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 Une ballade matinale [PV: Pénombre]
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  • Lellia Windfall
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MessageSujet: Une ballade matinale [PV: Pénombre]   Une ballade matinale [PV: Pénombre] EmptyVen 9 Juin - 11:31:32

Ce matin là au lieu de dormir tranquillement et de profiter d’une bonne grasse matinée, Lellia s’était levée tôt afin de visiter le château à son aise sans craindre de rencontrer qui que ce soit, les premiers rayons du soleil commençaient à montrer leur nez lumineux au loin et l’air se réchauffer un peu mais il faisait quand même froid, après s’être rapidement habillée et avoir pris un sac contenant sa baguette, un livre et quelques autres affaires dont elle n’aurait très certainement pas besoin, elle descendit de la haute tour des Gryffondors passant rapidement dans sa salle commune qui était encore vide et silencieuse dans ces premières heures du jour. Elle aimait cette tranquillité qu’elle n’avait pas encore connue depuis qu’elle était arrivée, il faut avouer que les choses n’avaient pas été simple pour elle mais elle ressortait grandit et plus forte de ces épreuves. De toute manière il était inutile de s’appesantir sur quelque chose qu’elle ne pouvait pas changer, elle s'efforça donc d'effacer ces problèmes de son esprit, aujourd'hui serait une belle journée, elle en était sûre. Elle sortie finalement de la salle commune le tableau de la grosse dame glissant ce qui faillit réveiller le personnage qui se contenta d’émettre un ronflement encore plus fort.

La jeune Gryffondor avait d’abord pensé qu’elle pourrait envoyer un hibou à ses parents mais elle ne savait pas si elle devait leur hurler dessus en leur disant qu’elle était bien heureuse de ne plus faire partie de leur sale famille ou bien si elle devait les supplier de l’accepter comme la Gryffondor qu’elle était à présent, comme elle n’arrivait pas à se décider, elle décida donc de descendre au lieu de monter vers la volière. Mais bien entendu comme nombre de personnes avant elle, elle se perdit rapidement, il faut dire que ces escaliers étaient idiots à bouger comme si ils ne servaient à rien ou pouvait se balader sans que cela gêne qui que ce soit. A cause d’eux, elle faillit tomber de haut à plusieurs reprises, elle s’écorcha la main par la faute d’une balustrade récalcitrante et enfin dévala quelques escaliers qui de toute évidence étaient plus vieux que le château lui-même. Mais finalement elle arriva…dans le hall. C’était bien sa chance, elle voulait visiter sa nouvelle demeure et en arrivait toujours au même point. Ce qui n’était pas vraiment une surprise pour la jeune Lellia étant donné que son sens de l’orientation était à peu près aussi prononcé que la gentillesse et l’altruisme chez un Serpentard….ou tout simplement pour les connaisseurs, elle avait le même sens de l’orientation que Ryoga dans Ranma ½, ce que ça vient faire ici ? Rien du tout, j’avais juste envie d’en parler. Donc après moult péripétie et plusieurs retours à la case hall, ne touchez pas 20 000 gallions, elle se retrouva….devant le tableau de la grosse dame qui dormait toujours tranquillement. Heureusement il n’était encore que 6h et les couloirs étaient vide, donc elle pourrait toujours visiter à sa convenance les lieux mais elle ne pourrait toujours pas retrouver son chemin pour voir des lieux qu’elle n’avait pas encore vu. Et elle pouvait être sûre que lorsqu’elle voudrait retourner dans sa salle commune elle n’arriverait qu’à découvrir de nouveaux endroits. Elle descendit alors à nouveau quelques escaliers qu’elle choisit précautionneusement, préférant parfois changer de direction pour ne pas descendre un escalier plus que suspect.

*Il faudrait faire un plan de cet endroit pour les nouveaux venus, je suis sûre que ça servirait à tout le monde….et surtout à moi.*

Bref, après plusieurs minutes et un nombre incalculable d’escaliers bien sous tout rapport, elle arriva dans un endroit beaucoup plus sombre que le reste du château, où les seules sources de lumière venaient tout simplement de torches suspendues Elle avança prudemment, à tâtons, ses yeux se faisant peu à peu à l’obscurité ambiante. L’idée d’utiliser sa baguette ne lui serait jamaaaaaaaaaaaaaaais venue à l’esprit, son père lui avait souvent répété de toujours penser et vivre en tant que sorcière mais de toute évidence, elle était encore loin d’y arriver. La jeune fille n’aimait pas l’obscurité, elle ne l’avait jamais aimé, elle lui rappelait trop de mauvais souvenirs, ses parents, et oui encore eux, il faut dire que l’on a forcément beaucoup de souvenirs de ses parents quand on a passé toute sa vie avec eux et particulièrement quand ces derniers ont tenu personnellement à vous donner absolument tous les cours nécessaires à l’éduction de la parfaite mangemort miniature, à ce stade Lellia aurait pu écrire un « Mini mangemort pour les nuls » avec une photo de l’autre en couverture qui ferait un sourire colgate en pointant un doigt sur les lecteurs. Bref, je me perd à nouveau dans mes élucubrations mais c’était pour dire que Lellia n’aimait pas le noir car ses merveilleux parents avaient trouvé bon de la faire dormir sans veilleuse et sans présence dès sa naissance, ce qui n’est pas un crime mais quand on a la phobie du noir, là ça en devient un. Donc maintenant on comprend mieux pourquoi la jeune fille tremblait légèrement et le froid n’y était absolument pour rien. Soudain, elle entendit des bruits de pas loin derrière elle, sans savoir pourquoi elle se mit à courir, allant de plus en plus vite, mais les pas se rapprochaient et si c’était une créature malfaisante ? Si c’était le monstre de son lit, car elle le savait, la nuit, un monstre venait se cacher sous son lit et n’attendait qu’une seconde d’inattention pour la dévorer, elle accéléra le pas et fut arrêté net, elle tomba par terre en arrière, elle saignait légèrement du nez et une très belle bosse viendrait sans doute décorer son front, sa tête tournait légèrement et elle mit quelques secondes à comprendre qu’elle venait de percuter de plein fouet un….mur. Elle resta par terre et les bruits de pas se rapprochaient…
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MessageSujet: Re: Une ballade matinale [PV: Pénombre]   Une ballade matinale [PV: Pénombre] EmptyVen 9 Juin - 19:27:49

Ce matin là des rayons agressivement lumineux virent frapper de ses photons hautement énergétiques ^^ les paupières closes de la jeune fille, elle eut beau se tourner et se retourner dans ses draps blancs en réponse à cette agression aussi soudaine que désagréable mais la perception rétinienne intense s'entêtait à contenir sa lumière dorée à l'intérieur de ses paupières, l'empechant de retrouver l'obscurité requise pour la replongée dans un univers de doux rêves dont qu'elle regrettait amérement d'avoir été tirée. Enervée et frustrée, la Serpentarde se résigna à quitter le douillet et la chaleur de son lit en promettant mille et un tourments au petit crétin qui avait commis l'irréparable erreur de laisser entrouvert le volet du dortoir, en fait même à la petite crétine puisque le dortoir était entiérement féminin. Bref, bronchant à s'en défaire la gorge, Pénombre attrapa les premiers vêtements qui lui tombèrent sous la main avant de quitter promptement le dortoir en se retenant de claquer la porte de la pièce. Elle dévala bruyamment les escaliers conduisant à la salle commune des siens dans une mauvaise humeur palpable avant d'élir du regard un siège aux allures plus que confortables, la poursuiveuse s'y laissa tomber lourdement avant de fermer quelque peu les yeux pour s'adonner à une sorte de veille mi songe mi éveil. Quelques minutes passèrent ainsi sans qu'elle ne bougea, juste sa poitrine soulevée régulièrement par sa respiration.

Malheureusement pour elle, Morphée, déesse fille de du Sommeil et de la Nuit, ne requérait plus du tout sa présence. Lorsqu'elle rouvrit les yeux lentement, un long soupir lui souleva la poitrine, elle ne parviendrait pas à se rendormir c'était une détestable évidence. La jeune fille se leva à contre coeur, s'habillant en hâte de son ensemble d'uniforme, à savoir un pantalon réglementaire noir et une chemise blanche attachée au col par une cravate aux couleurs de sa maison, négligemment nouée avant de faire un tour rapide de la salle commune des Malins. Elle remarqua immédiatement que la vieille bouilloire familière reposait sur le coin de la pièce, pas à sa place evidemment... Surement déplacée la veille sans que personne n'est pensé à la rincer ou la ranger à son emplacement habituel .. Elle s'en saisit par sa poignée de cuir afin de se rendre compte si elle contenait encore du liquide ou pas. Malheureusement, comme si le Destin s'acharnait à rendre sa journée pénible d'effort, il n'y avait plus la moindre trace de thé dans le récipient cuivré, Pénombre expira une fois encore avant de se diriger vers le comptoir de la pièce où se trouvait toutes les provisions destinées aux fêtes Inter-Serpentards, aux diners arrosés, enfin tout un tas de trucs mangeables défiant les plus strictes régles ... Mais, dans le cas présent c'était bien les denrées accumulées pour le petit déjeuner qui interressaient la demoiselle. Elle s'agenouilla face au placard de réserve avant de tirer sur les portes battantes, les ouvrant pour finalement constater avec un énervement de plus en plus électrique, que la boite métallique contenant habituellement les précieuses feuilles aromatisées était déspérement vide, dépourvu de la moindre parcelle de plantes bienfaisantes et bien sûr pas la moindre trace de la seconde boite, celle de rechange, achetée exprés en commun par les anciens de Serpentards pour éviter justement ce genre de détestable incident. Un grognement sourd s'échappa d'entre les dents de la Serpentarde en manque de sa précieuse théine. D'un rapide et bref mouvement, elle se leva, hargne au coeur et envie de meurtre sur ces petits camarades d'un égoisme à hérisser le poil, d'un egocentrisme à lui donner envie de les faire rôtir à la broche par pur sadisme rien que pour leur apprendre les bonnes manières à ces malpropres XD...

D'un pas rapide et enervé, elle franchit l'encadrure du tableau gardien de la salle des Rusés avant de s'engouffrer dans le couloir menant à la grande salle, poings fermés autour de la bouilloire qu'elle avait homnis de lacher dans sa rapidité à prendre les tours. Pénombre avait l'intention plus que ferme de s'approprier une tasse de thé bien brulante aux aromes qui ferait passer toutes les mauvaises humeurs du monde, y compris celle qui pulsait actuellement jusqu'aux tempes de la poursuiveuse. A son grand étonnement, des bruits de pas vinrent répondre aux siens dans un écho d'abord lent puis de plus en plus rapide et bref. La jeune fille haussa un sourcil d'étonnement avant de tenter de se rapeller l'heure approximative qu'il devait être. Peut être 7 heures, voir eventuellement 8 heures du matin mais c'était largement trop tôt pour rencontrer quelqu'un, un jour comme celui ci où il était offert à tous les élèves de Poudlard de s'adonner au délicieux luxe de la grâce matinée. Un peu prise au dépourvu, Pénombre marqua un temps d'arret pour être sûr que son manque de sommeil n'était pas responsable de ces hallucinations sonores ou qu'elle ne confondait pas l'echo de ses propres pas reverbérés par les murs nus avec ceux d'une tiers personne. Mais il n'en était rien, immobile et silencieuse, elle captait parfaitement l'affollement des pas étrangers, et sa pensée se dirigea automatiquement vers un Non-Serpentard, peut être un Poufsouffle égaré...Encore un.

D'une nature curieuse, Pénombre s'avança prudemment, sa bouilloire balançant doucement au ryhme de son avancée. Lorsque soudainement un choc brusque répercuta toute sa violence dans une sonorité sourde à travers le dédale. Les doutes de la Serpentarde quant à une personne égarée devenait de plus en plus certitudes, mêmes les nouveaux ne se cognaient plus au dernier tournant à l'angle aussi prononcé que surprenant pour ceux qui le découvraient par malchance dans l'obscurité. Progressant par instinct et connaissance du terrain, Pénombre se retrouva rapidement à contempler une silhouette au sol, et malgré le manque de lumière à cet endroit elle remarqua que l'intrus portait de longs cheveux noirs et nota son allure athlétique et sportive, un rapide détail de son corps pour conclure qu'elle ne la connaissait pas et l'avait encore moins déjà croisée.

" Lumos ! "

Se penchant vers l'étrangère, elle remarqua son regard d'un noir aussi prononcé que la couleur de ses cheveux avant de constater qu'une magnifique bosse commençait déjà à orner son front tandis que du sang coulait de son nez jusqu'à tomber en fines gouttes sur sa robe. Machinalement, la poursuiveuse fouilla dans sa poche jusqu'à trouver un mouchoir d'une blancheur immaculée pour le tendre à la Gryffondor au vue de l'écusson rouge et or ornant son habit désormais souillé de vermeil :

" Il est plutôt déconseillé de se promener par ici. Personne ne te l'a encore précisé ? "

Le ton était neutre, ni glacial, ni amical et peu voire pas d'émotions filtrait dans le son de sa voix, Pénombre ne dévoilait que peu son visage dévoré d'obscurité à la jeune fille encore au sol.
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  • Lellia Windfall
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MessageSujet: Re: Une ballade matinale [PV: Pénombre]   Une ballade matinale [PV: Pénombre] EmptyVen 9 Juin - 20:25:12

Les bruits de pas se rapprochaient dangereusement alors que la Gryffondor restait par terre tétanisée, si elle l’avait pu elle se serait relevé et se serait enfuie à toutes jambes, elle aurait même pu retourner chez ses parents et rester dans sa chambre jusqu’à la fin de ses jours mais finalement les bruits de pas s’arrêtèrent et une incantation remplaça le bref instant de silence. Lellia s’attendait à tout, voir même un sortilège impardonnable s’abattre sur elle, elle était stupide d’être partie se promener toute seule, stupide d’être seule ici, stupide d’être venue à Poudlard, stupide d’être né dans un monde où on peut mourir, stupide pour cette dernière réflexion ! Alors quand elle entendit Lumos et bien non seulement elle se sentit soulagée mais du même coup incroyablement bête en plus d’être stupide ! Comment en était elle arrivée à fuir aussi facilement ? Bon certes, elle était presque dans le noir mais quand même, les Gryffondors n’étaient ils pas censés être courageux ? Et n’était elle pas une Gryffondor ? Elle fut sortie de ses pensées par la jeune fille qui lui faisait face, une jeune fille brune aux yeux violet…..violet ? Elle dû se concentrer sur ses yeux quelques instants pour en conclure que oui ses yeux étaient bel et bien violet et que malgré le fait que ce soit étonnant elle ne devait pas pour autant le montrer, pas aussi ouvertement tout du moins et pas devant quelqu’un qu’elle ne connaissait absolument pas, cela aurait été des plus impolis, or Lellia n’avait pas été élevée comme ça, enfin pas comme ça envers un autre sorcier, un moldu cela aurait été différent. Sentant un liquide chaud sortir de son nez et voyant le mouchoir tendu de l’inconnue, Lellia compris que le choc avait été encore plus brutal qu’elle ne l’aurait cru, elle tata son nez et en conclue après quelques secondes qu’il n’était pas cassé, heureusement pour elle car sinon ça aurait été la cerise sur le gâteau, à peine quelques jours de passés ici et déjà tant d’erreurs, elle devait passer pour la gaffeuse du château ou alors cette place était déjà occupée…oui, il lui semblait bien que Seamus lui avait parlé de quelqu’un, un certain Lentdubas ou quelque chose de ce genre. Enfin bref, le teint légèrement rosé, elle prit le mouchoir tendu de sa sauveuse avant de se relever et d’éponger le sang qui continuait de couler et de tacher sa robe. Elle s’apprêtait à la remercier quand cette dernière lui parla. Sa phrase n’était pas vraiment agressive mais étrange, donc elle n’aurait pas dû se trouver ici ? Pourtant, son héroïne se trouvait bien là en face d’elle en cet instant précis ! Elle continua d’enlever le sang de son nez et quand elle eut enfin terminée, elle détailla d’avantage la jeune fille qui lui faisait face et vit…..

*Oooooooooooooooooh non pas ça ! Pas une serpentarde ! Qu’est ce que j’ai fais pour mériter tout ça ?*

Son visage se transforma au moment où elle vit l’écusson vert et argent, il se referma afin de ne plus rien exprimer et une étrange lueur brillait dans ses yeux, cette serpentarde ne devait pas être totalement méchante puisqu’elle lui avait donné un mouchoir mais par nature, elle se méfiait des élèves de cette maison. Elle hésitait à parler mais ne rien répondre ne serait pas poli. Elle désigna alors d’un coup de tête le mouchoir ensanglanté dans sa main et se décida enfin à remuer les lèvres pour parler.


« Merci. Non, personne ne m’a prévenu mais pourquoi ne devrais je pas me promener par ici ? Il y a quelque chose de dangereux ici ? Pourtant je n’ai vu que des tableaux, des torches, des portes et…des murs….quoique pour les murs j’ai comme la nette impression qu’ils sont effectivement dangereux...si l’on court sans regarder devant soi bien entendu. »

Elle monta alors la main vers sa tête afin de toucher la bosse qui venait de se former mais elle ne quittait toujours pas la jeune fille des yeux, essayant de découvrir quel genre de serpentarde elle pouvait bien être. Et alors un phénomène étrange eut lieu, le cerveau de Lellia dérailla quelque peu, sa gorge se contracta, ses yeux se resserrèrent et finalement sa bouche s’ouvrit laissant échapper : une question. Bein oui, qu’alliez vous imaginer, hein ? Et donc la jeune fille sans le vouloir et se rendre compte de la portée de ses paroles, lui demanda le plus calmement du monde et le plus froidement possible.

« Tu es une gentille serpentarde ou une méchante ? Parce qu’autant te le dire tout de suite, je suis de sang pur mais je ne supporte pas que l’on traite mal les gens et donc qu’on les insulte de sang de bourbe. »


Son visage se contracta légèrement sous la surprise de sa propre voix qui lui semblait étrangère mais sa voix elle même n’avait laissé échapper aucun sentiment juste une pointe d’agacement, ses yeux sombres ne cessaient de fixer la jeune fille comme si ils essayaient de sonder son âme par le biais de ses yeux. Puis peu à peu elle se décontracta, ses yeux consentirent à regarder ailleurs qu’au plus profond des yeux violets et Lellia attrapa son sac qui traînait toujours à ses pieds l’air de rien. Elle savait qu’elle était peut être injuste avec la jeune fille, peut être qu’elle était quelqu’un de bien mais elle n’avait pas la patience nécessaire pour attendre d’en voir d’avantage pour se faire son jugement. De plus et surtout, par le biais de la jeune serpentarde elle voyait ses parents, eux aussi avaient été des serpentards et ils avaient on ne peux plus mal tourner alors dans son esprit ce n’était plus seulement une jeune fille inconnue qu’elle venait de rencontrer mais ses parents à qui elle pouvait enfin dire ouvertement ce qu’elle pensait. Bref, la jeune Lellia avait l’esprit tordu ! Finalement, un petit sourire en coin vint naître sur son visage, un sourire qui aurait pu paraître amicale mais qui était loin de l’être, en fait, c’était la manière de la jeune fille de montrer qu’elle se méfiait et qu’elle prévoyait déjà le genre de réponse auquel elle aurait droit d’ici quelques instants.
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MessageSujet: Re: Une ballade matinale [PV: Pénombre]   Une ballade matinale [PV: Pénombre] EmptyVen 9 Juin - 21:54:39


Pénombre fut surprise de lire toute une palette extremement variée d'émotions et d'impressions se peindre progressivement et successivement sur le visage mais surtout dans le regard sombre de l'inconnue. Elle paraissait étonnée de ne pas être seule en cet endroit, étonnée des paroles qu'elle lui avait adressée. Mais la poursuiveuse de Serpentarde se doutait qu'il ne pouvait en être autrement, la violence au choc l'avait sans doutes quelque peu sonnée et l'ampleur en épaisseur que prenait sa bosse témoignait de la brusque rencontre entre le crane de la demoiselle et la pierre quasi brute du mur d'angle. Pourtant elle sentait son regard peu à peu dévier de son visage, glissant sur sa chemise pour y trouver l'écusson des siens, les couleurs de Serpentards. La jeune Craft sut d'instinct que la Courageuse aurait une réaction, quelqu'elle soit, furtive ou prononcée, agressive ou désinvolte mais une réaction, car de tous les Gryffondors dont elle avait déjà croisé la route aucun d'eux n'était resté de marbre, inerte face au symbole qu'elle représentait, celui de Salazar Serpentard en personne, de son oeuvre, perdurant parmi les siècles. Le tempéramment des Gryffondors généralement impulsif, sincère, et teinté de témérité donnait trés souvent raison à cette simple hypothèse devenu loi empirique, validée sans cesse par l'expérience acquise au cours du temps, voilà déjà trois années depuis qu'elle avait intégré la Noble école de Poudlard... Elle posa la bouilloire de cuivre au sol, dans un bruit métallique signifiant que l'objet avait rencontré un peu trop violement les dalles de pierre froides et pâles du couloir puis elle prit place en face de la Gryffondor, s'asseyant par terre. Elle abandonna pour un temps ses projets de dégustation d'un thé brulant parfumés d'aromes subtils et ennivrants pour se concentrer sur cette personnalité qui piquait de plus en plus sa curiosité.
Pénombre attendit alors en silence ce qu'elle présageait qu'il arriverait, une réponse de la part de la Gryffondor oui mais laquelle ? Comment se comporterait la jeune fille aux cheveux noirs face à elle ? L'attaquerait elle ? S'enfuierait elle ? Cela Pénombre l'ignorait et pouvait encore moins le prédire car il fallait du temps pour percer à jour une personnalité. Et bien que son caractère restait encore d'un mystère quasi entier, certains traits de sa personnalité transcendaient pourtant dans les couleurs qu'elle arborait ainsi que dans le physique qu'elle s'était forgé dans l'effort, la torture physique ? Cette allure athlétique, cette force physique, cela laissait aisémment entrevoir pour un l'oeil aussi exercé que celui de la jeune fille une volonté inflexible, puissante presque sauvage, indomptable. Certainement était elle pourvu d'un instinct combatif prononcé... L'intruse devait aimé repousser ses propres limites, celles de son mental, et de son propre corps et elle n'était certainement pas aussi faible et fragile que sa position au sol, sa main ramassée sur son nez pour tenter de stopper l'hémorragie ne le prétendait. Pénombre en fut intriguée, qui pouvait elle bien être ? Que fuyait elle pour se batir d'un tel physique dissuasif, comme si elle adressait un avertissement muet à ses adversaires. De quoi cherchait elle à se proteger ?

La poursuiveuse fut tirée de ses pensées par la voix de sa camarade de fortune, la réaction tant attendu venait de prendre place dans le présent comme si elle quittait les pensées de la Serpentarde pour s'ancrer de réalité, elle parla et Pénombre se fit silence pour l'écouter. Un sourire naquit à ses questions, surtout lorsqu'elle évoqua d'une légère allusion sa rencontre inopportune avec le mur qui portait encore les éclats grenats de son sang. A son tour, la voix de la jeune fille, prit écho dans le couloir sombre, aux ténèbres seulement dissipés par la faible lueur de sa baguette d'ébène..

" D' ici commence le domaine des Serpentards et certaines rumeurs sur l'agressivité des miens sont vraies. Sept mètres seulement te séparent de l'entrée de notre salle commune et il est bien imprudent de s'approcher d'aussi prés d'une fosse aux Serpents. "

Une nouvelle fois, Pénombre nota les changements étranges d'expressions sur le visage de la jeune fille, elle semblait hésiter à parler, comme si elle mesurait les risques encouru, la justesse de ses mots. Cela intrigua davantage la jeune Craft. Sur quoi pouvait elle bien reflechir ? Qu'est ce qui pouvait la démanger à se point de prononcer ? N'était elle pas une Gryffondor ? De ceux qui n'ont pas peur de leurs paroles, de leurs opinions ?
Enfin, elle rompit le silence et une fois encore, ses dires encouragèrent un sourire à se dessiner sur le visage de la poursuiveuse.

" Tout dépend de la manière dont tu me perçois, de tes convictions et de tes notions de bonne ou méchante Serpentarde. Je pourrais trés bien être une bonne Serpentarde en maltraitant les Sangs melés.. Tout est relatif tu sais ? "

Elle marqua un temps de silence comme précedemment pour mesurer l'ampleur des réactions de la jeune fille à ses dires, lui laisser le temps d'y reflechir, plongeant son regard dans celui bien noir de sa camarade de fortune avant de reprendre, brisant le silence qui s'établissait entre elles :

" Le sang n'est qu'un facteur d'influence, rien de plus. Donne t il un avantage de Magie ? De pouvoirs ? Oui, certains dons héréditaires ne tolèrent que le sang pour se transmettre de générations en générations. Pourtant chez les Sangs purs comme chez les autres, il y a des tares, des leurres, des incapables en même proportions que l'on trouve chez les Sangs melés des génies, des hommes et femmes de talents et de pouvoirs. Seule la couleur de ton âme et ta force mentale font de toi quelqu'un de valeur. A côté de cela, je ne pense pas que le seul sang soit un indice de la qualité d'une personne. Alors, rassurée?"

Puis elle se tut, son visage exprimait toutes les convictions qu'elle venaient d'evoquer et une puissante détermination, ses paroles étaient sincères et reflechies et avaient été prononcées en toutes connaissances de causes, chaques mots choisi et pesés pour coller à la perfection à ses pensées les plus intimes sur le sujet...
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  • Lellia Windfall
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MessageSujet: Re: Une ballade matinale [PV: Pénombre]   Une ballade matinale [PV: Pénombre] EmptyMar 13 Juin - 20:02:24

La jeune Gryffondor avait été surprise lorsqu’elle avait vu la serpentarde dont elle ignorait toujours l’identité s’asseoir devant elle, elle ne s’attendait pas à une telle réaction de sa part, se mettre ainsi à son niveau alors que les serpentards étaient censés aimer écraser plus faibles qu’eux, quoi que Lellia ne sentait pas plus faible mais tout simplement en position d’infériorité en cet instant enfin position d’infériorité c’est peut être un peu fort, alors elle était juste………oui bon d’accord en position d’infériorité. En fait, rien dans l’attitude de la jeune serpentarde n’était prévisible, sa façon de regarder, d’observer rendait quelque peu mal à l’aise Lellia mais elle n’en laissait rien paraître, elle ne voulait pas se laisser impressionner aussi facilement, elle voulait se montrer aussi fière que sa frêle situation pouvait lui permettre. Elle se redressa un peu et regarda la bouilloire qui s’était fait entendre quelques minutes auparavant, elle n’avait pas l’air de fumer mais vu le peu de lumière distillait dans les couloirs savoir si elle ne fumait vraiment pas ou si Lellia ne la voyait tout simplement pas était bien difficile à savoir. En y réfléchissant, elle aurait bien bu quelque chose de chaud, en effet, elle n’avait pas prévu le froid des cachots en se levant ce matin là et sa robe n’était pas assez épaisse alors de légers frissons lui traversaient le corps de temps en temps mais elle s’efforçait de ne pas le montrer et de rester impassible tant qu’elle n’aurait pas eu la réponse à ses questions. Elle détourna son regard de la bouilloire pour observer à nouveau sa propriétaire, elle semblait intriguée et elle avait vu un sourire se former sur ses lèvres lorsque Lellia lui avait parlé. Soit elle était amusée soit quelque chose clochait. Elle aurait vendu son âme à Vous-savez-qui pour pouvoir lire dans ses pensées….d’ailleurs, dès qu’elle le pourrait et dès qu’elle serait assez doué elle apprendrait cette technique……..assez douée ? Alors autant dire jamais…La jeune fille en face d’elle était si calme et n’avait pas sourcillée devant la question plus que brutale de Lellia, remarque en tant que serpentarde, cela ne devait pas être la première fois que l’on se méfiait d’elle et qu’on lui posait cette question, restait maintenant à savoir si c’était à raison ou non. Quand finalement la jeune fille lui répondit, Lellia frissonna encore d’avantage, voulait elle dire par là qu’elle passait son temps à débusquer les "sangs de bourbes" pour les chasser de l’école à coup de sortilèges ? Ou bien sous entendait elle par là que Lellia elle-même pourrait être ainsi ? Lellia savait pertinemment qu’il n’en était rien mais durant de longues années tout le monde dans son entourage avait pourtant pensé qu’elle était comme cela, comme ses parents. Quand la voix de la jeune fille aux yeux violets résonna à nouveau dans le couloir Lellia ne frissonna pas cette fois mais son regard c’était à nouveau intensifié et essayer de déceler la vérité dans les propos de la jeune fille, n’en perdant pas une miette et analysant chacune de ses paroles comme si elle s’était attendu à un message codé. Quand finalement, elle eut terminé, elle détourna les yeux de la jeune fille, hocha la tête puis regarda dans le passage sombre réfléchissant aux paroles prononcées. Se le répétant afin de déceler la moindre anomalie. Elle n’accordait pas sa confiance facilement, elle ne connaissait que trop bien les mensonges, les phrases calculées, la part de noirceur que chaque être humain a en lui, elle ne voulait pas se laissé berner. Mais le ton de la jeune fille était convaincant peut être trop même. Non, elle devait dire la vérité, tout du moins jusqu’à preuve du contraire Lellia la croirait mais elle la garderait à l’œil, il était parfois facile la duper, la jeune Gryffondor pouvant parfois se montrer naïve mais on ne pouvait pas le faire deux fois. Elle regarda à nouveau la serpentarde et lui souria, pas un sourire comme les moldus pouvaient en voir dans leurs boîtes à bêtises qui ne faisaient que montrer des gens vivre pendant que les moldus regardaient des gens vivre et qu’eux même ne vivaient pas. Non, un sourire, discret mais naturel et franc.

« Oui…pour l’instant en tout cas. Je pense que je peux à présent me présenter. »

Elle se leva et d’un geste gracieux fit une petite révérence tout en souriant d’un air espiègle, elle avait décidé d’accorder sa confiance jusqu’à la première faute de la jeune femme en face d’elle.

« Lellia Windfall, en première année à Gryffondor comme tu l’as déjà remarqué. »


Elle tendit une main amicale à la serpentarde pour l’aider à se relever avant de rajouter d’un ton aimable.


« Ravie de faire ta connaissance. »

Elle se tue alors dans l’espoir que la jeune fille se présenterait à son tour, ce qui lui permettrait de ne pas avoir à l’appeler indéfiniment la serpentarde ou encore de pouvoir lui adresser des hiboux si jamais elle avait un jour à lui en faire parvenir un. Elle frotta ensuite sa robe afin de lui enlever la poussière qui s’y était accroché et passa la main dans ses longs cheveux pour en dénouer les nœuds qui s’y étaient formés, sa petite course et sa rencontre inopinée avec ce maudit mur n’avait pas été un plus pour son look mais d’un autre côté elle n’allait pas faire un défilé donc…
Après quelques secondes, elle se rendit compte que son nez avait cessé de saigner, elle n’avait donc plus besoin du mouchoir, elle allait le rendre à sa propriétaire quand elle se rendit compte qu’il était entièrement rouge de son propre sang et qu’il serait donc des plus inconvenants de le rendre dans cet état là. Elle releva les yeux vers la jeune fille et d’un air un peu gênée ajouta.

« Je t’en donnerais un autre, celui-ci me servira de pense bête : Ne jamais courir dans un couloir sombre sans regarder devant soi parce que l’on a peur des bruits de pas derrière soit. »

Se rendant compte qu’elle venait d’avouer qu’elle avait eu peur elle se reprit et ajouta la voix saccadée et le teint tournant maintenant au rouge.


« Ce n’est pas de toi que j’ai eu peur, c’est juste que je n’aime pas le noir. »

*Encore mieux ! Après elle va s’imaginer que je ne suis qu’une sale froussarde !*

« Et surtout comme je ne connais pas très bien toutes les règles du château j’avais peur de ne pas avoir le droit de me balader dans les environs, tu comprends, les cachots....le noir....c'est sombre tout ça alors je me disais que les élèves n'avaient peut être pas le droit d'être seul ici ! J’avais peur de me faire attraper et punir ! »

*Lellia tu fais pitié !......je sais, mais je ne vais quand même pas hurler au monde entier que j’ai peur du noir quand même ?*

Elle soupira et espéra que la serpentarde au mieux la croirait au moins bien que mieux mais mieux que pire quand même aurait la bonté de ne pas relever son grossier mensonge.

*Dire que je mens si bien d’habitude, je suis pitoyable ce matin !*
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MessageSujet: Re: Une ballade matinale [PV: Pénombre]   Une ballade matinale [PV: Pénombre] EmptyJeu 15 Juin - 12:10:07

Suivant immédiatement le silence de Pénombre, la jeune Gryffondor détacha son regard du sien pour se perdre dans le couloir plongé d'obscurité et la Serpentarde se doutait bien qu'elle devait examiner la véracité de ses propos sur les Sangs purs et ceux mélés. Elle respecta ce silence sans le briser, restant en attente de sa réponse, de sa réaction à ce qu'elle venait d'expliciter. La Poursuiveuse ne la quittait pas du regard, intriguée par le contenu et la nature de sa réponse. Pénombre était en effet, passionnée par les systèmes de pensées humains, les cheminements logiques guidés par une échelle de valeurs et de ressentis compliqués, associés à un réseau de réflexion unique à chaque être vivants dotés de pensées, de conscience. Un complexe assemblé et construit selon son passé, ses convictions, sa personnalité ou encore les difficultés éprouvées et les instants de joies. La troisieme année ignorait tout du système d'analyse de sa camarade. La croirait elle ? Serait être en proie aux doutes vis à vis de l'eventuelle confiance qu'elle pouvait accorder à la Serpentarde ? S'empresserait elle de fuir ce lieu, territoire des verts et argents ? De congédier par la même occasion la présence de la Rusée plus ou moins radicalement ? Pénombre savait pourtant que quoi qu'elle ferait, la jeune fille dévoilerait une nouvelle parcelle de sa personnalité et influerait sur l'interet qu'elle porterait à la Gryffondor. A présent, à savoir si elle dévoilerait un courage digne des couleurs qu'elle arborait ou une prudence exacerbée, voire une phobie reptilienne.. Il n'y avait qu'un pas de différence et la troisieme année ne parvenait pas à trancher pour un des potentiels avenirs qui s'offraient à cette intervalle intemporelle. Sans compter qu'il y avait au moins autant de réponses à cette situation que pouvait en inventer son imagination fertile. Autant dire que la Poursuiveuse était confrontée à un hyper choix pour lequel elle ne disposait que d'un minimum d'informations sur le sujet pour se prononcer avec certitudes. Faire des prononstices releverait de l'aléatoire à ce niveau là...

Pénombre fut tirée de ses pensées lorsque l'étrangère brisa le silence, faisant entendre sa voix dans un sourire étrange. A peine perceptible dans l'obscurité du lieu, mais pourtant qui semblait sincère. Revait elle ? C'était un geste plutôt inhabituel de la part d'un Gryffondor lorsque seul face à un Serpentard. Une relation de méfiance et de doutes s'installait généralement entre eux, sans la moindre place pour un sourire d'une sincérité comme le sien. Même si à toutes règles, il est sous entendu qu'une exception persiste, Pénombre était loin de s'attendre à ce que la jeune fille en soit une, surtout dans son actuelle position.. Cela surprit agréablement la Serpentarde, la Gryffondor venait d'accentuer la perception de force qui émanait déjà d'elle aux yeux de la troisieme année. Ainsi sa réaction venait de prendre place dans la réalité, quittant les hypothèses mentales de Pénombre pour s'ancrer dans le présent. La Gryffondor décida de se présenter et d'entretenir par la même occasion le contact entre les deux jeunes filles. Ainsi elle n'avait pas peur, ainsi était elle volontaire. Son nom aux consonnances légères lui parvint aux oreilles et elle le mémorisa, Lellia Windfall. Etrangement, ce nom de famille ne lui était pas étranger, il lui semblait l'avoir déjà entendu sans qu'elle ne parvienne encore à se rappeler en quelle occasion... Elle fut tirée de ses recherches dans le cafarnüm de ses souvenirs lorsque la main de Lellia entra dans son champ de vision. Lui tendait elle la main ? Pour... Pour l'aider à se relever ? Sureprenant, encore une fois, décidemment cette Lellia ne semblait pas sous le jouc de l'animosité Serpentard/ Gryffondors. Un geste plutôt significatif qui rompait les hypothétiques à priori que Pénombre pouvait attribuer à sa camarade. La Gryffondor en paraisait même dépourvu, une preuve d'intelligence, surtout de force étant entendu la forte pression et la tension qui régnait entre les Maisons, enfin surtout entre la Noble Maison de Salazar Serpentard et les autres. La poursuiveuse se saisit de la main de la première année plus par politesse que par réel nécessité avant de se lever rapidement et de se présenter à son tour :

" Ravie également de faire ta connaissance, je suis Pénombre Craft, Serpentarde de troisiéme année. "

Elle épouseta également sa robe sur laquelle une multitude de grains blancs s'étaient attachés goulumment et se saisit par la même occasion de sa bouilloire encore au sol avant que Lellia ne reprenne de nouveau la parole. Un petit sourire naquit sur le visage de Pénombre lorsque Leillia acheva sa deuxième phrase. Elle semblait vive et inconsciemment honnete aussi, ce qui accentua davantage son sourire. Elle était plutôt ravie d'avoir rencontré cette jeune fille même si les circonstances n'avaient pas été des plus optimales, ni des moins douloureuses pour la Rouge et Ors, Pénombre ne regrettait pas qu'une imbécile de sa maison ait oublié de clore les volets ce matin là et qu'elle ait dûe emprunter ce couloir pour se diriger vers la grande salle à l'exact moment où Lellia s'y trouvait. La rencontre était riche et elle appréciait la nature de sa camarade, du moins ce qu'elle percevait pour le moment. Sa force, sa volonté, sa franchise innopinée et sa vivacité faisait d'elle une Courageuse par excellence et la Serpentarde ne l'aurait vu dans aucune autre maison que celle où elle avait été répartie.

" Tu en as le droit pourtant, rien n'est réellement interdit hors des heures nocturnes sinon la Foret Interdite, davantage mortelle que tout les endroits du Chateau où il te seras donné de te rendre. "

Elle marqua un court instant de silence, durant lequel elle se perdit dans ses nombreux souvenirs d'excursions dans cet enfer verdoyants dans lequel nombres de créatures dangereuses avaient élus domicile. Elle se souvint d'un soir particulier où elle s'était rendus dans la bibliothèque avec une de ses camarades de classe dans le but de dérober des livres de Magie sombres dissimulés dans la réserve interdite au élèves de la salle. Elles avaient dû emprunter un chemin en surface à l'aller, le long couloir qui longeait les murs de tableaux Est et particulièrement aussi l'armoire dans laquelle étaient mis en valeurs les décorations dorées accumulés durant la vie de Poudlard, récompenses honnorant les élèves de leur performances sportives ou leur travaux scolaires...
Elle avait laissé dansé son regard sur les différents noms scultés sur les coupes et autres médailles ce soir là plus en détail que d'habitude lorsqu'elles avaient été forcées de requérir la faible protection de l'armoire de verre afin de duper le concierge et de lui dissimuler leurs présences à des heures tardives. Et ces noms, ce nom en particulier, se pouvait il que ... ? Comment l'expliquer si c'était réellement le cas ? Avait il un rapport avec Lellia ? Oui, elle se souvenait maintenant parfaitement de ces lettres gravées avec soin et finesse dans une coupe récompensant des travaux scolaires. Ce nom, Windfall dominant une esquisse des armoireries des Serpentards. Etait ce la même orthographe que celui de la Gryffondor ? Etaient ce les mêmes leins de sang qui unissaient ces anciens élèves de Serpentards et la Courageuse ? Malgré que cette jeune fille restait encore une étrangère pour elle, Pénombre se décida cependant au bout de quelques minutes d'hésiation à poser la question franche et directe qui permettrait à sa curiosité avide de trouver afin des réponses aux questions intriguantes soulevées par ce souvenir :

" Comptes tu des Serpentards dans ta famille Lellia ? "

Le ton était presque neutre, dépourvu d'animosité, elle invita par la même occasion sa camarade à se mettre en marche en indiquant du regard un bifurcation à droite du mur dans lequel Lellia avait laissé de fines marques grenats de son passage. Pénombre pensait en effet que si Lellia n'avait pas envie de répondre à l'interrogation, il serait plus aisé de l'affirmer si elle ne sentait pas le regard de Pénombre plonger directement dans le sien avec tout ce qu'il était sous entendus qu'il passerait comme ressentis. En l'invitant à rejoindre la grande salle en sa compagnie, elle trouvait une parfaite alternative à dissiper quelques peu le malaise qu'aurait pu faire naitre sa subite question, et elle statisferait par la même occasion sa faim qui commençait à lui tenailler l'estomac.
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MessageSujet: Re: Une ballade matinale [PV: Pénombre]   Une ballade matinale [PV: Pénombre] EmptySam 17 Juin - 1:11:50

La jeune Gryffondor trouvait cette rencontre de plus en plus intéressante, elle qui pensait que tous les serpentards étaient les mêmes, tous arrogants, manipulateurs et calculateurs, des serpents remplis de venins, des petites vipères aux dents longues, des espèces d’enfants pourris gâtés qui prenaient de haut absolument tout le monde, des….enfin bref, Lellia ne tarissait pas d’éloges au sujet des serpentards. Mais celle qu’elle venait de rencontrer n’était pas comme les autres ou alors elle était bien plus fourbe et bien plus maligne et arrivait parfaitement à cacher ses véritables intentions, ce qui n’aurait pas été étonnant pour un de ces……animaux verdâtres à sang froid mais Lellia avait tendance à faire trop facilement confiance aux gens et c’était bien ce qu’elle était partie pour faire, accorder sa confiance, certains pourraient prendre ça comme un signe de faiblesse, mais est ce réellement une faiblesse que de risquer de se faire prendre pour une idiote ? Pas tellement finalement et puis si cette serpentarde était ne serait ce que la moitié de ce qu’elle donnait l’impression d’être c'est-à-dire quelqu’un de confiance qui avait l’air sincère et bien alors Lellia ne se serait pas trompée sur son compte. Quand Pénombre se leva à la suite de la Gryffondor, Lellia fut un peu surprise, elle était plus grande qu’elle ce qui était assez étonnant puisque Lellia était déjà grande pour son âge mais elle paraissait également un peu plus vieille, soupçons qui furent confirmés par Pénombre, elle s’appelait donc ainsi, Pénombre Craft, Lellia se le répéta plusieurs fois de suite espérant ainsi le retenir et à force de se le répéter, elle se rendit compte qu’elle avait déjà entendu ce nom quelque part….Craft….Craft mais où était ce ? Après quelques secondes d’intense réflexion elle faillit se donner un grand coup sur le front et s’exclamer « OOOOOOOOOOh mais bien sur, suis-je bête ! » Mais elle n’en fit rien, en fait, rien dans son comportement ne laissait présager qu’il s’était passé tant de choses dans sa tête. Elle ne connaissait pas une Craft mais une Croft, c’était même une de ses voisines, une moldu, une archéologue qui était très belle et qui se baladait très souvent en mini short avant de partir en voyages aux quatre coins du globe, d’ailleurs elle s’appelait Lara ou un truc du genre. Enfin bref, ce n’était pas la même.

Quand elle essaya d’expliquer la raison de son petit accident avec ce satané mur, elle vit Pénombre sourire, elle n’était donc pas dupe mais au moins elle ne lui fit pas remarquer ni répéter ce qui fut d’un grand soulagement pour la jeune fille qui n’était pas encore prête à avouer ses peurs et puis elle n’était pas encore sûre de pouvoir faire confiance à Pénombre, pas pour tout, tout du moins. Et son père lui avait suffisamment répéter : ne jamais révéler ses faiblesses à qui que ce soit même à ses amis, car les amis ne sont que temporaires et se transforment toujours un jour ou l’autre en ennemis ! Bref, la confiance n’était pas encore de mise. Mais elle fut étonnée quand la jeune fille lui parla de la forêt interdite, elle en avait parlé comme si elle y avait elle-même mis les pieds, ce qui était formellement interdit. Mais surtout ce qui titilla sa curiosité ce fut d’imaginer quels genres de créatures pouvaient bien vivre dans cet endroit, ce qui pouvait faire en sorte qu’elle soit interdite, peut être qu’il y avait des choses précieuses, de nouvelles aventures à vivre, des choses merveilleuses et épouvantables à la fois à voir absolument. Alors à cet instant précis, Lellia eut l’infime conviction qu’elle y mettrait un jour les pieds, qu’elle ne pourrait s’empêcher d’y aller, poussée par sa curiosité et peut être un peu aussi par le goût du risque. Alors qu’elle s’imaginait déjà bravant milles dangers avant de revenir portant….un truc super méga précieux dans les bras et faisant une entrée magistrale dans Poudlard, se faisant prendre en photo pour sa future carte de chocogrenouille, elle remarqua que Pénombre semblait…réfléchir. Il n’y avait rien d’étonnant là dedans mais Lellia se demanda à quoi la serpentarde pouvait elle bien penser en cet instant, malheureusement elle ne la connaissait pas depuis suffisamment longtemps pour pouvoir avoir ne serait ce qu’une piste alors elle se contenta d’attendre, regardant son visage concentré et se sentant légèrement mal à l’aise de ne pas en faire autant, histoire de faire genre « moi aussi je sais réfléchir intensément quand le cœur m’en dit » mais à quoi aurait elle bien pu réfléchir ? A la réflexion à laquelle Pénombre pouvait bien réfléchir pendant que Lellia réfléchissait à ce à quoi Pénombre réfléchissait ? Cela n’aurait eu aucun sens et rien qu’en y réfléchissant elle s’y perdait. Elle repensa donc aux dernières paroles échangées : forêt interdite, présentation de la serpentarde, mur, mensonge, mouchoir, présentation de Lellia, sang pur,…Bref, toujours dans ses pensées, la jeune fille eut comme un mauvais pressentiment elle savait que tous les sangs purs se connaissaient entre eux, en fait, à quelque chose près ils faisaient tous plus ou moins parti de la même famille et bien que Lellia n’ai jamais essayé de retenir le moindre nom…il faut dire que la jeune fille n’a pas la mémoire des noms donc cet exercice en plus d’être inutile et insipide en serait devenu des plus difficiles, les autres devaient connaître son nom alors ils savaient, ils savaient tous à Serpentard qu’elle était une honte pour sa famille et pour eux….non, ça ne pouvait pas être ça, elle se trompait, personne n’était au courant de sa situation à part elle et Seamus….et tout ceux qui avaient écouté sa beuglante l'autre matin. A cet instant précis, si elle l’avait pu, elle aurait aimé disparaître 10 pieds sous terre et ne plus revenir avant trois siècles et demi histoire de laisser de la marge. Que pourrait donc penser un Serpentard qui saurait qu’elle est une honte pour sa propre famille et qu’elle est issue d’une famille exclusivement composée de serpents à sonnette ? Déjà que ce n’était pas à proprement parlé le grand amour entre les deux maisons alors là elle venait de passer dans une autre catégorie de l’amour, sûrement la catégorie « prière de ne pas exister », elle avait donc deux solutions soit à partir de maintenant elle se faisait appeler par tout le monde par un nouveau nom du genre : Nobody Smith ou alors elle demandait à tous les Gryffondors de signer une pétition pour qu’elle se retrouve avec les serpentards mais que des gentils….ou alors elle partait en courant avant de devenir folle (autre possibilité la narratrice va se coucher tout de suite et arrête d’écrire des bêtises qui ne font rire qu’elle !). Toujours, perdue dans ses réflexions, elle s’interrompit voyant que Pénombre allait lui parler et l’enjoignait à marcher avec elle. Mais sa question confirmait sa peur, elle était découverte, débusquée telle une pintade de compétition ou une biche traversant une autoroute sans regarder ! Sans même s’en rendre compte sa gorge était devenue sèche et ses mains moites, si elle disait la vérité Pénombre pourrait sans problème le raconter à tout ses petits amis à écailles et mentir ne lui servirait pas à grand-chose de toute manière. Elle essaya donc de calmer son cœur qui battait si fort en cet instant qu’elle avait presque peur qu’il ne s’échappe et chassa toute émotion de sa voix, ce qui ne fut pas si facile que ça à faire.


« Et bien il y a eu mon père….et ma mère…et leurs parents, et les parents de leurs parents, et les parents des parents de leurs parents…en fait, pour tout t’avouer sur toute la longue lignée des Windfall, il n’y a eu aucun Serdaigle, aucun Poufsouffle et à partir de maintenant une seule Gryffondor. »

Au fur et à mesure qu’elle avait parlé, sa voix s’était faite plus sombre, plus dure, parler de sa famille la rendait à la fois triste et insensible, elle détestait sa famille mais aimait ses parents de tout son cœur. Mais en cet instant ça ne comptait pas, elle parlait de ses ancêtres, de ceux qui avaient voulu perpétuer ce « sang pur » ceux qui avaient commencé à haïr et rejeter et pour eux elle ne ressentait plus que de la colère. Sa voix résonnait dans les couloirs sombres telle une incantation prononcée sans sentiments.


« Je compte plus de Serpentards dans ma famille que je ne le voudrais, depuis le premier jour où le premier Windfall a mis les pieds ici jusqu’à mes cousins les plus jeunes toute ma famille a été en vert et argent, je suis la première et la seule, sans doute la dernière rouge et or. Je suppose que mes petits cousins qui ne doivent venir ici que dans plusieurs années seront eux aussi dans ta maison. Alors la réponse est oui, je compte des serpentards dans ma famille, j’en compte tellement que je ne pourrais te donner un chiffre exacte mais disons qu’à eux seuls ils pourraient remplir tous les dortoirs….de chaque maison. »


Elle avançait toujours d’un pas lent et mesuré, repenser à sa famille aussi souvent n’était pas bon pour elle, à ce rythme là sa cicatrice ne serait sans doute jamais refermée mais en parler était en même temps libérateur, au moins, elle ne cachait plus rien à personne, elle était tout simplement elle-même que ça plaise ou non. Petit à petit elle sentit sa poitrine se décontracter et son visage reprit ses couleurs habituelles. Pénombre pouvait bien dire ce qu’elle voulait de toute manière elle était maintenant fière d’être un Gryffondor, fière d’être si différente des membres de sa famille, fière d’être elle-même tout simplement.
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MessageSujet: Re: Une ballade matinale [PV: Pénombre]   Une ballade matinale [PV: Pénombre] EmptyDim 18 Juin - 20:44:22


Pénombre attendait la réponse de Lellia en espérant n'avoir pas faits de recoupements d'informations innappropriés ou innoportuns, peut être avait elle eu tort de lui poser cette question si soudainement sans prendre le temps d'amener la chose. Elle regrettait un peu de l'avoir brusquée, son manque de tact. Car aprés tout, peut être n'était elle pas de la famille de ceux qui avaient été honnorés par les décorations présentes dans la vitrine ? Possible aussi que Pénombre ait mal lu le nom gravé. Une erreur dans les circonstances dans lesquelles elle les avait lu étaient loin d'être inenvisageable, car le contexte était éloigné, trés éloigné même de l'optimal. Le stress, la tension, la peur d'être surprise par le concierge en possession de ce qu'elles avaient volé ce soir là dans la bibliothèque avaient pu troubler sa vue ou fausser ses souvenirs. Pénombre se surprit ainsi à douter de la logique de l'idée qu'elle venait d'énoncer, car généralement les membres d'une famille étaient réparties dans des maisons identiques générations aprés générations, de père en fils, de mère en fille... Ou du moins dans des maisons "voisines", celles des Serdaigles pour les Gryffondors par exemple. Mais il n'y a pas vraiment d'équivalence pour les Serpentards, ni de maisons "voisines" d'ailleurs.. Et imaginer que les parents ou grands parents de la jeune fille avaient été dans la maison qui nourrissait le plus d'oppositions voire de haines à la sienne frisait l'iréel. Pourtant c'était possible, mais tellement peu probable, vraiment peu de chances que tout ce qu'elle sous entendait dans sa question soit véridique et vérifié. A vrai dire, la jeune Craft ne connaissait personne dans ce cas là. Et à bien y réfléchir plus longtemps qu'un instant, elle ne trouvait aucun élèves, aucunes de ses connaissances transcendant cette exception. Alors qui ? Qui pouvait bien être dans ce contexte ? Hum ... D'ailleurs la question avait été posée presque dans l'irréfléction, simplement poussée par un début de cheminement logique mais surtout par la curiosité. Car comment expliquer qu'un nom comme celui des Windfall puisse être associé à Gryffondor aprés ce qu'elle avait vu ? Ou au contraire si elle s'était trompée, alors le nom de la jeune fille était il dissocié de celui de Serpentard ? Car pour autant que la troisieme année se souvenait, les décorations dataient et étaient multiples comme si de nombreux membres de cette famille avaient été répartie que chez les verts et argents.

Lorsque Lellia prit enfin la parole, Pénombre resta un moment muette de surprise, son père, sa mère ? Et leurs parents, et les parents de leurs parents, et les parents des parents de leurs parents ? Oulà, Lellia avait rendu complexe sa réponse.. Comme si elle s'était rendu compte de ce qu'elle venait de dire, l'une des élus de Godric Gryffondor clarifia immédiatement la situation avec un résumé rapide en une ligne ^^. Ainsi dans toute la longue lignée des Windfall, il n'y avait rien eu d'autres que des Serpentards à part elle ? Pénombre s'imagina quelles avaient pu etre les réactions de sa famille à l'annonce de cette nouvelle. Une Gryffondor dans leur lignée, une Rouge et Ors pour héritière... Certainement que ses géniteurs avaient exprimés leur mécontentement. Les familles de Sang purs, comme celle à laquelle Lellia appartenait, et qui plus est celles qui trouvaient grâce aux yeux du défunt Salazar Serpentard par la parole du dernier intermédiaire qui lui restait, le choixpeau, n'avaient pas pour habitudes de bien considérer que son héritière ne revette l'uniforme des Rouges et Ors. Lellia avait probablement dû affronter le mécontentement des siens et Pénombre espérait qu'elle n'était pas le cas extreme où ses géniteurs l'avaient reniée, déconsidérée ou même oubliée. La Serpentarde posa son regard sur sa camarade avec une expression de compassion lorsque Lellia acheva ses révélations. Malgré elle un petit sourire était né sur son visage quant la Rusée avait évoqué la quantité de Serpentard Windfall et le nombres de dortoirs qu'ils rempliraient si un séminaire spécial était organisé. Pénombre s'astint de faire le moindre commentaire quant à son exception sur la régle qui semblait régir la répartition des Windfall.

Les deux filles arrivèrent aux abords de la grande salle et passèrent l'encadrure qui ponctuait l'entrée de celle ci. Les deux élèves descendirent les trois marches d'escaliers avant que ne soient offertes à leur vue les 4 tables qu'elles avaient découvertes pour la première fois le soir de leur répartition et qui s'étendaient parralèllement les unes aux autres dans toute la longueur de la pièce. Il n'y avait quasimment personne, juste deux Serdaigles qui jouaient aux échecs en grignotant un croissant ou une confiserie, de là où elle était Pénombre ne distinguait pas vraiment ce que l'élève qui lui faisait face, mangeait. Ca avait juste l'air d'être bon, c'était tout ce qu'elle pouvait dire avec certitude. Mais c'était prévisible étant donné l'heure matinale qu'affichait les aiguilles de l'horloge massive de la salle. Pourtant le petit déjeuner était déjà servi, du moins en assez grandes quantités pour que les léve-tôt n'aient pas à attendre le ventre creux que les léve-tard ne daignent descendre de leur lit confortables. L'odeur du chocolat chaud se mélait à celle du pain chaud dans une émanation si délicieuse que Pénombre crut ressentir un frison de plaisir dans son le creux de son estomac. C'était vraiment agréable, un rapide coup d'oeil sur les tables pour constater avec goumandise que des parts individuelles de chocolat en pâte onctueuse étaient à libre disposition des élèves. Il y avait tout autant des pots de confiture dont quelques uns que Pénombre identifia comme étant de la gelée de groseille, et d'autres comme de la marmelade. Tout cela lui aguichait l'apétit, un apétit déjà largement ouvert par un jeûn de prés de 8 heures, heures durant lesquelles elle sommeillait paisiblement, un état duquel elle regrettait d'avoir été tirée. La troisième année ne désirait pas se séparer tout de suite de sa camarade dont le caractère l'interessait, qui elle semblait vive d'esprit et courageuse. Courageuse... Oui, c'était prévisible. De part les couleurs mêmes qu'elle arborait mais surtout par son attitude lorsqu'elle avait été en position de faiblesse. Lellia n'avait pas fui et elle avait même entamer la conversation, certes d'abord de manière méfiante mais au final, elle avait quand même permit aux deux filles d"établir un contact. Et puis, la brune parraissait spécialement combative et fière. La Poursuiveuse se tira elle même de ses pensées alors que s'approchait le moment où elles devraient se séparer pour gagner la table attribuée à leur maison respective. La Rusée prit la parole, devançant les éventuelles contestations ou propositions de la Gryffondor :

" Si tu es d'accord je te propose de prendre de quoi déjeuner et de quitter la salle. Une exploration matinale des cachots te tente elle ? "

Son sourire était malicieux et l'expression de son visage ne semblait n'attendre qu'une réponse positive de sa camarade pour rayonner. Pénombre venait de marquer un temps d'arret et de s'immobiliser dans le hall malgré les cris incessants de son estomac affamé qui commençait déjà son auto digération. Mais la Serpentarde désirait connaitre en priorité la réponse de Lellia, car si celle ci était négative, la jeune fille serait un peu déçue oui mais surtout elle irait s'asseoir à la table des siens et prendrait le temps de déguster un bon petit déjeuner bien chaud et bien complet. La jeune fille avait toujours aimé l'exploration et l'aventure et mener Lellia dans ce lieu particulièrement sombre et riche la démangeait littéralement. Peut être même amenerait elle la Gryffondor dans ce couloir étrange qui n'était révelée que par la prononciation à voix haute d'une formule particulière. Une sorte de passage secret... Ou pourquoi pas simplement se rendre dans la salle du Miroir de Risèd ? Il serait interressant de découvrir les désirs secrets de Lellia, aprés tout on ne connait réellement une personne que lorsqu'elle nous a révélé ses souhaits les plus fervents. Lellia semblait évoluer suivant un chemin droit et honnete et probablement qu'elle verrait un avenir clair et heureux dans son reflet lorsqu'elle plongerait son regard dans la glace froide du Miroir ou pourquoi pas la mise à mort d'un de ses ennemis ? Non, trop... Trop Serpentard pour une Gryffondor ce sentiment de renvanche et de haine frustrée ? Rien n'était moins sûr étant donné les couleurs arborées dans le temps par les membres de sa famille. Que lui avait ils légué d'ailleurs ? Lellia avait elle été initiée aux arts sombres ? A la Magie noire ? Ses parents étaient ils des Mangemorts ? Liés de prés ou de loin au Lord Noir ? Lellia avait elle seulement conscience de cela ? Ou bien ses parents se montraient ils prudents à son égard aux vues de la maison dans laquelle elle fut envoyée ? Car oui, il était bien évident que les décisions du Choixpeau révélaient un grand nombre de choses sur le caractère des personnes "scannées " par le tissu ensorcelé. En attendant la réponse de Lellia, Pénombre s'avança quelque peu et posa la bouolloire qu'elle tenait toujours en main sur un des rebords de ce qui semblait être la table des Poufsouffles. Elle soulagea de cette façon son bras car même si l'objet n'était pas de taille conséquente à servir plusieurs centaines de tasses d'eau brulante, elle pesait quand même son poids ! Et le fait qu'elle date en plus, sous entendait qu'elle ne bénéficiait pas des derniers sortilèges anti-brulures, ni anti-poids dont les nouveaux ustensiles de ces dernières années étaient équipés. Pénombre se repassait mentalement l'itinéraire qui conduisait au passage secret qu'elle avait repéré quelques semaines plus tôt lorsqu'un doute se fit sentir, elle fit de nouveau entendre sa voix en dresssant ces quelques paroles à sa camarade :

" Tu portes ta baguette sur toi j'espère ? "
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MessageSujet: Re: Une ballade matinale [PV: Pénombre]   Une ballade matinale [PV: Pénombre] EmptyLun 19 Juin - 16:49:02

Lellia ne savait pas ce que pensait Pénombre de ses révélations à propos de sa famille mais tout ce qu’elle espérait c’est qu’elle n’en déduisait pas qu’elle aurait mieux fait d’aller à Serpentard, elle était à présent heureuse et fière d’être une Gryffondor et elle n’aurait changé de maison pour rien au monde. De plus, après tout ce qu’on lui avait dit à propos des verts et argent et ses propres préjugés elle pensait bien ne rien avoir à faire dans une telle maison. Pourtant Pénombre était une serpentarde et elle n’avait pas l’air de correspondre à ce que l’on disait de sa maison d’habitude. Bref, la jeune fille restait méfiante vis-à-vis de Pénombre mais lui accordait néanmoins sa confiance… pour l’instant. En conséquence Lellia avait docilement suivie sa nouvelle peut être future amie jusqu’à la grande salle, oui docilement car malheureusement après toutes ces péripéties la rouge et or aurait eu bien du mal à retrouver la dite salle. Quand finalement elles arrivèrent à l’entrée de la salle, la jeune fille se rendit compte qu’elle avait terriblement faim et qu’elle aurait parfaitement pu dévorer un géant entier. Elle s’apprêtait à partir s’installer à l’une des tables quand une drôle d’idée vint frapper son esprit : étant donné qu’il y avait une table par maison et que Pénombre et elle-même n’étaient pas de la même maison, elles ne pouvaient donc pas s’asseoir ensemble, elle allait demander à la jeune Serpentarde si elles pouvaient faire une petite entorse au règlement étant donné qu’il était encore tôt mais la jeune fille fut plus rapide d’elle et apporta une solution que Lellia n’attendait pas, elle acquiesça d’un grand coup de tête et par un sourire radieux. Pénombre était intéressante et elle n’aurait très certainement pas souvent l’occasion de se retrouver seules toutes les deux avec autant de temps devant elles. De plus, explorer les cachots était une idée lumineuse, ainsi, elle ne craindrait rien à être sur le territoire des serpentards si elle était avec l’une d’entre eux, tout du moins c’était ce qu’elle espérait. Mais une drôle d’idée germa dans son esprit, et si c’était un piège ? Seamus l’avait suffisamment mise en garde devant les serpentards mais d’un autre côté si Pénombre avait voulu lui faire du mal, elle en aurait profité tout à l’heure alors qu’elle était à terre en train de saigner du nez, mais pas maintenant alors qu’elle allait se remplir l’estomac et qu’en plus elle était en excellente forme. Elle chassa donc cette drôle d’idée de son esprit et répondit à la jeune fille avec enthousiasme.

« Tu rigoles ? J’adorerais visiter les cachots, surtout avec une guide telle que toi ! »


Elle souria et s’apprêta à se jeter sur la nourriture pour partir le plus rapidement possible à l’aventure quand Pénombre lui posa une question des plus pertinentes. C’est vrai ça, avait elle sa baguette ? Elle ouvrit son sac et fouilla dedans à grand bruit sans rien trouver, elle s’accroupit alors par terre et posa son sac pour pouvoir mieux regarder à l’intérieur, toujours rien. Alors aux grands maux les grands remèdes, elle renversa son sac sur le sol froid, mettant à jour un bordel sans nom, comment un aussi petit sac pouvait contenir autant de choses ? Des parchemins de toutes sortes, ses livres de cours plus d’autres livres qui étaient loin d’être au programme, assez de plumes pour pouvoir fournir une classe entière, des boutons, des bonbons de toute sorte, des papiers tout chiffonnés qui ne servaient apparemment à rien et enfin une….non pas de baguette. Ce n’était pas possible, elle était pourtant sûre de l’avoir mis dans son sac, elle fit demi tour sans un mot le teint livide, il n’y avait rien dans le hall non plus. Elle revint en courant et attrapa son sac…il y avait quelque chose, ou tout du moins elle sentait un bout de bois dans la doublure. Elle regarda le sac de plus près et effectivement il y avait un trou assez gros pour pouvoir y faire passer une baguette. Elle y passa un doigt, puis deux et toucha enfin sa baguette, elle émit un soupir de soulagement bruyant et après quelques secondes de combat héroïque avec un sac mangeur de baguette, elle en ressortie son bout de bois préféré. Elle la présenta à Pénombre très fière d’elle.


« Bien sur que je l’ai sur moi ! D’ailleurs il faudrait que j’investisse dans une ceinture teneuse de baguette, tu sais un truc qui pourrait s’ajuster dans lequel on pourrait mettre la baguette mais qu’on pourrait sortir tout aussi rapidement…comme dans les westerns avec leurs ceintures porte….comment ça s’appel déjà ? pile-au-lait ? »

Elle n’expliqua pas comment elle connaissait ce détail des films des moldus car de toute évidence c’était une très longue histoire. Puis, elle rangea ses affaires dans son sac, prenant bien la peine de tout remettre même les petits bouts de parchemins qui ne devaient lui servir à rien et se releva manquant de donner un coup à Pénombre sans le faire exprès bien entendu.

« On se retrouve ici dans 5 minutes ? J’aimerais quand même me prendre un petit café avant de partir et je ne me vois pas me balader avec dans les cachots. »


Elle regarda Pénombre, Lellia était tellement excitée à l’idée de visiter les cachots que la seule idée de pouvoir ressentir ne serait ce qu’un peu de peur ne l’aurait même pas effleurée ne serait ce qu’un seul instant. Elle lui souria et partie en direction de sa table qui était pour l’instant vide…à croire que tous les Gryffondors aimaient dormir le samedi matin.


Pour raison de respect des plus jeunes, moi ainsi que moi-même avons décidé de censurer cet instant de gloutonnerie sans nom et sans borne. Tout ce que nous pouvons révélé c’est que Lellia peut aller extrêmement vite quand il s’agit de partir à l’aventure et que malheureusement la grâce qui l’accompagne d’habitude semble bel et bien la déserter lorsqu’elle essai d’avaler le plus de chocolat, de croissants, de confiture et de pain en même temps, le tout accompagné de café et de chocolat chaud bien entendu.

Bref, après seulement 5 minutes, Lellia revint à l’entrée de la grande salle, le sac plein de nourriture en tout genre et le visage barbouillé de son forfait qui pourrait parfaitement rentré dans le Guinness des records mais nous n’avons pas encore pu nous prononcer quand à savoir dans quelle catégorie : soit plus grande mangeuse de petit déjeuner soit plus immonde mangeuse ! Bref, elle attendait tranquillement, Pénombre, essayant de se remémorer les quelques sorts qu’elle connaissait et maîtriser à peu près bien, se demandant où la Serpentarde pourrait bien l’emmener qui requérait l’utilisation de sa baguette.
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MessageSujet: Re: Une ballade matinale [PV: Pénombre]   Une ballade matinale [PV: Pénombre] EmptyMar 20 Juin - 0:40:39

[ Lellia, j'ai jamais autant ri devant un post XD, Sérieux le passage où elle mange, mais écroulée de rire. bravo! . Désolée si la suite manque de détail, je ne voulais pas trop alourdir ^^]


Pénombre attendait en silence la réponse de Lellia en lorgnant de l'oeil une nourriture abondante et cruellement attirante dont la simple vue lui faisait monter l'eau à la bouche. Son estomac n'en pouvait plus de réclamer leur absorption immédiate et bestial et c'était limite si la douleur de l'auto-digération n'empechait pas la Serpentarde d'entendre la réponde de la Rouge et Ors à sa question. Avait elle accepté ? Peut être se méfiait elle encore ? Pourquoi répondre par l'affirmation d'ailleurs ? N'avait elle pas peur de se rendre sur le territoire des verts et argents avec l'une de ses représentantes, sans connaitre le moyen le plus direct de sortir ? Sans savoir où elle allait l'emmener ? Et si elle avait voulu la piéger ? Se jouer d'elle ? Lellia y pensait elle ? Mesurait elle la propre confiance qu'elle devait lui accorder si elle acceptait ? Et même si Pénombre ne doutait pas un instant des facultés de survie de sa camarade elle ne pouvait s'empecher de penser que Lellia devait certainement se poser ses questions à son encontre. Pourtant, la Rusée lisait la joie sur le visage devenu radieux de sa camarade. Est ce Lellia souriait ? Oui,et elle semblait donc avoir accepté sa proposition et cela rassura la jeune fille, l'exploration seule certes était autant interessante qu'excitante mais être accompagnée, en plus de garantir davantage de sécurité, décuplait le plaisir de la découverte, du partage et était considérablement plus important que lorsque seule.

Enfin Pénombre s'adressa à Lellia pour l'interroger sur le fait qu'elle portait ou non sa baguette avec sur elle, ce qui aurait permit aux deux jeunes filles de ne pas perdre plus de temps que nécessaire et surtout d'éviter le fourmillement délèves aux heures pleines durant lesquelles, un grand nombres d'adolescents descendaient des dortoirs pour se rendre dans la grande salle, allant ainsi manger ou bien suivaient ils l'itinéraire qui conduisait aux salles de bain des l'étages. Cela aurait été d'autant moins appréciable que l'endroit où Pénombre désirait emmener la Rouge et Ors avait son entrée dans un des couloirs les plus parcourus par les Serpentards pour la simple et bonne raison qu'il menait directement à leur dortoir et était d'emblée plus court que " l'officiel ". Une sorte de raccourci bien connu des Rusés. Qui plus est, il aurait été assez mal venu, pour elle même comme pour Lellia d'être vu l'une aux côtés de l'autre dans les quartiers exclusivement reservés aux Serpentards. Les autres maisons evitant evidemment de s'y rendre par craintes le plus souvent. Il fallait dire que la réputation de Joana O'Donell en effrayait plus d'un autant de celle de Lysa Reilley et rien qu'à elles deux, les Serpentardes avaient dissuadé les autres de se rendre dans cette partie du Chateau. Il était donc nécessaire de faire vite et ne pas perdre trop de temps ni à se restaurer, ni à aller quérir d'affaires dans leur dortoir respectif. Voilà pourquoi Pénombre devint nerveuse lorsque Lellia qui venait de poser un genou au sol, fouillait fébrilement son sac à dos aux lannières de cuir apparentes. Un grand nombre d'objets tous plus improbables que les autres à trouver dans un sac de classe furent répandus au sol lorsque la jeune fille accentua ses recherches de sa baguette. Il y avait quantités de choses dont Pénombre ne se serait pas embarrasée une seconde à porter, c'était étrange, la Serpentarde avait plutôt pensé que le cuir contenait davantage de matériels scolaires quoiqu'un samedi ? Se trimballer des affaires de classe ? Oui, sans doutes pour aller étudier en extérieur ou dans la bibliothèque.. Mais là, il fourmillait un pele-mele impressionant de boules de papiers en tout genres, de livres que Pénombre n'avait jamais vu, étant pourtant de deux année l'ainé de la Gryffondor,assortis à un tas de petits objets plus ou moins fragiles d'utilités bien scolaires, ainsi un nombres incroyables de plumes. D'ailleurs à quoi pouvait bien lui servir autant de plumes d'un coup ? Faisait elle un trafic ? De la contrebandes de plumes enchantées ? De plumes maudites ? Interessants si c'était le cas .. Quelques pièces attirèrent son attention ou plutôt sa curiosité. Des boutons ?

Pénombre s'était agenouillée pour seconder la Gryffondor dans sa quete de la sainte baguette ^^ et elle se saisit d'un des boutons qui avoisinait un des gros ouvrages avant de le faire tourner plusieurs fois dans la paume de sa main. Il n'avait rien de particulier, un poids dans la normal, une forme basiquement ronde... Que pouvait ils bien avoir comme utilité pour que Lellia en ait autant sur elle et surtout pour qu'elle s'embarrasse à en emcombrer son sac ? Des projectiles ? Peut être.. Une autre possibilité serait qu'elle aurait fondé un club de coutures pour sorciers masculins célibataires ? Une idée à creuser..

Le geste que la Courageuse fit en se retournant comme pour chercher des yeux si l'objet magique n'avait pas été égaré à l'instant termina de rendre consitant les doutes de Pénombre quant au fait que l'objet magique n'accompagnait pas les pas de la Gryffondor. C'était d'ailleurs d'une étonnante preuve de naiveté. La Serpentarde se serait abstenue de quitter d'un poil l'ébène de sa baguette si elle s'était trouver aux abords d'une endroit réputé comme celui des cachots. Mais bon, dans leur conversation précédente, Pénombre avait découvert que Lellia n'était pas au courant de la proximité du couloir avec la salle commune de Serpentards. La poursuiveuse fut tirée de ses pensées lorsqu'elle perçut le soupir, qu'elle espérait vivement de soulagement qu'émit sa camarade. Elle l'avait trouvée ! Surprenant qu'elle ait pu remettre la main dessus dans un tel fouillis mais c'était une excellent nouvelle, la matinée d'exploration n'était pas perdue et l'aventure pourrait commencer... Dés qu'elles auraient mangé. Une priorité. Pénombre s'apprétait à capituler sous les oppressantes réclamations de son estomac lorsque Lellia reprit la parole, elle sourit lorsque la brune fit une allusion à ce qui ressemblait être un loisir moldu ? Le Weastern ? Pénombre fit rapidement une découpe radical/terminaison : Weast devait certainement être l'argo de Ouest pour les moldus et Tern... Tern, elle ne voyait pas trop ce que cela pouvait bien signifier. Ca ressemblait à Terre mais c'était peu plausible, l'ouest de la terre ? Elle ne répondit pas étant bien trop ancrée dans le monde magique de part sa lignée et son sang pour connaitre ce genre de détails bien moldu. Un pilolé ? Oulà ca ressemblait davantage à un dialecte inconnnu qu'à de l'anglais. Un fois encore Lellia la tira de ses pensées en parlant de se restaurer. Un café ? Un chocolat, non mieux, un thé oui un thé, chaud, trés chaud. Un gargouillement des plus sonores et sauvages s'éleva du ventre de la jeune fille avant qu'elle ne plisse les yeus sous la douleur. Elle aquiesça rapidement à la Gryffondor avant de lui répondre sur un ton amusé :

" Ni moi avec ça. "

Lui adressa t elle en soulevant la bouilloire qu'elle tenait toujours par l'arc destiné à cet usage, elle lui sourit une dernière fois avant de se diriger vers la table aux couleurs des siens et se saisir avec ne rapidité impressionnante d'un couteau, du beurrier, d'une part individuelle de chocolat en pâte, non de trois en fait et d'attraper sauvagement la corbeille de pain. L'orgie fut totale et consommée jusqu'à la moindre miette, le moindre lambeau de chocolat sur la lame du couteau en tout juste 5 petites minutes.

C'était litéralement un carnage et il n'y avait pas le moindre survivant aux alentours de la jeune fille. Tous avaient péris, rendus l'âme. Rien ne subsistait que les vestige de ce qu'avaient pu être les foisonnantes denrées alimentaires proposées pour le petit déjeuner. La panière cruellement vide, le couteau parfaitement nettoyé d'un coup de langue aussi légendaire que le présumé sex-appeal de Dumbledore dans son jeune temps. témoignait du massacre Le petit déjeuner avait été englouti à une vitesse surprenante et la Serpentarde en ressentait un intense bien être. Enfin remplie, elle terminait de déguster une bonne tasse de thé fort et brulant à souhait. Finalement, Pénombre se délecta de la dernière goutte du jus de feuilles avant de se lever enfin et de s'étirer de tout son long. Il n'y avait pas à dire, manger était bénéfique pour la santé ! La jeune fille dissimula habilement la bouilloire dans un recoin de la salle aux abords de la table des verts et argents avant de s'assurer qu'elle n'était pas visible et de se lever pour regagner l'entrée de la grande salle où la découpe de la silhouette d'une personne dans la lumière du jour l'avertissait que Lellia l'attendait déjà. La Serpentarde la rejoignit rapidement avant de lui faire signe de la suivre alors qu'elle bifurquait sur la droite, suivant le chemin qu'elles venaient de quitter précédemment. Les deux filles le suivirent sur une dizaine de mètres avant que Pénombre ne bifurque sur la gauche quelques mètres avant l'endroit où elles s'étaient rencontrées dans un étroit conduit quasimment invisible à l'oeil pour ceux qui ignoraient sa présence. Plusieurs tableaux suivaient d'un mauvais oeil la progression des deux jeunes filles surtout Tamisdas, une vielle femme qui habitait un tableau représentant un boudoir aux couleurs pastels et qui paraissait avoir repéré l'insigne arboré par Lellia. Brusquement la vielle femme décrépie se mit à vociférer de tout le suraigue de sa voix :

" UNE GRYFFONDOR ?! NON MAIS CA VA PAS MISS CRAFT !! OU TU TE CROIS SALE PETITE ..."

Un jet en lumière blanchatre vint frapper le tableau en pleine face du personnage et les effets du sortilège se firent immédiatement sentir. Les lèvres de la vielle femme bougeaient encore fébrilement sans qu'aucuns sons ne troublent plus la quiétude du couloir. Pénombre venait de lui infliger un puissant Silencio et sa machoire était encore contractée sous la colère. Enervée par ce crouton rabougri avec qui lequel elle n'arretait pas de se prendre la tête, la jeune fille se détourna du tableau en évitant soigneuement de croiser le regard de sa camarade. La Poursuiveuse s'approcha lentement du mur, surveillant ses arrières d'un bref coup d'oeil aux alentours avant de soulever un épais pans de tissu vert et argent qui décorait les murs afin de mettre plus en évidence la présence du couloir tres éxigu. Un conduit assez pentu d'ailleurs qui à l'origine devait être dissimulé par une statue dont les empruntes au sol confirmaient la lourdeur et l'importance. Cela ne faisait que quelques semaines qu'un premier année aux origines bien moldus l'avait recouvertes de tags immondes en plus de l'avoir esquitée assez sévèrement pour que l'objet massif soit renvoyé à son sculteur pour qu'il y soit réparer des dégats causés et déjà Pénombre avait déceler la présence du passage. La Serpentarde invita sa camarade à s'y engager avant qu'elle ne tire encore une fois sur le rideau, cette fois ci derrière elles pour masquer leur présence à la vue d'un éventuel élève qui passerait dans le coin.

Il faisait trés sombre malgré un soleil qui devait se lever de l'autre côté du rideau et le passage s'enfonçait trés rapidement dans les entrailles du Chateau. La Serpentarde prononça un Lumos distinct avant de passer devant sa camarade pour lui ouvrir le chemin. Une forte odeur d'humidité et de moisi remontait du conduit au fur et à mesure que les deux jeunes filles progressaient dans l'obscurité du passage. Il n'y avait d'ailleurs aucuns renfoncements dans les murs et une attaque frontale d'un quelconque ennemi leur aurait été fatale. Le plafond était bas et lézardé, il paraissait avoir beaucoup vécu et il semblait avoir quelques difficultés à supporter le poids des années. De vieilles poutrelles étaient d'ailleurs disposées en travers sur une bonne partie de sa largeur comme pour le seconder dans son travail de soutien. Pourtant la lumière qu'emettait l'ébène de la baguette de la Serpentarde ne tremblait pas et Pénombre progressait à vitesse constante, régulière. Enfin, un léger halos de lumière éclaira l'aval du couloir, trés flaible lueur blafarde qui permettait juste de dévoiler les dernières marches délabrées du couloir pentu avant qu'une gigantesque salle circulaire ne se révèle enfin dans le champ de vision des deux eleves de Poudlard.. La source de l'aura était encore loin de leur portée visuelle mais on distinguait bien sa pulsation. Comme des battements de coeur lumineux, c'était vraiment étrange.

Etrangement dans les tons bruns et noirs, la salle semblait avoir été totalement ravagée par les flammes, les murs était noircis et cendreux, la pierre maussade et grise. Pourtant ce qui frappait d'emblée c'était ce petit conduit étroit et à la surface arquée littéralement recouverts de cendres grisatres qui parcourait dans toute sa longueur la pièce. De part et d'autre de celui ci, un trou béant, profond et obscur dont le fond était hors de portée de vue des deux filles. En fait l'endroit était en majorité occupé par le néant, le vide, il ne restait que des vestiges du sol marbré qui devait jadis faire reflet au plafond, désormais il n'en subsistait que des parcelles de pierres aux pieds des murs porteurs dont la stabilité était largement douteuses. Elles formaient un cercle parfait suivant la forme exacte de la pièce. Le bruissement lointain de l'eau laissait croire aux élèves que la bouche devait conduire directement aux égouts du Chateau, c'est à dire à pas moins d'une cinq centaines de mètres. A bien y regarder, les cendres sur l'ultime lien qu'il restait entre le morceau de sol où elle se trouvaient et le reste de la salle avaient été tassées comme si quelqu'un y avait déjà posé le pied :

" Il n'existe qu'un seul moyen de passer de l'autre côté.. J'espère que tu as de l'équilibre.. "
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MessageSujet: Re: Une ballade matinale [PV: Pénombre]   Une ballade matinale [PV: Pénombre] EmptyMar 20 Juin - 18:59:18

(HJ: merci beaucoup pour le compliment mais surtout n'hésite pas à me le dire si mon humour devient lourd...j'ai parfois du mal à m'arrêter Very Happy)

Lellia fut légèrement déconcertée lorsque Pénombre lui rappela la présence de la bouilloire dans sa main, mais pourquoi se baladait donc t elle avec ça ? Etait ce une technique d’auto défense mise au point en secret par quelques serpentards théophiles ? Ou alors transportait elle quelque chose de plus précieux à l’intérieur ? Peut être que finalement c’était une bouilloire destinée à la préparation du thé tel que la plupart des gens le faisait ? Bref, que d’hypothèses mais pas l’ombre d’une solution. Quel cruel dilemme pour la jeune fille.
Quoi qu’il en soit la Gryffondor alla néanmoins prendre son petit déjeuner de la manière dont nous l’avons déjà décrite précédemment. (si si faut remonter un peu, j’vous assure c’est pas si épuisant que ça et j’ai pas envie d’en remettre une couche….quoi que ça pourrait être amusant). Hum donc, revenons en à nos moutons ou plutôt à notre serpent et notre lionne :
Passage rapide des deux scènes d’orgie des deux furies, à croire qu’elles n’avaient pas mangés depuis un demi siècle voir même un peu plus.

Lellia n’eut pas attendre très longtemps avant de voir arriver Pénombre qui avait l’air d’avoir autant mangé qu’elle et qui lui faisait signe de la suivre, elle s’apprêta à le faire quand une idée lumineuse apparut comme par magie (étonnant dans une école de magie ! Shocked) dans l’esprit de la jeune fille. Un garçon de Gryffondor venait d’entrer dans la grande salle, un garçon qu’elle ne connaissait pas encore mais qui allait avoir l’infinie chance de se voir confié le sac à tout faire de Lellia. Elle s’avança vers lui et un grand sourire aux lèvres lui balança son sac avant d’ajouter :


« Garde mon sac et ramène le dans la salle commune, tu seras chou ! Merci !!! »


Puis, elle partie en courant pour rejoindre Pénombre. Enfin les deux aventurières des temps modernes pouvaient s’adonner à leur passion commune : s’attirer des ennuis et accessoirement explorer les lieux ! A cette simple idée elle était terriblement heureuse et commençait à gambader gaiement à la suite de la serpentarde, un peu plus elle se serait même mise à chantonner mais ce n’était pas une si bonne idée que ça, après tout elle ne connaissait Pénombre que depuis très peu de temps et si le choixpeau magique l’avait mise chez les serpentards il devait bien y avoir une raison à ça, une part peut être plus obscure qu’elle cachait habilement mais que Lellia découvrirait peut être un jour, alors jusqu’à cet instant de révélation, il fallait qu’elle fasse attention mais qu’elle y mette du sien pour mieux connaître sa guide du jour. Donc elle se contenta de marcher derrière elle, faisant de petits sauts de temps en temps comme une vraie gamine…d’un autre côté s’en était une donc il n’y avait rien de choquant là dedans et ne pas montrer sa joie aurait été stupide, après tout il n’y avait rien de mal à se montrer heureuse de partir ainsi à l’aventure avec quelqu’un que l’on ne connaît pratiquement pas mais dont il faudrait normalement se méfier. A cet instant, Lellia s’arrêta brusquement, elle devait être totalement inconsciente de suivre ainsi une presque inconnue dans un lieu lui aussi inconnu. Alors la jeune fille pris la grave décision de se montrer sérieuse à partir de maintenant, elle prit sa baguette qu’elle avait coincé comme elle l’avait pu dans sa ceinture et resserra son étreinte sur le bout de bois, au moins si quelqu’un l’attaquait elle mourrait la baguette à la main et la tête haute…enfin, la tête haute c’est une façon de parler car je ne suis pas sûre que quiconque puisse choisir la posture dans laquelle il veut mourir…voici un sujet d’étude intéressant ! L’oreille aux aguets, l’œil affûté, la Gryffondor suivait toujours Pénombre dans un chemin qu’elle croyait reconnaître mais elle n’y aurait pas mis sa baguette au feu pour autant, tous les couloirs se ressemblant trop dans cette partie du château.

Soudain, un bruit terriblement désagréable lui parvint d’un mur, la jeune fille fit un bon d’1 mètre 12 et se retourna vers la source du bruit sa baguette tendue, quand elle vit un rayon de lumière blanche provenant de la baguette de sa coéquipière d’aventure. Elle se sentait légèrement stupide d’avoir eu aussi peur et rabaissa sa baguette violemment néanmoins la sorcière du tableau venait de lui faire comprendre une chose, si jamais elle devait continuer à voir Pénombre et lui parler en présence d’autres personnes, elles auraient toutes les deux droit aux foudres de leurs camarades mais également à celles des autres maisons, pour Lellia ça ne comptait pas vraiment, les raisons profondes qui la poussait vers la serpentarde étant plus importantes que les considérations des autres mais peut être que cela aurait de l’importance pour Pénombre.


*Bah après tout elle est assez grande pour savoir ce qu’elle fait, si elle ne veut pas me parler elle ne me parlera plus et c’est tout.*

Peu de temps après, la jeune serpentarde s’arrêta devant un mur, Lellia fut légèrement surprise et se demanda pour qu’elle raison elle faisait une chose pareille, peut être qu’elle avait envie de faire pipi ? Qu’elle devait faire une pause !
Mais elle tira sur le rideau vert et argent qui dissimulait une ouverture, Lellia sentit un sourire en coin pointer son nez sur ses lèvres (ça doit être dur à faire !), elle allait vraiment exploré un endroit que sûrement peu de Gryffondors connaissaient, elle rentrait ainsi dans les secrets des serpentards et se sentait d’un seul coup très fière d’elle, peut être même qu’elle connaissait ainsi quelque chose que même les serpentards qui devaient souvent passer par là ne connaissaient pas. Ha oui vraiment très fière elle était !


Elle entra donc dans le fameux passage, très excitée à l’idée de découvrir quelque chose même quelque chose d’insignifiant mais le simple fait de se trouver là la rendait très heureuse et elle se retenait à grand peine de partager son enthousiasme avec Pénombre ou de la secouer dans tous les sens pour lui demander où elles allaient exactement. Enfin, elles commencèrent leur marche dans le petit couloir, Lellia butant très souvent dans les pierres apparentes et donnant des coups de coude dans les murs, finalement, elle réalisa qu’elle y verrait très certainement bien mieux si comme Pénombre elle faisait un peu de lumière. Elle murmura l’incantation une première fois qui pour une fois fonctionna sans avoir besoin d’hurler, finalement la jeune fille était peut être en train de s’améliorer peu à peu, ce qui valait mieux étant donné qu’elle était quand même dans une école de magie et que par conséquent elle était là pour s’améliorer.
Bref, un petit sourire accompagna la lumière argentée et elle continua son chemin cette fois sans encombre. Quand elles arrivèrent à l’entrée de la salle circulaire, la Gryffondor ne put réprimer une petite exclamation de surprise, elle ne s’attendait pas à ce genre d’endroit…d’un autre côté elle ne s’attendait à rien du tout donc elle aurait très bien pu arriver dans une salle de classe tout à fait banal elle aurait peut être également émis ce « nié ? » et oui car cette petite exclamation de surprise n’était autre qu’un magnifique, un remarquable, une preuve d’intelligence sans égal, un NIE !

Passé cet instant délicieux de surprise, Lellia détailla la pièce, les murs donnaient l’impression d’avoir vu un énorme feu de joie se déclarer ici, un feu qui aurait été allumé par quelques trolls dont l’humour restait très contestable, non mais c’est vrai, faire un feu dans ce genre de pièce n’était pas vraiment le genre d’humour que Lellia appréciait. Mais la jeune fille fut plongé dans une stupeur sans nom lorsqu’elle s’aperçut que le seul moyen pour traverser cette pièce était un espèce de pont minuscule, elle déglutit et s’approcha silencieusement du bord, se tenant néanmoins à bonne distance pour ne pas risquer de tomber, elle entendit de l’eau et se demanda si c’était la piscine privée de Dumbledore ou tout simplement des égouts. D’un autre côté, elle n’avait pas la moindre envie d’y aller pour voir par elle-même. Quand la serpentarde confirma les soupçons de Lellia, c'est-à-dire que le pont était le seul moyen de traverser, elle sentie ses jambes trembler et ses joues passer de son teint halé habituel à une teinte blanchâtre. Elle jeta un autre coup d’œil au trou béant puis elle regarda le minuscule pont avant de se retourner vers Pénombre.


« Le sens de l’équilibre oui, je suis quand même une des poursuiveuses de Gryffondor mais heu….. »

*Non, je peux pas lui dire ça je vais avoir l’air ridicule !*

Elle hésita encore quelques secondes avant de tenter de s’expliquer.


« Voilà, en gros j’ai le vertige mais pas le banal vertige comme tout le monde, j’ai le vertige uniquement quand mes pieds touchent le sol. »


*OK, là t’es ridicule !*

« Je m’explique, le vertige c’est la sensation de vide qui aspire etc., or quand je suis sur un balai j’ai pas l’impression que je vais être aspirée par le vide puisque je fais déjà partie du vide, enfin à un détail près qui s’appel consistance du corps, mais par contre je souffre de vertige quand je suis par terre et que je risque de tomber…en gros, c’est une peur rationnel du vide. »


*Bravo ma tite Lélé, tu viens de donner une superbe explication. Je m’en sors avec les honneurs pour une fois.*

Ce bref moment de fierté passé le problème en restait inchangé, elle devait passer ce maudit pont ! Elle hésita quelques secondes puis décida qu’il était temps pour elle d’affronter cette peur stupide, si elle mettait un pied devant l’autre elle ne devrait pas avoir le moindre problème et elle arriverait de l’autre côté comme si de rien n’était. Après tout elle savait marcher alors que ce soit au dessus du vide ne changeait rien…enfin presque.
Elle lança un dernier regard paniqué à Pénombre puis décida de s’avancer, après tout ça ne servait à rien de rester là à réfléchir à tout ça.


*si j’y arrive je me paye un nouveau balai tout neuf !*

Elle commença donc à avancer avant de coincer sa baguette entre ses dents levant les bras de chaque côté de son corps pour un meilleur équilibre comme si le faible poids de son bout de bois à elle pouvait mettre en péril son équilibre. Ses jambes continuaient de trembler légèrement mais elle continuait d’avancer, ne faisant que de touts petits pas et ne regardant surtout pas par terre…ou plutôt par vide. Elle avait déjà parcouru une bonne partie du pont quand elle regarda derrière elle pour voir si Pénombre suivait. On pouvait toujours voir une grande peur éclairer les yeux de Lellia mais il y avait à présent une pointe de fierté qui se débattait au milieu et un petit sourire en coin sur ses lèvres au milieu desquels étaient fermement maintenu sa baguette. Elle avança encore et soudain se rendit compte qu’elle avait réussi, qu’elle était de l’autre côté, elle reprit sa baguette en main et se retourna vers Pénombre pour l’aider en cas de besoin.


« Au fait, faudra que tu me dises où on va, parce que si après c’est encore pire je te préviens que je risque de te harceler toutes les semaines pour qu’on fasse ce genre de petite escapade aventuresque le plus souvent possible ! »


Et oui, elle faisait déjà la maligne alors que quelques minutes auparavant, elle avait failli se sentir mal à l’idée de devoir traverser mais son visage avait à présent repris une teinte normale et on ne pouvait lire dans ses yeux que du défi. Pour une fois, elle s’en sortait plutôt bien et ne s’était pas montré trop ridicule, elle se sentait fière et ça faisait du bien à son petit moral.
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  • Pénombre Craft
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MessageSujet: Re: Une ballade matinale [PV: Pénombre]   Une ballade matinale [PV: Pénombre] EmptyVen 23 Juin - 4:35:34

La pièce était de dimensions impressionnantes et la grandeur de celle ci étouffait une fois de plus la Serpentarde comme à chaque fois qu’elle y venait. Elle avait appris à la respecter, à respecter son silence de mort, à connaître chaque parcelle de ses murs noircis de suie, ses failles, ses faiblesses. Cette pièce était vivante, l’avait été du moins et sa présence ne s’était que peu amenuisée depuis qu’elle avait été consumée par les flammes, Pénombre le savait, le sentait sans que, pourtant elle n’en soit complètement sûre, n’ayant jamais eu l’occasion de poser son regard sur ce qu’elle avait du être avant l’incendie qui l’avait ravagée, défigurée. La pièce n’était plus que ruines, ombres d’elle même, pourtant d’une aura encore perceptible. L’une des Poursuiveuses de Serpentard n’avait pu s’empêcher de laisser son regard dériver sur ses murs sombres et callcinés en attendant la réponse de la Lionne. C’était si étrange, comme si le lieu avait beaucoup vécu, s’était nourrit d’une puissance sourde et blanche et que, même gravement amochée, elle continuait à rendre ce qui l’avait gorgée. Nombres de fois, Pénombre s’y était trouvée, nombres de fois incalculables, elle avait hésité à violer la quiétude du lieu, à traverser le pont de fortune pour dominer les ténèbres et s’aventurer au delà, plus en profondeur dans les entrailles de la pièce. Et enfin, un soir, elle avait franchi le pas..

Un frison se fit sentir le long de sa colonne vertébrale avant que Pénombre ne soit tirée de ses pensées par la voix vive et claire de sa camarade. Lellia l’informa d’une chose que la jeune fille de troisième ignorait, ainsi était elle, elle aussi une Poursuiveuse de son équipe. Voilà qui les rendait semblables sur un autre point que celui de leur commune curiosité insatiable. Car, un assez petit nombre, de l’opinion de la Rusée ne se destinait à entrer dans l’équipe de Quidditch de sa maison. Il fallait pour cela, être animé de nombres raisons qui expliqueraient que l’on acceptait les risques encourus, le jeu, le défi et l’effort. D’être également dirigé et de jouer en équipe, un travail à plusieurs qui nécessitait d’être communicatif et apte à évoluer en société. Parmis les autres facteurs entrant en ligne de compte, Pénombre estimait que l’amour de la liberté et du jeu faisaient partie des convictions souvent portées au coeur par les joueurs de Quidditch. Pourtant à bien y réfléchir, la Vert et Argent aurait davantage vu, imaginé Lellia jouer au poste de batteuse plutôt qu’à celui de Poursuiveuse. Comme quoi, tout n’est qu’une question de point de vue. Du peu qu’elle connaissait de sa camarade, elle lui avait deviné un amour de l’effort, un attrait pour le sport à voir sa carrure athlétique et la troisième année avait pensé, bien évidemment et à tort que sa vitalité, la Rouge et Ors l’avait mise au service d’une batte de bois, à la défense des autres membres de son équipe, l’attaque de l’adversité au moyen des Cognards. Mais il n’en était rien finalement et Pénombre se surprit à se demander si sa camarade aurait d’autres surprises comme celles ci à lui faire goûter. Et aussi étonnant que cela puisse paraître, la Serpentarde ne douta pas une seconde que ce serait le cas et qu’elle ne cesserait d’être étonnée par les réactions de son amie durant l’exploration…Amie ? Avait elle pensé à Lellia en tant qu’amie ? Etrange.. Sans s’en rendre vraiment compte, la Vert et Argent avait ainsi accordé sa confiance à la Lionne mais depuis quand ? Impossible à dire pourtant le fait était là, accompli et indéniable. Lellia était considérée fiable d'amitié par la jeune Craft.

La jeune élève de Serpentard écouta en silence les explications quant au vertige de sa camarade et au début comme précédemment dans les couloirs, Pénombre eut du mal à saisir l’intégralité de ses explications aisni que leurs conséquences d'ailleurs. Pourtant, la jeune fille de première année ne s’en tint pas là et elle clôtura avec brio ses dires. Pénombre comprit ce que Lellia avait cherché à lui communiquer et elle acquiesça doucement, un peu perdue dans les souvenirs de vol sur balai que la jeune Gryffondor avait réveillé chez elle sans le savoir. La Serpentarde n’avait en effet pas été dans les airs depuis assez longtemps ces dernières semaines et la sensation de Liberté qu’elle ressentait en enfourchant son éclair de feu lui manquait de plus en plus. Pénombre se fit la promesse silencieuse qu’avant la fin de la semaine elle bouclerait son devoir de métamorphose pour dégager du temps à cette fin, voler...

La jeune fille de troisième année capta le regard de sa camarade et y lut à la fois de la peur et de la détermination, elle sentait que Lellia s’était décidée à s’avancer au dessus du vide grand béant qui n’attendait qu’un faux pas de sa part pour la posséder et la happer dans ses ténèbres, lui arrachant la vie au passage, se l'appropriant pour mieux la déchiquetter. Pourtant, faisant honneur à sa maison par son courage, la jeune Lionne s’avança d’une foulée hésitante sur le conduit à la surface arrondie. Sa progression était rythmée par le bruissement faiblard de la cendre crissante sous ses pieds et enfin, aux bout de quelques minutes de tension, la Rouge et Ors rejoignit en un seul morceau la terre ferme de l’autre côté du gouffre. Lorsque Pénombre réalisa que c’était à son tour de passer cette demi épreuve, elle rassembla sa concentration car même si son apparence ne trahissait rien de sa peur, la jeune fille craignait la Mort et penser qu’une seule seconde suffirait à anéantir son existence était difficilement gérable, du moins consistait ce un obstacle à l’expression optimale de ses facultés de concentration. Une longue expiration avant qu’elle ne soit tirée de cet état mental par la voix de la Courageuse. Elle croisa son regard sans un mot, écoutant ses paroles fraîches et non dénuées de joie, un sourire naquit sur son visage avant qu’elle ne l’adresse à sa camarade en même temps que ces paroles :

« Tu verras bien ! J’espère que ce que tu découvriras te fascineras autant que moi et qu’à nous deux nous réussirons à en comprendre le mécanisme d’ouverture.. »

Chaques paroles avaient été parfaitement réfléchies pour piquer davantage la curiosité de sa camarade dont l’expression de joie peinte sur son visage amusait beaucoup la Serpentarde qui avait, en effet, l’impression de se contempler dans un miroir..
Enfin, Pénombre posa le pied sur le conduit métallique dans le même bruissement que ceux qui avaient accompagnés ceux de la Lionne. Etendant ses deux bras en croix pour se donner davantage d’équilibre, sa baguette toujours serrée dans sa main droite au cas où il faudrait lancer un sort en urgence et une expression très fermée de concentration contractant les traits de son visage. Ses pas étaient lents et réguliers, la Vert et Argent gardait le regard figé sur la parcelle de conduit sur laquelle elle s’apprêtait à poser son pied, dans le pas suivant. Hélas, le tuyau ne devait pas être avoir été conçus pour supporter deux passages aussi consécutifs dans le temps et on entendait déjà un grincement qui ressemblait à un râle sourd s’élever de la pièce de métal. L’inquiétude se lisait sur le visage de la jeune fille avant qu’un craquement sinistre ne donne raison à ses mauvais pressentiments. Le tuyau se fissurait inexorablement et de fines failles se propagèrent rapidement à sa surface, la jeune Serpentarde hâta le pas en tachant de conserver intact son équilibre, avant de terminer sa course par un bond in extremis en direction de la terre ferme alors qu’elle sentait déjà le conduit céder sous son poids. Tant bien que mal, la Serpentarde roula sur l’épaule avant d’atterrir juste aux pieds de sa camarade, son visage était encore soumis au stress et à la peur de mourir. C’est un regard inquiet qu’elle leva sur Lellia :

« Je ne crains qu’il ne faille trouver un autre moyen de sortir d'ici à présent… »

Tandis que ses paroles résonnèrent sur les murs nus de la pièce, on entendit le métal du passage se fracasser en contre bas dans un vacarme amplifié par l’étroitesse du trou béant qui agissait comme une cheminée moldue, guidant les sons au lieu de la fumée noirâtre. Pénombre resta silencieuse tandis qu’elle se relevait, époussetant sa robe sombre de la poussière grisâtre du sol. Un regard adressé à Lellia avant que sa voix ne perce le désagréable silence suivant la disparition de ce qui apparaissait, pour l’instant comme leur unique moyen de sortir de là..

« C’est par là .. »

Pénombre ouvrit la marche une seconde fois, guidant son amie dans un couloir plus large que celui par lequel elle avait pénétré en ce lieu et décoré de fresques, bas reliefs représentant des guerres ancestrales durant lesquelles les Trolls avaient été les fers de lances des troupes anti sangs mêles, procédant à leur exterminations sanguinaires, des siècles avant la venue au monde de Voldemort. La violence avait été gravée à même la roche du mur et toute la rancœur des artistes se lisaient dans leurs œuvres, c’était apocalyptique et brut, les entrailles des familles torturées étaient parfaitement représentées et la mort omniprésente, pire l’horreur et le Chaos. Toute la déchéance et la haine des hommes entre eux, le racisme sanguinaire...

Le couloir était lugubre mais non plongé dans une totale obscurité, la lueur de tout à l’heure, celle qui avait accompagné leur pas lorsque les deux élèves avaient pénétré le sanctuaire battait toujours de cette pulsation régulière et lente, comparable à celle du cœur, aux pulsations cardiaques. C’était à la fois fascinant et intriguant, inquiétant et suspect. Et Pénombre se laissa une fois de plus bercer par ces battements, avançant d’un pas mesuré jusqu’à un autre embranchement où elle prit à gauche, encore une fois, puis à droite dans un dédale de pierre qui s’enfonçait toujours plus profondément dans le Château.

Enfin, une gigantesque salle, aux dimensions autrement plus grandioses que la précédente se déroba au coin d’un couloir. Superbe et richement décorée de couleurs et d’œuvres remarquables, la pièce rayonnait de la lueur immaculée plus puissante ici que dans les couloirs qu’elles avaient empruntés. Une forme indéterminée de par son rayonnement qui empêchait de la détailler émettait les pulsations lumineuses. Elles mêmes se répercutant jusque dans la salle précédente. Un immense escalier s’élevait à au moins une trentaine de mètres de hauteur conduisait jusqu’à la source de lumière qui dominait l'endroit, celle ci attachée par des sangles de cuir qui semblaient défier le temps paraissait indifférente à la présence des intruses. Pourtant une voix des plus féminines et frêles se fit entendre comme une mélodie douce dictée au cœur :

« Qui est là ? Est ce toi Pénombre ? Je sens que tu n’es pas seule… Qui t’accompagnes ? Je sens que son cœur est pur, qu’il est meurtri… »
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  • Lellia Windfall
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MessageSujet: Re: Une ballade matinale [PV: Pénombre]   Une ballade matinale [PV: Pénombre] EmptySam 24 Juin - 1:21:45

Lellia aurait tout donné, sa baguette, ses parents, ses cheveux et même sa petite culotte à pompons verts et argent pour savoir où l’emmenait Pénombre, le seul problème étant : à qui donner ces choses ? Existe-t-il un bureau spécial qui prend en gage les choses que l’on donnerait pour obtenir ce que l’on désir ? Le bureau des désirs en quelque sorte où il y aurait des gens prêt à tout pour réaliser nos envies les plus secrètes, si seulement ce genre de chose existait alors en cet instant précis quelqu’un arriverait pour récupérer tout ce que Lellia pouvait vouloir donner et forcerait ensuite Pénombre à parler. Mais étant donné que ce bureau spécial n’existait que dans l’esprit dérangé de Lellia elle devrait se contenter de ses propres moyens de persuasion, d’ailleurs la tentation de forcer Pénombre à tout lui révéler était très grande mais on ne savait jamais peut être que la serpentarde prendrait mal le fait de se faire menacer pour satisfaire la curiosité d’une impatiente. Alors la jeune Gryffondor prit la noble décision de se taire et de continuer de se poser des questions et d’avoir des idées plus qu’inquiétantes pour sa santé mentale jusqu’à ce que la Serpentarde lui apprenne ce qu’elle veut savoir ou tout simplement qu’elles soient arrivées.

Lellia secoua alors la tête se demandant où elle pouvait bien dénicher des idées aussi….aussi…..enfin pas stupide ce ne serait pas gentil pour la personne qui écrit ces quelques lignes (soit moi !) mais plutôt….pas des plus intelligentes ! Elle reporta alors son attention sur Pénombre qui commençait à traverser le gouffre à son tour, la jeune fille retint alors son souffle quand elle vit que le pont allé s’effondrer : comment allait elle rentrer ? pourvu que Pénombre aille suffisamment vite ! Elle aurait voulu l’aider mais malheureusement elle ne connaissait pas de sort étant susceptible d’être utile en une telle situation et surtout elle était tétanisée à l’idée que ce soit de sa faute, oui si la serpentarde tombait c’était uniquement parce qu’elle était passée la première sans demander son avis à sa guide ! Elle retint péniblement un petit cri de peur et ferma les yeux pour ne rien voir, ce qui n’était pas vraiment une attitude courageuse mais plutôt un réflexe, quand elle se rendit compte qu’ainsi elle ne pourrait jamais venir en aide à Pénombre si jamais elle en avait besoin elle rouvrit les yeux et regarda droit devant elle pour voir où se trouvait sa nouvelle amie….mais elle ne vit rien, elle faillit hurler et se détester quand une voix à ses pieds la fit sursauter et lui rendit un sourire qui faillit disparaître pour longtemps de son visage harmonieux.

En effet, elles devraient trouver un autre moyen pour sortir de là et tandis que Lellia suivait Pénombre dans les couloirs sombres, de nombreuses idées lui vinrent à l’esprit. Elles pourraient apprendre à sauter extrêmement loin, ce qui était loin d’être une idée stupide mais malheureusement il leur faudrait plusieurs semaines pour y arriver et malheureusement d’ici là elles seraient probablement mortes de faim. Ou alors peut être qu’elles pourraient inventer un sortilège de saut même si elle ne savait absolument pas comment procéder pour inventer un sortilège mais peut être que Pénombre en connaissait un, car si personne n’avait jamais pensé à inventer ce genre de chose des plus utiles alors où allait le monde ? Tout le monde pouvait avoir besoin un jour de sauter par-dessus un gouffre, ce devrait même être le premier sort que l’on devrait apprendre ! Un sort de grenouille ! Lellia se promit de passer du temps par la suite, si elle sortait de tout ceci vivante à essayer d’inventer un tel sortilège, qu’elle appellerait d’ailleurs la « saute grenouille » comme le saute mouton mais version grenouille comme son nom l’indiquait ! Par contre se pouvait être un sors des plus dangereux ! En effet, imaginez un sorcier français qui en apprendrait l’existence, il pourrait très bien s’en servir pour manger des cuisses de grenouille géante et ce serait un véritable drame pour toute la communauté magicienne. A elle seule, elle pourrait créer un nouveau mage noir surpuissant qui passerait son temps à dévorer les cuisses des gens qui voudraient s’opposer à lui ! A cette simple idée Lellia frissonna et se rapprocha légèrement de Pénombre relevant enfin les yeux du sol pour observer le couloir et s’apercevoir d’une chose qui aurait pourtant dû lui sauter aux yeux dès son entrée dans la grande salle, une étrange lueur éclairée cet endroit, c’était d’ailleurs ce qui avait permis à Lellia de ne pas avoir peur et de continuer sa marche et ses réflexions tranquillement. Mais maintenant qu’elle voyait cette lumière elle était loin d’être tranquille, elle semblait battre au rythme du cœur de la jeune fille et sans vraiment s’en rendre compte elle avança également en même temps que la lumière apparaissait et disparaissait. Sa curiosité se fit alors d’autant plus sentir, si elle avait osé elle aurait plaqué Pénombre au mur pour l’obliger à lui dire où elles se rendaient mais de toute évidence elle ne lui aurait rien dit et surtout ça aurait pu être dérangeant dans l’amitié naissante des deux jeunes filles. Elle se contenta donc d’avancer un peu plus rapidement restant néanmoins derrière la serpentarde tout en resserrant étroitement sa main sur sa baguette. Mais Lellia stoppa net quand elle remarqua enfin les fresques des murs, elle se rapprocha légèrement et les éclaira avec sa baguette afin de mieux voir, pendant quelques secondes le chaos décrit restait incompréhensible dans l’esprit de la jeune fille mais un frisson lugubre et froid lui donnait la chair de poule, cet endroit n’avait rien d’amicale et plus elle avançait plus elle avait l’étrange sensation de ne pas être à sa place, ce qui bien entendu aiguisa un peu plus sa curiosité et la fit avancer de plus bel. Cet endroit n’avait rien d’amical certes mais il était d’autant plus intéressant et la jeune fille aurait presque voulu pouvoir le détailler d’avantage en explorant chaque petit passage, chaque détail inquiétant mais d’un autre côté se retrouver seule en cet endroit n’aurait rien eu d’amusant et aurait même étrangement rebuté la Gryffondor. Le soulagement d’être ici avec sa nouvelle amie était tel qu’elle se serait mise à chanter si le lieu et le moment y avait été plus propice, elle se contenta alors de sourire tout en essayant de ne pas faire attention à la peur qui grossissait en même temps que le chemin entre elle et la source de lumière s’amoindrissait.

Finalement, après plusieurs minutes de marche durant lesquelles Lellia et Pénombre n’échangèrent pas une parole elles arrivèrent dans une nouvelle grande salle d’où venait la mystérieuse lumière. La Gryffondor jeta un regard en direction de celle-ci et qu’elle ne fut pas sa surprise de découvrir qu’elle était attachée….nié ? Une lumière attachée ? Lellia se frotta les yeux afin de vérifier ses pensées une nouvelle fois mais il n’y avait pas d’erreur, la source de lumière était bel et bien attachée en haut d’un grand escalier. Et quand une voix de femme s’en éleva Lellia faillit hurler, c’était quoi cet endroit ? Une prison à luciole géante ? Elle écouta la voix et regarda Pénombre ou plutôt la dévisagea essayant d’y trouver une réponse. Alors elle connaissait cette madame lumière et cette madame lumière avait senti la présence de Lellia, qu’elle était pure et meurtri ? La phrase se repassait en boucle dans la tête de la Gryffondor, elle rêvait peut être, oui ça devait être ça, quand elle s’était pris le mur dans les cachots elle était tombé dans les pommes et avait tout inventé, ça ne pouvait être autrement…..si c’était bel et bien ça alors Lellia devait être encore plus atteinte qu’elle ne le pensait elle-même car pour inventer autant de choses bizarres il fallait bien être taré. Ou alors…., et si c’était un piège que lui avait tendu la serpentarde après tout Seamus lui avait bien dit de ne pas leur faire confiance et peut être que cette luciole géante aimait manger des Gryffondors au petit déjeuner (préférant des Poufsouffles à midi et des Serdaigles au dîner !) et Pénombre la nourrissait ainsi en s’attaquant aux premières années qui ne se méfiaient pas, oui mais dans ce cas les disparitions auraient été remarqué ! Mais peut être que les profs étaient dans le coup ou qu’ils étaient tous parasités par cette chose ou encore qu’ils étaient tous de mèche et cette école n’était qu’un énorme complot organisé pour se débarrasser de toutes les personnes étant assez stupides pour se lever aussi tôt le week-end ! Oui, ce devait être ça, un complot subtile pour se débarrasser des lève tôt afin d’asseoir la suprématie de quelque uns sur tous les fainéants du monde entier !

Mais Lellia se rendit alors compte que durant ces pensés absurdes elle avait fait quelques pas en direction de l’escalier, sa curiosité étant beaucoup plus forte que sa peur. Elle aurait volontiers fait demi tour mais de toute manière il était déjà trop tard, elle ne pouvait plus faire marche arrière et si elle l’avait fait elle n’aurait pas pu partir d’ici. Elle continua donc sa montée des marches (comme à Cannes !), sa baguette farouchement serrée dans sa main droite, le cœur battant à tout rompre comme si il avait voulu manifester sa présence pour pouvoir empêcher toute personne de vouloir en arrêter le rythme régulier et rapide. Son corps entier était parcouru de sueurs froides et ses pas se faisaient un peu plus hésitant à chaque seconde mais elle continuait inexorablement d’avancer. Elle arriva alors en haut, face à la lumière et mis quelques instants à y habituer ses yeux, elle ne savait pas si Pénombre était à ses côtés ou non mais elle se tenait prête à réagir au moindre mouvement menaçant. Enfin, ses yeux parvinrent à affronter la luciole géante et ils virent une chose que Lellia n’était pas prête d’oublier.
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  • Pénombre Craft
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MessageSujet: Re: Une ballade matinale [PV: Pénombre]   Une ballade matinale [PV: Pénombre] EmptyMar 27 Juin - 2:19:05

[
Citation :
Même sa petite culotte à pompons verts et argent


J'ai toujours su que tu avais l'esprit Serpentard XD. Pour la suite, j'espère que l'idée te plaira ]

Même si les ornements du couloir qui les avait conduit jusqu'ici laissaient lourdement peser toute la gravité de l'état d'esprit dans lequel avaient dû se trouver ceux, responsables de la sculture de l'endroit, il régnait une ambiance doucereuse, comme une fin de soirée d'été, quasimment lassive. Une faible chaleur émanait de la sphère lumineuse et elle noyait de son intensité le lieu, le rendant presque accueillant. La Pièce semblait être unique et ne permettre d'autres sorties que celle par laquelle les deux filles étaient arrivé. Encore circulaire comme la précédente, et belle, si magnifiquement mise en valeur que tout ne semblait à priori qu'harmonie, ce malgré la présence de solides attaches aux murs, de chaines, liens de cuir qui se perdaient dans l'halo de lumière de l'entité mais qui, pourtant, ne laissaient nuls doutes quant à leur utilité bridantes, une limite de liberté, sans le moindre doute possible. En fait, lorsqu'on portait davantage d'attentions à l'étude de la salle, il apparaissait d'une frappante évidence que ce qu'il se faisait jadis ici était cruellement malsain. La douceur du lieu n'était que facade et leurre, illusions. Chacunes des marches d'escaliers exposaient leur face tranchante vraiment trop protubérante et aiguisée pour que cela n'ait pas été fait volontairement. Pénombre avait toujours pensé qu'il s'était agit d'une trés ancienne prison pour entité similaire à celle qui se tenait devant elle, trop Magique pour être retenue par les cellules d'Azkaban, trop inconsistantes ou puissantes. Et la Poursuiveuse imaginait même que certaines d'entre elles avaient dû être immunisées contre l'influence des Détraqueurs et leurs détestables pouvoirs. Voilà ce qui avait poussé les sorciers à construire ce lieu. Le temps avait passé et des siècles entiers s'étaient certainement écoulés tandis que le lieu était demeuré abandonné. Pour des raisons qui échappaient encore à l'élève de troisième année, l'endroit avait été déserté et de nombreux objets, vestiges du passé en témoignaient. Parmi eux, la poussière, l'humidité et la rouille. A bien y regarder, le temps avait pesé de tout son poids sur pas mal d'éléments de la pièce, certaines dalles étaient enfoncées et ce qui avaient dû être de la végétation ou de la nourriture n'étaient plus que matières friables telle la cendre, noirs et informes.

Au cours de ses multiples allées et venus dans ce passage secret, dans cette pièce plus précisémment, Pénombre avait remarqué que l'entité restait la seule prisonnière survivante, unique âmes boudée par la Faucheuse parmis les divers cadavres pourrissants depuis une éternité dans les autres cellules. Immortelle de nature et destinée à combattre sans problème les Ages, la créature n'avait pourtant pas pu se libérer de ses entraves et ce qui, du haut de son immortalité, devait lui être apparut comme le temps d'un soupir avait certainement dû être considérablement allourdi par la solitude. D'abord prudente, la Serpentarde avait petit à petit compris les pouvoirs et les aspirations de Liberté, de vie tout simplement de l'Entité. Selon ses propres dires, celle ci avait été accusée à tort d'avoir user de son pouvoir dévastateur sur de nombreuses âmes sorcières, les conduisant à commettre d'horribles actes, à leur propre destructions. Son procès avait été un abattoir, une mise à Mort toujours selon son propre témoignage et elle avait juré une vengeance cataclysmique à ses bourreaux avant d'avoir été envoyé de force dans cet endroit, recluse et oubliée.

Longtemps, Pénombre l'avait interrogée sans succés sur les raisons qui l'avaient réellement conduite à user de son puissant pouvoir, de ses dons sur la population Magique alors qu'elle se disait avoir de tout temps, respecté les textes de paix établi entre son peuple et la population sorcière. Mais la créature n'en avait pas soufflé mot et Pénombre avait fini par respecter son silence. Un étrange échange était pourtant né entre elles et même si la Serpentarde était toujours restée extremement prudente et méfiante vis à vis de la prisonnière, évitant de se laisser attendrir sur sa captivité et ses maux conséquents, la brune de Serpentard était revenu souvent ces dernières semaines pour converser avec cette conscience vieille comme le monde et se nourrir de ses trés nombreuses aventures. Celle ci semblait d'ailleurs ravie de cette compagnie et se revelait parfois bavarde. La Pouruiveuse avait posé de nombreuses questions quant à l'étrange localisation de cette "prison Magique" dans les fondations même de Poudlard et elle avait appris, pour son plus grand plaisir, que le tout premier Directeur de Poudlard en personne avait insisté pour en être le Gardien le plus dévoué, le maitre des secrets. Voilà pourquoi la gallerie avait été amenagée dans le Chateau lui même, à l'emplacement même de ce lieu que la légende de Poudlard désignait hypothétiquement comme le laboratoire secret de Salazar Serpentard, entrepôts vivants de ses cobayes d'expériences, murs témoins de son inhumanité à défigurer des êtres Magiques pour en extraire l'élixir de vie, que les livres s'accordent pourtant à ignorer l'existence. Salazar avait il de réels rêves d'immortalité ? Etait il aussi froid qu'on le dit ? Rien ne le confirmait, ne le démentait, surtout que cette salle n'avait pas été foulée depuis des décennies, si ce n'était plus, avant que la Poursuiveuse ne la découvre.

Pénombre fut tirée de ses pensées lorsqu'un mouvement entra dans son champ de vision. Révait elle ou Lellia faisait elle un pas vers l'escalier ? S'il y avait une chose, une seule que la Vert et Argent s'était toujours bien gardée de faire lors de ses visites à l'entité, c'était de gravir les marches qui la séparait de celle ci. Et cela, elle aurait pensé que Lellia l'aurait compris d'elle même, sans qu'elle n'ait besoin de l'en prévenir, de la mettre en garde. Qui aurait l'inconscience de s'approcher d'une chose dont on ne distingue pas la forme originelle, dont on ne sait rien et surtout qui est attachée fermement aux murs de la salle, éveillant immédiatement la méfiance? La question instinctive que n'importe qui se serait posée en tout premier lieu, aurait été tout naturellement " Pourquoi ? " ou "Pour quelles raisons l'entraver ?". Alors pourquoi Lellia prenait elle de tels risques ? Sans mesurer le danger encouru ?

Et puis, elle comprit, la jeune fille se souvint que lorsqu'elle avait pénétré pour la première fois ici, la créature l'avait irrésistiblement attirée vers elle, et la Serpentarde s'était sentie absorbée par une force phénomènale vers le haut de l'autel, comme si ça avait été son désir le plus fervent. Un souvenir datant de trois ou quatre semaines mais qui restait encore assez vivace. Malgré l'imposante volonté de la prisonnière, Pénombre avait nettement perçue la menace et elle s'était alors blessée volontairement, s'extirpant par la douleur du contrôle de la Créature. La prisonnière n'avait jamais expliqué ses gestes, et malgré cela, la troisième année s'était doutée de ses intentions plus que néfastes en conséquences pour Pénombre. L'évènement s'était tassé petit à petit et la jeune fille était revenue ultérieurement à cet incident, ayant accepté le risque sous entendu lorsqu'elle l'approcherait encore. Désormais, la Poursuiveuse respectait une distance de sécurité trés respectable. Curieuse, Pénombre avait agi ainsi dans le but d'établir même un mince contact avec cette chose intriguante mais un contact tout de même, une chance pareille ne se représenterait peut être plus jamais. Une fois encore la curiosité de la jeune fille avait manqué de la pousser dans les bras de la grande Faucheuse. Et voilà que maintenant, la créature s'attaquait à la Gryffondor.
Un long et détestable frison glaciale lui parcourut l'échine avant que sa voix ne s'élève dans un cri aigue qu'elle voulait dissuasif :

" Lellia non !! "

Elle savait que ce serait vain et la Rusée regretta de contaster qu'elle avait raison, la Rouge et Or gravissait toujours les marches semblant n'avoir rien perçut de son avertissement. Pénombre commença à sentir la panique la happer mais elle résista, il fallait absolumment qu'elle conserve sa lucidité si elle ne voulait pas qu'il arrive ce que la jeune fille redoutait. Mais comment la tirer de ce mauvais pas ? Si elle s'avançait à son tour, elle ressentirait l'attraction de la créature et, comme auparavant, la Serpentarde éprouverait du mal à s'en défaire, si tant est qu'elle y arriverait cette fois ci. Car il fallait bien se l'avouer, la première fois, elle avait pris par surprise l'entité, qui ne s'attendait certainement pas à ce qu'elle use de la douleur pour brouiller son influence sur son esprit, mais certainement que la prisonnière avait profité de son temps de solitude pour réfléchir à une parade et optimiser son approche, son piège. Pénombre ne pouvait se résigner à s'avancer une fois encore sur ses marches car nul savait ce que la créature ferait d'elles et l'aperçu de souffrance et de Mort qu'elle avait ressenti lors de ce premier contact la dissuadait de bouger. Pourtant, il fallait agir. Oui mais pour faire quoi ? Comment pouvait elle agir efficacement pour libérer Lellia, pour la dégager de la menace ?

La Vert et Argent fut tirée de ses refléxions par les sussurations oppressantes de la créature qui résonna en ces murs, sans que la jeune fille n'en saisisse tout le sens. Une incantation, c'en était une, qu'importe comment elle le savait mais elle le sentait au plus profond d'elle même, d'une manière semblable qu'elle préssentait la menace. Et lorsqu'une langue de lumière s'extirpa lentement de la sphère de lumière pour s'enrouler autour de la Gryffondor, les craintes de la Serpentarde devinrent attrocement réelles. Sans réfléchir davantage, elle se rua finalement dans les escaliers, les gravissant le plus rapidement possible comme si elle espérait de la sorte échapper de l'étreinte mentale de la créature qu'elle commençait déjà à ressentir. C'était de plus en plus pesant et comme la première fois, elle se sentait perdre en volonté et en détermination, pourtant c'était moins fort, moins puissant comme si le simple fait d'exercer son pouvoir sur deux êtres vivants en même temps diminuait l'efficacité de la pression, de l'enclave psychique. Pénombre put atteindre sa camarade à temps et elle impulsa un bond, rencontrant violemment le corps de sa camarade dans un plaquage assez réussi. Elles chutèrent brutalement au sol, évitant une nouvelle langue de lumière qui s'interrompit dans son mouvement mais déjà l'oppressante présence qui s'infiltrait dans le crâne et l'esprit de la jeune fille commençait à troubler sa vision ainsi qu'elle devait certainement le faire pour Lellia. Tout s'effaça brutalement, noir et silence.

Lorsqu'enfin Pénombre ouvrit les yeux, une puissante lueur lui fit plisser les yeux avant qu'elle ne se retourne sur un sol étrangement sableux. Lorsqu'enfin, ses prunelles s'habituèrent à la violente lumière, Pénombre se passa la main sur la nuque d'incompréhension. Que faisait elle ici ? Elle se releva du buste pour balayer du regard les environs. Et quelle ne fut pas sa surprise de reconnaitre la jeune fille qu'elle avait rencontrée un matin... Lellia.. Mais comment avaient elles atteris ici ? C'était étrange, tout ce que la Serpentarde se souvenait c'était le vide de la bouilloire ce matin là...D'ailleurs c'était ce matin même !! Et puis... Le thé, qui avait manqué également, et cette rencontre aussi soudaine que violente de la jeune Gryffondor avec un mur des couloirs qui menaient aux cachots, jusqu'à la salle communes des Serpents, auquelle elle avait assisté. Tout s'assemblait doucement dans son esprit comme un rêve dont on essaie de se souvenir progressivement. Le passage ssecret, la pièce circulaire, le ponton de fortune et la créature lumineuse. Pourtant, rien autour d'elle ne rapellait ce qu'elle pensait avoir quitté. Plus de prisonnière, plus de dalles froide mais une lourde chaleur. Mais le pire n'était pas cela, il n'y avait à vrai dire plus rien du tout, que du sable, du sable à perte de vue. Tendant le bras vers la jeune fille, Pénombre posa sa main sur son épaule et la secoua doucement, espérant lui faire reprendre conscience. Tout au fond d'elle, la Vert et Argent craingnait de s'avouer la forte probabilité d'être soumise aux pouvoirs de la Créature. Pourtant, elle le savait. La prisonnière avait dû user de ses dons sur els jeunes filles et d'aprés ce qu'elle avait appris d'elle, celle ci avait le pouvoir d'enfermer des espris et de les projetter dans un de ses songes. La bête avait d'ailleurs un jour laissé pensé à la brune que cela la divertissait au plus haut point et que sa manière préfrée de tuer ses opposants...Un long frison lui parcourut l'échine avant qu'elle ne se lève :

" Lellia ? Il faut trouver un abri au soleil avant de brûler... Tu peux marcher ? "
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MessageSujet: Re: Une ballade matinale [PV: Pénombre]   Une ballade matinale [PV: Pénombre] EmptyVen 30 Juin - 20:38:31

(HJ: et voici une nouvelle version, si elle ne t'inspire pas j'en ai encore d'autres! Very Happy )

Quelqu’un la secouait doucement. Etait ce déjà le matin ? Lellia n’avait pourtant pas l’impression d’avoir dormi pendant aussi longtemps, elle se tourna alors sur l’autre côté murmurant dans un bâillement à peine audible.

« Encore deux minutes, mère. »

Mais, il y avait quelque chose d’étrange son lit était quelque peu sablonneux, je dirais même plus, il était entièrement recouvert de sable et terriblement inconfortable, afin de tirer au clair cet événement plus qu’étrange elle ouvrit un œil regarda partout, c’était vraiment bizarre, elle ne se souvenait pas que sa chambre avait un tel aspect. Elle le referma et ouvrit cette fois ci l’autre œil, toujours le même endroit, toujours l’incompréhension totale du cerveau de Lellia. Cette fois elle fut forcer d’ouvrir les deux yeux en même temps car Pénombre lui parlait….mais que faisait elle dans sa chambre ? C’était elle qui se déplaçait avec du sable ? Peut être que c’était du bizutage, dans ce cas là c’était honteux et elle se plaindrait au responsable ! Elle se hissa sur ses coudes, la regardant comme si ce qu’elle venait de dire était complètement idiot d’ailleurs s’en était pas loin, le soleil ne brûlait pas ! Sans jeter le moindre coup d’œil autour d’elle, elle s’étira lentement se mettant en tailleur sur le sable.


« Oui, la prochaine fois il faudra que t’emmène de la crème solaire parce que comme ta peau est blanche tu vas sûrement brûler. Mais pour moi ça devrait être bon, ma peau étant naturellement bronzée je ne risque rien. »

Elle s’apprêtait à se recoucher lorsqu’elle s’aperçue que quelque chose clochait, quelque chose qui l’agaça énormément : elle n’avait pas emmené sa serviette de plage ! Ce qu’elle pouvait être tête en l’air lorsqu’elle s’y mettait ! Remarque qui était étonnement vrai en cet instant puisque enfin elle remarqua qu’elle n’était pas plus dans son lit qu'à la plage, en fait, elle était dans un endroit qu’elle ne connaissait absolument pas, elle ne se souvenait même pas être venue ici. Elle regarda Pénombre d’un air médusé essayant péniblement de se souvenir du comment du pourquoi qu’elles se trouvaient ici. Or la dernière chose dont elle se souvenait c’était d’une luciole géante qui l’attirait énormément, elle regarda autour d’elle comme si elle allait la revoir et trouver du coup une réponse à ses questions mais de toute évidence c’était peine perdue. Elle se rendit alors compte que Pénombre lui avait parlé de grillade, qu’elles allaient finir en grillade, ce qui aurait pu être amusant si Lellia ne tenait pas autant à la vie et ne se prédestinait absolument pas à une future carrière de viande grillée. Elle se leva donc d’un bond, attrapant par la main Pénombre et courant à toute allure en direction de…de….bein en fait de rien du tout, car il n’y avait rien du tout à l’horizon à part bien entendu du sable, ce qui n’est pas vraiment une manière de remplir le vide de l’horizon mais plutôt de…..oui bon d’accord, ça c’était une phrase qui ne voulait rien dire et donc je devrais l’arrêter ici….ce que je fais.

Elle s’arrêta alors et regarda encore une fois autour d’elle, elle ne comprenait pas comment elle avait fait pour atterrir ici et ne comprenait pas comment la Serpentarde pouvait savoir que le soleil allait les brûler, leurs donner des bons coups de soleil d’accord mais les brûler ? Elle vit alors une petite dune pas très loin d’elles, peut être qu’il y avait quelque chose derrière ? Ce n’était qu’un faible espoir mais un espoir quand même et pour l’instant, elles n’avaient pas d’autre solution. Elle ouvrit la bouche voulant parler à son amie mais aucun son n’en sortit. Elle reprit donc la vert et argent par le bras et la tira de toutes ses forces au sommet de la dune, pourquoi l’attraper comme cela ? Parce que pour l’instant elle ne semblait plus pouvoir parler ce n’est pas qu’elle ne le voulait pas mais elle ne le pouvait plus, les mots se mélangeaient dans sa tête et n’arrivaient plus à former de phrases, seules ses pensées arrivaient encore à s’ordonner. Où que les deux jeunes filles se trouvent, il y avait fort à parier qu’elles ne s’en sortiraient pas facilement et si Pénombre se trouvait dans le même cas de mutisme qu’elle, elles auraient en plus l’handicap de ne pas pouvoir communiquer facilement. Arrivées en haut de la dune, essoufflée mais pas encore à bout de force Lellia scruta le paysage qui s’offrait à elle, découvrant enfin un abri, une grotte. Elle fit de grands gestes pour montrer à Pénombre sa découverte ignorant totalement si elle l’avait elle-même vu ou non et sans plus perdre un instant, elle courut dans sa direction, prenant à nouveau la jeune fille par le bras.

Après une course effrénée, elles arrivèrent enfin à l’intérieur de cette grotte qui semblait s’enfoncer au plus profond du sable, une bouche béante sombre et humide où nul soleil ne pourrait les trouver. Elle enleva alors sa robe de sorcière, révélant un débardeur vert sombre et un pantalon gris….en fait, très exactement les couleurs utilisées par l’écusson de l’illustre maison des Serpentards et fit quelques pas, elle sortie alors sa baguette qui heureusement pour elle était toujours accrochée à sa ceinture…ce qui était étrange étant donné que dans son dernier souvenir elle la tenait à la main. Elle leva la main et….

*lumos….lumos…luuuuuuuuuuumos*

Il n’y avait rien à faire, elle ne pouvait pas parler et n’étant qu’en première année n’avait absolument aucune chance de réussir aussi rapidement un sortilège informulé, elle se retourna vers Pénombre, les yeux écarquillés par l’horreur qu’elle vivait, espérant de tout son cœur, que sa compagne ne partage pas le même sort qu’elle, et qu’elle au moins pouvait encore parler. Sinon…sinon elle serait toutes les deux désarmés dans un endroit qu’elles ne connaissaient pas et qui n’était réellement pas des plus rassurant.

Elle vit alors une faible lueur dans ce qui semblait être le fond de la grotte, elle se rapprocha. Après tout, même si elle n’avait pas de lumière, elle pourrait voir quelque chose qui était éclairé, ceci était d’une logique implacable. Alors qu’elle n’était plus qu’à quelques pas, elle se rendit compte que c’était la poignée d’une porte qui réfléchissait la lumière extérieure, comment une porte avait elle pu se retrouver au fond d’une grotte ? D’un autre côté comment deux jeunes collégiennes avaient elles pu se retrouver en plein désert alors que la minute précédente elles se trouvaient dans un passage secret ? Bref, là n’était plus la question, il fallait agir, trouver une solution et vite ! La seule solution à laquelle pensa la jeune Gryffondor fut tout simplement d’ouvrir cette maudite porte, chose qu’elle fit mais ses yeux qui venaient à peine de se faire à l’obscurité se firent blessés par la clarté du lieu…mais, mais Lellia connaissait cet endroit, elle passa la porte sans un regard pour Pénombre, la curiosité ayant pris le dessus sur toute peur ou toute prudence. Et quelle ne fut pas sa surprise de se retrouver à…Poudlard, dans la grande salle pour être précise mais il y avait quelque chose de différent, les élèves qui s'y trouvaient ne bougeaient pas, ne parlaient pas en fait, ils fallaient les observer attentivement pour se rendre compte qu'ils respiraient néanmoins mais une étrange lueur brillait dans leurs yeux et chose encore plus étrange, les élèves présents étaient presque tous des personnes qu'elle connaissait au moins de vu et les autres devaient très certainement être des connaissances de Pénombre.


*C'est quoi ce bordel?*

Elle fit quelques pas dans la salle avant de s’arrêter pour attendre sa compagne d’aventure, oui c’était bel et bien leur collège mais il y avait quelque chose de différent et Lellia ne mit pas longtemps à voir ce qui n’allait pas, le ciel magique ne représentait plus le ciel, ce qui aurait pourtant été des plus logiques mais bel et bien la salle des cachots qu’elles venaient de quitter, avec la luciole géante toujours attachée et leurs corps inanimés. Lellia essaya encore une fois de parler mais c’était peine perdue, malgré tous ses efforts, elle restait irrémédiablement muette. Pourtant elle aurait tout donné pour demander à Pénombre si elle savait ce que ça voulait dire, étaient elles ici ou là bas ? Et surtout que devaient elles faire ?
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MessageSujet: Re: Une ballade matinale [PV: Pénombre]   Une ballade matinale [PV: Pénombre] EmptyLun 17 Juil - 3:40:18

Pénombre tentait de ramener sa camarade dans un royaume bien éloigné de celui des rêves et des songes où la jeune Gryffondor semblait encore se trouver. Visiblement elle avait plutôt quelque mal à s'en tirer et la Serpentarde s'était, en conséquences légèrement penchée au dessus de sa compagne d'infortune pour lui frictionner l'épaule plus vivement et l'inciter à regagner rapidement une réalité plutôt préoccupante. Elle ne savait pas exactement comment les deux filles avaient atterris ici, bien qu'elle soupçonnait très fortement la créature enchaînée dans une cage de lumière d'être plus que responsable de ces évènements. Pénombre n'avait pas la moindre idées de l'endroit dans lequel l'entité prisonnière les avait emmenées, ni quelles menaces pesaient désormais sur elles mais un chose plus contraignante lui occupait davantage l'esprit que celles ci. Comment se sortir d'ici ? Comment regagner l'école ? Etait ce d'ailleurs une vraie réalité ou un songe où on les avait égarées de force ? Un rêve contraint ? Car même si la poursuiveuse adorait l'aventure et le risque, être jetée ainsi dans une sorte de réalité alternative, sans vivres et sans eaux dans un environnement littéralement caniculaire ne faisait pas partie de ses désirs, ni souhaits les plus fervents. Combien de temps pourrait elles résister à la puissance des éléments ? A l'oppressante chaleur, aux prédateurs ?? Enfin, la Lionne s'éveilla au bout de quelques longues secondes et son premier réflexe fut naturellement de s'étirer. Mais la situation n'avait rien de naturelle pourtant... Les Gryffondors sont décidément très étranges, sous cette température pesante de plus en plus insupportable et balancés littéralement dans cet environnement pour le moins agressif, Pénombre fut un rien amusé de constater quelles furent les premières réactions de Lellia, c'était presque de l'insouciance, d'un étonnant rafraîchissement.. Métaphorique bien sûr.. Elle se rendrait de toutes façons, bien assez vite compte par elle même que quelque chose clochait autour des deux sorcières. Et tandis que la brune aux yeux clairs parcourait une fois encore les lieux du regard dans l'espoir d'y déceler un quelconque abri, la voix féminine de la Rouge et Or lui parvint aux oreilles. La Rusé faillit éclater de rire tant les paroles de sa camarade étaient à la fois surprenantes dans une situation aussi critique que celle dans laquelle les deux élèves se trouvaient et en même temps pertinentes de véracité. Un étrange contraste made by Lellia, copyright tous droits réservés. Il était vrai que la peau halée de Lellia la protégerait un temps des coups de soleil contrairement à Pénombre qui était, elle, directement exposée à ses rayons agressifs de part la pâleur même de sa peau. Au moins ses vêtements tiendraient en respect quelques heures avec de la chance, les agressions solaires de l'astre enflammé. C'était peut être maigre mais c'était déjà ça. Pourtant il y avait plus grave, la troisième année venait de réaliser que les deux sorcières n'avaient pas la moindre goutte d'eau sur elles et par cette chaleur, elles ne tarderaient pas à se transformer en Lionne desséchée et Serpent lyophilisé..

Brusquement, la jeune Rouge et Or se leva d'un bond, manquant de faire sursauter la Serpentarde sous le soudain de son geste. Ou là quelle mouche avait bien pu la piquer ? Peut être qu'un vil scorpion avait refermé ses adorables petites pinces aiguisées sur la peau fine et très sensible de ses fesses ? Pénombre n'eût guère le temps d'élaborer d'hypothèses plus farfelues les unes que les autres qu' elle se sentit soudainement happée par le bras. Son regard vert chercha instant quelle menace Lellia avait dû percevoir pour se mettre ainsi à courir dans le désert le plus nu et pauvre qu'elle n'avait jamais eu le malheur de fouler du pied. Mais elle ne vit rien, rien du moins qui justifiait de dissiper en transpiration leur précieuse eau en courant à l'arraché, la Serpentarde ne comprenait pas ce qui animait sa camarade et en dépit de ce que sa raison lui disait, elle suivit d'une foulée égale la Gryffondor jusqu'à une dune de sable, plus protubérante que les autres qui venait d'entrer dans leur champ de vision. Lellia se retourna vers elle et les deux filles échangèrent un regard. Quelque chose clochait, elle le sentit intimement dans le regard de la jeune fille lorsque celle ci remua ses lèvres sans qu'aucun sons ne fut perçu par la Serpentarde. Et alors qu'elle allait à son tour tenter de faire entendre sa voix, Lellia l'en empécha en reprenant sa course folle jusqu'à atteindre le sommet de la colline de sable où un superbe panorama désertique s'offrait à elles. Il n'y avait rien à perte de vue, que le sable, des rochers, et.. Elle le vit, un amas noirâtre qui présageait enfin de quelque chose de favorable aux deux jeunes filles. Peut être serait ce un abri ou un monument quelconque ? Avec un peu de chance, elles trouveraient même de la nourriture, de l'eau et peut être eventuellement le moyen de se sortir d'affaire.. Sans pouvoir davantage réfléchir sur le sujet, une fois encore Lellia mena la danse et entraîna la Serpentarde à débouler rapidement la dune manquant de provoquer leur chute dans la foulée. Visiblement, elles avaient vu la même chose puisque la Gryffondor traça un chemin dans le sable pour se diriger vers ce qu'elle pensait être un abri. Mais plus les deux sorcières s'approchaient du lieu et plus Pénombre put voir distinctement les courbes concaves de l'endroit, un renfoncement obscur qui semblait naturel, non taillé de main d'hommes. Pénombre avait toujours évité de se fier aux apparences.. C'était une grotte pour être exacte et celle ci leur conférait enfin un peu d'ombre et de fraîcheur relative dans cette poêle à frire aux dimensions colossales. La Serpentarde n'y pensa qu'un instant bien furtif car déjà, sa fervente curiosité l'incitait à aller explorer plus en détails la grotte, à s'engager dans ses boyaux étroits pour découvrir quelles merveilles et trésors elle recélait en son coeur.. La Rusée emboîta donc le pas à sa camarade d'infortune, s'enfonçant plus en profondeur dans cette grotte qui semblait rejoindre directement les entrailles de cette planète, de cette terre aride et stérile. Une douce humidité vint enfin caresser la peau déjà brûlante de la poursuiveuse et elle perçut rapidement un bruissement proche de quelques centimètres devant elle, Lellia venait de se défaire de sa veste de sorcier et les vêtements qu'elle portait en dessous fit s'esquisser un sourire sur le visage de la vert et argent :

' On dirait que ton styliste est issu de Serpentard.. '

Lui adressa t elle en lettres de lumière via sa baguette d'ébène d'une écriture qu'elle voulait dans un style plus que taquin. A son tour, elle enleva sa robe noire brodée d'un blason de sa maison pour découvrir un haut noir, sobre et sans manches croisé dans le dos qu'une unique représentation des armoiries de la famille Craft ornait. Son haut était accompagné du standard pantalon noir d'uniforme rehaussé d'une ceinture de cuir vieilli de couleur maron à la boucle argentée et vierge de tout motif. Pénombre garda sa veste nouée à sa taille pour se protéger du soleil au cas où elle devrait faire marche arrière pour une quelconque raison tandis que l'obscurité se faisait davantage pesante à chacun de leurs pas. La troisième année maintenait le bois de son ébène dans ses doigts fins et s'apprêtait à dissiper les ténèbres alentours par la formule adéquate lorsque qu'une lueur argentée la devança dans son geste. Sa peemière pensée fut que Lellia n'était pas mauvaise pour une première année si elle savait déjà lancer le Lumos sans le prononcer... Tout en pensant ses paroles, Pénombre avait tenté de faire entendre sa voix pour lancer, à son tour le sortilège mais rien n'avait réussit à troubler le silence de l'endroit. Une nouvelle fois, la jeune fille fit une tentative d'expression verbale mais aucun son ne franchit l'embrasure de ses lèvres, à son grand regret.. Son esprit se mit immédiatement à fonctionner à toute vitesse, elle comprenait maintenant ce que, certainement la Gryffondor avait essayé de faire part lorsqu'elles avaient échangé un regard au sommet de la Dune, lui parler, c'était celà qu'elle avait dû tenter de faire, voilà pourquoi une étrange lueur avait troublé son regard clair. De l'inquiétude et certainement de l'incompréhension comme à présent son propre regard devait en exprimer. Et de toutes les contraintes que les deux filles devaient supporter, celle ci était sans doute la plus dépourvue de pratique. Sans moyen de communiquer entre elles, les deux élèves seraient d'autant plus vulnérables aux prédateurs extérieurs.. Vulnérables.. Il fallait trouver le plus vite possible un moyen de contrer cette lacune avant qu'elle ne leur coûte davantage que le silence, avant qu'elles n'en payent les frais. Pénombre resta un instant à chercher une solution lorsqu'elle dû interrompre le fil de ses pensées devant le curieux spectacle qui s'offrait aux deux jeunes filles.

Un objet à quelques mètres des deux filles semblait émettre des signaux lumineux irréguliers, Pénombre resserra plus fermement le bois de sa baguette, prête à attaquer ou à se défendre lorsqu'en avançant, son regard désormais habitué à l'obscurité environnante put détailler plus précisément de quoi il s'agissait. C'était un cercle métallique qui réverbérait la lumière blanchâtre émise par la baguette de Lellia et donnait ainsi l'impression de briller par lui même. Au moins aussi curieuse qu'elle même, la Lionne posa ses mains sur l'anse pour tenter d'ouvrir la porte tandis que la brune aux yeux clairs venait de faire quelques pas en sens inverse, toujours face à sa camarade, dans le but de couvrir ses arrières au cas où... Et puis c'est là qu'elle la vit pour la première fois depuis des heures, la grande salle du Château, là, sous leurs yeux. C'était vraiment incompréhensible tant défiant la logique la plus élémentaire. Que venait faire la grande salle en plien désert ? Tout en s'interrogeant, Pénombre ne put que constater que tout avait été répliqué à la perfection et même si on avait l'impression de s'y trouver réellement, Pénombre était certaine que tout cela n'était qu'une illusion. Elle parcourut les allées de la salle aux côtés de sa camarade et elle fut très surprise de constater que des êtres autres que les deux sorcières étaient en ces lieux. La seconde chose qui frappa d'emblée la jeune fille ce fut la ressemblance des êtres dans la salle avec des élèves de sa connaissance, tous immobiles et muets à l'image des deux filles contraintes au silence. La Rusée en reconnut un en particulier, une réplique parfaite de Seamus Finnigan, et ce fut d'un pas félin que la brune aux yeux clairs s'approcha de lui, de son double. Sans se géner de la présence de sa camarade, elle glissa ses doigts fins dans les cheveux du jeune garçon d'un geste qui aurait, aux premiers abords semblait plutôt tendre avant d'approcher son visage du sien pour croiser son regard. C'était plus qu'étrange, une petite flamme dansante, inhabituelle par sa présence ornait les prunelles noires du jeune garçon, il se doutait que ça ne pouvait pas être lui.. Mais qui pouvait s'amuser à recréer cette pièce, ces personnes en particulier car à bien y regarder tous ou presque étaient de la connaissance de la vert et argent. Sans doutes que les autres devaient être liés à Lellia d'une quelconque manière. Un instant la jeune fille se tourna vers la Courageuse et son doigt traça dans la poussière de la table quelques traits :

' Tu sais où nous sommes ? Et pourquoi nous n'arrivons plus à parler ? '

Plus elle reposa son regard sur le Seamus qui semblait de cire pour l'étudier plus amplement, il ne portait pas cette cicatrice qu'elle lui avait faite au cou, c'était donc une imperfection, une imitation mais cela elle s'en doutait déjà.. Mais pourquoi quelqu'un se donnerait il la peine de recréer tant de personnes en ce lieu ? Pour elles ? Pourquoi ? De nouveau, Pénombre dessina ses pensées dans la poussière grisatre de la table :

' Seamus ne porte pas de plaie au cou. Elle est indissimulable. Ce n'est pas lui. '

Pénombre se rendait compte de ce qu'elle venait de lui avouer par ses sous entendus mais il était temps que Lellia connaisse la vérité, du moins une partie de celle ci concernant ce qu'il se passait entre le Gryffondor et elle même :

' T'a t il parlé de cette cicatrice ? De son arcade ? '

Et aprés un long silence, elle traça enfin :

' De moi ? '

Un bruit soudain lui fit quitter la table des yeux tandis qu'elle repérait dans l'ombre une imposante silhouette. Celle ci n'était pas immobile comme les autres mais se mouvait maladroitement vers les deux jeunes filles. Dans l'ombre Pénombre ne distinguait pas son visage, ni ses expressions faciales mais il était pourtant clair que ses intentions n'étaient pas pacifiques à voir l'énorme masse qu'il trainait derrière lui et dont le crissement au sol déformait le silence environnant... La Serpentarde eût un instinctif mouvement de recul mais elle se retint difficilement en voyant l'espèce de Géant se cogner sur l'une des tables pourtant parfaitement visible même dans l'ombre. Il était certainement aveugle.. La jeune fille tenta de le faire comprendre à sa compagne d'infortune mais trop tard car déjà le Géant souleva la table où elle s'apprétait à coucher ses mots pour l'envoyer voltiger à quelques mètres contre un mur dans un assourdissant fracas. L'éclat de bruit qu'un verre laissa entendre en tombant au sol, suite au soulevement de la salle, rendit complétement immobile le Gardien.. Voilà qui était plutôt ennuyant, s'il percevait les sons bien mieux que les images, ça n'allait pas être de la guimauve-citronelle..
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MessageSujet: Re: Une ballade matinale [PV: Pénombre]   Une ballade matinale [PV: Pénombre] EmptyLun 17 Juil - 21:04:55

Pourtant au départ se lever tôt pour visiter le château tranquillement avant le réveil des autres semblait être une bonne idée alors à quel moment est ce que cela avait dérapé ? Comment avait elle pu se retrouver ici ? Dans ce qui semblait être une fausse grande salle, dans une fausse école, avec des faux gens ? En fait, si elle avait pu hurler elle l’aurait volontié fait, c’était à y perdre la raison et voir Pénombre se rapprocher de Seamus pour pour…..mais qu’est ce qu’elle lui faisait au juste ? Pour regarder ses yeux ? n’arrangeait rien à la situation. La Gryffondor savait qu’il s’était passé quelque chose entre eux deux mais voir les choses en face de cette façon n’était pas des plus faciles à accepter pour la jeune fille, elle qui avait jusqu’à présent tout fait pour ne pas trop y penser, se retrouver face à une réalité qu’elle trouvait bien trop dure, surtout en comparaison au monde artificiel dans lequel elles étaient plongées eut pour conséquence de provoquer chez elle une grande détresse et essaya tant bien que mal de garder son calme, ce qui apparemment marcha plutôt bien puisque Pénombre ne sembla pas avoir remarqué le léger changement qui c’était opéré dans les yeux de la rouge et or, ceux-ci reflétant à la fois une incompréhension et une peine assez importante pour voiler les yeux de Lellia d’un noir encore plus profond. Elle se contenta donc de lire les phrases que traçait la jeune fille dans la poussière. A sa première interrogation, elle ne fit que hausser les épaules en signe d’incompréhension la plus totale à la situation qu’elle vivait à présent mais elle essayait surtout de ne pas regarder la jeune fille dans les yeux, trop de sentiments la submergeait les uns après les autres tel des vagues sur du sable. Mais par-dessus tout elle essayait de se contrôler car le fait de ne pas pouvoir hurler et de ne pas pouvoir poser de questions étaient bien plus difficile à supporter qu’elle ne l’aurait pensé, en effet, elle n’était pas forcément une grande bavarde mais elle était extravertie et n’était pas vraiment habituée à ne pas dire ce qu’elle pensait.

Mais quand elle la vit une nouvelle fois observer le Seamus immobile, elle crut qu’elle allait….faire quelque chose, quoi ? Elle n’en savait absolument rien mais la simple idée que Pénombre ait effectivement attaquée Seamus l’énervée plus que tout mais surtout la rendait incroyablement triste. Et quand la verte et argent écrivit une deuxième sur la table, Lellia ne pus cacher d’avantage ses sentiments, son visage se détendit comme si il avait perdu toute émotion mais elle laissa néanmoins Pénombre écrire encore une fois puis une nouvelle fois sur la table qui était devenue leur seul moyen de communication. Or, cette fois son visage prit une expression qui n’allait vraiment pas à la jeune Gryffondor, une expression que très peu de personnes lui connaissaient car Lellia n’était que très rarement furieuse à ce point, en fait, elle ne l’avait été qu’une seule fois avec ses parents lorsqu’elle était enfant et qu’elle avait essayé de leur faire la morale à propos d’une terrible insulte que nombre de sorciers utilisent pourtant. La rouge et or aurait parfaitement pu gifler son « amie » mais elle n’était pas de ce genre là et s’adonner à la violence en pareil situation n’était peut être pas la meilleure des solutions, elle essaya donc comme elle le pouvait de se calmer mais elle se rappelait encore si bien de l’expression de Seamus lorsqu’elle avait pris la défense de la Serpentard lors de leur dernière dispute qu’elle en sentait une honte cuisante et une colère extrêmement profonde. Lellia vit alors ce que Pénombre avait été la première à apercevoir mais ne fit pas un geste pour s’enfuir ou même pour faire quoi que ce soit, si ce truc voulait la tuer alors il n’avait qu’à le faire de toute manière elle était bien trop dépitée pour combattre quoi que ce soit….à part peut être Pénombre, oui d’ailleurs à bien y réfléchir, c’était elle qui l’avait mené ici et donc si elle était une Serpentard comme les autres qui attaquait et blessait les Gryffondors sans aucune raison alors Lellia se trouvait empêtré dans son piège.


*Ce que j’ai pu être stupide, elle ne voulait pas me montrer un secret, non, elle voulait me piéger et moi j’ai couru ! Je ne suis qu’une imbécile.... mais elle va voir que je ne suis pas si débile que ça, elle va tomber sur un os, et de taille encore !*

Tout être humain normalement constitué aurait remis ce genre de considération à plus tard ayant naturellement remarqué que le truc qui aimait casser des tables au petit déj’ était bien plus dangereux qu’une fillette de 13 ans qui n’avait pour l’instant rien fait de menaçant envers Lellia….mais malheureusement la jeune fille n’était pas totalement normale, en effet, pour elle l’amitié était ce qui comptait par-dessus tout, or sa nouvelle « amie » l’avait considérablement bafouée en attaquant ainsi un de ses meilleurs amis sans aucune raison…bon d’accord, elle ne savait pas exactement ce qui c’était passé mais le fait que Seamus ait des cicatrices et que Pénombre n’ait rien lui était tout à fait suffisant. De plus, la rouge et or était maintenant convaincue d’être allégrement tombée dans un piège, donc c’était très simple la verte et argent devenait de ce fait son ennemie numéro 1, le gros truc pas beau qui faisait mumuse avec les tables devenant qu’un cheveux dans la soupe.

N’attendant plus une seconde de plus, elle attrapa une chaise et la balança contre le mur opposé, ce qui bien entendu brisa la chaise en plusieurs morceaux, afin d’attirer l’attention de Pénombre mais bien sur cela attira surtout l’attention de monsieur le maladroit qui se précipita sur le mur tel le gros pataud qu’il était, ce qui aurait été amusant puisque voir un aussi gros machin s’écrouler parce qu’il n’a pas vu le mur vers lequel il courait était digne d’un gag des plus grands humoristes sorciers, malheureusement pour l’objet de sa fureur, soit Pénombre, Lellia était très loin d’émettre le moindre petit rire. Sans un regard pour le monstre qui semblait on ne peut plus sonné, elle fit les quelques pas qui la séparait de sa camarade Serpentard, le visage de la rouge et or ne reflétait que colère et fureur mais une petite pointe de tristesse transparaissait néanmoins par le biais de ses yeux sombres. Elle remit sa baguette dans sa poche arrière et empoigna la jeune fille sans aucun ménagement.

*Pourquoi ? Pourquoi t’as fais ça ? Je comprends rien ! T’es mon amie oui ou non ?*

Mais, alors qu’elle aurait pu tenté de la frapper elle la relâcha et s’écarta d’elle, elle ne pouvait pas faire ça, elle ne pouvait pas attaquer une personne qu’elle considérait comme son amie il y avait encore quelques minutes auparavant. Mais elle fit l’erreur de voir Seamus du coin de l’œil et sa fureur redoubla faisant naître un rictus de méchanceté sur son visage pourtant si gentil en temps normal. Elle attrapa sa baguette et la pointa sur la Serpentard, elle l’observa quelques secondes, hésitant à….et bien à faire quelque chose mais quoi ? ça aucune idée car sans voix elle ne pouvait pas lancer le moindre sors, la frustration était pire que tout et elle entendit le trouble fête se relever derrière elle et émettre une sorte de gémissement qui ressemblait à s’y méprendre à un chat dont on écraserait la queue avec un marteau de 45kg, elle se retourna alors et oubliant toute prudence lui lança un verre, mais malheureusement l’imbécile ne l’était pas à ce point et compris cette fois ci l’entour les poules (oui d’habitude on dit l’entourloupe mais là il ne fallait pas demander à Lellia de se comporter ou de penser normalement), au lieu de frapper dans le vide, il fit quelques pas qui parurent des plus rapides à la jeune fille qui n’eut même pas le temps de bouger avant de se prendre un grand coup latéral dans les jambes qui fit émettre un craquement sonore à sa jambe gauche. Elle alla voler à l’autre bout de la pièce et perdit connaissance lorsqu’elle rencontra le mur qui lui semblait des plus réels.
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MessageSujet: Re: Une ballade matinale [PV: Pénombre]   Une ballade matinale [PV: Pénombre] EmptyMer 19 Juil - 5:29:44

Le problème quand on fait des allusions devant une personne censée et capable de tirer des conclusions pertinentes ou hâtives tout dépend du point de vue du lecteur ^^, telle que Lellia Windfall, et forcément dans une situation vraiment très inadéquate, il arrive toujours ce qui ne devrait arriver. Les réponses aux questions concernant le Gryffondor Seamus Finnigan que venaient de lui adresser la Serpentarde eurent vite fait d’être explicitées, non par des paroles puisque les deux sorcières en étaient désormais privées mais par son comportement, son attitude envers la vert et argent. Et ce fut l’expression de son visage, étrange et très inhabituelle pour la Courageuse qui mit instinctivement la puce à l’oreille de la Serpentarde. Lellia avait revêtu un masque d’impassibilité qui trahissait son soudain besoin de dissimuler ses sentiments comme une façade et cela ne présageait rien de bon connaissant, même peu, la jeune fille au tempérament vif et spontané. Pénombre se mit inconsciemment sur ses gardes, habituée à adopter une position de méfiance lorsque des éléments comme celui ci prenaient vie sous ses yeux. Après tout, peut être avait elle mal évalué le danger représenté par Lellia ? Qui savait ce qu’elle était réellement ? Pénombre n’avait jamais eu trop de mal à cerner les personnes qu’elle étudiait mais la jeune fille n’en était pas pour autant à l’abri d’une erreur de jugement. Son regard aurait bien cherché à décrypter celui de sa camarade si l’occasion lui en avait été donnée. Ce qui n’était, hélas pas le cas, car un élément perturbateur, loin, très loin d’être négligeable venait de s’ajouter à une équation déjà complexe et obscure. L'une des poursuiveuses de Serpentard eût la confirmation que Seamus était venu trouver ou du moins que l’information des évènements survenus entre eux, était passée à la Gryffondor. Comment et pourquoi ? Cela n’était pas encore à la portée de connaissance de la troisième année car elle ne pouvait ni parler pour le moment, ni communiquer décemment en la situation présente, la priorité était quand même de sauver leur peau, de se tirer de cet endroit désertique et caniculaire. Question de survie, question de priorité. Pourtant la jeune fille de 13 ans n’arrivait pas à se défaire de ses questionnements, pourquoi son martyr préféré se serait confié à Lellia ? Elle les savait amis mais pas à ce point là, le garçon n’était même pas venu l’encourager lors de son duel contre Adanedhel Iluvatar pour dire quel sens de l’amitié Pénombre lui trouvait.. De plus, la Serpentarde n’avait pas évalué le Courageux comme enclin à se plaindre ou à se livrer. Alors comment sa camarade d’aventures pouvait elle être consciente de ce qu’il se passait entre eux ? Peut être avait elle extrapolé avec les brides d’informations données sans le faire exprès par le garçon, ce qui était probable vu sa démesurée maladresse et sa crétinité avancée, et ce que Pénombre lui avait adressé dans la poussière de la table ? Cela ressemblait plus à la vérité ou du moins avait une certaine logique car Lellia avait un tempérament impulsif, aux yeux de la Rusée et c’était tout à fait en ce sens qu’elle aurait pu se faire des idées ou extrapoler sans problèmes. Même si la vérité était telle que la jeune fille ornée d’un blason de Serpentard avait effectivement blessé le Gryffondor et avait même pris un certain plaisir à le faire. Seamus était un sujet d’expérience et de défoulement unique en son genre, son petit préféré en quelque sorte, et sûrement pour son plus grand malheur. Maintenant, il devenait clair que Lellia devait se sentir en bien mauvaise compagnie et que l’amitié des deux filles allait en prendre un sérieux coup, dommage car Pénombre aimait beaucoup sa camarade, son humour et la fraîcheur de son caractère, c’était simple, les deux sorcières étaient différentes mais néanmoins compatible de la'vis de la brune.. Enfin jusqu’à présent du moins, car il était évident que beaucoup de chose allaient changer, peut être pas du côté de Pénombre qui savait parfaitement faire la part des choses mais du côté de Lellia qui en ferait sûrement son ennemie d’état dés qu’elle apprendrait plus en détail les évènements qui l’avaient conduite à blesser Finnigan et quels plaisirs délicieux elle y avait pris. Les opposés s’attirent souvent aussi fort qu’ils se repoussent et Finnigan était le contraire de Pénombre le plus parfait. Son égale antithèse, son néagtif ou positif, tout dépend du point de vision. Irréfléchi, borné et stupide, il n’avait pour lui qu’un incroyable sens du devoir et de l’honneur. Il était Lion au plus profond de lui même et le serait certainement jusqu’à la Mort. Elle avait envie aussi fervemment de le posséder que de le détruire, il la dégoûtait, elle l’exécrait mais elle cherchait pourtant sans cesse à le trouver, le provoquer, à le faire céder à ses démons, lui briser sa si précieuse droiture. La jeune fille savait qu’elle le pourrait un jour mais elle avait encore envie de s’amuser avec lui, son jouet.

Pénombre fut tirée de ses pensées lorsque sa camarade d’infortune se saisit d’une chaise et la projeta dans un fracas assourdissant contre un mur. Une diversion. Mais comment faire marche arrière sans se faire repérer à présent que de nombreux débris de la table et des objest qui s'y trouvaient quelques minutes auparavant jonchaient le sol et craqueraient sûrement sous le poids des jeunes filles lorsque, par mégarde elles marcheraient dessus ? La Serpentarde accorda un regard à Lellia, se doutant bien qu’elle y lirait peut être autant d’amertume que de haine, voire d’incompréhension. La poursuiveuse sentait, préssentait plutôt que la Gryffondor ne pourrait pas contenir ses émotions, ni ses ressentis et elle espéra qu’elle ne ferait pas quelque chose de stupide pour elle deux. Sans surprise, Pénombre sentit une pression puissante sur son bras et son regard vert, tranquille rencontra celui de la rouge et or beaucoup plus torturé. Elle y lu sans problèmes ses interrogations mais la Rusée ne pût y répondre, pas maintenant, leur vie étaient en danger, ce n’était pas le bon instant. Loin de là même. En proie, sûrement à ses dilemmes intérieurs, Lellia la lâcha finalement sans que la poursuiveuse n’ait esquissé la moindre réponse. De toutes façons, elle ne pouvait pas parler alors comment aurait elle pu lui communiquer en un laps de temps si réduit, toute la complexité de sa relation étrange avec le garçon de deuxième année ? Elle n’eût guère le temps d’y penser car déjà le Gardien se défaisait de l’étourdissement causé par sa rencontre brutal avec le mur et s’approchait de l’endroit où se trouvaient les deux sorcières, certainement alerté par le bruit dû aux gestes brusques de Lellia sur Pénombre. La Serpentarde décoda l’intention de frapper du Géant lorsqu’elle remarqua la contraction des muscles de son bras. La brune sauta une seconde avant sa frappée sur un des côtés offert à l’esquive. Lorsque la jeune fille n'entendit pas le bruissement caractéristique d’un courant d’air ininterrompu mais plutôt un bruit de choc sec suivit d’un craquement désagréablement sonore, la troisième année détourna le regard du sol qu’elle y avait posé pour s’assurer de ne pas atterrir sur quelque chose de contondant. Pénombre eût juste le temps de la voir, cette silhouette féminine, désormais familière rencontrer l’un des murs de la grande salle avec une violence qui la fit grimacer par empathie. Il fallait rapidement agir. Oui mais pour faire quoi ? La jeune fille n’eût pas assez de temps pour y réfléchir plus amplement qu'une idée très risquée germa dans son esprit fertil, de toutes façons, elle n’avait pas secondes de plus pour en élaborer une autre aussi tenta elle le tout pour le tout.

Le Serpent se concentra intensément pour le voir, le dessiner dans son esprit, à la perfection jusqu’au moindre de ses traits, de ses signes particuliers avant de projeter comme lors de l’initiation son corps dans le sien. Elle sentit ses membres se déchirer et son visage s’anamorphoser dans une douleur qui aurait dû lui arracher un cri mais qui ne fit nullement vibrer ses cordes vocales à cause de cet environnement, juste éreinter sa gorge dans l’effort. La douleur se répandit rapidement dans l’intégralité de son corps et elle tenta de ne pas perdre sa précieuse concentration et d’ignorer que le Géant s’avançait à présent, inexorablement vers elle. Pénombre dû fermer les yeux à contre cœur, étouffée par l’angoisse d’échouer et de se rendre responsable de la mort de son amie. Car oui, elle la considérait toujours ainsi et comme elle l’avait si bien explicité à Seamus, la Serpentarde ne ferait jamais le moindre mal intentionnelement, volontairement à Lellia. Son crâne la faisait démesurément souffrir comme si géant l’avait déjà fracassé lorsque enfin elle le sentit. Son instinct animal, cette force, sa liberté. Pénombre venait de se transformer en ocelot, son aminae. In extremis, sa nouvelle puissance et rapidité lui permit d’éviter le premier coup de masse de son adversaire et sa toute nouvelle mobilité lui offrit des possibilités enivrantes. D’un bond elle se posa sur la table avant de sauter sur l’épaule du Géant, avançant d’un geste très vif ses crocs jusqu’à son visage pour les refermer sur ses chairs et arracher l’un de ses oreilles ainsi qu'une partie de son visage. Un immense cri rauque de douleur emplit l’endroit lorsque le Gardien hurla portant ses énormes mains à sa plaie qui saignait déjà abondamment. L’animagus s’empressa de quitter son épaule en griffant sa peau rugueuse dans l’impulsion pour atterrir d’un mouvement félin et contrôlé au sol. Dans sa souffrance aiguë, la créature se démenait pour frapper dans le vide de ses gros poings et pulvérisait tout sur son passage. Pénombre sauta rapidement sur le côté pour éviter de se faire écraser par les coups donnés au hasard par le Géant désormais aveuglé de rage. Profitant de cette diversion qui ne durerait certainement pas indéfiniment, l’ocelot se jeta contre la Gryffondor et se saisit de sa manche pour la tirer péniblement jusqu’à la porte de bois qu’elles avaient franchit pour découvrir cette réplique en grandeur réelle de la grande salle. L’animagus réussit à passer l’encadre de la porte à grand mal et dans sa précipitation à mettre à l’abri sa compagne, elle en planta ses crocs acérés dans la peau hâlée de la jeune fille, fansant perler son liquide de vie aux couleurs sanguines. De l’autre côté de cette frontière délimitée par le carrelage de la grande salle contre la caillasse du couloir, Pénombre savait que la grande taille du Gardien ne lui permettrait pas de la passer sans dommages mais il ne fallait quand même pas tenter le diable, aussi c’est d'une séries de coups rigoureux de sa langue rugueuse que l’animagus lapa la joue de sa camarade, les babines encore ensanglantées par le sang de l’oreille du Gardien pour tenter de la réveiller.
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MessageSujet: Re: Une ballade matinale [PV: Pénombre]   Une ballade matinale [PV: Pénombre] EmptyJeu 20 Juil - 20:51:25

*Une étoile, deux étoiles, trois étoiles, quatre étoiles….c’est un très bon hôtel ! Cinq étoiles ! Pas mal ! Six étoiles….ça existe ça ? Sept…hé ho stop les étoiles ! Et puis d’abord pourquoi je vois des étoiles moi ? Il s’est passé quoi exactement ? Aux dernières nouvelles j’était avec Pénombre et je me suis énervée à cause d’elle et pis…ha vi y à eu môsieur le bibendum qui m’a donné un coup de massue….alors je suis morte ? Suis un ange maintenant ? Ou un fantôme ? Si c’est ça la mort ça va pas être très amusant, j’ai même plus de corps…bah comme ça je pourrais plus tomber ou faire de bêtise mais heu…je pourrais plus rien faire du tout, c’est plutôt embêtant pour vivre d’être mort, par contre avec un peu de chance, je pourrais embêter Pénombre et tout ses petits camarades de Serpentard, je les empêcherais de dormir et ils arriveront plus à suivre en cours et du coup ils seront derniers, la risée du collège, et je serais adulée par tout le monde et je pourrais boire un max de bièraubeurre…hum mais si je suis morte ce sera difficile pour boire. C’est étrange j’ai mal, ça veut dire que je ne suis pas morte ? Dans l’hypothèse que lorsqu’on meurt on ne pas souffrir et qu’en ce moment même je souffre alors ça veut tout simplement dire que je ne suis pas morte.
OOOOh bein ça alors, ma manche me fait bouger toute seule ! O.O
Elle est intelligente ma manche, faudra que je prenne plus soin d’elle à l’avenir, elle est trop géniale, je l’aime ma….héééé ma manche vient de me mordre ! Zut ça fait mal ! Je retire ce que je viens de penser, dès que j’arrive à ouvrir les yeux j’arrache ma manche et je l’envoie très très loin pour ne plus jamais la voir de toute ma vie !*

Quelques secondes après…


*Oh bon sang, y à quelqu’un qui me fait des bisous, enfin y à plus de langue et de bave que de lèvres, c’est peut être quelqu’un qui n’a plus de lèvres ?O.O Faut que j’ouvre les yeux pour voir ça !*

Et ce fut après bien des minutes et des efforts que la jeune fille réussit finalement à ouvrir les deux fenêtres de son âme (que c’est beau !) sur ce qui ressemblait plus à un cauchemar qu’au paradis auquel elle avait cru avoir droit. Son visage était moite et puait le rat mort (^^), son bras et sa jambe la faisait terriblement souffrir mais pourquoi ? Que lui était il arrivé ? Elle se souvenait clairement de sa colère et du colosse…ha oui et aussi accessoirement du coup, donc cela expliquait la douleur à la jambe mais pour le bras ça c’était autre chose. Durant ces petites réflexions, elle n’avait cessé de contempler le plafond, vraiment très beau d’ailleurs, il lui rappelait quelque chose mais quoi exactement ça c’était autre chose, surtout que la douleur était à présent si intense qu’elle avait même du mal à se rappeler son prénom.

Finalement, elle se passa une main sur le visage pour se débarbouiller un peu et remarqua qu’il était maculé de sang or le problème qui se posait à présent à elle, était qu’elle ne ressentait aucune douleur dans cette partie de son corps, elle repassa encore et encore la main sur son visage magnifique, merveilleux et étrangement pâle mais ne trouva rien, aucune plaie qui aurait pu être la cause de ce sang. Alors qu’elle serait bien restée ainsi pendant plusieurs heures, à se débarbouiller le visage en essayant de bouger sa jambe le moins possible, elle entendit le colosse taper durement sur le mur à côté d’elle or ce petit mur tiendrait certainement pas très longtemps, loin de s’affoler, elle s’assit afin de mieux regarder ce qui l’entourait soit : un mur, un autre mur, un gros chat, un troisième mur….nié ?…un quatrième mur….non ce n’était pas pour ça le nié : un gros chat ?

Sur le coup de la surprise Lellia fit un geste brusque qui aurait pu lui faire émettre un gémissement de douleur si elle avait pu parler or étant donné qu’elle ne pouvait plus le faire, elle se contenta d’en avoir l’air et de faire une grimace de douleur. Soudain, elle se rendit compte qu’elle était seule dans cette pièce mais à la base elle était avec Pénombre alors où pouvait elle bien se trouver ? Après bien des efforts elle réussit à se relever et à brandir sa baguette face au félin mais un petit rien la retint de frapper, comment pouvait elle faire du mal à un animal alors qu’il n’avait rien fait de mal ? Ce fut à cet instant précis, qu’elle se rappela la douleur qu’elle avait ressenti au bras, elle tourna la tête et vit les petits trous dû aux crocs du félin, cette fois il avait donc fait quelque chose de mal…mais ce n’était donc pas sa manche qui l’avait tirée jusqu’ici mais…le gros chat ! Sans arrêter de pointer sa baguette sur la carpette vivante ( Very Happy) elle essaya de faire un pas pour s’éloigner un peu plus de la porte.

*Où est passée Pénombre ?*

Alors qu’elle ne s’y attendait pas le plafond de la pièce d’à côté céda face aux avances brutales du géant, faisant ainsi trembler le sol et émettant un nuage de fumée et de gravas qui parvint jusqu’à Lellia, elle toussota puis regarda dans la fausse salle commune, il ne restait plus que des pierres et de la poussière mais étrangement la porte subsistait. La jeune fille se permis alors de la refermer et, chose étrange, plus un son ne lui parvint de la salle qu’elle venait de quitter, plus le moindre bruit de pierre, rien.

*Puissante l’insonorisation !*

Mais cela signifiait également que Pénombre était derrière cette porte et ces gravas…elle était perdue et Lellia n’avait rien pu faire pour la sauver, une larme coula sur sa joue sale produisant ainsi une traînée propre en plein milieu de la saleté.


Elle s’appuya alors sur le mur puis, la jeune rouge et or jeta un coup d’œil à la salle dans laquelle elle se tenait, enfin ce n’était pas réellement une salle puisqu’il s’agissait d’un long couloir qui semblait infini et qui était percé de très nombreuses portes, chacune ayant un style propre, l’une en bois, l’autre en métal et……une noire avec une poignée en forme de serpents entrelacés. Ce qui pour vous chers lecteurs n’est peut être rien mais pour Lellia ça veut dire beaucoup, ça veut dire qu’elle était libre, libre d’être là….heu non en fait, tout ce que ça signifie pour notre héroïne c’est qu’elle se retrouvait à présent face à la porte de chez elle, du manoir de ses parents. Elle écarquilla les yeux avant de regarder à nouveau le gros chat, elle n’avait plus la force de continuer, elle était blessée, seule, venait de perdre celle qu’elle avait considéré comme son amie sans même avoir pu obtenir la moindre information sur cette histoire avec Seamus et maintenant elle se retrouvait seule avec un chat mordeur et la porte de chez elle. Elle regarda à nouveau le chat et oubliant totalement le fait qu’elle ne pouvait plus parler ouvrit la bouche.


« J’ai comme l’impression que mon voyage se termine là. Désolée Pénombre, tout est de ma faute. »

………
….
………….
….Hééééééééé mais elle venait de parler mais oui ! Elle pouvait à nouveau parler ! Comment une telle chose était elle possible ? Cela venait peut être de l’éboulement ? C’était peut être le colosse qui les empêchait de parler ou un truc du genre, comment ça c’était une autre histoire mais tout ce qui importait c’était que maintenant elle pouvait à nouveau parler.


« Ça va me servir à quoi de pouvoir parler alors que je suis toute seule ? »
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MessageSujet: Re: Une ballade matinale [PV: Pénombre]   Une ballade matinale [PV: Pénombre] EmptyJeu 27 Juil - 15:22:05

L’Ocelot qu’était à présent la jeune fille posait ses yeux jaunis sur Lellia dans un regard animal et inquiet, les babines encore couvertes du sang de l’immense créature qu’elle avait blessé de ses crocs acérés afin de détourner son attention et d’emmener sa camarade en lieu relativement plus sûr. Celle-ci semblait peiner à reprendre conscience ce que la poursuiveuse pouvait aisément comprendre en considérant le choc violent qu’elle venait d’encaisser suite au brusque coup de massue que le Gardien lui avait asséné. L’animagus se retira d’elle, considérant qu’elle lui avait déjà suffisamment léchouillé la joue pour l’éveiller et surtout, la Serpentarde venait de se rendre compte à quel point, elle l’a barbouillait de sang. Pénombre se posa sur ses pattes arrière pour s’asseoir et passer sa langue sur le liquide grenat et encore tiède qui tachait son museau dans un délice non dissimulé. Sa conscience était désormais plus animale qu’humaine et le Sang lui était, en conséquences d’un attrait irrésistible. L’animagus terminait de se nettoyer la truffe lorsque la Gryffondor eût un geste vif et soudain, tellement brusque qu’il entraîna Pénombre à bondir sur ses appuis dans une position d’aguets, de méfiance, laissant ses crocs pointus apparaître brièvement sous ses babines. Rapidement, la vert et argent comprit que ce n’était qu’un soubresaut de réveil et elle relâcha la tension en ses muscles pour afficher une mine affective à sa camarade. Sa tête vint se poser contre l’épaule de la Courageuse et elle grogna légèrement pour lui signifier de se lever, après tout, les deux sorcières étaient encore loin de pouvoir se prétendre tirées d’affaire et en plus, rien ne garantissait que le Gardien était hors d’état de nuire, peut être était il juste sonné… Puis quelque chose d’étrange se passa, la première année pointa sa baguette vers elle dans un geste presque offensif, Pénombre haussa un sourcil, du moins tenta, elle n’avait pas vraiment l’habitude d’être sous cette forme et elle adressa un regard interrogateur à sa compagne d’aventures.

Elle ci savait elle quel don concernant la métamorphose, la Serpentarde possédait ? Avait elle conscience qu’elle se trouvait face à Pénombre ? Sinon pourquoi la menacerait elle de la sorte ? La vert et argent se doutait que la jeune fille devait lui en vouloir en ce qui concernait Seamus mais une chose la tracassait. Lellia ne pouvait pas être au courant des possibilités de transformation physique de la Rusée pour la simple et bonne raison que la jeune Craft n’en avait parlé à personne et que c’était seulement la deuxième fois qu’elle devenait Ocelot. La première étant bien sûr lors de l’initiation. La poursuiveuse avait pris toutes les précautions possibles pour garder ce secret intact et elle avait pris très grand soin de ne pas laisser traîner son bouquin d’apprentissage n’importe où. La Rusée resta un instant à la regarder, prête à bondir sur elle si le danger devenait consistant, mais, par amitiés et respect, elle ne se résolvait pas à attaquer … Surtout qu’elle n’avait as jauger de sa propre force version animale, mais l’aperçu de puissance et de rapidité dont elle avait pu s’enivrer quelques minutes auparavant l’incitait à faire preuve de sang froid. L’Animagus n’aurait pas voulu la blesser, non. Pas Lellia, encore Seamus Finnigan, c’était plaisant et tentant mais Lellia avait une réelle valeur à ses yeux. Aussi, Pénombre fut soulagée que sa camarade ne détourna légèrement, trop même sa baguette de sa tête et relève par la même occasion cette menace qu’elle avait fait tombé sur la Serpentarde. Une chose était désormais sûre lorsque la Rusée la regarda agir, c’est que la Gryffondor ignorait que Pénombre se trouvait devant elle, certes un peu plus poilue et plus petite qu’à l’habitude mais c’était bien elle. Lellia cherchait visiblement sa camarade de l’autre côté de la porte, à en juger par son attitude, son comportement mais alors que la jeune Windfall s’approchait de l’endroit duquel, la Serpentarde avait eu tant de mal à la tirer, un choc assourdissant résonna dans le couloir, faisant trembler les murs du passage et pleuvoir un rideau de poussières opaques. Le Gardien n’était plus perdu dans cet étourdissement dans laquelle Pénombre aidé de Lellia l’avait plongé et sa rage s’imprimait dès lors contre les murs le séparant encore des deux sorcières, dernier obstacle protecteur.

Brusquement, un épouvantable fracas sonore accompagné d’un souffle puissant de poussières et de débris les frappa en plein visage comme la gifle d’une main de créature chaotique... L’animal d’apparence qu’était Pénombre se tassa immédiatement au sol, abaissant ses oreilles et fourrant sa tête entre ses pattes dans un incroyable instinct conservateur. Le plafond avait cédé finalement sous la violence des coups, ce qui n’était guère surprenant tant l’endroit semblait instable par moment, et tellement les assauts du Géant était démesuré. Par un incroyable et improbable hasard, ce que la jeune fille redoutait le plus en cet instant ne prit guère pied dans la réalité, le conduit ne s’écroula pas, évitant par la même de les ensevelir dans cette grotte qui serait ainsi devenu leur tombeau. L’ocelot rouvrit rapidement les yeux et se releva en un éclair, cherchant parmi la multitude d’odeur se mêlant dans son odorat à trouver celle de son amie mais elle la vit bien avant de trouver sa piste olfactive. La silhouette fine et athlétique de la jeune fille se détachait dans la brume de poussières du lieu et la Serpentarde put suivre avec une très relative précision ses gestes. Elle fut presque sûre de voir sa main s’égarer sur la poignée de la porte qui s’ouvrait encore sur les ruines de ce qu’avait pu être la grande salle de Poudlard et qui n’était plus qu’un amas difforme de pierres et de graviers, de bois déchirés et de décorations pulvérisées. Une chose pourtant, s’imposa littéralement à sa vue comme une évidence. Où étaient ils ? Où étaient passés les élèves qu’elle avait pu toucher quelques dizaines de minutes auparavant ? Où était Seamus Finnigan ? Son Seamus ? La Serpentarde fit quelques pas sur le côté pour s’étirer félinement et bailler, son estomac avait été réveillé par l’odeur du sang et maintenant il réclamait son dû et la troisième année fut tenté de s’aventurer dans la pièce détruite pour trouver un peu de chair de Géant à se mettre sous les crocs. Oui, cela aurait peut être rebuté la jeune Craft en version humaine, mais là elle était animale et son besoin de se nourrir l’incitait à chercher de la viande, de préférence encore saignante à offrir à sa constitution. Mais c’était hélas et pour le plus grand déplaisir de la poursuiveuse, loin d’être la préoccupation ultime de sa camarade et elle la regarda impuissante, refermer la porte d’un geste franc, entraînant un grognement sourd à s’élever de sa gorge. Ce qui la troubla et l’incita à reprendre son calme ce fut qu’elle l’entendit. Es sons qui lui étaient propres, alors elle pourrait certainement s’exprimer verbalement. Oui ! Et enfin, elle pourrait s’expliquer concernant ses agissements envers le Gryffondor… Interlude mentale silencieuse. Pour lui dire quoi exactement ? Qu’elle aimait le torturer ? Qu’elle l’avait blessé consciemment ? Ou alors la manière dont elle l’avait embrassé ? Compliqué tout cela, surtout que le moment était très mal choisit pour parler de cela, le temps s’écoulait et il fallait songer à se tirer d’affaire avant que l’on ne remarque leur disparition qu’elles auraient bien du mal à expliquer… La voix de Lellia troubla ses raisonnements et son regard félin chercha le sien vainement durant quelques secondes car la rouge et or s’était avancée dans le passage et se tenait devant une étrange porte que Pénombre ne pouvait détailler dans l’obscurité des lieux. D’une foulée longue et légère, l’ocelot se retrouva aux côtés de son amie pour chercher sa manche et refermer ses crocs dessus comme pour lui dire qu’elle était là. La Serpentarde n’avait pas encore conscience de la nécessité de reprendre forme humaine car le contre coup de se retrouver transformer pour la première fois si longtemps commençait à se faire sentir dans son esprit. Et les sages paroles de son livre de métamorphose très avancée qui conseillaient à la prudence, citant « Vous devrez vous entraîner souvent pour pouvoir vous métamorphoser rapidement, mais vous ne courrez plus de risques, à moins de succomber au charme de l’animalité, et de ne plus vouloir redevenir humain. » avaient délaissé son esprit. C’était tant plaisant, tellement plus facile, plus agréable cette forme de vie, moins harassante et écorchée que celle humaine que la demoiselle ne songeait déjà presque plus à revenir.

Soudainement, son instinct animal se mit en alerte lorsque Lellia s’apprêtait à ouvrir la porte à laquelle elle faisait front. D’un geste rapide, Pénombre attrapa une fois de plus son bras pour refermer, dans l’urgence, ses crocs sur sa chair et l’éloigner de celle-ci. Mais trop tard, la porte s’ouvrit d’elle-même comme ensorcelée pour déclencher son ouverture à l’approche d’une présence et une immense abîme noire se laissant entrevoir de l’autre côté de la porte aux ornements rappelant les blasons de Serpentard. Brusquement un éclair d’une noirceur palpable et incroyablement opaque, semblant absorber la lumière fouetta l’air d’une langue épaisse. Elle manqua une première fois son but avant de réarmer son prochain coup en disparaissant de nouveau derrière l’embrasure de la porte, le regard jauni de la jeune fille se posa sur la parcelle du mur frappé et ce qu’elle vit l’inquiéta au plus haut point, la matière n’était plus. Désintégrée et défaite totalement. Une ombre obscure l’engloutissait comme les résidus d’une bave répugnante. Comme si elle ne pouvait plus la voir, inexistante presque.. Une théorie de l’instant germa presque instantanément dans l’esprit de la Serpentarde. D’abord l’ouïe et maintenant la vue. Car, peut être n’avaient elles pas envisagés la situation sous cet angle, ce n’était pas que les deux sorcières ne pouvaient plus parler, et si c’était juste parce qu’elles ne pouvaient pas s’entendre, tout simplement ? Trop tard pour y réfléchir car déjà une nouvelle langue d’anti-lumière venait de s’élever au dessus d’elles, dans le très étroit couloir qui ne leur laissait que peu de possibilités de fuite…
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MessageSujet: Re: Une ballade matinale [PV: Pénombre]   Une ballade matinale [PV: Pénombre] EmptyMer 30 Aoû - 0:36:41

La Gryffondor héroïne de mes récits avait beau se répéter que Pénombre n’était qu’une Serpentard qui s’était amusée à faire du mal à Seamus elle ne pouvait s’empêcher d’être triste et de réfléchir à une solution pour la sauver…pour la ressusciter ? Mais, il n’y avait rien à faire elle n’y arrivait pas, il n’y avait aucun sors pour sauver les morts…de la mort, elle devrait donc vivre à tout jamais avec sa mort sur sa conscience car c’était de sa faute si elle n’était plus, c’était elle qui s’était montré inconsciente et violente alors qu’elles étaient face à un gros truc très méchant c’était donc à cause d’elle si la Serpentard n’avait pas pu passer la porte à temps et se retrouvait à présent sous pierres. Une lueur de tristesse mêlée à un très vif désespoir brillait au fond des prunelles sombres de la jeune fille et elle n’arrivait plus à se concentrer sur le moment présent qui était pourtant tout aussi inquiétant que le reste de son périple, elle était loin d’être sortie d’affaire et n’avait pas le temps de pleurer celle qu’elle avait considérée comme une amie auparavant. Elle devait se remuer et sortir de là, au moins pour Pénombre, en sa mémoire…même si c’était une sadique perverse qui aimait torturer les autres amis de la rouge et or. Et puis accessoirement elle devait vivre pour elle-même et pour pouvoir continuer de faire bien des bêtises à la fois en cours et en dehors.

C’était à se demander comment Lellia avait pu se mettre dans une telle situation pourtant tout allait si bien quelques heures auparavant alors comment se faisait il qu’elle se retrouvait à présent dans ce couloir avec toutes ces portes qui ressemblaient à s’y méprendre à des portes (étrange non ?) qu’elle avait déjà vu auparavant, comme si quelqu’un s’amusait à jouer avec ses pensées….mais oui comment avait elle pu ne pas y penser avant ? Tout ceci n’était pas réel ça elle le savait mais tout ces détails qu’elle connaissait, c’était limpide à présent c’était la luciole géante qui devait jouer avec Pénombre et elle…enfin Pénombre n’était plus, à présent elle avait droit à un animal de compagnie à la place ! Et cela l’insupportait au plus haut point, comment cette espèce de truc avait il pu oser s’autoriser à faire mumuse comme ça ? Bon d’accord il devait sérieusement s’ennuyer tout seul mais ce n’était pas une raison scrogneugneu (je vais sortir mes gros yeux !) pour essayer de tuer toutes les personnes qui avaient l’amabilité de lui rendre visite ! Après tout si il faisait ça avec tout le monde et bien il ne devait pas s’étonner si plus personne ne venait le voir. C’est un peu comme si Vous-savez-qui prenait la mouche car des sang de bourbe….heu pas sang pur….heu des gens dont les parents ne sont pas sorciers (ouf, j’ai bon là ?) ne voulaient plus prendre le thé avec lui ou encore comme si le professeur Rogue l’avait mauvaise car les Gryffondors le détestaient, bref, c’était vraiment l’hôpital qui se fouettait…(ou foutait…au choix) de la charité !

Mais pour l’instant, l’heure n’était pas à la réflexion puisque une nouvelle fois le gros chat attrapa précipitamment son bras pour la tirer en arrière ce qui provoqua chez Lellia un cri de douleur, à présent elle avait non seulement une jambe de casser mais également les deux bras mordus par cet étrange animal, à croire qu’elle était maudite même dans les jeux vidéos vivants des monstres luciolients de Poudlard ! Elle aurait volontiers asséné un coup à la bestiole si elle n’avait pas été très occupée par sa jambe, son bras mais également la porte qui s’ouvrait toute seule…….QUOI ? Mais elle ne l’avait même pas touché ! C’était vraiment injuste alors maintenant la grande luciole reine de toutes les lucioles du monde entier pouvait faire ce qu’elle voulait ? C’était vraiment trop injuste, il aurait dû y avoir des règles, comme ça Lellia et….Lucifer (oui, vous ne rêvez pas la rouge et or venait tout simplement de donner un nouveau nom à son gros chat !) aurait peut être eu une chance de s’en sortir et voir même de tuer la vilaine pas belle ! Quoi qu’il en soit Lellia ouvrit de gros yeux lorsqu’elle vit une espèce de langue passer par l’ouverture de la porte pour frapper un pan de mur, elle se pencha un peu en avant pour mieux voir mais le problème était qu’il n’y avait plus rien à voir ! Tout avait disparu comme sous l’aspiration d’un énorme trou noir ! Immédiatement, elle se demanda ce qu’avait bien pu faire le mur pour déplaire à ce point à Môsieur le trou noir et s’approcha un peu pour mieux voir…..et bien ce qu’il n’y avait plus à voir !


« Faudrait que j’apprenne ce sors ça peut être utile ! »

Oui, la réflexion de Lellia était terriblement déplacée mais était il réellement utile de rappeler que la jeune fille avait toujours eu du mal pour rester sérieuse ou prendre conscience du danger qui l’entourait ? Elle était totalement insouciante, il fallait s’y faire, elle était comme ça et elle le resterait très certainement toute sa vie ! Mais, alors qu’elle regardait le trou béant sous tous les angles, perchée sur sa jambe encore valide, elle vit le trou noir revenir à l’attaque et malheureusement ce qui était attaqué n’était autre qu’elle et Lucifer cette fois ci, pourtant ils étaient tous les deux loin de ressembler à un mur alors soit Môsieur le trou noir avait conscience qu’elle avait trouvé son attitude déplacée, soit….et bien la première c’était déjà Lucifer et elle les cibles ! Mais à présent, il était trop tard, elle n’avait plus le temps de réfléchir, elle devait agir….enfin fuir ! Mais voilà quelques problèmes s’opposaient à elle :

1 : Avec une jambe cassée la vitesse de croisière d’un être humain se trouve considérablement abaissée !
2 : Môsieur le trou noir était terriblement rapide !
3 : Lucifer ne comprendrait peut être pas le danger imminent et surtout rien ne l’empêchait de mordre une nouvelle fois notre héroïne chérie juste pour le plaisir de goûter une nouvelle fois à sa chair sucrée (enfin on ne connaît pas exactement le goût de la chair de la jeune fille mais le terme sucré et jolie !)
4 : Obi Wan Kenobi
5 : Problème 5 ( Very Happy)

Forte de toutes ces raisons multiples et variées Lellia devait maintenant trouver une solution !...Oui mais laquelle, ça c’était une autre histoire !

1 : Lellia attrape Lucifer et le balance sur Môsieur le trou noir pour qu’il dégage, certes elle tue Lucifer mais elle le vaut bien !
2 : Lellia creuse un trou et s’y engouffre pour aller direction Tokyo !
3 : Lellia danse la danse des canards ce qui provoque un fou rire de Môsieur le trou noir et permet ainsi à la jeune fille de s’enfuir dignement.
4 : Lellia monte sur le dos de Lucifer qui l’entraîne loin de toute cette folie !
5 : Elle ferme les yeux et accepte la mort….un peu morbide vous ne trouvez pas ?

Finalement, la jeune fille choisie une solution qu’elle n’avait pas encore envisagée soit essayer une des autres pièces ! Bon d’accord, il y avait de grandes chances pour qu’elle y trouve Madame trou noir mais très franchement étant donné la situation actuel et l’état de siège qu’elle était en train de subir c’était un coup à tenter ! Et pis avec de la chance ils se disputeraient peut être régalant ainsi Lellia d’un charmant intermède. Mais maintenant il était plus que temps d’agir car fort heureusement pour la jeune fille je tiens encore trop à ce petit personnage pour la faire mourir ainsi ! Elle lança alors un regard à Lucifer comme pour lui signaler de s’éloigner, lui il pouvait peut être réussir à s’échapper après tout il n’avait pas de patte cassée mais peut être qu’il serait retenu par l’envie grandissante de plonger une nouvelle fois ses crocs dans sa chair tendre. Quoi qu’il en soit inconsciemment elle hurla pour son animal de compagnie au charme mordant :


« Dépêche toi de partir ! »

Elle détourna alors son regard sombre de l’animal et sauta en direction de la porte la plus proche ce qui bien entendu n’était pas aisé avec sa jambe blessée, Môsieur tour noir s’abattit alors juste derrière avalant ainsi une partie du sol. Lellia accéléra encore la cadence mais chacun de ses pas lui arrachait à présent un cri de douleur toujours plus perçant qu’elle n’aurait pas su contrôler même si sa vie en avait dépendu. Enfin elle arriva devant la porte et l’ouvrit d’un geste rapide se cachant alors juste à temps derrière la porte ouverte. Comme elle l’avait prévue Madame trou noir sortie immédiatement de la pièce et se retrouva nez à nez avec Môsieur trou noir, tout deux se percutèrent et semblèrent alors s’avaler l’un l’autre ne laissant alors plus aucune trace de leur précédente présence. La Gryffondor souffla alors bruyamment tout en se collant au mur quelques instants, des larmes de douleurs baignant son visage fatigué et stressé. Elle prit néanmoins la peine de regarder la pièce qu’elle venait d’ouvrir tout en s’attendant à y voir le fils Trou noir mais apparemment la pièce était à présent viable et, elle pourrait peut être continuer son chemin dans celle-ci mais pour l’heure, elle devait se reposer quelques instants, le temps que sa jambe lui fasse moins mal, en effet, elle avait l’impression qu’à chaque instant une multitude de petites aiguilles rentraient et ressortaient de sa blessure ne lui laissant ainsi aucun repos. La rouge et or se laissa alors glisser le long du mur et s’assis quelques temps étendant sa jambe autant qu’elle le pouvait, des larmes de douleur mais également de soulagement, de peur et de peine coulants le long de ses joues pour finir sur le sol froid. Elle releva alors le visage et regarda en l’air comme pour que les mots aient moins de mal à sortir.

« Je te hais sale luciole géante je te jure que si je m’en sors je te le ferais payer et je vengerais la mort de Pénombre…même si c’était qu'une vilaine Serpentard qui s'amusait à se battre avec mes autres amis!!!! »

Sa tête retomba alors sur sa poitrine comme si elle était maintenant dénuée de toute énergie après son hurlement, mais elle ne devait pas se laisser aller et devait continuer coûte que coûte, mourir n’étant pas envisageable tant qu’elle n’avait pas botté les fesses de l’insecte géant ! Et puis, maintenant, elle savait par où continuer, il suffisait qu’elle se lève et qu’elle marche (comme un certain monsieur Lazare si je ne m’abuse), rien qu’à cette idée elle en frissonna d’effroi consciente de la douleur que cela déclancherait à nouveau dans sa jambe meurtrie mais elle n’avait pas le choix si elle voulait s’en sortir, elle devait continuer ! Elle releva alors la tête, des larmes continuaient de couler sur son visage mais dans le silence le plus complet cette fois ci comme si la jeune fille n’avait pas ressentie l’envie et le besoin de stopper le flot de sanglots et n’avait plus la force d’émettre le moindre son. Soudain, elle se demanda si Lucifer s’en était sorti lui aussi et commença à regarder alentour espérant le voir, au moins elle ne se sentait pas totalement seule lorsqu’il était à ses côtés et ses morsures risqueraient de lui manquer.
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MessageSujet: Re: Une ballade matinale [PV: Pénombre]   Une ballade matinale [PV: Pénombre] EmptyDim 22 Oct - 11:13:23

[ Ma thèse sur les câbles catalyseurs de Magie n'est bien sûr pas logique puisque j'ai tout inventé et que je ne suis pas vraiment une pro de la manipulation d'énergies magiques ^^", mais bon, j'ai écrit ce post après un exercice pénible d'électromagnétisme alors voilà XD. J'espère que ça ne t’ennuie pas ce genre d'entorses. En tout cas j'espère que tu aimeras le lire comme j'ai aimé l'écrire ^^ et puisque c'est pour clore le topic, tu n'es pas obligé de répondre.]

Dehors il pleuvait à verse, une tempête s'était levée et d'énormes nuages noirs avaient engloutis le bleu clair et pur d'un ciel d'hiver. La nuit commençait d'ors et déjà à tomber, à envahir de son encre l'horizon pâle et lointaine, à noyer de sa sombre présence les allées d'arbres rendus nus par l'automne à peine achevé. Un vent d'une rare violence balayait sans distinction tout forme de vie, végétale ou animale, tout ce qui osait se tenir en travers de son chemin, soufflant, hurlant entre les tourelles crénelées de pierre grise, sa rage, sa force, sa toute puissance. Le tonnerre explosait à différents instants et la foudre suivait de son éclat argent les grondements de celui-ci. Tout les élèves, ainsi que les enseignants avaient, en conséquences, regagné l'intérieur du superbe édifice dans lequel avait été aménagé l'école.

Mais là, dans le dédale de couloirs froids et étroits qui menaient jusqu'aux entrailles du Château ancestral de Poudlard, là dans le labyrinthe de boyaux aux murs recouverts de toiles qui conduisaient jusqu'au repère des élus de Salazard Serpentard, jusqu'à l'antre des Sangs froids; Dans ces si sombres et glaciales cachots se trouvait l'entrée d'un des plus anciens, des plus dangereux passages secrets de l'école. Et de l'autre côté du gouffre abyssal qui communiquait désormais directement avec les égouts, les anciennes douves de la citadelle, dans les ombres, dans la noirceur de la seconde pièce dans laquelle les deux jeunes filles avaient pénétré voilà de longues heures, une unique lueur rougeâtre, sanguine pulsait régulièrement, tels les battements d'un coeur humain résonnant entre les murs de cette immense salle silencieuse dans laquelle il ne restait nulles autres traces de la venue des deux apprentis sorcières que les empruntes de leurs pas à peine esquissées dans la poussière de la pièce, de cette prison. Seuls des vestiges anciens qui s'offraient encore à la vue des très rares visiteurs témoignaient de ce qu'avait pu être cet endroit, un laboratoire d'expérimentations sans aucun doute possible, au sein duquel était certainement étudié une des plus sombre branche de la Sorcellerie à en juger par les dizaines de cages visibles, de cellules d'aciers, vides, qui pendaient du plafond ou reposaient au sol, désossées, décharnées, toutes reliées à de curieux câbles catalyseurs de Magie, toutes pourvues de chaînes destinées à imposer l'immobilité à des êtres vivants, peut être même humains. Il y avaient bien longtemps que ces lignes conductrices facilitant les échanges d'énergies magiques n'étaient d'ailleurs plus utilisées depuis des centaines d'années au moins, pour causes de trop nombreuses graves surcharges de la matière dues au déséquilibre aléatoire des éléments magiques entre eux lors du passage du flux énergétique d'un point à un autre et qui avaient tendance à provoquer l'effondrement des particules sur elles-mêmes et à imploser, ayant ainsi coûté, dans le temps, la vie à des centaines de chercheurs. Tout ces appareils de mesure d'activités des centres vitaux, ces conducteurs et condensateurs d'essences vitales qui occupaient une grande partie de la pièce n'auraient jamais trompé qui que ce soit sur les interactions que l'Homme avait pu avoir avec d'autres systèmes de vie que le sien, peut être même le sien propre, laissant penser à des expériences sur des humains conduites par leur semblable. Encore la démesure et l'aberrance de cette envie de savoir, de cette curiosité, de l'infinie quête du pouvoir qui incitaient certains hommes à agir au mépris des règles les plus élémentaires de la vie, au mépris des autres juste au nom de la science ou du progrès, parfois de soi-même mais bien souvent dans l'égoïsme et l'avidité, la soif de percer à jour les plus intimes mystères de l'Univers. Une tare qui avait traversé les temps et les âges, un pulsion qui avait corrompu et pourri tant d'âmes, amenant de grands esprits intelligents et cultivés à verser tant de sang, à sacrifier leur propre existence, de leur famille, de ceux qu'ils ont pu aimer mais un trait de caractère qui, en contre partie avait toujours permis une formidable avancée de la science magique, de la médecine ainsi que divers progrès dont, aujourd'hui, on ne pourrait plus se passer sans subir de pénibles conséquences. Il fallait payer un prix pour tous ces trésors de découvertes, pour les exploiter comme nous l'avons toujours fait. Il avait toujours fallu payer. Mais peu d'entre nous auraient réellement choisi d'autres chemins que celui-ci. Promettant et prenant en même temps dans le principe le plus basique d'équivalence.

Il ne semblait plus y avoir d'autre forme de vie entre ces murs de pierre morte que celle suspendue à cette sphère lumineuse au sommet de ces larges marches blanches. Pourtant au pied de celle-ci derrière l'amas de stèles disposées en arc de cercle autour des autres cages d'aciers désertées et rouillées, là parmi les écrans éteints et gris des moniteurs poussiéreux, sous un petit cercle de verre recouvert par le temps et la cendre, une petite aiguille d'acier s'agitait frénétiquement depuis des heures, s'emballant même par instant et lorsque pour la première fois depuis des siècles, elle passa dans la zone rouge du cadran, un petit cliquetis trancha le silence palpable du laboratoire tandis que se déclenchait, à ce signal, un mécanisme complexe de modérations des prisonniers censé sûrement prévenir toute rébellion de la part des captifs. Une fine aiguille dont le bout était recouvert de ce qui paraissait être une peu épaisse couche de réactif organique, peut être nucléaire, se détacha d'un pan d'un des murs porteurs de l'endroit et entama, sous l'élan de sa propre chute, un mouvement régulier de balancier dont l'amplitude, par frottement avec l'air s'amenuisait progressivement jusqu'à atteindre une plaque circulaire de ce qui ressemblait étrangement à du bronze, faisant naître par ce contact un arc électrique qui se propagea le long d'un fil conducteur jusqu'aux chaînes métalliques menant à la sphère lumineuse au sommet de l'imposant escalier. Et il frappa, frappa de toute sa force inaltérée depuis sa dernière naissance, le sommeil de l'Entité prisonnière de cette cage magique. Soudain, du fond de l'eau sombre du royaume de Morphée, l'ombre de la bête s'extirpa, électrocutée. Une douleur lancinante, un mal sans nom, l'Hydre venait de sortir de ses profondes Ténèbres. L'Entité en ouvrit des yeux sanglants, étreignit ce qui lui servait de poitrine, de taille dans le poignant d'un cri rauque, un hurlement déchirant, inhumain. De douleur, elle rompit sa concentration, se recentrant dans la maîtrise de cette insupportable douleur, tout entière occupée à conserver un semblant de conscience, de raison, à lutter contre ce qui tentait justement de l'en priver. Comme les fois précédentes qui remontaient à si loin qu'elle n'en avait plus que de vagues souvenirs, la créature avait l'impression d'être immortelle, toujours souffrir la Mort sans jamais pouvoir en finir et cela faisait tellement longtemps qu'elle n'avait affronté que le mordant cruel de la solitude qu'elle en avait perdu jusqu'aux propres sensations de ce qui lui servait de corps. La souffrance infligée ne l'en brisa que davantage et elle sombra dans une noirceur, un gouffre sans fond, loin de toute vie, de toute existence, de toute douleur dans un ultime grognement sourd.

De l'autre côté, dans cet univers mental et étrange où avaient été capturé les deux jeunes filles, le décor s'anamorphait rapidement et alors que l'ocelot galopait encore à en perdre le souffle vers la Gryffondor, une obscurité emprunte de sa propre conscience, d'une vie indépendante du reste, avala ce qui restait du couloir déjà largement endommagé par l'un des gardiens du site, dévorant la Courageuse et le félin dans sa progression intransigeante et violente, dans un vorace et insatiable appétit. Puis plus rien.

Il ne restait plus que cette tiédeur étrange et fuyante sur sa peau comme une bougie que l'on vient tout juste de souffler. Il ne restait plus que cette pâleur sur son corps comme si la lumière avait été le prix à payer pour avoir ainsi usé de ses forces car Pénombre n'était jamais restée si longtemps un animae, jamais dans de telles éreintantes conditions, jamais dans l'anxiété et la brutalité d'un instant qui aurait pu être le dernier. Et ce furent ces lourdes circonstances qui troublèrent l'aspect animal de la jeune fille encore sous forme féline, l'incitant à osciller entre deux parties intimement liées de son esprit, d'elle même et son corps se déformait en conséquence. Quelques parcelles de son dos avaient déjà perdu la pilosité dorée caractéristique des ocelots pour retrouver les couleurs plus pâles de la chair humaine tandis que les larges iris orangées du fauve se confondaient désormais avec la rondeur et le vert sauvage de celles de la Serpentarde. L'équilibre entre l'animagus et l'animae fut alors rompu alors que la poursuiveuse ouvrait lentement les yeux, à la recherche d'un repère spatial ou temporel, à la recherche de sa compagne d'aventure. La dernière chose dont se souvenait la quatrième année était d'avoir esquivé une nouvelle attaque de la langue ténébreuse qui s'était élancée à la poursuite des intrus et qui avait couru sur les murs du couloir, les recouvrant de sa noirceur, les dévorant, dissociant chacune des particules de leur matière et puis le trou noir, impossible de se souvenir, de retrouver et de rassembler la moindre bride de ce qui s'était ensuite passé. Et alors que Pénombre achevait finalement de retrouver dans un pénible moment de souffrance, son corps de jeune adolescente d'une treizaine d'années et que son visage pelucheux reprenait sa forme et ses particularités d'origines dans un long soupir de douleur, sa main se posa sur quelque chose de chaud, de tendre à juste quelques dizaines de centimètres de sa propre position. Là, allongée sur le dallage fin et froid, la Serpentarde qui tentait tant bien que mal de retrouver son souffle, se sentit étreinte d'une oppressante angoisse. Lellia était elle encore en vie ? Etait ce d'ailleurs bien elle ? Car dans les ombres environnantes, la jeune fille ne pouvait absolument rien discerner autour d'elle, encore moins le visage de celle qu'elle désirait être la Lionne qui l'avait accompagnée et défendue au péril de sa vie. Ses doigts fins parcourèrent son dos jusqu'à trouver la peau fine de sa gorge sur laquelle elle marqua un temps d'arrêt, cherchant à percevoir les battements de coeur de sa camarade dans un instant qui lui parut atrocement long :

" Lellia... Lellia, tu m'entends ? "


S'abaissant un peu plus au dessus de la rouge et or, elle sentit distinctement les signes de vie de la jeune fille en même temps que quelque chose d'étrange et de dur juste au dessous de son propre genou. Lentement, elle dégagea sa main du cou de Lellia, rassurée, et se recula en arrière, libérant ainsi ce sur quoi elle avait involontairement prit appui. Inspirant profondément, elle avança ensuite à tâtons la paume de sa main qu'elle posa à plat sur l'objet. Long, de nature cylindrique à faible rayon, la surface de celui ci était parcouru d'entrelacs tribaux et profondément sculptés dans ce qui ressemblait franchement à du bois. Ce bois, ce grain, cette texture en particulier lui était familière et elle laissa ses doigts pâles l'empoigner fermement alors que s'esquissait sur son visage fatigué, un sourire satisfait :

" Lumos."

L'éclat argenté de sa baguette d'ébène transperça violement les ténèbres, forçant la Serpentarde à plisser les yeux sous sa violence et c'est avec appréhension et curiosité qu'elle balaya de sa lumière les environs. Elle reconnut sans grande peine la sphère de métal dans laquelle avait été emprisonnée ce matin encore l'Entité mais la cage était étrangement éteinte, obscure alors que la Rusée n'avait jamais pu l'observer autrement qu'éblouissante. Son regard d'un vert vif arborait un intérêt tout particulier, une curiosité, une envie de savoir de celles qui finissent par devenir folie et qui mènent les hommes à l'horreur mais dont elle sut à en juger par sa force qu'elle n'y dérogerait pas. Progressant doucement vers la cellule de l'Entité qui les avait projetée dans un espace dans lequel les deux jeunes sorcières auraient pu mourir, la vert et argent tenait, aux aguets, sa baguette devant elle, la brandissant comme la pointe d'une épée. Mais c'est une toute petite enveloppe charnelle, sans doute celle d'un enfant que les lueurs d'acier de sa baguette révélèrent. Une petite fille de probablement moins de dix ans se tenait recroquevillée au fond de l'exigue cellule, sa longue chevelure blanche recouvrant une nudité dévorée par les ténèbres de l'immense salle. Maigre à un point inimaginable, elle ne portait que la peau sur les os, mais il émanait pourtant de son petit corps inerte une infinie puissante et une rancoeur, une rage sourde inconcevable. Elle semblait avoir si longtemps et si durement souffert qu'elle paraissait en avoir perdu l'insouciance et la candeur de l'enfance, toute nature humaine en fait. Ses poignets étaient marqués par de profondes cicatrices et de longs filins de runes noires avaient été gravé dans ses chairs, à même sa peau, devant certainement être les facteurs qui avaient pu permettre à son corps de conserver son invariance, son aspect d'origine au fil des années bien qu'elle devait encore certainement vieillir. Pénombre observait le tronc abîmé de la captive et l'immobilité de sa cage thoracique laissa penser à la quatrième année qu'elle ne respirait plus, qu'elle avait dû cesser de vivre... C'était accablant de tristesse et de cruauté.

Se résignant à son impuissance devant ce que des humains avaient pu faire à une si jeune fille, Pénombre abandonna du regard ce qu'avait été l'Entité pour retourner auprès de Lellia. Au moins, celle ci de jeune fille, elle pourrait sans doute lui être d'un quelconque soutien, aide et support... :

" Aller viens, rentrons..."
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