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 Au loup. [Pv McCarter.] [TERMINE]
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MessageSujet: Au loup. [Pv McCarter.] [TERMINE]   Au loup. [Pv McCarter.] [TERMINE] EmptyJeu 17 Mar - 17:52:00

Il était une fois un petit garçon qui criait au loup. Un jour, le loup le mangea. Et ce fût la fin de l'histoire.
Pauvre petit garçon que personne ne croyait, songea l'androgyne en étirant sur ses fines lèvres un sourire carnassier. Mentir... c'était un péché. Un péché effroyable et séducteur, au pouvoir ravissant, et qui offrait une véritable puissance sur les mots et les dires. La première vérité était donc de comprendre en quoi le mensonge puisait son essence. Car le mensonge n'existait pas. Les dires et les illusions étaient un détournement et/ou des déviances lyriques. Le mensonge était une vérité transformée. Une vérité... qui s'opposait à la vérité. La fleur et le bourgeon...

Dans son esprit, les cours d'Hegel se mélangeait, tuant les échos de la voix du second androgyne. Les cheveux d'Alix, son regard qui s'assombrissait... le surdoué eut une crispation de poing.

« Tu es un traitre ,Sullyvane. »

La voix le figea sur place, raidissant dans le même mouvement ses muscles, glaçant son sang. Ce n'avait pas été sa voix qui avait résonné dans on esprit. Non, la gamme avait été trop délicate, si finement ciselé qu'il ne pût un instant la confondre avec le timbre brisé qui sortait en soupir de sa propre gorge. Un sanglot monta lentement, doucereux, dans sa gorge, étouffant son coeur, emplissant sa poitrine maigre d'une résonance chaotique, battant son coeur à pleine allure, comme un oiseau blessé.

« Je sais. »

Le silence du couloir était pour lui une protection, lui assurant de ce fait que personne ne pouvait l'entendre converser avec son esprit, à voix haute. Intelligible n'était pas un mot qui caractérisait l'enfant. Visage de fille, corps de garçon. Corps de fille, visage de garçon. Sa bipolarité ferait il de lui un pauvre malade n'ayant jamais sût combattre ses faiblesses internes? L'androgyne refusait de se laisser tuer par les préjugés. Il vaincrait ce qui l'effrayait, quelques soient les moyens qu'il mettrait en oeuvre pour y arriver. Face à lui, une tapisserie se dressa presque par enchantement.
'Serpentard. Prêt à tout pour parvenir à ses fins.'
Pour une coincidence, c'était une coincidence.

Un détente de ses lèvres qui s'étirèrent en un sourire plein de malice. Enfant roi de son royaume, il ne rêvait plus aux manifestations d'une pseudo entité sur son avenir. Juste le mouvement des molécules formant son corps, et de la puissance réduite de son souffle. C'était tout ce qui faisait de l'androgyne un être vivant. Suite à cela, uniquement, pouvait alors s'ajouter son esprit. Son arme.

Du bout des doigts, les ongles glissant sur la surface lisse de la porte sobrement ciselée, il indiqua sa présence, haute normalité, par deux coups brefs. Si peu enfantin, il refusait depuis son entrée dans cette école de s'enfoncer dans des dogmes sociales, d'être comme les autres. Le souvenir hantaient ses journées, terrassant son champs de vision: les yeux paniqués des élèves lorsque comme un ocelot il avait frappé. Un ocelot. Voilà ce qu'il pouvait identifier comme sien: chat sauvage et jamais dompté. Mauvais animal.

« Tu es un extra-terrestre. », « Tu es une fille, ou un garçon? », « Espèce de petit travelo. »

Des phrases qui jalonnaient son coeur, pourrissant ses chaires d'une rancoeur immortelle. Il ne détéstait pas être elle. Elle ne détestait plus être lui. Ils étaient juste un. Et un horrible monstre venait de bouleverser son existence même. Alix Ylian. Simplement le fait qu'il existe, qu'il lui ressemble, peu importe qu'il ne le comprenne pas... seulement le fait qu'il existe.

« Il prouve que ça ne servait à rien. Que la douleur peut être battue. »

Le soir de la fête, il avait dût laisser échapper les larmes. Précieuses, elles ne servaient que rarement. Et là, il n'avait sût contrôler son propre corps, n'avait pût se défendre de ses propres sentiments. Il avait pleuré de rage. Pauvre androgyne... against you...

Ses pas se stoppèrent, dans la grâce d'un animal meurtrier. A quelques pas de sa proie. Il avait regardé la porte et avait levé la main. Il avait pris une décision, celle de faire souffrir les autres avec pédagogie. La souffrance des mots étaient telle qu'elles exploraient les contrées de la psychologie humaine en fonction des dires. Mensonge...

La porte s'ouvrit. Il releva le menton, chassant d'un bref coup de mâchoire les cheveux, fins et lisses qui s 'étaient dressés devant ses yeux, caressant ses joues trop blanches. Maladie... mensonge...et souffrance, finalement.
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  • William McCarter
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MessageSujet: entrons dans la tanière du loup...   Au loup. [Pv McCarter.] [TERMINE] EmptyVen 18 Mar - 15:47:24


La lumière émise par la lampe en fonte ouvragée éclairait le bureau du professeur Mc Carter sur lequel il était penché, noircissant des pages de notes dans son cahier à couverture de cuir rouge sombre. Il était occupé à rédiger un essai qu’il envisageait de faire paraître en librairie. Le noir se faisait dans la pièce mais Mc Carter, concentré depuis une heure, ne se laissait pas distraire par la nuit tombante. Le soleil avait disparu à l’horizon et il n’y avait plus qu’une fine bande rosée qui se reflétait dans les eaux du lac. La fenêtre était ouverte et l’air glacé du nord s’engouffrait par la fenêtre, refroidissant sensiblement la pièce cependant cela ne le gênait nullement. Il était vêtu ce jour-là d’une somptueuse robe rouge sombre avec des liserés noirs à certains endroits. Sa main volait sur le papier, l’inspiration venant au fur et à mesure et il ne levait jamais la tête, n’étant jamais distrait par le moindre fait, même par le feu de bois mourant dans l’âtre ou par un groupe d’élève bruyant passant devant sa porte. Même si le professeur Mc Carter ne se dérangeait pas pour narguer ouvertement les élèves dans son cours et pouvait parfois faire, même souvent, preuve d’un jugement que l’on pourrait qualifier d’irraisonné, il savait mettre son intelligence, qu’il jugeait sans trop se glorifier d’assez respectable, au service de la pensée et dissertait sur nombre de sujets quand l’envie lui prenait.

Alors qu’il venait de prendre une nouvelle page et qu’il s’y était engagé avec entrain et détermination, des coups frappés à sa porte vinrent le distraire. Il ferma son cahier qu’il scella d’une formule magique tout en réfléchissant. Il n’avait programmé aucune retenue à cette heure-ci, ni même aujourd’hui, aucun rendez-vous n’était prévu. Il craignit un instant que ce fut McGonagall qui venait lui rapporter des plaintes entendues ou que ce soit un élève venant faire une réclamation mais il se détrompa rapidement ; McGonagall l’aurait convoqué dans son bureau et ne serait pas venu gentiment jusqu’à son bureau pour l’avertir qu’elle songeait à le renvoyer et les élèves ne seraient jamais venus récriminer devant lui, sachant bien qu’il n’écouterait vraisemblablement pas leurs souhaits et demandes. Supputant que ce devait être un étudiant qui rencontrait un problème, il fut nettement soulagé. Il cria d’attendre quelques secondes et alla remettre des bûches dans la vieille cheminée moyenâgeuse auxquelles il mit le feu d’un coup de baguette. Il envoya les livres posés sur son bureau se ranger dans sa bibliothèque et retourna s’asseoir derrière son bureau après avoir été fermer la porte. Il agita une dernière fois sa baguette en direction de la porte qui s’ouvrit en pivotant et regarda qui venait lui parler. Il reconnut Sullyvane O’dield et, se souvent que c’était un androgyne, préféra faire abstention d’un « monsieur » ou d’un « miss ».


- Bonsoir, Sullyvane O’dield, entrez et asseyez-vous… Puis-je savoir ce que me vaut le plaisir de votre visite ?
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MessageSujet: Re: Au loup. [Pv McCarter.] [TERMINE]   Au loup. [Pv McCarter.] [TERMINE] EmptyMer 23 Mar - 15:05:42

Bonsoir, Sullyvane O’dield, entrez et asseyez-vous… Puis-je savoir ce que me vaut le plaisir de votre visite ?

Les mots résonnèrent longtemps. Immobile dans l'entre-porte, la main délicatement posée sur l'encadrure, l'enfant fixait comme hypnotisé le bureau du professeur. Lieu interdit, antre sacrée, grotte malfamée, les rimes sonnant à son tympan, détruisant peu à peu la sécurité qu'il avait à peine établie avec le chateau. On n'entrait pas dans le bureau des professeurs, si l'on n'était pas puni. La menace d'antan, vieux souvenir morbide hurlait dans son ventre, immobilisant son coeur par une panique inconnue.

Puis, avec douceur, le germe du sens même des dires du professeur. L'intonation en elle même qui alluma un brasier de compréhension, secouant l'être de sa léthargie, pour lui ordonner un pragmatisme. Bouge, réagis! Son corps s'activa lentement, et à pas lent, le jeune, très jeune fauve entra dans la tanière du loup. Son corps vibrait d'une énergie négative, en ce lieu. Il n'avait pas le moindre remord à l'idée d'une trahison quelconque. Non. Il était un chercheur qui allait étudier son cobaye pour comprendre comment ce dernier réagirait en fonctions des situations provoquées. Comment la souffrance pouvait elle enticher quelqu'un de pur et inconscient? La question tourmentait flegmatiquement l'esprit de l'enfant.
Sa main glissa sur le cuir rembourré du professeur, son corps coutourna le meuble, et il s'y assis avec légereté, pliant sous lui une de ses jambe. Sa main vint se positionner contre sa hanche, dans une attitude de timidité feinte, copié-collé aux enfants qu'ils côtoyait. Son regard, nonobstant, était froid, comme en contraste assuré au feu de la cheminé.

"Il y a des élèves qui ne vous aiment pas ici. Au point de se rebeller comme des enfants gâtés."

Mauvaise langue, agitant ses mots en des dires sybillins et moqueurs, presque improbables pour son âge.

"Des enfants gâtés qui insultent les hiérarchies et traitent de complots à votre égard."

Il déplia doucement sa jambe,e n un mouvement lent et souple, comme pour se donner le temps d'admirer la propre mécanique de son corps svelte. Ses prunelles flamboyèrent sur le visage ravagé de l'homme.

"Je me demandais comment vous réagiriez, Monsieur..."

Insolence à peine dissimulée dans son sourire vague et innocent d'enfant de onze ans. Il s'était dressé à l'instant contre toutes formes d'enfance, ici, refusant de se mêler à une confiance qui l'aurait pervertie dans la puérilité des jours dociles. Il était un traître non coupable, simplement maitre de ses faits. Il avait décidé de jouer avec le feu, de jouer avec le coeur, pour comprendre pourquoi certaines personnes ne réagissaient pas comme lui. Pas comme elle. Ni eux, d'ailleurs.

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  • William McCarter
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MessageSujet: le loup mangera les brebis galeuses   Au loup. [Pv McCarter.] [TERMINE] EmptyVen 25 Mar - 16:34:16

Le professeur regarda attentivement l’élève en face de lui, cherchant à sonder son regard et interpréter les expressions présentes sur son visage. Il avait écouté avec un grand intérêt les révélations de l’étudiant et, lorsqu’il avait mentionné le fait de se rebeller, il avait ressenti un élan d’inquiétude bien qu’il n’en ai rien fait paraître. A présent, il réfléchissait à la manière dont il allait traiter cela. En fait, cela corroborait surtout ce qu’il craignait depuis le cours des années supérieures. Certains avaient l’intention de s’opposer à lui et de ne pas plier. Il ouvrit la bouche, la voix pleine de menaces.

- Je les ferai plier ou ils rompront. Il n’y aura pas de demi-mesures.

Il réfléchit. Tout d’abord, il fallait conserver cet allié inespéré qui pourrait lui être d’un précieux secours. Avec un espion chez les élèves, il saurait directement ce qu’ils pensaient. Il reporta ses yeux dans ceux de l’élève. Visiblement, il tenait à masquer sa vraie nature ou il faisait alors preuve d’un sadisme et d’une froideur qui étaient pires que lui. Il choisit volontairement de ne pas faire de remarque concernant son impertinence sachant bien qu’il avait intérêt à conserver de bonnes relations avec ce disciple qui semblait avoir suffisamment de points en commun avec lui que pour avoir compris qu’il n’allait pas le sanctionner.

- Voilà une information qui, j’en suis sûr, ferait trembler certains s’ils savaient qu’elle est tombée entre mes mains. Vous avez bien fait ; vous avez su reconnaître qui savait vous aider. Votre loyauté sera, vous vous en doutez, récompensée. Cela reste au demeurant vague, vous ne faites que confirmer des soupçons qui étaient déjà établis. Je suis sûr que vous pouvez, si vous y mettez du vôtre, me donner plus de renseignements. Quels sont les objectifs de ces mutins, de ces racailles, de ces rebelles, de ces… enfin bref. Vous savez, comme moi, l’importance que le patronyme a acquis. Je me doute déjà de quelques noms. N’y aurait-il pas, par le plus grand des hasards, Alix Ylian et Isaac Deniel ?

Il avait pris le risque de citer Alix Ylian et Isaac Deniel qui avaient été les plus virulents durant son cours malgré le fait qu’il y avait un autre androgyne mais son côté quelque peu utopiste, semblant croire que le monde allait se conformer était tout à fait différent de celui de l’adolescent assis en face de son bureau. Il avait également l’impression que l’androgyne était motivé par un sentiment soit de frustration, soit de vengeance mais il avait, de toute évidence, préparé la pire attaque qui pût être conçue, de par le fait qu’il était impossible de l’associer au professeur et qu’il n’encourait aucune sanction. Cependant, il détestait le fait de ne pouvoir que se faire une idée et de ne pas avoir une certitude. Si seulement il maîtrisait la légilimencie. Il choisit de parler franchement.

- Soyons honnêtes, mon cher. Si nous allions nos forces, nous serons plus puissants pour affronter nos ennemis respectifs et récupérer le meilleur profit de la situation. Puis-je savoir quels sont vos motifs ? Ainsi je pourrai vous apporter mon aide du mieux que j’en suis capable et vous savez comme moi que mes possibilités sont assez importantes.

Il omettait de dire que cela lui permettrait d’avoir une prise sur l’élève et ainsi, si jamais il décidait de se retourner contre lui, de pouvoir ruiner ses efforts.
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MessageSujet: Re: Au loup. [Pv McCarter.] [TERMINE]   Au loup. [Pv McCarter.] [TERMINE] EmptyVen 25 Mar - 21:58:39

La vengeance, superbe et généreuse. Ou bien simple et ridicule.
Sullyvane pencha avec lenteur la tête, son corps en proie à un air de musique inconsolable. Les mots des professeurs avaient toujours ravagés sa vie, détruisant sa docilité étrangement compacte aux coups. Il avait toujours formaté cette envie de plaire, réduisant à néant la moindre once d'insolence à l'égard du monde. Toujours combattre, détruire ses intérêts et achever les envies des gens. Et aujourd'hui, la gueule écarlate du monstre sorcier qui se révélait dans son miroir. Les peurs de son enfance qui refoulaient dans son coeur, les cris de son frère qui s'enchainaient et les maléfices. Puis les aveux destructeurs. Et les élans non maîtrisés de son coeur. La pourriture de l'amertume rongeant son corps. La colère, sentiment fatidique qui hurlait à la victoire désormais homérique. Il n'avait tout simplement plus peur, désormais qu'il était le monstre. Coeur qui sourit, bouche qui s'étire, l'androgyne offrit à l'homme un sourire rayonnant, rare et précieux.

« Mes motivations… je n’en ai pas. Je ne recherche ni appât du gain, ni victoire sur un adversaire. Je suis flegmatique. Je ne veux pas gagner. Je ne veux pas de haine, ni de colère, ni de trahison, ni de remords. »

Ses mots l'avaient pourtant trahis en annonçant une de ses facettes. Mais il ne pouvait revenir sur ce qui était révolu. Ses dents pointues se recouvrirent par ses lèvres, qui closes, gardèrent secret le moindre mot. A venir, son esprit serait totalement voué à ne pas sortir d'informations. Sa volonté de ne rien faire. Oui, flegmatique. Vivre de toutes ses forces pour dormir. C'était son enfance qui s'envolait en ces mots. Il décidait de la terreur de son corps, et pouvait désormais en user, car les techniques les plus multiples s'offraient à lui.
Sa main glissa sur sa joue, les doigts pressants sur la peau laiteuse, enfonçant les tissus musculaire. Il sentit les rougeurs naitre sous ses ongles. Geste automatique.

« Le hasard et la finalité font à eu deux une musique merveilleuse, Monsieur. »

Ses yeux se posèrent sur le visage du professeur. Homme ravagé et ravageur, destructeur et constructeur des savoirs. Jusqu’où l’enseignement des enfants pouvait il aller ? Où prenait-il fin ? Pourquoi ?
Son dos s’arqua dans le canapé. Il n’avait pas répondit à la question. Alix. Il ne pouvait pas donner. Ce sentiment procurait une incommensurable tristesse. Un simple humain totalement … Ses canines tendirent la peau rosée de sa lèvre inférieure, fine membrane perlée. Un seul regard, un échange pitoyable. Mais aussi le chant agressif de l’allemand en opposition à l’espagnol.

« Je n’ai rien à perdre. Contrairement à certains élèves ici… »

Ses cheveux froissés contre le cuir, le profil dessiné par les courbes dansantes des flammes sensuelles. Il plissa les yeux.
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  • William McCarter
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MessageSujet: Le loup gronde   Au loup. [Pv McCarter.] [TERMINE] EmptySam 26 Mar - 10:11:51

Les sourcils du professeur s’arquèrent à un point tel qu’ils disparaissaient sous les mèches de ses cheveux. Quelques instants plus tard, ils étaient à leur place initiale et Mc Carter arborait une expression perplexe nuancée par un regard à la fois qui vrillait les yeux étranges de l’élève et à la fois légèrement amusé. Cependant, après ce beau panel d’expressions, son regard se teinta légèrement de la couleur de la menace et il devint également quelque peu ironique.

- Pas de motif… J’en doute fortement… Selon moi, on a toujours un motif, que ce soit pour faire le mal ou pour faire le bien même s’il est abstrait ou étrange. Vous avez peut-être le plaisir d’infliger la douleur, le désir de vengeance ou la tentation de l’expérience. Sachez que vous n’avez pas de problème à me l’avouer, je cautionne ces trois buts. Quant au fait que vous ne recherchiez ni le gain, je peux le comprendre mais… Vous ne croyez pas que je vais rester sans réagir, je suis persuadé que vous savez pertinemment bien que je vais donner une suite à vos révélations. Ainsi, vous savez que vous engendrerez la haine des élèves envers moi, et vous si vous êtes découvert ; la trahison… Vous n’avez rien à craindre de moi, du moins si vous ne faites rien qui va à l’encontre de mes objectifs ; la colère, celle des élèves grondera dans la révolte suite ce que je ferai ; les remords, tout dépend de votre moralité. Moi, je n’aurai pas de problèmes de ce point de vue là.

Mc Carter ouvrit un tiroir et en sortit une bouteille. Il prit également un verre et se servit une rasade généreuse du liquide qu’il commença à boire à petite gorgées puis reprit.

- En ce qui concerne le hasard et la finalité, on peut toujours trouver son avantage des événements en cours. Il suffit de… comment dire ? Savoir se faire une barrière suffisante face à une certaine morale et faire preuve de sang-froid. Il faut construire Sa Morale. Et il est heureux que vous n’ayez rien à perdre, cela permet d’aller jusqu’au bout de ses actions. Cela permet un jeu plus libre et plus efficace, donc plus retors.

Ses pupilles se firent plus étroites et elles plongèrent dans le regard de l’étudiant. Il croisa les bras sur sa poitrine et reprit sur un ton plus sévère après cette grande psychologie.

- Je le répète, j’aimerais avoir des noms, je n’aime pas être dans l’obscurité. Ce serait préférable que vous me donniez plus de renseignements sinon je devrai les obtenir par un moyen plus efficace.

La menace était apparente. Il était bon de savoir qu’on ne pouvait pas jouer de double jeu avec lui. Il observa l’étudiant, attendant de voir sa réaction. Obtenir des informations par la force ou la menace n’était pas un problème mais cela était gênant de mettre ses alliés contre soi.

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MessageSujet: Re: Au loup. [Pv McCarter.] [TERMINE]   Au loup. [Pv McCarter.] [TERMINE] EmptySam 26 Mar - 10:41:17

Sullyvane étudia l’homme. Ses prunelles s’étaient faites vides de tout sentiments. Il ne craignait pas la hiérarchie, et cet homme devrait le comprendre. Aucun mépris envers le professeur, nonobstant, la fleur sauvage qu’il était refuser de se faire emprisonner entre les griffes d’un pseudo fauve. Il n’était pas né pour être sous les ordres, mais pour imposer. Cependant ; il s’était rendu dans la tanière du loup, pour parvenir à ses fins. Ferait il du mal ? Que pouvait il se permettre de penser ? Alix n’avait encore rien fait. Seulement exister. Pauvre Alix. Croiser son chemin était fatidique.

Les lèvres de l’androgyne s’étirèrent. Les menaces pouvaient couler, il n’en avait cure. Ses mains se posèrent sur ses hanches, et il se redressa, quittant le fauteuil. Debout devant le professeur, il affronta directement de son regard de jais les globes furieux de l’homme. Qu’était il pour lui ? Un vieux, et déterminé. Alors que lui… il avait toute son existence à découvrir. Sans jamais se fixer, juste exister pour lui. Son menton se leva, et ses prunelles longèrent la cheminée. Respiration par à coup maitrisés, il apprenait à se créer, en tant que personnage mauvais pour les autres. Pour lui même, il n’était ni bon ni mauvais, seulement juste.

« Monsieur. Pour une menace, un jour, j’ai déformé la tête à un homme. Alors je vous demande de faire preuve de plus de diplomatie, sinon je crains devoir me retourner contre vous. »

Il était l’Ocelot, ce chat sauvage qui chassait la nuit, grimpant aux arbres et courant comme un éclair pour disparaître dans les retors de son environnement. Il ne permettrait pas qu’on le prenne pour un gamin.

« Alix Ethel et Lilou. »

Petite amuserie de sa part : le professeur avait demandé des noms, il offrait des prénoms. A lui de faire ses propres recherche. De son côté, Sullyvane s’occuperait de vérifier son point de vue personnel sur ceux là. Sur Alix en particulier.
LE visage neutre, il reporta son attention sur l’homme. Ce dernier était certainement plus doué que lui d’un point de vue magique. Cependant, l’androgyne ne croyait pas un seul instant que la magie puisse rivaliser au génie pur. Tordant son cou vers le sol, il étudia le bureau. Il refusait de se laisser rivaliser par une puissance génétique et globale quand son esprit était au contraire unique et dix mille fois plus intéressante et usuelle qu’une magie malléable par tous.

« N’essayez pas d’user de la force sur moi. Ca ne marchera pas, Monsieur. »


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MessageSujet: alliance de prédateurs   Au loup. [Pv McCarter.] [TERMINE] EmptyDim 27 Mar - 12:10:21

Mc Carter regarda l’enfant. Quel rusé renard… Il était en train de mener un duel, mais intellectuel cette fois-ci et l’adversaire qu’il avait en face de lui présentait une maturité et un aplomb qui lui faisait penser que ce n’était pas un étudiant ordinaire. Quelle était la cause du mal qu’il créait ? Il réfléchit et, soudain, alors que cela ne lui était plus arrivé depuis longtemps, il se mit à penser à son propre passé.

Il revit et revécu par éclairs certains moments de sa vie, épreuve grandement déplaisante qui pouvait montrer avant aux gens ses faiblesses. Heureusement, depuis, il avait appris à garder ses manques cachés et à ne rien laisser paraître d’autre qu’une douleur qui aurait pu sembler être due à une maladie. Son visage se crispa et il porta sa main à sa poitrine pour tenter vainement d’atténuer la douleur qui avait naquis dans sa poitrine. Il commença à manquer d’air et se mit à fouiller son bureau à la recherche de la fiole contenant le liquide salvateur qui lui permettrait de calmer sa douleur.

Pendant ce temps, son esprit brûlait. Il revoyait un père qui ne s’était occupé que de répudier sa mère sorcière, et lui avec. Il apercevait le mépris de ses professeurs pour ses réponses et son caractère impossible à vivre. Il contemplait l’attitude des institutions magiques qui s’étaient opposé à ses idées. Il ressentait encore la douleur de l’exil et surtout la douleur d’avoir été considéré par des dizaines de personnes comme un pro mangemort. Enfin, il trouva la fiole, arracha le bouchon et en vida la moitié du contenu. Aussitôt, il sentit que la douleur s’apaisait et il s’affala, respirant profondément de manière rauque. Il sortit un mouchoir et épongea son front. Il ferma les yeux puis les rouvrit brusquement, décidé à reprendre le contrôle de l’entretien. Il en profita pour vider le verre encore à moitié rempli qui était posé sur son bureau puis s’adressa à l’étudiant.

- Un simple malaise, ce n’est rien… Vous êtes habile, vous en avez conscience… Vous êtes plus fort que la plupart des gens et j’apprécie cela. En revanche, vous avez tort de menacer ouvertement les gens, ce n’est pas la meilleure des stratégies. Je me doute bien que vous pouvez m’atteindre, bien que ce serait difficile mais, je le répète, je souhaite que nous soyons alliés. Vous avez parfaitement compris que je n’allais pas m’en prendre à vous et que j’avais intérêt à vous garder dans mon camp… Nous savons aussi tout les deux que la magie n’est pas le meilleur moyen pour détruire quelqu’un.

Il s’interrompit, se resservit un verre et le vida à nouveau d’un trait. Il commençait à aller mieux et son esprit reprenait ses capacités. Il songea aux noms donnés et soudain, il eut une idée. Alix Ylian, cet insupportable étudiant qui, lui aussi, était androgyne. Fallait-il trouver là un quelconque indice. Il était probable qu’il ne se soit pas tellement entendu avec monsieur Ylian et cela pouvait être un motif. Bah, après tout, il n’en avait cure.

- Alix Ylian, Ethel Perks et Lilou Deprunay… Oui, c’est compréhensible. Chacun d’eux m’a causé des ennuis. Alix Ylian était certainement le plus virulent, Ethel Perks semble avoir un goût assez développé pour la justice ; c’est problématique et Lilou Deprunay refuse mon autorité et n’aime pas se faire écraser… Je vous remercie grandement. Je souhaite que vous concluiez un pacte avec moi d’entraide et de respect mutuel. Soyons alliés. J’ai besoin de gens qui me comprennent et puissent m’aider et prendre le pouls chez les étudiants, de gens qui peuvent me défendre. Si vous ne faites pas cela pour l’argent ou les points, faites cela pour l’honneur. Voyez où est la Vraie Justice de ce monde. Je pense que nous nous ressemblons plus qu’il n’y paraît… Et, au fait, quelles sont leurs intentions exactes ?

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MessageSujet: Re: Au loup. [Pv McCarter.] [TERMINE]   Au loup. [Pv McCarter.] [TERMINE] EmptyDim 27 Mar - 22:17:22

Sullyvane laissa un sourire découvrir ses lèvres. Ses prunelles noires glissèrent sur l'homme. Ce dernier acheva sa phrase dans un soupir presque agonisant. Puis, les sourcils de l'androgyne s'arquèrent dans une expression de surprise, quant aux réactions étranges du professeur. La peau se couvrait d'une rapide pellicule de sueur, alors que ses gestes mécaniques, saccadés, à l'image des insectes grouillant, se faisaient incessants, dans une attitude rapide et désorgannisé. Une seconde, Sullyvane se demanda s'il n'allait pas mourir foudroyé sur place. Alors, là, il sourirait véritablement déçu. Il n'avait aucune maitrise de sauvetage. Il ne savait pas sauver la vie. Puis l'homme souleva une fiole et but. Tout simplement. Simple geste presque familier qui le sauvait...
Chute de ses cheveux devant ses yeux, quand il baissa la tête, vaincu par une vague de mélancolie. Sa main se posa sur le bureau, ses doigts courant sur le bois épais, aux profondes ciselures. Marques du passé, aux meurtrissures douloureuses, combien d'élèves s'étaient vus souffrir ici? Les cris de rage ou de blessure semblaient s'élever dans le silence prenant de la pièce. La luminosité fictive de la cheminée se retrouva oppressante. Oui... un piège qu'était ce lieu, simple regroupement local d'un homme au titre professoral. Certes. Mais aussi symbolique de la souffrance d'une hiérarchie pré-établie. Les mots pouvaient se dresser en la faveur de l'homme, la haine et la colère était toujours là. Le regard de jais se releva sur l'homme quand au bruit, les lèvres se détachèrent du goulot. Infâme...

Un malaise. Soucieux, Sullyvane garda le silence, désireux de ne pas placer le professeur en position de mal-être. Les pourquoi et les comment n'intéressaient que peu, certaines fois. Il avait nôté le reflexe du poing lorsque ce dernier s'était levé à la hauteur du sternum, comme pour combattre une douleur physique. Il suffisait maintenant d'inscrire totalement ce détail dans sa mémoire. Sullyvane posa totalement sa main sur le bois du bureau, en dépit des morsures silencieuses du pupitre, et se penchant en avant, étudia l'homme. Toutes les comparaisons animales étaient possibles, certes. Mais parfois, l'imagination devait se courber devant la vérité. Les muscles humains, la morphologie et les traits d'un visage en se calculaient pas avec des mots bestiaux. L'androgyne admira les courbes dures du corps, d'un regard discret, puis penchant la tête, reporta son attention sur le professeur.

« Votre allié... »

Sa voix avait légèrement tiré vers l'aigüe, presque involontairement. Chasse interne d'une tirade provocatrice, il attrapa une mèche et la pressant entre le pousse et l'index, ramena sa main au sternum, dans un inconscient typiquement réfléchi.

« Ils comptent fonder une espèce de fan-club. Contre vous, et ce auprès du professeur Flitwich et McGonnagal. Je reconnais ne pas être persuadé de mes dires, et si vous en faites la demande, je vérifierais qu'il s'agit là de source sûre. »

Son regard, lentement, se posa sur les papiers étalés. Tous déformés aux côtes, ils semblaient être les jouets préférés de William McCarter. Les prenaient ils, les disposaient ils, toujours de la même manière, avant de les déplacer, puis de les ranger ainsi d'un système automatique, en un toc quelconque? Réalisait il toujours les mêmes gestes... par exemple... avant que quelqu'un ne rentre dans sa tanière? Un sourire étira les lèvres du garçon.

« Puis-je vous demander ce que vous ferez à Alix? Il s'agit de mon préféré. » Avoua t'il avec un sourire presque désolé. Ses mains se croisèrent dans son dos en une attitude sage, d'enfant de choeur. Il releva ses yeux sur l'homme et chercha un instant à deviner à quoi il pensait. Pourquoi Alix? A cause de son androgynie? L'homme ferait il le rapprochement? Sullyvane n'en doutait pas une seconde. Il laissa ses mains glisser à ses hanches.

« Permettez vous que je me rende à mon dortoir, Monsieur? Je suis assez las. »

Ce n'était pas une totale vérité. Il comptait étudier l'aile droite du château, au niveau du quatrième étage. La décoration s'était révélé superbe, et à la limite de l'agoraphobie, il n'avait encore eu totalement le temps d'en analyser les fresques et les tableaux animés. Cette nouvelle usualité du décor, déjà remarqué depuis les quelques mois qui le séparait encore de la rentrée, l'étonnait. Il tourna la tête vers la porte, l'oreille tendue, puis se tourna de nouveau vers l'homme, une lueur interrogative dans les yeux.

« Monsieur... que signifie le statut sanguin, ici? Est-ce véritablement comparable à l'antisémitisme évoqué en période de la Seconde Guerre mondiale? Il y a t'il des Aryens et des ''Juifs'', ici? »

Il posa son épaule contre le cuir du fauteuil, prêt à quitter les lieux si le professeur lui demandait.
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MessageSujet: philosophie profonde   Au loup. [Pv McCarter.] [TERMINE] EmptyMer 30 Mar - 14:56:00

La voix du professeur Mc Carter n’était presque jamais pure. Elle était toujours nuancée par un penchant de mépris, un léger soupçon d’ironie, une note de colère ou prenait un timbre amical. Rarement, elle gagnait en profondeur, les moments de pitié, ou plutôt d’émotion étaient très souvent gardés afin de ne pas dévoiler de faiblesses à l’adversaire. Une fois n’est pas coutume, sa voix changea et elle parut être celle d’un autre.

- Vous êtes né-moldu, je pense…

Après ce bref instant, son ton se fit plus professoral bien qu’il soit toujours aux antipodes de ce qu’était un ton d’enseignant. Il était persuadé que l’étudiant tirerait, comme lui s’il était dans ce cas-là, des conclusions de cette variation soudaine. Encore restait-il à voir quelles elles seraient. Il n’était pas né-moldu mais pas plus sang-pur. Il était un simple sang-mêlé, ce qui, au fond, ne le dérangeait pas du tout. Selon lui, la naissance importait peu ainsi que soi-même aussi. L’important était ce que l’on réussissait à faire de ses capacités, dons et défauts. Les gens oubliaient souvent d’exploiter leurs vices contre les autres.

- La réponse est compliquée… Certes oui, cela est très semblable, pour ne pas dire identique. Certains sang-purs, en général quasi tous, estiment que leur sang vaut mieux car il est pur, sans la présence reconnue de sang de moldu. Je ne sais pas pourquoi, je pense que c’est difficile à comprendre tant qu’on ne vit pas baigné dans ce milieu de pensée… A mon avis, c’est comme partout ; la peur de la différence ou le mépris des autres pour certaines caractéristiques. Nous avons tous des idées préconçues. La différence est de pouvoir réussir à faire une sélection se basant sur des caractéristiques changeantes. Quelle idée de vouloir prendre comme point de vue le sang ! Cela n’a aucun intérêt, la magie ne dépend pas du sang. Tout se joue, d’après moi, dans la cervelle. C’est là, je pense, que se trouve notre plus fabuleux organe. Les utopistes peuvent prétendre ce qu’ils veulent, l’amour ne mène pas bien loin… la réflexion et la pensée, en revanche…

Mc Carter ne termina pas sa phrase. Il se perdit quelque peu dans ses pensées mais reprit le fil de ses idées en marche et continua.

- Toujours, vous aurez toujours des gens qui ne vous apprécieront pas pour votre différence et de ceux qui vous apprécieront. Il suffit de rester avec la seconde catégorie et se venger de ceux qui sont trop agressif envers nous. Moi, j’ai toujours été méprisé pour mes idées un peu trop, comment dire… agressives. Sans parler de mon caractère et de mon ego qui n’arrangent pas les choses. A vous de tirer profit de vos forces, ce que vous faites déjà d’une manière exemplaire, je dois dire.

Il fit une pause, regarda dehors, paraissant à nouveau perdu dans ses pensées. La réflexion était quelque chose qu’il estimait qui devait le plus souvent se pratiquer seul mais il avait aussi goût à partager ses pensées et idées avec des gens qui faisaient preuve d’un état d’esprit semblable au sien comme l’était ce garçon à la personnalité si étrange mais si sympathique, du moins à ses yeux. Soudain, il se rappela de quelque chose.

- Alix Ylian… Comment vais-je le détruire ? Il faudra s’y prendre à plusieurs reprises, il est résistant. C’est une proie coriace. A côté de lui, miss Deprunay est un en-cas. Elle est agressive mais sa défense peut être percée facilement. Lui, il est intègre, tout comme miss Perks. Son physique est affaibli, je pourrais le martyriser sans problème si je lui donne une retenue mais le supplice physique est moins noble que le psychologique. Cependant, je ne peux pas faire cela en classe, les témoins sont trop dangereux. Par contre, en retenue, j’ai le champ libre, de même qu’à l’extérieur des cours si je le croise. Les préjugés sur les serpentards sont une grande cause de douleur pour lui ; ça doit s’exploiter. Ou alors la diffamation mais vous êtes plus apte à faire cela, grâce à votre position d’élève. La retenue reste encore le meilleur moyen, je ne peux rien tenter en classe. Avez-vous une suggestion ? Pour ce qui est des informations, n’hésitez pas à m’informer, je n’aime pas les coups bas de ces élèves qui ne pensent qu’à se plaindre…
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MessageSujet: Re: Au loup. [Pv McCarter.] [TERMINE]   Au loup. [Pv McCarter.] [TERMINE] EmptyJeu 31 Mar - 14:10:37


- Vous êtes né-moldu, je pense…

Le ton de l'homme avait radicalement changé. L'enfant resta immobile, la main toujours posée sur le cuir vaniteux du fauteuil. Son regard noir était totalement neutre, soudoyant celui du professeur qui pendant un instant, semblait perdu dans ses pensées. Un sourire discret naquit sur les lèvres noires de Sullyvane qui retint d'exprimer ses pensées. L'homme était soit né-moldu, soit dans un cas semblable à cette équivalence. Il se renseignerait plus tard...

La réponse est compliquée… Certes oui, cela est très semblable, pour ne pas dire identique. Certains sang-purs, en général quasi tous, estiment que leur sang vaut mieux car il est pur, sans la présence reconnue de sang de moldu. Je ne sais pas pourquoi, je pense que c’est difficile à comprendre tant qu’on ne vit pas baigné dans ce milieu de pensée… A mon avis, c’est comme partout ; la peur de la différence ou le mépris des autres pour certaines caractéristiques. Nous avons tous des idées préconçues. La différence est de pouvoir réussir à faire une sélection se basant sur des caractéristiques changeantes. Quelle idée de vouloir prendre comme point de vue le sang ! Cela n’a aucun intérêt, la magie ne dépend pas du sang. Tout se joue, d’après moi, dans la cervelle. C’est là, je pense, que se trouve notre plus fabuleux organe. Les utopistes peuvent prétendre ce qu’ils veulent, l’amour ne mène pas bien loin… la réflexion et la pensée, en revanche…

Intéressant. Ainsi, le mal nazi s'était copulé avec cette même disgrâce dans ce monde infernal de la magie. Un système de reconnaissance entre différentes castes, établie par une loi supposée sur un pseudo statut sanguin. Une pureté du sang aux antipodes d'une réalité sociale, qui semblait à s'y méprendre, comparable aux puissances Aryennes s'étant emparé des hiérarchies utopistes. C'était tellement... génial, comme idée.
Les yeux rêveurs Sullyvane écouta sans ciller l'homme. L'esprit...en opposition au sang... McCarter se trompait. Le cerveau était en effet la plus incroyable invention divine qu'ai fait don aux hommes le Rédempteur. Nonobstant, si peu savait s'en servir. Alors que le sang... bouillonnant dans tous, constituait une véritable malédiction. L'homme le plus béotien qui soit pouvait se briser sous la menace de son propre niveau social s'il était référencié par une idée de statut sanguin. Avec le sang, on pouvait manipuler n'importe qui, effrayer, tuer.
Les yeux écarquillés, Sullyvane ressera sa main, ses ongles crissant sur le cuir. Lentement, il s'extirpa de sa léthargie, pour revenir à cette pseudo réalité. Sombre jour que celui où l'enfant avait posé le regard sur Poudlard. Sa folie raisonnée se déverserait bientôt.

Toujours, vous aurez toujours des gens qui ne vous apprécieront pas pour votre différence et de ceux qui vous apprécieront. Il suffit de rester avec la seconde catégorie et se venger de ceux qui sont trop agressif envers nous. Moi, j’ai toujours été méprisé pour mes idées un peu trop, comment dire… agressives. Sans parler de mon caractère et de mon ego qui n’arrangent pas les choses. A vous de tirer profit de vos forces, ce que vous faites déjà d’une manière exemplaire, je dois dire.



Sa main caressa les très longues mèches bleutées. Il savait cela pour l'avoir connu. Le cri du garçon, sa propre fureur lorsque les mains enfantines, cruelles, avait glissées sur son corps, écorchant sa peau translucide. La colère, la fureur d'une injustice jamais punie, d'une incompréhension à son égard. La douleur galvanisée... qu'il avait renvoyé de toute ses forces. Puis son intégration ici. Il n'avait pas tenu une journée avant de s'effondrer mentalement, face à Alix.

Alix Ylian… Comment vais-je le détruire ? Il faudra s’y prendre à plusieurs reprises, il est résistant. C’est une proie coriace. A côté de lui, miss Deprunay est un en-cas. Elle est agressive mais sa défense peut être percée facilement. Lui, il est intègre, tout comme miss Perks. Son physique est affaibli, je pourrais le martyriser sans problème si je lui donne une retenue mais le supplice physique est moins noble que le psychologique. Cependant, je ne peux pas faire cela en classe, les témoins sont trop dangereux. Par contre, en retenue, j’ai le champ libre, de même qu’à l’extérieur des cours si je le croise. Les préjugés sur les serpentards sont une grande cause de douleur pour lui ; ça doit s’exploiter. Ou alors la diffamation mais vous êtes plus apte à faire cela, grâce à votre position d’élève. La retenue reste encore le meilleur moyen, je ne peux rien tenter en classe. Avez-vous une suggestion ? Pour ce qui est des informations, n’hésitez pas à m’informer, je n’aime pas les coups bas de ces élèves qui ne pensent qu’à se plaindre…

Silence, silence, et silence. Les lèvres closes, Sullyvane laissait retentir dans son corps les plus horribles sentiments qui l'avait jamais tenu entre leurs griffes. Colère, honte, vengeance et désespoir. Détruire Alix? Il était venu pour cela. Mais au pied du mur, il se retrouvait désarmé, se retrouvait petit enfant. Faiblesse traitresse, il retint tout cris, toutes manifestation de colère. Il n'avait que faire de Lilou qui était un monstre. Tout le monde en ce château était un monstre, lui en premier. Au bûcher les sorcières. Enflammées, ses prunelles foudroyèrent le sol, ne pouvant se résoudre à porter leur calvaire sur le visage de l'homme. Effondrement de ses idées, il cherchait de toutes part un secourt mental. Que faire. Il ne savait plus quoi penser, plus quoi dire, plus quoi faire. Visage éhonté qu'était le sien, il baissa la nuque, ses longs cheveux formant une draperie cachant sa désuétude. L'année avait glissé entre ses doigts, et il ne pouvait plus se retourner sur ce qu'il avait fait. Il ne ressentait aucun remords. Vraiment? Son coeur n'était ni de pierre ni de plombs, comme cela plaisait de dire les antagonistes. C'était une simple myocarde, symbolique de ses pensées, symboliquement détruites. Faiblesse ennemie... maudite par tout son esprit normalement immuable, imperméable et intouchable. Le coeur a ses raisons que la raison ne connait pas. Pauvre petite chose qui se remettait en question, allant et revenant sur ses principes, à l'esprit consumé par la haine de deux partis égaux. La haine de la sorcellerie et une haine de l'injustice. Des silhouettes fantômes se dressèrent peu à peu dans la salle. Muscle mental se tordant pour échapper à l'étau d'une asphyxie dénigrée, Sullyvane chancela.

« Wie soll es mich schon geh'n ihr... guckt euch nicht mehr an und ihr glaubt ich merk das nicht wo soll ich jetz hin! Was habt ihr euch gedacht sagt es mich jetz in mein gesicht, sagt wofür das alles hier zebricht, es macht mich fertig! »

Mots hurlés, provenant de ses souvenirs, le jour où son père et sa mère s'étaient... mots hurlés par Estéban, dans le plus total excès de colère. Mots allemands qu'il avait appris, jours après nuits, car n'ayant jamais marchés. Sa mère parlait allemand. Et pourtant elle était partie. Colère enflammée face à l'espagnol trop ensoleillé d'Alix, produisant à son égard une fureur effroyable, ravageuse, en recherche d'une vengeance insatiable. Son sourire était trop sincère, trop anormal pour quelqu'un qui osait dire avoir souffert! Tournoiement de ses vêtement, furie de son corps, claquement de ses cheveux, sans chercher à raisonner, l'enfant courut vers la sortie, pour fuir. Fuir ces fantômes grisonnants qui tendaient leurs bras vers lui, cherchant à se moquer de tout ce qu'il cachait à l'intérieur de lui. Pleurs incontrôlable, il sortit sans chercher à s'excuser auprès de l'homme, sans plus rien comprendre, sans plus rien voir. Juste le noir qui s'étalait dans les couloirs

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