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 Pour un flirt avec toi... [Abandonné]
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  • Aïlin Bower
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MessageSujet: Pour un flirt avec toi... [Abandonné]   Pour un flirt avec toi... [Abandonné] EmptyVen 8 Juin - 10:16:04

Aïlin était arrivé de bonne heure à l'Augustinian's pour prendre place à la table qui avait été réservée en son nom. Les premiers clients arrivaient à peine, mais, de là où il se trouvait, le jeune lord n'apercevait pas leurs allées et venues. Assis dans un canapé moelleux, il attendait sa belle infirmière en regardant la carte des cocktails. Ce n'était pas tant pour ça qu'il n'était pas perturbé par le passage des clients, mais parce que chaque table, dans ce bar-restaurant huppé, était séparé de la foule par une sorte de cabine qui rendait les entrevues plus intimes. C'était le grand atout de cet endroit. Nombre de personnalités l'appréciaient pour cette particularité qui leur permettait de conclure des affaires secrètes ou d'autres... plus intimes, sans que des regards indiscrets ne viennent troubler leurs entrevues. Ainsi, il arrivait souvent de croiser tel ministre, tel député, tel chanteur à succès et tels autres personnages de renom. En conséquence, l'Augustinian's était très réputé, et aussi très regardant sur sa clientèle. Mais Aïlin, en tant qu'habitué et homme de la bonne société, n'avait eu aucun mal à se réserver une cabine pour son rendez-vous avec la stagiaire qui avait l'avait rafistolée. Cette « sortie » avait été totalement improvisée, et n'aurait d'ailleurs jamais eu lieu si Aïlin n'avait pas eu le malheur – ou plutôt la chance – de se brûler assez grièvement en entamant ses premiers essais consistant à préparer un échantillon de Shungite à l'extraction de son élixir, pour le compte de Xenophius McGregor. Comme un débutant, il avait omis de porter ses gants en cuir de dragon pour procéder aux premiers tests, et un composé chimique particulièrement corrosif avait giclé sur une partie de sa main gauche. La douleur avait été fulgurante, et les dégâts trop gros pour qu'il passe outre et continue son travail. Il avait stoppé le processus dès qu'il l'avait pu, et s'était résolu à se rendre à Sainte Mangouste, avec l'espoir d'avoir affaire à quelqu'un d'assez aimable pour le soigner de sorte à ce qu'il puisse reprendre au plus vite le travail.

Après avoir attendu une éternité dans un cabinet, Hayden était venue s'enquérir de son état. C'était une belle jeune femme, blonde, de beaux yeux, svelte et élancée, bref, l'infirmière dont tout jeune homme – et pas forcément jeune, d'ailleurs – rêve en attendant que l'on s'occupe de son cas. Un sourire charmé s'était glissé sur ses lèvres avant même qu'il n'ait le temps de s'apercevoir qu'elle lui plaisait. Elle l'avait salué, elle s'était présentée, il s'était présenté et, à sa demande, lui avait expliqué les déboires qui l'avait conduit à avoir une main dans un état aussi déplorable.
Il y avait toujours deux genres de traitements dans ces cas là. L'un vite fait mal fait, parce qu'il y avait du monde qui attendait et que le patient n'était pas en danger de mort, et qui consistait à apaiser la douleur et de prescrire un cataplasme à réitérer pendant une semaine. Une solution qui n'enchantait pas le moins du monde Aïlin, qui prendrait, dans ce cas, du retard dans sa commande.
L'autre, quand on était gentil et aimable, était la méthode du vite fait, mais efficacement. On sortait le remède plus sophistiqué et on prenait dix minutes de plus pour soigner de sorte à ce que la blessure ne soit pas handicapante. Aïlin avait donc usé de son charme auprès de la jeune femme pour qu'elle emploie cette méthode et lui avait promis un verre, et, si elle le souhaitait, un repas, à la meilleure table d'Angleterre, si elle faisait en sorte qu'il puisse reprendre le travail dans l'après-midi. Ses manières affables, son jeu de séduction sans y toucher avaient eu l'air d'amuser la belle blonde et, malgré qu'elle ait d'abord hésité, prête à refuser, elle avait finalement eut l'air d'accepter. Alors, le jeune lord avait laissé sur un bout de papier l'adresse du bar-restaurant puis, après s'être enquis de l'heure à laquelle elle terminait, avait griffonné une heure.

Vingt heures approchaient, et Hayden ne devrait à présent plus tarder. L'alchimiste avait d'abord pensé l'attendre à la sortie de Sainte Mangouste, mais il estimait que la jeune femme aurait certainement envie de rentrer chez elle pour se rafraîchir et se changer. Lui-même s'était bien habillé. Quand on invitait la plus belle fille du service des urgences, c'était la moindre des choses. Il portait un foulard de soie noire sous une chemise blanche à jabots, un simple veston noir et un pantalon de costume tombant sur des derbys vernies. Le bandage que lui avait appliqué Hayden était encore bien enroulé autour de sa main gauche, mais les dernières douleurs s'étaient presque apaisées.
Aïlin reposa la carte sur la table et tira sur une chaîne en or ornée d'une pierre sculpté, qui ouvrit les stores qui cachaient jusqu'à présent le reste de la salle. Ceux-ci remontèrent, sans laisser apparaître de vitres, malgré qu'il y en ait. Les vitres sans teint, invisibles, permettaient d'avoir une vue imprenable sur le reste de la salle sans se faire voir. Le reste de la cabine, faite dans un beau lambris pourpre, s'arrêtait à hauteur des dossiers de cuir noir des canapés. Le fond de la salle s'ornait d'alcôves dans lesquelles résidaient tables et chaises rembourrées, où les clients pouvaient boire et dîner en toute tranquillité. Près de l'entrée, un long bar longeait le mur, et l'on pouvait y prendre un verre en s'installant sur des tabourets. D'autres cabines, ouvertes provisoirement à la vue de tous par souci de décoration, contenaient des tables de jeux, poker, échecs, et autres divertissements pour les convives. Celles qui étaient occupées bénéficiaient d'un enchantement qui faisait en sorte que les gens au-dehors aperçoivent seulement des peintures de grands artistes sorciers défiler sur la surface de verre, en mille couleurs chatoyantes. Le décor était complètement baroque, mais avait été étudié avec bon goût. Le plafond haut et voûté, les murs de pierres blanches étincelantes rendaient l'Augustinian's spacieux et chaleureux.

Une tête blonde apparut sur le pas de la porte, presque aussitôt accostée par un majordome, qui se chargea de prendre son manteau et de la conduire à la cabine où Aïlin l'attendait. Un sourire se ficha sur les lèvres du jeune homme et, lorsque la porte s'ouvrit, il se leva et accueillit d'un regard aimable son invitée.


« Bonsoir Hayden, vous êtes toute en beauté ! »

Déclara-t-il avec une pointe d'auto-dérision. Il ne pouvait pas se départir de ses manières distinguées, mais il avait appris à s'en amuser et à les formuler avec légèreté. Le jeune lord guida Hayden jusqu'à sa place et ne se réinstalla que lorsque la jeune femme fut confortablement assise. Le majordome les informa qu'un serveur viendrait bientôt prendre leurs commandes et s'éclipsa comme une ombre.

« Je suis ravi que vous ayez accepté mon invitation. J'ai dû vous paraître un peu cavalier, mais vous comprenez, vous avez été si professionnelle que je me suis senti obligé de vous remercier d'une façon ou d'une autre. »
Renchérit le jeune homme en adressant un sourire chaleureux à la belle blonde, puis en lui tendant la carte des boissons, celle qui ne disposait pas des prix.
« Je peux vous proposer un cocktail ? Ils ont le meilleur barman de la région. Je vous conseille le Nundu, c'est leur spécialité. Le Fairy Wings est excellent aussi, mais il est assez fort et vous risquez de voir des petites fées bleues ensuite. »


Dernière édition par Aïlin Bower le Dim 28 Oct - 10:22:29, édité 1 fois
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  • Hayden Rosenheart
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MessageSujet: Re: Pour un flirt avec toi... [Abandonné]   Pour un flirt avec toi... [Abandonné] EmptyVen 8 Juin - 12:11:51

Lorsqu'Hayden posa enfin les yeux sur l'horloge du hall, un soupir agacé vint franchir la barrière de ses lèvres. Encore une fois, elle était sortie plus tard que prévu, perdant encore un peu plus de temps dans sa préparation pour son rendez-vous. D'ailleurs, elle se demanda s'il était bien sérieux de sortir avec un patient que l'on venait de soigner quelques heures plutôt. C'était vraiment insolite. Peut-être même interdit. Elle haussa les épaules. De toute façon, elle n'était que stagiaire, alors elle pouvait bien se permettre quelques écarts ! Elle passa par l'accueil et salua d'un signe de tête plutôt froid la réceptionniste, qui ne daigna même pas lui répondre. Cette vieille peste prenait surement un malin plaisir à se montrer aigrie, bornée et acerbe. La jeune blonde en faisait les frais depuis le début de son stage, et commençait à en avoir par dessus la tête. Malheureusement pour elle, et même si elle en brûlait d'envie, pas question de faire un scandale au beau milieu de l'hôpital. Premièrement, elle était plutôt mal placée pour faire une esclandre, et deuxièmement, ça n'était vraiment pas son genre. Car oui, même si elle persistait à le nier, la bonne éducation qu'elle avait reçu avait laissé ses marques.

A cette heure-ci, Noah devait déjà être à l'appartement en train de dévaliser le frigo, elle ne pouvait donc pas directement transplanner dans sa chambre, car elle commencerait à éveiller ses soupçons. Elle l'avait déjà fait plusieurs fois, mais ces temps-ci, son colocataire semblait se douter de quelque chose. Saisissant sa baguette, elle transplanna dans une ruelle adjacente à son appartement qui était toujours calme et déserte, en somme, une rue idéale pour faire usage de la magie sans se faire remarquer. Elle marcha jusqu'à l'immeuble où elle vivait, salua chaleureusement le concierge et monta d'un pas pressé les escaliers. Elle ouvrit prestement la porte, traversant son lieu de résidence comme une tornade déchainée, prenant à peine le temps de saluer Noah, et s'enferma dans sa chambre. Il s'agissait de ne pas perdre une seule seconde. Elle mettait toujours un point d'honneur à être ponctuelle. Elle ouvrit sa penderie et farfouilla dedans quelques minutes avant d'en sortir, bien à l'abri dans une housse plastique, la robe qu'elle cherchait. Après tout, elle était invitée à dîner dans l'un des meilleurs restaurants d'Angleterre, elle était donc en droit de porter quelque chose qu'elle ne portait jamais en temps normal !

Après avoir sortie la robe de la housse et l'avoir posée sur le lit pour ne pas la froisser avant même de l'avoir enfiler, elle déballa ses nombreuses boite à chaussures pour en sortir deux paires. A présent, il s'agissait de faire un choix, porter des ballerines, ou bien des escarpins. Elle opta pour la deuxième proposition et les enfila sans plus tarder. Ils étaient bleu royal, vernis, à bout arrondi et munis de hauts-talons. D'un geste pressé, elle déboutonna sa blouse de médicomage et la laissa tomber à ses chevilles avec son soutien-gorge. Elle mettait une robe bustier, hors de question de laisser apparaître les bretelles d'un soutien-gorge ! Sans attendre d'avantage, elle se glissa dans sa robe et, après avoir remonté avec difficulté la fermeture éclair dans son dos, vint se poster devant son miroir. Un sourire satisfait orna son visage tandis qu'elle tournait sur elle même pour admirer la robe. C'était un cadeau de son père, elle l'avait reçu quelques mois plus tôt. C'était une magnifique robe fourreau bleu royal cintrée à la taille qui lui arrivait à mi-cuisse. Le fait qu'elle soit très près du corps mettait ses formes en valeur. Elle était à la fois classe, sans pour autant faire trop guindée. Sexy, mais pas vulgaire. La tenue parfaite pour ce genre de rendez-vous.

Elle prit la direction de la salle de bain et se planta devant sa trousse à maquillage, hésitant sur la marche à suivre. Elle préféra faire au plus simple : Un trait de crayon, un peu de mascara, elle voulait mettre ses yeux en valeur. Sa bouche était naturellement rose, inutile donc d'en rajouter une couche, au risque de ressembler à une voiture volée. D'un coup de baguette, elle donna un peu de volume à ses longues boucles dorées et les laissa retomber en cascade sur ses épaules. Elle se regarda de nouveau dans la glace, puis regarda l'heure sur la pendule accrochée au mur. Si elle continuait comme ça, elle allait être en retard. Dans un petit sac pochette accordé à sa tenue, elle rangea sa baguette, quelques gallions et un spray au poivre niarkhéhé le petite bout de papier sur lequel était inscrit l'adresse du fameux restaurant. Encore une fois, elle allait transplanner aux environs et finir le chemin à pieds. Elle ne connaissait pas bien ce coin de Londres, inutiles donc de prendre des risques inutilement.

Pressée, elle traversa l'appartement en sens-inverse, souhaita une bonne soirée à son colocataire qui se goinfrait de chips sur le canapé sur salon et claqua la porte derrière elle. Vérifiant qu'il n'y avait personne à l'étage, elle attrapa sa baguette et transplanna sans plus attendre. Après avoir marché quelques minutes, elle arriva enfin devant l'Augustinian's et elle ne put réprimer un sourire surpris. Elle avait écumé les restaurants chics, mais là, ça dépassait vraiment tout ce qu'elle avait pu voir jusqu'ici. Quand l'alchimiste, Aïlin de son prénom, invitait une jeune femme à dîner, il ne faisait visiblement pas les choses à moitié ! Alors qu'elle s'apprêtait à entrer, un portier se chargea de lui ouvrir la porte, et à peine eût-elle mit un pied dans la salle qu'un majordome s'empressa de la débarrasser de son manteau. L'intérieur de la salle était splendide. La tirant de sa muette contemplation, le majordome la pria, avec excès de politesse, de le suivre jusqu'à sa table. Aïlin était déjà là. Attendait-il depuis longtemps ? Elle se garda de poser la question.

Lorsqu'elle entra dans la cabine, le jeune homme se leva et commença à la complimenter, ce qui eût don de la mettre un peu mal à l'aise. Elle ne savait jamais vraiment quoi répondre. Fallait-il se contenter de sourire ? Renvoyer le compliment ? Le remercier ? Bien sûr, elle était flattée, mais également gênée, et ça ne faisait pas bon ménage. Fort heureusement pour elle, le rouge ne lui monta pas aux joues, elle se contenta donc de lui adresser un grand sourire enthousiaste agrémenté d'un léger « Bonsoir... », tandis qu'elle prenait place à ses côtés. L'homme qui l'avait conduite jusqu'à la cabine leur annonça que le serveur viendrait bientôt prendre leur commande.


« Ce serait plutôt à moi de vous remercier en vérité, cet endroit est vraiment magnifique ! » répondit-elle d'une voix calme mais sincère.

Elle saisit la carte que lui tendait le jeune homme, qui, en parfait gentleman, lui avait donné celle qui n'affichait pas les prix. Un fin sourire vint illuminer son visage. Tous les cocktails avaient l'air plus délicieux les uns que les autres, certains avaient l'air très corsés. Il la tira de ses pensées en lui proposant deux boissons, apparemment très bonnes. L'une bien plus forte que l'autre.


« Dans ce cas... » commença t-elle en refermant la carte. « Je vais prendre un Nundu. »

Elle ne savait trop que choisir, alors autant faire confiance à Aïlin, il avait l'air de mieux s'y connaître qu'elle. Remarquant le bandage à sa main, elle réalisa que l'incident lui était complètement sorti de la tête.

« Comment va votre main ? » s'enquit-elle d'une voix douce.
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  • Aïlin Bower
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MessageSujet: Re: Pour un flirt avec toi... [Abandonné]   Pour un flirt avec toi... [Abandonné] EmptyLun 11 Juin - 15:26:29

Toute en beauté. C'était le moins que l'on puisse dire, Hayden était particulièrement belle dans sa robe bleue, juchée sur ses escarpins qui mettaient le galbe de ses jambes en valeur. Habituellement, Aïlin était peu sensible au charme des blondes. Il leur trouvait un visage trop grossier, des traits trop fades. Mais Hayden était certainement une jeune femme dotée de finesse d'esprit et de caractère. Cela se lisait sur son faciès harmonieux, son regard grand ouvert, éclatant, le dessin de ses pommettes, la ligne élégante de son nez et la courbe de ses lèvres. Le reste de son corps, qu'Aïlin devinait sous sa robe, était à l'image de son visage. Gracile, semblant taillé de la main habile et attentionné d'un artiste sculpteur. Elle avait beaucoup de charme, malgré la petite pointe de réserve qu'elle cachait sous son sourire. Ce genre de charme qui donnait envie de faire montre d'égard, et non pas de jeter un sortilège d'oubliettes en fin de soirée pour avoir la paix le lendemain. Bien entendu, Aïlin n'avait jamais fait une chose pareille ! Ou seulement une fois, sur une jeune femme qui en voulait plus à son argent qu'à autre chose et qui l'avait harcelé avec toute la vulgarité dont elle était capable, croyant l'attirer par ce biais comme on appâte un chien avec un gros morceau de viande empoisonnée. Il avait été dans son bon droit. Rien n'était plus détestable au jeune lord que de ne pas pouvoir avoir la paix. Depuis, Aïlin avait bien appris à mesurer les réactions des jeunes femmes qui découvraient son manoir pour la première fois.
Pour le moment, toutes ces pensées n'avaient aucune importance et Aïlin avait bon espoir de passer une agréable soirée et, au commentaire d'Hayden, il osait nourrir le souhait que cela fut de même pour la jolie blonde. Un sourire ravi passa sur le visage de l'alchimiste. Il y avait trois principaux genres de réactions, lorsqu'on invitait une inconnue à une table assez chic. La gêne et l'embarras de celle qui ne se sent pas à son aise, et qui trouve le choix de l'endroit trop en dehors de son monde, l'enthousiasme un peu cupide de celle qui n'a pas l'habitude de dîner à ce genre de table et qui voit dans son hôte un parti plus qu'alléchant, et celle, enfin, qui prend le moment comme il vient, désireuse de profiter de la soirée, en bonne épicurienne qui se respecte. Hayden semblait faire parti de cette troisième catégorie et montait d'un cran, de fait, dans l'estime du jeune homme.


« J'aime beaucoup cet endroit. On y dîne bien, on peut profiter d'une certaine intimité et, aux heures de jeux, se retrouver à faire une partie de cartes avec un député centriste. ...Je l'ai battu, bien entendu. »

Déclara-t-il avec un clin d'oeil espiègle.
N'oubliant pas son devoir de gentleman malgré son trait d'humour, il proposa à Hayden la carte des boissons en lui conseillant les deux meilleurs cocktails qu'il connaissait. L'anecdote concernant les fées n'avaient rien à voir avec une certaine boisson qui, selon la légende, faisait voir à son buveur une petite fée verte. Il n'y avait pas d'absinthe dans le Fairy Wings, et c'était de véritables fées que l'on voyait déambuler près du plafond du restaurant, ou auprès des convives. L'histoire racontait que le restaurant était protégé depuis 1438 par des fées, qui voletaient dans la salle en riant et jactant, mais qui signalait au propriétaire des lieux, un magizoologue retraité, qui menaçait de troubler l'ordre ou avait de mauvaises intentions. Aujourd'hui, ne restait que l'esprit de ces fées, mais elles étaient toujours bien là, prêtes à donner l'alarme en cas de danger. Elles demeuraient invisibles car, toujours selon la légende, elles étaient très timides. Parfois, elles tombaient amoureuses et restaient toute la soirée auprès d'un client à pouffer et à rougir. Dans ces cas là, mieux valait ne pas avoir bu de Fairy Wings, autrement il était difficile de se concentrer sur autre chose que les chuchotis espiègle de la fée.


« Bon choix ! Les fées sont amusantes à observer les cinq premières minutes, mais je vous assure qu'il devient véritablement compliqué de discuter quand elles se mettent à jacasser toutes en même temps au-dessus de votre tête. »

Il devait passer pour un illuminé, avec son histoire de fées, pensa Aïlin. Ou pour un Serdaigle, mais dans ce cas, c'était viser juste. Il alla pour lui raconter brièvement l'histoire qui entourait le cocktail quand Hayden prit les devants en s'enquérant de l'état de sa main. Il avait presque oublié ce menu détail, à présent, et il jeta un regard à sa main avec un bref étonnement.

« Oh... Ça va, je vous remercie. La douleur s'est presque estompée. J'ai pu reprendre mes activités, et cette fois, j'ai pensé à mettre des gants. »

Rétorqua-t-il en lui adressant un sourire. Ça n'avait pas été évident de travailler avec une main engoncée dans un bandage, mais il s'était débrouillé. Avec le contrat qu'il avait décroché, il était hors de question de prendre du retard.

« D'ailleurs, laissez-moi vous dire encore que je vous suis très reconnaissant de m'avoir aussi bien soigné. Sans vous, j'aurais passé l'après-midi à tourner comme un griffon en cage et à me maudire d'avoir été aussi imprudent. »

Le serveur en livrée interrompit leur discussion en ouvrant la porte, puis en prenant commande. Aïlin commanda deux Nundu, et le serveur, son plateau d'argent en main et sa baguette magique élégamment pointée au-dessus, exécuta un geste gracieux du poignet. Deux minces filets de brume couleur d'émeraude s'élevèrent du fond du plateau et deux verres à cocktails se matérialisèrent. L'homme posa les breuvages en face d'Hayden puis d'Aïlin avant de disparaître comme il était venu.
Les cocktails ne portaient pas leur nom par hasard. Le Nundu, servi dans un verre en forme de coupe, était d'une exquise couleur verte et ressemblait plus, sur la surface, à de la fumée plutôt qu'à un liquide. C'était une habile imitation du souffle du Nundu, mais qui libérait des saveurs délicieuses plutôt qu'une aura mortelle. Kiwi, citron vert, menthe fraîche, sirop d'orgeat et une touche de rhum constituait le Nundu. D'autres ingrédients, tenus secrets, devaient parachever cette association improbable et donnaient certainement toute sa saveur au cocktail. Il n'y avait plus qu'à espérer que la jeune femme partage les goûts d'Aïlin en matière de boissons, mais il ne s'inquiétait pas. Chaque cocktail de la carte était un ravissement pour les sens.
Il était plutôt temps de trinquer, mais encore fallait-il trouver à quoi. Une série de possibilités lui traversa l'esprit, mais l'alchimiste s'arrêta sur celle qui lui semblait la plus sobre et la plus élégante. Il éleva son verre et rencontra les beaux yeux bleus de la jeune femme.


« Au plaisir de partager cette soirée avec vous. »

Déclara-t-il en dosant prudemment l'intonation de ses mots. Il trinqua et lui adressa un nouveau sourire, puis goutta quelques courtes gorgées de son Nundu. La boisson lui semblait toujours meilleure à chaque fois. Il se délecta un instant, laissant par la même occasion à Hayden le loisir d'apprécier sa boisson.

« Qu'en pensez-vous ? »

Lui demanda-t-il lorsque les lèvres de l'apprentie médicomage eurent quitté le rebord de son verre.
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  • Hayden Rosenheart
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MessageSujet: Re: Pour un flirt avec toi... [Abandonné]   Pour un flirt avec toi... [Abandonné] EmptyLun 11 Juin - 20:56:54

    Hayden avait beau être, en quelque sorte, une habituée de ce genre d'endroit, elle ne s'en lassait pas. Même si cela devait faire d'elle une fille matérialiste, elle avait l'amour des belles choses, et puisqu'elle avait les moyens, pourquoi se priver ? Elle ne vivait pas non plus dans un univers baigné de luxe, de manoirs somptueux, de vêtements griffés, de bijoux hors-de-prix, mais elle savait se faire plaisir de temps à autre. Contrairement à d'autre, elle détestait afficher sa fortune, d'autant plus qu'il ne s'agissait pas de sa fortune, mais de celle qu'elle avait hérité de son père, elle trouvait cela encore plus gênant ! Elle vivait dans un petit appartement lumineux au cœur du Londres moldu et s'y sentait parfaitement heureuse. Elle savait par ailleurs s'adapter au personne qu'elle côtoyait, histoire de ne pas faire tâche dans le décor, ou encore de mettre les gens mal à l'aise. Par exemple, si elle était arrivée ce soir vêtue d'un jean et d'un t-shirt bon marché, Aïlin aurait surement été beaucoup moins content de la voir, et de toute façon, elle-même se serait sentit gênée.

    C'est comme ça qu'elle avait été éduquée par ses parents divorcés. Elle se sentait aussi à l'aise dans le milieu de la bourgeoisie que dans les milieux les plus modestes. Sa défunte mère, qui était médicomage de son vivant, avait toujours vécu avec juste de quoi vivre honnêtement, jamais de dépense inutile, elle avait appris à vivre en se contentant du nécessaire. Son père, un avocat moldu dont la réputation n'était plus à faire, descendait d'une puissante famille anglaise, cupide et matérialiste comme personne, il l'avait trainée dès son plus jeune âge à bon nombre de réception et de gala parfois vraiment très ennuyeux. Elle n'avait jamais apprécié son père, elle ne lui avait toujours trouvé que des défauts. Son avarice la rendait malade, elle certaine qu'Andrew Rosenheart se serait roulé dans son or avec ses fringues de marque à chaque fois qu'il aurait pu. C'était ridicule. Avoir de l'argent était indéniablement une bonne chose, mais ce laisser guider par lui était selon elle le pire des vices de l'être humain. Elle avait appris à côtoyer des gens qu'elle n'appréciait pas sans pour autant le leur montrer, elle avait appris à se tenir et se comporter comme une lady, à parler avec élégance.

    Aïlin semblait lui aussi roulé sur les gallions, quoiqu'à un tout autre niveau. Il ne fallait qu'elle oublie qu'elle se tenait en face d'un Lord, célèbre héritier d'une fortune qui aurait pâlir d'envie son vieux père. Il devait vraiment en avoir vu des vertes et des pas mûres depuis qu'il avait décroché le gros lot, elle était certaine que bon nombre de prétendantes "bien intentionnées" avaient du se présenter à lui. Il devait surement se montrer prudent à présent, ou peut-être même qu'il se montrait prudent depuis le début, après tout, il avait l'air diablement intelligent ! Cela se voyait dans sa façon d'être, d'interagir avec les autres. Il ne semblait pas être le genre d'imbécile à tomber dans les bras de la première croqueuse de diamant venue. Pendant une seconde, elle se sentit mal à l'aise, craignant que son charmant interlocuteur pense qu'elle avait accepté l'invitation uniquement pour sa fortune et non pour ses beaux yeux. Non. Elle repoussa rapidement cette possibilité de son esprit, comme elle l'avait déjà évoqué plus haut, c'était assurément un jeune homme intelligent, et il savait surement différencier les comportements intéressés et naturels. Elle était authentique, spontanée, elle était elle-même, elle n'avait donc pas à s'en faire.


    « Bon choix ! Les fées sont amusantes à observer les cinq premières minutes, mais je vous assure qu'il devient véritablement compliqué de discuter quand elles se mettent à jacasser toutes en même temps au-dessus de votre tête. »

    Hayden leva un regard intrigué vers lui, n'étant pas certaine de saisir avec exactitude la subtilité de ce qu'il venait de lui annoncer. Lorsqu'il avait précédemment parlé de fée, elle avait tout d'abord pensé qu'il s'agissait d'une simple métaphore. D'après ses dires, il semblait que non. Cela attisa la curiosité de la blonde, qui, Serdaigle dans l'âme, était bien entendu attirée de matière inexplicable par tout ce qui, à première vue, semblait bizarre, intriguant. D'ailleurs, Aïlin était intriguant. Même si elle avait d'abord hésité à accepter ce rendez-vous, à cet instant précis, elle ne regrettait absolument pas son choix. Elle était à présent quasiment certaine de passer une agréable soirée pleine de surprise. Lorsqu'elle s'enquit de l'état de sa main, celle même qu'elle avait soigné un peu plus tôt, il l remercia et lui affirma que la douleur avait presque disparue. Elle esquissa un sourire lorsqu'il lui expliqua qu'il avait, cependant, bien pensé à remettre des gants après l'incident.

    « C'est plus prudent en effet... » répondit-elle calmement d'une voix amusée mais non pas moqueuse.

    Il enchaina directement en la remerciant à nouveau pour les soins qu'elle lui avait prodigué. Il est vrai qu'elle aurait pu se contenter de lui administrer le traitement standard, mais elle n'avait pas pu résister. Il émanait de lui quelque chose de spécial. Là où elle aurait envoyé paître n'importe lequel de ses autres patients, elle s'était sentie absorbée par la présence de ce jeune homme et n'avait pas eu d'autre choix que d'accéder à sa requête. Bien sûr, ça n'était certainement pas de cette manière qu'elle allait le lui annoncer, un minimum de tenue et d'élégance s'imposait.


    « Je ne faisais que mon métier... » murmura t-elle, modeste. « Et si je vous ai aider à faire le votre et bien j'en suis ravie ! » poursuit-elle, toujours aussi souriante.

    Alors qu'elle allait le questionner sur son métier, le serveur arriva et l'en empêcha. D'abord frustrée d'avoir été interrompue, elle réalisa soudainement que ça n'était pas plus mal. En effet, les agissement du jeune Bower ne la regardait en rien, et poser ce genre de question aurait été complètement inconvenant. Elle remercia intérieurement le serveur d'être intervenue, car si elle avait eut le malheur de se montrer aussi inquisitrice, elle se serait probablement sentit gênée jusqu'à la fin de la soirée. Aïlin commanda deux Nundu, et Hayden préféra se plonger dans la contemplation du liquide vert fumant pour masquer son trouble. Ça n'était pas le moment de passer pour une petite bête curieuse. Après que le serveur ait disparu plus discrètement qu'une ombre -il n'y avait pas à dire, le service était vraiment parfait- le brun leva son verre et trinqua avec elle en l'honneur de cette soirée.


    « Tout le plaisir est pour moi » répondit-elle avec sincérité en plongeant ses yeux bleus dans les siens.

    Elle trempa ses lèvres dans le cocktail et en avala une petite gorgée. Sur ce point, Aïlin avait raison, le Nundu était un vrai délice. Elle ferma les yeux en avalant une seconde gorgée pour savourer en silence le savoureux breuvage. La jeune femme n'était pas vraiment portée sur l'alcool, elle n'en avait qu'à chaque fois eu de mauvaise expérience, mais elle était bien forcée d'avouer qu'elle n'avait surement jamais rien goûté d'aussi bon.


    « C'est un pur délice... » avoua t-elle en rouvrant les yeux. « J'ai rarement eut la chance de boire quelque chose d'aussi savoureux... »
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  • Aïlin Bower
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MessageSujet: Re: Pour un flirt avec toi... [Abandonné]   Pour un flirt avec toi... [Abandonné] EmptyLun 11 Juin - 22:59:56

Aïlin n'aurait pas cru pouvoir être, un jour, à nouveau attiré par une autre fille que Clarisse, autrement que dans le sens le plus trivial du terme, mais plus il observait le sourire d'Hayden, plus cette fille-là lui plaisait. Était-ce une sorte d'instinct, de prémonition ? Qu'importait le mot que l'on pouvait poser sur cette impression. Tout ce qu'il sentait, c'était qu'il pourrait bien s'entendre avec la jeune femme assise à ses côtés, et cela le mettait dans la plus merveilleuse des humeurs.
La vie n'avait pas été rose pour lui, ces derniers mois. La découverte du carnet de son défunt père, la réapparition de Lynn dans sa vie, avaient formé le point de départ d'une nouvelle série de problèmes. Le viol avéré de sa sœur cadette l'avait plongé dans un profond état de morosité et il s'était senti s'aigrir au fil des jours, tandis qu'il entretenait la haine sans nom qu'il éprouvait pour celui qui avait touché sa sœur. Cette soirée en agréable compagnie était plus que bienvenue. Aïlin éprouvait le besoin de se changer radicalement les idées et de cesser, ne serait-ce que pour quelques heures, de lorgner le coffret qui renfermait cette petite poudre blanche qui lui promettait un séjour au Paradis pour quelques heures. Il y avait d'autres Paradis sur Terre, bien réels, ceux-ci. Boire un merveilleux cocktail avec une merveilleuse jeune femme souriante en constituaient un. Et si, par la même occasion, le souvenir amer de sa relation échouée avec Clarisse pouvait définitivement lui sortir de l'esprit, il serait soulagé d'un autre poids qui pesait sur son estomac comme la pire des indigestions. L'espace d'une seconde, il sentit l'amertume de ces derniers jours revenir à la charge, mais Aïlin détourna son attention sur le sourire que lui offrait toujours Hayden, et cette fugace baisse de moral s'envola. Les beaux sourires sincères avaient quelque chose qui tenait de l'enchantement. Reflet de la joie éprouvée à partager un instant ensemble, ils avaient la capacité de faire s'envoler même les acrimonies les plus tenaces.
Ils trinquèrent, laissant leur regard – tous les deux bleus, seulement, peut-être, un peu plus métallique chez l'alchimiste – se découvrir, se jauger avec curiosité. Le sourire d'Aïlin s'accentua lorsqu'il lu dans les yeux d'Hayden autant de sincérité que dans les siens. Sa première impression semblait se confirmer, la belle blonde ne semblait pas ennuyée d'être là, ni animée par quelques fourberies. La plus habile des manipulatrice avait bien du mal à cacher la lueur de convoitise qui éclairait son regard. Le jeune lord avait vécu dans une atmosphère de complots ainsi que de mensonges, il avait éprouvé la fausseté sous toutes ses formes. Lui-même n'était pas exempt de cet attribut, et s'avérait aussi bon menteur et manipulateur que son défunt père, lorsque les circonstances l'exigeaient. Il savait donc flairer l'aura de mensonges qui auréolaient les hypocrites et les vénales, et ne pouvait pas s'empêcher de faire montre d'une prudence qu'il estimait sacrée. Cela pouvait gâcher un peu le charme de l'instant mais permettait, une fois tout soupçon évacué, de profiter avec plus d'entrain d'un rendez-vous comme celui-ci. Il savait pertinemment que cette attention toute particulière qu'il portait aux expressions corporelles, aux regards et aux intonations de voix n'empêchait en rien une déception future, ou même que quoi que ce soit puisse se concrétiser. Les relations humaines étaient faites de risques, surtout lorsqu'il s'agissait de sentiments. Mais c'était viscéral, il ne pouvait s'en empêcher. C'était comme un instinct de survie, instinct qui l'avait sauvé du pire de nombreuses fois. Calculer était une nécessité lorsque l'on était né Bower.

Mais las de ces considérations, Aïlin se réintéressa à l'instant présent et s'enquit des impressions de la belle Rosenheart à propos du cocktail. Cette dernière semblait tout à fait enchantée, et, lorsqu'elle lui répondit, une lumière éclairait son regard, signe que le charme savoureux du Nundu avait fait son petit effet.


« Les gorgées suivantes sont encore meilleures... »

Renchérit Aïlin, en adressant un regard complice à la médicomage. Le cocktail, bien qu'uniforme en apparence, révélait des goûts différents à mesure que le breuvage baissait. Tantôt, un parfum de menthe douce venait dominer les autres saveurs, tantôt, une fragrance fruitée. Le Nundu était une découverte à chaque gorgée, et c'était cela, plus que les fioritures, qui le rendait si incontournable. Plutôt fier de son choix, l'alchimiste se laissa aller à goûter une nouvelle fois son verre, avant de se rappeler qu'une lueur intriguée avait brillé dans le regard de la jeune femme quelques instants plus tôt, lorsqu'il lui avait parlé de ces petites fées qui voletaient tout autour d'eux. Aïlin posa la coupe sur la table et s'installa un peu plus confortablement dans son siège, profitant de son léger mouvement pour se tourner un peu plus vers Hayden. Ainsi, il avait le loisir de la regarder plus complètement tandis qu'ils discutaient.

« J'ai eu l'air de vous intriguer, tout à l'heure, avec mon histoire de fées. L'établissement est connu pour avoir été construit pas un ancien magizoologue, au XVe siècle. Il y a deux légendes différentes. L'une raconte qu'il fut un spécialiste des fées et lutins, et qu'il s'était attiré l'amitié de ces créatures, qui l'ont accompagné dans sa retraite pour veiller sur lui. L'autre dit q'une des fées s'était entichée de l'homme, et qu'elle ainsi que sa petite troupe l'ont toujours suivi dans toutes ses pérégrinations. Toujours est-il que, dans son grand âge, il a décidé de construire cet établissement pour continuer à faire des rencontres sans sortir de chez lui. Les fées ont décidé de rester ici également. Bien sûr, les fées sont mortes depuis, bien que cette espèce soit capable d'atteindre un âge fort respectable. Néanmoins, leur esprit demeure, et on peut les apercevoir seulement lorsque l'on a bu du Fairy Wings, qui est autant un cocktail qu'un élixir. Toujours selon la légende, on veut que le breuvage soit constitué de poudre d'ailes de fée, qui aurait la capacité de plonger le buveur dans un état qui permette de voir des créatures, des esprits, que même nous, en tant que sorciers, ne pouvons voir. »

Il s'arrêta un petit instant, le temps de mesurer le degré d'intérêt que suscitait en Hayden l'histoire qu'il lui racontait. Un sourire s'ancra sur ses lèvres, un peu mystérieux.

« Bien sûr, je n'ai jamais trouvé dans aucun livre, ni chez aucun apothicaire, la mention ou la possession d'une telle poudre... mais les secrets les plus fascinants sont toujours les mieux gardés. J'ai l'espoir d'en apprendre davantage à mesure que je viens ici, mais les propriétaires ne sont pas près de dévoiler le secret qui fonde leur gloire. »
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  • Hayden Rosenheart
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MessageSujet: Re: Pour un flirt avec toi... [Abandonné]   Pour un flirt avec toi... [Abandonné] EmptySam 16 Juin - 11:02:58

    Tandis qu'elle buvait une énième gorgée de ce breuvage délicieux, Hayden planta son regard océan sur son interlocuteur, comme si elle cherchait à déceler le moindre indice quant à ses intentions, sans pour autant se départir de son sourire. C'était déjà suffisamment impoli comme ça de faire preuve de méfiance envers un gentleman comme Aïlin pour en plus le montrer ouvertement. La jolie blonde n'était pas de nature suspicieuse, elle avait même tendance à donner aveuglément sa confiance à quiconque, ne vivant pas constamment dans la peur d'être manipulée, ou même bien pire. Là était surement son plus grand défaut. Elle ne craignait pas les gens, elle n'était pas méfiante, ce qui la rendait plutôt facile à vivre. Elle souriait souvent, avait le rire facile et se montrait avenante en presque toute occasion. Enfin... Ça, c'était surtout avant l'incident. A présent, elle avait tendance, insciemment, à se montrer plus distante envers les gens, plus froid peut-être aussi, ce qui décourageait habituellement la majeure partie de ses prétendants. Elle semblait tout le temps en proie à ses sombres démons intérieurs, comme si, en réalité, elle tentait de réapprendre à évoluer en société sans faux-pas. Ce qui au fond n'était pas si loin de la vérité.

    De nature confiante, elle luttait pour ne pas perdre cet aspect d'elle-même qu'elle considérait à tord ou à raison comme une qualité humaine importante. Elle ne voulait à aucun prix devenir un espèce de petit animal farouche, fuyant, terrorisé au moindre bruit inhabituel. Valère Araley avait su lui insuffler la peur, la forcer à réaliser que beaucoup de sorciers ici-bas n'étaient ni fréquentables, ni sain d'esprit. Il lui avait ouvert les yeux. Londres, même après la mort du Seigneur Noir, était encore peuplée de sociopathes dangereux. Etonnamment, lorsqu'elle avait apprit la mort de ce dernier dans un article de la Gazette, elle ne s'était pas pour autant sentie soulagée, elle ne le serait d'ailleurs probablement jamais vraiment. Elle avait également constaté avec déplaisir que son nom apparaissait dans l'article. Elle aurait préféré que cela ne s'ébruite jamais, mais il était inutile de se bercer d'illusion, ce genre d'histoire défrayait la chronique, et jamais elle n'aurait pu espérer garder ça secret. Heureusement pour elle, son père était moldu et n'avait pas accès à la Gazette du Sorcier, elle préférait qu'il reste dans l'ignorance, il aurait été capable d'exiger son retour immédiat au manoir familial pour assurer sa sécurité et son rétablissement psychologique. La dernière chose dont elle avait, c'était encore que sa famille s'immisce dans sa vie privée et se mette à l'étouffer. Elle ne voulait pas être maternée, être plainte à tout va. Elle ne voulait pas ressasser cette douloureuse histoire, préférant se débrouiller seule.

    Elle n'allait pas laisser un taré psychotique comme Araley foutre sa vie en l'air, elle était forte, et avec le temps et le soutient de ses plus proches amis, elle finirait par surmonter cette épreuve. Tandis qu'elle écoutait d'une oreille distraite le discours d'Aïlin sur la légende des fées et du Fairy Wings, elle se concentra, subtilement, sur la manière qu'il avait de parler, et surtout sur la façon dont il se comportait. Le jeune Lord semblait tout disposé à lui faire passer une bonne soirée et menait la conversation avec dextérité. La jeune blonde, bien que souriante et affable, n'était pas du genre bavarde. Elle était attentive, polie, mais ne se lançait quasiment jamais dans de long monologue, discrète de nature. Elle tenait surement ça de l'éducation que lui avait donné son très cher père, selon lui, une femme mondaine et agréable était une femme qui savait tenir sa langue et rester à sa place. Même si cette théorie était des plus machistes, elle convenait très bien à la jeune blonde, qui y trouvait parfaitement son compte. Discrète, elle faisait passer cette réserve pour de l'éducation, de la bienséance. Bien sûr, elle répondait toujours de bon cœur au question qu'on lui posait, si tant est qu'elles ne fussent pas indiscrètes, mais n'était pas du genre à lancer une grande conversation. Ça n'était pas tellement gênant, car au final, ses interlocuteurs s'en chargeait pour elle.

    La voix d'Aïlin lui faisant perdre le fil de ses pensées, elle réalisa soudainement qu'elle n'avait pas prêté attention à ce qu'il disait et s'en voulut énormément. Il se montrait gentil et attentionné envers elle, et elle se permettait de laisser son esprit divaguer. Heureusement qu'elle avait cette fâcheuse habitude de fixer en permanence les gens, son égarement avait du passer innaperçu. Elle rattrapa le train en route au moment où il expliquait que boire du Fairy Wings permettait d'apercevoir réellement de petites fées, et que cette boisson était composé, toujours selon la légende, de poudre d'ailes de fée. Elle lui adressa un regard surpris. Même si elle n'avait pas eu l'élégance de suivre la conversation depuis le début, la fin de son explication avait bien sûr piqué à vif sa curiosité d'ancienne Bleue et Bronze. Il était dans sa nature de s'intéresser plus que de raison aux choses étranges qui l'entouraient, et Aïlin avait visé juste. Elle réalisa soudainement qu'elle n'avait pas prononcé un seul depuis qu'il avait commencé son histoire et qu'elle faisait preuve d'une grande impolitesse à son égard, ce qui ne lui ressemblait pas le moins du monde.


    « Je vous en prie Aïlin, ne prenez surtout pas mon silence pour une marque de désintérêt, il m'arrive parfois d'être un peu taciturne... » expliqua t-elle en posant délicatement une main sur la sienne pour tenter de lui prouver la véracité de ses propos. « Je passe une excellente soirée grâce à vous, je ne voudrais pas que ma réserve naturelle soit mal interprétée... »

    Reposant doucement sa main sur la table et son dos contre le dossier de la chaise, elle lui adressa un doux sourire et plongea à nouveau ses lèvres dans le Nundu, étonnée de voir qu'il avait encore changé de parfum. Décidemment, elle n'était pas au bout de ses surprises ce soir !

    « Alors comme ça, vous êtes alchimiste ? Un alchimiste étourdi... » demanda t-elle, un sourire amusé sur les lèvres, tout en lançant un regard entendu sur la main bandée du jeune homme. « Sur quoi travaillez-vous ces temps-ci ? »

    Oui, elle avait osé parler boulot. Si son père avait présent, il serait sans doute devenu tout pâle et lui aurait jeté des regards assassins tout le reste de la soirée. De toute façon, si la question paraissait indiscrète au Lord, il pouvait toujours le lui faire remarquer, et ils en resteraient là pour ce genre de discussion.


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  • Aïlin Bower
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MessageSujet: Re: Pour un flirt avec toi... [Abandonné]   Pour un flirt avec toi... [Abandonné] EmptyJeu 5 Juil - 12:18:12

C'était symptomatique des anciens Serdaigle. Aïlin, même lorsqu'il désirait être bref, ne pouvait pas s'empêcher de se perdre dans les détails des histoires qu'il racontait lorsqu'il s'agissait de culture, de magie ou encore de sciences. Tout ce qui avait attrait au savoir l'intriguait, l'intéressait. Lui qui était plus observateur que bavard s'avérait, ce soir, l'inverse de ce qu'il pouvait être dans d'autres situations. Depuis qu'il vivait seul au manoir et qu'il avait quitté Poudlard, il avait gagné en assurance, et là où il se serait contenté de silences ou d'écouter, il parlait maintenant, pour le plaisir simple de discuter. Il s'adaptait, aussi, au tempérament de son interlocuteur. Certains aimaient s'entendre parler, d'autres aimaient échanger de façon égale entre chaque parti, d'autres encore préféraient écouter. De ce qu'il remarquait jusqu'alors, Hayden n'avait pas le profil d'une grande bavarde. Aussi était-il de son devoir de maintenir la conversation vivante. Les premiers instants étaient les plus délicats. Accrocher son interlocuteur, trouver un sujet qui donne vie et consistance à la soirée. C'était l'exercice le plus fastidieux, même lors d'une bonne soirée. Il fallait oublier sa réserve et sa méfiance naturelle, ce qui n'était pas, malgré les apparences qu'il donnait, un exercice des plus simples pour le jeune Bower.

Depuis sa plus tendre jeunesse, Aïlin avait plutôt subit les conversations qu'il ne les avait menées. Au manoir, sa tranquillité avait toujours dépendu de sa discrétion. S'élancer dans des discours de plus de deux phrases avait presque quelque chose de libérateur, et cela le mettait de bonne humeur, même si Hayden n'avait pas beaucoup réagit depuis qu'il avait pris la parole. La lueur intriguée dans son regard, lorsqu'il acheva son récit, lui suffisait. Ainsi que la main qu'elle posa sur la sienne, en s'excusant de sembler manquer d'intérêt.
Aïlin répondit à son sourire avec un regard empreint de déférence.


« Ne vous excusez pas, cela suffit amplement à mon bonheur. »

Rétorqua-t-il d'une voix douce, avant d'adresser un clin d'oeil complice à la jeune femme. Ce n'était pas tout à fait ce que l'on pouvait considérer comme de bonnes manières, mais Aïlin n'était pas là pour faire l'étalage de son éducation, et préférait la chaleur humaine à l'atmosphère guindée d'une soirée entre gens maniérés.
Son regard se porta une courte seconde sur la main de la jeune femme, qu'elle retirait de la sienne. Aïlin réprima un froncement de sourcil lorsqu'il remarqua que d'étranges cicatrices entaillaient la peau satinée de son bras. S'il avait remarqué à l'hôpital la marque discrète qu'elle portait au sourcil, il n'avait pas fait attention à ces inquiétants détails. Ces traces, semblables à des coupures, n'avaient rien de naturel. Il connaissait bien ce genre de marques, pour en avoir eu également, notamment à la joue, cadeau de son père avant sa rentrée en quatrième année. Le genre d'entailles qu'on inflige au couteau. Aïlin douta aussitôt qu'Hayden s'était faite ces marques toute seule. La longueur et la profondeur des plaies, que les cicatrices disparaissant laissaient encore deviner, n'avaient rien de commun avec le résultat d'une scarification. Encore moins le fait qu'elle soit également touchée au visage, si près de l'oeil.
Son nom, qu'il avait survolé sur sa fiche d'entrée à Sainte Mangouste, avait semblé lui dire quelque chose, et ce fut seulement maintenant qu'il réalisa qui était la jeune femme qu'il avait à ses côtés. C'était une des victimes de Valère Araley, dont l'histoire avait été relayée par la presse, et qui avait notamment fait la une des journaux lorsqu'elle avait été retrouvée aux abords de l'UMA, dans un piteux état.
Un sentiment de malaise s'empara du jeune Lord, mais il se fit violence pour n'en rien laisser paraître. C'était un sujet trop délicat pour montrer à la jeune femme ce qu'il venait de réaliser. Si elle voyait le trouble dans son regard, il pouvait être certain que la soirée s'en trouverait gâchée, et que la situation serait plus qu'embarrassante pour Hayden, ainsi que pour lui.
Pour un peu, il aurait rit, amer, de cette étrange fatalité. Lui qui avait grandit dans une atmosphère de peur, éduqué par un père sur le déclin mental et manipulé par un frère sociopathe, se retrouvait à tomber sous le charme d'une jeune femme qui venait récemment de vivre un calvaire du même acabit, à quelques nuances près. Si Aïlin avait goûté à la torture du doloris, on ne s'était jamais acharné des heures durant sur lui. Ses sévices avaient été psychologiques et avaient durées pendant toute son adolescence. Néanmoins, ces sortes de violences, qu'elles s'étalent sur des années ou sur quelques heures, étaient sources de désordres psychologiques semblables. Le combat pour la vie, pour se retrouver, était nécessaire. La part d'ombre que cela insufflait, même dans le cœur le plus pur, était là. Si Aïlin écoutait son défaitisme naturel, il se serait juré qu'inconsciemment, c'était cela qui l'attirait en Hayden, plus que la chaleur de son sourire.
Narcissa l'avait captivé parce qu'elle était détruite mentalement. Il avait aimé Clarisse avec plus de force à mesure qu'il l'avait fait souffrir, Pénombre était le mystère et la noirceur incarnées. Les autres femmes qu'il avait intimement connu l'avaient ennuyé rapidement. Il les trouvait fades, insipides. Aïlin s'ennuyait auprès de celles qui n'avaient pas connu le désespoir au moins une fois dans leur vie. Pouvait-il y avoir un hasard ? Il lui semblait nécessaire d'éluder la question plutôt que d'y répondre.
L'alchimiste détourna le regard et profita qu'Hayden se désaltère pour l'imiter. Il ne reposa son verre que lorsque la belle blonde le questionna sur son métier.

C'était un excellent sujet pour se défaire de la constatation inquiétante qu'Aïlin venait de se faire, mais la question qu'elle lui posa était un peu délicate. Il n'avait pas le droit de parler de ses contrats, ses commanditaires exigeaient une discrétion absolue, afin qu'il n'y ait aucun risque de concurrence, ou, pour les cas Murray et Dmitriev, tout simplement parce que parler risquerait de coûter une main à Aïlin, compte tenu des conséquences que cela pourrait avoir. Créer de nouvelles drogues n'avait d'ailleurs rien de gratifiant, et était source de problèmes avec la justice. Ce seul point de détail était amplement suffisant pour garder ses anciens travaux secret. Mieux valait s'en tenir à ce qui était officiel.
Aïlin répondit d'un sourire à la petite pique de son invitée, tout en posant un court regard sur sa main bandée.


« En effet... Malheureusement, l'étourderie ne se soigne pas. » Commenta-t-il avec une pointe d'amusement. « Je poursuis une thèse sur la panacée. Je n'ai pas la prétention de la découvrir dans les prochaines années, ce genre de recherche peut être l'occupation d'une vie, néanmoins, l'aspect historique, les probabilités et les expériences que l'on peut mener jusqu'à un certain degré de sophistication sont intéressantes. »

Le jeune Lord ne lui fit pas l'affront, cependant, de s'intéresser aux raisons pour lesquelles Hayden s'était tournée vers la médicomagie. Ce choix ne regardait qu'elle, et il était pour le moins indiscret de s'en enquérir, même si cela l'intéressait. Si elle désirait en parler, elle le ferait d'elle-même, estimait-il. Il se contenta donc de jeter un discret coup d'oeil au verre de la beauté, puis tourna ses yeux clairs sur elle.

« Puis-je vous proposer un autre verre ? À moins que vous n'ayez faim, j'imagine qu'il vous tarde de dîner après une journée de service aux urgences. »

Sourit-il, en se contentant, tout d'abord, d'attendre le choix d'Hayden avant d'appeler le serveur.
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