3 mars 1998

Stephen,

Bonjour à toi Stephen. Sache que j'ai longtemps tergiversé avant de me décider à prendre la plume. Sans nul doute, tu n'attendais point cette lettre, car tu ne me connais pas. Néanmoins, je connais ta mère Stéphanie des Soblons, en cette qualité, je me suis donc permis de t'écrire. J'ai un lien de parenté assez proche avec toi, lequel te seras dévoilé en temps voulu. Je sais que cette époque noire de guerre en a fait souffrir plus d'un; je ne pouvais rester plus longtemps dans l'ignorance de tes problèmes qui me concernent aussi, puisque tu es également de ma famille. Cette lettre sera bien courte mais concise, je tiens à t'offrir mon soutien, financier bien sûr, mais aussi en ce qui concerne tes questions. Je ne répondrai peut-être pas à toutes, jugeant de mon mieux ce qui est bon pour toi et ce qui ne l'est pas. Sache simplement que tu peux m'envoyer un hibou en cas de nécessité ou simplement par désir. Je ne pouvais me résoudre à te laisser sans aucune connaissance de mon existence, et éprouvais également l'envie de te connaître un peu.

Je sais que tu es en 7 ème année à Serdaigle, cette maison est, à ce que l'on dit, réputée pour accueillir des enfants dont la finesse d'esprit égale l'intelligence. Je n'ai pas étudié à Poudlard, mais par le biais de mes frères et soeurs, qui y sont, je connais un peu le fonctionnement désormais. J'espère que tu accepteras de me donner un suivi de ta scolarité, cela peut te paraître bien étrange venant d'un inconnu, mais sache que si, certes, je suis un inconnu, je ne suis pas un étranger... Et je m'intéresse sincèrement à tes avancées, ainsi qu'à toi en général. En espérant recevoir une réponse-pleine de questions je suppose.- je te souhaite tous mes voeux de bonheur dans ta continuation. Sache que tu peux aussi compter sur moi.

Sven Molovich.

10 mars 1998

Stephen,

Je comprends ton désarroi, et ne pensais pas que tu connaissais les tristes circonstances de ta naissance. Toutefois, même si ta méfiance à mon égard est justifiée, elle est inutile. Je suis effectivement apparenté à l'homme qui t'as donné ses gênes. Néanmoins, je suis comme toi, je n'ai pas choisi mes parents. Je t'écris sans qu'il ne le sache-ce qui répond à ta question par ailleurs concernant le fait qu'il est en vie.- et ne suis pas ses idéaux. La raison pour laquelle je t'écris est que j'étais-et suis encore- attaché à ta mère. Je sais tout ce qu'il y a à savoir sur Stéphanie des Sablons et son visage ne me quitte jamais. Je ne lui ai pourtant jamais parlé; simplement, sache que protéger cet enfant qu'elle a eut me tient à cœur pour des raisons qui me sont propres.

Comme l'indique ta répartition dans cette maison que vous appelez Serdaigle, ton intelligence est vive. J'aimerais beaucoup que tu me parles de cet artefact qui t'as révélé une grande partie de la vérité. Andréa, Glenn et Gladyss sont bien mes frères et sœurs, et je correspond à la description que tu as donné. Je suis heureux que malgré ta méfiance tu aies décidé de répondre. Je peux ainsi te démontrer que tu n'as rien à craindre de moi; je suis celui qui éduque mes frères et sœurs, et j'essaye de leur inculquer l'honneur... C'est une chose bien difficile mais qui me tient à cœur, comme tu as peut-être pu le remarquer Andréa est un jeune homme rusé et intelligent, tout comme tu m'as l'air de l'être, son allure sombre cache pourtant un bon fond, j'en suis certain. Quand aux jumeaux, Gladyss et Glenn ils sont plus tolérants, ouverts d'esprits, je suis content de m'y être pris à temps en ce qui les concerne. Je prends beaucoup de risques en t'écrivant, et te parler de mes sentiments-surtout ceux qui concernent ton père biologique- m'aies très difficile, tout comme je ne me confie pas facilement. Tu remarqueras sans doute que je parle de mes frères et sœurs mais pas de moi, sache que je n'ai nul autre intérêt pour toi que ma bonne foi.

Je savais aussi que Stéphanie des Sablons avait beaucoup d'argent, et suis heureux que tu aies pu recevoir son héritage, je craignais un vol d'une part ou d'autre de la famille. Je ne sais pas si tu as d'autres questions, si tu le veux, écris-moi à ce propos, mais sois prudent, comme je te l'ai dis, j'agis en toute illégalité... Et contre l'éducation sévère qui me fut donnée... Je ne te répondrai peut-être pas de manière régulière, ni le plus rapidement du monde, néanmoins sache que tu auras toujours-où alors cela signifiera que j'aurai de graves ennuis.- une réponse de ma part.

PS: si tu as besoin d'aide pour tes ASPICS de potions, n'hésite pas à m'en parler, je connais bien-tout du moins, j'ose l'espérer.- cet art.

Sven Molovich.

20 mars 1998

Stephen,

Bonjour à toi. J'ai mis du temps à formuler cette missive, non parce que j'étais pris-ce qui est le cas... Mais c'est un souci moindre.- mais il est difficile pour moi de parler de tout "ceci". Je vais essayer de répondre dans l'ordre et d'être concis, et surtout sincère, il est possible que je refuse cependant quelques questions, il sera inutile de les reprendre par la suite si j'en ai décidé ainsi. Bien, alors pour commencer, je ne sais pas quelle image de moi que t'as renvoyé ce miroir-l'artefact est donc un miroir! Intéressant.- mais je ne pense pas que mes origines slaves aient pu me rajeunir, ou que cette glace soit flatteuse à mon égard-je vous confie avoir beaucoup ri en lisant ce passage.- Pour tout te dire, j'ai 26 ans... Et j'ai "connu" ta mère à l'âge de 8 ans. Ce qui m'a décidé à te parler, tu le sais déjà. Ma première lettre indiquait clairement mes intentions, Stéphanie des Sablons est une personne chère à mon cœur, à qui je n'ai pas "parlé" mais dont je me suis promis de protéger l'enfant qu'elle portait, alors inconsciente-j'ai découvert qu'elle était enceinte il y a peu.-

Je ne puis te dire les raisons qui me poussent réellement à prendre soin de la chair de Stéphanie des Sablons, mais cette action est sincère, portée par un profond désir, que là non plus, je ne suis pas en mesure de te révéler. En effet je suis ton demi-frère, ce qui fait que tu as également du sang slave -ainsi peut-être auras-tu la chance de paraître plus jeune lors de l'atteinte de tes 30 ans?- dans les veines. Néanmoins, trêve de plaisanteries, j'entends-mais peine à comprendre, car ainsi fut mon éducation- le désarroi qui t'habites. Sache néanmoins que si tu ne fus pas désiré dans ces conditions; cela ne compte pas dans tes "fautes", car tu n'es coupable de rien. Je pense sincèrement que ta mère serait fière de toi aujourd'hui. Nombre de femmes dans le cas de Madame des Sablons élèvent ces enfants nés de la violence avec tendresse; même si l'étude de ce mot "tendresse" ne m'ait point familier, je suis en mesure de te l'assurer... Tu aurais sans doute été sa consolation, et elle t'aurais chéri comme son fils, désiré ou non.

Te répondre concernant mes activités n'est pas dans mes intentions... Non pas parce que je souhaite te le cacher, mais parce qu'il m'ait impossible de statufier sur un oui ou sur un non... Je suis simplement entre deux. Je n'ai pas choisi cette voix par vocation, désir comme tu en parles si bien dans ta lettre, on m'a éduqué à cela, mais je sais aussi m'en détacher pour tenter de créer et respecter mon code de l'honneur. Je te demande de ne pas me juger, car comme je te l'ai dis auparavant "on ne choisi pas ses parents." Tout du moins, j'ai l'impudence de croire désormais-car une personne très chère me l'a enseigné avec patience pendant 4 ans- que l'on peut modifier ce destin que l'on vous trace dès la naissance. Tu l'as fais bien avant en survivant à cet acte humiliant, alors même que ta pauvre mère s'en est allée. Et je crois remarquer aujourd'hui que tu n'as rien de la vie de martyr non désiré qui devait régir ton histoire, puisque tu sembles bien t'en sortir...

Il est des choses que tu as pu apprendre avec cette famille adoptive-que tu sembles chérir- que je n'ai jamais connu, ainsi, je ne puis te répondre correctement, je l'essaye tout du moins. Il est cependant une chose qui me chiffonne. Toi qui me semble intelligent, pourquoi use-tu ton encre pour des questions inutiles? Oserais-je dire futiles? Sans intérêt? En effet, ne t'ai-je point signifié le désaccord qu'aurait mon père quand à cet échange de lettres? Ainsi tu comprendras la réponse à ta question "pourquoi est-ce illégal de communiquer avec moi." Je brave beaucoup d'interdits ainsi qu'un certain conditionnement de ma personne en t'écrivant, ainsi, je te prierai de trouver des questions plus intelligentes afin de ne pas risquer ta vie et la mienne dans ces passages de lettres sans intérêt.

Le reste de ta missive est bien plus intéressant, et je comprends ton besoin de réponses, apprend simplement à relier les choses entre elles avant de reposer plusieurs fois les mêmes, je ne suis hélas pas très connu pour ma patience... Cette personne qui m'a tant apprit pendant 4 ans pourrait bien te le confirmer. Sache que les points d'interrogations sont un danger dans la vie, mais je l'ai apprit il y a peu, ils sont aussi nécessaires, sache donc en poser le minimum possible afin de garder ces autres ponctuations sournoises pour toi.

Ta mère fut envoyé jeune au combat, d'un côté je réprouve également cette manie, mais de l'autre je ne trouve pas cela indécent, simplement dommage. On m'a toujours apprit qu'en temps de guerre, les sentiments et l'âge ne comptent plus. Gageons qu'un jour ces dernières cessent... J'espère que tu comprendras mon point de vue. Néanmoins, je ne puis que t'engager à ne pas te plonger dans la bataille, je pense qu'il y a suffisamment de personnes concernées, enrôlées comme cela. Ne t'approche surtout pas de notre père, n'esquisse nulle recherche sur lui car c'est un homme très dangereux. En écrivant ces mots, je prends conscience que mon bras lui-même frissonne, TU NE DOIS PAS penser à lui! Alors ta vie et la mienne seraient en grand danger, tout comme le destin d'Andrea, Glenn et Gladyss... Je REFUSE que l'on me retire la "garde" de mes frères et soeurs, ainsi, si tu entreprenais cette quête, je t'en empêcherai pour nous protéger tous. Avec un peu de chances, la guerre aura raison de lui... Mais nous ne pouvons rien tenter à son encontre et tu dois le comprendre.

Je suis encore présent pour t'aider ou répondre à tes questions -sauf en ce qui concerne notre père tu l'auras compris.- Et m'excuse pour la sécheresse de mes mots, je voulais simplement que tu entendes leur importance.

Sven Molovich


PS: Andréa m'a parlé de ce grand terrain de Quidditch. Si c'est la grandeur des lieux qui te fais peur pour agir, clos de moitié tes yeux et songe à une petite pièce que tu apprécies, un endroit confiné qui te protège des coups grâce à ses murs, ainsi le sortilège fonctionnera mieux, car si ton esprit est trompé par l'imagination, la magie aussi, sa puissance en sera décuplée.