Ashley était allongé sur l’herbe fraîche du parc, elle écoutait le bruit calme du vent qui passait dans les arbres, les oiseaux qui piaillaient joyeusement entre les branches, les autres enfants qui s’amusaient, travaillaient, voir même dessinaient a l’ombre d’un arbre. La petite Pouffy était là pour une tout autre chose, en effet elle n’était là pour rien, oui, elle était venue pour oublier, juste pour oublier, pour oublier un chagrin trop lourd à porter seul pour une gamine de onze ans. Elle en voulait à la terre entière, tout particulièrement a ses parents, elle avait envie de crier, de se défouler sur quelque chose, de se confier a quelqu’un. Elle regardait autour d’elle, les yeux brouillés par les larmes qui envahissait son petit visage, à la recherche de quelqu’un qu’elle connaissait, de quelqu’un qui aurait le malheur d’être là et qui devrait l’écouter raconter ses malheurs. Malheureusement, elle ne vit personne qui serait capable de la consoler, de lui remonter le moral, il n’y avait personne qu’elle connaissait.

Elle déplia la lettre que ses parents lui avait envoyé, une lettre toute froissée et imbiber d’eau, l’eau des larmes incessantes et intarissables d’Ashley, elle relut longuement la lettre et s’effondra sur le sol encore humide, elle avait l’impression que tout les malheurs du monde s’abattait sur elle. C’était la faute de son père, elle le détestait depuis quelques heures, elle lui en voulait terriblement, elle ne l’aimait plus. Elle s’apprêtait à déchirer la lettre lorsque, prise de remords et de tristesse elle se ravisa, elle la défroissa du mieux qu’elle put et la relut une énième fois...

Citation :

Ma chérie,

J’aurais voulu t’annoncer cela autrement, mais il faut que tu saches, ton père ne voulait pas t’en parler, mais je pense que tu es assez grande pour comprendre, tu vas être très triste mais il faut que je te le dises. Ton frère c’est fait renversé par une voiture en revenant de l’école, il est à l’hôpital, dans le coma, ton père avait oublié de venir le chercher et il a décidé de rentrer seul. N’en veut pas à ton père, il est déjà assez triste comme cela pour que sa propre fille le rejette.

Je t’aime très fort,
ton père aussi...

Bisous, maman

Désolé je ne peux pas, je ne peux pas continuer à l’aimer...


Ashley avait rangé la lettre, elle était désespérée, son frère, qu’elle aimait tant allait peut être mourir et elle ne pouvait rien faire. Elle était pourtant sorcière et elle était incapable de lui venir en aide, elle commençait a culpabiliser, en se disant que c’était de sa faute si son frère allait mourir, c’était de sa faute car elle n’était pas rester auprès de lui. Son frère allait peut être mourir, il n’avait que dix ans, elle aurait été tellement fière de lui faire visiter Poudlard, elle aurait tant voulue partager un moment aussi magique avec lui, elle voulait lui présenter ses amis, l’aider, mais elle ne pourrait bientôt plus faire aucune de ces choses là. Le vent avait séché ses larmes, mais la tristesse et la colère se lisaient encore parfaitement sur son visage, elle sortit une feuille de papier et son crayon, quand elle était triste ou énervée, qu’elle s’ennuyait ou qu’elle débordait d’énergie, elle dessinait. Elle avait pris des cours de dessin très jeune et avait un talent assez remarquable dans cette matière.

Elle avait envie d’envoyer un dessin a son frère, un dessin ou elle lui montrerait tout, elle commença griffonner sur un coin de la grande feuille une belle esquisse du château, elle ne s’était jamais autant appliquée, au bout de quelques minutes il fut impossible de ne pas reconnaître le château tant elle avait mis du cœur dans son dessin, elle regarda son dessin de loin, puis de près pour s’autocritiquer, mais elle jugeât qu’elle n’avait pas trop le temps de faire la difficile, elle écrivit en dessous du dessin d’une écriture fine et appliquer « Poudlard » avec une flèche montrant le dessin, le temps passait assez vite et Ashley commença a dessiner ses amis, elle esquissa rapidement Beverly puis repassa plus fortement sur le crayon, elle regarda satisfaite le dessin, il était assez réussi si on prenait en compte le fait qu’elle n’avait pas de model.

** C’est assez ressemblant **

Elle écrivit en dessous, toujours d’une écriture soigné et délicate : « Beverly, une super amie », elle donna quelques coups de crayon et le visage Bill apparut, elle appuya un peu plus fort sur le crayon, s’appliqua bien en repassant soigneusement les traits, il était très ressemblant, elle marqua en dessous du dessin : « Bill, de loin la personne avec qui j’ai passé le plus de temps, très gentil, et très mignon... », elle dessina également Chris, Andy, Lulu, Lucy, bien sur, elle les avaient vus moins souvent et les dessins était un peu moins bien fait mais on pouvait quand même les reconnaître. Elle réfléchit un instant, s’assurant qu’elle n’avait oublié personne, elle fut saisie d’un sursaut d’étonnement, elle avait oublié Emilien, le crétin du terrain de Quidditch. Elle le dessina tout au mieux, elle l’avait assez vu pour se souvenir amplement de son visage, elle écrivit au dessous : « Emilien, crétin par excellence, liseur de pièce de théâtre absurdes, à déjà mangé du sable sur le terrain de Quidditch, mais dans le fond, une personne sympa... »

Elle regarda sa lettre remplie de dessin et d’inscription, de petites anecdotes sur tout et rien, quelques détails sur les cours et les professeurs, sur les dortoirs, petit résumé sur la répartition, bref un bon petit bout de texte... Elle lu sa lettre et corrigeât une ou deux fautes d’orthographes, elle était tellement absorbée par son travail qu’elle ne s’était pas aperçu qu’un jeune homme roux la regardait, ou plutôt regardait attentivement son travail. Ce ne fut que lorsqu’elle tourna la tête qu’elle l’aperçu enfin... C'était Bill, elle allait le saluer lorsqu'elle se souvint ce qu'elle avait marquésur lui, elle replia les jambes d'un coup et essaya de dssimuer son dessin...

Bill était sorti ce jour-là pour se changer les idées, pour prendre l'air, pour essayer de remplir de ce même air sa tête trop pleine de pensées tumultueuses, pour essayer de sécher les larmes qu'il avait versé la veille, comme si, un jour plus tard, il pouvait avoir une action sur quelque chose qui n'était plus. Non Bill ne pleurait plus, Bill se sentait juste vidé, vidé sauf de l'esprit, qui grouillait de pensées inutiles et douloureuses. Lorsque sa main se posait sur la poche de sa robe de sorcier, il sentait encore et toujours ce parchemin qui lui brûlait les doigts, qui lui brûlait les yeux.

Il se souvenait encore de cette fin de soirée, passée dans les toilettes en compagnie d'Emilien, peut-être la personne au monde devant laquelle il aurait eu le moins envie de pleurer, mais pourtant la seule qui l'avait vu verser des larmes.

Une fois la porte du château franchie, il traversa les verts gazons à grandes enjambées, à la recherche d'un coin tranquille où il aurait pu méditer. A la main, il tenait un petit pot en plastique dans lequel une plante particulièrement fournie en tentacules avait pris des proportions impressionnantes. Bill avait pris cette habitude ridicule d'emmener son voltiflor partout et il en venait presque à le considérer comme un animal de compagnie. Il n'avait à peu près rien lu à son sujet, la bibliothèque n'étant pas, et de loin, son endroit préféré dans le château, mais il s'en était occupé avec tant d'affection, l'arosant régulièrement et suivant quelques conseils d'élèves plus âgés, qu'elle avait vite grandi et qu'il envisageait déjà de demander un pot plus grand au professeur Chourave. Il passa machinalement son doigt tout contre la plante qui se contracta légèrement et lui attrapa le doigt, mais avec douceur. Bill fit un faible sourire.

Il avait déjà repéré un coin d'herbe, au bord du lac, assez éloigné des groupuscules d'élèves en train de travailler ou de rire, où il serait tranquille pour discuter avec lui-même. Mais alors qu'il s'approchait, son regard fut attiré par une forme allongée dans l'herbe, loin à sa droite. Intrigué, il s'approcha ; il était rare qu'un élève fasse seul la sieste en plein milieu du parc, surtout en ce mois de novembre qui commençait à se raffraîchir. Et tandis qu'il s'avançait, il se rendit compte qu'il connaissait cette allure, qu'il connaissait même très bien ce visage : Ashley. Mais que faisait-elle donc là, seule, elle qui avait des amis et qui était une compagnie si agréable ? Bill s'approcha jusqu'à être juste ^à côté d'elle et c'est là qu'il comprit, ou du moins crut comprendre. La petite fille était en train de dessiner. Bill ne voulut pas la déranger et, comme elle ne semblait pas le remarquer pour le moment, il se pencha juste pour regarder. Son dessin était magnifique : le rouquin reconnaissait parfaitement l'école de Poudlard, avec ses tours et ses ailes. Et à côté, il y avait des personnages... Non, c'était des personnes, Bill reconnaissait parfaitement Beverly, leur amie de Poufsouffle... Et ce garçon-là, n'était-ce pas... Lui ? Bill eut un sursaut d'étonnement mais aussi de plaisir. Elle l'avait dessiné, et rudement bien en plus. Ce fut à ce moment qu'il remarqua les anotations en-dessous des dessins ; et pour lui, c'était : « Bill, de loin la personne avec qui j’ai passé le plus de temps, très gentil, et très mignon... ». Bill sentait qu'il rougissait jusqu'aux oreilles en lisant ces compliments. Ce fut cet instant que choisit Ashley pour relever la tête et s'apercevoir de sa présence. Elle tenta de cacher son dessin mais Bill l'avait bien vu et il savait qu'elle ne s'y tromperait pas.

Il allait s'excuser de son indiscrétion mais ce qu'il vit le fit changer d'avis : sur le joli visage d'Ashley, de nombreuses traces de larmes étaient encore présentes. Que s'était-il donc passé pour que la jeune fille d'ordinaire si gaie puisse se trouver en un tel état ? Bill comprenait du même coup la raison de son isolement et la raison de son dessin. Il avait déjà surpris la jeune fille en train de dessiner et il supposait qu'elle devait s'adonner à cet art dans des situations comme celle qu'elle devait vivre. Bill resta un instant muet et immobile, son regard croisant celui de son amie. Puis, il s'assit à côté d'elle dans l'herbe et sortit un mouchoir de sa poche qu'il tamponna machinalement sur son visage pour faire disparaître les larmes. Il réalisait soudain, à présent qu'il était tout à côté d'elle, que c'était d'elle qu'il aurait eu besoin pour régler son problème à lui. Mais il savait qu'à présent il n'y avait plus qu'elle qui comptait et il s'approcha un peu plus d'elle pour lui dire d'une voix douce :

"Tu dessines vraiment bien tu sais."

Il préféra ne pas faire de remarques sur ce qu'elle avait écrit à son sujet, il lui en parlerait plus tard, quand elle irait mieux.

"Qu'est-ce qui ne va pas Ashley ? C'est la première fois que je te vois toute triste."

Tu dessines vraiment bien tu sais

Ashley rougit, flattée par le compliment du jeune garçon qui était à présent assit a côté d'elle et regardait ses dessins, elle était plutôt fière. Soudain Ashley réalisa que Bill avait sans doute du lire ce qu'elle avait marqué a son sujet, pour deuxième fois, elle était toute rouge. Elle regard timidement Bill en lui adressant un sourire, ésperant de toute ses forces qu'il n'avait pas eu le temps de lire la petite note qui avait quand même grande importance. Elle plia délicatement sa lettre dessin puis la mit dans une espèce de grosse enveloppe.

Merci... J'ai quand même fais mieux que ça... J'écrivais une lettre a mon frère... il est à l'hopital...

Des larmes vinrent encore une fois couler le long de ses joues, le simple fait d'évoquer son petit frère l'avait rendu si malheureuse qu'elle n'avait pu retenir ses larmes, elle sortit a nouveau un mouchoir de son sac et s'essuya les yeux. Elle ne voulait pas passer pour une chochotte auprès de Bill, elle préféra donc s'abstenir de lui raconter toute l'histoire car elle n'avait plus beaucoup de mouchoir, elle n'allait pas l'embeter en lui racontant sa vie, cela ne l'intéresserait surment pas. Seulement ce ne fut pas a Ashley d'engager la conversation sur la cuse de son chagrin.

Qu'est-ce qui ne va pas Ashley ? C'est la première fois que je te vois toute triste

... Et bien...Voilà... En faite... Mon frère a eu un accident... Il s'est fait renversé par une voiture...

Ashley était au bord des larmes mais elle continua quand même son histoire.

... Il est a l'hopital, dans le coma depuis trois jours a cause de... de mon père...

Ashley essaya encore une fois de contenir ses larmes, si elle devait encore une seule fois évoquer cette histoire, elle était sûr de craquer.
Elle regarda les autres élèves qui s'amusaient dans le parc, elle aurait donner n'importe quoi pour être a leur place, juste pour oublié, pour oublié tout son chagrin et continuer de s'amuser comme avant, pouvoir encore rire pour un rien. Ashley réalisa que son père avait sans doute raison, peut être que sa mère n'aurait jamais du lui dire cela, car depuis trois jours que la lettre était arivée, Ashley avait subitement cessé de s'amuser, de sourire, de parler avec les autres.

En faite je désinas pour mon frère car il ne pourra peut être jamais voir Poudlard... Ashley se réctifia, il ne fallait pas être pessimiste, alors je me suis dit que ça lui ferait pet être plaisir de voi ou il irait plus tard, en fait il a dix ans et l'année prochaine quand il rentrera à Poudlard, je lui présenterais tout mes amis, je lui ferais visiter le chateau, on s'amusera ensemble et je l'aiderais lorsqu'il aura besoin de moi, je le consolerais lorsqu'il sera triste...

Ashley désirait absolument croire en ce qu'elle disait, elle voulait absolument faire toutes ces choses avec son petit frère, elle allait y croire de toutes ses forces. Elle ne se sentait plus aussi mal que tout a l'heure, Bill lui avait remonté le moral sans rien faire, sans rien dire. Elle lui sourit, un grand sourire colgate, son premier vrai sourire depuis trois jours, elle éssaya de penser a des choses plus amusantes, plus attrayantes...

Il ne faut pas que je pleure comme ça, il a plein de chose bien a faire ici, j'ai plein d'amis, je peux m'amuser tout le temps, j'ai des bonbons plein mes poches, il va y avoir le bal de Noël... Je suis vraiment nulle de m'inquiéter et de pleurer pour ça... Je sais ce que tu dois penser... Pauvre petite fille, elle a toutes les raisons d'être heureuse mais non elle préfère pleurer... Je suis lamentable...

Elle sortit une flopée de bonbon de son sac en souriant, elle les regarda et prit un chocogrenouille, et elle les tendis a Bill.

Tu vois... j'ai des bonbons plein les poches... tu en veux.

Ashley avait retrouvé son sourire timide, bien sur elle n'arriverait pas a le garder bien longtemps, mais elle profitait de cette instant pour ce rendre compte qu'elle était vraiment désesperante et qu'elle n'aurait pas du pleurer...

Ashley avait tout d'abord tenté de minimiser son histoire, mais lorsque Bill lui avait posé sa question, elle avait fini par répondre sincèrement. Certes, difficilement, certes, au milieu des larmes, mais elle s'était dégagée de ce poids et Bill sentait qu'elle en avait eu besoin. Il passa son bras autour des épaules de son amie et la serra un instant contre lui.

"Je sais que ce n'est pas facile, mais je crois que ton frère aimerait te voir sourire, pour lui. Et je ne pense pas non plus qu'il aimerait te voir accuser ton père. Je suis certaine que lui ne le pense pas responsable. Alors pense comme lui !"

Bill écouta ensuite Ashley lui raconter comment elle imaginait l'avenir avec son frère à l'école. Il eut un pincement au coeur en pensant à sa soeur à lui.

"Tu as de la chance. Ma petite soeur à moi est une cracmol. Elle ne viendra jamais ici. Alors je suis certain que ton frère va s'en sortir, parce qu'il ne pourrait pas se priver de vivre ses années de collège avec toi ! Il a tellement de chance de t'avoir pour soeur..."

Bill lui fit un petit sourire, qui s'élargit lorsqu'il remarqua qu'elle se remettait à sourire elle aussi, jusqu'à lui offrir un de ses plus resplendissants sourires, un de ceux qu'elle n'avait pas dû faire souvent depuis qu'elle avait appris la nouvelle. Il avait été plutôt pathétique, il songeait que ses paroles n'avaient rien de réconfortant, mais il avait l'impression que sa présence seule l'avait aidée à se sentir heureuse et il en était content, d'autant plus qu'il réalisait tout à coup que sa présence à elle lui avait fait oublier, à lui aussi, du moins pour un temps, ce qui le préoccupait depuis la veille.

"Je sais ce que tu dois penser... Pauvre petite fille,
elle a toutes les raisons d'être heureuse mais non elle préfère pleurer... Je suis lamentable...

- Mais non, ce n'st pas du tout ce que je pense. Je le pense d'autant moins que... Il hésita avant de poursuivre J'étais dans le même état que toi, hier soir. Mais n'en parlons pas maintenant... En tout cas, tu peux bien avoir tout le bonheur du monde à portée de main, il est normal que tu t'inquiètes et que tu sois triste. Tu es loin d'être lamentable, tu es une fille qui as un grand coeur, voilà tout."

Il s'interrompit un instant, hésitant à ajouter ce qu'il avait très envie de dire.

"Et c'est aussi pour ça que je t'apprécie... que je tiens à toi... que je t'aime beaucoup."

LE grand écossais vit qu'Ashley sortait des bonbons de sa poche, en effet elle en avait beaucoup... Elle mangea une chocogrenouille et lui proposa des sucreries. Bill choisit également une chocogrenouille, en tant qu'amoureux du chocolat, ç'aurait été un sacrilège que de ne pas en profiter.

Il se mit à regarder autour de lui ; les élèves riaient, jouaient ou travaillaient dans l'insouciance. Il réalisa que son bras entourait encore les épaules de la jeune fille et il ne bougea pas.

"En parlant du bal..."

Bill rougit fortement et se sentit tout à coup lmal à l'aise. Pourtant il connaissait Ashley depuis un moment maintenant et il savait qu'elle l'appréciait probablement autant qu'il l'appréciait, mais pour la première fois de sa vie peut-être, il se sentait timide et maladroit.

"Euh... Est-ce que tu penses... que tu voudrais y aller avec moi ?"

Ca y était ,c 'était dit. Il soupira, en espérant qu'elle ne le remarquerait pas, et enchaîna immédiatement avec une autre phrase au cas où elle ne voudrait pas répondre.

"En tout cas tu dessines magnifiquement bien, vraiment ! Est-ce que tu as eu des cours, ou c'est juste un don comme ça ?"

Bill faillit sauter au cou d'Ashley quand elle accepta de venir u bal avec lui. Au lieu de cela, il se mit à sourire largement et se contenta de lui déposer un baiser sur la joue. Puis, elle lui parla de ses dessins et Bill l'écouta avec attentiont.
C'était probablement dommage qu'elle ait arrêté les cours, mais visiblement, elle n'en avait plus grand besoin. Bill avait trouvé son dessin pour son frère particulièrement remarquable et elle avait aussi un don pour dessiner les visages.C'est à ce moment qu'Ashley se mit à fouiller dans son sac, dont elle retira une pochette jaune. Elle était remplie de dessin et Bill allait avoir l'honneur de les regarder !

Il éclata de rire en voyant le dessin de Beverly tombant sur Chris dans la salle des trophées. La tête de Bev, le mouvement, tout était si bien représenté qu'il semblait presque que l'image était en mouvement. Puis, son rire ne fit que s'accentuer lorsqu'il observa le dessin de Lucy recouverte des immondisses du lac, puis celui de lui, avec une tête complètement épouvantée lorsqu'il avait vu arriver le monstre Lulu.

"Tu as vraiment un don pour recréer les situations, les ambiances, les mouvements sous ton crayon. Et tu dessines drôlement bien les visages, il me semble que c'est plutôt difficile de dessiner ça."

Le regard de Bill s'assombrit légèrement lorsqu'il aperçut Emilien étalé par terre, un Emilien qu'il avait parfaitement reconnu avant même qu'Ashley ne lui explique ce qu'était le dessin. Mais, à nouveau, il se mit à rire lorsque son amie lui raconta en quelles circonstances elle avait eu l'idée de ce dessin. Bill imaginait déjà le coup qu'avait dû prendre le Serpentard dans sa fierté ce jour-là, Serpentard que somme toute, il aimait bien.

"Ah oui, j'avais remarqué qu'il se moquait de toi la dernière fois, en cours. Mais je me demandais bien pourquoi. Pourquoi est-ce qu'il t'a collé ce nom-là ?"

Puis ashley lui donna la pochette ; Bill, ravi, se mit à observer plus attentivement les dessins, étudiant chaque détail... Puis, il s'aperçut qu'Ashley s'était remise à crayonner et il posa la pochette jaune pour observer son travail. Aux premiers traits, il devina qu'elle esquissait un portrait, mais il lui fallut quelques traits supplémentaires pour deviner qu'il s'agissait de...

"Ah, c'est moi ?"

Son ton était mi étonné, mi amusé. Elle repassa quelques traits, en ajouta d'autres et finit par poser son crayon. Le résultat était plus que concluant.

"Je pense que tu te connais mieux que moi, alors dis moi ce qui ne va pas dans mon dessin... Peut être que c’est l’index de la main gauche qui est un peu
plus gros que celui de la main droite... Ou alors je t’ai dessiné trop penché... Peut être que c’est le pli des bras qui ne va pas..."

Bill fit un petit rire.

"Tu ne serais pas du genre perfectionniste toi ? Moi je le trouve très bien ce dessin. Et puis, permets-moi de te rappeler que si je me connais mieux, il est rare que je puisse me voir de l'extérieur ! Toi, en tant qu'observatrice, tu es la mieux placée pour savoir si le modèle est ressemblant. Mais franchement, c'est magnifique. Tu as déjà essayé de faire un autoportrait ? parce que... J'aimerais bien en avoir un."

Ashley n'avait, à ce qu'elle lui dit, jamais tenté un autoportrait. Mais elle se mit aussitôt à fouiller dans son sac à la recherche du matériel nécessaire. Elle allait le faire pour lui ! Bill était heureux d'avoir osé demander, d'autant plus qu'il l'avait fait simplement, naturellement. Il pourrait à présent contempler son image chaque fois qu'il en aurait envie, le soir aant de s'endormir...

* Avec ça, je pourrai faire de jolis rêves la nuit. *

Bill avait la nuit précédente fait un horrible cauchemar dans lequel sa mère était attaquée par un détraqueur qui lui aspirait son âme. Mauvaise réminiscence de son cours de DCFM, avait-il songé en s'éveillant en sursaut et en sueur, mais pas uniquement cela. L'inquiétude qu'il nourrissait pour sa mère y était pour beaucoup.

Bill chassa ces noires pensées, il aurait tout le temps plus tard d'y être happé à nouveau. Pour l'instant, il était avec Ashley, la personne qui lui était le plus chère dans cette école, et elle faisait un dessin d'elle pour lui. Il se pencha et l'observa travailler.

* Mon Dieu ce qu'elle est appliquée. Je serais bien incapable de faire un truc pareil. *

Elle dessina un moment puis, se rendant compte qu'elle oubliait son nez, elle le rajouta. Bill sourit quand elle s'en aperçut. Une ashley sans nez, ç'aurait été bizarre. Puis, elle compléta le dessin avec un peu de décor et quelques traits supplémentaires à son visage, le signa et le lui tendit.

Bill prit la feuille, la regarda de près, puis de plus loin, admiratif.

"Wow, mais c'est magnifique ! Tu t'es drôlement réussie ! Oh merchi Ashley, je vais le conserver avec soin, il ne me quittera plus !"

Il lui adressa un de ses plus charmants sourires, avant de s'apercevoir qu'elle semblait hésiter à lui poser une question. Finalement, elle se décida.

"Euh... Tu ne l'aimes pas Emilien, tu as fait une drôle de tête quand tu as vu mon dessin?"

Bill détourna un moment le regard, se perdant dans la contemplation d'une feuille morte dont le squelette rouge ondulait sur l'eau du lac au fil des petits remous soulevés par le vent. Ce n'était pas qu'il n'aimait pas Emilien ; s'il avait en effet fait une drôle de tête, c'était que le prénom du jeune Serpentard ne pouvait que lui évoquer leur entrevue de la veille. Mais expliquer cela à Ashley, c'était lui dire ce qu'il avait appris la veille. Et pourquoi pas au fond ? A vrai dire, Emilien, dans ces toilettes où ils avaient discuté une bonne demi-heure, ne l'avait pas réellement aidé. Ashley le connaissait mieux à présent, elle saurait probablement que faire.

"Non, ce n'est pas que je n'aime pas Emilien. Au contraire... Avec moi il a toujours été plutôt gentil, même si parfois je crois que je l'énerve un peu. C'est qu'hier soir, j'ai reçu une mauvaise nouvelle de la part de mon père et... j'ai eu un coup de chagrin dans les toilettes des garçons, au troisième étage, et Emilien m'a surpris là-bas... Enfin..."

Il ne savait plus s'il devait continuer,mais il était presque certain qu'Ashley, par compassion, voudrait en savoir un peu plus et il préférait ne pas attendre de questions qui, il le sentait, l'auraient davantage pris au dépourvu et auxquelles il n'aurait pas su répondre en cachant son émotion. Aussi poursuivit-il d'une voix neutre, parlant rapidement et essayant de retirer tout sentiment de ce qu'il disait, de penser qu'il parlait d'un autre.

"Ma mère a été enlevée par son père et d'autres membres de sa famille. Son père a laissé une lettre chez nous disant qu'il avait appris que sa seconde fille ne pourrait jamais avoir d'enfants et qu'il récupérait ma mère pour avoir une descendance au sang pur. Il compte la remarier à un sorcier de sang pur. Bien que ce soit idiot puisque, même s'ils se voilent la face, ils n'ont pas le sang parfaitement pur dans la famille de ma mère. Mon père m'a écrit pour me le dire et pour me demander de l'aide. Il est moldu et n'a aucun contact avec le monde magique, à part ma mère, alors il compte sur moi. Mais moi, je ne sais pas ce que je dois faire."

Ca y était, c'était fait, il avait parlé sans reproduire l'inondation de larmes à laquelle le Serpentard avait eu droit la veille. Peut-être seulement un peu de tristesse dans ses yeux, mais rien de plus. Il savait bien que sa déprime réapparaîtrait sitôt qu'il serait à nouveau seul, mais pour l'instant, il était avec Ashley et il ne pouvait se sentir triste. Il reposa son regard bleu sur elle, appréhendant déjà sa réaction, mais tellement soulagé de lui en avoir parlé...

"... Au moins ta mère n'est pas en danger, même si ça pose problème, ta mère ne s'est pas fait enlevé par des inconnus... Mais si ta mère est une vraie sorcière
alors elle va s'en sortir seule, tu dois avoir confiance en ta mère, si ça se trouve, elle n'a aucun problème, toi aussi tu peux l'aider, tu peux essayer
de parler a ton grand père, lui expliquer que de toute façon il ne pourrait plus avoir de sang pur dans sa famille, et que l'important ce n'est pas le
sang qui coule dans nos veines mais l'amour qui peut lier une famille...
- Je sais que ma mère pourrait s'en sortir seule... Mais si mon père m'a écrit, je... je me dis que c'est probablement parce... parce qu'il a de réelles raisons de s'inquiéter. Mon père est un homme trop sage pour... Enfin, je veux dire..."

Bill s'interrompit ; il avait conscience que ses paroles étaient très embrouillées et il ne savait plus trop où il en était. Il soupira profondément, attendit quelques secondes. Le regard bienveillant d'Ashley lui laissait comprendre qu'il avait tout le temps de parler, de pleurer, qu'elle était là et qu'elle l'écoutait.

"Emilien m'a dit la même chose hier. Mais imagines un instant qu'ils lui aient supprimé sa baguette..."

Bill repensait à la terreur que lui procurait cette pensée la veille. Et là, avec les paroles réconfortantes et pleines d'espoir d'Ashley, il lui semblait que le danger était bien moindre. Il remarqua même que le timbre de sa voix avait changé. De désespéré, il était devenu moins tendu, plus réfléchi, plus calme.

"Quant à parler à mon grand-père... Eh bien je ne le connais même pas. Ma mère n'a jamais voulu que je connaisse ce côté de la famille et de toute façon, eux n'ont jamais voulu nous connaître, ma soeur et moi, surtout depuis qu'ils savent que ma soeur est une cracmol."

Il y eut un instant de silence, un instant où Bill regarda Ashley dans les yeux, un instant où il comprit que, aujourd'hui du moins, il ne pleurerait pas. Puis, la jeune fille reprit la parole.

"De toute façon... on ne peut plus forcer une femme a aimer contre son gré... s'il veut le bonheur de sa fille il renoncera a une longue lignée de sang pur...
ta mère ne se laissera pas faire... crois moi... et même si ton père et moldu... il ne laissera pas quelqu'un d'autre s'approrier sous ses yeux la femme
qu'il aime... fais leur confiance...

- Emilien m'a aussi dit ça, que personne ne pourrait forcer ma mère à aimer, et encore moins à épouser un autre homme..."

Bill eut un petit sourire. C'était amusant de voir que finalement, tous les arguments que n'importe qui pouvait lui donner pour lui faire comprendre que la situation n'était pas si grave se ressemblaient. Mais curieusement, exprimés par Ashley, Bill leur trouvait bien plus de valeur. Bill se souvenait parfaitement de ce qu'il avait répondu au Serpentard, l'histoire du philtre d'amour, la possibilité d'un Imperium pour obliger sa mère à demander le divorse... Mais à la lumière du jour, à la lumière du regard d'Ashley, face à la beauté du parc, à la joie des autres élèves autour d'eux, à la majesté des arbres de la forêt, Bill trouvait ces idées bien aberrantes. La famille de sa mère savait très bien ce qu'elle risquait ententant ce genre de chose, et ces gens, pour le très peu que sa mère lui en avait parlé, semblaient trop couards pour les tenter. A tout hasard,mais d'une voix qui semblait ne pas croire en ce qu'elle disait, Bill tenta quand même de suggérer :

"Tu sais, j'ai lu des trucs sur les philtres d'amour dans mon bouquin de potions... Un machin comme ça, ça suffit pour faire faire n'importe quoi à quelqu'un."

Bill ne savait plus trop que penser. Il ne savait plus s'il croyait lui-même à ce qu'il disait.

"Mais, si ma mère ne risque rien, alors pourquoi ont-ils fait ça ?"

Bill regardait toujours Ashley. Elle semblait tellement préoccuper de le faire sourire, de le soutenir... Bill en fut touché au-delà des mots et il se demanda si cette constatation qu'elle était là pour l'aider, bien plus que sonproblème de famille, n'allait pas le faire pleurer à nouveau, d'émotion et de soulagement.

"Tout à l'heure tu m'as dit que je ne devais pas perdre espoir, et après tu te contredit toi même, tu crois que ta mère voudrait te voir comme ça a cause
de cette histoire? Moi je ne crois pas..."

Cette fois, Bill sourit franchement à son amie. Elle avait plus que raison. Ce qu'elle venait de lui dire, n'était-ce pas exactement ce qu'il lui avait dit quelques minutes plus tôt ?

"Oui, je crois que tu as raison, lui dit-il en souriant, j'ai un peu trop tendance à ne pas faire ce que je dis, ou à dire ce que je ne fais pas, je ne sais pas..."

Ashley avait posé sa main sur la sienne et Bill se rendit compte qu'il était en train de fermer les yeux. Il avait besoin de ce moment de vide total, ce moment où il pouvait se sentir en osmose avec la nature, avec Ashley, avec lui-même... LEs yeux clos, il inspira fortement l'air frais de ce mois de novembre et il sentit bientôt la tête d'Ashley se poser doucement sur son épaule. Il passa un bras autour de sa taille et la serra contre lui, pour se réconforter, pour la remercier de ce qu'elle venait de faire pour lui... Certes, il était toujours inquiet de savoir son père sans sa femme, certes, il n'était pas rassuré de savoir sa mère dans une famille qui l'avait toujours rejetée depuis qu'elle avait épousé Thomas Covel, mais il réalisait à présent que les choses allaient s'arranger avec un peu de chance... et un peu de volonté.

"Je vais écrire à mon grand-père."

Sa voix lui paraissait venir de loin tant il avait fait le vide et le nettoyage dans ses pensées.

"Oh, peut-être qu'il la déchirera sans la lire, mais il est temps que ce soient les enfants qui réconcilient les adultes. Peut-être qu'il ne peut pas avoir de descendant au sang pur, mais sachant que lui-même n'est pas de sang pur, il va falloir qu'il l'accepte et qu'il comprenne que son seul descendant sorcier, c'est moi, et que tout ça, c'est grâce à ma mère et à mon père, un moldu."

Sur la fin de sa phrase, il avait pris un ton décidé et opiniâtre qui le rassura lui-même.

* Dire qu'Emilien m'a vu pleurer comme une madeleine... Dire qu'il a vu mon visage tout bouffi par les larmes... S'il savait comment je me sens aujourd'hui... Mais enfin, ce n'est pas sa faute, il n'est pas Ashley, voilà tout.*

Il y eut un long silence que Bill savoura simplement, puis il ajouta avec un petit rire, qui n'était pas encore tout à fait naturel mais qui s'en approchait beaucoup :

"En tout cas, tu te souviens au début de l'année dans la salle des trophées, je vous ai dit que je ne connaissais pas le nom de jeune fille de ma mère. Eh bien il a fallu cette histoire pour que je l'apprenne. Mon grand-père maternel s'appelle Liddenbourg. Et c'est curieux, mais je suis bien content de le savoir."

Bill vit le sourire d'Ashley lorsqu'il prit la décision d'écrire à son grand-père et il se sentit conforté dans son idée, soutenu, encouragée. Elle était là, elle l'aiderait s'il en avait besoin, à tout moment, pour n'importe quoi, il le savait. Et il lui sourit en retour, essayant de lui faire comprendre que tout ce qu'elle pensait était réciproque.

"J'ai confiance en toi."

Oh comme c'était bon d'entendre ça ! Les seules personnes dont il avait la confiance étaient son père, sa mère et surtout sa petite soeur qui lui aurait confié sa vie et plus encore sans hésiter. Mais de savoir qu'Ashley elle aussi avait confiance en lui lui faisait si chaud au coeur que, s'il lui restait une once d'inquiétude concernant sa mère à ce moment, elle disparut aussitôt que son amie eut prononcé ces paroles.

"Tu sais... Je voulais t'en parler avant mais je n'en ai pas eu l'occasion, suite a notre rencontre dans la salle des trophées... j'ai envoyé une lettre
a mon père pour savoir si il connaissait vos parents... j'avais pensé... que ça aurait pu être amusant que nos parents se soit connu ici avant nous...
bref... tout ça pour dire que mon père connaissait ta mère et un membre de la famille de Beverly... Dans sa lettre il a écrit qu'il connaissait une certaine
Malicia Loddenborg, mais il a ajouté qu'il ne souvenait pas exactement du nom... Ta mère était en deuxième et mon père en quatrième année quand il sont
rencontré par hasard dans la bibliothèque... je devrais peut être te montrer la lettre si ça ne t'ennui pas?"

Bill sentit une bouffée de joie accélérer les battements de son coeur. Le père d'Ashley aurait donc connu sa mère élève ? Lui qui avait toujours cherché des informations sur le passé de sa mère ? Certes, elle lui avait raconté nombre d'aventures, de mésaventures, d'anecdotes concernant sa scolarité, mais Bill sentait qu'elle gardait toujours une part de mystère sur les années d'avant son mariage et il avait toujours cherché à percer ce mystère. Et voilà qu'Ashley lui apportait une clé et qu'elle lui demandait si ça ne l'ennuyait pas ?

"Oh mais bien sûr que non ! Je serais ravi de voir cette lettre ! C'est super que tu aies réussi à découvrir ça."

Il lui adressa un nouveau sourire. Il n'y aurait peut-être pas grand-chose dans cette lettre, mais un peu tout de même, et un peu, c'était infiniment mieux que pas du tout.

Oh mais bien sûr que non ! Je serais ravi de voir cette lettre ! C'est super que tu aies réussi à découvrir ça.

Tant mieux, attends je la cherche...

Ashley attrapa de nouveau son sac, elle gardait toujours toute sorte de chose dans son sac, elle trouva un dessin du professeur Rogue en robe de bal qui dansait avec Miss Teigne, elle trouva également son cours d'Astronomie, sa brosse a cheveux, un bout de parchemin chiffoné, une bague, des bonbons, sa baguette, elle commençait a se demander si elle l'avait vraiment prise dans son sac, elle fouilla encore dans son sac puis elle finit par la trouver, elle l'ouvrit et sortit la lettre avant de la tendre à Bill.

Citation :

Bonjour ma puce,

J'ai bien reçu ton hiboux, ta mère a faillit s'évanouir en le voyant s'engoufrer dans la cuisine par la seule fenêtre ouverte, la pauvre, elle n'a l'habitude de tout cela. J'ai réfléchit et j'ai effectivement connu une certaine Malicia Loddenborg, en faite je ne me souviens pas vraiment bien de son nom. En fait je l'ai rencontré par hasard à la bibliothèque, j'avais un devoir d'astronomie a faire (d'ailleurs je ne l'ai jamais rendu), c'est la que j'ai vu Malicia, elle avait un don surprenant pour s'attirer des ennuis, elle se trouvait en position de faiblesse face a des filles de Serpentards qui voulait lui prendre son livre. Je l'ai aidé et on est tout de suite devenu amis, bien sur elle était en deuxième année et elle n'avait pas beaucoup de temps, à la fin de l'année, nous nous trouvions dans le même compartiment pour repartir. Quand j'ai vu la personne qui venait la chercher, je n'ai pas voulu qu'elle parte avec lui, elle m'avait expliqué que c'était son père... Elle ne devait pas rigoler tout les jours la pauvre. Tout ça pour dire que nous avons perdu le contact, mais il ya deux mois, elle m'a envoyé une lettre, elle m'a raconté ce qu'elle était devenu, il parait qu'elle a eu un fils, il s'appelle Bill, peut être que tu le connais. Quand elle m'a écris sa lettre, elle m'a dit qu'elle avait des problèmes avec sa familles et plus particulièrement avec son père, ça ne m'a pas étonné, quand j'étais plus jeune son père me faisait froid dans le dos.
Voilà... tu sais tout ce que je sais de Malicia. J'espère que t'amuse bien.

Je t'aime
Papa

Ashley regardait Bill, la lettre semblait vraiment l'interessé, il lisait chaque passage avec beaucoup d'attention, elle le comprenait, sa mère avait disparu et c'était les seules choses qu'il pourrait savoir de sa mère. Elle rangeat tout ce qu'elle avait sorti de son sac, puis reprit la lettre que Bill lui tendait, il avait l'air distrait, distant.

Je suis désolé, la lettre ne dit pas beaucoup de chose, je pourrais peut être lui écrire pour lui demander des explications au sujet de la lettre...

Elle lui sourit a nouveau, elle était sincérement désolé que la lettre ne lui ai pas apporté plus d'information, ça lui faisait de la peine, elle ne pouvait rien faire pour l'aider, elle detestait ne rien pouvoir faire quand quelqu'un n'était pas bien. Maintenant c'était Ashley qui était triste, elle regarda Bill, elle voulait qu'il lui dise que la lettre lui avait apporté quelque chose, qu'il lui dise quelque chose qui puisse la rassurer, qu'elle n'ait pas l'impression d'être inutile auprès de lui.

Je suis desolé... desolé de ne pas pouvoir t'aider... J'essaye tu sais... j'ai tellement envie de t'aider... mais je ne peux rien faire qui t'aides vraiment... je suis sincérement désolé...

Ashley se mit à fouiller dans son sac à la recherche de la lettre en question, mais il lui fallut un moment avant de la trouver et, au vu de ce que Bill entraperçut dans son sac, elle ne devait pas être trop ordonnée. Enfin, ell etrouva la missive et la lui tendit.

Il la lut, l'attention et la curiosité visible sur son visage. Il éclata de rire lorsqu'il vit que sa mère s'attirait des ennuis avec des élèves de Serpentard. Malicia portait bien son nom : elle était malicieuse, très malicieuse même, et parfois, elle en faisait trop et s'attirait effectivement des ennuis. Puis, son regard s'assombrit légèrement lorsqu'il lut ce qui concernait son grand-père. Alors, déjà à l'époque, ses rapports avec lui n'étaient pas follichons. Et, c'était incroyable tout de même. Le père de celle qui était le plus proche de lui à l'école était devenu un ami de sa mère dans cette même école, près de vingt années plus tôt ? Le hasard faisait parfois bien les choses, ou du moins créait d'amusantes et enrichissantes coïncidences.

En tout cas, Bill réalisait qu'il en apprenait plus sur sa mère et sur son grand-père que sa mère ne lui en avait jamais dit, mais et pourtant, il n'y avait pas grand-chose dans cette lettre...

"Je suis desolé... desolé de ne pas pouvoir t'aider... J'essaye tu sais... j'ai tellement envie de t'aider... mais je ne peux rien faire qui t'aides vraiment...
je suis sincérement désolé...

-Mais pourquoi tu dis ça ? Est-ce que tu te rends compte de ce que vaut cette lettre pour moi ? C'est vrai qu'il n'y a pas grand-chose, mais elle me dit tout de même que ma mère, dès l'époque, n'avait pas une vie facile dans sa famille. Elle me dit aussi que son père ne devait pas être commode vu ce que ton père en dit. Ce n'est rien, mais c'est énorme pour moi ! 2norme !"

Bill lui fit un grand sourire et lui tapota l'épaule pour lui faire comprendre à quel point il était ravi d'avoir lu ces quelques lignes. Pourquoi était-elle si désolée ? Elle ne se rendait donc pas compte qu'un rien, encore une fois, était un beaucoup pour lui?

"Et le plus fou, c'est qu'elle soit allée lui réécrire si récemment ! C'est super ça. Mais oui, je veux bien que tu lui demandes plus d'infos sur ma mère. J'admets que je serais content d'en apprendre davantage."

Bill relut encore une fois la lettre avant de se résoudre à la rendre à Ashley. Sa joie d'avoir trouvé cette petite trace de sa mère se lisait sur tout son visage.

"C'est incroyable comme les destins se croisent..."

Bill rit légèrement ; cela lui faisait drôle de jouer les philosophes. Il remarqua soudain que son Voltiflor était toujours posé dans son petit pot à côté de lui dans l'herbe. Il le pointa du doigt pour Ashley.

"Comment se porte le tien ?[/i]

"Euh... Le mien?
"

Bill réalisa soudain qu'il n'avait pas vu son amie au premier cours de botanique. Justement, elle lui demandait si c'était de là qu'il sortait sa plante.

"Oui, on l'a eu au premier cours de botanique. On doit s'en occuper pendant deux semaines. C'est un voltiflor. J'ai l'impression qu'il y en a pas mal qui n'ont pas apprécié, en particulier Emilien, justement, mais moi je l'adore. La prof a dit que quand on s'en occupait bien, elle devenait gentille avec nous. Autrement, elle pouvait être aggressive. Je ne serais pas surpris si Emilien avait une ou deux griffures sur les bras !"

Il rit à nouveau. Pui, attendri, il observa Ashley qui touchait la plante et vit que la plante se montrait très loin d'être aggressive avec la jeune Poufsouffle.

"Eh bien, on dirait qu'elle t'a adoptée ! Moi je crois queil faudrait que je la change de pot, elle commence à grossir !"

Il se mit à la toucher lui aussi, machinalement, sa main tout contre celle d'Ashley. Aussitôt, une petite tentacule vint lui entourer le doigt. Il sourit, amusé.

"Tu sais je suis allée à la bibliothèque pour ratrapper mon cours de botanique, et je voudrais te poser une question, comment fait-on la différence entre
le voltiflor et le filet du diable, car j'ai lu que le filet du diable pouvait être mortel... c'est vrai?"

Bill réfléchit un moment. Il n'avait pas encore révisé ce cours et il voulait être sûr de bien lui répondre.

"Eh bien, en fait, physiquement elles n'ont pas tellement de différence. Le seul truc, c'est que le filet du diable peut te ligoter si fort qu'il finit par t'étouffer alors que le Voltiflor est à peu près inofensif. Donc oui, c'est vrai que ça peut tuer, les filets du diable. En tout cas, je peux te dire parce que j'ai essayé que ça serre vachement fort quand tu lui donnes ton bras. J'ai eu des traces rouges pendant deux jours."

C'est alors que Bill sentit quelque chose de glacé tomber dans son cou. Il eut un mouvement de recul avant de remarquer en riant qu'il s'était mis à neiger. Déjà le sol commençait à se maculer de blanc et le garçon, en passant une main dans ses cheveux, constat aqu'il en était lui aussi recouvert. Ashley avait sorti une jolie écharpe jaune et noire et des gants assortis et Bill la vit s'emmitouffler en songeant qu'elle était bien charmante ainsi vêtue.

"Dis donc, elle est pas mal ta panoplie d'hiver aux couleurs de Poufsouffle."

Le grand rouquin réalisa que sa petite plante était en train de se recouvrir, elle aussi, d'un petit manteau blanc et gelé. Il fit un pont avec son bras et la mit à l'abri en-dessous.

La plupart des élèves avaient déserté le parc pour se mettre au chaud. Bill saveitn qu'ils ne ressortiraient que quand il ne neigerait plus et que la couche serait assez épaisse pour en faire des boules et se les lancer. Comme ce devait être amusant, de passer l'hiver ici... Mais déjà, Bill sentait qu'il frissonnait. Lui, à l'inverse de son amie, n'avait rien pour se couvrir et le petit pull qu'il portait par-dessus sa robe de sorcier ne suffisait plus à lui tenir chaud. Il se mit à trembler carrément cette fois.

"Oh là, c'est qu'il fait froid à présent. On devrait peut-être songer à rentrer... En tout cas, on peut dire que l'hiver est arrivé maintenant. Ca pourra être amusant quand il y aura assez de neige pour se faire des batailles et construire des bonhommes."

Il se tourna vers Ashley, grelottant, et lui adressa un sourire complice.