[Hj : Pffiou, trois semaines de posts à lire, c’est pas du gâteau ! J’espère que j’ai réussi à m’intégrer sans gêner personne, sinon n’hésitez pas à m’envoyer un MP pour que j’édite]

Lorsque Nikolaï avait entendu le professeur McGonagall annoncer le nom d’Akiko, suivi du sien et de celui de Sandro, un frisson immense l’avait parcouru. Ils y étaient enfin. Ce soir, les trois élèves allaient représenter la saynète de leur cru devant l’intégralité du château ainsi qu’une bonne partie du gratin de la société sorcière anglaise, voire internationale : de quoi foutre une trouille monstre à toute personne sensée ! Un instant, il envisagea de prendre ses jambes à son cou et de fuir le plus loin possible, mais un regard à ses deux compagnons de scène le rassura : ils étaient aussi flippés que lui apparemment. Puis, McGonagall fit apparaître les décors de la première partie de la pièce et il fut trop tard pour faire demi-tour. Il rajusta une dernière fois le col de son ancien uniforme –ça lui avait fait bizarre de le réenfiler après une année à Poudlard- et entra en scène.

La pièce fit son effet, tout particulièrement l’apparition de la silhouette de Voldemort, et au final les applaudissements fournis rassurèrent le Vert-et-Argent sur la réussite de leur petit spectacle. Lorsqu’il sortit de scène, son cœur battait à cent à l’heure, mais il ne pouvait s’empêcher de ressentir une certaine fierté à l’idée d’avoir non seulement gagné le concours mais en plus de cela joué devant tant de personnes. Tandis que le ministre entamait son discours, il se dirigea vers les Cachots où il enfila sa tenue de soirée après une bonne douche. Sa mère, toujours soucieuse de son apparence –surtout lorsqu’elle avait appris qu’il avait gagné le concours- lui avait envoyé une robe de soirée directement sortie du plus grand studio de haute couture russe. Noir aile de corbeau, des volutes de fumée d’un bleu arctique qui rappelaient parfaitement la couleur de ses yeux la parsemaient et le blason des Dmitriev était finement cousu de fil blanc dans son dos. Elle était simple mais remarquable : étant faite sur mesure, elle s’ajustait parfaitement à sa silhouette et le rendait légèrement plus corpulent qu’il ne l’était en réalité, lui évitant de passer pour une crevette mal nourrie. Une fois la robe enfilée, il passa un coup de peigne dans sa tignasse mi-longue pour s’assurer qu’aucun épi ne persistait –son paternel étant présent, il se devait d’être irréprochable s’il ne voulait pas en subir les conséquences plus tard. Il jeta un coup d’œil à sa montre et constata qu’il devait se bouger s’il ne voulait pas se faire traiter de fille mettant trois plombes à s’habiller par son frère.

Lorsqu’il arriva dans la grande salle, il chercha des yeux le groupe où se trouvait sa famille et n’eut pas grand mal à le trouver. Il suffisait de chercher un léger attroupement d’où deux géants –à savoir son père et Lev, son bras droit- ressortiraient. Il se dirigea vers eux d’un pas soutenu, non pas qu’il ait envie de se joindre à leur groupe, mais plus vite il en aurait fini avec les formalités, plus vite il pourrait s’échapper pour rejoindre les gens de son âge. Mais ses espoirs s’envolèrent bien vite. En tant que vainqueur du concours, son père voulait le présenter à toutes ses relations de travail et croyez-moi lorsque je dis que cela faisait beaucoup mais alors beaucoup de monde. Il jeta un coup d’œil envieux à son frère lorsque celui-ci s’éclipsa pour rejoindre son groupe d’amis ou Angélina, il ne savait pas trop qui, après avoir embrassé comme il se doit leur mère. Pourquoi fallait-il qu’Alekseï est toujours la meilleure position dans leur fratrie, hein ? Pour une fois qu’il aurait voulu ne pas être le centre d’attentions de son père, il fallait qu’il le soit : la vie était mal faite.

Il commençait à avoir mal aux zygomatiques à force de sourire bêtement à la masse de gens qui défilaient devant lui pour le féliciter lorsqu’il vit Sandro passer non loin de lui. Il le suivit des yeux et vit que le Gryffondor se dirigeait vers un petit groupe d’élèves qu’il connaissait tous, ne serait-ce que de vue. Il leva alors les yeux vers son père qui était en pleine discussion avec un petit gros d’une cinquantaine d’années sur le marché florissant des tapis volants et considéra que le moment était venu de prendre la poudre d’escampette. Son regard croisa celui de Lev et le garde du corps lui fit un clin d’œil comme pour l’inciter à partir et l’assurer qu’il prendrait sur lui de prévenir Mikhaïl. Le deuxième année ne se fit pas prier et fonça vers le groupe d’élèves aussi rapidement que le lui permettait sa robe de soirée, de peur que son père ne s’aperçoive qu’il ne lui avait faussé compagnie et décide de le rappeler.

Il arriva légèrement essoufflé alors que Sandro s’adressait à Akiko [tu n’as pas encore posté, mais ça me semble plus logique de dire qu’il arrive après que tu aies répondu sinon ça va être le berdol ]. Il attendit donc que le griffon ait fini de parler, puis adressant un sourire réservé à la petite assemblée d’élèves réunis car il ne les connaissait pas tous personnellement, prit la parole, s’adressant plus précisément à Akiko :

-Bonsoir, désolé du retard, j’ai été retardé par ma famille. Il a fallu que je dise bonjour à toutes les relations d’affaire de mon père, y compris le petit neveu par alliance de la femme de ménage du cousin au troisième degré du sous-traitant du cuisinier du Ministère. Il faut croire que la vie de célébrité est dure de nos jours.

Son regard se posa sur Akiko puis sur Sandro et il rajouta, ironique.

-J’espère que vous vous y êtes préparés, après le triomphe de ce soir.

[Hj : Vous m’excuserez pour la longueur du début mais il me fallait une bonne raison pour arriver si en retard. J’ai aussi décidé de rester en retrait pour ne pas perturber les conversations et parce que je vois mal Cruchinette se lancer dans une grande discussion à bâtons rompus avec autant d’adultes célèbres]

La soirée de commémoration de la victoire définitive sur le Seigneur des Ténèbres et ses sbires, l’évènement principal de la société sorcière de Grande Bretagne depuis des lustres. Tout ce que le monde sorcier comptait de célébrités et personnes importantes en tout genre avait été invité, sans compter les Poudlardiens et leurs familles, ainsi que les anciens élèves. Bref, dire qu’il s’agissait de LA soirée de l’année n’était pas du tout exagéré. Il s’agissait donc de venir habillée en conséquence et ça, Lavande l’avait très bien compris. Alors qu’elle n’était au départ pas très chaude pour remettre les pieds dans l’enceinte du château qui avait failli voir le jour de sa transformation en lycanthrope, sa discussion avec Kaelir l’avait motivée et elle avait même réussi à convaincre -plus de force que de gré, il fallait bien l’avouer- Alan de venir. Elle considérait donc que le moins qu’elle puisse faire pour commémorer la mémoire de tous les morts était de venir convenablement habillée. Elle avait donc parcouru les boutiques du Chemin de Traverse en long, en large et en travers avec Parvati pour dénicher la robe qui correspondrait à ses désirs. Ses parents, comprenant l’importance de l’évènement malgré leur naissance moldue, avait même accepté de payer la robe. Bref tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes. Bon, si on mettait de côté le fait que Parvati avait l’intention d’amener son bellâtre de Sergio à la soirée alors qu’elle devrait se contenter de rayonner sans personne à son bras.

Après plusieurs week-ends de léchage de vitrine intensif, les deux amies étaient tombées sur leur bonheur. Il s’agissait à la base de deux robes destinées à être portées par des demoiselles d’honneur d’où leur complémentarité. Robes fourreau avec une légère traînée en dentelle faite main derrière, l’une était rouge vermillon et l’autre bleu ciel. Elles étaient échancrées juste ce qu’il faut pour laisser apercevoir les poitrines plantureuses des deux étudiantes sans paraître vulgaires pour autant. Les deux amies tombèrent immédiatement sous le charme, surtout que l’idée de parader l’une à côté de l’autre, dans des robes identiques leur rappelait l’époque heureuse des bals de Noël au château où elles tentaient systématiquement d’être assorties, au moins grâce à un accessoire similaire.

Une fois l’achat des robes effectué –Lavande porterait la rouge car Parvati préférait la bleue-, il restait à décider des bijoux et autres accessoires à porter pour apporter la touche finale à leur tenue parfaite. Lavande se décida pour des boucles d’oreilles pendantes en argent, un bracelet marocain également en argent et un pendentif –toujours en argent- en forme de L que ses parents lui avaient offert pour ses seize ans. Quant à la coiffure, l’ex Rouge-et-Or choisit de se lisser les cheveux, à l’exception de quelques mèches qu’elle laissa bouclées pour créer un joli contraste. Enfin, elle piqua une fausse rose rouge dans ses cheveux et s’observa dans le miroir d’un air critique. Elle attrapa le sac à main blanc qu’elle avait choisi pour compléter sa tenue de soirée et un léger sourire vint éclairer son visage. Parfaite, elle était parfaite ! Elle était peut-être célibataire, mais au moins elle ne se laissait pas aller pour autant.

Une fois prête, elle transplana jusqu’au studio que louait Parvati dans le Londres moldu, près de son école de mode. Mais ce qu’elle y trouva était très loin de ce à quoi elle s’attendait. Au lieu d’être prêts à partir, son amie et son Italien de petit ami n’étaient nulle part visibles. Surprise, elle les appela et la voix de Sergio lui répondit depuis la salle de bain. Elle s’y dirigea et quelle ne fut pas sa surprise en y découvrant Parvati penchée sur la cuvette des toilettes, tandis que Sergio lui maintenait délicatement le front. L’indienne avait l’air terriblement pâle comparée à son teint basané habituel et ses yeux étaient rougis. Lavande lâcha son sac à main, sans faire attention où il tombait et s’approcha de son amie. Cette dernière lui jeta un regard mouillé de larmes.

-Oh Lav’, je suis désolée ! Je me suis réveillée ce matin comme ça et aucun remède magique autant que moldu n’a marché. Je me sens comme si le monde était un manège lancé à toute vitesse sans que personne ne me prévienne.

Lavande prit son amie dans ses bras et la rassura en lui disant que ce n’était pas de sa faute et qu’une stupide soirée ne comptait pas comparée à sa santé. D’ailleurs tandis que les deux filles parlaient, Sergio avait profité du fait que Lavande l’avait relayé au chevet de Parvati pour appeler un Médicomage à la rescousse. Quelques minutes plus tard, une trentenaire légèrement rondouillette arriva avec un brancard magique et ils transplanèrent tous à Sainte-Mangouste. Sergio et Lavande durent attendre un bon bout de temps tandis que la Médicomage faisait toute une batterie de tests à Parvati pour déterminer l’origine de son mal. Au bout de trois quarts d’heure, la femme ressortit et leur dit que Parvati avait probablement attrapé une grippe banale mais que le virus avait légèrement muté au contact de la magie de l’indienne d’où l’ampleur du phénomène. Elle les rassura en leur disant qu’avec quelques potions bien choisies et deux-trois jours d’hospitalisation, Parvati serait de nouveau sur pied. Elle les autorisa ensuite à entrer dans la chambre où l’indienne avait été transférée et où elle se reposait. Ils restèrent à son chevet pendant encore quelques temps jusqu’à ce que, vaincue par la fatigue, la maladie et les médicaments, elle ne s’endorme. Sergio assura alors Lavande qu’il allait rester auprès de sa petite amie et qu’elle pouvait se rendre à la soirée de son côté. L’ex Gryffy protesta d’abord, arguant qu’elle préférait rester au chevet de sa meilleure amie que de se rendre à la soirée mais Sergio lui fit intelligemment remarquer que s’ils avaient initialement prévu qu’elle passerait les chercher chez Parvati avant de se rendre à Poudlard, elle les avait prévenus qu’ils y retrouveraient un de ses amis. C’est alors que l’image d’un Alan furieux qu’elle l’ait abandonné alors qu’elle était la raison principale de sa venue à la soirée apparut dans son esprit et elle poussa un juron à en faire rougir de honte un charretier. Elle s’excusa alors auprès de Sergio et lui fit promette d’expliquer à Parvati la raison de son départ lorsque celle-ci se réveillerait, puis elle transplana devant les grilles du château. Jetant un regard à sa montre, elle vit qu’elle était atrocement en retard, elle jura une fois de plus et sans faire attention à sa tenue qui s’était nettement dégradée au cours de la soirée, enleva ses chaussures à talons et traversa le parc en courant.

Arrivée devant l’entrée de la Grande Salle, elle remit ses chaussures, rajusta les plis de sa robe et repiqua la rose dans ses cheveux. Elle sortit ensuite un miroir de poche de son sac à main et arrangea tant que faire se pouvait son maquillage. Bon, elle était déjà plus présentable, plus à rien à voir avec la déesse de beauté qui était sortie de sa chambre à l’UMA quelques heures auparavant, mais bon elle avait une excuse qui expliquait sa tenue légèrement débraillée. Une fois dans la salle, elle mit un certain temps avant de trouver Alan. En effet, elle ne s’était pas attendue à le voir dans un groupe comprenant autant de célébrités. Harry était là, ainsi que deux des autres juges du Tournoi de Duels : Xenophius McGregor et Ella Von Köenigsberg. Mark Benson, le directeur de la Justice Magique, McCarter, son adversaire de Duel et professeur de la dite matière ainsi qu’un dernier personnage complétait leur groupe pour le moins hétéroclite. Un élève s’échappa de leur groupe alors qu’elle les observait et elle se demanda ce qui avait bien pu amener un mioche de cet âge –il ne devait pas avoir plus de 11 ou 12 ans- à rejoindre pareil groupe.

Elle se dirigea vers eux, avec une certaine appréhension. Elle n’était pas vraiment habituée à côtoyer autant de beau monde, surtout pas dans une tenue pareille, sans compter que ça devait discuter de sujets hypra sérieux et qu’elle se sentirait comme la dernière des idiotes, mais bon, elle devait au moins une excuse à Alan et puis la perspective de revoir Harry lui était agréable. Lorsqu’elle rejoint le groupe, les discussions multiples allaient bon train, alors elle choisit de se faire discrète et après avoir adressé un signe de tête respectueux à toutes les personnes présentes –elle n’osait pas se présenter, se sentant de trop dans pareille assemblée- elle murmura la raison de son retard à Alan.

-Vraiment désolée de t’avoir abandonné comme ça, mais Parv’ est brusquement tombée malade dans la journée et, on a fini par l’emmener à Sainte Mangouste quand je suis arrivée chez elle. Je suis restée là-bas une bonne partie de la soirée, je suis partie quand elle s’est endormie, après que la Médicomage qui s’occupe d’elle m’ait assuré que son état s’était stabilisé et que sa vie n’était nullement en danger.

A peine arrivé et déjà les hostilités commençaient ! Parfois, il se demandait s’il ne ferait pas mieux de se graver sur le front « Serpentard : insultez à volonté, je suis là pour ça ». Ça ou alors il se transformait radicalement et se mettait à traîner avec les idiots de son dortoir et là, au moins, les gens auraient une véritable raison de lui chercher des noises. En tous les cas, il était évident que les gens avaient un mal fou à accepter l’idée qu’un disciple du terrrrrriiiiible Salazar puisse faire preuve d’un peu d’humour. Il fallait toujours qu’ils prennent tout au premier degré et, en l’occurrence, non seulement Tatcher avait pris sa pointe d’humour au sérieux mais, en plus, il avait interprété ses paroles de travers. Quand il avait dit que la journée d’une célébrité était dure, il parlait de lui et pas de son père, d’où la petite pique à Akiko et Sandro maintenant que tout le château les avait vus jouer. Quoiqu’il en soit, il n’eut pas l’occasion de corriger le Serdaigle car Sandro prit les choses en main. Il se contenta donc de pousser un soupir puis tandis qu’il serrait la main de l’aiglon, il termina la discussion avec une nouvelle pointe d’humour, audible cette fois-ci, du moins il l’espérait.

-Poids léger ? Parle pour toi Britto, parce que moi je ne me sens nullement concerné par cette appellation. Regarde un peu cette musculature de rêve.

Il mima alors une position de bodybuilder, ce qui étant donné sa carrure filiforme le rendit particulièrement ridicule. Mais, toujours digne, il réprima le fou rire qui tentait de percer ses lèvres et s’empara d’une des Bierraubeurres si bienveillamment apportées par Sandro. Puis, il se tourna vers Ambrine et engagea la conversation, sur le ton de la confidence.

-Bah tu sais pour ton problème de taille, si les gens t’embêtent trop, tu leur marches exprès sur les pieds et avant qu’ils ne comprennent ce qui leur est arrivé, tu t’es déjà faufilé ailleurs. Je t’assure que c’est une méthode testée et approuvée.

En effet, le cadet Dmitriev avait eu tout le temps de connaître les affres d’être un des seuls gamins à une réception d’adultes lors de son enfance en Russie et, lui et son frère avaient alors eu tout le loisir de mettre au point des méthodes pour embêter les adultes sans se faire pincer. A vrai dire, c’était à l’époque où il adulait encore son frère et où leur relation pouvait encore être qualifiée de fraternelle. Ensuite, leur père avait considéré qu’Alekseï était assez grand pour commencer sa formation en vue d’hériter de l’empire un jour et les choses n’avaient plus jamais été les mêmes.

Alexie salua Rupert, qui s'était désigné comme un chef de groupe, et les auttres élèves en souriant avant de rejoindre la queue de la file en route vers un endroit moins bruyant et surtout moins populeux. Là où ils se trouvaient, il était possible qu'ils finissent par mourir comprimés comme des crèpes avant la fin de la soirée. Mais enfin l'air pur arriva aux poumons d'Alexie, Rupert les avait guidé loin de la foule, près des sabliers et surtout toujours proche des tables de buffet. Pas que la faim tenaillait le ventre de la Gryffondor, mais savoir qu'il y avait à manger et à boire à proximité était encourageant pour passer une bonne soirée.

Très vite, le groupe s'agrandit par la présence de Sandro, celui qu'on attendait plus parce que trop occupé avec en autre le célèbre Harry Potter, le professeur de duel, celui d'histoire de la magie et d'autres personnes tout aussi importantes. Bizarre qu'il ait quitté le groupe d'adultes d'ailleurs, celui-ci avait l'air bien animé. Pas si bizarre que ça en y réfléchissant, le Gryffondor n'était qu'un enfant, trop de disparité dans une conversation, Sandro ne devait pas vraiment être pris au sérieux. Les adultes ont cette tendance ridicule de se croire supérieurs.

Et encore un nouvel arrivant, le trinome des vainqueurs était au complet avec l'apparition de Nikolaï. Puis une autre, Ambrine. Décidément, le petit groupe polarisait les environs. Ils allaient rameuter tous les élèves de Poudlard ou quoi. Enfin la bonne ambiance était de mise, c'était le principal. Même si John lança une petite pique à l'adresse du dernier arrivant. Quel dommage de voir que les rivalités étaient toujours présentes bien que pour une fois, cela ne concernait pas les Rouges contre les Verts mais bien une attaque de la part de la maison dit de la sagesse. Heureusement que Nikolaï était assez intelligent pour ne pas envenimer les choses et prendre ça à la rigolade.

« Santé à vous. », dit Alexie en prenant un verre de jus de patacitrouille. « L'année est bientôt finie, elle est passée vite, vous ne trouvez pas ? »

Puis, Alexie se pencha vers Akiko pour lui dire quelques mots qu'elle espérait à l'abri des oreilles trop indiscrète. Pas que ce que la fillette avait à dire était trop secret pour être entendu par ses camarades, mais plutôt parce qu'elle préférait laisser une certaine intimité à son amie de Serdaigle. Tout le monde n'était pas obligé de savoir que la fillette ne savait pas trop où aller cet été.

« Alors, finalement tu sais où tu vas aller pendant les vacances ? Ma proposition tient toujours au cas où. »

D'ailleurs, son père était présent à la soirée, quelque part dans la salle, certainement en train de parler de tout et de rien – surtout de rien d'ailleurs – avec d'autres personnes. Ce serait facile pour lui en dire deux mots. Ou pas, car pour le trouver, c'était pas du gateau. Hum, du gateau. Alexie regarda le buffet et ne put s'empêcher d'aller prendre une part de ce bon gateau au chocolat qui la faisait saliver depuis qu'elle l'avait vu. Rien que pour sa gourmandise, elle aurait pu faire partie des blaireaux, mais non, elle était bien mieux chez les Lions, sans vouloir vexer la maison d'Helga.

Rassurée de savoir qu’Alan ne lui en voulait pas de son retard pour le moins conséquent, elle s’inséra discrètement entre lui et Harry. Le brun se mit ensuite à lui faire un résumé des évènements survenus pendant son absence. Ainsi le gosse qu’elle avait vue s’échapper quelques instants auparavant était un des gagnants du concours organisé à l’occasion de la soirée, voilà qui expliquait mieux ce qu’il faisait dans un groupe d’adultes. Du moins elle supposait, mais elle n’en avait aucune certitude. Elle s’interrogea aussi sur l’identité de la Serdaigle décrite par Alan. S’agirait-il de la petite Akiko qu’elle avait rencontrée pendant les vacances de Noël ? A vrai dire, malgré ses promesses, elle n’avait pas vraiment pris de nouvelles de l’aiglonne depuis lors, il faudrait donc qu’elle se rattrape pendant les vacances en lui envoyant une lettre. Ne serait-ce que pour savoir comment ça se passait avec le fameux garçon dont elle lui avait parlé, après tous les premiers amours étaient toujours les plus mignons et à défaut d’avoir une vie sentimentale bien remplie, elle se contentait parfaitement de vivre celle des autres par procuration.

-... et je dois aussi te dire que tu es superbe dans cette tenue, cela te va hyper bien !

Le compliment lui alla droit au cœur et elle sourit de toutes ses dents à son meilleur ami masculin. Elle savait parfaitement que sa tenue laissait quelque peu à désirer étant donné les diverses mésaventures qui lui étaient arrivées depuis qu’elle l’avait enfilée, mais qu’Alan ait la gentillesse de lui dire tout de même qu’elle était jolie ainsi lui remonta très sérieusement le moral.

Elle écouta ensuite dans un silence respectueux le résumé de sa vie que fit le professeur McCarter et elle se fit la remarque que l’homme devait en avoir vu plus d’une avec une telle carrière. A posteriori, elle trouvait qu’elle s’était diablement tirée d’affaire durant leur Duel. Elle avait certes perdu mais elle avait réussi à tenir tête à un type avec un CV pareil, ce n’était pas donné à tout le monde. Il fallait croire que les séances de l’époque de l’AD et de la résistance aux Carrow avaient fait leur effet. C’était apparemment ce que l’homme pensait également au vu des compliments qu’il lui fit peu après. Elle rougit légèrement d’être reconnue comme une adversaire de valeur par un tel homme et entreprit de lui répondre.

-Merci beaucoup Monsieur McCarter. Je dois dire que notre affrontement ne fut effectivement pas une partie de plaisir, tout particulièrement votre Stupefix final. Je crois bien que mes muscles s’en souviendront encore dans quelques années. Néanmoins, ce fut un plaisir de se battre contre un adversaire d’une telle valeur et comme vous dites je ne suis pas mécontente de mes performances, même si naturellement la victoire vous est revenue. Je vous souhaite d’ailleurs bonne chance pour vos prochains matchs, peut-être gagnerez-vous qui sait ? Moi je me contenterais de ne pas finir dans les derniers, ce sera déjà bien. Après tout, je n’envisage pas un métier où je serais sur le front, mais plutôt une carrière médicale. Récemment, je me verrais bien comme soigneuse d’une équipe de Quidditch, mais d’ici à ce que j’obtienne mon diplôme de Médicomage, j’aurais peut-être changé d’avis.

Elle se tourna ensuite vers Alan et lui donna une légère tape sur la tête, en lui jetant un regard à la McGonagall, autrement dit sévère mais maternel.

-Et toi ne te sous-estime pas veux-tu ! Si jamais tu as envie d’être Médicomage tu y arriveras à force de travail, parce que franchement si toi tu n’y arrives pas, moi je suis totalement foutue. Alors si tu ne le fais pas pour toi, fais-le au moins pour moi. Tu n’es pas d’accord avec moi Harry ?

Elle chercha alors le soutien du Survivant du regard.