Cilina avait du se débrouiller pour arriver à la gare de King Cross, heureusement qu'elle avait déjà pris le train avec sa mère, même s'il s'agissait du train moldu.
Elle pénétra dans la gare, en poussant une lourde valise devant elle, sur le chariot se trouvait également la cage de sa chouette et un chat noir était posé sur son épaule. Elle poussa un soupir en constatant que la gare était remplie de moldus étranges. Elle s'avança entre la voie 9 et 10 pour prendre le passage qui la mènerait au Poudlard Express.
Elle ne connaissait personne mais lorsqu'elle vit un élève s'engouffrer dans le mur; elle décida de faire de même et s'avança à toute vitesse vers les pierres.

* non je ne vais pas me cogner, allez.... *

Elle se retrouva sur un quai étrange et une grosse locomotive fumait. Elle sourit à cette vision, les trains moldus paraissait si rapides et si laids à côté de cette locomotive magnifique et fière.
Elle regarda autour d'elle; tant de familles étaient présentes. Et elle, Cilina Lustina, se retrouvait seule sur le quai d'une gare, pour un voyage inconnu. Elle soupira et monta dans le train, résignée. Elle se réjouit en voyant que les élèves n'étaient pas encore montés, et elle put prendre un compartiment pour elle seule, même si elle savait que d'autres la rejoindraient...

* pfff c'est le début d'une grande aventure... *

Il venait de dire au revoir à sa Mère et sa Sœur, puis monta dans le train à la recherche d’un compartiment, certain déjà remplis, d’autres non, mais il lançait toujours des regards assez agressifs quand il voyait des élèves avec des insignes verts :

« Serpentard hum… » Murmurait il

Il fit le tour et vit un compartiment avec une demoiselle seule, il ouvrit doucement la porte pour voir et s’adressa doucement à elle.

« Euh bonjour… puis m’installer avec vous dans ce compartiment ?»

Il parlait doucement, assez rarement avec d’autres personnes d’ailleurs, mais l’agitation le mettait sûrement mal à l’aise.

« Beaucoup d’autres compartiments sont déjà presque remplis et je préfère … éviter … la foule… »

Il s’interrompait tout seul, peut être semblait il maintenant gêné de devoir demander à quelqu’un dans un compartiment ?

La jeune fille releva la tête en entendant la porte du compartiment coulisser. Elle vit un jeune garçon passer la tête par la porte.

- salut. Bien sur entre...

Répondit elle alors d'une voix douce de soprano. Elle regarda le quai, constatant que les élèves étaient toujours accompagnés de leurs familles. Elle détourna la tête et poussa un soupir triste.

* Comme j'aurais aimé que ma famille m'accompagne... mais c'est impossible... *

- je comprends, le silence est parfois mieux que des élèves bruyants et insupportables... Tu t'appelles comment?

Demanda t elle alors, surprise par sa propre question, elle qui était si solitaire

Il semblait un peu surpris de voir cette gentillesse, cette demoiselle semblait absolument charmante mais le jeune conservait une part de méfiance… mais pourquoi… cela lui sert à quoi d’être méfiant si elle n’est pas serpentard…

*Elle ne doit pas en être sinon elle n’aurait pas ce genre de comportement* pensa t’il

« Je m’appelle Héna Klindar, enchanté, et vous-même ? »

Il entra dans le compartiment et s’installa en silence après avoir refermé la porte du compartiment.

Héna observa la demoiselle dans les yeux pour essayer de cerner un peu qui elle était, peut être pourrait il lui demander sa Maison afin d’être rassuré

La jeune fille lui adressa un sourire et lui tendit sa main droite, d'une blancheur incroyable.

- Enchantée je m'appelle Cilina Lustina.

Elle était toujours souriante, et conservait un ton poli. Elle était étonnée elle même de cette franchise qu'elle ne possédait guère habituellement. Elle regarda une dernière fois le quai de gare, où les familles adressaient les derniers adieux à leurs enfants. Elle détourna la tête afin de ne pas avoir à imaginer la sienne.

* pff... j'ai du tomber sur une famille d'incapables... *

Elle poussa un léger soupir et regarda le jeune garçon qui était entré quelques instants plus tôt

Il prit doucement la main de la demoiselle quand elle lui tendit et lui pris la main doucement sans la serrer ni même la secouer, il n’avait pas pour habitude de « brusquer » une fille, pas même sa sœur.

Quand le train commença à partir, Héna ne fit qu’un simple signe de tête à sa mère qui faisait de même alors que sa sœur avait les larmes aux yeux, lui aussi soupira un moment :

« Je ne pars pas définitivement » murmura t’il.


Puis se retourna et en fait, il s’était assis juste en face de la demoiselle, la peau assez blanche mais un sourire qui éclairait son visage.

*Elle ne peut pas être une mauvaise personne* Mais en pensant cela il laissa échapper un sourire sans rendre compte.

Venilya regarda le quai de gare s'éloigner par la fenêtre et se leva doucement. Elle alla fermer correctement la porte du compartiment car celle ci claquait. Lorsqu'elle se rassit elle regarda le jeune homme et lui demanda.

- tu es dans quelle maison? En quelle année?

Elle fouilla dans son sac et en sortit un parchemin. Elle écrivit quelques mots dessus et regarda sa chouette.

- Varla geht zu Hause... Mutti will das

Elle accrocha le parchemin enroulé à la patte de la chouette des neiges qui s'envola alors par la fenêtre. Elle la regarda s'éloigner tristement mais un "miaou" la rappela à la réalité. Elle prit son chaton sur ses genoux et posa une main sur sa tête.

La jeune fille lui adressa un sourire puis regarda le chaton qui miaulait. Elle sortit un biscuit spécial de son sac qu'elle donna avec douceur à l'animal, le caressant de sa main droite.

- je suis également en première année mais à Gryffondor.

Elle sourit de nouveau, comme heureuse d'y être. Elle poussa un soupir d'aise puis donna le dernier bout du biscuit à son chaton.

- tu as l'air surpris... je parle allemand à mes animaux... je suis de ce pays...

Murmura t elle en guise d'explication. Elle souriait toujours, et gardait cet air poli qu'elle avait adopté depuis le début.

Son visage montra de la surprise avant tout, mais plutôt comme si encore une fois il avait une pensée et qu’il revenait à nouveau dans la réalité, puis ouvra doucement la main :


« Non, enfin je veux dire… je parle aussi à Mélisan… mais c’est simplement que … je ne parle pas les langues étrangères donc c’est surtout cela qui m’a étonné »


Son discours était maladroit, hasardeux, en somme un comportement bizarre, ses mains cherchait quelque chose inconsciemment se frottant de temps l’une contre l’autre comme si elle était trop dans la gestion et la coordination de son comportement.


« Vous êtes donc Allemande … ? Le voyage ne fut pas trop long ne serait ce déjà que pour arriver jusque Londres… ? »


Il commença à chercher en même temps quelque chose dans une poche discrètement.

La jeune fille lui adressa un sourire pour le rassurer, il avait l'air si nerveux. Elle prit son chaton entre ses mains avec beaucoup de douceur pour le poser sur la banquette.

- je me doute bien que c'est relativement surprenant lorsqu'on ne s'y attend pas... Qui est Mélisan?

Demanda t elle, curieuse. Sa curiosité avait toujours été importante, et l'on lui reprochait. Elle n'avait jamais pu poser de questions à ses parents auparavant.

- non je ne suis pas venue d'Allemagne, ma mère et moi vivons ici... enfin j'essaye de vivre avec ma mère ici...

La jeune fille baissa la tête et rattrapa de justesse son chaton qui s'engouffrait sous la banquette. Lorsqu'elle se releva elle poussa un léger soupir et lui répondit.

- ma mère est un peu spéciale... et puis elle est très malade, du coup elle reste à Sainte Mangouste.. .et moi je me débrouille...

Elle ferma quelques secondes ses paupières et lorsqu'elle rouvrit ses yeux bleus elle ajouta

- j'ai l'habitude maintenant... tu dis que c'est un tigre blanc? C'est pourtant si rare! Tu as de la chance dis moi!

Elle sourit, se demandant pourquoi elle parlait avant tant d'enjouement, elle qui était si renfermée.

La jeune fille sourit, elle ne se faisait aucun souci pour sa mère. Elle était juste légèrement retombée en enfance. Elle posa ses grands yeux bleus sur le jeune homme

- ne t'en fais pas. Après l'alcool, elle s'est jeté un sort et a fini par retomber en enfance... du coup elle est irrécupérable!

Elle sourit, elle avait conscience d'avoir grandi beaucoup trop vite mais elle s'en fichait. Après tout, c'était la vie. Elle sourit de nouveau en entendant la proposition de son camarade.

- ce serait avec joie! J'aime beaucoup les animaux et je n'ai jamais eu l'occasion de voir un tigre blanc!

Elle regarda son chaton qui s'était assoupi sur ses genoux et posa sa main sur sa tête fragile. A ce moment là, elle entendit tinter la cloche annonçant l'arrivée du charriot à friandises

La jeune fille ne put s'empêcher de rire lorsqu'elle le vit rougir. Elle lui sourit et pour le taquiner lui dit.

- pas besoin de rougir! On dirait un piment !

Elle lui fit un clin d'oeil et regarda par la fenêtre, on était bien au dessus du pont. Elle sursauta lorsqu'il l'appela par son prénom pour la première fois depuis le début du voyage. Elle s'approcha de la porte du compartiment et regarda ce qu'il se passait, gardant son petit chat entre ses mains blanches.

- c'est le charriot à friandises qui arrive. Tu comptes en prendre?

Elle sourit et retourna s'asseoir en face du jeune homme.

La remarque de Cilina suite aux couleurs que prenait son visage n’améliorait pas la situation, il essayait de regarder ailleurs pour ne pas montrer sa gène mais à chaque fois qu’il croisait son sourire taquin ou ses yeux ça le mettait dans un état assez bizarre.

Par contre quand il prononça son prénom et qu’elle sursauta, cela le fit sourire, comme si elle avait eu peur de lui :

*Drôle de situation* pensait il

Et donc vint le chariot de friandises, il n’en prenait généralement pas… pour tout dire pas du tout :

« Euh … non, merci beaucoup mais je ne suis pas très…friandise à vrai dire, vous voulez peut être prendre quelque chose… ? »

- non merci je ne mange guère de friandises non plus!

Elle sourit alors et s'appuya contre son fauteuil. Elle remarqua son embarras et se demanda ce qui pouvait bien le gêner ainsi. Elle sourit et posa son chaton sur la banquette, il dormait à poing fermé le flegmard.

- et dire que tous les jeunes en mangent aujourd'hui...

Elle poussa un léger soupir et observa l'eau en dessous d'eux. Elle sourit en voyant qu'il évitait son regard et demanda

- tu m'as l'air bien gêné...

La jeune fille lui adressa un sourire. C'était la première fois que quelqu'un se trouvait gêné en sa présence. Elle constata qu'ils quittaient le pont à présent.

- Il ne fait pas si chaud que cela... mais si tu trouves qu'il fait chaud je peux ouvrir la fenêtre!

Elle sourit et joignit le geste à la parole. Elle ne voulait pas le perturber plus, alors elle se tut. Elle remit une mèche blonde rebelle en place, toujours souriante, et reprit son chaton sur les genoux, celui ci se réveillait à présent.

- ça va mieux ainsi?

demanda t elle enfin au jeune homme, ne sachant que dire à présent pour ne pas l'embarrasser.

La jeune fille lui adressa un sourire et remit ses cheveux blonds en place, décoiffés par le vent qui s'engouffrait dans le compartiment. Elle posa une petite couverture sur son chaton afin qu'il n'attrape pas froid

- avec plaisir Héna... c'est bien cela?

Demanda t elle en espérant ne pas s'être trompée. Elle lui sourit et croisa ses jambes. Le jeune homme avait l'air toujours aussi gêné mais elle ne dit rien.

- je ne connais pas grand chose sur le château malheureusement, je n'ai pas fini de lire le livre à ce sujet.... c'est regrettable!

Elle poussa un soupir, et avait l'air sincèrement désolée de ne pouvoir le renseigner plus.

La jeune fille sourit et sortit un biscuit de sa poche, elle le coupa en petits morceaux qu'elle donna petit à petit à son chaton.

- c'est vrai que visiter une fois sur place peut être une excellente idée. J'irais aussi

Elle sourit de nouveau et regarda à l'extérieur, le soleil se couchait et l'horizon était coloré. C'était joli à voir et Cilina adorait regarder le coucher de soleil dans son jardin lorsqu'elle le pouvait.

- merci bien... c'est gentil de ta part. C'est vrai que la température va vite baisser à présent.

Murmura t elle à l'attention du jeune garçon.