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 Those words I can not tell you (pv Lynn) -TERMINE-
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  • Alan Desoya
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MessageSujet: Those words I can not tell you (pv Lynn) -TERMINE-   Those words I can not tell you (pv Lynn) -TERMINE- EmptySam 25 Fév - 20:23:32

On était à la mi-Février 2000, début des vacances, bien que fort succintes, restaient très précieuses pour l'étudiant de deuxième année en magicosoins. Si son humeur allait en s'arrangeant légèrement depuis la discussion avec Lavande, ce n'était pas encore très reluisant, et il avait décidé sur un coup de tête de ne pas bouger de l'UMA durant les vacances, bien qu'il n'eut rien de particulier à y faire. Non, il avait juste envie de rester un peu seul. Son père serait avec sa catin de la semaine, sa mère serait avec son galant du mois, ou ses si elle était en forme, voyez la super perspective de vacances ! Puis il ne se sentait pas d'humeur à voir ses fréquentations amicales moldues de Brighton, donc il était juste passé voir sa mère si elle s'était bien remise de son agression, et surtout était allé cherché pour aujourd’hui sa moto légère pour s'offrir un tour dans Londres même. Oh, juste deux heures de trajet en moto, ce n'était pas le diable en prenant les nationales. Et cela lui avait procuré un bien fou surtout, de penser à autre chose, de laisser ses tracas de côté pour penser aux sensations enivrantes d'un motard sur la route. Il avait bien entendu mit son casque de moto offert par Lavande à Noël, customisé aux couleurs noires et or des blaireaux, et une tenue plus moldue adaptée à la pratique de la moto - une veste en cuir tenant bien chaud, un pull léger en dessous noir, un tee-shirt de base, un jean, des chaussures adaptées à cette pratique. Un tour dans Londres moldu en moto, quoi de mieux ? Il irait ainsi revoir la Tour de Londres et Baket Street pour parcourir le musée Sherlock Holmes qu'il n'avait pas été voir depuis des lustres. La visite de Londres avec Tomas lui avait redonné envie de redécouvrir la capitale de son pays. Et c'était l'occasion de faire tourner sa bécane aussi, qui ne tournait pas très souvent, donc pour éviter qu'elle ne s'empoussière. Londres bénéficiait en ce deuxième jour des vacances d'un temps dégagé de son "fog" habituel et de ses "traffics jam" trop fréquents, donc la virée se promettait très intéressante.

Heureux sur le moment, il conduisit donc avec attention depuis le centre-ville jusqu'aux bords de la Tamise, la remontant depuis sa rive Gauche, et désirait revenir sur la rive droite pour continuer son périple et ses visites. La pollution était toujours là hélas - et il était bien content d'avoir son casque intégral pour ne pas respirer les vapeurs toxiques des voitures - et des fois il jurait entre ses dents contre les conducteurs imprudents, en usant d'un langage fleuri que la décence m'empêche de vous relater. Alors qu'il traversait un des ponts de la Tamise son regard attentif aux piétons imprudents s'arrêta sur une silhouette connue juste au croisement de la fin du pont et du trottoir de la rive droite, discutant avec une autre personne. Surpris, il manqua de piler, mais se retint de justesse et avisa des places de stationnement moto au coeur d'un parking limitrophe du trottoir où la jeune femme connue - Lynn - était en discussion. Intrigué, il s'arrêta non loin et coupa le contact de son engin. Il ne s'approcha pas, mais observa la scène de loin un moment, avant de relever la visière de son casque pour y voir mieux. Oui, c'était bien Lynn. Mais que faisait-elle là, dans le Londres Moldu ? Il hésita à l'appeler, mais c'est alors qu'un léger hululement à son attention vint le déranger... Cal' ? Oui la chouette blanche s'était posée sur l'avant de la moto, dévorant de ses yeux ambrés son propriétaire en lui tendant une lettre à son attention, venue de sa soeur qui lui donnait des nouvelles, sans doute urgente vu la présence de sa chouette, du moins pour sa frangine. Souriant, il flatta d'une main gantée de cuir léger noir le volatile qui hulula affectueusement avant de lui pincer le doigt sans lui faire de mal et s'envola vers les cieux. Se doutant fort bien qu'à cause de la chouette sa présence avait été fortement supposée. L'étudiant attendit donc un peu plus longtemps, avant de demander d'une voix ne masquant rien de son étonnement :

- "Lynn ?"

Si elle ne l'avait pas reconnu à sa voix, il ôta son casque intégral - entièrement décoiffé du coup à l'intérieur, mais cela ne change pas au naturel niarkhéhé - qu'il garda entre son bras et sa hanche droite, s'asseyant en travers du siège conducteur. Il n'irait pas la voir tant qu'elle n'aurait pas fini sa discussion avec autrui, par principe. Il darda des yeux noirs comme la nuits perçants sur l'inconnu, méfiant de nature. Il ne s'attendait peut-être pas à une longue discussion, mais dire bonjour, entre amis proches ou plus, c'est possible, pas vrai ?

(HJ : j'oubliais ! Le lien pour l'image de la moto ici ! )


Dernière édition par Alan Desoya le Dim 29 Juil - 11:49:57, édité 1 fois
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  • Lynn Bower
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MessageSujet: Re: Those words I can not tell you (pv Lynn) -TERMINE-   Those words I can not tell you (pv Lynn) -TERMINE- EmptySam 25 Fév - 21:06:10

- C'est vraiment gentil d'avoir profité d'être sur Londres pour me donner des nouvelles, déclara Lynn en regardant les photos de sa petite sœur qui grandissait si vite.

Elle avait été particulièrement surprise que la famille adoptive de Léan la contacte mais cela ne l'avait que conforté dans l'idée qu'elle avait fait le bon choix pour la petite. Ses parents adoptifs étaient merveilleux et elle pouvait mener une vie normale, remplie d'amour.

- C'est normal, c'est grâce à toi si ma femme et moi avons la chance d'avoir Léan à nos côtés. Quand la guerre s'est terminée, Viviane avait si peur que tu la reprennes.. nous ne pourrons jamais assez te remercier pour ça.

L'homme d'une trentaine d'année était moldu mais la famille de son épouse était sorcière. Ils ne pouvaient pas avoir d'enfants et c'était grâce à un contact commun au ministère, que Lynn avait pu les rencontrer et leur confier sa sœur alors que la guerre faisait rage dans le monde sorcier. Elle n'avait pas eu à cœur de les séparer ensuite. D'une part car Léan avait le droit à un peu de stabilité et d'autre part car Lynn ne se sentait pas capable de l'élever seule, dans son minuscule appartement alors qu'elle n'avait même pas encore terminé Poudlard. Elle leur avait donc proposé de rendre l'adoption officielle et ils lui avaient promis qu'elle pourrait la revoir quand bon lui semblerait. Elle n'avait tout de fois pas trop profité de cet arrangement, s'en voulant toujours d'avoir retiré leur sœur à son frère. C'était la raison qui avait fini de les séparer et finalement, les choses étaient mieux ainsi.

- Ne me remerciez pas. C'est moi qui ai beaucoup de chance que vous soyez là pour elle. Merci, Daniel.
- Je dois y aller, tu passes quand tu veux, Lynn ! Profites-bien de tes vacances ! Et merci pour l'amulette ! Je suis sûre qu'elle plaira aux files !

Ils échangèrent une accolade amicale pour se dire au revoir et Lynn se retourna en croyant entendre son prénom.
Elle vit un motard s'approcher et retirer son casque alors que Daniel s'éclipsait.
Le cœur de Lynn rata un battement quand elle reconnut le jeune homme qui se cachait sous cet attirail.


- Alan ?

Elle le dévisagea avec surprise, essayant de remettre de l'ordre dans les sentiments qui l'assiégeaient à ce moment précis. Ils n'avaient jamais reparlé du baiser qu'il lui avait donné à lors de leur dernière rencontre et le temps ne l'avait pas vraiment aidé à oublier ou à accepter sa fuite. D'ailleurs, il avait sûrement dû remarquer que ses courriers s'espaçaient mais elle n'y pouvait rien. Cette histoire lui était restée douloureusement en travers de la gorge.
Elle ne savait toujours pas quoi penser, mais elle ne pouvait pas rester là à le regarder bêtement.


- Ca alors… si je m'attendais à te croiser là… Comment.. comment vas-tu ?

Londres était gigantesque. Quelles étaient les chances pour qu'ils se croisent ?

- Je ne savais pas que tu faisais de la moto..

Oui bon, c'était nul comme entrée en la matière, mais il l'avait pris par surprise, c'était sa faute !
Se rendant compte qu'elle tenait toujours gauchement ses photos, elle les rangea dans son sac et reporta son attention sur le jeune homme, essayant de sourire d'une façon moins crispée que ne l'était son estomac à cet instant précis.
Elle ne s'était pas préparée à le revoir, cela allait être une catastrophe. Enfin, de toute façon, ça l'avait déjà été, cela ne pouvait pas être pire...
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  • Alan Desoya
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MessageSujet: Re: Those words I can not tell you (pv Lynn) -TERMINE-   Those words I can not tell you (pv Lynn) -TERMINE- EmptySam 25 Fév - 21:32:52

"Alan ? Ça alors… si je m'attendais à te croiser là… Comment.. comment vas-tu ?"

Visiblement cette histoire n'avait pas fini de les hanter. Sur ce point, ce n'est pas comme si Alan ne manquait pas de mots, d'envie sincère de s'excuser ouvertement de la gaffe qu'il avait commise alors qu'il la raccompagnait, mais tant il avait peur de tout perdre qu'il s'était résolu à rester discret pour le moment et se contenter d'une amitié trop précieuse pour être mise en péril en continuant de parler de cela... le jeune homme avait minci suite à une mini-dépression non évoquée à Lynn - pour le peu qu'ils s'écrivaient désormais il ne s'y habituait toujours pas - et ses traits s'étaient du coup rendus plus secs sans tomber dans la maigreur la plus affreuse et notable. Sa fatigue était assez facilement lisible par les cernes sous ses paupières, et sa "déprime" plus subtilement pour un oeil acéré et avisé des humeurs de l'étudiant. Calme. Essaye de garder ton naturel. Essaye. Voilà. Maintenant tu peux lui répondre, sans essayer de mentir. Sans dire la vérité en brute, bien entendu. Il essaya de sourire posément, et de manière assez convaincante à première vue, et répondit d'une voix cordiale toujours avec une nuance de la chaleur passée entre eux :

- "Oui, c'est moi. Figure toi que moi non plus je ne m'attendais pas vraiment à te trouver là, j'ai été vachement surpris, mais j'ai pas osé te déranger alors que tu discutais avec une de tes connaissances. Sinon... j'aimerais dire que j'ai la forme, mais disons que cela va légèrement mieux qu'il y a quelques temps. Et... et toi ? Quoi de neuf ?"

Il passa sous silence le fait que Lavande l'ait informé que Lynn était courtisée - et franchement l'étudiant ne comprendrait pas pourquoi la jeune femme serait encore libre au vu du portrait qu'il avait eu de l'homme en question - car ce sujet lui était encore délicat bien qu'il préférait considérer ne pas avoir son mot à dire là-dedans, surtout quand il était en tord du froid des relations entre Lynn et lui. Limite, oui Tomas, il était amoureux de la lionne, mais maintenant semblait ne plus avoir la hardiesse d'aller le dire, les mots resteraient en travers de sa gorge. Il n'avait pas envie d'enchaîner un deuxième raté, alors préférait en attendant d'avoir des données claires rester en retrait. Si elle sortait avec ce type, tant mieux pour elle, même si tant pis pour lui... cette seule idée le rendait malade. Déprimé contre lui-même. Et Tomas qui le bassinait avec son irlandaise, Lavande avec Kael... pour cela qu'il les avait un peu fuit inconsciemment les premières semaines. Heureusement Lynn le sortit de ce flot de sombres pensées en revenant sur sa moto. Il hésitait à partir, sentant la catastrophe arriver. Mais par principe, il resta, et essaya en dépit de son malaise évident d'entretenir une conversation normale, badine :

- "Oh... oui, j'en fais quand je rentre chez ma mère. Je l'avais utilisée lors de mon voyage en Ecosse l'été dernier. Ou quand j'ai envie de prendre l'air, comme aujourd'hui. Puis fallait la faire tourner, alors d'une pierre deux coups et... me voilà. Je revisitais Londres, je viens du centre-ville. Je ne... pouvais pas rester à l'UMA, j'avais besoin de bouger. Et toi ? Je suis encore plus surpris de te trouver dans cette partie de Londres. Après je me suis dis que j'allais au moins te saluer. Mais si tu es pressée , je ne te dérangerais pas longtemps. Ou si je te dérange déjà, ce que je peux comprendre etntièrement."

Au moins, c'était dit. Un truc de lâché parmi les choses délicates à évoquer. Il garda son regard calme en apparence posé sur la jeune femme, tout en mettant la béquille de sa moto pour la tenir en équilibre, rangeant les clés dans sa veste de motard. Si cela se trouve, elle avait déjà quelque chose de prévu, ou avec quelqu'un, et il préférait en ce cas ne pas déranger. Pas se faire encore plus de mal, et faire encore plus de mal qu'il n'avait déjà fait. Bien qu'au fond, il ne désirait qu'une chose : inviter Lynn à prendre un café quelque part pour se faire pardonner de sa conduite d'alors.
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  • Lynn Bower
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MessageSujet: Re: Those words I can not tell you (pv Lynn) -TERMINE-   Those words I can not tell you (pv Lynn) -TERMINE- EmptySam 25 Fév - 21:48:34

Alan disait aller bien, ou mieux en tout cas, mais il n'avait pas l'air très en forme. Il avait maigri et il semblait épuisé. Lynn ne put s'empêcher de se demander si elle était responsable. Pourquoi Lavande ne lui avait pas dit qu'il allait si mal ? Probablement pour ne pas l'inquiéter. Mais elle avait accepté de ne plus en parler, de faire comme si de rien n'était alors que ce n'était pas ce qu'elle souhaitait réellement, alors que pouvait-elle faire de plus ?

- Ho… ça va, merci…

Elle remarqua la moto et se rendit compte que finalement, elle ne savait pas tant de choses qu'elle le pensait sur lui. Il y avait encore tant à apprendre. Pas étonnant qu'elle ne comprenne pas sa réaction.


- En fait, c'est aussi un peu le hasard si je suis ici. L'homme qui était avec moi, c'est le père adoptif de ma petite sœur. Il était de passage à Londres, alors il en profité pour m'apporter quelques photos et me donner des nouvelles. C'est gentil de t'être arrêté pour me dire bonjour. J'allais rentrer, en fait, mais… je suis en vacances, rien ne presse !

Elle lui sourit, plus naturellement cette fois, essayant de prendre sur elle. Elle n'était pas habituée à cet inversement des rôles. Les garçons flirtaient avec elle et elle les fuyait. Pas l'inverse. Mais Alan n'avait pas l'air bien, et quelque part, elle avait envie d'essayer de lui remonter le moral, même si pour cela elle devait mettre de côté ses propres doutes… C'est la raison pour laquelle elle proposa :

- Tu veux qu'on marche un peu ?
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  • Alan Desoya
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MessageSujet: Re: Those words I can not tell you (pv Lynn) -TERMINE-   Those words I can not tell you (pv Lynn) -TERMINE- EmptySam 25 Fév - 22:24:48

"Ho… ça va, merci… "

Pas de précisions, pas comme avant. Plus de distance, douloureuse distance qu'il avait lui-même dans sa "foolishness" provoquée, et qui le faisait atrocement souffrir en silence, bien qu'il ne le montrait pas. Perte de confiance, perte de liens ? Un instant il eut peur que même leur amitié se soit terminée ce jour là, et ne sut pas bien s'il aurait été capable de rentrer sans accrocs dans l'état moral où il aurait été plongé. De conduire correctement. Et de ne pas chercher à se nuire après inconsciemment d'une manière ou d'une autre. Comme il l'avait un peu fait ces derniers temps : manque de sommeil, arrêté le dessin entièrement, juste gardé la natation comme défouloir, erré en pleine nuit dans les rues désertes de Londres, ou se rendre saoul tout seul comme un grand, mauvaise habitude que pourtant il avait perdu l'an dernier avec son amitié partagée avec Lavande. Mais il ne pouvait pas s'en empêcher quand il se sentait vraiment mal, pourtant conscient d'y être très sensible, d'où sa fuite des boîtes de nuits, son isolement, ses visites plus fréquentes à la tombe de son meilleur ami disparu à jamais, parlant tout seul devant le marbre froid, à demi-conscient de ce qu'il faisait. Il y avait un moment où l'envie de reprendre la nicotine l'avait tenté, mais il s'était reprit tout seul avant que le mal ne soit fait. Avant, il aurait insisté, là il se sentait trop fatigué pour le faire. Fatigué et légèrement déprimé encore. Cette rencontre à ce moment là était assez mal venue, il aurait préféré que Lynn ne le voit pas sous cet angle que lui-même jugeait détestable. Silence. Il fallait pourtant qu'il glisse quelque chose, en dépit du noeud qui prenait forme dans sa gorge métaphoriquement :

- "Tant mieux si ça va, c'est le plus important. Surtout en période de vacances, ce serait assez moche sinon."

La platitude de ses propres réponses le déconcertait drôlement. Comme s'il ne savait plus quoi dire, ni où se placer vis à vis de Lynn. Essaye de sourire d'un air convaincant, par fierté dissimule ton état derrière ce masque de joie et de sérénité que tu emploies en ce moment socialement parlant. Ne perd pas les répliques de ton rôle, de ce rôle derrière lequel tu te dissimule habilement pour te cacher de cette douleur qui te déchire de l'intérieur. Maintenant c'était le sentiment contrarié ET la douleur ensemble, de concert. Super, manquait plus que cela. Il y avait une atmosphère détestable d'incompréhension mutuelle de l'autre, comme si tout ce qui les avait rapproché en l'espace de quelques mois avaient été effacés à cause de l'incident. Ils ne se comprenaient plus, il n'arrivait plus à la comprendre lui-même, pourtant il était en général fin observateur. Mais ses remords, sa tristesse l'empêchaient de bien comprendre les signes lui étant offerts, et le rendait assez amer et silencieux par moment. Avec Lynn, il faisait des efforts cependant pour ne pas se laisser envahir par le Spleen qu'il traversait en ce moment. Toutefois, la réponse très évasive de la jeune femme lui donna matière à s'inquiéter sur leur relation et avoir cette envie folle de fuir. Il était déchiré entre deux pôles antagonistes : la fuite, ou rester. Il se força à rester dans le second, à prendre sur lui pour ne rien laisser paraître, bien qu'il savait ne pouvoir contrôler les émotions véhiculées par son regard. C'était déjà flagrant avant, mais depuis son rituel, cela l'était encore plus. Lavande sur ce point le traitait de livre ouvert, qui désirait pourtant se refermer pour se protéger instinctivement.

"En fait, c'est aussi un peu le hasard si je suis ici. L'homme qui était avec moi, c'est le père adoptif de ma petite sœur. Il était de passage à Londres, alors il en profité pour m'apporter quelques photos et me donner des nouvelles. C'est gentil de t'être arrêté pour me dire bonjour. J'allais rentrer, en fait, mais… je suis en vacances, rien ne presse !"

En fait, il était à des lieues de sa verbe et aisance habituelle. Il était tout le contraire de sa persona habituelle, ce qu'il s'était passé l'avait plus affecté qu'il ne le pensait, ne voulait le croire et le laisser croire. Aux yeux des autres, de ses proches, il s'en était remit, était sur la voie de la guérison... alors que la plaie métaphysique saignait encore. Le remord était un terrible ennemi qui consumait de l'intérieur. Il l'écouta avec attention, comme d'ordinaire, essayant de se mettre à l'aise, de reformer le masque de protection de ses émotions et de son vrai état chaotique interne :

- "Je vois... c'était gentil de sa part. Elle doit être jeune, je me trompe ? Fin, cela ne me regarde pas je présume, chacun ses secrets concernant sa famille. On veut au final toujours prendre des nouvelles des siens, surtout au sein des fratries, je n'échappe pas à la règle non plus... bref. Je ne voudrais surtout pas te déranger, tu as peut-être bien mieux à faire, même en vacances, j'ai souvenir que les profs avaient la fâcheuse habitude de donner des trucs à faire."

Et réviser avec son PC courtisant de Serdaigle. Honteux de sa propre réflexion, il l'avait gardée silencieuse dans ses pensées, honteux de sa propre jalousie alors qu'il y avait fort peu de chances que leur proximité d'alors ne revienne un jour. Déjà, s'il parvenait à retrouver l'amitié d'avant qui les liait, il serait fort content. Bien que toujours avec un pincement au coeur duel entre être content du propre bonheur de la jeune femme et s'attrister de la situation. De cette chance qui ne reviendrait peut-être jamais. En ce domaine, il partait toujours perdant et pessimiste. Rien qu'à voir ses parents et leur couple éclaté et déchu dans la luxure et autres vices... Tiens bon. Garde le sourire, rend le plus naturel en apparence. Voilà. Fabrique le à la manière naturelle. Concentre toi plus sur ses paroles que tes propres pensées. La proposition ne manqua pas de le surprendre, et l'espace de quelques secondes, il aurait voulu la décliner cordialement, mais non, un truc en lui l'en empêchait. Comme un vague et stupide espoir qui survivait encore. Sachant au fond qu'il était perdant dans cette argumentation interne, il se força à la note joyeuse de manière presque convaincante, avant d'attacher son casque à l'anti-vol et à la moto alors attachée au système de sécurité pour les motos en stationnement :

- "Pourquoi pas ? C'est une bonne idée, et il fait plutôt doux pour un mois de Février. Je paye ma place de stationnement et je te suis."

Au fond, il voulait dire "oui" dès le début, mais la distance cordiale qu'il s'était imposée pour ne pas perdre les dernières cendres de leur amitié l'en empêchait de le dire directement. La crainte sourde et silencieuse aussi de voir confirmer l'existence de ce Serdaigle, s'en voulant de cette pensée en se souvenant de ses propres paroles à Lavande lors de leur engueulade. Au moins, ce serait l'occasion de vérifier si les liens étaient entièrement coupés entre eux où s'il y avait encore de l'espoir qu'ils puissent un jour repousser aussi éclatants qu'avant. Qu'avant sa propre erreur, il regrettait toujours. Et se sentait mal à cause de cela. P***** l'amour, cela fait vachement mal quand même !
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  • Lynn Bower
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MessageSujet: Re: Those words I can not tell you (pv Lynn) -TERMINE-   Those words I can not tell you (pv Lynn) -TERMINE- EmptySam 25 Fév - 22:39:42

- Non, dit-elle avec un sourire, je n'ai rien de mieux à faire. Va payer, je t'attends.

Comme promis, elle attendit sagement qu'il revienne et ils se mirent en route, sans but précis, ce qui n'était jamais une bonne idée.

- Big Ben ? Proposa-t-elle alors.

C'était une destination comme une autre, cela leur laisserait un peu de temps pour reprendre leurs marques et discuter.

Ils se mirent à marcher, d'abord en silence. Lynn se rendait bien compte qu'ils marchaient tous les deux sur des œufs avec l'autre et qu'ils craignaient de dire une bêtise. C'était ridicule…
Mais la fuite d'Alan lui avait fait perdre le peu de confiance qu'elle avait en elle et elle devait se faire violence pour essayer d'être optimiste. Lavande lui avait assuré qu'elle plaisait à Alan, et la réciproque était visiblement toujours d'actualité vu les battements affolé de son cœur. Elle était contente de le voir et elle voulait reprendre les choses où ils les avaient laissées, mais elle ne savait pas trop comment s'y prendre.

Se sentant intimidée, mais prenant son courage de gryffondor à deux mains, elle lui donna un petit coup d'épaule amical tandis qu'ils marchaient et attendit qu'il la regarde pour dire, avec un sourire cette fois vraiment sincère:

- Je suis contente de te voir.

Elle détourna légèrement les yeux en rougissant et ajouta, le regard rivé sur la tamise :

- Tu m'as manqué.

Voilà, c'était dit. Il pourrait en faire ce qu'il voulait. Elle osa finalement lui jeter un coup d'œil et lui sourit, espérant vraiment revoir son joli sourire. Le vrai, le sincère, le naturel. Pas celui forcé qu'il lui faisait depuis tout à l'heure.
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  • Alan Desoya
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MessageSujet: Re: Those words I can not tell you (pv Lynn) -TERMINE-   Those words I can not tell you (pv Lynn) -TERMINE- EmptyDim 26 Fév - 0:15:04

- "J'en ai pour deux secondes, l'horodateur est juste là"

Quand allait-il arrêter avec les réponses télégraphiques et assez banales, du registre de la cordialité ? Il ne le savait pas, et n'avait ni l'envie ni la force de lutter contre cette manie. Implicitement, Lynn et lui avaient choisit de reculer réciproquement dans ce niveau de langage parlé et écrit, et en l'espace de quelques semaines uniquement il s'était résolu à enterrer leur complicité d'avant, bien qu'il la regrettait toujours aussi intensivement. Il avait gardé la pochette des dessins envoyés par Lynn, mais elle ne trônait plus sur son bureau, il l'avait soigneusement rangée à couvert quelque part dans son bureau où il la retrouverait dès qu'il se sentirait en état de le faire. Pour l'instant non, sa précieuse pochette à dessins avait même, oh scandale, quitté son éternelle besace pour être rangée dans l'une de ses étagères. Il n'avait eut ces derniers pas plus envie de dessiner que écrire, même à ses autres proches, car tout cela rappelait ce qu'il pensait - avec des arguments justifiables quand même - avoir perdu pour de bon. L'étudiant ne fut pas bien long, et après avoir sécurisé son véhicule avec des sorts informulés - il n'y avait personne pour le voir faire - du genre que quelqu'un de malintentionné ne verrait pas la moto, le cas et l'ensemble - il se laissa guider par Lynn, laissant leurs pas errer au hasard sur le bord de la Tamise, d'où des pirogues apparaissaient des fois avec les bateaux gigantesques de tourisme, se disputant l'espace maritime de la Tamise entre Londres et le fameux pont ouvrant proche de Big Ben si célèbre à Londres et construit vers le XVIII siècle, si ses souvenirs étaient bons, une véritable œuvre d'art pour l'époque, et encore usitée à l'heure actuelle, reconstruite depuis les affres des guerres mondiales du siècle passé.

"Big Ben ?"

Justement, quand on parle du loup, on en voit le bout de la queue. Alan prit quelques secondes à répondre, se dressant virtuellement une carte satellite/plan de Londres pour repérer l'emplacement de la grosse Horloge mythique de Londres et évaluer la distance la séparant de leur position actuelle, puis calculer la durée théorique du trajet, avant de répondre avec ce sourire encore un peu forcé, contraint pour masquer son réel état moral et mental très peu louables en ce moment :

- "Sure thing. Bonne idée, cela nous fera une petite trotte au bord de la Tamise des plus appréciables... et puis comme cela on ne peut pas vraiment perdre notre chemin, on ne peut pas le manquer même à l'autre bout de Londres..."

Ce furent bien les seuls mots qu'il parvint à articuler un bon moment, alors qu'ils marchaient silencieusement l'un à côté de l'autre, toujours avec cette distance virtuelle entre eux de la gêne et du malaise réciproque. D'ordinaire, il aurait été le premier à briser ce silence avec une remarque, ou une question, ou une petite plaisanterie, comme d'ordinaire il détestait le silence. Là le silence était son seul refuge autant que son tortionnaire, il s'y était trop habitué pour réussir à en sortir de lui-même. Des fois il surveillait vaguement pour voir si Lynn était bien encore à côté de lui, mais souvent son regard noir s'égarait, refusait strictement de croiser celui de la jeune femme, trop honteux et emplit de remords pour oser confronter l'argenté de la lionne. Pour résister et tenir la promesse qu'il s'était fait de rester non trop proche, non trop chaleureux, mais juste cordial et amical en ce sens second social uniquement. Sinon il perdrait Lynn pour de bon, il en était absolument convaincu, et en dépit des remarques de Lavande, il restait très sceptique sur une heureuse continuation de leur relation malmenée par sa faute. Et oui, encore SA faute. Il allait la perdre presque comme Adler, mais la douleur serait pire encore car maintenant il était entièrement conscient de son état amoureux. Il avait encore tout gâché. Encore de sa faute s'il était malheureux. Encore... à un point tel qu'il se demandait s'il était pas maudit sur ces questions et s'il ne serait pas mieux qu'il se tienne à l'écart de toute relation autrement qu'amicale vis à vis des filles, pour ne pas blesser ses proches comme il l'avait fait. Patrick le giflerait probablement de penser ainsi. S'il était en forme, il aurait ricané de cette pensée en l'imaginant hurler à côté de lui avec son "Moove your ass !" bien particulier. Il pouvait presque l'imaginer lui dire "Cm' on, say something ! Don't stay numb like this, say something to her ! You love her, right ? So why are you acting such like a dumbass ? Al', react, awake, react damn it your stupid !"Après tout, il voulait bien croire à la théorie moldue que parfois on s'inventait ses propres fantômes à cause du regret. Mais au fond, il niait ainsi ses preuves du monde sorciers sans doute pour éviter de songer l'aspect effrayant si la discussion était avec l'esprit de Patrick. En clair, il préférait se considérer comme un peu fou que d'accepter la potentielle possibilité probable de la véracité de la théorie adverse. Il se baffa mentalement. Voilà, faible comme il était, il se plongeait dans le secours de la logique pure et abstraite pour essayer de noyer sa tristesse interne, la débâcle de ses sentiments que de confronter la réalité des faits. Alors qu'il savait maintenant qu'il était toujours aussi éprit de la demoiselle, bien qu'il songea qu'il ne faisait que se faire du mal en sachant qu'elle avait de grande chances logiques de terminer avec ce serdaigle. Normal... mais terriblement douloureux à la pensée. Des fois, il enviait le détachement de Holmes sur la question, même dans "A Scandal in Bohemia" qu'il avait relu très récemment d'ailleurs, ainsi que "The Sign Of Four" deux tomes où les dames n'avaient pas vraiment un jugement très positif porté sur elles, autant pour Irène Adler que Mary Morstan d'ailleurs. Et...

Un coup d'épaule amical le sortit de ses pensées alors que ses yeux noirs, avant focalisés sur un point invisible et lointain, ternis car plongé dans ses pensées et du coup non protégeant ses vrais sentiments, reprirent de l'éclat et un zeste de leur lueur acérée et attentive d'avant, surpris il tourna son attention vers Lynn - qu'il avait un peu laissée dans le silence durant ce silence mutuel et pesant entre eux - ne comprenant pas bien la symbolique d'un tel geste de sa part alors que...

"Je suis contente de te voir"

Il ne sut pas comment le prendre, puisque la réaction initiale de la jeune femme alors qu'ils se retrouvaient n'allait pas vraiment en ce sens, tout comme l'évolution du ton de leur correspondance. Tout semblait aller contre un constat positif, pourtant il voulait encore y croire, leur laisser encore une chance. Mais un sourire cette fois sincère de Lynn, pas de doute là dessus. Toutefois cela fit plaisir quand même, alors il put offrir une ombre de son sourire naturel, encore difficile à revenir dans son état moral actuel, bien que ses paroles furent on-ne-peut-plus-sincères derrière le ton léger masquant sa tristesse interne :

- "Same here. 'Been a while since then."

Effectivement, cela faisait longtemps, et lui aussi au fond était content de la voir, bien qu'il aurait préféré que ce fusse quand il fut dans un meilleur état moral, mais peut-être qu'il avait besoin de cela pour guérir, dans un sens comme dans un autre. Pour qu'il reprenne goût au rire, au partage, à l'amitié même, au dessin, aux relations sociales... à la vie quoi. La preuve, il avait totalement perdu de sa superbe et de sa verbe abondante, riche et chaleureuse d'avant, bien que doucement les mots se déliaient dans sa poitrine et dans son coeur. Tout doucement, pas encore d'une démarche assurée. La suite le prit toutefois de court, il pensait que cela s'arrêterait là, et les mots eurent le mérite d'attiser toute son attention stupéfaite sur la demoiselle :

" Tu m'as manqué."

Tain la puissance de ces trois mots ! Cela pouvait tout dire comme rien dire ! Un tantinet affolé et déboussolé dans son calme distant et cordial à la fois, il perdit un peu de sa capacité à masquer son état, et le masque qu'il conservait jusqu'alors commença à se fendre légèrement pour révéler une infime facette de son état - et de l'espoir qui restait encore tapi tout au fond de lui. Même s'il se demandait toujours un peu si elle ne disait pas cela car elle aurait "pitié" de son état où Lavande - comme elles étaient très proches - lui aurait dit ce qu'il s'était passé ces derniers temps - du genre quand elle l'avait surprit rentrant bourré comme pas possible dans sa chambre à l'UMA au point d'en être malade comme un chien et que tous deux s'étaient demandés comment il avait réussit à transplaner sans se démembrer dans le processus - mais le rougissement de la demoiselle chassa en partie ces thèses contraires. Surtout quand le regard de la lionne se posa à nouveau sur lui, hésitant, accompagné d'un sourire tout aussi timide et sincère. Il se permit alors un léger relâchement et offrit une esquisse plus franche de son sourire naturel si timide à sortir après l'incident, et après quelques minutes de silence, il admit posément, un tantinet plus rassuré :

- "Toi aussi tu m'as manquée, Lynn, plus que tu ne le croies. Te revoir ici est un plaisir inattendu. Vraiment, cela m'enchante."

Je suis désolé de ce qui est advenu. Il aurait aimé le dire franchement, mais pour l'instant il laissa leurs pas les guider vers la grande horloge. Déjà il avait réussit à faire une phrase plus longue et sincère cette fois. Il voulait croire que la discussion se débloquerait petit à petit, il fallait juste retrouver ses repères. Et éviter de les perdre en posant les questions délicates pour ne pas briser ses espoirs trop rapidement. Pessimiste qu'il était, il visait pour l'heure seulement à récupérer l'amitié, bien que la réalité de ses sentiments envers elle était désormais inévitable. Pour cela qu'il avait dit l'air de rien à Tomas il y a peu qu'il fuirait le jour de la saint valentin. Cloisonné dans sa chambre, ou au cimetière avec Patrick. Mais pas à l'UMA, et penser à ce qui aurait pu être... sans sa gaffe.
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MessageSujet: Re: Those words I can not tell you (pv Lynn) -TERMINE-   Those words I can not tell you (pv Lynn) -TERMINE- EmptyDim 26 Fév - 10:49:10

Citation :
- "Toi aussi tu m'as manquée, Lynn, plus que tu ne le croies. Te revoir ici est un plaisir inattendu. Vraiment, cela m'enchante."

Lynn fut plus soulagée qu'elle ne le laissa paraître. L'absence d'Alan dans sa vie lui manquait et cela l'effrayait grandement qu'il ai pu prendre tant d'importance en si peu de temps.
Mais il fallait se rendre à l'évidence. Elle lui sourit et hésita. Puis elle s'arrêta subitement et se tourna face à lui
:

- Alan… écoute je sais qu'on avait dit qu'on n'en parlerait plus, mais je crois qu'il faut justement qu'on le fasse…

Maintenant, elle avait une chance sur deux pour qu'il prenne la fuite à nouveau, mais elle continua sur sa lancée, espérant que sa voix sonnerait juste et qu'il verrait à quel point elle était sincère :

- Je… j'ai pas envie de te perdre, même si j'ai l'impression que c'est déjà le cas.. Je déteste la distance qui s'est immiscée entre nous. Il faut que je comprenne. Tu m'as embrassé ! Et tu es parti comme un voleur. Qu'est-ce qui s'est passé ?


Ayant trop peur de le voir disparaître à nouveau, elle se rapprocha encore et lui prit la main, sentant tous ses doutes revenir au galop. Les yeux humides, elle secoua la tête et répéta:

- J'ai pas envie de te perdre. Alors, si tu me dis que ce baiser était un accident, que c'est pas ce que tu voulais, que tu veux juste qu'on soit ami, alors très bien, je saurai à quoi m'en tenir et ce sera comme si rien de tout ça n'était jamais arrivé. Mais… s'il y a plus… j'ai le droit de savoir.

Elle plongea son regard argenté dans ses prunelles sombres, le suppliant du regard, sa main serrant toujours la sienne comme pour l'empêcher de partir.C'était peut-être une erreur de lui dire les choses de façon si directe, encore qu'elle n'avait pas tout dit. Mais le trouver là, par hasard, était inespéré, elle ne pouvait pas le laisser partir. Il n'était que la moitié de lui-même et si elle avait une quelconque responsabilité là-dedans, elle devait tout faire pour ramasser les morceaux.
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MessageSujet: Re: Those words I can not tell you (pv Lynn) -TERMINE-   Those words I can not tell you (pv Lynn) -TERMINE- EmptyJeu 1 Mar - 19:03:52

"Alan… écoute je sais qu'on avait dit qu'on n'en parlerait plus, mais je crois qu'il faut justement qu'on le fasse… "

Pas bon signe tout cela ! Après avoir attiré son attention, Lynn s'était figée et s'était tournée vers lui, comme pour l'empêcher de regarder ailleurs, pour lui ôter son premier moyen d'esquive du sujet fort délicat. De ce sujet qui avait empoisonné et glacé un temps certain leurs relations. Le jeune homme pour sa part pensait que ce n'était pas une si bonne idée que cela, alors qu'ils renouaient à peine ces liens auparavant malmenés par sa faute, ces mêmes liens qui les rapprochaient, qui leur donnaient cette joie de vivre, et de profiter de la simple présence de l'autre. Alan, ne sachant quoi faire, voulut reculer légèrement, autant physiquement que métaphoriquement, répliquant d'une voix légèrement mal assurée et un peu inquiète :

- "Tu veux parler de... ça ? Écoute, j'suis vraiment désolé de ce qui s'est passé, je n'aurais pas dû, je ne sais ce qui m'a prit, mais je ne sais pas si c'est vraiment une bonne idée de..."

Punaise, les mots fuyaient encore, comme pour le prévenir de la marche dangereuse qui s'annonçait s'il s'embarquait là-dedans, tant il était on-ne-peut-plus persuadé qu'il avait gâché sa chance avec Lynn, qui maintenant devrait être avec son fameux P.C de Serdaigle. Comment pourrait-il risquer de nouveau de perdre même son amitié avec la jeune femme par un geste trop hardi de sa part ? Un geste déjà, allait-il aggraver son cas avec des paroles maintenant ? Non... non.

"Je… j'ai pas envie de te perdre, même si j'ai l'impression que c'est déjà le cas.. Je déteste la distance qui s'est immiscée entre nous. Il faut que je comprenne. Tu m'as embrassé ! Et tu es parti comme un voleur. Qu'est-ce qui s'est passé ?"

Se perdre ? Hum, l'étudiant aurait plutôt pensé que c'était lui qui avait perdu la jolie lionne à cause de sa réaction totalement imprévue, dans les deux sens, autant pour le baiser que la fuite qui avait suivit. Il hésitait à répondre, elle méritait beaucoup mieux que lui, c'était ce qu'il s'était efforcé de penser les quelques semaines qui avaient suivi le désastre. Mais son regard... ses yeux étincelants de larmes... my god, voilà qu'il réussissait hélas à la rendre malheureuse, encore ! Ne sachant où trop se placer dans tout cela. Diable; il voulait répondre pourtant, répondre quelque chose qui ne sonnerait pas trop stupide et juste à la fois. Il baissa le regard, ne pouvant soutenir celui de Lynn; Culpabilité. Il fallait qu'il réponde, que diable, moove your ass boy !

- "Lynn, je... moi aussi ça me plait pas cette situation, pas du tout même... non, tu ne m'as pas perdu.... moi non plus j'ai vraiment pas envie de te perdre, en dépit de ce qu'il s'est passé. Je ne sais pas, je n'arrive moi-même pas à comprendre ce qui s'est... enfin... comment dire..."

Là il avait vraiment envie instinctivement de fuir le sujet. Terrain glissant, réflexe immédiat : prendre la fuite... mais non, il n'avait pas envie, il devait lui... même si c'était trop tard ? Oui, elle devait savoir quand même, il devait faire honneur à son principe capital d'honnêteté avec ceux qui lui étaient chers. Et Lynn étaient de ceux-là. Alors qu'il hésitait, les doigts de la demoiselle se refermèrent sur sa main, l'emprisonnant encore plus qu'il ne l'était, tout en attirant encore plus son attention alors qu'elle reprenait la parole. Il ne s'était pas attendu à cette question directe et délicate à répondre. Mais cette fois, il ne pouvait plus fuir ni se fuir, fuir les sentiments qu'il avait envers elle. Non. Ces doigts, dont il aurait put se défausser sans le moindre mal, le retenaient plus qu'une lourde chaîne de fer ou de plomb. Il hésitait. Devait-il... mais Lynn méritait la vérité, aussi difficile qu'elle puisse être à entendre. Elle méritait de savoir que... les paroles de Lavande et de Tomas lui revinrent à la mémoire. Comme si elles le poussaient à réagir. Tout d'abord tendu et inquiet, il finit par se détendre, à ne plus chercher à fuir et essayer de confronter la difficulté en face. Au pire, ce ne serait pas la première déception qu'il aurait à cause en partie de lui. Il souffla doucement, acceptant de commencer à répondre sincèrement, les yeux noirs encore troublés osant enfin se replonger dans l'argent de ceux de la jeune femme :

- "J'ai beaucoup réfléchi là dessus... les derniers jours. Mais j'avais pas envie de te perdre ni de gâcher... les relations que tu pouvais avoir à Poudlard, ce serait égoïste de ma part. J'avais peur...Tu as le droit de savoir, en effet... mais... comment dire... j'aimerais penser, faire comme si rien n'était arrivé, mais je ne peux pas. C'était pas voulu consciemment, mais... Tu sais, au pire, je peux me satisfaire de ta seule amitié, qui m'est déjà très précieuse. Je comprendrais. Surtout que je crains... je crois..."

Il fallait qu'il les sorte, ces p****** de mots, mais ils ne venaient pas directement. Il allait encore devoir jouer avec l'indirect, bien qu'il détestait en ce genre de situations. Son regard noir était fuyant, sans se décrocher entièrement de celui de son interlocutrice. Il était mort de peur à l'intérieur, de penser que ses derniers espoirs puissent être brisés, broyés par une ultime réponse. Les derniers mots furent glissés dans un souffle :

- " J'admets. Il y a plus. Plus que je ne voulais l'admettre. Mais... de toute manière, maintenant... à cause de ce qui est advenu, j'ai loupé le train, pas vrai ?"

Amer. Il l'était envers lui-même. Les joues rougies par sa propre réserve habituelle sur ses sentiments qui avait été dépassée par un souci d'honnêteté. Ses mots s'étaient éteints, douloureusement, alors qu'il détournait le regard vers la Tamise. Le flot tumultueux, boueux et sale du cours d'eau virulent de Londres. Les mots étaient sortis. Damn it, cela faisait mal de le reconnaître, même s'il fallait que cela sorte un jour.
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  • Lynn Bower
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MessageSujet: Re: Those words I can not tell you (pv Lynn) -TERMINE-   Those words I can not tell you (pv Lynn) -TERMINE- EmptyVen 27 Avr - 9:58:32

Lynn voyait parfaitement qu’Alan aurait voulu être n’importe où ailleurs plutôt qu’à cet endroit précis avec elle pour discuter de cela.
Il voulait fuir, elle s’en rendait bien compte, mais le contact de sa main l’avait jusque là dissuadé de le faire. Elle s’en voulait de le mettre devant le fait accompli mais elle avait besoin d’en savoir plus.
Au moins, était-elle soulagée d’apprendre que la situation ne lui plaisait pas à lui non plus. Cependant, il cherchait ses mots et peinaient à exprimer clairement ce qu’il voulait lui dire.
Pourtant il s’y efforça et plongea son regard dans celui de Lynn, comme pour rassembler son courage.
A mesure qu'elle l'écoutait parler, Lynn sentait son cœur s'affoler. Il croyait qu’elle voyait quelqu’un à Poudlard ?
Alors que ses mots commençaient à prendre sens et qu'elle réalisait finalement que ce qu'elle avait secrètement imaginé ces derniers mois était vrai, elle ouvrit la bouche pour répondre mais aucun son n'en sortit.
Elle se sentit rougir et finalement, elle laissa échapper un petit "ho" de surprise. Elle l'avait imaginé, elle y avait pensé, mais malgré les remarques de Lavande, elle n'avait pas cru que cela était possible.

Il y avait « plus ». Il était amoureux d’elle, ou du moins c’est ce qu’elle devinait parce qu’il semblait toujours incapable de le dire à haute voix.

Il détourna les yeux, comme honteux, en disant que de toute façon il avait raté sa chance, et Lynn eut une bouffée de tendresse pour lui :


- Non ! S’empressa-t-elle de répondre en serrant sa main plus fort dans les siennes. Non… ce n’est pas…tu n’as pas… je ne fréquentes personne.. je..

Et voilà que c’était à son tour de chercher ses mots et de se sentir idiote.
Elle adorait Alan, passer du temps avec lui, échanger lettres et dessins. Seulement, elle ne savait pas si c’était de l’amour. Elle n’avait jamais été vraiment amoureuse, comment savoir si c’était le cas ?


- Je t’aime beaucoup, Alan. Parvint-elle à dire. Seulement, j’ai un passé sombre avec lequel je ne suis pas encore en paix et…ce ne serait pas très juste de te l’imposer… en plus de ça, je ne suis jamais sortie avec un garçon… je ne sais même pas comment m’y prendre ! Ni ce que je dois faire ou dire… Je ne veux pas te décevoir, ou te faire de la peine… je ne sais pas si je peux être une petite amie à la hauteur…

Elle voulait dire autre chose, lui faire comprendre que s’il voulait vraiment être avec elle, malgré son passé, même s’il ne connaissait pas encore ses douloureux secrets, s’il était prêt à prendre le risque, elle voulait bien lui laisser sa chance, alors elle ajouta :

- Mais… je veux bien essayer, si tu en as envie, bien sûr…

Puis elle lui offrit un sourire timide, attendant qu’il dise quelque chose, le cœur battant la chamade.
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  • Alan Desoya
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MessageSujet: Re: Those words I can not tell you (pv Lynn) -TERMINE-   Those words I can not tell you (pv Lynn) -TERMINE- EmptyVen 27 Avr - 20:13:19

(Cela fait drôlement plaisir de t'entendre de nouveau tu sais titeuple J'espère que cela te va, sinon MP Very Happy PS jamais je n'ai autant béni chrome, mon pc avait planté mais il avait gardé en mémoire mon texte siflote )

Bon, c'était "rassurant" au moins il n'était pas le seul à ne vraiment pas aimer la situation dans laquelle tous deux se trouvaient en ce moment. Cette histoire, et d'autres plus sombres et pas vraiment sur le même thème, avaient un peu changé sa manière de penser : il était moins téméraire, plus réflexif, et ce pour le meilleur comme pour le pire... enfin, disons plus pour le pire en ce genre de situation. En tout, s'il y a bien une chose qui n'avait pas changé, c'était sa colère contre lui-même quand il perdait ses moyens, tant son calme que de rester prisonnier d'une affreuse réserve méfiante vis à vis des demoiselles. Pourtant, l'envie de les dire, ces trois mots tout simples pourtant, elle était bien là, seulement il n'en trouvait pas le courage, sur le moment s'estimait non digne de les dévoiler. Honor le lui avait bien montré, lui et les filles, c'étaient deux choses hétérogènes, deux mondes entièrement différents et aux antipodes de l'un et de l'autre, alors forcément quand il y avait collision, la supernova qui en découlait était rarement un pur jaillissement de lumière, bien souvent un trop bref éclat rapidement noyé dans la froideur des ténèbres de l'espace infini, du noir sans fin... du néant et de la souffrance toujours tue. Il n'avait jamais clairement parlé des siens à Lynn, sinon par allusions plus ou moins conscientes, il n'avait jamais parlé de ce qu'il avait vécu à Poudlard, comme il le faisait à l'UMA, les masquant derrière sa jovialité, sa bonhomie, sa fainéantise au travail, son manque de ponctualité en cours presque pathologique, sa bonne humeur, ses plaisanteries plus ou moins fines... car les autres ne devaient jamais voir cet autre lui qu'il détestait tant et qui pourtant continuait de lui pourrir la vie à la manière du boulet de prison à l'évadé de tôle...

Il se posait plein de questions en ce moment, mais il n'en semblait rien dans son attitude, comme elles allaient et venaient inlassablement à la vitesse du Train à Grande Vitesse qui sillonnaient les chemins de fer dans le monde moldu, connectant entre eux une grande part des territoires existants sur un continent. Alan ne savait plus vraiment où se placer dans toute cette histoire, persuadé que par son erreur il avait perdu la partie pour de bon, et payerait comme lourd tribut l'amitié de Lynn en plus de... de devoir faire une croix sur ses sentiments. De devoir de nouveau faire une croix, que cette discussion tombe à vide, qu'ils décident face au silence pesant de reprendre leurs routes respectives, que leur correspondance reste aussi espacée, diluée au fil des années comme les agents des expérience de chimie, et que comme l'huile sur l'eau, les seuls souvenirs demeurent pour rappeler leur goût aigre-doux au malheureux chez qui ils avaient élu domicile. Il ne voulait pas de cela. Non ! Mad Non... non. La jeune femme lui était devenue importante, en si peu de temps. C'était comme... non, ce n'était pas comme avec Adler. C'était une épée de Damoclès encore plus terrifiante, Amour étant un monstre au visage de Janus, double, entre ses bienfaits et la douleur qu'il pouvait engendrer, entre Bon Accueil et Refus, ses deux serviteurs gardant les portes menant vers son royaume, ou l'envers de ce dernier. La flèche d'or, ou la flèche de plomb, selon les caprices de ce Dieu infantile et aussi changeant que le vent. Que...

Surpris, il reposa de nouveau son regard vers Lynn, fronçant légèrement des sourcils avec souci alors que l'attitude de la jeune femme changeait après ses confidences implicites. Elle rougissait... comment l’interpréter ? Le jeune homme, pourtant un habitué depuis de longues années à la science de l'observation et de la déduction, ne parvenait ici à aucune solution, deux inconnues restant comme seuls résultats de cette équation sans réponse : gêne à cause d'un refus ? Ou plus improbable, une réci.... Non, cela ne se pouvait, au vu de ce qu'il s'était passé. Au fond, il comprenait pourquoi Irène Adler, pis encore que James Moriarty, avait été l'un des plus grands adversaires du célèbre détective londonien de la littérature policière du XVIII-XIX ème siècle. Les femmes étaient tout bonne impossibles à lire, par moment. Elles restaient aussi insaisissables que le vent, mais pourtant, quelques unes restaient fascinantes, même si semblant inaccessibles, comme des déesses qui semblent impossible à atteindre pour les pauvres initiés. Patrick... que devait-il faire maintenant ? Maintenant que la bombe verbale avait été lâchée à demi-mot ? Mal interprétant le silence de la jeune femme ainsi que son rougissement, et ce "oh" soufflé discrètement, il s'apprêtait à regret de libérer sa main de celles de la jeune femme, mais à sa grande surprise l'étreinte se resserra sur cette dernière, la gardant prisonnière comme un oiseau en une cage invisible :



"Non ! Non… ce n’est pas…tu n’as pas… je ne fréquente personne.. je.."

Et voilà, il avait encore réussi à la mettre dans l'embarras... mon grand garçon, quand on est né pas doué dans la vie, on le reste jusqu'à sa mort... enfin Rolling Eyes . Surpris de ce qu'il apprenait sur le tas, il haussa légèrement un sourcil alors que l'espoir, inconsciemment, venait rendre un peu de vie et d'éclat dans les noires prunelles comme une nuit d'été sous la pleine lune. Alors ce n'était pas... fichu ? Il ne comprenait pas... attendez un peu ! Elle avait à sa portée un Serdaigle de son âge - bel homme, et puisque aiglon, d'une intelligence sans pareille - maniéré, attentif, à Poudlard et à côté elle avait... lui, un étudiant sur Londres. Il partait désavantagé, mais maintenant que l'espoir était revenu, il espérait encore. Non, il ne voulait pas encore abandonner. S'il abandonnait, il n'en aurait que de bien amers regrets. Il resta silencieux, mais attentif, au reste de ses paroles, ne sachant plus s'il devait cesser là son espoir et se contenter de ce qu'il y avait déjà entre eux ou vouloir encore développer ce "plus" qu'il ressentait vis à vis d'elle. Un sentiment qu'il avait refusé d'admettre directement devant Lavande et Tomas, le rendant morose et frustré, aigri un bon moment. Il ne pouvait plus se voiler la face maintenant devant la vérité juste sous son nez : il était... était...

"Je t’aime beaucoup, Alan. Parvint-elle à dire. Seulement, j’ai un passé sombre avec lequel je ne suis pas encore en paix et…ce ne serait pas très juste de te l’imposer… en plus de ça, je ne suis jamais sortie avec un garçon… je ne sais même pas comment m’y prendre ! Ni ce que je dois faire ou dire… Je ne veux pas te décevoir, ou te faire de la peine… je ne sais pas si je peux être une petite amie à la hauteur…Mais… je veux bien essayer, si tu en as envie, bien sûr…"

Of course, il s'y attendait à cette issue, ce refus poli et... wait. Wait a sec... ce n'est pas ce qu'elle venait de dire, ce qu'il venait d'entendre ! Avait-il bien compris ? Avait-il... pourtant, à observer les expressions de la jeune femme, il comprit qu'elle parlait sincèrement. Il avait bien noté l'allusion au passé obscur - ayant noté depuis un moment qu'elle semblait porter un fardeau assez important, mais respectueux de sa "privacy", il n'avait pas été plus loin que cette remarque - et si son cerveau se bloqua quelques secondes durant devant une telle révélation, il finit par se remettre en route et pu analyser ce qu'il venait d'entendre. Oh by Merlin's name, il n'espérait pas tant... il... une lueur nouvelle vint prendre place dans son regard de nuit, étincelante et bien vivante, et se débloqua rapidement, offrant un franc sourire soleil comme il n'en faisait pas souvent - presque jamais serait plus exact - complètement overjoyed, et rassurant, reconnaissant et joyeux au possible, il la regarda franchement, avant d'oser poser une main sur l'épaule gauche de la jeune femme, sans mauvaise intention que ce soit, de l'y laisser sauf ordre contraire de la demoiselle et de répondre sans la moindre hésitation, se laissant pour la première fois depuis longtemps "apprivoiser" sans la moindre résistance, et même une joie sans nom à l'idée de cesser la résistance :

- "Lynn... bien sûr que j'en ai envie ! Même si c'était accidentel la dernière fois... j'ai vraiment envie... que l'on essaye au moins ! Au pire si cela ne marche pas, ce que je n'espère pas, nous... resterons amis. Cela te va ? Ecoute je... peux comprendre d'une certaine manière la question du passé douloureux, bien que pour toi cela soit sans doute très différent que pour moi. Tu as le droit d'avoir tes secrets, mais si un jour... tu as besoin d'une oreille, d'un conseil ou simplement d'une présence, n'hésite pas. J'insiste. N'hésite pas. Sans doute je ne pourrais pas faire grand chose... mais je donnerais tout ce que je pourrais pour t'aider. Je tiens à toi, Lynn, je suis sérieux. Je ne le dis pas souvent mais... je tiens à toi. Alors..."

C'était autant l'ami que le plus qu'ami... le gars amoureux quoi qui parlait en cet instant. Il était soucieux, il sentait que cela, ce quelque chose d'obscur dans son passé la dévorait de l'intérieur, et c'était loin de le rassurer. Elle aussi maintenait une carapace, peut-être pour des secrets plus terribles encore que les siens. Il savait très bien de quoi il retournait, il utilisait la même méthode lors de sa première année avant qu'il ne connaisse Lavande, et l'utilisait encore des fois au plus mal. Son sourire fut un peu timide, mais il était d'une affection sincère envers la rouge et or qu'il cherchait à démontrer dans ses propos sans être brusque non plus, en essayant de la faire sourire un peu aussi :

- "Je ne te demanderais jamais d'être parfaite, pour moi la perfection n'est pas un idéal en soit. Non... tu sais... j'suis un peu pareil, je ne suis jamais vraiment sorti avec quelqu'un avant. C'est compliqué dirons-nous, c'est lié à quelque chose qui s'est passé... avant. Non, reste simplement toi-même, d'accord ? Reste toi-même, et soit heureuse le plus possible, cela me comblera entièrement. Puis... je sais que cela ne fait pas longtemps que l'on se connait, mais... si tu as besoin de quoi que ce soit, n'oublie pas, je suis là, je peux toujours m'arranger. On est d'accord miss ?"

Son coeur, qui s'était tant endurci avec les années et les évènements qu'il avait traversé, les désastres confrontés, qui s'était réduit à l'état de pierre ou de cendres sur ce point, venait de réaliser un miracle, celui de la renaissance. Il s'était remit à battre pour quelqu'un. Non, pas seulement pour un ami, mais dans le propre sens du terme. Il voulait essayer, tenter sa chance. Pas simplement pour être avec quelqu'un, mais pour être bien au côté de quelqu'un qui lui était plus cher que tout autre. Peu importe si ce bonheur était éphémère ou durable, dans tous les cas ces papillons dorés de souvenirs traverseraient perpétuellement sa mémoire. Paillettes de bonheur. S'il pouvait en plus contribuer à rendre cette personne de ses pensées heureuse, il serait alors en total état de plénitude. Se rendre utile en rendant la personne heureuse, veiller sur elle et sur son bonheur, que demander de plus ? Rien. Profiter de l'instant présent. Carpe Diem, comme écrit sur l'amulette qui n'était jamais bien loin de lui, depuis ce fameux jours avec lequel tout avait commencé. Si tout se passait, peut-être qu'un jour lui aussi s'ouvrirait à elle. Lui dirait les secrets qu'il gardait en son sein. Un jour... viendra ce que Aventure voudra.

(Je fais la suite selon la réaction de la demoiselle I love you Désolée de l'attente gros plantage de PC -_-)
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  • Lynn Bower
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MessageSujet: Re: Those words I can not tell you (pv Lynn) -TERMINE-   Those words I can not tell you (pv Lynn) -TERMINE- EmptyLun 23 Juil - 19:31:29

(3 mois plus tard ! Désolée pour le délai et la longueur!)

Le visage d’Alan sembla s’illuminer aux propos de Lynn et sa réaction la fit sourire, finissant de chasser son stress et son inquiétude.

Elle acquiesça vivement quand il proposa de rester amis si les choses tournaient mal et l’étudiant en médiocomagie lui assura qu’il comprenait les ombres de son passé et qu’il les respectait.


- Merci, dit-elle en souriant, soulagée qu’il ne cherche pas à la faire parler. Quand je serai prête à en parler, si je le suis un jour, tu le sauras !

Il ne cherchait pas la perfection, et elle non plus, sinon elle aurait sûrement pris la fuite après ce baiser volé catastrophique!


- Je sais, dit-elle sincère. Tu étais là pour moi alors qu’on se connaissait à peine, tu as accepté mes secrets et tu m’as juste offert ton soutien, sans contreparties, sans questions… ca a beaucoup compté pour moi !

Elle avait vraiment apprécié leurs échanges de lettre, ce petit moment où elle voyait son adorable hibou foncer droit sur elle avait illuminé ses journées à Poudlard où elle se sentait parfois un peu coupée du monde, surtout depuis la fin de la guerre. Elle qui n’avait plus de famille à ce moment là , elle avait trouvé en Alan un substitut. Bien sûr, depuis, les choses avaient changé. Elle avait renoué avec Aïlin et ils avaient fait des découvertes peu catholique sur leur passé. Elle avait besoin d’un peu de temps pour y penser, pour essayer de remettre les choses à leur place, pour avoir les idées au clair. Mais elle n’était pas pressée de devoir faire face à ses démons. Elle avait plutôt envie de distraction et Alan était une distraction idéale et plus que bienvenue.

Elle passa une main dans ses cheveux et glissa une mèche derrière son oreille, laissant échapper un petit rire nerveux:


- Je ne suis pas très familière avec tout ça… murmura-t-elle, se sentant ridiculement gauche.

Depuis quand était-elle aussi timide ? Elle avait l’impression de régresser plusieurs années auparavant, quand la seule vue d’un garçon la terrorisait. Mais c’était Alan, elle ne craignait rien.

Elle plongea son regard argenté dans les yeux de l’ex-pouffsoufle et lui sourit tendrement, glissant sa main dans la sienne:


- On devrait peut-être refaire un essai…? Proposa-t-elle dans un souffle. Enfin, si tu me promets de ne pas t’enfuir cette fois… ajouta-t-elle malicieusement. Je ne crois pas que mon égo le supporterait… !
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MessageSujet: Re: Those words I can not tell you (pv Lynn) -TERMINE-   Those words I can not tell you (pv Lynn) -TERMINE- EmptyMer 25 Juil - 6:46:05

(Non mais petit c'est bien aussi niarkhéhé Comme celui que je vais te poster d'ailleurs... cela me changera de mes pavés habituels Rolling Eyes bon au moins cela bougera plus ! Pas de soucis pour le délais, miss Wink Et MP si cela ne te convient pas )

Au moins ils restaient d'accords pour retomber sur l'amitié si jamais les choses ne marchaient pas entre eux. C'était déjà à ses yeux un grand acquis qui le rassurait davantage quant au choix qu'il devait faire, par une simple décision. Perdre totalement Lynn lui serait tout bonnement affreusement douloureux. Il ne pouvait pas se permettre une telle chose...

"Merci, quand je serai prête à en parler, si je le suis un jour, tu le sauras !"

Il le lui avait dit, il ne cherchait pas à trop fouiner dans le passé des autres, n'aimant pas vraiment la réciproque sur ce point. Combien de fois il s'était prit le choux avec Lavande à ce propos, quand alors qu'elle s'inquiétait pour lui elle se mêlait de choses qu'il jugeait ne la concerner aucunement ? Trop assurément pour qu'il puisse les compter précisément, en seulement deux ans bientôt d'amitié entre eux. Bien qu'il fusse inquiet pour elle à sentir ce poids qui l'accablait, il s'était résolu à songer qu'elle lui en ferait part, si besoin se faisait savoir. Et puis... ils se connaissaient encore depuis peu, c'était normal dirons-nous. Lui-même lui taisait encore bien des choses, pour la protéger. Bien des choses que Lavande elle-même avait parfois eu du mal à accepter... outre son état d'animagus illégal, qu'il n'était pas prêt de dévoiler sauf cas d'extrême urgence. Ou encore ce fameux épisode de la gifle la plus mémorable qu'il n'avait toujours pas relaté à la jolie lionne, car le souvenir seul de Adler lui était des plus insupportables, ainsi que la trahison qui avait été liée à ces retrouvailles des plus amères. L'étudiant en guise de réponse lui offrit un sourire chaleureux et enjoué, pour lui préciser de ne jamais hésiter. De toute manière Lynn savait que sa chouette lui était toujours disponible si elle avait besoin de le joindre, ou connaissait ses deux adresses principales pour le contacter. Il ne mettait guère longtemps à répondre en général, soit par lettre, soit en personne si la situation le demandait. Pourquoi répéter des choses que la demoiselle savait déjà, depuis leur première rencontre ?

"Je sais. Tu étais là pour moi alors qu’on se connaissait à peine, tu as accepté mes secrets et tu m’as juste offert ton soutien, sans contreparties, sans questions… ca a beaucoup compté pour moi !"

Ravi d'entendre qu'il avait pu lui être utile d'une certaine manière, le jeune homme eut un sourire un peu gêné, modeste, avant de répliquer avec chaleur et modestie :

- Don't worry 'bout this... C'était le moindre que je puisse faire, à défaut de pouvoir réellement faire quelque chose. Tant que ça t'as aidée et que tu es heureuse, moi ça me va. C'est le plus important... voire même c'est tout ce qui compte à mes yeux. Puis t'en fais pas, à ta manière tu m'as aussi beaucoup aidé, Lynn. Nous sommes quittes d'une certaine façon...

Il était sincère, en dépit du sourire emplit de mystères qu'il lui adressa. Lynn ne lui avait jamais posé de questions non plus, lui avait pardonné ses nombreuses maladresses et redonné de la chaleur et de l'espoir même en ses moments les plus durs, comme cette fameuse réunion de famille entre les frangins sensibles à la magie et le reste de la famille bien moldu et bien sceptique à ce propos. Lynn ne se doutait pas combien la pression avait été immense à ce moment, et lui n'osait même pas imaginer ce qu'il se serait passé en l'absence du soutien épistolier de la demoiselle et de l'influence bénéfique de la jeune femme et de son amulette sur sa patience naturellement fragile. Il était resté plutôt discret sur la question, ou l'avait tournée en dérision en ses lettes, la relativisant histoire de se concentrer plus sur ce dont avait besoin la demoiselle. Les autres avant lui, un point c'est tout. D'abord.

« Je ne suis pas très familière avec tout ça... »


Son petit rire nerveux avait quelque chose de charmant et d'adorable aux yeux de l'étudiant en magico-soins, et était diablement contagieux, alors que par manie elle replaçait une des mèches de ses cheveux derrière l'oreille. Même gênée, elle était sacrément mignonne. Diable ce que Lavande aurait payé pour qu'il fasse cet aveu – là en pensée – à voix haute devant elle, ce qui n'était pas prêt d'arriver je vous rassure ! Manie de gêne nous disions donc, il avait la sienne aussi et du coup reconnaissait encore mieux ceux qui en avaient les symptômes. Contenant un rire amusé entre ses lèvres – rendu de là sourd et grave – il répliqua en toute sincérité, timide mais bien plus confiant que la fois passée aux conséquences si désastreuses :

Si ça peut te rassurer, moi non plus. Cela fait un bail que j'ai pas été dans cette situation, et la fois d'avant ne compte pas. Oh que non... te sens pas gênée, y a pas de quoi l'être... 'fin j'suppose...

Il n'osait plus esquisser le moindre premier pas, premier geste, depuis cette histoire du baiser volé par inadvertance, et un temps ses yeux noirs s'égarèrent dans le vague, doucement rêveurs. Jamais il n'avait ressenti cette émotion depuis.... trop longtemps. Le loup rebelle et sauvage, solitaire et grégaire, se soumettait, se couchait et s'endormait, lui laissant autant le champs libre que l'impression d'être satanément vulnérable. Le lâche ! Pile quand il aurait bien besoin de la confiance en soi de son animae... il avait été aussi la victime d'un baiser volé, du premier baiser aussi audacieusement volé par une brigande de talent. Mais cela ne comptait pas ! Que non ! Pas sa faute s'il était alors dans un état plus que lamentable, une Lavande désespérée un peu plus loin et une trop audacieuse et vaniteuse voleuse qui avait profité de son état de faiblesse extrême pour l'embrasser avant de lui effacer la mémoire... enfin essayé. L'expérience l'avait traumatisé, le pauvre, il en avait gardé un goût amer. Bien exprimé au cours de cette violente mise au point lors d'une rencontre inopinée à Près Au Lard, aussi le serment de ne jamais chercher à se revoir, promesse inviolable, jurée sur les pouvoirs de la magie...

Il sentit le regard de Lynn glisser vers le sien et se concentra de nouveau, virant ses orbes d'un noir de nuit irisé de bleu encre sous la présente luminosité vers l'argent des prunelles de la demoiselle des sang et or, et fut encore plus rassuré qu'auparavant. Elle lui offrit un sourire emplit de tendresse qui illuminait encore plus, s'il était possible, son si beau visage. Il ne sut dire depuis combien de temps ils étaient arrêtés là sur les bords de la Tamise, ignorant les marées régulières des passeurs et flâneurs humains, le glissement des bâteaux sur l'eau sale de la Tamise, les klaxons des voitures et tout le reste. Il avait perdu la notion du temps sur le moment, et peu lui importait. Seul le moment présent comptait sur l'instant. Les mains qui serraient auparavant la sienne vinrent se retirer, comme rassurées du fait de savoir qu'il ne prendrait plus la fuite désormais. Il s'était habitué rapidement au côté agréable de ce simple contact, ce qui l'étonna quelque peu de sa part. Puis l'une des mains délicates de la jeune fille vint se glisser dans la sienne, ce qui ne manqua pas de faire esquisser un bond soudain du cœur du jeune homme. Toutefois, il ne l'y délogea pas, bien au contraire, il resserra avec une rare délicatesse – preuve que la jeune femme n'était pas rien pour lui – la prise, le contact qui venait de s'établir entre eux. Il ne laisserait pas filer cette chance là, cette occasion que venait de leur offrir Dame Fortune – dans l'une de ses rares humeurs bienfaitrices – pour corriger le quiproquo précédent. Plus attentif que jamais, il se retrouva pendu aux paroles de la sang et or, plus qu'il ne se serait attendu à l'être.


« On devrait peut-être refaire un essai ? »

Son cœur manqua de marquer un nouvel arrêt brutal. Il aurait comprit que la griffonne puisse désirer encore un peu de temps, mais certainement il ne se serait jamais attendu à une telle proposition, soufflée en un murmure délicat. Elle ne lui en voulait pas trop donc pour le... pour la dernière fois ? Ma foi, il n'avait rien de contre à cela – bien au contraire il était très motivé à rattraper sa précédente bévue et oser préciser franchement les sentiments sincères qu'il ressentait envers la jeune femme – mais savoir qu'elle aussi le désirait, alors là il n'en aurait jamais demandé autant ! La chance – s'il s'agissait bien de cela – semblait lui sourire pour une fois... qui aurait-donc glisser du Felix Felicis dans son jus d'orange ce matin ? Lui-même en aurait-il par maladresse versé dans sa potion énergisante rituelle des matins difficiles ? Non... son odorat affirmé le lui aurait indiqué sans faute. Quoique vu la passe difficile qu'il venait tout juste de quitter, il n'était absolument pas certain d'avoir été au summum de ses capacités de réflexion et de perception. Mais là n'était pas, ou plutôt n'était plus pour se montrer plus précis, le sujet en ce moment. Oh non, les tracas semblaient s'être envolés bien loin en cet instant délicieux. Vous lui auriez demandé d'esquisser un patronus en cet instant, sans doute le plus beau et le plus puissants des loups argentés aurait jaillit de sa baguette magique. Alors qu'il allait lui demander confirmation et autorisation pour s'assurer qu'il n'avait pas mal entendu, elle ajouta avec un trait certain de malice dans sa voix :

« Enfin si tu me promets de ne pas t'enfuir cette fois... je ne crois pas que mon égo le supporterait ! »

Un moment surpris par le caractère malicieux de ses propos – auquel il ne se serait guère attendu au vu de leur brouille précédente – il resta interdit l'espace de quelques centièmes de secondes, ou de nanosecondes plutôt, avant d'éclater franchement de rire à son tour, un rire franc, clair et chaleureux comme l'on n'en n'avait guère entendu de sa part ces derniers temps. Amusé, heureux de cette complicité d'antan retrouvée, il fit face à la demoiselle sans relâcher la main de cette dernière, les paroles taquines de Lavande en arrière pensée :

- I swear it. Je n'ai pas envie que ton égo se fasse de fausses idées après tout ! On peut réessayer, puisque les mots me font défaut... me permettras tu ?

Faisant face à ses démons, sa timidité et sa crainte, son remord aussi vis à vis de son attitude passée, il se rendit aveugle à tout ce qui l'entourait, à l'exception de celle qui lui faisait face. Il espérait que son geste expliciterait les dernières zones d'ombres que ses mots ne parvenaient à éclaircir. Lavande avait raison sur ce point qu'il montrait plus volontiers son affection par des gestes clairs que des paroles sans fin. Souvent, ses émotions jouaient contre la clarté de son propos, il s'embrouillait sans jamais s'en sortir quand il paniquait. Pour une affection amicale, quelques signes connus de ses amis les plus proches, du genre poser une main sur l'épaule, sur l'avant-bras, laisser l'ami poser sa tête contre l'une de ses épaules. Pour une affection bien plus que amicale, comme aujourd'hui, en dehors de serrer de cette manière la main de l'autre, plus qu'une solution...

Étant grand par nature, il prit pour une fois les devants, avec l'autorisation de la demoiselle. Reprenant là où ils s'étaient arrêtés en ce froid jour de fin d'année 1999, alors qu'il avait à l'origine seulement raccompagné Lynn et recouvert ses épaules de son propre manteau. Il prit son courage à deux mains – ce même courage qui lui avait fait défaut la dernière fois. Ne quittant pas Lynn des yeux, il se baissa quelque peu pour se retrouver à sa hauteur . Allez, ne t'arrête pas en si bon chemin, lui dirait sans doute Feu Patrick. Il posa sa main libre sous le menton de Lynn pour redresser légèrement la tête de cette dernière, avec une grande délicatesse respectueuse, puis la retira et approcha lentement son visage. Les minutes ne comptaient plus, le temps semblait se figer tout autour d'eux. Il s'assurait en même temps que la demoiselle soit d'accord avec ceci, jusqu'au dernier instant. Certes, ils étaient jeunes encore, mais le bonheur et l'accord de l'autre parti lui étaient on ne peut plus précieux. Petit à petit, leurs visage ne furent plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Still agree ? Il n' était pas encore trop tard pour reculer si elle le désirait... mais ne voyant et ne percevant aucune résistance dernière de la demoiselle, restant en suspens quelques secondes. Il savait pourtant que c'était à lui de faire la politesse, d'abattre en premier ses cartes puisqu'il était lui-même responsable du malentendu premier. Puis finalement il s'empara avec une délicate tendresse des lèvres de la jolie lionne. Sauf que cette fois, contrairement à la précédente, il ne rompit pas le contact. Non il resta, ferme et sûr de lui, sûr de sa décision, ses doigts restant serrés dans ceux de la jolie demoiselle. S'il y avait encore opposition, c'était à elle de se reculer, pas à lui en le cas présent. Elle lui avait demandé de s'expliquer ? Il ne pouvait pas se montrer plus clair en cet instant. Jamais il n'avait été plus clair, plus sincère, même à l'époque passée avec Adler, quand il était le Sherlock/complice d'Arsène des noirs et jaunes, des couloirs de Poudlard.

Non, cette fois, il ne jouait toujours pas, et il ne se dérobait plus devant l'évidence. Il était sérieux. Sérieux envers elle, honnête envers lui-même. Autant il pouvait se montrer sec et bien trop franc avec les groopies qui le harcelaient à l'UMA ou les autres filles, autant il pouvait se montrer tendre, délicat, sincère et attentif envers celle qui avait su, patiemment et sans en avoir totalement conscience, percer l'armure épaisse et solide qu'il avait construit autour de son cœur suite aux désillusions qu'il avait enduré. Le monde ne comptait plus sur le moment, sur l'instant ne comptait que Lynn. Il avait envoyé l'invitation cette fois, répondrait-elle ou la déclinerait-elle au dernier moment ? Il respecterait la décision qu'elle ferait, quoiqu'elle fusse, quoiqu'elle puisse être. Ce qui importait au fond, c'était qu'il avait réussi à dépasser ses propres limites. Il avait réussi à exprimer, d'une manière ou d'une autre ce qu'il ressentait réellement envers elle, ce qui transpirait des portraits et des défis artistiques réalisés avec la jeune femme depuis quelques mois.

Certes il n'avait pas préparé – comme Tomas et Lavande le lui avaient raconté après la Saint Valentin – la rose qui chante, le bouquet de fleurs, le message de déclaration, la déclaration en règles, les chocolats et Merlin sait quoi encore comme symbole qu'avait utilisé Tomas envers sa belle irlandaise pour se déclarer, ou ses compatriotes encore. Mais il se souvint alors d'un portrait, d'un défi qu'ils s'étaient faits il y a un moment, qu'il lui avait promit juste avant le froid. Un sourire intérieur non exprimé, il se concentra et transporta de son sac vers celui de la demoiselle deux rouleaux de parchemin. A défaut de mots, il aurait des traits, des crayonnés. L'un était son auto-portrait, fait de son mieux bien que encore imprécis - il détestait cet exercice après tout et s'était résolu à le terminer un soir, dans l'idée de l'envoyer à Lynn mais jamais n'avait eu le courage de le faire suite au long silence qui s'était installé entre eux et la potentielle « menace » d'un serdaigle – le second était l'esquisse enfin achevée du défi dans le café de Pré Au Lard de la jeune femme, finie il y a un moment déjà, mais jamais envoyée non plus. Elle avait été coloriée avec soin à l'aquarelle – sa deuxième technique favorite après le croquis – puis laissée comme telle. Il n'avait jamais pu trouver les mots à y ajouter, fort troublé et perdu alors, juste datée comme toujours.

Quand leur premier baiser – du moins le premier prévu et anticipé par les deux – finit par prendre fin alors que le besoin d'air se faisait ressentir, il se recula légèrement avec un sourire soulagé et exprimant très nettement son sentiment amoureux sincère envers Lynn. Un tantinet amusé aussi alors qu'il la laissa regarder ce qu'il avait glissé par magie dans son sac, attendant sa réaction et des possibles remarques et critiques habituelles entre eux, puis avec tendresse il la prit dans ses bras, murmurant à son oreille ces mots qu'il n'avait pu lui dire jusque là, dans un murmure pareil au souffle d'un vent chaleureux d'été :


- Lynn... I love you.
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MessageSujet: Re: Those words I can not tell you (pv Lynn) -TERMINE-   Those words I can not tell you (pv Lynn) -TERMINE- EmptyVen 27 Juil - 18:18:59

La proposition de Lynn de refaire un essai lui avait été difficile et avait demandé beaucoup de courage. Mais attendre la réaction d’Alan lui fut plus insupportable encore. Elle vit le doute sans son regard, puis l’incrédulité, et enfin pendant un instant, la joie fit briller ses yeux sombres. Voyant qu’il ne répondait rien, elle se permit une note d’humour, qui n’en était pas tout à fait une. C’était la vérité après tout, elle aurait bien du mal à accepter une nouvelle fuite de sa part. Sa petite blague le laissa interdit avant qu’il n’éclate de rire et à ce son si joyeux, Lynn se détendit enfin.
Il jura qu’il n’en ferait rien et se lança enfin. Il se rapprocha doucement d’elle, baissant la tête pour être à sa hauteur et lui relevant délicatement le menton pour combler la distance entre leurs deux visages. Lynn retint sa respiration. Il lui laissa quelques secondes trop longues pour s’assurer qu’elle était toujours d’accord et elle ferma les yeux pour lui confirmer que c’était bien ce qu’elle voulait. Puis enfin, il l’embrassa. Et cela n’avait rien à voir avec ce baiser volé qu’il lui avait donné plusieurs semaines auparavant. Ses lèvres étaient chaudes et douces et après quelques instants de surprises, car malgré tout, elle avait craint jusqu’au dernier moment qu’il ne revienne sur sa décision, elle lui rendit son baiser, le cœur battant à tout rompre.

Elle ne voulait penser à rien en dehors de ce moment. Les paupières close elle se laissa aller à savourer le goût des lèvres du futur médicomage.
Sa main serra davantage celle d’Alan et quand enfin ils se séparèrent, elle lui sourit, les joues et les lèvres rougies. La tête lui tournait mais cela n’avait pas d’importance, elle s’agrippait toujours à lui, de peur que ses jambes la trahissent si elle essayait de faire un mouvement.

Il lui fallut un petit moment pour se remettre de ses émotions et elle reporta son attention sur son sac et le parchemin qui en dépassait.
Elle sourit à la vue des deux dessins et se sentit étrangement émue, ses yeux s’embuant de larmes de surprises.


- Ho Alan… ils sont magnifiques… je savais que tu pouvais le faire, ajouta-t-elle avec une voix malicieuse.

Ils s’étreignirent tendrement et Lynn frissonna quand il lui avoua enfin ses sentiments dans un souffle presque inaudible. Elle se serra plus fort contre lui, se demandant si elle l’avait vraiment entendu dire les trois mots magiques, le sourire aux lèvres et ferma les yeux, la tête blottit contre son épaule. Pour toute réponse, car elle n’était pas encore prête à dire ces mots qui sonnaient pourtant si doux à ses oreilles, elle déposa un baiser au coin des lèvres d’Alan et recula légèrement, sans pour autant rompre le contact physique. Sa chaleur l’irradiait et cela faisait longtemps que Lynn ne s’était pas sentie autant en sécurité :


- Cette fois, tu ne vas pas m’échapper aussi facilement……
murmura-t-elle en plongeant ses yeux dans les siens, amusée. Je ne te lâche plus…

Elle resserra l’étreinte de leurs mains et elle l’entraîna avec elle pour une longue balade au bord de la tamise. Pour la première fois depuis longtemps, elle se sentait proche de quelqu’un, aimée et désirée, et elle avait oublié à quel point c’était merveilleux.

Quand ils revinrent à leur point de départ, quelques heures de rires et de messes basses plus tard, la moto d’Alan l’attendait toujours. Ils se regardèrent longuement et partagèrent un nouveau baiser, puis un autre, et un autre. Quand Alan réussit finalement à s’arracher, avec regrets, de son étreinte, elle se mordit la lèvre et lui sourit, les yeux brillants de malice et de joie.


- Ne me laisse pas sans nouvelles.
Lui fit-elle promettre

Il promit et demanda à Lynn de partir la première car il n’aurait jamais le courage de s’en aller si elle le regardait comme ça. Elle se mit à rire et s’éloigna, dans le soleil couchant, avec un petit signe de la main et un sourire aux anges.

Ce n’était que le début…

(fini ! J'espère que ca te convient !)
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  • Alan Desoya
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MessageSujet: Re: Those words I can not tell you (pv Lynn) -TERMINE-   Those words I can not tell you (pv Lynn) -TERMINE- EmptyDim 29 Juil - 11:49:25

(HJ : je conclues rapidement en un post court, et j'enchaine sur la rédaction du topic suivant !)

Il... il l'avait fait Shocked . Il avait enfin réussi à prendre son courage, prendre sur sa timidité pour faire le pas en avant qu'il n'avait pas su faire auparavant, après le "désastre" de leur dernière rencontre. Si les dieux existaient en ce monde, quelques qu'ils fussent et puissent être, il les auraient remercié de tout coeur d'avoir fait en sorte que leurs chemins se croisent en ce jour. Loin de l'impression désagréable et amère qui lui était restée de ce baiser dérobé de Adler, loin de l'impression d'inachevé et d'ébauché que lui avait laissé celui volé qu'il avait fait à Lynn par accident, celui-ci... était tout bonnement indescriptible. Le ressenti dépassait la puissance, le champs de signification des mots, du langage même. Un instant il s'était dit qu'il n'aurait pas dû, mais le mal était fait, maintenant. Et très vite Lynn lui fit comprendre qu'il pouvait le faire, fermant les yeux... puis surtout en lui renvoyant le baiser qu'il lui avait donné...

Leurs lèvres s'étaient séparées au premier vrai baiser qu'ils se faisaient, de quelques millimètres, tandis qu'il attendait, inquiet, la réaction de Lynn. Son cerveau ne fonctionnait pas très bien alors, et encore moins quand cette dernière anéantit de nouveau l'espace qui séparait leurs visages pour lui renvoyer le baiser. Ils n'étaient pas volés ceux là, ils étaient désirés et attendus, et leur goût n'en était que plus merveilleux encore, deux mois après, en ce mois de Février 2000. Les lèvres de Lynn avaient un goût indescriptible, car tout adjectif mélioratif qu'il puisse exister, il n'y en n'avait aucun qui ait le pouvoir de décrire efficacement l'intensité bénéfique de cette sensation. Comme des papillons qui prenaient leur envol en lui... bien que cette expression pusse lui paraître clichée dans le passé, il dut en admettre le bien fondé sur le moment. Joie, surprise, bonheur d'être aimé en retour cette fois, promesse, espoir, amour sincère... tout un prisme d'émotions scintilla en lui, détachant ses mille et une nuances colorées avant de les refondre en un seul rayon de lumière qui illuminait les terres assombries de son coeur jusque là. Le coeur ne battant pas moins vite que celui de la demoiselle - maintenant que l'armure de fer mentale avait été brisée par la force des sentiments réciproques il était comme un prisonnier que l'on aurait délivré de ses chaînes - il ferma aussi les yeux pour profiter simplement du moment, ne relâchant à aucun moment ce lien qui s'était établi et sublimé entre eux à cet instant.

Quand ils se séparèrent de nouveau - le besoin d'air étant ce qu'il est - ils en profitèrent tous deux pour se remettre des émotions du moment. Souriant intensément, les joues un peu fardées aussi, il manquait totalement de mots, avant qu'elle ne remarque ce qu'il avait glissé par magie dans son sac et ne le complimente dessus. Ravi que cela lui plaise - plus encore que dans le passé - il lui répondit avec une bonne humeur des plus évidentes et des plus rayonnantes :


- Je ne décline jamais un défi, surtout quand il vient de la dame de mes pensées. Content qu'ils te plaisent, je veux bien croire que tu en feras en réponse ?

Un clin d'oeil amusé, il espérait qu'ils reprendraient très bientôt - quand ils ne pourraient hélas se voir en direct comme en ce moment - leurs échanges de lettres, de dessins, de défis, comme des en-cas en attente de leurs retrouvailles dès que leurs emplois du temps respectifs le permettraient. Alan se sentait même prêt à sécher certains cours si vraiment la situation le demandait, il se sentait prêt à tout pour elle, même à décrocher la lune et le soleil si elle le lui en faisait la demande...

Ils s'enlacèrent, et lui qui auparavant avait tant en horreur le contact physique avec la gente féminine - hormis cas exceptionnel de Lavande et encore fallait pas qu'elle pousse trop non plus na - ici y trouva une paix étrange, un sentiment de satisfaction, de plénitude pleine et entière. La sensation au contraire était aussi agréable, si ce n'est plus, qu'un jour au paradis tel que l'on pourrait se le représenter. En vérité, il se sentirait presque au paradis, en paix, à sa place, là où il devrait être. Plus, bien plus, que quand il résolvait des énigmes, bien plus. Ce genre de sensations dont on ne peut plus se passer une fois expérimentées. Prenant son courage à deux mains, puisqu'il était si bien parti, il lui avoua ses sentiments sincèrement, sans hésitation, dans un murmure à son oreille. Il fut encore plus joyeux qu'il ne l'était déjà quand elle lui offrit une réponse presque entière en déposant un baiser au coin de ses lèvres, ce qui fit qu'il renforça tendrement leur étreinte pour exprimer son bonheur du moment, avant qu'elle ne recule que très légèrement et ne plonge ses inimitables yeux argentés dans le noir des siens, comme le soleil en une éclipse, comme une étoile filante dans le ciel, comme la lune dans la plus noire des nuits.

Il rit légèrement à sa remarque suivante et se laissa bien volontiers entraîner par la demoiselle, au grès des envies de cette dernière, pour une longue promenade le long de la Tamise. Big Ben était oublié, ils allaient là où leurs pieds les menaient, sans plus réfléchir, ivres de joie commune, de cette complicité retrouvée et encore plus renforcée que jamais, leurs mains ne se quittant jamais. Il était amusant de remarquer que leur relation s'était approfondie par un simple échange de main, en Janvier, sur le quai de la gare de Londres, Kingcross, sur le quait 9 3/4. Depuis longtemps - peut-être pour la première fois - il se sentait aimé véritablement tel qu'il était, il se sentait désiré et lié à ce point à quelqu'un, il avait maintenant encore plus de raisons pour laisser derrière lui son côté obscur et s'ouvrir au futur plein de promesses, à laisser "Sherlock" de côté et rester simplement lui, à laisser le chimiste, l'étudiant amoureux et épanoui prendre le pas. Il y eut foule de rires, de messes basses communes, le bonheur les entourant comme de douces nuées les enivrant et leur faisant oublier le reste... jusqu'à l'heure qui tourne...

- Promis, je t'en donnerais autant que tu le voudras. Toi aussi, ne me laisse pas dans le noir, sans nouvelles de ta part, ok ? Et si quelque chose te tracasse, n'hésite pas à m'en faire part, d'accord ? N'oublie pas : quand tu veux. Quand tu en as besoin, ou envies, je m'arrangerais toujours. Je serais toujours là pour toi, Lynn, quoi que le futur nous réserve...

Il le pensait entièrement, que cette relation dure ou pas, que ce soit en amoureux ou en ami, chaque mot était dûment pensé en son coeur. Lynn lui était chère, autant si ce n'est quelque peu plus que Lavande, comme les siens, comme sa petite soeur, ses parents.... si ce n'est plus. Ils eurent bien du mal à reprendre la route après cet heureux dénouement, à se séparer, à réussir à s'arracher à la tentation de rester avec l'autre, à s'embrasser ou simplement à rester là. Mais avec la promesse de se revoir au plutôt, de rester en contact, Alan put reculer légèrement et la regarder partir avec des yeux noirs lumineux et vifs comme jamais, répondant à son salut de la main avec entrain et émotion certaine, tout aussi souriant qu'elle. Happy... so happy... such happiness... ivre de joie, il ramena son engin chez lui, d'une rare bonne humeur rayonnante qui étonna sa mère, mais il s'échappa avant la moindre question. Il étonna ses collègues qui l'avaient vu un peu plus tôt dépressif à souhait, répondant aux saluts, plaisantant avec quelques uns, et ignora superbement les groopies qu'il put croiser. Revenu vers sa chambre, il ne la ferma pas à clé et s'affala sur son lit, le sourire platonique toujours aux lèvres et doucement rêveur. Un seul visage en pensée, un seul nom qui hantait son âme. Il resta ainsi, avant de ressortir les pochettes à dessin, le papier à lettres, la bouteille d'encre et la plume. Il le tardait de la revoir... la revoir et la rendre aussi épanouie qu'il le pourrait...


(fin pour moi aussi, merci I love you la suite très bientôt ^^)
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