Le mois de mai avait commencé, le mois de la quintescence du printemps, selon Bill. Depuis un peu plus d'un mois, la nature s'était mise à revivre. L'herbe du parc était plus verte, les feuillages des arbres devenaient de plus en plus fournis et à nouveau, l'air vibrait de mille senteurs de nature en émoi. Bill aimait le retour du ciel bleu, du franc soleil, de petites fleurs qui parsemaient ça et là les verts gazons, des oiseaux gazouillants et des petits insectes bourdonnant tout autour de lui, même s'il savait que dans un ou deux mois, il les supporterait beaucoup moins.

Le garçon était sorti pour faire un petit tour dans les serres, un endroit où il avait presque élu domicile. Là-bas, tout était calme. Là-bas, on pouvait faire ses devoirs sans risquer d'être dérangé tout en ressentant tout autour de soi la compagnie bienfaisante des plantes. Bill adorait la compagnie des autres élèves, il la recherchait souvent, mais il savourait aussi les quelques instants de solitude qu'il pouvait trouver. Ce jour-là, il ne s'était pas rendu aux serres pour étudier, le jour était trop clément pour cela. Il y était simplement entré pour observer les plantes, pour en arroser certaines, celles qui baissaient un peu trop la tête, songeant que le professeur Chourave ne lui en voudrait jamais de ces petites attentions. A cette époque, son père devait avoir labouré les champs et peut-être était-il déjà en train de semer, c'était même certain. Bill se demandait s'il regrettait les années où il l'avait aidé de ses petits bras déjà vigoureux ou s'il était heureux de sa nouvelle vie à l'école...

Après une demi-heure à arpenter les serres et leurs rangées de plantes, les mains pleines de terre noirâtre, le rouquin se décida à rentrer au château. Il avait tout de même un devoir à finir en astronomie et il devait se résoudre à faire un court passage à la bibliothèque pour trouver un livre susceptible de l'aider. Considérant ses mains sales, il choisit de faire une petite halte aux toilettes pour les laaver et pour soulager sa vessie avant d'entreprendre quoi que ce soit d'autre. Il entra dans les toilettes des garçons en sifflotant doucement, avant de s'immobiliser net, la main encore sur la poignée de la porte.

La première chose qu'il vit fut le sang, la quantité de sang dans le lavabo juste en face de lui, qui tourbillonnait, mêlé à de l'eau, avant de se frayer un chemin vers la tuyauterie et qui laissait des traces sur la faënce blanche. Quelqu'un avait dû sérieusement se blesser pour en laisser une telle quantité. Ce n'est qu'un peu plus tard que, cherchant à comprendre ce qui avait pu se paser, son regard tomba sur la forme inerte sur le sol. Au premier regard, il ne vit pas les traits de son visage et son premier réflexe fut de se précipiter vers le corps, de s'agenouiller et de chercher d'où s'échappait le sang que la personne, qui qu'elle fût, perdait encore au vu de la quantité qui maculait sa robe. Mais à peine avait-il repéré la main ensanglantée qui était probablement le lieu initial de la blessure que ses yeux tombèrent sur le visage : Ashley ! Le coeur du garçon manqua un battement. Le visage de la jeune fille était blême, aussi pâle qu'un linge. Ses yeux étaient mi-clos et elle ne semblait plus consciente de ce qui se passait.

Qu'avait-il bien pu se passer ? S4était-elle simplement blessée ? Mais alors, pourquoi saignait-elle autant ? Et si... Et si... et si elle avait tenté de mettre fin à ses jours ? Bill réprima un gémissement de désespoir à cette idée avant de la chasser loin de lui. Il ne pouvait tout simplement pas concevoir que la dynamique et jeune Ashley puisse faire une chose pareille. Et pourquoi s'était-elle évanouie ? Etait-ce à force de perdre du sang ? Ce pouvait aussi bien être la simple vue de son propre sang qui l'avait faite tourner de l'oeil... Toutes ses pensées n'avaient pris que quelques secondes pour défiler dans l'esprit du grand roux qui se tenait là, désemparé, à genoux tout près de la jeune fille inconsciente.

Il fallait agir. Cette certitude martelait son cerveau sans que son corps puisse y rpondre par le moindre mouvement. Il sentait que ses mains se mettaient à trembler. C'était encore une chance qu'il soit insensible à la vue du sang, car il savait que bien d'autres n'auraient pas supporté d'en voir autant. Mais comment était-ce possible ? Il semblait que le sang, au lieu de se tarir, continuait de couler à flots.

Ce fut cette constatation qui parvint enfin à remuer le garçon. Sans réfléchir, il tira sur le bas de sa robe noire de sorcier de toutes ses forces et en déchira un grand lambeau. Avec précaution, mais le plus vite possible, tentant de contrôler le tremblement de ses mains, il saisit la main d'Ashley et l'enroula dans son garrot improvisé qu'il serra le plus fort possible, espérant que c'était ce qu'il fallait faire. De toute façon, il ne voyait aucune autre solution pour arrêter l'hémorragie. S'il y parvenait, le plus dur était fait. Il avait l'impression que le bout de tissu noir, plus que stopper l'hémorragie, s'imprégnait de sang, mais il tenta de ne pas y songer. Sans réfléchir à ce qu'il faisait, il souleva ensuite doucement le dos et la tête d'Ashley et déposa sa tête sur ses genoux, pour qu'elle soit installée plus confortablement. Puis, doucement, puis de plus en plus fort, il appela :

"Ashley. Ashley. Ashley..."

Il réalisait à la drôle de voix qu'il entendait sortir de sa propre bouche qu'il n'avait pas prononcé un mot depuis qu'il était entré dans les toilettes, tant son angoisse l'avait crispé. Saisissant la main non blessée de la jeune fille, il se mit à la serrer dans la sienne, ne sachant pas s'il agissait ainsi pour se rassurer, pour la rassurer ou simplement pour tenter de la ramener à la conscience. Son regard bleu et attentif n'avait pas quitté les yeux de la blessée, souhaitant à tout moment les voir se rouvrir. Il tenta à nouveau :

"Ashley ? Tu m'entends ? Est-ce que tu veux que j'aille chercher quelqu'un ?"

Cette éventualité ne l'avait pas frappé avant. S'il avait été dans une situation moins stressante, il aurait couru chercher un adulte, l'infirmière ou n'importe qui de compétent, mais là, il avait agi sous le coup de l'urgence et de son impulsivité. Il lui semblait que quitter Ashley ne serait-ce qu'un instant aurait pu lui être fatal.

* Parle-moi, je t'en prie, juste un mot mais quelque chose... Un regard... *

Il sembla à Bill que s'était déroulé une éternité entre le moment où il avait appelé Ashley et celui où elle avait ouvert les yeux. Il voulait lui parler, savoir comment elle se sentait, ce qu'il pouvait faire, mais ce que fit la jeune fille le laissa cloué sur place, encore assis par terre. Elle se leva brusquement, récupéra dans son sac quelque chose qu'elle avala puis se rassit. Sopntanément, voyant que son équilibre était précaire, Bill passa un ras derrière elle pour éviter qu'elle se renverse en arrière. C'est alors qu'elle se tourna vers lui et, avec difficulté mais non moins clairement, qu'elle le salua. SAns s'en rendre compte, Bill sourit largement, un sourire qui se transforma en unpetit rire de soulagement et de joie. Elle allait bien ! Suffisamment bien même pour ne pas manquer à des règles élémentaires de politesse, songea le rouquin en souriant de plus belle.

"Salut miss, tu viens de loin on dirait."

Son regard chalereux ne parvenait plus à quitter les yeux de son amie. Peu à peu, l'émotion passant un peu, ses idées se remirent en place. Elle avait pris des médicaments. Pourquoi ? Bill n'avait jamais entendu que des médicaments puissent aider à refermer une plaie... Mais en y réfléchissant bien, il n'avait jamais entendu non plus qu'une si petite plaie puissa laisser échapper autant de sang.

"Comment tu t'es fait ça ? Quand ? Tu as perdu beaucoup de sang ? Tu veux que je t'emmène à l'infirmerie ? C'est quoi que tu as pris dans ton sac ?"

Toutes ces questions avaient fusé d'un coup, prononcées avec sollicitude mais toutes à la suite, quand ses nerfs s'étaient enfin totalement relâchés. A présent il se sentait idiot, elle était fatiguée et tant de questions allaient l'épuiser, mais en même temps il savait qu'il ne pouvait jamais se sentir réellement stupide en présence d'Ashley. Il était sûr qu'elle le comprenait suffisamment bien pour ne pas lui en vouloir de sa maladresse.

Bill vit qu'Ashley mettait du temps à émerger. Elle sembla tout d'abord perdue, puis, son regard parcourant les alentours, elle sembla peu à peu remettre les choses en place dans sa tête. Malgré lui, le rouquin poussa un gros soupir de soulagement. Il avait toujours sa main dans le dos de la jeune fille, craignant encore qu'elle ne bascule, mais peu à peu la tension dans son bras se relâchait. Lorsqu'elle lui adressa son grand sourire, le genre de sourire qui le faisaient fondre, même si, n'ayant jamais eu la télévision chez lui, il ne pouvait pas le comparer à ceux des super films glamour, Bill y répondit largement par l'un des plus beaux siens.

"De rien... Vraiment rien... J'aurais... ENfin j'aurais vraiment fait n'importe quoi pour que tu arrêtes de saigner."

Il ne savait pas trop pourquoi il lui disait ça, maintenant que c'était fini, mais c'était la vérité et il avait besoin de la lui dire, besoin de lui faire comprendre par là qu'il avait même l'impression que ce qu'il avait fait pour elle était complètement ridicule... S'il avait su... Si seulement il avait su qu'elle était émo truc, Bill n'avait jamais entendu parler de cette maladie... Mais il en comprenait très bien le sens... Si seulement il avait su, il lui aurait évité de se lever, il aurait lui-même récupéré ses médicaments...

Mais déjà, il s'en voulait pour une nouvelle raison. Il voyait qu'Ashley avait du mal à parler, qu'elle se fatiguer, et le comble e la culpabilité le submergea lorsqu'elle fondit en larmes. Il la serra contre lui, appuya sa tête sur son épaule et se mit à lui caresser doucement les cheveux. Elle aurait pu... disait-elle ? Elle aurait pu mourir ? Bill ne parvenait plus à l'imaginer. Pourtant, c'était bien ce que lui aussi avait pensé avec toute l'angoisse du monde, lorsqu'il l'avait découverte par terre quelques instants auparavant. A présent qu'elle allait bien, il ne parvenait même plus à y penser et ses excuses le rendaient malade.

"Ne t'excuse pas... C'est à moi d'être désolé de ne pas mieux m'occuper de toi."

Il ne parvenait même pas à comprendre de quoi elle aurait pu s'excuser, elle qui souffrait, elle qui avait frôlé... Non, il ne fallait pas y repenser. Elle était là, avec lui et tout allait mieux.

Il suivit son regard et vit qu'il était rivé sur la porte : il comprit immédiatement et doucement, pour ne pas la secouer, il se leva. Une idée venait de le traverser. Elle ne voulait pas être dérangée en ce moment, et c'était normal. Et puis lui, il ne voulait pas non plus que quelqu'un vienne l'ennuyer, il ne voulait pas non plus que quelqu'un puisse rompre leur petite retraite à tous les deux.

C'était un truc qu'il avait vu sa mère faire plusieurs fois, quand elle cachait des cadeaux pour Noël par exemple dans une pièce. Ca n'avait pas l'air d'un sort trop compliqué, mais Bill n'était pas particulièrement doué en sortilèges et celui-là, il ne l'avait jamais appris. Pointant sa Baguette vers la porte, il murmura :

"Collaporta."

Il y eut un petit clic peu encourageant. Dépité, Bill appuya sa main sur la poignée pour ouvrir la porte et, ô miracle, la porte resta fermée. Dissimulant assez mal un petit sourire de fierté, le garçon rangea sa baguette dans sa poche et retourna s'asseoir auprès d'Ashley qu'il reprit contre son épaule.

"Voilà, on est tranquille maintenant. Tu peux rester là autant que tu voudras, jusqu'à ce que tu sois bien remise, jusqu'à ce que tu te sentes bien."

Sans même en avoir pris conscience, il s'était remis à careser doucdment ses cheveux. ET brusquement, l'évidence se rappela à son cerveau un peu ébranlé. Il avait une plume en sucre dans sa poche, dernière relique de cette curieuse rencontre, deux mois auparavant, avec la jeune Serpentard Liliana. Il la sortit et la tendit à Ashley.

"Tiens, c'est que du sucre ce machin. Ca va te requinquer un peu."

Il sourit malicieusement et ajouta :

"Et puis surtout, c'est drôlement bon !"

Il aurait pu passer sa vie là, avec elle, tant qu'il avait la certitude qu'elle se sentirait bien. Il garda un moment le silence, puis il reprit d'une voix douce accompagnée d'un sourire affectueux :

"Si tu as besoin de pleurer, de parler, n'hésite pas, je suis là tant que tu auras besoin de moi. ET si tu veux que je m'en aille, dis-le moi."

Tiens, c'est que du sucre ce machin. Ca va te requinquer un peu.

Ashley se releva, elle attrapa la plume des mains de Bill et la mangeât doucement, le goût du sucre envahi peu à peu son palais, elle avala le tout.

Merci.

Elle se dirigeât vers les lavabos, elle enleva tant bien que mal le sang qui s’y trouvait et se passa la tête sous l’eau, l’eau était froide et cela fit beaucoup de bien à la petite Poufsouffle. Elle se laissa aller dans ses pensés, elle se revoyait la première fois qu’elle s’était coupée, la fois où elle avait appris qu’elle était porteuse d’une maladie incurable. Elle n’était alors qu’âgée de cinq ans et n’avait pas compris pourquoi ça lui arrivait a elle et pas aux autres. Elle se souvint qu’en CP elle s’était coupée avec ses ciseaux et qu’elle s’était retrouvée à l’hôpital sans trop comprendre ce qui s’était passé, elle y était restée quelques jours seule car ses parents étaient en déplacement, elle y avait passé les pires journées de sa vie.

Il ne fallait donc pas désespérer, la vie n’allait pas s’arrêter pour si peu, il était inutile de pleurer pour cela. Elle s’essuya le visage et se retourna pour afficher de nouveau, comme à son habitude, un fier et beau sourire. Elle attrapa son sac et chercha de nouveau ses médicaments, elle devait les prendre toutes les demies heures suite a une quelconque blessure, elle sortit aussi un paquet, soigneusement emballé dans du papier jaune et noire. Elle avait effectué cet achat lors de la récente sortie au Pré-au-Lard pour Bill, un paquet qui contenait un autre paquet, mais celui-ci était rempli de chocogrenouille.

Ah ! J’ai failli oublier ! Tiens, c’est pour toi…

Elle détourna les yeux, toujours aussi rouge que si elle avait couru un marathon de vingt kilomètres sans s’arrêter, elle se recoiffa timidement car ses yeux lui retombaient sur les yeux.

Tu es content ?


[HJ] Désolé c'est court mais j'étais carrément pas inspiré[/HJ]

" Mais de rien !"

Bill lui décocha l'un de ses plus grands sourires. Il était heureux qu'elle ait apprécié cette petite plume, car son histoire était étrange. Elle venait de loin, elle venait d'une Serpentard, d'une Serpentard qui avait commencé par l'insulter et par lire une lettre qu'il écrivait pour finir par lui offrir des bonbons. La vie était étrange parfois, songea Bill. Il s'était retrouvé avec cette fille, se sentant comme un parasite et pourtant n'ayant rien à se reprocher puisque c'était elle qui avait fait l'insecte piquant, et à présent il était avec Ashley, à savoir à l'un des endroits les plus merveilleux du monde, et cette même plume en sucre avait visité ces deux endroits. Bill repensait à Liliana et il se demanderait s'il lui reparlerait un jour. Peut-être que déjà, avec le recul, elle regrettait de s'être ainsi abaissée, comme le pensaient pas mal de ses camarades verts et argent, à parler à un Poufsouffle. Un peu comme Jill, la fille qu'il avait rencontrée au cimetière. Elle aussi était un serpent, et elle aussi avait été bien contente d'être avec lui sur le coup. Mais à présent...

Tandis qu'Ashley nettoyait le sang dont elle était encore recouverte, Bill ajouta :

"Tu sais que cette petite plume en sucre, même si elle ne savait pas que ce serait toi qui l'aurais, me vient d'une fille de Serpentard qui m'a donné un tas de bonbons ? Bon, c'est vrai, après m'avoir dit de tout et envoyé pas mal de choses pas très sympathiques. Mais comme quoi il ne faut pas forcément se fier aux apparences. Il y en a trop à Poufsouffle qui évitent les Serpentards comme la peste, c'est idiot."

Il se tut, il voyait que la jeune fille était pensive et il la respecta. Elle venait de vivre un pénible moment et il la comprenait. Aussi garda-t-il le silence jusqu'à ce que ce soit elle qui parle à nouveau, pour ne pas l'ennuyer. Mais tout ce temps, il avait gardé le regard rivé sur elle, comme s'il avait peur à chaque instant qu'elle ne retombe inconsciente ou qu'elle disparaisse. Lorsqu'elle se retourna enfin après s'être passé de l'eau, il la vit rayonnante et il sentit une bouffée de chaleur l'envahir et son coeur bondir de joie. Elle ne pleurait plus, elle allait mieux. Une goutte d'eau qui avait était dans ses cheveux dégoulinait à présent sur sa joue droite et le grand roux, d'une main attentionnée, la fit disparaître du visage de la jeune fille, profitant de ce petit moment de proximité pour laisser sa main quelques secondes sur la peau fraîche.

"Tu te sens mieux ?"

Lorsqu'elle lui tendit un paquet joliment emballé, Bill se sentit pétrifié une demi-seconde, surpris, heureux mais presque gêné. La jeune fille avait détourné le regard et cela l'arrangeait car elle n'avait pas pu remarquer son instant d'hésitation. Elle était un peu timide, elle aussi, et c'était mieux ainsi, d'autant plus que cela lui donnait encore plus de charme.

"C'est... c'est pour moi ? Oh merci, merci !"

Et avant même d'avoir ouvert le paquet, il l'embrassa fougueusement sur la joue. Puis, délicatement, il déchira je papier et vit apparaître le paquet de chocogrenouilles. Son sourire s'élargit ; décidément, il n'aurait jamais d'argent pour acheter des sucreries, mais on lui en offrirait toujours ! Il repensa un instant à la ridicule plume en sucre qu'il venait de donner à son amie et son coeur se serra. Il n'avait rien d'autre, rien à lui offrir, et même rien à lui promettre... SEs poches et son porte-monnaie étaient tous deux vides. Il repensa à ce qu'il avait vu dans le miroir du rised, ce jour où il avait longuement discuté avec Zélie. Ces cadeaux qu'il faisait à tous ceux qu'il aimait... A présent, il était certain que l'image d'Ashley se trouverait avec celles de ses parents et de sa soeur dans le reflet du miroir. Un jour, il faudrait qu'il le montre à Ashley... ou non. C'était trop dangereux, trop terrible, mieux valait qu'elle continue de vivre comme elle le faisait si bien. Et puis de toute façon, il ne saurait pas le retrouver. Il faudrait qu'il lui en parle, tout de même... C'est alors qu'il réalisa qu'elle lui avait demandé s'il était content et qu'il n'avait toujours pas répondu. Un peu précipitamment à cause du long silence qu'il avait laissé, il s'exclama :

"OH oui ! Oui ! C'est super ! En plus, ce sont mes friandises préférées ! Tu es tombée juste."

Accompagnant le gest eà la parole, il ouvrit le paquet e chocogrenouilles, en prit une pour lui et en tendit une à Ashley. Lorsqu'il l'ouvrit, sa petite grenouille en chocolat se mit à sauter en tous sens, s'échappant de ses mains, gagnant les pieds d'Ashley, atterrissant sur le lavabo avant qu'il ne parvienne à la rattraper d'une main ferme et à l'enfourner dans sa bouche. Il regarda la carte qui l'accompagnait.[/i]

"Encore Dumbledore ! C'est la troisième fois que je tombe sur lui."

Il contempla le visage serain, les brillants yeux bleux, la longue barbe argentée... C'était cet homme qui, pour une raison obscure, laissait ce miroir maudit quelque part dans l'école.

"Tu... Tu as déjà vu une pièce dans cette école où il n'y a rien qu'un miroir, un miroir bizarre ?"

La question semblait étrange, mais Bill voulait savoir, il voulait prévenir son ami. Il était tombé dans le piège, il ne le referait pas et ne permettrait pas à un autre cette erreur. Le plus simple était peut-être de ne même pas en parler, Bill s'en rendait compte à présent qu'il l'avait fait, mais peut-être que quelque part, il avait besoin de dire vraiment ce qu'il avait ressenti à une personne qui le comprendrait et de permettre à Ashley de lui parler à son tour, si elle en avait envie. Bill sentait que cet événement l'avait ébranlée et il voulait être sûr que, si elle avait besoin de s'exprimer, elle puisse le faire. Il s'était levé quand Ashley était allée se rincer et il se rassit sur le sol, à un endroit qui lui parut à peu près propre, invitant son amie à faire de même.

Tu... Tu as déjà vu une pièce dans cette école où il n'y a rien qu'un miroir, un miroir bizarre ?

Non, je ne l'ai pas vu, mais je savais qu'il éxistait, une élève de Serdaigle m'en avait parlé... il parait qu'il nous montre ce que nous voulons voir... j'irais y faire un tour un de ces jours... tu as déjà regarder ce miroir?

Elle n'avait jamais pensé a y aller, mais c'était une bonne occasion, ça doit être marrant de voir ce qu'on a le plus envie de voir dans un simple miroir, la Serdaigle prétendait qu'il rendait fou quiconque le regardait trop longtemps. C'était peu être un peu risqué mais il fallait tenté le coup, elle irait peut être le voir l'année prochaine, qui sait, peut être sera t-il encore là.

Je ne compte pas y aller cette année, peut être l'année prochaine...

Sincérement, aller voir un miroir qui révèle ce qu'on veut le plus ne l'enchantait pas trop, en faite, elle avait peur de ce qu'elle pouvait y voir. Elle n'avait jamais réflechi a ça, si elle devait formuler un voeu pour réaliser ce qui lui tenait le plus a coeur, elle aurait sans doute beaucoup de mal a trouver. Allait-elle demander que son frère puisse remarcher comme avant, ou bien qu'Emilien accepte qu'elle lui achète une glace... elle ne savait pas quoi choisir.

Je n'ai pas vraiment envie de voir ce qu'il y aura dans ce miroir... je pense être la personne la plus à même de savoir ce qui me tiens le plus à coeur, je n'ai pas besoin d'un miroir pour le savoir...

Elle se leva et se mit a la fenêtre, et repensait au parole de Bill: "il ne faut pas forcément se fier aux apparences....", et il avait bien raison. Elle avait récemment rencontré Emilien a Pré-au-Lard, il s'était montré très gentil envers elle, sauf qu'il avait refusé de prendre une glace, c'est pas bien . Il avait longuemùent discuté sur la valeur des maisons, essyant de comprendre vaguement les raisons de ces querelles incéssantes.

J'ai parlé à Emilien l'autre jour... on a parler de nos maisons, et des problèmes... en faite, Emilien est quelqu'un de très ouvert... il m'a même fait la bise quand je lui ai donné mon cadeau, elle se retourna vers Bill, cela prouve que tout les Serpentard peuvent être très gentil... non?

"j'irais y faire un tour un de ces jours... tu as déjà regarder ce miroir?"

"Non !"

Bill avait presque crié et il avait saisi fermement la main de la jeune fille. Il ne savait pas pourquoi il réagissait ainsi tout à coup, mais brusquemnet, le fait qu'Ashley songe à aller regarder son reflet dans cet horrible miroir lui faisait réaliser à quel point l'objet était malsain, dangereux.

"Je veux dire, il vaut mieux que tu n'ailles jamais voir ce truc."

Il avait retrouvé sa voix douce et son ton calme.

"Oui, j'y suis allé et j'ai eu la chance que quelqu'un vienne m'en déloger, sinon j'y serais peut-être encore, fou..."

Cette idée l'apeurait soudain et le faisait frissonner, pire que le jour où Zélie lui avait dit qu'il allait devenir fou. Cela lui paraissait à présent plus que certain, ce truc rendait malade.

"N'y va pas... Ca sert à rien de voir son désir le plus cher... Tu as bien raison, on est les plus à même de savoir ce qui est bon pour nous et ce que nous voulons vraiment. Dans ce miroir, tu verras un désir si fort que tu n'y a probablement jamais pensé consciemment. Si beau que tu ne pourras plus jamais détacher ton regard de l'image... Mais... Ca ne servirait à rien de pouvoir le réaliser, et généralement on ne peut pas d'ailleurs. Mieux vaut construire notre vie avec ce qu'on a. CA ne sert qu'à faire du mal, voilà tout. Je t'en supplie, n'y va jamais, c'est une erreur que je paie encore de mes souvenirs aujourd'hui. Ou si tu es trop curieuse, alors n'y va pas seule."

Bill écouta attentivement les paroles de son amie et tiqua au nom d'Emilien. Oui, il savait qu'ils se connaissaient, Ashley et lui, mais la seule chose qu'il savait à vrai dire était que le Serpentard appelait Ashley Pyrus. A part ça, s'entendaient-ils, il l'ignorait, mais il semblait que oui, qu'elle aussi était parvenu à percer sa carapace. Il ne put s'empêcher de sourire aux paroles d'Ashley sur les Serpentards. Se pouvait-il qu'elle soit encore plus naïve que lui ? Ou étaient-ce ses différentes rencontres récentes qui l'avaient rendu moins crédule ?

"Emilien... C'est un bon ami à moi. On a beaucoup parlé tous les deux... De choses que je ne l'aurais jamais cru capable de me confier à moi... Oui, il est très gentil derrière sa façade, comme l'est Liliana, la fille qui m'a donné cette plume en sucre, quand elle en a envie. Mais..."

Il passa une main dans ses cheveux ébouriffés, l'air pensif.

"Je ne sais pas si tous les Serpentards son gentils. Ils y en a certains pour lesquels la cruauté, la méchanceté, la perfidie n'est pas qu'une carapace. Ils sont touchés au coeur aussi. Enfin... Je crois. J'en ai vu un groupe s'attaquer à une pauvre fille de Gryffondor, la semaine dernière, la traiter de Sang-de-bourbe, simplement parce que ses parents sont des moldus. Je... Je ne sais pas tu vois... Enfin, tu en penses quoi ?"

Presque inconsciemment, il déballa une deuxième chocogrenouille et la mit dans sa bouche, et il en tendit une à Ashley. Il repensait à Jill, qui avait eu l'air si reconnaissante qu'il l'ait sortie du cimetière, et si gênée en même temps... Aux remarques de Liliana sur les Poufsouffles, et sur certains élèves de sa maison qui seraient prêts à lui arranger le portrait, même à elle, une vipère, simplement pour avoir parlé à un blaireau...

"Parfois je me demande si ce n'est pas complètement stupide, ce truc des maisons à POudlard. Pas toi ?"

Non !

Bill avait parlé si fort que la jeune fille avait sursauter, manquant de passer par la fenêtre, mais heureusement, comme ce n’est qu’un topic et que c’est moi qui décide, cela n’arrivera pas :niark niark: . Il devait être vraiment horrible ce miroir, pour qu’il maintienne une telle objection à ce qu’elle lui rende une petite visite, et justement, c’est en faisant cela qu’il l’incitait encore plus à aller voir ce fameux miroir.

Je veux dire, il vaut mieux que tu n'ailles jamais voir ce truc

Tu sais, c’est en insistant comme ça que tu me donnes encore plus envie d’aller le regarder ce fameux miroir...

Elle regarda Bill, elle crut lire dans ses yeux un sentiment de peur et de dégoût mêlé ensemble, d’ailleurs, ça lui coupa tout de suite l’envie d’y aller, du moins dans ce topic bien sur...

Oui, j'y suis allé et j'ai eu la chance que quelqu'un vienne m'en déloger, sinon j'y serais peut-être encore, fou...

Je ne pense pas que se soit le miroir qui rende fou les gens qui le regarde... se sont plutôt les gens qui essaient trop de se persuader que c’est la réalité... si tu viens avec la ferme intention de repartir... je ne pense pas que le miroir puisse te retenir.

N'y va pas... Ca sert à rien de voir son désir le plus cher... Tu as bien raison, on est les plus à même de savoir ce qui est bon pour nous et ce que nous voulons vraiment. Dans ce miroir, tu verras un désir si fort que tu n'y as probablement jamais pensé consciemment. Si beau que tu ne pourras plus jamais détacher ton regard de l'image... Mais... Ca ne servirait à rien de pouvoir le réaliser, et généralement on ne peut pas d'ailleurs. Mieux vaut construire notre vie avec ce qu'on a. CA ne sert qu'à faire du mal, voilà tout. Je t'en supplie, n'y va jamais, c'est une erreur que je paie encore de mes souvenirs aujourd'hui. Ou si tu es trop curieuse, alors n'y va pas seule.

Tu as raison... j’irais quand même voir se miroir... avec quelqu’un... Beverly par exemple... ou même avec toi et tout les autres... ça pourrait être marrant non ? Tu te souviens du jour où nous sommes tous retrouvés dans la salle des trophées ? Moi je m’en souviens comme si c’était hier...

Elle resta un instant dans le silence, bientôt ce serait la fin de l’année, elle ne l’avait d’ailleurs pas vu passer, bientôt, elle ne serait plus la petite nouvelle, elle passerait en deuxième année. Cette idée lui plut beaucoup, d’ailleurs elle se mit sans s’en apercevoir à sourire dans le vide, elle allait aussi revoir sa famille qui lui manquait tant, et son frère, son pauvre frère, il aura suffit d’une seule nuit pour réduire à néant toute une vie.

Emilien... C'est un bon ami à moi. On a beaucoup parlé tous les deux... De choses que je ne l'aurais jamais cru capable de me confier à moi... Oui, il est très gentil derrière sa façade, comme l'est Liliana, la fille qui m'a donné cette plume en sucre, quand elle en a envie. Mais...

* Mais quoi ? *

Je ne sais pas si tous les Serpentards son gentils. Il y en a certains pour lesquels la cruauté, la méchanceté, la perfidie n'est pas qu'une carapace. Ils sont touchés au coeur aussi. Enfin... Je crois. J'en ai vu un groupe s'attaquer à une pauvre fille de Gryffondor, la semaine dernière, la traiter de Sang de bourbe, simplement parce que ses parents sont des moldus. Je... Je ne sais pas tu vois... Enfin, tu en penses quoi ?

Moi ?... Je pense que si les Serpentard cache toujours leurs vrais sentiments par la méchanceté... c’est qu’ils sont faibles... trop faibles pour accepter d’être blessé ou de blesser les gens, de temps en temps, pour comprendre comment fonctionne l’autre... heureusement, dès fois, le mur tombe et nous pouvons observer une nouvelle facette de leurs personnalités... et comprendre que même s’il font tout pour prouver le contraire... ils ne sont jamais réellement méchant... et si cela n’arrivait pas... alors ils seraient incapables d’éprouver de la reconnaissance pour ceux qui leurs diront qu’ils les aiment...

Ashley resta perdu dans ses pensées un court instant, elle songeait à sa première rencontre avec Emilien, il lui était apparut comme un être méchant, incapable d’éprouver la moindre compassion pour les autres. Seulement, avec le recul, elle s’en voulait d’avoir pensé sa de lui, elle l’avait jugé sans le connaître, elle reproduisait ce qu’elle détestait tant chez les autres. Puis avec le temps, elle avait appris à le connaître, elle l’avait apprivoisé, ils étaient même devenus très amis, elle fut émue en repensant à cette si jolie phrase qu’elle avait lu un jour.



Parfois je me demande si ce n'est pas complètement stupide, ce truc des maisons à Poudlard. Pas toi ?

Je ne crois pas... ce ne sont pas les maisons le problème... le problème, c’est les circonstances dans lesquelles nous y entrons... on place... en fonction de notre caractère... et on dit... attention méfit toi de telle maison... ne leur parle pas... alors forcément, ça laisse des marques... je dirais que c’est cela qui est complètement stupide... tu ne crois pas ?

Elle marqua une courte pause.

Les gens sont trop facilement influençable de nos jours... bien sûr, on ne peut pas leur en vouloir... ils ne l’ont certainement pas choisit... mais je pense qu’il faut connaître avant de juger...

Bill soupira, l'air un peu désolé, lorsqu'Ashley lui expliqua que sa réaction la poussait à faire le contraire de ce qu'il souhaitait.

"Je sais Ash, je te connais un petit peu quand même et je me rends compte que je suis idiot de te dire de ne surtout pas aller voir ce miroir mais... Je sais que tu es forte, et tout et tout, mais malgré toutes les bonnes intentions du monde, et même si effectivement ce sont plus les gens eux-mêmes qui se rendent fous devant ce miroir que le miroir lui-même, si je te dis que tu ne peux pas toujours en détacher ton regard, il faut que tu me fasses confiance."

Son habituel radieux sourire s'était effacé et il était à présent grave. Il contempla longuement Ashley, se demandant ce qu'elle pourrait voir, elle, dans ce miroir mais n'osant pas poser la question. Peut-être un jour, oui peut-être iraient-ils tous voir ce miroir ensemble, pour se soutenir. Bill doutait que ce puisse être amusant, mais au moins pourraient-ils parler, au moins ne seraient pas seuls. Oui, il faudrait organiser ça à la rentrée.

Pourtant, le sourire du rouquin réapparut vite lorsqu'Ashley évoqua leur rencontre, à tous, dans la salle des trophées.

"Oh oui je m'en souviens, tellemen bien... C'était merveilleux. C'est ce jour-là que j'ai compris que je ne serais jamais seul dans cette école, que j'ai vraiment saisi toute l'ampleur de la chance que j'avais de me trouver à Poudlard. C'est tellement bon d'avoir des amis... Et de t'avoir toi..."

Il se tut, se contentant de sourire largement. Tandis qu'elle gardait le silence, lui songeait à ces instants où tout le petit groupe de Poufsouffle s'était rencontré.

...

"Oui, tu as raison, pour les Serpentard. Je crois qu'il y en a beaucoup qui ont beaucoup de richesse et qui se cachent derrière leur dureté, leur vanité... Ce sont eux les plus malheureux au fond."

Bill écouta Ashley parler des maisons et il sourit à nouveau, heureux de l'entendrae parler ainsi. Elle exprimait exactement ce qu'il voulait dire et il était content de savoir qu'ils se comprenaient autant.

"Oui, c'est ce que je voulais dire par stupide. Ce sont effectivement les circonstances, et puis ces préjugés ridicules qui se sont ancrés depuis des générations maintenant. Regarde les dommages que ça cause, alors qu'on pourrait tellemetn s'apporter les uns les autres..."

Connaître avant de juger... Elle avait tellement raison. Emilien détestait Stan simplement à cause de la liaison qu'il entretenait avec lucy ! Mais il ne connaissait rien de lui. Que lui reprochait-il ? D'être stupide, ridicule dans ses manières, moche ? Non, en réalité il ne pouvait rien lui reprocher de tel, il le connaissait à peine, même s'il partageait son dortoir. Il lui reprochait simplement de sortir avec sa meilleure amie, qui était peut-être plus dans son coeur. Il le jugeait, voilà tout, à cause de ses sentiments, comme les Gryffondors jugeaient les Serpentards et vice-versa à cause du sentiment de haine qui étrait transmis d'un élève à l'autre depuis la fondation des maisons. Pourtant, il ne souhaitait pas parler d'Emilien à Ashley, c'était peut-être la seule chose dont il ne lui parlerait pas. Elle le connaissait, certes, mais Bill ignorait ce qu'il lui avait dit de lui et doutait qu'il lui ait autant confié qu'il ne l'avait fait à lui-même. Et même si Emilien ne lui avait pas enjoint de ne rien révéler de leur conversation, Bill savait qu'elle avait été trop exceptionnelle pour n'être que banale et que si Emilien lui avait tellement fait confiance, c'était aussi sur le fait qu'il serait muet comme une carpe.

"Oui, trop influençables, c'est ça. Influencés par des préjugés, par eux-mêmes parfois."

Il n'en dit pas davantage.

"Et même nous, on est influencés, nous qui en parlons, sans trop nous en rendre compte et malgré tout ce qu'on fait pour prendre du recul, il ne faut pas se leurrer."

Il poussa un petit soupir et étendit ses jambes qu'il avait garedées repliées sous lui. Il avait envie de changer de sujet, cette discussion lui rappelait trop de choses.

"Et dis-moi, qu'est-ce que tu fais cet été ? Tu rentres dans ta famille, voir tes parents et ton frère ? Ca te dirait de passer quelques jours chez moi ?"

La question semblait anodine, mais dans l'esprit de Bill elle ne l'était pas tout à fait. Cela faisait un moment qu'Ashley ne lui avait pas parlé de son frère et il se demandait comment il allait et surtout, comment elle allait par rapport ç cela. En parlant ainsi, si elle avait envie de parler de son frère peut-être pourrait-elle le faire, mais elle pourrait répondre également aussi anodinement qu'il avait posé la question.

Je sais Ash, je te connais un petit peu quand même et je me rends compte que je suis idiot de te dire de ne surtout pas aller voir ce miroir mais... Je sais que tu es forte, et tout et tout, mais malgré toutes les bonnes intentions du monde, et même si effectivement ce sont plus les gens eux-mêmes qui se rendent fous devant ce miroir que le miroir lui-même, si je te dis que tu ne peux pas toujours en détacher ton regard, il faut que tu me fasses confiance.

Bien sur que je te fais confiance, c’est pas pour rien que t’es mon meilleur ami !

Elle était un peu perdue dans ses pensées la pauvre Pyrrhus, elle ne savait plus trop quoi faire dans des situations comme celle-ci, son p’tit cœur se retournait dans tout les sens possible. Elle repensait à toute les semaines qu’elle avait passé ici, les rencontres qu’elle avait faite, l’amitié sérieuse qu’elle avait entretenue avec Bill, son plus cher ami, et Beverly, et Emilien. Tout ça grondait dans sa tête, elle se sentait prête à éclater.

Oh oui je m'en souviens, tellement bien... C'était merveilleux. C'est ce jour-là que j'ai compris que je ne serais jamais seul dans cette école, que j'ai vraiment saisi toute l'ampleur de la chance que j'avais de me trouver à Poudlard. C'est tellement bon d'avoir des amis... Et de t'avoir toi...

Oui, c’était vraiment bien... et là j’ai compris que rien ne pourrait défaire notre amitié... vous êtes tous tellement gentils ! J’ai toujours que l’amitié fille/garçon était possible... et j’en ai maintenant la preuve !

Son cousin lui avait toujours répété qu’une amitié comme celle-ci n’existait pas, il lui avait dit qu’une amitié fille/garçon finissait toujours par s’abandonner dans les bras de l’amour. Ashley refusait de le croire, d’ailleurs, elle lui prouverait que c’est possible, un jour, la preuve avec Bill par exemple, ils étaient très amis tous les deux, et jamais leur amitié ne se finirait en amour.

Oui, tu as raison, pour les Serpentard. Je crois qu'il y en a beaucoup qui ont beaucoup de richesse et qui se cachent derrière leur dureté, leur vanité... Ce sont eux les plus malheureux au fond.

Malheureux je ne sais pas... ils ont l’air de plutôt bien se porter non ? dit-elle en riant.

Elle regarda de nouveau par la fenêtre, un hibou passa juste sous son nez en la faisant sursauter, elle leva les yeux au ciel, maudissant intérieurement cette sale bête.

Oui, c'est ce que je voulais dire par stupide. Ce sont effectivement les circonstances, et puis ces préjugés ridicules qui se sont ancrés depuis des générations maintenant. Regarde les dommages que ça cause, alors qu'on pourrait tellement s'apporter les uns les autres...

C’est bien qu’on soit séparés, mais il ne fallait pas s’y prendre de cette manière.

Oui, trop influençables, c'est ça. Influencés par des préjugés, par eux-mêmes parfois.

Oui

Et même nous, on est influencés, nous qui en parlons, sans trop nous en rendre compte et malgré tout ce qu'on fait pour prendre du recul, il ne faut pas se leurrer.

Tu as sans doute raison...

Ashley était maintenant accoudée à la fenêtre l’air songeuse, l’année se terminait et bientôt tout le monde devrait partir, elle allait quitter tous ses amis pendant deux long mois, et puis ensuite ils se reverraient. Et rien n’aura changé, rien... enfin ce n’était pas si sûr, d’ailleurs tout pouvait changer, mais cela n’arrivera pas, parce qu’elle ne le veut pas. Leur amitié ne se briserait pas pour une simple et courte séparation de deux mois.

Tu...

Et dis-moi, qu'est-ce que tu fais cet été ? Tu rentres dans ta famille, voir tes parents et ton frère ? Ca te dirait de passer quelques jours chez moi ?

Ca ne va malheureusement pas être possible... je vais chez mon cousin en France, et comme je ne le vois pas souvent... tu comprends ? Mais toi tu peux venir ! Mon cousin affirme que les amitié entre fille et garçon finissent toujours par un amour éphémère, mais je vais lui prouver qu’être amis n’est pas forcément s’aimés... tu es d’accord ? Enfin... j’voulais dire, à propos de l’amitié ?

Elle regarda d’un air amusé et amicale.

J’suis vraiment contente d’être ton amie !

Bien sur que je te fais confiance, c’est pas pour rien que t’es mon meilleur ami !

Bill le savait, le vivait, mais ça faisait toujours du bien de l'entendre. Une amitié comme celle-là valait de l'or, il en était convaincu, et il savait que ce ne seraient pas quelques mois de séparation, ni même une dispute entre eux, qui pourraient la dissoudre. Il lui adressa un grand sourire, exprimant toute l'affection qu'il lui portait.

L'amitié fille-garçon... A vrai dire, Bill ne s'était jamais réellement posé la question. N'importe qui aurait pu lui demander quelle était sa relation avec Ashley, il aurait répondu sans hésiter qu'elle était son amie la plus proche. Quant à penser à l'amour... Bill avait bien vu ce que ça donnait avec Lucy, prise entre deux garçons qui visiblement l'aimaient tous les deux, mais c'était assez loin pour lui. Il lui semblait que s'il devait y avoir de l'amour entre lui et quelqu'un, Ashley par exemple, cela viendrait naturlelement et il préférait ne se poser aucune question. C'était tellement bien qu'une telle amitié soit possible... Bill avait toujours été très affectueux avec Ashley, et beaucoup auraient dit qu'il s'agissait d'amour. Bill ne se posait pas la question. Il était affectueux quand il en avait envie, quand il sentait que c'était bien, et pourquoi il le faisait, parce qu'il aimait Ashley ! Mais aimer, ce verbe désignait autant l'amitié que l'amour ! Bill était persuadé que seul l'avenir pourrait en décider mais qu'il n'y avait pas tant d'histoires à faire avec ça. Même s'il était toujours le dernier des derniers à être au courant des couples qui se formaient dans l'école, il se rendait bien compte quand il apprenait quelque chose que ça se passait toujours à coups de "Tu veux sortir avec moi ?" Ce n'était pas comme ça qu'il envisageait les choses. Pour lui, une relation évoluait vers l'amour naturellement, chacun le sentait lorsque ça devait arriver et que sa relation avec Ashley s'achemine vers de l'amour ou pas, c'était le dernier de ses soucis.

Bill rit aussi à la remarque d'Ashley sur les Serpentards, bien qu'un peu perdu encore dans ses pensées concernant Ashley. Elle n'aurait jamais dû dire ça au fond, parce que ça le faisait réfléchir à présent. Mais il ne lui en dit rien et se contenta de continuer à lui sourire. Il ne fallait pas gâcher un instant comme celui-là en réflexions inutiles sur amour et amitié.

Bill se sentit légèrement déçu lorsqu'Ashley lui expliqua qu'elle rentrait en France pour les vacances voir son cousin. Il aurait adoré la présenter à ses parents et il était certain qu'elle s'entendrait à merveille avec sa soeur. Elles avaient un peu le même caractère, d'ailleurs c'était peut-être pour cela qu'il s'était autant attaché à la jeune Poufsouffle.

Lorsqu'elle lui demanda ce qu'il pensait à propos de l'amitié, Bill mis malgré lui quelques secondes avant de répondre. Il réfléchissait. Oui, au fond il était d'accord, bien sûr qu'il était d'accors. L'amitié fille-garçon, bien sûr que c'était possible sans tomber dans l'amour. Oui, il devait répondre que oui, il était d'accord. Alors pourquoi ce sentiment de malaise ? Peut-être parce qu'il avait peur que ce ne soit pas le cas pour Ashley et lui... Mais alors, ce n'était pas la question qu'elle lui posait, non ? Il n'avait pas besoin de développer ! Ce n'était pas très honnête, certes, mais de toute façon, pour l'instant, c'était bien vrai qu'Ashley était sa meilleure amie.

"Oui, je suis d'accord. Enfin... Je suis mitigé. Je crois que ça dépend des amitiés. Je suis sûr qu'il y a un tas d'amitiés fille-garçon qui peuvent durer toute une vie, et qui sont très sincères. mais je crois aussi que ça peut tourner vers l'amour, et d'ailleurs je crois que pour s'aimer d'amour, il faut avant tout être très amis, parce qu'il faut se connaître. Tu ne crois pas ? Et puis... Il y a aussi les cas où malheureusement l'un des deux amis tombe amoureux de l'autre, et puis je ne te raconte pas après le malaise que ça crée."

Il préféra ne même pas y penser. Il ne fallait surtout pas que ça tourne ainsi avec Ashley, surtout pas.

Il la regarda, décidément il la trouvait vraiment formidable.

"Moi aussi je suis heureux d'être ton ami, tu ne peux pas savoir à quel point ! Tu es vraiment géniale."

Souriant, il la serra un court instant dans ses bras pour lier le geste à la parole.

"Et quelque part, on a de la chance nous les Poufsouffles. Je veux dire, malgréles préjugés que beaucoup ont sur nous, souvent on est ceux qui ont les amis les plus variés. Regarde Emilien par exemple. Et puis il y a des Serdaigle aussi, avec lesquels je m'entends très bien. En soi, notre caractère nous pousse facilement à aller vers les autres et je trouve ça super. IL y en a tellement qui négligent l'amitié... Comment ils font ?"

Oui, je suis d'accord. Enfin... Je suis mitigé. Je crois que ça dépend des amitiés. Je suis sûr qu'il y a un tas d'amitiés fille-garçon qui peuvent durer toute une vie, et qui sont très sincères. mais je crois aussi que ça peut tourner vers l'amour, et d'ailleurs je crois que pour s'aimer d'amour, il faut avant tout être très amis, parce qu'il faut se connaître. Tu ne crois pas ? Et puis... Il y a aussi les cas où malheureusement l'un des deux amis tombe amoureux de l'autre, et puis je ne te raconte pas après le malaise que ça crée.

Oui, tu as raison!

Ashley rassembla ses affaires dans son petit sac noir et retourna se poster près de la fenêtre, elle respira l'air chaud qui passait par l'ouverture. Elle allait bintôt revoir sa famille et ses yeux brillaient d'une excitation qu'elle aurait eu bien du mal a cacher, elle se retourna e se lava les mains.

Moi aussi je suis heureux d'être ton ami, tu ne peux pas savoir à quel point ! Tu es vraiment géniale.

Merci!

Et quelque part, on a de la chance nous les Poufsouffles. Je veux dire, malgréles préjugés que beaucoup ont sur nous, souvent on est ceux qui ont les amis les plus variés. Regarde Emilien par exemple. Et puis il y a des Serdaigle aussi, avec lesquels je m'entends très bien. En soi, notre caractère nous pousse facilement à aller vers les autres et je trouve ça super. IL y en a tellement qui négligent l'amitié... Comment ils font ?

Depuis qu'Ashley était arrivée a Poudlard, sa timidité diminuait chaue jour un peu plus a son arrivée, elleavait tendance a rougir pour un rien mais maintenant sont caractère s'était affirmé et elle arrivait enfin a dire ce qu'elle pensait. Tout ça grâce a ses amis, c'était très important d'avoir des amis. Elle s'amusait a faire tourner le médaillon qui ornait sa chaine, cette chaine qu'elle avait trouvé u cimetiere lors de sa rencontre avec Absynthe, la gentille mangemorte. Mais elle se rappela qu'elle ne devait pas parler de se qui s'était passé cete nuit là, elle essaya donc de dissimuler son pendentif argentés dans l'espoir que Bill ne l'ai pas vu.

Tu n'aurais pas l'heure par hasard, elle avait demandé ça pour détourner l'attention, car je crois que je vais devoir y aller!

Elle ramasa son sac et se dirigeât vers la porte, elle l'ouvrit et se retourna en adressant un sourire a Bill, elle remit ses mèches roses sur le otés et lui fit un signe de main.

Salut!

Elle referma la porte t repartit vers son dotoir.

[Soit tu poste soit c'est fini MPtise moi our que je sache]

Bill observa Ashley qui réunissait ses affaires... C'était indéniable, elle s'apprêtait à partir. Bill sentit une boule d'angoisse s'insinuer un instant dans sa poitrine. Pourvu qu'elle n'ait pas mal interprété ses paroles sur l'amour et l'amitié... Il la regarda, mais ses pensées semblaient ailleurs et il la laissa faire, se contentant de l'observer. Sa présence était déjà un don magnifique. Elle semblait impatiente, dans l'attente de quelque chose qui la faisait déjà vibrer et il se demanda si c'était simplement les vacances qui la rendaient ainsi.

C'est alors qu'il aperçut entre les mains de la poufsouffle, un éclat brillant. Oui, elle jouait avec quelque chose sur sa poitrine, probablement un pendentif. A peine avait-il posé son regard sur le petit objet qu'elle le dissimula prestement. De quoi pouvait-il bien s'agir qu'elle cherchât à cacher, même à lui ? Très intrigué, il s'apprêtait à poser ue question quand elle lu demanda l'heure. L'avait-elle fait exprès pour être certaine qu'il ne soit pas trop curieux ? Impossible à dire. Bill n'avait pas de montre et il aurait été bien incapable de répondre à la jeune fille, mais de toute façon, elle s'acheminait déjà vers la porte.

"A plus tard Ash ! On se reverra dans la salle commune !"

[i]Mais ses dernières paroles avaient été prononcées avec un peu de lassitude. Il avait le sentiment que son amie était partie trop vite et il trouvait cela étrange. Il se sentait tout à coup mal à l'aise, inquiet, seul dans ces toilettes. Comme la jeune fille l'avait fait quelques instants plus tût, le grand rouquin alla s'acouder àla fenêtre. L'air était délicieusement bon et parfumé dehors. Il se pencha et observa le parc qui s'étendait au-dessous de lui.

Un instant, il fut pris du désir de courir après Ashley et de lui demander si quelque chose la tracassait, ou ce qu'était ce mystérieux objet argenté qu'elle tenait tant à dissimuler. Mais il se sentait tout à coup trop las et il préféra rester là à méditer à leur petite conversation. Ou tout simplement à penser à elle...

[là c'est fini ! :) ]