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 Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...)
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MessageSujet: Re: Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...)   Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...) - Page 2 EmptyMar 3 Nov - 14:44:49

*À l’aideeeeee*

Si le jaune et noir ne se montrait guère enthousiasme à l’idée que la classe ne soit divisée ainsi, séparant pur et impur, ou voleur de magie comme certain le dirait, il en montrait encore moins en ce qui concernait le cours de métamorphose. Un gros zéro qui ne servait à rien. Voilà. Il détestait cette matière dans laquelle il n’avait décidément pas la moindre petite parcelle d’un talent quelconque. D’ailleurs, en quoi était-il plus fort? Soin aux créatures magique, point bar… Et ce n’était vraiment pas un cours extraordinaire, y’avait pas à dire. Soupirant intérieurement, donc, le blaireau s’accouda à sa table, bien décidé de ne pas répondre une bêtise et se voir recevoir comme cadeau de noël les représailles de la vieille. Cela ne l’empêcha toutefois pas de prendre des notes, n’est-ce pas? Il était tout de même en cours, c’était son pitoyable devoir de pauvre étudiant minable et risible. [i]

[i]*J’comprendrai jamais rien en méta…* soupirait-il intérieurement, laissant son regard parcourir le parchemin sur lequel il décrivait de petite lettre à l’encre d’ébène, sans grande joie, prenant tout son temps sans trop se préoccuper de ce qui l’entourait.


Citation :

Le critère de taille est indifférent en métamorphose.

Mouais… Cela voulait-il dire qu’il pouvait transformer un éléphant en sourie que cela n’avait pas vraiment d’importance? Secouant sa tignasse épaisse et blonde, il releva ses iris d’azure vers le tableau, comme s’il y cherchait une réponse, sans vraiment en voir. Il n’était pas un élève paresseux; il n’était simplement pas très doué, y’avait une légère différence, hein? Il avait tant pris son temps pour écrire cette si simple et banale petite phrase qui ne servait strictement à rien qu’il remarqua que le groupe était déjà passé à autre chose. Il se pencha donc e nouveau son parchemin, laissant gratter sa plus de paon sur ce dernier de manière un peu paresseuse et artistique :

Citation :
ST : [Similar Transformation]
DT : [Deep Transformation]

Mais... Les créateurs de la méta n’auraient-ils pas pu trouver autre chose que ça comme nom? C’était pourri! Il poursuivit ainsi, sans dire ce à quoi il pensait vraiment…

Citation :
ST : [Similar Transformation] : transformation d'un objet A en un objet B de forme similaire.
DT : [Deep Transformation] : transformation d'un objet A en un objet B de forme totalement différente.

Lorsqu’il reposa sa plume, fixant de nouveau vers l’avant, écoutant d’une oreille distraite, ce ne fut qu’un liquide opaque qui le distrayait de ce qu’il était entrain de faire et il baisse de nouveau les yeux, sans vraiment sursauter lorsqu’il remarqua que ses notes venaient d’être foutu en l’air par un encrier, ma foi, particulièrement maladroit. Une voi retentit : William, à côté de lui, paraissait vraiment mal à l’aise sur ce coup.

« Arrêtes, c’est pas grave… C’est que des notes… ça se reprend, c’est pas la fin du monde… » lâcha-t-il pour tenter de rassurer le rouge et or, de ce petit sourire doux et amical. Hors de question de le faire flipper plus qu’il ne le faisait déjà, n’est-ce pas? Après tout, si Craig faisait des accidents de la sorte, c’était forcément parce qu’il était trop nerveux, quelque part, non? C’était du moins ce qu’il pensait. Et après tout, le roux n’y était pour rien. On n’avait qu’à ne pas lui faire tant de mal. C’était de leur faute à EUX… pas à lui…

Il tâcha aussi de récupérer ce qui avait pu être sauvé de la noyade d’encre, en vain. Ses notes étaient foutues. Rien de bien grave, il les emprunterait à quelqu’un d’autre et les recopierait, point final, l’histoire s’arrêtait là… Mais McGo? Elle le prendrait sans doute mal et tétaniserait sans doute encore plus le rouge et or… Et misère…
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MessageSujet: Re: Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...)   Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...) - Page 2 EmptyMer 4 Nov - 20:36:14

À la place de la réponse de la jeune Serdaigle, un bruit cristallin retentit dans la classe, suivi de quelques chuchotements dont la source ne resta pas bien longtemps anonyme. Il suffisait de suivre les regards tantôt amusés, tantôt désolés, des camarades du malchanceux rouquin...

« Mr Craig ! Encore ! » aboya la vieille enseignante, exaspérée.

Elle rejoignit à grandes enjambées le bureau du fautif Gryffondor, puis, ayant sorti sa baguette en marchant, entreprit de faire disparaître l’encre avant qu’elle ne tâche le bois.

« Liquidus durat » lança-t-elle en abaissant sa baguette d’un coup sec et parfaitement rectiligne vers l’encre. Le liquide parut alors se ramasser sur lui-même, épaissir, s’assombrir pour finalement se solidifier. Elle se saisit de la tâche solide d’un geste brusque, qui traduisait sans mal son agacement, puis, pointant ses yeux sur le binôme comme on aurait pointé une arme sur un fusillé, énonça la sentence.

« Vous viendrez me voir à la fin du cours… tous les deux. »

Les parchemins des élèves étaient encore tâchés, mais parfaitement secs, tout comme le bureau et le sol. Il y avait fort à parier que l’eau et le savon soient les premiers éléments de la punition qui attendait les deux jeunes hommes…

McGonagall posa négligemment l’encre sur son bureau, puis, après avoir remonté ses lunettes le long de son nez, reprit son cours.

« Quelqu’un peut peut-être venir au secours de Miss Colien… Mr Damalis, par exemple ? »
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MessageSujet: Re: Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...)   Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...) - Page 2 EmptyMer 18 Nov - 21:29:35

Et ce qui devait arriver arriva. McGo fondit sur les deux jeunes maladroits. Enfin le maladroit et le dommage collatéral, si on voulait être exact. Le pauvre William allait en prendre pour son grade. Il accumulait les erreurs depuis le début du cours, et l'écossaise n'était pas connue pour sa magnanimité. Elle était juste, mais sévère et exigeante. Plus encore avec les membres de la maison qu'elle dirigeait, qui devaient selon elle - elle l'avait souvent démontré par le passé, souvent d'ailleurs avec Potter et ses amis - se montrer encore plus exemplaires que les autres. Pas de doute donc, l'ancien préfet des Rouge et Or allait passer un sale quart d'heure.

Pourtant, dans le portrait que June venait de se remémorer mentalement, elle avait omis un détail : leur enseignante de métamorphose n'était pas aussi démonstrative que pouvaient l'être d'autres membres actuels du corps professoral. La vieille femme se contenta donc de réparer les dégâts, non sans gratifier Craig d'une courte remontrance, et de les convoquer en fin de cours. Pas de cris, pas d'éclat, sobriété et rigueur, voilà tout.

Le cours se poursuivit donc, et McGo, fidèle à sa probité légendaire, donna même une chance à Leandre de prendre directement la parole à la suite, comme pour lui prouver qu'elle n'était pas rancunière, et que malgré la convocation énoncée quelques secondes auparavant, il restait un élève aussi digne d'intérêt que les autres présents. Elle était incroyable, McGonagall.

June attendit donc un moment, espérant que son condisciple saisirait sa chance, mais celui-ci semblait un peu perturbé par les derniers évènements, et ne saisit pas la balle au bond. Voyant que la réponse tardait à venir, la préfète des Bronze et Or finit par lever la main pour venir à son secours. Elle attendit que leur enseignante daignât lui accorder la parole - peut-être en désespoir de cause - et essaya :


- Je pense que cette transformation est la plus facile à pratiquer car elle intervient sur deux objets ayant un niveau de complexité faible, comme on l'a vu précédemment... Certes, c'est une DT puisque la forme change du tout au tout, mais on change un seul matériau en un seul autre, ce qui simplifie la tâche...


Allez, en espérant que c'était la réponse qu'attendait l'écossaise... La blonde avait essayé de mettre en application les lois énoncées plus tôt dans le cours et espérait avoir visé juste.
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  • William J. Craig
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MessageSujet: Re: Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...)   Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...) - Page 2 EmptyLun 23 Nov - 10:01:10

La riposte ne se fit guère attendre : McGonagall bondit littéralement en direction du lieu du sinistre, en fusillant du regard Leandre et William. Elle n'avait jamais aimé les interruptions dans son cours, et l'ancien préfet des Lions avait déjà trop attiré son attention par ses réponses fausses... En la voyant sortir sa baguette magique d'un geste vif, le rouquin craignit un instant qu'à bout de patience, elle ne leur lance un sort pour les punir... Bon, lui s'en fichait un peu ; avec les Carrow, il commençait à avoir l'habitude des sorts en tout genre, et surtout des pires... Mais Leandre ? Il fallait s'expliquer, lui dire que Leandre n'y était pour rien. Ce serait vraiment lâche de ne rien dire... L'adolescent ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais le regard impérieux de sa directrice de maison le contraignit au silence ; elle convoqua les deux élèves pour la fin du cours, et William se contenta de hocher la tête, en se disant qu'il lui expliquerait à ce moment-là. Pour l'heure, la priorité était de faire profil bas. Lançant un regard désolé à Leandre, qui prenait pourtant les choses avec plus de philosophie que lui, le roux attrapa un nouveau parchemin dans son sac, ainsi qu'un flacon d'encre neuf qu'il prit soin de caler dans le creux ménagé à cet effet dans la table, et entreprit de recopier au propre les quelques lignes encore lisibles sur sa feuille tachée. Toute une partie de ses notes était trop tachée d'encre pour pouvoir servir, à son grand regret ; il releva la tête d'un air découragé, et capta le regard compatissant de June, la préfète de Poufsouffle, à qui il essaya d'adresser un sourire. Elle était sérieuse et avait probablement pris des notes complètes, il lui demanderait de lui prêter sa feuille... et en plus, son écriture était lisible, pas comme certains cochons qui écrivaient si mal qu'il fallait s'arracher les yeux pour lire.

Un peu rasséréné par la perspective de récupérer le cours de June – même s'il ne lui avait pas demandé, la réponse ne faisait pas de doute ; on est Poufsouffle ou on ne l'est pas – le roux essaya de reprendre le fil du cours. McGonagall interrogeait la classe sur les métamorphoses inter-matériaux, demandant pourquoi elles étaient plus faciles à pratiquer... Parce qu'elles portent sur des objets simples dans leur composition ? William s'empressa de baisser les yeux, résolu à ne plus participer de tout le cours tant il craignait de dire une sottise. Avec des gestes précautionneux, il réalisa un petit tableau récapitulant ce que disait le professeur ; une colonne « type de métamorphose », une colonne « exemples », une colonne « remarques ». Il compléta la ligne « Inter-Matériaux » avec l'exemple donné par Zélie Colien, et, dans la rubrique « remarques », commença à écrire : « Les métamorphoses IM sont les plus faciles à réaliser car... ». Il releva alors la tête, attendant de pouvoir terminer sa phrase avec une proposition validée par McGonagall. Au pire, il pourrait toujours, à la fin de l'heure, lui montrer ses notes de cours pour prouver sa bonne foi et son sérieux...
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  • Isaac Deniel
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    Isaac Deniel
MessageSujet: Re: Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...)   Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...) - Page 2 EmptyMar 24 Nov - 18:46:17

L’esprit décrochait vite lorsqu’on relayait l’échange élèves/enseignants au second plan. Il écoutait ce joyeux petit peuple d’une oreille en laissant divaguer son imagination sur le parchemin. Une fleur apparaissait dans un pot de terre, un sourire se dessinait sur son cœur, puis une rangée de petites dents. Trois pauvres pétales tenaient encore sur sa corole. Un enfant pressait un œil juteux au-dessus de sa tête. Plus loin, un fantôme énuclée errait l’air hagard. Ses talents limités pour le dessin lui offraient, en matière de violence, des possibilités assez réduites. Il se débrouillait du mieux qu’il le pouvait, très appliqué, soucieux du moindre détail. L’esquisse terminée, il ne cessait de la peaufiner. Des rivières de sang s’étalaient soudain sur le sol, des doigts se plantaient dans la terre, à côté de la plante, une tête réduite pendait à un arbre tordu… Mais c’était ridicule. C’était presque beau à force d’être travaillé. Au cas où McGonagall l’interrogeait, il pourrait toujours lui annoncer qu’il venait de trouver sa vocation. De retour chez les moldus, il ouvrirait sa galerie privée. Les critiques enthousiastes feraient de lui le digne successeur de Bacon. Au lieu de mourir sous le régime Carrow, il marquerait l’histoire de l’art anglaise. La colère s’empara de lui. Il détestait ces gribouillages cyniques, tout justes bon à figurer sur le cahier de maths d’un ado rebelle qui essaye de se la jouer paumé. Il barra chaque personnage d’un trait rageur. La feuille se déchira, la plume se brisa, libérant une épaisse tâche d’encre noire sur la marguerite carnivore. Il la contempla d’un œil fixe. Elle séchant lentement. S’il devait cracher du sang, il serait probablement de cette couleur…

Tout à ses idées sinistres, Isaac n’entendait plus rien du cours, ce qui ne l’inquiétait pas franchement. La métamorphose était un domaine qu’il travaillait depuis sa première année. Il veillait toujours à avoir quelques cours d’avance et, même en période de crise morale, cette constante ne changerait pas. Une fierté obstinée l’attachait. Elle le rassurait. Au moins, il gardait encore un fragment de lui, une étincelle de volonté, un objectif. Lorsque les Carrow prétendaient que nés-moldus ne méritaient pas d’utiliser la magie il était stupide de leur donner raison en laissant ses pouvoirs faiblir. Mais parler théorie n’avait aucun sens. La plupart des élèves dormait à moitié. La directrice de Gryffondor semblait découragée et, pourtant, l’un des meilleurs participants recevait ses foudres à chaque fois qu’il levait la main. William Craig n’était-il pas assez sorcier pour elle ? Isaac ne pensait pas McGonagall capable de se ranger derrière ces idées extrémistes. Hélas, comme beaucoup de professeurs, elle avait visiblement décidé de jouer sur la partie du plus fort. Toute cette hypocrisie prudente l’écœurait au plus haut point. Son camarade rouge et or ne s’escrima pas longtemps. Il se tut, provoqua une petit catastrophe en renversant son encrier sur son voisin, exaspéra une fois de plus l’enseignante et se renfrogna autant que lui. Ah ! Il revenait à la raison. Participer était vain, puisque le système ne voulait pas de lui. Que croyait-il ? Les cours des chiens du Lord n’étaient pas les seuls moments sombres de la semaine. Ils définissaient l’ambiance de l’année complète. Evidemment, la directrice des lions avait tendance à se montrer plus sévère avec les élèves de sa maison. L’explication, rationnelle en temps de paix, ne lui convenait pas. Sans avoir écouté la question, il décida d’éprouver à son tour l’enseignante. La réponse de June lui donnait une idée assez précise de ce qui avait pu être demandée. C’était un classique.
Il leva la main, et attendit que McGonagall s’intéresse à lui.


- C’est aussi plus simple parce que l’une des choses les plus complexes en métamorphose est de donner l’apparence de la vie, cela demande de prendre beaucoup plus d’éléments en compte, à commencer par celui du toucher. Par exemple, la sensation de l’acier, de la porcelaine ne change pas, elle se limite facilement et une impression globale suffit à créer le matériau. Or, un objet organique, animal ou végétal étend un réseau complexe de sensations, qu’il est nécessaire de cadrer, de situer, pour chaque élément. A cette condition seulement, on peut espérer insuffler l’apparence de la vie à la métamorphose. Ensuite, évidemment, lorsqu’on opère sur un animal, il ne faut pas oublier la partie comportementale. La transformation inverse est un peu plus simple, mais demande d’effacer énormément de codes génétiques, ce qui n’est pas le cas d’une IM, où l’objet entier change de forme et de constitution.

Mettre en mot ce qu’il éprouvait lors d’une métamorphose n’était pas son exercice préféré. C'était assez intime. Il se fiait à son instinct, et les étapes lui semblaient si évidentes qu’il avait du mal à les exprimer. Le regard droit, fixe, le visage fermé, il avait donc parlé d’une voix très lente. Sa morosité ternissait sa voix, éteignait l’éclat de ses prunelles. A la fin de son intervention, on avait presque peine à croire qu’autant de mots étaient sortis de sa bouche.


Dernière édition par Isaac Deniel le Mar 29 Déc - 15:03:57, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...)   Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...) - Page 2 EmptyLun 30 Nov - 20:47:07

La ségrégation de la classe entre d'un côté nés moldus et d'un autre, sang-purs, avait annoncé la couleur dès la rentrée. Lucretia, qui n'était depuis bien longtemps plus vraiment populaire, se sentait encore moins bienvenue en cours. Surtout en métamorphose... Appuyée depuis le début du cours contre le mur, les yeux légèrement clos, elle luttait contre le sommeil en même temps qu'elle tentait de suivre un peu les propos du professeur et de ses camarades. Au fond, elle se doutait bien que McGonagall n'y était pour rien dans cette séparation "raciale", elle bien que la métamorphose n'ait jamais passionné la Poufsouffle, elle gardait tout de même un profond respect pour cette figure emblématique de Poudlard, dont elle savait que quoi qu'il arrive en ces sombres temps, elle resterait toujours fidèle à elle-même. Et le fait que Lucretia ne soit pas déjà en train de ronfler grassement sur sa table dans une phase de sommeil profond, était, même si cela ne sautait pas aux yeux, une grande preuve de ce respect qu'elle accordait à son professeur...

Le cours semblait ralentir quelque peu, malgré les frasques de Will qui avaient quand même un petit peu rythmé tout ça niarkhéhé Apparemment, McGonagall attendait des réponses concernant la métamorphose inter-matériaux, notamment sur la question de sa facilité d'exécution. Une Poufsouffle à peine plus âgée qu'elle (plus âgée que Lucretia hein pas que McGo jsuibet ) fournit un début de réponse plutôt intéressant, que compléta Isaac avec une précision difficilement égalable. Cependant, Lucretia se força un peu à se creuser les méninges. On était le 5 septembre: si elle ne s'y mettait pas maintenant, elle ne s'y mettrait jamais...


- Hum... et bien, pour reprendre l'idée d'Isaac, effectivement, il est sans doute plus facile d'opérer une métamorphose inter-matériaux dans le sens où cela n'implique pas d'altérer une partie d'une entité... changer de la pierre en plomp, par exemple, implique comme l'a dit June de transformer un matériau en un autre, tandis qu'entre l'oreille d'une personne et une oreille de lapin, c'est non seulement tout un programme génétique qui se voit modifié, mais également un mode de fonctionnement.


La Poufsouffle resta quelque peu perplexe devant sa première tentative de réponse. Au fond, elle n'avait pas l'impression d'avoir apporté grand chose de plus par rapport aux réponses précédentes de ses camarades, à part peut-être quelques exemples. Mais bon, il fallait bien qu'elle dérouille un peu tout ça, ce n'était qu'un début... ^^
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MessageSujet: Re: Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...)   Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...) - Page 2 EmptyMer 9 Déc - 19:41:26

McGonagall pinça les lèvres, les traits de son visage se crispant alors que la préfète des Poufsouffles achevait sa réponse.

"Cette réponse, Miss Galdwin, n'est pas digne d'un sorcier en fin de cycle. Je vous conseille vivement de reprendre vos cours de métamorphose !"

La réponse était pourtant juste, mais bien trop peu détaillée et argumentée pour satisfaire l'enseignante.
La gaffe de William avait réveillé le vieux dragon qui sommeillait en Minerva et la malchanceuse June venait d'en faire les frais. De nombreux élèves avaient baissé la main, mais certains, courageux ou sûrs de leur réponse, ne s'étaient pas dégonflés.


"Tout ça n'est pas très clair, Mr Deniel, mais le mot essentiel est prononcé. Vous venez de souligner la principale difficulté des métamorphoses d'inter-espèces et d'inter-genres : elles travaillent une matière organique. Bonne intuition, trois points pour Serpentard. Veillez à éviter, à l'avenir, tout bavardage et à en venir plus vite à l'essentiel. Et oubliez cette histoire de sensation et d'apparence de la vie, c'est bien compliquer les choses."

Le jeune Serpentard avait beau avoir trouvé la réponse, il n'en avait pas pour autant échappé aux foudres de la vieille femme, qui donna la parole à Miss Ulwarth avant de conclure son cours et de passer aux travaux pratiques.

"Paraphraser le propos de votre camarade ne nous mène pas plus loin, Miss Ulwarth. Par ailleurs, l'oreille d'un lapin fonctionne de la même manière que l'oreille humaine, c'est seulement la forme différente de l'appareil auditif du lapin qui explique que sa perception auditive diffère de la nôtre."

Les travaux pratiques allaient venir à point nommé pour soustraire les élèves à la cinglante colère de leur professeur.

"Bien, veuillez noter ce qui va suivre pour conclure ce premier cours théorique : les métamorphoses d'IM sont le type de métamorphose le plus facile à pratiquer en raison du caractère simple des objets sur lesquels elles opèrent. Cette simplicité tient notamment au fait que ces objets sont inorganiques et dépourvus de qualité cérébrale. Soulignez simplicité, inorganique et dépourvu de qualité cérébrale voulez-vous.
De fait, plus le caractère de l'objet de la métamorphose est complexe, plus elle est difficile à réaliser. Ainsi, plus un organisme et sa qualité cérébrale sont complexes, plus sa métamorphose est difficile. Soulignez complexité, organisme et qualité cérébrale."


Tout en dictant la fin du cours, elle était aller au fond de la classe et avait ouvert l'une des armoires adossées au mur. Elle en avait ressorti une petite caisse remplie de balle de bois de la taille du poing, ainsi qu'une toute petite petite boîte dont le contenu demeurait invisible.

"Bien, rangez vos affaires et sortez vos baguettes, nous passons à la pratique."

Le bourdonnement habituel propre à tout changement d'activité s'éleva alors dans la classe, elle le réprima aussitôt.

"Silence !"

Elle parcourait les rangs et distribuait un cure-dent à chaque quatrième et cinquième année, une balle de bois à chaque sixième et septième année, tout en délivrant d'une voix sévère ses consignes.

"Vous vous confrontez à la métamorphose d'inter-matériaux aujourd'hui, qui je vous le rappelle, est la plus facile à réaliser. Les quatrièmes et cinquièmes années transformeront un cure-dent en aiguille, réaliseront donc une ST. Les élèves les plus expérimentés transformeront une balle de bois en pelote de laine d'une des deux couleurs de leur maison, réaliseront donc une DT."

Elle fit à nouveau taire les bavardages et divers signes d’excitation ou d’appréhension, puis se dirigea derrière son bureau pour inscrire au tableau les formules des métamorphoses.

Citation :
Cure-dent --> épingle : feri bacillum
Balle --> pelote : lanae filorum orbis

"Je ne me livre pas à une démonstration, vous avez passé l’âge. Les mouvements de ces deux métamorphoses sont un mouvement simple, qui comme vous le savez, consiste à frapper deux fois le milieu de l’objet de la métamorphose, puis à prononcer la formule pour enfin pointer immédiatement la baguette à ce même endroit, et à la maintenir fermement fixée jusqu’à la fin de la transformation. Au travail !"
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MessageSujet: Re: Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...)   Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...) - Page 2 EmptyMer 9 Déc - 20:04:05

Décidément, bien que le professeur McGonagall ne fasse pas partie du « côté obscur de la force », on ne pouvait certainement pas compter sur elle pour ramener la joie de vivre à Poudlard. La femme rigoureuse au chignon serré était d’une humeur particulièrement massacrante ce jour là. Elle descendit ses élèves en flèche, ne manquant pas Lucretia elle-même au passage, sauf Isaac Deniel qui, par chance, avait donné la bonne réponse avant les autres, ce qui lui valut des points, à lui…

**Pfff ouais ben c’est facile hein… Et puis me dire que l’oreille du lapin fonctionne pareil que celle de l’homme mais qu’ils ont juste pas la même forme d’appareil auditif, c’est jouer sur les mots et s’acharner injustement sur moi… Sad **

Histoire de se changer un peu les idées, Lucretia s’appliqua alors à noter le cours que dictait la vieille aigrie, en tirant la langue sous la concentration et prononçant ce qu’elle écrivait au fur et à mesure dans sa tête :

**que… ces… objets…. Sont ii…noor…ganiiques… et à… l’image… d’Isaac… Den…. Eeeuh >< dépour..vu… de qualitéé… cé…ré…brale… Point Very Happy **

McGonagall annonça ensuite le passage à la pratique, ce dont Lucretia profita pour s’étirer grassement en faisant craquer tous ses os et pour ranger ses parchemins dans son sac.

Citation :
"Silence !"

Shocked

**rooh, mais c’est quoi son problème en ce moment ? -_- la ménopause ?**

La Poufsouffle entreprit donc, conformément à l’ordre envoyé par la douce voix enchanteresse de McGo, de sortir sa baguette le plus silencieusement possible. Ce qui, avec tout le bazar accumulé dans son sac, faisait ressembler l’opération à une intense partie de mikados…
Lorsqu’elle releva le nez de son sac, un cure-dents était posé sur son pupitre. Lucretia leva les yeux vers le tableau et tenta de mémoriser la formule. Puis, elle tapota deux fois le petit bâtonnet de bois et tenta de prononcer sans se tromper :


- Feri Bacillum.

Puis elle attendit.

Rien.


**aah et m… >< j’ai oublié de repointer la baguette dessus. Allez, c’est reparti pour un tour.**

Deux petits coups, une grande inspiration et :

- Feri Bacillum !

Cette fois, elle n’oublia pas de reposer sa baguette sur le cure-dents. Celui-ci commença enfin à prendre une légère teinte argentée, tandis qu’une petite boule jaune fit son apparition à son extrémité. Plutôt ressemblant, pour une fois Cool si l’on omettait juste le détail que l’épingle était un brin tordu… :sifle:
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  • William J. Craig
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MessageSujet: Re: Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...)   Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...) - Page 2 EmptyMar 15 Déc - 18:00:18

William s'était tellement tassé sur sa chaise que McGonagall, de son bureau, ne devait plus apercevoir que sa tignasse rousse. Profil bas, couleur de muraille, discrétion totale, c'était le mot d'ordre. Le roux prenait garde à chacun de ses mouvements : ne pas respirer trop fort, ne pas faire grincer sa chaise, ne pas poser trop bruyamment son manuel sur la table... Ne pas donner au dragon un nouveau prétexte pour se mettre en rogne, en un mot. De temps à autre, il risquait un regard vers l'un ou l'autre de ses camarades – Leandre, pour voir s'il lui en voulait ; June, pour s'assurer de son soutien silencieux ; Isaac, par surprise de l'entendre se lancer dans une réponse fort argumentée à la question de l'enseignante... Il avait parlé sur un ton presque dégoûté, d'une voix morne mais ses explications ne manquaient pas d'intérêt. Occupé à dessiner un pendu sur un coin de son nouveau parchemin, William interrompit cette passionnante activité pour écouter avec un minimum d'attention la réponse de son camarade. Autant pour l'intérêt de la réponse elle-même que pour la méthodologie du difficile exercice « comment répondre à McGo sans se faire tomber dessus ». Isaac réussit ce tour de force et rapporta même trois points à Serpentard ; un véritable bâton de maréchal, quand on connaissait bien McGonagall, même s'il avait quand même eu droit à des reproches. William se retourna à nouveau pour adresser une mimique appréciative à son camarade, mais il n'était pas sûr qu'Isaac, qui avait l'air de s'ennuyer royalement, ait remarqué son regard.

Lucretia eut droit à son savon personnel (aucun élève de la classe n'y échapperait ce jour-là, c'était écrit) puis McGonagall dicta, un peu trop rapidement au goût de William, une nouvelle partie du cours ; le roux peina un peu à noter dans les temps, mais le paragraphe n'était heureusement pas très long, et l'enseignante annonça bientôt la partie pratique du cours. L'adolescent commença à ranger ses affaires, tout en se penchant vers Leandre pour lui faire part de sa hâte de voir ce cours se terminer, mais l'aboiement de sa directrice de maison l'incita au silence.

Sa baguette posée devant lui, William écouta sagement les consignes, tout en appréhendant un peu l'exercice. La métamorphose lui donnait souvent du fil à retordre, et le fait d'être convoqué à la fin de l'heure pour se faire passer un saxo ne l'aidait pas. Il était bien conscient, en outre, d'avoir oublié pas mal de bases de la discipline, et il redoutait de faire un massacre.

« Au travail ! » Et voilà, le grand moment de solitude commence. William regarda son cure-dents avec insistance, comme pour requérir sa collaboration, et entreprit de répéter le mouvement de baguette. Frapper deux fois, prononcer la formule, pointer la baguette, la maintenir. Facile à faire sans l'incantation, sans craindre une métamorphose ratée...

Autour de William, les autres semblaient progresser plus vite que lui, et le roux décida de passer à l'application réelle. Tu vas souffrir, petit cure-dents... l'adolescent gratifia le petit morceau de bois d'un regard vengeur, et enchaîna assez lentement les différentes étapes de la métamorphose.


*Alors... frapper deux fois... une, deux... non, c'était pas au milieu là... frapper deux fois au milieu du truc... Prononcer la formule... c'est quoi déjà... *

Son regard se porta vivement sur le tableau, et il articula la formule :

-Feri bacillum !

*Pointer la baguette sur l'objet... Et voilà... ah non il fallait laisser la baguette... *


Le cure-dents avait lui, un bref instant, d'une lueur argentée, mais il ne s'était métamorphosé en rien. Il fallait sans doute exécuter plus rapidement l'enchaînement des mouvements. À nouveau, le roux répéta les gestes, avant de revenir à son cure-dents. Il avait mémorisé les mouvements, et n'avait plus besoin de se les énumérer en pensée. C'est donc d'une façon bien plus fluide qu'il frappa deux fois, prononça la formule, pointa la baguette et la maintint, mais cette fois encore, le cure-dents se contenta de luire un instant. Excédé, le roux recommença son travail, en s'efforçant de se soustraire au regard perçant de McGonagall ; il dut s'y reprendre à quatre fois pour obtenir quelque chose d'acceptable – pas une véritable épingle, mais plutôt un cure-dents en métal. C'était déjà pas mal, en regard des résultats habituels du rouquin en métamorphose.
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MessageSujet: Re: Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...)   Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...) - Page 2 EmptyMar 29 Déc - 18:48:35

Trop de regards se tournaient vers lui. Alors que personne n’osait intervenir le Serpentard avait quitté son mutisme prolongé et son discours, très complet mais peu académique, surprenait les esprits les plus ralentis. En cours, Isaac ne se précipitait jamais sur les questions. Il intervenait de temps en temps, lorsque ses camarades n’exprimaient rien de satisfaisant. Les inepties et les récitations scolaires l’agaçaient au plus haut point, surtout dans les matières qu’il maîtrisait. McGonagall semblait du même avis puisqu’elle venait de chapitrer la pauvre June Galdwin. Les lèvres bien serrées, les élèves se retenaient de participer. Si la réponse d’une jeune fille connue pour son sérieux ne séduisait pas l’enseignante qui pourrait lui arracher un sourire satisfait ? Une humeur orageuse flottait déjà au-dessus de sa tête. La directrice des lions se complaisait, semblait-il, dans son rôle de vieille fille à demi-hystérique. Mais Isaac n’attendait pas le verdict avec son anxiété habituelle. Il soutenait, sans ciller, l’expression sévère du professeur, comme pour la dissuader d’attaquer sa fierté. Son orgueil insensé de né-moldu. Le fauve s’inclina légèrement. Elle gardait son morceau, défendait la rigueur de ses méthodes en lui reprochant d’entrée de jeu un manque de clarté et lui accorda trois malheureux points. Quand d’autres enseignants les distribuaient par dix dès qu’un élève levait la main McGonagall faisait l’effet d’un monstre de radinerie. Cependant, l’ex préfet des verts ne rejetait pas sa parcimonie. Il était lassant de voir des imbéciles heureux recevoir une part de la récompense pour une participation inutile ou un mot reformulé. Lucretia en l’occurrence jugea bon d’y aller de son petit commentaire en divagant sur des oreilles de lapin et des oreilles humaines, signe qu’elle n’avait rien compris.

L’affliction pénétra un instant la vacuité de ses prunelles. Il avait l’impression que ses camarades voyaient en lui le grand vainqueur du tournoi qui opposait chaque semaine la directrice des lions à la classe entière. Cette idée ne lui arrachait aucun sentiment de triomphe. L’enseignante pouvait même reprendre ses points. Il se fichait de la coupe et de toutes les activités futiles de Poudlard, à commencer par les match de Quidditch. De toute façon, la victoire n’était pas totale. McGonagall lui avait reproché ses réflexions de fond, absconses, certes, mais celui qui laissait de côté ces sensations n’atteignait jamais l’essentiel, le cœur de sa métamorphose. Isaac en était convaincu. Il avait très vite utilisé ce procédé, à l’instinct, les yeux fermes, le corps et les pensées tournés vers l’objet à transformer. La discipline devait tout confondre pour mieux séparer. Il aimait cette impression de vie intense, toujours en mouvement, qu’il éprouvait au moment de lancer un sort. La précision scolaire du professeur le décevait. Elle parlait de compliquer les choses quand elle scandait depuis le début de la séance une série de termes qui ne signifiaient absolument rien. La plupart des élèves profitait de la partie théorique pour prolonger leur nuit. Ils improvisaient sur le tas, au lieu de s’encombrer d’explications extraites de la matière. La difficulté de la métamorphose était que le phénomène, pourtant très complexe, surtout avec des sujets vivants, ne dépendait d’aucune technique. C’était un art chaotique, un magma en fusion à modeler. Il fallait une bonne intuition en effet. On devait pouvoir se fier à une logique intérieure. Ici, les formules servaient de guide. Seules, elles ne définissaient rien, quand on pouvait lancer un sortilège inconnu en lisant une incantation sur un bout de papier… Ce que les élèves apprenaient vite lorsqu’il s’agissait d’induire en erreur les nouvelles recrues.

Après avoir repris à l’ordre Lucretia, McGonagall développa son propos avec un vocabulaire plus précis. Il n’en retira qu’une phrase, la dernière. Il valait mieux noter les mots clefs des professeurs, c’était toujours valorisé en devoir. Et le délayage insipide s’arrêtait enfin. Joie, ils passaient à l’action ! Les étudiants s’éveillèrent d’un même mouvement et se précipitèrent pour ranger leurs affaires. La directrice des lions rugit un dernier « Silence ! » excédé avant d’annoncer l’exercice du jour. Isaac tomba de haut. Transformer un cure dent en épingle… C’était… une plaisanterie ? Il s’était ennuyé sur des allumettes et des crayons en première année, et voilà qu’on lui servait, au nom des révisions, une variante aussi simpliste ? A force de mépriser leurs capacités l’enseignante les sous-estimaient. Ils avaient appris à créer la vie l’année passé à partir d’objets inanimés… Limiter les connaissances magiques des élèves faisait parti de la nouvelle politique de Poudlard ? Le Serpentard ruminait seul comme tous les adolescents qui, fiers de leurs facilités, se sentaient insultés dès qu’on descendait les travaux pratiques au niveau des moins bons. Contrarié, il fixa son cure-dent sans sortir sa baguette. Plusieurs minutes passèrent, et des sortilèges fleurissaient d’un bout à l’autre de la pièce. McGonagall ne leur avait pas donné d’indications particulières. Or, il existait des épingles de toute sorte. Les modèles allaient du simple pic argenté aux épingles à nourrice courbées. Aurait-il droit à une vague de remontrances s’il s’amusait avec l’acceptation du mot ? La terrible vieille femme vénérait le respect absolu des consignes. Personne, fusse-t-il doué, ne faisait le malin dans ses cours. Sauf que faire d’un cure dent un pic de métal ne l’intéressait pas.

L’image d’une épingle à nourrice bien en tête, Isaac tapota le brin de bois. Son épingle était solide, elle ne se tordrait pas entre les droits, se composait du même fil, enroulé sur lui-même au bout et se terminait pas un pointe aiguisée, douloureuse sur la peau. D’ailleurs elle pouvait la percer sans effort. Il la voulait d’argent, de taille importante. Plus épaisse que le cure dent même s’il ne fallait pas voir trop grand, il disposait d’une matière limitée. Le chapeau sur lequel reposait l’épine n’était pas refermé au milieu. Il ouvrit la bouche mais la formule ne vint pas. Non. Il oubliait une dernière chose. L’épine se pressait contre le fermoir. En appuyant vers l’intérieur de l’épingle on pouvait la libérer. Une poignée de secondes plus tard, il recommençait, tapota, murmura « feri bacillum » et pointa sa baguette sans une hésitation. Il était relativement sûr de lui. Ce genre de métamorphose tenaient presque du réflexe à force. L’épingle apparut, déjà ouverte, sur la table. Un peu plus petite que ce qu’il avait souhaité, et la pointe exagérément aiguisée. Son état d’esprit morbide avait joué. Pourtant il était plus tranquille, heureux, au fond, de renouer avec la seule magie qui lui réussissait vraiment. Et, hormis les menus défauts que son exigence relevait, l’objet était parfait. Elle avait l’éclat d’un métal précieux. Il l’ouvrit et la referma entre ses mains en l’appuyant distraitement sur son poignet pendant que d’autres camarades s’escrimaient encore. C’était surprenant.
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MessageSujet: Re: Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...)   Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...) - Page 2 EmptyMar 29 Déc - 23:16:24

« Mouais » c’était le seul mot qu’Ema avait à l’esprit depuis sa vaseuse intervention. McGo ne semblait pas manifester le moindre enthousiasme pour aucune de leurs réponses, même les meilleurs se faisaient muets après les vives interventions de la vieille harpie. A quoi s’attendait-elle après un cours d’Histoire de la Magie ?

Il n’y avait que William et ses péripéties, bien qu’involontaires, pour distraire l’espace d’un instant la jeune Poufsouffle et elle ne pu s’empêcher d’esquisser un sourire lorsqu’il renversa sa bouteille d’encre. Ca n’était pas vraiment le fait d’avoir mis dans l’embarras son camarade Pouffy qui amusait la blonde, mais surtout la manière dont McGonagall allait réagir ; elle n’était pas dans un bon jour, ça semblait parfait, et puis elle n’allait pas corriger un élève de sa maison comme un Carreau corrigerait un né-moldu. Ah c’était sûr, une bonne petite distraction, rien de mieux pour remotiver Ema à suivre les cours.

Cependant, excepté la réaction de l’enseignante, bien que parfaitement normale après tout, qui faillit faire éclater de rire la jeune Jaune & Noire, Ema replongea dans un ennui, limite mortel, à fixer sa voisine prendre des notes.. prendre des notes.. Oh mais c’est qu’elle dictait la GoGo’ ! En espérant que celle-ci n’ait rien remarqué à sa subite absence, Ema tenta de se rattraper avec les notes de sa voisine June, en vain, la directrice de maison leur demandait déjà de ranger leurs affaires.

Soupirant, dans une moue qui aurait pu laisser penser que la Skye trouvait tout simplement cela ridicule de ne pas avoir le temps de prendre ses notes, comme s’il ne s’agissait pas d’elle, mais uniquement de l’enseignante qui dictait trop rapidement, Ema rangea son parchemin froissé et gribouillé dans une poche de son sac avant de sortir sa baguette. Au moins, là, il allait y avoir de l’action..

Et quelle belle action ! Transformer un cure-dent en aiguille.. et si la blonde voulait la balle hin ? Et pas l’aiguille ? Elle faisait comment ? niarkhéhé

Fixant calmement son cure-dent, comme s’il allait, comme par magie c’était le cas de le dire, se transformer en aiguille, sans la moindre formule prononcée, sans le moindre geste à effectuer, elle songea. Elle songea à la forme d’aiguille qu’elle allait lui donner, si du moins elle y parvenait, à la couleur qui la caractériserait, les trucs primordiaux, supers importants quoi.. Sans la moindre hésitation, elle venait de choisir sa future première aiguille métamorphosée I love you Une vieille aiguille à tricoter, pour aider McGo à réaliser ses horribles motifs écossais, c’était parfait, sauf qu’elle n’était pas sûre que l’enseignante attendait ce genre d’aiguille. Elle n’avait pas précisé, donc elle ne pouvait s’en vouloir qu’à elle-même si ce genre de transformation opérait dans sa classe.

En se remémorant rapidement les gestes à effectuer, bien plus faciles que les chorégraphies dont elle était habituée avec Flit’, elle visualisa son aiguille et commença l’opération. Le fin cure-dent fut frappé par deux fois et Ema prononça un « Feri Bacillum » bien distinct avant de repointer sa baguette en direction de l’objet.. Sauf que l’objet qu’elle avait précédemment frappé n’était pas le cure-dent en lui-même, mais la table sur lequel il était maintenu. Se mordant la lèvre inférieure pour ne pas rire, elle vit la table s’allonger et s’affiner petit à petit avant de prendre une vilaine couleur grise. Relevant rapidement sa baguette, la table s’immobilisa mais la blonde ne doutait absolument pas du fait que sa voisine n’ait pas remarqué ce curieux changement.


- Sympa la nouvelle déco, tu trouves pas ? niarkhéhé

Elle pivota la tête dans une direction diamétralement opposée et commença à pouffer silencieusement. Ah ça si elle n’était pas la reine des gaffes.. Quoi le cure-dent était vraiment très fin, ça pouvait arriver non ? titeuple Et pourtant personne n’avait semblé manifester un tel problème.

Discrètement, elle lança à l’attention de l’enseignante :

- Hmm Professeur ? Excusez-moi pour la table.., je.. réparerai c’la après.. ou pas.

Ravalant sa passe de stupidité, elle revisualisa l’aiguille à tricoter et recommença la manipulation, en prenant bien garde de frapper le cure-dent cette fois-ci. La baguette toujours pointée sur le cure-dent au bout de quelques secondes d’attente, Ema commença à penser que le sortilège n’avait pas fonctionné jusqu’à ce qu’il pousse miraculeusement, gagnant en épaisseur et changeant progressivement de couleur pour atteindre une teinte gris souris terne, qui déplaisait fortement à la blonde. L’aiguille, même si elle n’était pas particulièrement jolie à observer – oui parce qu’Ema avait l’habitude d’étudier de jolies aiguilles quand l’envie lui prenait :sifle: - était tout de même assez pointue, et malgré tout, la Poufsouffle était plutôt satisfaite de son résultat. Elle tenta de lui ajouter un beau petit coin arrondi mais n’obtenu qu’une ridicule boule rouge à l’extrémité, si on lui posait la question, c’était ce qu’elle imaginait depuis le début bien entendu..
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MessageSujet: Re: Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...)   Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...) - Page 2 EmptyVen 1 Jan - 18:06:43

Une retenue… Une retenue… C’était imminent, non? Il se doutait bien de ce qu’elle allait leur faire faire, non? Elle avait gardé le bloc d’encre figé. Leur faire manger, peut-être bien. Pas que ça serait son genre, à proprement parlé, mais voilà. Peut-être allait-elle aussi prendre la courbe des Carrow? Ça aurait été absolument dégoutant mais… Mais probable. Suivre les Carrow pour survivre dans leur folie, dans leurs pensées dégénérées. Avec son air un peu froissé, un peu perdu, l’adolescent ne compris jamais que la vieille s’était adressé à lui, en espérant qu’il ne réponde à la question, ce qu’il ne fit jamais, finalement. Sa préfète pris la parole en constatant qu’il s’était complètement déconnecté du cours, pour sa part. Il ne tiqua pas et s’éloigna de nouveau entre deux monde, sans trop se poser de question plume mollement tenu entre ses doigts, laissant sans réaction quelconque couleur quelques goutes d’encre de la pointe de celle-ci, et, dans un soupire, il fini par la déposé, non loin, avant de posé ses iris azuré sur son voisin, à la mine plutôt morose, soudainement.

Au fond, pourquoi fallait-il toujours que sa tombe sur eux? Sur toutes ces personnes qui combattait, d’une manière ou d’une autre, la dictature imposer à leurs ailes enchainées. C’était certes incompréhensible. Pourquoi se lever alors que, de toute façon, nous savions parfaitement qu’ils gagnerait et les écraseraient à coups de marteau dans les genoux pour les faire fléchir et s’asseoir comme de bons petits animaux domestiquer, parfaitement tranquille sous les pénibles ordres qu’on leur donnait. Peut-être qu’un jour, lui aussi ferait quelque chose. Lui aussi, peut-être, un jour, daignerait-il se lever, pour se faire cogner et renverser, et pour ensuite trouver le moyen de se remettre sur pieds, encore, et encore, comme un parasite qu’on n’arrive à se débarrasser à coups de batte dans les dents ou derrière la tête. Lui n’en avait peut-être tout simplement, pas assez de courage. Pouff un jour, pouff toujours… Jusqu’au bout des doigts… Jusqu’à l’échine… Jusqu’à la point des cheveux…

Un ‘’Silence’’ clair, net, à travers les autres mots et bourdonnement le ramena brusquement les deux pieds sur terre. Dans un soupire retenu, il se tourna vers Willam, qui, pour sa part, avait tant bien que mal commencer à serrer ses effets personnel, jusqu’à ce qu’il ne comprenne que ce n’était pas encore tout à fait terminé. Pratique, maintenant? Horreur, le pouff n’était absolument pas doué dans le domaine de la métamorphose. Il se devait tout de même de jouer le jeu, quoi qu’il en coute. Pour Craig, peut-être? Il n’en savait trop rien. Il lui décrocha tout de même un petit sourire qui se voulu rassurant, avant de sortir sa propre baguette qu’il posa tout bonnement à sa droite, sans se poser de question.

Oui, un jour, peut-être trouverait-il ce qu’il faut pour dire ‘’Stop’’ au règne de cruauté.

On leur distribua un cure-dent, à lui et à son voisin. Mouais… Elle ne s’attendait quand même pas à ce qu’il réussisse réellement à transformer ça…? Si? La poisse. Alors que son camarade se lançait déjà, il récupéré la baguette posé, et fixa d’un regard curieux l’objet devant lui, comme s’il avait espéré qu’il ne se transforme de lui-même, sans son aide.

Il exécuta les mouvements avec souplesse, frappant eu fois et… oups! Lorsqu’il ramena sa baguette vers lui, avec peut-être un peu trop d’enthousiasme, ses doigts mou qui ne la tenait pas vraiment la laisserait glisser. Le bout de bois alla directement cogner contre le front de Shuro, qui, mine de rien, en paru complètement déboussolé. Rien à faire, il ne serait jamais doué. Un peu froissé par son geste lamentable, il alla la récupéré, se penchant à terre, et recommença l’exercice. Le problème avec lui était sans doute la prononciation, puisque son geste était parfait, mais que, au final, ça ne fonctionnait jamais correctement.


« Ferrrri Bacilllum! »

Évidemment, il échoua lamentablement. Tiquant un peu, le jaune et noir repris de nous… Deux… trois… quatre… cinq fois… Rien de vraiment fascinant. Il voyait bien l’objet vibre quelque peu, passer d’un autre couleur, mais bon. Il réussi même à faire passer le petit bout de bois à violet, sans qu’il ne sache trop comment, à faire un demi transformation, à le faire courber, en vain, il ne voulait pas devenir épingle. C’était plutôt agaçant. Buté, il recommença encore, s’entêtant vraiment…

Il en était maintenant à sa onzième tentative que William, à côté de lui, avait au minimum réussi à obtenir quelque chose de beaucoup mieux que lui.


« Feri Bacillum! »

L’objet se transforma effectivement en épigle, mais gardant la consistance du bois. Tant pis y’en avait marre, quoi.
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