"Non ?" fit-il, feignant l'étonnement. "Je le croyais pourtant. Non, plus sérieusement. Tu veux savoir des choses sur moi. Je peux te les dire. Tu crois que je suis un automate. Non. Je n'en suis pas un. Mais pour toi, que devrais-je faire pour prouver mon humanité ? Laisser transparaître chacune de mes émotions ? Non je ne suis pas comme ça. Et je ne peux pas le devenir, non plus. Que veux-tu savoir de moi ? Parce que je t'ai cerné, plus ou moins généralement.
Tu es une fille intelligente, mais impulsive. Quelque peu impatiente de temps en temps, mais pouvant tout de même te contrôler. Une joueuse, qui a l'esprit de compétition.
Quelqu'un de mature et de réfléchie. Ayant une passion pour le Quidditch, qui dépasse de loin la mienne.
En ce moment, tu es tendue à l'extrème. Et tout ton être tend à une prudence infinie. Tu surveilles d'ailleurs chacun de tes mots, comme si ta vie en dépendait. Tu caches quelque chose, mais je suis assez respectueux pour ne pas te demander ce que c'est.
Oh, et pis bien sûr tu es curieuse. Aimant cerner les gens, pour pouvoir réutiliser ce savoir en cas de besoin. Tu es une bonne observatrice, et tu es rusée.
Tu es plutôt effacée en cours, mais cela ne t'empêche pas d'y réussir tout de même.
Tu aimes la provocation. Et risquer de choquer les gens ne te gène pas.
Ai-je fait un bon portrait, ou suis-je dans le faux ? Ai-je surestimé mes capacités ?"

Sebastian la regardait toujours dans les yeux, et son regard exprimait une alerte à toute épreuve, et au loin, si on en prenait le temps, on voyait sa patience et sa détermination. Pourtant son visage était toujours de glace, son ton était neutre, appuyé parfois comme le faisait un expert en discours. Il était toujours Sebastian Eidan. Et il était à cet instant peut être encore plus.

[HJ : J'ai comme l'impresion que je vais me faire taper dessus...]

Sebastian se retourna à l'entente de la voix d'Adane, qui semblait particulièrement hors d'elle. Il se défit calmement de Pénombre, et se retourna vers Adanedhel. Elle était sans émotions et totalement calme. Bien trop calme, quand on connaissait Adanedhel

"Non, tu ne déranges pas. Nous jouions à cerner l'autre."

Sebastian de glace, apparemment pas surpris de l'arrivée d'Adane la regardait sans la défier, mais sans s'aplatir non plus. Il n'avait rien à se reprocher, et Pénombre n'avait rien à se reprocher non plus. Mais il n'essaierait pas de s'expliquer sans qu'elle le demande. Cela empirait toujours les choses. Non, il garderait le silence, et il ne dirait rien. Il resta droit comme un i, et attendit une réponse de Pénombre ou d'Adanedhel. Si celle-ci lui demandait des explications, il dirait simplement la vérité. Si elle s'enervait, il s'en irait sans rien dire.

Il était soudainement très las, et il eut envie d'aller au Centre. Faire une partie d'Echec avec son père en écoutant ses vieux dictons. Aller lire de vieux grimoires à la Bibliothèque. Discuter avec les Chercheurs des nouveaux sorts et potions. Mais il était là. Attendant une réaction des adolescentes qui se trouvaient devant lui.

Pénombre s'appretait à répondre à Sebastian lorsque son regard fut attiré par un mouvement à quelque mètres de là. Un mouvement pas naturel du tout ce qui retint d'avantage son attention. Quelqu'un venait de s'arreter au bout de la rue et cela ne faisait nul doute qu'il les regardait. Pénombre vit du coin de l'oeil la personne s'approcher et le rouge vif de ses cheveux ne laissait que peu de doutes sur la possible identité de l'arrivant. Une silhouette fine et athlétique, une demarche fière et determinée. Un soupir mental souleva le coeur de Pénombre.

***Adanedhel....***

Ce n'est pas qu'elle la redoutait ou la fuyait, juste que la situation prétait largement à confusion pour un regard extérieur même si pour Pénombre il n'y avait rien de plus qu'un duel d'esprit, une manière de faire connaissance, de se cerner, carctéristique des gens comme eux. Elle soutenait que Sebastian n'avait rien à se reprocher, il n'avait pas manqué de respect à sa moitié, ni à ses engagements vis à vis d'elle. Quelqu'ils soient.
Seule Pénombre se sentait coupable de trop de curiosité. Elle n'aurait jamais dû l'entrainer dans ce piège connaissant ses sentiments pour Adane...
Le hic, c'est qu'elle ne les avaient découverts que durant la conversation, quand elle avait parlé de sa moitié et qu'il avait répondu en prononçant le nom de la Serdaigle...
La jeune Serpentarde perçut sa colère et sa déception et savait que plus elle tenterait de se justifier plus elle perdrait de sa crédibilité aux yeux de son amie. Elle aurait voulu que la jeune fille maitrise la Legimentie et lui aurait offert ses dernières pensées..
Mais la vie est parfois compliquée et certains mots n'effacent pas le souvenir, la vision d'une réalité difficile. Elle se demanda s'il n'était pas préférable pour elle de els laisser entre eux, mais elle se ravisa, elle perdrait l'amitié de la Serdaigle à se montrer lache, et elle compromettrait leur amitié. Hors de questions.
Elle se décida à parler au bout d'un intense moment de reflexion, d'une voix calme et sincère, profondémment emplis du désir de vérité, de le communiquer à son amie :


" Non, tu es la bienvenue. Nous ne faisions que discuter même si les apparences sont trompeuses...
Je ne parlerais qu'en mon nom pour ne pas entraver la liberté de Sebastian.....
Je ne te manquerais jamais de respect. J'ignore ce que vaut ma parole à tes yeux mais ton amitié m'est trop précieuse pour la gacher de la sorte...."

La jeune fille marqua un temps pendant lequel elle tentait de lire les emotions successives qui passaient dans le regard d'Adanedhel, elle attendait sa réponse, sa réaction, qu'elle prononce une sentence. S'il y en avait une, elle ne la refuserait pas et se battrait pour cet amitié, pour regagner son estime....

Sebastian était toujours debout, immobile, fixant Adane. Il était étrange qu'elle soit si impassible. Cela n'était pas son genre. Elle était plutôt impulsive d'habitude. Mais cela ne génait pas vraiment Sebastian qui préfèrait éviter la colère d'Adanedhel. Ele laissait planer un silence étrange. Sebastian resta autant de glace qu'elle et il l'écouta attentivement lorsqu'elle s'exprima à son adresse. Il ne répondit aps à sa première constation. Il vallait mieux éviter d'ailleurs. Il regarda attentivement Pénombre lui parler, puis Adane répondre. Et enfin, elle s'adressa de nouveau à lui. Mais cette fois-ci il fallait qu'il sorte de son mutisme. Il laissa planer, à son tour, un long silence. Puis répondit, d'une voix neutre.

"J'étais franc. On se cernait. Même si notre position était étrangement suspecte. Maintenant tu me crois ou pas. Et tu sais très bien que je n'ai aucunement marre de toi. Après c'est une question de confiance."

Stupide jeu Serpentardesque. Fallait que ça arrive, forcément. Et comme c'était la première fois que cela lui arrrivait, Sebastian était pris au dépourvu. Cela arrivait rarement mais là c'était le cas, et il était interieurement perdu. Parce qu'exterieurement, il était neutre, comme d'habitude. Il attendit avec impatience une réaction d'Adane. Allait-elle lui faire confiance ? Elle le pouvait. Mais le savait-elle ? Non. Enfin, comme d'habitude, Sebastian serait patient, et verrait comment il devrait gérer.

Adane avait parlé et ses mots avaient quelque peu blessé Pénombre mais qu'attendre de plus ? Elle aimait Sebastian, c'était plus que palpable et les surprendre dans cette position n'avait pas pu la laisser de marbre. Elle parla de la différence entre l'amour et l'amitié et la Serpentarde eut du mal à encaisser ses paroles. Lui faisait si peu confiance ? Ou plutot leur faisait elle si peu confiance ? Leur paroles étaient donc si insignifaintes à ses yeux ? La réponse s'imposa immédiatement dans l'esprit de la jeune fille... Elle ne comptait plus le nombre de fois où elle avait conclu sur le peu d'estime que se portait Adandhel.. Mais de là à tout remettre en cause.... Impulsivité... Evidemment....Car oui, Adanedhel était comme cela aussi. A s'emporter rapidement sur les sujets qui lui tenait à coeur... C'est à dire , ce cas même... Pourtant en ce moment elle semblait étrangement calme, enfin , sa voix et son regard transcendaient quand même ses emotions, ses doutes et sa passion. Mais son corps , son visage...
Pénombre comprit que tout ce qu'elle pourrait dire n'améliorerait pas la situation. Aussi injuste que ca soit, seul Sebastian avait encore le pouvoir de taire ses doutes. Ils regleraient leur différent en priorité, ensuite seulement, Adane viendrait trouver Pénombre pour regler ses comptes.... Toujours ce même schéma de priorité dans ces situations vieilles comme le monde.... Cela avait déjà commencé. Pénombre ne voulait pas interférer dans leur intimité, ni se monter indiscrètes, ils avaient surement beaucoup de choses à se dire. Et surement pas des choses qu'ils avaient envie qu'elle entende...Elle choisit donc la meilleure solution qui s'offrait à elle :

" Je crois que vous avez des choses à vous dire.. Quand ce sera mon tour, tu sauras où me trouver..."


Elle adressa sa denière phrase à Adane en se dégageant du mur. Elle s'absteint de les saluer et s'engouffra sans plus de manières dans une rue adjacente...

Pénombre marchait sans se retourner, consciente du mal qu'elle avait dû faire. Les pensées perdues, errantes dans une semi-tristesse culpabilisante... Elle appréciait beaucoup la jeune Serdaigle et regrettait amèrement la situation dans laquelle elle les avait surpris, elle et Sebastian. Ca n'avait pas dû être facile pour elle... La jeune fille fut surprise de ressentir un contact sur son épaule, machinalement sa main se crispa sur sa baguette avant de reconnaitre la voix familière de la jeune fille... Pénombre se decrispa, il n' y avait pas de menaces... Elle lui faisait face et l'écoutait, un demi sourire passa sur son visage lorsqu'Adanedhel eut terminé, son hésitation , ses dires touchèrent la jeune Serpentarde, profondémment, elle lui répondit gentimment :



" Je te comprend et je ne t'en veut pas. Je te renouvelle mes excuses les plus humbles. Je suis vraiment navrée d'être une source pour toi de souffrance, ce n'était pas voulu..... Merci de ton amitié.... J'espère encore la mériter..."



Elle esquissa un sourire triste. Elle appréciait beaucoup Adanedhel et ne souhaitais pas le moins du monde que elur amitié ne se termine sur ce mal entendu...



" Maintenant va, il t'attend..."


Ajouta t elle en désignant Sebastian de la tête.

Devant Adane, toujours aussi raide et droit, Sebastian ne sut aps quoi dire, et c'était apparemment aussi le cas d'Adanedhel, vu qu'elle ne disait rien. Il n'avait pas bougé quand elle était partit en courant, et il ne bougeait toujours pas. Il croyait qu'Adane allait parler, mais elle ne poussa qu'un petit soupir d'indécision. Sebastian aurait bien fait de même, mais il se prit par les deux mains, et fit.

"Le silence est plutôt génant."

Le jeune Serpentard regardait la belle rousse sans savoir quoi dire d'autre. Déjà avoir une relation comme ça était une première, alors être dans une telle situation, il n'en parlait même pas. Juste inimaginable ! Mais bon, autant attendre une réaction de la part d'Adane. Il ne saurait pas quoi dire de lui même.

Le couple avança lentement, Adane avec sa tête sur l'épaule de Sebastian , ou presque, et ce dernier le bras droit sur la taille de la jeune fille. Ils étaient tranquilles, calmes, silencieux. C'était presque la première fois. Sebastian ne répondit pas à Adane, il savait qu'ils changeraient de rue, s'en trouvant une plus agréable. Il l'aimait, c'était certain. Il pensa un moment à lui dire ce qui s'était passé à Noël. Il ne lui avait pas encore annoncer ce que contenait le coffret. L'apprendre avait été si dur. Et il ne se sentait pas dire ce qui s'était passé, sa haine transparaîtrait bien trop. Il arrêta de penser à cela, préférant profiter du bonheur d'être avec elle, si proche. C'était rare qu'ils passent leur temps comme un couple normal le fait. Mais la crainte qu'avait eu Adane, en le voyant avec pénombre avait dû la retourner un peu, et il pensait qu'elle avait besoin de le sentir près d'elle. Il dit, murmurant dans son élèment, le Vent.

"Tu veux aller quelque part de précis, ma puce ?"

C'était bien la première fois qu'il l'appelait ainsi, et là il l'avait fait sans s'en rendre compte. Comme un automatisme immédiat. Il espèra instantanèment que cela ne la dérangerait pas. Et il se sentit ridicule à avoir dit ça. Vraiment opas son genre. Et il l'avait fait naturellement.

Sebastian la regarda toussoter et se raidir. Et voilà qu'elle le prennait mal. *Sebastian Eidan, tu peux pas être intelligent de temps en temps. Ca changerait. Toi qui se glorifie de la maîtrise de tes émotions, tu n'arrives même pas à maitriser tes paroles. Du grand n'importe quoi !!*Sebastian arrêta de réfléchir quand il entendit Adane l'appeler "mon amour". L'ironie de la parole le fit se raidir plus encore qu'Adane. Mais c'est qu'elle se moquait de lui en plus. Mais lorsqu'elle se colla plus à lui, il oublia tout. "La femme est l'arme la plus dangereuse qui soit, mon fil". La voix douloureuse de son père retentit dans son esprit. Son père avait toujours raison. Il n'eut pas le temps de lui répondre, qu'elle avait sortit le coffret, l'enfouissant dans des souvenirs encore plus douloureux. Il répondit à sa question.

"Je me souviens de presque tous les instants avec toi, Adane."

Mais m***e qu'est-ce qui lui arrivait à ce Seb ? Sa tristesse et sa haine le plongeait elles dans un abîme de mievrerie. Il ne se reprit pas, de peur de paraître encore plus ridicule.

A la grande surprise de Sebastian Adane le chatouilla. Un petit sourire apparut sur son visage, et il fit d'un ton tout aussi amusé qu'Adane, rassuré.

"Eh bien, appelles-moi "mon amour", et je t'appellerais ma puce, ma puce. Mais je veux bien changer de sujet, s'il te plait. Je te parlerais de ça, lors d'un moment moins heureux."

Il semblait assez triste, mais son sourire persista. Il était reconnaissant à Adane de ne pas appuyer là où cela faisait mal. Surtout que là ça lui faisait mal autant par la tristesse, que par la haine qui lui brûler tous les pores de sa peau. Mais, il se reprit, garda son sourire, et fit d'une voix douce.

"Oui, bien sûr, je te laisse choisir là où tu veux aller."

Cette fille était vrriment étonnante, elle réussissait à le faire sourire, ce qui était très rare, en dehors de certains cercles. Il fit tourner discréement son anneau d'héritier, geste qu'il faisait de plus en plus souvent en cas de tension.

Sebastian profitait du calme de leur balade. Il était bien, dans le silence et le repos de la présence d'Adane. Quand ils arrivèrent peu loin des Trois Balais. La jeune fille lui proposa d'y entrer. Sebastian n'était pas très chaud. Trop animé, trop joyeux, trop coloré comme endroit. Enfin, pour faire plaisir à Adane, il y entrerait tout de même. Puis, soudain, il se rappela quelque chose qui lui était complétement sortit de l'esprit.

*M***e !!! Pas possible, comment j'ai pu être cruche au point d'oublier ça ! A ne penser qu'à mon deuil, j'oublie tout ce qui se passe autour de moi. Je suis un barbare sauvage et associal. Adane désirerait certainement y aller.*

Son débat intérieur terminé, Sebastian se souvint qu'il avait déjà sa tenue, le costume de Directeur du Centre, qu'il avait reçu il y avait si peu de temps. Maintenant il fallait demander à celle qu'il voulait être sa cavalière. Adane. Ce serait pas le plus facile. Comment il le demandait ? Subtilement ? Non, Adane n'aimerait pas. En prenant un chemin détourné ? Ca revenait au même. Vallait mieux...

"Adane. Est-ce que tu veux aller au bal avec moi ?"

Stupide ! Il était complétement stupide. Il venait de faire une demande absolument pas réfléchie, d'un langage totalement familier, et ce devant le Bar le plus fréquenté de Pré-Au-Lard. Stupide Sebastian Eidan...

Sebastian attendit la réponse avec une tension qu'il n'avait jamais connu auparavant. Et si elle disait non ? Et si elle disait oui, et qu'elle sache bien mieux danser que lui ? Et si...Bon, Sebastian arrêta de penser à des Et si qui lui parassaient sur le moment effroyablement catastrophique, et planta son regard dans celui-ci d'Adane. Il fut étonné de son air plaintif et de son ton suppliant lorsqu'elle lui demanda si elle devait porter une robe. Il craqua complétement en voyant son air si fragile. Car, Adane n'était aps une fille fragile, et la voir comme ça une fois seulement donna envie à Sebastian de la prendre dans ses bras et la serrer fort. Mais il ne le fit pas, respectant trop l'envie d'indépendance de la jeune fille pour faire ça, surtout à la vue de tous.

"Je crains pour toi que, oui, tu doives te mettre en robe. Je suis sûr que tu seras encore plus belle que tu ne l'es déjà, si seulement c'est possible."

Sebastian avait dit ça d'un ton doux, et franc. Il profitait de ses derniers instants seul avec Adane pour se lâcher, avant de rentrer dans le bar, et de reprendre son expression de glace.