[HJ : si ça pose problème que je poste ici, dites le moi et je le reposterais ailleurs ]

Julian venait de sortir de la Grande Salle où il avait dîné et joué aux cartes avec ses camarades de Poufsouffle. Alors qu’ils remontaient tous ensemble vers leur dortoir, Julian se rappela que l’infirmière lui avait demandé de venir le voir ce soir là à l’infirmerie, afin de guérir les dernières blessures dues au combat avec Ethan. Cette blessure au dos lui procurait des douleurs intenses quand il était allongé dans son lit, ce qui était plutôt ennuyeux pour s’endormir le soir. En réalité, l’infirmière lui avait dit de venir vers 18h00 à la fin de ses cours. Julian jeta un coup d’œil à sa montre et constata qu’il était déjà 21h30 passé !

*Bon pas grave. Je suppose que l’infirmerie est encore ouverte à cette heure ci. Et puis si elle est fermée tant pis, je reviendrais le lendemain à l’aube.*

L’infirmerie se trouvant au 3ème étage, Julian fut contraint de s’éloigner de ses camardes et de monter quelques marches d’escalier supplémentaires. Une fois dans le couloir, le jeune Poufsouffle réalisa qu’il n’y voyait rien du tout tellement l’obscurité était grande !

*Heureusement que j’ai toujours ma baguette sur moi.*

« LUMOS ! » chuchota Julian en brandissant sa baguette devant lui.

Le jeune garçon avança de quelques pas, observa du mieux qu’il pu les portes qui se dessinaient devant lui mais malheureusement aucune trace de l’infirmerie !

« Mais où est passé cette satanée infirmerie ??? Bon j’ai certes des problèmes d’orientation mais quand même ! Va falloir que je m’achète des lunettes….
Oh….une lueur ! Qu’est ce que….. ? »

Julian parlait tout seul dans le vide depuis un petit moment. C’était un moyen astucieux pour ne pas perdre courage et continuer de chercher. La lueur qu’il venait d’apercevoir était en fait le reflet d’une coupe en or posé sur une étagère.

Le jaune et noir s’avança prudemment et poussa la porte qui était restée entrouverte. Une multitude de coupe en or, de médailles, de parchemins apparurent alors dans son champ de vision. C’était la fameuse Salle des Trophées ! Celle ou reposait la coupe de 4 Sorciers ainsi que toutes les récompenses obtenues par des sorciers de l’école.

Très intrigué et émerveillé par tant de splendeur, Julian se balada parmi les étagères et observa du mieux qu’il pu les trophées exposés. Avec sa baguette illuminée, Julian pouvait lire les inscriptions gravées sur les coupes. Quand enfin il tomba sur une coupe célébrant la victoire de l’Equipe de Quidditch de Poufsouffle, il ne pu s’empêcher de la prendre délicatement entre ses mains, comme un trésor d’un prix inestimable.

*Peut-être qu’un jour mon nom sera gravé ici*

A trop regarder ces objets de convoitises, Julian n’avait pas remarqué que des étrangers l’observaient.

Sombre soirée. Le ciel était chargé de nuages, couvrant ainsi l’astre d’opale communément appelé Lune d’une épaisse brume aussi noire que la nuit, empêchant les fins rayons mielleux de se refléter sur le Lac du Poudlard dont la surface était ondulée de petites vagues. Celles-ci venaient éclabousser la végétation aquatique du bord du Lac en provoquant des petits clacoutis moqueurs, comme si l’eau glacée se plaisait à venir chatouiller les plantes, telle une invitation au jeu, puis repartant, espiègles, sans l’ombre d’un regret. On pouvait entendre au loin le craquement des branches d’arbres dansant au milieux des feuilles pourtant fraîches mais arrachées par le souffle du vent. Un orage s’annonçait.

Les couloirs de Poudlard demeuraient ténébreux. L’obscurité régnante plongeait les lieux dans une atmosphère peu propice à la promenade. Et pourtant…

Et pourtant une présence évoluait par mis les sombres dédales du château. Mégane n’était pas dans son lit. Ni dans sa salle commune d’ailleurs, non. Elle avait arpenté les couloirs, aussi lugubres qu’ils étaient, gravit ces sournois escaliers afin d’arriver devant la salle qui l’attirait tant : la Salle des Trophées. Par soucis de discrétion, elle avait ouvert la porte très lentement, ce qui provoqua un grincement sinistre et singulièrement sonore…

On ne lui en veut pas -_-.

Histoire de limiter les dégâts, elle opta pour laisser la porte entre-ouverte. Pas besoin d’ameuter tout le château non plus ! Encore un bruit et Peeves, ou même Rusard pourraient être alarmés… et Mégane ne préférait même pas imaginer ce qui l’attendrait en ce cas. Le couvre-feu venait tout juste de débuter.

« Lumos »

La pointe de sa baguette s’alluma alors et un léger halo doré vint éclairer la salle. Voilà, elle y était. Elle allait enfin pouvoir regarder de près la coupe des quatre Sorciers, ce pour quoi, semblait-il, elle allait devoir se battre d’ici peu. En effet, elle avait cru comprendre que Pénombre Craft se serait hélas pas en mesure de concourir, aussi Mégane devrait-elle la remplacer.

La jeune fille voyait cette épreuve sous un œil scolaire. Pour elle, il s’agissait d’un énorme TP très important… un peu comme transformer le bout de bois en paille, mais puissance + l’infini. Le bâton de bois, c’était le trophée. Ce n’était pas Lee Jordan, ou encore Julian Cooper ni personne d’autre ses adversaires, non. Son seul adversaire, le vrai, était ce trophée. Ne cherchez pas à comprendre, il n’y a rien à comprendre.

Chaque TP était pour Mégane synonyme de Duel. Aussi la jeune fille avait ses méthode bien à elle d’entamer un Duel. Première étape : identification de l’ennemis ! Ca, c’était fait. Seconde étape : intimidation de l’ennemi, et ça, ça demandait une grande concentration. Cette tache consistait à entamer un duel oculaire acharné avec l’adversaire. Oui, oui, même si celui-ci était un malheureux trophée ! La vert et argent se positionna donc face à la coupe et approcha son visage à quelques millimètres de la surface de l’objet. Là elle fixa les deux poignées ( ce qui eut pour effet de la faire loucher) et plissa ses petits yeux dans une expression menaçante.

« Tu fais l’fier comme ça avec tes jolies strass là ? Oui c’est pas des strass, m’en fou, des pierres qui brillent. Tu crois peut-être que tu vas m’avoir, c’est ça ? Regarde moi bien, pot d’fleurs, car la prochaine chose que tu verras lors de la dernière tâche du Tournois, ça sera mon blason. »

Heureusement pour elle qu’elle était toute seule…

Fixer ainsi un trophée était certes étrange, ceci dit cela semblait tout à fait banale aux yeux de Mégane… Justement, en parlant de ses yeux, vous savez que loucher trop longtemps peut vous faire perdre la notion d’équilibre ? Mégane l’ignorait…

BAM !

Plus maintenant. En effet celle-ci, désireuse de se redresser afin de soulager son dos endoloris par la position courbée que tenait l’élève, avait dangereusement titubé vers la droite, faisant ainsi tomber la coupe de son socle.

Horrifiée, Mégane se précipita vers la coupe qui, par on ne savait quelle opération du bon Dieu, n’était pas abîmée. Ceci dit, le vacarme avait certainement attisé des oreilles futées. Des bruits de pas raisonnaient dans le couloir.

Vite vite, Mégane murmura un Nox et se précipita dans un coin sombre de la salle, cachée par un coin d’une étagère. Son compte était bon, Rusard approchait, il allait l’attraper et l’emmener au bureau du professeur Rogue, l’homme de sa vie qui serait sans nul doute énormément déçu face à ce comportement. Elle ferait perdre des points à sa maison, aller en retenue avec Rusard qui la pendrait par les pieds et l’obligerait à manger des papillons de nuits ! Une mort certaine…

Non ! C’était hors de question qu’elle meurt comme ça ! Mégane Decircée mourrait au combat, avec fierté ! Et les élèves de Serpentard lui dédieraient un trophée pour avoir amoché le vieux Rusard ! Aussi sorti-t-elle sa baguette magique et la serra fermement dans la main, bien décidée à balancer un furieux WADDIWASI suivit d’un Tarantallegra plus qu’enthousiaste !

Voilà…la porte s’ouvrait, c’était le Moment ! Mégane ouvrit la bouche et pointa sa baguette vers son agresseur.

« AHA ! Rend toi, Rusard, et je te laisserais la vie sauve ! » s’écria-t-elle en sortant de sa cachette.

Ceci dit elle aurait tout donné pour y retourner. En effet, il ne s’agissait nullement de Rusard… mais d’un élève de Poufsouffle…

Boulette.

Après avoir admiré la coupe sous tous les angles inimaginables, Julian reposa le précieux objet avec tant de délicatesse qu'on aurait dit qu'il tenait dans ses mains un coeur sur le point d'être greffé à un malade en danger de mort. Une fois le Saint Graal en lieu sur, Julian se retourna et........

« Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh! »

Le Poufsouffle sursauta et mit la main sur son coeur comme pour s'assurer que celui ci continuait de battre normalement. Il constata avec soulagement que ce n'était qu'une élève de l'école et que de plus elle n'était pas préfète. Rien de grave par conséquence, à part peut-être le blason de Serpentard placardé sur sa robe. Il articula alors, encore haletant suite à l'apparition de la Serpentarde :

« Doucement Miss! Je ne suis pas Rusard (*enfin j'espère que j'ai pas la même tête dans l'obscurité sinon ce serait assez flippant*) Je ne suis que Julian Cooper, un charmant Poufsouffle qui n'a pas envie de chercher des embrouilles à cette heure ci et qui va gentiment aller regagner son dortoir.... :sifle: Et toi comme tu es une gentille Serpentarde tu ne vas pas appeler tes amis serpents et tu vas me laisser partir sans rien dire… »

En effet dans la tête de notre jaune et noir, rencontre avec des élèves de Serpentard était forcément synonyme de combats et donc d'ennuis. Or il était tard et Julian devait se dépêcher de retourner sur ses pas pour retrouver le chemin de l'Infirmerie qui se trouvait au même étage. L'éventualité qu'il se soit trompé d'étage était à exclure. Julian, bien que d'une intelligence peu développé, savait quand même compté jusqu'à 3 c'était certain.

Julian recula alors de quelques pas, en gardant bien sur un oeil sur la jeune fille et sa main gauche sur sa baguette. Mais c'est alors qu'il se retrouva nez à nez avec.... Drago Malefoy!!! Le préfet de Serpentard! . Julian avait les yeux écarquillés et la bouche grande ouverte à la vue du jeune vert et argent. Il aurait eu à peu près la même expression si on lui avait annoncé qu’il devait manger une assiette de vers de terre grillés.

*Il n'y a que trois solutions pour expliquer son apparition ici. Soit je suis en train de perturber une réunion nocturne et topsecrète de Serpentards, soit la fille maîtrise les sortilèges informulés et possède donc au moins 3 ans d'avance, soit je suis victime d'hallucinations et je n'ai plus qu'à aller m'acheter une bonne paire de lunette*

Julian esquissa alors un large sourire beaucoup trop large pour être vrai et déclara d'une voix un peu trop joyeuse :

« Oh Drago mon pote quelle bonne surprise! Cela fait un baille qu’on ne s’est pas vu! Faudrait qu'on se fasse une petite sortie à Pré-au-Lard entre pote! Tiens au fait ta petite amie t’attend un peu plus loin! Bon bah moi je vous laisse! Amusez vous bien! »

*Beaucoup trop familier ce langage Julian! Je sens que le petit préfêt va pas trop apprécier....*

Julian fit une petite révérance à Mégane et Drago puis prit ses jambes à son coup afin de sortir le plus vite possible de la Salle des Trophées et d'éviter ainsi de sérieux ennuis. Il était bien sur prévisible que les deux Serpentards ne le laissent pas s'échapper aussi facilement...

Mégane entendait déjà au loin des applaudissements enthousiastes de ses camarades de classe, tous en admiration devant un exploit de telle envergure ! Quelle class, quelle allure ! La jeune française s’était ruée hors de l’ombre, baguette pointée droit devant elle, le regard perçant et le visage peint d’une expression de détermination. Peu importait le danger, au diable la mort certaine qui l’attendait, Mégane prouverait une fois pour toute que les Serpentard ne sont pas des mauviettes ! Elle se battrait jusqu’à son dernier souffle, pour sauver son honneur ! Même si cela devait lui coûter la vie !…

…

…

Oui, enfin, ça, ça aurait pu fonctionner s’il s’agissait bel et bien de Rusard, et non pas d’un malheureux Poufsouffle à deux doigts de l’arrêt cardiaque.

Mégane se figea sur place. Quelques longues secondes passèrent avant qu’elle ne fasse le premier signe de vie : un clignement d’yeux. Là elle entre-ouvrit légèrement la bouche… Nom d’un Scrout à Pétard en tutu, la voilà dans de bien jolis draps. A choisir, elle aurait préféré se retrouver nez à nez avec Rusard plutôt que de se ridiculiser de la sorte. Si l’esprit de Mégane avait pu se matérialiser, alors sans doute Julian aurait pu admirer toute l’élégance de l’énorme massue à la Nicky Larson s’abattre sur le crâne de la jeune française, le tout dans un craquement sinistre et singulièrement sonore.

C’en était terminé d’elle. Sa réputation tombait à l’eau, l’histoire ne manquerait pas de faire le tour du collège, les autres Serpentard la rejetteraient, les professeurs y feraient allusion à chaque cours, elle ferait la une de la Gazette du Sorcier !!! Sans doute cette folle dingue de Tiphanny ne manquerait pas une pareille occasion de rédiger à nouveau un article compromettent sur elle… Oui, c’était une mort certaine, Adieu monde cruel ! Que ce soir soit gravé comme le soir où Mégane Decircée fut achevée par un pauvre Poufsouffle nommé Julian Cooper, champion de sa maison pour le tournois des qua…

Une minute. La bouche ouverte de Mégane se referma aussi sec. Elle n’avait pas rêvé, elle avait bien sous les yeux Julian Cooper ?! Son adversaire potentiel pour la seconde tache du Tournois. Mais, si elle passait la baguette à gauche maintenant, cela voudrait alors dire qu’il l’aurait battus à plates coutures ? Sans même qu’elle ait la chance de se mesurer à lui ? Ah non ! Ca non jamais ! Peu importait le danger, au diable la mort certaine qui l’attendait, Mégane prouverait une fois pour toute que les Serpentard ne sont pas des mauviettes ! Elle se battrait jusqu’à son dernier souffle, pour sauver son honneur ! Même si cela devait lui coûter la vie !… Oui bon, on l’a déjà dit -_-.

La jeune fille reprit tout assurance. Son visage se fit plus sûr de lui, aussi se redressa-t-elle de toute sa petite hauteur. Il fallait qu’elle trouve un truc pour se sortir de là…

« Moi ? Te prendre pour Rusard ? Et puis quoi encore ? »

Mais oui, quelle idée voyons ! Comme si Mégane avait eut peur de Rusard, genre elle s’était cachée dans un coin pour le surprendre et lui jeter un sortilège afin mourir avec les honneurs… ce qu’il faut entendre tout de même ! Jamais, Ô grand jamais cette idée ne lui aurait traversé l’esprit…

« Quoi que maintenant que tu le dis, dans le noir, j’avoue qu’il y a un air familier… vous avez des liens de parentés ? Et euh, pour ton information je n’ai JAMAIS dis qu’il s’agissait ici de Rusard, non, non, tu m’as mal comprise. C’est ça le problème avec les Poufsouffle, toute une éducation à refaire ! Vois-tu je suis française de souche, et ce soir là bah j’ai parlé français ! Je n’ai donc pas dis « Rusard » mais… Fichtre ! Voilà, j’ai dis « Me v’la, fichtre, il faut que tu te sauves ! » c’est une expression française qui signifie que bah, que j’t’ai prise la main dans le sac ! Ah j’t’en bouche un coin hein ? »

V_V Elle n’avait rien trouvé d’autre que le bluff pour se sortire de cette situation plus que délicate. Ceci dit, c’était habilement joué sur les mots, Rusard se disant « Flich » en anglais, pouvait aisément être confondu avec l’expression « fichtre » française. Il fallait juste espérer maintenant que le jeune Cooper ne comprenne pas le français…

En revanche, s’il y avait bien une chose sur laquelle son avis rejoignait celui du Poufsouffle, c’était qu’il fallait qu’ils rejoignent leur dortoir respectif. Maintenant qu’elle s’était à moitié tirée d’affaire, elle ne désirait qu’une chose : s’éclipser. Ce qu’elle entreprit d’ailleurs… entreprit seulement. Oui car un second élément perturbateur vint ajouter un nouveau coup de massue sur le crâne de Mégane qui commençait à voir des étoiles un peu partout. Se ridiculiser devant un Poufsouffle est une chose, face à plus petit que soit on est toujours class. Ceci dit, devant le préfet de sa maison, on change de registre.

Mégane faillit s’étrangler lorsqu’elle aperçu plus loin la silhouette fine et élégante de Drago Malefoy. Décidément… il fallait toujours qu’elle soit dans une situation délicate lorsqu’elle le rencontrait celui-ci. Peut-être était-il porteur de mauvaise augure.. ? Qui sait. Bah, temps qu’il ne s’agissait pas d’Ethan Mathnik, elle survivrait !

Quoi que…

Elle s’apprêtait à prendre elle aussi ses jambes à son cou mais une chose étrange la fit s’immobiliser immédiatement. Des mots, qui raisonnaient lugubrement dans sa tête… « ta petite amie ».

Mégane manqua de peu de s’étranger en avalant sa langue. Piquée au vif, les joues prenant de magnifiques couleur évoquant le soleil couchant, elle avança droit vers Julian, jetant de ce fait aux oubliettes sa stratégie de fuite parfaitement étudiée : courir.

« J’te demande pardon ?! » s’exclama-t-elle à l’adresse de Julian, sans même oser jeter le moindre regard à son préfet.

( HRP : ce qui est écrit en blanc, elle le dit en français ^^ )

[hj: C'est rendu une habitude d'écrire ça, mais bon, désolé du retard han!]

Drago était toujours là, un peu plus loin, attendant de voir qui se terrait dans l'obscurité là, en face de Mégane. Lorsqu'il entendit un cri masculin mais qui n'avait rien à voir avec la voix virile de Rusard, un poids s'allégea dans son estomac. Il n'aurait pas aimé faire perdre, ou être témoin d'une perte de points pour Serpentard, déjà que l'écart était très serré entre sa Maison et celle de Serdaigle, il ne fallait absolument pas que la Coupe des Quatre Maisons change de main cette année, elle était très belle, avec les couloirs des Verts et Argents, et la réplique au-dessus de la cheminé dans la Salle Commune, ça faisait comme un gant. Pourquoi alors changé ce qui s'approchait déjà de la perfection?

Le Préfet était témoin de l'échange de propos entre les deux élèves et n'était pas conscient que Mégane ait déjà remarqué sa présence. Non pas que Drago se camouflait, non, simplement il était à l'arrière, plus près de Julian que de Mégane en fait, cela expliquerait quelques petites choses, du coin de l'oeil, elle pouvait très bien l'avoir aperçu mais bon, ce n'était pas dans les intentions du jeune Malefoy de se perdre parmi la pénombre car, de toute manière, avec son rang de Préfet, il pouvait facilement justifier sa présence dans ses lieux mais eux, un peu moins bien..

Il avança, d'un pas lent, tandis qu'il distinguait les paroles de Mégane avec un accent français prononcé et entendit même celle-ci s'exprimer dans sa langue maternelle mais ne comprit pas l'étendue de ses paroles. Oui, le jeune Sang Pur avait été initié jadis à cette langue mais il n'en connaissait pas les moindres mots, expressions et propos. D'ailleurs, il connaissait quelques bases d'autres langues, pour qu'il puisse plus tard converser avec l'aristocratie Sorcière venant des quatre coins de la planète.

C'est à ce moment-là que le Poufsouffle prit connaissance de la présence du Préfet, à la tête qu'il faisait, un Détraqueur aurait eu un effet moindre. Se tenant droit, là, devant ce Poufsouffle un peu saugrenu qui s'adressa à lui de manière tellement familière que s'en était amusant. Les prunelles grises de Drago fixèrent avec une appréhension le visage distordue d'une joie tout à fait fausse, comme quoi Julian ne pourrait pas être acteur dans une grande troupe d'acteurs de renom il ne pourrait pas être un très bon acteur car son expression était beaucoup trop prononcé. D'ailleurs, le Préfet fut presque surpris des propos du Poufsouffle, de quoi rallumer la flamme qui faisait pensé au Rusé que les Jaunes et Noirs étaient maboules, et particulièrement celui-là.

J'espère que les Poufsouffle sont plus crédible que toi Cooper, parce que franchement, je vais cesser de me demander pourquoi certains parlent des Jaunes et Noirs comme s'ils étaient plus imbéciles que le dernier des Moldus. Ah et, au fait, j'espère que tu ne croyais pas te sauver si facilement, car, plus loin, il y a notre cher Rusard et Miss Teigne qui patrouille. Tu préfères quoi, un dialogue entre personnes «civilisées», car tout dépend de ce que tu diras, ou une perte de points assurés. Enfin, ça, ça peut s'appliquer dans les deux cas, bien entendu..

Pourtant, ce que disait le Préfet était exacte, il avait croisé la chatte du concierge Cracmol et comme le dicton le dit «Chat ici, Rusard par-là». D'ailleurs, là où le chat se trouvait, on pouvait être sur de trouver le maître un peu plus loin, à mettre son nez difforme dans tout ce qui n'avait aucun rapport à lui. Enfin, reste à voir ce que le Poufsouffle choisirait, la voie de la sagesse. Quoique, il ne fallait pas trop en demander au Jaune et Noir, à voir sa manière de tenter d'éviter les faces-à-faces, il finirait probablement par tomber sur les alternatives successivement.

Lorsque Julian avait désigné Mégane comme sa «petite-amie», il n'avait pas eu à se tourner qu'il avait sentit le pourpre monter sur les joues ivoires de la Serpentard. Lui, lui n'avait rien fait ni même réagit, il en fallait beaucoup plus au jeune Malefoy pour n'avoir déjà qu'un soupçon de gêne. Ces paroles parurent légèrement déstabilisé quand elle se réadressa au Poufsouffle. Drago, lui, attendait patiemment les réponses de celui-ci..

*Des liens de parentés avec Rusard?? Non mais elle se prend pour qui cette petite gamine de Serpentards! *

Julian croisa les bras et la regarda furieux. Il écouta alors d'une oreille distraite la jeune fille lui sortir une véritable plaidoirie... auquel il ne comprit pas grand chose (mais chut faut pas le dire! Julian espère encore se faire passer pour un mec intelligent^^). N'ayant capté que la dernière phrase il répondit du tac au tac, après avoir reprit un peu de confiance en lui:

« Ca ne me bouche rien du tout Madmoiselle-je-fais-des-démonstartions-bidons! D'ailleurs, que fais tu dans les couloirs à cette heure ci? Ta raison est sans doute cent fois moins valable que la mienne! »

N'attendant pas de réponse, Julian préféra alors filer avant que le vase ne déborde. Malheureusement, comme dans tout bon films américains qui se respectent, notre héros Julian fut stoppé dans sa fuite par la voix de Mégane suivie de très près par celle du préfet aux cheveux délavés.

Citation :

« J’te demande pardon ?! »

Julian avait bien comprit qu'elle faisait allusion au terme "petite amie" employé tout à l'heure à la va-vite. Cependant, pour retourner à la situation à son avantage, il détourna le sens de sa phrase et déclara à l'égard de Mégane:

« Et bah il était temps que tu t'excuses! Oser déclarer que j'ai des liens de parentés avec Rusard est digne d'une audience au Ministère de la Magie! Sache que j'aurais pu porter plainte pour ça! Heureux de voir que tu as réalisé tes erreurs et t'excuses devant moi. Brave ptite Serpy va! »

Le ton était volontairement familier. Julian voulait donner l'apparence qu'il maîtrisait la situation et ne se faisait pas impressionner par cette arrivée de verts et argent.

Les paroles de Drago le calmèrent quand même dans son élan de confiance un peu rapide.

Citation :

j'espère que tu ne croyais pas te sauver si facilement, car, plus loin, il y a notre cher Rusard et Miss Teigne qui patrouille.

Drago disait-il la vérité? C'était dur à savoir en tout cas. Julian se retourna vers lui et répondit, le visage impassible :

« Je suis sur que tu mens Malefoy. Il est evident que tu me tends un piège mais dommage pour toi, je ne suis pas assez stupide pour tomber dedans. Je prends donc le risque de sortir. Et puis même si il s'agit de Rusard, je préfère de loin sa compagnie à la tienne. »

C'était évidemment complètement faux. Bien que Julian n'affectionne pas du tout Drago, il était préférable de rester quelques minutes de plus dans la même pièce que lui plutôt que de se faire repérer par Rusard? là c'était le renvoi assuré.

Hésitant mais fidèle à ses principes Julian s'avança jusqu'à la sortie. Il ne releva même pas les paroles de Drago concernant l'enlèvement possible de points que le préfet pourrait lui infliger. Au pire il irait se plaindre à la direction et récupérerait sans problème ce qu'il avait perdu.

Julian jeta un coup d'oeil à Mégane au cas où elle s'apprêterait à lui lancer un mauvais sort dans son dos (en profitant de son bref entretien avec Drago) puis bassa la tête par la porte ui était restée entrouverte.

*J'en étais sur.... pfff il n'y a rien du tout... Quel menteur cette fouine*

Cependant, Julian sentit bien vite son sang se glacer dans ses veines. Deux yeux jaunes le fixaient intensément un peu plus loin dans le couloir. Et en plus ils grossissaient .....cela signifiait... qu'elle venait vers lui!!!

Par réflexe, Julian referma aussitôt la porte derrière lui et s'écria pour prévenir les deux autres élèves, oubliant u'ils étaient à Serpentard :

« Cassons nous d'ici!! Miss Teigne arrive! »