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 En Quête de réponses, enquête de vérités. [Pv Drago ^^]
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  • Pénombre Craft
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    Pénombre Craft
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MessageSujet: En Quête de réponses, enquête de vérités. [Pv Drago ^^]   En Quête de réponses, enquête de vérités.  [Pv Drago ^^] EmptySam 7 Oct - 3:56:35

[Voilà, c'est assez descriptif mais c'est pour bien poser les bases du contexte ^^]

La fin de l'après midi ressemblait aux dernières braises rougeoyantes d'une fournaise dans laquelle auraient été forgées des aurores jusqu'au zénith d'une journée estivale particulièrement chaude et étonnamment caniculaire pour un début de juillet tout juste naissant. L'air était encore emplit des effluves sucrées des fruits dorant au soleil, pendus aux branches solides des arbres d'un verger qu'entretenait soigneusement le garde chasse du Château sur un lopin de terre interdit aux élèves aux orées même des serres du Professeur de Botanique. Madame Chourave aurait en effet fort apprécié profiter de ces parfums délicats issus de cette Nature même qu’elle semblait intimement chérir mais elle avait été remplacée depuis déjà un temps non négligeable par un autre enseignant, afin de prendre quelques vacances méritées disait-on, bien qu’interrompre brutalement la tenue des cours soit assez originale et inhabituelle pour soulever quelques interrogations sur la question… Pas le moindre vent, pas la moindre brise n'avait dissipé la chaleur pesante qui s'était accumulée au fil de la journée, laissant les températures grimper rapidement sous les assauts continuels d'un astre brûlant; Dont les rayons n'avaient même pas été amortis dans leur puissance par la présence bien-heureuse de quelques nuages providentiels. Tout cela rendait l'atmosphère particulièrement lourde et accablante en extérieur autant qu'en intérieur et l’intégralité ou presque des fenêtres du Château avaient été ouvertes au maximum afin de faciliter la circulation d’air. Mais rien n’y faisait ou peu car l'été se dessinait d'ors et déjà dans l'environnement de Poudlard, à commencer par les tenues vestimentaires des élèves, beaucoup plus légères et davantage adaptées à la survie en milieu aride que durant les mois passés. Les filles arboraient désormais les jupes plissées réglementaires qui remplaçaient le pantalon uniforme d'hiver et les chemises à manches longues avaient laissé place à celles aux extrémités plus courtes. Quant aux garçons, certains professeurs autorisaient même le port du bermuda en cours à condition qu'il ne soit ni excessivement voyant, ni osé plus que de raison et, de même que pour la gente féminine, leurs chemises avaient elles aussi été raccourci niveau des bras. Mais ce n'était pas tout car l'approche des grandes vacances se faisait aisément deviner entre les murs de l'ancestrale Citadelle et en effet, les d'adresses échangées à chaque embranchement, les promesses d'écriture tels les prémices de futurs au-revoir, les fréquents éclats de rires, comme d'autant de discussions animées autour des destinations de voyages choisies ou désirées teintaient de bonne humeur l'ambiance des couloirs, des pièces communes à chaque maison et même de certaines salles de classe... Les sessions d'examens touchaient enfin à leur dénouement et on pouvait lire sur nombres de visages la décontraction et le soulagement des apprentis sorciers suite à cet achèvement tant attendu en même temps qu'également redouté et alors que d'autres regards se peignaient d'anxiété et d'inquiétude, des soirées précoces dans les festivités de succès éclataient régulièrement dans l'enceinte de l'école ainsi qu'en dehors, au sein des quelques dizaines d'auberges de Pré-au-Lard.

Pourtant en ce début de soirée à peine entamée qui marquait également la fin de la semaine de travail et les premières ébauches du week-end, Pénombre n'était pas vraiment d'humeur à se réjouir en compagnie des siens dans le dortoir des filles où elle savait que devaient se retrouver les anciennes de l'école pour faire la fête, ouvrir quelques bouteilles de Bierraubeurre afin de trinquer à la Gloire Eternelle de Salazar Serpentard tout en discutant de choses et d'autres, oubliant un instant l'attente obsédante des résultats d'épreuves. La jeune fille était là, seule et silencieuse, laissant son esprit vagabonder librement sur l'horizon, le regard tout entier dévoué dans l'humble contemplation d'un coucher de soleil magnifique qui offrait au ciel ses dernières lueurs mourantes, sanguines et dorées. La nuit tombait de son manteau ténébreux, petit à petit, affadissant jusqu'aux couleurs les plus vives et franches des fleurs sauvages d'été, assombrissant d'une quiétude étrange les lieux, le parc tout entier. Les longs cheveux d'ébènes de la Serpentarde avaient été ramenés en une queue de cheval de hauteur moyenne et se mêlaient de noirceur aux ombres nocturnes qui s'allongeaient déjà derrière elle. Sa cravate reposait négligemment au sol, complètement dénouée et la brune aux yeux clairs avait défait plusieurs des liens de sa chemise afin de libérer sa gorge de ce qu’elle considérait comme des entraves de tissu. Ses deux coudes s'appuyaient dans l'herbe déjà un peu jaunie par les successives journées ensoleillées qu'avaient comptées par dizaine les derniers jours de Juin, les premiers de Juillet et ses avants bras ainsi contre terre, coinçaient par-là même, deux lanières de cuir vieilli qui s'articulaient autour d'une unique sacoche brune, d'assez petite taille et visiblement oeuvrée à la main qui était étroitement refermée par une boucle de métal sertie d'un informe blason de cuivre, déformé par l'usage. Pénombre portait également la jupe plissée de son uniforme qu'elle avait pris soin d'épingler en son bas afin d'éviter de se faire ridiculiser par la plaisanterie la plus en vogue de cette fin d'année scolaire et à laquelle s'adonnait la plupart, pour ne pas dire la plus grande majorité, des élèves de cette école. Cette finesse toute particulière et d'invention exclusivement masculine consistait à soulever le pan non attaché de la jupe portefeuille des jeunes filles de Poudlard en s'esclaffant de préférence dans le plus bestial des rires non contenus, hurlant à tue-tête la couleur des dessous de la pauvre victime afin de provoquer chez elle d'honteux rougissements de gène. Chaque garçon obtenait ainsi un score délivré par ses camarades de jeu selon la frivolité du sous-vêtement de la demoiselle ainsi que selon divers critères plus que puérils les uns que les autres et le dernier du classement recevait un gage choisit par le reste de la bande et qu'il ne pouvait, bien entendu, pas refuser... Encore un amusement d’une preuve irréfutable de l'évolution très retardée de certains mâles de ce pensionnat...

D'un geste rapide, forgé par l'expérience et la nervosité, la vert et argent attrapa la minuscule montre à gousset argentée qui reposait au fond de la poche de sa chemise et elle l'ouvrit d'un mouvement sec, faisant basculer le couvercle finement sculpté en arrière dans le bruissement caractéristique d’un ressort mis à l’épreuve... Les aiguilles fines et aiguisées surmontaient une coque de verre transparente qui laissait entrevoir un mécanisme d'assez vieille doctrine dont les rouages portaient les marques visibles du temps mais qui semblaient pourtant toujours fonctionner avec précision. Les tiges métalliques indiquaient pratiquement 19 heures 30. Le dîner devait être servi maintenant, sans doute en étaient ils encore à l'entrée et avec un peu de chance, dans le chaos et l'agitation inhérente aux périodes précédents l'arrivée des grandes vacances, personne ne remarquerait véritablement son absence dans la grande salle, à la table des Serpentards ou n'y ferait attention. Car même si les résultats des tests de fin d’année n'étaient pas encore disponibles, certains apprentis sorciers avaient préféré, pour diverses raisons, rentrer chez eux en avance, et il n'était donc pas rare de voir quelques places vides aux tables de chacune des différentes maisons. Et puis, au cas où une personne s'aventurerait à chercher la quatrième année, Pénombre avait dissimulé sous ses draps une poupée taille réelle à la chevelure sombre et aux iris d'un vert vif, qui avait été spécialement ensorcelée pour reproduire la voix de son propriétaire et répondre aux questions les plus basiques, prétendre à quelques maux de tête et d'estomac expliquant qu'elle ne pouvait absolument pas quitter le lit, ni participer à quoi que ce soit comme activités. Un achat remarquable dont elle s'était acquittée pour une somme assez conséquente dans le tout nouveau temple de la farce et attrape du Chemin de Traverse. Nerveusement, la jeune fille ne cessait de tirer sur sa jupe qui, pensait elle, risquait de l'handicaper dans ses mouvements, de révéler trop facilement son statut d'étudiante à Poudlard et elle aurait nettement préféré se changer, revêtir un pantalon qui lui aurait offert davantage de liberté de mouvement, de camouflage dans la nuit que la pâleur de ses jambes nues. Mais elle n'en avait pas eût le temps et repasser dans le dortoir des filles sans participer à la fête donnée par des Serpentardes qu'elle connaissait toutes sans exceptions ou presque n'aurait pas été très poli de sa part, sans compter que Pénombre aurait certainement été forcée de fournir une excuse, une explication à ses actes, au fait qu'elle ne pourrait pas rester avec ses camarades, tout cela fin d'éviter de froisser celles qu'elle considérait comme ses amies... Elle n'avait que faire des autres et de toutes façons, la jeune fille ne pouvait raisonnablement pas participer, ce soir, à de quelconques réjouissances, elle avait à faire, elle avait déjà des projets pour cette nuit en particulier...

Son regard d'un vert lumineux et agressif balaya lentement les environs, presque inconsciemment, il n’y avait pas d’autres présences perceptibles aux alentours mais la Rusée savait que cela ne signifiait pas pour autant qu’il n’y ait réellement personne. Le parc semblait parfaitement calme, d’une sérénité rare et totale, d’une tranquillité irréelle. Au loin, le lac miroitait des reflets bleutés et sombres d'un ciel aux carnations froides, profondes et limpides. Dans quelques heures à peine, la lune finirait par se lever, laissant, à son tour, l'argent de ses rayons puissants danser sur la surface lisse des eaux noires. A l'observer ainsi, paisible, cela lui rappela de nombreux souvenirs, les plus récents concernaient particulièrement cette aventure qu'elle avait vécue au côté de Drago, leur périple sous ces flots qui paraissaient dormir d’un sommeil léthargique, en apparence presque inoffensifs... Ce temple qu'elle avait si souvent souhaité explorer plus en détails et dont l'héritier des Malfoys, seul, détenait en lui la clé de l'énigme, l'unique passe d'entrée à des kilomètres à la ronde à cette fameuse salle autour de laquelle semblait s’articuler toute l’architecture du lieu. Et puis, il y avait eu Elle, la Bannie dans sa splendeur, dans sa rage, Pénombre avait frissonné de sa présence, de son aura écrasante, de sa beauté si pure, si chimérique. Ils ne s'en étaient pas sortis indemne et l'image de Drago, sa peau pâle et saignée s'imposa à son esprit, comme la culpabilité qui accompagna le regard que son souvenir posa sur elle. Machinalement, la quatrième année passa sa main sur son poignet dont la chair portait et porterait jusqu'à la Mort, la quasi-intégralité de la Marque des Maudits... Rejetant ses pensées de douleur dans l’abîme dont elles avaient jaillies, la jeune Craft releva ses prunelles de jais devant elle pour les glisser sur le tronc de l'arbuste tordu dont l’écorce grisâtre se détachait des ténèbres, c’était l'un des seuls arbres à se tenir dans la pelouse du parc, les autres esquissaient, pour la plus grande partie, les frontières d'entrée de la forêt interdite. C'était là, exactement à cet endroit, elle en était convaincue. La poursuiveuse avait aperçue le jeune garçon au regard d’un gris métallique juste là, à seulement une centaine, peut être une deux-centaines de mètres en amont des berges du lac, en aval de son actuelle position. C'était étrange, tout lui avait paru si différent entre ces murs de pierres mortes depuis des siècles, la manière dont elle voyait le jeune garçon, la façon dont elle le percevait. Rien n'avait ressemblé au quotidien et pourtant les deux Serpentards s'étaient déjà côtoyé auparavant, avaient discuté de nombreuses fois ensemble... Alors pourquoi ? Tout lui avait parut si loin de la réalité et si proche à la fois, comme si son cœur avait davantage battu sous des tonnes d'eau, que sa vie avait prit une toute autre dimension d'intensité dans ses flots meurtriers des eaux de Neptune, dans l'étreinte froide et glaciale de la lame au poing de la Bannie lorsqu’elle l’avait plongée au sein même des entrailles de la Serpentarde. Pénombre n'avait pas revu son compagnon depuis, entrevue très brièvement mais rien d’hélas assez long pour échanger ce qu’ils avaient vécu ensemble, séparément. Les périodes de révisions en vue des examens l'expliquaient certainement, mais pas seulement, le Quidditch aussi ainsi que diverses affaires dont avaient eu à s’occuper Pénombre et enfin, les responsabilités qui pesaient sur le Préfet de Serpentard l'avaient probablement conduit à emprunter un autre chemin que celui qui l'aurait amené à croiser de nouveau les pas de la jeune fille. Et, bien sûr, la poursuiveuse avait énormément de questions à lui poser, tant de choses dont elle aurait désiré s'entretenir avec lui et ces contre temps la rendaient davantage impatiente que de nature. Qu'avait bien pu lui dire la Dame Blanche lorsque la vert et argent avait surpris cette force passer entre eux qu'elle n'expliquait pas autrement que par la tenue d'un dialogue télépathique ? Comment avait il su que dire pour désactiver le mécanisme de protection offensif de la dague qui avait attiré l'attention de la Rusée ? De son côté, elle avait mené des recherches sur la question et fouiner discrètement dans les archives de sa famille au cœur même de la bibliothèque secrète de son père. Elle avait hâte de s’entretenir avec l’héritier des Malfoys mais pourtant, il y avait bien une chose dont elle espérait qu'il ne ferait ni mentions, ni allusions...

Brusquement, un très bref éclat lumineux aux orées de la forêt interdite la tira de ses pensées, une sorte d’arc de faible intensité qui avait captivé son regard, entraînant la Serpentarde à se lever d'un mouvement prompt. Elle attrapa dans la foulée sa sacoche de cuir et alors que la vert et argent s'apprêtait à s'élancer en direction de ce qu'elle avait perçu parmi les ombres, un bruit assez proche de la jeune Craft l'interrompit dans son élan. Un craquement à peine perceptible qu’elle n’aurait vraiment pas souhaité entendre en cet instant. Faisant volte face dans une attitude qu’elle s’efforça de rendre naturelle et émanant d’impressions contraire à cette préméditation qui teintait, juste quelques secondes auparavant sa façon d’allonger la jambe dans une esquisse de foulée décidée et volontaire…
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MessageSujet: Re: En Quête de réponses, enquête de vérités. [Pv Drago ^^]   En Quête de réponses, enquête de vérités.  [Pv Drago ^^] EmptyJeu 19 Oct - 0:52:10

[hj: Je voulais attendre d'avoir un plein moment pour répondre à notre topic pour faire un message qui arrive tout au moins à la cheville du tien. Tu ne me laisses plus grand chose sur quoi travailler, tu as tout décrit mais bon, je m'y risque. Il me laisse ni chaud ni froid mais, au moins, bonne lecture!]

Quelle après-midi chaude et étouffante! Le jeune Préfet ne s'était pas risqué à aller se faire brûler cette peau d'albâtre qui le recouvrait, semblable à de l'ivoire et qu'on pouvait, sous la Lune, croire quasiment translucide. Pourtant, cette caractéristique était typique du jeune homme, celle de son père, de son grand-père, de tout ceux qui eut jadis un lien proche, celle de père en fils, avec la puissante famille des Malefoy. Non seulement Drago était le portrait tout craché, similaire, confondant de ce que fut par exemple Abraxas Malefoy, père de Lucius. D'une carrure imposante, des épaules larges, un torse plutôt mince mais muni d'un tonus musculaire qui, particulièrement pour le troisième année, avait été pratique dans les diverses situations périlleuses dans lequel il s'était mit à l'occasion, parfois en le cherchant et parfois non. Il possédait également des mains fortes, mais aussi fragiles à la fois, comme une porcelaine qu'on craint de briser au moindre choc, à toutes circonstances. Cependant, le plus fort de caractère que Drago possédait était bien l'endurance, une tête forte et un orgueil à faire tomber des montagnes. Jamais le Rusé ne se plaignait, jamais il ne s'apitoie sur son sort, jamais un seul son trahissant son visage de marbre romprait l'équilibre entre son esprit vif et sa force de caractère.

D'ailleurs, cela l'avait sans doute aidé, puisqu'il avait été mis plus d'une fois à l'épreuve, autant par son père, Lucius Malefoy, que par monsieur Destin qui faisait des siennes lorsque ce bambin manipulateur et joueur s'attaquait à l'héritier de troisième année. Chaque fois, il tentait de rester maître de la situation et quand le contrôle lui échappait, il tentait le tout pour le tout pour le reprendre, malgré les risques que cela compose. Conditionné tout jeune, Drago ferait sans doute un excellent régisseur pour la survie et la prospérité de ce cadeau grenat qui s'écoulait dans un débit régulier entre ses chairs, dans ce coeur qui battait au rythme de sa tête, moteur de tout ce qui compose un être humain.

La situation qui, en songeant à tout cela, lui venait en tête était celle qu'il avait partagé, une occasion abracadabrante et qui, en multiples occasions, n'avaient donnée aucunes réponses aux interrogations du Serpentard en ce qui attrait à ce qui s'était passé réellement, dans l'ordre chronologique des évènements dont il était conscient d'en avoir perdu des bribes, dont il ignorait l'ampleur, à savoir si ce dont il manquait composait une grande partie ou une minorité de l'élément complet, ce qui le compose, ce qu'il était et ce qu'il demeure avoir été. Drago savait que la seule, pour le moins qui était encore en état d'entrer en contact avec le Vert et Argent était Pénombre Craft, illustre Serpentard de quatrième année, connue pour ses aventures rocambolesques ou intriguantes, son comportement mystérieux, ses écrits composant la Gazette de Poudlard et le phénomène Pénombre. Aucun Serpentard ou presque ignorait qui était cette jeune femme, audacieuse, curieuse et faisant des mystères. Pourtant, à défaut de la connaître de nom, Drago aurait pu, s'il aurait été vantard, se vanter d'avoir réellement passer un moment ambigü, sortant pour le moins de l'ordinaire avec l'héritière Craft. La Rusée n'était pas des plus imposantes, une fine silhouette qui, à côté du Préfet, semblait menue et fluette par sa grandeur mais qui, lorsque la rage écumait et bouillait dans ses veines, se voyait devenir des plus menaçantes. On la connaissait aussi pour ses tumultueuses aventures amoureuses, pour sa tendance à approcher à catimini de quelqu'un et de l'accrocher par ses manières félines, enjoleuses, envoûtantes, charmeuses.

On aurait pu croire que ces deux personnalités de la noble maison de l'Illustre des Quatre Fondateurs eurent jadis une quelconque intimité, en plus de leur complicité à dire qu'ils étaient des connaissances voire même, celon certains, bien davantage. Drago était le dernier à se fier à ses rumeurs, surtout qu'il ne s'y intéressait pas le moins du monde. Il sachait pertinemment la vérité et peu lui importait ce que les autres en pensaient puisqu'il avait raison et eux tord. Avec Drago Malefoy, les autres n'ont jamais le dernier mot, la maîtrise du sujet, la clôture de la discussion ou le fin mot de l'histoire, surtout pas quand il s'agit d'un point où le Serpent extirpait la véracité des faits comme une vipère qui attrape sa proie, s'enroulant autour de cette soumise entre ses anneaux, à sa mercie.

Pour en revenir à leur histoire, tout cela s'était passé ici, à proximité du Parc, encore plus près du Lac mais dont l'endroit exact échappait à la mémoire pourtant habituellement indéfectible du jeune homme. Il venait de réussir à s'éloigner, du moins temporairement, de la tumulte de nouvelles personnes, de nouveaux élèves, de nouveaux pensionnaires à la grande école de sorcellerie de Poudlard. En son devoir de Préfet, il avait du accompagné ces jeunes premières années à travers le Quai 9 3/4, puis du train jusqu'aux calèches pour ensuite les aider à se rendre à la Grande Salle, tout cela en restant poli et courtois, chose qui demandait à Drago certains efforts quand un de ces jeunes lui tirait la robe pour lui demander une insignifiance. Pourtant, il avait tenu bon, tenu jusqu'au bout, rempli son devoir, réussir cet exercice qui mettait sa patience à l'épreuve. Il avait donc choisi, en cette soirée tiède et humide, de s'éloigner temporairement de ce château d'obligations, de devoirs, de travaux, de droits pour l'espace d'une soirée, d'une nuit si l'envie lui prenait de se laisser choir sous la Lune, qui apparaîtrait bientôt, et de s'abriter d'un drap d'étoiles pour y passer au moins un moment, et peut-être étirer ce bien-être jusqu'à l'aube.

Vêtu d'un bermuda lui arrivant sous les genoux noir jais, d'une chemise blanche et d'un pull noir, il déambulait donc entre les limites du Parc qu'il avait traversé, ses pensées et son esprit voguant au gré de ses désirs, de ses souvenirs, de cette nostalgie qui, parfois, emportait une manche contre son désir de rester fidèle au présent pour ne pas s'y prendre, ne pas se prendre à vivre dans un passé révolu mais qui, pourtant, lui rappelle tant de détails qui ont mis en branle la personne en devenir qu'il est, cette personne qui deviendra quelqu'un, quelqu'un d'influent, d'important, de puissant, reflétant sa noblesse et la hauteur de son statut d'aristocrate, rang décerné à ses ancêtres pour ce qu'ils ont amenés à leur patrie en donnant leur sang, leur argent, leur temps et voire même leur vie à cette nation qui les a vu naître, les a vu vivre pour ensuite les condamner à une mort. Une mort remplie d'honneurs, de fierté, qui apporterait comme réconfort à la famille du défunt un sentiment, une lueur qui brillerait dans leur yeux baignant, pour certains, de larmes. Cette lueur qui, malgré les temps, les époques, ne cesserait de briller à travers les yeux gris des Malefoy, cette lueur déterminé à rendre honneur à ce sang qui, dans leur cas, donne à ces hommes et femmes blonds la notoriété qui fut, qui est et qui restera à jamais leur.

Les pieds en premier, la tête en second, le Préfet de Serpentard suivait la cadence de ses pas, n'étant ni maître ni esclave de cette dictature de la part de ses membres inférieurs qui avaient décidé à l'unanimité de le traîner là où seul Merlin sait où. Pourtant, Drago n'avait aucune inquiétude, ni crainte, ni même un soupçon de peur. Armé de cette baguette magique qui dormait au creux des poches de son bermuda, il se sentait puissant, pas invincible mais tout au moins en état et vif pour se défendre contre une attaque ou quelque chose qui le dérangerait dans son périple le menant nul part, où seulement ses pieds dictaient à son être par où aller, sans se soucier de la situation du reste du corps, comme étant séparé et agissant de son propre chef. Du moins, c'était l'impression qui pesait sur le jeune homme qui cédait son contrôle à cette partie de son corps se rebellant contre l'autorité de cet esprit qui le mène où bon lui semble, lui fait dire ce qu'il désire, le fait agir selon ses humeurs, le garde sous contrôle sous une perpétuelle surveillance étroite de la part de ce cerveau capricieux et avare de son contrôle.

Il était à présent non loin du Lac, sentant la douce brise provenant de cette mare d'eau non-négligeable qui profitait aux brises marines de venir adoucir le climat de cette région de Poudlard, dans son extrémité où, à perpétuité, on sentait un vent doux, un vent qui semblait murmurer à une personne qui arrivait sans méfiance sur son territoire des mots, des mots qui avaient de l'impact, un contrôle, une certaine puissance, une motivation de pousser cette gens à faire quelque chose, à lui chuchoter à l'oreille quelque chose que, peut-être, cette dernière veut entendre, ou peut-être pas. Lui, sentait seulement frapper contre son visage ivoire, contre ses mains, contre son torse, une fine brise qui, tiède, s'agrippait dans les fibres de son pull pour atteindre sa peau sous cette étoffe de laine. Malgré tout, les pieds de Drago continuait de le faire avancer, forçant le vent à s'incliner, forçant le corps du Préfet à suivre cette cadence qui le menait nul part, l'amenait à s'approcher de plus en plus, de fils en aiguille de l'intriguante Forêt Interdite.

D'instinct, le jeune homme crispa sa main contre ce bois rassurant, froid dans sa poche gauche de son bermuda noir. Lorsqu'il fut en contact avec cette matière, son esprit laissa son corps se détendre et reprendre son calme, ce calme olympien qui caractérisait Drago Malefoy. Bien sûr, il était conscient d'avoir sur lui ce signe de défense, ce signe de pouvoir, ce signe de capacité, mais il, du moins son esprit, avait eu besoin de l'aide d'un sens, celui du toucher, pour s'en assurer. L'esprit du Préfet fut soulagé lorsque ses doigts frêles et blanc entrèrent donc en contact avec le bois noir de la baguette. Il effectua d'autres pas, quelques autres, pour finalement atteindre l'orée de cette Forêt pour, brusquement, faire volte-face, admirant la façade de Poudlard au loin, à droite le Lac bordé du Parc où on pouvait, de là, remarqué quelques ombres qui se déplaçaient eux aussi au gré de leur pas. Sans doute, la majorité des résidents de Poudlard étaient à l'intérieur, en train de savourer un repas délectable mais d'autres que lui avait eu, du moins se laissa-t-il croire ou penser, avait eu besoin, peut-être simplement durant quelques secondes, de s'échapper de ce zoo de paroles, de cette cacophonie de cris, de cette présence assourdissante partout dans l'enceinte du Château. Même dans les pièces les moins peuplées, le Préfet avait eu de la compagnie. Il aurait pu en citer plusieurs mais rien ne battait la Salle Commune.

Celle-ci habituellement si calme était égayée depuis quelques temps de décorations, de petites fêtes, de soirées, de musique, de couleurs, les genres de choses qui, habituellement, on voit chez les Rouge et Or ou à défaut dans les Jaunes et Noir, cette folie de la rentrée s'était terminé dans les Cachots, derrière le tableau qui conservait dans le secret l'Antre des Serpents. En général, Drago s'accoutumait à la situation en restant un moment puis quittant un autre. Cependant, cette fois, ce n'était pas obligatoirement des gens de sa connaissance et, lorsque c'était majoritairement des inconnus, il avait droit au «Vous devez être Malefoy?», «Vous êtes le Préfet?», «Mon père connait le vôtre, vous êtes bien le fils de Lucius Malefoy?», «Drago Malefoy, j'ai beaucoup entendu parler de vous», «Il me tardait de faire votre connaissance tant j'ai eu vent de votre réputation..» et ce genre de choses qui, à la longue, ennuyait profondément le Vert et Argent. Il avait supporté quelques soirées du genre pour maudire par Merlin une fois arrivé dans son Dortoir, dans son lit à baldaquin, aux côtés de ses compagnons de longue date, Spartak, Sebastian, Kyle, Ethan, qui partageaient son lieu de repos.

Lorsqu'il eut terminé ses pensées, il se rendit compte qu'il était à l'orée du bois mais plus au même endroit qu'il y croyait être un instant plus tôt mais que ses souvenirs, ses évoquations avaient durées plus longtemps qu'elles ne lui avaient parues. D'ailleurs, il ne se rappelait pas avoir exploré cette façade de la Forêt Interdite. Drago décida donc, après un court entrevue avec son esprit et faisant donc une décision à l'unanimité, de sortir la baguette qui dormait dans sa poche pour illuminer d'un Lumos l'endroit, juste pour se resituer. Plus question de laisser le contrôle à ses pieds, désormais, Vivianne seule savait où ceux-ci l'auraient mener s'il n'avait pas interrompu ses pensées à l'instant. Dégainant donc sa baguette en bois d'ébène, il lança dans la noirceur que la Lune illuminait par son absence un murmure, sa première parole depuis quelques heures, d'une voix rauque.


Lumos

Des étincelles sortirent brusquement de sa baguette, au début violemment puis à un débit régulier, formant une lueur lumineuse mais d'une faible intensité, un degré que le Vert et Argent avait préféré, vu que la prunelle grise de ses yeux étaient habitués à la Pénombre noirceur. Il fit quelques pas, observant de ses yeux vifs les alentours. Il décida finalement d'éteindre cette lumière après avoir pris conscience de l'endroit où il se trouvait, ou du moins à peu près et effectua encore une fois quelques pas, dans le creux de cette orée de Forêt envoûtante jusqu'à ce que l'un de ses pieds curieux se frappe contre un obstacle plus ou moins dur, mais qui sur le coup sembla faire perdre l'équilibre au jeune homme. Vacillant, il reprit son équilibre à un mètre environs plus loin, faisant ensuite volte-face pour identifier l'obstacle auquel un petit sortilège ne ferait pas de mal. Quelle fut sa surprise quand il remarqua que l'obstacle en question était une jambe!
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MessageSujet: Re: En Quête de réponses, enquête de vérités. [Pv Drago ^^]   En Quête de réponses, enquête de vérités.  [Pv Drago ^^] EmptyJeu 26 Oct - 10:57:02

[ A la cheville du mien ? Quelle modestie, j'ai beaucoup apprécié ton post au contraire et tu as certainement encore des choses à m'apprendre. J'espère juste être parvenue à en faire au moins aussi bien que toi ce dont j'ai, hélas, quelques doutes ^^" ]

Mais il n'y avait rien, que le vent, que la silhouette fière et imposante de respect du Château au loin. Rien qui ne justifiait ce craquement si caractéristique, si particulier qui laissait entendre la venue de quelqu'un ou de quelque chose foulant le sol craquelé et poussiéreux de l'endroit. Pourtant, étant née dans un monde sans cesse parcouru par des puissances magiques et des potentiels féeriques ou maudits, invisible à l'oeil, aux premières impressions, Pénombre avait appris à ne pas se fier qu'à ses propres sens et encore moins à cette absence que lui clamait, malgré tout, son regard et puisque son instinct avait bien souvent secondé sa vue ou son ouïe, elle s'en remit une fois de plus à lui. Après tout n'y avait il pas de fumée sans feu ? L'air perdait de sa tiédeur sèche à mesure que la nuit se profilait lentement et sa stagnation empêchait la poursuiveuse de détecter par l'odorat l'approche d'un autre humain dans ses alentours proches. Doucement, sa main s'avança devant elle, vers ce vide que la quatrième année pensait comblé, vers cette étrange présence qu'elle pressentait davantage que ne ressentait. Mais rien, ses doigts ne frôlèrent que le brûlant de l'azote et de l'oxygène entremêlés, effilant les lames de la fine brise qui s'était levée et peinait à dissiper les vapeurs chaudes et lourdes du parc. Mais Pénombre devait s'assurer plus certainement de sa solitude, de l'absence d'une tierce personne à ses côtés sous le couvert d'une cape d'invisibilité ou de quelques sorts destinés à dissimuler à la vue le corps de ce si désirable intrus... Ou pire, de ces si indésirables visiteurs nocturnes. Aussi fit elle mine de se rasseoir tranquillement, apaisée alors que sa main fine et pâle ne se refermait lentement autour de l'ocre brun de la terre qui accueillait quelques instants auparavant son attente. Une nouvelle fois, la jeune fille se leva, feintant de s'étirer longuement puis fit soudainement volte face, projetant sur un large demi-cercle centrée en sa propre position la poussière et le grain que ses doigts avaient enlacé fermement. S'il y avait bien quelqu'un dans ce périmètre, la Rusée aurait la fugace impression de voir léviter la matière qui reposerait en fait sur ce qui était dissimulé à son regard par la Magie et la Serpentarde scrutait donc attentivement ce détail, tenue, dans le doute, sur sa défensive. Mais il n'eût rien de semblable et le fin voile d'un ambre très sombre et opaque retomba gracieusement dans un léger bruissement rappelant la chute des eaux claires de pluies au sol. Hélas, la brune aux yeux clairs n'avait guère d'autres secondes à accorder à l'incident et c'est un peu incertaine qu'elle gagna, d'une foulée rapide, les orées assombries par la nuit naissante, de la forêt interdite. Et alors que la demoiselle faisait direction vers l'endroit d'où avait été émis le bref signal lumineux, sa baguette d'ébène prête à être utilisée en cas d'urgence ou d'imprévus qui nécessiteraient son intervention directe, elle franchit les premières frontières pour surprendre de ses prunelles onyx une silhouette agréablement masculine et fière, longue et dynamique, taillée dans l'un des marbres le plus immaculé et plus résistant qu'il lui avait été donné de voir. Une ligne d'épaules large et courbée par l'effort quotidien et l'entraînement dominait un torse en V qui en disait long sur la puissance qui dormait au corps de ce jeune garçon. Sa carrure s'en trouvait plus exprimée, solide et il semblait porter à même la peau dans une sensualité désinvolte un tissu à peine plus sombre que l'opale si caractéristique des membres de la très honorable famille à laquelle il appartenait, vêtement lui même recouvert d'une ombre noire, laine ou coton, qui achevait d'élégance sa tenue et rendait certainement hommage au regard d'acier de Drago Malfoy. Car c'était bien lui et la brune aux yeux verts ne put que remarquer que les vacances d'été l'avaient plus fervemment rapprochées du jeune homme que de l'adolescent mature et réfléchi qu'il était déjà. La Serpentarde avait d'ors et déjà pu entrevoir ces doux changements lors de leur trop brève entrevue dans la salle des sangs froids à la petite fête de rentrée de Septembre mais elle s'était attendue à sa venue alors qu'à présent la surprise de cette soudaine rencontre lui exposait sans prévenir une aura plus forte et appuyée qu'auparavant, la détermination et l'agilité d'un esprit qui avait mûri aux côtés de ce corps jusqu'à tendre avec une étonnante dextérité vers le charisme et l'aura fière et noble des Malfoys, imposant encore davantage de respect que les années passées et s'élevant inexorablement au fil des ans vers la perfection inhérente à ce rang à la fois envié et haït d'héritier d'un clan influent et puissant. Pénombre également avait bien changé depuis ce temps, sa silhouette et sa musculature s'étaient, en effet, allongées et affinées tandis que son buste avait commencé à prendre la forme indéniablement plus féminine du sablier, marquant encore davantage la différence entre sa fine taille et ses hanches. Des modifications physiques visibles qu'elle devait autant aux rudes impositions quotidiennes de son père qui la traitait comme le fils qu'il avait toujours désirer avoir, autant qu'à sa propre croissance qui la dégageait de plus en plus de l'enfance. Les traits de son visage achevaient d'ailleurs de perdre les dernières rondeurs et simplicités particulières à cette période préadolescence pour arborer la subtilité et la franchise de ceux d'une jeune femme.
Pénombre avait immédiatement sentit Drago sur ses gardes et annonça discrètement autant que poliment sa présence par l'imitation d'un hululement de chouette.

Mais là, à juste quelques dizaines de centimètres de la position qu'occupait l'héritier des Malfoys était assis une masse imposante et forte alors que dans l'ombre deux braises ardentes et immobiles observaient en silence le corps dynamique et musclé du respectable préfet des Sang froids. Mais l'inconnu était loin d'être seul et un rapide regard alentour permit à la jeune fille de détailler dans les ténèbres environnantes trois autres hommes de la même bride sauvage et solide que le premier, aux allures qui lui étaient intimement familières. L'un à l'air navré, traits et lèvres fins, portait la quarantaine sur son visage, pourtant encore vif et calme dans son corps de combattant accompli comme celui qui sait et qui a déjà prouvé. Son torse assez large était recouvert d'une armure entrelacée de fils enchantés d'une magie puissante, peut être même noire ; Légère et discrète, elle révélait pourtant à peine sa présence par divers infimes détails insignifiants et invisibles pour un oeil peu habitué et ignorant. Les autres l'appelaient Lim-Dûl, tel le nom ancestral d'un célèbre nécromancien, d'un ton respectueux quoique railleur mais Pénombre savait que ça n'avait jamais été son vrai nom, lui devait être le guide, le leader, oui, c'était sûrement ça. Car c'était bien à lui que Pénombre avait fait appel, avec lui qu'elle avait rendez vous ce soir là mais les termes de l'arrangement signifiaient clairement qu'il devait venir seul et la présence d'autres hommes à ses côtés laissait la poursuiveuse envisager de sombres évènements et autant de complications. Derrière lui se tenait accroupi celui qui ne quittait déjà plus Drago des yeux, dont le visage était maintenant en partie caché par l'arrondi ferme de son épaule gauche, il arborait un visage sombre, cacao, lui aussi les traits fins, plus soulignés que ceux du premier, de Lim-Dûl. Le rose tendre d'une bouche africaine fleurissait le visage de Bagherra, le farceur Abdoul avait troqué son sourire facétieux contre un sérieux apparent et de tout son visage tendu, seuls ses deux grands yeux noirs et rieurs démentaient cette gravité feinte. Il portait deux cimeterres d'or à la taille et sa longue baguette magique taillée dans un bois obscur était fermement harnachée à son poignet droit dans un large morceau de cuir lacé par de solides liens tressés qui permettaient d'un unique geste de faire usage de celle ci dans l'attaque ou la défense. Et il n'y avait aucun doute sur la destiné du genre d'accessoires que portaient Lim-Dûl et Abdoul, ni sur le genre d'hommes qui en avaient l'utilité. Des âmes combattantes, des mercenaires ou des protecteurs, ceux qui gardaient sans cesse l'esprit éveillé, toutes perceptions sans répit captées et analysées à une vitesse formidable et qui possédaient, pour la plupart, un démentiel instinct, un incroyable sens de la survie et une formidable intuition du danger. Ceux qui en étaient dépourvus n'avaient hélas plus la chance d'en témoigner. Des génies du combat.

La Serpentarde avait toujours adoré Abdoul et enfant, il avait été son "tonton" le plus présent et le plus aimé, son préféré, elle n'avait appris que très tard ce qu'il accomplissait comme travail pour son père, pour Sven Craft. Le troisième, plutôt petit était complètement inconnu à la vert et argent. Il avait l'aspect d'un gamin d'une quinzaine d'années et semblait subir totalement cette rencontre du haut de ses 163 cm. Châtain clair, à la limite du blond, yeux finement bridés et tâches de rousseur composaient son visage pâle et sérieux. Sous le sourire charmeur de l'adolescent, des éclats d'acier, sous la tête consciencieuse, l'attirail du parfait héritier de grande lignée pure et les gestes du parfait perturbateur. Ses vêtements contrastaient particulièrement avec ceux des mercenaires car contrairement aux deux autres et étrangement, il avait revêtu une longue robe de sorcier d'apparat d'un noir de jais dont la texture semblait des plus recherchée et des plus riches, sur son poitrail était minutieusement cousu un blason de noblesse dont la jeune fille ne pouvait que deviner les contours tant le blond se tenait en retrait, dans l'ombre. Il se dégageait de lui une innocence et une aura inoffensive dont il devait certainement tirer avantage au combat car la finesse de sa musculature, la minceur athlétique de son corps et sa manière souple, soutenue et silencieuse de se mouvoir ne trompait pas le regard d'un vert vif de la jeune Craft. A priori, le garçon ne semblait pas dissimuler d'arme sur lui mais un poignard ou une dague n'était pas à exclure de l'équation. Tarek, un nom qu'il aurait volontiers échangé contre un autre plus sympa et davantage passe partout. Les trois formaient un trio étrange, charmeur tant par l'unité d'entente qu'il émanait d'eux que par son hétérogénéité.

Tous à l'exception de l'adolescent, portaient les armoiries de Némésis en personne, l'unique Déesse grecque de la Vengeance, adorée et crainte à la fois, celle qui possédait cette personnalité des plus complexes et contradictoires qui n'avait jamais cessé de fasciner les historiens magiques et les moldus. La légende de ceux qui avaient eu le malheur de la sous-estimer ou de la négliger avait suffit à la rendre infiniment respectable, à graver profondément dans de longues stèles de grès ou de marbres, quantités de louanges et de promesses de fidélité bien après la Mort. La Déesse possédait, entre autres armes, un étonnant potentiel d'influence, sachant être à la fois noble et respectueuse des Essences Premières comme rancunière et obscure, malfaisante autant que bienfaisante, tout dépendait, en fait, de ses très houleuses humeurs. Mais au delà de la mythologie Grecque, dans le monde magique régnait dans de bien sombres ténèbres, une femme dont l'immense pouvoir résidait dans le fabuleux savoir et la démente connaissance qu'elle avait emmagasiné au cours de sa très longue vie. On raconte même que ce serait elle qui aurait permit de mettre au point cette technique empirique promettant l'immortalité que confèreraient les Horcruxes en offrant à disposition d'une équipe de savants passionnés et dénués de conscience autant que de scrupules, sa propre mémoire des expériences et faits passés... Certains s'avançaient même à prétendre que tous les grands dirigeants de ces deux derniers siècles avaient un jour fait appel à elle et aucun de ceux qui n'avaient pu avoir sa préférence ou ses faveurs n'étaient parvenues à l'extirper des ombres de l'anonymat. Une femme dont le réel nom, au même titre que celui de Jedusor ne disait rien à ceux qui ne connaissait que le Lord Voldemort, le sien propre était bien aussi banal que celui moldu du plus grand sorcier noir de tout les temps et également aussi inconnu, au contraire de celui qu'elle s'était forgé dans le sang et le pouvoir, celui qui avait de tout temps imposé peur et respect, tel la Déesse Némésis, celui là même en fait.

" Peut on parler devant lui ? "

La voix rauque de Lim-Dûl épura le silence du crépuscule des piailleries des oiseaux d'alentours alors que son regard calme et froid trouva celui d'acier, fier du jeune héritier Malfoy. Mais cette absence quasi totale et soudaine de sons fut une nouvelle fois rapidement tranchée par la voix plus amusée du guerrier Africain :

" Je crois même qu'il pourrait même se rendre utile par le sang noble qui coule en ses veines. Qu'en dis tu Drago ? "

Abdoul marqua un temps dans ses propos qui aurait certainement permit au Capitaine des Serpentard de répondre à cette mystérieuse proposition si seulement son compagnon à la longue chevelure blonde retenue en une queue de cheval basse n'avait repris si promptement la parole, figeant de nouveau son regard azur dans les prunelles de jais vives et éveillées du Rusé :

" Peut être Lucius vous a déjà t il parlé de Némésis ? Si ce n'est le cas, je vais être hélas contraint de vous en faire une trop brève ébauche car le temps nous est compté et nous ne pouvons rester guère plus longtemps ici au risque qu'un élève ou enseignant ne s'aperçoivent de votre absence ou que l'on nous surprenne en ces lieux. Je vais donc être conscrit. Pénombre nous a informé de votre rencontre avec la Chimère Blanche et chacun de vous se doute sûrement que cette partie de l'histoire de vos deux familles a été effacée pour des raisons évidentes de cohabitation et de paix entre les clans Malfoy et Craft ainsi qu'entres tous ceux qui sont ralliés à chacune des familles en question. Voilà pourquoi ce soir nous allons nous rendre chez Celle Qui Sait et votre présence nous sera d'un inestimable avantage si tant est qu'elle nous est acquise l'espace d'une nuit. "
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MessageSujet: Re: En Quête de réponses, enquête de vérités. [Pv Drago ^^]   En Quête de réponses, enquête de vérités.  [Pv Drago ^^] EmptyJeu 26 Oct - 10:57:21

Lim-Dûl n'aimait pas vraiment user du langage verbal et encore moins confier quoique ce soit à ce qu'il jugeait être indigne de confiance ou inconnu mais il y avait dans son regard les traces infimes d'un respect et d'un intérêt particulier pour ce jeune homme aux traits droits et aristocratiques, à l'allure des grands. Et ces marques d'estime n'étaient que davantage accentués par le vouvoiement de politesse que le guerrier employait à l'égard du troisième année. Mais il émanait en même temps de lui une gène alors même que l'homme exprimait son souhait de requérir le ralliement d'un Malfoy à une cause et une mission plus que dangereuse, nécessitant à elle seule l'intervention de trois mercenaires de renom. A ces mots, Abdoul se leva silencieusement de la pierre plate sur laquelle il reposait pour balayer du regard les environs, tous ses sens aux aguets du moindre bruit ou visuel suspect. Lorsqu'au bout de quelques minutes, il jugea que la voix était libre et sans danger immaîtrisable pour ce trio de mercenaires enrichi de la présence de deux héritiers entraînés aux combats stratégiques et physiques, l'africain détourna la tête des ombres profondes et entrelacées de la flore dense qui leur faisait front et chercha la brune aux yeux clairs du regard. Esquissant un sourire, Abdoul lui murmura un peu moqueur :

" J'espère que tu as pris de quoi te changer Pénombre, la vieille va avoir un arrêt cardiaque si elle te voit dans une jupe si courte. Est ce d'ailleurs bien réglementaire cette si pauvre longueur ? "

Mais il ne reçu en guise de réponse que le voltigé d'une petite boule verte de lichens, attrapée et arrachée à la va-vite, projectile qu'il n'eût d'ailleurs pas grand mal à éviter de part son incroyable expérience en terme d'affrontement rapproché, au corps à corps comme à distance et pendant que la Rusée rattrapait son "tonton" d'une foulée sans équivoque offensive, Lim-Dûl avait rejoint Drago et marchait à ses côtés, étudiant sans répit sa façon de marcher, de bouger qui transcendait l'état et la condition physique de son corps :

" Votre père semble avoir fait un remarquable travail... Je dois néanmoins vous avertir que si vous acceptez de nous suivre, vous risquez de devoir jouer un rôle auprès de la jeune Craft dont le moindre faux pas nous conduirait tous jusque des tourments sans nom et bien que je ne doute que Lucius vous ait parfaitement perfectionné à le faire, le défi me semble assez de taille pour nécessité votre entier consentement... "

Sa manière de parler s'était faite plus lourde que précédemment, plus emprunte de quelque chose de personnel et d'intime sans qu'il ne soit réellement permit de deviner quoi. C'était un peu comme si l'évocation du prénom de Lucius avait entraîné chez lui de très curieuses réactions à peine perceptibles et il s'interrompit dans l'intérêt d’une réponse favorable, d'un dialogue... Le petit groupe faisait désormais chemin vers les abysses ténébreuses de la forêt interdite, guidé par les cimeterres d'Abdoul qui tranchaient avec une facilité déconcertante les rêches lianes qui pendaient aux larges troncs de chênes ou de pin et avançant, avançant inexorablement sur des sentiers invisibles et encombrés. Lorsque enfin, les végétaux s'étirèrent sur leur passage pour s'ouvrir sur le large espace dégagé d'une petite clairière quasi circulaire baignant au sein des lueurs ambres et orangées d'une lune pleine et rendue rougeâtre par l'épaisse couche de poussières et de matières que ses rayons devaient traverser avant d'atteindre la surface de la terre et qui était communément appelée la Lune du Bourreau. Et là, sous le feuillage épais d'un arbuste dont l'épanouissance avait été davantage horizontale que verticale, quatre montures hippogriffes se tenaient calmes et silencieuses de l'autre côté de la carence d'arbres. Abdoul marqua un instant d'arrêt et son regard onyx scruta avec un soin forgé par l'expérience et le temps, les parages comme il l'avait si souvent fait, comme il en avait l'habitude. Puis, le visage tendu et sans se retourner, l'Africain adressa trois signes de main à Lim-Dûl qui refermait la marche aux côtés de Drago, le brun aux arrières n'en exprima d'autre réponse que celle que sa main proféra en enserrant fermement sa baguette et il murmura presque sourdement à l'intention de l'héritier des Malfoys :

" C'est maintenant que vous devez vous décider.."
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