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 Libre comme l'air... [priorité à Drago]
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MessageSujet: Libre comme l'air... [priorité à Drago]   Libre comme l'air... [priorité à Drago] EmptyDim 15 Oct - 7:59:34

*Cette fois, pas de gêneurs. Rien que moi, mon balai et le vent.*

Avait décidé Adanedhel, la veille au soir... Depuis le début de l'année, elle n'avait pas pu remonter sur son balai... Sa dernière expérience remontait au dernier cours de vol de l'an dernier... Et ce n'était pas franchement réouissant... Bref, elle avait décidé que, cette fois, elle irait sur le terrain très tôt le matin. Ainsi, elle pourrait voler comme bon lui semblait et personne ne l'empêcherait de retrouver la joie qui était la sienne lorsqu'elle était sur son balai. Parce que la dernière fois, elle aurait bien arraché la tête de Rolanda Bibine si Drago Malfoy n'avait pas été là...
Bref, elle était cruellement en manque et il fallait absolument qu'elle vole bientôt, sous peine de rouiller ou de déprimer. Elle s'était donc couchée de plutôt bonne humeur - et aussi de bonne heure - sans même prendre lapeine de mettre son réveil en route. Elle savait que l'envie la prendrait même si elle dormait encore, alors...


*Bon, maintenant, j'y vais.*

Décréta la jeune fille. Elle bondit de son lit et lança un regard par la fenêtre pour s'assurer qu'il n'était pas encore trop tard. Une très mince lueur dorée se voyait quelque part derrière la forêt interdite. Parfait. Avec des mouvements précis et secs, la jeune fille prit sa batte, dont elle fixa la poignée à sa ceinture avec une bande de tissus relativement fine, qu'elle noua en serrant les noeuds au maximum. Ensuite, elle empoigna son balai. Lorsque sa main toucha le bois satiné et ciré, elle frissonna. Il lui semblait que son instrument de vol avait au moins autant qu'envie qu'elle de décoller enfin du plancher des vaches et elle n'avait pas le moins du monde envie de le faire attendre...
Avec délice, elle constata que le ciel était dégagé, que les arbres de la forêt interdite ne ployaient pas et qu'il n'y avait donc pas trop de vent, que le soleil ne l'éblouirait pas... Génial, les conditions de vol étaient optimales.
Ses yeux brillant d'un éclat brun à la pensée de s'arracher à la pesanteur terrestre et, sans perdre plus temps à mettre d'inutiles protections, elle se lança dans l'escalier, qu'elle dévala à toute vitesse en prenant bien garde à ne pas réveiller qui que ce soit. Arrivée à la sortie de la Salle Commune, elle fut obligée de réveiller le tableau, puis lança un regard étrange à l'escalier de la toure des Aigles puis, tout doucement, enfourcha son balai.


"Mademoiselle !"

Fit le tableau, outré, auquel elle ne porta aucune attention. Comme ça, elle ferait certainement moins de bruit... Et puis elle avait peur de ne plus savoir voler, alors autant retrouver quelques automatismes avant d'arriver sur le terrain, au cas où quelqu'un aurait eu l'idée de venir s'entraîner à une heure aussi matinale et aie envie de se moquer d'elle. Avec agilité, elle se faufilia dans les couloirs, sans toutefois prendre le risque de pousser la vitesse au-dessus de celle d'un comète 360. Enfin, elle se glissa entre les deux lourdes portes en chêne, puis resta un instant en vol stationnaire, savourant la sensation qui était sienne. Là, maintenant, dès qu'elle le voulait, elle s'envolerait... Une douce brise fit voleter deux mèches de cheveux autour de sa tête. Pendant un instant, un terrible instant, mais un tout petit instant, elle eut peur de s'éclater au sol dès qu'elle accélérerait... Mais l'instant d'après, elle s'élança.
Le vent s'engouffra dans ses cheveux, qu'il ébouriffa comme une crinière. Lionne pour un instant, elle crispa ses mains autour du manche de son balai et la joie raviva l'éclat brun de ses yeux. Plaquée contre le manche de son balai, celle qui était redevenue, enfin, la Capitaine des Aigles se dirigea droit vers le terrain.
Comme par réflexe, elle pencha le manche de son balai légèrement sur le côté et fit une vrille dans laquelle elle ne mit pas beaucoup d'"effet", mais dont la vitesse rendait l'application compliquée. Elle rétablit rapidement son vol, un peu étourdie et se rapprocha du sol au maximum. Ses genoux rapidement humidifiés par l'herbe trempée de rosée, elle fut ravie de voir qu'elle était encore capable de contrôler un vol aussi osé, même après tant de temps... Telle un petit animal plaqué au sol, elle continua son chemin, Blaireau à l'affut. Enfin, un anneau d'or se dressa sur son chemin. Relevant le manche de son balai d'un angle de 90°, elle entreprit l'assenscion périlleuse du long poteau et enroula sa trajectoire autour, comme l'aurait fait un Serpent autour d'un caducée. Quand elle fut arrivée au faîte des buts, elle traversa l'anneau d'or sans crainte. Eblouissante dans la lumière dorée du matin, elle débarqua soudain en plein milieu du terrain, semblant voler sans aucun soutien, Aigle, enfin.
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MessageSujet: Re: Libre comme l'air... [priorité à Drago]   Libre comme l'air... [priorité à Drago] EmptySam 21 Oct - 19:07:03

[hj: Tiens voilà Adane pour ta réponse, en espérant qu'elle te plaira!]

Et c'était reparti pour une autre journée à Poudlard pour le Préfet de la noble Maison de Serpentard. Encore une fois, il en était pourtant rendu adepte, l'aube l'éveillait à nouveau, les fins et minces rayons qui parvenaient à se glisser jusque dans le Dortoir du garçon dans les Cachots avait un effet stimulant pour l'organisme du jeune homme qui extirpait aussi vite que possible l'esprit de Drago du doux nid qu'il se faisait chaque soir, tard, au creux de Morphée. Voilà près d'une demie année que son système réagissait ainsi, comme s'il avait été programmé pour que son temps éveillé, son temps conscient, prenne de l'ampleur, comme si le corps prédisait qu'il n'en aurait pas pour des années à dormir, dormir. Il s'éveilla doucement, dans ses draps fins du lit à baldaquin de son Dortoir. Les autres dormaient encore, comme dans la routine, mais lui était très bien réveillé, trop bien réveillé pour quelqu'un qui se couche tard le soir ou encore tôt le matin, dépendamment. Il s'extirpa de ce nid qui l'empêchait de bouger à sa guise, se glissant rapidement dans un jeans et un pull noir simple, à cet heure, jamais personne ne lui dirait commentaire s'il n'était pas vêtu de la réglementaire robe de sorcier.

Il descendit nonchalemment les escaliers amenant le jeune Préfet dans la Salle Commune. Il observa les lieux, presque désert, il rappela à l'ordre deux assoupis qui se hâtèrent de retrouver leur lit alors que Drago, lui, quittait l'Antre des Serpentards, à près de 5h du matin, comme il le faisait depuis presque Janvier de sa deuxième année. Pourquoi son corps s'était-il conditionné de la sorte? Il n'avait pas de réponse et, honnêtement, n'en désirait pas. Cela lui donnait davantage de temps pour ses projets personnels, et cela était inestimable. Drago faisait ses devoirs le matin, machinalement, et son esprit était complètement éveillé, ouvert à cette demande qu'effectuait la lecture à sa mémoire et jamais cela n'avait été un handicap, généralement, il accusait une faute ou deux, tout au plus. Déambulant dans les Cachots, il eut comme une illumination, une idée qui le fit frissonner.

Son Éclair de Feu dormait depuis tellement longtemps dans sa malle, près de son lit. Il se rappella l'horreur de la défaite mais le goût exquis de voler à sa guise sur les courrants d'air. En fait, si ce n'aurait été des points, Drago aurait voguer à son occupation première lorsqu'il enfourchait son balai: Le vol vertigineux. Prenant de très grandes vitesses, le jeune homme fonçait droit sur le sol et se redressait au tout dernier moment, quelques fois assez haut, quelques fois frôlant la lande du bout des doigts et d'autres fois se fracassant contre le sol. Tout cela dépendait de l'humeur ou de la chance, il n'en savait rien. Ses culbutes l'avaient menés quelques fois à se rendre à l'Infirmerie mais Drago, avec l'aide de sa mère, Narcissa, avait pu avoir quelques fioles de Potion qui le remettait sur pied après une chute. Rien d'incroyablement puissant, mais quelque chose qui, malgré une fracture ou une foulure, faisait l'équivalent de ce que les Moldus appellent une béquille. Le mal était toujours là, sinuant à travers ses nerfs, ses artères, sa chair, mais un fin voile nacré donnait à Drago la volonté et la motivation nécessaire pour se retrouver dans son Dortoir, où il conservait certaines autres Potions, onguents et crèmes qui l'aidait pour des blessures bénignes. Cela n'était que rarement utile, car lorsqu'on fonce directement sur le sol après une chute libre à vitesse vertigineuse, cela est rare bénin comme blessure. Heureusement que le jeuen Malefoy était adroit, cela n'était arrivé que trois fois qu'il du rendre visite à Madame Pomfresh...

L'envie lui faisant apparaître des étincelles au bout des doigts ou presque, il fit marche arrière et retourna dans la Salle Commune, appelant d'un «Accio» son balai qui était tout aussi exité que son propriétaire d'aller battre contre les forces du vent, dehors, sur le Terrain de Quidditch. D'ailleurs, à cet heure, ça ne serait surement pas aussi achalandé que les soirées, les midis et les matins après le petit-déjeuner. L'Éclair perça l'air et atterit dans les bras de Drago qui l'observa tranquillement. Le manche était impeccable, ciré et satiné à souhait, avec un peu d'écorchure pour établir une bonne prise pour les doigts, le pommeau gravé à son nom et à celui de la marque du balai brillait de milles feux, même sous la faible luminosité des Cachots et les brindilles qui composaient l'extrémité du balai frémissaient de bonheur à l'idée de se retrouver à se balancer dans le vent, à l'image de fillettes émerveillées à la vue d'une marelle.

Sortant pour la deuxième fois à l'aube de sa Salle Commune, Drago ne perdit pas de temps à déambuler sans but précis dans les Cachots, endroit lugubre où s'offrait à la disposition des occupants des dizaines de chemins, quelques-uns en impasse, d'autres fonçant dans des dangers et les autres, les quelques autres, se dirigeaient vers un endroit précis du Château. Voilà pourquoi on disait que les Serpentards étaient maître de l'endroit, que c'était leur domaine, quel Serpentard n'a pas justement serpenter tout au long de cet endroit inquiétant, intéressant, enivrant? Mais peu importait au Préfet de Serpentard ce matin, il avait envie de voler, de sentir le vent battre contre son visage et contre ses cheveux, de sentir aux genoux lorsqu'il volerait à raz le sol la rosée du matin, qui ne tarderait pas à s'évaporer sous le soleil qui pour l'instant était à ses balbutiements mais qui annonçait une journée bien agréable.

Il ne prit même pas le temps de s'arrêter manger quelque chose, tout son être attendait impatiemment le moment où son esprit leur donnerait le signal pour enfourcher le balai et de s'élever dans les airs, haut, très haut, frôlant les cieux. Ce n'était pas le désir qui manquait au jeune homme pour enfourcher dès maintenant le balai, le trajet se ferait moins lentement. Pourtant, n'étant pas aussi impulsive qu'Adanedhel en position de le faire, car ce serait très mauvais pour le Drago Préfet si quelqu'un se rendait compte de sa présence sur un balai dans l'enceinte de Poudlard, il décida presqu'à contre-coeur de renoncer à cette alternative. Tant pis, ce serait ses pieds et non l'air qui le guiderait jusqu'à la sortie. Son balai dans la main, Drago marchait tranquillement, savourant d'avance à l'image d'un garçonnet qui patiente à l'idée d'avoir son cadeau d'anniversaire ce que lui ferait ressentir cette nouvelle envolée, tant et tant de temps avait passé, le dernier match contre Serdaigle remontait à longtemps, beaucoup trop longtemps. Durant l'été, il n'avait guère eu le temps d'y penser, Lucius le gardant étroitement occupé et à l'oeil, Drago n'était certainement pas le garçon a avoir fait ce qu'il désirait durant l'été.

Finalement, le Hall se présenta sous le regard d'acier du Gardien de l'Équipe de Quidditch des Verts et Argent. C'était comme une félicité que d'aboutir finalement dans ce lieu, à quelques pas seulement des portes qui le mèneraient à l'extérieur de ce satané Château. Ouvrant donc du bout des doigts, lentement, les Grandes Portes, le Rusé sentit l'odeur fraîche de l'herbe, la douce caresse du vent, l'horizon qui se présentait devant lui, tant et tant de possibilités, qui le rendait à l'image d'un oiseau libre comme l'air, rompant donc les chaînes qui l'attachaient à ce Château. L'impulsion de s'envoler ici et maintenant, n'ayant encore pas fait un pas à l'extérieur, toujours entre les deux portes, il du se faire violence pour y renoncer. Il commença donc un défi acharné contre la pulsion qui lui dictait d'empoigner son balai, il ferait durer la douce torture, la délicieuse agonie, l'incroyable souffrance de devoir attendre, patienter, tenter de passer par-dessus cette envie qui lui dévorait les entrailles. Il fit finalement un pas à l'extérieur et marcha en direction du Terrain qui se trouvait à quelques centaines de mètres tout au plus, avec cette guerre au creux de son être...

Rendu à quelques cent mètres du Terrain, fier de sa victoire contre ce désir, il se laissa donc volontiers replonger dans son existence d'enfant, quittant la peau du tortionnaire, et se glissant avec un délice non contenu dans la quiétude du jeune de treize ans qui baignait dans une insouciance aux saveurs plus exotiques les unes que les autres. L'adulte, le tortionnaire, laissait place à Drago l'enfant qui s'élança sur son balai et sentit la brise matinale battre contre lui, voulant à tout prix l'empêcher de conserver ce côté de lui, mais l'enfant ne l'entendait pas ainsi. Il s'envola rapidement, direction le ciel verticalement puis s'arrêta, comme s'il croyait maintenant avoir semé cet adulte qui lui pourissait la vie. Heureux, il adressa au soleil qui se levait un sourire, un sourire tout simple, enfantin, crédule, mais qui reflétait le bonheur intense de fuir toute responsabilité, tout devoir, toute crainte. Il descendit donc, prenant bien soin de s'éloigner de l'endroit où il avait laisser le Drago adulte, frôlant l'herbe de ses jambes. Il lâcha une main de son balai, laissant sa main s'imprégner de la rosée qui brillait sur les fleurs, les herbes, la nature qui l'entourait, se tirant doucement d'une candeur nocturne. Il décida d'effectuer une pirouette, ce qu'il fit sans difficulté, et revint à la hauteur exacte de son point de départ. Cela paraissait facile, mais quand on est à moins d'un mètre du sol, faire une culbute et revenir à ce point compliquait légèrement les choses...

Il voyait là, au loin, les anneaux d'or qui brillaient sous les lueurs du soleil. Là-bas, il se revoyait défendre les buts contre les Aigles qui se dirigeaient à tout moment dans sa direction. Il revoyait le Drago complet, effectuer du vol quasi stationnaire lorsque c'était les Poursuiveurs vêtus de Vert qui avait le contrôle du Souaffle. Il voyait sans cesse les arrêts surprenants d'Angélique GoldenFire, les gestes précis de la batte contre un Cognard d'Adanedhel Iluvatar, du Vif d'Or au creux de la main de Bradley Hopes, qui clôturait le match par une défaite des Serpents. Oui, il se rappelait avoir été insulté de sa défaite, déçu de sa prestation, en colère contre les Souafles qu'il n'avait pas arrêté, furieux contre les Poursuiveurs qui s'échangeaient pour le déjouer et qui, parfois, eurent raison de lui. Ce n'était pas la défaite de Serpentard, c'était sa propre défaite, sa déchéance, son erreur...

Drago chassa de la main cette idée, l'enfant voulait s'amuser et surtout ne pas se préoccuper d'autres choses que du simple fait de voler en toute quiétude, loin de tout commentaire, opinion, critique. Il s'avança donc vers le Terrain et décida de passer par les estrades, celles camouflées par du tissu. Il savait que la structure était faite de bois, et que de nombreuses poutrelles soutenaient cet endroit de prédilection pour les spectateurs des matchs. Il se dirigea à pleine vitesse vers celle en Rouge et Or, tribune de Gryffondor, et effectua des tortueux mouvements, des culbutes majestueuses, des déplacements juste et quelques frôlements de poutres mais en sortit victorieux, en avant, déchirant le tissu qu'il se promit de réparer à la fin de cette passe qui l'emplissait d'un étrange sérum d'euphorie.

Il remarqua, plus bas, près du sol, une silhouette. Pas n'importe quelle, quelqu'un sur son balai. Sous la lumière du jour, il remarqua la rousseur de la chevelure et à peine le balai. D'en haut, on pourrait croire que la personne n'avait aucun soutient, qu'elle volait tel un oiseau, et plus particulièrement un Aigle dans ce cas, car il ne fallu pas grandes réflexions de la part du Vert et Argent pour reconnaître la silhouette comme étant Adanedhel Iluvatar, pas avec ce batte accroché à son ceinturon, pas avec cette chevelure d'un roux flamboyant, pas avec cette prestance en vol, pas avec la présence et le respect qu'elle imposait. Drago décida, pour le moment, de rester là-haut, perché au milieu du Terrain mais dans les hauteurs, à l'image d'un Serpent qui cerne sa proie avant de fondre sur elle mais, à présent, qui pouvait dire qui était le Serpent et qui était la proie?
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MessageSujet: Re: Libre comme l'air... [priorité à Drago]   Libre comme l'air... [priorité à Drago] EmptyDim 22 Oct - 10:37:24

[hrp : Merci d'avoir répondu... J'aime toujours autant ton RP, mais j'ai vraiment peur de te décevoir après, quand tu me sors des pavés comme ça XD Donc pardon d'avance pour le manque de contenu """''']

Quelques éclats roux sur une chevelure flamboyante, des yeux bruns plutôt que noirs, une légère traînée de couleur laissée derrière soi à cause de la vitesse... Il en fallait peu pour rendre un être humain habituellement apparemment vide de vie - en d'envies - respendissant et débordant d'énergie. Tout comme les autres rares fanatiques de Quidditch aussi dingues qu'elle de ce sport regorgeant de dangers et de secrets, Adanedhel Iluvatar avait oublié derrière elle ce qu'elle était censée être. Des couches de masques et de durceur passés par-dessus une âme qui peu pouvaient se vanter de connaître parfaitement avaient été déchirés en quelques pauvres morceaux et gisaient maintenant au sol... Ils étaient très certainement quelque part... Mais loin, très loin de celle que l'on voyait maintenant se mêler à l'air avec une facilité déconcertante, et c'était ce qui comptait. Pour quelques instants, quelques magnifiques instants, elle était celle qu'elle aurait toujours dû être, une jeune fille dont les yeux maintenant d'une délicieuse couleur ambrée pétillaient à la fois de malice, d'intelligence, de joie et de bonheur et dont les cheveux, détachés de leur étreinte de tissus arrachée par la vitesse, voletaient autour de son visage, soulignant une beauté franchement négligée et qu'elle avait toujours niée.
La Quatrième année, que tous connaissaient froide, comme si elle ne connaissait d'autre émotions que la colère, redécouvrait la joie. En étant très attentif, on aurait même pu déceler peut-être l'ombe d'un début de sourire, qui tendait très légèrement les commissures de ses lèvres vers le haut. Elle n'était plus la Serdaigle que tous connaissaient. Elle était elle... Tout simplement...
Tandis qu'elle prenait peu à peu de l'altitude, tentant par tous les moyens de se rapprocher des cieux, elle essayait des figures de plus en plus osées, apparemment sans même s'en rendre compte... Elle commença par une simple vrille, qui eut pour effet d'embouriffer encore un peu plus ses cheveux, puis fit un tonneau à une vitesse folle. A sa connaissance, jamais personne n'avait pris autant de risques qu'elle au Quidditch. Pour elle, toute la beauté de ce sport résidait justement dans le fait que la moindre erreur pouvait être, sinon fatale, extrêmement grave et avoir des conséquences sur sa vie future. Elle ne comprenait pas et ne comprendrait sans doute jamais ceux qui volaient pour voler, qui faisaient des figures apprises dans des livres après s'être entraîné des dizaines de fois au-dessus du lac, pour minimiser les blessures en cas de chute. sa première feinte de Wronsky s'était terminé en scrach sur la pelouse du parc... Quelques secondes plus tard, elle l'avait réussit avec les honneurs.
La persévérance. L'amour du danger. Le repoussement de ses capacités jusqu'aux limites du supportables - et même parfois au-delà -. L'affrontement de la peur, en face, pour mieux la surmonter. Voilà quelles étaientles capacités que, selon elle, les bons joueurs auraient dû avoir... Et du talent, bien sûr... Elle aimait regarder jouer ceux qui savaient voler, vraiment...
Elle avait connu de très bons joueurs, qui étaient sortit de l'ordinnaire... Il y avait eu Arual Heaven, qui lui avait appris la feinte de Wronsky, forte de son expérience d'Attrapeuse, mais qui était partie aussi vite qu'elle était venue... Et puis Drago Malfoy, un certain Préfet de Serpentard qui, lorsqu'elle l'avait croisé pour la première fois en vol, quand leurs regards s'étaient croisés, lui avait donné l'impression de peut-être concevoir ce sport comme elle. Une infinie liberté, dans laquelle rien n'est sûr et tout est géré par l'esprit, seul.
Etrangement, elle était venue ici pour voler seule... Tandis qu'elle réfléchissait, elle fit un looping, histoire de s'amuser un peu... Mais elle aurait en même temps aimé partager cet instant avec quelqu'un qui aurait eu la même vision qu'elle...
Alors qu'elle s'élevait cette fois à la vertical, son regard se posa sur une silhouette solitaire, noire et bleue, un peu plus haut qu'elle... intriguée, elle poussa son balai par la pensée pour prendre plus de vitesse, se lança dans une série de boucles complexes dont elle savoura la dangerosité et fit même une partie de vol sur le dos, pour arriver au-dessus de la silhouette en question. Elle découvrit une tête blonde qui lui était forte connue. Agréablement surprise, elle hésita un instant, se demandant si elle devait reconstituer son masque avant de l'aborder...


*Si il est venu ici... Il devait avoir envie de voler... Et c'était tout...*

Songea-t-elle simplement... Alors, elle se décida à faire une manoeuvre à nouveau complexe, qu'elle n'avait essayé qu'une seule fois, si ses souvenirs étaient bons... Elle coupa toute communication avec son balai, qui tomba comme une feuille morte, au gré du vent, avec des mouvements parfaitements aléatoires. Les yeux fermés, apparemment parfaitement en confiance, la Bleu et Bronze guettait le moment où elle devrait réagir. Elle rouvrit soudain les yeux et ordonna à l'engin de vol de reprendre sa route. Elle était juste à la hauteur du Préfet des Verts et Argent. Elle fut surprise de voir qu'il semblait métamorphosé... Mais le salua tout de même d'un signe de tête relativement pronnoncé, puis elle planta son regard ambré dans ses yeux gris. Elle fut surprise d'y trouver une sensation de bonheur qui lui faisait étrangement penser à la sienne et ne trouva pas ses mots. En désespoir de cause, elle lança un petit :

"Bonjour."

Puis, bizarrement, elle se sentit de trop dans se tableau et elle tira le manche de son balai vers le haut, puis vers l'arrière. Elle repartit ainsi dans l'autre sens, volant sur le dos, puis se remit dans le sens de vol normal et descendit soudainement en piquée, à 90°, plaquée contre le manche de son balai, donnant toute la vitesse qu'elle le pouvait... Sans doute était-ce sa manière de s'éloigner... Sans réfléchir, elle fonça droit vers le sol, apparemment sans se soucier de ce qui pouvait arriver...
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MessageSujet: Re: Libre comme l'air... [priorité à Drago]   Libre comme l'air... [priorité à Drago] EmptySam 4 Nov - 22:12:35

[hj: Je t'avais promis pour ta fête, ça me navre vraiment mais je suis tombé de fatigue après être arrivé chez moi hier. Je me reprends aujourd'hui, en espérant que mon texte soit potable, car je doute pouvoir répéter mon premier exploit :sifle:]

Le soleil brillait, tirant de son doux songe que la nuit avait bercé pour lui, le relais que sa soeur Lune lui accordait chaque jour, après ses douze heures de présence sur le Monde qu'il dominait avec une élégance imposante. Drago se rappelait des histoires qu'il avait lu, plus jeune, sur l'existence d'un Dieu Soleil, le plus grand de Tous, vénéré par toute une peuplade de gens qui s'adonnaient aux plus vils bassesses de l'être Humain pour satisfaire ce dieu Cupide par sa puissance. Rien n'était trop beau pour ce Dieu, ni même sa propre fille qui, offert en sacrifice, leur permettait de se voir accorder les bonnes grâces du Vénéré. Il n'y avait aucun bétail qui, même en période de famine et qui aurait sauvé une tribu, n'étaient utiles aux hommes plus qu'à l'offrande au Dieu Soleil. Il n'y avait aucune construction qui ne valait pas d'y perdre des âmes humaines, d'y attelé des milliers d'hommes pendant un/cinquième de siècle ni même d'y installer des rigoles pour permettre aux sacrifices fait tout en haut, le plus près de Lui possible, puisse voir leur sang offert à la vue de la capricieuse divinité. On lui offrait le monde en échange de faveurs, on y échangeait la vie contre de l'attention, on lui offrait présent pour la satisfaire en échange d'une éternelle reconnaissance et une incessante gloire à ce peuple qui, en s'offrant corps, âmes et vie, ont perdu tout en faveur de ce Dieu Soleil qui, adoré, n'a pu se défaire de ses offrandes quand il dut s'abandonner à ses confrères qui, à leur tour, désirait une reconnaissance à l'image du Dieu Soleil. Qui étaient-ils donc pour, à son image, tenter de se voir adoré, de se faire offrir tout au-delà de la conscience. Se voir promettre plus de femmes qu'un sultan, plus de sang qu'un vampire, plus de vie que le Gardien des Enfers, plus de bétails que compte Artémis, déesse Grecque. Comment accepter de se voir retirer le privilège d'être au-dessus de tout, être celui en quoi tout se dirige, tout va sans répliquer et amener ses disciples qui, volontairement, offrirent probablement leur vie pour ce dieu qui était, à leurs yeux, plus important qu'eux-même, que leur existence, que leur peuple, que leur famille, plus important que la Vie en elle-même..

C'était l'impression que lui donnait de voler, à ce jeune homme vigoureux de 13 ans. Il se donnait le droit de vie, le droit de mort, le risque de perdre beaucoup, mais de se voir attribuer un prestige que seul lui reconnaitra, plus profond, plus intense que tout autre marque de respect, plus que tout autre hommage à quelconque chose. Le besoin insatiable de se rendre plus loin, au-delà du possible, en s'offrant volontairement en sacrifice à la Terre qui, le moment voulu, élevait ses tentacules pour réclamer son dût et qui le perdait, tête basse, au gré de la puissance, de la force qu'avait le vol, d'échapper à cette fin, cette fin incroyable, mais crédule. Il fallait beaucoup de courage, de confiance, d'intelligence, un profond désir de jouer, une notion élevée du danger et également une lueur de folie pour s'offrir volontairement à un tel jeu du Destin. Qui était-on pour défier le Destin, le Hasard qui regardait, impuissant, la réussite d'un simple humain vis-à-vis de son envie de le voir perdre, de le voir fracasser contre le sol qui s'en donnerait à coeur joie. Bien sûr, un jour, cette puissante force aurait le dessus sur les possibilités de l'Homme, et c'était le «guess» du jeu, l'apothéause, la suite logique des évènements, l'incontournable dénouement d'une confrontation contre la montre, en allant à la contrevenance du bon sens.

Certes, en connaissant les indices, ce qui était en jeu, le taux de réussite et la valeur non pas monétaire, ni même de renommée, mais simplement pour soi même, peu de gens, surtout si jeune, s'offrait en sacrifice à ce dieu qui, à défaut d'être le Dieu Soleil, la Grande divinité, s'offrait à Dame Destin, lui sacrifiant sa mobilité, lui sacrifiant temps, lui sacrifiant nombre de choses que jamais personne n'aurait accès, une certaine humilité qui s'acquierait si on y renonçait, le caractère fort et le devoir de s'agenouiller si, une fois arrivé en face de la Déesse, on se trouvait être perdant de ce jeu et, à ce jour, personne n'eut pu échapper à mettre son orgueil de côté, ne pas quitter des yeux le sol et avoir perdu tout, au-delà de l'argent, au-delà des connaissances, au-delà de la valeur, mais perdre la confiance qui circulait librement dans le sang, dans les viscères, dans les artères, dans le coeur même du joueur. On y perdait ce qu'on avait mis tant de temps à bâtir, à créer, à s'occuper. On perdait la face.

Le Drago physique se trouvait sur le Terrain, toujours aussi immobile qu'une Statue de Marbre. Pourtant, rien n'indiquait qu'il était psychiquement absent, que son esprit voguait au gré des vagues de songe qui la traversait et qui l'avait dirigé aléatoirement vers cette branche de sa tête, étrange coïncidence quand on y pense, de se retrouver, accroché à un balai à plus d'une centaine de mètres du sol et que, bien qu'absent, le moindre mouvement vous dirige vers une mort certaine. Bien sûr, ce n'est pas tout le monde qui s'évade totalement, qui s'éclipse de la présence quand on se trouve à un tel endroit. Non, Drago était soi confiant, soi un peu naïf de donner une si bonne occasion au Destin de s'amuser à ses dépends. C'était peut-être également son tempérament de joueur qui l'avait entraîné à narguer tout bonnement la Dame du Destin, maîtresse des évènements, des actions, de toutes particules excluant la vie. Oui, le Serpentard croyait que le Destin n'était pas un Hasard, et le Hasard n'était pas le Destin. Il se voyait séparé par un monde de possibilité. On peut gagner à un jeu de Hasard sans être rallié au Destin qui, en contre-partie, retire au gagnant quelque chose, car rien ni personne ne vaut plus, dans la balance aux grains d'or de Dame Destin.

Il y avait, malgré tout, un certain équilibre dans le jeu auquel s'offrait le Vert et Argent. Le monde avait donné au Destin la possibilité, le pouvoir suprême, et aux Hommes, des qualités, des talents, l'intelligence. C'est-à-dire que, les Créateurs de ce Monde ont donné à l'Être Humain la possibilité de déjoué le jeu du Destin, de s'offrir parfois à leur seule bonne fois ou avec l'aide du Hasard, être hargneux qui se plait à, à défaut d'avoir sa puissance, de déjouer dame Destin dans ces jeux. Pourvu de certaines de ses qualités, Drago arrivait à sans sortir à bons comptes, du moins jusqu'à maintenant. Il avait également jouer de chance parfois, échappant de justesse aux fins doigts de la Dame, maîtresse de ce jeu dangereux qui offrait à la fois tant et si peu de possibilités.

Se tirant hors de ses songes, Drago réintégra totalement son enveloppe charnelle lorsqu'il entendit les distordements du vent. Il baissa ses pupilles d'argent vers le sol et aperçu la silhouette d'Adanedhel se battre contre le vent, déjouant la moindre brise, contournant le moindre courrant qui lui serait un obstacle tout en narguant le vent qui, à défaut de ralentir sa course, lui donnait la possiblité de «surfer» sur lui, de glisser, de voleter sur ces nappes de courrant d'air qui se battaient l'un contre l'autre pour avoir le monopole d'un petit bout du Terrain de Quidditch de Poudlard. Plus la jeune femme s'élevait dans les airs, moins les yeux de Drago avait besoin de se forcer, s'habituant à la cadence rapide des mouvements aériens de la jeune Adane. Il sentit son regard brun-noir sur lui, plus précis qu'un regard d'un Aigle repérant sa proie. Elle semblait en vol stationnaire, car le Préfet ne la voyait plus, puisqu'il n'élevait plus la tête, car de toute manière, le Soleil l'aurait ébloui.

Le vent crissa, protesta vivement contre les mouvements fluides de la Bleu et Bronze au travers des couches d'airs successive. D'ailleurs, le vent criait, hurlait plus stridemment, plus fortement, plus vivement que jamais quand la quatrième année tenta un voltige qui, suivi par le regard vif du jeune homme, qui en aurait laissé plusieurs perplexe. Même s'il ne le voyait pas, il imaginait facilement qu'Adanedhel avait clos ses prunelles, car son corps ainsi que son balai tombait en chute libre. Malgré ce spectacle, aucune parcelle de Drago n'effectua de mouvement, à l'exception de ces yeux qui suivaient l'étrange voltige. Cette dernière s'arrêta et se redressa à son niveau, tandis qu'elle s'approcha pour lancer d'une voix faible, comme si les mots s'étaient attroupés et qu'aucun n'avait réussi à se frayer un chemin.


Bonjour Adane.

Il eut tout juste le temps de dire cela qu'elle s'élança dans une nouvelle technique qui lui était propre, qui ressemblait à s'y méprendre à ce que le jeune Vert et Argent affectionnait particulièrement, celui de la chute libre vers le sol, son balai à la verticale, le pommeau désignant le sol. On aurait dit qu'elle fuyait la Mort en elle-même, Adanedhel, et non pas un simple échange de paroles avec le Préfet de Serpentard. Bien sûr, ça, Drago l'ignorait. Sous l'élan d'Adanedhel, il ne put que suivre la vague et s'élança, lui aussi, vers le sol à la verticale. Il dévalait à une vitesse vertigineuse, les yeux fixes sur le sol. Lorsqu'il fut à mi-chemin vers le sol, il envoyait toute la gomme et monta la vitesse de quelques crans puis, rendit à seulement un mètre du sol, redressa avec toute la force que contenait ses bras, frôlant l'herbe qui se trouvait sous lui. Il fit une dizaine de mètres et, dans un élan d'euphorie, lança son pommeau vers le ciel et, une fois dirigé ainsi, lâcha le manche et se retrouva à planer jusqu'à frapper de ses pieds sur le sol. Sous le choc, car bien que la vitesse avait été réduite, elle était encore imposante, il posa le genou au sol puis releva les yeux, regardant ce qu'il était advenu d'Adanedhel...
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MessageSujet: Re: Libre comme l'air... [priorité à Drago]   Libre comme l'air... [priorité à Drago] EmptySam 2 Déc - 20:11:27

Seuls quelques brides de sons qu'elle parvint à intrépréter comme n'étant pas les protestements du vent à son passage informèrent Adanedhel que Drago lui avait adressé la parole. Depuis l'instant opù elle l'avait dé"cidé, elle n'était plus là-bas. Plus en face de lui. Plus en vol stationnaire, mais bien en chute directe vers le sol. Qu'avait-il pu lui dire ? Elle aurait pu avouer sans rougir qu'elle n'en avait pas grand chose à faire. Elle volait et s'était tout, ne faisant qu'une avec son balai, se marriant avec le vent.
Extérieurement, rien n'aurait pu indiquer ce qu'elle pensait... Ni même qu'elle pensait à ce qu'elle faisait. Elle semblait glisser dans le vide sans aucun support, exploitant à merveillle les moindres ressources que pouvaient lui offrir un élément qui n'était jusqu'à preuve du contraîre pas le sien. Oui... Elle ne semblait aucunement dérangée par l'extérieur, comme si tout en elle s'était oublié, il y a bien longtemps... Depuis qu'elle avait quitté le sol...
Un infime pressentiment lui annonça qu'elle était suivie. Rien n'aurait pu lui indiquer que le Préfet des Verts et Argent avait entammé la même manoeuvre qu'elle car, de même que l'on reconnait un bon espion au fait qu'il peut s'approcher de vous à vous frôler avant même que vous ne l'ayez remarqué ou senti arrivé, on reconnaissait un jouer de Quidditch de talent à sa manière de faire abstraction du vent et de le fendre sans effort pour arriver à votre hauteur sans avoir produit le moindre son. Sans aucun doute, Drago n'était PAS un joueur de talent... Il était bien au-dessus... L'ambre de ses yeux se fit plus vif, tandis que ce sixième sens aiguisé qu'elle avait toujours possédé lui indiquait que son poursuivant se rapprochait. Elle n'hésita pas une seule seconde. Elle s'applattit contre le balai et fonça droit vers le sol de tout la vitesse que ce qui paraissait n'être plus qu'une mince brindille offerte en sacrifice à un vent dévorant pouvait encore donner.
De loin, on vit deux traînées de couleurs, l'une verte forêt l'autre bleue très foncée se rapprocher de terre à une vitesse fulgurante, comme si poursuivi et poursuivant s'étaient lancés dans une dernière course fulgurante... Les deux traînées donnaient l'impression fugitive - si on avait une imagination suffisante - qu'un serpent fuyait en oubliant même de zigzager devant un aigle bleu nuit surgit du ciel toutes griffes dehors... Mais la silhouette verte était Aigle et la silhouette bleue était Serpent. Aucun ne chassait l'autre. Tous poursuivaient un but qu'ils étaient seuls à connaître, narguant la fatalité comme nul autre n'aurait eu le courage - ou la folie ? - de le faire.
Adanedhel n'était plus Adanedhel. Elle n'était plus que plaisir, vol, euphorie, concentration... Elle n'était plus qu'un oiseau que l'on avait longtemps tenu enfermé dans une cage trop terne et trop petite à son goût, à qui on venait de délier les ailes et d'offrir cette notion si abstraîte qu'est la liberté. L'oiseau s'affranchissait peu à peu de toutes les règles les plus élémentaires qu'on avait essayé de lui inculquer depuis sa naissance. Il faisait ce pourquoi il était né... Voler...
Elle-même ne se reconnaissait plus. Elle se sentait... Différente... Hors des lois. Plus simplement dans le cadre d'un match ou la règle est de gagner à tut prix pour obtenir reconnaissance, mérite et joie... Elle ne faisait plus de Quidditch, elle volait, toute la nuance était là. Venant d'elle, à cet instant, rien ne l'aurait surpris. Elle se sentait capable de s'arrêter net, de hurler ce qu'elle pensait, de s'enfoncer dans le sol pour ressortir de l'autre côté, de se mettre à rire... Et tout cela en même temps... Elle aurait même pu, à cet instant précis, brandir un poing devant elle et s'exclammer "vers l'infini et au-delà !", ceci ne l'aurait pas surprise... D'ailleurs...


*VERS L'INFINI ET AU-DELAAAAAAAAAAAAAAAA !*

Hurla-t-elle pour elle-même, dans son for intérieur, sans pour autant tendre un bras vers l'avant car, à cette vitesse, ceci aurait correspondu à un suiscide, même pour elle... Elle se redécouvrait enfant, bondissant sur un lit et assomant un père à coups d'oreillers, rêvant de jouets vivants qui seraient venu lui remonter le moral quand elle n'irait pas bien... Puis il fallut que la seule partie de son esprit qui savait rester raisonnable dans toutes les situations, colère comme joie, vienne à nouveau la remettre dans le cadre de la réalité.

**OH, ADANE ! C'est pas vers l'infini que tu vas, mais vers le simple plancher des vaches !**

Lança-t-elle. Avec raison. Le sol ne se trouvait plus qu'à dix mètres. Lancée à une telle vitesse, n'importe quel joueur de Quidditch censé aurait commencé à redresser son vol... Depuis quand était-elle un joueur de Quidditch censé ? Elle attendrait, comme à son habitude. Attendrait de sentir le moment de réagir. Tout simplement.
Quelque chose s'insinua soudain doucement en elle, déclenchant enfin sa réaction. Le sol était tout proche. Eller développa une force impressionnante et tira brutalement sur le manche de son balai. Celui-ci, construit pour répondre à la moindre caresse, se braqua vers l'azur... Puis se plia à l'ordre trop brusque qu'on lui avait donné et fit un nouveau demi-tour... Voilà qui lui apprendrait à trop en demander... Plus de finesse...
Le sol se dressa devant le nez de la Batteuse et Capitaine des Aigles qui, dans un dernier éclair de lucidité, fit la dernière chose à faire... Son balai était la chose la plus précieuse qui lui restait... Pas question de l'envoyer à la rencontre de cette grande tentatrice qu'avait été la terre avec elle... Contractant ses muscles pour un effort rendu insoutenable par la rapidité d'exécution que demandait l'instant et la vitesse, elle poussa le manche de son balai de ses mains, pour l'éloigner de l'axe de son corps, tout en le laissant volontairement s'échapper entre ses jambes. L'adrénaline avait rendue possible une telle manoeuvre au voisinage du sol et ce ne fut pas même une fraction de seconde plus tard qu'elle heurta le sol.
Aidée par un corps rôdé à l'aventure, elle tendit les mains devant son visage en un réflxe défensif et poussa de toutes ses forces dessus quand elles touchèrent le sol. Ceci, compte tenu de la violence du choc, eut presque l'effet escompté : elle put rouler sur le dos plutôt que de s'écraser tête la première. Evidemment, ce n'était pas NON PLUS un saut de main brillant pour terminer cette accrobatie en beauté... Mais elle n'avait jamais su faire le saut de main...
Elle fut de retour sur les genoux avant que ses pensées aient eu le temps de réintégrer sa boîte cranienne, après avoir été abandonnées quelque part au niveau de la chute, quand l'enfant avait livré sa survie à son corps en oubliant de réfléchir. Le retour à la réalité fut douloureux... Dans le sens stricte du terme, puisque ce fut un intense éclair de douleur au niveau de ses poignets qui réveilla d'un coup tous ses sens engourdis. Elle serra les dents et inspira l'air assez violemment en produisant un sifflement rappellant celui d'un serpent, puis elle réalisé soudain... Que Drago Malefoy se trouvait, un genou en terre, à à peine quelques mètres d'elle... Elle cligna des yeux deux fois avant de se râcler doucement la gorge pour attirer son attention... Elle frotta sa main gauche autour de son poignet droit, qui avait subit le plus gros du choc, et demanda :


"Euh... Ca va ?"

C'était idiot, extrêmement déplacé, car cela ne se faisait pas, de demander à un Ange qui venait d'être Déchu si ça allait... Mais son idiotie venait de la frapper de plein fouet, alors elle n'avait pas réussit à faire mieux...
Un éclat couleur de flammes brilla dans ses yeux lorsqu'elle se rendit compte de la magnifique chute qu'elle venait de faire et, serrant à nouveau les dents, elle réclamma à son corps de produire encore un effort et se dressa sur ses jambes. Le sol tangua brutalement. Puis se stabilisa quelque peu... Deux yeux à l'ambre rougeoyants se posèrent sur deux yeux d'argent comme pour à la fois déconseiller à leur propriétaire de faire de remarques sur l'idiotie de celle qui venait de Chuter et s'enquérir du fait qu'il aie besoin d'aide.


{Hrp : Tu me vois affreusement désolée de la pauvreté de la qualité de mes écrits en comparaison avec les tiens, mais j'ai relu nos deux messages dans la soirée et je m'en suis voulu atrocement de mon monstrueux retard... J'ai écrit ce post en trente minutes, mue par l'idée de mon retard croissant... J'espère que tu n'auras pas définitivement abandonné toute envie de faire du RP avec moi... Et que tu n'es pas trop déçu...}
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