|
| | |  Sujet: A la faveur de l'automne [libre] ![A la faveur de l'automne [libre] Empty](https://2img.net/i/empty.gif) Lun 30 Avr - 20:49:53 | |
| La salle commune était vide, la plupart des élèves de Serdaigle étaient en cours. Cependant, comme plusieurs deuxièmes années avaient pu le constater, leur emploi du temps était mal fichu: des jours de cours intensifs où ils avaient à peine le temps de respirer, et d'autres où les heures de trous occupaient une grande partie de la journée. Aujourd'hui, c'était l'un de ces jours, et Mathias était sorti depuis un moment de son cours de botanique. A présent, il avait fini les cours jusqu'à tard ce soir, pour un nouveau cours d'astronomie. En attendant, il pouvait aller manger, à cette heure, la Grande Salle n'était occupée que par des deuxièmes années, preatiquement. Les autres apprentis sorciers viendraient manger plus tard. La nuit tombait, car l'automne revenu raccourcissait la durée du jour. Et depuis maintenant plusieurs minutes, Mathias restait immobile, assis devant la cheminée allumée d'un bon feu. Il tenait dans sa main un insigne... Et pas n'importe lequel, n'importe quel élève aurait pu reconnaître le signe P, caractéristique...des Préfets de Poudlard... En revenant de cours, Mathias avait trouvé l'enveloppe qui se tenait maintenant à côté de lui sur son lit. En l'ouvrant, il avait déjà été étonné de trouver l'insigne, mais la lecture de la lettre, qui était aussi à son côté, froissée par de nombreuses lectures, lui avait fait comme un choc. Non, il ne cauchemardait pas, il avait été nommé préfet de Serdaigle, à douze ans. Normalement, les élèves ne pouvaient prétendre à atteindre ce poste qu'à partir de leur quatrième année, approximativement. Là, le professeur Dumbledore avait dû faire une exception...pour Mathias... Et sa tête bourdonnait de sentiments mitigés depuis plusieurs minutes. Il ne pourrait pas, c'était trop de responsabilités pour lui. On lui faisait confiance. Il ne voulait pas décevoir. Le temps passait, et le jeune Serdaigle gardait les yeux baissés, les lèvres pincées, signe d'un sentiment désagréable. Et c'était vrai. Le jeune Français ne savait plus quoi penser. Et surtout...qu'allaient penser ses amis? |
| | | | | | Sujet: Re: A la faveur de l'automne [libre] Mar 1 Mai - 13:41:18 | |
| Le festin venait de finir. La nourriture anglaise ne plaira décidément jamais à la petite Chang-O. Habituée depuis toujours à manger une nourriture chinoise saine, ce dîner – aussi délicieux soit-il – ne saura jamais la satisfaire. Elle irait en parler au directeur un de ces jours… Elle n’allait tout de même pas faire la diète durant toute sa scolarité ici ! Cela faisait à présent plusieurs dîners qu'elle prenait ici. Elle avait apprit que des elfes de maison se chargeaient de la préparation des repas. Heureusement qu’elle rentrerait chez elle pour chaques vacances. Ainsi, elle pourrait plus profiter de sa famille et de sa maison. A moins que les choses changent d’ici là, ce qui serait plus que probable. Elle se leva de table - elle était l'une des dernières - et lorsque tout le monde eut fait de même, tout ce qui se trouvait sur les tables – couverts, plats entamés ou finis, décorations – disparurent comme par magie. C’était d’ailleurs le cas de le dire…
Le directeur de l'établissement, Albus Dumbledore, indiqua aux élèves qui pouvaient encore l'entendre qu'il était temps de se diriger vers les dortoirs. Chang-O abdiqua sans broncher, habituée à être soumise à ses supérieurs. Sa grand-mère étant descendante directe de la famille Qing, le dernière dynastie chinoise qui ait jamais existé, Chang-O avait dû la traîter comme telle. Comme une princesse, alors qu’elle aussi est une princesse, en quelque sorte. Mais elle avait toujours dû lui apporter plus de respect et d’importance car son sang de reine n’avait été que très peu souillé par le sang d’une famille « normale ». Si le moindre faux pas troublait le mode de vie de la « reine de famille », le problème se réglait à coups de bâtons sur les joues. Chang-O avait tellement souffert de cela qu’elle ne s’avisait plus de résister à qui que ce soit. Pourtant, depuis toute jeune elle maniait les armes. Une phrase qu’elle appréciait particulièrement lui convenait à merveille : « Ne vous fiez pas aux apparences d’une aiguille à broder, mais à celle d’une lame forgée. »
Ce fut alors ainsi qu’elle suivit les pas de ses voisins de table et qu’elle leur emboita le pas jusqu'à la Salle Commune. Elle fut impressionée par le charisme du jeune garçon [ ] qui était préfet alors qu'il ne devait pas être trés vieux. Une ou deux années de plus qu'elle, pas plus. Il se fondit dans la foule et la fillette le vit rejoindre les dortoirs. Ils - le groupe d'élève qu'elle formait avec quelques autres Serdaigles - grimpèrent les escaliers de marbre et arrivèrent au premier étage. Comme à leur habitude, une bonne dizaine d’escaliers ne cessaient de bouger en tous sens au dessus de leurs têtes. La jeune chinoise le savait bien, il fallait faire attention où ils mettaient leurs pieds. Les escaliers n'en faisaient qu'à leur tête. On lui avait dit cela lors de son arrivée ici, et ça l'avait assez marquée. En effet, lorsqu’ils commencèrent à grimper le deuxième escalier qui pouvait les laisser accéder au troisième étage, la jeune chinoise regarda au dessous d’eux et vit un groupe de Gryffondors dans une situation particulière et cocasse. Les escaliers venaient de les bloquer et les obligèrent même à prendre un autre chemin de raccourci.
Après une lutte déchaînée contre les escaliers, il parvinrent finalement à la Salle Commune. Une pièce circulaire, assez grande et pouvant certainement contenir une bonne trentaine de personnes sans problèmes. La jeune Chang-O vit le jeune préfet assit sur un des fauteuils qui bordaient la cheminée. Elle n'avait vraiment aucune envie de dormir. Elle se précipita aux dortoirs pour aller chercher son petit matériel avec lequel elle aimait bien passer le temps. Elle ne tarda pas à redescendre et à s’installer sur un des fauteuils les plus confortables devant la cheminée. L’envie de dormir aurait été trop forte si elle se trouvait à proximité d’un lit. Elle sortit de sa poche un tambour à canevas sur lequel elle continua sereinement la broderie d’une fleur que l’on pouvait ne trouver que dans son pays. Le préfet des Serdaigles était toujours là, apparement plongée dans la contemplation d'une insigne - qu'elle reconnut comme étant celle du Préfet.
La jeune fille trouva impoli de ne pas tenter une approche avec ce garçon qui semblait tourmenté.
- Tu vas bien ? demanda-t-elle d'une petite voix, sans vouloir déranger.
Son regard se posa à nouveau sur le "P" si significatif.
- C'est à cause de ça ? |
| | | | | | Sujet: Re: A la faveur de l'automne [libre] Sam 5 Mai - 20:23:25 | |
| HJ: Désolé du retard^^
Après plusieurs minutes d'immobilité, Mathias s'anima enfin. Il avait entendu derrière lui une voix de fille, qui apparemment s'adressait à lui. Il se retourna, et vit effectivement une jeune fille. Elle ne semblait pas plus vieille que lui, peut-être le même âge, mais il ne l'avait jamais vue. Ce qui signifiait qu'elle était en première année, autrement il l'aurait croisée en cours. Bref, toujours était-il que cette fille semblait avoir senti son malaise, ce qui n'était pas étonnant, puisque celui-ci était palpable. Ne pouvant pas laisser la fille, de Serdaigle, puisqu'elle était dans la Salle Commune, dans l'ignorance, Mathias dut se résoudre à lui répondre.
Oui... Exactement... Disons que je suis un peu surpris...et un peu perdu... Je me dis que j'en serai pas capable, mais qu'en même temps, on compte sur moi. C'est dur... |
| | | | | | Sujet: Re: A la faveur de l'automne [libre] Mar 8 Mai - 9:00:15 | |
| La fillette s'avança sur son fauteuil avec une certaine compréhension dans le regard. Elle avait déjà plusieurs fois ressentit ce malaise. Sa famille était d'origines impériales, elle avait dû faire face à de nombreuses situations semblables, où elle devait prendre des responsabilités qu'elle n'aurait jamais pu assumer à son jeune âge. Ainsi, elle avait préféré servir sa Grand-Mère, à contre-coeur, mais c'était mieux comme ça...
C'est pourquoi elle accorda au problème du garçon beaucoup plus d'importance qu'elle en aurait donné à un autre. Elle tendit la main vers l'insigne pour pouvoir l'inspecter. Une fois dans ses mains, elle la regarda sous toutes les coutures et dit d'une voix posée :
- Il ne faut jamais se sous estimer dans la vie. Si tu penses ne pas pouvoir faire quelque chose, si tu te le répètes sans arrêt, tu n'arriveras à rien de bon car tu n'auras pas eut confiance en toi-même. Il faut toujours positiver.
Je ne vois vraiment aucune raison qui pourrait nuire à tes fonctions de préfet. L'âge n'a strictement rien à voir avec les responsabilités. Je pensais tout à fait le contraire étant jeune, mais là, c'était différent... C'était des responsabilités impériales.
Elle fit une pause quelques instants, histoire de reprendre son souffle et de trouver les mots exacts.
- Dans ton cas, je pense que tu possèdes tout à fait les qualités requises. Et puis, je pense que jamais Dumbledore n'aurait confier le poste à un élève incapable, donc ce n'est pas ton cas.
Tout le monde crois en toi et a confiance en toi, même moi qui vient juste de débarquer de Chine.
Elle reposa l'insigne dans la paume du jeune garçon et referma elle-même sa main. |
| | | | | | Sujet: Re: A la faveur de l'automne [libre] Mar 8 Mai - 16:45:19 | |
| L'état quasi-cataleptique de Mathias partit comme il était venu: jamais il n'aurait imaginé que les quelques mots qu'il avait prononcé avec dépit causerait un tel effet chez la petite nouvelle, qui lui débita un discours visant surement au départ à lui remonter le moral. Car oui, à voir la position du jeune Serdaigle dans son fauteuil, il y avait de quoi se poser des questions sur son état... A présent, il était redevenu alerte, et attentif à son interlocutrice. Il n'émit aucune résistance lorsque la petite main vint prendre son insigne, il n'avait pas eu le temps de s'attacher à cet objet, et de toutes façons, il n'était pas matérialiste. Il n'attachait vraiment de l'importance qu'à deux objets: sa baguette magique, et une chaine que lui avait acheté sa mère, quelques années auparavant, mais qu'il n'avait jamais portée.
Même si le but premier de la jeune Chinoise était de rassurer son nouveau Préfet, c'était sans compter sur la susceptibilité de Mathias, qui lui prenait assez mal ces mots qui tournaient à la fin vers la leçon de moral. Elle n'avait pas tort sur le début, Mathias n'avait effectivement aucune confiance en lui, et ce n'était pas une bonne chose. Autre bon point: Dumbledore n'était pas fou, il devait avoir de bonnes raisons d'avoir choisi un jeune Serdaigle de deuxième année au poste de Préfet. Avec un petit sourire, Mathias répondit calmement à la jeune fille.
Dit, ce n'est pas parce que tu n'as pas eu une vie facile que ça t'autorise à me regarder de haut, tu sais? Etant jeune... Tu n'as pas l'air beaucoup plus vieille que moi. Mais... Merci, ça m'a fait du bien.
Un violent crépitement dans la cheminée fit sursauter le jeune garçon, mais il reprit son calme rapidement. Peut-être y était-il allé un peu fort. Malgré son sourire, il était évident que la nouvelle ne prendrait pas bien ses propos. Mais après tout, pourquoi tous ceux qui n'avaient pas eu une vie aussi simple que la sienne s'autorisaient-ils à se placer au dessus des autres? Une question qui ne devait pas concerner la jeune Chinoise, si Mathias n'avait pas été aussi susceptible.
Excuse-moi, j'ai été dur... Mais disons que je sens que tu dis ça pour me rassurer. Merci, c'est gentil, mais franchement, tu crois vraiment que tout le monde va croire en moi, même toi, alors que ça fait à peu près dix minutes que j'ai été nommé? Et comment tu connais mes capacités si tu viens de me parler? S'il-te-plait, n'affirme pas des choses comme ça, d'un coup. Au fait, je m'appelle Mathias, et apparemment, je suis ton nouveau préfet. |
| | | | | | Sujet: Re: A la faveur de l'automne [libre] Mar 8 Mai - 17:44:56 | |
| La réaction du garçon fut assez inprévisible. Apparemment, il n'était pas trés apte à écouter les autres sans objecter tout ce qui se disait. Chang-O n'amait pas trop ce comportement, surtout que ce qu'il disait était, pour la plupart de ses remarques, faux. La jeune Chinoise perdit son sourire encourageant, mais ne leva pas le ton pour autant.
- Je ne pense pas t'avoir dit que j'ai eut une vie difficile. Donc ce n'est pas parce que tu es préfet que tu dois réinventer ma vie et ça ne m'empêche pas de te parler comme bon me semble.
La jeune Chang-O ignora le "merci" qu'il lui accorda ainsi que ses excuses. Elle n'accorda aucune importance au crépitement qui fit sursauter le Préfet et enchaîna dès qu'il eut finit de parler. Elle appréciait de moins en moins ce ton qu'il avait prit. Même si ce qu'il disait n'était pas plus arrogant que cela, la Chinoise n'avait pas un coeur de pierre. Pas comme tout le monde...
- Peut-être que tu viens juste d'être nommé, mais ce que j'essais de te faire comprendre, c'est que, en temps que Préfet de Serdaigle, tu te dois d'être fier et de respecter le choix du directeur. A moins que tu n'ais vraiment aucune envie d'exercer ce rôle dans le maintien de Poudlard, tu n'as qu'à le dire et cet insigne te sera retiré. Tu ne dois pas douter.
Elle le regarda dans les yeux pour la première fois depuis le début de la conversation.
- Tout ce que je fais, c'est tenter de te conseiller. Je trouve ça dommage de refuser un tel poste. Beaucoup de gens aimeraient être à ta place. Et puis, en ce qui concerne tes capacités, il est vrai que je ne connais pas assez... **Heureusement ! Il ne manquerait plus que ça..  ** Mais on peut observer les gens et dès la première rencontre les trouver bons. Je pense que tu vaux largement cette place, il faut juste que tu arrive à t'en convaincre..
Elle se leva et commença à partir vers les dortoirs. |
| | | | | | Sujet: Re: A la faveur de l'automne [libre] Mar 8 Mai - 18:46:58 | |
| Mathias ne sut plus trop quoi penser sur le coup. Une partie de sa tête se disait: mais pour qui elle se prend, celle-là? L'autre, peut-être qu'elle essaie simplement de t'aider, tu te braques un peu pour rien, mon vieux... Vous vous doutez certainement quel partie Mathias allait prendre? Evidemment, qu'il ait pris le deuxième eut été trop beau. Les gens qui se croyaient tout permis, avec les prétentieux, c'étaient les gens que Mathias ne pouvait pas supporter. D'ailleurs, c'était la preuve de l'incompréhension totale entre les deux jeunes gens. Chacun pensait de l'autre quelque chose qu'il n'était pas. D'ailleurs, le jeune Serdaigle reprochait intérieurement à la jeune Chinoise d'avancer des choses sans savoir. Mais il n'en dit rien. Quand ses yeux rencontrèrent ceux de la Chinoise, il soutint son regard quelques secondes, avant de baisser les yeux. On racontait que c'était un signe de manque de confiance en soi...
Hum... Oui, j'ai mal compris ce que tu m'as dit, avec tes histoire de droits Impériaux. Apparemment, c'est moins grave que ce que je pensais, mais je ne connais pas la Chine, je vais me taire.
Ce fut tout. Sans réellement connaître les sentiments de la jeune Chinoise, malgré son intuition exacerbée, Mathias la vit partir vers les dortoirs. Finalement, c'était plutôt un soulagement, cette première approche n'était pas très agréable, se dit-il. Mais elle n'avait pas tort: il ne pouvait pas désespérer tant qu'il n'aurait essayé au moins une fois. Alors il essayerait! Mais pour le moment, mieux valait se reposer un moment avant le cours d'Astronomie de la nuit. Ce fut donc plus tranquille que Mathias monta dans son dortoir, tranquillisé par Chang-O, en réalité. |
| | | | | | Sujet: Re: A la faveur de l'automne [libre] | |
| |
| | | | |
Sujets similaires | |
|
| | Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|
Accueil