Ashley venait de se lever, le visage encore endormi, montrait la fatigue qu’elle ressentait, très mauvaise nuit. Tout d’abord, chose inattendue, un hiboux avait tenté de rentrer dans le dortoir trois fois de suite, se prenant la vitre à chaque fois dans un bruit épouvantable, la réveillant en sursaut. Ses camarades de chambres n’avaient pas arrêté de parler jusqu'à une heure très tardive.
Elle sortit de son lit et s’étira longuement, ses membres étaient tout engourdis pas la fatigue, et elle avait bien envie de les écouter et de retourner bien au chaud, dormir dans son lit.

Il était dix heure et demi, déjà, le soleil était haut dans le ciel et il faisait une chaleur infernale dans la pièce. Elle enfila un jean et un tee-shirt ample, qui soulignait à quel point elle était maigre, non, pas maigre, plutôt mince. Comme il n’y avait pas cours, elle n’avait pas envie de mettre sa robe de sorcier, et puis elle s’arrangerait pour ne pas sortir. Enfin çà, c’était une mauvaise idée, parce l’autre jour elle avait la même chose et elle était sortie en pleine nuit, vêtue d’une façon totalement moldue et avait rencontré Mariana et Lucy en chemin. D’ailleurs, la cheville de Lucy était-elle soigné, souffrait-elle encore de sa cheville cassée, comment expliquer à l’infirmière qu’elle s’était prit un Tarantallegra alors qu’elle souffrait d’une cheville foulée, à une heure où tout les enfants de son âge étaient censé dormir paisiblement. Il faudra qu’elle lui demande des précisions.

Aiiie

Ashley venait de marcher sur un truc qui traînait par terre, elle sautilla sur place en se tenant le pied et se retrouva rapidement sur son lit, les larmes aux yeux. Elle attendit quelques secondes et se releva, le pied douloureux, pour aller devant la coiffeuse se remettre en place. Elle retint un cri de surprise en apercevant son reflet dans le miroir, ses cheveux, ses beaux cheveux, on aurait dit qu’elle venait de se prendre une décharge électrique tant ils étaient ébouriffés.



Elle entreprit donc de se coiffer le plus vite possible avant que quelqu’un n’arrive et la voie dans cet état. Heureusement pour la petite blonde, elle réussit à obtenir un résultat plus que satisfaisant, un petit peu de maquillage, surtout du khôl, comme d’habitude, le résultat était magnifique 8) . Elle fit tout son nécessaire de toilette, pestant contre elle-même de s’être maquillée avant de s’être laver, car elle allait devoir tout recommencer, et après une bonne douche chaude, elle recommença son petit chouchoutage de visage. C’était encore mieux réussi que la première fois .

Ouuufff…

Elle se retourna et percuta de plein fouet une personne qui se tenait derrière elle, elle se retrouva de nouveau sur les fesses, et son pied avait tapé le meuble derrière elle, c’était quand même la deuxième fois qu’elle se faisait mail à cet endroit. Elle se mordit la lèvre pour tenter d’atténuer la douleur qui lui traversait le pied. Elle se leva et épousseta son jean noir qui était maintenant gris, elle défroissa son tee-shirt, elle resta dos à celui dans lequel elle était rentré, et sans le regarder, elle lui lança d’un ton un peu énervé, et oui, notre petite Ashley n’est pas vraiment du matin.

Ooooh ! Tu pourrais m’expliquer ce que tu faisais derrière moi là ! En plus je me suis fais mal à cause de toi ! Tu aurais pu fai…

Elle avait arrêté de parler, stupéfaite, devant elle se tenait Bill, qui la regardait bizarrement, allait-il être fâché par son attitude ? Elle le regarda, rongée par les remords et lui sourit timidement en relevant une mèche qui lui tombait sur les yeux.

Euh… Salut…

Aujourd'hui, pas de cours. Parfait... Bill, contrairement à la demoiselle qu'il allait rencontrer un peu plus tard dans la matinée, s'était levé tôt. Sa décision était prise, ce matin, elle n'avait aucune excuse, elle n'avait pas de devoir en retard, elle n'avait pas cours, forcément puisque lui non plus, et puis il faisait très chaud, trop pour qu'elle aille courir dehors. La salle commune était fraîche, il en profiterait. Et qui était-ce donc, cette "elle" ? Eh bien Ashley bien sûr, la miss Ashley quivisblement lui cachait quelque chose depuis quelque temps, la miss qui avait fui par deux fois leur conversation. La miss qui avait promis de lui expliquer. Ce matin-là, il était seulement huit heures et demie lorsque Bill traversa les couloirs pour le petit déjeuner. Il choisit une place qui lui permettait de bien surveiller l'entrée de la grande salle, mais il ne vit point arriver sa meilleure amie.

Concluant qu'elle n'était pas encore montée, il se leva, le ventre plein, et il retourna dans la salle commune des jaune et noirs. Le ventre plein, tout se passait toujours mieux, c'était ce que son père lui avait toujours dit et le rouquin en était ocnvaincu. Une fois dans la salle commune, il s'assit dans un fauteuil moelleux et se mit à griffonner quelques mots sur un bout de papier,mais c'était plus pour se donner une contenance qu'autre chose. Vers dix heures et demie, il n'y tint plus. Mais que faisait-elle ? Il finit par se lever puis, ayant arpenté la salle commune de long en large cinqu ou six fois sans aucun but, il décida d'aller la trouver, n'importe où qu'elle puisse être. Il finit par la découvrir, devant sa coiffeuse, en train de se bichonner. Restant derrière elle pour lui laisser le temps de terminer sans l'ennuyer, il se contenta de la contempler dans la glace qui lui renvoyait son reflet. Elle s'était faite drôlement jolie, et puis Bill la préférait en moldue, d'ailleurs lui aussi s'habillait en moldu dès qu'il en avait l'occasion.

Mais c'est tandis qu'il se faisait ces réflexions que la jeune fille se retourna brusquement et le heurta de plein fouet. Il s'apprêtait à la saluer avec entrain lorsque, à sa grande surprise, il s'entendit noyé de reproches par la si gentille Ashley. Mais que lui arrivait-il donc ? Elle avait le visage fatigué, elle semblait avoir mal dormi, mais ce n'était peut-être pas une raison pour lu parler de la sorte ; d'ailleurs, elle dut s'en apercevoir car elle prit aussitôt un regard contrit.

"Tu es jolie maquillée comme ça."

Bill avait parlé de sa voix douce et en souriant, mais un peu de contrariété se percevait tout de même dans sa phrase. Mais le garçon était tout sauf rancunier et, dès qu'elle l'eut salué, il se détendit, lui sourit plus largement et lui fit la bise.

"Bonjour Ash. J'étais là parce que je te cherchais, justement. Tu m'as dit la dernière fois que tu m'expliquerait. Il me semble que c'est un moment idéal ! Tu viens ?"

Et sans lui demander son avis, mais souriant pour bien lui montrer qu'elle pouvait filer si ça lui chantait, il la prit par le bras et l'entraîna dans la salle commune, vers un coin isolé où un large fauteuil confortable pouvait les accueillir tous les deux sans équivoque. Une fois qu'ils furent assis, Bill regarda son amie droit dans les yeux.

"Tu as l'air crevée, je me trompe ?"

Il avait envie qu'elle lui parle, de tout, de n'importe quoi, mais qu'elle lui parle vraiment. Furtivement, son regard dériva, cherchant discrètement si la jeune fille ne portait pas sur elle la chaîne, si mystérieuse, celle qui faisait qu'ils se trouvaient sur ce fauteuil de bon matin, qui faisait que Biull ne savait pas du tout par où commencer mais qui faisait aussi qu'il savait qu'elle savait de quoi ils allaient parler. En vérité, ce quil espérait c'était qu'elle n'allait pas jouer au jeu des questions réponses, qu'elle allait lui parler franchement, mais Bill avait de plus en plus conscience que son secret devait être très important pour qu'elle rechigne tellement à lui en parler, même à lui. Finalement, il préféra jouer la carte de la finesse ; mieux valait ne pas la brusquer. Oui Bill était curieux, Oui Bill était inquiet, mais avant tout notre STartouffe nationnal voulait respecter sa meilleure amie. Si elle décidait de ne pas parler, elle ne le ferait pas. Si elle décidait de lui laisser poser les questions, il le ferait. Dire que le matin même, dans son lit, il avait songé qu'elle ne lui échapperait pas cette fois ! Le simple fait de la regarder avait fait changer ses résolutions. Il tenait trop à elle. Il la regarda à nouveau en face, essayant de paraître parfaitement détendu.

"Il y a quelque chose qui te tracasse en ce moment ?"

Tu es jolie maquillée comme ça.

Euh... je... merci

Elle était encore confuse, elle ne comprenait même pas pourquoi elle s’était énervée comme ça, étais-ce parce qu’elle avait mal dormi, ou bien parce qu’elle venait de recevoir un hibou de ses parents qui n’annonçaient que des mauvaises choses, ou peut-être qu’elle était stressée par la fin de l’année qui était toute proche. Elle n’en savait rien, d’ailleurs elle avait ressenti cette petite pointe de contrariété dans la voix de son ami, elle avait peur qu’il lui en veuille pour ça, mais elle savait très bien que Bill n’était pas du tout rancunier, elle fut d’ailleurs soulagée de voir son ami sourire de plus belle.

Bonjour Ash. J'étais là parce que je te cherchais, justement. Tu m'as dit la dernière fois que tu m’expliquerais. Il me semble que c'est un moment idéal ! Tu viens ?

Euh... oui oui j’arrive...

Ashley suivit son meilleur ami jusque dans la salle commune, le feu était bien sûr éteint, mais la petite Poufsouffle semblait étonnée, elle avait prit l’habitude de s’asseoir sur le grand fauteuil au coin du feu pour se réchauffer le soir, d’ailleurs, elle était sûre d’avoir perdu sa chaîne ici. En faite c’était peut être à cause de tout ces enchaînements de situation déplaisante qui la poussaient à bout. Elle lança avec espoir un regard sur le tapis plein de cendre dans le but de voir sa chaîne mais il n’y en avait aucune trace, elle baissa tristement les yeux, déçue.

Tu as l'air crevée, je me trompe ?

Oui... en plus j’ai mal dormi... mes parents m’envoient des hiboux à n’importe quelle heure... c’est un peu énervant...

Elle regarda le sol, cherchant obstinément sa petite chaîne argentée, ça lui avait fait beaucoup de peine de la perdre, et pourtant, elle n’était qu’une simple chaînette, trouver dans un endroit dans lequel elle n’aurait jamais du se trouver, en faite, cette petite chaîne ne lui rappelait quasiment que des mauvais souvenirs. Elle avait été pourchassé et attaqué par des gens qui étaient surement des mangemorts, elle avait été lâchement abandonné pour le bien de la jeune femme qui en avait profité pour s’enfuir, elle avait vu deux hommes mourir sous ses yeux, une nuit pas comme les autres. Mais elle avait aussi gagné un peu la confiance de la jeune femme qui semblait très méchante au premier abord mais qui en faite était très gentille et bienveillante, elle était un peu comme Emilien, elle pouvait être blessante au début, mais une fois qu’on avait appris à la connaître, on savait mieux l’apprécier.

Il y a quelque chose qui te tracasse en ce moment ?

Pas mal de chose oui... D’abord je vais passer toutes les vacances avec mon détestable cousin, mes parents ne viendront pas, et je ne verrai pas mon frère, alors que ça fait déjà un an que je ne l’ai pas vu... et j’ai perdu ma chaîne en argent et...

Elle ne prit même pas le temps de finir sa phrase, un éclat brillant venait de légèrement l’éblouir, c’était sa petite chaîne qui gisait lamentablement dans la suie, elle sauta dessus comme une furie et l’épousseta avec le plus grand soin du monde, elle était si heureuse d’avoir retrouvé cette chaîne. D’ailleurs elle ne savait pas pourquoi elle tenait tant à cette chaîne, elle n’avait pas d’explication à fournir cette fois ci, cela l’intriguait elle-même, quand elle ne la portait pas elle sentait un vide, un manque, elle en avait besoin, et c’était bizarre. Elle regarda Bill, il la regardait aussi, mais avec un regard interrogateur.

Je... c’est... c’est une chaîne que... que m’a offerte une femme... dans... dans le cimetière... oui je sais... mais ne me demande pas ce que je faisais là bas je ne le sais pas moi-même... et depuis que je l’ai mise je ne peux plus m’en séparer, je ressens comme un vide en moi quand je ne la porte pas... c’est bizarre...

Elle raccrocha la petite chaîne autour de son cou et dissimula le pendentif dans son tee-shirt, ce qui lui arracha un frisson au contact glacé du médaillon sur sa peau.

[HJ] Je m’excuse du retard ! Je suis vraiment impardonnable mais pour les raisons que je t’ai cité en MP je ne pouvais pas répondre avant... Tu me pardonnes ?? [/HJ]

Ashley lui répondit qu'elle était effectivement fatiguée et qu'elle avait mal dormi. Pourtant, ce n'était pas suffisant. Même si comme elle le disait ses parents lui avaient envoyé un hibou à une heure déraisonnable, elle aurait certes l'air fatiguée, mais pas préoccupée à ce point. Que contenait cette lettre ? Et que cherchait-elle donc avec tant d'ardeur dans les cendres devant la cheminée ? Bill s'accroupit et regarda lui aussi, mais il ne vit rien de particulier.


Mais déjà, son amie répondait à sa queston et il se rassit pour l'écouter convenablement. C'était donc ça. Ses parents lui avaient annoncé qu'elle ne passerait pas les vacances avec eux et visiblement, son cousin dont elle lui avait déjà parlé, elle ne le portait pas trop dans son coeur.

Et deuxième explication: c'était cette fameuse chaîne en argent qu'elle cherchait sur le sol couvert de cendres devant l'âtre. Qu'avait donc cette chaîne ? Décidément, depuis quelque temps, elle devenait obsédante pour le grand rouquin, mais visiblement pas autant que pour Ashley.

Et tout à coup, elle la vit ; et là Bill réalisa qu'il n'avait rien imaginé à côté de l'importance que la chaînette devait avoir pour la jeune fille. Elle ne termina même pas sa phrase et se jeta sur le bijou comme un prédateur sur sa proie, un air de contentement peint sur le visage. Les questions qui brûlaient Bill faillirent jaillir en un bloc, mais il vit qu'Ashley le regardait et il préféra l'écouter, les yeux pleins d'interrogations muettes.

Le cimetière ? Tiens, elle aussi y était allée ? Il ne lui avait jamais parlé de sa propre escapade dans le cimetière. Qu'était-il allé faire là-bas ? Il ne le savait pas non plus. Probablement la curiosité, ainsi qu'une sorte d'envoûtement qu'exerçait ce lieu mystérieux. C'était probablement les mêmes choses qu'avait ressenties sa meilleure amie pour aller y mettre les pieds. Mais soudain, l'inquiétude le gagna lorsqu'elle évoqua une femme. Une adulte ,et pas de l'école ? Bill repensa à ce fou de Raven, rencontré par hasard, lui aussi. Si elle était tombée sur le genre de malade qu'était ce type, il ne donnait pas cher de ce que cette étrangère avait pu lui faire. L'angoisse l'étreignit encore davantage lorsqu'elle expliqua qu'elle ne parvenait plus à se séparer de ce bijou. C'était réellement effrayant ; et s'il s'agissait d'una rtefact de magie noire ? D'un objet ensorcelé, dangereux ? Ses mains, qu'il avait gardées posées sur ses genoux, s'étaient crispées et son visage était à présent tendu. Lorsqu'il fixa à nouveau son amie, l'inquiétude se lisait dans ses grands yeux bleus. Il sentait bien qu'elle n'avait pas envie d'en dire davantage. Il se doutait aussi que probablement, la mystérieuse inconnue lui avait recommandé le silence. Et si elle l'avait menacée ? Et si elle lui avait fait du mal ? Mais il devait savoir. Peut-être ne se rendait-elle pas compte qu'elle était en danger.

"Ashley..."

Sa voix était grave et sérieuse, mais il était parvenu à se détendre un peu. Il ne devait pas non plus lui faire peur. Pourtant, quelque chose en lui s'était glacé. Il sentait quelque chose d'anormal dans cette histoire et il réalisait qu'il serait prêt à risquer sa vie pour que celle d'Ashley soit comme avant, libérée de ce médaillon.

"Dis-moi, qui était cette femme ? Que t'a-t-elle dit ?"

Il marqua une pause et soupira doucement. Puis il reprit d'une voix plus douce, posant une main affectueuse sur le bras d'Ashley.

"Ecoute, tu dis toi-même que c'est bizarre. Je me doute que tu ne peux rien dire, mais dis-m'en davantage, je t'en supplie. Pourquoi est-ce qu'elle t'a donné cet objet ? Et d'où est-ce qu'il venait ?"

Brusquement, il eut une idée. Peut-être qu'en lui parlant de sa propre excursion dans le cimetière, il parviendrait à la faire parler de la sienne...

"Tu sais, moi aussi je suis allé dans le cimetière au début de l'année. Je ne t'en ai jamais parlé parce que le lendemain déjà, je me demandais si ce n'était pas juste un mauvais rêve et je n'avais pas tro envie de le raconter. Mais pourtant, ce qui s'est passé cette fois-là était bien réel et peut-être était-ce plus grave que ce que je n'ai pensé. J'y ai trouvé une fille de notre anée, une Serpentard. Elle semblait terrorisée, inquiète, perplexe, elle cherchait quelque chose. Et on a finalement cherché ensemble, même si elle ne savait pas vraiment ce qu'elle voulait trouver. Et puis on a été surpris par quelque chose ou quelqu'un..."

Bill se sentit frissonner à la simple évocation de ce qui était arrivé à ce momen-là.

"C'était une créature sombre et grande, elle avait un souffle rauque et horrible et elle s'est mise à nous poursuivre. On a enlevé nos chaussures pour courir sans bruit, on a éteint nos baguettes qui étaient allumées, parce que c'était la nuit, et on a essayé de s'enfuir. Mais Jill, c'était le nom de la fille qui était avec moi, s'est blessée, et j'ai eu bien du mal à la ramener parce que je me suis blessé aussi. On n'a jamais su ce que c'était..."

Il marqua un temps d'arrêt, tentant d'évacuer le stress que ces souvenirs avaient fait ressurgir. Puis il reprit calmement.

"Alors tu vois, des histoires bizarres, il y en a beaucoup et qui peuvent être vraiment graves. Il faut que tu essaies de m'en dire plus. J'aime pas cette chaîne, tu vois ?"

Ecoute, tu dis toi-même que c'est bizarre. Je me doute que tu ne peux rien dire, mais dis-m'en davantage, je t'en supplie. Pourquoi est-ce qu'elle t'a donné cet objet ? Et d'où est-ce qu'il venait ?

Et bien... elle m’a dit que c’était une sorte de clé, qui pouvait ouvrir quelque chose de précieux... peut être un secret ou un trésor... je ne sais pas trop, mais je sais que le monsieur qui la portait avant y tenait beaucoup... j’ai acheté une boite à Pré au Lard pour la ranger... et quand elle est dedans je l’oublie un peu...

A ces mots, elle sortit de son sac la petite boite, c’était une très jolie boite, avec quelques motifs en spirale et des inscriptions latines, Ashley l’avait tout de suite remarquée et l’avait acheté sur le champs, sans s’occuper de son prix, pourtant faramineux pour une simple boite. Elle détacha sa chaîne et la rangeât rapidement dans la boite avant de la remettre dans son sac, elle le ferma et le reposa au sol avant de s’accouder au fauteuil à côté duquel elle était assise.

Alors tu vois, des histoires bizarres, il y en a beaucoup et qui peuvent être vraiment graves. Il faut que tu essaies de m'en dire plus. J’aime pas cette chaîne, tu vois ?

En faite... c’est vrai que les gens que j’ai rencontré là bas étaient vraiment louches... je pense même qu’il n’étaient pas du bon côté... parce que la femme dont je t’ai parlé à faillit me lancer un sortilège interdit, un Doloris, mais elle m’a raté... et puis il a touché un groupe de gens masqué qui parlaient derrière les arbres parce que le pot de fleur était un portoloin et qu’on s’est retrouvé dans une forêt... après ils nous ont poursuivis et elle nous à fait transplanné au cimetière, et puis un homme qui nous poursuivait s’était accroché à sa jambe donc il était là aussi... et un autre homme voulait tué la femme, et après ils se sont entretués avec un sortilège de mort... c’était affreux... j’ai cru que je faisais un cauchemar...

Après cette longue tirade complétement pas clair du tout, Ashley reprit son souffle et regarda Bill, elle ne connaissait aucune fille du nom de Jill, était-ce une fille de leur maison ? Une Gryffondor ? Ashley n’en savait rien, mais elle était étonnée de savoir que son meilleur ami s’était retrouvé au cimetière. Il s’était fait attaqué par un MMNI (Monstre Marchant Non Identifié) ? Elle s’était fait poursuivre par une troupe d’homme en robe et masqué durant toute une partie de la nuit... Il avait cru rêver ? Tiens elle aussi ! En faite le cimetière était vraiment un endroit étrange, et surtout peu fréquentable, surtout quand on à que onze ans, c’est comme boire de l’alcool pendant les fêtes, c’est prendre les mauvaises habitudes, car si aujourd’hui les petits gamins s’aventuraient la nuit au cimetière, qu’est ce qu’ils feraient dans cinq ans ?!

Je n’aurais jamais cru que tu sois allé dans le cimetière...

Remarque, Bill non plus n’aurait peut être pas cru qu’elle puisse se retrouver une nuit seule au cimetière, bref, elle n’allait pas la ramener, parce qu’elle n’était pas mieux. Elle se releva et s’approcha de la fenêtre, dehors le soleil brillait, il faisait très chaud, et il y avait beaucoup de monde dans le parc, certains élèves osaient même se baigner dans le lac, ne craignant pas l’attaque d’un calamar géant ou de quelques strangulots mal intentionnées... L’année était passée si vite, Ashley se revoyait encore sous le choipeau à se demander dans quelle maison elle irait, si elle se ferait des amis, si elle s’amuserait, toutes ces questions qu’on se pose quand on est nouveau et qu’on est un peu perdu on milieu de la foule. Mais elle s’était inquiété pour rien, elle avait rencontré Bill, Lulu, Lucy, Beverly, Christopher, Andy, Emilien, Lucy, Mariana, Alexandra, et plein d’autre personnes très gentilles, mais en parlant de Beverly, que devenait-elle, elle ne l’avait pas vu depuis leur rencontre dans la salle des trophées, elle se retourna vers Bill.

Tu as eu des nouvelles de Beverly et des autres ?

C’était dommage qu’ils ne se voient plus, ils avaient passé tellement de bons moments touts ensemble, enfin tellement, juste un, mais ils s’étaient quand même bien amusé, mais peut être qu’il n’y avait qu’Ashley qui s’était amusée, et qui avait apprécié le moment passé en leur compagnie. Alors qu’elle était assise sur le rebord de la fenêtre, elle aperçu un hibou arriver à pleine vitesse vers elle, elle se baissa et regarda l’oiseau, c’était l’hibou de son père, mais que pouvait-il lui envoyer, un colis ? Et une carte ? Ashley regarda Bill intriguée puis ouvrit la lettre, c’était un colis de son petit frère, remplie de bonbons moldus qu’Ashley connaissait bien, et qui à son avis, était souvent meilleur que ceux sorciers, elle sortit un paquet de bonbons ronds, qui ressemblait étrangement aux dragées Berty Crochu, puis l’ouvrit et en mangeât un en mettant le paquet dans la main de Bill.

Vas-y sert toi !

Elle avait prit soin de rapprocher son sac pour éviter de faire des allés retours inutiles, et en ressortit un ruban bleu avec lequel elle s’attacha les cheveux, laissant sa petite frange retomber seule en cachant ses sourcils, ne laissant apparaître que ces yeux, elle avait décidé depuis peu qu’elle s’attacherait les cheveux plus souvent. Elle sortit également sa pochette à dessin ainsi que le cadeau que Bill lui avait fait au bal de noël, puis commença à dessiner le paysage qui s’offrait à elle, c'est-à-dire, le lac et tout les enfants qui s’y amusaient, le parc et la forêt qui brillait sous l’éclat doré du soleil. Dessiner pour ne pas s’ennuyer, et surtout pour répondre à son frère, toujours joindre un dessin ou une photo sorcier à ses lettres, sinon son frère faisait un drame.

Le dessin prenait peu à peu forme, on distinguait maintenant les esquisses de la forêt, quelques silhouettes d’enfants, des ombres et quelques petits détails par ci par là, le tout assez sombre et indistinct, mais quand même précis. Après quelques minutes qui lui parurent des heures, le dessin était presque fini, les traits étaient plus appuyés, l’ensemble plus net, le dessin en lui-même beaucoup plus vivant. Elle le rangeât dans son sac, délicatement pour ne pas le froisser, et elle le posa à côté du siège, avant d’y prendre elle-même place.

Tu pars où déjà pendant les vacances ?

Elle soupira, se souvenant que dès quelle entrerait en deuxième année, son cousin lui, entrerait à Poudlard, elle ne serait plus tranquille, même au château. Mais bon, les gens changent avec le temps, et les esprits, même les plus stupides, évoluaient, alors son cousin allait surement être plus mature et sympathique.

J’espère que je ne vais pas trop m’ennuyer pendant ces deux mois..., puis elle le pointa du doigt, tu as intérêt à m’écrire souvent !!

"Une sorte de clé ?"

Bill posa son menton sur son poing et appuya son coude sur son genou, signe d'intense réflexion. Ca sentait l'objet magique à plein nez, mais objet magique... Ca pouvait aussi dire objet de magie noire. Et vu l'endroit où elle l'avait eu... Bill était un peu inquiet.

Il préféra ne pas trop y penser pour le moment et reporta son attention sur la jolie boîte qu'Ashley lui montrait. Il siffla entre ses dents.

"Dis donc, elle est drôlement belle ! Elle a dû te coûter un certain prix, non ?"

Bill n'aimait pas ça, l'idée d'avoir acheté une boîte aussi honéreuxe pour y ranger un pendentif qui ne lui appartenait pas vraiment. De toute façon, il n'éaimait pas cette histoire, mais il se tut, se contentant de plonger son regard dans celui d'Ashley pour y lire le plus qu'il le pourrait.

Mais l'instant d'après, il comprit qu'il n'aurait rien à lire de plus. Elle venait de tout lui expliquer, en une tirade décousue mais où l'essentiel était compréhensible, la nuit affreuse qu'elle avait dû passer, la peur, ces gens étranges. Bill sursauta lorsqu'elle lui déclara qu'elle avait failli être visée par un Doloris. Il sentis ses doigts se crisper instinctivement sur le bras du fauteuil et son visage se contracter. Il comprenait qu'il n'avait probablement pas tort en parlant de magie noire. Elle avait passé un bout de sa nuit avec des partisans de la magie noire... Elle avait peut-être failli mourir mille fois... Sans même s'en rendre compte, Bill gémit de détresse. Tout allait bien, elle allait bien, certes, mais rien que de penser à ce qu'elle avait risqué, à ce qu'elle avait vécu était comme une torture mentale pour le rouquin. Il posa un regard brillant de larmes contenues sur son amie, déglutit difficilement puis parvint à articuler :

"Il y a toutes les chances que ton bijou soit un objet rempli de magie noire..."

Il se sentit frissonner.

"Tu sais ce que ça signifie ? Que ce truc peut te tuer, oh peut-être pas brusquement comme ça, mais ça peut te tuer à petit feu, empoisonner ta vie, te faire faire des choses terriles.Tu te souviens de ce que nosu dit tout le temps Maugrey en cours ? Vigilence constante. Laisse ce truc dans sa boîte, je t'en supplie, 'y touche pas."

Il s'interrompit, avala sa salive et soupira. Il fallait qu'il se calme, qu'il se détende. Après tout, Ashley allait bien et probablement qu'elle ne risquait rien... Mais cette chaîne... Non, il fallait qu'elle l'oublie.

"Je n’aurais jamais cru que tu sois allé dans le cimetière..."

Bill répondit en riant un peu :

"Moi non plus, je n'aurais jamais cru que tu y serais allée. La curiosité, c'est pour ça que j'y ai fait un tour. Mais à mon avis, surtout de nuit, c'est pas un endroit fréquentable. D'ailleurs, on ne s'est jamais revus, avec la fille de Serpentard qui y était avec moi. Je crois qu'elle était... comment te dire, différente là-bas de ce qu'elle est ici."

Bill observa d'un regard affectueux son amie s'approcher de la fenêtre. Le sujet était clos, il savait ce qui s'était passé, cela ne l'avançait pas beaucoup mais visiblement même elle n'en savait pas davantage. Au moins avait-il pu lui dire ce qu'il en pensait, il espérait ne pas l'avoir ni ennuyée, ni inquiétée, mais il ne pouvait pas réagir autrement.

Il la vit plongée dans ses souvenirs, puis elle lui parla de Beverly.

"Oh Bev, ben c'est vrai qu'on ne passe pas tellement de temps ensemble. La dernière fois que j'ai profité d'elle, c'était au bal de noël, enfin un peu, elle est partie vite. Sinon, on se croise juste de temps en temps. Quant aux autres, c'est un peu pareil. Sauf Andy, avec qui on passe du temps. Je lui ai donné ses premiers cours de Quidditch, il est plus fort que moi maintenant. Il ferait un super attrapeur, s'il pouvait être pris dans l'équipe l'an prochain."

Un sourire heureux se peignit sur le visage du rouquin. Il se souvenait de ces séances d'entraînement, de la fois où il avait failli tomber de son balai et où c'était Andy qui l'avait sauvé, de la façon dont le garçon avait attrapé le souaffle alors qu'il tombait en chute libre...

C'est à ce moment qu'un hibou arriva dans la pièce par la fenêtre ouverte. Visiblement , cela venait de son frère. Des bonbons ! Bill sourit et ne se fit pas prier pour prendre une sucrerie. Mmmmm, c'était délicieux. Surtout pour lui qui ne mangeait presque jamais des bonbons.

"Merci !"

L'instant d'après, le rouquin observait avec ravissement Ashley sortir son matériel à dessin et commencer à dessiner. Il se leva et se pencha au-dessus d'elle pour contempler l'avancement des travaux. De quelques traits, elle parvenait à obtenir quelque chose de remarquable.

"Tu dessines toujours aussi bien. Il en a de la chance ton frère."

Il resta longtemps à la contempler, ou plutôt à contempler le dessin, en fait les deux.

"Oh, pour les vacances, je ne vais nulle part."

Il rit.

"Je veux dire, je reste chez moi les deux mois. Il faut que j'aide papa pour la moisson, et puis on n'a pas les moyens de partir en vacances. En plus, les transportsmagiques, c'est pas trop ça parce que comme papa et Laura n'ont pas de pouvoirs magiques et que j'ai pas le droit d'utiliser les miens... Enfin..."

Il soupira mais sourit. Il était toutt de même content de ses vacances, des jeux en perspective avec s petite soeur, mais la vie à Poudlard lui avait appris qu'il pouvait rêver mieux... Même si le cottage de ses parents, on ne pouvait pas rêver mieux, Bill en restait convaincu.

"Oh, tu parle si je t'acrirai ! Tu en auras marre tellement je t'écrirai."

Il se mit à rire et l'embrassa sur la joue.

"Et toi tu as intérêt à me répondre !"

Bill se leva, traversa la salle ommune et revint vers Ashley avec un grand pot dans lequel poussait une plante devenue énorme, pleine de mignons tentacules dans lesquels Bill s'amusa à laisser prendre doucement son doigt.

"Tu te souviens ? Je te l'avais montrée au début de l'année, c'est le professeur Chourave qui me l'avait donnée. Eh bien elle est toujours vivante !"

Bill sourit. Il l'apporterait à sa soeur et la lui laisserait en souvenir l'année suivante. Oui, à bien y réfléchir, il n'avait pas à s'inquiéter pour les vacances : avec Laura, il ne risquait pas de s'ennuyer.

Oh, pour les vacances, je ne vais nulle part.

Ah... Remarque, moi je préférerais ne pas partir, ajouta t-elle dans un sourire

Elle sourit de plus belle en entendant le rire de son ami, toujours aussi enjoué et réconfortant, toujours présent, elle était d’ailleurs très contente de l’avoir rencontré, et surtout très fière d’être sa meilleure amie.

Je veux dire, je reste chez moi les deux mois. Il faut que j'aide papa pour la moisson, et puis on n'a pas les moyens de partir en vacances. En plus, les transports magiques, c'est pas trop ça parce que comme maman et Laura n'ont pas de pouvoirs magiques et que j'ai pas le droit d'utiliser les miens... Enfin...

Oui, je comprends... moi aussi ma mère est moldue... elle a du mal à se remettre du fait que je sois une sorcière ! Elle avait déjà eu un gros choc en apprenant que mon père n’était pas un simple moldu, mais elle est très compréhensive, elle ne la pas rejeté, comme l’auraient fait d’autres personnes, et c’est pour ça que j’ai beaucoup d’admiration pour elle... enfin... ça pourrait te paraître idiot mais... je ne sais pas comment j’aurais réagi à sa place...

N’était-elle qu’une égoïste ? Comment aurait-elle réagit si l’homme avec qui elle vivait depuis trois lui annonçait qu’il était un sorcier, se serait-elle enfuie ? Aurait-elle accepté cette réalité comme l’avait fait sa propre mère, ou aurait-elle délaissé toutes ses responsabilités en continuant de se voiler la face ? Quel sentiment peut-on éprouver face à cette situation pour le moins extravagante ? Elle aurait sûrement accepté la situation, mais pas avec autant de tact et compréhension que sa mère, et différemment à tous les enfants de son âge, qui commence à montrer des signes de rébellion face à l’autorité parentale, à s’éloigner progressivement, Ashley, elle, continuait de suivre son seule et unique modèle, sa mère.

Oh, tu parles si je t'écrirai ! Tu en auras marre tellement je t'écrirai.

J’imagine bien !

Elle se mit à rire avec lui, la salle se réchauffait de bonheur, du rire de deux adolescents encore bien insouciants, qui profitait de leur jeunesse tant qu’il le pouvait, et cette scène faisait chaud au cœur.

Et toi tu as intérêt à me répondre !

Compte sur moi ! Ma mère va devoir s’y faire... elle va devoir supporter de voir ma chouette se balader sans cesse avec un courrier pour moi, la pauvre...

Elle vit que Bill s’était levé, il avait prit une grosse plante dans ses mains, et la petite jaune et noir se demandait ce que son ami faisait avec une plante aussi imposante en plein milieu de la salle commune, elle savait qu’il avait toujours eu la main verte mais quand même...

Tu te souviens ? Je te l'avais montrée au début de l'année, c'est le professeur Chourave qui me l'avait donnée. Eh bien elle est toujours vivante !

Dis donc... Elle a bien grossi celle là, je ne l’aurai pas reconnu... Heureusement que tu me dit qu’elle est à toi, je ne sais pas comment j’aurais réagi en tombant nez à nez avec une plante qui ressemble traits pour traits à un filet du diable... comme je n’ai pas assisté au cours de Botanique... je ne fais pas encore très bien la différence... Tu as l’air de bien t’en occuper... mais... comment compte tu l’emmener chez toi ? Si un enfant moldu tombe dessus, il pourrait se poser des questions... tu ne crois pas ?

Elle passa timidement sa main dans les petits tentacules, qui s’empressèrent de lui serrer le doigt gentiment, elle esquissa un sourire, elle regrettait de ne pas avoir assisté au cours de Botanique, mais en même temps elle était heureuse, c’était trop de responsabilité pour elle, et elle n’avait jamais eu la main très verte. On lui avait déjà offert une plante pour son anniversaire, le jour de ses dix ans, mais la fleur en pot s’était flétrie et était devenue aussi pitoyable qu’une mauvaise herbe, au bout de seulement une semaine, malgré les soins de la petite Ashley, qui d’ailleurs, même aujourd’hui, ne comprenait pas pourquoi elle n’avait pas su s’occuper d’une simple fleur.

Elle repensa à la fin de l’année, il y avait un banquet lui avait-on dit, un grand festin durant lequel on attribuait la coupe des quatre maisons à celle qui avait remporté le plus de points, pour l’instant, c’était les Serdaigles qui menaient, et eux arrivaient ensuite, mais bon, au moins ils étaient bien classés, les Serdy avaient plus de 400 points d’avance sur eux, les Poufsouffle seraient donc incapable de rattraper leur retard.

Les Serdaigles vont sûrement gagner la coupe cette année, mais ce qui me rassure, c’est que les Serpentards soit troisième, pauvre Rogue, ça lui fera les pieds ! C’est dommage pour Emilien et les autres, mais bon... il y a toujours un gagnant et un perdant non ? Je sens que l’année prochaine, on va voir nos points défiler, mais pas forcément dans le bon sens !

C’est vrai que Rogue n’allait pas forcément apprécier que sa maison arrive à la troisième place, autant dire, l’avant dernière position, malgré tout les efforts qu’il avait déployé pour avantager sa maison, c’était quand même un fait, cet odieux professeur qui enlevait des points aux sablier des autres maisons aussi vite qu’il remplissait ceux des Serpentard, c’était quand même un comble. Pour leur prochaine année, Rogue allait sûrement faire tout son possible pour remettre à zéro chaque sablier, histoire de laisser une grande avance aux serpents, et pour ainsi gagner sournoisement la coupe.

Je me demande pourquoi Rogue s’obstine tellement à gagner la coupe...

[HJ : Ips ! Je viens de relire mon dernier post et j'ai remarqué que je me suis trompé, j'ai écrit quela mère de Bill était une moldue alors que c'est son père. Menfin, ça change rien à notre dialogue alors j'ai juste modifié.]

"Oui, je me demande moi aussi ce qu'on peut ressentir quand on n'a rien connu d'autre que le monde moldu et qu'on apprend que son mari ou sa femme a des pouvoirs magiques. Mon père est un homme simple, il croit ce qu'il voit, alors il n'a pas eu de mal à accepter, de toute façon il aimait trop ma mère. Pourtant, lorsqu'elle lui a appris tout les problèmes qu'il risquait d'avoir avec ses parents, et lorsqu'il y a été confronté, il n'a jamais laissé tomber, il est toujours resté avec elle. ET je peux te dire que ça n'a pas toujours été facile, meme si j'étais trop petit pour comprendre à l'époque."

A présent qu'il savait la haine que les parents de sa mère avaient voué à leur propre fille pour le simple fait d'avoir épousé un moldu, il comprenait mieux ce que son père avait pu vivre, lui qui ne connaissait rien à tout cela. Cet homme qui avait toujours tout fait de ses mains avait aussi dû se sentir rabaissé en remarquant tout ce que sa femme pouvait faire avec la magie, mais il était resté doux et aimant.Bill sourit : lui aussi était fier de son père.

Lorsqu'il présenta sa plante préférée à Ashley, celle-ci y glissa le doigt et cela évoqua à Bill ce même moment où il lui avait montré sa plante pour la première fois, dans le parc, ce jour où ils s'étaient mutuellement consolés de leurs soucis du moment. Ashley avait toujours été là pour lui, dans les moments de rires comme dans ceux plus pénibles, et il lui était reconnaissant pour ça. Lorsqu'elle lui demanda comment il comptait l'emmener chez lui etsi cela ne risquait pas de poser un problème Bill réalisa qu'il n'y avait absolument pas pensé avant. Il réfléchit un petit moment, puis il déclara d'un ton dégagé, un ton approprié au beau temps qu'il faisait dehors :

"OH, tu sais, j'habite dans une telle cambrousse que des moldus, on ne risque pas d'en voir des masses. Et puis, je lacacherai dans ma chambre. Je pense que ça ira, même si c'est vrai qu'elle prend de la place."

[i)A présent, Ash parlait de la coupe des quatre maisons et Bill se mit à rire lorsqu'elle parla de Rogue et approuva d'un signe de tête.

"Mouais, on risque de souffrir l'an prochain en potions. Mais à mon avis les pire ce seront les SErdaigles. Je dirais presque heureusement pour les Gryffondors qu'ils sont en dernier. Rogue les déteste déjà tellement... Je sais pas pourquoi il est comme ça. Peut-être qu'il a été frustré quand il était petit, qui sait ?"

Bill se mit à rire ; il avait du mal à imaginer Rogue petit, colégien comme Ashley et lui. Ca paraissait drôle. Il devait pourtant être doué pour être devenu professeur de potions. C'était une matière compliquée. Etait-il aussi affreux à l'époque, et aussi mal entretenu ? Le pauvre, il ne devait pas avoir tellement d'amis.

"Tu crois qu'on aura un nouveau prof de défense contre les forces du mal l'an prochain ? J'ai entendu des grands raconter qu'il y avait une malédiction sur ce poste et qu'un prof ne pouvait pas rester plus d'un an prof de DCFM. Moi, je trouve ça débile personnellement, mais bon. T'en penses quoi ?"

Mouais, on risque de souffrir l'an prochain en potions. Mais à mon avis les pire ce seront les Serdaigles. Je dirais presque heureusement pour les Gryffondors qu'ils sont en dernier. Rogue les déteste déjà tellement... Je sais pas pourquoi il est comme ça. Peut-être qu'il a été frustré quand il était petit, qui sait ?

Rogue ? Petit ? C’est dur à imaginer... Peut être qu’il a eu des problèmes avec des Gryffondor et qu’il en garde un mauvais souvenir... et qu’il leur fait payer maintenant qu’il est professeur...

Le sadique ! Il prenait plaisir à vider les sabliers des autres maisons pour avantager celle dont il était le directeur depuis déjà assez longtemps, d’ailleurs il ne devait plus être tout jeune après toutes ces années passée ici... Ash essaya d’imaginer le professeur des potions, avec trente ans de plus et une longue barbe blanche, en train de faire son cours, laissant entrevoir une bouche où il ne restait que deux ou trois dents noircies par le temps. Cette image lui arracha un grand sourire et la petite Poufsouffle se retint de ne pas rigoler.

Tu crois qu'on aura un nouveau prof de défense contre les forces du mal l'an prochain ? J'ai entendu des grands raconter qu'il y avait une malédiction sur ce poste et qu'un prof ne pouvait pas rester plus d'un an prof de DCFM. Moi, je trouve ça débile personnellement, mais bon. T'en penses quoi ?

J’en ai entendu parler... En tout cas j’espère qu’il sera gentil, et pas balafré et effrayant comme le professeur Maugrey, il me fait vraiment froid dans le dos celui-là, Ashley esquissa une grimace significative, mais bon... c’est un bon prof... et on ne peut pas tout avoir...

C’est vrai que Maugrey avait réussi ses cours presque à la perfection, même si tout le monde le trouvait très effrayant, avec son œil qui bougeait sans cesse et fixait intensément tout les élèves. Mais peut être que le suivant serait encore pire et plus effrayant que l’auror, qu’il serait méchant, où bien complétement gâteux, comme la vieille Trelawney. Malheureusement pour tout les élèves, Rogue, lui, ne serait pas remplacé par quelqu’un d’autre, il serait fidèle à son poste de cuisinier magique, Ashley se demandait même si il prendrait un jour sa retraite.

Par contre Rogue ne semble pas décidé a laisser sa place à un autre maître des potions... ça ne lui ferait pas de mal de prendre un peu de repos... et ça ne nous feraient pas de mal à nous non plus...

Elle se mit à sourire, elle ne se doutait pas qu’un cauchemar allait bientôt s’abattre sur tout les élèves, un cauchemar rose qui s’appelait Ombrage, et Rogue n’était rien à côté de cette folle furieuse, de quoi vous zapper le moral une minute, et que déjà, dès qu’elle rentrerait dans la salle de classe elle aurait envie de faire demi tour et de s’enfuir à toutes jambes, et si par malheur elle assistait à un cours en entier, elle n’aurait plus qu’à aller se pendre quand ce serait fini... Triste destinée... C’est pas joli joli tout ça...

Je me demande comment sera le nouveau professeur... j’espère juste qu’il sera gentil...

Elle attrapa son sac et commença à farfouiller dedans, elle finit par en sortir une montre, elle regarda l’heure et rangeât l’objet, regardant de nouveau par la fenêtre, savourant le beau temps et le soleil qui lui chauffait les joues. Elle se leva et s’approcha de Bill.

Je vais devoir y aller... on se retrouvera pour le repas d’accord ?

Elle lui fit la bise et se retourna pour prendre la direction de la porte et juste avant de s’enfoncer dans les couloirs, elle lui adressa un sourire et un signe de main chaleureux.

[Il vaut mieux arréter le topic parce que ce n'est plus de la même année, donc voilà...]

[HJ : tout à fait d'accord, je sais pas si je suis sensé répondre, je réponds quand même... N'oublie pas de noter que le topic est terminé dans le sujet...]

"Par contre Rogue ne semble pas décidé a laisser sa place à un autre maître des potions... ça ne lui ferait pas de mal de prendre un peu de repos... et ça
ne nous feraient pas de mal à nous non plus..."

Bill éclata de ce rire joyeux qu'il avait si souvent auprès d'Ashley et qu'elle partageait aussi. Oui, pour sur, quelques vacances feraient du bien à cette vieille chauve-sourir rabat-joie. Enfin, au moins pouvait-on songer que les cours étaient un peu plus intéressants que ceux psalmodiés par la voix endormie de Binns.

"Je me demande comment sera le nouveau professeur... j’espère juste qu’il sera gentil..."

Bill l'espérait, lui aussi, et il hocha la tête en signe d'approbation. Il avait réellement adoré Maugrey, admiré même, malgré ses allures effrayantes. Il avait réalisé au fil des cours qu'il partageait beaucoup de ses opinions et que le métier d'auror devait être absolument merveilleux. De là à dire qu'il était fait pour ça, il y avait un abîme, Bill n'était pas sûr d'avoir le courage nécessaire. Mais ce professeur, aussi inquiétant et paranoïaque soit-il, lui avait fait apprécier la défense et l'attaque et s'intéresser à tout ce qui les concernait. Il avait du mal à imaginer un professeur aussi intéressant, même si plus gentil, cela pouvait peut-être se trouver. En effet, lui aussi était bien loin d'imaginer l'arrivée du crapaud rose qui allait faire ombrage à toute leur deuxième année.

Ashley lui annonça l'instant d'après qu'il était temps qu'elle file et, regardant l'heure au passage sur sa montre, le rouquin poussa une petite exclamation en songeant à tout ce qu'il s'était promis de faire dd'ici la fin de la journée. Aussi, tout en faisant la bise à son ami, il lui déclara :

"Merci de m'avoir parlé, Ash. On se retrouve tout à l'heure dans la grande Salle !"

Il la serra un court instant dans ses bras avant de la laisser filer. Il réalisait à quel point les derniers jours allaient passer vite et il était content d'avoir pu profiter de ce moment avec son amie.

Il répondit à son signe par un grand geste de la main et un resplendissant sourire puis, retournant dans son dortoir pou récupérer quelques affaires, il sortit à son tour, décidé à aller travailler ses cours au bord du lac, sous un arbre du parc.