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 Journée portes ouvertes [Tous]
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  • Altaïr
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    Altaïr
MessageSujet: Journée portes ouvertes [Tous]   Journée portes ouvertes [Tous] EmptyVen 30 Nov - 20:42:22

Devant le portail de l’Université de Magie Avancée, grand ouvert, une estrade avait été montée, et un pupitre la surmontait. Derrière, une vingtaine de mètres restait à parcourir avant d’atteindre les piliers, reliés l’un à l’autre par un épais ruban rouge arborant un liseré d’or. Après les événements qui avaient conduit à la fermeture de l’UMA, le Président du Conseil d’Administration, en accord avec ses collègues, avait décidé de faire les choses en grand, de façon officielle, presque pompeuse. Les journalistes avaient bien sûr été conviés, et les photographes tâchaient de se faufiler au premier rang d’une foule composée d’étudiants et de leurs parents. Même le fantôme de la bibliothèque universitaire, la discrète Mademoiselle Tempel, était sorti de son sanctuaire et se mêlait à la foule.

Les professeurs se tenaient près de l’estrade, en compagnie du directeur, Altaïr. La « cérémonie » devait commencer à 12h précises, et l’après-midi serait ensuite consacré à la dégustation du buffet, à la découverte des changements et quelques activités et animations. Derrière ses lunettes aux verres fumées, Cornelius gardait un œil sur sa montre à gousset en or. Lorsque les deux aiguilles furent toutes deux à la verticale, il s’avança et grimpa les quelques marches pour atteindre le pupitre. Il y appuya sa canne avant d’embrasser du regard tous ces visages tournés vers lui.


« Chacun ici se souvient des événements de mars dernier. Chacun ici se souvient de ce qui a conduit à la décision de fermer notre chère université. Le temps a passé. Les responsabilités ont été assumées. Et nous nous tournons tous désormais vers l’avenir radieux qui vous attend tous. Tel le Phénix, l’UMA s’apprête à renaître de ses cendres. »

Le Sous-secrétaire d’Etat marqua une pause, le temps que ses paroles soient bien assimilées par chacun.

« Cette réforme, entreprise il y a quelques années déjà par notre directeur, a pour but de vous orienter le plus rapidement possible vers la voie qui vous correspond le mieux. Vous représentez le futur de la société sorcière de Grande-Bretagne, et il est de notre devoir de vous offrir les meilleures possibilités. »

Il brandit alors un doigt vers le ciel, son ton se faisant plus emphatique.

« Gardez bien à l’esprit que tout débordement ne sera plus toléré. L’UMA suit les directives du nouveau gouvernement, il serait donc bien dommage que certains aillent risquer jusqu’à leur liberté pour des idées futiles ou dangereuses. »

Il s’arrêta de nouveau et regarda un maximum de personnes dans les yeux. Après quelques secondes, il pivota vers l’escalier et désigna du bras celui qui allait lui succéder sur l’estrade.

« Je laisse à présent la parole à Altaïr, qui brûle de vous présenter le fruit de son long travail. »

Les deux hommes se croisèrent et le directeur se présenta face à la foule.

« Merci, monsieur le Président. Chers étudiants, chers parents, chers professeurs et membres du Conseil d’Administration, c’est avec une grande fierté que je suis enfin en mesure de vous offrir la réforme sur laquelle je travaille depuis si longtemps. »

Après une courte pause, il poursuivit :

« Le cursus se déroulera dès à présent en trois années, couronnées par un tout nouveau diplôme, le CALMAR. Quatre filières sont disponibles : Générale, Académique, Elite Magique, Magicosoins. La filière Quidditch disparaît au profit d’un statut, « Sport magique », que l’étudiant pourra endosser s’il désire s’adonner à la pratique intensive de son sport de prédilection, tout en suivant certains cours de son choix. »

On atteignait là un peu le moment plutôt lourd du discours, mais qui était nécessaire pour donner les premiers éléments au public.

« Nous encourageons désormais l’entrée dans le monde du travail. Après l’obtention de son CALMAR, l’étudiant pourra suivre une formation en alternance, avec à la clé les HARPIES, dernier diplôme avant le premier contrat à plein temps. De nombreux séminaires seront organisés afin parfaire vos connaissances. Nous avons également de nouvelles matières à vous proposer. Mais afin de ne pas prolonger votre attente, je vous inviterai à consulter les dépliants, conçus par mes soins, pour en savoir plus. »

Altaïr se tourna vers Cornelius, qui lui adressa un signe de tête.

« Je vous invite à présent à vous diriger vers le portail, un buffet nous attend dans le parc du château, ainsi que de nombreuses surprises. »

Tous se déplacèrent pour atteindre le ruban. Cornelius et Altaïr saisirent chacun leur baguette et les joignirent au centre. Ils se tournèrent vers les photographes, et la bande de tissu se consuma, libérant le passage. Un peu plus loin, des tables avaient été dressées et de nombreux mets et boissons s’y entassaient. Une autre estrade avait été montée. Pourquoi ? Mystère.


[HJ: La journée portes ouvertes est officiellement ouverte ! ]
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MessageSujet: Re: Journée portes ouvertes [Tous]   Journée portes ouvertes [Tous] EmptyDim 2 Déc - 17:44:26

Edwin avait dû à grand regret s'extirper de son lit, et surtout quitter la chaleur de Jason, pour aller aux portes ouvertes. Dès la première minute de la journée il regretta sa décision d'avoir poussé ses amis à y aller. Mais, comme cette année était la première année de son amie Alicia en Angleterre et à l'UMA, le jeune homme s'était fait un devoir de l'accompagner. La chose qui avait motivé Andreas quant à lui était le buffet à volonté.

Il transplana devant le portail de l'UMA aménagé pour l'occasion pour retrouver ses amis. Comme à leur habitude, ils se retrouvaient entre étudiants italiens, et étaient maintenant au nombre de six si on prenait en compte le départ de certains qui étaient retournés en Italie pour leurs études, et Alicia qui venait d'arriver tout droit de Sicile.

A son grand damne, Andreas s'était dépêché de répandre la nouvelle du déménagement du Sicilien chez un blond Anglais, et la dizaine de minute avant le début du discours, vraisemblablement passionnant, fut consacrée à charrier le Sicilien pour avoir passé la corde au cou, il n'était même pas marrier.

Il regarda avec affection Alicia se faire embêter par Lucas, son amie d'enfance s'entendait de toute évidence déjà bien avec la bande d'italiens et cela rassurait Edwin qui l'avait convaincue de venir en Angleterre pour une année au moins. Il ne l'avait pas encore annoncé à Jason pourtant, parce qu'il savait que celui-ci pouvait être... un petit peu jaloux quand ça concernait la jeune femme.

Comme il pouvait s'y attendre, son meilleur ami ne le laissa pas écouter le discours comme il l'aurait voulu, agrémentant le discours du sous-secrétaire d'Etat de ses propres remarques, en italien pour ne pas se faire prendre, se ponctuant des ricanements de plusieurs membres du groupes, et faisant sourire légèrement Edwin, qui cherchait à garder son sérieux, il en fallait bien un dans le groupe...


« Oh oui, fais-nous brûler Altaïr ! »


Le Sicilien leva les yeux au ciel et reporta son regard vers le directeur de l'UMA pour savoir de quoi était composé les études du « futur de la Grande-Bretagne ». Etait-ce une spécialité anglaise de mettre des acronymes ridicule à tous les diplômes ? Au moins sa filière était toujours présente. Il avait hâte de pouvoir reprendre les cours, même si cette longue interruption avait aiguisé sa flemmardise... Il suffirait de s'y remettre un peu et ça passerait, non ? Enfin, il l'espérait.

Son groupe de disloqua rapidement, les estomacs de certains criant famine, et Edwin les suivit un peu en arrière, et alors qu'il saluait de loin une connaissance e son groupe de potions, il percuta une personne, qu'il réussit à retenir, grâce à ses bons réflexes de la chute. Il l'aida à se remettre sur pied et reconnut Hermione Granger. Au-delà de la célébrité de la personne, il lui avait déjà parlé quelques années auparavant lorsqu'ils travaillaient tous deux à la bibliothèque, mais le jeune homme ne savait pas si l'ancienne gryffondor se rappelait de lui. Il se confondit immédiatement en excuse avec un grand sourire, passant une de ses mains dans ses cheveux, seul signe de sa gêne.

- « Quel maladroit je fais, je suis vraiment désolé...
Il continua avec un sourire amical. Nous nous sommes déjà parlé, non ? A la bibliothèque de Poudlard... Mais peut-être ne t'en souviens-tu pas... »
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  • Alan Desoya
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    Alan Desoya
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MessageSujet: Re: Journée portes ouvertes [Tous]   Journée portes ouvertes [Tous] EmptyDim 2 Déc - 20:30:21

Des fois, Alan Jonathan Desoya se demandait s'il n'était pas un peu masochiste sur les bords. Non, sérieusement. A croire que parfois, il tendait ou même se tendait le bâton pour se faire battre, sans même bien réfléchir correctement. Pour l'heure, il était rentré, deux jours à peine auparavant, des Etats-Unis et résidait pour le moment à Brighton. Sa chambre était un bazar sans nom depuis que ses grands parents paternels avaient récupéré la maison de Chatham - ils avaient bien dit qu'ils pourraient stocker certaines choses, mais étant donné que les bons trois quarts de ses affaires étaient liées au monde sorcier ou informatique, deux antipodes pouvant terrifier les esprits d'un âge respectable moldus, ce n'était pas une bonne idée - et tout le barda supplémentaire s'empilait en vastes colonnades de cartons à peine déballés. Voire pas du tout, surtout que certains allaient le suivre à l'université dès qu'il retournerait vivre sur le campus, ayant réussi à garder la même chambre en solitaire des deux années passées du troisième étage. Limite, il s'y sentait plus chez lui qu'à Brighton. Comme il avait hâte d'en finir avec ses études et d'emménager dans un appartement, ou au pire un studio s'il était encore célibataire... ce qui serait sans nul doute le cas encore un bon moment. Surtout qu'une ou deux certaines personnes de sa connaissance ne seraient pas encore prêtes à le partager... puis de toute manière, il n'en avait pas envie. Être seul et célibataire avait ses avantages, qu'il n'était pas encore prêt à sacrifier...

"Alan ? Ohé Al' ! Je sais que tu es là, réponds moi quand je te parle ! Je t'appelle depuis trois plombes je te ferais dire !"

Contenant un grommellement agacé entre ses lèvres, il ignora superbement cet énième appel depuis pas loin de vingt minutes et se concentra de nouveau sur l'ordinateur, essayant de tester de nouveaux programmes de calculs complexes et de lutte contre les virus informatiques. La simplicité complexe de la logique informatique, dans son monde de binaire oscillant entre le 0 et 1, lui changeait les idées. Certes, la semaine chez Lavande au début du mois dernier lui avait fait le plus grand bien, ainsi que les semaines suivantes continuées chez les Yankees en compagnie de Tomas, mais il avait ses mauvais jours. Comme aujourd'hui. Il entendit sa porte se tourner, et sans même tourner son visage vers l'intruse - car il savait que c'était une fille - il lui lança sans cesser de pianoter sur son clavier :

- On ne t'a jamais appris à frapper et demander l'autorisation avant d'entrer, Elena ? Qu'est ce que tu me veux ? J'espère que c'est important pour m'interrompre dans une tâche aussi fastidieuse que la programmation...

Son ouïe fine perçut la tonalité agacée derrière le claquement régulier des chaussures à talons hauts et fins de la nouvelle présence intruse. Puis cette odeur de... de fille, parfumée avec un musc un peu trop charmeur à ses yeux ou plutôt en l’occurrence ses papilles olfactives. Il espérait sincèrement qu'elle le laisserait en paix à ses affaires. Malheureusement, Elena et Lavande avaient toutes deux cette fâcheuse tendance à ne pas abandonner l'idée qu'elles avaient derrière la tête. Et sans prévenir - la lâche ! - elle s'arrêta juste sur sa gauche, et referma d'un geste souple du bras et du poignet droit l'écran de son ordinateur portable, mettant ainsi fin à tous ses minutieux efforts de programmation afin d'attirer son attention difficile à quérir depuis leur arrivée sur la vieille Albion. Tandis qu'il lui dardait un regard furieux et s'apprêtait à lui hurler dessus, la jeune femme déposa fermement une vieille lettre sur le bureau, sous son nez, puis croisa ses bras sur sa poitrine :

"Je veux que tu sortes de cette chambre, au moins pour quelques heures, et que tu viennes avec moi prendre l'air et cesser de faire ton asocial. Ce n'est bon ni pour tes nerfs, ni pour les miens. Surtout si l'on doit étudier au même endroit..."

- Cela c'est ton problème, Len', pas le mien. Personne ne t'as obligée à me suivre quand je suis retourné en Angleterre à ce que je sache. Tu pouvais très bien rester à Salem. Ce n'est pas parce que j'ai décliné leur offre de formation que tu étais obligée de te transférer ici.

La voix de l'étudiant s'efforçait de rester calme et égale, composée au mieux tout en retenant sa frustration grandissante. Non franchement, il n'avait pas la tête à aller quelque part là. Mais sous le regard insistant et presque jupitérien de l'américaine - qui semblait ne pas désirer bouger de sa chambre avant qu'il ne daigne prêter attention à ses propos et cette fichue paperasse - l'aspirant médicomage jeta un coup d'oeil rapide et désintéressé vers la lettre reçue fin Juillet, avant de la repousser et de dire d'un ton sec et ferme, confrontant l'américaine du regard :

- Même pas en rêve. Ecoute, j'ai vraiment pas la tête à aller perdre mon temps là bas. L'UMA, j'y serais de retour bien assez tôt. J'aime pas la foule, j'aime pas les grandes occasions de ce genre. Si tu tiens tant à y aller, tu peux y aller toute seule, après tout tu connais le chemin non ?

L'argument avait duré un bon moment, nul décidé à ne reculer de sa position, avant que sa "chère" amie d'enfance ne sorte l'argument choc, brandissant fièrement son téléphone portable à lui - hey depuis quand elle le lui avait tiré de sa commode ?! Merlin il s'inquiétait pour son forfait téléphonique ! - et affirmant avec un zeste de cruauté qu'elle avait envoyé - en se faisant passer pour lui - des SMS à deux personnes en particuliers informant ces dernières qu'il s'en rendrait aux portes ouvertes de l'UMA et serait plus que ravi de les y retrouver s'ils étaient disponibles, bien entendu. Elle avait même copié son style de rédaction ! Furibond, elle transplana juste avant qu'il ne parvienne à la saisir, riant aux éclats de son bon tour tout en informant qu'il avait une heure pour se préparer avant qu'ils ne s'en aillent. Donc, la journée commençait très mal. Et le pire était que l'on n'était même pas un Vendredi 13. Il songea un moment à ses options - à vrai dire aussi peu désireux de s'y rendre que de faire rencontrer tout de suite Elena à ses deux meilleurs amis - il ne leur avait pas indiqué qu'elle s'était transférée à l'UMA - et prit son cellulaire que la tornade humaine avait laissé sur son bureau, consultant par prudence ses SMS pour voir si elle ne lui avait pas fait d'autres crasses, avant d'envoyer aux deux concernés un autre SMS avec une haute priorité :

Citation :
Salut c'est Al'. Désolé pour avant. ... on s'est servit de mon tel sans me consulter. Vous n'êtes pas obligés de venir, au contraire. Je passerais probablement en coup de vent, et j'imagine que vous avez dix mille autres meilleurs choses à faire. Bonne journée à vous deux.


Sans préciser l'identité du "on", de manière volontaire pour ne pas attiser de questions trop curieuses, le jeune homme de vingt ans et presque deux mois se redressa sans grande envie de son siège, délaissant à regret son outil informatique. Bon, s'il était vraiment contraint d'y aller, autant ne pas trop faire honte en y allant. Il prit ainsi une douche relaxante pour ses nerfs fragilisés depuis quelques temps, se recoiffa quelque peu - surtout que la tâche était nettement plus aisée depuis qu'il se les était coupés assez courts trois jours avant son retour - et s'habilla "casual" en revêtant un jean, un polo noir de coton léger tout simple, les premières chaussettes propres lui venant sous la main, enfila ses habituelles chaussures en cuir de marche en ville, et prit par prudence un gilet noir très léger au cas où il ferait plus froid que prévu. Ainsi armé, prenant sa besace au passage avec le minimum nécessaire, il regarda son reflet dans le miroir. S'il n'avait pas tant changé que cela, il ne pouvait que noter que ses traits s'étaient un peu durcis, plus fermes et plus secs... un peu plus adultes en un sens. Plus responsable aussi. Faut dire, avec tout ce qui lui était tombé dessus ces derniers temps... il soupira légèrement, avant de lancer à voix haute :

- J'espère que tu es prête au moins. T'as l'air si pressée de perdre ton temps dans une foule que tu ne connais même pas, ce serait le comble que tu me fasses attendre de surcroît...

La réponse aérienne et faussement agacée lui parvint de la chambre d'amie, avant que les boucles blondes-brunes claires bien connues ne viennent dans son champs de visions, coquettement habillée à la mode américaine sorcière, un sac à main inévitable sur l'épaule :


"On ne t'as jamais dit que tu étais un goujat, Al' ? Cela ne m'étonne pas que tu sois encore célibataire si tu traites les jeunes femmes de cette manière !"

Il eut un sourire mauvais, presque carnassier, alors qu'il répliqua d'un ton emplit d’espièglerie et de malice, faussement badin :

- Oh, Lav' me l'a bien répété une bonne dizaine de milliards de fois depuis que je la connais, c'est presque un troisième prénom ! Allez, ramène toi. J'compte pas m'y attarder donc on's'magne un peu, d'accord ?


Et voilà maintenant qu'il était là, à l'entrée de l'UMA, perdu dans la foule des invités, les bras croisés sur sa chemise et l'air déjà passablement ennuyé au possible. Il avait salué de très loin certaines connaissances - et tenu à distance Sean moins pour la protection de Elena que l'intégrité de ce dernier - avant d'écouter d'une oreille plus que distraite tout le baratin du secrétaire de je ne sais plus quoi. Même s'il ne put se retenir de hausser un sourcil dubitatif concernant la partie sur "Les responsabilités ont été assumées.". S'il ne se retenait pas, l'étudiant aurait poussé un gros éclat de rire cynique. Ah hypocrisie de l'administration, quand tu nous tiens... Néanmoins cela n'échappa pas à Elena, qui lui jeta un regard interrogateur et intrigué qu'il ignora superbement. Ouais, il se serait bien marré de manière noire in petto de l'intérieur avec Tomas si ce dernier avait été là. Mon *** oui que les responsabilités avaient été assumées, crétin de service ! Si on omettait bien entendu que les vrais responsables de tout le merdier s'en étaient tirés indemnes, et se trouvaient sans doute quelque part dans la foule. Il ne cita personne mentalement, mais n'en pensait pas moins. Se mordant les lèvres d'agacement, il contint ainsi un grommellement sourd et grave, ainsi que son agacement croissant. Tu parles !

« Gardez bien à l’esprit que tout débordement ne sera plus toléré. L’UMA suit les directives du nouveau gouvernement, il serait donc bien dommage que certains aillent risquer jusqu’à leur liberté pour des idées futiles ou dangereuses. »

Gardant une façade neutre et calme, il étouffa un rictus cynique entre ses lèvres. Bah ils étaient pas cons non plus, les étudiants. Vous pensez bien qu'ils croyaient à quoi, après plusieurs mois de fermeture de l'UMA, de pétition par milliers, et de sanctions vraiment lourdes et pas équitablement réparties avec TOUS les responsables. Elena, devant sentir sa tension croissante, posant une main sur son avant-bas, qu'elle serra légèrement pour lui rappeler sa présence ainsi que où il était. Néanmoins, il devait admettre que l'idée qui avait mené à la manifestation était stupide en soit, ou au moins utopique donc impossible. Dangereuses... après comment prévoir qu'il y aurait des intervenants du spectacle pour tout pourrir ? Mais il devait garder profil bas, alors se mura dans le silence et fut content que le diable de responsable politico administratif cesse son petit discours, et prêta une oreille plus attentive aux propos du directeur si mystérieux de l'UMA, que l'on ne croisait presque jamais. Personnellement, il ne l'avait vu qu'une fois, au bal d'Halloween il y a un an de cela. Il eut un sourire amusé devant la réplique d'un étudiant dans la foule...

« Le cursus se déroulera dès à présent en trois années, couronnées par un tout nouveau diplôme, le CALMAR. Quatre filières sont disponibles : Générale, Académique, Elite Magique, Magicosoins. La filière Quidditch disparaît au profit d’un statut, « Sport magique », que l’étudiant pourra endosser s’il désire s’adonner à la pratique intensive de son sport de prédilection, tout en suivant certains cours de son choix. »

Tiens, plus de Quidd' ? Il allait faire quoi le vieux Sean du coup ? Bonne question. Il ne le voyait pas vraiment en Académique. Peut-être en générale ? Oh il verrait bien. Au moins les Magicosoins étaient encore de la partie. Il considéra un instant le statut de Sport Magique, avant de le décliner à regret mentalement. Il se doutait bien que ses études lui demanderaient nettement plus de boulot que les années passées, et il devait rester dans le groupe de tête s'il voulait décrocher un stage à Sainte Mangouste et peut être au final devenir médicomage. Puis il voulait continuer ses recherches en potion, maintenant qu'il avait la V1 à peaufiner et moultes lectures supplémentaires à sa portée. Néanmoins, il ne put retenir un petit rictus de rire devant le nom des diplômes. Merlin, c'était aussi joyeux que ceux de Poudlard, voire encore plus cocasse, Elena riant entre ses mains de son côté, alors qu'elle lui souffla une blague d'un goût douteux à l'oreille où il dut vraiment prendre sur lui pour garder son sérieux, un minimum du moins, les yeux noirs pétillants de rire contenu. Après tout, ouais, on pourrait leur demander s'ils n'étaient pas spécialisés en poissonnerie avec un petit défaut de prononciation. Il imaginait assez bien la scène amusante à l'entretien d'embauche : "ouaip monsieur, j'ai eu mes CAL"A"MARS !" C'était une blague stupide, mais entre amateurs du genre, ils se comprenaient et n'en prenaient par rigueur. Il ajouta d'ailleurs dans un murmure à l'américaine qu'ils essayaient vraiment de décourager les étudiants d'aller jusqu'en cinquième année avec des épreuves appelées les HARPIES. Il secoua la tête pour reprendre de son sérieux, essayer du moins...

Certaines filles "groopies" de sa connaissance lointaine et peu appréciées essayèrent de s'approcher de lui, mais Elena ne les laissa pas approcher et agit de manière à suggérer qu'ils sortaient ensembles, sans le dire ou le faire comprendre d'ailleurs. Laissant les filles faire querelles pour des sottises comme des grandes, Alan poussa suite à cela un gros soupir blasé, se dégageant aussitôt de la proximité d'avec son amie d'enfance et s'éloignant de quelques pas. Restant non loin du centre des animations, mais un peu à distance au vu de son agoraphobie, étudiant ses environnements d'un regard noir perçant et presque suplicateur dans le fond. Par pitié, que quelqu'un de sa connaissance vienne le sortir de ce merdier ! Sinon il allait se tirer dans les deux minutes qui allaient venir ! Les étudiants et étudiantes, passaient encore, mais la simple vue des parents lui rappelait celui qu'il venait à peine de perdre il y a cela de trois mois ! Et toujours pas de Kaelir, donc pas de Lavande, pas de Maureen donc pas Tomas en vue... crap... la journée continuait décidément bien mal... cherchant du regard des têtes connues pour se distraire les idées, il vit son "cher" ancien partenaire de TP en Soins Avancés le saluer et venir à sa rencontre. Mouais, celui pour qui il avait du endurer une simulation de morsure de loup garou hein... mais bon, cela ferait de la compagnie en attendant ceux qu'il espérait voir en cette journée...
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  • Liliana Vanloock
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MessageSujet: Re: Journée portes ouvertes [Tous]   Journée portes ouvertes [Tous] EmptyLun 3 Déc - 16:38:25

Une jeune fille blonde s'avança d'un pas lent, comme hésitant, en direction de la foule qui déjà, s'agglutinait devant l'estrade. Habillée d'un long manteau noir cintré, orné de deux bandes vertes en bas des manches et de bottes à talons haut, elle était à la fois la distinction et l'austérité incarnés. Son chignon serré était couvert d'un chapeau qui penchait sur son visage, et elle se tenait droite, le port altier, alors qu'elle ralentissait le pas pour s'arrêter en périphérie des corps rassemblés. Liliana détestait la foule. Elle ignorait même pourquoi elle avait consentit à se rendre aux portes ouvertes de l'UMA. Elle ne comptait ni se faire de nouvelles connaissances, ni en retrouver d'anciennes. Qu'aurait-elle à leur dire ? Que pourrait-elle répondre aux questions qu'immanquablement, ses deux années où elle avait disparu de la circulation engendreraient ? « Oh, et bien... J'ai vécu quelques trépidantes aventures au côtés de mon mentor, Rodolphus Lestrange, et je l'ai protégé en participant activement à sa fuite. ». Manifestement, les véritables explications ne passaient pas bien aux oreilles de son entourage.
Quelques jours plus tôt, l'ex Serpentard avait tenté de reprendre contact avec ses parents. La déconvenue avait été cruelle, quand elle s'était vue mettre à la porte avec assez d'argent pour survenir à ses besoins pour l'année, en échange de promettre de ne plus jamais tenter de revenir au loft familial. Elle ne s'était pas attendu à mieux de la part de sa sang-de-bourbe de mère, finalement. Rodolphus avait toujours eu raison, là-dessus. Elle était une souillure dans son arbre généalogique, et il avait été absurde de vouloir la protéger. Elle ne le méritait pas. Mais son père, lui, comment avait-il pu se taire ? Comment avait-il pu laisser faire son infâme épouse, perdre à ce point toute autorité ? Il était un traître à son sang, après tout. Il avait été souillé, lui aussi, en copulant avec cette harpie. Son cœur se serra à cette réflexion, et, l'espace d'une seconde, elle crut regretter le geste criminel qui l'avait poussée à fuir la France pour retourner dans son pays natal.

Non, il n'y avait rien à regretter. Elle était libre, maintenant. Elle avait décidé de refaire sa vie, et avait agit ces derniers jours comme si elle était dans un rêve étrange, comme si tout cela n'était pas la réalité. La solitude et le flou qui demeurait sur son avenir terrifiait Liliana, et c'était cet état étrange, ce sentiment d'agir sans en avoir vraiment le contrôle, qui la poussait à continuer, à parvenir à exister, ou, plutôt, à survivre.
Après la façon dont elle avait été accueillie par ses propres parents, Liliana n'était pas certaine de pouvoir reprendre une existence normale. L'une de ses dernières illusions venaient de se briser. Un aigre sentiment d'injustice lui collait au cœur. Elle aurait dû endoloriser sa mère lorsqu'elle l'avait eue à portée de baguette. Elle aurait dû la punir d'être aussi odieuse et cruelle alors que Liliana s'était livrée au Diable pour sauver sa famille. Oui, elle était tombée amoureuse de Lestrange. Ou du moins, l'avait-elle cru. Elle avait été manipulée, fascinée, il lui avait promis tant de choses qu'elle avait bu ses paroles, espéré ses regards, ses félicitations, elle avait supporté ses sermons et ses punitions avec la dévotion d'une vierge en adoration devant la figure de son Seigneur. Oui, elle avait été fière quand Rodolphus posait sur elle autre chose qu'un regard méprisant. Oui, il avait été le centre de son univers pendant trois longues années, mais elle avait ouvert les yeux, enfin. Elle s'était rendu compte que ses promesses n'étaient que des mensonges, que son amour était comparable à l'amour qu'on porte à un objet pratique et utile. Un attachement qui se transforme en déception lorsqu'on le perd, mais que l'on peut remplacer à loisir. Il n'avait été qu'un monstre, et jamais Liliana n'aurait pu devenir ce qu'il lui demandait. Jamais complètement, tout du moins. Il était seulement parvenu à la briser. Elle n'était plus que l'ombre de ce qu'elle avait été, mais quelque chose demeurait et demeurerait toujours. Elle l'avait enfin compris, et c'était ce petit bout d'elle qui avait survécu, cette petite chose brisée et fragile qui palpitait encore au rythme de son cœur, qui lui donnait les maigres espoirs dans lesquels elle trouvait la force de continuer.

Liliana regarda autour d'elle. Aucun visage connu ne ressortait de la foule, et elle s'en sentit autant désappointée que soulagée. Elle n'aurait su dire comment elle aurait pu réagir, si quelqu'un de son ancienne vie venait, là, maintenant, l'alpaguer. Elle n'était pas certaine d'y être préparée. Pourtant, ses pensées se dirigèrent instinctivement vers Kilian, qui avait été son seul ami pendant la guerre. Était-il là, quelque part dans cette masse d'étudiants, à attendre le discours du directeur de l'établissement ? Liliana brûlait d'envie de le revoir, même si, paradoxalement, l'idée de lui faire face était proprement terrifiante. Elle ignorait tout bonnement comment il pourrait réagir, après deux ans de silence. Peut-être l'avait-il tout simplement oubliée, mais au fond, elle en doutait. Il était l'une des dernières personnes, si ce n'était la dernière, avec qui Liliana espérait renouer, mais le désenchantement qu'elle avait vécu avec ses parents l'avait passablement refroidie. Et si Kilian l'accueillait de la même manière ? Non, pas lui. Il avait été le seul à l'accepter comme elle était, qui ne lui avait pas tourné le dos quand elle avait rejoint, sous les ordres de Lestrange, la Milice Pourpre. Il était le garçon le plus agaçant qu'elle n'ait jamais connu, mais il était quelqu'un de bien.

Liliana écouta d'une oreille distraite le discours de Cornelius puis d'Altaïr, plus occupée à observer les visages inconnus qu'à assimiler ce qu'il se disait. Elle s'était forcée à sortir de son hôtel miteux uniquement pour ne pas sombrer dans une terrible dépression. Cela était, pour elle, seulement une occasion de prendre l'air, et de voir si elle était prête à assumer les décisions qu'elle avait prises.
En tout cas, ce qui se disait devait être fortement intéressant pour les étudiants, car il n'y avait pas grand monde en retrait. Seulement un grand type et son ami, à quelques pas d'elle à sa droite, vers qui elle jeta un regard.
Liliana prit une inspiration. Saurait-elle jouer le rôle de l'étudiante, comme si de rien n'était, comme si elle n'avait pas échappé à l'enfer quelques semaines plus tôt ? Elle n'arrivait même pas à s'imaginer discutant, participant aux activités qui auraient lieu, comme cette chasse au trésor, par exemple. L'idée de s'y inscrire lui paraissait hautement incongrue. D'ailleurs, lorsqu'elle se représentait à suivre des cours bien réglementés et scolaires, elle trouvait cette image d'elle surnaturel. Ce qu'elle avait appris ces dernières années n'avait rien d'académique. Elle avait pris quelques années d'avance sur ce qu'elle devrait savoir à son jeune âge, avec Rodolphus en professeur. L'UMA n'était qu'officialité, pour obtenir un bout de papier qui attesterait, à l'avenir, de ses compétences. Et cela lui permettrait de s'occuper l'esprit et ne pas dépérir dans son coin. Il était temps de tester si elle n'avait pas perdu toute compétence en matière de discussion.

Sa main délicate s'accrocha à la bandoulière de son sac à main, et Liliana s'approcha de l'étudiant et de son camarade. Elle s'en trouva aussitôt stupide, mais après tout, elle avait des questions à poser, sur ce qu'elle venait d'entendre. Elle avait retenu une seule phrase, de toute cette parlotte, et cela était à propos des débordements qui avaient apparemment eu lieu, dans l'université. Depuis la France, elle n'avait rien suivi de toutes ces histoires. Elle avait seulement, vaguement, entendu parler de la mise sous tutelle de l'Angleterre, que Rodolphus avait commenté avec forces arguments désobligeants vis-à-vis de la politique qui sévissait outre-Manche.


« Excuse-moi... » interpela-t-elle le garçon d'une petite voix qu'elle ne se reconnu pas.
Allons bon, ça partait bien. Pour couronner le tout, elle s'entendit un terrible accent français, qui lui donna l'impression d'avoir perdu quasiment tout de sa langue natale. Ce n'était pas faute d'avoir continué à la parler avec Rodolphus, pourtant, mais il fallait dire que le mage noir n'avait pas été un grand bavard, et qu'il comprenait assez bien le français pour qu'elle ait pu se permettre d'utiliser sa langue paternelle avec lui, quand cela lui échappait.

« Je... Hm, je viens de revenir en Angleterre et... et j'avoue que je suis un peu perdue après le discours que l'on vient d'entendre. De quel genre de débordement parle-t-il ? »
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  • Tomas Herz
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MessageSujet: Re: Journée portes ouvertes [Tous]   Journée portes ouvertes [Tous] EmptyLun 3 Déc - 21:03:46

Il n'y a pas à dire, ces vacances avaient été terriblement longue! Et avaient débuté prématurément. Rien de tel pour un ennuie totale si l'on ne sait pas quoi faire pendant quatre mois. Mais, avec un minimum d'imagination, il y a moyen de ne pas tomber dans l'ennuie et de prendre ces congés à son avantage. Pour preuve, Tomas en avait profiter pour rencontrer sa belle-famille et apprendre la culture irlandaise. Mais pas seulement, il en avait aussi profiter pour faire un voyage culturel avec sa charmante irlandaise. A pied le plus souvent, ils avaient parcourut une toute petite partie de l'Europe et avaient découvert des lieux magnifiques. Ce préambule avait permis à Tomas de se décider sur son avenir. Une fois ses années d'études terminé, il partirait, pendant une année, faire le tour du monde. Prendre des photos de lieux inexplorés par le commun des sorciers, prendre notes des différentes cultures d'ici et d'ailleurs, tenir un journal de bord sur les difficultés rencontrées. Et une fois qu'il aurait fait tout cela, il rédigerait un article, ou mieux, il éditerait un livre sur ses aventures. Le jeune allemand se rendait bien compte qu'en s'embarquant là-dedans, il allait se couper de ses amis. Mais en y réfléchissant un peu, ces derniers seraient encore dans leur études, et surtout dans la plus grosse années! Avec leur révisions, s'il restait dans les parages, il ne les verrait plus aussi souvent qu'il ne le désirait. Alors, autant vers quelque chose d'instructif et de constructif pour l'avenir!


Mais pour l'instant, il avait encore deux années devant lui! Chaque chose en son temps.


En ce beau matin de septembre, Tomas se préparait à sortir pour aller à la porte ouverte de l'UMA. Cet évènement était une opportunité pour sa carrière de journaliste. Des photos pour la Plume Sagace serait nécessaire! Et pourquoi, il n'en profiterait pas pour écrire un article sur sa vision des choses? Oui, cela ferait avancer sa position dans le top des élèves de troisième année en Filière Générale et ainsi l'aider à trouver un bon stage. D'un pas décidé, l'Allemand tira de sa garde robe un jeans, une chemise blanche à carreaux noirs, un boxer et une paire de chaussette. Quand il enfila ces dernières, la sonnerie de son téléphone portable retenti. D'un mouvement de baguette magique, le jeune homme le fit planer jusqu'à lui et pu lire le texto d'un de ses amis: Alan. Ah? Il viendrait aux portes ouvertes? Quelle mouche l'a-t-il piqué? Il aime se mêler à la foule maintenant? Un peu surpris, Tomas fit apparaitre ses chaussures en toiles et les enfila. Un deuxième message arriva par la suite quand le jeune homme vérifia l'état de ses cartes mémoires et se demanda quel objectif prendre pour l'occasion? Un grand angle ou untel objectif? Optant pour untel objectif, il prit connaissance de son nouveau message. Encore Alan, et cette fois, l'Allemand rigola.


Citation :
Salut c'est Al'. Désolé pour avant. ... on s'est servit de mon tel sans me consulter. Vous n'êtes pas obligés de venir, au contraire. Je passerais probablement en coup de vent, et j'imagine que vous avez dix mille autres meilleurs choses à faire. Bonne journée à vous deux.

Tomas prit le temps de répondre avant de se mettre en route.

Citation :
Pas grave! J'avais quand même prévu d'y aller. J'espère quand même t’apercevoir! A tantôt!

Il envoya aussi un message à sa chérie pour savoir si elle serai présente aux portes ouverte et ensuite il transplana jusqu'à l'école. Il ne fut pas étonné de l'importance de la foule. Après tout, c'était la réouverture de l'UMA. Il fallait bien se faire voir et payer des pots pour entretenir les relations avec les gens bien placer. Avec une grande aisance, Tomas se mêla au groupe de photographe et commença à mitrailler tout en écoutant le discours du secrétaire et du directeur de l'UMA. Le mystérieux Altaïr était présent. Cela méritait bien quelques photos! Tout comme ses confréres, le jeune homme épuisa son flash sur les baguettes jointes du directeur et du secrétaire. Dés que le rubans fut rompu, il s'accorda un moment de répit pour voir qui était présent dans les élèves. Il aperçut Edwin, le jeune homme qu'il avait rencontré sur le chemin de Traverse durant le mois de Juin et qui lui avait rendu son appareil photo. L'Allemand lui fit un signe de la main quand il passa non loin de lui. En s'éloignant un peu plus de la foule, il finit pas trouver son meilleur ami et frère de coeur. Qui n'était pas tout seul. En pendant à Lavande, Tomas profita qu'Alan ne l'avait pas encore vue (et pas sentis) pour le prendre en photo avec Elena. Tomas savait qu'Alan n'allait pas apprécier, mais ces photos pourraient aider le jeune photographe à payer l'anglaise pour qu'elle le laisse seul une soirée (voir une nuit) avec sa charmante colocataire. Qui aime bien, châtie bien! Après avoir son lot de photos, il partit à la rencontre de son ami.
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MessageSujet: Re: Journée portes ouvertes [Tous]   Journée portes ouvertes [Tous] EmptyLun 3 Déc - 21:05:19

Arrivée dans le Parc de l’UMA dans les premiers, Emilien venait de terminer de discuter avec Cassandra Duval sur la manière dont ils allaient s’y prendre pour faire leur discours de bienvenue et pour promouvoir leurs confréries/sororités. La jeune femme avait finalement pris toutes les décisions, Emilien ne désirant pas créer de conflits avait vite remarqué qu’il valait mieux marcher au pas avec Mademoiselle Duval. De toute façon, ça lui était bien égal.

Cela faisait déjà quelques semaines qu’Emilien retournait encore et encore les mêmes pensées dans sa tête. A vrai dire depuis qu’il avait eu cette discussion avec son oncle Lucien. Les dîners de famille sont malheureusement souvent le théâtre de drôles de mascarades et il n’en fut pas en reste lors de leur dernière réunion de famille. Le début de la soirée avait été des plus plaisantes, il avait pu profiter de la présence d’Ange et de Mélodie durant une bonne partie de l’été et cette soirée-là avait réuni les cousins sous un temps radieux du mois de juillet. Il aimait de plus en plus passer du temps avec les deux filles qui grandissaient et commençaient à avoir des discussions plus intéressantes que lorsqu’elles étaient plus jeunes. Ange lui avait vaguement parlé d’un certain Apollon restant évasive sur les détails, les yeux pétillants. Ça l’avait amusé de découvrir sa cousine amoureuse d’un garçon alors qu’encore assez récemment elle ne pouvait s’empêcher de les traiter comme les derniers des imbéciles. La guerre avait eu son lot d’emprise sur chacun et il devait reconnaitre que sa cousine avait grandi plus vite que prévue, traversant la lourde épreuve au sein de Poudlard alors que lui-même ne pouvait être à leurs côtés pour les protéger durant les heures sombres.

Si cette soirée avait plutôt bien commencé pour le jeune garçon, elle s’était ensuite dégradée de manière accablante lorsqu’au cours du Dîner oncle Lucien informa la famille de la réouverture probable de l’UMA et de la réouverture des confréries et des sororités. Jusque-là, des nouvelles excellentes pour l’étudiant qui allait pouvoir poursuivre son parcours scolaire en journalisme. Cependant, il resta muet de stupeur lorsque son ainé expliqua qu’il avait pris la décision de remettre entre les mains d’Emilien le bon fonctionnement de la confrérie des Red Cap. Certes il y trouvait allégrement sa place et s’en réjouissait, mais il n’avait aucunement l’ambition de la remettre sur pied et de la diriger. Il avait refusé, puis son oncle l’avait pris à part et lui avait réitéré sa demande de manière plus insistante. Ne souhaitant pas créer de conflits, Emilien avait fini par céder et accepter la requête du membre du Conseil d’Administration, qui semblait lui tenir tellement à cœur.

Les jours et les semaines avaient passées, mais Emilien n’avait pas cessé une seule seconde de repenser à cette soirée où son destin avait été celé par son oncle contre son gré. Il avait pourtant fait tout le nécessaire pour monter la confrérie sur les directives de l’oncle Lucien, se trouvant un allié des plus précieux en la personne de Joshua Galant, son meilleur ami. L’ancien Serpentard n’avait pas choisi son ami par hasard, si celui-ci y trouvait très logiquement sa place, il était un allié précieux qui serait d’excellent conseil dans la mise en place et dans la gestion de la confrérie. C’était avec un enthousiasme non dissimulé que Josh avait accepté de l’aider. L’annonce s’était soldée par une soirée arrosée pour fêter la réouverture des Red Cap.

Finalement, le Dawster avait pris sa tâche avec plus d’enthousiasme et c’était avec un sentiment moins mitigé qu’il se présentait aux portes ouvertes où il était chargé de faire la promotion pour la confrérie. Joshua avait fait une grande partie du boulot et les deux garçons avaient passé d’excellents moments, soudant à jamais leur amitié.


Tu m’écoute au moins ?

Joshua n’avait cessé de tergiversé au sujet de Cassandra. Emilien avait du mal à savoir si le garçon l’appréciait ou si celle-ci l’exaspérait au plus haut point. Il fallait dire qu’elle ne faisait pas partie du petit fan club de Josh, mais elle restait néanmoins très belle et très attirante. L’étudiante en journalisme avait finalement remarqué que c’était plus la manière dont elle avait de prendre en chose les mains qui irritait son acolyte qui aurait évidemment préféré organiser une beuverie qu’une chasse au trésor. Mais on n’était pas toujours libre de choisir.

Oublie-là pour le moment Josh. Ça ne sert à rien de s’énerver pour si peu.

Son meilleur ami soupira en secouant la tête. Evidemment ils n’avaient pas la même ambition au niveau de la confrérie et il fallait admettre que Galant aurait fait un bien meilleur président que lui-même. Quoi qu’il en soit Emilien commençait à se dire que ce n’était pas plus mal que ce soit lui qui soit dans ce rôle douloureux, ce qui leur évitait de créer des conflits avec les Kappa Fée avant même le début de la rentrée scolaire.

Cornelius commença son discours, ce qui réduisit Joshua au silence bien qu’il aurait encore eu beaucoup à dire sur le sujet. Ses exigences dépassaient de loin la réalité que se faisait Emilien sur le sujet. Ce dernier s’attela à écouter le discours directoire dans un silence religieux et bien que rien de neuf ne lui fut appris lors de ce discours, il ne pipa mot jusqu’à la fin de la parole d’Altaïr. Une fois terminé, Joshua repris de plus belle.


Je vais retourner la voir, j’ai bien envie d’insister encore un peu quant à la fin de la soirée. Il faut la dévergonder un peu la pauvre, un peu d’alcool va la dérider c’est moi qui te le dit !

Sa bonne humeur retrouvée, son ami lui tapota l’épaule avant de s’enfuir en direction de Cassandra Duval, prêt à tout pour arriver à ses fins. Au moins, il avait eu la décence de le laisser là où il était, quoi qu’au final le problème se répercuterait sur lui et qu’il devra affronter une Cassandra probablement perdant patience.

« Excuse-moi... »

Un très charmant accent exotique le détourna du couple Galant-Duval qu’il voyait se chamailler au loin. Il se retourna pour faire face à une charmante jeune femme blonde qu’il lui semblait déjà avoir vu quelque part. Elle avait un visage particulier qu’il n’arrivait pas à remettre. Elle ne semblait pas très à l’aise et il ne savait pas pourquoi, il trouvait qu’elle n’était pas à sa place au milieu de cette foule qui avait repris ses discussions, en s’avançant vers le buffet. Il ne bougea pas, l’écoutant attentivement. Effectivement elle avait raté un sacré wagon du Poudlard Express.

Salut ! Biensûr, je veux bien t’expliquer. Je vois que finalement les frasques du mois de mars n’ont pas tant que ça traversées le monde.


Emilien sortit son sourire charismatique. Il était là pour faire la promotion des Red Cap, il se devait de donner une excellente image de la confrérie. Même s’il ne lui serait jamais venu à l’esprit de refuser d’accéder à la requête d’une étudiante égarée, il se devait dès à présent de la faire avec plus de constance.

J’ai l’impression qu’on se connait. Mais je dois me tromper. Je m’appelle Emilien Dawster, je suis en 4e année ici à l’UMA. L’Université a fermé ses portes au mois de mars à cause d’événements qui se sont produits. A vrai dire à une certaine époque des gens se sont mis à vouloir supprimer le code du secret magique, des étudiants on prit ça au sérieux et sont allés faire de la magie devant les moldus à Trafalgar Square. Je te laisse imaginer les dégâts. L’Angleterre a bien failli être mise sous tutelle, mais un nouveau gouvernement a été nommé et ça semble rentrer dans l’ordre.

L’étudiant avait fait cours, laissant le loisir à l’étudiante de choisir si elle souhaitait en savoir plus sur le sujet ou non. Dans tous les cas ce qui le turlupinait le plus c’était surtout cette impression de déjà-vu. Qui était cette fille ? Et où avait-il pu la croiser ?

Je m’excuse mais j’ai vraiment l’impression de te connaitre…

Autour d’eux, le vide avait commencé à se faire, les gens s’étant dirigés vers le buffet pour commencer à se jeter dessus comme des affamés.

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  • Arsène Vawdrey
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MessageSujet: Re: Journée portes ouvertes [Tous]   Journée portes ouvertes [Tous] EmptyMar 4 Déc - 20:05:37

[Pour vous mettre dans l’ambiance : > ICI <]

Depuis l’annonce de la réouverture de l’UMA et la signature de son contrat d’embauche pour reprendre son poste de Professeur de Soins Magiques, Arsène se sentait plus léger. Il n’avait pas imaginé se laisser travailler par cette histoire de poste. A vrai dire il ne s’était jamais réellement inquiété de le récupérer, ça lui avait semblé si évident : il était indispensable à l’UMA. Du coup lorsqu’Altaïr lui a fait parvenir un courrier pour l’informer qu’il devrait faire une demande de postulation qui devrait être validée par l’ensemble du Conseil d’Administration, il s’était sentit subitement envahie par des sueurs froides. Quand même, tant d’histoire pour finalement lui annoncer qu’il était réengagé aux mêmes conditions. A croire que le CA voulait s’imposer comme une entité ultra importante alors qu’ils avaient été très effacés durant des années, s’en foutant royalement de ce qu’il se passait dans la prestigieuse université. Voilà qu’ils refaisaient tous surface et qu’en plus ils commençaient à donner leur avis sur tout.

D’ailleurs ça l’avait tellement soulagé qu’il se réjouissait comme un ado de la journée portes ouvertes organisé en l’honneur de la réouverture de l’UMA. Le médicomage s’était levé aux petites heures pour comment la journée par une séance de musculation avant de filer sous la douche en écoutant le dernier album des Bizzarr’ Sisters, chantonnant gaiment. Il poursuivit sa matinée par un excellent petit déjeuner et un café bien serré avec un nuage de lait. Puis, sans plus tarder, il se prépara, enfilant un nouveau pantalon hors de prix, une chemise rouge sombre et des chaussures noires élégantes. Fort heureusement le temps était au beau fixe ce qui lui permis de ne guère plus se vêtir ce qui l’aurait profondément ennuyé. La journée s’annonçait fort agréable.

Attrapant une paire de ray-ban, il sortit de chez lui, dévala les escaliers en sifflotant et trouva un endroit approprié pour transplaner, direction l’UMA.

Il y avait déjà foule lorsqu’il commença à s’avancer en direction du grand portail où une estrade avait été montée juste devant, permettant à O’Riordan et Altaïr de faire leur discours pompeux. Arsène connaissait bien ces journées mondaines où le but était au final de recueillir le plus de voix possibles pour les prochaines élections au conseil. En ce qui le concernait, il y siégeait depuis l’année dernière et il n’avait pas eu beaucoup de difficultés à trouver les quelques voix qui feraient la différence. Entre les étudiant(e)s, les collègues, les patient(e)s de Ste-Mangouste, ça n’avait pas été bien difficile.

Ses lunettes de soleil posées sur son nez, le Professeur de Soins Magiques s’avança lentement entre la foule qui s’était déjà réunie à proximité de l’estrade. Les mains dans les poches ; un vrai play-boy. Il captait les visages qui se tournaient dans sa direction, sur certains il pouvait y lire de la surprise, sur d’autres de la fascination. Certains par contre montraient une mou mi-hostile, mi-amusée. Certains étudiants lui tendirent une main amicale qu’il serra en inclinant la tête de côté. Certaines étudiantes lui lançaient des regards assez explicites et d’autres se détournaient pour faire « genre non je ne mate pas moi Monsieur », alors qu’il savait pertinemment que dès qu’il serait passé elles riveraient leurs yeux sur ses fesses. De son coté, il envoyait à la foule des sourires charmeurs. Rien à dire, c’était la belle vie et le fait de savoir à quel point l’impact de sa personne était toujours la même sur l’ensemble de l’assistance ne pouvait que le ravir. Il reconnut des visages familiers, mais de nouvelles créatures ravissantes faisaient leur apparition alors qu’il marchait. Aussi, continua-t-il d’avancer, se faufilant entre les gens pour s’approcher de l’estrade dans une démarche nonchalante…


« Excusez-moi de vous déranger Professeur… Vous avez oublié notre rendez-vous… »

Arsène s’était laissé surprendre par un fantôme qui venait d’apparaitre juste devant lui, le forçant à stopper son avancée de manière assez brusque. Le choc failli bien le faire tomber et il trébucha légèrement. Son sourire se crispa et il s’arrêta net avant d’articuler difficilement :

« Ma-de-moiselle Tempel… »

Tient donc, il l’avait oublié celle-là. Évidemment qu’ils avaient rendez-vous, mais une heure plus tôt. Comment avait-il pu oublier ? Il sentit sa bonne humeur s’évaporer alors qu’il réalisait qu’elle venait de casser son apparition et surtout qu’elle allait lui tenir la grappe de longues minutes au sujet de la chasse au trésor. Grrrrr, pourquoi venait-elle maintenant, précisément ? Bref. Autant s’en débarrasser au plus vite afin de pouvoir profiter de la journée avant qu’elle ne soit fichue. Mademoiselle Tempel était un fantôme des plus austères et n’apportait en général aucune touche de gaieté dans les discussions que vous pouviez avoir avec elle. Aucun intérêt à moins que vous n’ayez absolument besoin de ses lumières sur un livre précis de sa précieuse bibliothèque qu’elle avait dû lire au moins cinq fois depuis qu’elle était morte. Quoi qu’il en soit, le médicomage tenta d’attraper le fantôme par le bras, afin de l’attirer à l’écart, avant de réaliser que c’était chose impossible. Aussi se résigna-t-il à confesser à voix basse avec la bibliothécaire.

Quelques minutes plus tard, Arsène voyait le fantôme s’éloigner de lui. Le discours avait déjà commencé et Altaïr prenait la parole à cet instant précis. Aussi attendit-il la fin du discours pour s’avancer à la suite des autres pour s’approcher du buffet et s’avaler une coupe de champagne. Ils n’avaient pas lésiné sur les moyens sur ce coup-là. Le traiteur avait fait des folies et le trentenaire eu du mal à se décider, hésitant entre un canapé au thon et un autre à base de jambon.

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  • Dorian Lovelace
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MessageSujet: Re: Journée portes ouvertes [Tous]   Journée portes ouvertes [Tous] EmptyMer 5 Déc - 14:20:09

Cette journée Portes Ouvertes à l’UMA avait été aussi attendue que crainte. Non, crainte peut-être pas, mais tout au moins n’avait-il pas été pressé d’y être. Elle rendait concret son changement de vie, sa nouvelle sédentarité et il peinait encore à s’y faire. Malgré ça, voir les murs de sa maison, son frère, sa famille et ponctuellement sa conquête du moment finissait pas vraiment le laisser. Il s’ennuyait, et ranger ses affaires, même sans magie, ne l’avait pas occupé bien longtemps.

Ce fut mitigé qu’il se rendit donc sur son nouveau lieu de travail, curieux d’en voir la faune. Comme prévu nombreux étaient les jeunes gens à avoir fait le déplacement, ce qui n’empêchait pas de voir par-ci par-là quelques visages plus âgés dont certains comptaient sans doute parmi ses collègues. Dorian observa la foule tout en la traversant, mais attendit la fin du discours d’Altaïr pour aller vers le seul professeur dont il fut sûr du poste. Le professeur Vawdrey, lui sembla-t-il entendre de la bouche de quelques étudiantes, s’était positionné au buffet garni où Dorian vint le rejoindre. L’allure soignée de son collègue l’amusa beaucoup. Lui à côté ressemblait à un vieux baroudeur qui se serait trompé d’endroit (mais au moins il était propre).

« Vous semblez avoir du mal à vous décider, professeur, l’apostropha-t-il avec un sourire poli avant de se servir une coupe de champagne. Trop de choix ? »


Dernière édition par Dorian Lovelace le Dim 9 Déc - 18:53:39, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Journée portes ouvertes [Tous]   Journée portes ouvertes [Tous] EmptyMer 5 Déc - 21:20:35

Pour l'ambiance : https://youtu.be/podh1wht9RY

"J'ai dit non. N'insiste pas !" Voilà tout ce que Ronald Weasley entendit lorsque celui-ci tenta de convaincre Hermione de l'accompagner lors de la journée portes-ouvertes de l'U.M.A. Non, mais franchement, si vous saviez à quel point l'étudiante détestait les soirées mondaines et autres cérémonies d'auto-satisfaction. C'était horrible ! Elle voyait déjà le tableau d'ici rien qu'en consultant le bordereau d'invitation : une jolie estrade, des décorations festives, un buffet à volonté, un peu de musique, un jeu puéril sans le moindre intérêt et un discours nuancé, mais teinté de menace. Cela ne laissait rien présager de bon. Rien de bon ! En outre, ce qui préoccupait le plus Miss Granger avait un rapport avec la sécurité de l'évènement, car après ces attentats lors de la Commémoration du Phénix, il y avait à parier que la "petite fiesta" risquait de s'achever sur un nouveau drame. Ce qui la dérangeait également c'était d'avoir à répondre à d'éventuelles questions, sur ce qu'elle pensait de tout un tas de choses, de la situation actuelle, de la fermeture de son université pendant plus de trois mois, sur ce que Harry pouvait bien manger au petit-déjeuner ou encore des prochaines démarches de la S.A.L.E. Être parfois sous les feux des projecteurs, ce n'était vraiment pas son truc, même si elle se destinait à une carrière au sein du Ministère.

Certes, si Miss Granger participa aux réunions du club de Slug ce fut uniquement par curiosité, mais aussi un peu pour le côté prestigieux de la chose. Après tout, il n'y avait rien de mal à accepter ce genre d'invitation, pas vrai ? En tout cas, c'était avant de se rendre compte qu'il ne s'agissait ni plus ni moins que d'un club de snobinards prétentieux. Voyez-vous, le professeur Slughorn aimait s'entourer de gens célèbres, riches et puissants. Il éprouvait une grande passion à l'égard de certains élèves qu'il croyait promis à un brillant avenir. Rien d'étonnant à ce que Hermione ait pu y être conviée, même si ces soirées s'avéraient tellement longues, ennuyeuses et superficielles. Ces membres n'y assistaient que pour cultiver un réseau de connaissances qui leur permettaient de gravir les échelons de la société plus rapidement que les autres. Du népotisme, du trafic d'influence et du lobbying en quelque sorte... Pour bon nombre d'invités, il était surtout question de prestige, d'une occasion d'étaler leurs prétendus "exploits" ainsi que leur réussite au sein de la société active, d'échanger des promesses de financement, tout en se remplissant la panse avec les mets et les alcools les plus fins. Ce fut donc rapidement qu'Hermione se rendit compte qu'elle n'avait pas sa place dans ce genre de "petites sauteries" qui coûtait la peau des fesses. Ces réunions "entre amis" manquaient tellement de saveur, d'humanité et de sincérité qu'elle ne pouvait que désapprouver par principe. Il n'y avait qu'à observer l'attitude de Gwenod Jones, des Harpies de Hollyheads, pour s'en convaincre.

Forcément, si la fréquentation du club de Slug fut globalement d'un ennui mortel, cela permit au moins à Miss Granger de faire un choix plutôt délicat. Désormais, elle refusait toute compromission, toute idée de s'enfermer dans un cercle vicieux et crapuleux dans lequel elle devrait sa réussite non plus à son mérite et à ses compétences personnelles, mais à celle d'un "groupe d'intérêts" qui espérait un retour sur investissement en échange de "services". Aider les autres par générosité et protéger ceux dans le besoin comptaient bien plus à ses yeux que l'ambition, l'égo démesuré ou l'accumulation toujours plus importante de biens matériels. Il s'agissait d'une question d'honneur. Bien-sûr, il y en aurait beaucoup au sein du Ministère ou même ailleurs pour penser que l'étudiante était encore bien trop naïve pour faire une excellente politicienne. Comme si elle pouvait encore décemment croire que sa détermination, sa bonne foi et son enthousiasme allait la protéger des manoeuvres les plus nauséabondes. Hermione était tout de même beaucoup plus perspicace et redoutable que l'on ne pouvait l'imaginer. Demandez à cette chère Rita Skeeter ou même à Dolores Ombrage ce qu'il leur en coûta d'agir avec malhonnêteté et malveillance en empiétant sur ses plates-bandes. Après tout, il s'agissait des règles du jeu, pas vrai ? Les malversations, les coups bas, accepter de se rabaisser au niveau du caniveau pour réussir, même si pour cela il fallait briser des vies. Selon ces gens, la fin justifiait les moyens. Il s'agissait de la Loi du plus fort, d'un concours de médiocrité des plus infamants.

Et bien, Hermione ne voyait pas les choses ainsi. Il y avait des limites à ne pas franchir, des choses à ne pas faire dans un monde civilisé. Elle qui était connue pour son respect des règlements et des conventions, elle n'ignorait pas que les lois étaient votées par le pouvoir en place, que cela pouvait servir des intérêts particuliers, qu'il existait un pacte faustien avec le diable dès lors que l'on recherchait le pouvoir ultime. La jeune femme était suffisamment informée pour savoir qu'il n'y avait pas que des "lumières" ni des gens dotés des meilleures intentions au sein du gouvernement, qu'il y avait souvent une différence entre l'image publique et le privé. Lors de sa troisième année à Poudlard, elle apprit grâce au professeur Dumbledore qu'un grand pouvoir impliquait de grandes conséquences et de grandes responsabilités. Lorsqu'il fut question pour elle de sauver deux innocents d'un sort funeste, elle découvrit que rendre la Justice n'était pas aussi facile que l'application pure et simple d'un code de Lois. Lorsqu'elle fit chanter Rita Skeeter, Hermione n'avait fait que couper la poire en deux et proposer un arrangement : en échange de la fin des diffamations à l'encontre de Harry Potter au sein de la Gazette du sorcier, elle ne révélerait pas aux autorités que cette vieille peau était une animagus non-déclarée. Peut-être Skeeter aurait-elle préférée découvrir les joies d'une cellule tout confort à Azkaban ? Lorsque l'on considérait l'espérance de vie moyenne d'un prisonnier, Miss Granger s'était montrée vraiment très généreuse et magnanime. Puis, il y eut l'avènement de la Grande-Inquisitrice ainsi que la traque des nés-moldus pour détruire ses dernières illusions et renforcer ses convictions. Elle en était venue à croire, avec raison, que la frontière entre le Bien et le Mal était beaucoup plus mince que l'on ne voudrait bien l'admettre, qu'il s'agissait toujours d'une question de point de vue et d'intentions.

Par ailleurs, si l'ancienne Gryffondor souhaitait intégrer le Ministère dans un proche avenir, elle aurait évidemment besoin de soutien, d'un financement, mais aussi d'adhérer à un parti dans lequel elle pourrait mettre à profit ses idées, son influence ainsi que ses compétences. Bien-sûr, le projet d'Hermione était ambitieux, mais elle était résolue à mener son combat jusqu'au bout, au-delà de tout clivage politique, dans l'intérêt de la multitude, en refusant toute idée de corruption ou d'aliénation. Elle n'ignorait pas que ses relations, son image de femme forte, d'étudiante brillante et de héros de la nation pouvaient servir sa carrière et lui ouvrir de nombreuses portes, mais elle n'était surement pas résolue à laisser les autres utiliser son aura dans leurs propres intérêts. Contrairement à d'autres, Miss Granger n'était pas si naïve pour croire les beaux discours, pour ne pas savoir lire entre les lignes, pour ne pas être capable de déjouer la plupart des intrigues et coups tordus. Sans doute était-elle encore une idiote aux yeux de certains pour vouloir défendre avec autant d'abnégation la cause des elfes de maison ainsi que certaines valeurs auxquelles on accordait généralement que peu d'importance. Sans doute ne voyait-on pas encore en elle un adversaire politique d'envergure, une personnalité sur laquelle il faudrait compter dans les années à venir. Après tout, elle qui avait déclaré cyniquement "vouloir faire le plus de bien possible en ce monde" à un Ministre cautionnant de véritables dérives sécuritaires, la jeune femme ne pouvait que s'interroger sur son avenir. Nous avions toutes nos faiblesses, nos instants de doute et peur d'échouer devant une tâche qui nous semblait tellement insurmontable, même si devant autrui il fallait être forte, n'est-ce pas ?

Et puis, si cette cérémonie de L'U.M.A. lui en rappelait une autre, c'était celle de la remise de son Ordre de Merlin. Souvent, elle se disait que Dobby aurait mérité cette distinction, lui qui n'avait pas hésité à braver sa peur pour tenter de protéger Harry contre ses anciens maîtres, lui qui s'était montré si loyal envers ses amis en oeuvrant contre les forces du mal. Hermione n'avait pas oublié sa bonté d'âme, son courage et sa loyauté. Certes, il n'était peut-être qu'un rien du tout, un misérable, mais pour Miss Granger il s'était comporté plus d'une fois en héros, prouvant ainsi qu'il valait bien mieux que beaucoup de sorciers obnubilés par la pureté de leur sang ou leurs richesses personnelles. Harry ne trouverait certainement rien à redire à-dessus. La jeune femme s'était en tout cas promis de faire reconnaître la contribution de Dobby à l'effort de guerre et à lui décerner officiellement l'Ordre de Merlin à titre posthume. Peu-importait les origines de celui qui recevait cet honneur. L'essentiel résidait dans le symbole, dans les valeurs que l'on retrouvait au sein de cet ordre prestigieux. Plus important que son apparence, c'était l'immense courage qui devait inspirer les autres, à l'instar des chevaliers de la table-ronde. Aucune discrimination !

En tout cas, ce matin-là du mois de septembre, Ron et Hermione s'étaient levés à l'aube afin de se préparer pour la cérémonie prévue à onze heures précises dans les jardins de l'U.M.A. Le rouquin était finalement parvenu à convaincre sa douce moitié d'accepter cette sortie dans la banlieue de Londres dans le but d'y retrouver le gratin des étudiants et de profiter du buffet à volonté. Peu importait la chasse au trésor puisqu'ils s'étaient mis d'accords pour ne pas y participer. Après les chocolats empoisonnés à Pré-au-lard, les assassinats et attentats, si quelqu'un était enlevé en échange de quelque-chose ou même tuer lors de cette journée festive, il était assez aisé d'en deviner les conséquences sur l'opinion publique ainsi que sur le pouvoir lui-même. Ce fut donc à contre-coeur qu'elle accepta de faire une apparition, uniquement pour faire plaisir à son petit-ami, mais avec la ferme intention de se tenir à l'écart le plus possible de toutes ces bêtises. Après tout, il s'agissait d'une occasion supplémentaire de lui en mettre plein la vue dans une tenue plus féminine et plus sexy, même si Miss Granger avait la désagréable impression qu'elle allait le regretter. Peut-être qu'elle s'inquiétait pour rien. Non, tout de même ! Etait-elle donc la seule à craindre le pire ?

Cela faisait maintenant près de trois quarts d'heures que Ronald patientait sagement dans la cuisine du Terrier lorsque la beauté du paysage lui sauta en pleine figure. Sa petite-amie venait de descendre les escaliers d'un pas lent et de lui apparaître dans toute sa splendeur. Wow ! Pour cette occasion spéciale, Hermione avait enfilée une jolie robe noire et bleue. L'une des extrémités était maintenue par une chainette en métal tandis que le reste de la tenue semblait tenir à l'aide d'un drapé bleu clair. En guise de chaussures, la Miss porta son choix sur des escarpins ouverts à talons-hauts surmonté de satin blanc. Comme accessoire, elle ne portait qu'une paire de boucles-d'oreilles à peine visible et rien d'autre. Le maquillage était en lui-même très discret, dans les tons rosé. Un peu de fond de teint et d'anti cernes, un trait de crayon Khôl sous les yeux, un peu d'ombre à paupières et de mascara, une légère touche de blush rosé sur les pommettes, un rouge à lèvres de couleur "nude" rehaussé d'un mince trait de crayon de même couleur sous la lèvre inférieure et le tour était joué. Pour sublimer l'ensemble, Miss Granger lissa un peu ses cheveux et les coiffa habillement à l'aide de la potion Lissenplis puis opta pour son parfum préféré, de l'eau de rose, qui laissait sur sa peau une fragance légère et agréable. Il fallait maintenant espérer que son chéri apprécie l'effort consentis de bonne grâce sinon il allait le regretter, foi de Granger...


" - Ron... ", déclara la jeune femme sur un léger ton de reproche.
" - Mmm... quoi ?", déclara le rouquin d'un air distrait sans lâcher un seul instant la jeune femme du regard.
" - Ferme la bouche. Tu vas finir par baver et par en mettre partout sur ton joli costume", fit-elle avec un sourire pincé afin de réprimer un fou rire.
" - Oh... d'accord. Désolé", se confondit Ron en excuse tout en riant de manière désinvolte.

Encouragée par son attitude, l'ex-Gryffondor s'avança lentement en direction de son lion sans esquisser le moindre battement de cils. Son regard était pénétrant et son air semblait si déterminé que Ron se demanda s'il n'allait pas finir par se faire dévorer tout cru. Lorsqu'elle fut assez proche pour se blottir contre lui, elle lui demanda d'une voix douce et sensuelle :


" - Dois-je en conclure que mon prince-charmant me trouve à son goût ? "

" - Et comment ! Tu es sublime ! ", rétorqua le cadet des Weasley avec sincérité et enthousiasme.

Les joues rosies sous l'effet de l'émotion, les pupilles de la jeune femme se dilatèrent et se mirent à pétiller d'un vibrant éclat. L'ambiance était devenue électrique. Ses mains se faisant baladeuses sur le torse de son petit-copain depuis quelques instants, celles-ci finirent par saisir délicatement sa cravate. Hermione fit de son mieux afin de l'ajuster tout en jouant un peu avec elle. Puis, avec autorité et sans crier gare, elle finit par tirer dessus un peu fermement dans le but de le faire se baisser sans qu'elle n'ait besoin de lui demander. Ron était plus grand qu'elle, ne l'oublions pas. A présent, ses lèvres se trouvaient à peine à quelques millimètres des siennes. La bouche entre-ouverte et les yeux à demi-clos, son souffle brulant heurta celui de son chéri. Puis, tandis qu'ils se lorgnaient et juste avant de se pincer la lèvre inférieure, Hermione lui murmura d'une voix suave :


" - Et toi, tu es beau comme un dieu..." Yeux

Le visage de Ron n'eut pas le temps de virer au rouge pivoine que sa petite-amie lui roula un patin tellement langoureux que le rouquin en eut la respiration coupée. A en juger par son air penaud et sa difficulté à refaire surface, Miss Granger venait ni plus ni moins de s'assurer que son homme n'oublierai pas ce baiser au cours des prochaines heures. Malgré ses réticences à l'égard de cette journée, elle n'avait pas à se forcer pour se consacrer entièrement à lui. Il s'agissait aussi d'une manière de bien imprégner dans l'esprit de son petit-ami qu'elle l'aimait à la folie. Cela ne pouvait lui faire que le plus grand bien, lui qui était si jaloux et si possessif. Ron allait évidemment poursuivre sur la lancée lorsque Hermione déposa son index sur les lèvres charnues de son rouquin avec plaisir.

" Ah...ah...ah... nous verrons plus tard, mon chéri. Nous allons être en retard. Dépêchons-nous !" Wink

Transplanant depuis l'arrière-cour de la maison, le couple finit par faire son apparition à bonne distance du portail de l'Université de Magie Avancée. Au loin, il était possible d'apercevoir l'estrade et le pupitre qui le surplombait. Hermione soupira aussitôt d'inquiétude en balayant la perspective qui s'offrait à elle tout en se préparant déjà à voir des journalistes ou même les ennuis pointer le bout de leur nez. Les Granger et les Weasley ne furent pas conviés à cette petite fête parce que Ron et Hermione n'étaient plus à la maternelle ou à l'école de sorcellerie de Poudlard pour éprouver le besoin de les avoir dans les pattes. Ils étaient venus avec l'espoir infime de profiter de ces quelques heures en compagnie de leurs amis. D'ailleurs, où diable étaient Harry et Ginny ? Le couple se contenta de saluer quelques têtes et de rester à l'écart le plus possible de la foule. Les professeurs s'étaient réunis sur l'estrade en compagnie de Monsieur Altaïr, le Directeur. Hermione remarqua la présence du Sous-secrétaire d'état O'Riodan, un Irlandais qu'elle ne connaissait pas personnellement, à l'exception de son appartenance politique et de sa fonction au sein de l'U.M.A. Celui-ci se tenait debout, appuyé sur sa cane, observant ce qui ressemblait fort à une montre à gousset. Puis, lorsque le moment fut venu de prononcer le discours, Miss Granger ouvrit grand ses oreilles et ses mirettes pour ne rien manquer d'important.

« Chacun ici se souvient des événements de mars dernier. Chacun ici se souvient de ce qui a conduit à la décision de fermer notre chère université. Le temps a passé. Les responsabilités ont été assumées. Et nous nous tournons tous désormais vers l’avenir radieux qui vous attend tous. Tel le Phénix, l’UMA s’apprête à renaître de ses cendres. »

Hermione fronça aussitôt les sourcils d'un air sombre lorsque le secrétaire eut tôt fait de prononcer ces quelques paroles. Non, elle n'avait certainement pas oubliée les évènements qui conduisirent sa précieuse université à fermer ses portes. Cette décision fut d'ailleurs celle d'un Ministère à bout de souffle cherchant absolument à taper du poing sur la table pour montrer qui était le patron. L'autre objectif était d'insuffler la peur au sein de la communauté estudiantine afin de museler toute nouvelle idée de rébellion du type Trafalgar square et cela avait fort bien réussi. Quant à l'avenir radieux, l'étudiante avait de sérieux doute. A en juger par les récents évènements, nous étions plutôt en pleine crise à tout niveau. Miss Granger n'éprouvait d'ailleurs plus la moindre sympathie pour l'actuel Ministère qu'elle jugeait trop faible et incompétent. Non, contrairement à ce que l'ex-Gryffondor venait d'entendre, toutes les responsabilités n'avaient pas été assumées. Le Ministère lui-même était en faute pour avoir prouvé sa désunion et son impuissance à résoudre les problèmes qui auraient nécessité la prise de mesures immédiates. Au lieu de cela, on se prenait à la tête avec ces histoires d'ouverture totale au monde moldu alors que le problème n'était évidemment pas là.

« Gardez bien à l’esprit que tout débordement ne sera plus toléré. L’UMA suit les directives du nouveau gouvernement, il serait donc bien dommage que certains aillent risquer jusqu’à leur liberté pour des idées futiles ou dangereuses. »

"Tout débordement ne sera plus toléré". Ah, parce-que c'était le cas avant ? Hermione en leva les yeux au ciel avant de sourire bêtement d'un air dépité. Voilà des propos bien tendancieux et maladroit, digne d'un novice en matière de politique. Et si le Ministère souhaitait mettre le grappin sur le système d'éducation pour le formater selon le bon vouloir d'un Ministre acquis à la cause des sang-purs, avec tout ce que cela comportait comme propagande anti-moldu, aurions-nous notre mot à dire à propos de la qualité de notre éducation ? Aujourd'hui, sans trop savoir pourquoi, Hermione prit les propos de Monsieur O'Riodan comme une menace envers ceux qui oseraient défier l'opinion du Ministère, mais aussi comme une possible menace envers elle-même. Pourquoi avoir penser à cela justement maintenant alors que les paroles du Sous-secrétaire pouvaient être interprétées au moins de deux manières possibles ? C'était justement une partie du problème : la manière d'interpréter ses paroles et de dire les choses. Qu'entendait-il exactement par "idées futiles ou dangereuses" ? Peut-être que d'avoir dit aussi que le Conseil d'Administration recevait ses directives du Ministère était justement une autre raison expliquant son inquiétude grandissante, car en matière de politique le choix des mots étaient eux-aussi d'une extrême importance.

Miss Granger écouta le discours du Directeur de l'U.M.A. avec beaucoup d'attention. Le dépliant ? Oh, elle l'avait déjà consulté rapidement. L'organisation n'était pas vraiment son problème contrairement au contenu des cours qui allaient être dispensés. Il ne manquerait plus que l'on nous farcisse l'esprit avec des bêtises, comme lorsqu'on Ombrage tenta de dissuader les élèves de Poudlard d'étudier le moindre petit sortilège d'attaque ou de défense. Cela déboucha sur quoi ? L'Armée de Dumbledore, son pire cauchemar. Alors, si vous vouliez vraiment savoir pourquoi Miss Granger était tant préoccupée, c'était tout simplement parce qu'elle préférait rester vigilante face aux abus possibles du pouvoir. En tant que citoyenne, son rôle était de se méfier des apparences et se préoccuper de la vie politique afin de veiller sur nos libertés et notre démocratie. Il s'agissait de l'affaire de tous.


« Je vous invite à présent à vous diriger vers le portail, un buffet nous attend dans le parc du château, ainsi que de nombreuses surprises. »

L'absence de discours de la part de Madame la Sous-secrétaire d'état Bailey n'étonna pas Hermione. Elle faisait partie de l'opposition, de ces femmes aux "idées futiles et dangereuses" comme l'affirmerait ces plus farouches opposants. Miss Granger aurait bien-sûr aimé la rencontrer afin de l'encourager et lui transmettre son intérêt et sa sympathie par rapport à son programme, mais ce n'était peut-être pas la meilleure-chose à faire lorsque vous vous trouviez en présence de tous ces journalistes à l'affut du moindre scoop.

Aussitôt le discours terminé, Ron prit la main de sa petite-amie afin de suivre la foule qui se déplaçait déjà vers un ruban rouge à liseret doré. Lorsque le sous-secrétaire et le Directeur de l'U.M.A. coupèrent celui-ci, ils se tournèrent vers les photographes afin d'immortaliser cet instant qui laissa Hermione totalement indifférente. Les journalistes ne faisaient que leur travail et elle espérait qu'aucun d'entre eux n'approche. Il y avait de nombreux mets et boissons à disposition, mais elle n'avait plus vraiment très faim. Elle se demandait si Altaïr croyait vraiment en son discours, lui qui semblait si soucieux de ses réformes et de ses étudiants. Elle imaginait qu'il avait fait de son mieux afin de rouvrir l'université, mais il était également fort possible qu'on ne lui ait guère le choix dans les négociations. Après tout, le Directeur de l'U.M.A. était des plus arrangeants avec tout le monde, mais on ne le voyait guère prendre position. Etrange Directeur et étrange position que la sienne, se disait Miss Granger tandis qu'elle s'interrogeait toujours sur ce qu'il fallait retenir de tout ça.

Lorsque la foule se disloqua, Ron était parti lui chercher un assortiment de petits-fours ainsi qu'une coupe d'hydromel vieilli en fut lorsque Hermione fut violemment bousculé de dos par une personne à l'évidence pressée et peu attentive. Grâce aux réflexes du jeune homme, Miss Granger évita de peu la chute. Souffrant d'un mal de dos, l'ex-Gryffondor était sur le point de s'énerver sur ce garçon aux cheveux d'un bleu étincelant. Oh, elle aurait bien eu envie de l'assommer avec quelque-chose si seulement il n'y avait pas autant de témoins et de journalistes dans les environs. Alors, elle choisit de se calmer en soupirant un bon coup, en replaçant quelques mèches de ses cheveux et en s'humectant les lèvres. Le malaise et la colère se lisaient encore sur son visage, lorsqu'elle entendit l'ancien-Serdaigle se confondre aussitôt en excuse avec un grand sourire.


- « Quel maladroit je fais, je suis vraiment désolé... Il continua avec un sourire amical. Nous nous sommes déjà parlé, non ? A la bibliothèque de Poudlard... Mais peut-être ne t'en souviens-tu pas... »

Miss Granger disposait peut-être d'une étonnante faculté de mémorisation et d'apprentissage au point de retenir un discours ou un livre quasiment au mot près, elle ne pouvait prétendre se souvenir de tous les visages et encore moins de chaque instant de sa vie. Cela étant, il fallait admettre qu'un jeune homme aux cheveux bleus électrique était difficile à oublier. D'un autre côté, Hermione passait tellement de temps à la bibliothèque que ce jeune homme pourrait bien avoir raison. Alors, voyons... Helbert ? Hedwige... non, ce n'était pas ça. Edwin, peut-être bien ? Oui, elle en avait un vague souvenir à présent. Seulement, elle n'arrivait pas à mettre un nom de famille sur son visage. Son regard lui rappelait pourtant quelqu'un, mais qui ? Elle devait surement se tromper. mxm

" - Ce... ce n'est rien. Plus de peur que de mal. Et bien, il est tout à fait possible que nous nous soyons rencontrés à Poudlard en effet. Edwin, c'est ça ? ", lui demanda-t-elle avec perplexité. " Je m'appelle Hermione Granger et j'étudie en filière générale... en troisième année pour être plus précise", ajouta l'ex-Gryffondor lorsque Ronald revint avec deux assiettes et deux coupes d'hydromel. C'était un miracle qu'il n'ait encore rien renversé, le pauvre maladroit. " Euuh... Ronald Weasley ? Voici Edwin... Edwin, voici mon petit-ami, Ron." Lorsque les deux hommes se serrèrent la main, la jeune femme reprit la conversation : " Et toi ? Qu'as-tu finalement choisis comme études et que penses-tu de ce petit discours ? " Very Happy
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MessageSujet: Re: Journée portes ouvertes [Tous]   Journée portes ouvertes [Tous] EmptyJeu 6 Déc - 22:04:40

Durant toute la matinée, Cassandra avait travaillé aux derniers préparatifs de la journée porte ouverte, perfectionniste comme elle l'était, la demoiselle tenait à ce que tout soit absolument parfait, encadré et qu'il n'y ait pas le moindre petit incident.. Cet événement représentait non seulement le nouveau départ de l'Université après la réforme mais surtout c'était l'occasion rêvée pour les Kappa Fée de commencer leur recrutement tout en faisant la promotion de leur sororité. La française avait d'ores et déjà briefé les filles en leur donnant la mission de repérer les futures recrues potentielles parmi les nouvelles étudiantes. Elles devaient les accueillir comme des invitées privilégiées et leur présenter tous les avantages qu'il y avait à faire parti de la sororité afin de s'assurer qu'elles postuleraient pour les rejoindre. Avant l'ouverture du parc au grand public, l'étudiante était rentrée au cercle pour se changer et se préparer comme il se doit. Escortée d'Ann-Charlotte et d'Ashley, la brunette répétait ses instructions à sa responsable recrutement une dernière fois, avant que les réjouissances ne commencent pour de bon.

« Et surtout, je ne veux ni d'idiote, ni de laideron. Ashley, tu as bien en tête les dossiers de toutes les nouvelles ? Concentre toi sur les plus prometteuses mais si tu vois qu'elles manquent d'ambition personnelle ou ne tiennent pas la distance, laisse tomber. »

« Ne t'inquiète pas, j'ai déjà mes cibles en tête. Nous aurons nos 4 nouvelles recrues d'ici ce soir. »

« Il nous en faut seulement 3. La dernière place est pour Granger. Elle, je la veux à tout prix. »

« Comment être sure qu'elle va se décider à postuler ? Je lui avais déjà proposé, mais elle n'avait pas l'air intéressée.»

« Peut importe, il faut se débrouiller pour la convaincre. Je ne la laisserais pas nous filer entre les doigts. Même si on doit toutes adhérer à la SALE ou offrir 1000 Gallions à Weasley pour la persuader, je veux qu'Hermione Granger rejoigne les Kappa Fée. »

La décision de la cheftaine était irrévocable. Quand Cassandra voulait quelque chose, elle l'obtenait. D'une manière ou d'une autre, Mademoiselle-moi-je-suis-trop-bien-pour-les-confréries finirait par les rejoindre. Ashley toutefois, semblait ne pas partager son point de vue et affichait une mine contrariée comme si elle était jalouse de l'intérêt que la jeune Duval lui portait. C'est donc sans surprise que la brune l'entendit protester d'un air renfrogné.

« Ouai enfin, quand même.. ce n'est jamais qu'une né-moldue.. »

« Une né-moldue qui est bien plus brillante que toutes les autres filles de ce campus et qui, accessoirement, est la meilleure amie d'Harry Potter. Non, on ne peut pas se permettre de se passer d'elle. » rétorqua la présidente avec un ton sans appel qui conclut le débat un bonne fois pour toute avant d'ajouter: « De toute façon, concentre toi seulement sur les 1ère année, AC et moi, on se chargera d'Hermione. »

Sur ces dernières paroles, la jeune femme du se séparer de ses deux amies pour regagner le parc où elle devait rejoindre Emilien afin de s'entretenir avec lui des derniers détails concernant leur discours et le lancement de la chasse au trésor.

Moins de vingt minutes plus tard, le parc était bondé. Personnalités du ministère, étudiants, professeurs et personnels de l'université avaient investi les lieux et commençaient à se masser autour du buffet. Cassandra aperçut le père d'Ashley, récemment devenu Ministre de la Magie, au beau milieu de la foule et s'empressa d'aller le saluer avec déférence. Ce dernier ne manqua d'ailleurs pas de la féliciter chaleureusement pour l'organisation de cette journée, flattant largement l'égo de la jeune Duval. Non pas que la demoiselle eut besoin d'entendre des compliments récompensant son mérite, mais il fallait avouer, que cela procurait néanmoins une certaine satisfaction.

Alors que Cornélius O'Riordan entamait la première partie des discours, Cassandra aperçut la seule personne qu'elle ne voulait surtout pas voir, soit ce crétin de Joshua Galant qui perçait la foule pour venir dans sa direction. Avant qu'elle ait pu trouver une parade pour éviter le gêneur, celui ci l'empoigna par le bras pour la forcer à lui prêter attention. Poussant un soupir parfaitement audible, la cheftaine des Kappa Fée se retourna vers lui et lui coupa l'herbe sous le pied avant qu'il ait pu en placer une.


« Si c'est encore pour me parler de tes projets hasardeux concernant la fin de la soirée, je t'arrête tout de suite, nous nous en tiendrons strictement au programme que j'ai établi. »

Voyant que le garçon ouvrait la bouche dans l'intention de répliquer quelque chose, la brune poursuivit son argumentaire implacable pour parer à toute objection.

« Je ne tiens pas à offrir au public le triste spectacle d'étudiants déchirés pour satisfaire ton envie de faire une sauterie minable et donner à l'UMA l'image grotesque d'un vulgaire lieu de décadence. »

Cassandra et Joshua s'affrontèrent un instant du regard, elle voyait bien que ce dernier luttait pour rétorquer un truc cinglant mais finalement il du bien s'avouer vaincu. Visiblement furieux, le vice-président des Red Cap finit par repartir dans la direction d'où il était venu sans avoir prononcé un seul mot en ruminant son mécontentement et sa frustration. Non mais vraiment ce type était une plaie vivante ! Pourquoi fallait il toujours qu'il s'acharne dans sa bêtise en cherchant toujours à faire exactement l'inverse de ce qu'elle décidait ? Faisait-il exprès d'être un emmerdeur fini rien que pour l'agacer ou est ce que c'était naturel chez lui ? Avec tout ça, elle n'avait même pas pu écouter le discours d'Altaïr ! Agacée, la jolie brune se dirigea vers le buffet pour prendre un rafraichissement afin de se désaltérer un peu. La française se fraya un passage à travers la foule et finit par émerger juste à côté des professeurs Vawdrey et Lovelace. Ce fut ce dernier en particulier qui suscita surtout son intérêt. Bien que les cours n'aient pas encore commencé, Cassandra savait d'ores et déjà que l'enseignant de Mage Fondamentale ne tarderait pas à devenir son professeur préféré. Elle avait depuis toujours manifesté un talent certain pour les sortilèges et enchantements en tout genre et cette matière ne pouvait que la passionner au plus haut point.

« Bonjour professeur Lovelace. J'espère que vous appréciez le buffet. » déclara-t-elle d'une voix mélodieuse tout en se servant un verre à son tour. « Nous avons fait venir du champagne français. »

Il n'était jamais trop tôt pour tenter de marquer des points auprès des professeurs n'est ce pas ?
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  • Alan Desoya
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MessageSujet: Re: Journée portes ouvertes [Tous]   Journée portes ouvertes [Tous] EmptyVen 7 Déc - 4:10:22

Dire qu'Alan s'ennuyait à mourir serait un euphémisme. Tout semblait si jovial, si niais autour de lui que cela le déprimait presque. Il n'avait la tête à être insouciant, pas la tête à aller se mêler à la foule, pas la tête à faire l'imbécile. Il avait - un peu certes - mûrit depuis le trépas de son vieux, des responsabilités de gestion de famille - heureusement il s'était arrangé pour refiler le gros à l'oncle Samuel et ne garder que le strict minimum pour avoir la paix dans ses études et sa vie étudiante - et des questions compliquées d'héritage et de futur familial. Tout ce barda là, complexe et tout. A Elena qui restait debout non loin de lui, observant avec une attention ravie et émerveillée le campus universitaire qu'elle voyait pour la première fois ou presque il jeta un regard blasé et lui demanda avec toute la franchise du monde d'une voix basse et grave :

- ... dis, Len', tu crois que j'ai vraiment bien fait de refuser l'invitation de Salem ? J'sais pas, j'ai pas le cœur encore à... à être comme avant. Enfin, pas que j'aime pas l'UMA, mais...

Il la regarda se détourner du parc qu'elle observait avec minutie avant de s'approcher de lui du haut de ses talons haut perchés, de se mouvoir avec élégance naturelle jusqu'à ce que la belle et pourtant si naturelle américaine soit à ses côtés. Sans attendre son opinion, elle posa sa tête contre son épaule, dans ce geste de réconfort et d'amitié qu'ils avaient eu étant enfants... qu'ils n'étaient plus et mettait incroyablement dans l'inconfort l'étudiant de troisième année, ce qu'il exprima par un léger grommellement entre ses lèvres et un regard furieux comme elle répondait, ignorant superbement ces protestations :

- Pourquoi en doutes-tu ? Tu l'as dis toi-même à Jack, tu ne pourrais te passer de cet endroit. Que ce soit pour l'ambiance, tes meilleurs amis ou encore ta stupide fierté de brittish d'ailleurs... fidèle à ton université d'origine... cela ne m'étonne pas de toi. Ne t'inquiète pas, cela ne te ressemble et ne te va pas. Essaye de profiter de la journée, du présent. Et laisse faire le temps, tu verras, avec du temps tout ira mieux... je suis là, Lavande est là, Tomas est là, tout le monde est là. Ca va aller, détends toi un peu mon vieux Al'...

Il ne la remercia pas vocalement, mais elle ne le comprit pas moins dans son léger hochement de tête, et se redressant, elle lui fit un sourire complice et enjoué, l'attrapant par l'une de ses mains fines et ses longs doigts fins au poignet, le traînant de force vers la foule et les buffets. Il refusa tout net de participer à la chasse au trésor - sa fierté l'en empêcherait tout autant que son humeur encore sombre d'un endeuillé - mais la laissa s'y inscrire. Après tout, même s'il avait essayé de la retenir, Elena était tellement butée qu'elle y serait allé quand même. Fichue bonne femme d'américaine entêtée et impulsive ! Mais bon, ça faisait partie de son charme, il supposait, pour qu'il puisse la supporter depuis bientôt plus de seize ans. L'odeur d'un ami lui parvint alors, et il tourna immédiatement la tête dans la direction d'où elle provenait, sentant le sourire lui revenir quelque peu en voyant une tête familière se détacher du reste. Gardant un oeil discret sur l'imprudente américaine, il s'avança vers son allemand préféré, serrant brièvement au passage la main avec un sourire cordial et respectueux aux lèvres du populaire mais compétent professeur de soins avancés et médicomage Arsène Vawdrey, avant de saluer son meilleur ami et presque frère d'un ton amusé et chaleureux, un peu taquin, sentant sa bonne humeur remonter avec cette simple apparition :

- Me demandait quand t'allais finir par te pointer. On aurait presque dit que tu me fuyais. Salut Tomas, la forme vieille branche ? Pas trop fourbu par le petit trip aux States ? T'as entendu les interventions ou tu es arrivé trop tard ?
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MessageSujet: Re: Journée portes ouvertes [Tous]   Journée portes ouvertes [Tous] EmptyVen 7 Déc - 15:47:41

Quelle belle entrée en matière ! À balbutier comme une gamine de quatorze ans, Liliana devait avoir la prestance d'un veracrasse. Depuis combien de temps n'avait-elle pas été au devant des gens ? Très longtemps. Trop longtemps. Elle se sentait complètement dépaysée devant son nouvel environnement, et au moins tout autant devant l'amabilité du jeune homme qui se tournait vers elle pour la saluer et lui répondre.
Vanloock sentit une légère gêne poindre en elle, à la réflexion que fit l'étudiant de vive voix. Ce n'était pas tant que les informations n'avaient pas circulé en France, c'était qu'elle en avait été totalement détachée, comme s'il s'agissaient de nouvelles qui appartenaient à un autre monde. Le sien, pendant près de trois ans, avait été celui d'un huis-clos dans lequel elle avait fini par se complaire, ne s'intéressant plus à rien d'autres qu'aux désirs et aux ordre de son mentor. Oh, elle avait entendu parler de la mise sous tutelle potentielle, de dérives et d'histoires de moldus, mais elle n'en avait rien retenu. C'était un vague souvenir, trop nébuleux pour être pleinement saisi, comme si ce qu'elle avait su ou entendu avant de revenir en Angleterre avait été un rêve étrange par lequel elle s'était laissée bercer jusqu'au douloureux éveil. C'était, d'ailleurs, peut-être plus qu'une comparaison. Liliana avait la sensation de s'éveiller d'une nuit agitée avec une horrible gueule de bois.


« Oh, les journaux en ont parlé, si. Mais il faut savoir que les français ont un total mépris pour les évènements qui ne concernent pas leur petit pays. »

Rit-elle nerveusement, histoire de donner le change. L'auto dérision ne faisait pas de mal, d'autant plus que celle-ci permettait d'éluder les interrogations que suscitaient peut-être son ignorance. Son sourire se figea rapidement, cependant, quand le sorcier lui avoua qu'il lui semblait la connaître. Liliana se sentit déglutir. Cette fois, elle était bel et bien mal à l'aise. Elle détailla le visage du jeune homme, à l'instant même où celui-ci se présentait.
L'information fit le tour de son cerveau à la vitesse d'un avada kedavra. Emilien Dawster. Oui, en effet, il n'était pas étonnant que le visage de la jeune femme lui soit familier. Et pour cause, la famille Dawster était reliée à la famille Vanloock. Pendant ses deux ans de réclusion, Liliana avait eu le temps d'apprendre par cœur son arbre généalogique et celui des grandes famille de sang-pur. Son oncle ainsi que Rodolphus avaient veillé à ce qu'elle devienne incollable en matière d'ascendance. Telle famille avait été corrompue par du sang moldu, en telle année, telle autre figurait dans le registre des familles de sang-pur avéré, telle autre, encore, avait acheté son assimilation à la pureté du sang grâce à son compte en banque, après s'être odieusement souillée avec quelque créature magique. Les Dawster faisaient parti de ceux qui n'avaient à priori rien à se reprocher, si ce n'était leur ouverture d'esprit qui les mèneraient sans conteste à leur perte.
Emilien Dawster ne faisait pas vraiment parti de sa famille. Ils n'avaient, tous deux, aucun lien de sang. Néanmoins, Liliana avait des relations de parenté avec la cousine de l'étudiant. C'était vague, Ange Dawster était quelque chose comme sa cousine au second degré, mais il demeurait que les deux familles avaient gardées de bonnes relations.
En conclusion, sur les centaines d'étudiants présents à la journée portes ouvertes, il fallait que Liliana apostrophe pile une personne qui faisait plus ou moins partie de sa famille. Quelle vaine. Elle qui craignait de rencontrer un visage familier était servie.
Qu'allait-elle bien pouvoir lui répondre, si Emilien insistait ? Puisqu'il s'était présenté, elle allait paraître terriblement grossière si elle n'en faisait pas de même. Cela aurait été le dernier de ses soucis si, au fond, Liliana n'avait pas donné tant d'importance à sauver ce qu'il restait à sauver. Si elle mentait, par omission ou non, cela ne ferait que lui offrir un peu de temps. Son retour viendrait à se savoir, certainement plus tôt qu'elle ne l'escomptait. Avec un peu de chance, les Dawster ne s'étaient pas sentis concernés par les déboires de la famille Vanloock, mais Liliana en doutait sérieusement. Ils avaient été la seule famille de sang-pur que son père et sa mère avaient fréquenté, et qu'ils avaient même, il y avait bien longtemps de cela, invité dans leur loft du quartier de Soho. D'ailleurs, Jane n'était autre que l'enchanteresse qui travaillait dans l'entreprise de Penelope Dawster. Il semblait à Liliana que c'était par ce lien qui unissait les deux familles que son père avait fait la rencontre de Jane.

Toute cette réflexion ne résolvait en rien son problème, cependant. Liliana se sentait prise au piège, et ignorait tout bonnement quoi raconter à cet aimable et charmant garçon qui, après lui avoir servi une explication dont elle n'avait rien écouté, insistait maintenant pour savoir qui elle était. La boule au ventre, Liliana tritura la lanière de son sac pour contenir sa nervosité.


« Et bien... À vrai dire, on se connait peut-être de vue... » commença l'ancienne Serpentard, sans trop savoir vers quoi elle se dirigeait.
Et puis mince à la fin. Qu'avait-elle à craindre ? Ses parents avaient été mis au courant de son retour, et ce n'était pas l'endroit pour poser des questions indiscrètes. Questions auxquelles elle serait forcée de faire face, de toute façon.

« Pour faire simple, mon père est le cousin de ta tante, Penelope. Et j'ai étudié à Poudlard avant de partir en France, dans la maison Serpentard. Il est possible que nous nous soyons croisé dans les couloirs du château ou à un dîner de famille. »
Elle inspira discrètement.
« Moi, c'est Liliana Vanloock. …C'est une drôle de coïncidence, n'est-ce pas ? »

Ou comment faire l'autruche avec l'air le plus détaché possible... Passablement crispée, Liliana s'efforça tout de même d'adresser un beau sourire à Emilien et, comme pour l'empêcher de réfléchir à l'information qu'elle venait de lui donner, elle tourna la tête vers le buffet, où tout le monde était déjà parti s'empiffrer.

« Fêtons le excentricités du hasard comme il se doit. Je t'offre un verre ? »

Sur ces mots, l'étudiante sortit sa baguette magique de son sac, et la pointa en direction d'un serveur qui allait pour tendre deux bièreaubeurre à un couple d'étudiants. Les breuvages disparurent des mains du pauvre homme, pour réapparaître juste entre Emilien et Liliana. Celle-ci rangea sa baguette et attrapa les pintes, puis en tendit une au quatrième année.

« Santé ! »

Trinqua Liliana, avant de se cacher derrière son verre. Elle recula d'un pas. Il était peut-être temps de filer à l'anglaise, maintenant.
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MessageSujet: Re: Journée portes ouvertes [Tous]   Journée portes ouvertes [Tous] EmptyVen 7 Déc - 17:01:56

Sacha jeta un dernier regard dans son miroir, ajusta la courbe des cils de son oeil droit d’un doigt habile, et vérifia que son maquillage était parfait avant de s’éloigner en souriant, faisant virevolter sa robe autour d’elle. Pour un jour si important, elle se devait d’être élégante sans avoir l’air d’une parvenue prête à tout pour monter les échelons de la société. Elle portait un tailleur vert sombre, sobre et chic, et des escarpins à talon qui mettaient en valeur le galbe de ses jambes. Une cape du même vert que le tailleur devait compléter sa tenue. Son maquillage, savamment étudié, ne servait qu’à mettre en valeur ses traits délicats et le bleu de ses yeux, rien de plus.

Ainsi parée, la jeune femme quitta sa chambre et descendit les grands escaliers de marbre menant au grand hall du manoir. Ses talons claquèrent sur le dallage de marbre et un elfe apparut aussitôt, lui apportant sa cape. Sacha s’apprêtait à transplaner quand une voix l’interrompit:

- Sacha, très chère, j’ai à vous parler.
La blonde se tourna vers sa mère en redoutant ce qu’elle allait entendre. Il était toujours de mauvaise augure que Pandora Söerensen se montre à-peu-près aimable.

- Que désirez-vous me dire, mère?

- J’ai récemment reçu une lettre de ma grande amie, Madame Lancaster, vous souvenez-vous d’elle, ma fille?

**Difficile d’oublier cette vieille harpie! Songea la jeune femme en se retenant de lever les yeux au ciel. Presque aussi charmante que toi, celle-là. **

- Je me souviens parfaitement de Madame Lancaster, mère. Mais en quoi cette lettre me concerne-t-elle?

- J’allais y venir, fit Pandora en lança un regard acéré à se fille, appréciant visiblement peu d'être ainsi précipitée. Elle m’a avoué que son fils, Richard, a été absolument ravi de vous rencontrer cet été, et que depuis, il ne parle plus que de vous ...

** Te fatigue pas, vieille chouette, j’ai compris, tu veux que je le revois dans l’espoir qu’un mariage te fasse reluire après de la haute que tu cherche toujours à éblouir. Pas de chance, je suis loin d’avoir été ravi de rencontrer ce débile, et je serais bien étonnée qu’il parle de moi. Je suis sûre qu’il ne se souviens même pas de mon nom, ni de mon visage, vu qu’il a passé toute la journée à lorgner mon décolleté. **

- ... que diriez-vous de dimanche? Continuait Pandora.

- Je suis vraiment désolée mère, mais ça ne va pas être possible, dimanche, j'emménage sur le campus de l’UMA, vous avez déjà oublié?

** Ou possible que je ne te l’ai pas dit, va savoir. **
Pandora en sembla offusquée.

- Vous ne vous rendez pas compte, Sacha, ce jeune homme ...

- Pardonnez mon impudence mère, mais je dois vous quitter. Vous ne voudriez pas que j’arrive en retard à l’université, n’est-ce pas.
Pandora en resta bouche-bée un instant, visiblement complètement soufflée. Sacha en profita pour s'éclipser et transplana avant que sa mère ait eu le temps de retrouver sa voix.

Typique de sa mère: essayer de la caser avec le premier venu, sous prétexte qu’il était l’héritier d’une fortune, d’un titre, d’un rang social ou des trois à la fois. Sacha cependant n’était pas du genre à se laisser mener par le bout du nez sans réagir. Pandora pouvait se flanquer ses fiancés à pedigree là où elle pensait, Sacha n’était pas prête de se laisser passer la bague au doigt, à moins qu’elle l’ai choisi t que ça lui apporte quelque chose de conséquent.

Beaucoup de beau monde était déjà sur place quand Sacha arriva sur le campus. Des étudiants, pour la plupart, des professeurs, quelques officiels du Ministère et divers personnages qui avaient plus où moins à faire là. Sacha fut soulagée de constater qu’en dépit du guet-apens tendu par sa mère, elle arrivait à temps pour l’ouverture des hostilités. Après quelques minutes, un homme d’un certain âge monta sur l’estrade et les bavardage se turent instantanément. Sacha se posta à l’un des endroit où la foule était la moins dense ce qui lui permis de reconnaître Cornélius O’Riordan, membre du conseil administratif de l’université et vice président de l’AVC, un "ami" de sa mère. Pandora aimait se faire des "amis" dans les plus hautes strates de la société, en particuliers si les "amis" en question partageaient son point de vu sur le monde sorcier et sur les Moldus.

Ce dernier ne perdit pas de temps et pris la parole après avoir observé un instant la foule depuis son perchoir. Pas de bonjour, pas de bienvenue, directement au coeur du problème: les ennuis ayant entraîné la fermeture de l’UMA quelques mois plus tôt. Sacha leva les yeux au ciel en se demandant comment on pouvait laisser de tels babouins revenir sur le campus comme si rien ne s’était passé. Si ça n’avait tenu qu’à elle, elle aurait fait expulser tous les idiots qui s’étaient rendus à cette manifestation. Cette bande de crétins finis avait purement et simplement failli détruire leur monde, un séjour à Azkaban n’était pas une punition suffisante de son point de vue.

La fin du discourt de l’homme ne fut rien de plus que du pré-mâché politiquement correct qui arracha à la blonde un bâillement d’ennui. Oui, oui on savait tous que le Ministère était passé aux mains d’un parti prônant la séparation entre sorciers et Moldus, et Sacha ne pouvait que s’en féliciter, mais ce n’était pas la peine de leur faire perdre leur temps à leur rappeler. Même avec la menace du Ministère, les imbéciles n’en feraient qu’à leur tête et les sanctions qu’ils encourraient ne pourraient que leur faire du bien.

Quand il eut fini son petit speech, le sous-secrétaire passa la main au directeur de l’UMA et un nouveau discours commença. La patience n’avait jamais été le fort de Sacha, et le peu qu’elle avait commençait déjà à s’évanouir. Tapant du talon sur le sol, elle prit son mal en patience tandis que le directeur parlait de sa réforme et des nouveautés qu’il avait mis en place. Sacha ne l’écouta que d’une oreille, sachant que, de toutes façons, elle trouverait tous les renseignements dont elle pourrait avoir besoin dans les brochures éditées par l’université.

Enfin, quand il eut fini de parler pour ne rien dire d’intéressant, il invita la foule à entrer sur le campus. Sacha suivit la masse mouvante jusqu’au ruban qui barrait symboliquement l’entrée et que les deux hommes coupèrent en faisant beaucoup d’effets de manches inutiles. Enfin, l’UMA s’ouvrit à ses étudiants. Ce n’était pas trop tôt de l’avis de la blonde dont l’estomac commençait à se faire entendre, chose inconvenante pour une lady, vous en conviendrez.

C’est donc tout naturellement qu’elle se dirigea vers le buffet proposé aux visiteurs, mais en prenant toutefois soin de ne pas se précipiter. Une dame ne devait pas s’abaisser à montrer une chose aussi terre à terre qu’un petit creux, elle devait faire bonne figure et rester aimable même si, le plus souvent, elle ne voulait qu’écraser ses interlocuteurs et leur stupidité sous son talon. Grand bien lui prit car, cherchant un emplacement qui n’était pas pris d’assaut par une horde de babouins affamés, elle se retrouva face à face avec un homme plutôt séduisant.

- Bonjour, lança-t-elle avec un sourire poli. Vous ne seriez pas le professeur Vawdrey? Je me nomme Sacha. Je vais suivre vos cours cette année. On m’a beaucoup parlé de vous.
Et ça c’était peu dire. A l’époque où il était étudiant, Maxwell ne cessait de se plaindre de la réputation de Don Juan de ce professeur. Ce qui arrangeait bien Sacha quelque part. Il n’était jamais trop tard pour se faire bien voir du corps professoral, autant commencer tout de suite. Et si pour ça elle devait écarter les cuisse, soit. Il y avait beau temps que la blonde avait compris qu’elle obtiendrait d’avantage avec ces fesses qu’avec sa tête, si bien faite fut-elle.
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MessageSujet: Re: Journée portes ouvertes [Tous]   Journée portes ouvertes [Tous] EmptySam 8 Déc - 18:31:09

Journée portes ouvertes [Tous] 27307610
Isadora Tempel
Bibliothécaire

Traité sur la dragoncelle et autres maladies infectieuses d’origine magique. Facile. Salle B, troisième allée, dernière rangée, étagère numéro 23c : « Traités de Soins magiques ». Histoire du Magenmagot de sa création à nos jours. Plus aisé encore si c’était seulement possible. Salle A, quatrième allée, première rangée, étagère 11b : « Histoire des Institutions magiques ». Vie et mort : vampires et inferi, une comparaison. Ah, voilà qui présentait enfin un petit challenge. Ce serait la salle C à tous les coups mais deuxième allée, deuxième rangée, étagère 15d : « Créatures de la nuit » ou bien cinquième allée, deuxième rangée, étagère 3a : « Théorie de la Défense Contre les Forces du Mal ». Isadora jeta un coup d’œil rapide à la table des matières et choisit la deuxième solution. Les Inferi n’étaient techniquement pas des créatures puisqu’ils ne possédaient pas de conscience de leurs actes et n’étaient que les marionnettes des Nécromanciens les plus puissants alors même si le livre parlait de vampires, le classer dans la section « Créatures de la nuit » aurait été une faute professionnelle qu’un élève consciencieux aurait pu lui reprocher et s’il y avait bien un défaut que l’on ne pouvait imputer à Isadora Tempel, c’était le manque de rigueur.

L’ectoplasme traversa donc les rayons jusqu’à l’endroit exact en souriant légèrement. Toute sa vie durant, elle avait rêvé de pouvoir s’immerger totalement dans le savoir livresque jusqu’à n’en plus jamais ressortir, et finalement c’était sa mort qui lui avait permis de réaliser son vœu le plus cher. Certes « l’immersion » prenait un sens différent lorsqu’elle était matérielle et qu’Isadora traversait les rayonnages sans difficulté mais l’ex-cinquantenaire aimait à dire que traverser un livre ne ressemblait à rien d’autre. Pas la dureté d’un mur ni la sensation inconfortable de passer au-travers d’un corps humain, non juste le plaisir de sentir le papier imbibé d’encre et d’idées titiller son corps insensible. Alors bien entendu, il y avait toujours un jeune insolent pour lui préciser qu’étant un fantôme, elle ne devait pas être capable de sentir quoi que ce fut, mais elle ne faisait pas attention à ces jaloux, ils ne savaient tout bonnement pas reconnaître la puissance de la parole écrite.

Arrivée devant la bonne étagère, elle rangea donc le livre à sa place et épousseta une dernière fois le rayon. Tout devait être parfait pour le retour des étudiants. En effet, si certains incultes ne mettraient jamais les pieds dans son sanctuaire, d’autres viendraient s’y abreuver à la fontaine de savoir que représentait la Bibliothèque et Isadora désirait que rien ne vienne s’interposer dans leur quête de connaissance. Cependant, si la Bibliothèque se devait d’être impeccable pour l’arrivée des étudiants, cela n’empêchait pas pour autant Isadora de se souvenir qu’elle avait un rendez-vous de la plus haute importance avec le professeur Vawdrey. Elle se rendit donc directement dans son bureau et y attendit le Médicomage, mais après trois-quarts d’heure, il fut bien clair que le professeur de Soins ne viendrait pas. Isadora qui avait tout le temps du monde ne se démonta par conséquent nullement et se mit à la recherche de l’homme qu’elle finit par retrouver une dizaine de minutes plus tard dans le Parc.

Posément, comme à son habitude, elle lui fournit les informations qu’elle se devait de lui transmettre et obtint celles qu’il avait en sa possession puis repartit en direction de son antre. Du moins, c’était l’intention qu’elle avait initialement mais elle changea d’avis en entendant le début du discours d’Altaïr. Elle appréciait le directeur et considéra impoli de partir en plein speech de ce dernier. Elle prit même sur elle de s’intéresser à ce qui se disait mais l’effort donna fort peu de résultats. Isadora ne s’intéressait à rien qui ne concernât pas sa Bibliothèque. La politique actuelle la laissait froide si vous me passez l’expression, car s’il lui avait fallu se préoccuper de tous les soucis sorciers depuis sa mort, elle serait morte une deuxième fois, d’angoisse cette fois-ci. Non, sa seule inquiétude présente était la réouverture des confréries. Elle craignait que de petits sauvages ne viennent vandaliser ses locaux. C’est que sous des airs angéliques se cachaient toujours les pires délinquants. Heureusement la Bibliothèque possédait tous les sorts de protection possibles, seules les Archives magiques rivalisaient en matière de sécurité. Cependant, depuis le vol en décembre de l’année précédente, Isadora vivait -si tant est que le terme puisse être utilisé dans son cas- dans l’angoisse perpétuelle d’un pareil forfait dans son domaine. Si même les Archives n’étaient plus sûres, où donc les criminels s’arrêteraient-ils ? Plus rien n’avait donc de sacralité ces temps-ci ?
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MessageSujet: Re: Journée portes ouvertes [Tous]   Journée portes ouvertes [Tous] EmptySam 8 Déc - 21:47:17

Les Confréries... Voilà quelque chose qui rendait Tomas curieux. A quoi cela pouvait-il servir? A quoi cela ressemblait-il une fois à l'intérieur? Est-ce comme dans ses clubs dans les séries américaines? Ou alors, quelque chose de plus fort? Ou alors, qui n'avait aucun intérêt en réelle? Tout cela laissait Tomas perplexe et il aurait bien aimé savoir plus à leur sujet. De là où il était, il pouvais observer à son aise les quelques membres qui les composaient ainsi que leur chef. Comment ils les appelaient d'ailleurs? Des présidents, non? Du côté des mecs, celui qui était à leur tête semblait plutôt simple... Qui ne désire que se fondre dans la masse. Enfin, c'est l'impression que Tomas avait. Et du côté des filles, c'était tout le contraire! Le genre de fille qui sait très bien ce qu'elle veut et qui l'obtient. Le jeune homme observa une dernière fois ces drôles de phénomènes avant partir en quête de son meilleur ami. Il irait les photographier plus tard dans la soirée et si le courant passe bien, il poserait quelques questions.

Les photos qu'il avait prit d'Alan et d'Elena portaient vraiment à confusion si l'on ne connaissait pas le lien qui les unissait. Et connaissant Lavande, ce genre de photo allait l'occupé pendant une bonne partie de la nuit à exposer son point de vue à Maureen. Et à Kaelir aussi, le pauvre. Quand Tomas arriva dans le cercle de zone olfactive d'Alan, ce dernier se retourna en souriant. Depuis qu'il connaissait la nature d'animagi de son meilleur ami, l'allemand ce demandait toujours quelle odeur il pouvait avoir... Qu'est-ce-que cela devait faire de pouvoir sentir toutes les odeurs? Etait-ce désagréable? En tout cas, c'est avec autant de gaieté partagée que les deux étudiants se saluèrent.


- Me demandait quand t'allais finir par te pointer. On aurait presque dit que tu me fuyais. Salut Tomas, la forme vieille branche ? Pas trop fourbu par le petit trip aux States ? T'as entendu les interventions ou tu es arrivé trop tard ?

- Comme si je te fuyais! Tu as trop plongé ton nez dans Sorcière-Hebdo, toi! Ca va bien, les souvenirs des States sont bien imprimé dans mon cerveau. Je n'ai plus qu'à tout noter et développer les photos?


Ensuite, il prit la peine de faire la bise à Elena. Pendant son séjour au Etats-Unis, c'était elle qui avait été son principale guide. Ils avaient pu parler de leur option commune en étude et cela avait été très enrichissant pour Tomas. Ensuite, il se retourna vers Alan et pointa du pouce les quelques membres des Kappa Fée qui se trouvaient dans son dos.


- T'as vu ces filles? J'ai entendu dire qu'elles recherchaient à mettre dans leur groupe les "meilleures" filles de l'UMA. A ton avis, elles entendent quoi par "meilleures"? Je ne sais pas pourquoi, mais ça ne m'étonnerai pas que Lavande essaye d'y entrer... J'espère qu'elle n'embarquera pas Maureen dans cette histoire...
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MessageSujet: Re: Journée portes ouvertes [Tous]   Journée portes ouvertes [Tous] EmptyLun 10 Déc - 18:49:50

D’un premier abord, la demoiselle lui avait paru terriblement timide. Elle avait donné l’impression d’avoir pris la décision de sa vie en venant lui parler. Emilien trouva ça particulièrement amusant. Il n’était pas d’un tempérament timide et se plaisait en société, cependant il avait un attrait tout particulier pour les moments de solitude qu’il s’octroyait régulièrement. Il comprenait donc parfaitement qu’on puisse être mal à l’aise au milieu de temps de gens et que certaines personnes ressentaient ce besoin incessant d’être seul ou du moins en maigre compagnie. Il glissa un sourire amical sur son visage, sourire qu’il se voulait à la fois vendeur pour son image de Président des Red Cap, mais également rassurant pour cette étudiante perdue au milieu de cette foule qui semblait se connaitre.

Elle rit nerveusement lorsqu’il termina son beau discours sur les événements passés. Il ne cessa de la dévisager pour savoir où il avait pu la rencontrer et surtout dans quelles circonstances. A Poudlard ? C’était peu probable vu qu’elle affirmait venir de France et son accent ne pouvait trahir aucun mensonge. Lorsqu’il posa la question indiscrète et insistante, il regretta presque de l’avoir fait. Il ne pensait pas à mal en creusant le sujet, mais il se rendit compte que la fille aux cheveux blonds ne la trouva guère à son goût. Avait-il mis les pieds là où il ne fallait pas ? Avait-elle subitement autre chose à cacher derrière cette air qu’il avait tout d’abord prit pour de la timidité ? Son esprit d’écrivain était prêt à tout pour percer ce mystère qui commençait à devenir fort intéressant et à stimuler l’esprit de l’étudiant en journalisme. Qui était cette belle inconnue ? Pourquoi s’était-elle adressée à lui ? Le destin les avait-il fait se rencontrer ? C’était probablement un beau sujet de roman et il se promit de le noter au fond de son cerveau pour le prochain récit qu’il écrirait. Emilien se plaisait à imaginer mille endroits où il aurait pu la rencontrer auparavant et son regard se fit plus perçant qu’il ne l’aurait souhaité. D’un côté la curiosité le poussait à percer à jour ce mystère, mais son côté romantique lui glissa qu’il serait assez séduisant de voir la jeune femme disparaitre sans même savoir qui elle était et pourquoi elle était venue vers lui. Ça lui permettrait non seulement de s’imaginer mille histoires merveilleuses à son sujet, mais aussi de tout faire pour la revoir et percer ce mystère qui devenait bien plus intéressant que tout le barda de cette journée ridicule.

La réponse l’atteignit en pleine face de manière si brutale que son sourire se transforma momentanément en grimace. La cousine de qui et Poudlard quoi ? Emilien ouvrit grand la bouche pour poser une question ridicule du genre : « Hein ? Quoi ? La cousine de qui ? ». Mais fort heureusement la fille l’en empêcha et enchaina assez rapidement en lui fournissant une réponse plus limpide bien qu’elle mit son temps pour atteindre le cerveau du garçon. Liliana Vanloock…

Elle lui adressa un sourire moins nerveux et moins timide que précédemment. Il fallait croire qu’il avait percé l’abcès bien plus vite qu’il ne l’avait imaginé quelques instants plus vite. Ça n’avait absolument rien de romantique mais son esprit de limier en fut plus que chatouillé. Liliana Vanloock…

Le garçon ne put qu’accepter la pinte qu’on lui tendait déjà. Il n’avait pas écouté grand-chose depuis que la jeune femme lui avait fourni son identité. Il était focalisé sur elle, tachant de se rappeler le détail qui précisément illuminerait sa lanterne. Il se souvint d’un dîner de famille chez son oncle et sa tante où les Vanloock étaient présents. La tête du père de Liliana lui revint en mémoire, suivit par le souvenir de l’atrocité du dîner et des informations plus détaillées que lui avait fourni Ange une fois qu’ils se furent retirés entre cousins. Aussi, ne put-il toucher à sa pinte qui resta figée entre lui et la fille qui se cachait derrière la sienne. Trop surpris, il ne trouva rien d’autre à dire que :


Mais… Tu es morte !

Son cerveau lui jouait-il des tours ? Certainement pas. Le souvenir du dîner lui revenait plus explicitement en tête et il se rappelait que tante Pénélope n’avait su engager la conversation avec la mère de Liliana tellement celle-ci avait eu un comportement aux antipodes du raisonnable au sujet de la « mort » de sa fille. Quant au visage de son père, il était gravé dans son cerveau, le désespoir s’y lisait, ainsi que toute la colère qu’il pouvait emmagasiner contre son épouse. Emilien n’en avait jamais parlé à quiconque, mais il savait que tout le monde dans la famille avait passé un très désagréable diner et chacun s’était donné un mal fou pour ne pas réitérer l’expérience. Ses yeux cherchèrent ceux de la blonde, qu’il ne put trouver derrière la pinte qu’elle tenait haut devant elle. Aussi, reprit-il la parole tout en lui touchant la main pour la baisser et observer le visage de la fille. C’est vrai. C’était bien elle.

Comment est-ce possible ? Enfin je veux dire, tout ce temps…

Emilien n’arrivait pas à trouver ses mots, son esprit bourgeonnait d’idées farfelues au sujet de la soi-disant mort de la jeune femme. Ça c’était un super sujet pour écrire un roman. D’aucun aurait probablement vu là l’occasion de prendre la fuite ou de rester bouche-bée, mais Emilien reprit le dessus et afficha un sourire à la portée-disparue.

Alors ça si je m’y étais attendu ! C’est une sacré surprise de te rencontrer ici.

Il ne la connaissait pas plus que ça, aussi se retint-il de lui avouer que ça lui faisait plaisir de la revoir, car très sincèrement c’était plutôt la situation absolument incroyable qu’il était en train de vivre qui lui faisait plus que plaisir. Lui qui était toujours à l’affut de la moindre histoire sensationnelle à raconter dans la Plume Sagace ou dans un de ses romans, le voilà servit. Bien qu’actuellement il ne pensait guère à publier quoi que ce soit au sujet de Liliana, la survivante.

Il finit par attraper sa bière et à en boire une gorgée tout en gardant son regard fixé sur la demoiselle qu’il réussit à affilier à certaines événements du passé. Elle avait bien grandit depuis la dernière fois qu’il l’avait rencontré, elle était par ailleurs devenue très charmante bien qu’elle ne semblait pas avoir vécu des choses magnifiques durant son absence.

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  • Arsène Vawdrey
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MessageSujet: Re: Journée portes ouvertes [Tous]   Journée portes ouvertes [Tous] EmptyLun 10 Déc - 19:50:54

Alors qu’il jetait son dévolu sur un canapé d’une couleur qui tranchait entre le vert et le rose, le Médicomage se fit il interpeller par un inconnu. Machinalement il stoppa son geste qui devait conduire le fameux canapé à la couleur douteuse jusque dans sa bouche où il pourrait enfin déterminer sa saveur. Un mec un peu plus vieux que lui venait de faire son apparition à ses côtés. Il s’agissait fort probablement d’un nouveau professeur. Quoiqu’il n’était pas rare de retrouver parfois des étudiants plus vieux sur le banc de l’UMA. Mais la réputation de l’autre l’avait précédé. Certes, ils ne s’étaient jamais rencontrés, mais Arsène savait d’Altaïr que le nouveau professeur de Magie Fondamentale ne serait nul autre que le célèbre archéologue Dorian Lovelace. Forcément il n’aurait probablement pas réussi à ressortir le nom de l’autre s’il l’avait croisé au hasard d’une soirée mondaine, cependant fort heureusement il avait bien révisé avant de venir à la Journée Portes Ouvertes. Une photo dans un article scientifico-magique le lui avait confirmé, c’était bien le nouveau professeur. Aussi, lui tendit-il sa main libre, la droite, tout en lui souriant aimablement.

Professeur Lovelace si je ne m’abuse. J’ai beaucoup entendu parler de vous. Soyez le bienvenu à l’UMA. Je suis Arsène Vawdrey, professeur de Soins Magiques.


Une fois dit, il enfourna son canapé dans sa bouche, le mâcha et déglutit avant de répondre à l’autre.

Trop de choix tue le choix. Mais je vous conseille vivement ceux-ci.

Il était en train de désigner son premier choix à son acolyte lorsqu’une jeune femme vint les interrompre. Celle-ci s’adressa au professeur qu’elle aussi avait semble-t-il reconnue. Il se sentit légèrement désarçonné, constatant qu’elle ne le salua pas. Peut-être ne l’avait-elle pas reconnu ? Arsène hésita patiemment entre lui rentrer dans le lard en lui apprenant les bonnes manières, ou l’ignorer à son tour. Il choisit la deuxième option. Après tout le Professeur Lovelace aurait peut-être la délicatesse de faire les présentations ce qui remettrait gracieusement cette étudiante arrogante à sa place. Mais finalement, le médicomage en convint que la jeune femme frigide l’avait délibérément ignoré, probablement faisait-elle partie du club des culs-pincés qui le boycottait. Ça l’amusa fortement et il ricana en silence tout en attrapant une coupe de champagne qu’il sirota en silence, nonchalamment appuyé contre la table du buffet.

Alors qu’il en était toujours à penser par quel moyen il pourrait décoincer l’autre brune guindée assez imprudente pour ne pas se montrer polie envers un professeur, une magnifique créature se présenta tout naturellement à lui en souriant. Il en oublia momentanément la glaciale étudiante pour se tourner délibérément vers la belle blonde qui l’avait reconnu – elle – et le salua poliment – elle –. Il répondit à son sourire et tout en attrapant la main de la jeune femme pour lui faire un baisemain, la salua-t-il aimablement.


Mademoiselle... Me voilà ravi.

Ah bon on lui avait parlé de lui ? Et à quel sujet ? Il fallait toujours se méfier de ce genre de remarque. Soit on n’avait pas manqué d’étaler ses compétences de médicomage et de professeur, ou alors une de ses amies lui avait parlé de lui sous un autre angle. Quoi qu’il en soit, il se permit d’ajouter :

En bien je l’espère… A qui ai-je l’honneur ?

Il relâcha la main de la ravissante créature blonde aux splendides yeux bleus pour porter cette fois-ci sa coupe de champagne à ses lèvres pour avaler une gorgé de champagne. Sans plus attendre, il engagea la discussion avec sa nouvelle étudiante.


Filière Magicosoins je présume ? A quoi vous destinez-vous ma chère ?

Et oui, on était à la Journée Portes Ouvertes, il ne fallait pas s’attendre à parler d’autres choses que des études. Et quoi de mieux pour faire connaissance qu’un sujet aussi sérieux que celui-ci. Après tout, les étudiantes ne sont pas toutes à ne prier Merlin qu’à finir dans son lit, il existe aussi de splendide créature qui ont quelque chose dans le cerveau. Cependant il ne se priva pas pour la détailler du regard tout en restant le plus courtois possible.

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MessageSujet: Re: Journée portes ouvertes [Tous]   Journée portes ouvertes [Tous] EmptyMar 11 Déc - 17:31:28

Son hochement de tête confirma au Pr Vawdrey qu’il ne se trompait pas sur son identité, malgré la surprise que cela provoqua chez le nouvel enseignant. Il se savait connu pour qui s’intéressait à l’archéologie sorcière (non qu’ils soient bien nombreux dans le domaine, cela aidait à se distinguer), mais il n’aurait pas cru être reconnu quelque part en Grande-Bretagne. Dorian regretta de ne pas pouvoir l’interroger plus avant sur le sujet ; il aurait aimé savoir à quel point l’autre homme s’intéressait à ce qui restait son domaine de prédilection.

Une jeune fille s’avança vers eux avec une grâce peu coutumière dans la foule qui se massait près du buffet. Son dédain à l’égard du jeune homme fit hausser un sourcil au plus vieux des professeurs, mais il ne commenta pas immédiatement ; elle ne lui en avait pas laissé l’occasion. L’accent de la demoiselle, quoi que léger, était tout aussi français que le champagne dont il but une gorgée. Il posait sur elle un regard perçant, de ce genre qui donnait l’impression de voir à travers les gens.

« Le Pr. Vawdrey et moi essaierons de l’apprécier à sa juste valeur. »

Son collègue n’eut pas l’opportunité de répondre. L’avait-il seulement entendu ? Il semblait totalement subjugué par la ravissante étudiante venue lui faire du gringue. Parfait, vraiment. Maintenant seul face à la jeune fille qui l’avait abordé, Dorian chercha un moyen de poursuivre la conversation sans paraître impoli. L’archéologue avait toujours détesté les mondanités.

Pour se donner bonne mesure, il but une autre gorgée du fameux champagne – au demeurant excellent, Altaïr savait soigner ses invités – et détailla plus avant la demoiselle. De bonne famille, sans doute. De celle qui ne frayait pas avec les gens comme lui sans arrière-pensée.

« Je suppose à votre aisance que vous connaissez bien l’UMA. En quelle filière êtes-vous inscrite, miss… ? » finit-il par demander rapidement après sa précédente réponse, en dépit de son moment de réflexion.
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MessageSujet: Re: Journée portes ouvertes [Tous]   Journée portes ouvertes [Tous] EmptyMar 11 Déc - 21:06:22

La présidente des kappa fée attendit la réponse du professeur avec le sourire respectueux et bienveillant de la parfaite hôtesse qui souhaite s'assurer que ses invités ne manquent de rien. Après tout il était bien normal qu'elle cherche à savoir si les gens aimaient le buffet puisqu'il s'agissait d'un élément non négligeable de la réussite d'une réception et qu'elle avait organisé la plus grande partie de cette journée portes ouvertes. Néanmoins, il aurait été mensonger de prétendre qu'elle n'avait abordé Dorian Lovelace pour cette unique raison. Elle souhaitait tout simplement qu'il la remarque afin de ne pas être une parfaite inconnue dans un amphi lorsque les cours commenceraient. Quel meilleur moyen de se faire connaître que de profiter de cette journée pour échanger quelques mots. De plus son entrée en la matière laissait clairement entendre qu'elle avait joué un rôle dans l'organisation, ce qui ne manquait pas de la placer comme élève qui s'investit dans la vie de l'université.

A la mention du professeur Vawdrey que la jeune fille avait tout simplement feint de ne pas voir en arrivant, Cassandra ne se laissa pas ébranler le moins du monde. Elle savait naturellement qu'elle ne pouvait pas prétendre plus longtemps de ne pas le voir, au quel cas, elle ne manquerait pas de passer pour une snobinarde mal élevée, mais de toute manière son intention n'avait jamais été de l'ignorer indéfiniment. Le laisser volontairement au second plan l'espace d'un instant était tout à fait suffisant. Ce type était d'une telle arrogance envers la gent féminine que cela ne pouvait pas lui faire de mal de réaliser que non il n'était au centre de l'attention de toutes les étudiantes de ce campus. Toutefois, le professeur de magie fondamentale ne lui permit pas immédiatement de se tourner vers son confrère puisqu'il enchaîna en l'interrogeant sur ses études.


« Duval. Cassandra Duval. J'entre en 3ème année dans la filière Générale et je dois dire que je suis impatiente d'assister à vos cours. »

Tandis que la jolie brune répondait à Monsieur Lovelace, elle ne put manquer le spectacle qui se jouait juste à côté d'elle entre le professeur de soin magique et une jolie blonde qu'elle identifia aussitôt comme une nouvelle étudiante. Mais à quoi pensait donc cette fille ? Cassandra n'arrivait pas à comprendre pourquoi des filles qui pourtant ne semblaient pas manquer de qualités pour réussir s'abaissaient ainsi à flirter avec un type pareil. Elle savait parfaitement que la plupart ne le faisait que par jeu, mais de voir ainsi ces filles conforter l'égo du prétendu playboy avait le chic de l'énerver au plus haut point. Comment les hommes pouvaient ils ensuite respecter les femmes, si elles mêmes avaient si peu de respect pour leur propre personne ?

S'étant retournée vers le médicomage, l'étudiante ne pouvait désormais plus l'ignorer et fit semblant de le voir pour la première fois.


« Ah, Professeur Vawdrey, je ne vous avais pas vu ! » S'exclama la cheftaine des Kappa Fée avec un sourire mielleux. Cassandra se doutait que l'enseignant n'était pas dupe, mais à vrai dire, elle s'en fichait complètement. « On m'a également beaucoup parlé de vous. »

Si la mémoire de l'étudiante était exacte, et il ne fallait avoir aucun doute la dessus, Cassandra se souvenait parfaitement d'avoir entendu parler d'Arsène Vawdrey en terme de queutard, coureur de jupons et briseur de ménage. Il fallait savoir savoir qu'il y a quelques années il avait non seulement eu une brève aventure avec sa mère mais avait aussi couché avec l'une de ses clientes, une charmante jeune femme qui était, précisément à cause de ça, en plein divorce après tout juste 3 ans de mariage. A l'époque, l'étudiante était encore jeune, mais l'histoire n'avait pas manqué de faire des vagues et elle avait pu surprendre des conversations assez animées tournant autour du médicomage. Si l'on ajoutait à cela les bruits de couloir qui circulaient dans l'université à propos d'étudiantes qui auraient couché avec l'enseignant, on arrivait à un portrait qui donnait une assez bonne idée de l'homme en question.

« Le nom de Brigit Marshall vous évoque peut être quelque chose ? Il s'agit de ma mère. »

Minauda la brune avec un sourire sarcastique. L'hypocrisie transpirait dans chacun de ses gestes et paroles, mais ce qui amusait vraiment la jeune femme c'était que seul Vawdrey était en mesure de replacer les choses dans leur contexte et avoir ainsi une idée précise de ce qu'elle pensait exactement de lui. Pour un observateur extérieur, Cassandra pouvait presque donner l'impression qu'elle faisait du lèche tant sa politesse était surfaite.

« En tout cas, je ne peux que constater que vous ne faites pas défaut à votre réputation. Il est appréciable d'avoir un professeur aussi charmant et aussi proche de ses élèves. »

Tout en appuyant un peu plus que nécessaire sur le mot « proche », la brune n'avait pas manqué de jauger l'enseignant de la tête aux pieds. Son regard passa rapidement d'Arsène à la petite blonde pour revenir vers le premier tandis qu'elle le toisait de manière suffisamment suggestive sans se départir de son sourire. Elle arborait cette expression typique des gens qui en savent bien plus qu'ils n'en laissent apparaître dans leurs paroles. Ou du moins, si elle ne savait pas à proprement parler, elle était suffisamment perspicace pour percer à jour certaines vérités sur les gens sans réelle preuve matérielle.

Se désintéressant finalement de Vawdrey, la présidente des Kappa Fée reporta finalement son attention vers l'estrade. Elle ne devrait pas tarder à aller faire son discours de présentation et lancer les jeux. Le seul ennui lorsqu'on est organisatrice c'est précisément qu'on doit ensuite veiller au bon déroulement des choses et qu'on a au final guère le temps de profiter soi même des activités et des personnes présentes. La jeune Duval avala rapidement ce qui restait de champagne dans sa coupe, avant de se retourner vers le professeur Lovelace. Le seul enseignant véritablement digne de ce nom.


« J'aurais aimé pouvoir discuter davantage avec vous, Professeur Lovelace, je vous prie de m'excuser mais je dois retrouver le président des Red Cap pour notre discours de présentation des confréries avant de lancer la chasse au trésor. »

Avant de filer, la cheftaine attrapa un toast au hasard, Morgane seule savait quand elle aurait le temps de revenir vers le buffet or comme elle n'avait pas pris le temps de manger entre midi et deux, la faim commençait gentiment à la tirailler.

« Professeur Vawdrey. » Ajouta la brune à l'intention du médicomage avec un bref hochement de tête en guise de salut avant de s'adresser simultanément aux deux professeurs.

« J'espère que vous passerez une excellente après-midi. »
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  • Alan Desoya
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MessageSujet: Re: Journée portes ouvertes [Tous]   Journée portes ouvertes [Tous] EmptyMer 12 Déc - 2:40:32

"Comme si je te fuyais! Tu as trop plongé ton nez dans Sorcière-Hebdo, toi ! Ça va bien, les souvenirs des States sont bien imprimé dans mon cerveau. Je n'ai plus qu'à tout noter et développer les photos !"

L'étudiant en médicomagie, naturellement plus détendu et chaleureux en présence de l'un de ses deux meilleurs amis, autorisa sur ses lèvres un sourire très amusé et presque jovial qui dura cette fois, comme enraciné, avant de feindre l'air bougon et profondément vexé, la lueur pétillante de ses yeux noirs démentant volontairement et aisément sa feinte expressive, comme il croisait les bras sur sa poitrine :

- Tout de suite, tout de suite... je me demande juste pourquoi je t'ai pas repéré tout de suite. D'hab j'suis plutôt bon à ce petit jeu. Et cela ne me dit rien qui vaille te connaissant mon vieux Tomas. Surtout que dans ce domaine je n'ai pas "du tout" eu une bonne influence sur toi en deux ans. M'enfin, c'est pas un mal... ça faisait un bail que j'avais pas eu un aussi bon complice des quatre cent coups...

"Et moi Al' ? Je compte pour du beurre ? Ah ben t'es sympa toi ! Je crois que quelqu'un a besoin d'une petite piqûre de rappel puisque notre compétition amicale de cet été n'a pas suffit il semblerait..."

Alan jeta un regard mi-amusé mi-ennuyé vers la blonde-brune claire américaine qui était son amie d'enfance depuis bien plus d'une dizaine d'années et comptait bien rattraper les quelques treize ans de silence radio et de distance géographique contrainte. Posant une main sur sa hanche, il se redressa de toute sa hauteur et l'observa de front, la mettant au défi de lui chercher des problèmes question mauvaises plaisanteries lors d'une année aussi importante. L'étudiant en troisième année prit une voix grave, essayant sans bien réussir à être ferme et totalement catégorique au vu de la chaleur qui perdurait :

- Toi, t'es une amie d'enfance, on a presque grandis ensemble les premières années, et t'es une fille, c'est pas pareil. Et fais gaffe, ici c'est pas comme à Salem. Pas de bêtises, compris ? On est... enfin on est censés être des adultes, ou du moins se comporter comme tels. Tu me fais un sale coup, tu le regretterais. Crois-moi, je suis très inventif, plus encore quand je joue à domicile...

Alors qu'elle faisait une fausse moue blessée et détournait théâtralement son regard du grand brun aux yeux noirs, Al' soupira légèrement avec un mince sourire avant de se retourner vers son pote allemand, sachant bien que deux secondes plus tard la curieuse Yankee aurait vite reprit son attitude extravertie, curieuse et épanouie presque à l'excès :

- Bref, en tout cas c'est un plaisir de voir ta tête par ici. J'ai cru que je deviendrais dingue une minute de plus. 'Fin avant que Len' ne me rende barge avec ses questions par milliers et ses "ooooh regarde t'as vu ? C'est beau..." . Les filles je te jure... Bon, Len, quand tu auras fini de bouder, tu f'rais mieux de t'inscrire à la chasse au trésor si ça te tente tant d'y participer. Après y aura plus de place. 'Fin, j'dis c'la, j'dis rien hein !

L'étudiant aspirant médicomage regarda avec une satisfaction à peine masquée son ami allemand faire la bise à Elena - qui avait effectivement fini de feindre qu'elle faisait la tête, comédienne digne des Premiers Grands Rôles féminins . Il avait eu un peu peur au début que le caractère parfois exubérant, trop pétillant, trop curieux et trop hyperactif de son amie d'enfance des USA ne rebute son allemand de meilleur ami quand ce dernier était venu passer quelques temps à Salem et parcourir un petit pan des US avec Len' et lui, mais tout c'était passé comme un charme. Elena avait été un guide culturel et géographique d'excellence, Tomas avait prit du plaisir à découvrir une petite partie du Nouveau Monde et Al' avait grandement apprécié découvrir ou redécouvrir cela en leur compagnie, et ainsi se changer l'esprit pour chasser les noires pensées, les tracas et les peines irrémédiables des quatre derniers mois. Son regard se détourna un moment vers le buffet, un léger froncement de sourcils sceptique lui échappant. Il comprenait pas comment les gens - même pour des bons mets d'apéritif - pouvaient apprécier se trouver aussi compactés dans la foule - marée humaine. Cela le dépassait complètement, et il avait abandonné depuis des années l'espoir de résoudre cet étrange énigme. L'homme, l'être humain était vraiment une créature aussi singulière qu'incompréhensive et illogique à ses heures... certes lui compris... et alors ? What's the matter ?

"T'as vu ces filles? J'ai entendu dire qu'elles recherchaient à mettre dans leur groupe les "meilleures" filles de l'UMA. A ton avis, elles entendent quoi par "meilleures"? Je ne sais pas pourquoi, mais ça ne m'étonnerait pas que Lavande essaye d'y entrer... J'espère qu'elle n'embarquera pas Maureen dans cette histoire..."

Tomas alors rappela son attention en prenant ainsi la parole, et le regard d'une nuit sans lune de l'anglais se reporta un instant vers celui d'ambre de l'allemand, avant de suivre la direction pointée par le digit de son meilleur ami. Lequel menait, par extenso, à un groupe de filles... disons pas vraiment du genre qu'il comprenait. S'il est vrai que sa tendance maléfique à la misogynie qui ne s'était pas encore arrangée bien que cela soit en progrès , il ne désirait pas non plus laisser son côté plus critiquable de sa personnalité obscurcir son jugement. Il ne connaissais pas ces filles, il ne savait même pas ce qui pouvait amener son am à penser qu'elles faisaient partie des confréries, mais il sentait le terrain glissant arriver droit sous son pied. Mieux valait louvoyer par prudence la question, s'il voulait rester un minimum impartial et diplomatique Détendant ses bras, notant que Elena était effectivement partie temporairement s'inscrire, il répondit d'une voix tranquille et chaleureuse, bien que ne masquant rien de sa méfiance extrême et son scepticisme maîtrisé :

- Tu parles des confréries ? Ecoute, franchement, je ne sais pas quoi en penser. Cela me rend perplexe même pour l'équivalent de l'UMA. Je n'adhère pas trop au concept du peu que j'en ai lu, gars et filles confondus, mais c'est leur choix après. J'ai rien contre en soi, mais rien pour non plus. Je préfère attendre d'avoir un peu de recul avant de juger de la chose. Sinon tu me connais et je n'ai pas envie que... mes préjugés sur la gente féminine obscurcissement mon jugement. Concernant Lav', si elle y va ce sera son choix, je le respecterais. J'ai suffisamment confiance en elle pour cela. Sinon... Wait 'nd see I guess, pal', wait and see. ce que ça donnera réellement sur la longue durée. Sinon je risque de dire une de dire une idiotie que je pourrais regretter après coup, épargne moi cette peine it'll be better.

Même si, toujours très honnêtement, il admettait en pensée ne pas vraiment comprendre l'intérêt de débourser 1600 gallions - c'était pas rien quand même ! Pas tout le monde qui peut s'offrir ce genre de trucs ! - par année, sans même être sûr d'être retenu au début. Puis les critères habituels de sélection, du peu qu'il en savait, menaient plus souvent vers une ou des communautés dans lesquelles il n'était pas vraiment à son aise, tant dans sa manière de penser les choses, les relations sociales et la manière de bâtir son avenir. Il était plutôt partisan d'un autre type d'effort, plus personnel. Ainsi, selon lui bien entendu, certes cela aidait à se faire une place plus aisée en société, certes, mais cela nuisait, sans les détruire pour autant, à ses yeux à des notions en platine chez les Desoya : le mérite de l'effort strictement personnel, de gagner ses lauriers par la sueur, ses mains, ses compétences, ces connaissances, dans un processus plus intellectuel, manuel, technique que purement basé sur du relationnel et du tremplin social. Il était certain que son père n'aurait pas été franchement d'accord s'il lui avait balancé comme cela du jour au lendemain qu'il voudrait postuler pour ce genre d'organisation. Tant pour des questions financières que pour des valeurs proprement familiales de mériter sa propre réussite de ses propres mains, un peu à l'image de l'ouvrier ou de l'artiste. Tant la confrérie fille que garçon, hein, je précise. Ce concept le mettait un peu mal à l'aise et sur la réserve prudente. L'air grave et songeur, il resta quelques minutes silencieux, observant au loin Emilien, connaissance du BDE avec lequel il avait été coincé dans la BU après un couvre-feu lors de ses premiers temps en première année à l'UMA, Granger connue de tête et de réputation, et des têtes plus ou moins connues. Soupirant légèrement par la suite, il se tourna de nouveau vers l'allemand, avant de lancer d'un ton un peu brusque bien que chaleureux :

- Bon, c'est pas tout mais j'ai envie de me dégourdir les jambes. Et si possible pas aller dans la marée humaine. Tu attends quelqu'un en particulier ? Elena va probablement sociabiliser un peu, elle saura me trouver au besoin. Tu veux aller quelque part en particulier ?

(Edité et erratum corrigé, vous avez le feu vert Wink )
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MessageSujet: Re: Journée portes ouvertes [Tous]   Journée portes ouvertes [Tous] EmptyVen 14 Déc - 16:28:56

Il y avait des choses profondément désagréables, dans la vie. Se faire dire que l'on était morte en faisait partie. Cachée derrière sa pinte, Liliana se crispa et un rictus vint barrer ses lèvres. Comment avait-elle pu ne pas envisager qu'elle écoperait de telles réflexions à son retour en Angleterre ? Elle n'avait pourtant pas oublié qu'elle faisait parti d'une grande famille, et que son nom, au moins chez les Sang-purs, était relativement connu. Non, on lui avait assez rabâché de choses sur la pureté du sang et l'importance de connaître tous les sang-purs encore vivants et fréquentables pour se souvenir que son nom, au moins, avait sa place dans les discussions.
Pourtant, comme lors de la première fois, cela lui fit le même effet. Un mélange de gêne, de stupeur et de peine. C'était comme si elle n'avait plus existé, pendant toutes ces années. Comme si elle n'était plus personne. C'était peut-être le cas, murmura une petite voix mesquine à son oreille. Peut-être n'était-elle plus rien, en effet, peut-être avait-ce été une illusion de croire qu'elle pourrait refaire sa vie. Dans tous les cas, elle ne pouvait pas faire comme si de rien n'était. Elle ne pouvait pas nier sa disparition, et elle pouvait encore moins en vouloir à ceux qui l'avaient cru morte. Elle avait disparu le soir même de la bataille de Poudlard, et s'il avait été impossible que l'on retrouve son cadavre, rien n'empêchait qu'elle qu'elle ait reçu, ce soir là, un sort capable de briser son corps de sorte à ce qu'on ne le reconnaisse plus. Liliana retint un frisson d'horreur à cette pensée.

Quand Émilien toucha sa main et l'abaissa pour la regarder dans les yeux, la jeune femme ressenti un sentiment de malaise, particulièrement désagréable. La dernière personne qui l'avait touchée avait été Lestrange. Pendant deux ans, personne d'autre n'avait eu le moindre contact physique avec elle. Ces doigts inconnus sur sa peau avaient quelque chose d'incongru, d'étonnant. Aussi léger et fugace avait-ce été ce contact. Pourtant, elle leva fièrement le menton en direction de l'étudiant. L'ancienne Serpentard n'avait jamais eu l'habitude de révéler ce qu'il se cachait dans sa tête. Elle sentait que cette gêne était une chose contre laquelle elle devrait lutter très vite. Elle ne pouvait être indisposée continuellement par le moindre contact. Dans un même temps, l'idée de refuser tous ces liens qu'engendrait le toucher de l'autre, aussi faibles et éphémères fussent-ils, lui paraissait particulièrement sécurisante. Plus d'attache, plus de peine. Ce n'était cependant pas l'heure de l'introspection. Aussi, Liliana se contenta de faire un pas en arrière.

« Il semblerait qu'il y ait eu une erreur. Je ne crois pas être un fantôme. »
Répliqua-t-elle d'une voix blanche. Elle se força à sourire.
« À moins que je me fourvoie sur ma nature depuis tout ce temps. »

L'ironie était la meilleure arme. Elle n'était, en revanche, d'aucune utilité contre les questions qu'Émilien pourrait venir à lui poser, et une lueur d'inquiétude, fugace, passa dans les yeux bleus de la jeune femme. Les questions, bien que sous-entendues, ne tardèrent d'ailleurs pas à affluer. Son seul « comment est-ce possible » demandait une réponse bien trop longue pour qu'elle puisse se permettre d'y répondre. Qu'aurait-elle pu lui dire, de toute façon ? Certainement pas cette vérité qui lui faisait horreur. Liliana se sentait perdre pied face à l'angoisse qui refluait, mais heureusement, elle fut sauvée par le sourire rayonnant que lui offrit Dawster.
Ce fut à son tour d'être surprise. Elle s'était attendue à bien des réactions, mais certainement pas à un charmant sourire. Les deux jeunes gens ne se connaissaient quasiment pas, mais pourtant, il semblait heureux de la revoir. Ou peut-être était-ce autre chose qui faisait pétiller le regard d'Émilien, mais dans cette situation, Liliana ne devinait absolument pas ce qui pouvait le ravir.


« C'est une longue histoire... Je ne crois pas que ce soit le lieu et le moment appropriés pour que je m'essaie à la moindre explication. »

Déclara-t-elle pour toute réponse. Émilien avait quelque chose de doux et de chaleureux qui mettait en confiance, et elle s'en voulut de faire montre d'aussi peu d'enthousiasme en retour. Elle se sentait froide et distante face à lui. C'était certainement la mélancolie qui persistait dans le son de sa propre voix, et ce qu'il y avait de calme et de posé dans celle de son interlocuteur, qui mettait en exergue la distance qu'il y avait entre les deux étudiants. Si elle s'était vu, elle aurait peut-être envisagé que son teint légèrement blême et la rigidité de son maintien y étaient aussi pour quelque chose.

« Je suppose que tu ne seras pas le dernier à être surpris de me voir ici. J'espère que les autres réagiront avec la même délicatesse. »

Un petit sourire, mi-gêné, mi ironique glissa sur les lèvres de Liliana.

« Si l'on peut dire que me déclarer morte ait été délicat, bien sûr. » Son regard s'adoucit lorsqu'elle ajouta : « Le malentendu est compréhensible. »
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  • Emilien Dawster
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MessageSujet: Re: Journée portes ouvertes [Tous]   Journée portes ouvertes [Tous] EmptyVen 28 Déc - 19:51:30

[HJ : Mille excuses pour l'attente I love you ]

Le jeune journaliste se rendit compte que son engouement ne fut pas hyper bien perçut par Liliana qui aurait plutôt envie de disparaitre sous terre plutôt que de se tenir là en face de lui. Du moins, c’est l’impression qu’il en eut plus il avançait dans ses propos, limite s’enfonçant tout seul à force de parler. La pauvre, c’est vrai que c’était tout sauf très aimable de la comparer à un fantôme revenu d’outre-tombe, y a mieux comme message de bienvenue. Il sirotait sa bière, s’efforçant de ne pas dévisager la jeune femme pour ne pas en rajouter une couche. Ses répliques frisèrent l’ironie et Emilien se contenta de hocher la tête d’un air désolé plutôt que de poursuivre sa descente littéraire jusque dans les catacombes de l’UMA. C’était malin ça ! Lui d’habitude si subtil.

Il ne réagit pas lorsqu’elle recula d’un pas, il comprenait qu’elle soit distante avec lui. Finalement qu’est-ce qui lui avait pris de se montrer si familier avec elle alors qu’ils se connaissaient à peine et qu’ils ne s’étaient pas revus depuis des années ? Parfois son esprit lui jouait des tours et il se laissait bien trop facilement berner par son instinct d’écrivain. La chute était souvent bien brutale. Forte heureusement aucun mal n’avait été fait jusqu’ici et il ne lui restait plus qu’à faire de son mieux pour corriger le tir de manière plus habile sans se laisser emporter.


Son air s’était rembrunit et il ne savait malheureusement plus tellement comment réagir aux propos de Liliana qui lui envoyait une image des plus froides. Son air benêt n’avait probablement rien d’engageant et il aurait eu mieux fait de se mêler de ses affaires plutôt que de mettre les pieds dans les plats comme il savait si bien le faire. Une chose était sure, il ne s’était pas trompé de vocation, restait plus qu’à trouver une manière plus subtile de manier son instinct journalistique pour arriver à ses fins plus délicatement. Quoi qu’il en soit, il aurait préféré simplement discuter avec la jolie blonde sans que son coté fin-limier ne s’en mêle. Aussi, se décida-t-il à intervenir.

Oh je suis sincèrement désolé. Je ne voulais pas me montrer si indiscret. C’est juste que ça fait toujours plaisir de revoir des gens qu’on pensait définitivement… disparu.

Et c’était des plus vrais. Il n’avait pas été très touché par la guerre de celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom car sa famille avait réussi à rester neutre, lui avec. Seulement il avait perdu quelques amis, certains lui avaient tournés le dos, d’autres avaient été très meurtris dans la plus grande indifférence et il en connaissait même qui étaient bel et bien mort.

Un maigre sourire passa sur le visage de la fille, l’illuminant quelques secondes. Elle ne lui était pas hostile et semblait se rendre compte qu’il n’avait pas souhaité la blesser. Il lui sourit en retour de son sourire le plus sincère, avant d’éclater d’un petit rire lorsqu’elle lui fit remarquer qu’il avait manqué d’une certaine délicatesse à son égard. Machinalement il passa sa main dans ses cheveux, le rouge lui montant aux joues.

Ce n’était effectivement pas digne d’un gentleman. J’espère que tu ne m’en tiendras par rigueur.

Il sourit à pleine dents avant d’avaler une autre gorgée de bière. Il se détendit légèrement et laissa son regard fureter près du buffet avant d’attraper un amuse-gueule et le porter jusqu’à sa bouche. Il se retourna vers Liliana afin de poursuivre la discussion sur un autre sujet. Il ne servait à rien de se montrer encore plus curieux vis-à-vis de son retour, surtout qu’elle n’apprécierait probablement pas. Il avait fait suffisamment de gaffes pour la journée.

Et donc tu t’es inscrite dans quelle filière ? J’imagine que si tu es ici c’est parce que tu commences tes études ?

Il termina son amuse-gueule et subitement son visage s’assombrit légèrement. Cassandra Duval était en train de marcher énergiquement dans leur direction. Il n'avait évidemment aucune animosité envers la jeune femme qu'il appréciait, néanmoins il savait que l'heure avait sonné de mettre fin à sa discussion avec Liliana pour suivre la Présidente des Kappa Fée. Sa brève entrevue avec la blonde lui avait fait oublié son lourd devoir de Président des Red Cap. Il avait accepté ce poste à contre-coeur, largement poussé par son oncle Lucien et vivement encouragé par son entourage. Il savait cependant qu'il n'était pas réellement à la hauteur de ce poste et que Cassandra faisait son possible pour rester courtoise à son égard. Et puis vu qu'il l'a laissait décider beaucoup de choses - le contenu de son discours par exemple - lui donnait un certain avantage sur les autres ; il était docile et elle le savait très bien. Ce qui lui assurait son soutien.

Lorsqu'elle arriva à sa hauteur, il ne pu que constater qu'elle était impécablement bien habillé, digne d'une femme de son rang, digne de mener les Kappa Fée. Au moins les filles de ce groupe ne seront que bien guidées et éviteront probablement de tomber dans les mauvaises moeurs de l'UMA. Au contraire, il admirait Cassandra pour sa féroce ambition. Aussi lui sourit-il et hocha-t-il la tête pour la saluer.

Salut Cassy !

Il lui présenta ensuite la jeune Vanloock tout en évitant son nom de famille. Ne voulant pas relancer le débat.

Je te présente Liliana, qui débute ses études à l'UMA cette année.
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MessageSujet: Re: Journée portes ouvertes [Tous]   Journée portes ouvertes [Tous] EmptyDim 30 Déc - 14:18:35

Et voilà le travail! Un joli sourire, un compliment, un peu de culot et les hommes vous tombaient tout cuit dans la bouche. C’était si facile que la blonde se demandait comment certaines pouvaient ne pas réussir. Il fallait dire que toutes les jeunes femmes n'étaient pas comme elle, et heureusement pour elle. Il ne manquerait plus que ça! Comme cette jeune fille brune qui discutait à deux pas d’eux et qui n’avait rien fait pour attirer l’attention du don Juan de l’université. Elle n’était pourtant pas laide et avait nettement un maintient qui traduisait la bonne éducation et certainement la famille influente, bien que Sacha ne l’ai jamais vu. Pourtant, elle snobait Vawdrey avec un dédain presque insultant. Certainement une de ces oies blanches qui fuyaient le sexe comme la peste, songea Sacha, une de ce jeunes filles qui pensaient que se garder pour leur époux faisait d’elles une femme de bien meilleure vertu, donc de plus grande valeur que les autres.

Sacha se fichait bien de sa vertu, elle l’avait déjà perdu depuis longtemps, dans les bras d’un Serdaigle charmant mais indécis, et faire la prude effarouchée ne la ramènerait pas. Autant utiliser ses charmes pour parvenir à ses fins, ça lui serait plus utile. Et tant pis si les saintes-nitouches du campus la traitaient de pétasse et de putain, elle n’avait aucun compte à leur rendre. Et dans quelques années, quand elle serait libérée de l’UMA, elle ne les verrait même plus, certaine que ses charmes lui auraient ouvert les portes d’une société que les autres ne pouvaient même pas rêver approcher. C’était à ça qu’on pouvait reconnaître celles qui avaient le courage de suivre leurs ambitions et celles qui préféraient rester sur le bord de la route par peur d’écarter les cuisses et de passer pour une salope.

Mais pour l’heure, l’année n’avait même pas encore commencé, inutile de se faire déjà des ennemis sans les connaître. Ça attendrait plus tard. Pour le moment, elle devait se conformer à son rôle de fille de bonne famille, polie et aimable, même si, à l’intérieur elle ne pensait qu’à écraser tous ceux qui l’ennuyaient. C’est donc avec un sourire confus que la blonde se tourna vers la brune et son interlocuteur.

- Oh! Veillez me pardonner, je manque à la plus élémentaire des politesses. Je suis vraiment confuse. J’ai tellement entendu parler du professeur Vawdrey par mon frère que j’étais pressée de le rencontrer.
Un petit compliment pour la future proie ça pouvait toujours servir.

- Je me nomme Sacha. Sacha Söerensen. Je suis ravie de vous rencontrer.
Puis se tournant vers l’homme accompagnant la brune:

- Vous êtes également professeur je crois. Il me semble avoir vu votre photo sur le tableau d’affichage.
Elle fit mine de réfléchir, histoire de ne pas montrer qu’elle avait retenu le nom et le visage de tous les enseignants pouvant lui être utiles, et de ménager un peu l'ego du médicomage.

- Professeur Loveless, ou Lovass ... Veillez me pardonner, je crois ne plus m’en souvenir exactement, minauda-t-elle avec un sourire faussement gêné. Qu'allez-vous pensez de moi?
Ça elle s’en moquait bien, pour le moment. Il serait toujours temps de s’en préoccuper plus tard, quand cet homme aurait une place dans ses plans. S’il en avait une un jour.

Heureusement pour elle, enfin d’un point de vue purement extérieur, le professeur Vawdrey vint à son secours en décidant d’entamer la conversation. Les études, hein? Pourquoi pas pour commencer, elle était là pour ça après tout. Raison première de sa présence en ces lieux ce jour là: ses études. Parvenir à pêcher un éventuel appui pour sa future vie publique n’était que la cerise sur le gâteau. Si elle y parvenait ce serait une grande aide pour la suite de sa carrière. Si elle échouait à ce petit jeu, hé bien, il lui restait toujours son cerveau pour se faire une place. C’était plus long et plus difficile que de disposer de quelques "amis" bien placés, mais c’était aussi bien plus gratifiant.

- Magicosoin, oui, confirma-telle avec un sourire.
Inutile de dire qu’elle aurait nettement préférée Élite Magique mais qu’on ne lui en avait pas laissé le choix. Autant faire celle qui est heureuse d’avoir pu choisir cette branche.

- A quoi vous destinez-vous ma chère ? Demanda alors le professeur.
A cette question, Sacha laissa un sourire dépité soigneusement étudié glisser sur ses lèvres, avant de faire semblant de se reprendre et d’adresser un autre sourire, plus joyeux, cette fois, à Vawdrey.

- Oh rien d’aussi prestigieux que Médicomage, je le crains, soupira-t-elle.
Encore un petit compliment, ça ne pouvait pas faire de mal.

- Je dois reprendre l’élevage de créatures magiques qui appartiens à ma famille depuis des siècles. Vous connaissez peut-être? Le grand père de mon arrière grand père lui a donné le pompeux nom de Lansburry Hall.
Un peu d’histoire familiale, pour montrer qu’elle ne sortait pas de nulle part, ça pouvait toujours servir également.

- Les affaires de ma famille sont divisées en trois branches, continua-t-elle. Mon frère aîné, Maxwell, a récemment repris la chaîne de magasins d'apothicaire constituée par mon grand père. Ma soeur cadette, Ellora, est destinée à diriger les Herboristeries. Quand à moi, j’ai hérité de Lansburry Hall.
Elle prit une coupe de champagne sur la table et en but une petite gorgé avant d’ajouter avec un nouveau sourire:

- Mais ça ne me dérange pas, j’adore les animaux, et les créatures magiques sont toutes fascinantes, vous ne trouvez pas?
Ce qui avait au moins le mérite d’être vrai. Les animaux vous décevaient rarement, contrairement aux humains!

Ce fut le moment que choisit la brune pour faire comme si elle venait enfin de remarquer Vawdrey. Les propos qui suivirent auraient eut de quoi intriguer n’importe qui, et Sacha laissa passer une moue perplexe sur son visage avant de comprendre. Contrairement à elle, la jeune femme femme brune semblait reprocher quelque chose au professeur. Sacha se fichait de savoir quoi, ce n’était pas comme si Vawdrey allait être l’homme de sa vie. L’homme était un séducteur patenté et les femmes s’étaient succédées dans son lit. Sacha le savait parfaitement. Elle savait qu’elle n’aurait jamais rien d’autre de lui, si elle parvenait à le séduire et elle ne voyait pas pourquoi elle n’y parviendrait pas, que ses attentions sexuelles. Elle n’attendait rien d’autre de sa part, hormis un éventuel coup de pouce dans son ascension. Elle n’était pas comme ces dindes transies d’amour qui attendent monde et merveilles du type qui les baise. Il y avait longtemps qu’elle avait compris que seul le sexe avait sa place dans l’esprit des homme. L’amour, le romantisme, la famille ... tout ça ne venait qu’au second plan, quand ça avait une place dans leur esprit, ce qui était souvent loin d’être le cas.

Mais oubliant, toutes ces considérations, Sacha révisa son jugement hâtif de l’autre jeune femme en l’entendant parler à Vawdrey et en observant son comportement. Il y avait quelque chose chez elle qui plaisait à Sacha. Pas physiquement, la blonde n’était pas de se bord là. Mais quelque chose dans le comportement de la brune ne pouvait empêcher Sacha de penser à sa propre façon de se comporter. La blonde prenait toujours soin de cacher ce qu’elle pensait réellement sous des sourires aimables et des paroles polies afin de ne pas écorner son image et de ne pas se faire un ennemi de quelqu’un qui pourrait lui être utile plus tard. Certes, il était peu probable que la brune, dont au passage elle se rendit compte de toujours ignorer le nom, soit aussi hypocrite qu’elle même, mais ça n’empêchait pas Sacha de la trouver intéressante à sa manière. Peut-être pourrait-elles bien s’entendre, plus tard, quand elles auraient fait connaissance!

Mais rien ne pressait. Pour l’heure, Sacha continuait à faire son numéro de la nouvelle élève polie et agréable, un peu ingénue, notant soigneusement dans un coin de son esprit tout ce qui pourrait lui être utile. Et justement quelque chose que la brune dit au professeur Lovelace attira aussitôt l’attention de Sacha:

- Les confréries? Je pensais qu’il n’y en avait plus à l’UMA depuis des années? Monsieur Altaïr a donc décidé de les autoriser à nouveaux?
Voilà une nouvelle qui n’était pas à négliger. Les confréries étaient souvent puissantes et disposaient de solides appuis dans la haute société sorcière. Ça pouvait lui être d’une grande aide pour son avenir.

Nouvel objectif: se faire accepter par l’une de ces confréries avant la fin de l’année.
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MessageSujet: Re: Journée portes ouvertes [Tous]   Journée portes ouvertes [Tous] EmptyMer 2 Jan - 16:19:20

Le professeur de Soins Magiques avait reporté toute son attention sur Sacha, oubliant momentanément son collègue et l’étudiante frigide. Évidemment la jeune blonde était des plus ravissantes et il se serait bien laissé tenter par une quelconque aventure avec elle, d’autant plus qu’elle semblait avoir des racines assez exotiques, arborant une chevelure des plus platines qu’il avait rarement l’occasion d’observer, sauf chez les tricheuses. Cependant, il n’était pas réellement venu à cette journée pour y accrocher de nouvelles proies sur son tableau de chasse. En général il gardait ce genre d’activité pour les soirées bien arrosées, les bals ou autres événements moins sérieux. La perspective de discuter avec le professeur Lovelace l’avait particulièrement intéressé lorsque celui-ci s’était présenté à lui, une aubaine à vrai dire car il n’était pas sûr de pouvoir le retrouver dans cette foule. Le professeur de Magie Fondamentale était la nouvelle tête de l’année et parler de sa discipline avec lui ne pouvait qu’enrichir ses connaissances, car il fallait savoir que la discipline médicomagique en était issue. La journée portes ouvertes était également l’occasion de retrouver des étudiants particulièrement doués avec qui il se serait fait une joie d’échanger sur leurs stages effectués durant l’été à Ste Mangouste ou ailleurs.

Cependant, il ne se laissa pas rembrunir et s’intéressa à la jeune femme qui devait probablement avoir d’autres aspects que sa poitrine à mettre en avant sous son nez, sinon elle ne serait pas inscrite dans cette Université relativement élitiste. Aussi, se laissa-t-il mené par le discours de Sacha, un sourire aimable au coin des lèvres. Il laissa les compliments qu’elle lui envoya lui glisser sur le dos sans réagir et montrer le moindre signe d’intérêt. Il comprenait que sa réputation pouvait mener certaines personnes à l’aborder dans ce sens, mais il n’était en général que peu sensible aux compliments faciles, tout comme aux pics acerbes. Ce n’était que des paroles superflues.

La suite l’accrocha immédiatement et il hocha la tête pour signifier qu’il connaissait effectivement l’élevage de Lansburry Hall. Forcément, bien qu’il soit médicomage, il avait reçu une formation de soigneur de créatures magiques. Auparavant l’UMA ne faisait pas la différence entre les Soins Magiques donnés aux créatures magiques et aux sorciers, ce n’était que sur le terrain que le mécicomage apprenait à faire la différence entre les deux. C’était depuis que lui-même avait repris le cours et participer à la Réforme menée par Altaïr qu’il l’avait convaincu de scinder le cours en deux, un pour les sorciers et un pour les créatures magiques. Cela lui avait permis de donner une formation beaucoup plus poussés aux apprenants médicomages et ceux-ci sortaient de l’UMA avec beaucoup plus de connaissances en médicomagie que précédemment. C’était une avancée assez remarquable dans leur formation. Il avait cotoyé la famille de Sacha dont le nom de famille lui revenait à l’esprit, quoi que ce fût le nom de la famille de sa mère qu’il connaissait de manière tout à fait professionnelle. Peut-être en portait-elle un autre, quoi qu’il en soit il tenta quand même sa chance.

Sacha Lansburry ? Probablement portez-vous un autre nom. Vous êtes ainsi la fille de Pandora Lansburry et surtout la petite-fille de Magnus que je connais de longue date. Comment se porte-il ? Cela fait des années que je ne l’ai pas revu.

Arsène se souvenait de l’avoir rencontré à plusieurs reprises. Il avait par ailleurs fait un stage chez eux durant sa formation quinze ans en arrière. Il évita de préciser ce détail à la jeune étudiante et poursuivis, répondant à son affirmation.

J’avoue préférer le contact des humains à celui des animaux magiques. Néanmoins je dois admettre que ceux-ci savent parfois être de bien meilleure compagnie. Dans tous les cas vous aurez un net avantage sur vos camarades ce qui n’est pas négligeable et cette année nous avons à nouveau fusionné le cours de Soins Magiques et celui de Soins aux Créatures Magiques.

Sacha avait un bel avenir devant elleet il espérait sincèrement qu’elle apporte un petit plus à son cours. Côtoyer les Lansburry n’avait fait qu’apporter un savoir supplémentaire au professeur de Soins Magiques et il espérait pourquoi pas, faire un cours interactif au Lansburry Hall, il sera toujours possible d’en discuter ultérieurement. Dans tous les cas, il prit la décision de garder Sacha dans ses petits papiers et surtout d’éviter de se la mettre à dos comme l’autre grogniasse qui revenait à la charge, le coupant dans le cours de ses pensées. Elle avait le don pour arriver au mauvais moment, n’avait-elle donc pas appris les bonnes manières ?

Le professeur de Soins Magiques lui fit face en soulevant un sourcil outré, lui signifiant bien qu’elle venait de les interrompre de manière fort grossière. Il se planta devant elle et la fixa de ses yeux noisette aussi froids que la première impression qu’elle lui avait fait quelques instants auparavant.

Il ne répondit pas lorsqu’elle nomma sa mère. Alors c’était donc ça ? Elle lui en voulait d’avoir écarté les cuisses de sa mère ? Mais franchement il y avait prescription. Cet événement datait d’environ huit ans en arrière et s’était soldé par un échec cuisant pour la pauvre Brigitt qui s’était fait des idées lumineuses à leur sujet. Depuis, le médicomage avait appris à être plus prudent et à toujours mettre les choses au clair avec ses conquêtes afin d’éviter tout malentendu.

Je sais qui vous êtes Mademoiselle Duval. Et je vous ferais remarquer qu’il est plus poli de se présenter en avançant son propre nom plutôt que celui de ses parents, ça fait moins prétentieux et moins pédant.

Il savait pertinemment où elle voulait en venir et il s’en fichait royalement de lui manquer de respect en la remettant ouvertement à sa place. Il savait faire la différence entre des compliments excessifs pour se faire bien voir et d’autres pour casser de manière détournée. Son rôle de professeur lui permettait de ne pas se laisser marcher sur les pieds de manière aussi peu gracieuse par cette petite garce, présidente des Kappa Fée, le futur club des saintes nitouches de l’UMA. Quoi qu’il fallait admettre qu’Ashley et Ann-Charlotte pourraient éventuellement relever le niveau en évitant de terminer de la sorte et en promouvant la sororité pour en faire un véritable tremplin vers l’avenir. Sacha choisie ce moment pour s’avancer vers eux et s’interroger sur les confréries et les sororités. Arsène en profitant pour la présenter à Cassandra Duval, afin de lui montrer qu’il lui arrivait aussi de s’intéresser à ses étudiants pour d’autres choses que leurs fesses ou leur poitrine, bien que Sacha ne fût pas en reste de ce côté-là.

Je suis persuadée que Sacha ferait une recrue de choix. Elle n’est autre que l’héritière de Lansburry Hall, le célèbre élevage de créatures magiques.

Elle relèverait au moins le niveau de la sororité. Mais la brune avait déjà filé en emportant un toast avec elle, rejoignant Emilien Dawster qu’il reconnut au loin.
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MessageSujet: Re: Journée portes ouvertes [Tous]   Journée portes ouvertes [Tous] EmptyVen 11 Jan - 22:43:54

À l'air quelque peu désarçonné qu'Emilien finit par lui adresser, Liliana sut qu'elle n'avait effectivement pas l'air des plus engageantes. S'il était vrai que la remarque du jeune homme n'avait pas été des plues fines, Vanloock avait conscience que son interlocuteur n'avait pas pensé à mal en la prononçant. Il avait été pris au dépourvu, et il y avait de quoi. Cependant, avec l'air distant qu'elle lui assénait, le pauvre garçon n'eut plus l'air de savoir sur quel pied danser avec elle. Ses relations à l'UMA commençaient bien, si Liliana n'arrivait pas à se montrer plus engageante, pas même avec un jeune homme qui partageait une cousine avec elle.
Il était peut-être temps de faire un effort, mais malheureusement, Liliana ne savait plus tellement comment s'y prendre. Peut-être que commencer par lui assurer qu'aucun mal n'avait été fait au lieu de le laisser s'excuser piteusement était un bon début.


« Ce n'est pas grave, vraiment. C'est agréable pour moi aussi de rencontrer quelqu'un avec qui je partage quelque chose, après tout ce temps. ...Même si ce que nous partageons n'est qu'une cousine. »

Cette fois-ci, Liliana s'efforça bien de faire transparaître la légèreté de la dernière phrase par un sourire. Encouragée par celui que lui renvoya Emilien, la jeune femme osa un trait d'humour qui parvint à faire rougir l'étudiant. Et bien, soit elle avait grandement gagné dans le don qu'elle avait pour impressionner les gens, soit c'était Emilien qui était impressionnable. Dans tous les cas, Emilien réussit à faire quelque chose de magique en extériorisant sa gêne : il fit rire Liliana.
Ce n'était certes pas un grand éclat de rire hilare – cela n'aurait, d'ailleurs, pas été très aimable – mais c'était tout de même un petit rire amusé, court, discret, mais bien réel. Ce son provenant de sa gorge lui fit tout drôle. Il lui semblait qu'elle en redécouvrait les sonorités, tant cela faisait longtemps qu'elle ne s'était pas entendu rire. Cette réaction si simple, si naturelle, avait l'air de resurgir d'une autre vie, très lointaine.


« Oh non ! répondit-elle lorsqu'il reconnut sa faute. Nous sommes quitte. J'ai l'impression que je t'ai mis mal à l'aise tout à l'heure, il est vrai que je peux me montrer un peu froide lorsque je suis prise au dépourvu. Ce n'était pas voulu. » acheva-t-elle, avec un un brin de pudeur dans la voix.

Liliana fut cependant soulagée lorsqu'Emilien décida de changer de sujet. À côté des questions que pouvait, à tout moment, lui poser Emilien, les banalités d'usage était diablement sécurisantes. Enfin, elle pouvait répondre au jeune homme sans sentir un précipice juste sous la pointe de ses pieds. Et cette absence de crainte, réconfortante, l'allégea. La nouvelle étudiante se détendit visiblement.


« En effet, j'ai passé mes derniers examens à Beauxbâtons, en juin dernier. Je me suis inscrite en élite magique. Je ne m'imaginais pas dans une branche théorique. J'espère cependant avoir fait le bon choix. »

Liliana évita au dernier moment de préciser qu'elle revenait en Angleterre avec le souhait de renouer avec ses racines, afin de ne pas revenir au sujet précédent. Puis, si elle avait retrouvé sa terre natale, on ne pouvait pas considérer qu'elle ait avancé de beaucoup avec sa famille. L'UMA était plutôt une ultime chance, celle d'entamer une vie complètement nouvelle. Et Liliana souhaitait de tout cœur que le passé puisse rester où il était. Plus loin elle se trouverait de lui, mieux elle s'en porterait, elle en avait l'intime conviction.

Liliana allait pour demander dans quelle filière se trouvait Emilien, pour sa part, autant par curiosité que pour détourner définitivement le sujet d'elle, mais quelque chose l'en empêcha au dernier moment. Tout à coup, Emilien semblait moins enthousiaste, sans qu'elle n'en comprenne la raison. Elle fronça les sourcils, et il lui fallut quelques secondes pour se rendre compte que l'assombrissement d'Emilien n'était pas de son fait, mais de quelque chose – ou plus certainement quelqu'un – qui se trouvait derrière son dos et que le jeune homme observait. Par réflexe, Liliana se retourna, juste au moment où une belle brune arrivait à sa hauteur. Sa distinction et son charisme se dégageaient d'elle comme une aura, et Liliana sut d'instinct que la jeune femme qui s'avançait à leur rencontre devait compter parmi les plus populaires de l'université. L'inverse aurait été des plus surprenantes. Elle était jolie, un regard vif, sûr et confiant, et il suffisait de jeter un coup d'oeil aux alentours pour remarquer que les regards avaient tendance à se tourner vers elle, tout genre confondu, comme si elle ne pouvait qu'être remarquée. Elle devait avoir un rôle plus ou moins important au sein de l'UMA, d'ailleurs, car il semblait à Liliana voir quelques étudiantes chuchoter sur son passage. L'ex Serpentard n'en sut pas plus, si ce n'était que son aînée se prénommait Cassy, ou Cassandra, si cela n'était qu'un diminutif. Elle ne fit absolument pas le lien entre Emilien, Cassandra et propos des confréries, car elle n'avait tout simplement pas lu la missive qui lui était parvenu à ce sujet. Quand Liliana avait lu l'intitulé, elle avait laissé le parchemin de côté, n'y accordant guère plus d'attention qu'à un prospectus de publicité, pour se concentrer sur les informations véritablement importantes concernant son inscription. Elle avait été trop distraite pour s'attarder sur ce genre de détail. La vie à l'université lui était encore trop peu familière. Et puis, la jeune Vanloock était bien trop fière pour s'abaisser à demander l'adhésion à une sororité qui se voulait comme représentative de l'élite de l'UMA. Aussi avait-elle tout bonnement oublié cette histoire de confrérie et de sororité et n'avait même pas conscience d'être entre les deux présidents de la confrérie et la sororité principales de l'UMA, place qui aurait, pourtant, fait plus d'un envieux.
Dans tous les cas, l'arrivée de Cassandra fut un signal pour Liliana. Il était temps de laisser Emilien à ses affaires. Cette Cassy avait l'air de désirer quelque chose, et la jeune Vanloock avait assez d'éducation pour savoir qu'il valait mieux ne pas s'attarder davantage.


« Je suis enchantée. »
Se contenta donc de répondre poliment Liliana, en adressant un sourire à la belle brune.
« Excusez-moi, je crois qu'un petit four m'appelle, là-bas. » sourit-elle, avant de se tourner une dernière fois vers le président des Red Cap. « Merci pour tes renseignements, Emilien. J'ai été ravie de te revoir. À bientôt, peut-être ? »

Sans plus attendre, Liliana tourna le dos aux deux jeunes gens et s'évapora dans la foule, pour rejoindre un endroit plus éloigné, au buffet. Elle y déposa sa bièreaubeurre et attrapa un petit four pour se donner contenance, tout en se demandant s'il n'était pas temps, finalement, de partir. Mais enfin, maintenant qu'elle avait le buffet devant les yeux, Liliana se souvenait qu'elle n'avait pas mangé depuis un sacré bout de temps, et son estomac fut plus fort que son désir de retrouver sa chambre d'hôtel.
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