit. Soulagée qu'il n'ait pas mal prit son rire, Lynn lui jeta un regard interrogateur lorsqu'il murmura quelque chose.

- Bien avant ? Répéta-t-elle, pensant qu'elle avait mal compris.

Soucieuse elle reposa sa main sur le front du rouquin à l'air absent:

- William, tu es sûr que ça va ?

Elle fronça les sourcils et ajouta, incertaine:

- Je devrais peut-être t'accompagner à l'infirmerie...

Attendant une réponse de sa part elle laissa son regard errer quelques instants sur l'immense terrain de Quidditch. C'était ici-même à quelques mètres près qu'il l'avait embrassé quelques mois auparavant, avant qu'Aïlin ne vienne tout gâcher... Elle ne lui en voulait pas, elle avait simplement été très triste de perdre l'amitié et la confiance de William. Mais vu la façon dont il la regardait à présent -peut-être n'était-ce du qu'à sa chute mais elle s'en moquait- les chances pour eux de reprendre leur amitié de bon pied semblaient maximum.

- Will, appela-t-elle pour attirer son attention. Combien j'ai de doigts ?

Elle lui montra deux doigts et attendit sa réponse puis elle sourit et leva les yeux au ciel avant d'ajouter:

- Mets tes deux index sur ton nez, comme ça, dit-elle en lui montrant le geste à faire, et répète le plus rapidement possible "Je suis un bon poursuiveur mais un piètre inventeur"...

Elle se mit à rire avec douceur et tendresse et secoua la tête:

- J'ai l'impression que c'est plus sévère que ce que je croyais !

Que c'était bon d'être là avec lui comme si rien n'était arrivé... Elle se surprit à se demander ce qu'il se serait passé si son frère ne les avait pas vu ce fameux jour... peut-être seraient-ils en train de s'embrasser à cet instant précis...

Elle rougit légèrement et se mit à repenser à ce qu'elle avait appris ces dernières semaines sur Will. Sa mère avait été gravement malade et elle ignorait si elle s'était rétablie. Lynn l'esperait de tout son coeur mais ne voulant pas gâcher l'instant présent, garda sa question pour plus tard. Et puis, peut-être que William n'apprécierait pas qu'elle ait continué à s'informer de ce qui lui arrivait lorsqu'ils étaient en froid... mieux vallait attendre pour l'instant. Le principal pour l'instant, et qu'ils étaient tous deux là à rire comme si rien ne c'était passé... voilà sûrement à quoi aurait ressemblé leurs débuts s'il n'y avait pas eu le passé de Lynn, si elle avait été plus franche, plus naturelle dès le début. Il ne lui restait plus qu'à rattraper le temps perdu.

Evidemment, quand un gars qui vient de dégringoler de trois mètres se met à parler seul et à dire des trucs un peu incohérents, ça inquiète. Et lorsque Lynn entendit William murmurer son énigmatique "bien avant", elle posa sur lui un regard anxieux, l'air de se demander si sa chute ne lui avait pas fait perdre un peu ses facultés. Le rouquin se hâta de la rassurer, avec un sourire :

-Ne t'en fais pas, je me comprends.

Il aurait aimé retenir la main de Lynn sur son front, mais il n'osait pas faire de geste. Prendre sa main, renouer ce contact proche... il s'y refusait superstitieusement, comme si cela risquait de tout refaire échouer... Ne rien faire, ne pas brusquer les choses, seulement profiter du moment... William n'avait pas envie de renouveler leur désastreuse expérience. Il avait été trop triste de cette rupture brutale...
Mais Lynn était si joyeuse, si souriante que le préfet ne pouvait pas rester indifférent. Jamais il ne l'avait vue si gaie, si franchement gaie. En sa compagnie, elle était généralement assez gaie, mais jamais à ce point-là... Un instant, Will songea que c'était peut-être le décès de son père qui la rendait heureuse, et aussitôt, il eut honte de cette pensée. Il ignorait à peu près tout des relations entre Lynn et son père, et ne pouvait imaginer qu'effectivement, la mort de Mr Bower avait été une délivrance... Il savait simplement que ce charmant monsieur était un Mangemort, et il considérait donc que son trépas était une bonne chose.
Lynn se mettait à suggérer des remèdes loufoques, qui n'avaient manifestement pour but que de couvrir William de ridicule... comme s'il était nécessaire d'en rajouter... Quoi qu'il en soit, le rouquin posa aussitôt ses index sur son nez, comme le préconisait son infirmière, et s'écria :

-Je suis le roi du mooooooooonde !!

Lynn le regardait un peu bizarrement, et il se rendit compte de son erreur : elle ne devait pas connaître le film dont était issue cette mémorable réplique. Bien sûr, elle n'avait pas été élevée par des Moldus... Lui avait subi le film au moins vingt fois, à cause de sa soeur qui craquait sur le beau Leonardo Di Caprio... Reprenant une pose plus digne (sans index sur le nez), le rouquin essaya d'expliquer :

-T'en fais pas... c'est... c'est juste... une réplique de film... c'est pas... je vais bien... malgré... malgré les apparences...

Il avait du mal à parler, car le rire hachait ses phrases. Lynn avait l'air si perplexe... William essayait de retenir son fou rire, mais il avait beau faire, il ne pouvait s'empêcher de rire. Dans ces cas-là, plus on veut rester sérieux, pire c'est...
Elle devait croire qu'il avait pris un sérieux coup sur le crâne. Ce n'était pas faux, mais ce n'était pas tout. Il était simplement content de retrouver le genre de moments qu'il aimait tant en compagnie de la jolie brune...

Lynn s'amusait comme jamais, particulièrement heureuse d'avoir retrouvé ce qui lui avait tant manqué dans sa relation avec William. Personne n'aurait pu croire en les regardant qu'ils ne s'étaient presque pas parlé pendant plusieurs mois. Le temps béni de leur amitié complice était de retour, et ce pour leur plus grand plaisir. Lynn lança un regard dubitatif au rouquin lorsqu'il évoqué un film mais il insista et elle sourit à l'invitation qu'il lui fit:

- J'adorerai ça... ! Dit-elle en souriant.

D'autant plus qu'il n'y avait plus personne pour l'en empêcher ou pour menaçer William. C'était peut-être la raison pour laquelle elle se permettait d'être aussi libre avec lui... Devin Bower ne representerait plus jamais une menace pour ses amis, et pour l'instant, Torin semblait avoir décidé de ne pas suivre l'exemple de son père dans les relations avec ses frères et soeurs. Pendant quelques temps au moins, elle pouvait avoir l'esprit tranquille... la seule chose qui l'inquiétait encore était le moral d'Aïlin... il faudrait qu'elle lui parle bientôt.... depuis qu'il avait découvert ce que leur père lui avait fait, il avait mit une certaine distance entre eux... Il se sentait plus coupable que jamais et la jeune fille ignorait comment le rassurer et le détromper...

Mais à cet instant précis, elle ne pensait pas à Aïlin, ce qui expliquait sans doute son sourire radieux, ses yeux pétillants et ses éclats de rire mélodieux.

Alors qu'elle l'observait il se remit à rire, d'abord puis de façon incontrolable par la suite. Pour se venger, Lynn l'attaqua à coup de chatouille et William continua à rire sans pouvoir s'arrêter, essayant d'échapper à la prise de la gryffondor.

- Dis-le que je suis la meilleure! Le taquina-t-il. Dis-le !

Il fit le brave mais de nouvelles chatouilles ciblées eurent finalement raison de lui et Lynn consentit à s'arrêter avec un sourire satisfait:

- Petit joueur... dit-elle malicieuse.

Il allait se venger ? Hum.. elle avait hâte de voir ça !

Lynn se laissa tomber sur le dos à côté de William et sourit. Il lui avait manqué, terriblement. Et même si elle se sentait particulièrement hardie, elle n'osait pas lui dire.

- Tu as l'air en forme...

Cela lui faisait plaisir de le revoir de si bonne humeur:

- Ta maman va mieux...? Demanda-t-elle finalement sans pouvoir faire disparaitre la pointe d'inquiétude dans sa voix.


Ils ne pouvaient pas toujours s'amuser. Il était important pour elle, et il était normal d'aborder des sujets plus sérieux...

Il la regarda, surpris et elle rougit. Il ne lui en avait pas parlé, mais même s'ils n'avaient pas été proche, elle avait continué à s'interesser à sa vie. Néanmoins, il vallait peut-être mieux ne pas préciser que c'était Aïlin qui lui avait dit. Il lui avait semblé que les rapports entre les deux garçons s'étaient améliorés, mais elle préferait ne pas prendre le risque de tout gâcher.

Lynn s'en voulu immédiatement d'avoir posé la question lorsqu'elle vit l'air abbatu du rouquin. Madame Craig semblait aller au plus mal et William se faisait beaucoup de soucis. D'une voix étranglée il finit par avouer qu'il pensait son sort scellé...

Emue, Lynn lui prit doucement le bras avant de poser sa tête sur son épaule en signe de réconfort. Elle savait trop ce que cela signifiait. A quel point il était douloureux de se sentir impuissant face à la detresse des gens qu'on aime...

Il demanda comment elle l'avait su et Lynn consentit à répondre:

- Aïlin me l'a dit...

Le silence suivit cette révélation et lorsqu'elle tourna les yeux vers lui, elle sentit son coeur se briser:

- Ho pardon William...

Elle n'aurait pas du parler de ça. Les larmes aux yeux, elle s'agenouilla près de lui et l'entoura de ses bras, le serrant tendrement contre lui:

- Tout ira bien... souffla-t-elle au creux de son oreille. Ne t'en fais pas... tout ira bien...

Elle savait que ces mots étaient vains, mais elle savait aussi, pour les avoir tant entendu de la bouche de son frère, qu'ils faisaient du bien et apaisaient, au moins temporairement, la douleur et la tristesse qui brûlait au fond de soi...

Elle le berça un long moment et finalement lui fit relever la tête. Elle caressa sa joue pour effacer les quelques larmes qui lui avaient échappés et elle lui sourit avec sincerité et douceur:

- Tout va bien se passer... d'accord ?

Elle posa un léger baiser sur son front et se releva, lui proposant son aide pour en faire de même:

- Et si on marchait un peu...?

Il faisait tous les efforts possibles, mais il n'arrivait pas à refouler ses larmes. Blotti dans les bras de Lynn, la tête sur sa poitrine, il sentait les larmes couler de ses yeux fermés, sans pouvoir les faire cesser. Toutes ses inquiétudes étaient revenues, plus vives que jamais ; comment allait sa mère ce jour-là ? et lorsqu'elle serait... lorsque ce serait fini, comment vivrait-il ? pourrait-il seulement vivre sans elle ?
La main de Lynn caressait doucement le dos de William, comme le faisait- c'était troublant- celle de Mrs Craig lorsque son fils, petit garçon, venait lui raconter quelque gros chagrin... Le rouquin s'abandonnait à un sentiment de bien-être, tout en écoutant sans trop y croire les paroles de réconfort de Lynn. Ces mots auraient pu l'exaspérer, tant ils étaient inadaptés à la situation ; mais la seule présence de Lynn, le soin qu'elle prenait de lui, cela suffisait à l'apaiser un peu.
Quelques minutes passèrent, et peu à peu les larmes cessèrent de couler des yeux de William. Comme si elle l'avait deviné, Lynn releva doucement la tête du préfet et, le regardant dans les yeux, lui répéta que tout irait bien. Le rouquin essuya ses joues, et souffla :

-Oui...

A la suite de son amie, il se leva, et les deux adolescents se mirent à marcher lentement, côte à côte. Sans regarder Lynn, William, pris d'un besoin de parler, expliqua :

-J'ai rencontré Aïlin l'autre soir... on s'est réconciliés... Il a vu que je n'allais pas bien, alors je lui ai dit... Il a été gentil, ajouta-t-il après quelques instants, comme s'il s'agissait d'une information à part entière.

Ils firent quelques pas de plus, s'approchant de l'un des balais que William avait attachés ensemble. Sa ceinture était restée accrochée à l'engin, et sa vue fit légèrement sourire le préfet. Il avait vraiment eu une drôle d'idée... Il se baissa, récupéra la ceinture et la remit autour de sa taille en s'excusant :

-Désolé... ça manque un peu de classe de se rhabiller comme ça...

Le ton de sa voix manquait un peu de naturel, mais il voulait vraiment changer de sujet. Lynn comprendrait certainement son envie de passer à autre chose.